Globo 50 - Inégalités extrêmes = injustices extrêmes

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Trimestriel d’Oxfam-Solidarité – juin 2015 – NUMÉRO 50

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dossier

Inégalités extrêmes = injustices extrêmes

Trois réfugiés qui ont atteint l’Europe témoignent

Les petits paysans s’entraident au Mali

Anila, Cheickne et Rahman ont réussi à traverser la Méditerranée.

« On est motivés pour faire mieux chaque année. »

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coverstory Amir Nasser a 12 ans et vit dans un camp de réfugiés à Jamam, au Soudan du Sud. Même si le concept d’« inégalités extrêmes » ne lui évoque pas grand-chose, il en subit chaque jour les conséquences. Les inégalités extrêmes causent de la corruption, freinent la croissance économique et sont même à l’origine de criminalité et de conflits violents.

sommaire

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PêLE-MêLE

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Oxfamily

© John Ferguson

edito

MONSIEUR TOUT-LE-MONDE

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«U

ne croissance économique qui se double d’un accroissement des inégalités, cela déstabilise une société et rend le développement moins durable. »

Un simple calcul mental suffit pour se demander d’où provient le manque à gagner. C’est très simple : outre les autorités appliquant ces mesures d’austérité et les citoyens touchés, il y a un troisième larron dans l’affaire. Les grandes entreprises paient actuellement deux fois moins d’impôts que dans les années 80. Grâce à divers avantages, allant des voitures de société aux arrangements fiscaux, nombreuses sont les multinationales qui ne paient plus que quelques pourcents d’impôts, voire rien du tout. Le manque à gagner crée un déficit dans le budget des gouvernements. Les plus touchés sont les pays en voie de développement. Selon les estimations, l’évasion fiscale massive prive annuellement le Sierra Leone, le Libéria et la Guinée de 250 millions d’euros. Cela dépasse le total des dépenses dans le domaine des soins de santé de ces trois pays réunis. D’où la propagation massive de l’Ébola dans ces régions. Voilà pourquoi chez Oxfam, nous ne pouvons pas combattre la pauvreté sans lutter contre les inégalités. Ce sont là les deux faces d’une même médaille. Le fossé entre les riches et les pauvres prend des proportions vertigineuses, tant au niveau mondial que national. Le soutien massif à l’association « Hart boven Hard/Tout autre chose », l’indignation provoquée par les « Lux Leaks » et l’enthousiasme suscité par le « tax shift » ne sont que quelques exemples démontrant que les inégalités extrêmes ne sont tout simplement plus tolérées. Cette mobilisation de masse crée des opportunités. Les politiques, mais aussi les entreprises, sont attentifs à l’opinion de Monsieur tout-le-monde. Coca Cola, Kellog et Nestlé ont déjà démontré qu’aucune entreprise n’est trop grande pour être à l’écoute de ses consommateurs. Chacune de ces entreprises a fait des concessions après que des dizaines de milliers de personnes ont signé la pétition d’Oxfam pour un système alimentaire mondial plus équitable. Nous espérons à nouveau un tel succès en demandant aux autorités d’instaurer une justice fiscale. Vous et moi – de même que nos responsables politiques – avons tout à y gagner. Stefaan Declercq, Secrétaire Général, Oxfam-Solidarité.

« C’est l’Orval qui m’a permis de tenir. » Chacun sa technique pour relever le défi Oxfam Trailwalker. Et vous vous ferez comment ?

dossier Inégalités extrêmes = Injustices extrêmes

• Les inégalités ne sont pas une fatalité • Des milliards de manque à gagner • Samuel Togo : « Où vont nos impôts ? » • Carlos Bedoya : « Nous exigeons le respect des citoyens » • Protection sociale = lutte contre les inégalités

Cette citation n’est pas celle d’un activiste, d’une ONG ou d’un parti politique de gauche. Elle sort de la bouche du libéral flamand Alexander De Croo, Ministre fédéral de la Coopération au Développement. Les élus politiques de tous bords commencent peu à peu à se rendre compte que le système actuel de répartition des richesses se heurte à ses propres limites. Au cours de ces dernières années, la politique d’austérité menée par les décideurs politiques occidentaux a creusé un fossé entre la classe moyenne de plus en plus pauvre et une petite élite de super-riches. Deux tiers des recettes fiscales de l’État belge proviennent des taxes sur le travail et de la TVA. En parallèle, les mesures d’austérité touchent d’abord l’enseignement, la santé et la sécurité sociale. Le constat est évident : Monsieur tout-le-monde paie de plus en plus et reçoit de moins en moins.

Que peut faire une paysanne pakistanaise contre le changement climatique ? Que faites-vous avec votre ancien GSM ? Que font des réfugiés sur un bateau au milieu de la mer Méditerranée ? Et que fait Oxfam pour les droits des femmes ?

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REGARDS DU SUD

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BENEVOLE A L’HONNEUR

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SECONDE MAIN

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1, 2, 3, ACTION

Chacun pour soi au Mali ? « Non, c’est la pire chose qui puisse arriver en cas de crise », explique Al-Hassan Diallo.

Margaux a fait des choses assez incroyables pour Oxfam : elle a enfilé un costume de chèvre, a fait semblant d’être bolivienne et a tout donné sur le terrain de foot.

Repéré dans un magasin de seconde main Oxfam : un manuscrit original de Stijn Streuvels.

Vous ne voulez pas rester les bras croisés ? Découvrez vite ce qui se trouve en quatrième de couverture !

Globo

Périodique Trimestriel n°50 - Deuxième trimestre 2015 Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles - Belgique Tel.: +32 (0)2 501 67 00 - Fax: +32 (0)2 511 89 19 - www.oxfamsol.be Abonnement gratuit (ou désabonnement) par e-mail : globo@oxfamsol.be. Editeur responsable : Stefaan Declercq • Rédaction : Esther Favre-Félix, Wouter Fransen, Julien Lepeer, Mieke Vandenbussche, Lieve Van den Bulck • coordination ET RéDACTIOn FINALE : Lieve Van den Bulck • Ont collaboré : Leïla Bodeux, Aaron Hamerlynck, Erik Vanmele, Xavier Declercq • Mise en page : www.commsa.be • Photos : Tineke D’haese Art. 4 Loi 8.12.92 - Arr. Min. 18.03.93. Oxfam-Solidarité asbl, rue des Quatre-Vents 60 à 1080 Bruxelles, gère une base de données automatisée afin d’organiser les relations avec ses donateurs et sympathisants. Vos données y sont enregistrées. Vous avez le droit de demander toutes les données vous concernant et de les faire modifier le cas échéant. Adressez votre demande écrite à : Oxfam Fichier donateurs, rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles. Oxfam-Solidarité est enregistrée sous le numéro 000500836 du Registre national de la Commission pour la protection de la vie privée. Si respectées qu’elles soient, les opinions des personnalités et partenaires interviewés dans ce magazine n’engagent pas Oxfam-Solidarité. Aucun extrait de ce Globo ne peut être repris ou copié sans l’autorisation écrite préalable de la rédaction. Ce Globo a été imprimé sur du papier recyclé Cyclus Print 90 gr.

Management environnemental vérifié Siège social : Rue des Quatre-Vents, 60 B-1080 Reg. n° BE-BXL-000021

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Texte : Lieve Van den Bulck et Esther Favre-Félix

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« Je n’avais jamais entendu parler du changement climatique » Du lait au petit-déjeuner, des brocolis dans notre soupe : chaque jour, nous consommons des produits issus de l’agriculture. Mais saviez-vous que le climat a une très grande influence sur l’agriculture ?

En cause : le réchauffement de notre planète, qui provoque des sécheresses, des vagues de chaleur et des inondations. Les scientifiques estiment que

Suffisamment de nourriture pour tous L’agriculture souffre des conséquences du changement climatique. Mais le système agricole actuel est également à l’origine de ce phénomène, par exemple en raison des nombreuses émissions de gaz à effet de serre qu’il produit. C’est pourquoi Oxfam a lancé la campagne internationale CULTIVONS, dans le but de parvenir à un système alimentaire durable. Car ensemble, nous pouvons changer les choses. Comment ? • en rendant nos habitudes alimentaires plus respectueuses de l’environnement (différentes manières de nous alimenter, de cuisiner, de faire nos courses); • en soutenant les agriculteurs désireux d’utiliser des méthodes de production durables ; • en exigeant de nos dirigeants politiques qu’ils donnent la priorité à un système alimentaire équitable. Vous pouvez trouver plus d’idées sur www.cultivons.be.

© Khaula Jamil/Oxfam Novib

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h oui, le climat se réchauffe. Nous n’y pensons pourtant pas, le soir, bien au chaud sous la couette. Mais dès le lendemain matin, le changement climatique a pourtant des conséquences dans notre assiette. Les aliments que nous mangeons aujourd’hui ne seront peut-être plus disponibles dans un avenir proche. Les brocolis ne vous manqueront peut-être pas beaucoup, mais que diriez-vous de commencer la journée sans une bonne tasse de café ? Même le chocolat risque de disparaître de nos assiettes. Et ce, sans parler des millions de personnes supplémentaires qui souffriront de la faim à cause du changement climatique.

« Je veux faire la différence », raconte la Pakistanaise Hakim Mai. Elle enseigne aux femmes de son village comment gérer un potager afin qu’elles puissent nourrir leur famille.

pour chaque degré Celsius d’augmentation de la température moyenne, les plantes agricoles fournissent 10 % de nourriture en moins. Dans les pays d’Afrique subsaharienne, les agriculteurs verront probablement leurs récoltes diminuer de 20 à 30 % d’ici 2080. Au Soudan et au Sénégal, cette baisse pourrait même atteindre les 50 %. « Les inondations à répétition et le dérèglement des précipitations nous privent de notre source de nourriture », explique Hakim Mai (27 ans), originaire du district de Multan au Pakistan. « Même quand il n’y a pas d’inondations, des épisodes pluvieux précoces ou tardifs menacent en permanence nos cultures, et donc nos moyens de subsistance. Notre région subit de plein fouet l’impact du changement climatique. Nos récoltes sont notre source de revenus et notre seul moyen de subsistance. Ma famille et moi allions donc souvent nous coucher le ventre vide jusqu’il y a peu. »

Un potager Le travail des agriculteurs devient de plus en plus difficile. Ils ne savent plus quand semer, récolter et planter. De plus, ils ignorent comment produire assez pour se nourrir et gagner leur vie. « Je n’avais jamais entendu parler du changement climatique », explique Hakim. « Je vivais dans une petite communauté. Mais j’ai décidé de faire bouger les choses. » Hakim a participé à un projet de renforcement de la sécurité

alimentaire, soutenu par Oxfam. Elle a notamment appris comment cultiver un potager. Cela lui a permis d’offrir à sa famille une nourriture suffisante et variée, même lorsque les récoltes des champs sont détruites.

Des informations adéquates Dans les pays en voie de développement, les agriculteurs ne disposent pas de moyens importants pour s’adapter au changement climatique. Mais d’autres solutions s’offrent à eux pour produire de quoi nourrir leur famille. Aménager des jardins potagers, des digues, reboiser certaines zones pour empêcher l’érosion, récolter l’eau de pluie, etc. Mais pour assurer la mise en place de toutes ces solutions, il est primordial que les agriculteurs aient accès à de bonnes informations et aux techniques adéquates, et que celles-ci soient bien diffusées. « Je suis fière du fruit de mes efforts »,

explique Hakim. Mais pour la jeune Pakistanaise, l’histoire ne s’arrête pas là. « Je préside aujourd’hui le comité du village. Mes propres difficultés ne m’ont jamais empêchée de venir en aide aux autres. J’ai incité des dizaines de femmes à apprendre le jardinage et leur ai ainsi permis de produire elles-mêmes de quoi nourrir leur famille. »

Un rêve qui se réalise Hakim a deux jeunes enfants. « Rien ne pourrait me faire renoncer à mon rêve de permettre à mes enfants d’avoir un bel avenir et de donner à chaque membre de ma communauté la possibilité de manger à sa faim. Je suis heureuse de me battre pour le climat et de lutter pour améliorer la vie de mes semblables. Mais j’incite vivement les autorités à prendre des mesures contre le changement climatique. Etant les principaux responsables de ce phénomène, les pays développés devraient également contribuer à cette lutte. »

Envie d’œuvrer pour le climat ? • Rendez-vous au stand d’Oxfam lors des festivals cet été et choisissez une action concrète à réaliser pour le climat ! Manger des légumes de saison, soutenir les petits agriculteurs, réduire le gaspillage alimentaire, prendre le train climatique vers Paris, etc. Vous recevrez une jolie surprise en remerciement. • Devenez bénévole pour Oxfam lors des festivals d’été et motivez les festivaliers à s’engager pour le climat. Découvrez comment participer sur www.oxfamsol.be/fr/festivals. Retrouvez Oxfam-Solidarité à : Couleur Café, Les Ardentes, les Gentse Feesten, Sfinks Mixed, Dranouter, Pukkelpop et La Fête des Solidarités.

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pêle-mêle

Les droits des femmes en question

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’année 2015 marquait les 20 ans du programme de Pékin, un plan d’action concret pour améliorer les droits des femmes dans 12 domaines : violence, économie… Deux décennies plus tard, la 59e conférence rassemblait les représentants des 189 membres de l’Onu mais aussi près de 8.600 membres de la société civile. Au cœur de la conférence : une déclaration politique commune pour revenir sur les progrès réalisés mais surtout annoncer des engagements pour l’avenir. Dans les faits, cette déclaration politique fut un texte particulièrement court, vague et peu ambitieux, au grand regret de la société civile et d’Oxfam.

Et pour cause, chaque ligne de ce texte avait fait l’objet d’âpres discussions entre les pays membres, un signe de la montée en puissance ces dix dernières années des pays conservateurs et d’autres qui radicalisent leurs positions (Egypte, Iran, Russie, Turquie...). Une situation qui rend de plus en plus difficiles ces discussions annuelles. Ainsi en 2012, aucune conclusion commune n’avait pu être trouvée. Droit à la contraception, lutte contre les violences, droits des homosexuels ou conception de la famille : autant de thèmes qui hérissent certains pays. Pour trouver un accord commun en 2015, il a donc fallu vider le texte de sa substance.

© Iyad al Baba/Oxfam

En mars dernier, Oxfam était présente à la 59e Commission sur le Statut de la Femme organisée par les Nations Unies. Un événement annuel qui a donné lieu à une déclaration politique décevante selon Oxfam.

URGENCE HUMANITAIRE

Gaza : un an après Depuis la recrudescence de violences à l’été 2014, la situation s’est dégradée pour une grande partie de la population gazaouie.

Suite à cette déclaration politique, des centaines d’événements parallèles ont été organisés par la société civile, l’occasion pour Oxfam International d’en coorganiser sur le thème de l’impact sur la violation des droits des femmes des fondamentalismes religieux : liberté de mouvement, place dans la société, droits sexuels et reproductifs ou utilisation de la religion pour justifier des violences faites aux femmes.

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u plus fort de la crise, un demi-million de personnes avaient dû fuir leur maison. Aujourd’hui, 100.000 personnes n’ont toujours pas de toit, et beaucoup vivent dans des campements de fortune ou des écoles. Pas une seule des 19.000 habitations détruites n’a été reconstruite. La maison de Sawsan al Najjar a été bombardée il y a un an. Depuis, toute sa famille s’est réfugiée dans la seule chambre qui tient encore debout.

© Loey Felipe

« J’ai peur que les murs s’écroulent sur nous pendant notre sommeil », raconte-t-elle. « Cet hiver la pluie coulait à travers le toit et les murs, et les enfants étaient tout le temps malades. »

Tous les 15 jours, une clinique mobile de PMRS (partenaire d’Oxfam), financée par le gouvernement belge, vient leur apporter des soins. « Beaucoup de familles vivent dans des conditions sanitaires déplorables », explique le Dr Dabour, qui travaille pour PMRS. La communauté internationale a promis de verser 3,5 milliards de dollars pour la reconstruction de Gaza. A ce jour, seuls 26,8 % de ces financements ont été débloqués. Et même quand les fonds sont là, les restrictions d’entrée de matériaux de construction imposées par le blocus israélien empêchent les travaux. Si la reconstruction se poursuit à ce rythme, il faudra 100 ans pour reconstruire Gaza. La communauté internationale doit s’attaquer aux causes profondes du conflit. Elle doit exiger un cessez-le-feu permanent et la fin du blocus israélien, afin d’éviter qu’un énième conflit n’enflamme à nouveau Gaza.

189 pays réfléchissent à New York sur la situation des femmes dans le monde.

Il y a de l’or dans vos tiroirs ! 44 % des GSM usagés finissent leur vie dans un tiroir. Dommage, car chaque GSM contient plus de 30 métaux tout à fait recyclables.

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otre vieux téléphone portable est une véritable mine d’or : il contient en effet de l’or, de l’argent, du cuivre et 27 autres métaux. Des matériaux très recherchés, vu que la demande en appareils électroniques a explosé ces dernières années tandis que les matières premières qui les

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composent s’épuisent. Une collecte de GSM, ce n’est donc pas un projet futuriste mais bien une action que nous devons mettre en place aujourd’hui. Des entreprises spécialisées savent comment extraire les matières premières de votre GSM. Cela s’appelle l’ « urban mining » : extraire des matières premières provenant de déchets urbains. Et ça a plein d’avantages. Tout d’abord, l’ « urban mining » est moins cher que l’exploitation minière traditionnelle car on trouve ces matières premières dans notre environnement immédiat.

De plus, les mines ont un coût humain et environnemental élevé, elles peuvent être la cause de déforestation et d’assèchement de rivières. Ce n’est pas le cas de l’ « urban mining ». A l’intérieur d’un vieux GSM, il y a aussi des substances dangereuses. S’ils sont jetés à la poubelle, elles se retrouvent in fine dans la nature. Vous pouvez empêcher cela en confiant votre GSM à une entreprise spécialisée. Oxfam travaille avec l’entreprise de recyclage Brainscape. Vous avez un vieux GSM ou smartphone qui traine

GSM

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chez vous ? Vous pouvez l’envoyer gratuitement à Brainscape où il sera recyclé. Oxfam reçoit en outre 10 % des bénéfices de ce recyclage. Grâce à cela, votre action soutient également les projets Oxfam. Donnez votre vieux gsm via : www.oxfamsol.be/fr/gsm


pêle-mêle

Gagner l’Europe à tout prix Alors que tant de réfugiés risquent leur vie pour atteindre les frontières européennes, Oxfam aide ceux qui arrivent en Italie à se reconstruire un avenir.

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ors du naufrage d’un bateau de migrants en avril, plus de 700 personnes ont trouvé la mort entre la Libye et l’Italie.

« L’indifférence dont fait preuve la communauté européenne est irresponsable », explique Alessandro Bechini, d’Oxfam Italie, « Des milliers de femmes, d’enfants et d’hommes risquent désespérément leur vie pour échapper à la guerre et à la faim. »

En Italie, Oxfam apporte un accompagnement individuel à ces migrants pour qu’ils puissent se reconstruire un avenir. Une aide qui prend la forme d’un toit, de soutien juridique pour leur demande d’asile et d’accès à des cours d’italien, d’informatique et à des formations professionnelles pour leur permettre de trouver un travail.

Jeté à la mer Oxfam Italie vient en aide à des gens comme Rahman Ijaz, 31 ans, qui vivait en Libye jusqu’à la guerre civile de 2011. Une nuit, des hommes cambriolent sa maison et menacent sa famille. Il décide alors de fuir vers l’Italie et paye 2.000 euros à un passeur. Avec sa femme enceinte et ses deux enfants, il s’engage alors avec des centaines d’autres dans le voyage le plus dangereux de leur vie. A quelques kilomètres des côtes libyennes, les migrants sont abandonnés à la dérive. Une personne tente de s’y opposer : elle est tuée et jetée à la mer.

Hommage Le 10 mars, Bruno Dujardin (60) nous a quittés ; il a travaillé pour Oxfam-Solidarité en Belgique, au Honduras et au Nicaragua.

Bruno Dujardin a travaillé à la fin des années ’70 au Honduras en tant que médecin pour OxfamSolidarité, dans un camp de réfugiés fuyant la dictature nicaraguayenne. Après la victoire des révolutionnaires, Bruno est parti travailler au Nicaragua, dans un centre de santé communautaire. A partir de 1995, Bruno a siégé au conseil d’administration d’Oxfam-Solidarité. « Durant sa vie entière, Bruno a traduit dans la pratique le concept de solidarité internationale », raconte Stefaan Declercq, Secrétaire général d’Oxfam-Solidarité. « Nous sommes très reconnaissants de son engagement et sommes de tout cœur avec sa famille et ses proches. »

© Tineke D’haese

Soutien juridique

Anila Pervaiz, Cheickne Niakate et Rahman Ijaz ont risqué leur vie pour arriver en Europe.

Après 3 jours sans nourriture ni eau potable, un bateau italien les aperçoit. Aujourd’hui, sa femme et lui ont trouvé du travail et reçu le statut de réfugiés politiques.

1e division Cheickne Niakate, un Malien de 22 ans, est footballeur professionnel et jouait en 1e division dans son pays. Lors du coup d’état de 2012, il se réfugie au Sénégal, puis décide de gagner l’Europe. Un périple de 4 mois en Afrique du nord le conduit en Libye, où il paye 650 euros pour embarquer vers l’Italie. Son bateau est intercepté par la marine italienne. En attendant d’obtenir le statut de réfugié, Cheickne

joue aujourd’hui avec Atletico Ubuntu, une équipe de foot de réfugiés.

Persécutions Anila Pervaiz, 28 ans, est pakistanaise et catholique. Suite à des persécutions religieuses, elle fuit son pays avec sa famille et ils se rendent en Libye. Elle y travaille dans le secteur pétrolier avec son frère, tandis que sa mère est infirmière. Mais lorsque la guerre civile éclate, ils tentent leur chance pour rejoindre l’Italie. Aujourd’hui, sa famille y a obtenu l’asile et Anila travaille dans une fabrique de chaussures. En août 2014, elle épouse un Indien qu’elle a rencontré en Italie.

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Verbruiken. La Suède, les Pays-Bas, le Brésil, l’Indonésie, la France et le Japon ont développé des sites similaires. www.scandesbanques.be fait le lien entre les banques et l’impact négatif des entreprises qui y sont liées. Vous pourrez par exemple découvrir quelles banques investissent dans les supermarchés américains Wal-Mart. Ces derniers ont été liés à plusieurs reprises au travail forcé (au Bahreïn), à l’esclavage (en Thaïlande), à la corruption (au Mexique) et au commerce des armes (aux USA).

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oxfamily

Les 29 et 30 août prochains, des milliers de marcheurs, supporteurs et bénévoles se rendront à Eupen pour relever le défi Oxfam Trailwalker : marcher 100km à travers les Hautes Fagnes en équipe de 4 en moins de 30 heures. Envie de les rejoindre ?

« Marcher 100 km, c’est fou ! » Oxfam Trailwalker, un défi renversant dont les témoins privilégiés sont évidemment ceux qui l’ont déjà vécu. Anecdotes, moments forts et ressenti, voici leur expérience.

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icole Janssens n’est pas une marcheuse comme les autres. A 64 ans, elle s’est lancée dans son premier Oxfam Trailwalker. Trois ans plus tard, c’est reparti. Avec son équipe de la Trimousette, elle entend bien franchir à nouveau la ligne d’arrivée.

« Moi maso ? Pas du tout ! »

niveaux. On met notre énergie en commun pour récolter des fonds et il n’y a pas de petits comptes d’apothicaire pour savoir qui a ramené le plus d’argent.» « Pendant le défi, c’est la solidarité totale, chacun s’adapte au rythme des autres, on se soutient quand l’un ou l’autre craque – et tout le monde craque un peu à un moment. On a décidé qu’on resterait ensemble coûte que coûte. Et puis on a réussi à s’entourer de supporters géniaux qui nous permettent d’avancer, encore et encore. On a même une masseuse. » « Les bénévoles aussi sont incroyables. Ils nous encouragent, on les encourage : c’est un vrai partage. Ils jouent même de la musique à certains checkpoints : ça donne envie de se rapprocher. »

La magie du houblon « Une année, c’est l’Orval qui m’a permis de tenir… J’étais avec deux Binchois qui n’ont pas arrêté de nous rappeler qu’à l’arrivée, on boirait un bon Orval ! Et bien je peux vous dire que ça a bien fonctionné. » « Relever ce défi à mon âge, ça peut étonner. Mais j’ai remarqué que les 40-70 ans sont très résistants. Je me souviens de la première fois que j’ai franchi la ligne d’arrivée. J’étais folle de joie. Et fière. Je le suis encore. D’ailleurs, mes petits enfants en parlent souvent. ‘Mamy, elle a marché 100 kilomètres !’ Depuis, c’est toute ma famille qui s’est mise à la marche. » Inscrivez-vous : www.oxfamtrailwalker.be

« A la base je croyais que c’était une course relais (rires). Quand j’ai compris qu’en fait tout le monde devait marcher les 100 km, mes enfants m’ont dit ‘mais tu te rends compte de ce que c’est ?’. Et en fait, non, je ne me rendais pas compte… Et maintenant, je vais participer pour la 4e fois à Oxfam Trailwalker ! »

© Tineke D’haese

« Moi, maso ? Mais pas du tout. C’est tellement chouette, c’est une ambiance extraordinaire. Et ça commence bien avant le week-end de l’événement : on apprend à connaître les membres de son équipe, on récolte des fonds ensemble et au final, on se fait de vrais amis. On partage tellement. »

Ensemble coûte que coûte « Ce que j’adore avec Oxfam Trailwalker, c’est que la solidarité est au rendez-vous à tous les

L’atmosphère Oxfam Trailwalker : y goûter, c’est succomber.

« Les larmes aux yeux » Ludo Kluppels a été chauffeur bénévole lors de l’édition 2014 :

Au-delà de ces chiffres financiers, j’ai retenu d’autres résultats de ce week-end, qui se mesurent en termes de valeurs, de rayonnement et de chaleur humaine.

«L

J’ai vu une marcheuse arriver au check point des 50km les larmes aux yeux, submergée par l’émotion en voyant l’accueil que lui réservaient les supporteurs. Deux jeunes filles, si fières d’être arrivées à mi-parcours alors qu’elles n’y croyaient pas du tout. Trois personnes, une maman et ses deux enfants, attendre le papa avec une bière. Six véritables supporteurs de football, entièrement déguisés pour encourager leurs collègues. Sept bénévoles devenus amis en quelques heures, qui avaient des sourires qui en

e dimanche soir, quand je suis rentré chez moi après Oxfam Trailwalker, j’ai entendu à la radio que l’événement avait rapporté 600.000 euros. Ça m’a tout de suite fait penser à une discussion que j’avais eue avec un autre bénévole. Il me disait que toute cette organisation devait coûter cher et peut-être rapporter très peu... ‘-Est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ?’

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disaient long le soir en rentrant. Une dizaine de masseurs tenter de détendre les muscles des marcheurs pour les aider à atteindre la ligne d’arrivée. Des centaines de bénévoles apporter de la joie et du courage, toujours de bonne humeur malgré des horaires chargés et la météo. Des milliers de marcheurs donner le meilleur d’eux-mêmes. Parfois pour se prouver quelque chose, parfois pour relever un défi, mais le plus souvent pour ‘faire quelque chose pour la bonne cause’. Maintenant, je sais ce que je répondrai à mon collègue bénévole. ‘-Tu ne crois vraiment pas que tout ça en vaut la peine ?’ Selon moi, ça ne fait aucun doute ! »


© G.M.B. Akash/Panos

Ce n’est pas par hasard qu’un des sujets les plus débattu soit celui des inégalités. 7 personnes sur 10 vivent dans un pays où les inégalités entre riches et pauvres ont augmenté ces 30 dernières années.

dossier

Inégalités extrêmes = injustices extrêmes Le Pape le sait, Bill Gates le sait, Barack Obama le sait : il est urgent d’agir pour lutter contre les inégalités extrêmes. Oxfam non plus ne reste pas les bras croisés. En effet, s’il y a des personnes qui savent concrètement ce que sont les inégalités extrêmes, ce sont bien Jan, Carlos, Bernarda et Tiziwenji. Des gens ordinaires, comme vous et moi, loin d’être des milliardaires, qui ne demandent rien de plus que de nourrir leur famille et d’assurer leur avenir. Table des matières : • Les inégalités ne sont pas une fatalité • Des milliards de manque à gagner • Samuel Togo : « Où vont nos impôts ? » • Carlos Bedoya : « Nous exigeons le respect des citoyens » • Protection sociale = lutte contre les inégalités

Textes : Lieve Van den Bulck, Julien Lepeer • Photos : Tineke D’haese/Oxfam • Ont collaboré :

Leïla Bodeux, experte en financement du développement, Aaron Hamerlynck, collaborateur de la campagne « À égalité », Erik Vanmele, gestionnaire pour l’Amérique latine et Xavier Declercq, directeur plaidoyer politique.

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dossier

Les inégalités ne sont pas une fatalité

C

’est le mot phare de l’année passée : inégalités. Il ne renvoie pas à des comparaisons scientifiques, mais au fossé existant entre les pauvres et les riches. Un fossé qui existe dans les pays en développement, mais aussi aux États-Unis ou en Belgique. Les inégalités créent une société où tout le monde ne bénéficie pas des mêmes avantages : les personnes au compte en banque bien garni et qui ont du pouvoir voient leurs besoins rapidement comblés, tandis que les personnes situées en bas de l’échelle ne peuvent pas accéder à une bonne éducation ou aller chez le médecin. Ce n’est pas un hasard si, ces dernières années, on parle, écrit et débat beaucoup au sujet des inégalités. Sur notre planète, sept personnes sur dix vivent dans un pays où le fossé entre pauvres et riches s’est creusé ces 30 dernières années.

Un demi-million par minute Les chiffres sont on ne peut plus parlants. Les richesses d’à peine 80 personnes sont aussi élevées que celles de la moitié la plus pauvre de la population mondiale. En 2013, la richesse des 85 personnes les plus riches a augmenté de 244 milliards de dollars, soit un demi-million de dollars par minute. Et si rien ne change, en 2016, 1 % des personnes les plus riches possèdera autant que les 99 % restants de la population.

mortes en couches, tandis qu’en parallèle, le nombre de milliardaires doublait.

Choix politiques Les inégalités ne sont pas une fatalité : elles sont la conséquence de choix politiques ou économiques. Différents pays ont déjà prouvé qu’il était possible de combler efficacement le fossé entre riches et pauvres. En 1925, les inégalités de revenus en Suède étaient comparables à celles en Turquie actuellement. Mais grâce à la création de l’État-providence suédois, avec notamment l’accès aux soins de santé gratuits et un système public de retraite, les inégalités avaient reculé de près de moitié en 1958, et elles ont continué de diminuer pendant les 20 années suivantes.

Amérique latine Plus récemment, entre 2002 et 2011, les inégalités de revenus ont diminué dans 14 des 17 pays d’Amérique latine. Au cours de cette période, environ 50 millions de personnes ont rejoint la classe moyenne émergente. Pour la première fois dans l’Histoire, il y a plus de personnes appartenant à la classe moyenne que de personnes en situation de pauvreté dans cette région. C’est le résultat d’années de travail de plaidoyer par des mouvements populaires. Les gouvernements ont choisi des politiques sociales et économiques progressistes avec notamment des dépenses accrues pour la santé et l’éducation, un élargissement des prestations de retraite et une fiscalité progressive. Mais il y a encore du pain sur la planche : l’Amérique latine reste l’une des régions les plus inégales et les plus dangereuses au monde.

Rester les bras croisés ?

En parallèle, 1 personne sur 9 ne mange pas à sa faim. Plus d’un milliard de personnes doivent survivre avec moins de 1,25 dollar par jour. Chaque année, 100 millions de personnes tombent dans la pauvreté en raison du coût élevé des soins de santé. Depuis 2009, au moins 1 million de femmes sont

© Eric de Mildt

Les inégalités sont injustes. Mais sont-elles réellement un problème ? « Les inégalités extrêmes sont génératrices d’instabilité et de corruption en politique », explique Xavier Declercq, directeur du plaidoyer politique d’Oxfam-Solidarité. « Les efforts qui sont faits pour le développement et la lutte contre la pauvreté sont de ce fait réduits à néant. Dans le monde entier, des millions de personnes meurent en raison de soins de santé insuffisants, alors que certaines personnes extrêmement riches disposent de plus de fonds qu’elles ne peuvent dépenser sur une vie. »

80 personnes possèdent ensemble autant de richesses que la moitié la plus pauvre de la population de la planète.

Les dirigeants mondiaux, de Barack Obama au Pape, parlent des inégalités extrêmes comme du « défi de notre époque ». Des institutions économiques telles que l’FMI et le Forum économique mondial tirent aussi la sonnette d’alarme : rester les bras croisés aura un impact négatif, tant du point de vue économique que social. Et les citoyens aussi font entendre leur voix : il faut mettre fin aux inégalités extrêmes.

© Pablo Tosco/Oxfam

Les inégalités ne sont pas un vrai problème. C’est le cours naturel des choses, il n’y a rien à y faire. Et pourtant ?

Deux vies en République dominicaine Bernarda Paniagua vend des fromages à Villa Eloisa de las Cañitas, l’un des endroits les plus pauvres et les plus reculés de la République dominicaine. Victor Rojas dirige une entreprise prestigieuse et vit dans l’une des zones les plus aisées du pays. Dans le quartier de Victor, ses enfants ne manquent de rien : ils bénéficient de la meilleure éducation possible et un médecin se rend à leur domicile aux premiers signes de fièvre. En revanche, Karynely, la fille aînée de Bernarda, a quitté le lycée il y a quatre ans et aide désormais sa mère à vendre ses fromages. Elle n’a pas pu continuer ses études ni trouver un bon emploi, car elle n’a pas les compétences nécessaires en informatique, son ancienne école n’étant pas équipée d’ordinateurs. Bernarda paye une plus grande part de ses revenus en impôts que Victor. En effet, les recettes fiscales du pays dépendent moins des impôts sur le revenu que des impôts sur la consommation, lesquels pèsent surtout sur les personnes consacrant la plus grande part de leurs revenus pour consommer, c’est-à-dire les plus pauvres. En d’autres termes, ceux qui gagnent plus que le nécessaire sont moins taxés.

Salaires de misère dans le pays le plus riche au monde Salaires bas et incertitude de l’emploi : une situation qui n’est pas seulement répandue dans les pays en développement. Si vous travaillez aux États-Unis comme caissier, aide de cuisine ou serveur, vous ne recevrez que le salaire minimum. Tout comme Dwayne, qui travaille dans un fast-food à Chicago. Son salaire

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doit lui permettre de ubvenir aux besoins de ses deux filles, ses frères et sœurs, sa mère et sa grand-mère. « Je n’arrive pas à joindre les deux bouts avec un salaire de 8,25 dollars de l’heure. » Quand on travaille aux États-Unis, on a peu de chances d’avoir un congé maladie payé ou une assurance-maladie. De nombreux travailleurs

doivent emprunter de l’argent pour survivre. Ces personnes habitent dans l’un des pays les plus riches au monde mais ont des conditions de vie similaires à celles des pays les plus pauvres. Les inégalités ont fortement augmenté aux ÉtatsUnis. Le revenu des 90 % des travailleurs en bas de l’échelle a à peine augmenté. Le revenu des 1% en haut de l’échelle a grimpé en flèche.


dossier

Des milliards de manque à gagner De nombreux pays distribuent des cadeaux fiscaux pour attirer des entreprises. Et c’est monsieur-tout-lemonde qui en paye les conséquences. Ce douloureux constat apporte cependant une solution au fossé existant entre les pauvres et les riches.

«C

Aujourd’hui, Shazia suit des cours dans l’école de son village, qui a été construite avec l’aide d’Oxfam. Mais il reste tant de filles qui veulent aller à l’école. Au Pakistan, la fortune moyenne des parlementaires s’élève à 900.000 dollars, mais peu d’entre eux paient des impôts. Avec cet argent, les politiciens pourraient financer l’éducation, des hôpitaux et un système de protection sociale, qui peuvent jouer un rôle essentiel dans la réduction des inégalités et de la pauvreté.

© Irina Werning/Oxfam

haque matin, quand je me levais, je priais pour avoir la chance d’aller à l’école. » Shazia Batti est l’une des milliers de fillettes au Pakistan qui rêvent d’un avenir plus radieux. Aller à l’école, c’est concrétiser ce rêve. Dans les régions rurales du pays, à peine une femme sur trois est scolarisée. Sans accès à l’éducation, elles se retrouvent coincées dans la pauvreté, comme beaucoup d’autres.

Oxfam a aidé Shazia Batti (à droite sur la photo) à aller à l’école dans son village. Mais beaucoup d’autres filles pakistanaises voudraient aussi aller à l’école, et pour cela, il faut prendre des mesures structurelles.

LuxLeaks

Faveurs

En Belgique, beaucoup se sont indignés de l’affaire LuxLeaks, qui a révélé que des entreprises belges et de riches familles avaient conclu 37 deals avec le Luxembourg afin de payer moins d’impôts. Et SwissLeaks a dévoilé que 3.000 contribuables belges se sont soustraits à 6 milliards d’euros d’impôts.

De nombreux riches ont amassé leur fortune grâce à des avantages exclusifs accordés par leur gouvernement. Le Mexicain Carlos Slim, qui dispute à Bill Gates le rang de personne la plus riche du monde, a amassé ses milliards grâce aux pouvoirs publics de son pays, en accaparant les droits exclusifs sur le secteur mexicain des télécoms. Dans la mesure où il s’agit d’un monopole, M. Slim peut appliquer des prix prohibitifs quand il le souhaite. Les Mexicains ordinaires souhaitant téléphoner, envoyer des e-mails ou utiliser Internet sont le dindon de la farce.

Dans notre pays, les travailleurs paient de 45 à 50 % d’impôts, tandis que ce chiffre tourne autour des 30 % pour les PME. Pour leur part, les multinationales parviennent, dans le respect le plus strict de la loi, à ne pas payer plus de 5 % d’impôts. En parallèle, les différents gouvernements belges font des économies sur les transports publics, les soins de santé, la protection sociale, la lutte contre la pauvreté, etc.

« De nombreux riches ont amassé leur fortune grâce à leur gouvernement. »

Un manque à gagner de 100 milliards de dollars « Le système fiscal est taillé pour les riches », confirme Leïla Bodeux, collaboratrice plaidoyer politique chez Oxfam-Solidarité. « Et les pays en développement sont les premiers à en souffrir. L’évasion fiscale fait perdre 100 milliards de dollars par an aux pays en développement. » De nombreux pays distribuent des cadeaux fiscaux pour attirer les entreprises et des montants importants sont en jeu. « En 2011, le Liberia, la Sierra

© Eric de Mildt

Thomas Piketty, économiste « Les inégalités extrêmes sont incompatibles avec la démocratie. Lorsqu’un groupe réduit accapare pratiquement tous les moyens économiques, le principe d’égalité n’existe plus. Sur papier, chaque voix a le même poids, mais en pratique, seul un petit groupe extrêmement riche tire les ficelles. »

Leone et la Guinée ont ensemble perdu quelques 287 millions de dollars parce que les multinationales n’y paient pas assez d’impôts. Il s’agit des trois pays où Ebola a eu l’impact le plus grave. Ces 287 millions de dollars auraient pu servir à apporter des soins plus efficaces tout en réduisant le nombre de morts liés à l’épidémie. »

Tous les enfants à l’école Un système fiscal équitable offre de nombreuses opportunités pour réduire drastiquement les inégalités. En 2013, de riches individus ont dissimulé dans des paradis fiscaux pas moins de – tenez-vous bien – 156 milliards d’euros. Le double du montant nécessaire pour éradiquer l’extrême pauvreté dans le monde. Et un impôt d’à peine 1,5 % sur le patrimoine des milliardaires suffirait pour que chaque enfant du monde puisse aller à l’école et que les habitants des pays les plus pauvres aient accès à des soins de santé. « D’accord que certains s’achètent une belle voiture, une villa ou un yacht », explique Xavier Declercq d’Oxfam-Solidarité. « Mais il est inacceptable que les riches vivent plus longtemps et en meilleure santé et reçoivent une meilleure éducation et alimentation que les moins nantis. »

« Les pays pauvres connaissent un autre problème : les inégalités économiques freinent le développement. L’élite riche transfère des sommes colossales vers la Suisse, Paris ou Londres, alors qu’elles pourraient par exemple servir à financer l’éducation et les infrastructures. C’est un drame économique. » (dans MO*magazine, 26 avril 2014, interview réalisée par Evert Nieuwenhuis)

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dossier

« Où vont nos impôts ? » « Dans mon pays, l’accès à l’éducation et aux centres de santé est difficile », raconte Samuel Togo. Il a 38 ans et habite au Mali.

tion sur ses droits et de mobiliser les gens pour qu’ils demandent des comptes aux autorités locales. Les dirigeants doivent mieux comprendre ce que veulent leurs citoyens : une éducation pour leurs enfants, de l’eau potable, une solution à leurs problèmes de santé. Et les citoyens doivent à leur tour pouvoir avoir davantage confiance en leurs dirigeants.

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Pourtant, le Mali connait bien des problèmes. « Dans mon pays, l’accès à l’éducation et aux centres de santé est difficile », raconte Samuel Togo. « Beaucoup d’enfants, et surtout des filles, ne vont pas à l’école par manque de moyens. C’est la même chose pour les soins de santé. »

La concertation fonctionne, d’après Samuel Togo. « Grâce aux séances d’information, je connais mieux mes droits. Je connais aussi mieux le rôle que jouent les autorités dans l’accès aux services sociaux de base comme l’éducation et la santé. Dans ma commune, nous nous sommes mobilisés pour entamer des discussions avec nos dirigeants. Depuis lors, ils utilisent mieux l’argent. L’éducation dans ma commune est gratuite et les médicaments coûtent moins cher. »

© Tineke D’haese

amuel Togo veut offrir une meilleure vie à ses compatriotes. D’après le coefficient de Gini, le critère de la Banque mondiale pour mesurer les inégalités de revenus dans le monde, le Mali n’est pas si mal loti, avec un score de 33 en 2010. Plus le score se rapproche de 100, plus les inégalités sont fortes dans un pays donné. Le Mali affiche ainsi un score moins élevé que les Pays-Bas (avec un coefficient de Gini de 28,9), mais inférieur aux Etats-Unis (41,1), à la Colombie (55,5) ou à son voisin, le Sénégal (40,3).

« Nous avons pu parlementer avec les dirigeants de notre commune », raconte Samuel Togo. « Depuis, ils gèrent mieux l’argent. L’enseignement est maintenant gratuit et les médicaments bien moins chers. »

qu’elles augmentent les financements publics en matière d’éducation et de santé.

Huit communes Un système fiscal équitable serait en mesure de résoudre ces problèmes. Au sein de sa commune, Djalakorodji, Samuel Togo a donc travaillé à une fiscalité plus juste. Samuel s’est engagé dans la Coalition des Alternatives Africaines Dette et Développement (CAD-Mali), organisation partenaire d’Oxfam. Les membres de CAD-Mali ont fait pression sur les autorités locales de huit communes pour

Éducation gratuite « Nous avons demandé à nos autorités de mieux gérer l’argent de nos impôts. Trop souvent, nous ne savons pas ce qu’elles font de notre argent. » Les membres de CAD-Mali ont fondé des comités de quartier, des associations de parents d’élèves et des comités de santé. L’objectif est d’informer la popula-

Plus de filles à l’école Conclusion : la concertation entre les dirigeants et les citoyens a permis de mettre en mouvement bien des choses. Les 8 communes impliquées dans le projet mené au Mali ont vu leurs recettes fiscales augmenter entre 2011 et 2013, pour passer de 85 à 446 millions de francs CFA. Cet argent a permis de construire des salles de classe, des écoles et des centres de santé, de fournir un approvisionnement en eau potable et en électricité et d’engager des enseignants. Et depuis le début du projet, de plus en plus de filles vont à l’école.

« Nous exigeons le respect des citoyens » Faire des économies pour résoudre la crise ? « On le faisait déjà dans les années ‘90. »

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haque jour, Carlos Bedoya lutte pour une fiscalité plus juste. Il est coordinateur du Réseau latino-américain sur la dette, le développement et les droits (Latindadd).

« Latindadd a été fondé au début des années 2000, à un moment où les pouvoirs publics en Amérique latine étaient de plus en plus ouverts au dialogue social. C’était la décennie de Chavez. Mais la crise économique a affaibli les mouvements sociaux. » Quels sont les changements qui s’imposent en Amérique latine ?

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« Les multinationales et les riches accaparent le pouvoir et les richesses. Les milliards se trouvant dans les paradis fiscaux pourraient servir à financer des services de base tels que l’éducation et la santé. Nous exigeons le respect des citoyens. Nous voulons que les pouvoirs publics se soucient en premier lieu des droits des populations. » Comment votre réseau aide-t-il à concrétiser cet objectif ? « Nous poussons les dirigeants à prendre des mesures incitant les grandes entreprises à payer des impôts. Nous recherchons une solution au problème des dettes publiques. Nous mettons sur pied des projets de développement, discutons avec les pouvoirs publics et menons des campagnes. » Existe-t-il des parallèles entre les situations en Amérique latine et en Europe ? « Bien sûr ! La crise a frappé le monde entier. Nous faisons face à la même menace : la restriction des droits des gens ordinaires. Et pour nous, la politique

Si toutes les filles allaient à l’école primaire, on pourrait diminuer de deux tiers le nombre de femmes qui meurent en couches.

chiffre clé

d’austérité européenne actuelle ressemble très fort à celle des années ‘90 chez nous . Nous avions alors pu constater les conséquences catastrophiques qu’elle avait eues pour la population. » Pouvez-vous en donner un exemple ? « Le Pérou disposait de lois remarquables pour la protection sociale. Mais la crise de la dette de 1990 a été ‘résolue’ en supprimant la protection sociale. En Europe aussi, des systèmes de protection sociale sont réduits à néant. Pour imposer des mesures d’austérité, des dirigeants jouent sur la peur de perdre votre emploi ou votre confort. » Ne faut-il pas prendre de mesures internationales pour pouvoir changer les choses ? « Oui, nous en sommes conscients. C’est pourquoi Latindadd possède 21 bureaux répartis sur 21 pays d’Amérique latine, du Mexique à l’Argentine. Nous travaillons également en étroite collaboration avec des réseaux sur d’autres continents, tels qu’Afrodad et Eurodad. Collaborer est une obligation. »

Aujourd’hui, en Afrique subsaharienne, 16 milliardaires vivent côte à côte avec 358 millions de personnes dans l’extrême pauvreté.


dossier

Protection sociale = lutte contre les inégalités Des ONG belges, des syndicats et des mutualités ont lancé une campagne pour la protection sociale, la meilleure manière de s’attaquer aux inégalités.

traitement. À celui qui travaille à plein temps tout en étant pauvre. À celui qui est licencié ou qui voit sa récolte ravagée et se retrouve de ce fait sans revenu. À celui qui travaille toute sa vie mais ne reçoit aucune pension pour ses vieux jours.

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Difficile de répondre à ces situations sans protection sociale. Par exemple, chaque année, 100 millions de personnes tombent dans la pauvreté à cause du coût trop élevé des soins de santé. C’est pourquoi OxfamSolidarité participe à la campagne belge « Protection sociale pour tous ».

Est-ce vraiment nécessaire ?

Plus de 5 milliards de personnes doivent survivre sans protection sociale suffisante. En Belgique aussi, où encore 1,5 million de personnes vivent dans la pauvreté. La pauvreté est la plus importante conséquence du manque de protection sociale. Chacun a droit à des soins de santé, à un revenu décent et à une allocation digne adaptée aux situations difficiles.

En 2009, de nouvelles mesures de protection sociale ont vu le jour à Katete. Depuis lors, Tiziwenji reçoit une pension de 12 dollars par mois et sa famille peut manger régulièrement, acheter des vêtements d’école et réparer la maison où ils habitent. Avec l’argent de sa pension, Tiziwenji a aussi pu acheter un porc, qu’elle revendra avec bénéfice. Ce nouveau système de pension a radicalement changé la vie de Tiziwenji et peut profiter à des millions de personnes âgées.

Des pays tels que la Thaïlande, le Brésil et l’Indonésie le prouvent : la protection sociale stimule le développement et réduit les inégalités. Un an après l’introduction d’un système de soins de santé universel en Thaïlande, les Thaïlandais les plus pauvres paient chaque année 50 % en moins pour leurs soins de santé. La mortalité infantile et maternelle a aussi chuté. Preuve que la protection sociale fonctionne. Collez un sparadrap pour la protection sociale sur www.protectionsociale.be

La justice fiscale, pas à pas

© Tineke D’haese

La protection sociale est primordiale, aussi bien chez nous que dans les pays les plus pauvres. À qui s’adresse-t-elle ? Au malade qui ne peut pas payer son

Que se passe-t-il lorsque les pouvoirs publics décident de rendre le système fiscal plus équitable ? Tiziwenji Tembo avait 75 ans en 2009. Elle vivait à Katate, un district de Zambie. Cela faisait longtemps qu’elle n’avait pas de revenus fixes et dépendait de l’aide de membres de sa famille. Avec les quatre enfants qu’elle élevait, ils n’avaient souvent rien à manger. Les enfants ne voulaient pas aller à l’école, car les autres enfants se moquaient d’eux parce qu’ils n’avaient ni livres scolaires ni uniforme.

5 milliards de personnes

es trois quarts de la population mondiale ne bénéficient d’aucune protection sociale. La protection sociale vous vient en aide au moment où vous vous trouvez le plus vulnérable dans votre vie : que vous vous retrouviez sans travail, que vous soyez malade ou enceinte. Elle vous apporte une pension, une allocation, un congé payé ou un congé maternité.

Pensions en Zambie

• En Ouganda, des parlementaires ont demandé à leurs pouvoirs publics de dresser une liste d’entreprises bénéficiant d’une immunité fiscale. Ces parlementaires veulent également qu’on envisage de réviser les incitants fiscaux. • En Équateur, le système fiscal a été révu. Suite à cela, les financements publics dans les domaines des soins de santé et de l’enseignement ont augmenté ces cinq dernières années. • Des mouvements sociaux en République dominicaine ont fait promettre au nouveau président de consacrer 4 % du produit national brut à l’éducation. Cette promesse a été concrétisée, ce qui constitue un grand pas en avant. • Au Sénégal aussi, les dirigeants font des efforts pour réformer le système fiscal de sorte que plus on gagne d’argent, plus on contribue fiscalement.

Plus de 5 milliards de personnes doivent tenter de survivre sans une protection sociale suffisante. Rien qu’en Belgique, 1,5 million de personnes vivent dans la pauvreté.

Réécrivez les règles fiscales Au sein de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques), les pays riches rédigent en ce moment de nouvelles règles fiscales internationales pour les entreprises.

les pays les plus pauvres ne sont pas invités à la table des négociations. Le paradis fiscal qu’est le Luxembourg fait par exemple partie des négociations, mais pas la Sierra Leone. »

« Mais ils risquent de créer des règles qui servent uniquement leurs propres intérêts », craint Leïla Bodeux d’Oxfam-Solidarité. « Plus grave encore :

Pour Oxfam, il n’est pas trop tard pour pousser les dirigeants mondiaux à changer de politique. C’est pourquoi nous avons besoin de votre aide. Agissez

aujourd’hui : exigez des dirigeants mondiaux qu’ils tiennent en juillet un sommet mondial sur la fiscalité à Addis Abeba, où chaque pays sera représenté et où les intérêts des populations occuperont le devant de la scène. Faites entendre votre voix sur : www.oxfamsol.be/inégalités

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© Tineke D’haese

regards du sud

Dans la banlieue de Kayes, à l’ouest du Mali, les villageois sont fiers d’avoir pu relancer leurs activités agricoles.

Planter les graines de la solidarité Face à la sécheresse au Mali, l’entraide et le savoir-faire agricole sont les clés d’un avenir meilleur. Al-Hassan Sylla a profité du programme d’Oxfam de relance de l’agriculture.

A

l’extrême ouest du Mali, à la frontière avec la Mauritanie et le Sénégal, les conditions météorologiques sont très rudes. Les périodes de sécheresses s’intensifient. Dans la banlieue de Kayes, plusieurs villages peuls (voir encadré) ont vu leur récolte anéantie. Mal organisés et mal équipés, ils avaient quasiment laissé tomber l’élevage en voyant la faiblesse de leurs rendements. Bergers nomades à la base, ils ont été peu à peu forcés de se sédentariser et de se convertir à l’agriculture. Ils ont continué à faire de l’élevage, mais avec la sécheresse, leurs troupeaux n’ont pas tenu le coup…

Sortir du mode survie « Chacun pour soi. En temps de crise, il n’y a rien de pire. Tout le monde aban-

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donne petit à petit l’agriculture parce que ça ne marche pas. Avec la formation et l’aide d’Oxfam, nous avons appris à mieux cultiver et nous avons compris qu’on ne pouvait pas s’en sortir seuls », explique Al-Hassan Diallo, du village de Sintchane. Ce père de 12 enfants a vu l’entraide s’étioler peu à peu entre les villageois. Sans source de revenus ni d’alimentation, difficile de penser plus loin que sa propre survie. C’est pourquoi Oxfam, en collaboration avec son partenaire STOP-SAHEL (voir p. 13), a lancé un vaste programme de relance agricole dans plusieurs villages de la région. Le programme porte sur différents aspects : l’amélioration de l’agriculture traditionnelle, le développement de l’agriculture de contre-saison notamment pour les légumes (voir plus loin) et la sensibilisation à de meilleures habitudes alimentaires. Enfin, toute une partie est consacrée à la gestion des récoltes et du budget.

Sorgho et arachides Oxfam travaille, en collaboration avec des chercheurs, au développement de semences plus résistantes à la sécheresse. C’est ainsi que les villageois ont

pu tester de nouvelles semences de sorgho (céréale) et d’arachides qu’ils ont pu comparer avec leurs anciennes récoltes. Mais pour atteindre des résultats optimaux, Oxfam leur a également proposé des formations pour améliorer leurs techniques agricoles, comme l’espacement entre les semis, la culture en ligne, etc… « Cela nous fait beaucoup de bien, nous en retirons beaucoup », raconte Al-Hassan Diallo. « Et c’est un pas énorme pour nous, dans notre alimentation. On a appris de nouvelles techniques agricoles et surtout, les nouvelles variétés de semences sont vraiment adaptées. Ça pousse bien et le goût est même meilleur. » « Maintenant, on peut en vendre une partie sur les marchés de Kayes et on peut continuer à élever de la volaille et des caprins. C’est vraiment une réussite parce qu’on peut même donner des semences aux autres villages de la région grâce aux surplus. Il faut que de telles semences puissent profiter à

d’autres paysans. Bien sûr, on a toujours peur du manque de pluie, mais on est confiant grâce à ces nouvelles semences. »

Une réussite qui se partage Dans le village de Diguidjan peul, le son de cloche est le même. Al-Hassan Sylla ne cache d’ailleurs pas son engouement : « On est très fiers de voir la production. Vous vous rendez compte, une tonne de sorgho pour la première année de production ! C’est énorme ! C’est plus que tout ce qu’on a produit avant. On a hâte de voir les résultats pour les prochaines récoltes ! Autour de nous, les autres villages parlent beaucoup de notre production. Tout le monde est impressionné. D’ailleurs, il y a maintenant une saine concurrence entre les villages. On parle de nos rendements et on veut être le plus haut possible. Et là, on gagne ! (rires) La variété de semences pour le sorgho porte très bien son nom : ‘Seghifa’ (=’remplit le panier’). »

Al-Hassan Sylla peut scolariser ses deux enfants grâce à ses efforts


Texte : Julien Lepeer

regards du sud

Du champ à l’assiette Ce programme humanitaire mené en collaboration avec Oxfam GrandeBretagne vise avant tout la relance de l’agriculture locale via le financement de formations agricoles données par notre partenaire STOP-SAHEL (voir cadre ci-contre) et l’approvisionnement en intrants comme des engrais et des semences mieux adaptés. Dans le même temps, des séances de sensibilisation à une nutrition plus variée et plus saine ont été menées, ciblant plus particulièrement les jeunes

enfants et les femmes enceintes. Cela passe aussi par le maraîchage qui permet de produire des légumes pour une alimentation plus saine.

STOP-Sahel qui ?

Mais ce programme inclut aussi une aide plus directe en argent liquide pour les besoins les plus urgents, car l’agriculture reste un processus lent qui ne peut pas directement répondre aux besoins immédiats. Ces dons ont été accompagnés par des formations à la gestion du budget familial.

ONG malienne, STOP-SAHEL s’occupe principalement de la protection de l’environnement et de la gestion adaptée des ressources naturelles.

QUOI ?

En ce qui concerne l’agriculture, l’ONG forme aux méthodes adaptées aux conditions extrêmes de la région et s’investit dans la sécurité alimentaire, l’approvisionnement en eau potable, l’éducation de base et les activités génératrices de revenus par des micro-crédits ou par le maraîchage.

algerie

MALI

© Tineke D’haese

Mauritanie

Le Mali éprouve de Mali grandes difficultés à Niger Sénégal assurer le Bamako Burkina développement et le Faso bien-être de sa Guinée Côte d’Ivoire population (16.455.903 hab.). Les personnes vivant dans les campagnes connaissent une incertitude alimentaire permanente due à la pauvreté, à la sècheresse et à un manque de soutien des autorités. Environ 43,6% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Près de 80% de la population vit de l’agriculture ou de l’élevage et le secteur agricole représente 38% du PIB.

Les nouvelles semences d’arachides ont bien pris, vous ne trouvez pas ?

« On est très satisfaits des formations. On se demandait un peu ce qu’on allait apprendre. Et au final, on est vraiment contents. On a découvert de meilleures pratiques agricoles : avant, on plantait un peu comme on le sentait et on voyait ce qui voulait bien pousser. Maintenant, c’est structuré et efficace. »

Manger plus sain Parmi ces formations données par notre partenaire, les villageois ont aussi appris des techniques de maraîchage, c’est-à-dire la culture des légumes. A côté de ce savoir-faire, des séances de sensibilisation à une alimentation plus saine et plus variée ont aussi permis, aux mamans surtout, de mieux nourrir leurs enfants, pour prévenir les carences et les problèmes de malnutrition. Korika Jalou est vice-présidente d’une association créée par les femmes du village de Diguidjan peul, et comme beaucoup d’autres villageoises, elle se réjouit des améliorations obtenues. « On a reçu des formations sur l’alimentation et sur les techniques de maraîchage. On fait pousser des petits légumes : betteraves, carottes, oignons, salade. La zone maraîchère fonctionne très bien et on mange des plats plus

variés. On nous a expliqué l’importance d’une alimentation plus saine. Et c’est vrai qu’on voit que les enfants sont beaucoup moins malades qu’avant. » « Ce programme d’Oxfam est crucial pour nos enfants », confirme Janaba Keita, qui vient du même village, « Ils mangent mieux et on peut dégager des revenus pour financer leurs études. Je peux moi-même aider mes enfants à placer leurs propres enfants à l’école, et c’est une grande fierté. Ce programme fait vraiment la différence. »

« Epargner, c’est construire l’avenir » « On a acquis beaucoup de connaissances grâce au programme d’Oxfam », poursuit Janaba Keita. « Dans les techniques agricoles, mais aussi pour la vie de tous les jours. On a ainsi suivi des formations liées à la gestion du budget. » « Epargner, c’est construire l’avenir. Avant, on avait tendance à dépenser de l’argent dès qu’on en avait. Et on a

Fin du voyage pour les Peuls Les Peuls (ou Peulhs) sont à l’origine un peuple de bergers, d’éleveurs nomades qui se trouvent en Afrique de l’Ouest. Depuis les années ’70, les Peuls ont progressivement dû abandonner leur mode de vie nomade, notamment à cause des difficultés croissantes à passer les frontières. Des sécheresses récurrentes ont miné

leur mode de vie avec les difficultés à trouver du fourrage et de l’eau pour leurs animaux dans la zone Sahélienne (en lien avec la désertification). Les chemins de pâturages plus au Sud du Sahel ont peu à peu été coupés et les conflits avec les agriculteurs leur ont rendu la vie pastorale quasiment impossible.

appris à mieux cuisiner aussi. Plus sainement mais aussi sans gaspillage. On ne prépare plus de grandes quantités, on cuisine juste ce dont on a besoin pour manger assez. »

Relancer la solidarité Et Janaba remarque aussi une évolution au niveau social depuis qu’Oxfam a lancé son programme : « Pour nous, c’est un peu différent des hommes au niveau solidarité. Malgré la crise, on est restées soudées. Donc, le fait de travailler ensemble, ce n’est pas vraiment une nouveauté. Par contre, ce qui change, c’est le travail avec les hommes. Il y a une véritable entraide. Ils ont leurs champs et nous les nôtres, avec les arachides. Mais dès qu’un des groupes a fini, il rejoint l’autre pour l’aider. » Le mot de la fin revient à Al-Hassan Sylla, lui qui ne perd pas de vue cette concurrence positive entre les villages : « Tout le village, hommes et femmes, se mobilise autour du programme. C’est un moteur pour nous et on est motivé pour faire mieux chaque année. Et rester les premiers entre les villages ! » Ce programme a été financé par la Coopération belge au développement. juin 2015 • globo 13


Bénévole à l’honneur

Margaux Clerbois, titulaire d’un master en animation socio-culturelle, est actuellement à la recherche d’un emploi. Entre temps, elle a engrangé de l’expérience utile en tant que bénévole chez Oxfam.

« J’ai postulé pour ‘Oxfam Trailwalker’, mais la place était déjà prise. C’est comme ça que j’ai atterri chez ‘Oxfam s’emballe’ et ses jolies cartes cadeaux qui changent des vies. »

mandé si je « On m’a directement de féminine de voulais rejoindre l’équipe nière ma e football ‘Oxfemmes’. Un à connaître les amusante d’apprendre m. » autres travailleurs d’Oxfa

« Travailler en tant que béné vole a été une expérience pa ssionnante. J’ ai l’impression que ma contrib ution a été tr ès appréciée et que j’ai pu faire une différence . »

tion sociale pour « J’ai posé pour la campagne ‘Protec Belgique ça va encore, tous’, un thème qui me touche. En tout le monde. » mais ça devrait être un droit pour

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Envie vous aussi de devenir bénévole? Rendez-vous sur www.oxfamsol.be > agir ensemble > devenir bénévole

scout, « Lors d’un événement nd ‘Oxfam nous avons tenu un sta sommes s’emballe’ et nous nous tour de déguisées en chèvre à j’aimais e qu rôle. J’ai remarqué et que ns enthousiasmer les ge j’étais plutôt douée. »

« J’ai participé à l’atelier d’immersion sur la Bolivie. C’était l’occasion de voir comment les ONG font de la sensibilisation. Le mois prochain, je reviens pour assister à un autre atelier, Mondiapolis. »


seconde main

Ans : Rue de l’Yser 185A, 4430 Ans • 04 371 20 44 • lu au sa : 10-18h • vêtements, brocante, informatique Charleroi : Rue de Montigny 66, 6000 Charleroi • 071 31 80 62 • je, ve : 10-17h30, sa: 10-16h • vêtements, livres Ciney : Rue St. Gilles 61, 5590 Ciney • 083 67 85 04 • ma au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique Dinant : Rue Grande 61-63, 5500 Dinant • 082 66 68 50 • lu au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique HERSTAL : Rue Grande Foxhalle 99, 4040 Herstal • 04 240 08 01 • lu : 12-16h45, ma au ve : 10-16h45, sa : 12-16h (fermé sa en juillet/août) • vêtements, brocante, livres, informatique Huy : Rue Montmorency 2, 4500 Huy • 085 23 32 98 • me : 9-16h, ve : 10-17h, sa : 10-12h et 14-16h • vêtements Liège : Rue de la Casquette 19b, 4000 Liège • 04 223 27 87 • lu au ve : 10-17h (été : 18h), sa : 12-17h (été : 17h30) • vêtements, brocante, livres Liège : Rue St Séverin 117, 4000 Liège • 04 221 49 58 • lu au ve : 10-17h, sa : 11-16h • vêtements, brocante, livres Liège : Rue Puits-en-sock 137, 4020 Liège • 04 341 18 00 • lu au sa : 10-17h • vêtements LIÈGE : Rue St. Gilles 29, 4000 Liège • 04 222 24 42 • lu au ve : 10-17h30 (été : 18h), sa : 10-17h • Bookshop Marcinelle : Chée de Philippeville 290/292, 6001 Marcinelle • 071 37 65 05 • lu au sa : 10h-18h • vêtements, brocante, livres, informatique MONS : Rue de Houdain 5b • 7000 Mons • 065 84 75 04 • ma au sa: 10-18h • informatique, livres Namur : Chée de Louvain 5, 5000 Namur • 081 22 22 22 • lu au ve : 11-17h, sa : 10-15h • vêtements, brocante, livres, informatique, mobilier de bureau Namur : Av de la Plante 27, 5000 Namur • 081 26 28 38 • ma au ve : 11-18h, sa : 10-15h • informatique Namur : Bas de la Place 12-14, 5000 Namur • 081 22 91 22 • lu au sa : 9h30-18h • Bookshop Nivelles : Rue de Namur 36, 1400 Nivelles • 067 77 34 85 • lu au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique SERAING : Rue de la Baume 250, 4100 Seraing • 04 337 29 58 • lu au ve : 9h45-16h45• vêtements

bruxelles Bruxelles : Rue de Flandre 102-104, 1000 Bruxelles • 02 522 40 70 • lu : 14-18h, ma au sa : 11-18h • vêtements vintage, brocante, livres Bruxelles : Rue Haute 243, 1000 Bruxelles • 02 502 39 59 • ma au sa : 10-17h, dim : 11-15h • vêtements, brocante Bruxelles : Rue des Chartreux 37, 1000 Bruxelles • 02 502 30 03 • lu : 13h-17h30, lu : 13-18h, ma au ve : 11-18h, sa : 13- 18 (été lu-sa : 13-18h) • Oxfam Kids : vêtements, accessoires pour enfants BRUXELLLES : Av de la Brabançonne 133, 1000 Bruxelles • 02 732 72 68 • ma au sa : 9-14h30 • vêtements, brocante, livres Bruxelles: Rue des Renards 19, 1000 Bruxelles • 02 513 83 23 • ma, je, ve : 11-18h, sa : 10-18h, di : 10-15h • vêtements hommes, accessoires Etterbeek: Chée de Wavre 295, 1040 Etterbeek • 02 640 09 25 • lu : 14-18h, ma au ve : 11-18h, sa : 11-15h • vêtements, livres, brocante FOREST : Chée de Neerstalle 66, 1190 Forest • 02 332 59 91 • lu au sa : 10-17h30 • vêtements, livres, brocante, informatique Ixelles : Chée d’Ixelles 254, 1050 Ixelles • 02 648 58 42 • lu au sa : 10-18h • Bookshop IXELLES : Chée d’Ixelles 252, 1050 Ixelles • 02 647 48 51 • ma au sa : 10-18h • informatique Molenbeek : Rue Dubois-Thorn 105, 1080 Molenbeek • 02 411 45 53 • lu au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique, mobilier de bureau Schaerbeek : Bld Lambermont 47, 1030 Schaerbeek • 02 215 05 11 • lu au ve : 9-17h • vêtements, livres, brocante Uccle : Rue Vanderkinderen 248, 1180 Uccle • 02 344 98 78 • lu au sa : 10-18h (été 13-18h) • Bookshop

Deux fois par an, e-5 mode organise une collecte de vêtements pour Oxfam. Lors de la dernière collecte en mars, les clients d’e-5 mode ont amené pas moins de 437 tonnes de vêtements dans les magasins. Cela équivaut au chargement de 72 camions ou à 1,7 million de T-shirts ou encore au poids de 110 éléphants. C’est la meilleure récolte en 5 ans.

© Tineke D’haese

wallonie

437.000 kg ou 110 éléphants

Oxfam ouvre son 11e Bookshop Oxfam-Solidarité vient d’ouvrir un nouveau Bookshop à Hasselt. C’est le 11e magasin de livres de seconde main d’Oxfam après ceux d’Ixelles, d’Uccle, d’Anvers, de Courtrai, de Gand, de Louvain, de Dinant, de Liège, de Namur et de Mons. Oxfam récolte des livres de seconde main qui sont ensuite vendus dans ses magasins après un contrôle de qualité. Les livres neufs sont vendus à la moitié ou à un tiers du prix tandis que les autres varient entre 2 et 5 euros.

« Nous acceptons tous les types de livres, mais ce n’est pas un projet de recyclage. Nous recherchons de beaux livres, pour lesquels les gens sont prêts à mettre un peu d’argent » explique Veerle Vandenabeele, à l’inauguration du magasin. En moyenne, 25.000 exemplaires sont vendus chaque mois dans les Bookshops Oxfam. Comme les magasins sont tenus par des bénévoles, tous les bénéfices financent directement les projets d’Oxfam.

Dorpstraat 21, 3500 Hasselt Ouvert du lundi au samedi de 10 à 18h

© Tineke D’haese

Où nous trouver ?

flandre ANvers: Lange Koepoortstraat 49, 2000 Antwerpen • 03 707 11 61 • lu au sa: 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique Anvers : Quellinstraat 28, 2000 Anvers • 03 227 44 82 • lu au sa : 10-18h • Bookshop Anvers : Brederodestraat 27, 2018 Anvers • 03 238 24 60 • ma au sa : 10-18h • Oxfam Boutique : vêtements, brocante, livres Bruges : Leopold II-laan 19, 8000 Bruges • 050 31 04 51 • ma au sa : 10-17h30 • vêtements, brocante, livres, informatique Courtrai : Budastraat 21, 8500 Courtrai • 056 31 26 22 lu au je : 14-18h, ve & sa : 10-18h • Bookshop, informatique Gand : Sint-Amandstraat 16, 9000 Gand • 09 233 42 13 • lu au sa : 10-18h • Bookshop Gand : Bij Sint-Jacobs 12, 9000 Gand • 09 223 13 53 • ma au sa : 10-18h, dim : 10-13h • Vintage (vêtements) HASSELT : Dorpsstraat 21, 3500 Hasselt • 011 21 50 11 • lu au sa : 10-18h • bookshop KNOKKE-HEIST : Elizabetlaan 141, 8300 Knokke-Heist • 050 51 04 51 • lu au sa : 10-12h30, 14-18h • vêtements, livres, informatique, brocante. Également Oxfam-Wereldwinkel Louvain : Parijsstraat 60, 3000 Louvain • 016 50 07 03 • lu au sa : 10-18h • livres Malines : O.L. Vrouwestraat 53, 2800 Malines • 015 43 67 10 • ma au ve : 9h30-17h30, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livres Ostende: Torhoutsesteenweg 641, 8400 Ostende • 059 51 87 78 • ma au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique ROULERS : Westlaan 210, 8800 Roulers • 051 25 24 55 • ma au sa : 10-18h • vêtements, brocante, livres, informatique SINT-NIKLAAS : Ankerstraat 44, 9100 Sint-Niklaas •03 776 72 59 • ma au ve : 9h30-17h30, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livres, informatique Wilrijk : Jules Moretuslei 157, 2610 Wilrijk • 03 828 83 33 • ma au ve : 9h30-17h30, sa : 10-17h • vêtements, brocante, livres, informatique

Un manuscrit de Stijn Streuvels atterrit chez Oxfam Repéré au Bookshop Oxfam de Gand : un manuscrit original de l’écrivain flamand Stijn Streuvels.

date de 1940, compte 61 pages et s’accompagne d’une lettre de Streuvels.

C’est l’un des trésors trouvé dans une pile d’ouvrages précieux qui ont été donnés à Oxfam par la veuve d’un grand collectionneur de livres.

Le Bookshop de Gand reçoit régulièrement de vieux livres qui ont beaucoup de valeur et met ainsi en vente plus de 2.000 ouvrages de ce type dans son webshop sur le site www.abebooks.com.

« Boschvolkje » est une traduction en Néerlandais par Stijn Streuvels de l’œuvre de l’écrivain autrichienne Ida Bohatta-Morpurgo. La traduction, qui

Plus d’infos : www.oxfamsol.be/shops juin 2015 • globo 15


1, 2, 3 Action SEISME au

NEPAL

Un puissant séisme a frappé le Népal en avril. Des milliers de personnes sont mortes et la vie de centaines de milliers d’autres est encore en danger. Oxfam est sur place et apporte de l’eau potable, des installations sanitaires et des colis de nourriture à ces familles qui ont tout perdu.

FAITES UN DON SUR : BE37 0000 0000 2828 avec en communication “9146”

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Agissez maintenant contre les inégalités extrêmes. Lisez le dossier de ce Globo et demandez aux dirigeants du monde qu’ils organisent un sommet mondial sur la fiscalité à Addis Abeba.

Signez la pétition SUR

www.oxfamsol.be/ inégalités

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