Oxfam&partenaires 33 nicaragua fr

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Nicaragua Une histoire de femmes

Oxfam & Partenaires trimestriel d'Oxfam-Solidarité 33 magazine octobre - novembre - décembre 2013

Bruxelles X P501325 - Bureau de dépot 1099 Bruxelles X

cher lecteur, chère lectrice, L’évocation du Nicaragua a pour moi une résonnance particulière En effet j’y ai vécu dans les années 80 et j’ai assisté à la reconstruction du pays une fois la dictature de Somoza terminée.

Suite à la révolution de 1979, Oxfam vendait des bananes nicaraguayennes sur le marché belge pour contrer le boycott des Etats-Unis contre le Nicaragua. Oxfam a aussi appuyé les campagnes d’alphabétisation du nouveau gouvernement. Environ 100.000 volontaires nicaraguayens ont dispensé des cours en zone rurale et, après quelques années, le taux d’alphabétisation est passé de 30% à 85%. Un paysan local m’a dit un jour : « Ici nous n’apprenons pas seulement à lire, mais aussi à écrire notre propre histoire. » Le peuple reprenait peu à peu son avenir en main…

Depuis lors, bien des événements ont encore bouleversé le pays : politiques économiques libérales d’ajustements structurels, passage de l’ouragan Mitch en 1998… Et la grande majorité de la population fait aujourd’hui toujours face à la pauvreté.

Mais la société civile du Nicaragua est encore debout et Oxfam soutient toujours le travail de ces femmes et hommes pour un avenir meilleur.

Merci à vous, donateurs et donatrices, d’y contribuer activement.

Bonne lecture et bonnes fêtes de fin d’année !

Stefaan Declercq Secrétaire général Oxfam-Solidarité

un sucre qui n’a rien d’une douceur La demande mondiale de sucre augmentant, la ruée sur les terres agricoles s’accélère.

Oxfam a découvert que des entreprises qui fournissent en sucre Coca-Cola, Pepsi et les autres géants de l’agroalimentaire chassent des petits agriculteurs de leurs terres et les dépouillent de leurs droits dans des pays comme le Brésil et le Cambodge. Ailleurs, ABF – le premier producteur de sucre en Afrique – serait associé à une série de conflits fonciers.

Afin de s'assurer que leur sucre n'entraîne pas d'accaparements de terres, Coca-Cola, Pepsi et ABF doivent : • savoir quel est l’impact de leur sucre sur l’accès des communautés locales à la terre et si elles-mêmes et leurs

fournisseurs respectent les droits fonciers ; • indiquer ouvertement d’où proviennent les ingrédients qu’elles utilisent et qui les produit ; • agir en s’engageant à une tolérance zéro des accaparements de terres dans l’ensemble de leur chaîne d’approvisionnement et de leurs propres activités. Elles doivent également collaborer avec les gouvernements et les autres acteurs du secteur pour qu’ils leur emboîtent le pas.

Finissons-en avec les accaparements de terres. Signez la pétition dès maintenant sur www.behindthebrands.be et faites du bruit sur les réseaux sociaux !

Nicaragua Vaincre les inégalités Au Nicaragua, la violence faite aux femmes et les inégalités dans l’accès à l’éducation et aux soins de santé sont criantes. Mais en plus de la question des droits des femmes, cette insupportable situation freine des communautés entières dans leur développement et n’aide pas au recul de l’injustice qu'est la pauvreté.

Mais des femmes et des hommes au Nicaragua se lèvent pour donner les mêmes chances à tous : offrir la possibilité aux femmes de porter leur projet de vie, aux jeunes d’évoluer dans un monde où la différence est respectée, et aux paysans de vivre décemment de leur travail.

Oxfam s’est intéressée à ces femmes et hommes avant de devenir leur partenaire et renforcer ainsi leurs initiatives.

Afin que leurs projets portent les fruits d’un changement durable. C’est de ces initiatives au Nicaragua dont nous vous parlons dans les pages suivantes.

Profil du Nicaragua Population : 5.788.531 hab.

Superficie : 130.370 km² Population sous le seuil de pauvreté : 42,5% (2009) (Belgique : 15,2%) Accès aux soins de santé : 0,8 lits d’hôpital pour 1 000 habitants (Belgique : 6,5) Nombre moyen d’années de scolarisation : 5,8 ans (Belgique : 10,9) Nombre de décès de mères liés à la grossesse ou l’accouchement par manque d’accès aux soins : 95 sur 100.000 (Belgique : 8)

ébranler des croyances et faire changer des habitudes « Non, se faire battre par son mari n’est pas normal. Il existe une loi qui pénalise cela. Il est donc possible de faire changer votre situation. » Tel est souvent le message que portent les organisations de défense des droits de l’Homme auprès des nombreuses femmes victimes d’injustices au Nicaragua. Ainsi, l’association de femmes AMIFANIC sensibilise et offre un accompagnement de ces femmes. Mais elle s’adresse maintenant aussi aux hommes.

Car s’ils font partie du problème, les hommes doivent aussi faire partie de la solution en changeant leurs attitudes et comportements.

Partenaire d’Oxfam, AMIFANIC se lance alors dans la sensibilisation des jeunes hommes dans les écoles. Mais l’animation a d’abord été testée sur des jeunes proches du réseau de l’association. D’où vient le machisme ? Femmes et hommes peuvent-ils développer leur projet de vie de la même manière ? Qu’est-ce que la violence domestique… Au cours de huit rencontres, les jeunes ont dû illustrer ces thèmes par leur vécu et en ont débattu.

Les résultats sont marquants. Notre collègue, Liana Simmons, a rencontré le groupe : « Ils ont vécu une expérience forte. La discussion de groupe lève des tabous et permet de prendre conscience de choses très profondes. Ils parlent des pressions de la société, de la violence

verbale et physique... Certains ont même pleuré pendant l’animation. » Ces jeunes utiliseront plus tard leur apprentissage en devenant formateurs auprès d’autres jeunes.

Une mère d’un participant à la formation : « Mon fils commence à m'aider de temps en temps en cuisine et dans les tâches domestiques. Je constate que son regard a changé. »

C’est donc pas à pas que le réseau de bénévoles d’AMIFANIC mobilise toujours plus de personnes. Ébranler des croyances sur les droits des hommes et des femmes et renverser les habitudes, telles sont les ambitions des bénévoles d’AMIFANIC et d’Oxfam. Sans oublier le travail de pression sur les responsables politiques afin que les droits des femmes soient considérés et respectés. Avec l’espoir que les femmes puissent un jour développer, avec les hommes, des communautés sans violence.

Profil de AMIFANIC Asociación de Mujeres por la Integración de la Familia en Nicaragua qui ? organisation de femmes au Nicaragua quoi ?

Améliorer la vie des personnes victimes d’injustices de genre ou de violences RéSultAt ?

Avoir créé et formé un vaste réseau de centaines de bénévoles qui donnent des formations, mènent des actions, soutiennent les victimes de discrimination.

Un modèle de production qui profite à tous Tourné vers les monocultures d’exportation, le Nicaragua est relativement dépendant des importations étrangères pour nourrir la population. Produire des denrées alimentaires saines tout en gagnant un revenu correct est donc un enjeu majeur dans ce pays.

ATC, un syndicat agricole partenaire d’Oxfam, appuie dans ce cadre la coopérative agricole Gloria Quintanilla, composée de 16 femmes.

Ces femmes ont reçu un soutien d’ATC pour mettre en place la structure de l’organisation paysanne ainsi que la gestion de sa comptabilité, l’accès au crédit, etc. Un sacré défi pour ces entrepreneuses dont certaines n’étaient même pas scolarisées.

Mais un tel défi en entraîne d’autres. Au Nicaragua, les petites exploitations font face à des coûts de production très élevés et ont un accès limité au marché. En collaboration avec ATC, la coopérative Gloria Quintanilla a alors imaginé une stratégie de production et de distribution des plus astucieuses : Formées aux techniques de culture biologique, les paysannes produisent beaucoup de choses elles-mêmes comme des fertilisants naturels.

Cette activité réduit considérablement les coûts puisqu’elle évite d’acheter des intrants vendus très chers par les industriels. Pour ce qui est de la distribution de ses céréales, fruits, et légumes, la coopérative a mis sur pied un petit marché avec le soutien d’Oxfam.

Situé le long d’une route fréquentée à 25 km la ville de Managua, le marché permet de se rapprocher des clients et de vendre ainsi plus facilement sans devoir payer d’intermédiaires.

Quant aux bénéfices des ventes, ils sont répartis équitablement entre toutes les paysannes de la coopérative, quel que soit leur type de production.

Depuis deux ans, la coopérative Gloria Quintanilla est passée au tout biologique. Les produits s’écoulent auprès de la population locale à des prix abordables et se diversifient de plus en plus. D’autres paysans s’intéressent peu à peu au modèle de cette coopérative pour le reproduire dans leur région.

Profil de ATC – UNAPA Asociación de trabajadores del campo qui ?

Syndicat des travailleurs ruraux quoi ?

Améliorer le bien-être économique et social des populations rurales RéSultAt ?

Avoir permis le développement de coopératives agricoles viables qui distribuent des denrées alimentaires sur des marchés alternatifs

Des médias qui éduquent les jeunes Drogue, violence sexuelle, racisme, santé sexuelle et reproductive, immigration, VIH/Sida... …sont autant de sujets sensibles dans la société nicaraguayenne. L’association Puntos de Encuentro (point de rencontre) veut attirer l’attention de la population sur ces questions qui sont au cœur des inégalités hommesfemmes. Et c’est notamment en utilisant les médias populaires tels que la télévision, la radio et un magazine que ce partenaire d’Oxfam agit.

Oxfam soutient ‘Puntos de Encuentro’ dans son fonctionnement et appuie en particulier ‘La Boletina’ (le petit bulletin). Adressé aux femmes,

ce petit magazine est un élément essentiel de la stratégie de Puntos de Encuentro. Il informe les femmes sur leurs droits et leur donne des conseils pour prévenir la violence. Il traite des besoins essentiels des femmes dans un style clair et simple.

Puntos de Encuentro produit aussi sa propre série télévisée « Sexto Sentido » (Sixième Sens). Cette série met en scène le quotidien de jeunes Nicaraguayens qui parlent des tabous liés à l’amour, la sexualité, la violence, les drogues, etc. Les personnages de la série prennent conscience du pouvoir qu'ils possèdent de changer la réalité en communiquant et en étant solidaires.

Ana Criquillion, présidente de l'organisation, explique : « Les séries télévisées servent de références pour des millions de personnes en Amérique centrale et latine.

Et les téléspectateurs s’identifient aux personnages. » L'organisation utilise donc les médias comme des outils d'éducation populaire qui informent, font naître le débat dans les foyers, mobilisent et provoquent le changement...

Une lectrice de La Boletina raconte :

Profil de Puntos de Encuentro

« Avant d’avoir lu la Boletina, je ne savais pas que la pilule du lendemain existait. un jour ma fille m’a dit qu’elle avait eu une relation sexuelle et qu’elle craignait d’être enceinte. Je l’ai envoyée chercher la pilule. Elle a sorti la Boletina à la pharmacie et désormais, le pharmacien demande également à recevoir cette publication. »

qui ? organisation de femmes quoi ?

Sensibiliser le grand public aux inégalités sociales liées au genre RéSultAt ?

Des femmes de 3 régions du Nicaragua reçoivent informations et conseils en prévention et réaction à la violence par la distribution d’un magazine

Merci ! À Jan Lemmens, qui s’est fait parrainer pour Oxfam à l’occasion de l’événement de course à pied « Dwars door Hasselt » Au bureau de communication Talking Heads, pour son accompagnement dans le projet de médias sociaux sur la chèvre Julie, la mascotte d’Oxfam s’emballe Aux 286 équipes et à tous les donateurs d'Oxfam Trailwalker 2013. Vous nous avez permis de récolter au total 567 431 euros ! À Pierre Kroll, pour avoir dessiné la nouvelle chèvre d’Oxfam s’emballe et pour sa gentillesse Au club de jogging de Malonne pour avoir récolté des fonds pour Oxfam

Vous souhaitez faire un petit geste en plus pour OxfamSolidarité ?

Tous les dons sont les bienvenus au numéro de compte BE37 0000 0000 2828 – BIC : BPOTBEB1 avec la communication PAR33 ou via www.oxfamsol.be > Impliquez-vous.

Pour toute autre initiative, contactez-nous à fundraising@oxfamsol.be ou au 02 501 67 09.

Aux 60 volontaires qui ont pris le train avec Oxfamen-Action pour le sommet des Nations Unies pour le climat à Varsovie

Le saviez-vous ?

Ceci vous inspire ? Vous souhaitez organiser une action ou une activité au profit d’Oxfam-Solidarité ? Faites-le nous savoir !

Contactez-nous via fundraising@oxfamsol.be.

Votre initiative paraitra ainsi dans le prochain Oxfam&Partenaires.

Des produits de partenaires d’Oxfam au Nicaragua sont en vente dans les Oxfam-Magasins du monde. Pensez à gouter leurs cafés, ou à essayer leurs produits contenant du sésame ! www.oxfammagasinsdumonde.be

Oxfam-Solidarité adhère au Code éthique de l’AERF. Vous avez un droit à l’information. Ceci implique que les donateurs, collaborateurs et employés sont informés au moins annuellement de l’utilisation des fonds récoltés.

Oxfam-Solidarité asbl Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles Tél : +32.(0)2 501 67 00 – Fax : +32 (0)2 511 89 19 E-mail : oxfamsol@oxfamsol.be - Web : www.oxfamsol.be N° compte : BE37 0000 0000 2828 - BIC : BPOTBEB1 Avec Oxfam-Wereldwinkels et Oxfam-Magasins du monde, Oxfam-Solidarité forme Oxfam-en-Belgique.

Cette dernière est à son tour membre de la confédération intenationale Oxfam.

E.R. Stefaan Declercq, Rue des Quatre-Vents 60, 1080 Bruxelles

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D’autres questions? oxfamsemballe@oxfamsol.be ou 02 501 67 34

Suivez la chèvre Julie, mascotte d’Oxfam s’emballe, sur Facebook pour toutes les nouveautés : www.facebook.com/JulieOxfam

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• Et en bonus, vous recevez en cette période de fin d’année un signet avec les conseils lecture de Julie la chèvre.

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