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Oxfam & Partenaires Cultivons.
La terre. La vie. Le monde.
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Magazine trimestriel d'Oxfam-Solidarit茅 juillet - ao没t - septembre 2011
Cher lecteur, chère lectrice,
Près d’un milliard de personnes – soit 1 sur 7 – s'endorment chaque soir le ventre vide. Notre monde produit pourtant suffisamment de nourriture pour tous. Le système alimentaire mondial fait fausse route. Non seulement la nourriture n'est pas répartie équitablement, mais la terre et l’eau, indispensables pour cultiver, s'épuisent. En 2050, nous serons 9 milliards sur Terre. Nous pouvons nourrir toutes ces personnes, mais nous devons dès maintenant faire le choix de solutions plus durables. L'agriculture doit être une source d'alimentation pour l'homme, et non une source de profit. La nourriture est devenue un bien de consommation, mais l'alimentation est avant tout un droit fondamental. La campagne internationale d'Oxfam ‘CULTIVONS. La terre. La vie. Le monde.’ nous montre où la politique fait défaut, mais elle propose également des solutions. Elle attire l'attention sur les énormes défis auxquels l'approvisionnement alimentaire mondial fait face. Soutenir et renforcer l'agriculture paysanne durable fait partie des solutions. Celleci nourrit et emploie une grande partie de la population mondiale, tout en respectant davantage notre planète. Dans cette nouvelle édition d'Oxfam&Partenaires, découvrez comment nous cultivons des solutions avec nos partenaires du Sud. Bonne lecture! Stefaan Declercq Secrétaire général d'Oxfam-Solidarité
Faites vous aussi partie de la solution en consommant autrement et en soutenant notre campagne. Passez à l'action et devenez cultiv’acteur sur www.cultivons.be !
divers
Taxe Robin des Bois
Le 29 juin 2011, la Commission européenne annonçait l'introduction d'une Taxe sur les Transactions Financières (TTF). Cette taxe dite 'Robin des Bois' pourrait générer plus de 210 milliards d'euros par an, en Europe uniquement ! Cela fait plusieurs années qu'Oxfam-Solidarité plaide pour l'introduction d'une telle taxe et se réjouit dès lors de cette annonce. Nous veillerons à présent à ce que cet argent soit investi -tant en Europe que dans le Sud- dans les services sociaux de base comme l'éducation et les soins de santé. Nous renforcerons ainsi la lutte contre la pauvreté et les changements climatiques, tout en freinant la spéculation financière et en stabilisant le système financier mondial.
Attestation fiscale dès 40 euros En 2011, le montant minimum pour recevoir une attestation fiscale est passé de 30 à 40 euros sur base annuelle. Si vous désirez
recevoir une attestation fiscale en 2012, vous devrez faire don d'au moins 40 euros à Oxfam-Solidarité. Pour cela, il sera peut-être nécessaire de faire un don supplémentaire ou d’adapter le montant de votre ordre permanent. Pour toute modification, il vous suffit de prendre directement contact avec votre banque ou de faire le nécessaire via votre 'home banking'. Pour toute question concernant votre attestation fiscale, n'hésitez pas à nous contacter via attest@oxfamsol.be ou au 02 501 67 77.
Fêtez votre anniversaire avec une chèvre ! C'est bientôt votre anniversaire ? Vous voulez éviter les cadeaux inutiles, prévisibles ou de mauvais goût ? Vous voulez faire en sorte que votre anniversaire soit aussi l'occasion pour des personnes du Sud de faire la fête ? Alors, optez pour les cadeaux Oxfam s'emballe : une chèvre, un potager ou encore un tableau d'école. Vous recevrez ainsi un cadeau original qui contribue à un futur meilleur pour des familles du Sud ! 1. Surfez sur www.oxfamsemballe.be/anniversaire et remplissez le formulaire. 2. Faites savoir à vos ami(e)s et à votre famille que vous souhaitez recevoir des cadeaux Oxfam s'emballe. 3. Votre cadeau vous parviendra sous forme d'une carte de vœux avec la photo de ce que vous recevez et offrez simultanément. 4. Les montants recueillis grâce à vos cadeaux seront destinés aux projets d'Oxfam à travers le monde entier. Bon anniversèèèèèère !
Les plus pauvres, premières victimes de la crise alimentaire
Les prix des aliments de base ont atteint leur niveau le plus élevé sur le marché mondial depuis que la FAO (Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a lancé son baromètre des prix alimentaires en 1990. Ce sont les populations les plus pauvres qui en souffrent le plus. Aujourd’hui, certaines familles du Sud dépensent jusqu’à 80% de leurs revenus pour se nourrir ! Presque rien ne subsiste donc pour l'éducation ou les soins de santé.
Quelques chiffres 1 milliard de personnes souffrent quotidiennement de la faim. 906 millions d'entre elles habitent dans les pays en développement. 70% des personnes sousalimentées travaillent dans la production de denrées alimentaires.
Trois quarts des personnes sous-alimentées habitent en milieu rural. La plupart de ces gens sont agriculteurs, bergers ou encore pêcheurs. « Le simple fait qu'ils soient sousalimentés alors qu'ils produisent eux-mêmes de la nourriture est inacceptable ! », déplore Thierry Kesteloot, chargé du plaidoyer Souveraineté alimentaire pour Oxfam-Solidarité. « Notre système alimentaire actuel se concentre davantage sur le modèle de production agro-industriel. Il est injuste et inefficace. La solution passe inévitablement par l'appui à l'agriculture paysanne et son renforcement. Les paysans possèdent la solution pour nourrir les 9 milliards de personnes que nous serons sur Terre d'ici 2050, mais ils ont besoin d'être soutenus », conclut Thierry Kesteloot.
L’agriculture paysanne durable pour sécuriser les greniers Le Burkina Faso connait un grand déficit alimentaire. Un étrange constat lorsqu’on sait que 80% de la population active travaille dans l'agriculture. La Confédération Paysanne du Faso (CPF), partenaire d'Oxfam-Solidarité, pousse les autorités nationales à agir afin de mettre en place une politique agricole durable. Marc Gansonre, secrétaire général adjoint de la CPF, témoigne. En quoi l’agriculture est-elle le moteur du Burkina Faso ? Le Burkina Faso est un pays dont la majorité de l’économie repose sur l’agriculture (production de céréales, élevage). L’agriculture contribue à 40% de la formation du PIB, et, sur les 15 millions d’habitants que compte mon pays, 80% sont producteurs en milieu rural ! Il est donc primordial de créer un espace de défense des intérêts de cette majeure partie de la population. Quel est votre revendication principale envers les autorités nationales ? Les difficultés financières du secteur agricole ne sont pas suffisamment prises en compte. En réalité, seulement 6% du budget national revient aujourd’hui directement à l’agriculture. En 2003, nos chefs d’états s’étaient pourtant engagés à investir annuellement 10% de leur budget national dans l’agriculture à partir de 2008. Quel type d'agriculture soutient la CPF ? Notre population travaille majoritairement au sein d’exploitations familiales, c’est donc dans l’agriculture paysanne qu’il faut investir. Nous ne sommes pas contre l’agrobusiness… tant qu’il ne vient pas accaparer nos terres ! Posséder sa terre pour
cultiver est très important ici. Dans ce sens, la CPF a travaillé avec les pouvoirs publics à l’élaboration d’une politique nationale foncière, approuvée en 2009. Aujourd’hui, même si cette loi doit encore être clarifiée, nous sommes assez fiers du résultat : la majorité de nos sollicitations ont été prises en compte.
Vous êtes producteur de céréales. Quels sont les impacts de la crise alimentaire sur votre vie quotidienne ? En zones rurales, nous sommes les premiers à être touchés par cette ‘vie chère’. Un sac de 5kg de sorgho qui coûtait 10.000 Francs CFA (environ 15 €) avant la crise coûte aujourd’hui entre 18.000 et 22.000 Francs CFA (entre 27 et 33 €) ! Si nous n’arrivons pas à procurer une alimentation suffisante et équilibrée à nos familles, c’est le développement de la société burkinabè dans son ensemble qui va en prendre un coup ! La campagne d’Oxfam va nous soutenir dans notre travail de plaidoyer quotidien : inciter nos responsables politiques à prendre leurs responsabilités et la population locale à adopter des techniques agricoles plus durables.
Transformer les surplus de production en jus de fruits Au Laos, la majeure partie de la population active travaille également dans le secteur agricole. Pour assurer un niveau de vie décent, les agriculteurs doivent pouvoir vendre leurs produits à un prix juste. Dans ce contexte, Lao Farmers’ Products (LFP) soutient les communautés paysannes. Grâce à vous, LFP a pu leur accorder des microcrédits, construire des petits barrages et développer des systèmes d'irrigation, augmentant ainsi la production agricole. LFP a vite remarqué que les paysans n’arrivaient pas à vendre leurs surplus de production, étant même parfois obligés de laisser pourrir leurs fruits. Pour y faire face, LFP a développé une idée brillante : un atelier de transformation où les surplus de la récolte sont transformés en confitures et en jus de fruits. Ce projet a permis aux paysans de sortir de la pauvreté. LFP défend l'agriculture biologique. Ses membres n'utilisent pas d'intrants chimiques extrêmement polluants. Ils émettent moins
Sisalio Svenguska, directeur du LFP :
« Afin de soutenir les paysans, nous essayons de les former et de les accompagner, mais aussi d’effectuer des contrôles de la qualité de leurs productions. Nous nous assurons également qu’ils touchent un prix équitable pour leurs produits, et que le travail et les revenus soient équitablement répartis. »
de gaz à effet de serre et préservent la biodiversité. Ce type d'agriculture est à la fois plus sain, plus respectueux de l'environnement mais aussi moins coûteux pour les paysans. LFP remplit également un rôle social important en investissant 10% de ses revenus dans des projets communautaires à vocation sociale. La coopérative a, par exemple, déjà permis la construction d'une dizaine d'écoles et de bibliothèques.
Profil de LFP
Qui ? Lao Farmers’ Products, une coopérative qui soutient des communautés paysannes laotiennes Quoi ? Augmentation de la production agricole et transformation des surplus de production Résultat important ? Les productions agricoles biologiques tant pour le marché local que pour le marché du commerce équitable en Europe
Cultiver malgré les conflits Le travail quotidien des agriculteurs palestiniens n’est pas évident. Non seulement ils doivent faire pousser leurs cultures sur des terres arides, mais Israël leur confisque également l’eau et une partie de ces terres. L'Union des comités des travailleurs agricoles (UAWC) organise des formations pour les paysans, tente de protéger les terres palestiniennes de la colonisation et des expropriations israéliennes et encadre la production et l'exportation d'huile d'olive. En construisant des routes agricoles, des citernes d'eau de pluie et en dispensant des formations sur les techniques de production durable, l'UAWC aide les agriculteurs à préparer leurs terres à recevoir des semences. Pour cela, des méthodes agricoles plus durables et écologiques telles que le recours à des semences naturelles locales moins exigeantes en eau et plus adaptées au climat sont mises en avant. Les agriculteurs deviennent alors moins dépendants des semences importées à des prix souvent plus élevés et augmentent leurs revenus. Ces efforts ne peuvent apporter de résultats que si les agriculteurs sont eux-mêmes
impliqués. Un réseau de 66 comités locaux -touchant 16.000 personnes- aide à déterminer les activités de l'UAWC et à mettre en œuvre les programmes. L’UAWC accorde également une attention spécifique à l’amélioration de la condition des femmes en encourageant leur participation aux activités agricoles. L’organisation permet aux Palestiniennes de générer leurs propres revenus, d’accroître leur autonomie et d’améliorer leur position socio-économique.
Profil de l'UAWC
Qui ? UAWC, un réseau de 66 comités agricoles locaux de Gaza et Cisjordanie Quoi ? Promouvoir des méthodes agricoles durables et écologiques Résultat important ? 536 familles agricoles et 19 communautés villageoises ont de la sécurité alimentaire
Mitha Qumran, agricultrice palestinienne : « J'ai d'abord suivi une formation intensive sur la production de semences locales. L'UAWC m'a ensuite fourni des semences locales améliorées (tomates, choux-fleurs). Aujourd’hui, je peux cultiver ces légumes sans me préoccuper des problèmes d'irrigation. J’utilise une partie des récoltes pour répondre aux besoins de ma famille et je revends le surplus sur le marché local. Grâce à la vente de ces légumes, nous avons augmenté nos revenus de 1.270 euros en un an. »
M E R C I
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■ À tous les participants, bénévoles et sponsors d'Oxfam Trailwalker. Grâce à votre soutien infaillible, cette quatrième édition a à nouveau été un succès ! Retrouvez toutes les photos sur www.oxfamtrailwalker.be
cadeaux Oxfam s'emballe. Merci aussi aux élèves et aux professeurs des écoles de SintJozef (Merksem), Saint-Pie X (Ottignies) et d'Edugo (Oostakker) d’avoir mis sur pied des actions en faveur d'Oxfam s'emballe.
■ À toutes les personnes qui pour la naissance de leur enfant, leur mariage ou encore leur anniversaire, ont demandé des
■ À tous les bénévoles qui ont fait découvrir notre campagne ‘CULTIVONS. La terre. La vie. Le monde.’ cet été lors des festivals.
Vous souhaitez faire un petit geste en plus pour Oxfam-Solidarité ? Tous les dons sont les bienvenus au numéro de compte BE37 0000 0000 2828 – BIC: BPOTBEB1 ou via www.oxfamsol.be > Impliquez-vous. Pour toute autre initiative, vous pouvez nous contacter via fundraising@oxfamsol.be ou au 02 501 67 33.
Plus de 12 millions de personnes en Éthiopie, en Somalie et au Kenya vivent une grave crise alimentaire. Oxfam lance un appel pour venir en aide aux victimes de la famine en réhabilitant les points d'eau et en aidant à assurer les moyens de subsistance de la population locale.
Oxfam-Solidarité asbl Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles Tél : +32.(0)2 501 67 00 Fax : +32 (0)2 511 89 19 E-mail : oxfamsol@oxfamsol.be Web : www.oxfamsol.be N° compte : BE37 0000 0000 2828 BIC : BPOTBEB1
Salon Testament hoogte Frans_Opmaak 1 24/06/11 16:00 Pagina 1 E.R. Stefaan Declercq, Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles
- Si vous n’avez pas d’enfant - Si vous avez un enfant dépendant - Si vous voulez faire un legs à une association que vous soutenez…
Tous vos dons sont les bienvenus au numéro de compte IBAN BE37 0000 0000 2828, BIC BPOTBEB1, au nom d'Oxfam-Solidarité, Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles, avec en communication ‘9108 - urgence Afrique de l’Est’, ou via notre site internet www.oxfamsol.be. Merci!
Le mardi 25 octobre 2011, de 10h00 à 16h00, Testament.be organise le premier Salon du Testament à Namur.
LE SALON DU TESTAMENT apportera des réponses à vos questions - Conseils gratuits et discrets, par des notaires et des juristes spécialisés - Diverses conférences animées par des experts - Présentation des activités de plus de 70 ONG, Asbl, Fondations d’utilité publique, Universités et Institutions culturelles. Sur présentation de ce bon, ENTREE GRATUITE au Salon du Testament à Namur (un bon par personne)
Entrée : 5 euros
Adresse du jour: SPW, Bâtiment CAP NORD, 8, Boulevard du Nord à 5000 NAMUR (à 20 mètres de la Gare, partie arrière) AVEC LE SOUTIEN DE
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La famine menace l'Est de l'Afrique
Avec Oxfam-Wereldwinkels et Oxfam-Magasins du monde, OxfamSolidarité forme Oxfam-en-Belgique. Cette dernière est à son tour membre de la confédération intenationale Oxfam.