Orientation et formation - Supplément au magazine Spectacles - Février 2024

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2024

360 ORIENTATION & FORMATION


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EN MAIN !

Siège social et rédaction 22 rue François de Neufchâteau 54 000 Nancy Tél. +33 (0)3 83 92 42 42 info@smags.fr

Co-éditeur BKN Éditions Siège social et rédaction 16 rue Édouard Teutsch 67 000 Strasbourg +33 (0)3 90 22 93 30 www.bkn.fr - magazinemix.fr Directeur de la publication Julien Schick • julien.schick@smags.fr Publicité Benjamin Lautar • benjamin@smags.fr Pierre Ledermann • pierre@smags.fr Rédaction Rédaction et édition : Anissa Bekkar Studio graphique Marine Richardier • marine@smags.fr Joséphine Micallef Diffusion diffusionnancy@bkn.fr Vincent Bourgin • vincent.bourgin@bkn.fr Impression Est Imprimerie (Moulins-lès-Metz) Tirage 20 000 exemplaires Dépôt légal : Janvier 2024 ISSN : 1259-1971 Crédits photographiques Pexels et Freepik

Ce magazine est entièrement réalisé, écrit et imprimé en Lorraine

© Andrea Piacquadio

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➜ ÉDITO

Choc des générations Devenir la meilleure version de soi-même, être rémunéré à sa juste valeur, préserver l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée… Et trouver un sens à tout cela. La génération Z ne souhaite plus faire de compromis. Utopiste ? Idéaliste ! Embrassant leurs aspirations pour mieux rejeter les injonctions, ces jeunes nés entre 1997 et 2010 valorisent une organisation plus horizontale du travail et priorisent leur bien-être, déboulant sur le marché de l’emploi comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Là où leurs aînés, plus conformistes, ne jurent que par la stabilité et le maintien de la paix sociale en entreprise, les zoomers n’hésitent pas à s’imposer fermement face à leur hiérarchie, voire à démissionner sans perspective immédiate, ni filet de sécurité, laissant les managers pantois. Fruit d’une éducation dite positive, cette assurance est accentuée par une pénurie de personnel dont elle se fait finalement le reflet. Du médico-social à l’industrie, en passant par le numérique, plusieurs grands secteurs sont en tension, chassant des têtes à tire-larigot. Une aubaine pour les plus téméraires, qui se retrouvent en position de force pour négocier salaires, horaires et conditions de travail. Un phénomène encore impensable il y a dix ans. Un bouleversement… et une chance. Car entre le vieillissement de la population, la transition écologique et l’expansion du digital, l’économie française a bien besoin du culot de cette génération qui ose, quitte à échouer pour mieux recommencer. Puisse cette audace inspirer les jeunes (et moins jeunes) qui cherchent à (re)trouver leur voie professionnelle en cette nouvelle année. Comme le chantait La Grande Sophie (la chanteuse, pas la girafe) : Du courage ! # Anissa Bekkar

Sommaire

Suivez-nous sur Facebook & Instagram ! Spectacles en Lorraine

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Spectacles en Alsace

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Spectacles à Dijon

• Les clés d’une bonne orientation …………………………………………………………… p.3 • Les langues étrangères ……………………………………………………………………………… p.4 • Alternance et apprentissage……………………………………………………………………… p.5 • Les métiers du social et de la santé ………………………………………………………… p.6 • Les métiers qui recrutent ………………………………………………………………………… p.7 • Les métiers de l’agriculture ……………………………………………………………………… p.8 • Formation continue …………………………………………………………………………………… p.9 • Les métiers du BTP ……………………………………………………………………………………… p.10 • Les métiers du numérique ………………………………………………………………………… p.11 • Les métiers de la métallurgie …………………………………………………………………… p.12 • Les filières artistiques ………………………………………………………………………………… p.13 • Les écoles de commerce et de communication …………………………………… p.14


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➜ LES CLÉS D’UNE BONNE ORIENTATION

Trouver sa voie Face à une offre de formations qui s’étoffe chaque année, faire son choix n’est pas une sinécure. Dans cette démarche, mieux vaut être accompagné. Petit tour d’horizon des outils à votre disposition pour y voir plus clair. L’orientation a bien des points communs avec le trek, à commencer par l’importance de la préparation (sauf à risquer l’accident de parcours). C’est à vous d’en choisir la destination et de vous renseigner le plus possible en amont pour vous assurer que vos ambitions sont réalistes. Il vous faut aussi évaluer les différents itinéraires menant au but fixé et estimer objectivement vos possibilités de réussite, quitte à prévoir un plan B. Ce travail de fond est exigeant mais il est plus facile lorsqu’on est bien accompagné. Cela tombe bien, une multitude de personnes sont prêtes à vous conseiller. À commencer par vos proches, famille et amis qui peuvent vous parler sans fard de leur quotidien, études ou emploi et vous dire s’ils vous voient à leur place. Plus détachés sur le plan personnel, vos professeurs sont aussi plus objectifs et sauront vous prodiguer des conseils en la matière. Les bons alliés pour avancer Les psychologues de l’éducation nationale sont spécialistes du conseil en orientation : ils sont à votre écoute pour répondre à toutes vos questions sur le sujet. S’il n’y en a pas dans votre établissement ou que vous êtes éloigné d’un Centre d’Information et d’Orientation (CIO), la plateforme Mon orientation en ligne (monorientationenligne.fr) vous redirige vers un conseiller de l’Onisep avec qui vous pourrez discuter par téléphone, tchat ou courriel. Derrière cet acronyme se cache l’Office National d’Information sur les Enseignements et les Formations. C’est LA mine d’or de la documentation, aussi bien sur papier qu’en ligne. Si vous êtes tenté par une réorientation ou une reprise de formation, sachez que l’État a également créé un portail spécifique pour aiguiller les internautes dans leurs projets professionnels ou scolaires : orientation-pour-tous.fr. Vous pouvez aussi consulter deux valeurs sûres de la presse spécialisées, L’Étudiant (sur papier ou web) et studyrama.com.

Du concret ! Ce n’est pas un secret, rien ne remplace le terrain. Les salons spécialisés, physiques ou par visioconférence, sont l’occasion de rencontrer les représentants de plusieurs établissements, le plus souvent des enseignants ou étudiants. Autre incontournable, les journées portes ouvertes qui permettent de découvrir le cadre de travail et de s’imprégner de l’ambiance des écoles. Les dates varient selon les structures alors n’hésitez pas à vous renseigner à la source pour ne pas les manquer ! En suivant ce processus, vous ne vous mettrez certes pas totalement à l’abri des mauvaises surprises et des déconvenues mais vous en limiterez tant la probabilité que la proportion. Finalement, le seul risque est peut-être d’élargir le champ des possibles... À vous l’embarras du choix !


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➜ LES LANGUES ÉTRANGÈRES

Passeport pour l’emploi Vous avez un don pour les langues étrangères ? Grâce à l’internationalisation des échanges, les polyglottes sont plébiscités dans une multitude de secteurs. Quelques pistes de réflexion. Féru d’anglais, de coréen ou de portugais, vous souhaitez à votre tour transmettre votre savoir ? L’enseignement vous tend les bras ! Axée sur l’étude littéraire, historique et culturelle de la langue choisie, la licence Langues, littératures et civilisations étrangères et régionales (LLCER) est idéale pour s’y préparer, avant un master Métiers de l’enseignement, de l’éducation et de la formation (MEEF) et, à terme, pour décrocher le CAPES. Mais les opportunités fleurissent également hors des carrières dans l’éducation. Pour étoffer leur CV et singulariser leur profil, de plus en plus de professionnels approfondissent ou apprennent une nouvelle langue. C’est là qu’intervient le formateur en langues, qui officie en entreprise ou auprès de particuliers. Un marché porteur puisqu’en 2022, les formations en langues étrangères représentaient 19% des offres disponibles via Mon Compte Formation. La traduction, en version originale On ne le dira jamais assez : un bon traducteur affectionne autant les langues étrangères que sa propre langue. Vous aimez l’effervescence et êtes particulièrement réactif ? Un traducteur-interprète sommeille peut-être en vous. Votre mission : garantir la fluidité des débats entre des locuteurs de différents pays. Concentration, bonne mémoire et sang-froid ne sont pas de trop pour éviter l’incident diplomatique ! Plus au calme, le traducteur technique travaille pour des éditeurs de contenus (livres, presse, jeux vidéo...). Moins connu mais essentiel au bon fonctionnement de la justice, le traducteur-interprète judiciaire sert d’intermédiaire entre deux parties ne parlant pas la même langue. Si l’anglais est le plus usité, les langues dites à faible diffusion (estonien, biélorusse…) sont également très recherchées. En tous les cas, une excellente maîtrise de la grammaire, de la syntaxe et des différents registres est indispensable. Une licence Langues étrangères appliquées (LEA), suivie d’un master mention traduction et interprétation seront donc incontournables. Attention : cette filière est extrêmement sélective !

Mutualiser les forces, multiplier les chances? Avec une offre largement supérieure à la demande, le secteur traduction-interprétation est en tension. Aussi peut-il être judicieux de coupler les compétences en se servant des langues étrangères comme d’un tremplin. C’est tout l’objet de la licence LEA. Car, outre la traduction, cette filière à visée professionnelle propose une formation pluridisciplinaire mêlant économie, communication et outils numériques. Un atout précieux lorsqu’on sait par exemple que le dispositif de l’admission parallèle permet aux titulaires d’un bac +2 d’intégrer une école de commerce. De quoi ouvrir considérablement le champ des possibles ! Enfin, si vous souhaitez vous lancer sans passer par une fac de langues, des branches comme l’hôtellerie, le tourisme ou encore le numérique sont toujours friandes de profils plurilingues. Let’s do it !

L’ANGLAIS, L’ALLEMAND ET LE MANDARIN : les trois langues étrangères les plus recherchées par les recruteurs français et permettent d’accéder aux meilleurs salaires Source : étude menée par la plateforme linguistique Preply en 2022


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➜ ALTERNANCE ET APPRENTISSAGE

Le pied à l’étrier Portée par une politique globale d’aide à l’embauche, l’alternance confirme sa popularité et attire de plus en plus d’entreprises, promettant des débouchés dans de nombreux secteurs d’activité. Tout d’abord, définissons clairement les termes. L’alternance est le système de formation combinant modules d’enseignements théoriques et phases pratiques en milieu professionnel. Ce volet pratique est ce qu’on appelle l’apprentissage. L’objectif : se former à un métier tout en s’imprégnant de la vie et de la culture d’entreprise. Étudiant ou salarié, quel statut privilégier ? Le cursus se déroule dans un établissement du secondaire – lycées professionnels ou agricoles, Centres de Formation des Apprentis (CFA), Maisons Familiales et Rurales (MFR) – ou du supérieur, comme les facultés, les écoles ou encore les Instituts universitaires de technologie (IUT). Du CAP au Master, l’alternance se démocratise donc à tous les niveaux de diplômes. Le candidat a le choix : il peut soit rester sous statut étudiant, et effectuer des stages alternés dans différentes structures, soit passer sous statut hybride pour être à la fois étudiant et salarié en signant un contrat avec une entreprise, une association, un libéral ou encore un organisme d’État. La convention peut être de deux types : un contrat d’apprentissage ou un contrat de professionnalisation. Apprentissage ou contrat de professionnalisation, comment choisir ? Le contrat d’apprentissage prépare à des diplômes de l’enseignement professionnel et technologique (CAP, bac pro…) ainsi qu’à des diplômes du supérieur (BTS, licence et master pro), tandis que le contrat de professionnalisation vise plutôt une qualification professionnelle précise (diplômes ou titres du Répertoire National des Certifications Professionnelles, Certificats de Qualification Professionnelle ou qualifications reconnues par convention collective nationale) pour une intégration rapide dans le monde du travail. C’est pourquoi le contrat de professionnalisation est également ouvert aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, aux bénéficiaires des minima sociaux et aux personnes ayant bénéficié d’un contrat aidé. Grand pouvoir, grandes responsabilités S’ils ont en théorie la possibilité de rester simples étudiants et de varier les expériences en enchaînant les stages, la plupart des alternants optent pour le salariat. Et pour cause, il présente trois atouts considérables : le versement

d’une rémunération tout au long du cursus (ainsi que les avantages réservés aux salariés comme les tickets-restaurant, l’intéressement…), une meilleure intégration sur le marché du travail et, enfin, la possibilité de percevoir des indemnités de chômage en fin de contrat. En contrepartie, être salarié impose de se plier aux contraintes de la vie professionnelle : endosser des responsabilités, respecter les relations hiérarchiques et voir ses vacances réduites aux congés payés... Sans oublier la tentation de privilégier l’activité en entreprise au détriment de la préparation du diplôme ! Une myriade d’aides Mais pour entrer en apprentissage, encore faut-il trouver une structure d’accueil ainsi qu’un tuteur. Pour ce faire, il n’y a pas de secret : il faut s’y prendre le plus tôt possible, sachant que pour un démarrage en septembre, la plupart des entreprises bouclent le recrutement des apprentis avant l’été. Il ne faut donc pas hésiter à se rapprocher des instances professionnelles que sont les Chambres de Commerce et de l’Industrie, Chambres des Métiers et de l’Artisanat, Chambres d’Agriculture, etc. Bonne nouvelle : pour inciter les entreprises à embaucher, l’État maintient en 2024 son aide financière pour chaque candidature acceptée. Côté apprentis, les avantages sont également nombreux : ils peuvent bénéficier d’une aide au financement du permis de conduire à hauteur de 500 euros, de la garantie Visale pour le cautionnement du logement ou encore de dispositifs mis en place au niveau régional comme LOJ’Toît Jeunes qui accompagne les 15-29 ans dans leur recherche de logement dans le Grand Est. De quoi se lancer sereinement dans le grand bain !

LES SECTEURS QUI RECRUTENT LE PLUS EN ALTERNANCE : 1. Services (71%) : commerce, conseil et ingénierie, banque, assurance, immobilier… 2. Industrie (15%) 3. Construction (11%) Source : Monster.fr, Les entreprises qui recrutent en alternance.

Les formations diplômantes à CCI Campus Alsace Vous souhaitez réaliser vos études en alternance ? Chaque année, CCI Campus Alsace forme plus de 1700 alternants avec des diplômes allant du niveau bac à bac +5 et propose un large éventail de formations diplômantes dans divers domaines tertiaires, visant à développer les compétences nécessaires pour réussir dans le monde professionnel. Quelques exemples des filières dispensées >Commerce et vente : des formations couvrant les aspects du commerce international, du marketing, de la négociation commerciale, de la relation client etc. >Informatique et digital : des cursus pour acquérir des compétences en développement web, en gestion de projets informatiques, dans le design etc. >Assistanat, fonctions support et RH : des parcours polyvalents abordant l’assistanat administratif, la gestion des ressources humaines, les relations commerciales >Gestion, finance : des formations pour développer ses connaissances dans le pilotage de projet, la comptabilité ou le management. Approche pédagogique favorisant la pratique Tous les diplômes sont en alternance. Les formations sont professionnalisantes et adaptées au monde du travail : quelle que soit la filière choisie, les formations sont reconnues par l’État et les entreprises. Formateurs et intervenants sont souvent des professionnels expérimentés. Inscription et accompagnement Une fois les candidats inscrits, ils sont mis en relation avec les entreprises partenaires. Les futurs étudiants sont accompagnés jusqu’à la signature de leur contrat : CV, lettre, entretien, techniques de recherche d’emploi… Vous êtes lycéen en terminale et souhaitez intégrer une formation postbac ? Vous devez déposer vos vœux sur Parcoursup, en plus de votre inscription à CCI Campus. (Attention, les vœux sur Parcours Sup ne remplacent pas votre inscription sur ccicampus.fr, qui est indispensable pour la mise en place d’une recherche d’employeur et d’un contrat). CCI Campus Alsace / Strasbourg - Colmar - Mulhouse Inscriptions : ccicampus.fr > Formations Diplômantes > S’inscrire Renseignements : +33 (0)3 68 67 20 00


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410 000 POSTES

DANS LE MÉDICO-SOCIAL CRÉÉS D’ICI À 2030

Source : Rapport Les métiers en 2030, France Stratégie et Dares

➜ LES MÉTIERS DU SOCIAL ET DE LA SANTÉ

Aux petits soins Le médico-social fourmille de carrières aussi nombreuses que variées. Porté par le développement du care, ce secteur en tension embauche à tour de bras. Une santé de fer Depuis la suppression du numerus clausus national qui limitait le nombre de praticiens, chaque faculté de médecine peut fixer ses effectifs d’étudiants. Un moyen de s’adapter aux besoins spécifiques des territoires et de lutter contre les déserts médicaux. Trois voies sont désormais ouvertes aux aspirants aux études de médecine, pharmacie, odontologie (dentiste) et maïeutique (sage-femme) : la licence avec option « accès santé » (L.AS), le parcours d’accès spécifique santé (PASS) avec une option à choisir dans une autre discipline de licence et, enfin, les formations paramédicales. Si ces études sont ardues, en particulier en médecine où le cursus peut durer jusqu’à douze ans selon la spécialisation, les perspectives d’embauche restent excellentes. Selon Pôle Emploi, près de 150 000 postes seront à pourvoir d’ici 2025, les besoins étant accrus en milieu hospitalier où l’on recrute massivement infirmiers et aides-soignants. De quoi encourager les reconversions et offrir des opportunités de retour à l’emploi. Le travail social, aux côtés des plus fragiles Pour prendre soin de son prochain, les études de santé ne sont pas la voie unique. Accompagner les personnes vulnérables, les épauler face aux difficultés, lutter contre l’exclusion sociale... Les métiers du travail social requièrent un fort engagement et le goût du contact humain. Dynamisme, empathie voire connaissances en droit : ils mobilisent une large palette de compétences et amènent à côtoyer des publics hétérogènes. Ouvert à une myriade de profils du CAP au bac +5, le secteur recrute principalement dans les services à la personne. L’accompagnant éducatif et social (Titre

Professionnel d’assistant de vie aux familles, après la 3e) aide ainsi enfants et adultes handicapés dans leur quotidien, à domicile, en structure collective spécialisée ou en milieu scolaire. Il les accompagne dans les actes de la vie courante et les aide à développer leur vie sociale. L’assistant de service social (Diplôme d’État en trois ans, post bac ou équivalent) officie quant à lui au côté des personnes en difficulté économique, sociale ou psychologique. Enfin, l’éducateur spécialisé (Diplôme d’État en trois ans, post bac ou équivalent) intervient auprès de groupes ou familles pour développer leur intégration et leur autonomie. Ses missions sont multiples : handicap, protection de l’enfance, prévention… Mis en lumière par la crise sanitaire, les besoins en professionnels du travail social augmentent chaque année, notamment en raison du vieillissement de la population. Le secteur emploie plus de 1,2 million de salariés mais connaît une pénurie de candidats, offrant de prometteuses perspectives de recrutement et d’évolution. Faire fructifier ses acquis Changement de fonction, gain de responsabilité : le BTP reste l’un des rares secteurs où l’on peut débuter par un CAP puis devenir par la suite chef d’entreprise. De fait, la formation ne s’arrête pas à la sortie de l’école : elle se poursuit tout au long de la vie professionnelle au gré des besoins et contraintes du marché, favorisant la mobilité des acteurs. Elle reste essentielle pour acquérir, consolider et développer des compétences nouvelles, nécessaires pour s’adapter à la transition numérique et aux enjeux écologiques. Pour aider leurs effectifs à se perfectionner, les employeurs n’hésitent donc pas à financer des formations continues à leurs salariés.


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➜ LES MÉTIERS QUI RECRUTENT

Les bons plans Il est plus simple de trouver sa voie en sachant quels secteurs sont les plus porteurs. Petit tour d’horizon pour détecter les bons filons ! Le numérique et le commerce en plein boom Le digital a le vent en poupe ! La branche poursuit sa lancée, portée par l’expansion de l’intelligence artificielle et une dématérialisation des services, accélérée par la crise sanitaire, générant un besoin croissant de spécialistes dans le domaine de la cyber-sécurité. Devenue un enjeu clé de compétitivité pour les entreprises, l’e-réputation est un autre levier de recrutement à ne pas négliger. Encore rares il y a dix ans, les chargés de SEO et community managers sont désormais les pièces maîtresses de la communication des entreprises. Secteur majeur de l’économie, directement impacté par le numérique, le commerce est également en plein essor, plébiscitant une grande diversité de profils spécialisés en web marketing, contrôle de gestion, achats ou encore traffic management. La liste n’en finit pas !

Perspectives prometteuses dans le médico-social Ces dernières années ont mis en évidence les besoins exponentiels dans les domaines de la santé et de l’assistance aux personnes. Pour renforcer l’offre de soin sur tout le territoire et accompagner le vieillissement de la population, le secteur recrute à tour de bras. Tous les professionnels de l’aide à domicile (infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de vie ou de puériculture) sont extrêmement recherchés, tout comme les kinésithérapeutes, podologues, diététiciens… Quel que soit votre niveau d’études ou vos aspirations, le médico-social est un bassin d’emploi à lui seul !

© Cottonbro

Métallurgie et BTP, poids lourd du recrutement Ces deux piliers de l’économie française ont de quoi séduire des candidats de tous horizons. Le premier est vivifié par la relocalisation d’industries sur notre territoire, tandis que le second poursuit sa transformation et relève le défi de la transition écologique. Techniciens, ouvriers qualifiés ou cadres : presque tous les métiers de ces deux secteurs sont en tension, promettant des postes à tous les niveaux de diplômes ainsi que de belles perspectives d’évolution. Hôtellerie et restauration, les valeurs sûres La crise sanitaire a accéléré la pénurie de personnels déjà en cours depuis plusieurs années. Des brasseries aux hôtels de luxe, en passant par les restaurants et cafés, une myriade d’établissements cherchent à embaucher. Aides ou commis de cuisine, serveurs, gérants, réceptionnistes... Il y en a pour tous les goûts. Des métiers qui ne nécessitent en outre pas forcément de diplôme ou qualifications précis, la formation étant constante. Résultat : un rapport de force favorable aux candidats, désormais en mesure de négocier salaire et horaires. À vous de jouer !


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➜ LES MÉTIERS DE L’AGRICULTURE

Les pieds sur terre À la croisée d’enjeux sociétaux, sanitaires et environnementaux, l’agriculture regorge de métiers qui ont du sens et se réinventent constamment. Avec environ 400 000 exploitations implantées sur son territoire, la France est une terre historiquement agricole. Mais le métier d’agriculteur est en train de changer. Contrairement à leurs aînés, plutôt solitaires, les jeunes expérimentent de nouveaux modèles économiques, prenant la relève avec un associé ou se regroupant sous forme de coopérative. Après le succès fulgurant de la conversion au bio à la fin des années 2010, cap désormais sur la diversification. Pour multiplier les sources de revenus, de plus en plus de professionnels transforment le fruit de leur labeur, optent pour la vente directe aux consommateurs, proposent des services d’hôtellerie ou développent une activité de ferme pédagogique. Levier de recrutement Deuxième employeur de France, l’agriculture est pourtant en tension dans toutes ses branches. Si les horticulteurs, ouvriers spécialisés et agents arboricoles figurent toujours parmi les métiers les plus recherchés, le marché du conseil est également en pleine expansion. Au contact des exploitants, le conseiller agricole les accompagne sur des aspects très divers de leur vie professionnelle : développement d’une stratégie commerciale, respect des normes environnementales et sanitaires, gestion des sinistres liés aux aléas climatiques… Goût du contact exigé ! Connexion à la nature Entre le changement climatique, l’augmentation des coûts de production et les nouveaux modes de consommation des Français, le secteur fait face à des défis inédits pour nourrir la population. Et si la solution était numérique ? Capteurs de chaleur, panneaux de protection des sols, ruches analysant le comportement des abeilles... L’agriculture connectée se fait une place, doucement mais sûrement, mettant le progrès technique au service de la réalité du terrain pour améliorer le rendement tout en préservant cultures et élevages. Une mission pour les ingénieurs agronomes, véritables scientifiques de l’agriculture dont le champ d’action va de la protection de l’environnement à la maîtrise des ressources naturelles, en passant par la garantie de la qualité.

Des formations pour tous les profils Plusieurs niveaux de formation sont accessibles selon le profil et le projet professionnel : • le CAP agricole ou BPA (brevet professionnel agricole) pour acquérir les bases du métier ; • le bac professionnel ou BP (brevet professionnel) pour gagner en technicité et apprendre à manager une équipe ; • le BTSA (bac+2) pour approfondir le volet gestion d’entreprise. Certains cursus sont plus généralistes et visent la polyvalence, comme le CAP agricole métiers de l’agriculture, le bac pro conduite et gestion de l’entreprise agricole ou encore le BP responsable d’entreprise agricole. D’autres formations visent une spécialisation dans un type de culture comme le CAPA travaux forestiers ou le bac pro maintenance des matériels, option matériels agricoles. Plus de responsabilités Qui dit diversification des activités, dit également prise de responsabilités. Des licences professionnelles (niveau bac+3), masters et écoles d’ingénieur (bac+5) préparent à des postes de techniciens supérieurs, de conseillers dans la transition agroécologique, etc. Acteurs indirects mais incontournables du secteur, les vétérinaires ruraux sont quant à eux spécialisés dans le soin et le suivi des animaux de ferme. À la fois médecins et ingénieurs de l’élevage, ces professionnels jouent un rôle primordial, portant une double casquette de conseiller technique et sanitaire auprès des éleveurs. Une profession aussi exigeante que passionnante !

LE PIED À L’ÉTRIER Chaque année, environ 12% de l’activité agricole est réalisée par des saisonniers, notamment pour la cueillette et les travaux d’horticulture. Des postes souvent ouverts à tous, sans qualification préalable. L’occasion de découvrir différents modes de production et, peut-être, sa vocation ! Source : Monster.fr, Les entreprises qui recrutent en alternance.


➜ LA FORMATION CONTINUE

Second souffle Engagé(e) dans la vie active, vous souhaitez reprendre vos études ou évoluer dans votre carrière, voire vous réorienter pour changer de vie ? Quel que soit votre profil, la formation continue sera le fil rouge de votre projet. L’objectif : monter en compétence. À l’heure où le marché de l’emploi se métamorphose, générant nouveaux besoins et nouveaux métiers, les parcours professionnels ne sont plus linéaires. La clé pour rester dans la course ? La formation continue. Elle se fonde sur deux piliers : le devoir des entreprises de participer à son financement et le droit des salariés à se former sur leur temps de travail. Ces actions peuvent être organisées par l’employeur dans le cadre d’un plan de formation qu’il définit ou lors de périodes de professionnalisation, à la manière d’une alternance. Mais le salarié peut aussi en prendre lui-même l’initiative. Financer son projet Deux dispositifs lui permettent en effet de suivre la formation de son choix sans perte de salaire : le compte personnel de formation (CPF) et le projet de transition professionnelle (PTP). Ce dernier est une modalité particulière du CPF permettant au salarié désireux de changer de métier de financer des formations certifiantes tout en bénéficiant d’un droit à congé et du maintien de sa rémunération. Ce mécanisme étant propice à la reconversion, il lui est possible d’obtenir un financement via une Association Transition pro (ATpro) ou une commission paritaire interprofessionnelle (CPIR). Les non-salariés – agriculteurs, artisans, libéraux, auto-entrepreneurs, etc. – doivent s’adresser, quant à eux, à leurs propres organismes collecteurs. Bon à savoir : les salariés ont également droit à un congé pour effectuer un bilan de compétences ou une validation des acquis de leur expérience (VAE). Les bons alliés pour se lancer Reste à savoir auprès de qui se former et choisir parmi les quelque 50 000 (!) organismes qui se disputent le marché. Environ 80 % d’entre eux sont des sociétés privées mais toutes ne se valent pas. Soyez attentif au label Eduform, délivré par le ministère de l’Éducation. Les structures publiques et parapubliques donnent généralement le plus de garanties de sérieux, à l’instar des Services de formation continue des universités (SFC) et du Conservatoire national des arts et métiers (CNAM), qui préparent à des diplômes du supérieur. Les Greta (qui mutualisent les compétences et les moyens de plusieurs établissements publics d’enseignement), les établissements agricoles et les unités de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), préparent quant à eux à des diplômes du secondaire ainsi qu’à diverses qualifications professionnelles. Raviver la flamme Mais la formation continue ne concerne pas que les salariés souhaitant élargir leurs horizons. Elle s’adresse également aux plus de 25 ans éloignés de l’emploi. Principal dispositif pour les aider à découvrir l’entreprise ou à renouer avec elle : le contrat de professionnalisation. Il peut profiter aux demandeurs d’emploi, bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), ainsi qu’aux personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion (CUI). Parce que la formation continue, c’est parfois celle qui commence pour de bon ! POUR TOUT SAVOIR SUR LA FORMATION CONTINUE : MONCOMPTEFORMATION.GOUV.FR

Salon des métiers et de la formation 23e édition - La Berufsinfomesse (BIM), plus grand salon de la formation et des métiers dans le sud de l’Allemagne, s’adresse aux jeunes de tous les types d’écoles, aux diplômés, aux étudiants, aux adultes et aux personnes intéressées du Pays de Bade et de l’Alsace. Intérêt record 414 exposants se sont déjà inscrits, ce qui a conduit à l’extension de la surface d’exposition. Outre la Baden-Arena, l’Ortenauhalle et le hall d’exposition 1, la Oberrheinhalle sera également à leur disposition. Quelques places sont encore disponibles : les exposants intéressés doivent s’inscrire au plus vite. Un événement d’envergure Theresia Denzer-Urschel, Présidente de la direction de l’Agence pour l’emploi à Offenbourg : «La BIM offre aux jeunes une plateforme unique pour se faire une idée des domaines professionnels les plus divers. C’est une chance de s’orienter, de poser des questions, de rencontrer personnellement des employeurs potentiels et de nouer des contacts précieux pour leur avenir professionnel. C’est l’endroit parfait pour que les employeurs rencontrent des jeunes motivés». La BIM offre de nombreuses possibilités de s’informer sur les différentes carrières, les stages, les possibilités de travail et les formations continues afin de pouvoir ainsi se confronter très tôt à la diversité des métiers. Les partenaires du projet BIM sont, outre l’organisateur Messe Offenburg-Ortenau GmbH, l’agence pour l’emploi d’Offenbourg, la chambre des métiers de Freibourg, la chambre de commerce et d’industrie Südlicher Oberrhein, la chambre des métiers de l’Ortenau, le Landratsamt Ortenaukreis, nectanet, le bureau régional Netzwerk Fortbildung, le Staatliches Schulamt Offenburg et le Regierungspräsidium Freiburg. Gratuité pour l’entrée, le parking et le service de navette en bus de la gare centrale d’Offenbourg au Parc Expo et retour Pour toute question : Alexander Fritz - fritz@messe-offenburg.de ou +49 (0)781 9226-219 Toutes les informations sur berufsinfomesse.de/fr Parc Expo – Schutterwälder Str. 3 – Offenburg (Allemagne) De 9 h à 17 h - Vendredi 19 et samedi 20 avril


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JUSQU’À 200 000 CRÉATIONS DE POSTES D’ICI À 2030 Source : France Travail

➜ LES MÉTIERS DU BTP

Un secteur clé de l’économie française Grands travaux et rénovation énergétique obligent, les perspectives d’embauche sont excellentes dans le BTP, quel que soit le niveau de qualification. Premier employeur de l’Hexagone, il offre une grande diversité de débouchés sur l’ensemble du territoire, aussi bien en ville qu’en milieu rural. Plus de 35 métiers sont accessibles grâce à des contrats de travail classiques (CDD, CDI) ou en alternance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation). Entre majors du secteur, petites et moyennes entreprises (PME) et artisans, ce sont plus de 427 000 structures qui emploient 1,7 millions de salariés, d’après les derniers chiffres de la Fédération Française du Bâtiment. Et cette tendance n’est pas prête de s’infléchir : France Travail prévoit jusqu’à 200 000 créations de postes dans la branche d’ici à 2030. Rapport de force favorable Le secteur compte énormément de profils de type CAP, BEP ou Bac pro. Un échelon au-dessus, l’automatisation et le besoin de pilotage d’équipes visent plutôt les diplômés d’un BTS, DUT mais aussi d’un bac +3 (Licence ou Bachelor). Les ingénieurs (niveau Bac +5), sont également très recherchés. Des opportunités s’ouvrent ainsi à tous les profils. Quelle que soit la profession, l’alternance séduit également les recruteurs et reste le meilleur moyen de mettre le pied à l’étrier. À l’heure actuelle, quasiment tous les métiers du secteur sont en tension, qu’il s’agisse des maçons, des carreleurs ou encore des chefs de chantier et des chargés d’affaires. Pour capter et conserver les meilleurs éléments, les recruteurs sont donc prêts à revoir les salaires à la hausse. Une excellente nouvelle pour les candidats qui se retrouvent en position de force.

Marché dynamique Entre le développement de la numérisation avec les bâtiments connectés, l’impératif d’améliorer la performance énergétique des produits livrés et la multiplication des collaborations avec d’autres corps de métiers, la branche est en pleine mutation, encourageant les entreprises à investir dans la masse salariale. Si le recrutement s’est intensifié ces dernières années, c’est aussi parce que les profils recherchés sont de plus en plus spécialisés. Multi-compétences, connaissance des nouveaux modes d’organisation ou approche des nouveaux types de matériaux sont autant d’atouts pour tirer son épingle du jeu. Faire fructifier ses acquis Changement de fonction, gain de responsabilité : le BTP reste l’un des rares secteurs où l’on peut débuter par un CAP puis devenir par la suite chef d’entreprise. De fait, la formation ne s’arrête pas à la sortie de l’école : elle se poursuit tout au long de la vie professionnelle au gré des besoins et contraintes du marché, favorisant la mobilité des acteurs. Elle reste essentielle pour acquérir, consolider et développer des compétences nouvelles, nécessaires pour s’adapter à la transition numérique et aux enjeux écologiques. Pour aider leurs effectifs à se perfectionner, les employeurs n’hésitent donc pas à financer des formations continues à leurs salariés.


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➜ LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE

La tech’ au taquet Dans le sillage de la crise sanitaire, les entreprises accélèrent leur transformation digitale, impactant le marché du travail en profondeur. Dynamique et compétitif, le numérique cherche des profils de plus en plus qualifiés. Avec une croissance de plus de 6% par an du nombre d’emplois entre 2018 et 2021 - soit près de trois fois plus que la moyenne sur la même période - le numérique est en plein boom, porté par la dématérialisation des échanges et la popularité du télétravail. Les particuliers investissent dans des appareils de plus en plus sophistiqués pour leur usage personnel, tandis que les entreprises équipent leurs salariés d’ordinateurs portables et renforcent la sécurité d’un réseau éparpillé hors les murs. Une aubaine pour les techniciens et spécialistes des systèmes et des réseaux. À nouveaux besoins, nouveaux logiciels : grands groupes et autres start-ups les développent pour l’Internet classique comme pour sa version mobile. Enfin, pour ne pas rater le coche et continuer à attirer le chaland, les entreprises soignent l’ergonomie et l’attractivité de leur site. C’est là qu’interviennent les architectes web, webdesigners et autres UX designers. Rester dans le coup Qui dit sites et réseaux sociaux dit nécessairement community managers et modérateurs, dont la mission consiste à fidéliser les clients-internautes et veiller au respect des règles, notamment des lois. Avec la multiplication des outils de notation en ligne, l’expert en e-réputation est également de plus en plus sollicité par les professionnels soucieux de leur image. L’arrivée

de la 5G a, quant à elle, boosté le marché de l’Internet of Things (IOT), c’est-à-dire des objets connectés, par exemple dans les domaines de la domotique ou de l’e-santé. Elle devrait également faciliter le développement de la réalité virtuelle, générant un besoin croissant d’ingénieurs VR. Forte de spectaculaires progrès en 2023, l’intelligence artificielle requiert elle aussi des ingénieurs spécialisés capables de s’adapter à sa constante évolution. Moins connus mais indispensables, les entraîneurs de chatbot apprennent aux assistants-robots à répondre à nos besoins en

845 000

professionnels à former entre d’ici 2030 (Source : Note d’action Mobiliser et former les talents du numérique (mai 2023), Institut Montaigne).

analysant les conversations entretenues avec les clients. Autant d’activités générant une collecte massive de données, lesquelles sont traitées par des data analystes, stockées par des ingénieurs cloud computing et protégées par des spécialistes hautement qualifiés, dont la rémunération est à la mesure de la valeur de ces informations. Selon l’étude Numérique, formation et emploi 2020 de Talents du Numérique, le salaire brut moyen annuel des diplômés (Bac +5) pour le premier emploi était alors de 41 000 euros. Des formations sur-mesure Le diplôme minimum pour exercer dans le digital est le bac pro systèmes numériques. Il permet de commencer comme technicien de maintenance – une profession visée également par les titulaires du BTS Systèmes numériques option informatique et réseaux (SNIR), et par ceux d’un des quatre BUT informatique existants. Ces derniers sont des diplômes bac +3, pouvant mener à des masters voire à des écoles d’ingénieur. Les bac +5 tirent clairement leur épingle du jeu, avec les spécialisations les plus pointues à bac +6. Certains as de la cybersécurité sont ainsi formés à l’École nationale supérieure des Mines de Nancy via le Mastère Spécialisé ® Cyber-sécurité : attaque et défense des systèmes informatiques. Le must !


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➜ LES MÉTIERS DE LA MÉTALLURGIE

Faut que ça brille ! Si la métallurgie a pu être fortement affectée par les crises économiques et sanitaires, accusant des suppressions de postes ces vingt dernières années, cette industrie qu’on croyait définitivement en déclin a su rebondir en prenant le virage du progrès technologique, entraînant une hausse constante des besoins en main-d’œuvre et en personnel qualifiés. En France, la métallurgie compte aujourd’hui 42 000 entreprises et emploie 1,6 million de salariés, dont 92 % en CDI. Du fait notamment d’une vague massive de départs à la retraite, de la mobilité professionnelle et de la montée en gamme de la production et des compétences associées, les entreprises de la branche recrutent à tour de bras. Les besoins sont évalués à 110 000 personnes par an d’ici 2025 par l’Observatoire paritaire de la métallurgie. Un nouvel âge d’or Ces effectifs ne devraient plus diminuer car, après plusieurs décennies de suprématie, le temps de la délocalisation semble révolu. Au contraire, de plus en plus d’entreprises font le pari de la relocalisation dans l’Hexagone, poussées notamment par la hausse des coûts de transport des matériaux depuis l’étranger. Le made in France ne relève plus seulement du patriotisme économique mais devient partie prenante de la lutte contre le réchauffement climatique et, avec la crise sanitaire, est aussi devenu un enjeu de souveraineté. Les Français ne veulent plus dépendre, pour leurs besoins essentiels, d’usines installées à l’autre bout du monde. Face au dumping environnemental ou social de la concurrence low-cost, les entreprises hexagonales n’ont eu d’autre choix que de miser sur la recherche et les techniques les plus modernes pour proposer des produits haut de gamme en s’appuyant sur des process de pointe : impression 3D, machines connectées, lignes de production en réalité augmentée, big data, simulation numérique, etc. Cercle vertueux Dans le sillage des fulgurants progrès techniques du secteur, rester à la page est un besoin impérieux pour les recruteurs qui cherchent des candidats de plus en plus qualifiés. De nouveaux postes émergent et les anciens évoluent, ouvrant de belles perspectives aux jeunes diplômés et incitant les

entreprises à poursuivre l’effort de formation continue des salariés. Il est indispensable dans un secteur où de nombreux métiers sont en tension : des ingénieurs d’étude en Recherche & Développement aux chaudronniers, en passant par les forgerons, soudeurs et autres tuyauteurs. Pour ces professionnels, le rapport offre / demande est particulièrement favorable, permettant même de choisir son employeur : un vrai luxe sur le marché du travail ! C’est d’autant plus vrai pour les postes accessibles via des formations courtes, y compris sans le bac. Reste cependant une tendance : favoriser la poly-compétence des salariés afin de pouvoir s’adapter à des marchés variés et en accompagner les mutations. Pour rester affûtée, une lame doit repasser régulièrement au feu de la forge !

LES CINQ FAMILLES DE MÉTIER LES PLUS EN TENSION : ➜ La maintenance (techniciens) ➜ La fabrication (ouvrier en transformation des métaux) ➜ L’usinage (techniciens, monteurs) ➜ La recherche & développement (ingénieurs, cadres, techniciens) ➜ Les services (chargés d’affaire technico-commercial) Source : France Travail, La métallurgie, fabrique d’avenir !


© Artem Podrez

➜ LES FILIÈRES ARTISTIQUES

Vivre de son art Se produire sur scène, exposer ses œuvres, chorégraphier un spectacle… La vie d’artiste fait rêver.Malgré des préjugés tenaces, les opportunités sont réelles pour qui prépare avec soin son projet professionnel. Arts appliqués, l’atout charme en entreprise Les écoles d’arts appliqués forment des professionnels (architectes d’intérieur, designers, graphistes) en associant geste créateur, processus industriel et communication. Certaines structures sont publiques, d’autres privées. Pour ces dernières, assurez-vous du sérieux et de la qualité de l’enseignement, ainsi que de leur reconnaissance par l’État. Leurs diplômes doivent être inscrits au Répertoire national des Certifications professionnelles, le diplôme national des métiers d’art et du design (DNMADE) est accessible via Parcoursup aux bacheliers et titulaires d’un diplôme de niveau équivalent. Les arts plastiques, une myriade de possibilités En la matière, les Beaux-Arts et les Arts décoratifs, tous deux accessibles sur dossier ou examen d’entrée, sont

la voie royale. Ils forment à la création artistique (peinture, sculpture, vidéo, etc). La pratique d’atelier s’y enrichit de cours théoriques et techniques. Plus généraliste, l’université ouvre une porte vers la culture au sens large. La licence en Arts plastiques, par exemple, mêle théorie et pratique, les diplômés pouvant développer leur propre activité ou briguer des concours de la fonction publique. Au niveau master, les étudiants s’orientent vers la médiation culturelle, l’enseignement ou encore la création artistique et numérique. En arts de la scène, flexibilité exigée Si vous rêvez de brûler les planches, plusieurs options s’offrent à vous. Les conservatoires forment musiciens, danseurs et comédiens, délivrant plusieurs diplômes comme les DET (diplôme d’études théâtrales), DEM (études musicales, pour les instrumentistes et chanteurs) et DEC (études chorégraphiques).


PR E N E Z VO T R E AV E N I R

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➜ LES ÉCOLES DE COMMERCE ET DE COMMUNICATION

Le vent en poupe Formant les cadres de demain, les écoles supérieures de commerce (ESC) confirment leur attractivité. Leur atout principal : une insertion aisée sur le marché du travail grâce à une offre de formation solidement ancrée dans le réel. Les ESC ont vocation à enseigner comment les entreprises s’inscrivent dans le monde économique. C’est pourquoi les matières étudiées y sont si variées : on peut y suivre des cours de marketing, gestion, comptabilité, management, économie mais aussi de droit, sciences politiques, langues, etc. Cette diversité reflète également les nombreux débouchés de ces business schools dont les diplômés font carrière aussi bien dans la communication, que les ressources humaines, la vente, la logistique… Là encore, la liste est longue ! Ces établissements délivrent un enseignement très concret assuré par des professeurs souvent issus du monde professionnel. Une grande place est donc accordée à l’étude de cas pratiques, aux travaux en groupe et surtout aux stages, en France comme à l’étranger, afin de mettre en application mais aussi (et surtout) d’enrichir le savoir théorique. Très rythmée, la vie étudiante permet enfin de commencer à tisser un réseau professionnel, atout précieux pour évoluer sur le marché du travail. Après le bac ou une prépa De nombreuses écoles sont accessibles directement après le bac, via Parcoursup, tandis que d’autres ne sont ouvertes qu’après une classe préparatoire aux grandes écoles (CPGE). Dans tous les cas, l’admission se fait sur concours. Bon à savoir, ils sont le plus souvent communs à plusieurs établissements : Bachelor EGC et Ecricome Bachelor donnent accès aux cursus en 3 ans ; Sésame, Accès et Pass, à ceux qui se déroulent sur 4 ou 5 ans. Pour maximiser les chances d’admission, de nombreux candidats optent pour une

classe préparatoire pour intégrer une Grande école de commerce. Dans ce cas, il faut également passer par la case concours, via le BCE, qui mutualise les épreuves de 19 écoles, ou via Ecricome prépa, qui réunit les concours de 4 établissements.

38 184 €/ AN c’est le salaire moyen (hors primes) d’un jeune diplômé 6 mois après la sortie d’école

Source : enquête L’insertion professionnelle des diplômés des Grandes écoles, réalisée par la Conférence des Grandes Écoles en 2023


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L’admission parallèle, entre réorientation et pré-spécialisation L’admission parallèle concerne les étudiants titulaires au minimum d’un bac +2 et est accessible via des concours spécialement dédiés comme Passerelle 1 et 2, Tremplin 1 et 2 ou Ambitions +. Longtemps confidentiel, le dispositif est désormais en plein essor car il permet aux établissements de diversifier les profils de leurs promotions et aux aspirants de faire valoir une double compétence, une fois diplômés. Un succès qui semble se confirmer puisque depuis 2023, le concours Accès est ouvert aux admissions parallèles. Les candidats peuvent ainsi espérer intégrer l’une des trois écoles du réseau : l’Ieseg, l’Essca et l’Esdes. L’heure des choix La France comptant plus de 200 écoles de commerce, il peut être délicat de s’y retrouver. Si, avec une facture annuelle moyenne de 11 000 €, le coût

Les écoles de communication Éparpillées entre Paris et les grandes villes en région (Bordeaux, Nantes, Strasbourg…), une trentaine d’écoles forment spécifiquement aux métiers de la communication. Rattaché à la Sorbonne, le Celsa est sans doute LA référence en la matière. C’est aussi l’une des rares structures publiques du secteur. Les écoles privées, majoritaires, recrutent aussi bien au niveau post bac que bac+3 voire +4 et délivrent bachelors, mastères et MBA. Les modalités d’admission varient entre concours et sélection sur dossier. Leurs atouts ? Un vaste réseau d’établissements regroupés par campus proposant une grande diversité de spécialités (brand content, communication et s anté, relations aux médias, journalisme…) et des cursus professionnalisants répondant aux attentes des entreprises. Pour faire votre choix, préférez les écoles reconnues par l’Etat et celles délivrant des titres inscrits au RNCP (Répertoire national des certifications professionnelles) attestant du niveau de qualification atteint. C’est par exemple le cas de Supdeweb Strasbourg (réseau Mediaschool) et de l’ISCOM dont les diplômés peuvent obtenir des certifications de niveaux 6 et 7.

de la scolarité peut être un critère déterminant, l’essentiel reste de privilégier les établissements dont les diplômes sont reconnus par l’État et les labels nationaux et internationaux. Le réseau des Écoles de Gestion et de Commerce (EGC), adossé à celui des Chambres de commerce et d’industrie, offre de surcroît l’avantage d’être accessible par l’alternance, de plus en plus appréciée des recruteurs. Voir du pays Vous l’aurez compris : un diplôme d’école de commerce ouvre de nombreuses portes en développant tant les compétences que la capacité d’adaptation au monde de l’entreprise. Un avantage considérable pour ceux qui aspirent à enrichir leur CV d’expériences à l’étranger. Si vous rêvez de faire carrière hors de nos frontières, sachez que les ESC encouragent volontiers les échanges dans des universités partenaires ou encore les double-diplômes !



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