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DOSSIER SPÉCIAL – PROGRAMME ARM (arrangement de reconnaissance mutuel) Qc/FRANCE

LE PROGRAMME ARM

L’arrangement de reconnaissance mutuelle des qualifications (ARM) est un accord qui permet d’encourager la mobilité professionnelle entre la France et le Québec, à travers une simplification des procédures requises, pour exercer un emploi en France et au Québec, dans les professions réglementées par la loi.

Ce programme concerne les personnes ayant obtenu :

  • un diplôme d’état (DE) de manipulateur d’électroradiologie médicale délivré par le ministère de la Santé de la France ;

    OU

  • un diplôme de technicien supérieur (DTS) en imagerie médicale et en radiologie thérapeutique délivré par le ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche de la France ;

    ET

  • qui désirent obtenir un permis d’exercice au Québec en devenant membre de l’Ordre

HISTOIRE

2007Le premier ministre du Québec et le président de la République française ont convenu, à l’occasion d’une rencontre au palais de l’Élysée le 6 juillet 2007, de conclure une entente globale sur la mobilité de la main‑d’œuvre entre le Québec et la France.

2008Ils ont ainsi signé, à Québec, le 17 octobre 2008, l’Entente entre le Québec et la France en matière de reconnaissance mutuelle des qualifications professionnelles. 2008

2009L’Entente a pris effet le 10 juin 2009, à la suite de l’entrée en vigueur de la Loi permettant la mise en œuvre de l’Entente.

2010L’arrangement entre L’Ordre des technologues en imagerie médicale, en radio-oncologie et en électrophysiologie médicale du Québec et le Ministre du Travail, de l’Emploi et de la Santé de la France est signé en 2010. 2010

Quelques statistiques clés concernant cet ARM montrent que plus de 150 professionnels français et québécois ont profité de cette entente pour exercer leur métier de part et d’autre de l’Atlantique, avec environ 90 % des permis délivrés au Québec (Gouvernement du Québec) (Consulat de France à Québec). Cela témoigne de l’impact positif de l’ARM sur la mobilité professionnelle entre les deux régions, permettant aux technologues de contribuer efficacement aux systèmes de santé en répondant aux besoins croissants dans le domaine de l’imagerie médicale.

Portrait de la technologue Mouni Amrane, t.i.m.Devenir technologue au Québec grâce au processus de l’ARM.

Pouvez-vous nous raconter votre parcours professionnel en France avant de venir exercer la profession de technologue au Québec ?

Je vivais initialement au Québec et j’ai voyagé en France pour poursuivre mes études et profiter d’une expérience académique à l’étranger. L’arrangement de reconnaissance mutuel France Québec m’a encouragé dans ce sens et m’a permis de bénéficier de cette belle expérience internationale qui a été très enrichissante.

J’ai intégré l’Institut de formation de manipulateurs (IFMEM) à la suite de ma réussite au concours de première année aux études de santé (PACES) à l’Université Grenoble-Alpes. Durant ces 3 années de formation, j’ai réalisé de nombreux stages totalisant plus de 2000 heures de pratique dans divers milieux professionnels (hôpitaux et cliniques) couvrant toutes les modalités d’imageries médicales comme le radiodiagnostic, la médecine nucléaire, la radiothérapie, mais également des stages cliniques en soins infirmiers. Une fois mon diplôme obtenu, j’ai travaillé deux ans comme technologue en radiodiagnostic (TDM et IRM) au CHU Grenoble-Alpes au sein de la Clinique Universitaire de Neuroradiologie et d’IRM.

Comment avez-vous découvert l’existence de l’arrangement mutuel de reconnaissance des qualifications entre la France et le Québec ?

Je m’étais renseignée sur le site internet de l’Ordre (OTIMRŒPMQ) et j’avais également reçu de la documentation de mon établissement scolaire qui a été très encourageant dans ce sens. L’IFMEM montrait un enthousiasme à vouloir consolider les liens académiques et professionnels entre les technologues québécois et les manipulateurs français.

Pouvez-vous décrire le processus que vous avez suivi pour faire reconnaître vos compétences professionnelles dans le cadre de cet arrangement ?

J’ai le souvenir que le processus avait été très simple. Dès mon arrivée au Québec, j’avais directement contacté l’Ordre pour faire la demande en lien avec l’Arrangement de Reconnaissance Mutuel des qualifications. Une fois le dossier, comprenant le formulaire de demande, un justificatif des heures travaillées en France et la photocopie de mon diplôme, eu été envoyé, j’ai obtenu une réponse positive de l’Ordre en moins de deux semaines et j’ai pu poursuivre le processus en m’inscrivant au tableau de l’Ordre et en prêtant serment. J’ai donc pu commencer à travailler rapidement après mon arrivée au Québec.

Selon vous, quels sont les défis les plus importants rencontrés par les candidats en lien avec cette démarche ?

J’ai réalisé, en discutant avec d’anciens collègues français qui envisagent de venir exercer au Québec, que l’inconnu était ce qui les effraye le plus. Comme on le sait tous, le milieu de la santé peut varier beaucoup d’un hôpital à l’autre, d’une province à l’autre et encore plus d’un pays à l’autre. Ce constat est déstabilisant. Le changement peut être à la fois très enrichissant et effrayant pour certains. La réalisation de stages d’introduction au milieu de la santé québécois pourrait être une bonne solution afin qu’ils se familiarisent avec le milieu de la santé du Québec avant même de débuter le processus d’immigration permanente. Je n’ai aucun doute que toutes leurs inquiétudes se dissiperaient et ils y trouveraient l’aspiration et la volonté de venir sereinement exercer au Québec.

CONSULTEZ NOTRE SITE INTERNETpour prendre connaissance de toutes les modalités otimrœpmq.ca/entente-quebec-france/

RENSEIGNEMENTSService de l’admission 1-800-361-8759, poste 224 admission@otimrœpmq.ca

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