Comme un vent de changement
Est-ce que vous le sentez, vous aussi, ce vent qui souffle ? Le vent du changement de voie professionnelle, qui redistribue les places et crée de l’espace aux nouveaux entrants. Discrète avant la pandémie, la tendance ne cesse de s’accentuer depuis le déconfinement. De plus en plus d’actifs se lancent dans un nouveau métier. Le pote informaticien qui commence une formation de viticulteur, la RH qui ouvre un cours de yoga, les infirmières qui fuient l’hôpital pour passer en libéral, les ingénieurs qui deviennent profs, les profs qui deviennent formateurs, conseillers Pôle emploi ou guides naturalistes. Parmi les causes de reconversion, il y a le tristement célèbre « burn out ». Mais on a aussi identifié le « bore out » : l’ennui fatal. Et les « bullshit jobs », ces « boulots à la con » propices au « brown out » : la baisse de jus. Sans négliger le conflit entre la passion pour un métier d’engagement et l’impossibilité de l’exercer correctement. Ce mouvement, qualifié parfois de « grande démission », a aussi un impact sur les jeunes qui entament leurs études ou arrivent sur le marché. Il leur offre des oppor tunités et abaisse l’exigence « d’expérience dans un poste similaire », qui pénalise tant les débutants. De surcroît, cette « grève des candidatures » a transformé en pénurie la tension qui préexistait dans certains secteurs, obligeant les employeurs à offrir de meilleures conditions de travail et à augmenter les salaires. Mais s’il y a une leçon à retenir de ce mouvement, c’est qu’une première orientation n’engage pas pour la vie entière. Voilà de quoi rassurer les lycéens angoissés à l’idée de mal choisir (et leurs parents) ! Que vous soyez en début de parcours ou déjà engagé dans une carrière… Respirez, prenez-le vent et lancez-vous.
# Francis GérardinTrouver sa voie
Dans la jungle des formations, une boussole est indispensable pour s’orienter. Et dans cette délicate démarche, il vaut mieux être accompagné ! Petit vadémécum pour y voir plus clair.
L’orientation a bien des points com muns avec un trek. Le plus évident ?
La nécessaire préparation, sauf à ac cepter le risque de se retrouver n’im porte où après avoir pris un chemin au hasard ! C’est à vous de choisir la destination, ou au minimum la direc tion générale, et de vous renseigner pour vérifier que l’idée que vous vous en faites n’est pas trompeuse. Vous devez aussi évaluer les diffé rents itinéraires menant au but fixé et estimer vos possibilités de réus site. Ce travail de fond est plus simple lorsqu’il n’est pas mené isolément. Ça tombe bien : vous êtes entouré de conseillers ! À commencer par vos proches, famille et amis. Ils peuvent vous parler de leur quotidien, de leurs études ou emplois. Et vous dire s’ils vous y voient. Mais peuvent-ils être totalement honnêtes avec vous ? Plus détachés, vos professeurs sont aussi plus objectifs, et ce sont des connais seurs en la matière.
ONISEP qui tôt y pense
Les psychologues de l’éducation na tionale sont, eux, des spécialistes du conseil en orientation. Ne craignez pas de leur montrer votre ignorance dans le domaine : ils y sont habitués. S’il n’y en a pas dans votre établisse ment, si vous êtes loin d’un Centre
d’information et d’orientation (CIO), ou si vous n’avez que peu de goût pour le contact direct, la plateforme Mon orientation en ligne vous donne les coordonnées pour discuter par téléphone, tchat ou encore courriel avec un conseiller de l’Onisep. monorientationenligne.fr
Derrière cet acronyme se cache l’Of fice national d’information sur les enseignements et les formations, c’est LA mine de documentation, sur papier et en ligne. Notez qu’il pro pose un espace aux parents désireux d’aider leur enfant dans son projet : onisep.fr/Parents
Si vous êtes tenté par une réorien tation ou une reprise de formation, voyez le portail que l’État a créé pour guider tous les internautes dans leurs projets professionnels ou scolaires : orientation-pour-tous.fr. Vous pou vez aussi consulter des valeurs sûres de la presse : l’Étudiant (sur papier ou web) et studyrama.com. Elles sont très réactives à l’actualité et indépen dantes des pouvoirs publics.
Entre passionnés
À un moment donné, vous devrez néanmoins aller sur le terrain. Les salons spécialisés, physiques ou par
visioconférence, permettent de ren contrer les représentants de plusieurs établissements, qu’ils soient ensei gnants ou étudiants. N’hésitez pas à reprendre les coordonnées de ces derniers pour échanger ensuite plus librement. Autre incontournable : les portes ouvertes, qui permettent de découvrir le cadre et l’ambiance des écoles.
Procédez de même pour les métiers qui vous intéressent : rencontrez des professionnels et trouvez moyen de les voir en action. Si votre cursus ne comporte pas de stage en bonne et due forme, demandez-leur l’autorisa tion de venir au moins les observer. Et si vous n’avez pas le réseau nécessaire, allez-y au culot ! Cela permet parfois d’ouvrir des portes.
En suivant ce processus, vous ne vous mettrez certes pas complètement à l’abri des mauvaises surprises et des déconvenues, mais vous en limiterez la probabilité et la proportion. Vous risquez surtout de troquer le pro blème du « J’sais pas ! » contre celui du « J’ai trop d’idées ! » Mais quel plus exaltant embarras que l’embarras du choix ?
UN MÉTIER, UNE VIDÉO
Webdesigner, boucher, prothé siste dentaire… Découvrez des di zaines de métiers de façon rapide et ludique en visionnant des films animés qui permettent de se faire une première idée. Et pour aller plus loin, approfondissez vos in formations sur Onisep TV !
Le Crous, facilitateur de la vie de l’étudiant
Améliorer les conditions de vie des étudiants, notamment en leur proposant des aides financières et sociales pour favoriser leur réussite, telle est la mission du Centre régional des œuvres universitaires et scolaires.
Une procédure unique appelée Dossier social étudiant (DSE) permet à ce dernier de faire la demande d’une bourse délivrée sur critères sociaux et d’un logement en résidence universitaire. Il suffit de faire sa demande en ligne jusqu’au 15 mai 2022 sur messervices.etudiants.gouv.fr. Une fois le dossier validé, un mail de confirmation de l’enregistrement du dossier est adressé dans les 48 h. La Loi ORE prévoit un versement de la 1ère mensualité avant le 31 août pour tous les étudiants dont le DSE est complet au 15 mai. En 2021, malgré les contraintes de la crise sanitaire, 100 % des étudiants ayant complété leur dossier dans le délai ont reçu leur 1ère mensualité au 31 août. messervices.etudiant.gouv.fr
Action sociale, soutien psychologique
Le Crous a pour objectif d’accueillir, écouter, aider et sou tenir les étudiants tout en veillant à la prévention du dé crochage ou de l’isolement. En cas de problèmes d’ordre matériel, personnel ou de santé, des assistantes sociales sont disponibles. Le service social joue également un rôle informatif quant aux possibilités de bourse et de logement et peut aussi accompagner financièrement. Parallèlement, des consultations psychologiques gratuites sont propo sées par le Crous Lorraine en partenariat avec l’association Apsytude. Ce dispositif permet aux étudiants de bénéficier d’une écoute bienveillante et sans jugement, de soutien et de réponses.
Logement, restauration et jobs étudiants
Besoin d’un logement ? Le Crous vous aide à trouver une chambre dans une des 19 résidences universitaires présentes sur le territoire lorrain. Comme pour les bourses, la demande s’effectue par l’intermédiaire du DSE. Cette solution d’hébergement présente de nombreux avantages : logements meublés, loyers adaptés, pas de taxe d’habitation, aides au logement, veille de nuit et permanence 24h/24 et 7j/7, accès sécurisé, Wifi gratuit, et de nombreux équipements : laveries, salles informatiques, salles de sport, etc. La restauration compte également parmi les missions principales de l’établissement. Différentes structures permettent de proposer aux étudiants des solutions adaptées à leurs besoins tout en étant économiques pour des repas de qualité. En effet, les boursiers bénéficient du repas à 1 € (tarif normal à 3,30 €) et plusieurs labels viennent garantir une alimentation saine, variée et équilibrée.
Enfin, le Crous Lorraine facilite la recherche d’emploi étudiant à travers 2 plateformes. D’une part le portail jobaviz.fr recense gratuitement les offres proposées par des employeurs, permettant aux étudiants de concilier emploi et études. D’autre part SOS Emploi permet aux étudiants de trouver des jobs au sein même des structures du Crous Lorraine.
jobaviz.fr
Afin d’améliorer de façon continue le quotidien des étudiants, le Crous Lorraine s’est engagé dans différents projets de réhabilitation et d’ouverture de nouvelles structures. Un Crous Market’ a ainsi ouvert ses portes au pied de la résidence Boudonville à Nancy. Il propose une offre complète de produits du quotidien mais également de produits Crous et un espace de restauration assise. Autre nouveauté : un pôle social s’est implanté à proximité des services centraux du Crous. Ces locaux per mettent aux assistantes sociales de recevoir les étudiants dans des conditions optimales. Sur le secteur de Metz, le tiers-lieu Station P0 est ouvert depuis septembre 2021. Il s’agit d’un espace multimodal de 400 m² permettant d’accueillir les étudiants dans un endroit chaleureux et moderne. À la fois lieu de restauration, de travail et d’animation, il s’affirme comme un espace de convivialité et de rencontre également propice aux révisions et travaux universitaires. Concernant l’hébergement, de multiples travaux de réhabilitation sont en cours sur tout le territoire lorrain. À Metz notamment, les résidences du Saulcy sont en cours de rénovation et un nouveau bâtiment est programmé afin d’élargir les capacités d’accueil. À Nancy, la rénovation de la résidence Monplaisir vient d’être achevée et les travaux de restructuration de la résidence Monbois ont démarré à l’automne 2021. Dans tous les projets, l’accent est mis sur la modernisation.
VIE ÉTUDIANTE
Duo gagnant
Souvent confondus et victimes d’une mauvaise image, l’alternance et l’apprentissage sont néanmoins riches de débouchés prometteurs. On fait le point.
Il convient tout d’abord de donner une définition claire et concrète des deux termes. L’alternance est le système de formation où se succèdent des phases pratiques en milieu professionnel et des phases d’enseignement théorique. Elle permet à la fois de se former à un métier et de s’intégrer à la vie et la culture de l’entreprise. L’apprentissage n’en est que l’une des modalités.
Étudiant ou salarié ?
Les phases théoriques se déroulent dans des établissements du secondaire lycées professionnels ou agricoles, Centres de formation des apprentis (CFA), Maisons familiales et rurales (MFR) – ou du supérieur, par exemple dans les Instituts universitaires de technologie (IUT), les facs, les écoles d’ingénieurs ou de commerce… L’alternant a le choix entre rester sous statut scolaire / étudiant en enchaînant des stages, et passer sous statut salarié en signant un contrat avec une entreprise, une association, un libéral ou un organisme d’État. Ce contrat peut être de deux types : le contrat d’apprentissage et le contrat de professionnalisation.
Apprentissage et contrat de professionnalisation
Le contrat d’apprentissage prépare à des diplômes de l’enseignement pro fessionnel et technologique (CAP, bac pro, BTS…) ainsi qu’à des diplômes du supérieur (BUT, licence et mastère pro). Le contrat de professionnalisation vise plutôt une qualification professionnelle (titres du Répertoire national des certifications professionnelles, Certificats de qualification professionnelle ou
qualifications reconnues par une convention collective nationale) pour une intégration rapide dans le monde du travail. C’est pourquoi il est également ouvert aux demandeurs d’emploi de 26 ans et plus, aux bénéficiaires de minima sociaux et aux personnes ayant bénéficié d’un contrat aidé.
Bonjour salaire, adieu grandes vacances !
Une fois qu’on a choisi l’alternance se pose la question : être étudiant ou apprenti ? L’apprentissage est le plus souvent préféré, pour trois avantages : le salaire perçu durant le cursus, une meilleure intégration à son terme, des indemnités de chômage en fin de contrat. Mais en contrepartie, les contraintes professionnelles sont exigeantes : responsabilités, relations hiérarchiques, vacances réduites aux congés payés. Sans ignorer la grande tentation de privilégier l’activité en entreprise au détriment de la préparation du diplôme, au risque de le rater.
Coups de pouce de l’État Mais pour entrer en apprentissage, encore faut-il avoir trouvé une structure d’emploi et un maître de stage. Il faut donc s’y prendre le plus tôt possible et ne pas hésiter à se rapprocher des instances professionnelles que sont les Chambres de commerce et d’industrie, Chambres des métiers et de l’artisanat, Chambres d’agriculture. Aujourd’hui, l’État incite financièrement les entreprises en leur versant une aide pour chaque apprenti accepté : 5 000 euros maximum dans le cas des mineurs, 8 000 euros pour les majeurs. Rajoutons que dans le cadre du contrat d’apprentissage, l’apprenti majeur peut bénéficier de l’aide au financement du permis de conduire. alternance.emploi.gouv.fr
LES
LES MÉTIERS QUI RECRUTENT
La bonne pioche !
Difficile de choisir une orientation sans prendre connaissance des secteurs qui recrutent. En voici une sélection.
Intelligence artificielle, numérique et commerce
Le secteur du numérique est sans aucun doute devenu l’un des plus dyna miques (voir page 13). La crise sanitaire mondiale ayant favorisé l’expansion massive du e-commerce, ce domaine recrute à plein régime : développeur web, data analyst, webmestre, webdesigner, chargé de SEO, community manager, growth hacker… Secteurs clé de l’économie, le commerce et la distribution sont eux aussi en plein essor : lean manager, spécialistes du web marketing, conseiller de vente, chef de rayon, commercial, contrôleur de gestion, traffic manager, chargé de mécénat, etc.
Recrutements en masse dans la santé Bien évidemment, ces deux dernières années ont mis en évidence des besoins massifs de recrutement dans les domaines de la santé et de l’assistance aux personnes (voir page 15). Tous les professionnels de l’aide à domicile (infirmiers, aides-soignants, auxiliaires de vie ou de puériculture) sont extrêmement re cherchés, tout comme les ostéopathes, podologues, diététiciens...
Banque et Bâtiment
Le monde de la banque et de la finance est une valeur sûre, lui aussi : auditeur, conseiller de clientèle, directeur financier, trader, gestionnaire de patrimoine, experts-comptables… Les secteurs de la logistique et du BTP (voir page 19) sont également créateurs d’emplois. Pour ce dernier, c’est particulièrement vrai pour les fonctions d’agent de maîtrise, technicien, ouvrier qualifié, ingénieur en bureau d’étude, conducteur de travaux, etc. Le transport et la logistique proposent quant à eux des postes de préparateurs de commandes, magasi niers, conducteurs routiers, livreurs… Hôtellerie et Restauration
La crise sanitaire a accéléré la pénurie de personnels déjà en cours depuis plu sieurs années. Brasseries, hôtels de luxe, restaurants et cafés embauchent sans cesse des apprentis, aides ou commis de cuisine, serveurs, sommeliers, gou vernants, barmans, gérants, réceptionnistes… Des métiers qui ne nécessitent pas forcément de grands diplômes ou de qualification précise, la formation y étant constante.
Réputées pour leurs champagnes, vins d’Alsace ou de Bourgogne, les régions Grand Est et Bourgogne-Franche-Comté comptabilisent à elles deux quelque 20 000 exploitations viticoles, pour lesquelles la demande en ouvriers est très élevée et où l’on peine à recruter. Les postes vont de la production (ouvrier vigneron, conseiller viticole, ouvrier de chai) à la vente (techni co-commercial, sommelier), en passant par les métiers de la transformation (caviste, œnologue).
➜ Zoom sur une spécificité régionale Les métiers du vin
Pharma is big !
La pandémie a renforcé une tendance lourde du marché du travail : l’industrie pharmaceu tique pète la santé et attire de nombreux can didats.
Si les postes proposés par l’industrie du médicament sont d’une grande variété, ceux liés à la qualité et à la sécurité sont plus que jamais demandés, mais marketing, vente ou encore production ne sont pas en reste, d’autant que le recrutement se fait tous azimuts. Le niveau d’études de prédilection est certes celui d’ingénieur, mais sont aussi recherchés les profils les plus variés, du bac professionnel jusqu’au doctorat.
Une centaine de métiers
Tournée vers l’avenir, l’industrie pharmaceutique comporte plus de 100 métiers : chargé de recherche, galéniste (qui met au point les formes pharmaceutiques des médicaments et les procédés de fabrication, que ce soit en comprimés, gélules, pommades…), responsable production, chef de produit, etc. À chaque étape du cycle de vie du médicament correspondent des métiers spécifiques. En matière d’embauche, les perspec tives sont bonnes pour les opérateurs et opératrices de pro duction et de maintenance, les responsables de pharmacovi gilance, les professionnels des études cliniques, les spécialistes de l’analyse de données (biostatisticien, bio-informaticien, data analysts...), du contrôle et de l’assurance qualité ou encore des affaires réglementaires.
Un bassin d’emploi à proximité
Voilà qui apparaît d’autant plus intéressant que Bâle et les ré gions limitrophes suisses et françaises sont un des épicentres mondiaux de la pharma, concentrant les sièges sociaux des deux poids lourds du secteur que sont Roche ou Novartis ainsi que de toujours plus nombreuses et innovantes start-up de la biotechnologie. Témoin de ce dynamisme, l’industrie pharmaceutique suisse comptait environ 47 000 salariés en 2020, soit près de deux fois et demie plus qu’en 1996 ! Et parmi eux, plusieurs milliers de frontaliers...
Strasbourg à la pointe des formations en biotech
On le sait moins, mais la capitale alsacienne constitue un clus ter biotechnologique complémentaire à celui de Bâle. Si on y trouve quelques grands noms du secteur, comme les groupes américains Lilly à Fegersheim et Merck à Molsheim, sa vraie richesse est ailleurs. L’université de l’eurométropole n’est-elle pas en effet la seule au monde à compter 4 prix Nobel en exercice dans le domaine des sciences de la vie ? Son école supérieure de biotechnologie (ESBS), avec ses diplômes d’ingé nieurs et ses différents mastères (bac +5), irrigue l’écosystème rhénan de l’industrie pharmaceutique et des biotechs.
Ayez le réflexe
Meurthe-et-Moselle !
Chaque année, le Conseil départemental 54 recrute une centaine de personnes. Il emploie 3 000 agents et propose 140 métiers différents.
Vous êtes en recherche d’emploi ? Avez-vous songé à regarder du côté du conseil départe mental de Meurthe-et-Moselle ? Vous pensez peut-être que c’est une administration avec uniquement des gens qui travaillent dans des bureaux, à Nancy, mais pas seulement. Le dépar tement emploie 3 000 agents qui exercent plus de 140 métiers différents. À Nancy bien sûr, où sont installés les locaux du centre administratif départemental, mais pour un tiers seulement. 70 % des emplois sont localisés partout en Meurthe-et-Moselle.
Les opportunités de carrière sont riches De Longwy à Briey en passant par Longuyon, de Pont-à-Mousson à Nancy en passant par No meny, de Toul à Colombey-les-Belles en passant par Neuves-Maisons, de Lunéville à Blâmont en passant par Baccarat : on peut trouver, près de chez soi, un emploi dans des domaines aussi variés que le travail social et médico-social (assistants sociaux, éducateurs spécialisés, assistants familiaux, puéricultrices, médecins), le numérique (développeurs, chefs de projet, ingénieurs système), l’aménagement et le bâtiment (techniciens et ingénieurs des routes et des ponts, chargés d’études, maintenance de bâtiments, ingénieurs ou techniciens bâtiment), sans oublier les services administratifs (contrôleurs de gestion, gestionnaires administratifs et financiers, responsables de services, etc.). N’hésitez pas à postuler auprès de la direction des ressources humaines du département !
L’INDUSTRIE DU MÉDICAMENT
EMPLOI
Montée en gamme
Les nouvelles technologies ont imposé au secteur de grands changements et une montée en qualification dont bénéficient les employés.
Le secteur bancaire est un acteur majeur du mar ché de l’emploi dans l’Hexagone. Avec 35 300 em bauches en 2020, selon une étude de la Fédération bancaire de France datant de novembre 2021, la banque est ainsi l’un des premiers employeurs du secteur privé du pays. Mais les profils des postes sont en pleine transformation, avec des emplois de plus en plus qualifiés et spécialisés. Fini les guiche tiers à l’ancienne, déjà mis à mal par l’arrivée des dis tributeurs automatiques et désormais victimes de l’avènement du numérique et des Smartphones. Au jourd’hui, une grande majorité des clients utilisent en effet applis et sites internet pour effectuer leurs opérations courantes et gérer leurs actifs. Résultat : ils ne viennent plus en rendez-vous en agence que pour poser des questions pointues. Le conseiller est désormais un spécialiste capable de proposer du sur-mesure à chacun de ses interlocuteurs.
L’alternance et le CDI à l’honneur
Dans ce domaine, les banques cherchent des col laborateurs expérimentés et, pour cela, privilégient la voie de l’alternance. C’est leur manière de repé rer et de garder les recrues prometteuses, qu’elles embauchent ensuite de préférence en CDI (99 % des salariés en poste !). Une opportunité qu’offrent peu de secteurs.
Pour y débuter, les étudiants peuvent s’engager dans des formations rapidement professionna lisantes, comme le BTS Banque, conseiller de clientèle (particuliers) ou entreprendre un cursus plus général, par exemple les BUT Gestion des en treprises et des administrations et Techniques de commercialisation.
Vers plus de spécialisation
Le principal acteur dans le secteur, c’est l’ESBanque (esbanque.fr), née de la fusion du Centre de for mation de la profession bancaire et du réseau de 14 CFA Banque. Ses campus de Strasbourg, Nancy, Reims ou Dijon et ses centres de cours de Troyes, Metz, Belfort, Besançon et Mâcon proposent des formations allant jusqu’à des mastères spécialisés (bac +6). Car les établissements bancaires sont de plus en plus friands des candidats ayant un diplôme supérieur à bac +3.
Les jeunes diplômés de niveau bac +4/5 repré sentent en effet plus de la moitié des recrutements (58 % en 2020), principalement dans les fonctions de management et de support : gestionnaires de back-office, data analysts, analystes de crédit, fisca listes, juristes, traders, spécialistes de la cyber-sécu rité, de la qualité ou de la gestion de risque.
DES SALARIÉS EN CDI
Une part croissante de cadres
Pour accéder à ces postes de haute qualification, il y a aussi les diplômes d’écoles d’ingénieurs. Voire les doctorats universitaires. Par exemple de mathé matiques dans le cas des créateurs d’algorithmes de marché. D’ailleurs, le secteur possède un autre atout : les banques favorisent la promotion interne de leurs salariés pour les fidéliser. Résultat, 63 % des personnes embauchées en CDI ont le statut de cadre, avec tous ses avantages. Des raisons de plus pour dire banco !
LES MÉTIERS DE LA BANQUE
Des diplômés très prisés
Les écoles supérieures de commerce forment les futurs cadres du management, du marketing, des ressources humaines ou de la finance. Des études qui ont le vent en poupe !
Les ESC ont vocation à enseigner comment les entreprises s’inscrivent dans le monde économique. Voilà pourquoi les matières y sont si variées : mar keting, gestion, compta, management, éco, droit, sciences po, langues, communication, etc. Une di versité qui n’a d’égale que les domaines auxquels préparent ces business schools : RH, finances, vente, logistique, achats…
40 766 € / AN
c’est le premier salaire brut moyen (avec primes) d’un jeune diplômé, selon l’enquête 2021 de la Conférence des grandes écoles.
Du concret Elles délivrent un enseignement concret grâce à des professeurs pour beaucoup issus du monde professionnel, privilégiant l’étude de cas pratiques, avec une place importante donnée aux stages, en France comme à l’international. La vie étudiante y est aussi une matière à part entière : sympathiser n’est pas futile, car il s’agit de se tisser un réseau pour l’avenir.
Après le bac ou une prépa De nombreuses écoles sont accessibles direc tement après le bac, via Parcoursup, tandis que
d’autres sont ouvertes après une classe prépara toire aux grandes écoles (CPGE). Dans tous les cas, l’admission se fait au moyen de concours, presque toujours payants, mais le plus souvent communs à plusieurs établissements : Bachelor EGC et Ecri come Bachelor pour les cursus en 3 ans ; Sésame, Accès et Pass pour les cursus en 4 et 5 ans. Si vous avez décidé de passer par une prépa pour entrer dans une Grande école de commerce, vous de vrez également passer par la case concours, via le BCE, qui mutualise les épreuves de 19 écoles, ou via Ecricome prépa, qui réunit les concours de 5 établissements.
L’admission parallèle
Moins classique, mais en plein essor, l’admission parallèle permet aux établissements de diversifier les profils dans leurs promos. Elle concerne les étu diants titulaires d’un bac+2 (ou plus !) et est acces sible via des concours spécialement dédiés comme Passerelle 1 et 2, Tremplin 1 et 2 ou Ambitions +.
Trouver son école
La France compte plus de 200 écoles de commerce. Avec une facture annuelle moyenne de 11 000 €, le coût de la scolarité est souvent un critère dé terminant. Privilégiez les écoles dont les diplômes sont reconnus par l’État et les labels nationaux et internationaux ! Le réseau des Écoles de gestion et de commerce (EGC), adossé à celui des Chambres de commerce et d’industrie, présente quant à lui l’avantage d’être accessible par l’alternance.
Travailler en France ou à l’étranger Avoir un diplôme d’école de commerce en poche, c’est s’ouvrir les portes de nombreux secteurs, de la banque à l’industrie, en passant par la finance ou l’informatique, voire même l’économie sociale et solidaire. Pour vous ouvrir aux opportunités inter nationales, les ESC vous donnent aussi la possibilité de partir à l’étranger dans une université partenaire ou encore de passer un double-diplôme !
LES PRINCIPALES ESC DU GRAND EST ET DE BOURGOGNE
L’EM Strasbourg Business School, l’ECS Strasbourg (Portes ouvertes le 29/01), l’ESCM Strasbourg (Job dating les 03-04/03 et journée portes ouvertes virtuelles le 17/03), la Burgundy School of Business à Dijon, l’ICN Business School à Nancy, l’ISTA Business School Textile Mode Cuir à Mulhouse.
La réalité est virtuelle !
Crise sanitaire oblige, les entreprises accélèrent leur transformation digitale.
On pensait le marché du matériel informatique arrivé à saturation, porté essentiel lement par le renouvellement périodique. Mais la Covid 19 a incité les particuliers à améliorer leur équipement, tout en poussant les entreprises à étoffer leur parc d’ordinateurs portables et à sécuriser un réseau éparpillé hors les murs. Cela fait l’affaire des techniciens comme des connaisseurs des systèmes et des réseaux. À nouveaux besoins, nouveaux logiciels, que grandes entreprises et start-ups imaginent, développent et testent pour l’internet classique aussi bien que pour l’internet mobile – avec chacun leurs spécialistes. Pour ne pas rater le coche, il s’agit pour les entreprises de développer et soigner l’ergonomie et l’attractivité de leurs sites : c’est la mission des architectes web, webdesigners et UX designers.
Ne pas se laisser dépasser Qui dit sites et réseaux sociaux, dit aussi community managers et modérateurs chargés de fidéliser les clients-internautes et de veiller au respect des règles, voire de la loi. L’expert en e-Réputation est de plus en plus consulté par les entreprises (voire même par les particuliers) soucieuses de leur image publique. À la fois redoutée et espérée, la 5G va faire exploser le nombre d’objets connectés, tout comme celui des développeurs en systèmes embarqués ! Elle facilitera aussi la diffusion de la réalité virtuelle, d’où un besoin croissant en ingénieurs VR. L’intelligence artificielle (IA) requiert elle aussi des ingénieurs spécialisés. Moins connus, les coachs de chatbot apprennent aux assistants-ro bots comment répondre aux besoins des humains. Autant d’activités où sont collectées des masses de données qui doivent ensuite être traitées par des data analysts, stockées par des ingénieurs « cloud computing » et protégées par des spécialistes dont la rémunération est à la mesure de la valeur de ces informations !
Vigie-pirate
Le diplôme minimum pour exercer un métier du digital, c’est le bac pro sys tèmes numériques. Il permet de commencer comme technicien de mainte nance – une profession occupée également par les titulaires du BTS Systèmes numériques option informatique et réseaux (SNIR), et par ceux d’un des quatre BUT informatique existants. Ces derniers sont des diplômes bac +3, pouvant mener à des mastères ou à des écoles d’ingénieurs. Les bac +5 se taillent la part du lion dans ce secteur, avec les spécialisations les plus pointues à bac +6. Certains des as de la cybersécurité sont ainsi formés à l’École nationale supérieure des Mines de Nancy via le Mastère spécialisé® cybersécurité : attaque et défense des systèmes informatiques. Le must !
➜ LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE
ARTISTIQUES
SONT DISPONIBLES VIA PARCOURSUP
MÉTIERS DES ARTS APPLIQUÉS
De l'or dans les mains
Vous avez un bon coup de crayon, une imagination débordante ? On loue votre créativité et votre habileté ? Les études d’arts appliqués sont peut-être faites pour vous…
Les études supérieures ne sont pas indispensables pour créer les objets du quotidien : l’artisanat reste accessible sans passer par le bac. Mais celui-ci donne accès à des formations permettant d’acquérir une précieuse culture artistique et qui associent au geste créatif processus industriel et actions de communication. Elles sont délivrées dans des écoles d’arts appliqués. Certaines sont publiques, d’autres privées. Pour ces dernières, il est essentiel de s’assurer du sérieux de l’enseignement. Vérifiez qu’elles sont reconnues par l’État et que leurs diplômes sont inscrits au Répertoire national des certifica tions professionnelles, comme c’est le cas pour l’Institut supérieur des arts appliqués de Strasbourg (LISAA).
Trouver sa voie Côté études courtes, le diplôme national des métiers d’art et du design (DN MADE) est accessible via Parcoursup aux bacheliers et aux titulaires d’un di plôme de niveau équivalent, comme le brevet des métiers d’art par exemple. Progressif et individualisé, ce bac +3 permet d’acquérir des compétences dans les métiers d’art et le design. Sa première année est consacrée à la découverte, théorique et pratique, de tous les arts. Durant les deux suivantes, l’étudiant tra vaille la spécialité qu’il a choisie parmi les 14 proposées : graphisme, numérique, espace, mode, patrimoine, innovation sociale... L’enseignement fait la part belle
au concret, grâce à des stages (en France ou à l’étranger) et à un mémoire. Sans oublier le projet personnel dont l’examen conditionne la validation de l’année ! Ce diplôme, au grade de licence, vise l’insertion directe dans diverses profes sions : ébéniste, horloger, infographiste, designer, modeleur…
Et après ?
Le DN MADE permet aussi de poursuivre encore ses études. En particulier de briguer le diplôme supérieur des arts appliqués (DSAA). Ce bac +5 forme des chefs de projet en communication visuelle, des directeurs artistiques, des designers graphiques ou des illustrateurs dans les domaines de l’édition, de la publicité ou de la communication. On le prépare dans des lycées – Le Corbu sier d’Illkirch-Graffenstaden (DSAA design mention produit) par exemple – ou dans une des sept écoles supérieures d’arts appliqués de France, comme les prestigieux établissements parisiens Boulle (DSSA design mention produit) et Olivier-de-Serres (DSAA conception-création).
LET THE MUSIC PLAY
Placé sous la tutelle des ministères de l'éducation nationale, de l’enseignement supérieur et de la culture, le Centre de formation de musi ciens intervenants (CFMI) est un département de la Faculté des arts de l’Université de Strasbourg. Il prépare, en 2 ans, au diplôme universitaire de musicien intervenant (DUMI), reposant sur l’interaction de l’artistique et du pédagogique, de la pratique musicale personnelle ou collective et de l’expérience sur le terrain. Un flyer de présentation du cursus est télé chargeable sur le site de l’école ainsi qu’un descriptif des tests d’entrée.
Pour les candidats au DUMI (rentrée en septembre 2022), deux sessions d'épreuves auront lieu les 21-22/04 et 16-17/06. Dépôt des candidatures sur la plateforme eCandidat à partir de février.
L’inscription en année préparatoire pour préparer le DUMI en trois ans après le bac se fait via Parcoursup. L’ajout d’une matière permet de faire un double cursus DUMI / Licence de musicologie (option classique ou musiques actuelles)
évoluez
Objectif : nouvelles compétences
À l’heure où le monde change de plus en plus vite, il est impensable de rester cantonné à sa formation initiale. La formation continue est là pour vous aider à gagner en compétences. Elle se fonde sur 2 piliers : le devoir des entreprises de participer à son financement et le droit des salariés à se former sur leur temps de travail. Ces actions de formation peuvent être organisées par l’employeur dans le cadre de son plan de formation ou, sur le mode de l’alternance, lors de périodes de profession nalisation. Mais le salarié peut aussi en prendre lui même l’initiative.
Les dispositifs de financement
Deux mécanismes permettent au salarié de suivre la formation de son choix sans perte de salaire : le compte personnel de formation (CPF) et le projet de transition professionnelle (PTP), modalité parti culière de mobilisation du CPF permettant aux sala riés désireux de changer de métier de financer des formations certifiantes tout en bénéficiant d’un droit à congé et d’un maintien de sa rémunération. Dans ce mécanisme propice à la reconversion, il lui est possible d’obtenir un financement des Fongecif et des Opacif. Les non-salariés – agriculteurs, arti sans, libéraux, auto-entrepreneurs, etc. – doivent s’adresser quant à eux à leurs propres organismes collecteurs. Les salariés ont également droit à un congé pour faire un bilan de compétences ou vali der des acquis de leur expérience (VAE).
Eduform : le label qualité
Reste à savoir auprès de qui se former ? Quelque 50 000 organismes se disputent le marché. Les
sociétés privées y représentent 80 % des acteurs de formation, mais toutes ne sont pas fiables. Il est prudent de vérifier si la société que vous voulez solliciter possède le label Eduform délivré par le ministère de l’éducation. En règle générale, ce sont les structures publiques et parapubliques qui donnent le plus de garanties de sérieux. Les Services de formation continue des universités (SFC) et le Conservatoire national des arts et métiers (CNAM) préparent à des diplômes du supérieur. Les Greta (qui mutualisent les compé tences et les moyens de plusieurs établissements publics d’enseignement), les établissements agri coles et les unités de l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (Afpa), préparent quant à eux à des diplômes du secon daire ainsi qu’à des qualifications profession nelles.
Rallumer le feu
Ces organismes s’adressent également aux plus de 25 ans éloignés du monde du travail. Principal levier pour aider ces personnes à découvrir l’entreprise ou à y reprendre pied : le contrat de profession nalisation. Il s’adresse aux demandeurs d’emploi, bénéficiaires du revenu de solidarité active (RSA), de l’allocation spécifique de solidarité (ASS) ou de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) ain si qu’aux personnes ayant bénéficié d’un contrat unique d’insertion (CUI). Parce que la formation continue, dans certaines situations, c’est la forma tion qui commence pour de bon.
Acteur incontournable de la formation en alternance en Alsace, le CCI Campus propose des cursus du bac au mastère. Les prochaines portes ouvertes se tiendront le samedi 26 février (9h-16h) à Colmar, Strasbourg et Mul house. Sur place, les multiples cursus seront présentés par les responsables pédagogiques, ainsi que par les étudiants déjà intégrés. « Nous formons en vente-commerce, ma nagement, gestion, informatique, web, res sources humaines, immobilier, assurances, fonctions support et international, avec un taux de réussite de 85 % aux examens ! », pré cise Philippe Authier, directeur des formations diplômantes du centre.
Des ateliers 100 % gratuits
Ces portes ouvertes sont aussi l’occasion idéale d’échanger sur le contenu des forma tions, leurs débouchés et de découvrir l’ac compagnement spécifique à la recherche d’un employeur proposé par le centre de forma tion. En effet, les futurs étudiants bénéficient d’un fort soutien dans leur quête d’un contrat d’apprentissage via un « job board » en ligne, des ateliers individuels et des « job meetings ». Ce soutien démarre dès les portes ouvertes, avec la possibilité de participer à quatre ate liers 100 % gratuits : relooking, make-up, photo pour le CV et coaching.
Contact
campus@alsace.cci.fr
Au cœur des flux, la logistique
Boostés par le boom de l’e-commerce, les besoins en logistique se sont développés de manière exponentielle avec l’intensification et la complexification des échanges et des activités.
5e secteur d’activité à recruter
Les transports et la logistique forment le cinquième secteur recruteur de l’Hexagone : 150 000 entreprises employant plus d’1,8 million de salariés. La logistique organise les flux de produits mais aussi de déchets et de matières premières qui transitent pour les besoins des entreprises. Retards, ruptures de stocks, problèmes de coordination en sont les – inévitables – bêtes noires. Sang-froid, communication et organisation sont donc les atouts majeurs de ceux qui travaillent dans ce domaine.
Des métiers physiques et précis
Les fonctions de l’agent de magasinage et du magasinier-cariste (accessibles via le CAP Opérateur logistique, le bac professionnel Logistique ou le bac professionnel Organisation de transport de marchandises, qui a remplacé l’ancien bac professionnel Transport) sont de réceptionner la marchandise et de la stocker méticuleusement au bon endroit. Plus tard, il conviendra de la déstocker en suivant les consignes du chef d’entrepôt. L’informatique est utilisée pour répertorier les mouvements de stocks. Le cariste assure pour sa part les mêmes tâches, mais il aura appris à conduire tout type de chariots élévateurs en respectant les consignes de sécurité drastiques.
Organisation et sens commercial Le responsable d’entrepôt encadre une équipe de manutentionnaires, de caristes et de préparateurs de commandes. Il veille à optimiser les coûts en respectant les délais. Ce manager est aussi un gestionnaire, qui doit être to talement à l’aise avec les outils informatiques. Le métier nécessite un niveau bac +2 (BUT Management de la logistique et des transports, BTS Gestion des transports et logistique associée, ou Technicien supérieur en méthodes et exploitation logistique). Le chef de quai exerce le même type de tâches que le responsable d’entrepôt, mais dans le cadre d’activités de messagerie ou de transport express (type FedEx ou La Poste). Formation demandée : bac pro Logistique et BTS Gestion des transports et logistique associée. Quant au gestionnaire de stocks, il gère les inventaires de produits finis, de pièces déta chées et de matières premières. Il est en contact permanent avec les services de production, les services commerciaux et la demande des clients. Organisé et ayant le sens du détail et du service, ainsi qu’un bon relationnel, son niveau de formation requis dépendra de la taille de l’entreprise. D’habitude, un bac pro Logistique ou Organisation de transport de marchandises permet soit d’intégrer une PME soit de poursuivre sa formation par un BUT Management de la logistique et des transports, un BUT Qualité, logistique industrielle et organisation (QLIO), ou la certification Responsable production transport logistique délivrée par l’AFTRAL.
Fluidifier... les flux
Le responsable logistique ou “supply chain manager” a une fonction transver sale puisqu’il s’occupe de l’intégralité de la chaîne d’approvisionnement de l’en treprise, depuis la commande jusqu’à la livraison du produit aux clients, en pas sant par le processus de production, d’emballage et de stockage. Il doit faire en sorte d’éviter les retards, les surcoûts, le travail inutile... On lui demande d’être très réactif et dynamique. Ce poste conviendra à un généraliste ayant reçu une formation de niveau bac +2 à bac +5 : BUT QLIO, licences professionnelles Logistique globale ou Management logistique (bac +3), formation Responsable en logistique (bac +4) organisée par l’AFTRAL, diplômes d’écoles spécialisées (bac +5) comme le Campus ESLI de Redon en Bretagne et le prestigieux Institut international de management pour la logistique (IML), ou des diplômes de troisième cycle de l’université (mastère 2 en Logistique). À la frontière entre la gestion, la technologie et le commercial, la logistique peut aussi être abordée à partir d’une formation d’ingénieur comme d’une formation commerciale. De plus en plus de grandes écoles proposent en effet des spécialisations en fin de parcours, comme l’École nationale d’ingénieurs de Metz (mastère Management de projets industriels et logistiques), les Instituts nationaux de sciences appli quées (INSA), etc. Certaines écoles de commerce proposent également leur mastères “supply chain”. C’est le cas par exemple de l’Essec et d’HEC.
Façonner l’avenir grâce à l’intelligence artificielle (IA)
Les responsables des chaînes d’approvisionnement tirent désormais parti de l’IA. Omniprésente, elle aide les prestataires logistiques dans leur quotidien. Si elle accroît les capacités humaines, elle élimine aussi les tâches répétitives ou routinières, permettant ainsi de doter le travail du personnel logistique d’une plus grande valeur ajoutée.
L’avenir est dans le pré
L’agriculture propose des métiers qui ont du sens et sont stratégiques pour notre futur à tous. Des métiers bons pour soi, bons pour la planète et bons pour la société !
Une exploitation sur deux sera à céder dans les années qui viennent et de nombreux jeunes agriculteurs choisissent désormais de s’associer. Cherchant à augmenter leurs reve nus, beaucoup élargissent leur acti vité en fabriquant et en vendant des produits fermiers directement aux consommateurs ou en louant des gîtes, sans parler de ceux – de plus en plus nombreux – qui optent pour la conversion à l’agriculture biologique.
L’agriculture 2.0
Logiciels de gestion de troupeaux, robots, drones chargés de surveil ler les exploitations... L’agriculture
connectée impacte de plus en plus l’activité agricole et fait apparaître de nouveaux besoins du côté des mé tiers du conseil.
De plus, des start-up spécialisées dans le numérique se positionnent sur ce créneau.
Pénurie de main d’œuvre
Le secteur, qui fait office de deu xième employeur de France, peine souvent à recruter. Sont particuliè rement recherchés les conducteurs et mécaniciens d’engins agricoles, les agents d’élevage bovin ou por cin, les agents et les chefs de culture, en particulier dans le maraîchage et
l’horticulture, tout comme les agents viti-vinicoles polyvalents. Quant aux commerciaux, ceux ayant une compétence en agronomie ou en agro-équipement sont promis ici à de belles carrières ! Des formations pour tous les niveaux
Plusieurs niveaux de formation sont possibles selon son profil et son pro jet : CAP agricole ou BPA (brevet pro fessionnel agricole) pour acquérir les bases du métier ; bac professionnel ou BP (brevet professionnel) pour gagner en technicité et être capable de gérer une équipe ; BTSA à bac + 2 pour ap
profondir le côté gestion d’entreprise. Certaines sont généralistes et visent la polyvalence, comme le CAP agri cole métiers de l’agriculture, le bac pro conduite et gestion de l’entre prise agricole ou encore le BP respon sable d’entreprise agricole.
D’autres sont plus spécialisées sur un type de culture comme le bac pro conduite de cultures agricoles, le CAPA travaux forestiers ou le bac pro maintenance des matériels op tion matériels agricoles, par exemple.
Vers plus de responsabilités
Des licences professionnelles (bac +3) des mastères et écoles d’ingénieurs (bac +5) préparent à des postes de technicien supérieur, de conseiller dans les domaines de l’amélioration des plantes, des productions végé tales ou animales, de l’aquaculture, du technico-commercial, de la transition agroécologique, etc.
POUR
Pour devenir vétérinaire, cap sur l’une des quatre écoles nationales vétéri naires (accès direct après le bac pour 6 ans d’études ou après un bac +2 pour 5 ans d’études).
Pour devenir œnologue, il faut prépa rer le diplôme national d’œnologue, en 2 ans après une licence de biolo gie, chimie ou agronomie.
➜ LES MÉTIERS DE L’AGRICULTURE
MÉTIERS
Une valeur sûre
Les emplois du BTP sont faits pour celles et ceux qui aiment le concret et les travaux variés. Chaque année, le secteur recrute environ 60 000 personnes.
Parmi les premiers employeurs de France, le bâtiment propose des débouchés sur l’ensemble du territoire, dans les milieux ru raux comme les villes. Au moins 30 métiers sont accessibles par le biais de contrats de travail clas siques (CDI, CDD) ou en alter nance (contrat d’apprentissage ou de professionnalisation). Entre majors du secteur, petites et moyennes entreprises (PME) et structures artisanales, ce sont plus de 694 000 entreprises qui emploient 1,3 million de salariés, d’après les derniers chiffres de l’Observatoire des métiers du BTP. Chaque an née, les besoins en recrutement représentent plusieurs centaines de milliers de professionnels, tous niveaux de formation confondus : ouvriers et compagnons professionnels qualifiés (maçon, couvreur, électricien, peintre, plombier, menui sier, etc.), techniciens bureau d’études ou encadrement de chantier et ingénieurs.
Formations tous niveaux
Le secteur compte énormément de profils de type CAP, brevet professionnel (BP) ou bac pro. Un échelon au-dessus, l’automatisation et le besoin de pilotage d’équipes vise plutôt des profils de type BTS, DUT, mais également des bac +3 (licence et bachelor). Quant aux ingénieurs (bac +5), ils sont très recherchés dans le BTP. D’une façon générale, l’alternance est un précieux moyen d’ac quérir des compétences et de débuter.
Pénurie de main d’œuvre
Le dispositif de la Fédération française du bâtiment intitulé « 15 000 jeunes talents bâtisseurs » fait partie du plan « 1 jeune, 1 solution » et concerne tous les métiers et toutes les fonctions. Il s’appuie sur des mesures nationales visant à former durablement aux compétences du secteur et à dynamiser l’emploi dans les territoires prioritaires. L’objectif est de signer 15 000 contrats de travail et stages, dont des contrats d’apprentissage ou de professionnalisation en vue d’un emploi stable.
De belles perspectives d’évolution
L’évolution est toujours de mise dans le BTP : changement de fonctions, de métiers, prise de responsabilités. C’est l’un des rares secteurs où l’on peut débuter avec un CAP et devenir par la suite chef d’entreprise !
POURQUOI PAS VOUS ?
La Fédération du BTP de Meur the-et-Moselle travaille sur l’em ploi, les compétences et la forma tion, en lien avec les entreprises adhérentes du département. L’objectif ?
✔ Faciliter l’entrée des jeunes dans la vie professionnelle en mettant les candidats à l’alter nance et à l’emploi en relation avec les entreprises qui sont prêtes à les accueillir.
✔ Orienter et former les jeunes vers les secteurs et les métiers
d’avenir avec des parcours indivi dualisés pour les décrocheurs entre 16 et 18 ans, et des places dans les centres de formation et écoles supérieures de la profession pour obtenir des diplômes allant du Cer tificat d'aptitudes professionnelles (CAP) à l’école d’ingénieurs.
✔ Accompagner des jeunes éloignés de l’emploi en construi sant des parcours d’insertion sur-mesure grâce à des finance ments Pôle emploi et Opco de la construction.
BTP
Le métal, une occasion en or
Pièce maîtresse d’une industrie autrefois condamnée, la métallurgie française vit aujourd’hui de belles heures. Ses entreprises ont grand besoin de professionnels formés aux techniques les plus récentes.
Dans le Grand Est, le mot métallurgie évoque une époque glorieuse ; celle où les hauts-fourneaux, fleurons de l’industrie française, faisaient la fierté et la richesse de la Lorraine. Il évoque aussi la crise qui a entraîné leur démantèle ment, laissant penser que, dans le sillage de la sidérurgie, la métallurgie était vouée à disparaître. Pourtant, il n’en est rien. En France, le secteur aux 43 000 entreprises emploie 1, 324 million de salariés et plus de 83 000 équivalents temps plein (ETP) en intérim. Notre grande région reste par ailleurs au-dessus de la moyenne nationale avec 139 000 emplois et 9 800 ETP. Sans négliger, à nos frontières, les entreprises luxembourgeoises, suisses et allemandes. Ici, c’est la construction auto et ses équipementiers qui occupent le plus de sala riés : 25 000. Viennent ensuite la forge, le traitement et l’usinage des métaux : 14 400. La fabrication de machines et d’équipements d’usage général (14 000), la réparation et l’installation de ceux-ci (13 800) suivent de près. Mais tous les secteurs de l’économie recourent à la métallurgie.
Verte grâce à la matière grise
Ces effectifs ne devraient plus diminuer car, après plusieurs décennies de re trait, le temps semble venu d’arrêter de délocaliser, voire même de relocaliser. Le made in France ne relève plus seulement du patriotisme économique, il est partie prenante de la lutte contre le réchauffement climatique et, avec la Covid, il est devenu un enjeu de souveraineté : les Français ne veulent plus dépendre, pour leurs besoins essentiels, d’usines installées à l’autre bout du monde. Face au dumping environnemental ou social de la concurrence lowcost, les entreprises hexagonales n’ont eu d’autre choix que de miser sur la recherche et les techniques les plus modernes pour proposer des produits haut de gamme, en utilisant des process de pointe : impression 3D, machines connectées, lignes de production en réalité augmentée, big data, simulation numérique, etc.
Rapport de force favorable
De nouveaux postes apparaissent et les anciens évoluent, ce qui ouvre de belles perspectives aux nouveaux diplômés et pousse les entreprises à accen tuer l’effort de formation continue. C’est indispensable dans un secteur où de nombreux métiers sont en tension, des ingénieurs d’étude en Recherche & Développement aux chaudronniers, en passant par les forgerons, soudeurs et tuyauteurs. Pour ces professionnels, le rapport offre / demande permet
DE SALARIÉS
de choisir son employeur, ce qui, de nos jours, est un confort peu courant. Surtout pour des fonctions accessibles par des formations courtes, y compris sans le bac. Reste cependant une tendance : favoriser les poly-compétences de ses salariés afin de pouvoir s’adapter à des marchés variés et en pleine mutation. Pour rester tranchante, une lame doit repasser régulièrement au feu de la forge !
Leader de la formation industrielle en Lorraine, le Pôle formation UIMM Lorraine s’adresse aux ap prentis, salariés d’entreprise et demandeurs d’em ploi, à tout moment de leur vie.
1 700 apprentis, 3 000 salariés et 600 demandeurs d’emploi sont formés chaque année, en partena riat avec 3 000 entreprises. 90 % des apprentis dé crochent un emploi dans les 6 mois suivant la fin de leur cursus. Avec 7 sites, dans un esprit campus, le Pôle formation UIMM Lorraine couvre une large par tie de la région (Maxéville, Henriville, Metz, Yutz…).
Formations de pointe Plus de 50 formations diplômantes et qualifiantes sont dispensées en CAP, bac professionnel et BTS dans tous les secteurs de l’industrie : mécatro nique, transformation du métal, génie mécanique et productique, etc. Les licences professionnelles et mastères sont réalisés en partenariat avec la Fa culté des sciences et technologies de Vandoeuvre, l’ENSGSI, l’IAE Nancy, l’IUT d’Épinal, l’IUT de Metz,
l’IUT Yutz-Thionville, entre autres. Les formations d’ingénieurs sont conduites avec le CESI école d’in génieurs, l’ENIM, l’ENSEM, l’InSIC, TELECOM Nancy et le CNAM.
Choix de vie Le Pôle formation UIMM Lorraine accompagne les salariés en développant des parcours de formation courts, longs, à distance – professionnalisants. Un guide annuel téléchargeable sur le site présente l’ensemble des formations dispensées. Les forma tions pour demandeurs d’emploi, ouvertes toute l’année, conduisent à des métiers recruteurs dans la soudure, la chaudronnerie ou encore la maintenance industrielle. Les Mardis de l’industrie proposent des rencontres avec des formateurs techniques et des employeurs locaux.