Revue de presse du SJBM sur les Nouveaux AntiCoagulants Oraux (NACO)
Allo Docteurs.fr Le Pradaxa, un anticoagulant oral dangereux ? Par La rédaction d'Allodocteurs.fr rédigé le 20 septembre 2013, mis à jour le 20 septembre 2013
Des médecins biologistes auraient écrit à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour l'alerter sur les risques du Pradaxa®, un anticoagulant qui concernerait près d'un million de Français, selon une information France Info du 20 septembre 2013. Ce nouveau médicament prescrit pour empêcher la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins, présente un risque hémorragique grave, et ferait l'objet de prescriptions "souvent injustifiées". Le Pradaxa, un anticoagulant oral dangereux ? En août 2013, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait publié une fiche de bon usage sur les anticoagulants de nouvelle génération, Eliquis® (pixaban), Pradaxa® (dabigatran) et Xarelto® (rivaroxaban), qui doivent être utilisés dans le strict cadre des conditions de leur Autorisation de Mise sur le Marché (AMM). Dans un avis envoyé aux professionnels de santé, le 12 septembre 2013, l'ANSM rappelle que ces "nouveaux anticoagulants oraux (NACO), contrairement aux antagonistes de la vitamine K, ne nécessitent pas de surveillance biologique. Néanmoins, leur utilisation peut-être associée, comme pour tout anticoagulant, à la survenue de complications hémorragiques, parfois graves." Ces nouveaux anticoagulants, apparus en France en 2008, le plus souvent prescrits pour prévenir les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC), font l'objet d’une surveillance régulière au niveau national par l'ANSM et européen par l'agence européenne du médicament (EMA).
Un syndicat de professionnels de santé, le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) a annoncé, vendredi 20 septembre 2013, avoir adressé une lettre à la ministre de la Santé, Marisol Touraine pour "tirer la sonnette d'alarme" sur ces médicaments, estimant "souvent injustifiée" leur prescription face à leurs risques et à leur prix.
France Info Une alerte lancée sur trois médicaments anticoagulants LE VENDREDI 20 SEPTEMBRE 2013 À 05:00 mis à jour le Samedi 21 septembre à 17:05 Par Mathilde Lemaire, Ouafia Kheniche
Trois anticoagulants nouvelles générations pourraient entraîner de graves hémorragies. © Maxppp
Les autorités sanitaires s'inquiètent des dangers que pourraient représenter pour la santé publique trois anticoagulants nouvelle génération, l'Eliquis, le Pradaxa et le Xarelo. Apparus en 2008, ces médicaments prescrits pour prévenir les risques d'accident vasculaire peuvent entraîner de graves hémorragies. Les médecins biologistes sont inquiets et viennent d'écrire à la ministre de la Santé Marisol Touraine pour l'alerter sur les dangers de trois nouveaux anticoagulants oraux (Naco). Les médicaments en question - Eliquis, Pradaxa et Xarelot - sont apparus en France il y a cinq ans et sont prescrits contre les problèmes de coagulation : embolies, infarctus, phlébites, AVC. Le problème pour les profesionnels de la santé qui ont fait part de leurs inquiétudes dans une lettre diffusée la semaine dernière par l'Agence du médicament (ANSM), c'est que ces produits nouvelle génération présentent des "facteurs de risques hémorragiques".
Le risque d'une hémorragie interne Jusqu'à présent les patients exposés aux risques de caillots de sang prenaient un anticoagulant bien connu : le Previscan. Efficace, il
présentait l'inconvénient de nécessiter un suivi lourd, à savoir une prise de sang tous les 15 jours. En 2008 arrive sur le marché une nouvelle molécule qui ne nécessite pas ce suivi, le Pradaxa. Les médecins se mettent à la prescrire en masse. Mais ce médicament n'est pas sans danger. La journaliste de France Info Mathilde Lemaire a ainsi rencontré Roger, 84 ans, utilisateur du médicament et qui a fait une hémorragie interne.
Roger, 84 ans, utilisateur de cette nouvelle génération d'anticoagulant a fait une hémorragie interne
Delon le syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM, des cas comme le sien sont nombreux, avec parfois une issue fatale. L'ancien traitement pouvait lui aussi provoquer des hémorragies. Mais grosse différence, les anticoagulants nouvelle génération ne possédent aucun antidote à injecter d'urgence en cas de problème. Le SJBM a annoncé vendredi avoir écrit une lettre à la ministre de la Santé pour "tirer la sonnette d'alarme".
Un traitement plus coûteux L'ancien traitement coutait 12,50 euros par mois. Le nouveau revient à 70 euros. Par conséquent, certains s'interrogent quant aux pressions possibles exercées par des firmes pharmaceutiques qui inciteraient à prescrire la nouvelle molécule. Pour le moment, il n'est pas question de remettre en cause la mise sur le marché des produits concernés, même si ils ont été placés sur la liste des médicaments sous surveillance de l'ANSM.
Par Mathilde Lemaire, Ouafia Kheniche
France Bleu Santé : Pradaxa, le nouveau Mediator ? Vendredi 20 septembre 2013 à 07h14
Le Pradaxa est-il le prochain scandale sanitaire ? Des médecins biologistes viennent d'écrire au gouvernement pour alerter sur ce médicament. Un anticoagulant nouvelle génération, qui ne possède pas d'antidote en cas d'hémorragie. Médicaments Ondřej Karlík © Creative commons
Le Pradaxa inquiète des médecins biologistes, qui viennent d'écrire au sujet de ce médicament à la ministre de la Santé Marisol Touraine. Le Pradaxa est un anticoagulant, arrivé en France il y a 5 ans. Il est prescrit contre les problèmes de type infarctus, AVC, phlébite, ou embolie, dans des cas où il y a risque de caillot de sang.
Pas d'antidote en cas d'hémorragie Ce qui inquiète les médecins, c'est que cette nouvelle molécule n'a pas d'antidote en cas d'hémorragie interne. Or, le risque d'hémorragie est réel quand on prend ce type de médicament. Le prédecessur du Pradaxa, le Previscan, est un traitement plus lourd à suivre car il faut faire une prise de sang tous les 15 jours. Il présente aussi un risque d'hémorragie. Mais lui s'accompagne d'un produit injectable en urgence si cette complication se présente. Selon le syndicat des jeunes biologistes médicaux, beaucoup de patients sous Pradaxa ont eu une hémorragie interne, avec parfois une issue fatale.
Pression des laboratoires ?
Le Pradaxa rapporte beaucoup plus d'argent que l'ancien traitement, puisqu'il coûte 70 euros par mois contre 12,50 euros pour le Previscan. D'où la suspicion d'un lobby pharmaceutique dans le sens de cette nouvelle molécule. Les médecins ont été mis en garde par l'Agence du médicament, qui s'est engagée à surveiller les volumes de vente du Pradaxa.
LCI Pradaxa, Eliquis, Xarelto : alerte sur des médicaments anticoagulants médicaments , infarctus , mediator , santé
SANTÉ
Les autorités sanitaires mettent en garde contre les risques d'hémorragies entraînés par une nouvelle classe d'anticoagulants, apparus depuis 2008, le plus souvent prescrits pour prévenir les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC). Selon certains spécialistes, l'affaire fait office de "bombe à retardement" et pourrait dépasser le scandale du Mediator. Dans une lettre adressée à la ministre de la Santé Marisol Touraine, le syndicat des jeunes biologistes médicaux met en garde contre la prescription massive d'une nouvelle molécule d'anticoagulants qui ne possède aucun antidote en cas d'hémorragie induite par son utlisation. Apparu il y a cinq ans, ce nouveau type de médicaments anticoagulants, appelé NACOs (pour Nouveaux anticoagulants oraux), est prescrit pour lutter contre les risques d'embolie, d'infarctus, de phlébites ou d'AVC en empêchant la formation de caillots. Ils correspondent à trois médicaments: Eliquis (BristolMyers Squibb et Pfizer), Pradaxa (Boehringer Ingelheim) et Xarelto (Bayer Santé).
Ces NACOs servent à remplacer une ancienne gamme de traitements, les AVKs (pour antivitamine K). Une molécule efficace mais dont l'utilisation contraint les patients à effectuer de nombreux tests sanguins, ce qui n'est pas le cas des NACOs.
Remplacement inutile
de
l'ancien
traitement Mais,
comme l'indiquent les médecins biologistes dans leur courrier au ministère de la Santé, il y a une différence de taille entre les deux types de traitement. Si la gamme des AVKs peut également provoquer des hémorragies internes, on dispose alors d'un protocole bien rôdé pour éviter le drame. Ainsi, en cas d'accident avec le Previscan, un AVK régulièrement prescrit, les médecins peuvent injecter un antidote pour réduire l'hémorragie. Or, avec le Pradaxa, la nouvelle molécule NACO la plus employée, les praticiens se trouvent dépourvus d'antidote en cas d'hémorragie grave. Quel est alors l'intérêt de ces nouveaux anticoagulants ? Ils sont, dans des cas bien précis et limités, une alternative au traitement par AVK, précise le syndicat de biologistes sur son site. C'est donc leur emploi massif, qui tend à remplacer inutilement l'ancien traitement toujours efficace, qui pose problème. Autre point soulevé par les professionnels, le prix de ces NACOs. Alors que l'ancien traitement coûtait 12,50 euros par mois, le nouveau revient à 70 euros. Ce qui pousse à s'interroger sur d'éventuelles pressions exercées par des firmes pharmaceutiques qui inciteraient à prescrire la nouvelle molécule au détriment de l'ancienne.
L'ANSM communique sur les NACOs Selon le syndicat de biologistes médicaux, la situation est préoccupante. Notamment au vu de la multiplication des accidents mortels survenus au Japon et en Allemagne liés à l'emploi de ces NACOs. A tel point que les autorités sanitaires de deux pays émettent de plus en plus de réserves sur ces molécules. Et en France ? Jusqu'ici, aucune réserve sur leur emploi. Avec toutefois une recommandation émise par l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) le 12 septembre : celle-ci rappelle "qu'il est essentiel d'utiliser ces médicaments dans le strict cadre des conditions de l'Autorisation de Mise sur le Marché, en respectant notamment les indications thérapeutiques, les posologies, les contre-indications, les mises en garde et précautions d'emploi ainsi que les interactions médicamenteuses".
Le nouvel Obs Médicaments : alerte sur le Pradaxa Publié le 20-09-2013 à 10h23Par Le Nouvel Observateur
Des médecins auraient écrit à la ministre de la Santé pour l'alerter sur les risques d'un anticoagulant de nouvelle génération, le Pradaxa. Médicaments, photo d'illustration. (SIMON DAVAL / MAXPPP)
Des médecins auraient écrit à la ministre de la Santé Marisol Touraine pour l'alerter sur les risques liés à la prise de l'anticoagulant oral Pradaxa, selon France Info vendredi 20 septembre. Près d'un million de Français seraient concernés par la prise de ce médicament. En cause : ce médicament nouvelle génération, prescrit pour empêcher la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins, ne posséderait pas d'antidote en cas d'hémorragie. Avec une issue parfois fatale, soulignent les biologistes.
Un risque hémorragique grave En août 2013, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait publié une fiche de bon usage sur les anti-coagulants de nouvelle génération. Contrairement aux anti-vitamines K (AVK) utilisés également pour réduire la coagulation du sang, les nouveaux anticoagulants (type Pradaxa) ne nécessitent pas de surveillance biologique de routine. Néanmoins, la HAS explique que leur utilisation peut être associée, comme pour tout anticoagulant, à la survenue de complications hémorragiques, parfois graves.
Surveillance renforcée Les facteurs de risque de surdosage ou d’accident hémorragique sont notamment l'âge (> 75 ans), une insuffisance rénale, un faible poids corporel (< 60 kg), certaines comorbidités associées à un risque hémorragique élevé et certaines interactions médicamenteuses.
A noter que les nouveaux anticoagulants font l’objet d’une surveillance régulière au niveau national par l’ANSM et européen par l’agence européenne du médicament (EMA).
Pradaxa et autres anticoagulants : alerte sérieuse ? Publié le 20-09-2013 à 14h13 - Mis à jour le 24-09-2013 à 10h55Par Erwan
Lecomte Sciences & Avenir
Un syndicat de biologistes dénonce l'utilisation abusive, trop chère de certains anticoagulants oraux jugés dangereux. Faut-il avoir peur ? Un syndicat de biologiste dénonce l'utilisation abusive, trop chère de certains anticoagulants oraux jugés dangereux. B. BOISSONNET / BSIP
C'est un pavé dans la mare que vient de lancer France Info ce vendredi 20 septembre. Le Pradaxa, un médicament anticoagulant prescrit pour empêcher la formation de caillots dans les vaisseaux sanguins pourrait provoquer de graves hémorragies internes. TÉMOIGNAGE. La radio illustre son propos par le témoignage d'un homme hospitalisé en urgence après avoir subi pareille mésaventure. En fait, le Pradaxa n'est pas le seul médicament dans le collimateur. Dans un communiqué particulièrement alarmiste, le Syndicat des jeunes biologistes médicaux pointe du doigt tous les anticoagulants oraux, n'hésitant pas à les qualifier de "bombe à retardement" et d'évoquer le risque d'un prochain scandale de la même ampleur que celle du Médiator.
Une nouvelle génération de molécules Actuellement, il existe deux anticoagulants oraux sur le marché : le Pradaxa et le Xarelto. Tous deux sont prescrits pour la prévention des accidents emboliques liés à la "fibrillation atriale" (un trouble du rythme cardiaque). Le Xarelto est également prescrit pour traiter les thromboses veineuses profondes ainsi que l'embolie pulmonaire. Deux nouveaux médicaments sont également attendus d'ici peu : l'Apixaban et l'Edoxaban. Ces nouveaux anticoagulants oraux constituent une génération nouvelle de molécules thérapeutiques, commercialisés en Europe depuis 2008, et en France depuis 2012. "Sur le der-nier tri-mestre 2012, parmi les 100 000 patients entre-pre-nant un
trai-te-ment anti-coa-gu-lant, 57 % se sont vus pres-crire un NACO en pre-mière inten-tion" chiffre le Syndicat des jeunes biologistes médicaux sur son site.
Doléances des médecins biologistes Ce que leur reproche le Syndicat des jeunes biologistes ? Trois choses : ◦ Leur prix trop élevé : "Le coût men-suel du trai-te-ment par NACOs (nouveaux anticoagulants Oraux) est de 76 € à com-pa-rer aux 12.5 € en moyenne" pour les traitement anticoagulants plus anciens à base d'antivitamine K (AVK), chiffrent-ils. ◦ Leur prescription "injustifiée" à des patients qui supportent bien ces traitements plus anciens. Le syndicat des jeunes biologistes médicaux chiffre à 35 000 patients le nombre de patients qui auraient ainsi changé de traitement, avec parmi eux 35 % de per-sonnes âgées de plus de 80 ans. ◦ Mais surtout un risque potentiellement supérieur de ces nouveaux traitements. En effet, un dosage trop important d'anticoagulants entraîne un risque important d'hémorragie interne. Avec les anciens traitements, il suffit dans ce cas d'injecter de la vitamine K pour annuler l'effet du médicament. En revanche, en ce qui concerne les nouveaux anticoagulants oraux, "il n’existe pas d’antidote per-met-tant, d’en neu-tra-li-ser l’effet en cas d’hémorragie !" s'alarment les biologistes. SCANDALE ? Le syndicat aurait donc fait part, dans un courrier, de ces inquiétudes auprès du ministère de la Santé. Ces éléments portent-ils en eux les germes d'une scandale sanitaire de grande ampleur tels que celui du Médiator ? Pas forcément.
De nombreuses études préalables Rappelons tout d'abord que le Médiator était un médicament antidiabétique dont les effets secondaires contre la prise de poids ont conduit à sa prescription en dehors de son champ thérapeutique. Ce qui n'est nullement le cas de ces nouveaux anticoagulants oraux. Ensuite, il est vrai qu'il n'existe pas "d'antidote" à ce médicament. Comme c'est d'ailleurs le cas pour de nombreux autres médicaments. Mais cet élément ne constitue pas à lui seul une preuve de leur dangerosité.
De plus, "les NACO ont fait l'objet d'études de grande ampleur qui ont montré une efficacité équivalente à celle des antivitamines K pour la prévention des risques thrombo-emboliques" assure le docteur Serge Kownator, cardiologue à Thionville. "Ces études ont même montré que les NACO n'entrainent pas un risque d'hémorragies plus élevé. bien au contraire, le risque d'hémorragie graves intracrâniennes s'avère inférieur" affirme-t-il.
Mais un risque non négligeable Toutefois, l'ANSM rappelle fort à propos que les anticoagulants, quels qu'il soient, ne sont pas des médicaments anodins. "Les essais cliniques et l'expérience après la mise sur le marché ont démontré que les évènements hémorragiques majeurs, y compris ceux ayant entraine une issue fatale, ne concernent pas seulement les antagonistes de la vitamine K mais sont aussi un risque important associés à l'utilisation des nouveaux anticoagulants oraux" explique, dans un communiqué récent, l'agence nationale du médicament et des produits de santé.
Faut-il arrêter son traitement ? Faut-il alors arrêter du jour au lendemain son traitement anticoagulant du fait du risque d'hémorragie ? Surtout pas ! Le Dr Serge Kownator, auquel nous avons posé la question, conseille aux personnes qui prennent ces traitements d'en discuter avant tout avec leur médecin, précisant qu'un arrêt brutal peut faire courir un grave risque d'accident embolique. En effet, seul un professionnel de santé est à même de juger, en fonction du risque hémorragique du patient et des éventuelles interactions médicamenteuses, du traitement le mieux adapté et de sa posologie. Mais en cas de toute, n'hésitez pas à multiplier les avis cas, comme le rappelle l'ANSM, "tous les prescripteurs ne sont pas suffisamment informés de la prise en charge des risques hémorragiques telle que recommandée dans les résumés des caractéristiques du produit".
Une histoire de gros sous ? Reste enfin l'argument financier avancé par le Syndicat des jeunes biologistes médicaux. "À l’heure où toute ligne de dépense de santé se doit d’être jus-ti-fiée, les prix accor-dés et rem-bour-sés par l’Assurance vis-à-vis des NACOs sont par-fai-te-ment déme-su-rés" s'insurgent-ils, préconisant plutôt l'utilisation des "anciens" traitements à bases
d'antagonistes de la vitamine K. Des traitements certes 6 fois moins chers, mais bien plus contraignants puisqu'ils nécessitent des prises de sang régulières. Selon l’Afssaps, les contrôles doivent être pratiqués tous les 2 à 4 jours jusqu’à stabilisation de l’INR (un test de coagulation sanguine), puis avec un espacement progressif jusqu’à un intervalle maximal d’un contrôle par mois. Des prises de sang réalisées et effectuées par... des laboratoires de biologie. Selon l'ANSM, on peut estimer à plus d'un million le nombre de patients traités en France par antivitamines K en 2011. Ce qui fait un sacré nombre de piqûres à facturer. Il est louable que le Syndicat des jeunes biologistes médicaux s'inquiète des tarifs très élevés de ces nouveaux traitements qui se prennent sans qu'il soit nécessaire de surveiller par des prises de sang régulière leur activité anticoagulante, et de leur coût sur la sécurité sociale. Mais peut-être n'est-ce pas là leur seule motivation.
Nouveaux anticoagulants : la HAS fixe les règles par Julien Prioux
Comme les AVK, les nouveaux anticoagulants exposent aussi à la survenue d'accidents hémorragiques. Ils sont donc uniquement une alternative dans la prévention des phlébites. JAUBERT/SIPA
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L’alerte du syndicat des jeunes biologistes sur les risques des nouveaux anticoagulants oraux a provoqué un vent de panique. Des patients à risque de thrombose prenant l’un des trois médicaments mis en cause (Pradaxa, Xarelto et Eliquis) s’inquiètent. Depuis vendredi, certains cardiologues sont déjà submergés de questions de la part de leurs patients qui veulent arrêter leur traitement. L’Agence nationale de sécurité (ANSM) du médicament essaie donc depuis plusieurs jours
d’éteindre ce début d’incendie. Pourtant, ces nouveaux anticoagulants (NACOs) sont bien connus des cardiologues. Ils sont apparus sur le marché français fin 2011. Ces médicaments empêchent le sang de former des caillots, ils sont donc indiqués dans la prévention des phlébites (par exemple après une intervention chirurgicale), des embolies ou des accidents vasculaires cérébraux dans l’indication fibrillation auriculaire. Leur « mode d’action, précise l’Ansm, diffère de celui des antivitamines K (AVK) », qui restent le traitement de référence dans la fibrillation auriculaire non valvulaire. En effet, cet été, la Haute autorité de santé (HAS) a rappelé que les autres anticoagulants oraux représentent seulement une alternative au traitement de référence. Mais pourquoi ? Avant l’arrivée sur le marché de ces nouvelles molécules, la prévention de la thrombose était assurée par les AVK. Ils sont efficaces mais nécessitent une surveillance très étroite de la coagulation avec une prise de sang tous les 15 jours. L’avantage des nouveaux anticoagulants est de ne plus nécessiter ce suivi biologique si régulier. « Néanmoins, rappelle l’Ansm, leur utilisation peut être associée, comme pour tout anticoagulant, à la survenue de complications hémorragiques, parfois graves. » De son côté, dans une fiche de bon usage du médicament à destination des médecins, publiée à la fin du mois de juillet, la Has indiquait qu'on ne dispose pour l’instant d’aucun moyen de mesurer en pratique courante le degré d’anticoagulation que ces NACOs induisent. Les tests d’hémostase courants ne reflètent pas le niveau d’anticoagulation. Par ailleurs, « du fait de la brièveté de leur demi-vie, plus courte que celle des AVK, l'action des nouveaux anticoagulants est très sensible à l’oubli d’une prise », précisait l'Autorité. Enfin, elle concluait en soulignant qu'il n’existe « pour l’instant pas d’antidote en cas de surdosage. » Pour toutes ces raisons, ces médicaments font l’objet d’un suivi national de pharmacovigilance depuis leur mise sur le marché et d’une surveillance étroite au niveau européen.
Pradaxa, Eliquis, Xarelto
Nouveaux anticoagulants : l'Ansm conteste l'alerte de biologistes par Afsané Sabouhi
| Publié le 20 Septembre 2013
Dans une lettre ouverte à la ministre de la Santé, le syndicat des jeunes biologistes s’inquiète des nouveaux traitements prescrits à des milliers de Français en prévention de la thrombose. DURAND FLORENCE/SIPA
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« Arrêter ses anticoagulants multiplie par 7 le risque de complications »
Le syndicat des jeunes biologistes médicaux a adressé mardi un courrier très alarmiste à la ministre de la Santé sur les risques des nouveaux médicaments prescrits aux patients à risque de thrombose. Faute d’antidote connu, « en l’état actuel des connaissances médicales, leur usage revient pour les patients à jouer à la roulette russe », dénoncent les biologistes, évoquant un scandale à venir de l’ampleur de celui du Mediator. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et les cardiologues ne comprennent pas cette alerte soudaine et s’inquiètent bien plus pour les patients affolés qui risquent l’accident vasculaire cérébral en cas d’interruption brutale de leur traitement. A quoi servent les anti-coagulants ? Dans le jargon des cardiologues, les nouveaux anti-coagulants oraux, ce sont les NACOs. Ils s’appellent Pradaxa, Xarelto et Eliquis et sont apparus sur le marché français fin 2011. Ces médicaments empêchent le sang de former des caillots, ils sont donc indiqués dans la prévention des phlébites (par exemple après une intervention chirurgicale), des embolies ou des accidents vasculaires cérébraux. Avant l’arrivée sur le marché de ces nouvelles molécules, la prévention de la thrombose était assurée par une autre classe de médicaments : les anti-vitamine K. Ils sont très efficaces mais nécessitent une surveillance très étroite de la coagulation avec une prise de sang tous les 15 jours. L’avantage des nouveaux anti-coagulants comme Pradaxa, Xarelto et Eliquis est de ne plus nécessiter ce suivi biologique si régulier. Ce qui explique peut-être en partie l’inquiétude des biologistes qui perdent ainsi une grosse part de leur activité. Que reprochent les biologistes à ces nouveaux médicaments ? Tout d’abord, leur prix. « Le coût mensuel du traitement par NACOs est de 76 euros à comparer aux 12,5 euros en moyenne pour les anciens anti-vitamine K », chiffrent les biologistes. Les NACOs et les anti-vitamine K servant à fluidifier le sang, ils exposent
logiquement à un risque d’hémorragie, qui est connu et très surveillé. Les hémorragies sous anti-vitamine K constituent d’ailleurs la 1e cause d’hospitalisation liée aux médicaments en France. Les essais cliniques des 3 nouveaux anticoagulants et des données américaines récentes montrent qu'ils exposent à un peu moins d’hémorragies que les anciennes molécules. Mais aux yeux des biologistes, les NACOs ont un autre défaut majeur : on ne leur connaît pas encore d’antidote. Autrement dit, on ne sait pas comment stopper leur effet fluidifiant si jamais la personne a besoin d’une chirurgie en urgence par exemple. « Mais le fait de ne pas encore disposer d’antidote pour ces nouveaux médicaments, ce n’est pas comme sauter dans le vide sans parachute, il y a d’autres éléments de sécurité, insiste Lotfi Boudali, responsable du pôle cardiologie à l’ANSM. Autant l’antidote est très important avec les anti-vitamine K qui ont une durée d’action sur la coagulation de plusieurs jours, autant il est moins indispensable pour les NACOs que l’organisme élimine beaucoup plus rapidement. Le syndicat des jeunes biologistes évoque enfin un « boom des NACOs » et s’inquiète d’un dérapage des prescriptions, les nouvelles molécules étant de plus en plus systématiquement préférées aux antivitamine K, sans suivre les recommandations. Ecoutez le Dr Thomas Vallotton, du syndicat des jeunes biologistes médicaux : « Au dernier trimestre 2012, 100 000 personnes ont été mises sous anticoagulants et 57% d’emblée sous les nouveaux anticoagulants » Même si elle a adressé la semaine dernière à tous les médecins et pharmaciens une lettre de mise en garde sur les facteurs de risque hémorragique des nouveaux anticoagulants oraux, l’ANSM réfute toute tendance de dérapage des prescriptions. « Ce courrier aux professionnels de santé était une décision européenne visant à leur rappeler que ces médicaments sont à manier avec précaution et que leur bon usage est la pierre angulaire de la minimisation du risque d’hémorragie. Mais ce n’est absolument pas en réaction à une crise qui couve », assure Lofti Boudali, le responsable du pôle cardiologie. Si elle ne partage visiblement pas les inquiétudes des biologistes, l’ANSM est en revanche très préoccupée par les possibles conséquences de cette alerte largement médiatisée aujourd’hui. Ecoutez Lofti Boudali, responsable du pôle cardiologie de l’ANSM : « Surtout n’arrêtez pas votre traitement anticoagulant sans avis médical, le risque d’AVC est trop important ! »
Usine Nouvelle Les médecins sonnent l'alarme sur trois nouveaux anticoagulants Par Elodie Vallerey - Publié le 20 septembre 2013, à 12h17 Pharmacie / Biotechnologies, Bayer © DR
Le 19 septembre, le syndicat des jeunes biologistes médicaux a alerté la ministre de la Santé sur les risques des NACO, les nouveaux anticoagulants Eliquis, Pradaxa et Xarelto fabriqués par Bristol-Myers Squibb/Pfizer, Boehringer et Bayer, dont l'absence d'antidote en cas d'hémorragie pourrait provoquer de nombreux décès. L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) avait souligné ces risques dans une mise en garde publiée la semaine dernière. Ils les appellent les "NACO", les nouveaux anticoagulants. Et sur le site internet du syndicat des jeunes biologistes médicaux, le message est clair. "Les NACO : le nouveau Mediator ?". Le 19 septembre, ce syndicat a envoyé à la ministre de la Santé Marisol Touraine une lettre ouverte sur les risques liés à la prescription des NACO, des médicaments luttant contre la formation des caillots de sang, proposés en remplacement des anti-vitamines K (AVKs). En ligne de mire, l'absence d'antidote en cas d’urgence opératoire ou d’hémorragie. UNE PRESCRIPTION "CROIS-SANTE ET DÉME-SU-RÉE" DES NACO
"L’absence d’antidote disponible fait de ces molécules une bombe à retardement", assènent les biologistes médicaux dans leur plaidoyer. "Com-mer-cia-li-sés en Europe dès 2008, les NACO se sont très lar-ge-ment déve-lop-pés sur le mar-ché fran-çais entre 2012 et 2013, au détri-ment des AVKs", rappellent-ils. Selon eux, leur prescription "crois-sante et déme-su-rée" présente trois contre-indications majeures : elle "est sou-vent injus-ti-fiée, au regard des recom-man-da-tions de l’ANSM, de la Haute autorité de santé", elle "entraîne un risque" découlant de l'absence d'antidote en cas d'hémorragie, et elle "est extrê-me-ment coûteuse pour la soli-da-rité natio-nale". Et de dénoncer un véritable scandale en incubation : "les récents scandales liés à l’industrie du médicament (Mediator, pilules de 3ème et 4ème générations...) devraient être là pour nous rappeler le vieil adage : 'prudence est mère de sureté'". BAYER, BOEHRINGER, BMS ET PFIZER POINTÉS DU DOIGT
Les anticoagulants pointés du doigt s’appellent Pradaxa, Eliquis ou
encore Xarelto. Avant l’alerte des médecins, le 12 septembre, l’ANSM avait déjà publié une mise en garde sur ces trois produits "qui ne nécessitent pas de surveillance biologique". "Leur utilisation peut être associée, comme pour tout anticoagulant, à la survenue de complications hémorragiques, parfois graves", rappelle l’agence, en demandant aux professionnels de santé de respecter "notamment les indications thérapeutiques, les posologies, les contre-indications, les mises en garde et précautions d'emploi ainsi que les interactions médicamenteuses". Eliquis (apixaban) est fabriqué par l’américain Bristol-Myers Squibb avec son homologue Pfizer ; le Pradaxa (dabigatran) par l’allemand Boehringer-Ingelheim, et le Xarelto (rivaroxaban), par l’allemand Bayer. Aucun des trois laboratoires n'ont pour le moment réagi à ces accusations. En janvier 2011, le Pradaxa et le Xarelto faisaient déjà partie d’une liste de 77 médicaments sous surveillance renforcée par l’ANSM. Elodie Vallerey
Le Parisien Santé : trois médicaments anticoagulants dans le collimateur Les médecins biologistes sont inquiets face aux effets de la prise d'un anticoagulant nouvelle génération, le Pradaxa. ( (AFP/ Fred Dufour.) )
20.09.2013, 08h18 | Mise à jour : 22h19 42 réactions | Réagir
Les autorités sanitaires mettent en garde contre les risques d'hémorragies entraînés par une nouvelle classe d'anticoagulants (NACO), apparus depuis 2008, le plus souvent prescrits pour prévenir les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC). Trois médicaments sont concernés : Eliquis (Bristol-Myers Squibb et Pfizer), Pradaxa (Boehringer Ingelheim) et Xarelto (Bayer Santé). EN SAVOIR PLUS Davantage de médicaments absents des pharmacies Le Mediator pourrait provoquer jusqu’à 1 800 décès Anticoagulant Pradaxa: premières plaintes en France après des décès
L'Agence du médicament (ANSM) vient d'envoyer un courrier aux médecins les mettant en garde contre les facteurs risques de ces NACO et les précautions à prendre pour limiter le risque de saignement. Elle promet de surveiller ces prochains mois les volumes de ventes. Un point sera par ailleurs fait sur ces trois médicaments en novembre avec l'examen de tous les événements enregistrés depuis 2008, à savoir les accidents liés à leur prise.
Pas question pour l'instant de remettre en cause leur autorisation de mise sur le marché Un syndicat de professionnels de santé, le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM), a annoncé pour sa part ce vendredi avoir adressé une lettre à la ministre de la Santé, Marisol Touraine pour «tirer la sonnette d'alarme» sur ces médicaments, estimant «souvent injustifiée» leur prescription face à leurs risques et à leur prix.
Si ces NACO font l'objet d'un suivi de sécurité important de la part de l'Agence européenne du médicament (EMA), il n'est toutefois pas question pour l'instant de remettre en cause leur autorisation de mise sur le marché. La lettre aux professionnels de santé diffusée la semaine dernière par l'Agence du médicament (ANSM) vise dans un premier temps à faire prendre conscience aux médecins prescripteurs que ces NACO ne sont pas moins à risque que les antocoagulants jusqu'à présent utilisés, les anti-vitamines K (AVK). Le dr Boudali, responsable de ce dossier à l'ANSM, souligne toutefois que «ces nouveaux médicaments entraînent, selon des études cliniques, moins de saignements intracrâniens que les AVK». Selon le site de France Info, l'arrivée sur le marché d'une nouvelle molécule, le Pradaxa, en lieu et place du précédent anticoagulant, le Previscan, n'est pas sans risques. Le site d'informations a ainsi recueillis le témoignage d'un patient de 84 ans qui aurait fait une hémorragie interne après la prise de cette nouvelle génération d'anticoagulant. Et selon le syndicat des jeunes biologistes médicaux, des cas comme le sien sont nombreux, avec parfois des conséquences dramatiques. L'ancien traitement pouvait lui aussi provoquer des hémorragies mais possédait un antidote bien connu des médecins. Au delà, les jeunes biologistes médicaux insistent sur le coût jugé «démesuré» de la prescription du Pradaxa: de 76 € par mois contre 12,5 € en moyenne pour la génération précédente des anticoagulants. Le Pradaxa figurait déjà sur la liste des 59 médicaments sous surveillance en France, début 2011, par le ministère de la Santé.
20 minutes Médicaments: Le Pradaxa fait l'objet d'une alerte des biologistes 12 contributions Publié le 20 septembre 2013. Illustration: Dans une usine de médicaments. JEAN-CHRISTOPHE VERHAEGEN / AFP
SANTE - Les médecins biologistes alertent sur le cas du Pradaxa, un anti-coagulant... Les médecins biologistes sont inquiets. Ils viennent d'écrire à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour l'alerte sur le Pradaxa, un médicament apparu en France il y a cinq ans et prescrit contre les problèmes de coagulation: embolies, infarctus, phlébites, AVC. Ce médicament fait partie des NACOs, les nou-veaux anti-coa-gu-lants oraux (NACOs) qui luttent contre la for-ma-tion des caillots de sang et ne nécessitent pas (théo-ri-que-ment) de suivi bio-lo-gique au long cours, contrairement aux traitements qui prévalaient jusqu'alors, comme les AVKs. Com-mer-cia-li-sés en Europe dès 2008, les NACOs se sont très lar-ge-ment déve-lop-pés sur le mar-ché fran-çais entre 2012 et 2013. Or, selon le syndicat des jeunes biologistes médicaux, cette molécule fait courir des risques d'hémorragie. L'ancien traitement pouvait lui aussi provoquer des hémorragies. Mais la différence, c'est que lui possède un antidote à injecter d'urgence en cas de problème. L'Agence du médicament vient elle aussi d'envoyer un courrier aux médecins les mettant en garde contre les effets indésirables de ce médicament. A. Le G.
RTL.fr Un anticoagulant pointé du doigt par les médecins Par La rédaction de RTL.fr , Avec AFP | Publié le 20/09/2013 à 14h38
santé Prescrit contre les embolies ou les infarctus, l'anticoagulant nouvelle génération, Pradaxa, peut provoquer des hémorragies. Un risque déjà existant avec les anciens traitements, sauf que dans son cas aucun antidote n'existe. Avec près d'un million de Français potentiellement concernés, les médecins biologistes interrogés par France Info sont catégoriques : ce nouveau "scandale" est "aussi grave que celui du Médiator". Ces derniers ont d'ailleurs envoyé une lettre à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour l'alerter sur les dangers de l'anticoagulant nouvelle génération Pradaxa. Vendu depuis cinq ans en France, cette nouvelle molécule est prescrite contre les embolies, les infarctus, les phlébites et autres accidents vasculaire cérébral (AVC). Longtemps présenté comme le "médicament miracle" par les médecins, selon l'un de ses utilisateurs, Roger, 84 ans, le Pradaxa a permis une forte réduction de la contrainte subie par les patients en terme de traitement.
Une facture démultipliée Surtout si on la compare avec l'astreinte des prises de sang hebdomadaires existantes du temps de l'ancien médicament, le Previscan. Le risque d'hémorragie existait déjà avant 2008, mais aucun antidote n'existe dans le cas du Pradaxa. Autre différence, celle du coût : l'ancien traitement coutait 12,50 euros par mois contre 70 euros pour le nouveau. Victime d'une hémorragie interne, Roger, interrogé par France info, a repris son traitement précédent. Mais selon le syndicat des jeunes biologistes médicaux, "des cas comme le sien sont nombreux, avec parfois une issue fatale". L'Agence du Médicament, quant à elle, vient d'envoyer un courrier aux médecins pour les mettre en garde contre les effets indésirables de cette nouvelle molécule.
Le Figaro Vigilance sur les prescriptions de nouveaux anticoagulants Par Cyrille Vanlerberghe - le 20/09/2013
De nouveaux médicaments réduisant les risques d'AVC font l'objet d'un « suivi de sécurité » de la part de l'Agence du médicament, mais ne présentent pas plus de risque que les produits qu'ils remplacent. Un communiqué du syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) adressé à la ministre de la Santé Marisol Touraine, intitulé «Les nouveaux anticoagulants oraux, le prochain Mediator?» a semé le trouble sur les risques liés à la prescription de trois médicaments qui réduisent les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC) ainsi que d'autres accidents liés à la formations de caillots sanguins. Le syndicat des jeunes biologistes médicaux «tirent la sonnette d'alarme» en critiquant l'usage croissant de ces NACO car «l'absence d'antidote dis-po-nible fait de ces molé-cules une bombe à retardement». Une mise en garde très inquiétante que rejette en bloc l'Agence du médicament (ANSM). «Il n'y a aucun nouvel élément qui justifie une alerte ou qui remettrait en cause le niveau de risque de ces nouveaux médicaments» affirme le Dr Lotfi Boudali, en charge de ce type de médicament à l'ANSM. Les nouveaux anticoagulants oraux (NACO) concernés sont Eliquis (Bristol-Myers Squibb et Pfizer), Pradaxa (Boehringer Ingelheim) et Xarelto (Bayer Santé), trois produits qui ont reçu leur autorisation de mise sur le marché au niveau européen en 2008. Ils remplacent d'autres anticoagulants, les antivitamine K, dont le dosage doit être précis, et qui nécessitent de faire des analyses biologiques régulières. Les nouveaux anticoagulants oraux ont l'avantage d'un dosage plus simples et ne requièrent pas de suivi biologique régulier, ce qui retire au passage une partie de l'activité des laboratoires d'analyses biologiques.
Même risques que les traitements précédents «Les risques de saignement associés aux nouveau anticoagulants sont les même que ceux que l'ont connaît déjà pour les antivitamines K, assure Lotfi Boudali. Mais comme il s'agit de nouveaux médicaments qui sont très largement prescrits, ils font l'objet d'un suivi de sécurité important à la fois au niveau européen et en France.» Une lettre rédigée à la demande de l'Agence européenne du médicament (EMA) vise d'ailleurs à «faire
prendre conscience» aux médecins prescripteurs que ces NACO «ne sont pas moins à risque» que les anticoagulants jusqu'à présent utilisés, les antagonistes de la vitamine K. Une étude de 1998 estimait que ces anciens traitements provoquent 4000 décès par an en France. L'Agence française du médicament fera d'ailleurs le point en novembre sur les NACO avec l'examen de tous «événements» enregistrés depuis 2008, à savoir les accidents liés à ces médicaments. Les personnes à qui ces médicaments ont été prescrits ne doivent surtout pas arrêter de les prendre, prévient le responsable de l'ANSM, car les risques d'AVC et d'accidents thromboemboliques qu'ils permettent de limiter sont plus élevés que d'éventuels effets secondaires, bien plus rares.
Europe 1 Le Pradaxa, dangereux anticoagulant ? Par Gaétan Supertino Publié le 20 septembre 2013 à 11h16 Mis à jour le 20 septembre 2013 à 14h14 Plusieurs d'entre eux, dont le syndicat des jeunes biologistes médicaux, viennent d'écrire à la ministre de la Santé Marisol Touraine pour l'alerter sur le Pradaxa © MaxPPP
Des biologistes ont écrit à la ministre de la Santé face aux risques d'hémorragies du médicament. L'alerte. Certains médecins biologistes n'hésitent pas à parler de potentielle nouvelle affaire Mediator. Plusieurs d'entre eux, dont le syndicat des jeunes biologistes médicaux, viennent d'écrire à la ministre de la Santé Marisol Touraine pour l'alerter sur le Pradaxa, un anticoagulant commercialisé en France depuis cinq ans par le laboratoire pharmaceutique allemand Boehringer Ingelheim, rapporte vendredi France Info. Prescrit pour empêcher la formation de caillots de sang après un AVC, une embolie ou encore un infarctus, le médicament risque aussi, comme d'autres coagulants, de provoquer des hémorragies. Le hic : il n'existe, pour le Pradaxa, aucun antidote dans ce cas là. Existe-t-il un autre traitement ? Le Pradaxa est venu fortement concurrencer, il y a cinq ans, un autre anticoagulant : le Previscan. Tout aussi efficace, ce dernier est toutefois bien moins confortable que le Pradaxa, puisque il nécessite de faire une prise de sang tous les 15 jours. Il a donc été prescrit en masse, à la grande inquiétude des biologistes. En effet, même si le Previscan peut, lui aussi, provoquer des hémorragies, il dispose d'un antidote à injecter en cas de problème. Antidote inefficace avec le Pradaxa. Des pressions des groupes pharmaceutiques ? Il existe une autre différence entre les deux médicaments : le prix. Le Previscan coûte
12,50 euros par mois, le Pradaxa 70. D'où des soupçons, de la part de certains médecins, selon lesquels les laboratoires pharmaceutiques feraient pression sur les médecins pour qu'ils prescrivent Pradaxa, plus onéreux. "Il y a peut-être des pressions de temps en temps. Mais les cardiologues qui connaissent parfaitement les études ne sont pas sensibles à toutes ces demandes", nuance toutefois Christian Ziccarelli, président du syndicat national des cardiologues, contacté par France Info. Et d'insister : "il ne faut pas dramatiser non plus et tirer à boulets rouges sur ces anticoagulants qui sont quand même, pour moi, une grande avancée thérapeutique." Suivi de près par les autorités. Il n'empêche : l'Agence nationale du médicament, chargée de contrôler la sécurité de tous les produits pharmaceutique, vient d'envoyer une lettre aux médecins, les prévenant de surveiller les effets indésirables du Pradaxa. Et elle s'engage à en contrôler le volume des ventes.
Enviro2b Médicaments: Pradaxa, le nouveau Mediator? Posté par: Rédaction dans Général, Santé 20/09/2013 0 802 vu(s)
Le Pradaxa est un anticoagulant prescrit depuis 2008 afin de prévenir infarctus, AVC, et autres incidents vasculaires. Mais, selon l’information révélée par France Info ce matin, ce médicament serait aujourd’hui au coeur d’une nouvelle alerte. Des médecins biologistes ont en effet décidé d’écrire à la ministre de la Santé, afin d’attirer son attention sur ce qui pourrait s’avérer être une nouvelle affaire Mediator. Selon l’information délivrée sur France Info ce matin, le Pradaxa pourrait être à l’origine d’un nouveau scandale, “peut-être aussi grave que celui du Mediator“. Commercialisé depuis 2008, le Pradaxa est un anticoagulant prescrit contre les problèmes de coagulation pouvant entrainer une phlébite, un infarctus ou encore un AVC. Il serait actuellement prescrit à près d’un millions de personnes comme substitut à un autre anticoagulant au suivi très lourd, le Previscan.
Pas d’antidote
La prise de Pradaxa ne serait toutefois pas sans risque. Tandis qu’un homme de 84 ans confie au journaliste de France Info avoir subit une hémorragie interne causée vraisemblablement par le prise de Pradaxa, le syndicat des jeunes biologistes médicaux explique que de tels cas sont nombreux, avec parfois une issue fatale. Si le Previscan pouvait lui aussi causer des hémorragies, ces dernières pouvaient être stoppées par l’injection rapide d’un antidote, chose impossible avec le Pradaxa pour lequel il n’existe pas d’antidote. Par ailleurs, un autre point pose problème aux biologistes, le prix du Pradaxa. Là où le Previscan coutait en moyenne 12,50 euros par mois, le Pradaxa revient quant à lui à 70 euros. Une telle différence pourrait alors inciter les firmes pharmaceutiques à exercer des pressions pour la prescription du nouveau médicament plutôt que l’ancien.
Top Santé Scandale sanitaire: le Pradaxa sera-t-il le nouveau Mediator ? Le 20 septembre 2013 à 13h00 - Mis à jour le 20 septembre 2013 à 16h13 par Agathe Mayer
Les médecins biologistes alertent la ministre de la Santé sur le danger potentiel du Pradaxa, un anticoagulant oral qui aurait déjà fait plusieurs victimes. © Creatas
L’alerte des médecins biologistes dans la lettre qu’ils viennent d’adresser à la Ministre de la Santé est sans appel. Ils affirment que « les nouveaux anticoagulants oraux (NACO) sont le « nouveau Mediator » et que la France est proche d’un nouveau scandale médical ». Dans leur ligne de mire, le Pradaxa, un anticoagulant oral fabriqué par le laboratoire allemand Boehringer Ingelheim, qui commence à beaucoup faire parler de lui en Allemagne et au Bénélux, car il provoquerait des hémorragies internes parfois mortelles. La semaine dernière, le laboratoire allemand confirmait que 256 décès par hémorragie dans le monde étaient potentiellement imputables au Pradaxa, depuis son lancement en 2008.
Nouveaux anticoagulants : ils ont pris la place des AVK Les nouveaux anticoagulants oraux (NACO) sont des médicaments qui permettent d’éviter la formation de caillots de sang dans les vaisseaux sanguins. Ils sont prescrits en cas de phlébite, d’AVC ou chez certaines personnes qui souffrent de troubles du rythme cardiaque. Les NACO ont été développés et commercialisés à partir de 2008 afin d’offrir le même bénéfice (éviter la formation de caillots de sang) que les anticoagulants d’ancienne génération (les antivitamine K ou AVK), tout en autorisant plus de liberté aux prescripteurs et aux patients, car ils ne nécessitent (théoriquement) pas de suivi biologique obligatoire, contrairement aux anciens médicaments. Toutefois, les médecins biologistes rappellent que « la prescription des NACO entraînent les mêmes effets secondaires graves (hémorragies sévères, voire mortelles) que les AVK, avec toutefois une différence de taille : il n’existe pas d’antidote permettant, d’en neutraliser l’effet en cas d’hémorragie ».
Trop de patients concernés En 2012, parmi les 100 000 patients suivant un traitement anticoagulant, 57 % se sont vus prescrire un NACO en première intention. Et 35 000 patients se sont vus prescrire des NACO à la place de leur ancien traitement par AVK.
Nouveaux anticoagulants : un coût financier Les médecins biologistes rappellent aussi au ministre de la Santé que « la prescription des NACO est extrêmement coûteuse pour la solidarité nationale. Le coût mensuel du traitement par NACO est de 76 euros, alors que celui des AVK, surveillance biologique incluse est en moyenne de 12.50 euros ». L'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), de son côté, a communiqué une information destinée aux professionnels de santé concernés (médecins, pharmaciens et personnel hospitalier). Elle leur a rappelé que «les médicaments Eliquis (apixaban), Pradaxa (dabigatran), Xarelto (rivaroxaban) sont de nouveaux anticoagulants oraux qui, contrairement aux antagonistes de la vitamine K, ne nécessitent pas de surveillance biologique. Néanmoins, leur utilisation peut être associée, comme pour tout anticoagulant, à la survenue de complications hémorragiques, parfois graves ».
La Provence Santé : une alerte lancée sur le médicament Pradaxa PUBLIÉ LE VENDREDI 20/09/2013 À 11H09
Des médecins auraient écrit à la ministre de la Santé pour l'alerter sur les risques d'un anticoagulant de nouvelle génération, le Pradaxa Selon les médecins biologistes, nous sommes face à un scandale peut-être aussi grave que celui du Mediator, avec près d'un million de Français potentiellement concernés par la prise du Pradaxa. PHOTO CYRIL HIÉLY
Selon France Info, les médecins biologistes sont inquiets et viennent d'écrire à la ministre de la Santé Marisol Touraine pour l'alerter sur le Pradaxa, un médicament apparu en France il y a cinq ans et qui est prescrit contre les problèmes de coagulation : embolies, infarctus, phlébites, AVC. (Suite en accès abonnés)
Le Dauphiné Médicaments : une alerte lancée sur le Pradaxa Selon les médecins biologistes, le Pradaxa, anticoagulant nouvelle génération, ne possède pas d'antidote en cas d'hémorragie, révèle France Info. Pour eux, il pourrait s'agir d'un scandale aussi grave que celui du Mediator. Près d'un million de Français sont concernés par la prise de ce médicament apparu il y a cinq ans en France. Il est prescrit en cas d'embolies, d'infarctus, de phlébites ou encore d'AVC. Un patient de 84 ans prenant du Pradaxa a fait une hémorragie interne. Inquiets, les médecins biologistes viennent d'écrire à la ministre de la Santé Marisol Touraine. Ils préconisent un retour à l'ancien traitement qui lui a l'avantage de posséder un antidote à injecter en cas d'urgence.
Santé Publique Le Pradaxa, un anticoagulant qui inquiète Rédigé par Alix Kalfon | Le 20 septembre 2013 à 12:04
Le Pradaxa est un anticoagulant nouvelle génération, qui nécessite un traitement peu contraignant. Problème : il ne posséde pas d'antidote en cas d'hémorragie.
Un anticoagulant sans antidote contre l'hémorragie Les médecins biologistes ont fait part de leur inquiétude en écrivant à la ministre de la Santé Marisol Touraine pour l'alerter sur le Pradaxa. Ce médicament, apparu en France il y a cinq ans, est prescrit contre les problèmes de coagulation, parmi lesquels embolies, infarctus, phlébites ou encore AVC. Le Pradaxa apparaît comme une alternative au Previscan, un anticoagulant efficace mais au suivi très lourd. Néanmoins le Previscan a l'avantage non négligeable de posséder un antidote en cas d'hémorragie, ce qui n'est pas le cas du Pradaxa.
Le Pradaxa, payer plus pour plus de risques L'Agence du médicament a ainsi indiquer les risques du Pradaxa. Selon le syndicat des jeunes biologistes médicaux, les cas d'hémorragie sont nombreux, et l'issue est parfois fatale. Un antidote doit être injecté d'urgence. Par ailleurs, l'ancien traitement coûtait 12,50 euros par mois, tandis que la nouvelle molécule revient à 70 euros. Certains s'interrogent donc quant aux pressions qu'exerceraient des firmes pharmaceutiques pour inciter à prescrire le Pradaxa. En savoir plus sur http://www.lasantepublique.fr/urgence-sanitaire/20092013,le-pradaxa-unanticoagulant-qui-inquiete,778.html#uopPW1f0kXezcHuc.99
Z Infos 974 L'Agence nationale du médicament lance une alerte sur le Pradaxa France info révèle ce matin une info inquiétante. Des médecins biologistes, inquiets, viennent d'alerter la ministre de la Santé, Marisol Touraine, sur les dangers du Pradaxa, un médicament anticoagulant prescrit pour lutter contre les risques d'embolies, d'infarctus, de phlébites, ou encore d'AVC. Le problème, c'est qu'aucun antidote n'est disponible en cas d'hémorragie, contrairement au médicament que le Pradaxa a remplacé il y a cinq ans. Près d'un million de Français prendraient ce médicament, selon la radio. Il y a aussi le prix: l'ancien traitement coûtait 12,50 euros par mois. Le nouveau revient à 70 euros. Par conséquent, "certains s'interrogent quant aux pressions possibles exercées par des firmes pharmaceutiques qui inciteraient à prescrire la nouvelle molécule", indique France Info. Un courrier a été envoyé aux médecins par l'Agence du médicament pour les mettre en garde contre les effets indésirables de la nouvelle molécule. Vendredi 20 Septembre 2013 - 10:35
Doctissimo : Nouveaux anticoagulants oraux : des biologistes médicaux alertent sur les risques vendredi 20 septembre 2013
Le Syndicat des jeunes biologistes médicaux a alerté la ministre de la Santé, Marisol Touraine, sur les risques induits par des prescriptions injustifiées et excessives de nouveaux anticoagulants oraux (NACO), en remplacement des anti-vitamine K (AVK) qui nécessitent un suivi plus contraignant.
Les médecins biologistes alertent sur les risques liés aux nouveaux anticoagulants oraux.
"Les NACO : le nouveau Mediator ?", le titre du communiqué du Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) a de quoi interpeller. Par cette lettre, le SJBM veut attirer l’attention de la ministre de la Santé sur l’utilisation des nouveaux anticoagulants oraux, des médicaments apparus depuis quelques années et qui sont prescrits en prévention des problèmes de coagulation : embolie, infarctus, phlébite, AVC… dans les mêmes indications que les anti-vitamine K (AVK).
NACO : des indications normalement limitées Le principal atout des NACO (Pradaxa ®, Xarelto ®, Eliquis ®) réside dans leur facilité d'emploi : pas de surveillance de la coagulation par des examens de laboratoire répétés par rapport aux AVK. Accueillis avec enthousiasme par certains spécialistes, ils n'ont cependant pas été jugés comme un progrès important (ASMR V) par la Haute Autorité de Santé (HAS). Autre sujet d’inquiétude, si les deux traitements (AVK et NACO) peuvent provoquer des hémorragies internes, les plus récents ne possèdent pas d'antidote en cas de problème, à l'inverse des AVK. Face à ce problème et compte-tenu d’un recul moins important vis-à-vis de ces molécules, les conditions de prescription de ces nouveaux médicaments ont été précisées par l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), qui craignait un risque potentiel de mésusage. L’agence rappelait que même si l'adaptation des doses n'est pas nécessaire dans beaucoup de cas, il existe un réel risque hémorragique en cas d'insuffisance rénale, chez les patients âgés et chez ceux ayant un faible poids corporel. Par ailleurs, des interactions médicamenteuses ont été identifiées et des associations contreindiquées ou déconseillées sont listées pour chaque NACO. L’ANSM a même précisé les cas des patients chez qui les NACO ne doivent pas être utilisés et qui peut être résumée comme suit : Patients bien équilibrés sous AVK ; Thromboses extensives ou multiples ; Patients cancéreux ; Patients porteurs de valves cardiaques ; Patients avec une insuffisance rénale sévère ou insuffisants hépatiques ;
Risque hémorragique important ; Femmes enceintes ; Femmes allaitantes.
Le SJBM dénonce des prescriptions injustifiées et un risque plus important pour les patients Début du mois de septembre, l’ANSM a même réitéré ces conseils dans un courrier aux médecins les mettant en garde contre les risques hémorragiques de ces nouvelles molécules. Mais selon le Syndicat des jeunes biologistes médicaux, ces réserves n’ont pas suffi : "Sur le dernier trimestre 2012, parmi les 100 000 patients entreprenant un traitement anticoagulant, 57 % se sont vu prescrire un NACO en première intention. Par ailleurs et dans le même temps, les switchs d’un traitement par AVK vers les NACO ont concerné 35 000 patients, dont 35 % de personnes âgées de plus de 80 ans (rapport au ministre chargé de la Sécurité sociale sur l’évolution des charges et des produits de l’Assurance maladie au titre de 2014)". Pour le Syndicat des jeunes biologistes (SJBM), ces chiffres résultent de prescriptions souvent injustifiées au regard des recommandations officielles (qui déconseille les substitutions chez des patients équilibrés sous AVK). Ce qui entrainerait un risque pour les patients : un risque hémorragique comparable aux AVK avec le désavantage de ne pouvoir neutraliser l’effet d’hémorragie faute d’antidote en cas de problème. Enfin, le SJBM rappelle que le coût mensuel de ces traitements est de "76 € par rapport à 12,5 € pour les AVK, surveillance biologique incluse". Une différence de prix qui entraîne des soupçons, selon lesquels les laboratoires pharmaceutiques pourraient faire pression sur les médecins pour qu'ils prescrivent ces nouveaux médicaments plus onéreux. Mais pour avoir tous les éléments, rappelons que cette alerte émane d'un syndicat de biologistes médicaux, des professionnels en charge des examens réalisés pour le suivi des patients sous AVK (des examens de laboratoire que ne nécessitent pas les NACO).
Des mesures de surveillance déjà en vigueur Face à cette situation, le SJBM alerte la ministre et l’interroge sur "les mesures de santé publique et de sécurité sanitaire à prendre d’urgence afin d’éviter tout prochain scandale du médicament, et notamment sur l’intérêt d’inscrire les NACO sur la liste des médicaments à prescription d’exception afin que toute instauration de traitement soit médicalement justifiée et qu’un recul suffisant sur ces nouveaux traitements anticoagulants et les accidents liés soit permis". Au niveau européen, ces médicaments font l'objet d'un projet de gestion des risques. En France, ces médicaments font déjà partie de ceux bénéficiant d’une surveillance renforcée par l’ANSM. Les volumes des ventes de ces molécules sont également particulièrement suivis. David Bême
Santé Magazine L’anticoagulant Pradaxa, un futur scandale sanitaire ? C'est en tout cas la conviction de médecins biologistes inquiets, qui viennent d’écrire à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour l’alerter sur cet anticoagulant nouvelle génération. Prescrit pour lutter contre les risques d’embolie, de phlébite, d’infarctus, d’AVC, le Pradaxa est sur le marché des anticoagulants depuis décembre 2008. Ce qui a motivé l’alerte du syndicat des jeunes médecins biologistes (SJBM), relayée ce matin par France Info ? Il ne possède pas d’antidote en cas d’hémorragie. Cet anticoagulant oral de nouvelle génération (NACO) avait été développé pour apporter les mêmes bénéfices thérapeutiques que les antivitamines K (AVK) traditionnellement prescrits, tout en allégeant le suivi médical contraignant imposé (une prise de sang tous les quinze jours). Selon le SJBM, ce médicament s’est très largement répandu : "Sur le dernier trimestre 2012, paphlébrmi les 100 000 patients entreprenant un traitement anticoagulant, 57 % se sont vus prescrire un NACO en première intention."
Un risque hémorragique mortel sans antidote Or, le Pradaxa est potentiellement dangereux, du fait de son absence d’antidote en cas d’hémorragie. Un risque connu par l’Agence nationale du médicament (ANSM) : il figure d’ailleurs sur la liste des médicaments sous surveillance renforcée. Le SJBM craint un "prochain scandale du médicament", qui pourrait être aussi grave que celui du Médiator. Il dénonce une autorisation de mise sur le marché obtenue sans études adaptées, et un coût exorbitant pour la solidarité nationale : "Le coût mensuel du traitement par NACOs est de 76 € à comparer aux 12,5 € en moyenne pour les AVKs, surveillance biologique incluse." Ce qu’il demande ? Que le Pradaxa ne soit plus prescrit en première
intention, mais uniquement en cas de contre-indication aux antivitamines K ou lorsque le suivi biologique dâ&#x20AC;&#x2122;anticoagulation nâ&#x20AC;&#x2122;est pas possible.
Terrafemina Pradaxa : des effets secondaires dangereux ? Par Marie-Laure Makouke Publié le 20 septembre 2013
La France va-t-elle devoir faire face à un nouveau scandale sanitaire ? C'est ce que craignent des médecins biologistes qui ont alerté la ministre de la Santé, Marisol Touraine, sur les dangers d'un anticoagulant nouvelle génération : le Pradaxa. Déjà sur la liste des 59 médicaments sous surveillance en France depuis début 2011, le Pradaxa pourrait être au cœur d’un scandale sanitaire aussi important que celui du Mediator. D’ailleurs, plusieurs médecins biologistes ont pris les devants en adressant un courrier à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour lui faire part de leurs inquiétudes. Ces derniers soupçonnent cet anticoagulant, arrivé sur le marché en 2008, de provoquer des effets indésirables dangereux. Prescrit contre les problèmes de coagulation tels que les embolies, infarctus, phlébites et accidents vasculaires cérébraux, ce traitement permet d’éviter la prise de Previscan, un autre anticoagulant tout aussi efficace mais dont le suivi est très lourd. Sa prescription oblige en effet le patient à se soumettre à des examens sanguins réguliers, toutes les deux semaines. Mais selon franceinfo.fr, qui a révélé l'information, le Pradaxa multiplierait les risques d’hémorragies internes. Le site a ainsi recueilli le témoignage d’un patient de 84 ans, victime de cette nouvelle génération d’anticoagulant, tandis que, selon le syndicat des jeunes biologistes médicaux, les cas d’hémorragie seraient nombreux, avec parfois une issue fatale. L’ancien traitement pouvait lui aussi provoquer des hémorragies, mais il possédait un antidote à injecter d’urgence en cas de problème. Face à la dangerosité du traitement, le syndicat, dans sa
lettre à Marisol Touraine, s’est également interrogé sur le coût du Pradaxa qui s’élève à 76 euros par mois en moyenne, contre 12,5 euros pour l’ancienne molécule. Afin d’éviter un nouveau scandale sanitaire, l’Agence du médicament a d’ores et déjà envoyé un courrier aux médecins les mettant en garde contre les effets indésirables du Pradaxa.
Le Monde : Un syndicat de biologistes alerte sur les dangers des nouveaux anticoagulants Le Monde.fr | 20.09.2013 à 19h09 | Par Justine Salvestroni
"Une aberration médicale d'une extrême imprudence." C'est ainsi que le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) qualifie l'autorisation de mise sur le marché des nouveaux anticoagulants oraux (NACO). Dans une lettre adressée le 17 septembre à la ministre de la santé, Marisol Touraine, ils détaillent leurs inquiétudes concernant ces médicaments prescrits à 160 000 patients en France. Les anticoagulants, lancés en 2008, sont indiqués pour soigner les thromboses veineuses et les embolies pulmonaires ou en prévention de celles-ci, dans certaines circonstances, comme le port de prothèse de la hanche ou du genou, et en prévention des AVC. Leur consommation augmente avec l'âge. Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), 13,3 % des personnes âgées de plus de 65 ans ont été exposées au moins une fois à un anticoagulant en 2011. Les nouveaux anticoagulants remplacent petit à petit les antivitamines K (AVK), dont la prescription oblige le patient à être suivi très régulièrement. Utilisés de longue date, les AVK soignent plus d'un million de personnes en France. Selon une enquête des autorités de santé en 1998, ils sont associés à un risque hémorragique responsable de 4 000 à 6 000 décès par an. Les NACO, eux, ne nécessitent, a priori, pas de suivi médical particulier. Ils permettent aussi une posologie unique. Trois de ces nouveaux anticoagulants sont remboursés par l'assurance-maladie. Il s'agit du Pradaxa (laboratoire Boehringer Ingelheim), du Xarelto (Bayer) et de l'Eliquis (Bristol Myers Squibb/Pfizer). Mais les NACO ne sont pas des produits miracles : tout comme les AVK, ils ont des
effets secondaires, notamment hémorragiques. Lire(édition abonnés) : "Les mirages des nouveaux anticoagulants" "Les seules informations qui circulent sont celles fournies par les firmes pharmaceutiques les commercialisant", regrettent les jeunes biologistes. Ils font notamment valoir à Marisol Touraine que la formation inexistante des médecins, pharmaciens, infirmiers et autres personnels soignants à l'utilisation des NACO nuit à la prise en charge des patients. C'est particulièrement le cas pour les urgences. Ne pas savoir que le patient prend l'un de ces nouveaux anticoagulants fausse l'interprétation des bilans d'hémostase (les tests de coagulation), ce qui représente un réel danger. Le syndicat s'inquiète qu'aucun antidote ne soit encore connu pour ce médicament, contrairement aux AVK. Début septembre, l'ANSM a elle aussi mis en garde les professionnels de santé "sur les facteurs de risques hémorragiques" liés aux NACO. Lire (éditionabonnés) : "Du flou dans l'encadrement des prescriptions" La Haute Autorité de santé (HAS) a également émis des réserves quant aux propriétés "révolutionnaires" des NACO. "Il n'existe à l'heure actuelle aucun argument scientifique pour remplacer un traitement par antivitamine K efficace et bien toléré par un autre anticolagulant oral", écrit-elle dans une fiche du bon usage du médicament consacrée aux NACO et publiée le 31 juillet. Concernant "l'amélioration du service médical rendu", l'autorité de santé leur a donné la plus mauvaise note (niveau V). Lire(édition abonnés) : "Les promesses des industriels sontelles fondées ?" Le SJBM reproche également aux nouveaux anticoagulants leur coût "scandaleux" : 76 euros par mois, contre seulement 12,5 euros
pour les AVK, suivi médical inclus. Lire (éditionabonnés) : "Pourquoi un prix aussi élevé ?" Justine Salvestroni
Anticoagulant Pradaxa : des familles de personnes décédées portent plainte Le Monde.fr avec AFP | 09.10.2013 à 06h45 • Mis à jour le 09.10.2013 à 15h55
Les familles de quatre personnes mortes au début de 2013 alors qu'elles prenaient l'anticoagulant de nouvelle génération Pradaxa ont décidé de porter plainte contre le laboratoire allemand Boehringer Ingelheim qui commercialise le produit. Ces personnes, âgées de 78 à 84 ans, étaient originaires des régions de Lille, Strasbourg, Paris et Grenoble. Les plaignants visent aussi l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), à qui il est notamment reproché d'avoir méconnu les principes de précaution et de prévention, a précisé leur avocat, Me Philippe Courtois, mercredi 9 octobre, qui appelle toutefois à "ne pas arrêter son traitement sans avis médical". Lire notre enquête (en édition abonnés) : "Les mirages des nouveaux anticoagulants" Boehringer Ingelheim, qui commercialise le Pradaxa, a promis mercredi de "collaborer activement" avec les autorités françaises dans le dossier. De son côté, l'ANSM a vivement recommandé aux patients suivant ce type de traitement de ne pas l'interrompre et de consulter leur médecin en cas de doute. L'agence "compatit bien entendu avec la douleur des familles, mais ne tient pas à commenter leur décision de porter plainte. Il appartiendra à la justice de décider", a déclaré le Dr Lotfi Boudali, responsable du pôle cardiovasculaire, thrombose, métabolisme à l'agence sanitaire.
"L'ANSM assume avec la Commission européenne, qui délivre l'autorisation de mise sur le marché des médicaments, un rapport bénéfice/risque favorable avec tous les anticoagulants, y compris avec les nouveaux anticoagulants oraux (dits "NACO"), dont fait partie le Pradaxa, sous réserve d'un bon usage adapté à chaque patient", ajoute-t-on. "EXTRÊME IMPRUDENCE" Ces plaintes pour homicide involontaire interviennent moins d'un mois après une mise en garde de l'ANSM sur cette nouvelle classe d'anticoagulants apparus en 2008 et prescrits pour prévenir les accidents vasculaires cérébraux, notamment après une opération de la hanche ou du genou ou chez les personnes souffrant de fibrillation auriculaire, un trouble du rythme cardiaque. Fin septembre, le Syndicat des jeunes biologistes médicaux qualifiait leur commercialisation d'"aberration médicale d'une extrême imprudence". Les nouveaux anticoagulants remplacent petit à petit les antivitamines K (AVK), à la différence qu'ils ne nécessitent, a priori, pas de suivi médical particulier. En 2011, le laboratoire Boehringer Ingelheim indiquait qu'il avait enregistré au moins 260 décès "suspects" par hémorragie chez des patients traités avec cet anti-coagulant. Selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), 13,3 % des personnes âgées de plus de 65 ans ont été exposées au moins une fois à un anticoagulant en 2011.
Metronews MEDICAMENTS - Récemment pointés du doigt par les médecins, les nouveaux anticoagulants oraux comme le Pradaxa font l'objet d'une surveillance rapprochée en raison de leur récente commercialisation. Ils sont au cœur de toutes les inquiétudes actuelles. Les anticoagulants sont prescrits chez des patients pour éviter les AVC, thromboses, phlébites, ou encore embolies pulmonaires. Leur but est de permettre au sang de ne pas coaguler, c'est-àdire de ne pas se solidifier, évitant ainsi la formation de caillots. A l'origine, la coagulation est un phénomène naturel : elle permet de freiner un saignement lors d'une hémorragie et le fameux caillot se dissout ensuite de lui-même. Mais dans certains cas, il va boucher le vaisseau sanguin et empêcher le sang et l'oxygène de circuler. Il existe deux formes principales d'anticoagulant. Les plus anciens et les plus utilisés sont les antivitamines K (AVK), dont le nom commercial le plus connu en France est le Previscan. Ils sont prescrits "au long cours", soit sur une période importante. Ce type de médicaments doit néanmoins faire l'objet d'une surveillance accrue car une trop forte posologie peut provoquer une hémorragie pouvant être mortelle. Le patient doit donc faire une prise de sang toutes les deux semaines grâce à un test sanguin appelé INR. Leur indication étendue à d'autres patients Puis sont apparus en 2008 les nouveaux anticoagulants oraux (NACOs), également surnommés anticoagulants de nouvelle génération. En France, on peut les trouver sous les noms de Pradaxa (laboratoire Boehringer Ingelheim), Eliquis (BristolMyers Squibb et Pfizer) et Xarelto (Bayer Santé). Ces derniers ont un avantage que leurs prédécesseurs n'ont pas : ils ne
nécessitent pas de suivi biologique et sont donc moins contraignants pour les patients. Mais ils font également l’objet d’un suivi national et européen, en raison de leur risque hémorragique important. Si leurs risques majeurs sont similaires à ceux des AVK, les médecins s'inquiètent surtout de cette absence de surveillance biologique. En effet, contrairement au Previscan, il n'existe actuellement aucun test spécifique de coagulation pour détecter cette nouvelle molécule thérapeutique. Les patients ne peuvent donc pas avoir recours à des analyses sanguines pour savoir si la dose prescrite par leur médecin leur convient. De plus, en cas d’accident hémorragique, il n'y a aucun antidote relatif au Pradaxa. Le mésusage du Previscan trouve, lui, sa solution dans la vitamine K. Selon un rapport de l'Agence nationale du médicament (ANSM), les AVK sont largement en tête de la consommation des anticoagulants oraux, avec plus de 13 807 000 boîtes vendues en 2012. De par leur commercialisation récente, les NACOs se sont écoulés à environ 160 000 boîtes 2010. Mais leur prescription devrait sensiblement augmenter dans les prochaines années : en 2012, leur indication s'est vue étendue à la prévention des accidents thromboemboliques chez des patients ayant souffert de fibrillation auriculaire (une fréquence cardiaque irrégulière).
Quotidien du Médecin Nouveaux anticoagulants oraux : les jeunes biologistes crient à la désinformation 20/09/2013 Dans une lettre adressée à Marisol Touraine, ministre de la Santé, le Syndicat de jeunes biologistes médicaux représenté par les Drs Thomas Nenninger, président, et Thomas Vallotton, membre du bureau, s’inquiète de l’arrivée des nouveaux anticogulants oraux (NACO) en remplacement des AVK dans certaines indications. Les biologistes se font porte-parole des difficultés de la profession face à ces nouvelles molécules dont ils reconnaissent l’efficacité, mais dénoncent un à un les écueils : aucun antidote disponible en cas d’urgence, perturbations des tests classiques d’hémostase non corrélés à la dose du principe actif, absence de tests de coagulation disponibles en cas d’urgence, pas de recul à long terme comparativement aux AVK, et bien d’autres encore : prix trop élevé, prescription croissante, risque de banalisation du traitement, manque d’informations des patients, manque d’interaction avec les prescripteurs hospitaliers... La liste est longue. Interrogé par « le Quotidien », les biologistes se défendent vivement de toute intention mercantile : il ne s’agit pas de rattraper un « marché » des INR qui pourrait leur échapper pour des molécules qui ne demandent aucun suivi biologique. « Nous étions réjouis de l’arrivée de ces nouvelles molécules qui sont vraiment novatrices et qui peuvent rendre service aux patients, affirme le Dr Nenninger, c’est à notre avis un véritable progrès pour les patients. D’ailleurs nous aurions pu y trouver des avantages, car un suivi biologique spécifique fera appel à de nouvelles technologies qui, si elles voient le jour, seront très certainement mieux prises en charge que les INR. »
Mic-mac La réalité est bien différente. Les biologistes sont dorénavant face à des situations incongrues. « Souvent les biologistes médicaux ne sont pas informés du fait que leurs patients sont placés sous cette nouvelle thérapeutique. Se pose alors le problème de l’interprétation des bilans d’hémostase. Les analyses d’hémostase sont par ailleurs prescrites par méconnaissance du suivi biologique de ces molécules et dans un certain nombre de cas dans une volonté légitime de se rassurer en tant que médecin responsable face à un médicament anticoagulant pour lequel le recul est insuffisant. Interpréter un INR sous NACO est une absurdité médicale dont les
conséquences sont potentiellement dramatiques ! » écrivent-ils au ministre.
Désinformation totale Aussi étonnant que cela puisse paraître, la profession n’a reçu aucune information spécifique au moment de l’arrivée de cette nouvelle classe, ni de la part des autorités de tutelles, ni de celle des industriels qui commercialisent ces molécules. « Nous n’avons pas d’équivalent de la visite médicale, ni de cessions de formation » regrette le Dr Nenninger. « Il m’arrive d’ailleurs à l’occasion de faire de la bibliographie pour certains de mes confrères, précise le Dr Nenninger. Sur Twitter, vous pouvez lire les échanges entre confrères face à cette désinformation. »
Même pas un dosage antiXa Pourtant les situations concrètes existent. Lorsqu’un patient par erreur prend une posologie inadéquate et que le contexte clinique fait évoquer un surdosage, il n’y aucune moyen biologique de le prouver, en ville : « Comme ce sont des inhibiteurs Xa ou IIa, nous pensions qu’en mesurant l’activité anti Xa ou anti IIa nous pourrions apporter une réponse biologique au risque de surdosage. Même pas, ce n’est pas fiable. Ca ne marche pas, le dosage ne veut rien dire » insiste le Dr Nenninger.
Les remèdes. En attendant de solutions techniques fiables, trouver un antidote, des tests biologiques pour les situations d’urgence, le Syndicat réclame un statut particulier pour ces nouvelles molécules, un encadrement des prescriptions, un dialogue entre le monde hospitalier et le monde libéral afin de combler le fossé du manque d’informations. Il y a une semaine, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelait dans une lettre adressée aux professionnels de santé, les mises garde sur les facteurs de risques hémorragiques liés à la prescription de ces nouveaux anticoagulants oraux, apixaban, dabigatran et rivaroxaban (respectivement Eliquis, Pradaxa et Xarelto). L’ANSM précise que les essais cliniques et l’expérience après la mise sur le marché ont démontrée que les événements hémorragiques majeurs y compris ceux ayant entraîné une issue fatale, ne concernent pas seulement liés antagonistes de la vitamine K/HBPM mais est aussi un risque important associé à l’utilisation des nouveaux anticoagulants oraux. Ces recommandations sont disponibles sur le site de l’ANSM.
› Dr ANNE TEYSSÉDOU
NACO : l’ANSM explique le dispositif de surveillance renforcée 23/09/2013 Suite à la lettre du Syndicat des jeunes biologistes adressée à Marisol Touraine, ministre de la Santé, l’ANSM rappelle sur son site les points importants d’un traitement anticoagulant et les dispositifs de surveillance à l’échelon national et européen pour l’ensemble nouveaux anticoagulants oraux (NACO).
Des médicaments sous surveillance renforcée
Depuis 5 ans, les NACO sont apparus sur le marché. Ils peuvent, comme les autres anticoagulants, être à l’origine de complications hémorragiques parfois graves. Ces nouveaux anticoagulants font, comme tous les nouveaux médicaments, l’objet d’un suivi renforcé de leur sécurité d’emploi en France et en Europe. Les données de sécurité d’emploi des nouveaux anticoagulants (NACO) ne mettent pas en évidence de risque hémorragique supérieur à celui des anticoagulants de la génération précédente (Antivitamines K). L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) rappelle que la mise en place d’un traitement anticoagulant doit se conformer aux indications, doses et précautions d’emploi spécifiques à chaque médicament. Les patients ne doivent pas arrêter leur traitement sans avis médical.
Top Actu Santé
http://topactu.fr/medicaments/les-anticoagulants-pradaxa-xarelto-eteliquis-sous-surveillance/23144/2013/09/21.html (J’arrive pas à copier-coller…)
France 24 Nouveaux anticoagulants: mise en garde contre les risques hémorragiques Les autorités sanitaires mettent en garde contre les risques d'hémorragies entraînés par une nouvelle classe d'anticoagulants, apparus depuis 2008, le plus souvent prescrits pour prévenir les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC).
AFP - Les autorités sanitaires mettent en garde contre les risques d'hémorragies entraînés par une nouvelle classe d'anticoagulants, apparus depuis 2008, le plus souvent prescrits pour prévenir les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC). Dans une lettre aux professionnels de santé diffusée la semaine passée par l'Agence du médicament (ANSM), les laboratoires qui fabriquent ces nouveaux anticoagulants oraux (NACO) ont mis "en garde sur les facteurs de risques hémorragiques". Les NACO correspondent à trois médicaments: Eliquis (Bristol-Myers Squibb et Pfizer), Pradaxa (Boehringer Ingelheim) et Xarelto (Bayer Santé). La lettre rédigée à la demande de l'Agence européenne du médicament (EMA) vise à "faire prendre conscience" aux médecins prescripteurs que ces NACO "ne sont pas moins à risque" que les anticoagulants jusqu'à présent utilisés, les antagonistes de la vitamine K (AVK), a expliqué vendredi à l'AFP le responsable de ce dossier à l'ANSM, Dr Lotfi Boudali. Il n'est toutefois pas question pour l'instant de remettre en cause les autorisations de mise sur le marché (AMM) même si ces médicaments ont été placés sur la liste des médicaments sous surveillance de l'ANSM en raison de leurs risques hémorragiques et de leur relative nouveauté, a précisé le Dr Boudali. Ces médicaments sont l'objet d'un "suivi de sécurité important" de la part de l'EMA et de l'ANSM, a-t-il insisté. L'Agence française du médicament fera d'ailleurs le point en novembre sur les NACO avec l'examen de tous "événements" enregistrés depuis 2008, à savoir les accidents liés à ces médicaments.
Un syndicat de professionnels de santé, le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) a annoncé vendredi avoir adressé une lettre à la ministre de la Santé, Marisol Touraine pour "tirer la sonnette d'alarme" sur ces médicaments, estimant "souvent injustifiée" leur prescription face à leurs risques et à leur prix. Dr Boudali souligne de son côté que ces nouveaux médicaments entraînent, selon des études cliniques, "moins de saignements intracrâniens" que les AVK. Ce type d'hémorragies est grave et entraîne souvent des handicaps lourds.
Le Midi Libre Les nouveaux anticoagulants oraux en pleine tempête destinationsante.com 20/09/2013, 10 h 18
« Les NACO, le nouveau Médiator ? » Le Syndicats des Jeunes Biologistes Libéraux (SJBM) a trouvé un titre choc pour alerter l’opinion sur les risques associés aux nouveaux anticoagulants oraux (NACO). Des risques, faut-il le préciser, jusque-là signalés par les autorités sanitaires, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM). Lesquels appellent par ailleurs les médecins à prescrire selon les indications… D’une manière générale, les anticoagulants sont des médicaments utilisés pour fluidifier le sang et prévenir la formation d’un caillot, diminuant notamment le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Auparavant, les médecins ne disposaient que des antivitamines K (AVK); la vitamine K étant un facteur de coagulation. 4 000 morts par an sous AVK. Ces médicaments ont largement démontré leur efficacité, mais ils sont extrêmement difficiles à manier. Et pour cause, chez un même patient, le niveau de coagulation peut varier d’un jour à l’autre dans des proportions importantes. Pour le surveiller, le patient doit une à deux fois par mois, se rendre dans un laboratoire d’analyse de biologie médicale pour une prise de sang. Faute de traitements parfaitement stabilisés, il est exposé à un risque hémorragique important : les accidents sous AVK viennent au premier rang des accidents iatrogènes, avec 13% des hospitalisations pour effets indésirables médicamenteux, soit environ 17 000 hospitalisations par an. Et près de 4 000 morts ! Plus besoin de prises de sang. Dans ces conditions, l’arrivée de nouveaux anticoagulants plus simple à manier, n’exigeant pas de prises de sang régulières était attendue par les médecins comme par les patients. Actuellement trois molécules sont disponibles
sur le marché : Eliquis® (apixaban), Pradaxa® (dabigatran étexilate) et Xarelto® (rivaroxaban). Elles sont particulièrement puissantes si bien que les autorités sanitaires ont progressivement restreint les indications et développé les recommandations d’usage. Trop de prescriptions hors-AMM ? Elles seraient toutefois confrontées à un excès de prescriptions hors-AMM. Le 9 septembre dernier, dans une lettre aux professionnels de santé, l’ANSM rappelait que : « les signalements rapportés après la mise sur le marché de ces spécialités indiquent que tous les prescripteurs ne sont pas suffisamment informés de la prise en charge des risques hémorragiques. Telle que recommandée dans les Résumés des Caractéristiques du Produit (RCP) ». Pas d’antidote en cas d’urgence. L’ANSM indiquait également qu’il n’existe pas d’antidote spécifique disponible pour ces 3 molécules. Autrement dit, les médecins n’ont pas de produit qui permette de neutraliser l’effet anticoagulant en quelques heures. Par exemple chez un patient qui souffre d’une hémorragie (liée à une chute par exemple). Ou qui doit bénéficier d’une prise en charge chirurgicale en urgence. Avec les AVK, dans pareilles situations, l’antidote est tout simplement la vitamine K. Elle permet d’annuler l’effet anticoagulant en quelques heures. Pour toutes ces raisons, la HAS a rappelé fin août que « les AVK demeurent dans la plupart des cas le traitement de référence de la fibrillation. Et il n’existe à l’heure actuelle aucun argument pour remplacer un traitement par AVK efficace et bien toléré par un autre anticoagulant oral ». Principe de précaution ? De son côté dans un rapport publié en juillet, l’Assurance-maladie souligne que le « principe de précaution doit conduire à mieux encadrer la prescription » de ces nouveaux médicaments (…). Il est nécessaire de s’engager en France dans une démarche de régulation de la prescription de ces produits ». Lesquels sont de plus en plus prescrits : sur le dernier trimestre 2012, les switchs des AVK vers les NACO ont concerné 35 000 patients. Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Psychomédia Alerte sur les dangers des nouveaux anticoagulants Eliquis, Pradaxa et Xarelto Soumis par Gestion le 20 septembre 2013 Actualités Anticoagulants Médicaments Santé cardiovasculaire Santé
Le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) a interpellé, dans un communiqué diffusé le 19 septembre, la ministre française de la Santé, Marisol Touraine, au sujet des dangers nouveaux anticoagulants oraux (NACOs) Eliquis (apixaban), Pradaxa (dabigatran, Pradax au Canada) et Xarelto (rivaroxaban). En l’absence d’antidote disponible en cas d'hémorragie, ces molécules représentent "“une bombe à retardement”", estime-t-il dans ce communiqué intitulé "“Les nouveaux anticoagulants oraux, le prochain Mediator ?”".
Santé Log
LES NOUVEAUX ANTICOAGULANTS oraux, une bombe à retardement ? Actualité publiée le 20-09-2013 SJBM
« L’absence d’antidote fait de ces molé-cules une bombe à retardement ». C’est le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) qui alerte ainsi, avec ce communiqué et une lettre destinée au Ministre de la Santé sur les dangers des nouveaux anti-coa-gu-lants oraux (NACOs), des médi-ca-ments lut-tant contre la for-ma-tion des caillots de sang, proposés en rem-pla-ce-ment des anti-vi-ta-mines K (AVKs). De plus en plus confron-tés à la pres-crip-tion de cette nou-velle classe thé-ra-peu-tique Les bio-lo-gistes médi-caux tirent la son-nette d’alarme. Les AVKs pres-crits au long cours chez 1% de la popu-la-tion fran-çaise pour des patients atteints de mala-die thrombo-embolique, de fibril-la-tion auri-cu-laire, por-teurs de pro-thèse val-vu-laire, de pro-thèses de genou ou de hanche ont permis d’amé-liorer le pro-nos-tic de mil-lions de patients mais leurs effets indésirables, notamment le risque d’hémorragie, sont bien connus. Les NACOs ont été déve-lop-pés pour la même indication mais sans obligation, et contrainte de suivi bio-lo-gique. Aujourd’hui, les ACO représentent 57% des anticoagulants prescrits en pre-mière inten-tion sans compter les nombreuses substitutions des traitements AVKs par les NACOs. Les biologistes alertent aujourd’hui, • Sur une pres-crip-tion fréquemment injus-ti-fiée, au regard des recom-man-da-tions pré-co-ni-sant de ne pas sub-sti-tuer un trai-te-ment par NACO chez un patient bien équi-li-bré sous AVK ni de l’instaurer en pre-mière inten-tion, • sur le même risque d’effets secon-daires graves ave les NACO et les AVK et la multiplication des accidents graves avec ces médicaments, • sur l’absence d’antidote en cas d’hémorragie, • sur le coût même de ces médicaments (soit un coût men-suel de 76 € vs 12.5 € en moyenne pour les AVKs), • sur l’autorisation récente en France, d’utilisation des NACOs dans la prise en charge de la fibril-la-tion auri-cu-laire. « L’autorisation de mise sur le mar-ché est inter-ve-nue pour ces
médi-ca-ments sans études adap-tées. Ceux-ci n’apportent aucun béné-fice thé-ra-peu-tique nou-veau (ASMR V), sont poten-tiel-le-ment dan-ge-reux (risque hémor-ra-gique mor-tel) et ne pos-sèdent ni anti-dote ni stra-té-gie de prise en charge dans le cadre de l’urgence… », explique le communiqué du SJBM qui demande l’inscription des NACOs sur la liste des médi-ca-ments à pres-crip-tion d’exception.
Santé AZ Les biologistes alertent sur les nouveaux anticoagulants Le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) tire la sonnette d’alarme contre les nou-veaux anti-coa-gu-lants oraux (NACOs). Dans une lettre adressée à la ministre de la santé Marisol Touraine, ils mettent en garde contre la prescription de trois traitemens mis en place sur le marché européen il y a 5 ans : Eliquis®, Pradaxa® et Xarelot®. Les NACOs Ces anticoagulants, commercialisés en France depuis 2012, sont administrés contre les infarctus, les phlébites, les embolies et les AVC. Selon le SJBM, ils présenteraient des "facteurs de risques hémorragiques". Aucun antidote Il existe une ancienne gamme de traitements anticoagulants, les AVKs, qui peuvent également provoquer des hémorragies internes et néces-sitent pour cela d'un suivi régulier. Or, un antidote peut être donné aux patients soumis à ces traitements en cas d’aggravation. Ce qui n’est pas le cas des NACOs : ils entraîneraient les mêmes effets secon-daires que les AVKs, mais il n’existe pas d’antidote per-met-tant d’en neu-tra-li-ser l’effet en cas d’hémorragie. Les recommandations de l'ANSM Un courrier vient également d’être envoyé par l’Agence du médicament aux médecins, pour les mettre en garde contre les effets indésirables de ces traitements. Les professionnels espèrent ne pas retomber dans une affaire similaire au Médiator.
Santé et Médecine.net
Pradaxa,Eliquis,Xarelto:alerte sur ces anticoagulants p.horde le vendredi 20 septembre 2013 à 19:29:37
Le syndicat des jeunes biologistes médicaux met en garde contre la prescription massive de nouveaux anticoagulants oraux prescrits depuis 2008 qui ne possèdent aucun antidote lors de la survenue d'hémorragies, complications survenant lors de surdosage. Les anticoagulants sont prescrits pour prévenir les risques d embolie pulmonaires, d'Avc,de phlébites ou d'infarctus.
Les 3 médicaments concernés 3 médicaments anticoagulants oraux sont concernés: Pradaxa, Eliquis, et Xarelto.
Risques Ces médicaments présentent un risque supérieur aux autres anticoagulants: En cas de dosage trop important, un risque important d'hémorragie interne peut survenir. Mais contrairement aux autres anticoagulants pour lesquels il est possible dans ce cas d'injecter de la vitamine K pour annuler l'effet du médicament, il n'existe pas d'antidote pouvant enrayer l'hémorragie
Prendre l'avis de son médecin Ne pas arrêter ces traitements sans l'avis du médecin.
Biologistes Infos Les médecins biologistes alertent sur le cas de l'anticoagulant Pradaxa Mardi, 24 Septembre 2013 00:00 VIGILANCE Biologiste infos Crédit photo : © Adam Ciesielski - sxc.hu
PARIS, 24 septembre 2013 - Les médecins biologistes, inquiets, ont écrit à la ministre Marisol Touraine, pour l'alerter sur les effets du médicament Pradaxa , un anticoagulan des nouveaux anticoagulants oraux (NACOs).
Ce médicament ne nécessite pas de suivi bio-lo-gique au long cours, contrairement aux qui prévalaient jusqu'alors, comme les antivitamines K (AVKs).
Un nouveau traitement souvent injustifié
Selon le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM), « la prescription des NACOs risque : les NACOs entraînent les mêmes effets secondaires graves (hémorragies sévèr mortelles) que les AVKs, avec toutefois une différence de taille, il n'existe pas d'antidot biologique ou traitement accessible) permettant d'en neutraliser l'effet en cas d'hémorr
Les jeunes biologistes signalent aussi que « le traitement est coûteux pour la solidarité coût du traitement mensuel par NACOs étant en moyenne de 76 euros, à comparer aux du traitement mensuel par AVKs, surveillance biologique incluse ».
Vers un nouveau scandale ?
Selon le Syndicat des jeunes biologistes médicaux, la situation est préoccupante. « Not de la multiplication des accidents mortels survenus au Japon et en Allemagne liés à l'em NACOs. » À tel point que les autorités sanitaires des deux pays émettent de plus en plu sur ces molécules.
La France a, quant à elle, autorisé l'utilisation des NACOs dans la prise en charge de la auriculaire, « sans études adaptées », selon le communiqué de presse du SJBM. Ce der d'une prescription des NACOs « croissante et démesurée, [...] en dehors des recomma médicales. Ce qui expose les malades à un nombre proportionnel d'effets indésirables g décès ».
De son côté, l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a émis, le 12 septe une recommandation aux médecins les mettant en garde contre les effets indésirables médicament. Celle-ci rappelle « qu'il est essentiel d'utiliser ces médicaments dans le st conditions de l'Autorisation de mise sur le marché, en respectant notamment les indica
thérapeutiques, les posologies, les contre-indications, les mises en garde et précaution ainsi que les interactions médicamenteuses ».
Vendredi soir, le SJBM a donc écrit une lettre à la ministre de la Santé pour « tirer la so d'alarme » et éviter que ne se produise une seconde affaire « Médiator ». Il souhaite fa Ministre à une inscription des NACOs « sur la liste des médicaments à prescription d'ex afin que toute instauration de traitement soit médicalement justifiée et qu'un recul suff nouveaux traitements anticoagulants et les accidents liés soit permis ».
Com-mer-cia-li-sés en Europe dès 2008, les NACOs se sont très lar-ge-ment déve-lopmar-ché fran-çais entre 2012 et 2013. Ainsi, sur le dernier trimestre 2012, parmi les 1 patients entreprenant un traitement anticoagulant, 57 % se sont vus prescrire un NACO intention, d'après le rapport au ministre chargé de la sécurité sociale et au Parlement s des charges et des produits de l’Assurance maladie au titre de 2014 (loi du 13 août 200 ailleurs, dans ce même laps de temps, les changements de traitement par AVKs vers le concerné 35 000 patients, dont 35 % de personnes âgées de plus de 80 ans.
Grange Blanche Haro sur les NACOs Sale temps pour les NAC(O)s en cette saison… Les nouveaux anticoagulants n’ont pas la cote. En peu de temps, ils ont essuyé plusieurs bourrasques: Le 26/04/12, l’ANSM publie un point d’information sur les NACs et pointe leurs inconvénients. ◦ Le 31/07/13, la HAS statue que les AVK restent la référence dans la fibrillation atriale non valvulaire. ◦
Le 12/09/13, l’ANSM rappelle les risques hémorragiques liés à leur utilisation.
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Le 18/09/13, la HAS publie un avis du 12/06 qui octroie à l’Eliquis® (apixaban) un très peu glorieux ASMR V dans la fibrillation atriale non valvulaire.
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Le 19/09/13, le SJBM publie un communiqué de presse et une lettre ouverte à la Ministre de la Santé, avec un certain buzz médiatique (ici, ici et ici).
Hop, attendez, le SJBM, c’est une nouvelle agence de surveillance du médicament!? En fait, non, il s’agit du Syndicat des Jeunes Biologistes Médicaux qui s’inquiète de l’explosion de la prescription des NACs (57% des nouvelles prescriptions d’anticoagulants oraux sur le dernier trimestre 2012: source ici, pages 118-122).
Le SJBM s’alarme dans sa lettre ouverte du nombre croissant d’accidents liés à l’utilisation des NACs et n’hésite pas à parler d’une nouvelle affaire Médiator®. Et en effet, quand on regarde le graphique ci-dessous (page 119 du document source mis en lien), on constate sans aucune équivoque que le nombre d’incidents liés à l’utilisation des NACs suit la courbe de leur prescription. Encore plus probant, avant la mise sur le marché du premier NAC (18/03/2008 pour le Pradaxa®-dabigatran-), les autorités sanitaires n’ont apparemment recensé aucun incident lié à leur utilisation.
Stupéfiant! C’est donc bien une nouvelle affaire Médiator® Penitenziagite!
Penitenziagite! Mais que font les autorités sanitaires! Et bien, les autorités sanitaires ont pris de leur temps pour répondre au SJBM et ont publié un rapport de surveillance des NACs le 20/09/13. Avant l’affaire du Mediator® Penitenziagite!, drapées dans leur munificence, elles auraient superbement méprisé ce communiqué. On ne peut pas enlever cela aux Laboratoires Servier, ils ont beaucoup œuvré à l’accessibilité des autorités sanitaires. On craint que des patients, inquiets, arrêtent leur traitement…
Magnifique. Les NACs ne sont certainement pas les merveilleuses molécules que l’on nous a tant vantées. Les AVK restent encore pour moi la référence (ça tombe bien, je suis en phase avec les autorités sanitaires, mais je n’ai jamais été un rebelle dans l’âme). Elles sont très chères, pour un rapport risque/bénéfice médiocre et contrasté.
Néanmoins, aucune des études pivots n’a mis en évidence de surrisque de saignement. Et dans la vraie vie, me direz-vous? Le 4 avril 2013, une courte communication de la FDA, parue dans le NEJM a fait le point sur les incidents liés à la prescription du Pradaxa® (dabigatran) en post-AMM (dans la vraie vie, donc). Malgré la tendance à reporter plus fréquemment un saignement lié à l’utilisation d’une nouvelle molécule comme le dabigatran qu’à un bon vieux AVK, la FDA n’a pas mis en évidence de sur-risque de saignement. Mais peut-être qu’ils n’ont pas entendu parler de l’affaire du Médiator® Penitenziagite! à la FDA? Donc à mon avis beaucoup de bruit nuisible pour rien. Mais qu’est-ce qui a bien pu tant affoler les jeunes biologistes? Le QDM évoque perfidement une première explication, vite balayée par le SJBM:
Interrogé par « le Quotidien », les biologistes se défendent vivement de toute intention mercantile : il ne s’agit pas de rattraper un « marché » des INR qui pourrait leur échapper pour des molécules qui ne demandent aucun suivi biologique. « Nous étions réjouis de l’arrivée de ces nouvelles molécules qui sont vraiment novatrices et qui peuvent rendre service aux patients, affirme le Dr Nenninger, c’est à notre avis un véritable progrès pour les patients. D’ailleurs nous aurions pu y trouver des avantages, car un suivi biologique spécifique fera appel à de nouvelles technologies qui, si elles voient le jour, seront très certainement mieux prises en charge que les INR. » Si c’est la perte des INR qui inquiète sourdement les jeunes biologistes, il n’y a en effet pas de quoi s’affoler, puisque, comme l’a très bien dit l’ami néphro, les NACs, anticoagulants qu’on ne surveille pas, vont probablement générer in fine des tests qui seront vraisemblablement très onéreux. Il n’y a donc plus qu’à attendre et à faire le dos rond en attendant l’Eldorado post-INR. Enfin, pas trop quand même, car le Bic bleu que se partagent apparemment les membres du SJBM commence à être bien vide (le Président est de toute évidence le seul qui ne soit pas concerné par les restrictions sur les cartouches d’encre bleu/nuit, quelle magnifique signature, en passant).
En fait, ce qui a inquiété le SJBM est qu’ils ont eu aucune information et qu’il leur faut faire de la biblio: Aussi étonnant que cela puisse paraître, la profession n’a reçu aucune information spécifique au moment de l’arrivée de cette nouvelle classe, ni de la part des autorités de tutelles, ni de celle des industriels qui commercialisent ces molécules. « Nous n’avons pas d’équivalent de la visite médicale, ni de cessions de formation » regrette le Dr Nenninger. « Il m’arrive d’ailleurs à l’occasion de faire de la bibliographie pour certains de mes
confrères, précise le Dr Nenninger. Sur Twitter, vous pouvez lire les échanges entre confrères face à cette désinformation. » Non, mais vous vous rendez compte! Se former! Aller à la recherche d’infos alors qu’on sort tout juste de la fac où l’on nous apprend tout une fois pour toutes! Pas de visite médicale qui puisse les informer de façon impartiale et équilibrée au cours d’un resto convivial! Comme ils doivent nous envier! Les informer sur quoi, à propos, puisqu’il n’y a encore aucun test de surveillance commercialisé? On a bien fait des dosages d’anti Xa, pour voir, mais apparemment, ça n’apporte rien: Pourtant les situations concrètes existent. Lorsqu’un patient par erreur prend une posologie inadéquate et que le contexte clinique fait évoquer un surdosage, il n’y aucune moyen biologique de le prouver, en ville : « Comme ce sont des inhibiteurs Xa ou IIa, nous pensions qu’en mesurant l’activité anti Xa ou anti IIa nous pourrions apporter une réponse biologique au risque de surdosage. Même pas, ce n’est pas fiable. Ca ne marche pas, le dosage ne veut rien dire » insiste le Dr Nenninger. Et doser la B12, ça marcherait pas? Quelle solution pragmatique propose le SJBM pour éviter un nouveau scandale Mediator®, Penitenziagite! ? Le Syndicat des Jeunes Biologistes Médicaux (SJBM) souhaite donc alerter le ministère de la Santé et l’interroger sur les mesures de santé publique et de sécurité sanitaire à prendre d’urgence afin d’éviter tout prochain scandale du médicament, et notamment sur l’intérêt d’inscrire les NACOs sur la liste des
médicaments à prescription d’exception (ces nouveaux anticoagulants présentent néanmoins un intérêt comme alternative au traitement par AVK en cas de contre-indication ou lorsque le contrôle de l’anticoagulation est impossible) afin que toute instauration de traitement soit médicalement justifiée et qu’un recul suffisant sur ces nouveaux traitements anticoagulants et les accidents liés soit permis. Inscrire les NACs sur la liste des médicaments à prescription d’exception? Qui pourrait les prescrire? Nous, les cardiologues, éventuellement hospitaliers, je présume? C’est ballot car la CNAMTS souligne que les prescriptions des NACs émanent beaucoup des hôpitaux et énormément des cardiologues libéraux, ceux sur qui la pression de l’industrie pharmaceutique s’exerce le plus: Or, les résultats préliminaires d’un travail réalisé par la CNAMTS montre pourtant que, sur le dernier trimestre 2012, parmi les 100 000 patients débutant un traitement anticoagulant, 57% se sont vus prescrire un NACO en première intention. Ce pourcentage est de 51% dans les prescriptions émanant des praticiens hospitaliers et s’élève à 78% dans les prescriptions des cardiologues libéraux. (page 119 du document source) Bon, sans rire, si on laissait travailler tranquillement la pharmacovigilance qui ne peut être que vigilante sur ce dossier chaud*, et si on cessait d’invoquer à tout moment les fantômes du Médiator® afin de faire saliver les journalistes et faire peur aux patients?
Penitenziagite! °0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0°0° *Vous avez remarqué, vous aussi, comme les autorités sanitaires (ANSM et HAS) cadrent et encadrent les NACs depuis leur mise sur le marché ? J’ai rarement vu une telle surveillance… J’ai aussi été étonné par l’ASMR V de l’Eliquis® (j’aurais parié pour III, plutôt IV). Le fait que leur coût préoccupe aussi beaucoup la CNAM ne doit pas être étranger à tout cela. (Ce n’est qu’une remarque d’observateur externe, mes fonctions à l’ANSM ne me donnent aucune connaissance sur la façon dont le dossier NAC est géré par les autorités sanitaires.)
NAC, un essai de synthèse? 19 réponses
A force d’écouter, et de lire tout et n’importe quoi, pour ou contre les nouveaux anticoagulants (NAC), et même d’en discuter avec certains d’entre vous, j’ai commencé à ne plus rien comprendre au sujet. Je vais essayer de résumer. Les essais randomisés publiés, qui sont par ailleurs de bonne qualité méthodologique (on pourra discuter le PROBE pour RELY, mais bon…) ont donné ces résultats:
En bleu, les essais sur la thrombo-embolie veineuse, en rouge sur la prévention des accidents thrombo-emboliques (MVTE) dans la fibrillation auriculaire (ACFA).
Dans ces essais, un sur-risque hémorragique des NAC n’a jamais été mis en évidence. Personne peut le nier. (Sauf à imaginer une manipulation des données, mais ça, on ne le sait pas, ne soyons pas paranos.) Mais je suis d’accord avec vous, la population randomisée n’est pas du tout celle que l’on voit au cabinet… Le tableau suivant le montre clairement pour l’âge des patients concernés: J’ai laissé volontairement de côté les critères secondaires, qui sont, comme leur nom l’indique, secondaires. Ça se discutera toujours autour d’un café, mais c’est mon opinion… Le marketing insiste beaucoup sur une diminution de tant de % de saignement de tel ou tel site (estomac, cerveau, que sais-je…) pour tel ou tel NAC, mais pour moi, ça reste du secondaire (et du marketing). Je suis persuadé que la non-infériorité ne doit pas s’appliquer pour les NAC, j’en ai déjà parlé ailleurs, mais ces derniers n’ont pas d’avantage théorique patent a priori (avant les essais) par rapport aux AVK qui puisse justifier son emploi. Ce choix est purement marketing et la non-infériorité est ici détournée de son objectif initial pour ne servir que de machine à cracher des essais positifs… Par ailleurs, l’obtention d’une non-infériorité en terme de sécurité ou d’efficacité ne me parait pas suffisante pour contre-balancer les inconvénients objectifs des NAC: pas d’antidote, sensibilité à la fonction rénale… Maintenant, dans la vraie vie.
J’évoquerai tout d’abord leur prix stupéfiant pour la collectivité: environ 75€ par mois, contre 3.85€ pour la fluindione. Un INR est facturé à 5.40€. A partir de 13 INR par mois, les NAC deviendraient donc "rentables" par rapport aux AVK… Avec la main d’œuvre, un INR coûte au minimum 12-15€. À 1-2 INR par mois, il reste quand même de la marge… La sortie mondiale du dabigatran s’est accompagnée d’un grand nombre d’accidents, le plus souvent liés à des fautes de prescription (exemple de la Nouvelle-Zélande). C’est certain que si on fait n’importe quoi, n’importe quel médicament peut être dangereux… La FDA a fait une étude post-AMM du dabigatran, et n’a pas constaté de sur-risque hémorragique par rapport à la warfarine. Il y semble y avoir plutôt un sur-risque hémorragique de la warfarine. (Ce qui correspondrait au RR à 0.8 du dabigatran 110 dans RELY?). J’attends avec impatience le rapport de pharmacovigilance de l’ANSM. Enfin, remarque importante, les RCP des NAC mentionnent tous le score CHADS2 dans leur indication. Ce score comporte un item "âge≥75 ans". Il n’est donc théoriquement pas anormal de donner des NAC aux patients âgés, le RCP nous y "pousse". Mais nous sommes bien tous d’accord, donner un NAC à une personne (très) âgée, donc avec une fonction rénale par définition altérée n’est pas sans risque. Je pense qu’une partie des soucis liés à l’utilisation des NAC est constitutionnelle à leur RCP. Pour les AVK, le problème est sensiblement le même: ils bénéficient
théoriquement le plus à des gens qui sont le plus à risque de saigner. Et c’est bien dommage pour nos patients âgés… Enfin, voici l’importune vieillesse, à charge à autrui comme à elle-même, et que personne ne pourrait supporter, si je ne venais encore secourir tant de misères. C’est la Folie qui parle ainsi par la bouche d’Érasme, ça ne doit pas être un anticoagulant! Bref! Au total, à ce jour, ces molécules ne sont certainement pas la révolution qui nous a été annoncée. Leur rapport bénéfice/risque par rapport aux AVK est hétérogène: ACFA: le rivaroxaban n’apporte rien par rapport aux AVK, et l’apixaban parait être une bonne option parmi les NAC avec une supériorité en terme d’efficacité et de sécurité par rapport aux AVK. Je n’arrive pas à me décider pour le dabigatran qui ne parvient pas à être meilleur en sécurité et en efficacité par rapport aux AVK. MVTE: je ne vois pas trop d’intérêt aux NAC dans leur ensemble. Utilisés de façon correcte, les NAC ne semblent pas présenter de risque supérieur aux AVK. Point délicat, leurs RCP "poussent" à les prescrire chez les patients chez qui ils sont les plus risqués. La HAS considère que les AVK doivent préférentiellement rester la première option par rapport aux NAC, dans leur ensemble dans leur indication ACFA. (Je présume que leur coût a pas mal pesé dans cette décision)
Quand je prescris un NAC, ça m’arrive rarement, je suis à l’accent près le RCP et les recos HAS/ANSM, et je discute de ce choix avec le patient. Autrement dit, les NAC ne me font pas gagner du temps, c’est plutôt le contraire en ce moment .
Egora Nouveaux anticoagulants oraux : risques maitrisés ou bombe à retardement ? Egora 23/09/2013
L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (Ansm) a réagi le 20 septembre à l’alerte lancée par le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (Sjbm), sur l’utilisation des anticoagulants oraux (Nacos, ie dabigatran-Pradaxa, rivaroxaban-Xarelto, apixabanEliquis). Le Sjbm a, en effet, attiré l’attention des pouvoirs public et de la population sur le risque hémorragique lié à ces molécules, au travers d’un courrier adressé le 17 septembre à Marisol Touraine, et d’un communiqué au titre provocateur : "Les Nacos : le prochain Mediator". Ils mettent en avant, notamment, l’absence d’antidote, le cout de ses traitements et une prescription croissante qui ne respecte pas les recommandations. Ainsi, "sur le dernier trimestre 2012, parmi les 100 000 patients entreprenant un traitement anticoagulant, 57 % se sont vus prescrire un Naco en première intention. Par ailleurs et dans le même temps, les switchs d’un traitement par AVKs vers les Nacos ont concerné 35 000 patients, dont 35 % de personnes âgées de plus de 80 ans" rappelle le Sjbm. Pourtant pour l’Ansm, et la HAS, il n’y a pas lieu de substituer le traitement par un Naco si le patient est bien équilibré sous AVK, ni d’instaurer un nouveau traitement par Naco en première intention. L’absence d’antidote fait de ces molécules une véritable "bombe à retardement" pour le Sjbm. Mais le sujet n’est pas nouveau ; et à plusieurs reprises les autorités sanitaires ont adressé des messages de prudence aux prescripteurs, insistant sur la nécessité de respecter les AMM et les recommandations concernant ces Nacos, en maintenant que les AVK restaient le traitement de référence en particulier dans la fibrillation auriculaire non valvulaire. Un dossier complet, qui vient de paraitre dans la revue du Praticien (Tome 63N°7 –Septembre 2013), fait un point détaillé des indications et précautions d’emploi de ces traitements pour les différentes situations. Dans sa lettre d’information du 20 septembre, l’Ansm rappelle que les Nacos font l’objet d’une surveillance renforcée (données de pharmacovigilance, études pharmaco-épidémiologiques, surveillance au niveau européen, …). En effet, "si
la prescription des nouveaux anticoagulants apparaît plus simple que celle des AVK en raison de l’absence de surveillance biologique de routine, les risques de mésusage et de iatrogénie restent importants". Cependant "cette surveillance ne remet pas en cause pour l’instant le rapport bénéfice/risque de ces produits". Les études de sécurité des Nacos semblent jusqu’à présent rassurantes, et sont à mettre en parallèle avec les risques liés aux AVK, comme le signalait l’Ansm dans son rapport de juillet 2012, où elle rappelait que les AVK sont les premiers pourvoyeurs d’hospitalisation pour effet indésirable et sont responsables de 5000 à 6000 accidents mortels par an liés aux hémorragies. Un point sera effectué par le Comité technique de pharmacovigilance en novembre prochain. Les biologistes se défendent de tout conflit d’intérêt, qui pourraient être liés à une réduction de leur activité du fait de la baisse de la surveillance biologique (INR) liée à la baisse de prescription d’AVK.
France Médecin.fr
Les biologistes alertent sur les nouveaux anticoagulants Le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) tire la sonnette d’alarme contre les nou-veaux anti-coa-gu-lants oraux (NACOs). Dans une lettre adressée à la ministre de la santé Marisol Touraine, ils mettent en garde contre la prescription de trois traitemens mis en place sur le marché européen il y a 5 ans : Eliquis®, Pradaxa® et Xarelot®. Les NACOs Ces anticoagulants, commercialisés en France depuis 2012, sont administrés contre les infarctus, les phlébites, les embolies et les AVC. Selon le SJBM, ils présenteraient des "facteurs de risques hémorragiques". Aucun antidote Il existe une ancienne gamme de traitements anticoagulants, les AVKs, qui peuvent également provoquer des hémorragies internes et néces-sitent pour cela d'un suivi régulier. Or, un antidote peut être donné aux patients soumis à ces traitements en cas d’aggravation. Ce qui n’est pas le cas des NACOs : ils entraîneraient les mêmes effets secon-daires que les AVK s, mais il n’existe pas d’antidote per-met-tant d’en neu-tra-li-ser l’effet en cas d’hémorragie. Les recommandations de l'ANSM Un courrier vient également d’être envoyé par l’Agence du médicament aux médecins, pour les mettre en garde contre les effets indésirables de ces traitements. Les professionnels espèrent ne pas retomber dans une affaire similaire au Médiator.
Docteur JD Quand on compare des médicaments au MEDIATOR à tort. 24 septembre 2013
Le monde médiatique a un côté pavlovien. Certains mots font ‘tilt’, déclenchent des réflexes, font saliver, excitent, emballent, augmentent la fréquence cardiaque, dilatent les pupilles. Surtout et avant tout si ces mots sont dans le titre de ‘une’ de journaux comme ‘le parisien’ sur lequel les rédacteurs en chef des médias audiovisuels fondent comme la vérole sur le bas-clergé, selon l’expression consacrée. C’est le mot magique, la clé qui ouvre la porte des journaux et des sites web : ‘le nouveau Médiator’. Patatras ! Badaboum ! Tiens, prends ça ! L’anathème suprême, l’insulte majeure, l’argument définitif, le ‘Knock out’, en franglais le KO. C’est cet argument qu’avec une maladresse un syndicat médical a cru bon utiliser récemment, le SJBM, qui regroupe les jeunes biologistes, ces médecins et pharmaciens qui veillent sur notre santé grâce aux divers examens biologiques et anatomopathologiques réalisés quotidiennement. La cause de l’ire de ces jeunes pousses : les nouveaux médicaments anticoagulants, ce qu’on désigne sous l’acronyme de NACO. Ces médicaments sont principalement prescrits chez des patients à risque de faire un AVC, principalement chez celles et ceux qui souffrent d’un trouble du rythme cardiaque appelé ACFA ou ‘arythmie complète par fibrillation atriale’. Ces molécules sont censées prévenir la formation de caillots sanguins dans le cœur, caillots qui peuvent ensuite migrer vers le cerveau et créer un accident vasculaire cérébral. Il existe déjà de tels produits, mais déjà anciens et reposant sur un mode d’action moins sophistiqué. On les appelle les AVK, anti-vitamine K, les plus prescrits étant le Previscan, le Sintrom et la Coumadine. Ces médicaments AVK ont quelques inconvénients, notamment le fait que leur action peut être modifiée par l’alimentation. Prendre ces produits impose donc des prises de sang régulières pour vérifier leur efficacité qui se mesure par un test dit INR, qui doit être compris entre 2 et 3. Un abus de salade de tomates, une potée aux choux, une cure de laitue et vous risquez de voir votre INR descendre sous le 2 fatidique, l’anticoagulation n’étant plus, dans ce cas, considérée comme efficace. Avec les NACO, tomates, laitues, avocat et chou peuvent revenir sur la table. Le mécanisme d’action de ces nouvelles molécules n’a rien à voir avec la vitamine K. Autre avantage théorique : plus besoin de faire la
prise de sang régulière pour doser l’INR. On prend une dose fixe d’une des nouvelles spécialités proposées et on est, théoriquement, aussi bien protégé qu’avec les AVK. PRESCRIPTIONS HORS LES CLOUS Mais alors qu’est-ce qui a pu mettre en colère à ce point les jeunes biologistes comme on pourra le lire ICI ? Pourquoi comparer ces molécules, fruits de longues recherches, au Médiator, médicament mineur, coupe-faim masqué et de peu d’intérêt dans la prise en charge des patients diabétiques ? Les NACO posent une série de problèmes, le premier d’entre eux est qu’il n’existe pas d’antidote en cas de surdosage ou de besoin urgent de contrecarrer leurs effets, en cas d’hémorragie par exemple ou de nécessité de chirurgie en urgence. La différence avec les AVK c’est que pour ces derniers, l’utilisation de Vitamine K peut contrecarrer les effets anticoagulants dans une certaine mesure. L’autre problème c’est la façon dont ces nouveaux médicaments sont prescrits. Trop souvent, au moins dans 20 % des cas laissent supposer certaines données, les prescripteurs ne respectent pas les contreindications, notamment celles concernant la fonction d’épuration du rein et l’âge des patients. Ce non respect est à l’origine d’un certain nombre d’accidents entrainant des hospitalisations pour des hémorragies. Enfin ils sont chers, cinq fois le prix des AVK classiques pour une amélioration du service médical rendu quasiment nulle. En résumé : efficaces mais pas vraiment plus que les AVK, plus chers, et pas d’antidote, du moins pas encore. Cela en fait-il pour autant des émules du Médiator ? Sûrement pas et le syndicat des jeunes biologistes a commis là une faute de communication qui est particulièrement ennuyeuse car elle affole inutilement les patients comme le raconte fort bien le Dr Jean-Marie Vailloud sur son blog, article particulièrement instructif. On pourra aussi lire la réponse qu’a faite le Pr David Smadja, spécialiste de l’hémostase au texte des biologistes. La morale de tout cela c’est que quand on est un professionnel de santé on a le droit et le devoir de tirer le signal d’alarme quand on constate qu’il se passe des choses qui peuvent être, à terme, néfastes pour les patients. Attirer l’attention sur des prescriptions ‘hors les clous’ est parfaitement du rôle des jeunes biologistes. Mais en forçant le trait à outrance, ils prennent le risque de voir leur action laisser penser à une revendication avec arrière-pensée, en clair ‘on va moins faire d’INR’. Il est évident que ce n’était pas leur but et que ce qu’ils constatent comme inconvénients avec les NACO est rapporté aussi par les médecins de famille, les anesthésistes-réanimateurs et les agences sanitaires.
Mais là, à cause du mot ‘Médiator’ l’alerte peut créer la panique et, en fin de course, c’est le patient qui peut en payer le prix. Et à ceux qui estiment que c’est accessoire par rapport au message d’alerte lancé, je signale que l’abandon du traitement sans retour aux AVK peut avoir des conséquences non négligeables. L’information qui, de toutes façons, atteindra les patients, ne doit pas générer une prise de risque inutile et doit être autant que faire se peut mesurée et non paniquante. Et je reconnais humblement que les medias font, dans ce domaine, souvent pire que les jeunes biologistes ! L’AVANT-MEDIATOR Fut un temps déjà un peu ancien où le mot magique pour déclencher l’éruption médiatique était ‘sang contaminé’. prenons un exemple réel : un médicament anticancéreux était autorisé, voici quelques longues années, en deuxième ligne de traitement seulement, c’est-à-dire après échec du traitement communément administré d’emblée. Deuxième ligne c’est bien, mais beaucoup moins bien que première ligne quand vous êtes le fabricant du produit et que vous voyez le marché potentiel. Il y a donc deux solutions : soit vous attendez les résultats d’essais cliniques rigoureux prouvant l’intérêt de votre produit en première ligne, soit vous essayez de forcer un peu la main des autorités sanitaires en utilisant des essais partiels. Scientifiquement, la première solution est la meilleure, mais elle consomme beaucoup de temps et d’argent et comme votre compagnie n’a pas été créée dans le cadre de la loi 1901 régissant les associations à but non lucratif vous n’allez pas attendre indéfiniment. L’autre solution est plus risquée mais peut être plus rentable. Nous sommes à la fin des années 90 je vous le rappelle. La France a connu les procès relatifs à l’affaire dite du ‘sang contaminé’ c’est-à-dire la contamination par le virus VIH de 1200 hémophiles, comme d’autres pays à travers le monde, et de 6000 transfusés, un chiffre spécifique à la France. Fin de la digression. Vous êtes donc en possession de cet anticancéreux et vous voulez en vendre plus. A l’époque, le laboratoire en question loua les services d’une agence de relations publiques particulièrement efficace et qui connaissait bien le monde du journalisme ‘santé’ et ‘infos génés’ comme on dit. Des coups de fils, sur les fixes à l’époque, et sur le ton de la confidence on vous expliquait le drame de ces femmes françaises privées d’une molécule d’exception à cause, évidemment, d’une administration jugée aussi tatillonne qu’incompétente. Et c’est là que la voix lâchait la bombe : ‘on n’est pas loin d’une nouvelle affaire du sang contaminé’, disait l’interlocutrice. Cette phrase était censée, telle la clochette du chien de Pavlov,
déclencher chez le journaliste à l’autre bout du fil une salivation et un besoin irrépressible de monter au créneau pour éviter ce nouveau drame sanitaire et dénoncer, en journaliste d’investigation temporaire, l’incurie officielle supposée. Pour une fois, il faut reconnaître que l’opération d’intoxication ne porta pas ses fruits, sans doute reléguée en deuxième ou troisième position par un lobbyiste plus malin.
Emploi Santé Controverse autour des nouveaux anticoagulants oraux Les anticoagulants oraux sont des médicaments indispensables dans le traitement des phlébites et des embolies pulmonaires, ainsi que dans la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC) dans certaines pathologies. Dans une lettre ouverte à la ministre en charge de la Santé, le syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) s'inquiète des nouveaux traitements prescrits à des milliers de Français en prévention de la thrombose. « Une aberration médicale d'une extrême imprudence ». C'est ainsi que le SJBM qualifie l'autorisation de mise sur le marché (AMM) des nouveaux anticoagulants oraux (Naco). Faute d'antidote connu, « en l'état actuel des connaissances médicales, leur usage revient pour les patients à jouer à la roulette russe », dénoncent les biologistes, évoquant un scandale à venir de l'ampleur de celui du Mediator®. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) et les cardiologues ne comprennent pas cette alerte soudaine et s'inquiètent bien plus pour « les patients affolés qui risquent l'accident vasculaire cérébral en cas d'interruption brutale de leur traitement : arrêter ses anticoagulants multiplie par 7 le risque de complications », souligne l'ANSM.
Destination Santé Les nouveaux anticoagulants oraux en pleine tempête [20 septembre 2013 - 12h10] [mis à jour le 23 septembre 2013 à 11h50]
« Les NACO, le nouveau Médiator ? » Le Syndicat des Jeunes Biologistes Libéraux (SJBM) a trouvé un titre choc pour alerter l’opinion sur les risques associés aux nouveaux anticoagulants oraux (NACO). Des risques, faut-il le préciser, jusque-là signalés par les autorités sanitaires, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM). Lesquelles n’ont pas attendu le SJBM pour appeler les médecins au strict respect des indications de l’autorisation de mise sur le marché (AMM)… D’une manière générale, les anticoagulants sont des médicaments utilisés pour fluidifier le sang et prévenir la formation d’un caillot, diminuant notamment le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Jusqu’à ces dernières années, les médecins ne disposaient que des anti-vitamines K (AVK); la vitamine K étant l’un des facteurs impliqués dans la coagulation. 4 000 morts par an sous AVK. Ces médicaments ont largement démontré leur efficacité. Pourtant, ils sont extrêmement difficiles à manier. Chez un même patient, le niveau de coagulation peut en effet varier d’un jour à l’autre dans des proportions importantes. Pour le surveiller, le malade doit donc une à deux fois par mois, se rendre dans un laboratoire d’analyse de biologie médicale pour une prise de sang. Si son traitement n’est pas parfaitement stabilisé, il est exposé à un risque hémorragique important : les accidents sous AVK viennent au premier rang des accidents iatrogènes, avec 13% des hospitalisations pour effets indésirables médicamenteux, soit environ 17 000 hospitalisations par an. Et près de 4 000 morts ! Plus besoin de prises de sang. Dans ces conditions, l’arrivée de nouveaux anticoagulants plus simple à manier, n’exigeant pas de prises de sang régulières était attendue par les médecins comme par les patients. Actuellement trois molécules sont disponibles sur le marché : Eliquis® (apixaban), Pradaxa® (dabigatran étexilate) et Xarelto® (rivaroxaban). Elles sont particulièrement puissantes si bien que les autorités sanitaires ont progressivement restreint leurs indications et développé des recommandations d’usage contraignantes. Trop de prescriptions hors-AMM ? Il semblerait toutefois que les prescriptions hors-AMM se développent excessivement. Le 9 septembre dernier, dans une lettre aux professionnels de santé, l’ANSM rappelait que : « les signalements rapportés après la mise sur le marché de ces spécialités indiquent que tous les prescripteurs ne sont pas suffisamment informés de la prise en charge des risques hémorragiques. Telle que recommandée dans les Résumés des Caractéristiques du Produit (RCP) ».
Pas d’antidote en cas d’urgence. L’ANSM indiquait également qu’il n’existe pas d’antidote spécifique disponible contre ces 3 molécules. Autrement dit, aucun produit ne permet de neutraliser l’effet anticoagulant en quelques heures. Par exemple chez un patient qui souffre d’une hémorragie (après une chute par exemple). Ou d’un malade qui relèverait d’une prise en charge chirurgicale en urgence. Avec les AVK, dans pareilles situations, l’antidote est tout simplement la vitamine K. Elle permet d’annuler l’effet anticoagulant en quelques heures. Pour toutes ces raisons, la HAS a rappelé fin août que « les AVK demeurent dans la plupart des cas le traitement de référence de la fibrillation. Et il n’existe à l’heure actuelle aucun argument pour remplacer un traitement par AVK efficace et bien toléré par un autre anticoagulant oral ». Principe de précaution ? De son côté dans un rapport publié en juillet, l’Assurancemaladie soulignait que le « principe de précaution doit conduire à mieux encadrer la prescription » de ces nouveaux médicaments (…). Il est nécessaire de s’engager en France dans une démarche de régulation de la prescription de ces produits ». Lesquels sont de plus en plus prescrits : sur le dernier trimestre 2012, le passage des AVK aux NACO a été observé chez 35 000 patients. Ecrit par : David Picot – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Nouveaux anticoagulants : et maintenant les plaintes ! SAMEDI 12 OCTOBRE 2013 Déjà visés fin septembre par le Syndicat des Jeunes Biologistes Libéraux (SJBM), les nouveaux anticoagulants oraux (NACO) font cette fois-ci l’objet d’une plainte pour homicide involontaire. Elle fait suite au décès d’un homme de 78 ans sous Pradaxa® et cible le laboratoire Boehringer Ingelheim, le fabricant de ce médicament. Mais aussi l’Agence nationale de Sécurité du Médicament des Produits de santé (ANSM). La plainte concerne donc le Pradaxa® (dabigatran), l’un des trois nouveaux anticoagulants oraux avec le Xarelto® (rivaroxaban) et l’Eliquis® (apixaban). « Trois autres plaintes devraient suivre », nous a confirmé Me Thierry Courtois qui représente la famille du patient. « A ce jour, un grand nombre de personnes se voient prescrire du Pradaxa®.
Problème, lorsqu’il survient une complication de type hémorragie, il n’existe pas d’antidote. Par ailleurs, nous considérons que la molécule n’a pas été suffisamment étudiée chez les personnes âgées ». Le 20 septembre dernier, l’ANSM a bien rappelé que « l’absence d’antidote et de données validées concernant la surveillance biologique est préoccupante en cas de surdosage ou de nécessité d’un geste chirurgical en urgence » . Elle ajoutait avoir « mis en place une surveillance renforcée de ces produits ». Et que « cette surveillance ne remet (tait) pas en cause pour l’instant leur rapport bénéfice/risque ». 4.000 morts par an sous AVK ! Présentés comme simples d’utilisation puisqu’ils ne nécessitent pas de surveillance de routine, ces NACO ont complété une gamme d’anticoagulants, principalement représentés par les anti-vitamines K (AVK). La vitamine K étant l’un des facteurs impliqués dans la coagulation. Les AVK ont largement démontré leur efficacité, mais ils sont extrêmement difficiles à manier. A tel point qu’en dépit de la surveillance biologique de routine et de la présence d’un antidote, ils exposent aussi à un risque hémorragique. Les accidents sous AVK viennent d’ailleurs au premier rang des accidents iatrogènes (induits par un acte médical), avec 13% des hospitalisations pour effets indésirables médicamenteux, soit environ 17.000 hospitalisations par an. Et près de 4.000 morts ! Combien de plaintes ? « Des plaintes au sujet des AVK, cela ne me dit rien », nous a précisé Me Courtois. « Il faudrait voir si ces décès sont en lien direct avec le médicament, dans quelle tranche d’âge, etc. La différence avec les NACO étant qu’il existe un antidote en cas d’urgence et qu’il est possible de surveiller la coagulation ». Des médecins pas suffisamment informés ? Selon l’ANSM, « si la prescription des nouveaux anticoagulants apparaît plus simple que celle des AVK (…), les risques de mésusage et d’iatrogénie restent importants ». Le 9 septembre dernier, dans une lettre aux professionnels de santé, l’ANSM précisait d’ailleurs que : « les signalements rapportés après la mise sur le marché de ces spécialités indiquent que tous les prescripteurs ne sont pas suffisamment informés
de la prise en charge des risques hémorragiques ». Comme nous le confirme Jean-Paul Bounhoure, professeur de Cardiologie et membre de l’Académie nationale de médecine, « il existe effectivement un risque hémorragique comme avec tout anticoagulant. Et celui-ci demeurera dans la mesure où le but de ces traitements est de limiter la coagulation du sang jusqu’à un certain point. Ces nouvelles molécules apportent un réel bénéfice, mais elles doivent être utilisées à bon escient ». Au-delà de 80 ans… Le Pr Bounhoure souligne ainsi que ces NACO « sont déconseillés aux patients souffrant d’insuffisance rénale et/ou hépatique, à ceux qui présentent des antécédents d’hémorragies digestives. J’ajouterais aussi qu’il convient d’être prudent auprès des sujets de plus de 80 ans qui présentent, de par leur âge, une fragilité vasculaire. Surtout que nous ne disposons pas de test de surveillance de la coagulation ». Dans tous les cas, si vous prenez un traitement anticoagulant, ne l’arrêtez pas sans avis médical, « compte tenu du risque de complications thrombotiques graves pouvant survenir, parfois à court terme », conclut l’ANSM.
Site de la Pharmacie de la Marine Nouveaux anticoagulants: mise en garde contre les risques hémorragiques Publié le 20/09/13
Les autorités sanitaires mettent en garde contre les risques d'hémorragies entraînés par une nouvelle classe d'anticoagulants, apparus depuis 2008, le plus souvent prescrits pour prévenir les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC). Dans une lettre aux professionnels de santé diffusée la semaine passée par l'Agence du médicament (ANSM), les laboratoires qui fabriquent ces nouveaux anticoagulants oraux (NACO) ont mis "en garde sur les facteurs de risques hémorragiques". Les NACO correspondent à trois médicaments: Eliquis (Bristol-Myers Squibb et Pfizer), Pradaxa (Boehringer Ingelheim) et Xarelto (Bayer Santé). La lettre rédigée à la demande de l'Agence européenne du médicament (EMA) vise à "faire prendre conscience" aux médecins prescripteurs que ces NACO "ne sont pas moins à risque" que les anticoagulants jusqu'à présent utilisés, les antagonistes de la vitamine K (AVK), a expliqué vendredi à l'AFP le responsable de ce dossier à l'ANSM, Dr Lotfi Boudali. Il n'est toutefois pas question pour l'instant de remettre en cause les autorisations de mise sur le marché (AMM) même si ces médicaments ont été placés sur la liste des médicaments sous surveillance de l'ANSM en raison de leurs risques hémorragiques et de leur relative nouveauté, a précisé le Dr Boudali. Ces médicaments sont l'objet d'un "suivi de sécurité important" de la part de l'EMA et de l'ANSM, a-t-il insisté. L'Agence française du médicament fera d'ailleurs le point en novembre sur les NACO avec l'examen de tous "événements" enregistrés depuis 2008, à savoir les accidents liés à ces médicaments. Un syndicat de professionnels de santé, le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) a annoncé vendredi avoir adressé une lettre à la ministre de la Santé, Marisol Touraine pour "tirer la sonnette d'alarme" sur ces médicaments, estimant "souvent injustifiée" leur prescription face à leurs risques et à leur prix.
Dr Boudali souligne de son côté que ces nouveaux médicaments entraînent, selon des études cliniques, "moins de saignements intracrâniens" que les AVK. Ce type d'hémorragies est grave et entraîne souvent des handicaps lourds.
L’indépendant Les nouveaux anticoagulants oraux en pleine tempête Le 20 septembre à 10h18 par destinationsante.com
« Les NACO, le nouveau Médiator ? » Le Syndicats des Jeunes Biologistes Libéraux (SJBM) a trouvé un titre choc pour alerter l’opinion sur les risques associés aux nouveaux anticoagulants oraux (NACO). Des risques, faut-il le préciser, jusque-là signalés par les autorités sanitaires, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM). Lesquels appellent par ailleurs les médecins à prescrire selon les indications… D’une manière générale, les anticoagulants sont des médicaments utilisés pour fluidifier le sang et prévenir la formation d’un caillot, diminuant notamment le risque d’accident vasculaire cérébral (AVC). Auparavant, les médecins ne disposaient que des anti-vitamines K (AVK); la vitamine K étant un facteur de coagulation. 4 000 morts par an sous AVK. Ces médicaments ont largement démontré leur efficacité, mais ils sont extrêmement difficiles à manier. Et pour cause, chez un même patient, le niveau de coagulation peut varier d’un jour à l’autre dans des proportions importantes. Pour le surveiller, le patient doit une à deux fois par mois, se rendre dans un laboratoire d’analyse de biologie médicale pour une prise de sang. Faute de traitements parfaitement stabilisés, il est exposé à un risque hémorragique important : les accidents sous AVK viennent au premier rang des accidents iatrogènes, avec 13% des hospitalisations pour effets indésirables médicamenteux, soit environ 17 000 hospitalisations par an. Et près de 4 000 morts ! Plus besoin de prises de sang. Dans ces conditions, l’arrivée de nouveaux anticoagulants plus simple à manier, n’exigeant pas de prises de sang régulières était attendue par les médecins comme par les patients. Actuellement trois molécules sont disponibles sur le marché : Eliquis® (apixaban), Pradaxa® (dabigatran étexilate) et Xarelto® (rivaroxaban). Elles sont particulièrement puissantes si bien que les autorités sanitaires ont progressivement restreint les indications et développé les recommandations d’usage.
Trop de prescriptions hors-AMM ? Elles seraient toutefois confrontées à un excès de prescriptions hors-AMM. Le 9 septembre dernier, dans une lettre aux professionnels de santé, l’ANSM rappelait que : « les signalements rapportés après la mise sur le marché de ces spécialités indiquent que tous les prescripteurs ne sont pas suffisamment informés de la prise en charge des risques hémorragiques. Telle que recommandée dans les Résumés des Caractéristiques du Produit (RCP) ». Pas d’antidote en cas d’urgence. L’ANSM indiquait également qu’il n’existe pas d’antidote spécifique disponible pour ces 3 molécules. Autrement dit, les médecins n’ont pas de produit qui permette de neutraliser l’effet anticoagulant en quelques heures. Par exemple chez un patient qui souffre d’une hémorragie (liée à une chute par exemple). Ou qui doit bénéficier d’une prise en charge chirurgicale en urgence. Avec les AVK, dans pareilles situations, l’antidote est tout simplement la vitamine K. Elle permet d’annuler l’effet anticoagulant en quelques heures. Pour toutes ces raisons, la HAS a rappelé fin août que « les AVK demeurent dans la plupart des cas le traitement de référence de la fibrillation. Et il n’existe à l’heure actuelle aucun argument pour remplacer un traitement par AVK efficace et bien toléré par un autre anticoagulant oral ». Principe de précaution ? De son côté dans un rapport publié en juillet, l’Assurance-maladie souligne que le « principe de précaution doit conduire à mieux encadrer la prescription » de ces nouveaux médicaments (…). Il est nécessaire de s’engager en France dans une démarche de régulation de la prescription de ces produits ». Lesquels sont de plus en plus prescrits : sur le dernier trimestre 2012, les switchs des AVK vers les NACO ont concerné 35 000 patients.
Mutuelles Information Vigilance sur les prescriptions de nouveaux anticoagulants By Mut infz | 23 septembre 2013 Vigilance sur les prescriptions de nouveaux anticoagulants Un communiqué du syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) adressé à la ministre de la Santé Marisol Touraine, intitulé «Les nouveaux anticoagulants oraux, le prochain Mediator?» a semé le trouble sur les risques liés à la prescription de trois médicaments qui réduisent les risques d’accident vasculaire cérébral (AVC) ainsi que d’autres accidents liés à la formations de caillots sanguins. Le syndicat des jeunes biologistes médicaux «tirent la sonnette d’alarme» en critiquant l’usage croissant de ces NACO car «l’absence d’antidote disponible fait de ces molécules une bombe à retardement». Une mise en garde très inquiétante que rejette en bloc l’Agence du médicament (ANSM). «Il n’y a aucun nouvel élément qui justifie une alerte ou qui remettrait en cause le niveau de risque de ces nouveaux médicaments» affirme le Dr Lotfi Boudali, en charge de ce type de médicament à l’ANSM. Les nouveaux anticoagulants oraux (NACO) concernés sont Eliquis (BristolMyers Squibb et Pfizer), Pradaxa (Boehringer Ingelheim) et Xarelto (Bayer Santé), trois produits qui ont reçu leur autorisation de mise sur le marché au niveau européen en 2008. Ils remplacent d’autres anticoagulants, les antivitamine K, dont le dosage doit être précis, et qui nécessitent de faire des analyses biologiques régulières. Les nouveaux anticoagulants oraux ont l’avantage d’un dosage plus simples et ne requièrent pas de suivi biologique régulier, ce qui retire au passage une partie de l’activité des laboratoires d’analyses biologiques.
Le Télégramme Les nouveaux anticoagulants oraux en pleine tempête 20 septembre 2013
« Les
NACO, le nouveau Médiator ? » Le Syndicats des Jeunes Biologistes
Libéraux (SJBM) a trouvé un titre choc pour alerter l'opinion sur les risques associés aux nouveaux anticoagulants oraux (NACO). Des risques, faut-il le préciser, jusquelà signalés par les autorités sanitaires, la Haute Autorité de Santé (HAS) et l'Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM). Lesquels appellent par ailleurs les médecins à prescrire selon les indications? D'une manière générale, les anticoagulants sont des médicaments utilisés pour fluidifier le sang et prévenir la formation d'un caillot, diminuant notamment le risque d'accident vasculaire cérébral (AVC). Auparavant, les médecins ne disposaient que des antivitamines K (AVK); la vitamine K étant un facteur de coagulation. 4 000 morts par an sous AVK. Ces médicaments ont largement démontré leur efficacité, mais ils sont extrêmement difficiles à manier. Et pour cause, chez un même patient, le niveau de coagulation peut varier d'un jour à l'autre dans des proportions importantes. Pour le surveiller, le patient doit une à deux fois par mois, se rendre dans un laboratoire d'analyse de biologie médicale pour une prise de sang. Faute de traitements parfaitement stabilisés, il est exposé à un risque hémorragique important : les accidents sous AVK viennent au premier rang des accidents iatrogènes, avec 13% des hospitalisations pour effets indésirables médicamenteux, soit environ 17 000 hospitalisations par an. Et près de 4 000 morts ! Plus besoin de prises de sang. Dans ces conditions, l'arrivée de nouveaux anticoagulants plus simple à manier, n'exigeant pas de prises de sang régulières était attendue par les médecins comme par les patients. Actuellement trois molécules sont disponibles sur le marché : Eliquis® (apixaban), Pradaxa® (dabigatran étexilate) et Xarelto® (rivaroxaban). Elles sont particulièrement puissantes si bien que les autorités sanitaires ont progressivement restreint les indications
et développé les recommandations
d'usage. Trop de prescriptions hors-AMM ? Elles seraient toutefois confrontées à un
excès de prescriptions hors-AMM. Le 9 septembre dernier, dans une lettre aux professionnels de santé, l'ANSM rappelait que : « les signalements rapportés après la mise sur le marché de ces spécialités indiquent que tous les prescripteurs ne sont pas suffisamment informés de la prise en charge des risques hémorragiques. Telle que recommandée dans les Résumés des Caractéristiques du Produit (RCP) ». Pas d'antidote en cas d'urgence. L'ANSM indiquait également qu'il n'existe pas d'antidote spécifique disponible pour ces 3 molécules. Autrement dit, les médecins n'ont pas de produit qui permette de neutraliser l'effet anticoagulant en quelques heures. Par exemple chez un patient qui souffre d'une hémorragie (liée à une chute par exemple). Ou qui doit bénéficier d'une prise en charge chirurgicale en urgence. Avec les AVK, dans pareilles situations, l'antidote est tout simplement la vitamine K. Elle permet d'annuler l'effet anticoagulant en quelques heures. Pour toutes ces raisons, la HAS a rappelé fin août que « les AVK demeurent dans la plupart des cas le traitement de référence de la fibrillation. Et il n'existe à l'heure actuelle aucun argument pour remplacer un traitement par AVK efficace et bien toléré par un autre anticoagulant oral ». Principe de précaution ? De son côté dans un rapport publié en juillet, l'Assurance-maladie souligne que le « principe de précaution doit conduire à mieux encadrer la prescription » de ces nouveaux médicaments (?). Il est nécessaire de s'engager en France dans une démarche de régulation de la prescription de ces produits ». Lesquels sont de plus en plus prescrits : sur le dernier trimestre 2012, les switchs des AVK vers les NACO ont concerné 35 000 patients. Ecrit par : David Picot ? Edité par : Emmanuel Ducreuzet
Newsring Les nouveaux anticoagulants oraux (NACO), vers un scandale sanitaire? Le Syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) a tiré la sonnette d’alarme, le 17 septembre 2013, en adressant à la ministre de la Santé, Marisol Touraine, une lettre dans laquelle ils s’insurgent contre la prescription massive des nouveaux anti-coa-gu-lants oraux, les NACO, jugeant même leur autorisation de mise sur le marché il y a cinq ans comme «une aberration médicale d'une extrême imprudence». Trois nouveaux traitements ont effectivement été mis en place sur le marché européen en 2008 : les médicaments Eliquis, Pradaxa et Xarelot, le plus souvent prescrits pour prévenir les risques d'accident vasculaire cérébral (AVC). Ils seraient prescrits à 160.000 patients en France, rapporte Le Monde.fr. Début septembre 2013 déjà, l'Agence nationale du médicament (ANSM) donnait la parole dans une lettre aux professionnels de santé aux laboratoires pharmaceutiques qui mettaient «en garde sur les facteurs de risques hémorragiques» des NACO, qui «ne sont pas moins à risque» que les anticoagulants traditionnels, les antivitamines K (AVK). Pour le Dr Lofti Boudali, responsable du dossier à l’ASNM, il n’est pour l’instant pas question de remettre en cause leur commercialisation (Autorisation de Mise sur le Marché), mais les médicaments ont toutefois été placés sous surveillance en raison de leurs risques hémorragiques. Ils présenteraient cependant, selon les études cliniques, «moins de saignements intracrâniens» que les AVK, selon le spécialiste. Suite à la lettre du SJBM, l’Agence du médicament rappelle sur son site internet les points importants d’un traitement anticoagulant et les dispositifs de surveillance à l’échelon
national et européen pour l’ensemble des nouveaux anticoagulants oraux (NACO). «Un point d’étape sera effectué en Comité Technique de Pharmacovigilance en novembre 2013», indique notamment celle-ci. Pour le Syndicat des jeunes biologistes médicaux, le problème des NACO, en plus des hémorragies, est de ne comporter aucun suivi médical particulier. «Les seules informations qui circulent sont celles fournies par les firmes pharmaceutiques les commercialisant», dénoncent-ils. Voilà les points importants qu’ils relèvent dans leur lettre: [A lire ici en version complète >> http://bit.ly/198Rd5u] «Aucun antidote disponible en cas d’urgence opératoire ou d’hémorragie (donc aucun moyen de contrôler les saignements une fois apparus), Perturbation des tests classiques d’hémostases (TP, TCA...) non corrélés à la dose du principe actif, Stratégies thérapeutiques inexistantes en cas d’urgence, Pas de tests de coagulation spécifiques disponibles en urgence, Pas
de
recul
à
long
terme
comparativement
aux
AVK,
Prix
exceptionnellement élevé (le coût mensuel du traitement par NACO est 76€, à confronter aux 12,50€ du coût d’un traitement par AVK, surveillance biologique incluse), Risque de banalisation du traitement (l’absence de nécessité de suivi étant interprétée par les patients et certains praticiens mal informés comme synonyme
d’absence
de
danger),
Persistance
d’interactions
médicamenteuses, Problème des insuffisances rénale et hépatique, Contreindication du Pradaxa chez les porteurs de valves mécaniques, Nombre croissant de déclarations d’accidents hémorragiques sévères (voire mortels), Prescription croissante hors recommandations ayant nécessité un rappel de l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) et de la Haute Autorité de Santé (HAS)...». Et les biologistes médicaux de conclure : «Au-delà de l’évaluation exacte du risque encouru à moyen terme pour les patients français, il est évident que les NACO ne constituent pas une révolution thérapeutique mais au mieux un progrès marginal dans certaines indications très limitées (…) A l’heure où toute ligne de dépense doit être justifiée, leurs prix accordés et remboursés
par l’Assurance Maladie sont parfaitement scandaleux pour une marge de supériorité si sujette à caution. Le passé récent nous rappelant opportunément que l’intérêt financier des laboratoires pharmaceutiques ne devrait jamais prévaloir sur la sécurité sanitaire».
Medscape Les nouveaux anticoagulants sous le feu de la critique : justifié ou pas ? Auteur : Stéphanie Lavaud 4 octobre 2013
France - Les laboratoires pharmaceutiques en ont-ils trop fait avec les nouveaux anticoagulants oraux ? Ou bien le monde de la santé (Autorités sanitaires comprises) et les patients ont-ils été tellement échaudés par les récentes affaires que tout nouveau médicament suscite la polémique ? Quoi qu'il en soit, les nouveaux anticoagulants oraux ne sont pas en odeur de sainteté. Après un article critique dans Le Monde [1], le syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) monte au créneau pour dénoncer une nouvelle affaire Médiator (rien de moins) [2, 3], l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publie avertissement sur avertissement [4], la Haute Autorité de Santé se refuse à leur accorder une amélioration du service rendu (ASMR) et le Canard Enchaîné en rajoute une couche dans son édition du 25 septembre [5]. Résultat, la confiance des patients déjà bien ébranlée est de nouveau mise à rude épreuve et les médecins les voient affluer dans leur cabinet, inquiets et prêts à arrêter sur le champ leur traitement ou à l'accuser de tous les maux…Alors, principe de précaution à outrance ou dénonciation justifiée d'une gabegie médicale et financière ?
Trop chers, peu sûrs, pas innovants : les NACO ont mauvaise presse En juillet dernier, le journal Le Monde a ouvert le bal des critiques en dénonçant dans un article « le mirage des nouveaux anticoagulants ». La journaliste pointait du doigt le coût de ses nouvelles molécules, « entrainant un surcoût annuel de 150 millions d'euros pour la Caisse d'assurance maladie » et remettait en cause l'aspect innovant de ses molécules contesté à trois reprises par la Haute Autorité de Santé. Elle précisait que « leur sécurité d'emploi « dans la vraie vie » est loin de faire l'objet d'un recul suffisant ». Plus alarmiste encore : Ne fait-on pas courir de risque aux patients ? se demandaitelle. A la mi-septembre, nouvelle offensive. Cette fois, elle émane du Syndicat des Jeunes Biologistes Médicaux (SJBM) qui se fend d'un courrier auprès de Marisol Touraine, elle-même, pour la mettre en garde. Inquiets des premiers résultats d'une étude de la CNAMTS montrant une montée en force des NACO sur le dernier trimestre 2012, le SJBM note que « parmi les 100 000
patients débutant un traitement anticoagulant, 57% se sont vus prescrire un NACO en première intention. Ce pourcentage est de 51% dans les prescriptions des praticiens hospitaliers et de 78% dans les prescriptions des cardiologues libéraux ». Le syndicat n'y va pas de main morte quand il s'agit d'énumérer les écueils de ces traitements : « En l'état actuel de leur utilisation, les NACO représentent un danger pour la santé des patients qui y sont soumis particulièrement difficile à contrôler (pas d'antidote, délai de 12h minimum avant un geste opératoire, inefficacité des facteurs de coagulation...), ce qui est inacceptable ».
Conflit d'intérêt pour les biologistes médicaux Ne faisant toujours pas dans la nuance, le SJBM poursuit : « L'autorisation de mise sur le marché des NACO telle qu'elle a été réalisée nous apparait donc être une aberration médicale d'une extrême imprudence au regard des risques d'hémorragies incontrôlables, d'accidents thérapeutiques pour nos patients, et des coûts induits par le manque d'information des praticiens ». Rappelons au passage que les biologistes présentent tout de même, dans cette affaire, un conflit d'intérêt majeur puisque le principal avantage de ces nouvelles molécules est d'offrir une meilleure qualité de vie au patient en lui évitant la surveillance classique des AVK et son lot de visites…au laboratoire d'analyse. Même s'ils s'en défendent, cet aspect-là de la colère des biologistes médicaux ne peut être totalement occulté ! Enfin, la semaine dernière, le Canard Enchaîné reprend le flambeau sur le thème « La sécu victime d'un hold-up de 400 millions d'euros ». Les arguments sont les mêmes : les laboratoires pharmaceutiques ont présenté ces nouveaux médicaments comme miraculeux, ce qui n'est pas le cas puisque la Haute Autorité de Santé a jugé qu'ils n'apportaient aucun progrès, en plus ils coûtent très chers à la communauté, alors qu'ils ne font pas mieux que les AVK. Pour preuve, l'ANSM a rappelé récemment que les AVK restent la norme.
Les AVK restent la référence mais les NACO ne sont pas sans intérêt Que pensez alors de ces nouveaux anticoagulants ? A l'évidence, les NACO ne sont pas la révolution annoncée à grand renfort de symposia à la presse et aux médecins par l'industrie pharmaceutique. Sûr, ils ne conviendront à tous les patients, ni dans toutes les indications escomptées. Outre des problèmes d'insuffisance rénale et hépatique, l'un d'entre eux est désormais contre-indiqué dans les valves mécaniques, une contre-indication
qui s'appliquera probablement à toute la classe thérapeutique. Vrai : ils n'ont pas d'antidote, « au même titre que l'aspirine » fait remarquer le Dr Jean-Pierre Usdin, chef du service de cardiologie à l'Hôpital Américain (Neuilly). Vrai aussi : leur coût est bien évidemment plus élevé que les anticoagulants traditionnels - le coût mensuel, et non hebdomadaire comme indiqué dans le dessin de Cabu [5], du traitement par NACO est 76 €, à confronter aux 12,50 € du coût d'un traitement par AVK, surveillance biologique incluse - comme c'est le cas avec tout nouveau traitement. Enfin, vraisemblement, les NACO ont été mis sur le marché avec un certain empressement et sans l'accompagnement et l'information nécessaires, comme en témoigne notre sondage réalisé chez 432 médecins. Pas un traitement miracle donc mais une innovation qui concourt à l'amélioration de la prise en charge et de la qualité de vie de certains patients. L'absence de nécessité de surveillance biologique libère les patients des contraintes des AVK, « se rendre au laboratoire, attendre parfois avec angoisse le résultat pour modifier d'un chouia la dose, appels, -inclus dans le forfait!- téléphoniques au médecin pour avis, grands consommateur de temps, respect du régime alimentaire.. » énumère le Dr Usdin pour qui « le confort du patient est un élément important du progrès ». Ces traitements trouveront donc leur place dans le cadre du bon usage du médicament, comme le rappelle nos Autorités de santé : les AVK sont le traitement anticoagulant de référence dans la FA non valvulaire, les nouveaux anticoagulants oraux n'ayant qu'un statut de traitement alternatif. A savoir, « quand on fait le yoyo sous AVK ou quand les AVK sont contreindiqués » a indiqué le Pr Atul Pathak, pharmacologue au CHU de Toulouse, lors de son intervention aux Entretiens de Bichat sur les risques de nouveaux anticoagulants oraux (voir encadré). Lesquels sont pour leur grande majorité connus et évitables, a-t-il précisé.
The Heart Les nouveaux anticoagulants sous le feu de la critique : justifié ou pas ? 3 OCTOBRE 2013 Stéphanie Lavaud
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France - Les laboratoires pharmaceutiques en ont-ils trop fait avec les nouveaux anticoagulants oraux ? Ou bien le monde de la santé (Autorités sanitaires comprises) et les patients ont-ils été tellement échaudés par les récentes affaires que tout nouveau médicament suscite la polémique ? Quoi qu'il en soit, les nouveaux anticoagulants oraux ne sont pas en odeur de sainteté. Après un article critique dans Le Monde [1], le syndicat des jeunes biologistes médicaux (SJBM) monte au créneau pour dénoncer une nouvelle affaire Médiator (rien de moins) [2, 3], l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) publie avertissement sur avertissement [4], la Haute Autorité de Santé se refuse à leur accorder une amélioration du service rendu (ASMR) et le Canard Enchaîné en rajoute une couche dans son édition du 25 septembre [5]. Résultat, la confiance des patients déjà bien ébranlée est de nouveau mise à rude épreuve et les médecins les voient affluer dans leur cabinet, inquiets et prêts à arrêter sur le champ leur traitement ou à l'accuser de tous les maux…Alors, principe de précaution à outrance ou dénonciation justifiée d'une gabegie médicale et financière ?
Trop chers, peu sûrs, pas innovants : les NACO ont mauvaise presse En juillet dernier, le journal Le Monde a ouvert le bal des critiques en dénonçant dans un article « le mirage des nouveaux anticoagulants ». La journaliste pointait du doigt le coût de ses nouvelles molécules, « entrainant un surcoût annuel de 150 millions d'euros pour la Caisse d'assurance maladie » et remettait en cause l'aspect innovant de ses molécules contesté à trois reprises par la Haute Autorité de Santé. Elle précisait que « leur sécurité d'emploi « dans la vraie vie » est loin de faire l'objet d'un recul suffisant ». Plus alarmiste encore : Ne fait-on pas courir de risque aux patients ? se demandait-elle. A la mi-septembre, nouvelle offensive. Cette fois, elle émane du
Syndicat des Jeunes Biologistes Médicaux (SJBM) qui se fend d'un courrier auprès de Marisol Touraine, elle-même, pour la mettre en garde. Inquiets des premiers résultats d'une étude de la CNAMTS montrant une montée en force des NACO sur le dernier trimestre 2012, le SJBM note que « parmi les 100 000 patients débutant un traitement anticoagulant, 57% se sont vus prescrire un NACO en première intention. Ce pourcentage est de 51% dans les prescriptions des praticiens hospitaliers et de 78% dans les prescriptions des cardiologues libéraux ». Le syndicat n'y va pas de main morte quand il s'agit d'énumérer les écueils de ces traitements : « En l'état actuel de leur utilisation, les NACO représentent un danger pour la santé des patients qui y sont soumis particulièrement difficile à contrôler (pas d'antidote, délai de 12h minimum avant un geste opératoire, inefficacité des facteurs de coagulation...), ce qui est inacceptable ».
Conflit d'intérêt pour les biologistes médicaux Ne faisant toujours pas dans la nuance, le SJBM poursuit : « L'autorisation de mise sur le marché des NACO telle qu'elle a été réalisée nous apparait donc être une aberration médicale d'une extrême imprudence au regard des risques d'hémorragies incontrôlables, d'accidents thérapeutiques pour nos patients, et des coûts induits par le manque d'information des praticiens ». Rappelons au passage que les biologistes présentent tout de même, dans cette affaire, un conflit d'intérêt majeur puisque le principal avantage de ces nouvelles molécules est d'offrir une meilleure qualité de vie au patient en lui évitant la surveillance classique des AVK et son lot de visites…au laboratoire d'analyse. Même s'ils s'en défendent, cet aspect-là de la colère des biologistes médicaux ne peut être totalement occulté ! Enfin, la semaine dernière, le Canard Enchaîné reprend le flambeau sur le thème « La sécu victime d'un hold-up de 400 millions d'euros ». Les arguments sont les mêmes : les laboratoires pharmaceutiques ont présenté ces nouveaux médicaments comme miraculeux, ce qui n'est pas le cas puisque la Haute Autorité de Santé a jugé qu'ils n'apportaient aucun progrès, en plus ils coûtent très chers à la communauté, alors qu'ils ne font pas mieux que les AVK. Pour preuve, l'ANSM a rappelé récemment que les AVK restent la norme.
Les AVK restent la référence mais les NACO ne sont pas sans
intérêt Que pensez alors de ces nouveaux anticoagulants ? A l'évidence, les NACO ne sont pas la révolution annoncée à grand renfort de symposia à la presse et aux médecins par l'industrie pharmaceutique. Sûr, ils ne conviendront à tous les patients, ni dans toutes les indications escomptées. Outre des problèmes d'insuffisance rénale et hépatique, l'un d'entre eux est désormais contre-indiqué dans les valves mécaniques, une contre-indication qui s'appliquera probablement à toute la classe thérapeutique. Vrai : ils n'ont pas d'antidote, « au même titre que l'aspirine » fait remarquer le Dr Jean-Pierre Usdin, chef du service de cardiologie à l'Hôpital Américain (Neuilly). Vrai aussi : leur coût est bien évidemment plus élevé que les anticoagulants traditionnels - le coût mensuel, et non hebdomadaire comme indiqué dans le dessin de Cabu [5], du traitement par NACO est 76 €, à confronter aux 12,50 € du coût d'un traitement par AVK, surveillance biologique incluse - comme c'est le cas avec tout nouveau traitement. Enfin, vraisemblablement, les NACO ont été mis sur le marché avec un certain empressement et sans l'accompagnement et l'information nécessaires, comme en témoigne notre sondage réalisé chez 432 médecins. Pas un traitement miracle donc mais une innovation qui concourt à l'amélioration de la prise en charge et de la qualité de vie de certains patients. L'absence de nécessité de surveillance biologique libère les patients des contraintes des AVK, « se rendre au laboratoire, attendre parfois avec angoisse le résultat pour modifier d'un chouia la dose, appels, inclus dans le forfait!- téléphoniques au médecin pour avis, grands consommateur de temps, respect du régime alimentaire.. » énumère le Dr Usdin pour qui « le confort du patient est un élément important du progrès ». Ces traitements trouveront donc leur place dans le cadre du bon usage du médicament, comme le rappelle nos Autorités de santé : les AVK sont le traitement anticoagulant de référence dans la FA non valvulaire, les nouveaux anticoagulants oraux n'ayant qu'un statut de traitement alternatif. A savoir, « quand on fait le yoyo sous AVK ou quand les AVK sont
contre-indiqués » a indiqué le Pr Atul Pathak, pharmacologue au CHU de Toulouse, lors de son intervention aux Entretiens de Bichat sur les risques de nouveaux anticoagulants oraux (voir encadré). Lesquels sont pour leur grande majorité connus et évitables, a-t-il précisé.
La Revue Médicale DZ Alerte sur les dangers des nouveaux anticoagulants (NACO) Une alerte sur les dangers des nouveaux anticoagulants Eliquis , Pradaxa et Xarelto soumis par Gestion le 20 septembre 2013 Actualités Anticoagulants Médicaments Santé Santé cardiovasculaire . Le Syndicat des biologistes médicaux (SJBM) a interpellé, dans un communiqué diffusé le 19 septembre 2013, la ministre française de la santé, au sujet des dangers des nouveaux anticoagulants oraux (NACO) Eliquis (apixaban), Pradaxa (dabigatran) et Xarelto (rivaroxaban). Car la particularité des ces anticoagulants est l’absence d’antidote disponible en cas d’hémorragie, ces molécules représentent « une bombe à retardement » selon le comuniqué, ainsi ces médicaments qui visent à empêcher la formation des caillots sanguins et qui sont utilisés en remplacement des antivitamines K les AVK ,chez des personnes atteintes de maladie thromboembolique (thrombose veineuse, embolie pulmonaire), présentent le même bénéfice tout en ne nécessitant théoriquement pas de suivi biologique au long cours contrairement au AVK. Commercialisés en Europe depuis 2008, ils se sont très largement développés sur le marché français entre 2012 et 2013, au détriment des AVK, ainsi, sur le dernier trimestre 2012, parmi les 100 000 personnes entreprenant un traitement anticoagulant, 57 % se sont vues prescrire un NACO en première intention et les switchs d’un traitement par AVK vers les NACO ont concerné 35 000 personnes, dont 35 % de personnes âgées ! Mais, les NACO entraînent les mêmes effets secondaires graves (hémorragies sévères, voire mortelles) que les AVK, avec cette différence d’importance qu’il n’existe pas d’antidote permettant d’en neutraliser l’effet en cas d’hémorragie. De plus, leur prescription est la plupart du temps injustifiée, allant à l’encontre des recommandations des autorités de santé ANSM de ne pas substituer un
traitement par NACO chez un personne bien équilibré sous AVK, ni de l’instaurer en première intention. Les accidents graves et mortels se multipliant, le Japon et l’Allemagne émettent des réserves de plus en plus fortes quant à l’utilisation de ces médicaments. En mars 2013, la revue Prescrire estimait aussi que le médicament antivitamine K warfarine (Coumadine) est préférable à ces nouveaux anticoagulants. Mieux vaut donc utiliser les anticoagulants à balance bénéfices risques mieux connue, et dont le suivi du traitement et la prise en charge des accidents hémorragiques sont bien établis. En matière d’anticoagulant oral, sauf dans de rares situations où il s’avère impossible d’obtenir un INR (International Normalized Ratio).
Priorité Santé Mutualiste
L'année 2013 a été riche dans le domaine cardio-vasculaire ! Dr Hervé Gallois [ Publié le 30 janvier 2014 ]
L'année 2013 a été riche dans le domaine cardio-vasculaire ! Que s'est-il passé en France en 2013 dans le domaine cardio-vasculaire ? Voici quelques données non exhaustives qui ont marqué la pratique cardiologique. La cardiologie est loin d'être un long fleuve tranquille !
La crise des pilules contraceptives Plusieurs femmes victimes d’un accident thromboembolique sous pilules de 3ème et 4ème générations ont déposé des plaintes, ce qui a entraîné à partir de mars 2013 leur déremboursement. L'Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) retire l'Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) de Diane 35. Le sur-risque thromboembolique des pilules de 3ème et 4ème générations est connu depuis 1995. La prescription de contraceptifs combinés de 1ère et 2ème générations en première intention devient la règle, ainsi que l'évaluation des facteurs de risque cardiovasculaire dans le choix d'une contraception, associée à une information éclairée des femmes sur le rapport bénéfice/risque des contraceptifs oestroprogestatifs. En octobre, l'Agence Européenne du Médicament (EMA) retient un risque de 5 à 12 cas/10 000 utilisatrices en fonction de la nature du progestatif utilisé. Elle considère qu'il n’y a pas lieu d’interrompre une contraception hormonale bien tolérée, ni de changer les AMM de ces produits, le risque thrombotique inhérent à la grossesse étant plus élevé que le risque lié aux pilules combinées de 3ème et 4ème générations. L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM) propose le document « Vous et… vos contraceptifs oestroprogestatifs» réalisé en collaboration avec la Haute Autorité de Santé (HAS), les professionnels de santé et les associations de patients. Ce document présente les effets indésirables, les signes évocateurs d’une survenue d’accident thrombotique, ainsi que les précautions d’emploi pour minimiser les risques liés aux contraceptifs oestroprogestatifs.
La saga "cholestérol et statines" Selon deux médecins français, le cholestérol n’est pas un facteur de risque cardiovasculaire majeur et les statines sont plus dangereuses qu’utiles. Les cardiologues doivent justifier leurs prescriptions de statines à de nombreux patients inquiets, ils ont peur de l'arrêt des statines chez les patients à haut risque en particulier chez tous ceux qui ont fait un accident cardio-vasculaire. La Haute Autorité de Santé (HAS) publie un communiqué rappelant l’intérêt des statines en prévention secondaire et rappelle que l'excès de cholestérol est un facteur de risque cardiovasculaire majeur. La Société Française de Cardiologie (SFC), la Fédération Française de Cardiologie (FFC), l'Alliance du Cœur et l'ensemble des sociétés savantes impliquées dans la prévention cardio-vasculaire font un communiqué "cholestérol: attention danger".
En octobre 2013, une équipe de l’hôpital Georges Pompidou à Paris a évalué le nombre d'accidents cardio-vasculaires que pourrait entraîner par an l'arrêt des statines chez des patients ayant fait un accident cardio-vasculaire : 4 992 évènements cardio-vasculaires majeurs et 1 159 décès !
Les anti-inflammatoires non stéroïdiens et le risque cardio-vasculaire L'Agence Européenne du Médicament (EMA) a réévalué les données de sécurité du diclofénac (Voltarène® et génériques). Elle conclut à une augmentation du risque cardio-vasculaire sous fortes doses (150 mg/j), risque comparable à celui des coxibs, les inhibiteurs sélectifs de la COX-2. Par rapport au placebo, chez 1 000 patients traités par coxib ou diclofénac (à la dose de150 mg/j) pendant un an, seront observés trois évènements cardio-vasculaires majeurs supplémentaires (dont un fatal). Chez des patients à haut risque cardio-vasculaire, sur 1 000 personnes traitées sur un an, ce sont 7 ou 8 évènements cardio-vasculaires supplémentaires (dont 2 fatals) qui seront observés. C'est pourquoi, L'ANSM élargit les contreindications du diclofénac à l'insuffisance cardiaque, la maladie coronaire, l'artérite des membres inférieurs et/ou la maladie vasculaire cérébrale.
Les nouveaux anticoagulants actifs par voie orale (NACO) très critiqués Cet automne, les NACO sont l'objet de nombreuses critiques venant du Syndicat des Jeunes Biologistes Médicaux (SJBM), de la presse grand public, et des plaintes sont déposées contre l'industrie pharmaceutique après quatre décès sous Pradaxa®. Sont remis en cause une forte pression marketing des laboratoires, le manque de formation des médecins et l'absence d'antidote. L'ANSM a formulé aux prescripteurs des mises en garde répétées. Les NACO représentent un progrès thérapeutique pour toute personne concernée par ce type de traitement en veillant à respecter scrupuleusement les précautions médicales.
La e-cigarette un moyen de sevrage tabagique Le parlement européen a décidé de ne pas restreindre la vente des cigarettes électroniques aux seules pharmacies sauf « si elles font la démonstration de propriétés préventives et curatives. » Mais leur vente sera interdite aux mineurs et devra comporter des avertissements et leur publicité soumise aux mêmes contraintes que les cigarettes classiques. Leur composition devra être communiquée aux autorités compétentes et leur teneur en nicotine ne devra pas dépasser 30 mg/ml. En France, la cigarette électronique a beaucoup de succès. Elle peut être un moyen de sevrage tabagique. Une étude récente montre qu'elle fait jeu égal avec le patch nicotinique, sa libre distribution peut ainsi permettre d'aider de nombreux fumeurs à se sevrer du tabac. Mais en aucun cas elle ne doit être le mode d’entrée dans le tabagisme pour les plus jeunes ! L’Office Français de Prévention du Tabagisme (OFT) a publié un Rapport et avis d’experts sur l’e-cigarette en mai 2013.
Les nouveaux anti-diabétiques et leur sécurité cardio-vasculaire À la suite de l'affaire de la rosiglitazone en 2008, les agences du médicament : la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats Unis et l'Agence Européenne du Médicament (EMA) demandent aux laboratoires de prouver l’innocuité cardiovasculaire des anti-diabétiques pour leur accorder leur autorisation de mise sur le marché. Les premiers résultats concernant deux médicaments d'une nouvelle classe
thérapeutique, les incrétines (agonistes DPP-4), ont été présentés au congrès européen de cardiologie: Les résultats de ces essais (SAVOR avec la saxagliptine et EXAMINE avec l’alogliptine) sont plutôt rassurants à l’égard de la sécurité cardiovasculaire de ces nouveaux anti-diabétiques oraux; ces deux gliptines ne semblent pas augmenter les évènements cardio-vasculaires, mais ils ne les réduisent pas non plus ! En revanche, avec la saxagliptine, il semble exister une augmentation du nombre d'insuffisance cardiaque... à suivre.
Oui, la cardiologie est une spécialité dynamique, elle est loin d'être un long fleuve tranquille !