OH 06 : L’impact de corona sur la faim et l’importance des droits des femmes au Burkina Faso

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magazine trimestriel D’OXFAM BELGIQUE

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#OX-FILES LE VIRUS DE LA FAIM #Project UNE CRISE QUI TOUCHE SURTOUT LES FEMMES N° 6 – DÉCEMBRE 2020 – JANVIER - FÉVRIER 2021


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Anouk Vidts « Tout le monde a le droit de vivre dans la dignité. »

Anouk offre depuis des années des cartes de vœux Oxfam s’emballe à son papa pour Noël. « Mon papa met toujours Oxfam s’emballe sur sa liste de souhaits pour les fêtes de fin d’année. Au moment d’acheter les cadeaux, je sélectionne donc une carte pour lui offrir. Comme lui, je soutiens Oxfam. Le fruit ne tombe jamais loin de l’arbre. »

©Aurelie Marrier d’Unienville / Oxfam

Une coopération qui rend plus fort Ayinkamiye Josepha travaille depuis 10 dans la plantation coopérative d’ananas Tuzamare, à Kihere, dans l’est du Rwanda. Tuzamare signifie littéralement « se renforcer mutuellement ». Les femmes y travaillent aussi bien leurs propres terres que celles de la coopérative. Les ananas récoltés sont revendus à des producteurs de jus ou séchés sur place. Le revenu de la vente est distribué entre les membres et une partie est réinvestie dans la coopérative.

« Dans mon travail, je rencontre beaucoup de personnes stigmatisées ou discriminées sur base de leur genre ou de leur appartenance à la communauté LGTBQ+. C’est injuste, car tout le monde a le droit de vivre dans la dignité. J’apprécie qu’Oxfam lutte en leur faveur. »

Sortir de la pauvreté

« Je continuerai donc à soutenir Oxfam. En plus, il y a de nouvelles cartes Oxfam s’emballe cette année. Il y en a forcément une qui se retrouvera sous le sapin. »

Oxfam a participé au démarrage de la coopérative il y a une dizaine d’années. Auparavant, les agricultrices ne parvenaient pas à dégager un revenu suffisant de la transformation et de la vente de leur production d’ananas. S’organiser en coopérative leur a permis de sortir de la pauvreté. Grâce aux revenus, elles peuvent désormais payer l’école pour leurs enfants, les soins de santé, acheter des terrains, améliorer leur logement et même investir dans des petits commerces.

OH-magazine n° 6 – revue trimestrielle d’Oxfam Belgique – décembre 2020 - janvier/février 2021 Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles, 02-501.67.00, www.oxfamsol.be, info@oxfam.be Editrice responsable : Eva Smets – Rédaction et relecture : Mark Anthierens, Sotiris Gassialis, Thomas Maertens, Leen Speetjens, Kaat Van der Brempt – Rédaction d’images & photos: Tineke D’haese – Lay-out: José Mangano – Coordination : Mark Anthierens – Impression : Gevaert Graphics Vous désirez vous abonner, obtenir le magazine en version digitale ou ne plus le recevoir ? Envoyez-nous un mail à maquestion@oxfamsol.be. Oxfam respecte votre vie privée. Vous avez la possibilité de modifier vos données personnelles, de les supprimer ou de retirer votre consentement à tout moment. Contactez-nous sur maquestion@oxfamsol.be ou téléphonez au 02/501.67.33. Consultez notre charte de confidentialité sur www.oxfamsol.be/vieprivee. Oxfam-Solidarité et Oxfam-Wereldwinkels/Fair Trade unissent leurs forces sous le nom d’Oxfam Belgique.

@oxfam_sol

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Ce magazine est imprimé sur du papier FSC - MACO SILK 135 Gr

anouk (27) Née à Vilvorde Habite à Molenbeek Travaille comme sexologue clinique et conseillère système Est heureuse quand elle peut aider des gens N’aime pas arriver en retard (une fois de plus)

Vous aussi, surprenez vos proches avec une carte Oxfam s’emballe. Rendez-vous sur shop.oxfamsemballe.be


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CARTE BLANCHE Laila barhoum chargée de plaidoyer humanitaire pour Oxfam à Gaza

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Gaza vit un confinement total depuis 13 ans

« Cher monde, comment se passe le confinement ?! Signé : Gaza. » Les mesures de confinement imposées à travers le monde pour freiner le coronavirus ont suscité l’ironie des internautes de l’enclave palestinienne, sous blocus israélien depuis plus de 13 ans. « Bienvenue dans notre quotidien », pouvait-on lire sur Facebook. Beaucoup regrettaient qu’il ait fallu l’arrivée d’un virus pour qu’on reparle du sort des Gazaoui.es. De la même manière qu’il faut une escalade de la violence pour qu’on se souvienne de Gaza. Plus de la moitié des Gazaoui.e.s vivent sous le seuil de pauvreté Trois semaines avant le premier cas officiel de covid-19 à Gaza, je disais à une amie que je voulais me constituer un stock de nourriture au cas où un confinement serait décrété. Elle a aussitôt ironisé sur le fait que la plupart des habitant.e.s de Gaza peinent à se nourrir et que celles et ceux qui en ont les moyens sont confronté.e.s à des supermarchés à moitié vides. C’est la dure réalité à Gaza : plus de la moitié de la population vit sous le seuil de pauvreté et dépend de l’aide de proches pour survivre. Notre humanité commune Entretemps, le coronavirus est arrivé et les gens sont terrifiés. Les Gazaoui.e.s ne peuvent pas compter sur la sécurité sociale pour faire face aux conséquences économiques du confinement. Et ne parlons pas de l’état de nos hôpitaux : il y a 87 lits de réanimation pour deux millions d’habitant.e.s. Cette crise finira par passer et vos vies reviendront à la normale. Gaza, elle, se trouvera à nouveau coincée dans un cercle vicieux de violences, sous blocus et sous occupation. Il aura fallu une pandémie pour que le monde éprouve de la compassion pour Gaza. Pourtant, notre attachement commun à la justice et aux droits humains aurait dû suffire.



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SNAP Shot

11,3 MIL. d’Afghan.ne.s ont faim

©Kiana Hayeri/Oxfam

Khan fait la queue avec sa mère dans l’un des points de distribution de colis alimentaires d’Oxfam en Afghanistan. Il fait partie des 11,3 millions d’Afghan.ne.s confronté.e.s à l’insécurité alimentaire. Cela représente plus d’un tiers de la population du pays. Près de 4 millions de personnes sont au bord de la famine. Depuis janvier, nous avons fourni de la nourriture, de l’argent et des ressources agricoles telles que des semences et du fumier à 200.000 personnes. Mais depuis la pandémie de coronavirus, la situation ne fait qu’empirer. La demande en nourriture est telle que nous ne parvenons plus à y répondre pleinement. Nous avons besoin d’aide d’urgence.

Soutenez notre lutte contre la faim en Afghanistan et ailleurs dans le monde en allant sur www.oxfamsol.be/faim Ou faites un versement sur le compte

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TRENDS & TRIGGERS

Un noël

Vintage Scannez ce QR-code pour trouver un magasin près de chez vous

En quête de décoration pour les fêtes ? Qu’il s’agisse de boules, de guirlandes ou de décorations de table, nos magasins de seconde main sont une caverne d’Ali Baba ! Vous trouverez de tout, dans tous les styles : vintage, moderne, rustique, kitsch, etc. Vous pourrez créer une ambiance de fête tout en soutenant notre lutte contre la pauvreté, la faim et pour la justice climatique. Consultez www.oxfamsol.be pour voir si votre magasin a rouvert ses portes.

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Offrez des cadeaux qui ont du sens ! En choisissant le commerce équitable vous offrez bien plus qu’un cadeau. Vous offrez un monde différent et durable dans lequel chaque enfant a le droit d’être un enfant. Vous offrez un monde digne ou chacun a le droit de s’exprimer. Vous partagez la vision d’un monde plus transparent, où les droits humains sont respectés et un avenir plus juste peut être envisagé pour tout le monde. Cette année encore, pensez à Oxfam-Magasins du monde pour tous vos cadeaux.

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©JC Guillaume

Heureuse Cela fait trois ans qu’Iffat est travailleuse humanitaire dans le camp de réfugié.e.s rohingyas de Cox’s Bazaar au Bangladesh. Elle y enseigne les règles d’hygiène à respecter pour prévenir la propagation de maladies. « Nous organisons des groupes de parole afin que la communauté nous fasse part de ses remarques pour améliorer, ensemble, le soutien apporté. Dernièrement, un grand-père m’a dit : ‘Nous sommes contents d’être écoutés. Merci pour tout ce que tu fais.’ Cela m’a remplie de joie. »

Covid19 déjà 6,2 millions de personnes soutenues

La lutte contre la pandémie est une priorité pour Oxfam : prévention, distribution d’eau, de kits d’hygiène, etc. Avec une attention particulière pour les femmes, très vulnérables dans les situations de crise. Les donateurs et les donatrices d’Oxfam Belgique ont déjà contribué à cette lutte à hauteur de 140.000 euros.

Merci


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690 millions de personnes souffraient de la faim en 2019, dont 149 millions de manière critique. Leur nombre pourrait atteindre 270 millions en 2020 à cause des impacts économiques et sociaux de la pandémie. Votre soutien est indispensable pour soutenir la réponse d’Oxfam sur le terrain.

Faites un don à

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« Si ma voix n’est pas entendue dans le débat sur le climat, vous ne saurez pas ce qui se passe dans mon pays. » Vanessa Nakate, militante ougandaise pour le climat, à l’occasion des Conversations with Climate Changers.

52% c02 10%

des émissions de CO2 proviennent des 10% les plus riches Les 10 % les plus riches de la planète émettent autant de CO2 que les 90 % restants. Et si les 3,1 milliards de personnes les plus pauvres du monde sont celles qui contribuent le moins aux émissions de dioxyde de carbone, ce sont pourtant elles qui sont le plus durement touchées par les effets de la crise climatique. Les intérêts économiques de l’élite continuent de l’emporter sur l’avenir de nos jeunes qui héritent d’une planète de moins en moins habitable.

FACT

FACTS & FIGURES

CHECK

La faim, plus meurtrière que le coronavirus

L’huile de palme peut-elle être durable ? La production d’huile de palme est très bon marché. On la retrouve dans 50 % des produits de consommation courante. Elle a également des usages industriels, comme dans les biocarburants. Les plantations massives de palmiers à huile ont cependant un impact dévastateur. Elles nécessitent des déforestations massives et entraînent une baisse de la biodiversité. Les terres des communautés locales sont accaparées par de grandes sociétés corrompues et le travail s’y effectue dans des conditions inhumaines. Afin de briser cette image négative, plusieurs producteurs d’huile de palme ont créé en 2004 le label RSPO, destiné à promouvoir « une huile de palme durable ». Une initiative autorégulatrice qui ne change pas grand-chose à la situation, selon un rapport publié par Oxfam, 11.11.11, FIAN, AEFJN, Justice et Paix et CNCD-11.11.11. Il ne faut pas pour autant jeter le bébé avec l’huile du bain. Produite à échelle locale, l’huile de palme peut offrir de vraies opportunités pour les communautés agricoles. Pour ses produits, Oxfam source d’ailleurs son huile de palme auprès de producteurs réellement durables.

CONCLUSIon : L’ennemie n’est pas l’huile de palme, mais bien son mode de production. Elle peut être durable, à condition d’être produite par de petites coopératives soucieuses de l’environnement.


Une courge, quelques pommes de terre et une poignée d’oignons… C’est la maigre réserve de nourriture d’une famille de 7 personnes au Bangladesh, où la pauvreté et la faim gagnent sans cesse du terrain.


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OX-FILES

le virus de la faim texte

Thomas Maertens -

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Fabeha Monir/Oxfam

Avant la fin de l’année, entre 6 000 et 12 000 personnes supplémentaires risquent de mourir de faim chaque jour du fait des impacts économiques et sociaux de la pandémie, soit potentiellement plus que les victimes du virus.

L

a faim gagnait du terrain avant même que la pandémie ne frappe. En 2019, on estimait à 690 millions le nombre de personnes souffrant de la faim. Parmi elles, 149 millions nécessitaient une aide d’urgence à un niveau critique. Ce nombre devrait atteindre 270 millions avant la fin de l’année 2020. Actuellement, 10 pays et régions du monde vivent une situation critique : Yémen, République Démocratique du Congo (RDC), Afghanistan, Venezuela, Sahel, Afrique de l’Ouest, Éthiopie, Soudan, Soudan du Sud, Syrie et Haïti. Mais de nouveaux foyers de faim émergent. Des pays comme l’Inde, l’Afrique du Sud et le Brésil accusent des niveaux de sousalimentation croissants, avec des millions de personnes basculant dans la faim alors qu’elles luttaient jusque-là pour garder la tête hors de l’eau.


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OX-FILES Ralentissement de l’économie Dans le monde, 61 % de la main-d’œuvre travaille dans l’économie informelle, majoritairement dans les pays en développement. Il s’agit de personnes travaillant au jour le jour, sans contrat : petit.e.s paysan.ne.s, vendeurs et vendeuses de rue, ouvrièr.e.s sur chantier, etc. Non seulement ces personnes perdent leurs sources de revenus, mais en plus elles ne peuvent pas compter sur les avantages liés aux emplois formels, comme le chômage. Résultat, elles n’ont plus les moyens d’acheter de la nourriture. Oxfam répond à cette urgence en distribuant des colis alimentaires ou de l’argent aux familles les plus vulnérables, par exemple en Syrie ou au Venezuela. Nous soutenons aussi des projets innovants de partenaires, comme la SKS Foundation au Bangladesh qui accompagne des villageoises dans la création de banques alimentaires. Le principe est simple : les villageoises y stockent en commun le riz qu’elles peuvent « économiser », pour pouvoir ensuite le retirer en cas de besoin. « Lors de la mauvaise saison, on ne peut rien cultiver ou

récolter », explique Sri Moti Kajoli Rani, mère de 4 enfants, « et un nouveau danger est apparu sous la forme du coronavirus. Je suis inquiète, mais savoir que la banque alimentaire existe me rassure en partie. Je sais que je pourrais au moins nourrir mes enfants. » Au bord du gouffre Dans les pays en développement, les petites exploitations agricoles familiales jouent un rôle essentiel dans la production alimentaire et dans la création d’emplois. Mais elles sont également parmi les plus vulnérables à la faim à cause de la pandémie. En Ouganda, le confinement a ainsi coïncidé avec les semailles. Certaines mesures comme la distanciation sociale et la fermeture des marchés ont empêché beaucoup d’agricultrices et d’agriculteurs d’acheter des semis, ou ont ralenti les semailles. Areo Joyce, un petit agriculteur, nous a confié : « Il est interdit de travailler en groupes complets. On ne peut pas faire travailler trente personnes au même moment dans la même plantation. Les semailles s’en trouvent forcément ralenties. »

De nouveaux foyers de faim émergent partout dans le monde.

Créer des banques alimentaires communautaires pour limiter la faim en période de pénurie : une solution originale et efficace mise en place au Bangladesh par SKS Foundation, partenaire d’Oxfam


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OX-FILES La crise climatique, ultime épée de Damoclès Ralentissement économique, mise en danger de la production locale … Si cela ne suffisait pas, de nombreux pays du monde sont aussi confrontés aux effets catastrophiques du dérèglement climatique. Si les effets directs sur la production alimentaire sont assez évidents (sécheresses, inondations, tempêtes plus fréquentes…), il a également des effets plus sournois. L’Afrique centrale et de l’Est a ainsi connu récemment les pires invasions de criquets pèlerins de ces dernières décennies. Les pluies anormalement abondantes et des vents violents causés par le réchauffement de l’Océan Indien ont joué un rôle majeur dans cette invasion. Résultat : des cultures dévastées, des troupeaux sans source de fourrage… et le spectre de la famine refait son apparition.

10 pays au bord de la famine, dont le Yémen, le Venezuela et la RD Congo.

Thierry Kesteloot

Chargé de plaidoyer agricole, Oxfam Belgique

$ 18

L’injustice est d’autant plus grande que les pays les plus vulnérables aux conséquences de la crise climatique sont ceux qui en sont le moins responsable. Les 1% les plus riches de la planète émettent en effet deux fois plus de CO2 que la moitié la plus pauvre de la population mondiale.

MILLIARDS

Répondre à l’urgence et préparer un meilleur avenir La pandémie, pour des millions d’hommes et de femmes déjà vulnérabilisé.e.s, est une crise s’ajoutant à une autre crise. Depuis mars dernier, grâce au soutien de ses donateurs et donatrices, Oxfam – avec le concours de 344 partenaires locaux – est déjà venue en aide à quelque 6,4 millions de personnes en leur fournissant notamment de la nourriture, de l’eau potable ou de l’argent pour acheter l’essentiel. Il est évident que les gouvernements mondiaux doivent intervenir pour contrôler la propagation du virus. Mais pour vaincre celui de la faim, il faudra aussi repenser profondément le système économique et alimentaire actuel. Le défi est certes immense, mais la vie de millions de personnes en dépend.

10 fois

reversés aux actionnaires de 8 géants de l’agroalimentaires en 2020, soit le montant de l’appel de l’ONU pour enrayer la faim due à la pandémie.

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MILlions de personnes aidées par Oxfam depuis mars 2020

« Les gouvernements doivent lutter contre la faim. » « La pandémie aggrave la situation alimentaire de millions de personnes déjà appauvries par les conflits, la crise climatique, les inégalités et un système alimentaire défaillant. Pendant ce temps, huit géants de l’agroalimentaire ont versé plus de 18 milliards de dollars à leurs actionnaires depuis janvier. C’est 10 fois le budget requis par l’ONU pour combattre la faim dans le monde. » « Les gouvernements doivent répondre à l’appel de l’ONU pour l’aide alimentaire d’urgence et s’assurer que l’aide atteigne les personnes qui en ont le plus besoin. Ils doivent aussi annuler la dette des pays en développement, pour que ceux-ci puissent financer leurs services publics. » « Enfin, ils doivent repenser des systèmes alimentaires plus équitables, résilients et durables. Les intérêts des producteur.trice.s alimentaires et des travailleur.euse.s agricol.e.s doivent prévaloir sur les profits des géants de l’agroalimentaire. »


Trois fois par semaine, Huguette anime une séance d’information sur l’hygiène dans le camp de déplacé.e.s de Pissila.


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PROJECT

Une crise qui touche surtout les femmes Dans le nord et l’est du Burkina Faso, des groupes armés font régner la violence. Un Burkinabé sur vingt a été contraint de fuir. Parmi eux, beaucoup de femmes qui se battent pour leur vie et celle de leurs enfants. Avec nos partenaires, nous améliorons les conditions d’hygiène dans les camps de personnes déplacées, et nous défendons les droits des femmes.

texte

L

e chiffre est effarant : un million de Burkinabé ont dû fuir la violence des groupes armés non gouvernementaux et intercommunautaires. 84 % d’entre eux sont des femmes et des enfants, contraint.e.s de quitter leur village pour trouver refuge dans des villes qui ne sont pas épargnées par les conflits. En fuyant, les femmes ont tout perdu : leur maison, leurs rêves et souvent même leurs proches. Leur mari a été tué, kidnappé ou avait déjà pris la fuite. De nombreuses femmes ont été victimes de violences et de viols. Survivre dans un camp de personnes déplacées Mariam, 25 ans, a fui les combats dans sa ville natale de Dablo, au centre du Burkina Faso. « Mon grand rêve était de terminer l’école secondaire. Pendant mes études, j’ai donné naissance à ma fille, mais j’ai continué de suivre les cours. Malheureusement, mon école a été fermée à cause de l’insécurité. Je ne

Leen Speetjens -

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Sylvain Cherkaoui/Oxfam

voulais pas grossir le rang des victimes, alors j’ai décidé de m’échapper. » Mariam vit avec 2.000 autres personnes dans le camp de personnes déplacées de Kaya. La vie y est dure. En un an, le nombre d’habitant.e.s a été multiplié par douze. Les ressources limitées s’épuisent. L’accès aux soins de santé est pratiquement inexistant. Mariam est seule en charge de sa fille. Chaque jour est un nouveau combat. « Je saute mon repas du midi, pour que nous ayons assez à manger le soir. Il n’y a pas de bois de chauffage pour cuisiner et en tant que femme, je ne me sens pas en sécurité quand je dois en chercher dans les bosquets. » Pour gagner un peu d’argent, Mariam fait des petits boulots en ville.

Mariam : « Je ne voulais pas grossir les rangs des victimes. »

De la peur à la terreur Avec ses cinq enfants, Fatoumata, 31 ans, a fui les groupes armés qui ont attaqué son village. Aujourd’hui, elle vit dans un camp à Pissila. « Ma vie était paisible », raconte-t-elle. « Je vivais de l’agriculture et de l’élevage, je faisais pousser des légumes verts et des tomates. » En fuyant, Fatoumata a tout perdu. Dans un geste de désespoir, elle est retournée chercher des outils, mais chez elle, elle est tombée sur des hommes armés. Impuissante, elle a dû les regarder battre sa mère. « C’était traumatisant », dit-elle. « Je ne dors plus la nuit, la peur ne me quitte jamais. Ma mère ne veut pas retourner au village. » À Pissila, la famille a reçu de la nourriture et un kit d’hygiène. Mais sous le soleil brûlant du Sahel, la recherche d’eau reste le plus grand défi. « Si je pars chercher de l’eau à 7 heures du matin, je dois faire la queue jusqu’à midi. C’est comme ça tous les jours. Nous n’avons jamais assez d’eau. »


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PROJECT

Huguette Yago : « Pour l’hygiène, il faut de l’eau. »

L’importance de l’eau et d’une bonne hygiène Huguette Yago est ingénieure « eau et hygiène » chez AGED (Association pour la Gestion de l’Environnement et le Développement), partenaire d’Oxfam. Elle supervise huit spécialistes à Pissila, qui sensibilisent les habitant.e.s aux bonnes pratiques d’hygiène. Elle dirige également un groupe de bénévoles qui entretiennent les toilettes improvisées. « Nous sommes une bonne équipe. Tout le monde sait ce qu’il ou elle doit faire », affirme Huguette. « Chaque semaine, nous organisons trois séances d’information. » Pourtant, Huguette est très inquiète. « Les femmes me disent qu’elles n’ont pas de serviettes hygiéniques ni de tampons, ni même assez de savon pour se laver. Il y a aussi un manque d’eau, et on ne peut rien faire sans. Nous voulons forer des puits, mais jusqu’à présent, toutes les tentatives ont échoué. Et pour l’hygiène, il faut de l’eau, ce n’est pas sorcier. » Les déplacé.e.s n’ont rien, pas même des vêtements ou des chaussures. Quand ces personnes tombent malades, elles n’ont nulle part où aller pour se faire soigner. « Ces familles ont besoin d’argent pour subvenir à leurs besoins quotidiens et pour acheter du bois de chauffage et des aliments de base. Personne ne devrait vivre comme ça », conclut Huguette.

Les femmes jouent un rôle clé dans la paix Au Burkina Faso, nous collaborons avec des partenaires locaux sur des projets visant à accroître la résilience des communautés et à favoriser un dialogue pour la paix, mené par les femmes et les jeunes. Il est impératif que les femmes jouent un rôle actif dans la gouvernance et les organes de décision, afin que leurs voix soient entendues. Sans leur contribution et celle des communautés elles-mêmes, les projets ne seraient pas possibles. En procédant de cette manière, nous fournissons notamment aux communautés de la nourriture, de l’eau potable et des équipements sanitaires. Nous levons actuellement 10 millions d’euros pour étendre l’aide d’urgence et arrêter la propagation du COVID-19. Nous allons utiliser ces fonds pour construire ou réparer 107 points d’eau, soutenir 287.000 personnes en leur fournissant des kits d’hygiène, mener des actions de sensibilisation et établir un programme de protection spécifique pour les femmes et les filles.

Vous souhaitez soutenir nos projets au Burkina Faso ? Scannez le code QR ou allez sur www.oxfamsol.be/fr/faire-un-don

BE37 0000 0000 2828

Crise au Burkina Faso 1 mil.

de Burkinabé ont fui la violence

2,9 mil.

de Burkinabé ont besoin d’urgence d’aide humanitaire

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le nombre de points d’eau que nous comptons construire

287.000

le nombre de personnes à qui nous distribuerons des kits d’hygiène


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L’aventure d’un ...

pull de seconde main

DE L’ARMOIRE AU MAGASIN OXFAM DE SECONDE MAIN PAUL LEPULL •

PAUL LEPULL •

PAUL LEPULL •

#OUBLIÉ #GARDEROBE

#DON #DEUXIÈMECHANCE

#SOLIDARITÉ #DÉVELOPPEMENT #AIDEHUMANITAIRE

Des mois de solitude sur une étagère. Je n’ai plus été porté depuis le dernier hiver. Que me réserve l’avenir ? C’est un mystère.

Tout n’est pas fini, il semble que j’ai droit à une nouvelle vie ! Me voilà dans un magasin Oxfam de seconde main, je ne pouvais rêver meilleur destin.

La recette de ma vente aidera à mener des projets dans le monde entier. En m’achetant, vous soutenez par exemple les ouvrières laotiennes ou encore les paysans burkinabé.

PAUL LEPULL •

PAUL LEPULL •

PAUL LEPULL •

#ÉCOLOGIE #ÉCONOMIECIRCULAIRE

#IDÉECADEAU #ROMAN #MEUBLE #ORDINATEURS

#SECONDEMAIN #SECONDEVIE

Et puis l’achat en seconde main c’est écologique et astucieux ! Ça évite le gaspillage et réduit les émissions de CO2. Le monde ne s’en portera que mieux.

Et je ne suis pas seul sur les étagères du magasin. Vous pouvez y trouvez des livres, des meubles et même des ordinateurs à prix malin.

Je pensais ma vie terminée, me voilà à nouveau la star de la soirée ! Amis vêtements oubliés dans les placards, ne perdez pas espoir : comme pour moi la seconde main peut vous offrir une nouvelle histoire.


OH - magazine trimestriel d’Oxfam-Solidarité Décembre 2020 - Janvier/Février 2021 P501325 - Bureau de dépot Gand X

4 façons

DE DEVENIR UN.E CLIMATE CHANGER Climate Changer : personne qui considère que fabriquer sa propre lessive ne suffira pas à sauver la planète sans un réel changement systémique.

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Trouvez l’inspiration

Regardez sur YouTube les « Conversations with Climate Changers », un débat organisé par Oxfam à Bozar sur les manières de lutter contre la crise climatique. Les Climate Changers Carola Rackete, Vanessa Nakate et George Marshall vous donnent des pistes.

Optez pour la slow fashion

Vous avez déjà pensé à vous habiller en seconde main ? Les boutiques d’Oxfam sont une super alternative à la fast fashion, qui émet 10% des émissions de CO2 de l’humanité. Consultez notre site, il y en a certainement une près de chez vous : oxfamsol.be/fr/shop-finder

Restez plus chaud.e.s que le climat

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La Belgique s’est dotée d’un gouvernement qui veut faire du climat une priorité. Oxfam Belgique s’en félicite mais veille au grain. Restez à l’affut de nos réseaux sociaux et de votre boîte mail car la mobilisation se poursuivra en 2021, en ligne ou dans la rue.

On vous a préparé un starter kit… … qui fera de vous un.e véritable Climate Changer. Des podcasts, une liste d’influenceur.euse.s à suivre, des docus, des livres, des quizz : vous deviendrez imbattables sur les enjeux liés au climat. À lire sur climatechangers.oxfamsol.be.

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