© J-F.Rochez
UN RÊVE ACCESSIBLE
Combattant, résistant, militant indomptable Insurgé, insoumis, rebelle infatigable Esprit libre, vagabond ou nomade Si tu penses que le monde est crade appellemoi camarade ! C’est par ce premier couplet que le groupe de rap Ministère des Affaires Populaires (MAP), que nous avons invité au 1er Mai à Charleroi, a débuté son concert sous le chapiteau de la FGTB. Ce concert très engagé nous a utilement rappelé qu’il fallait plus que jamais serrer les rangs. Les rangs de la Gauche face à la crise économique et financière, face aux patrons qui profitent de la crise pour imposer des restructurations massives et pour tenter d’imposer le chômage économique aux employés. Et les libéraux de nous annoncer une longue période d’austérité … Comme Mouvement d’éducation populaire, il nous semble indispensable de rappeler que les travailleurs (qui sont les vrais producteurs de richesse) ne sont pas responsables de cette crise. Les responsabilités sont clairement du côté d’un système qui a privilégié le profit immédiat d’une petite minorité et les paradis fiscaux. Le dossier de ce numéro est consacré au combat des travailleurs de BOCH à La Louvière. Combat symbolique pour la sauvegarde d’une entreprise reconnue mondialement pour la qualité de sa production.
Entreprise où les travailleurs vivaient des conditions de travail dignes du 19 ème siècle* et qui sont aujourd’hui confrontés de plein fouet à la mondialisation et au dumping. Depuis plus de trois mois, ils occupent leur entreprise, et bénéficient de la solidarité de toute une région. Cette solidarité a payé puisqu’il semble aujourd’hui qu’une majorité des ouvriers pourraient être repris dans une nouvelle structure industrielle. De nombreuses personnes venues de tous les horizons se sont mobilisées. Parmi elles, deux artistes engagés, qui dès les premières heures de l’occupation ont décidé de partager ce combat. Ils ont mis, modestement, leur capacité d’expression artistique au service de ce combat exemplaire. Le dossier de ce numéro raconte comment ils ont tenté de « mettre en lumière autrement », les enjeux et les réalités de ce conflit social. PAC, fidèle à son option d’AGIR PAR LA CULTURE, a accompagné et soutenu cette démarche qui débouche sur l’édition d’un livre de textes et de photos qui contribuera à populariser ce combat. Nous sommes heureux et fiers d’avoir pu participer à cette aventure solidaire. Aventure qui n’aurait pas été possible sans la confiance des travailleurs.
© Véronique Vercheval
EDITO
Si tu penses que le monde est crade, appelle-moi camarade !
Yanic Samzun Secrétaire général * Avec pour la plupart plus de trente ans d’ancienneté dans l’usine, les travailleurs de BOCH gagnent en moyenne 1100 € par mois …
sommaire • Les brèves
p.4-5
• BOCH : COUP DE THEÂTRE A L’USINE
Penser ou dépenser ? Pour « déchloroformer » les esprits. p. 7
• Focus Régional: deux actions menées en Wallonie picarde
• Avanti la gauche !
p. 6
• Solidarité socialiste pour un monde plus juste et solidaire
P. 8
- une histoire de rencontres - Extraits - 47 artisans, les mains vides - Théâtre-action à l’usine
p. 9 p. 11 p. 12 p. 13
• agenda des régionales p. 14-15
Coordination rédactionnelle : Sabine Beaucamp, Aurélien Berthier • Ont participé à ce numéro : Patrick Abeels, Daniel Adam, Sabine Beaucamp, Aurélien Berthier, Jean Cornil, François Houart, Caroline Jesson, Chantal Kajdanski, Fabrice Laurent, Lucrèce Monneret, Yanic Samzun, Dominique Surleau, Véronique Vincent.• Crédits photographiques : Jean-François Rochez, Véronique Vercheval, Chiavetta Vero • Composition couverture : Nino Lodico• Conception graphique : LN - Hélène Taquet• Mise en page : Nino Lodico• Aide à la relecture : Pierre Thélismar • Mailing : Maria Casale • Editeur responsable : Yanic Samzun Pour recevoir gratuitement par la poste notre trimestriel ou pour vous désinscrire de la liste d’envoi, veuillez prendre contact avec Maria Casale par mail (maria.casale@pac-g.be) ou par téléphone (02/545.79.11). Tirage : 9000 exemplaires, imprimé sur papier recyclé, offset Cocoon-100 % Conformément à la loi du 8 décembre 1992 sur la protection de la vie privée, si vous ne souhaitez plus recevoir nos publications, il suffit de nous le signaler. Toutes les activités évoquées dans ce numéro ont été réalisées grâce au soutien du Service de l'Education permanente du Ministère de la Communauté française Wallonie-Bruxelles, de la Loterie Nationale, de la Région Wallonne et de l'Agence Fonds social européen.
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les brèves ANNIVERSAIRE
THéÂTRE D’INTERVENTION
syndicale de notre pays. Parmi eux, des groupes de pensionnés, de la mouvance syndicale socialiste, des groupes scolaires, d’associations d’insertion, de formation professionnelle et d’accueil d’étrangers. Côté organisationnel, c’est le tandem PAC, côté francophone, et LINX+, côté néerlandophone qui a assuré la visite. Si vous avez raté cette formidable expo ou souhaitez en approfondir les
Amours mortes
thèmes un livre, « La Centrale, c’est nous » retrace et ex-
Sous l’égide d’Emir Kir, ministre en charge de l’Action so-
plique le mouvement ouvrier en Belgique en suivant le fil
ciale et de la Famille à la Cocof, la Compagnie Maritime, une
de la scénographie. Un film documentaire est également en
troupe de théâtre-Action, a été choisie par le groupe Santé
préparation. Dans l’idée de répondre au fort intérêt des ci-
L’aventure d’Arsenic
Josaphat afin de présenter un spectacle de théâtre-
toyens sur le sujet que prouve ce succès, la FGTB va réali-
10 ans d’âge, 10 ans d’itinérances en chapiteau, Arsenic
forum au titre évocateur d’« Amours mortes » qui se pro-
ser une version transportable de cette exposition
est désormais l’une des plus importantes compagnies no-
duira pour la première fois le 28 Mai à Schaerbeek
monumentale en la divisant en 4 fragments thématiques.
mades de Belgique. Les 16,17 et 18 avril derniers au Ma-
(Bruxelles). « Amours Mortes » abordera de manière drôle
Ceux-ci trouveront d’abord leur place durant l’Eté au sein
et poétique, les questions que soulève le mariage forcé. Le
des centres de vacances du Floréal Club (Nieuwpoort, Blan-
spectacle comprendra, comme tous les spectacles de théâ-
kerberge, Mont Saint Aubert, La Roche), puis, ils seront mis
son anniversaire. Trois soirées qui ont fait salle comble ! Ils
tre-forum, deux parties. Dans la première partie, dite
à disposition du monde associatif qui pourra alors leur faire parcourir la Belgique.
ont présenté des extraits choisis de leur parcours théâtral,
« modèle », quelques aspects du mariage forcé seront abor-
les surprises étaient nombreuses et au rendez-vous : « Une
dés au travers de quatre scènes : ”Glu super glu”, “Roméo
soirée sans histoires » ; « Marie-Bastringue » « Eclats
et Juliette”, “La guerre des étoiles”, et “La tour de Babel”.
d’Harms » ; « Le dragon » ; « Dérapages » ; « MacBeth » ; « Le
Ainsi, en retraversant, avec l’aide du joker dans la partie
faiseur de monstres », Arsenic a donné du sens à son théâ-
Forum, ces quatre scènes aux univers très différents,
tre ce qui n’exclut en rien l’amusement, que du contraire !
« Amours Mortes » souhaite interpeller le public à la fin de
Ses créations s’habillent de fête et jouent à surprendre, en
chaque représentation sur la question des amours organi-
invitant les curieux à les rejoindre dans leurs fantasques
sées, des amours forcées et forcément organisées mais
délires. Arsenic se veut un théâtre de qualité qui a opté
aussi et surtout la Compagnie veut installer un moment pour
pour la solution « Chapiteau » afin d’aller chercher les gens
parler d’amour tout court, pour parler de mariage et pour
là où la diffusion théâtrale ne va pas et leur offrir des spec-
tenter ensemble de retrouver un bout, tout petit bout de
tacles qui soient comme des moments de fête et économi-
début de sens à tout cela...
© J-F.R
nège à la caserne Fonck à Liège, la troupe a concocté un spectacle-rétrospective de deux heures spécialement pour
quement accessibles. Pari réussi. Cet anniversaire est immortalisé dans un carnet d’aventures parsemé de textes
«Amours mortes», le 28 mai à 14h, salle cinéma/théâtre du
superbement écrits, de photos et de dessins magnifiques,
Centre Scolaire des Dames de Marie sise, Chaussée de
une belle réussite qui rencontre l’objectif de départ d’Ar-
Haecht, 68 - 1030 Schaerbeek.
senic : toucher un large public pour un prix démocratique.
www.lacompagniemaritime.be
Arsenic, Carnet d’aventures, 10¤ lors des spectacles ou 15¤ en librairie (liste des points de vente sur www.arsenic.be).
NB : dans le premier numéro d’ « Agir par la Culture », nous
LES 1ER MAI DE PAC
vous annoncions la création d’« Extrasystole : un cabaret pauvre pour parler de la crise des riches… ». Ce cabaret se produira dans le courant du mois d’octobre sous le titre « Le temps des crises ».
Quand l’histoire syndicale suscite l’intérêt
4
© J-F.R
EXPOSITION Plus de 7.000 visiteurs se sont bousculés Rue des Tan-
« Désolé c’est déjà pris », animation au stand PAC à
neurs pour aller voir l’exposition qui retrace l’histoire
Bruxelles
ECRIVAINS PUBLICS
et que peut la culture ? » se décompose en deux parties.
© J-F.R
Dans la première partie, analyses et témoignages de spé-
© J-F.R
Concert à Charleroi, Place de la Digue
Une expo et de nouvelles permanences
cialistes, (avec entre autres Leila Shahid, Baudouin Loos,
Le réseau écrivains publics ne cesse de se développer en
Véronique De Keyser, Hassan Balawi, Pierre Galand ou en-
Wallonie. A Verviers, une permanence est désormais assu-
core Marianne Blume) complétés par un reportage photo
rée tous les vendredis de 9h30 à 11h30. Elle est située à
de Véronique Vercheval, brosse un bilan politique et social
la bibliothèque de la Maison de L’Egalite des Chances (Défis
de la région. La seconde partie fait état de multiples expé-
Vesdre), Rue Lucien Defays, 10 - Verviers. A Charleroi, une
riences d’actions culturelles tentées en Europe ou dans
permanence, réalisée avec l’ASBL Taboo, est en place de-
cette région, de leur succès, leurs difficultés et des retom-
puis début avril tous les mercredis de 10h à 12h au 8 Rue
bées qu’elles ont suscitées. On y retrouve entre autres la
Basslé – 6000 Charleroi. Elle s’adresse aux jeunes de
campagne de soutien Asseoir l’espoir à l’Ecole de Cirque
moins de 30 ans. Toujours chez les Carolos, des perma-
Palestinien de Ramallah, le Théâtre du Public et ses colla-
nences seront mises en place dans les semaines à venir à
borations avec le Theater for Everybody de Gaza, le pro-
Aiseau-Presles (Administration communale et régie de
gramme Music Fund qui fournit des instruments de
quartier), à Farciennes (régie de quartier), Jumet (régie de
musique, l’opération Masarat. Ces portraits ou contribu-
quartier de l’Allée verte), ainsi qu’à la Maison de l’Emploi
tions d’artistes engagés donnent, par leurs commentaires
de Pont-à-Celles et à l’Espace citoyen Porte Ouest (Mar-
ou leurs exemples, des clefs et des balises d’action utiles à
chienne-au-Pont).
tous ceux qui souhaitent se mobiliser culturellement dans
Ministère des Affaires Populaires sur scène, tête d’affiche à Charleroi
cette région. Infos : Verviers - isabel.martin@pac-g.be, 087/ 33 75 33 et Charleroi - denis@pac-g.be, 071/ 79 72 08
ASSEOIR L’ESPOIR EUROPE PRIX « Mon Europe à moi » : un livret pour revendiquer l’Europe sociale
De la création à la construction Nous avons rêvé en cette fin d’année 2007, après notre
PAC récompensé
première mission en Palestine, de passer de la création ar-
Sorti le 9 mai, jour de la fête de l’Europe, ce carnet didac-
Ce 26 mars 2009, la Maison Pour Associations de
tistique à la construction d’une école de cirque. Asseoir l’es-
tique revient sur les principaux moments clés de la
Charleroi proposait la 1ère édition des Mérites associatifs
poir ou comment au départ d’une chaise transformée en
construction européenne, le fonctionnement des institu-
qui mettaient à l’honneur 16 associations de la région dans
œuvre d’art, une école de cirque s’installera bientôt à
tions, sur la manière dont l’urbanisme du quartier euro-
5 catégories différentes. A cette occasion, PAC Charleroi
quelques milliers de kilomètres d’ici, dans un pays en
péen reflète des enjeux politiques ou encore sur ce que
s’est vu décerner le Prix de la créativité pour la formation
conflit !
l’Union Européenne a déjà réalisé en matière de social. Il
«écrivain public», les ateliers artistiques «d’’Asseoir l’espoir»
Avril 2009, pour l’équipe de PAC rentrée récemment d’une
vient aussi rappeler que l’enjeu des élections du Parlement
et les marchés de l’égalité. PAC félicite l’ensemble des lau-
seconde mission, accompagnée de 10 élèves de la Cambre
européen de juin se situe essentiellement sur le choix entre
réats et particulièrement Créa d’Ames, collectif citoyen de
Architecture et Arts Visuels ainsi que leurs professeurs, le
une option libérale, majoritaire aujourd’hui et dont on sait
la Porte Ouest à Charleroi, à l’initiative du formidable pro-
rêve deviendrait-il réalité ? En effet, de nombreux et très
qu’elle est notamment responsable de la crise économique
jet MAI’tallurgie !
positifs contacts ont été pris avec les autorités et institu-
et de la diminution de la qualité de vie et une option pro-
tions locales pour envisager concrètement la construction
gressiste, que les élections viendront peut-être confirmer
de l’école de cirque sur la terre palestinienne, non loin de
qui peut, elle, amener un mieux-être et une sécurité sociale
PUBLICATION
Disponible en té-
Ramallah… Nous vous tiendrons informés des suites encourageantes de ces dernières nouvelles dans nos pro-
à tous.
Conflit israélo-palestinien : où en est-on et que peut la culture ?
chaines éditions et sur notre site www.asseoirlespoir.be où notamment la vente des chaisesœuvres est en ligne ! Vous pou-
léchargement sur www.pac-g.be ou
Prévu pour le mois de juin, PAC va consacrer le N°33 de sa
vez également suivre les
sur demande à :
revue d’étude « Les Cahiers de l’Education Permanente » au
travaux des étudiants de La
lucrece@pac-g.be
conflit israélo-palestinien sous l’angle de l’action culturelle.
Cambre sur:
Ce cahier, intitulé « Conflit israélo -palestinien : où en est-on
http://buildacircus.over-blog.com
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FOCUS REGIONAL : deux actions menées en Wallonie picarde www.pac-walloniepicarde.be
Mémoires du quartier Saint-Piat, un état d’esprit, une âme De septembre 2008 à mai 2009, à l’initiative du réseau d’Ecrivains Publics de Wallonie Picarde et de PAC, et grâce au soutien de la Ville de Tournai , une trentaine d’habitants du quartier Saint-Piat s’est réunie deux fois par mois à l’ancienne école du Monnel pour des ateliers d’écriture. Ceux-ci étaient organisés autour de thèmes propres au quartier. Guidés par les écrivains publics, ils ont retracé ensemble, avec sérieux et assiduité, les événements marquants de leur histoire mais aussi tout ce qui faisait leur quotidien depuis parfois quatre générations. Les participants ont apporté non seulement documents, photographies, objets et anecdotes particulièrement riches mais surtout ont partagé un peu de leur sens de la fête, de leur bonne humeur et de la véritable passion qu’ils vouent à leur quartier. Evocations de joies, de peines, une expression libre, une émotion authentique et de belles parties de fous rires ont été le lot de chacune de ces délicieuses rencontres. Ces ateliers d’écriture laisseront une trace grâce à la sortie d’un recueil et d’une exposition. Structuré par thèmes, le recueil donne à comprendre les faits, la vie quotidienne de nos aïeux, les habitudes, un état d’esprit, une façon de vivre. D’où viennent ce sens de la fête et cette convivialité propres au quartier Saint-Piat et que personne ne conteste ? On les retrouve dans les actes posés dans la
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vie de tous les jours, dans les périodes difficiles et douloureuses mais aussi dans le partage des grands moments de bonheur et de joie improvisés ou suscités. Ne vous y trompez pas, ce recueil n’est pas un livre d’histoire : c’est l’âme de Saint-Piat mise en mots ! « Le Saint-Piat d’antan : une exposition vivante » : ouvert tous les jours, jusqu’au 31 mai 2009 de 9h à 12h et de 13h30 à 16h30, le week-end de 10h à 12h et de 14h à 17h, à la Maison de la Laïcité, 13, rue des Clarisses à Tournai. INFOS : Caroline Jesson, coordinatrice PAC des Ecrivains Publics de Wallonie Picarde 0472 45 33 00 / carojesson@hotmail.com - www.lesecrivainspublics.be
Wiers : La solidarité comme maître-mot La locale de PAC Wiers a participé et impulsé la redynamisation de la Commission Tiers-Monde dans la Ville de Péruwelz, pour soutenir divers projets de solidarité locale ou internationale. Grâce aux associations qui la composent, la commission s’est renouvelée et a mis sur pied diverses manifestations, notamment la deuxième édition de la Semaine de la Solidarité Internationale à Péruwelz en mars dernier. Le thème de cette Semaine s’est porté sur la Palestine et l’eau. La locale de Wiers s’intéresse au
conflit israélo-palestinien et s’était déjà investie dans le projet « Asseoir l’Espoir » qui a connu sa première expovente à Tournai en 2008. Lors de la Semaine de la solidarité, de nombreux contacts, interventions, animations, expositions ont ainsi été réalisés par les bénévoles de cette section, ceci afin de sensibiliser la population, les écoles, d’autres associations à la Palestine et à la situation qui y perdure depuis 1948. Une exposition de photographies a été consacrée à l’eau, cette denrée précieuse tant au niveau local qu’au niveau mondial, où cette ressource s’amenuise dans les pays du Sud. Il s’agissait surtout d’attirer l’attention du public sur la problématique de l’eau en Palestine, tributaire du bon vouloir d’Israël. La locale de Wiers et la Commission Tiers-Monde souhaitaient laisser une trace de cette semaine et ceci s’est traduit par la réalisation d’un petit fascicule qui a été largement distribué. Cette sensibilité aux autres, à la solidarité locale et Nord-Sud n’est pas récente, la locale de Wiers développe depuis longtemps des projets liés à ces thématiques et continuera à le faire à l’avenir car dans une société où l’individualisme règne en maître, le mot solidarité est et doit rester encore plus important à tous les niveaux.
INFOS : 069/ 77 33 89
© J-F.Rochez
AVANTI LA GAUCHE !
Penser ou dépenser ? Pour « déchloroformer » les esprits.
d’achat et dénués de tout sens critique dépassant les balises de la bonne conscience et du politiquement convenu.
La crise de civilisation qui s’amorce en ce début de siècle – impasses environnementale, sociale, économique et financière – se décline non seulement comme une profonde crise de la transformation de la matière mais également comme une puissante critique de notre modernité culturelle fondée sur l’alimentation des désirs insatiables de consommation et sur une marchandisation croissante de tout échange humain, jusqu’au plus intime, au plus irréductible de soi-même.
Face à cette homogénéisation mercantile des expressions culturelles et à l’aliénation inexorable de nos comportements, des résistances et des rébellions tentent de percer les pesanteurs du présent pour revendiquer non seulement d’autres valeurs et d’autres pratiques mais surtout pour faire ressurgir un véritable esprit critique capable de contester à la racine les processus de production de l’individualisme contemporain. Poètes, penseurs, militants ou créateurs qui osent mettre en cause l’ordre dominant des corps et des esprits. Qui affirment tenter de réfléchir à l’impensable, contester l’incontestable, élaborer des alternatives, revendiquer l’utopie, briser les certitudes et les convenances de « l’opinion publique ». C’est, à mon sens, le cœur de l’éducation populaire : forger des esprits capables de refuser l’ordre dominant et élever le niveau de conscience critique face aux soumissions et aux résignations qui enferment la pensée et l’action au nom notamment de la tyrannie de la réalité et de la confiance à sans cesse restaurer.
La voie royale de la colonisation des imaginaires, par l’idéologie dominante qui définit le sens que doivent revêtir nos existences, avance d’un pas assuré au travers des grandes institutions de socialisation – l’école, les médias, l’emploi… - et par des mécanismes de plus en plus sophistiqués voire inconscients. Il s’agit de produire des êtres conformes, lisses, dociles, soumis aux modes qui se succèdent, sans mémoire historique et sans perspective de l’avenir, des êtres instantanés réduits à leur pouvoir
Il est d’ailleurs significatif que des mouvements alternatifs fassent aujourd’hui l’objet de surveillance renforcée ou de poursuites judiciaires par l’application détournée des lois dites anti-terroristes qui criminalisent en France et en Belgique ce qui est perçu comme subversif et dangereux pour la perpétuation du système dominant. Mais dans ce désert qui croît, pour reprendre l’expression de Nietzsche, bien des projets de solidarité et de conscientisation qui se posent en opposition aux dogmes de l’efficacité, de la rentabilité ou de la compétition, émergent et se renforcent. Des objecteurs de croissance aux cafés citoyens, des jardins solidaires aux partenariats avec les peuples du Sud, mille expériences alternatives s’expriment pour refuser, chacun à sa manière, le désenchantement du monde et la froide rationalité marchande. Cette « société civile » qui réinvente sans cesse l’avenir et met en cause les fondements mêmes de l’arrogance capitaliste est l’antidote le plus sûr aux discours lénifiants, aux politiques à courte vue et au chloroforme généralisé qui endort les esprits.
Jean Cornil 7
Solidarité Socialiste : pour un monde plus juste et solidaire !
Depuis la fin des années 70, les politiques marchandes visent essentiellement le profit et la rentabilité. Leurs conséquences : les richesses se concentrent toujours davantage dans quelques mains, et la pauvreté et l’exclusion touchent de plus en plus d’êtres humains. Les personnes pauvres et exclues se retrouvent pour l’essentiel dans les pays dits en développement : c’est là que plus d’un milliard de femmes et d’hommes tentent de survivre avec moins d’un dollar par jour et que 850 millions de personnes souffrent encore de la faim. Alors qu’en 2008, sept millions d’individus (0,1 % de la population mondiale) se partageaient un patrimoine financier de quelques 40.000 milliards de dollars ! Pourtant, chacun doit pouvoir satisfaire ses besoins essentiels : se nourrir, se vêtir, habiter un logement convenable, se soigner, disposer de revenus suffisants pour mener une vie conforme à la dignité humaine. C’est pourquoi Solidarité Socialiste, organisation non-gouvernementale (ONG) de coopération au développement, lutte pour une répartition plus juste des pouvoirs et une distribution plus équitable des richesses produites. Elle collabore ainsi avec 39 partenaires dans douze pays, en Amérique latine, en Afrique et au Proche-Orient. Ensemble, ils contribuent à créer et renforcer des solidarités, à combattre l’exclusion et les inégalités. Parce que 80% de la population de l’Afrique subsaharienne vivent sans aucune protection sociale, Solidarité Socialiste y soutient 153 organisations mutualistes dans cinq pays. Ces organisations renforcent l’accès à la santé de leurs
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200.000 membres, et revendiquent des mécanismes de solidarité et de protections sociales. Parce que trois quarts des 800 millions de personnes qui souffrent de malnutrition dans le monde sont des ruraux, Solidarité Socialiste appuie l’action de quelques 500 organisations paysannes pour améliorer les revenus, l’alimentation et les capacités de revendication de plus de 100.000 personnes dans huit pays d’Afrique et d’Amérique latine. Parce qu’en ville plus d’un milliard de personnes vivent sous le seuil de pauvreté, Solidarité Socialiste soutient plus de 310 associations qui, chaque jour, dans les quartiers, agissent pour améliorer les conditions de vie et faire valoir les droits sociaux de 70.000 personnes dans huit pays d’Afrique, d’Amérique latine et du Proche-Orient.
l’exclusion. De transformer les institutions et les règles, dans un cadre démocratique et en visant la justice sociale. Cela passe par le renforcement et la mise en réseaux des groupes qui agissent dans ce sens. Une méthode pour changer : l’éducation populaire. L’éducation populaire permet aux personnes et aux groupes opprimés de mettre des mots sur les situations qu’ils vivent. L’objectif est de comprendre les causes de ces injustices, afin de changer la société pour un mieux-être personnel et collectif. L’éducation populaire n’est pas une éducation imposée d’en haut, mais est basée sur le vécu des personnes. En Belgique, aussi. Parce que, pour changer au Sud, il faut aussi changer les politiques et les comportements au Nord, Solidarité Socialiste mène en Belgique des actions de sensibilisation, d’information et de formation sur les enjeux du développement et des rapports Nord-Sud.
Solidarité Socialiste vise en fait le renforcement et la mise en réseau d’organisations de la société civile pour qu’elles pèsent davantage sur les rapports de force en faveur d’un développement basé sur une gestion démocratique et participative de la société. Cette gestion doit garantir à tous le meilleur accès possible aux droits économiques et sociaux. Toutes les actions menées par Solidarité Socialiste et ses partenaires visent à permettre ou améliorer l’accès des populations exclues aux droits sociaux : droit à la santé, droit à la sécurité alimentaire, droit à une vie digne et à un travail décent.
Solidarit é Socialiste défend des relations NordSud plus justes. Un développement global et durable est impossible sans un changement profond des relations internationales : c’est pourquoi Solidarité Socialiste et ses partenaires interpellent le monde politique sur des sujets comme l’aide publique au développement, le respect du droit international et les règles du commerce mondial.
Un object if : le c hangement social. Il s’agit de modifier ce qui crée ou perpétue l’injustice et
Infos : Solidarité Socialiste www.solsoc.be – fcd@solsoc.be – 02/505.40.70
UNE HISTOIRE DE RENCONTRES Rencontre banale : Un dimanche après-midi, nous décidons avec Véronique d’aller rendre visite aux travailleurs de Boch qui occupent leur entreprise depuis une semaine. Visite en voisins solidaires. Première rencontre autour d’une tasse de café, accueil chaleureux des quelques travailleuses qui assurent la permanence. Première évocation des derniers soubresauts de la vie de cette entreprise qui s’apprête à condamner 47 travailleurs au chômage ou à la prépension. Premières anecdotes issues de trente-cinq ans d’aventure commune et première allusion : « on a tellement de choses à raconter, sur la gestion de l’usine, sur les patrons successifs, sur les conditions de travail, sur les fermetures et les luttes pour le maintien de l’outil ... On devrait faire un bouquin ! ». 9
Renc ontr e solidaire : dès le premier jour de l’occupation, le directeur de la Compagnie Maritime, Daniel Adam, a lui aussi établi le contact. Il propose aux travailleurs de présenter dans l’usine le spectacle d’un atelier de Théâtre-Action de Couvin qui raconte une histoire similaire à la leur, l’histoire de la fermeture des usines Donnay. Une semaine plus tard, un public nombreux se presse dans l’usine pour marquer sa solidarité. Le spectacle interprété par des amateurs avec beaucoup de justesse fait mouche : « Ils racontent comme nous, avec nos mots. Ce n’est pas tout à fait la même histoire, mais c’est le même combat ». Nous découvrons à cette occasion la solidarité profonde qui lie les habitants de La Louvière et de la région aux travailleurs de cette entreprise emblématique. Rencont res sensibles : Véronique Vercheval a le déclic qui la démange. Depuis notre première visite, elle a passé des dizaines d’heure à l’usine, à visiter, à écouter, à sympathiser et même parfois à prendre quelques clichés. Entre elle et les travailleurs le courant passe et la confiance s’est installée. Elle propose donc d’abord aux ouvrières de réaliser leurs portraits. Certaines sont effrayées, mais l’idée est tentante ... Rencontres intimes : et l’aventure commence. Un portrait, puis un second. Aller et retour entre la photographe et l’ouvrière, puis avec le groupe. L’idée fait son chemin, la peur de se donner à voir s’estompe. Le mode opératoire s’installe : longue discussion en tête à tête sur les souvenirs liés au premier jour dans l’usine et aux caractéristiques du métier exercé. Le portrait est réalisé en tenue de ville devant le poste de travail. Au moment de la prise de vue, Véronique demande à l’ouvrière ou à l’ouvrier de la fixer et de se remémorer leur pre-
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mier jour dans l’entreprise et les sentiments qui y sont liés. Des entretiens, Véronique retient trois éléments significatifs : l’ancienneté dans l’entreprise, la fonction exercée et une citation qui reprend l’état d’esprit de cette première journée de travail. Après validation par le travailleur concerné, ce petit texte deviendra la légende du portait. Au fur et à mesure de la production, l’enthousiasme grandit et une certaine fierté pointe le bout de son nez. En définitive, 46 des 47 travailleurs de l’entreprise accepteront de poser. D es re ncontr es qui se r acontent : avec le succès des photos et les heures de témoignages, d’échange d’anecdotes a ressurgi l’idée de faire un livre. Daniel Adam lui aussi fréquente quasi quotidiennement l’usine et ses travailleurs. C’est donc tout naturellement qu’il assure le récit de cette occupation. Auteur de théâtre, de romans et de nouvelles, mais aussi directeur d’une compagnie de Théâtre Action, il a facilement tissé des liens de confiance basés sur le respect et l’écoute. Il est devenu le réceptacle attentif de l’Histoire, des histoires, des anecdotes, des blagues, des soubresauts économiques, des tranches de vie qui alternent la joie, la fierté, le désarroi, la colère, le désespoir. Il a aussi pris le pouls de cette aventure humaine où les travailleurs aiment profondément leur travail et sont fiers de leur production qui relève de la création artistique et de l’artisanat. Renc ontr es avec le gra nd public : Véronique propose de tirer les portraits sur de grandes bâches et de les afficher sur la palissade qui entoure l’usine. L’inquiétude refait surface : se donner à voir en format géant sur une des principales avenues de la Ville ...
Mais très vite l’excitation prend le pas sur la crainte. On le fait ! Le jour J, alors que l’on s’affaire à installer les bâches sur la palissade, les larmes au bord des yeux, une ouvrière me dit : « Maintenant on existe ! On n’est plus des numéros derrière les murs de l’usine ». Quelques semaines plus tard, Véronique, Daniel et moi partageons un repas dans l’usine avec une partie des travailleurs. Un ouvrier dira : « Quand on a vu arriver dans l’usine la photographe et le type du Théâtre-Action, on s’est dit : Mais qu’est ce qu’ils viennent foutre ici ? Qu’ont-ils à gagner ? Maintenant c’est clair et c’est super ! ». Ils et elles l’ont fait. Et le conflit social confiné aux murs de l’entreprise de s’imposer dans l’espace public, au cœur de la Cité. Ce processus de création correspond au modèle d’éducation permanente que nous défendons. Processus profondément ancré dans la réalité sociale, qui croise le regard décalé de deux artistes engagés et la parole des travailleurs. Processus qui met en lumière les enjeux et pointe les contradictions et les inégalités générées par le capitalisme. Ce travail de création aura aussi contribué à donner de la visibilité au combat des travailleurs de Boch, et, au-delà, aux combats de tous les travailleurs pour le maintien de leur outil de travail et de leurs conditions d’existence. Mais cette aventure basée sur la solidarité n’aurait pas été possible sans la confiance et la détermination des travailleurs de Boch. Que ce magazine et le livre à paraître soient aussi le témoignage de notre reconnaissance.
Yanic Samzun
extraits : 46 portaits de travailleurs de ROYAL BOCH Textes : Daniel Adam Photographies : Véronique Vercheval
Ils occupent chez Boch !
dit qu’on est venu les soutenir. On explique un peu. On demande comment on peut les aider. On se renseigne. On nous propose du café, tasse décor Boerenbont. On parle longuement avec Brigitte, déléguée CSC. On lui parle de l’atelier théâtre du PAC Couvin. Elle a l’air intéressée. - Faut voir, pourquoi pas ?
Par chance et aussi par vouloir ... Je me tiens sur la réserve. Jamais sûr d’être là où il faut. Peur d’en faire trop, ou pas assez. Pas comme mes camarades du moment ; Brigitte, Monique, Martine, JeanJacques, Michel ... Eux, ils savent très bien où est leur place. Je pense à cette vieille chanson de Gilles Servat «Par chance et aussi par vouloir, ... ». Par chance et aussi par vouloir ... Aujourd’hui, du côté de ceux qui ont cru aux belles paroles et se sont fait complètement avoir par un patron de pacotille. Celui-là, mieux vaut ne rien en dire. Rien d’intéressant. Doit-on parler des escrocs ? Je repense à François
Martou, décédé la semaine dernière, et à ce qu’il disait à propos de ceux qui avaient plombé les comptes de Fortis : quand il y a eu la grippe aviaire, il y a eu des responsables désignés qui ont terminé en cabane, en prison ! Des Lippens, des Votron, des Miller, pourquoi ne sont-ils pas en prison ? Protégés par qui ? Ici, à Royal Boch, c’est un peu ça aussi. Les actionnaires, les vrais, ceux qui actionnent, qui travaillent, qui poussent, trient, moulent, soulèvent, tirent, collent, décorent, y ont laissé leur santé et leurs belles années. Cette usine est un vieux paquebot rouillé, avec un équipage dérisoire pour le faire naviguer. Ça coule et ça fuite de partout. Et le capitaine ? (rires dans la salle). Plus de capitaine ! Un baron-e-que, comme une marionnette d’opérette, qui fait son cinéma pour quelques flashs, quelques tours et puis s’en va. Mais les murs sont là, et les machines. Et les gens pour les faire fonctionner. Et ce qui sort de leurs mains illumine nos tables. Vous riez ? Vous croyez que je vous raconte une histoire d’un autre temps?
© Véronique Vercheval
En ce matin du mercredi 18 février 2009, je me débattais avec des problèmes de budget à boucler, d’emplois à tenter de maintenir (c’est ça aussi le théâtre). François a déboulé dans le local, excité. Il revenait de la gare. - Ils occupent chez Boch. On devrait y passer. Ça m’a semblé évident, sur le coup. Faut y être. Pour y faire quoi ? On verra. Dans la voiture Houdeng-Goegnies – La Louvière, (c’est pas long) très vite on se dit que l’atelier de Couvin doit venir jouer. C’est la même histoire, les mêmes escrocs, les mêmes laissés-pour-compte. La veille, j’ai répété avec eux à Mariembourg pour la représentation prévue le jeudi à Hastière. On se parque dans la cour. Une porte est ouverte et des travailleurs nous saluent. On nous dit de monter au réfectoire, que les autres y sont. À l’étage, il y a du monde. François parle des TSE dont il a fait partie. On dit qu’on travaille à la Compagnie Maritime, une compagnie de Théâtre-Action, en résidence à La Louvière. On
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47 artisans, les mains vides La participation active de la Compagnie Maritime (Théâtre-Action) lors de l’occupation par les travailleurs de leur usine, Royal Boch, s’inscrit dans la suite logique et idéologique du mouvement même du Théâtre-Action. Fondamentalement, ce type d’action n’est pas plus représentatif de notre travail qu’un atelier-théâtre, une création théâtrale comme Le Temps des Crises, (à venir en octobre) ou une série de formations sur la Prise de parole en public. Néanmoins, cette action revêt un symbole particulier de par l’origine de cette manufacture et ce qui en a découlé (une ville), ainsi que par la particularité de ce qui y est fabriqué (de la vaisselle). On l’a dit et répété, Royal Boch orne les intérieurs de milliers de familles, que ce soit à La Louvière ou ailleurs dans le monde. En ces temps où 95% des échanges financiers dans le monde sont virtuels, ces 47 travailleurs et travailleuses manient de la matière noble utile, et belle, de la terre, du feu, des couleurs. Ils manient surtout, mais là va falloir y aller pour s’en rendre compte, un humour sans égal et un optimisme certain, puisqu’ils en sont à leur quatrième faillite. Rentrer dans l’usine est un voyage dans le temps. On ne peut être que séduit par un certain charme, et effrayé par les conditions de travail scandaleuses qui y règnent. La participation de Maritime est donc symbolique dans la mesure où cette action renoue, non pas avec le passé, mais bien avec un type d’action militante dont on a voulu nous faire croire, dans les années 90, qu’il était mort, et qu’on condamne aujourd’hui. Je n’emploie pas une forme littéraire ; astreintes à la grève, aide aux personnes en précarité (sans-papiers par exemple) jugée et condamnée, débrouille obligatoire quand on est sans-emploi, risque de radiation du droit aux allocations de chômage… Ballard ou Silverberg, dans leurs romans de politique fiction des années 70, n’ont rien fait d’autre que nous mettre en garde contre ce qui est aujourd’hui réel, et honteux. Rien d’étonnant à ce que demain une loi (votée par qui, c’est le moment de se poser la question …) punisse celui qui, par son attitude, sa pensée ou ses actions, empêcherait la réalisation de transactions financières, en soutenant, par exemple, des ouvriers qui défendraient leur outil de travail menacé de délocalisation ou de destruction pure et simple.
La soirée de soutien du 25 février dernier, au cours de laquelle l’atelierthéâtre de PAC Couvin Philippeville est venu présenter dans l’usine, son spectacle d’atelier animé par notre compagnie «Tu vas encore faire pleurer tout le monde (farce sociale)», a réuni plus de 200 personnes. Je tenais à remercier encore les membres de cet atelier pour leur mobilisation rapide et leur générosité.
Daniel Adam Directeur de la Compagnie Maritime 12
© Véronique Vercheval
Hélas, des usines qui ferment et des ouvriers flanqués au chômage, il y en a ailleurs. Mais voilà, Royal Boch c’est à La Louvière, au cœur de la ville, c’est là que nous sommes en résidence depuis plusieurs années, et ce sont des gens qui fabriquent chaque pièce de leur main, depuis 168 ans. Ce sont des artisans, comme nous. Et nous fabriquons des pièces, comme eux.
© J-F.Rochez
Théâtre-Action à l’usine
Les extraits et les photographies publiés dans ce dossier sont tirés du livre « Usine Occupée » -Editions L’Image et L’Ecrit, La compagnie Maritime, Présence et Action Culturelles. Prix de vente : 15 €. A commander sur le site de PAC : www.pac-g.be ou auprès de Gilles Bellemans en envoyant un courriel à l’adresse : edition@pac-g.be
C’est dans le courant 2007 qu’a émergé l’idée de créer une pièce de théâtre-action au sujet de la désindustrialisation de la région couvinoise et de la place occupée par les travailleurs, dans une société dérégulée où les personnes issues de milieu populaire notamment ont du mal à trouver leurs repères. Cet atelier a débouché sur la création d’une pièce de 45 minutes, qui traite de l’industrialisation puis la désindustrialisation de la région de Couvin. D’une manière plus générale, le sujet est également pertinent pour toutes les régions qui subissent la désindustrialisation et sert de point de départ à de nombreux débats (qualité de vie, emploi, mouvements sociaux, crise économique et financière,…). Issue de l’expérience des jeunes, des pensionnés et des chômeurs qui ont connu les heures de gloire puis de débâcle du bassin industriel couvinois, cette pièce est une
fresque épique où la dernière femme d’ouvrage de l’usine Donnay pleure devant vous, un faux Bernard Tapie empoche l’argent de la Région wallonne, une ex-hôtesse de l’air sabénienne s’envole vers plus de justice sociale, la soeur de la miraculée des Poudreries Réunies de Belgique explose de colère, un anti-barragiste vétéran laisse couler la rivière de ses sentiments, tandis qu’une déléguée syndicale de choc vous donne sa version de l’histoire régionale du demi-siècle écoulé. Le tout sous la houlette d’un présentateur primesautier, lors d’une conférence à caractère touristique... Après avoir été jouée quelques fois dans la région de Couvin, c’est tout naturellement qu’une représentation en soutien aux travailleurs de l’usine Royal Boch de La Louvière a été programmée, à l’initiative de Dany Adam, Directeur de la Cie Maritime. Action de solidarité, qui donne du sens aux nombreuses heures passées à l’écriture, la mise en
scène et les répétitions qui ont mobilisé les 9 apprentis comédiens couvinois. Grand succès et beaucoup d’émotion lors de cette soirée, « improvisée » au sein de l’usine, avec les travailleurs occupants comme public. Assurément la meilleure représentation donnée par la troupe, assurément le meilleur public. En effet, le quotidien de ces personnes est celui qui a été vécu par les ouvriers des tôleries et fonderies couvinoises dans les années 80. Emotion chez les comédiens, émotion chez les spectateurs… Impression d’être sur la même longueur d’ondes, complicité et soutien sincères. A ce moment, il était question d’une reprise probable de l’usine,… l’espoir était toujours présent. Royal Boch a maintenant cessé de défrayer la chronique, qu’advient-il de ces travailleurs sur le carreau ?
Véronique Vincent, Animatrice PAC Dinant-Philippeville 13
agenda Titre des régionales BRUXELLES www.pac-br uxelle s.be - 02/ 511.88.26 2 7.0 5 à 20h - CA FE CI TOY EN : « Cult ure et quar tier » Avec Mousta LARGO, Musicien et c hanteur, Angel VER GARA , ar t iste peintr e dit « St r aat man » et B audouin D E JA ER , musicie n c omposit eur, c ofondat eur de la M aison de la création Café Monk, 45 rue Sainte Catherine, 1000 - Bruxelles 3.06 à 20h - CAFE C ITOY EN : « Les enjeux de la publicité dans la Ville » A vec Jean CORNIL, Député fédér al e t Président de la Régionale PAC de Br uxelles et Jea n-Bapt iste GODINOT de la platefor me VAP « Vigilanc e – Action – Pub » (à préc iser) Café Monk, 45 rue Sainte Catherine, 1000 - Bruxelles
CHARLEROI www. pac -c har leroi. be - 071/ 79 72 08 27.05 de 9h à 12h - THEATRE-ACTION : « Désolé, c’est déjà pris » I nt er ve nt ion t hé ât r ale ant i-disc riminat ions jouée sur les Marc hés Marché de Fontaine-l’Evêque BALLROOM – « T hé dansant à Char leroi Danses » Re déc ouvr e z le s pla isir s de la d anse à d eux av ec Char le roi/ Danses et PAC… C haque der nier dima nc he du mois: 31 .05 et 28.06 de 14h à 18h30 Pour fêter le début des v acances le ballroom du 28 juin se prolonger a toute la soirée ! Les Ecuries - Bd Mayence 65, 6000 CharleroiTarif: 5€ Du 19 a u 21.06 - FE TE DE LA MUSIQUE E n par tena riat avec l’Eden (Centr e c ulturel régional), PAC de Char leroi assure la coordination de cet événement qui se déroulera les 19, 20 et 21 juin proc hains dans les r ues de la v ille. A v ec , ent r e a utr es, T he Ex perim ent al Tr opic Blues Band, les Vedett es, James Deano, Daan, les Ter rils, les Bour r eaux, Duflan Duflan, Que nt in Hanon, Suicide collectif, DJ Sonar, Ca puchon, M ike Stone, T he E lv is Junior Show, Los Pe tardos, Fre ddy Loco, Rocketship, T he Gordo’s Ska Band, la fanfar e Don Fiasko, etc . etc. 26.09 de 9 à 17h - JOU RNEE D’ET UDE : « 50 ans du Pac te scola ir e. » Organisation: CIEP-MOC et PAC Renseignement - Inscription : PAC Charleroi Institut Saint Joseph - Bd de l’Yser, 12 - 6000 Charleroi
Dinant-Philippeville www.pac-dinantphilippe ville.be 060/ 31 34 48 4 et 5.07 – ANI MATIO N « 15ème Week -end s por ts, santé, natur e » Rass embler d ans d es co mpétitions spo r tives et amicales d es p er sonnes d’horizons s ociaux d iffér ents. Activités spo r ti ves gr atuites o u à p rix d émo cr atique De 10 à 18h. Ecole communale, 6 rue du Mesnil, Oignies
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8.08 – FESTIVA L DE MUSIQ UE : « Festiv al Fie rM onde, Musique et continent » C once r ts, villa ge du mo nd e ( Moye n-Or ient , Afrique, Pays de l’Est, Amérique Latine) cultur e, ar tisa nat, produits de bouc he à prix démocr at iques (à par t ir de 3€) A vec à 14h : One Day Clinic (groupe be lge), à 1 5h30 : L as C ar a s (f est if), à 17 h : Mila n et La loy (E st, Laloy) , à 18h3 0 : Gangbe B r ass Band (B énin), à 20h : Jaune Toujour s (belge) Entrée : 5€, gratuit pour les moins de 12 ans Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (ADA)de la Croixrouge Chantecler, 5670 – Oignies / Thiérarche 1 3.0 9 de 11 à 1 7 h – J OUR NE E PA R CE LLES OUVERTES : « Festiv al des Soupes à Couvin » Jour née por tes ouver tes au Jardin Solidair e de Couvin. A par tir des légumes du jardin, soupes ré alisé es pa r le s jar dinier s e ux-mê mes, lo r s d’un atelier. A cett e occ asion, petit concour s : les per sonnes de vront identifier les composants d es soupe s prop osée s à la dégust at ion. Mur d’esca lade et jeux de société. Participation à la dégustation (et concours) : 2,5€, BBQ : 2,5 et 3€. On peut visiter sans payer. Ouvert à tous. Jardin solidaire « Terre en Vue et Herbes Folles », Route de Pesche, Couvin
HUY-WAREMME www.huy war emme.be 085/ 250 850 Les activ it és de PAC Huy-Ware mme r epr endront à par tir de septembr e 2009 Nouv el a ni mat eur pe r m anent : C hristo phe E vra rd Nouvelle adr esse postale : PAC Huy-Waremme , Rue du marc hé, 45 – 4500, Huy Nouvelle adresse mail : pr esenceet actionhw@gmail.c om Té l : 085 / 250 850 - GSM : 0496 / 27 68 75
LIEGE www.pac-lie ge. be – 04/ 221 42 10 ATELIERS D’ETE : « Ar t, Santé et Environnement» A telie r s pour les enf ants de plus de tr ois a ns av ec le ur s par ent s. Activ it és au jardin, atelier s ar tist iques et de s moment s ludiques. • 2 x 1 jour née: les sa medis 6.06 et 26.09 (de 9h15 à 16h30) • 2 x 1 week-end: les 20 et 21. 06 et les 29 et 30.08 (de 9h15 à 16h30) • 1 x 1 semaine: du 6.07 au 10.07 (de 9h15 à 16h30 + 1 soirée) Ferme de Louis Larock, Rue Duchêne 12- 4120, Rotheux (Bus n°94) Prix : Journée : 7 € - Week-End : 30 € - Semaine : 75 €. Contact et infos : 0477 51 90 04 Du 18 a u 21.06 - FE TE DE LA MUSIQUE 20 lieux. Plus 100 conc er ts grat uits. •18.06. Concer t d’Ouver tur e le 18 juin au MAD Ca fé - Par c d’Avroy 1 9h : Ex tr ait s de la cré at io n « Jeune s-A r t urbain » Un E léphant dans la Ville … de Liège (av ant-première ), 19h45 : Chic kfight, 21h00 :
Orfeo, 22h30 : Zit a Swoon • 21 .06 Conc er t de fe r m et ure à l’ A ub er ge Simenon Rue Georges Simenon, 2 – 4020 Liège à 19h avec La Chiva Gantiva Infos : www.fetedelamusiqueliege.be
MONS-BORINAGE www.pac-monsborina ge. be 0476/ 66 64 90 1 8.0 5 au 28 .0 5 – EXPO SI TION : « La B ibliot hèque d’ Orient » E xposit ion consac ré e aux éc riv ains v oy ageur s du 19è me sièc le . Tout e la sema ine : Dé co uv er t e de la bibliot hèque Orient ale e t des v alise s int ercult ure lles d u C IM B. Le 28 ma i à 18 h3 0 : Conf ér enc e d’A nnie Préaux : « Voyage en Orient » Ferme du Prince, Centre culturel et de Formation, 183 Chemin du Prince – 7050 ERBISOEUL – Entrée gratuite 4 et 5. 06 - FESTIVA L CITOYE N : « Les jour née s milit antes » • 4. 06 à 19h : Confér enc e de Claude Fa vr y sur les Maisons du Peuple • 5.06 à 19h : Pr oject ion du Film « Picollo cane nero » Dura nt les 2 jour s : exposition de photo sur le t hème de l’immigr ation Italienne En collaboration avec la FGTB et Borinage 2000 Rue de Dinant, 25 - 7000 MONS 2 3.0 6 à 20h - CONFE RE NC E de St ép ha ne Hessel Stépha ne Hessel est né e n 1917 à Ber lin. Surv iv ant des ca mps de c onc entr at ion, il dev ient ambassadeur de France à l’ONU, puis occupe div er s post es de diplomat e à Saïgon, Alger, Genè ve et Ne w-Yor k. En 19 48 il par ti cipe à la ré da ct ion de la Dé c lar a tio n Uni ve r se lle d es Dr oits de l’Homme. En collaboration avec le Mundaneum, le MOC et l’Extension UMH (lieu à préciser) Infos & réservations : 065/ 31 53 43 – info@mundaneum.be Tarifs : 5€ prix plein /3€ prix réduit
agenda des régionales Titre 28.06 à 17h - CONCERT : « Finale de L’Envol des Cité s » Concer t f inal d’ar tist es musicaux c oncour ant à l’Env ol des Cit és Théâtre Royal de Mons Infos : PAC Mons
NAMUR www.pac-na mur. be – 081/ 64 99 96 3 0 e t 31. 05 - E XPOSIT ION : « L’ industri e d e Sambre ville au f il de l’eau » Organisation : PAC Sambreville Salle Emile Lacroix, Grand’Place, 5060 Sambreville Infos : François Plume 0478/30 12 97 et Gilbert Pierard 071/77 68 36 30.05 : 5ème TRANSSOM BREFFOISE D écouver te du Pa trimoine sombr ef fois à vé lo, t at oua ge du v é lo, meil leur es m anièr e s de se c ompor t er lor sque je suis un c yc list e… Or ganisée par PAC Sombr eff e avec la police de la zone Samsom, les pompier s de Sambre ville et les motards de Sombref fe. A partir de 14h30 au départ du local du jeu de balle, place de Boignée Infos : www.pacsombreffe.be, Alain Demoustier 0477/780714
SOIGNIES www.pac -soignie s.be - 064/ 28 10 82 26.05 – A l’usine occupée – faïencerie Boch – L a Louvièr e. Spectacle de la com pagnie Ma ritime en solidarité ave c les tr ava illeur s de B och – spe cta cle in titulé « Tu vas encor e fair e pleur er tout le mo nd e ! » 30.05 à 20h – CONCERTS « Redpar ty » Avec Sup er amazoo, Nestor! et Vismets + DJ’s I nfos : www.redp ower.be Entrée g r atuite Au Palace – Place Jules Mansart, 17 à La Louvière 6.06 à 19h – CONCERT : « L’Envol des Cités » Co nc er ts d’ar ti stes mu si caux co n cou r ant à l’Envol d es cités Centre Culturel, Salle Baudouin IV, Rue Rey Aînés, 16 – 7090 Braine-le-Comte Gratuit
THUIN www.pact hudinie.be – 071/ 59 38 64 Du 19.06 au 21.06 - CO NCERTS « Fête d e la Mus iq ue 2009 » Organisée en collaboration avec L’ACTION LAIQUE DE THUDINIE A.S.B.L. Programme complet sur www.pacthudinie.be • 19.06 à p ar tir d e 20h à Lob bes, Fer me de l’Abb aye A vec : La Chante relle (for mations v ocale s), Lundi 7 Heure (Chanson fr ançaise/Reggae), Side P rojec t (r eprises roc k), Dia bolob ( perc us-
sions/c ir que), Deep Inside (roc k/funk) + nombr eux c onc er ts dans div er s lieux de T huin, Gozée, Donstiiennes et à l’Abbaye d’Aulne • 20.06 à p ar tir d e 19h à Th uin , Pl ace d u Chapitr e Avec : André Br asseur et so n o rc hestr e (Hammo n d Ki ng ), Fr ed dy L oc o & the Go r d o S ka Ban d, M t T- Bo n e, Th e Car ol o r eg ian s, (r eg g ae/r oc ksteady), Osni (indie/sho egaze/surf), Va Fan Fahr e, Wo r ld Br ass ( r oo ts /fol k/ sk a), Alk -A-Lin e ( él ectr oniq ue/po p p unk/ co médie), D.J. Guer rer o + no mb r eux co ncer ts d an s d iver s lieu x d e T huin • 21.06 à Ragnies Si on soufflait un p eu ! (Accor déon) ,11h30, Fer me de l’Escaffène Bl ue Mo on Tri o ( jazz) ,16h , Dis til leri e d e Biercée • 21.06 à T huin L es Ar ti stes d ’Eau Do u ce ( ch anso n fr an çaise) ,18h, Taver ne du Mousse-tier Blues Trip, 20h, Mano ir d e la Drève Self Co ntr ol (cover s), 20h30, L’Imp érial
VERVIERS www.pac-ver vier s.be - 087/ 33 75 33 15.06 à 20h - CAFE PO LI TIQ UE DU FLO REAL : « Co mmerce équitable, leur r e o u réalité? » Av ec Co r en tin H ECQ UET, des Mag asin s d u Mo nde OXFAM. Le Floréal, Crapaurue, 7 - Verviers - Entrée libre. 16.06 à 14h 30 – CO NFE REN CE - DEBAT DE PAC SENIORS : « Il nous faudr ait au mo ins tr ois p lanètes » Par Murielle DEGRAEN, confér encièr e à la Pro vince de Liège- thématiq ue du dévelop pement d ur able. Salle du rez-de-chaussée du Floréal, Crapaurue, 7, Verviers - Entrée libre. 27.06 d e 10 à 18h – ANIMATI ON PUBLIQ UE Stand et animatio ns contre les discriminatio ns d ans le cadr e de «Ver vier s en couleur s» et de la b r ad erie annuelle d u quar tier d e Hodimont En p ar tenariat avec les FPS et l’asbl SIMA. 15 .09 à 14h30 – CO NFERENCE - DEBAT DE PAC SENIORS : « La Savoie en fête » Par Mo nsieur L éo n ZIMMERMAN, co nfér encier à la Pr ovince d e L iège. Salle du rez-de-chaussée du Floréal, Crapaurue, 7, Verviers - Entrée libre.
WALLONIE PICARDE www.pac-walloniepicarde. be 068/ 26 98 98 Du 23 au 31.05 - EXPOSITION : « Le quar tier Saint-Piat d’antan : une exp osition viv ante » Accessible du lundi au vendr edi de 9h à 16h et le Week-end de 10h à 12h et de 14h à 17h. Entrée g r atuite. Possib ilité de visites guidées p ar les habitants d u quar tier Saint-Piat. Maison de la Laïcité, rue des Clarisses, 13 à Tournai. Infos : Caroline Jesson - 0472/45 33 00 - carojesson@hotmail.com - www.lesecrivainspublics.be 30.05 à 18h - CO NCERT : « L’Envo l d es Cités » Concer t d’ar tistes musicaux concour ant à l’Envo l des Cités Grand Place de Tournai. PAC MO USCRON Infos : 056 / 33 49 09 contact@christianevienne.be • 2.06 à 19h - CON FERENCE : « Wal lo ni eBr uxelles-Flandr e : Je t’aime, moi non p lus » Par Dave SINARDET, politolo g ue à l’Univer sité d ’Anver s, et Claud e JAVEAU, p ro fesseur d e so cio log ie à l’Univer sité de Br uxelles. Maison de la Laïcité, Rue du Val, 1, Mouscron PAC LZ’AILES (ELLEZELLES) 1, 2 et 3.07 : STAG E « Récup » Fab ri catio n d e jo uets / ins tr umen ts d e musiq ues, po ur les enfants d e 3 à 12 ans. Infos : lzailes@hotmail.com - 0478.37.05.22 PAC WIERS Infos : 069/77.33.89 jm.kajdanski@skynet.be • 24.05 PRESENTATION DE LIV RE : « Momints as p linnes mins - Mo ments à pleines mains » Présentation du d er nier r ecueil en picar d avec tr ad uctio n en fr ançais d e Jean -M ar ie K aj d ans ki. « Momints as p linnes mins - Mo ments à p leines mains ». Poète p ic ar d et en fr ançai s, il se co ns acr e ég alement à des tr avaux d e r echerc he en mati èr e d ’anthr o p onym ie et d e lexi co lo g ie p icar des. • 13.09 J OURNEES DU PATRIMOINE Ci r cuit to uri sti qu e tr ansfr o ntal ier à tr aver s l ’entité de Pér uwel z et q u el q ues co mmun es fr ançais es lim itr o ph es. Vis ite g ui d ée p ar Dimitr i K ajdanski (ar chéo lo gue et historien).
21.09 à 20h : CAFE PO LI TIQ U E DU FLO REAL : «Une justice injus te ? » Avec T hier r y GIET, Dép uté féd ér al. Le Floréal, Crapaurue, 7 , Verviers - Entrée libre.
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