METZ - Supplément Formation - Spectacles Publications n°287 / Février 2017

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SOMMAIRE

Supplément Spectacles à Metz

Préparez votre avenir

Edito ....................................................................... 28 Généralités sur l’orientation .......................... 28 Auprès de qui se renseigner ? ..................... 28 La vie d’étudiant en pratique ....................... 30 Le Bilan d’Orientation Approfondi ............. 32 La procédure APB ............................................ 32 Quand on a raté le bac .................................... 33 Comment se réorienter .................................... 33 La formation tout au long de la vie ........... 34 Perspectives professionnelles à terme ..... 34 Les métiers qui recrutent maintenant ....... 36 L’apprentissage .................................................. 36

Février 2017

Orienter Former

Les différentes filières

Les classes préparatoires ............................... 38 Les métiers de la banque ............................... 38 Les formations médicales .............................. 39 Les métiers du sport ........................................ 39 Police, gendarmerie et armée ...................... 40 Les métiers de la sécurité .............................. 40 Les écoles de commerce ................................ 41 Les métiers du web ........................................... 41 Les études d’art plastique ............................. 42 Les métiers du spectacle ............................... 44 Les filières agricoles ......................................... 45 Les métiers du bois .......................................... 45 Les métiers de l’automobile .......................... 45 Les métiers de bouche ................................... 46 Les études d’ingénieurs .................................. 46

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toute l’info sur les métiers et les formations Spectacles / ORIENTER FORMER REUSSIR / page 27


Edito

Préparez votre avenir

«Le 2e trimestre est un

Grandes généralités sur l’orientation

moment crucial dans

S’orienter : toujours une histoire de balise

l’orientation des élèves : pour ceux de Terminale c’est la période des vœux sur APB, pour ceux de 3e c’est le début du dialogue entre les élèves, les parents et les équipes pour le choix de la voie d’orientation. Même si tout choix n’est pas irréversible, il importe cependant de mettre un maximum d’atouts de son côté pour effectuer celui qui conviendra le mieux à ses aspirations, intérêts et capacités et qui facilitera son insertion. Aussi il est grand temps de se renseigner sur les formations et les métiers par des rencontres lors des journées portes ouvertes, salons, stages d’immersion, de prendre contact avec les conseillers d’orientation psychologues et avec les professeurs principaux, pour être aidé dans sa réflexion et guidé dans son parcours de découverte et de concrétisation».

«Eprouver de la crainte» ou «Munir de dispositifs destinés à délimiter une route», ce sont les 2 sens du verbe baliser. 2 manières différentes de voir l’avenir. En l’appréhendant ou en le préparant. La course d’orientation : un sport complet, mobilisant capacités physiques et intellectuelles. Boussole et carte en mains, il faut tracer un chemin pour réaliser le parcours souhaité de balise en balise. Le choix vous appartient : suivre les sentiers ou aller droit au but. La 1ère option est celle de la sécurité, mais elle est passablement longue et ennuyeuse. La seconde vous fait ressentir le frisson de l’aventure, mais avec davantage de risques de se perdre. Dans l’absolu, il n’y a pas de choix supérieur à tous les autres, mais il y a celui qui vous convient le mieux à vous. Les grands gabarits préfèrent les longues foulées dans la plaine aux «raccourcis» dans les fourrés. Les as de l’azimut trouveront leur bonheur dans les prises de cap successives qui feraient tourner en rond leurs camarades moins observateurs. Dans tous les cas, gare si vous n’avez pas repéré que votre itinéraire vous fera traverser des ronces ou affronter des pentes importantes. Dites-vous que l’orientation scolaire, c’est un peu la même chose. Il faut d’abord évaluer ses points forts et ses points faibles. Suis-je capable de m’astreindre à assez de discipline pour être assidu à la fac ? Ai-je les facultés intellectuelles de réussir ce concours ? Les finances familiales supporteront-elles ce stage obligatoire à l’étranger ? Le corolaire, c’est qu’il faut également savoir obtenir les bonnes informations à propos d’un territoire quasi infini entre toutes les formations, tous les établissements et toutes les activités professionnelles imaginables. Mais heureusement, vous avez à votre disposition les moyens de vous renseigner. Et le droit de vous faire assister par des coaches qui ne demandent que ça.

A la carte Et puis surtout, et c’est la différence avec la course d’orientation, vous avez du temps ! D’autant plus de temps que vous aurez anticipé. Bien évidemment, si vous musardez nez au vent jusqu’au moment de remplir votre APB, le chrono vous prendra à la gorge. Alors n’attendez pas la dernière minute. Et si, au contraire, vous êtes encore loin du bac à l’heure où vous lisez ces lignes, dites-vous qu’il n’est jamais trop tôt pour commencer à réfléchir. Mais de toute façon, ce temps n’est pas vraiment limité. Car en cas d’erreur ou de changement d’objectif, vous pourrez revenir en arrière ou modifier votre parcours. Pour cela, l’Etat ne cesse d’ajouter des passerelles et d’autres dispositifs de réorientation. De sorte que vous garderez la possibilité de changer d’avis. Car l’autre grande différence avec la discipline sportive, qui vous impose des points de passage balisés, c’est que dans la vraie vie, c’est vous qui décidez où vous voulez arriver. Un avantage qui apporte un embarras : celui du choix. Quel métier voulez-vous exercer ? Avec quelles perspectives ? Ou bien que souhaitez-vous apprendre ? Parce que vous pouvez aussi décider de ne pas trancher tout de suite, et préférer étudier ce qui vous intéresse. C’est un moyen comme un autre de trouver sa voie. Et puis comme chacun sait, l’agrément du trajet est pour beaucoup dans le plaisir du voyage.

Laurence Naert Chef du Service Académique d’Insertion et d’Orientation de l’Académie de Nancy-Metz Déléguée Régionale de l’Onisep Grand Est

Spectacles / ORIENTER FORMER REUSSIR / page 28

Auprès de qui me renseigner ?

Vous n’êtes pas seul Face à la multiplicité des parcours possibles, au foisonnement des formations et à la complexité des mécanismes, on peut être pris de vertige. Heureusement, des professionnels sont là pour vous soutenir. Pas besoin d’aller chercher loin votre premier indic : c’est votre professeur principal. Chargé de recueillir auprès des autres enseignants les infos qui vous concernent, il connaît votre situation actuelle, votre parcours et vos aspirations, pour peu que vous lui en fassiez part. Si vos relations sont «compliquées», vous pouvez vous tourner vers un autre membre de la communauté éducative de votre établissement. Par exemple le prof avec lequel vous avez monté une pièce de théâtre ou celui qui vous a accompagné en voyage linguistique. Si vous êtes en pro, voyez le chef de travaux. Il reste en contact avec le monde du travail, dont il a fait partie avant d’arriver dans l’établissement, et peut donc vous y donner des contacts. Pour faire un tour d’horizon ou chercher des éléments précis, adressez-vous au documentaliste. S’il n’a pas ce qu’il vous faut en réserve, il saura vous le dénicher. Mais le vrai spécialiste, c’est le Conseiller d’Orientation-Psychologue. Vous pouvez le rencontrer au Centre d’Information et d’Orientation dont dépend votre lycée. Un tuyau : prenez rendez-vous pour qu’il vous consacre le temps nécessaire. Et, si le contact est bon, n’hésitez pas à revenir approfondir la question avec lui. Vous pouvez aussi contacter le Service d’Orientation et d’Insertion Professionnelle pour les filières du supérieur. Si vous êtes loin de tout, ou juste pas à l’aise en face-à-face, vous avez le choix entre téléphone, chat ou courrier électronique sur le site de l’ONISEP (www.monorientationenligne.fr).


Trouver ses pairs L’Office National d’Information sur les Enseignements et les Professions, justement, c’est LA référence. Sous tutelle de l’Education Nationale, ses brochures traitent de tous les secteurs professionnels. Il édite chaque année ses guides par académie «Après le bac choisir ses études supérieures». Autant de contenus disponibles sur www.onisep.fr avec des actualités, des dossiers, ainsi qu’un outil de recherche sans égal. Pour aborder les questions du quotidien, passez au Centre Régional Information Jeunesse ou dans l’un des Points Information Jeunesse. Ce sera l’occasion de trouver un job, de parler contraception ou de préparer un Erasmus. Vous y rencontrerez des interlocuteurs de

votre âge ou presque, ce qui peut faciliter le dialogue. Consulter ses pairs, c’est essentiel pour évaluer l’ambiance dans un établissement ou la valeur d’un diplôme sur le marché. Qui mieux qu’un «ancien» peut vous en parler ? Par exemple sur les réseaux sociaux. Ou dans un salon, où sont réunis de nombreux interlocuteurs. Allez ensuite pousser la porte des écoles et des facs, à l’occasion de portes ouvertes ou en auditeur libre. Et puis lisez la presse. Par exemple les suppléments éducation du Monde ou du Figaro. Côté presse spécialisée, l’Etudiant fait figure d’institution et bénéficie d’un site (www.letudiant.fr) très réactif. Présents uniquement sur le web, on peut consulter également le bien connu Studyrama.com ou encore e-orientations.com

PORTES OUVERTES LE 4 MARS À METZ : • Faculté de droit, économie et administration de Metz • Institut supérieur Franco-Allemand de techniques, d’économie et de sciences (ISFATES) • IUT de Metz • UFR Arts, lettres et langues de Metz

Coordonnées en Lorraine ONISEP Grand Est, site de Nancy-Metz

Service d’Orientation et d’Insertion Professionnelle

28, rue de Saurupt - CO n° 30013 54035 Nancy Cedex 03 83 35 71 09 dronancy@onisep.fr www.onisep.fr/nancy-metz

soip-contact@univ-lorraine.fr www.univ-lorraine.fr/content/orientation

Toutes les adresses en Lorraine : www4.ac-nancy-metz.fr/lio/cio.htm

Centre Régional Information Jeunesse de Lorraine 20 quai Claude le Lorrain 54000 Nancy 03 83 37 04 46 accueil@crijlorraine.org www.jeunesenlorraine.org

Rectorat de la région académique Grand Est Rectorat de l’académie de Nancy-Metz 2 rue Philippe de Gueldres - CO 30013 54035 Nancy cedex 03 83 86 20 20 ce.rectorat@ac-nancy-metz.fr www.ac-nancy-metz.fr * Service Académique de l’Inspection de l’Apprentissage 2, rue Philippe de Gueldres 54000 Nancy 03 83 86 22 45 ce.daet.saia@ac-nancy-metz.fr www4.ac-nancy-metz.fr/saia * Service Académique d’Information et d’Orientation 1 rue Sellier - 54000 Nancy 03 83 86 20 70 www.ac-nancy-metz.fr/lio

* Site Nancy Campus Lettres et Sciences humaines Maison de l’étudiant Bâtiment D, entrée D2, 2e étage 23 Bd Albert 1er - 54000 Nancy 03 72 74 03 61 * Site Vandoeuvre Espace de Services Aiguillettes - ESA Campus Aiguillettes Rue du Jardin Botanique 54600 Villers-lès-Nancy 03 72 74 03 60 * Site Metz Ile du Saulcy - BP 80794 57012 Metz cedex 1 03 72 74 03 62

• UFR Sciences humaines et sociales de Nancy ET AUSSI : • 1/03,, Faculté des sciences du sport • 3/03 3/03,, Centre européen universitaire (CEU)

À LONGWY : • IUT • IUT Henri Poincaré de Longwy

À SAINT-DIÉ-DES-VOSGES : • IUT de Saint-Dié-des-Vosges

ET AUSSI : • 11/03 11/03, BAR-LE-DUC – Espé • 11/03 11/03, ÉPINAL – Espé / Faculté des sciences du sport / IUT

• 25/03, MONTIGNY-LÈSMETZ, MAXÉVILLE et METZ SARREGUEMINES – Espé

Platine : Plateforme insertion étudiants www.platine.univ-lorraine.fr

Service International des Universités www.univ-lorraine.fr/content/international

Centre Régional des Œuvres Universitaires et Sociales www.crous-lorraine.fr 75 rue de Laxou - 54042 Nancy cedex 03 83 91 88 00 * Site de Metz Île du Saulcy - CS 60587 57010 Metz cedex 03 87 31 61 61

Direction de la communication 2017 - Illustrations Ornella Guillemot

Centres d’Information et d’Orientation

À NANCY : • EEIGM, ENSIC, ENSGSI, ESSTIN, TELECOM Nancy • Faculté des sciences et technologies • ISAM-IAE • IUT Nancy-Brabois • UFR • UFR Arts, lettres et langues de Nancy

• UFR Études supérieures de management – IAE • UFR Mathématiques, informatique, mécanique • UFR Sciences fondamentales et appliquées (SciFa) • UFR Sciences humaines et sociales de Metz

Retrouvez le programme complet sur WWW.UNIV-LORRAINE.FR Spectacles / ORIENTER FORMER REUSSIR / page 29


Préparez votre avenir

La vie d’étudiant en pratique

La logistique doit suivre Devenir étudiant, c’est acquérir une autonomie, même si pour beaucoup elle n’est encore que relative. Il faut néanmoins gérer un quotidien qui ne s’arrête pas aux cours.

Premier changement : vous devenez un assuré social à part entière. Pour pouvoir valider son inscription dans un établissement d’enseignement supérieur agréé, il faut s’affilier au régime étudiant de la sécurité sociale. La cotisation (réglable en 3 fois) se monte actuellement à 215 €. Si vous n’atteignez pas vos 20 ans durant l’année universitaire, vous en êtes dispensé. De même si vous êtes boursier ou si votre inscription intervient après le 31 décembre. Autre exception, les personnes exerçant une activité professionnelle sont assurées au régime général, comme leurs conjoints ou concubins. L’immatriculation se fait par l’intermédiaire d’une mutuelle étudiante. Vous avez le choix entre LMDE (www.lmde.com), nationale, et l’une des mutuelles de proximité du réseau Emevia (www.emevia.com) : la MGEL pour le Grand Est, la SMEREB en Bourgogne-Franche-Comté. Toutes proposent des protections complémentaires qui, bien que conseillées, ne sont que facultatives.

Le gîte et le couvert Poursuivre ses études nécessite souvent de trouver un toit. Votre principal interlocuteur c’est le Centre Régional des Œuvres Universitaires et Scolaires de votre académie. Les CROUS proposent en France plus de 650 000 places dont le prix et l’accessibilité aux non-boursiers varient localement en fonction du rapport offre/demande. Leur gamme de logements est large, de la traditionnelle chambre de 9 m2 aux T3 tout confort. Avec des tarifs variant de moins de 150 € pour les unes à plus de 500 € pour les autres. Notez que vous pouvez être éligible

sous condition de ressources et de situation aux aides de la CAF. (www. caf.fr/actualites/2016/aide-au-logement-etudiant). Ces allocations, vous pouvez aussi les percevoir dans le parc privé. La Centrale de Logement Etudiant (www.lokaviz.fr) diffuse gratuitement des listes de studios ou de chambres chez des particuliers. Si vous n’avez pas de garant, l’Etat peut vous fournir sa Caution Locative Etudiante. Ces 2 mécanismes sont accessibles sur www.messervices.etudiant.gouv.fr, site qui vient de remplacer le «Portail de la vie étudiante». Autre solution : les foyers de l’Union Nationale pour l’Habitat des Jeunes (www.unhaj.org).

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Pour vous nourrir, le CROUS, toujours lui, vous propose ses services. A commencer par ses restaurants universitaires. Ils sont aujourd’hui bien loin des cantines de jadis mais ils servent toujours des repas équilibrés et complets (entrée, plat, dessert) pour un prix défiant toute concurrence : 3,25 € ! Le ticket de RU a cédé la place à la carte de paiement électronique, valable aussi dans les autres services de restauration : les cafétérias, les restaurants thématiques, les food-trucks. Et même dans les épiceries étudiantes qui s’installent sur les campus.


Jobs et bourses

OFFRE BIENVENUE JEUNES

*Voir conditions en agence. BPALC - SA coopérative à capital variable. Siège social : 3 rue François de Curel - BP 40124 - 57021 Metz Cedex 1 356 801 571 RCS Metz - ORIAS n° 07 005 127. © Photos : D. Dean - Patronestaff.

Reste à la financer, cette vie quotidienne. Pour trouver du travail, vous pouvez vous adresser aux Centres Régionaux Information Jeunesse (www.cidj.com) qui collectent des offres d’emplois pour étudiants. De même que Jobaviz (www.jobaviz.fr), accessible lui aussi via www.messervices.etudiant.gouv.fr. C’est sur ce même site que vous pouvez d’ores et déjà obtenir votre Dossier Social Etudiant, DSE par lequel vous pourrez faire une demande de bourse et de logement étudiant. Indiquez en ligne les revenus 2015 de votre famille (sur l’avis fiscal 2016) et, sous 48 heures, vous recevrez le formulaire par courriel. Vous devrez le compléter et le renvoyer par la Poste sous 8 jours. Vous aurez rapidement une notification indicative sur l’attribution, mais la réponse définitive n’arrivera qu’après votre inscription dans un établissement. Pour ce qui est de la bourse sur critères sociaux, notez que vous pouvez y avoir droit même si vous n’étiez pas boursier au lycée. En 2016-2017 son montant total varie de 1 009 € à 5 551 €, répartis sur 10 mois. Dans les critères d’attribution figurent le nombre d’enfants à la charge de vos parents, la distance entre leur domicile et le lieu d’études, votre âge et votre parcours supérieur (il faut être assidu et ne pas redoubler, sauf raison de santé). En cas de coup dur pendant l’année (rupture familiale, perte

VOYEZ CLAIR DANS VOTRE AVENIR Profitez des BONS PLANS ET AVANTAGES* qui vous sont SPÉCIALEMENT RÉSERVÉS. Pour plus d’infos : RDV sur www.bpalc.fr/bienvenue-jeunes

d’emploi des parents, etc) vous pouvez toucher en outre une aide exceptionnelle du Fonds National d’Aide d’Urgence. Si vous vivez déjà «en situation d’autonomie avérée», à la place de la bourse sur critères sociaux, vous aurez droit à une Bourse d’Allocation Individuelle pouvant monter jusqu’à 4500 €. Dans tous les cas, c’est auprès du CROUS que vous devrez faire la démarche. Un partenaire incontournable !

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Préparez votre avenir

Le Bilan d’Orientation Approfondi

APB : les secrets révélés

Faire flèche de tout BOA Admission Post Bac, mode d’emploi Interview de Geneviève Robardey, directrice du CIO de Nancy Le Bilan d’Orientation Approfondi reprend des outils utilisés couramment en CIO, alors qu’est-ce qui fait son originalité ? Qu’il se déroule en 3 séances, ce qui donne le temps nécessaire à l’approfondissement. La 1ère est consacrée à des tests pour faire le point sur le profil du jeune : son parcours, sa personnalité, ses capacités, ses centres d’intérêt, son milieu. Eventuellement ses idées d’orientation scolaires ou professionnelles. Les 2 autres séances permettent de définir et de préciser des pistes pour l’avenir. Ces 3 séances se succèdent à une semaine d’écart, c’est important ? Oui. Il faut laisser du temps entre 2 séances pour que le jeune puisse entreprendre des démarches luimême : chercher des informations sur internet, aller rencontrer des professionnels, se renseigner auprès d’une entreprise ou d’un établissement... Selon les résultats, on peut évaluer son degré d’autonomie et de motivation. Et concentrer ce processus sur une courte période fait passer au 1er plan la problématique de l’orientation qui d’habitude est repoussée dans un coin de l’esprit. L’ensemble du BOA se mène avec un seul Conseiller d’Orientation Psychologue ? A part dans les cas où la 1ère séance est collective, c’est comme ça qu’on procède. 3 semaines et 2 séances, c’est le minimum pour instaurer la confiance nécessaire entre le COP et l’élève. Certains ont besoin de ça pour finir par nous confier des projets qu’ils n’osent pas formuler sinon. Et pour réfléchir et commencer à faire mûrir un projet, ça n’est pas de trop.

Et après cette 3e séance, l’orientation est réglée ? C’est bien rare. D’ailleurs ça n’est pas le but. Il s’agit d’inciter le jeune à prendre son orientation en main, pas de graver un projet dans le marbre. On fait le point à un instant T et il faut bien se dire que, en matière d’orientation ou de parcours professionnel, on doit rester prêt à prendre les bifurcations que peut nous proposer la vie. Pour certains, la conclusion c’est qu’il est urgent d’attendre. Par exemple en entreprenant des études généralistes, comme une école d’ingénieur ou un institut d’études politiques, pour que l’élève garde ouvertes le maximum de portes en attendant de trouver sa voie. Le Bilan d’Orientation Approfondi, c’est pour tous les lycéens ? Non. Il est superflu pour ceux qui se sont déjà investis dans leur orientation et ont une bonne vision de leurs possibilités. Un seul rendez-vous avec un COP peut suffire à affiner leur projet. La 1ère séance sert également à repérer ces profils. Et puis, inversement, le BOA ne serait d’aucune utilité à des jeunes complètement perdus, en pleine crise existentielle. De toute façon, ceux-là n’iraient pas au bout du parcours. Parce que ce qu’il faut avant tout, c’est la motivation. Voilà pourquoi nous préférons les lycéens qui arrivent dans une démarche personnelle à ceux qui viendraient à reculons, poussés par leurs parents ou leurs professeurs.

En moins d’une décennie, l’APB est devenue la pierre angulaire du système d’inscription aux études supérieures. Cette année, 761 659 lycéens ont créé le dossier au moyen duquel ils pourront postuler à plus de 12 000 formations. Vous en êtes ? Alors suivez le guide ! APB, c’est simple, du moment qu’on fait les choses dans l’ordre et dans les temps. D’abord, vous constituez le tronc commun de votre dossier, avec les pièces et informations dont tous vos interlocuteurs auront besoin. Vous choisissez ensuite les formations qui vous intéressent (jusqu’au lundi 20 mars), vous envoyez vos dossiers de candidature complétés selon les exigences des différents destinataires (jusqu’au dimanche 2 avril), puis vous classez vos voeux par préférence (jusqu’au mercredi 31 mai). De leur côté, les écoles, facs, IUT… apprennent que vous souhaitez les rejoindre, mais en ignorant à quel niveau vous les avez placés sur votre liste ; pas de risque de les froisser. Après examen de votre dossier, chaque établissement indique à APB s’il vous retient ou non. Parmi toutes ces acceptations, le système ne vous soumettra que la mieux classée dans vos vœux, et ce jusqu’à 3 reprises (du jeudi 8 juin au vendredi 14 juillet).

La complémentaire prolongée A vous de choisir. Si vous répondez «Oui», une place vous est accordée. Mais ensuite, impossible de changer d’avis pour entrer dans un autre établissement géré par APB. Le «Oui mais» vous permet de réserver cette place en espérant qu’un établissement mieux classé vous répondra favorablement à la phase suivante. Toutefois vous abandonnez du même coup vos candidatures moins bien classées. De même si vous dites «Non mai», réponse qui de surcroît referme définitivement la porte qu’on vous ouvrait. Réfléchissez, mais pas trop longtemps : si vous ne répondez pas avant la date limite de la phase, vous «démissionnez» d’APB ! Il ne vous reste plus qu’à tenter de vous inscrire dans un des établissements hors système. Ils ne manquent pas, mais sont souvent sélectifs, scolairement ou financièrement. Et si au terme de la 3e phase vous n’avez pas reçu de proposition qui vous satisfasse ?

APB : les secrets révélés Depuis plusieurs mois, l’association Droits des lycéens demandait que soit rendu public le code source de l’Admission Post-Bac. Avec un objectif : connaître plus précisément le fonctionnement de l’algorithme qui «trie» les étudiants. Même si le ministère n’a pas entièrement dévoilé ce fameux code, arguant de problèmes de confidentialité, il vient cependant d’en divulguer une partie. Et certains de ces éléments permettent d’en savoir plus sur les critères de répartition des postulants aux filières universitaires «en tension». On parle de la PACES, des STAPS et des licences en droit et en psycho. 4 filières où les demandes excèdent les places, et à l’entrée desquelles la loi interdit une sélection. On sait désormais que l’APB donne la priorité aux candidats de l’académie dont dépend une faculté. Par conséquent, il est très hasardeux de demander à rejoindre une filière en tension dans une autre région que la vôtre. Alors si vous n’êtes pas parisien, autant oublier la Sorbonne... 2e critère : l’ordre dans les vœux. Entre un étudiant qui aura mis psycho en numéro 1 et son voisin qui l’aura placée en 2, c’est le premier qui aura la priorité. Voilà qui renforce encore le conseil selon lequel vous devez positionner en tête de liste la formation que vous préférez. Et pour départager les candidats encore à égalité selon ces critères ? Le hasard. En 2015, on a dû recourir au tirage au sort dans les 2/3 des licences en tension. Mais on ignore quelle proportion de leurs étudiants ont été ainsi affectés.

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Vous pouvez jouer les prolongations avec la procédure complémentaire qui attribue les places restées vacantes. Cette année, elle est prolongée jusqu’au 25 septembre. Mais ne vous faites pas d’illusion ; il y a peu de chance qu’elle vous apporte l’inscription de vos rêves. D’ailleurs, comment l’obtenir, cette inscription rêvée ? Le moyen le plus efficace est de ne pas se censurer. C’est aux établissements de décider que vous n’avez pas le niveau pour intégrer leur formation, pas à vous. Alors tentez ! N’oubliez pas que vous êtes dans l’obligation d’indiquer une filière non sélective. Cependant ne la placez pas trop haut dans vos vœux si elle n’est là que par sécurité ; en l’obtenant automatiquement, vous ne sauriez pas ce qu’il en est de tous ceux qu’elle précède. N’oubliez pas que vous pouvez formuler jusqu’à 36 vœux, alors ne vous privez pas !

Que faire quand on a raté le bac ?

Vous avez raté le bac ! Et alors ? On peut vivre sans baccalauréat. Et travailler aussi. Tout le monde le sait. Mais continuer à étudier, y compris dans l’enseignement supérieur, on l’ignore souvent. En juillet dernier, 90,7 % des candidats au bac des séries techno ont été reçus, 88,5 % des séries générales et 82,2 % dans le professionnel, ce qui en laisse tout de même plus d’un sur dix sur le carreau. Que faire quand on est du nombre ? S’y recoller ? On sait que les 3/4 des doublants décrochent le diplôme à leur 2e tentative. Une proportion que vise à augmenter la mesure prise l’année dernière : l’extension à tous les bacs de la possibilité de conserver ses notes à partir de 10. On saura en juin si elle a fonctionné. Reste qu’une moitié des recalés ne se représentent pas. Et malgré les dispositions destinées à faciliter une réinscription, tous n’auront tout simplement pas envie d’affronter à nouveau l’obstacle. Les études supérieures ne leur sont pas pour autant bouchées. Ils ont la possibilité, assez connue, de passer une capacité en droit. Ce Diplôme d’état préparé en 2 ans à la fac, souvent en cours du soir, mène à la L2 de droit, aux DUT carrières juridiques et au BTS notariat. Elle permet aussi de

concourir aux postes administratifs de catégorie B. Moins célèbres, et réservés aux 24 ans et plus (20 ans avec 2 ans d’activité professionnelle), les Diplômes d’Accès aux Etudes Universitaires, option littéraire ou scientifique, se préparent en une année. Sans oublier la voie méconnue de l’alternance : de nombreux BTS peuvent être préparés dans les CFA qui acceptent les non bacheliers justifiant d’une moyenne d’au moins 8/20 au bac.

La fonction publique et les grandes entreprises Mais il n’y a pas que l’enseignement supérieur qui mène à de vrais métiers. Pas besoin du bac pour préparer les Diplômes d’Etat du paramédical (ambulancier, aide-soignant, auxiliaire de puériculture), ceux du social (moniteur-éducateur, aide-médico-psychologique, auxiliaire de vie sociale), le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport,

etc. L’examen de niveau de la Direction Régionale des Sports, de la jeunesse et de la cohésion sociale permet aux 24 ans et plus de passer le concours des écoles d’assistant social et d’éducateur. Pour entrer rapidement dans la vie professionnelle, il y a les titres inscrits au Répertoire National des Certifications Professionnelles : Certificats de Qualification Professionnelle et Certificats de Compétence Professionnelle. Des formations proposées dans le cadre de l’alternance par le CNAM, l’AFPA, les CFA, les écoles des CCI et celles des grandes d’entreprises (Engie, SNCF, RATP, Lapeyre,...). L’administration elle-même (http:// concours.fonction-publique.gouv.fr.) vous est ouverte. La Police, par le biais des cadets de la République ou des ADS, l’Armée et la Gendarmerie pour des contrats courts. Et puis il y a le Parcours d’Accès aux Carrières de la Fonction Publique Territoriale, hospitalière et de l’Etat : un contrat de 1 à 2 ans qui permet aux 16-25 ans de briguer un poste de catégorie C sans concours.

Comment se réorienter quand on s’est trompé ?

L’erreur : humaine et réparable Quelquefois, malgré tout le soin qu’on a mis à préparer son orientation, la réalité se révèle différente de ce qu’on espérait. On peut avoir mal estimé sa propre capacité à répondre aux exigences d’une formation, ou s’être trompé sur ce qu’on y trouve vraiment. Dans tous les cas, on doit réagir vite. Comme le dit la sagesse populaire, il ne faut pas confondre vitesse et précipitation. Les premiers jours, voire les premières semaines passées dans un établissement sont souvent peu représentatives de la suite du parcours. Alors si en plus vous êtes du genre à vous décourager facilement ou à vivre la nouveauté comme une agression, attendez un peu avant de lâcher. En revanche, dès que vous êtes sûr que «ça ne le fera pas», mettez-vous à la recherche d’une solution de remplacement. Surtout si vous n’avez pas les moyens de vous offrir une année sabbatique. D’autant que certaines pauses dans les études se révèlent définitives et que, dans un dossier,

une année blanche fait très mauvais effet. L’université est habituée à ce genre de situations (1/4 des étudiants ratent leur L1) et elle s’est organisée en conséquence. D’abord en divisant ses années en semestres. Ensuite en donnant à des licences voisines (par exemple Droit et Histoire) des matières communes pour permettre aux étudiants de conserver le bénéfice de certaines Unités de Valeur en changeant de filière.

Ni trop tôt, ni trop tard Il est même possible d’opérer cette rectification dès les premières semaines de cours, mais avec les inconvénients que comporte la prise

de train en marche. Pour savoir comment faire, consultez le Service Commun Universitaire d’Information, d’Orientation et d’Insertion Professionnelle. Identifiez précisément ce qui vous dérange (quantité de travail, organisation, sujet d’étude, ambiance générale) et trouvez un chemin dépourvu de cet obstacle ; ce sera le meilleur moyen d’éviter d’échanger un problème contre un autre. La situation n’est pas vécue que par les étudiants de la fac. Même les forts en thème peuvent se trouver confrontés à l’échec, d’autant plus douloureux et déstabilisant qu’il leur est inconnu. Voilà pourquoi les élèves de CGPE doivent s’inscrire simultanément dans une licence où se replier en limitant

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les dégâts. Il vous est conseillé de finir l’année, ou à défaut le semestre, histoire de valider les ECTS qui correspondent. Toutefois, certaines écoles pratiquent des rentrées décalées entre janvier et mars. Par exemple dans le paramédical, le social, le commerce ou la communication. Et, si le problème repose moins sur votre capacité à suivre un parcours que sur son but, dites vous que des passerelles existent pour rejoindre une autre formation après la validation de votre année. Par exemple, avec une L1 en poche, rejoindre la 2e année d’un BTS ou d’un DUT d’un domaine proche. Etre obligé de revoir ses ambitions à la baisse, c’est toujours mieux que de ne pas avoir d’ambition du tout.


Préparez votre avenir Prenez de bonnes résolutions en 2017, soyez acteur de votre évolution professionnelle !

Perspectives professionnelles à terme

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- Formation aire for ten m ar - Remise à niveau RESEAU DES GRETA - Bilan de compétences - Projet de reconvertion - Préparation aux concours - Validation des Acquis de l’Expérience olu

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GIP Ftlv/com/sm - 12/2016 - Fotolia

Depuis plus de 40 ans, le réseau des Greta met son expertise à votre service et vous accompagne tout au long de votre projet.

Rendez-vous sur notre site : www.greta-lorraine.fr La formation tout au long de la vie

Jamais trop tard pour se qualifier A l’heure où le monde du travail change si vite, il est impossible de se reposer sur sa formation initiale. Il est donc nécessaire de continuer à étudier tout au long de sa vie professionnelle. Et ça tombe bien, c’est prévu ! On l’ignore souvent, mais en France, l’employeur ne peut pas attendre que les connaissances et les compétences de ses employés soient obsolètes pour les remplacer par des recrues au goût du jour. La loi l’oblige à maintenir ce qu’on appelle aujourd’hui leur «employabilité». D’abord en adaptant continuellement le salarié à son poste, au moyen du plan de formation correspondant aux besoins de l’entreprise, qu’il peut suivre sur son temps de travail. Mais le salarié a également le droit d’initier une évolution selon ses objectifs personnels, y compris dans des domaines qui n’ont rien à voir avec sa boîte actuelle. Le Congé de Formation Individuel permet pour cela de s’absenter dans la limite des droits accumulés durant son activité et des capacités de financement qu’il a engrangées simultanément. Depuis 2015, grâce au Compte Personnel de Formation, ces droits le suivent tout au long de son parcours professionnel, y compris lors des périodes de chômage. Il peut aussi entreprendre une Validation d’Acquis de l’Expérience ou un bilan de compétence.

Redémarrage Ce système de formation continue est financé par l’Etat, les entreprises et les régions. Ces dernières définissent une politique propre selon les priorités économiques et so-

ciales de leurs territoires. Les non salariés (indépendants, agriculteurs) peuvent eux-aussi se former, grâce aux contributions qu’ils versent. Cette formation est réalisée dans les quelque 50 000 structures agréées. Parmi elles, des organismes publics ou parapublics : les GRETA (ministère de l’éducation nationale), les établissements agricoles (ministère de l’agriculture), les AFPA (ministère de l’emploi), les services spécialisés des chambres de métiers, d’agriculture et de commerce, le CNAM et les SUFC qui préparent à des diplômes supérieurs. Ces organismes présentent tous les gages de sérieux mais ne représentent que 20 % de l’activité, aux côtés d’entreprises privées pas toutes fiables. La formation continue a également pour objectif de favoriser l’insertion professionnelle des sans emploi, en particulier les jeunes à l’issue d’une formation initiale pas toujours réussie. Principal dispositif destiné à faire venir ou revenir au sein de l’entreprise des personnes fragiles : le Contrat de Professionnalisation. Il s’adresse aux demandeurs d’emploi, aux anciens signataires d’un contrat aidé et aux bénéficiaires du RSA, de l’ASS ou de l’APH. Ils peuvent préparer en alternance un titre professionnel, un Certificat de Qualification Professionnelle ou un diplôme professionnel. Avec l’espoir de rejoindre ensuite une entreprise dans laquelle ils pourront continuer à se former.

Des horizons plus qu’incertains Quand on pense s’engager dans un cursus de plusieurs années, il faut avoir en tête qu’à son terme le monde professionnel aura changé. D’où l’importance de se projeter dans l’avenir. Exercice périlleux à une époque où tout semble s’accélérer. Partons des certitudes. La première : nous allons vers une numérisation et une robotisation accrues. Mauvaise nouvelle pour les ouvriers que les machines remplaceront dans beaucoup plus de tâches qu’aujourd’hui. À terme, les robots devraient, par exemple, se substituer aux personnels de manutention. Mais même des professions intellectuelles supérieures seront concernées ; on estime que des intelligences artificielles pourront bientôt effectuer la plupart des diagnostics médicaux. En revanche, ces IA sont encore loin d’avoir la dextérité et l’empathie des infirmièr(e)s ou des aides à domicile ; des professionnels dont on manque d’ores et déjà et dont le vieillissement de la population viendra encore augmenter le besoin. Reste une inconnue : qui les financera ? Une chose est sûre cependant, cette «numérisation» de la société va exiger de plus en plus de spécialistes en informatique. Dans la maintenance, le service et dans la conception, pour les réseaux, les sites et les applications payantes qui peu à peu se substituent au «bon vieux» net gratuit.

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Un choix de société Autre tendance lourde : la montée des problèmes environnementaux et leur prise en compte. Cette nature qu’on n’a pas su préserver, il faut aujourd’hui la réparer, voire la maintenir à bout de bras. C’est plus cher, mais cela crée de l’activité. On aura besoin d’ingénieurs, de biologistes et de conseillers en environnement, de spécialistes de l’exploitation et du traitement de l’eau ou des déchets. Qu’on choisisse de démanteler les centrales nucléaires ou de prolonger leur durée d’exploitation, dans ce secteur également il faudra de nombreux professionnels. Et l’essor des énergies renouvelables, la nécessité de construire et de rénover autrement pour limiter la consommation d’énergies fossiles, occuperont aussi beaucoup de techniciens et d’ouvriers de proximité. La proximité, c’est encore la meilleure protection contre la concurrence mondialisée. Même si, selon le niveau de richesse du pays, nous aurons plus ou moins les moyens de nous payer leurs services, nous ne sommes pas prêts à nous passer de pâtissiers, de coiffeurs, d’esthéticiennes, de cafetiers ou de restaurateurs. On peut également imaginer que, sauf crise planétaire, la France continuera à recevoir des touristes du monde entier. Mais s’il y a bien un secteur pour lequel l’exercice de la prévision est compliqué aujourd’hui, c’est la fonction publique, tant les niveaux de recrutement y dépendront directement du résultat des prochaines élections. Car les programmes varient du tout au tout, entre embauches massives et suppression de postes avec arrêt des concours les 5 prochaines années. Les lecteurs de boule de cristal ont encore de beaux jours devant eux.



Préparez votre avenir

Les métiers qui recrutent maintenant

Occasions à saisir

L’apprentissage

Apprentissage : la qualité «supérieur» Quand on parle «apprentissage», on pense aussitôt à des jeunes sans qualification. Pourtant, la plupart des apprentis sont déjà diplômés quand ils entrent en contrat.

Vous allez arriver sur le marché de l’emploi ? Des secteurs recrutent. Certains manquent même de bras. 574 521, c’est le nombre de CDI et de CDD de plus de 6 mois qui, selon le MEDEF, ont été proposés par les entreprises au 2e trimestre 2016 (www.observatoire-tec.fr/tec/tendances-emploi). Les plus recherchés étaient alors - et c’est une habitude - les «Employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration» (76 300 offres). En revanche, les «Cuisiniers», moins recherchés que l’an passé (26 500 offres au lieu de 35 000), se font doubler par les «Conducteurs de véhicules», en nette accélération (de 32 000 à 40 300). En 4e position, les «Vendeurs» (26 300 offres). La surprise de ce top 5, c’est l’irruption des «Ingénieurs de l’informatique» : 21 800 postes, dont 57 % ont été pourvus avec difficulté, et 10 % non pourvus.

À l’aide ! En tout, ce sont plus de 84 000 postes qui sont demeurés vacants au 2e trimestre 2016, nettement plus que les 66 204 de la même période de 2015. La catégorie des «Employés (...) de la restauration» en représente à elle seule plus de 13 % (8 950 offres). Avec les «Cuisiniers» en numéro 5 (5 200 offres), on voit que le secteur reste confronté à un important manque de personnel. À la 2e position de ce palmarès des recrutements difficiles, les «Aides à domicile et aides ménagères» (5 600 postes). C’est carrément un tiers des offres qui n’ont pas trouvé de candidat satisfaisant : le record ! «Conducteurs de véhicules» (5 500) et «Vendeurs» (5 300) complètent ce top 5. Une tête de classement dont a disparu le bâtiment, un secteur où embauches et tensions ont diminué.

Dans d’autres pays d’Europe, l’apprentissage a bonne presse. C’est même la voie obligée pour beaucoup de métiers. En France, associé aux tâches manuelles, il pâtit toujours de leur mauvaise image. Pour-

tant ni le niveau des apprentis ni celui de leur enseignement ne le justifie. On l’ignore souvent, mais plus d’un quart d’entre eux ont le bac et visent des diplômes supérieurs, du BTS au diplôme d’école d’ingénieurs,

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Certaines formations sont financées par l’Union Européenne. L’Europe s’engage en France avec le Fonds Social Européen

Spectacles / ORIENTER FORMER REUSSIR / page 36

en passant par le master pro. La part des étudiants dans le système de l’alternance ne cesse d’augmenter. Le principe est simple : alterner périodes passées en cours et périodes sous tutelle d’un maître d’apprentissage au cœur de l’entreprise (ou d’un organisme relevant de la fonction publique) dont ils sont salariés. Les alternants ont les mêmes droits et devoirs que les autres employés : ponctualité, respect de la hiérarchie, réalisation des tâches confiées. Ils touchent un salaire variant, selon l’âge et l’année de formation, de

L’apprentissage jusqu’au bac On peut être apprenti sans le bac. C’est même une façon de le préparer. 2 conditions pour devenir apprenti : avoir fini sa classe de 3e et avoir 15 ans à la signature du contrat OU être âgé de 16 ans à la signature du contrat (pour ceux n’ayant pas fini leur classe de 3e). Près de 3/4 des apprentis préparent un diplôme du secondaire : Brevet Professionnel Agricole en 1 ou 2 ans, Certificat d’Aptitude Professionnelle (Agricole) en 2 ans ; bac pro en 3 ans ; Mention Complémentaire en 1 an de plus. La formation théorique se déroule au sein d’un CFA, d’un lycée agricole ou d’un lycée professionnel. Un apprenti préparant un baccalauréat pro peut, au terme de la 1ère année du contrat, revoir ses ambitions pour préparer un CAP, un CAPA ou un BPA du même domaine. La période d’apprentissage est alors réduite d’1 an. Pour devenir apprenti, il faut trouver une entreprise qui accepte de signer avec vous un contrat d’apprentissage. Ce n’est pas simple, mais vous pouvez être aidé dans votre recherche par les Chambres de Commerce et d’Industrie, les Chambres de Métiers et de l’Artisanat et les Chambres d’Agriculture.


forme les talents depuis 1794 25 à 80 % du SMIC. Ils bénéficient des congés payés (mais pas des vacances universitaires), et de tous les avantages offerts par leur entreprise : tickets restaurant, 13e mois, etc. Ils sont exonérés de frais de scolarité mais doivent faire face à ceux qu’occasionnent des études sur 2 sites parfois éloignés. Bien qu’attirante, la formule n’est pas infaillible. Nombre de contrats sont cassés par l’une ou l’autre partie pendant les

Les mots de l’alternance L’alternance est un système dans lequel se succèdent des phases d’enseignement théorique en établissement ou en organisme de formation, et des phases de pratique en entreprise. Son but : favoriser l’insertion professionnelle. Le système réunit 2 types de contrats de travail : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation. Le contrat d’apprentissage est réservé aux 16-25 ans ayant terminé la 3e, ainsi qu’aux apprentis préparant un diplôme ou un titre supérieur à celui obtenu, aux travailleurs handicapés, aux personnes ayant un projet de création ou de reprise d’entreprise nécessitant le diplôme ou le titre visé, et aux sportifs de haut niveau. Il permet d’obtenir un diplôme d’Etat : CAP, bac pro, BTS, DUT, licence, master, titre d’ingénieur... Son enseignement théorique est délivré dans les CFA (centres de formation d’apprentis), ainsi que dans les établissements publics ou privés comprenant une UFA (unité de formation par l’apprentissage) ou une SA (section d’apprentissage). Le contrat de professionnalisation est destiné aux 16-25 ans ainsi qu’aux demandeurs d’emploi âgés de 26 ans et plus, aux anciens contrats aidés et aux bénéficiaires de certaines allocations : RSA, ASS ou AAH. Il leur permet d’obtenir une qualification professionnelle, initiale ou complémentaire, un titre ou un diplôme professionnels : CAP, bac pro, BTS, Mention Complémentaire, Diplôme des Métiers d’Art... Son enseignement théorique est délivré par les GRETA (groupements d’établissements), les AFPA (associations pour la formation professionnelle des adultes), les SUFC (services universitaires de formation continue), le CNAM (Centre national des arts et métiers), les services formation des grandes entreprises, ainsi que par des organismes privés.

www.alternance.emploi.gouv.fr/ portail_alternance

Tertiaire Sciences et techniques École d’ingénieur.e.s

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Samedi 18 mars 2017

Metz | Mulhouse | Nancy | Reims | Strasbourg Le Cnam bénéficie du soutien financier de la Région Grand Est

10h-16h 2 mois de la période d’essai ; certains apprentis sont déçus par la réalité du terrain ou craquent sous la charge de travail. Quant à ceux qui vont jusqu’au diplôme, ils ne sont pas pour autant assurés de le décrocher car la tentation est forte

Apprentissage : les adresses en Lorraine Les Chambres. de Commerce. et d’Industrie. Lorraine/ Meurthe-et-Moselle * Service Régional Apprentissage et Point Apprentissage 51 rue Stanislas - 54000 Nancy 03 83 90 88 20 www.lorraine.cci.fr service-apprentissage@lorraine.cci.fr

de privilégier son implication dans l’entreprise au détriment du travail théorique. D’ailleurs les apprentis déplorent souvent l’écart existant entre l’enseignement et le terrain. Mais ce qui peut leur avoir nuit durant leurs études leur sera ensuite

profitable dans la vie active. Dernier avantage non négligeable, si un alternant diplômé n’est pas embauché à la fin de son contrat, il peut percevoir des allocations chômage.

Les Chambres. de Métiers. et de l’Artisanat.

Les Chambres. d’Agriculture.

CRMA Grand Est 2 rue Augustin Fresnel 57082 Metz Cedex 03 Tél. 03 87 20 36 80 www.crma-grandest.fr

CDMA Meurthe-et-Moselle 4 rue de la Vologne - 54524 Laxou Tél. 03 83 95 60 60 www.cma-nancy.fr

CDMA Meuse Route du Pont Dammarie - Les Roises 55000 Savonnières-devant-Bar Tél. 03 29 79 20 11 - www.cma-meuse.fr

CDMA Moselle 5, bd de la Défense 57078 Metz Cedex 03 Tél. 0 820 85 70 57 www.cma-moselle.fr

CDMA Vosges 22, rue Léo Valentin - 88000 Épinal Tél. 03 29 69 55 55 www.cma-vosges.fr

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Un seul numéro pour l’apprentissage : 09 69 36 35 99

CRA site de Lorraine 9 rue de la Vologne - 54520 Laxou Tél. 03 83 96 80 60 www.cra-lorraine.fr

CDA Meurthe-et-Moselle 5 rue de la Vologne - 54520 Laxou Tél. 03 83 93 34 10 www.meurthe-et-moselle. chambre-agriculture.fr

CDA Meuse Les Roises 55000 Savonnières-devant-Bar Tél. 03 29 83 30 30 www.meuse.chambre-agriculture.fr

CDA Moselle 64 avenue André Malraux - 57000 Metz Tél. 03 87 66 12 30 www.moselle.chambre-agriculture.fr

CDA Vosges 17 rue André Vitu - 88026 Épinal Cedex Tél. 03 29 29 23 23 www.vosges.chambre-agriculture.fr


Les différentes filières

Les prépas

CPGE : préparez-vous à bûcher 2 années particulières entre le lycée et l’enseignement supérieur : les prépas sont comme une épreuve de force permettant à ceux qui en sortent vainqueurs d’accéder aux meilleurs parcours. Les grandes écoles, une spécificité française. Héritées de l’Ancien régime, elles ont fait florès sous Marianne et quand dans la plupart des autres pays ce sont les universités qui portent l’excellence, au pays de l’élitisme républicain celleci est cultivée au sein de quelques établissements (Polytechnique, StCyr, Normale Sup’...) qui trient leurs éléments sur le volet. C’est d’abord pour préparer leurs concours d’entrée qu’ont été créées les Classes Préparatoires aux Grandes Ecoles. Mais, au fil du temps, les Prépas sont devenues les antichambres de nombreux autres établissements, et sont souvent considérées comme la voie unique qu’empruntent les meilleurs. Elles ont longtemps été des machines à tamiser de plus en plus fin, quitte à mettre en échec des étudiants n’ayant auparavant connu que le succès. Aujourd’hui, on tâche d’abandonner la compétition effrénée pour des pratiques plus solidaires de l’apprentissage. Reste que les standards d’accès demeurent élevés, comme la quantité de travail demandée. Les élèves y sont soumis à un rythme de travail et à des contrôles incessants qui ne laissent que peu de place à autre chose qu’aux études. L’enseignement est théorique, sans stage ni alternance. Dans les prépas économiques et scientifiques, on demande aux élèves de retenir une masse considérable de connaissances plutôt que de se montrer créatifs ou originaux. Un bachotage qui rebute nombre de sujets brillants.

Sur dossier via l’APB, 40 000 élèves entrent chaque année dans une des 17 catégories de CPGE : 7 scientifiques (alliant math, physique, biologie, ingénierie ou technologie), 5 économiques (gestion ou commerce avec options sciences et technologie) et 5 littéraires. Elles se font en 2 années, avec la possibilité de doubler la seconde pour tenter à nouveau les concours mais, sauf motif exceptionnel, pas la 1ère. Voilà pourquoi les élèves doivent s’inscrire simultanément à l’université pour faciliter leur réorientation, en cours d’année ou à mi-parcours. C’est le cas pour 17 % des élèves en éco, 18 % en sciences et 35 % en littéraire. Pas de diplôme au terme d’une CPGE mais 120 ECTS qui permettent de continuer son cursus si on a échoué aux concours. A noter que depuis quelques années, les meilleurs bacheliers professionnels peuvent suivre une prépa en 3 années dans quelques établissements. Par exemple le lycée Cassin de Strasbourg, qui propose une CPGE économique et commerciale option technologique. Reste que si les CPGE sont requises pour les Ecoles Normales Supérieures, elles ne sont plus les passages obligés pour entrer dans les autres grandes écoles, qui recrutent de plus en plus d’étudiants passés par d’autres voies. Par exemple des titulaires de DUT, BTS ou L2. Une manière de diversifier les profils. Point non négligeable, les 3/4 des classes préparatoires aux grandes écoles sont publiques et ne coûtent que les frais d’inscription universitaire.

Les métiers de la banque

Banques : des emplois sur le marché Moins de guichetiers, plus de commerciaux et d’employés dans le back-office ou la finance : les établissements de crédit ne font plus l’économie de recruter. Paradoxalement, s’il y a un secteur qui s’est bien remis de la crise bancaire, c’est la finance. En France, elle emploie quelque 600 000 personnes, 370 000 pour les seules banques. Qui ont recommencé à embaucher: 35 000 salariés en 2014. Après les suppressions de poste dues à l’automatisation des services de proximité et au report sur internet d’opérations qui étaient autrefois réalisées par l’intermédiaire d’employés, c’est la compensation des nombreux départs en retraite qui crée cette demande. Et permet de redéployer les effectifs. Fini les guichetiers à l’ancienne ; les personnels au contact du public sont aujourd’hui spécialisés dans la relation clientèle et dans le conseil, qu’il s’agisse d’étudier une demande de prêt ou de vendre un placement. Voire une assurance, tant les 2 fonctions sont imbriquées. De même que la séparation entre les banques de détail et les banques d’investissement n’est toujours pas effective en dépit des promesses faites en ce sens après 2008. C’est d’ailleurs du côté du «back office» que les besoins croissent le plus. Il faut des techniciens pour traiter les opérations bancaires ou boursières, des informaticiens pour assurer et sécuriser le flux de données, des analystes de crédit, des ingénieurs financiers, des gestionnaires de patrimoine, des gérants de portefeuille, des opérateurs de marché (terme désormais préféré à traders, trop connoté). Sans oublier les structures support : encadrement, marketing et service juridique.

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La tradition de l’alternance Pour se placer en banque, il faut avoir au moins un bac+2. Par exemple un BTS Négociation relation client. Une licence pro ou un bachelor d’école de commerce à bac+3 permettent de briguer des responsabilités. Recherchés également, les bac+5 issus d’écoles d’ingénieurs ou de mastères universitaires spécialisés. Notez que les sociétés bancaires privilégient depuis longtemps l’alternance. Il est donc assez facile de trouver un contrat, et d’intégrer rapidement un établissement. En l’espèce, le principal acteur est le Centre de Formation de la Profession Bancaire, avec ses antennes à Reims, Troyes, Dijon, Besançon, Belfort, Mâcon, et ses délégations régionales à Nancy et Strasbourg. Elles proposent des formations allant jusqu’à bac+5. Mais des qualifications supérieures à ce palier sont également très appréciées, comme les doubles parcours ingénieur-finance ou les études en Institut d’Etudes Politiques. Mais le fin du fin, ce sont les mathématiciens. Les plus brillants sont «chassés» et embauchés pour créer les algorithmes qui régentent aujourd’hui les marchés. Autant de carrières qui peuvent s’accomplir sur les places étrangères car, comme les capitaux, les ambitions n’ont plus de frontières.


Le Comité Départemental Olympique et Sportif de Moselle et le Conseil Départemental de la Moselle vous invitent R UN EMPLOi

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POUR VOUS ORI

Les formations médicales

Santé : excellence et persévérance Que vous souhaitiez être médecin, sage-femme, dentiste ou pharmacien, le parcours sera long, semé d’embûches, et il commencera par la même étape : la Première Année Commune aux Etudes de Santé. Elle donne également accès à certaines carrières paramédicales. Accessible via l’APB, la PACES est composée d’un tronc commun et de cours spécifiques aux filières. Suivant ceux que vous aurez suivis, vous pourrez briguer un ou plusieurs concours d’entrée en 2e année. Mais vu le niveau de sélection (21,80 % de réussite en 2014), pour espérer être dans le numerus clausus (12 800 places seulement) il vaut mieux ne pas se disperser. 1ère occasion d’évaluer ses chances, les épreuves de décembre obligent à préciser ses ambitions. Voire à se réorienter hors PACES, principalement vers une licence scientifique. Un échec honorable aux concours peut permettre d’intégrer certaines L2. Dans un contexte de très forte concurrence, la quasi totalité des reçus sont bacheliers S, et la grande majorité des candidats suivent une prépa privée payante ou un tutorat universitaire. Notez que les accès alternatifs se développent. À Strasbourg, par exemple, il est possible d’accéder à une 2e année d’études médicales grâce à une L2 ou une L3 Sciences de la vie ou Chimie renforcées de modules. Et puis il existe une piste pour court-circuiter les numerus clausus : étudier hors de France et y revenir avec les soignants étrangers dont nous avons besoin pour faire fonctionner notre système de santé. Mais ce parcours-là comporte ses difficultés propres.

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Diplômes d’état La PACES est la principale voie d’accès aux Instituts de Formation de Masso-Kinésithérapie, la seule à ceux de Nancy, Nancy Dijon, Strasbourg, Mulhouse et Besançon. Il y faut 4 années pour obtenir le Diplôme d’Etat reconnu bac+4 (master 1). PACES obligatoire aussi pour les concours des Instituts de Formation en Ergothérapie de Nancy et Mulhouse qui délivrent en 3 ans un DE bac+3. Même type de diplôme pour les 7 écoles d’audioprothésiste, dont celle de l’Université de Nancy, les écoles d’orthoptique, de psychomotricien, et les formations de manipulateur d’électroradiologie médicale, accessibles avec le bac, scientifique de préférence. Si vous êtes littéraire et scientifique, vous avez le profil pour l’orthophonie. Les élèves, des femmes pour plus de 90 %, préparent en 5 ans le Certificat de Capacité. Autre corps très féminisé, celui des 617 000 infirmiers. Le DE se prépare en 3 ans dans des Instituts de Formation aux Soins Infirmiers. Cette année, ils proposeront 30 997 places pour 3 fois plus de candidats. Au concours, avantage aux bacs S et ST2S, dont les étudiants ayant validé les unités d’enseignement de la PACES sont dispensés des écrits. Les auxiliaires de puériculture et les aides-soignants y bénéficient d’aménagements ; un excellent moyen de promotion offert à ces agents initialement peu qualifiés. Cependant, comme dans toute profession fortement féminisée, le niveau de salaire y est bas. Avec des conditions de travail, en sous-effectif chronique, de plus en plus difficiles.

La filière sports

Il peut y avoir du sport ! Sur le podium des success stories qui font rêver les jeunes, les sportifs de haut niveau voisinent avec les acteurs et les chanteurs. Toutefois les places sont rares, les carrières brèves et si vous n’avez pas été détecté tôt et pris dans un centre de formation, il est fort peu probable que vous puissiez devenir professionnel. Pour vivre du sport, il est bien plus courant de l’enseigner. La voie royale, c’est celle du professorat. Mais les Sciences et Techniques des Activités Physiques et Sportives sont classées parmi les filières en tension et, malgré la hausse notable des postes mis au concours, leur accès est souvent suspendu à un tirage au sort entre bacheliers. Les études se déroulent en 5 ans jusqu’au M2 et permettent d’enseigner dans le secondaire, à l’université et même dans les fédérations, en tant que conseiller technique. L’occasion de côtoyer, voire d’entraîner les sportifs de haut niveau.

Sportif et civique C’est également l’objectif de bien des éducateurs sportifs, détenteurs d’un des diplômes du secrétariat d’état aux sports. Le Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport se décline désormais en 2 spécialités (animateur et éducateur) et 28 mentions (équestre, nautique, escrime, sports collectifs, etc.). Pour le préparer, aucun diplôme scolaire n’est nécessaire, mais une expérience dans l’animation et la réussite aux épreuves de sélection. Le BPJEPS permet de travailler dans un club, une associa-

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tion, un village de vacances ou une collectivité locale, avec des évolutions possibles vers des postes d’encadrement ou de formation, grâce aux diplômes d’état. On peut aussi vivre du sport sans l’enseigner. Par exemple en devenant journaliste spécialisé, en travaillant dans une enseigne dédiée ou en mettant ses talents de grimpeur au service de l’élagage. Une dernière piste : intégrer un corps requérant d’excellentes capacités physiques. La police, l’armée, la gendarmerie et les pompiers vous donneront l’occasion d’être chaque jour au service de vos concitoyens. Quel plus beau challenge ?


Les différentes filières

Police, gendarmerie et armée

Les métiers de la sécurité

On ne baisse pas la garde Sécurité privée : des agents, L’engouement qu’ont connu les forces de l’ordre et de défense après les attentats de 2015 s’est calmé, mais pas des gros bras elles continuent à séduire de nombreux jeunes. Ils sont attirés par les valeurs que ces institutions défendent et par les perspectives de carrière qu’elles offrent. Pour qui souhaitait entrer dans la Police nationale, il valait mieux profiter de 2016. Après des années de vaches maigres, le gouvernement a recruté quelque 5 000 gardiens de la paix, grâce au concours exceptionnel qui s’ajoutait au concours annuel. En 2017, avec 3 300 places, le recrutement baisse mais reste haut. Cependant, les inscriptions pour septembre sont déjà closes (www.lapolicenationalerecrute.fr) et pour 2018, il faudrait connaître le résultat de la présidentielle pour deviner combien de places seront ouvertes. Quant aux 2 autres concours de fonctionnaires, officier niveau licence et commissaire niveau M2, ils en offrent déjà si peu qu’ils ne pourraient pas en proposer beaucoup moins. En attendant, reste la possibilité d’être sélectionné comme adjoint de sécurité pour un CDD de 3 ans renouvelable une fois. Les ADS sont choisis au niveau régional, sans condition de diplôme, sur dossier et test. C’est une façon de préparer en interne le concours de gardien. Dans tous les cas il faut être français, avoir une bonne condition physique et pouvoir satisfaire à une enquête de moralité. Pour les gardiens, officiers et commissaires, le casier judiciaire doit être vierge. Idem pour les gendarmes (www. lagendarmerierecrute.fr). Ici aussi on peut se passer du bac : sélectionné sur épreuve, le gendarme adjoint-volontaire signe un contrat de 2 ans, prolongeable 3 ans, avec la possibilité de passer le concours interne de sous-officier. Le concours externe, en revanche, n’est ouvert qu’aux bacheliers. Pour devenir officier, 3 concours : interne, externe avec un M2 et celui d’aspirant de gendarmerie issu du volontariat avec un bac+2.

Appel d’Air Côté défense, c’est l’Armée de terre (www.recrutement.terre.defense. gouv.fr) qui recrute le plus. C’est aussi elle qui accueille la plus grande part de jeunes sans diplôme (20 % de ses recrues). On peut s’engager dès 17 ans, sur tests et épreuves, puis enchaîner des contrats de 2 à 10 ans, jusqu’à l’âge de 29 ans. À condition toutefois de monter en grade car l’Armée se sépare des «vieilles» recrues qui stagnent comme simples soldats. Mais les fonctions et spécialités dans lesquelles s’élever sont multiples. Pour accéder en externe au concours de sous-officiers il faut être bachelier et pour celui d’officiers, avoir un bac+2. Ils ouvrent au statut de militaire de carrière. Là, pas de limite de durée au contrat, et la limite d’âge croît avec le grade. Avec des effectifs moindres, la Marine nationale (www. etremarin.fr) et l’Armée de l’air (www.air-touteunearmee.fr) ont des besoins naturellement inférieurs en quantité mais recherchent des personnels plus qualifiés. D’abord parce que les taux d’encadrement sont supérieurs. Ensuite parce qu’il leur faut davantage de diplômés pour servir dans les aéronefs, sur les bâtiments de guerre, les bases navales et aériennes. D’ailleurs cette année, l’Armée de l’air a lancé une campagne de recrutement de grande envergure à destination des bac+3 à bac+5 de moins de 30 ans. Elle leur propose de devenir Officiers Sous Contrat dans différents domaines (informatique, sécurité incendie, transit aérien, infrastructures...) pour un engagement de 3 ans renouvelable, précédé d’un contrat de 18 mois couvrant la formation. A noter que l’Armée de l’air est aussi la plus féminisée puisqu’elle compte 22 % de femmes dans ses rangs. Pour savoir si vous avez la fibre militaire, vous pouvez dès 16 ans effectuer 3 à 10 jours de Période Militaire d’Initiation, une PM spécialisée dans un emploi ou une PM supérieure officier ou sous-officier.

Les attentats de 2015 ont provoqué l’augmentation des besoins en agents de sécurité. Au delà de l’image du malabar, il s’agit de professionnels formés aux différents métiers de leur secteur. judiciaire vierge sans quoi il est impossible d’obtenir la carte professionnelle délivrée pour 5 ans.

Gardien de nuit et body-guard

On les a vus à l’œuvre devant stades et fan zones de l’Euro, ils filtrent l’entrée aux commerces et aux salles de spectacle. Alors que les forces de l’Etat se recentrent sur leurs missions régaliennes, on n’a jamais eu autant besoin d’agents de prévention et de sécurité privés. Le secteur compte près de 3 500 entreprises, PME pour la plupart, qui emploient quelque 152 000 salariés. 40 000 créations de postes sont prévues d’ici 2024. On ne recherche pas des carrures imposantes et des mines patibulaires mais plutôt des pros, maîtres d’eux-mêmes et capables de faire preuve de psychologie. Obligation absolue : avoir un casier

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Rondier, inspecteur de magasin, convoyeur, agent cynophile, garde du corps : des fonctions différentes auxquelles des formations préparent. A commencer par le CAP ou la MC. Existent également le bac pro «Sécurité-prévention» et le BP «Agent technique de prévention et de sécurité». Des bac+2 et bac+3 permettent de se spécialiser et d’accéder directement à l’encadrement, par exemple le DUT «Hygiène sécurité et environnement» (IUT de Vesoul et de Colmar) et la licence pro «Sécurité des biens et des personnes». À noter que les femmes représentant à peine 15 % des effectifs ; elles manquent pour, entre autres, réaliser les palpations à l’entrée des lieux publics.


Les écoles de commerce

Les métiers et les études pour internet

Business, frontière de l’infini

Le numérique en application

Si vous voulez monter à bord de l’entreprise, mais pas comme simple soutier, et que vous ambitionnez de grimper jusqu’à la passerelle de commandement, voire de porter la casquette de capitaine, les écoles de commerce sont faites pour vous.

Ils travaillent sur un virtuel dont les effets sont bien réels ; les professionnels des réseaux informatiques sont de plus en plus nombreux. Et pour leur formation, les établissements du Grand Est et de Bourgogne-Franche-Comté sont au cœur du système.

Elles ont toutes le même objectif : vous apprendre à faire des affaires. Et ce dans tous les services d’une société : la vente, les achats, la gestion, la finance, le management, la com’, la relation clients, la stratégie, etc. D’ailleurs, toutes les écoles de commerce accordent une place importante au contact avec le monde de l’entreprise. En le faisant venir aux élèves par le biais des professeurs, tous des professionnels aguerris, la plupart encore en activité, et en les lui amenant grâce à des stages et des CDD. Une découverte qui ne se limite pas aux frontières nationales puisque les futurs businessmen sont encouragés à faire leurs armes à l’étranger. D’ailleurs, pas la peine d’espérer intégrer une école sans un bon niveau dans la langue d’Adam Smith, testé lors du concours, partout obligatoire. En accès bac, ce concours comprend généralement un résumé de texte et des questions de logique, parfois de la culture générale. Parmi les reçus, quelques bacheliers L et STMG mais surtout des bacheliers ES et S. La plupart des établissements recrutent dès le bac pour des cursus d’au moins 3 ans. Ces derniers, les Bachelors, font aujourd’hui figure de répliques plus abordables que les classiques formations de 4 ou 5 années. Plus courts mais certainement pas au rabais puisque délivrés dans les mêmes structures, par les mêmes professeurs que celles-ci, et au contact des mêmes élèves. Un point important quand on sait que l’insertion dans un réseau est l’une des finalités, et non des moindres, de toutes ces écoles.

Grandes à moindre prix Choisir la vôtre entre les quelque 150 existantes n’est pas facile. Précaution élémentaire, vérifiez que l’Etat la reconnaît, condition sine qua non pour percevoir une bourse, laquelle peut valoir exonération des frais de concours et même réduction sur la scolarité. Voyez ensuite si ses formations bénéficient d’un visa du ministère. Autre gage de sérieux : l’appartenance à la Conférence des grandes écoles. Une vingtaine d’établissements décernent un grade de master au terme d’un programme en 3 ou 4 ans. Il est accessible après une prépa économique et commerciale. Certains recrutent avec un bac+2 ou plus dans un autre domaine, pour diversifier les profils de leurs élèves. Ces établissements ont des frais de scolarité élevés, jusqu’à près de 15 000 € par année. L’ICN Nancy, l’EM Strasbourg et l’ESC Dijon, bien que faisant partie elles aussi des écoles supérieures de commerce, sont moins coûteuses. Une piste pour s’insérer rapidement dans l’entreprise via des établissement parapublics : le réseau des Ecoles de Gestion et de Commerce, adossé à celui des CCI. Plus de 90 % de leurs lauréats trouvent un poste dans l’année qui suit le diplôme. Elles sont également accessibles en formation continue et en VAE ; il n’est jamais trop tard pour monter sur la passerelle de l’entreprise.

Il n’est plus un domaine de notre quotidien dont soit absent le web. Les objets connectés nous cernent et bientôt toute la maison sera en ligne. La plupart des métiers requièrent depuis longtemps de savoir utiliser l’ in fo r m at iq u e et d’aucuns plaident pour qu’on apprenne à coder dès l’école. A l’heure où le numérique semble devoir supprimer bien des emplois, seul ce secteur semble devoir surnager. Et il offre des carrières rémunératrices, y compris à des niveaux de formation qui, dans bien d’autres branches, ne garantissent même pas de trouver un emploi. Par exemple avec un bac+2, vous pouvez devenir administrateur réseau et gérer au quotidien le système informatique de votre entreprise. Si vous avez la fibre artistique, pourquoi ne pas devenir «UX designer», chargé de faciliter la navigation des utilisateurs d’un site internet ? Avec le Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués Design, (bac+4) mention graphisme, du lycée polyvalent Le Corbusier d’Illkirch-Graffenstaden, vous pouvez carrément dessiner ce site. Un autre secteur en vogue, le big data : le recueil, la conservation, l’exploitation et la commercialisation des données personnelles des internautes et des utilisateurs d’objets connectés. Dans le Grand Est, 2 formations préparent à ces tâches : le master pro mathématiques, spécialité probabilités et statistiques appliquées, de l’Université de Lorraine à Metz, et le master analyse et politique économique, spécialité statistique et économétrie, de la fac de sciences éco et gestion de Strasbourg.

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L’hacker à l’ouvrage Souvent au détriment du bon vieil internet gratuit, jour après jour progressent les applications payantes. Leurs développeurs, chargés de créer un programme nouveau ou d’en adapter un ancien aux smartphones et autres tablettes, sont formés à bac+5. Par exemple à Mulhouse, Montbéliard ou Belfort, dans le master informatique, spécialité informatique mobile et répartie. Toujours à ce niveau d’études, on peut parler des ingénieurs et des «architectes» qui façonnent les systèmes d’information nous environnant. Et puis il y a les professionnels chargés de garantir l’intégrité et la confidentialité de ces dentelles numériques dont nous dépendons tous aujourd’hui : les responsables de sécurité. Prêts à déjouer les cyber attaques des malfrats 2.0, voire à s’en prendre aux puissances hostiles. Certains sont actuellement formés dans le Grand Nancy. Ils suivent les enseignements du master sécurité des systèmes informatiques que délivrent conjointement l’Ecole nationale supérieure des Mines, l’Ecole nationale supérieure d’électricité et de mécanique et Telecom Nancy, qui s’appuient sur le Laboratoire Lorrain de Recherche en Informatique et ses Applications. Un bon exemple de travail en réseau.


Les différentes filières Les formations d’art en Lorraine Nancy. UFR Arts, lettres et langues campus-lettres.univ-lorraine.fr - L3 Etudes culturelles (parcours Culture et productions télévisuelles et cinématographiques et parcours Culture contemporaine et productions de jeunesse) - L3 Musicologie (parcours Musique et musicologie) - L3 pro spécialité Métiers de la scène lyrique, en alternance avec le CFA des Métiers des arts de la scène Nancy.

Institut Européen de Cinéma et d’Audiovisuel ieca.univ-lorraine.fr - L3 Etudes et pratiques culturelles contemporaines (parcours Culture et productions télévisuelles et cinématographiques) - M2 Etudes et pratiques culturelles contemporaines (spé Culture de jeunesse et culture de masse, spé Conception et production de films documentaires)

École Nationale Supérieure des Mines - Mines Nancy www.mines-nancy.univ-lorraine.fr - Diplôme d’ingénieur (spé Ingénierie de la conception)

École de Condé (Privée) www.ecoles-conde.com/centre/nancy - MANAA - BTS design graphique option communication et médias imprimés - BTS design d’espace - 1er cycle de photographie - BTS design de mode, textile et environnement option mode - Mastère création digitale - Mastère architecture intérieure

École Supérieure du Digital ESD Nancy www.ecole-du-digital.com - Bachelor chargé de projet digital - Mastère création digitale

Conservatoire Régional du Grand Nancy www.grand-nancy.org/sports-cultureloisirs/conservatoire-regional - Certificat d’études théâtrales - Diplôme d’études chorégraphiques - Diplôme d’études musicales

Music Academy International (Privée) www.maifrance.com - cursus Musique - cursus Musique de film - cursus Jazz - cursus Production de musique - cursus Chant - Music Academy Campus - en alternance

École Nationale Supérieure d’Art et de design de Nancy www.ensa-nancy.fr - DNA/DNSEP opt Art - DNA/DNSEP opt Communication - DNA/DNSEP opt Design

Lycée Henri Poincaré www.h-poincare.fr - MAN Arts cinéma-audiovisuel

Lycée Henri Loritz www.loritz.fr - MANAA - BTS Design de produits

Lycée Claude Daunot www.daunot.fr - Brevet de technicien des métiers de la musique - DMA Régie de spectacle (opt Son et opt Lumière)

Pont-à-Mousson. BTP CFA Meurthe-et-Moselle et Meuse www.btpcfa54-55.fr - MC Peinture décoration

Metz. UFR Arts, lettres et langues all-metz.univ-lorraine.fr - L3 Arts plastiques (parcours Arts plastiques, opt Arts de l’exposition) - L3 Arts du spectacle (parcours Cinéma, parcours Arts de la scène, théâtre et danse, parcours Conception et mise en œuvre de projets culturels) - L3 Musicologie (parcours Musique et culture) - L3 pro Activités culturelles et artistiques (spé Assistant de gestion, de diffusion et de développement culturels, spé Assistant de production et d’administration-musiques actuelles) - M2 Arts et culture (spé Expertise et médiation culturelle, spé Arts de l’exposition et scénographies, spé Arts et industries culturelles)

Ecole Supérieure d’Art de Lorraine, site de Metz www.esalorraine.fr - DNA et DNSEP Art mention Dispositifs multiples - DNA et DNSEP Communication, mention Arts et langages qraphiques

Lycée de la communication www4.ac-nancy-metz.fr/lyc-communication-metz - MANAA - BTS Communication

- BTS Design graphique (opt Communication et médias imprimés) - BTS Métiers de l’audiovisuel (opt Métiers de l’image, opt Métiers du son, opt Métiers du montage et de la postproduction, opt Techniques d’ingénierie et exploitation des équipements, opt Gestion de production) - BTS Systèmes numériques (opt B électronique et communication)

Conservatoire à rayonnement régional Gabriel Pierné conservatoire.metzmetropole.fr - Certificat d’études musicales - Diplôme d’études musicales - Diplôme d’études chorégraphiques

Cefedem www.cefedem-lorraine.fr - DE Prof de musique - DE Prof de danse

Les études d’art plastique

La tête et les mains «Arts appliqués» et «Beaux arts» : les 2 filières cheminent côte à côte plutôt que parallèlement. Avec en commun la passion, la créativité, le goût des belles réalisations... et le talent.

Epinal. École Supérieure d’Art de Lorraine, site d’Epinal www.esae.fr - DNA option Design graphique, mention Image et narration

Lycée des métiers de la conception, de l’automatique et de l’énergie Pierre Mendès France - BTS Métiers de la mode - vêtements

Saint-Dié des Vosges. Lycée Beau Jardin (Privé) www.lycee-beaujardin.fr - BTS Photographie

IUT

- L3 pro Techniques, création et communication audiovisuelles appliquées au multimédia et à la télévision - L3 pro Communication et design graphique

Mirecourt. Lycée Jean-Baptiste Vuillaume www4.ac-nancy-metz.fr/lyc-vuillaume-mirecourt - MAN au DMA - DMA Lutherie

Neufchâteau. Lycée des métiers des arts de l’habitat et de l’ameublement Pierre et Marie Curie www.citescolaire-neufchateau.fr - DMA Arts de l’habitat opt Décors et mobiliers

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Si votre âme d’artiste s’accommode mal de rester longtemps dans la théorie et que vous ne souhaitez pas prolonger vos études, la filière «arts appliqués» est faite pour vous. Très spécialisée, elle vous donne le choix entre 2 types de bac+2 : les BTS des arts appliqués et les Diplômes des Métiers d’Art. Les 1ers sont en prise directe avec le monde actuel (design graphique, de produit, de communication, espace et volume...), les seconds davantage tournés vers les savoir-faire traditionnels (bijoux et joyaux, textiles et céramiques, costumier réalisateur, décor architectural, marqueterie...). Les lycées, les Ecoles Supérieures d’Arts Appliqués et les écoles privées recrutent sur dossier, entretien et présentation de travaux personnels. Les bacs Sciences et Technologie du Design des Arts Appliqués peuvent y postuler directement, comme les bacheliers pro Artisanat et Métiers d’Art avec un bon niveau général (par exemple mention «Bien»). En revanche, les bacheliers généraux doivent passer par une année de mise à niveau artistique : la Manaa. En 2 années de plus, les titulaires de BTS et DMA peuvent obtenir un Diplôme Supérieur en Arts Appliqués (graphisme, mode, produit ou espace). (suite en page 44)



Les différentes filières

Les études d’art plastique (suite)

fants peuvent entamer leur formation en théâtre, musique, danse et chant. Il faut cependant avoir en plus une pratique artistique personnelle pour gagner l’expérience et la maturité qui permettront aux plus doués d’entrer, pour 3 ans, dans l’un des 3 Conservatoires Nationaux Supérieurs.

Dijon et Nancy dans le top 10 Si vous aimez tout autant manipuler les concepts que les matières, si vous vous sentez «artiste» et que la perspective de poursuivre de longues études ne vous rebute pas, les 45 Ecoles Supérieures d’Art publiques, plus communément appelées «Beaux Arts», sont pour vous. Dont l’ISBA de Besançon, l’EMA de Chalon-sur-Saône, l’ESA de Lorraine, englobant celle de Metz et l’Ecole de l’Image d’Epinal, la HEAR, réunissant les sites de Strasbourg et Mulhouse. 1er palier à bac+3 : les Diplômes Nationaux d’Art. Ils proposent 3 options : art, design, communication. Les DNA permettent également de tenter les concours de professeurs d’arts plastiques. En 2 années supplémentaires, vous pouvez préparer un DN Supérieur d’Expression Plastique, auquel un master en art permet aussi d’accéder. En associant l’élaboration d’un projet personnel à des stages en entreprise, les DNSEP forment des créateurs autonomes capables de diriger une équipe. Parmi ces ESA, 10 seulement bénéficient du label «national». Aux côtés des établissements parisiens (l’ENS des Beaux-Arts, l’ENS des Arts Décoratifs et l’ENS de Création Industrielle), on trouve l’ENS d’Art et de Design de Nancy et l’ENS d’Art de Dijon. Leurs concours d’entrée sont de haut niveau, si bien que nombre de candidats suivent d’abord une année préparatoire. Et puis il y a les écoles privées, aux exigences et tarifs disparates. Pour en estimer le sérieux et la valeur de l’enseignement, 2 points sont à vérifier : leur pérennité et la délivrance de diplômes d’Etat ou de titres inscrits au RNCP. C’est le cas, par exemple, des Ecoles de Condé, présentes dans 5 villes de France, dont Nancy. Tous ces établissements ont en commun d’estimer les candidats selon leur personnalité, leur potentiel et leur expérience créatrice. Pour y entrer pas de profil type ou de recette miracle ; il faut avant tout être soi-même.

Théâtre à Strasbourg, musique à Nancy

LICENCE PROFESSIONNELLE MÉTIERS DE LA SCÈNE LYRIQUE WWW.CFA-OPERAORCHESTRE.FR

Musique, danse, chant, théâtre

Artiste : pas seulement pour la gloire Vivre de sa passion artistique : le projet est exaltant mais difficile. Surtout si on ne se voit monter que sur des scènes prestigieuses. Des ambitions plus modestes permettent toutefois de le réaliser plus aisément. En 15 ans, le nombre de professionnels du spectacle a augmenté de moitié pour atteindre aujourd’hui 130 000. Les 3/4 bénéficient de l’intermittence qui, sous réserve d’une activité suffisante, leur assure des allocations chômage entre 2 contrats. Cependant ce régime est sans cesse remis en cause, et avec les difficultés de production consécutives aux baisses des subventions, les temps sont durs. La façon la moins risquée de vivre de son art, c’est encore de l’enseigner, dans un établissement scolaire ou dans un conservatoire. Locaux ou régionaux, ils maillent tout le territoire. Et c’est en leur sein que, dès 8 ans, les en-

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Le plus connu est sans doute le CNS des Arts Dramatiques de Paris, qui sélectionne chaque année 15 filles et 15 garçons qui étudieront jeu, dramaturgie, mise en scène, chant, danse et musique. 2 autres établissements forment des professionnels réputés. À commencer par l’Ecole supérieure d’art dramatique du Théâtre National de Strasbourg. Elle réunit durant 3 ans, dans un même groupe, 25 apprentis travaillant respectivement le jeu, la mise en scène et l’écriture dramaturgique, la scénographie et les costumes, la régie et la technique. Attention, le concours n’ayant lieu que 2 années sur 3, les prochaines inscriptions se feront en 2018. À Lyon, l’ENS des Arts et Techniques du Théâtre («L’école de la Rue blanche») forme des administrateurs et des dramaturges. C’est aussi à Lyon et à Paris que sont installés les CNS de Musique et de Danse. Leurs lauréats rejoindront des corps de ballets prestigieux, deviendront solistes ou chorégraphes. Dans l’ensemble de ce secteur qui fait rêver, les écoles privées, souvent coûteuses, sont nombreuses. Quelques-unes sont des valeurs sûres qui préparent à l’entrée dans les CNS ou permettent de s’en dispenser. Parmi ces maisons sérieuses, la Music Academy International de Nancy s’est composé une solide renommée grâce à ceux de ses élèves qui deviennent des professionnels cotés. Sans oublier ceux qui se sont fait connaître dans les télé-crochets. Une autre façon de devenir célèbre…


Les filières agricoles

Les métiers du bois

Agriculteurs : le cœur ferme

Les appels de la forêt

Pour se lancer dans ce secteur en crise, il faut avoir la passion enracinée en soi. Et être prêt à étudier.

C’est une matière première écologique produite localement, un matériau renouvelable aux capacités étonnantes : on ne cesse de dire que le bois a de l’avenir. Comme les professionnels formés à préparer celui-ci.

Fini le temps où l’on devenait agriculteur par facilité. Aujourd’hui, il faut être diplômé pour toucher les aides sans lesquelles il est quasiment impossible de s’installer. Bagage minimum requis : le bac pro Conduite et Gestion des Entreprises Agricoles. La moitié des nouveaux exploitants s’en contentent, les autres ont un bac +2 ou +3. Chaque année, ils sont près de 12 000 à créer ou reprendre une exploitation, le plus souvent en se groupant. Ces professionnels polyvalents sont capables d’affronter des contraintes réglementaires et économiques toujours plus fortes. Elles favorisent cependant un autre modèle : le gigantisme des exploitations productivistes, multinationales céréalières ou «Fermes des 1 000 vaches». D’ailleurs la tendance actuelle est à

la concentration et au développement du salariat : de l’ouvrier peu qualifié au directeur de coopérative internationale, les 3/4 des actifs du secteur sont salariés. Ici aussi les élections auront une influence, selon que le nouveau président aura prôné le développement d’une agriculture exportatrice concentrée ou milité pour une agriculture verte et néo paysanne créatrice de 400 000 emplois. Une option qui nécessiterait un développement considérable de l’enseignement agricole. Du CAP au doctorat, celui-ci réunit actuellement près de 200 000 jeunes. Des élèves de mieux en mieux formés ; les 2/3 des emplois du secteur requièrent de posséder une licence pro ou un BTSA (brevet de technicien supérieur agricole).

La France a l’un des domaines forestiers les plus grands d’Europe, couvrant 30 % de son territoire. Et pourtant, la balance commerciale du secteur est déficitaire ; nous faisons transformer notre bois à l’étranger avant d’en réimporter une partie. Mis à part l’artisanat et le haut de gamme, la fabrication de mobilier est en crise. En revanche, la construction bois se développe : les nouvelles technologies pourraient permettre de rattraper le retard sur nos voisins. D’où l’intérêt de s’y former. On a besoin de chercheurs et, pour mettre en œuvre leurs innovations, de techniciens et d’ouvriers. Ils sont formés aussi bien dans les filières générales, technologiques et professionnelles que dans les universités et les écoles d’ingénieur. Sans oublier l’enseignement agricole pour l’exploitation. Là aussi les effectifs baissent, avec de moins en moins de bûcherons «à l’ancienne» mais davantage de pilotes de machines sophistiquées. De même, les techniciens et les gestionnaires sont de plus en plus qualifiés. Une tendance qui s’accentuera sans doute pour faire face aux défis liés au changement climatique. Au moment où un rapport vient de montrer que la sylviculture productiviste a affaibli les forêts et diminué leur biodiversité, il va falloir repenser les méthodes et les techniques. Pour cela, on aura besoin de professionnels hautement diplômés. www.metiers-foret-bois.org

Les métiers de l’automobile

Au service de la voiture intelligente À peine remis de la crise financière, le secteur automobile vit les prémices d'un changement de société. Les jeunes sont prêts à circuler dans une voiture pilotée par une intelligence artificielle, aiment autopartager et préfèrent louer une voiture que l'acheter. La production automobile est donc destinée à diminuer. Si on ajoute la vague d'ultra robotisation qui s'annonce, on sait que les usines vont continuer à se déshumaniser et les effectifs de production à dégringoler. Les emplois les moins qualifiés disparaissent, avec leur encadrement. Les opérateurs de machines automatisées restent nécessaires... tant que l'autonomisation des robots ne les rendra pas superflus. Au contraire, les ingénieurs en recherche et développement sont indispensables pour mettre au point les autos plus malines et moins polluantes réclamées par les utilisateurs. De même que les designers et les techniciens d'essai, présents eux aussi dans le processus de création et d'innovation.

Un tiers de bacheliers Dans les services, les emplois se maintiennent. Que ce soit la vente, neuf et occasion, le financement, la location, le conseil, l'apprentissage de la conduite, l'expertise, l'entretien et la réparation. Mais là aussi le niveau requis s'élève, en fonction de la complexité des véhicules, de la part croissante des nouveaux matériaux et du numérique. Aujourd'hui, plus du tiers des jeunes formés dans le secteur préparent un diplôme équivalent ou supérieur au bac. On compte une quarantaine de formations propres aux services de l'automobile, du CAP à la licence pro, en passant par les certificats de qualification professionnelle. http://www.metiersdelauto.com/ comment-se-former/les-formations/presentation

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Les différentes filières

Les métiers de bouche

Les études pour devenir ingénieur

Pour le service du bon

Ingénieurs : les embarras des choix

Ce n’est pas demain la veille que l’on cessera de s’alimenter, et pour cela d’aller dans un commerce de bouche ou un restaurant. Des secteurs en perpétuel renouvellement. part des salariés travaillent dans les laboratoires des grandes surfaces alors que l’immense majorité des 140 000 entreprises sont artisanales : charcuteries, pâtisseries, poissonneries, etc. L’ambiance y est plus «familiale» mais les horaires plus compliqués. Les contraintes physiques sont les mêmes : rester debout toute la journée, manipuler les produits dans le froid des frigos et la chaleur des fours.

Avec ou sans qualification

La restauration est un univers en pleine effervescence où le changement vient sans cesse rebattre les cartes. On se souvient, par exemple, de l’apparition timide des premiers kebabs avant qu’ils ne s’installent à tous les coins de rue, ou des premiers livreurs de pizza avant la multiplication des services rapides à domicile. Aujourd’hui encore, de nouveaux modes de consommation provoquent l’éclosion de nouvelles catégories d’établissements. Certains spécialisés dans les circuits courts et destinés aux locavores, d’autres suivant en food-truck les déplacements de leur clientèle active, d’autres encore proposant de la cuisine végétarienne, vegan, ou juste sans gluten ou sans lactose. Autant de tendances qui mettent de joli coups de pied dans les habitudes et permettent de débuter dans le métier, voire de s’y faire sa propre place. 700 000 personnes travaillent dans les 200 000 établissements du secteur, pour la plupart de petite taille. Toutefois les restaurants de chaîne et la restauration collective, eux aussi en plein essor, salarient le plus de personnes. De même dans les métiers de bouche, où s’affairent 460 000 professionnels, la plu-

Dans la restauration, d’autres inconvénients s’ajoutent : le travail dominical et des relations hiérarchiques souvent dures. Les rémunérations n’étant pas toujours en rapport, on constate traditionnellement un important turnover, voire des abandons de carrière. D’où également une demande toujours forte et une tendance à embaucher des personnels sans qualification... au détriment de la qualité. Ce qui laisse toutefois l’opportunité de débuter sans expérience. Pour un job d’appoint ou pour en vivre, pour le meilleur ou pour le pire. Pourtant, notre pays ne manque pas de filières ou d’établissements de formation. Les lycées professionnels, les lycées hôteliers, les Centres de Formation des Apprentis, les écoles spécialisées post-bac, privées pour la plupart, préparent les jeunes à des diplômes allant des CAP (3e +2), aux licences pro (bac +3), en passant par les bacs technologiques et professionnels, les Mentions Complémentaires (CAP +1), les Brevets Pro (CAP +2), les BTS et les Brevets de maîtrise (bac +2). Il existe également des masters (bac +5) qui mènent à des postes de responsabilité. Restauration ou commerce de bouche, on peut d’ailleurs gravir rapidement les échelons, voire créer son affaire. Y compris à l’étranger où la réputation d’excellence de la gastronomie française et de ses serviteurs ne se dément pas.

Un statut reconnu, la quasi assurance d’avoir un emploi : les élèves des «écoles d’inge» savent que, même difficiles, leurs études en valent la peine. Encore faut-il bien sélectionner son parcours. Dans certains pays, «ingénieur» n’est qu’un titre honorifique. En France, au contraire, l’ingénieur porte la griffe d’une des 206 écoles accréditées par l’état. L’année dernière, elles ont délivré quelque 33 000 diplômes de niveau master qui assurent à leurs détenteurs une insertion rapide dans le monde du travail. Ainsi en 2015, 79 % d’entre eux avaient trouvé un emploi dans les 2 mois suivant son obtention. Et, une fois passée la première recherche, le taux de chômage de ces diplômés est inférieur à 3 %. Pour répondre à la demande, les écoles forment de plus en plus d’élèves ; en 25 ans, leur nombre a doublé, approchant aujourd’hui les 135 000. La sélection reste de mise, sur dossier et examen. Certaines écoles se sont groupées pour organiser un concours commun (par exemple les 75 établissements du concours e3a). On devient ingénieur en 5 années d’étude. La moitié des écoles recrutent de simples bacheliers, mais ceux-ci représentent moins d’un tiers de tous les entrants. Ils suivent 2 années préparatoires, soit au sein de l’établissement (les ENI par exemple), soit dans un cycle commun à plusieurs écoles (notamment les Polytech et les écoles de chimie de la Fédération Gay-Lussac), avant d’intégrer la 1ère des 3 années du «cycle d’ingénieur». L’autre moitié des écoles recrute pour cette même année des candidats issus d’une CGPE. Autre voie d’accès que mettent en place de plus en plus d’établissements : l’intégration dans cette 3e année avec un DUT ou un BTS, ou dans la 4e avec une licence ou un master.

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Têtes bien faites Pour devenir ingénieur, il n’est pas nécessaire d’être un pur scientifique ou de faire partie de l’élite des bacheliers S. Ceux-ci sont captés par les établissements les plus réputés : Centrale, Polytechnique, les Arts et Métiers, etc. Les autres écoles privilégient les élèves sérieux avec un profil homogène. Les meilleurs éléments des terminales STI2D et STL, voire STAV, ont leur chance. Parmi les 206 écoles, les candidats doivent choisir celles dont le profil correspond à leurs attentes. Les unes organisent des formations généralistes qui ne se spécialisent qu’en 4e ou 5e année ; parfait pour les étudiants dont le projet n’est pas encore mûr ou qui veulent éviter de restreindre leur champ de compétences. Ceux qui, au contraire, souhaitent une formation pointue correspondant à une branche particulière préféreront des écoles spécialisées. Autre critère : le coût de l’inscription annuelle. 610 € pour la plupart des écoles publiques (les 3/4 de l’ensemble), jusqu’à 9 000 € dans le privé. Une addition que l’on peut alléger en réalisant une partie de son cursus en alternance ; cette solution a déjà séduit plus de 15 % des ingénieurs et tend à se répandre. Autre tendance, la féminisation alors que moins de 29 % des élèves sont des filles. Leurs taux de réussite sont meilleurs que ceux des garçons mais elles sont moins nombreuses à passer les concours. Pourtant, elles sont de plus en plus recherchées par les employeurs.


Pour devenir ingénieur, il faut au minimum 5 ans d’études supérieures. On peut intégrer certaines écoles dès leur 1ère année (1ère année du cycle préparatoire) mais la plupart ne recrutent qu’en 3e année (1ère année du cycle d’ingénieur). Plusieurs écoles proposent une formation en apprentissage, certaines s’y cantonnent.

Les écoles d’ingénieurs en Lorraine

À noter que l’Université de Lorraine propose une nouvelle formation aux métiers de l’ingénieur à travers le Cursus Master Ingénierie (CMI). Ce cursus de 5 ans fait partie du réseau national FiGuRe (Formation à l’InGénierie par des Universités de REcherche) et est adossé à des laboratoires de recherche reconnus nationalement et internationalement.

ESITC (Privé reconnu) Recrutement. École supérieure d’ingénieurs dès le niveau bac. des travaux de la construction EEIGM

de Metz

• Adm en 3e année : bac+2, concours commun Polytech, CPP ou sur dossier.

• Forme des ingénieurs capables de diriger les chantiers du BTP. • Adm sur dossier et entretien • En 1ère année : bac S ou STI2D. • En 2e année : CGPE, ou bac+2 scientifiques hors Génie civil. • En 3e année : bac+2 ou bac+3 (DUT Génie civil et BTS dans le domaine du bâtiment). • En 4e année : bac+4 Génie civil. • 2 options en 5e année : Bâtiment, Travaux publics. www.esitc-metz.com

• Adm en 4e année : L3 ou M1, dossier et entretien.

Polytech Nancy

École européenne d’ingénieurs en génie des matériaux, à Nancy • Forme des ingénieurs trilingues et pluridisciplinaires spécialisés dans la conception et le comportement des matériaux. • Adm en 1ère année sur concours Geipi Polytech ; bac S et bac+1.

• Également par apprentissage à partir de la 3e année. • Parcours européen avec Allemagne, Espagne, Suède et Russie. www.eeigm.univ-lorraine.fr

ENIM

École nationale d’ingénieurs de Metz • Forme des généralistes, hommes de terrain en génie des systèmes industriels. • Adm en 1e année sur concours ENI pour bac S, STI2D ou bac étranger. • Adm en 2e année sur dossier pour Math sup. • Adm en 3e année ; concours ENI pour CGPE ou bac+2. • En apprentissage avec l’ITII Lorraine : spécialité Mécanique et production. • Adm en 3e année sur dossier, entretien et test d’anglais pour bac+2 des métiers des industries mécaniques. www.enim.fr

ENSGSI

École nationale supérieure en génie des systèmes et de l’innovation (anciennement systèmes industriels), à Nancy • Prépare des « cadres de haut niveau possédant une solide formation scientifique et également des connaissances techniques, socio-économiques, environnementales et humaines, capables de mener à bien des projets et d’animer des équipes. » • Adm en 1ère année sur concours Geipi Polytech ; terminale S ou bac S n+1. • Adm en 3e année sur concours ou dossier et entretien ; CGPE, cycle préparatoire polytechnique, ATS, L2, DUT, L3. • Adm en 4e année sur dossier et entretien pour M1 scientifiques. www.ensgsi.univ-lorraine.fr

École supérieure des sciences et technologies de l’ingénieur de Nancy, à Vandœuvre-lès-Nancy • Formation généraliste pour des ingénieurs responsables occupant des fonctions très variées dans tous les secteurs. • Adm en 1e année sur concours Geipi Polytech pour bac ou bac n+1 S ou STI2D ou STL option SPCL. • Adm en 3e année sur concours CPP et Polytech pour les CGPE, dossier et entretien pour CGPE, bac+2 scientifiques. • Adm en 4e année sur dossier et entretien pour M1 en sciences. www.esstin.univ-lorraine.fr

EXIA-CESI

École d’ingénieurs informatique • Forme des ingénieurs professionnels de l’informatique ancrés dans le monde de l’entreprise. • Adm en 1e année sur dossier, entretien et épreuves. • Adm en 3e année : concours commun à l’école d’ingénieurs du CESI (dossier et entretien pour bac + 2). www.exia.cesi.fr/ecole-informatique-nancy

Recrutement à. minimum bac + 2. Arts et métiers Paristech (ENSAM) École nationale d’arts et métiers, à Metz

• Le « gadzart » est un ingénieur généraliste de haute compétence technique, pragmatique et polyvalent. • Adm en 3e année sur concours national ENSAM pour CGPE, sur concours ENSEA pour bac+2 sciences. • Formation par apprentissage en partenariat avec l’ITII de Lorraine, spécialité mécatronique et génie

industriel • Adm en 3e année : dossier, entretien, tests d’anglais pour bac + 2 www.ensam.eu/Campus-et-instituts/Campus-Metz

ENSAIA

École nationale supérieure d’agronomie et des industries alimentaires, à Vandoeuvre-lès-Nancy • Forme des ingénieurs agronomes et des ingénieurs des industries agro-alimentaires. • Adm en 3e année sur concours CPP, concours pour CGPE et bac+2. • Adm en 4e année sur dossier et entretien pour M1 scientifique ou agroalimentaire et bac+2 avec expérience pro. • Egalement en apprentissage pour la spécialité agroalimentaire. www.ensaia.univ-lorraine.fr

ENSEM

École nationale supérieure d’électricité et de mécanique, à Vandœuvre-lès-Nancy • Forme des ingénieurs généralistes, spécialisés en mécanique, génie électrique et ingénierie des systèmes numériques. • Spécialité Ingénierie des systèmes numériques. • Adm en 3e année sur concours CPP, sur concours commun polytechnique pour CGPE, sur dossier et épreuve pour L2 scientifiques et technologiques. • Adm en 4e année sur dossier et entretien pour M1 scientifiques. www.ensem.univ-lorraine.fr

ENSIC

École nationale supérieure des industries chimiques, à Nancy • Forme des ingénieurs polyvalents pour relever les défis du présent et du futur : énergie, chimie, environnement, développement durable, biotechnologies, santé, technologies innovantes. • Adm en 3e année sur concours CPP, CPI Gay-Lussac, concours commun polytechnique pour CGPE, concours commun A PC Bio, sur dossier pour DUT et L3. • Adm en 4e année dans le cadre des accords de partenariat « double diplôme », du programme n+i et 5e année pharma industrie. • Spécialité génie chimique en partenariat avec l’Union des Industries Chimiques. Ensic.univ-lorraine.fr

ENSG

École nationale supérieure de géologie, à Vandœuvre-lès-Nancy • Forme des ingénieurs géologues. • Adm en 3e année sur concours

CPP, concours commun polytechniques pour CGPE, concours G2E, concours commun ENSEM-ENSD-ENSGSI pour L3 scientifiques. • Adm en 4e année sur dossier et entretien pour M1 scientifiques. www.ensg.univ-lorraine.fr

ENSMN

École nationale supérieure des mines de Nancy Intégrée au campus ARTEM • Forme des ingénieurs capables d’innover et de conduire le changement en les préparant aussi à devenir des leaders responsables et humanistes. • Génie mécanique • Adm en 3e année sur concours CPP, concours Mines-Ponts pour CGPE, AST pour L3 et bachelors en sciences, dossier et entretien pour bac + 2 • Adm en 4e année AST pour M1. www.mines-nancy.univ-lorraine.fr

GIP-INSIC

Institut supérieur d’ingénierie de la conception, à Saint-Dié-des-Vosges • Groupement d’intérêt public adossé à l’ENSM. • Génie mécanique. • Adm en 3e année sur dossier et entretien pour CGPE et bac+2. • Adm en 4e année sur dossier et entretien pour M1. • Également par apprentissage avec l’ITII Lorraine. www.insic.fr

ENSTIB

École nationale supérieure des technologies et industries du bois de l’Université de Lorraine, à Epinal • Forme des ingénieurs capables, selon leur parcours, d’apporter leur polyvalence et leurs compétences spécifiques à la filière bois. • 4 domaines en 3e année : Construction, Energie et environnement, Matériaux biosourcés, Production et logistique. • Adm en 3e année sur concours CPP, via la banque d’épreuves des concours communs polytechniques pour CPGE, concours sur la banque agro-véto, dossier ou entretien pour math spé ATS, bac+2. • Adm en 4e année sur dossier et entretien pour M1. www.enstib.univ-lorraine.fr

ENGREF

École nationale du génie rural des eaux et forêts, à Nancy • Dépendant de l’Institut des sciences et industries du vivant et de l’environnement (AgroParisTech), le site de Nancy prépare des spécialistes bois et forêt.

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• La 1ère année est commune sur le site de Grignon (Yvelines) • Adm en 3e année sur concours sur la banque Agro-Véto pour CPGE ou concours ENSA pour bac+2. • Egalement en apprentissage. • Adm en 3e année sur dossier, épreuves et entretien pour bac+2. www.agroparistech.fr

CentraleSupélec, à Metz

Campus messin de l’Ecole supérieure d’électricité. • 2 options en 3e année : Systèmes interactifs et robotique, Systèmes photoniques et de communication. • Adm en 3e année sur concours Centrale-SUPELEC pour CPGE, ou dossier, tests et entretien pour L2 ou L3. www.supelec.fr/metz

TÉLÉCOM Nancy, à Villers-lès-Nancy

(ancienne ESIAL, École supérieure d’informatique et d’applications de Lorraine) • Forme des ingénieurs généralistes en informatique et sciences et technologies du numérique. • Adm en 3e année sur dossier et entretien pour les 2e année de l’ESSTIN, sur concours CPP, sur concours Mines-Telecom ou MinesPonts pour CPGE, dossier et entretien pour CPGE ATS et bac+2. • Également par apprentissage en partenariat avec l’ITII Lorraine. • Adm en 3e année sur dossier, entretien et test de mathématiques pour bac+2 informatique. www.telecomnancy.univ-lorraine.fr

Recrutement. à bac + 2. Uniquement par apprentissage

EI-CESI de Nancy (Privé reconnu)

École d’ingénieur du Centre d’études supérieures industrielles, à Villers-lès-Nancy • Forme des ingénieurs généralistes. • Adm en 3e année sur épreuves et entretiens pour bac+2 scientifiques ou techniques. www.eicesi.fr/centre-nancy.asp

EI-CNAM

École d’ingénieur du CNAM de Lorraine, à Nancy • Spécialité Génie industriel. • Spécialité Energétique, options Optimisation des procédés et Eco-construction. • Adm en 3e année sur tests, dossier et entretien pour bac+2. www.cnam-lorraine.fr


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