Un projet mixte digne de louanges by Redactiebureau Palindroom

année

B E L G I A N

B U I L D I N G

M A G A Z I N E

# 88

⎟ 2 parutions par an ⎟ octobre 2017 ⎟ 30

ème

BBM

Les Annonciades

Un projet mixte digne de louanges

Sommaire BBM 88

27 Portrait d’architecte : Stramien |

Édito | Wouter Callebaut, ingénieur-architecte et

La complexité comme défi

gérant de Callebaut-architecten bvba

30 Résidence Silvae |

Les Annonciades |

La nature proche de la ville

Un projet mixte digne de louanges

35 Chronique juridique | À partir du 1er juillet 2018 : assurance obligatoire de la responsabilité décennale

37 Le campus social Nieuwenbos 42 Projets à suivre |

Péripéties de chantier |

sorti de terre |

Pénurie d’isolants : quelles conséquences ?

12 La tuile en terre cuite comme bardage |

14 Solutions qualitatives 16 La fenêtre pour toit plat réinventée |

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Les multiples avantages du verre courbé

18 Innovation durable | Le nouveau Campus Reynaers allie technologie et expérience

20 Cocon naturel | Membrane d’étanchéité à l’air recouvrable

22 École passive modèle | Sobre quiétude des ardoises grises

Photo de couverture : © Bart Gosselin

44 Musée La Boverie

La lumière domptée

49 Question clé | Que doivent changer les pouvoirs publics dans leurs adjudications ?

51 Colophon | BBM ONLINE

pour joints de sol |

Sur le site web de BBM, vous trouverez une version enrichie de ce magazine : davantage de reportages sur des projets, de présentations de produits, d’interviews… Rendez-vous sur www.belgianbuilding.be

Édito

Wouter Callebaut Ingénieur-architecte et gérant de Callebaut-architecten bvba

Conservation dynamique Nous vivons une époque où les nouvelles technologies se succèdent à un rythme effréné. Des services tels que Netflix ébranlent le modèle d’entreprise des médias traditionnels. Les pouvoirs publics examinent d’un œil inquiet comment malgré tout encaisser les revenus qui leur échappent à cause de services informels comme Airbnb ou Uber. C’est ce que Peter Hinssen constate dans son livre The Day after Tomorrow, dans lequel il décrit l’effet disruptif des dernières innovations. Bien que Hinssen se limite aux domaines numériques, sa théorie est aussi applicable au secteur de la construction. La bureaucratie des pouvoirs publics et la lourdeur de grandes entreprises de construction leur font rater des occasions de construire plus qualitativement et efficacement. C’est clairement le cas pour les marchés publics et certainement dans le domaine de la restauration patrimoniale. Les primes pour restauration ne cessent de diminuer tandis que les conditions pour les obtenir sont de plus en plus contraignantes. Pourtant, on restaure encore aujourd’hui comme on le faisait il y a 20 ans. Entre-temps, la liste d’églises et de grands bâtiments publics en attente d’une (coûteuse) restauration s’allonge. De malheureux exemples, comme les dommages causés à la salle de concert du Conservatoire royal ou au Musée du Cinquantenaire à Bruxelles s’étalent dans les médias. C’est pourquoi nous croyons en une « conservation dynamique ». Il nous faut envisager restauration et réaffectation avec un regard actuel. Par conservation dynamique, nous entendons la restauration de monuments en ensembles flexibles, capables de s’adapter aux évolutions sociales et économiques. L’aspect durabilité, afin de réduire les coûts d’exploitation et d’entretien, est ici essentiel. Devons-nous monter aux barricades parce que les primes fondent comme neige au soleil ? Nous sommes convaincus que le rôle de l’architecte en restauration consiste, d’une part, à conseiller les investisseurs privés et les autorités publiques sur la manière avec laquelle réaffecter au mieux leur patrimoine et, d’autre part, à monter des dossiers de restauration scientifiquement étayés sans craindre les méthodes et techniques novatrices. Quand les règles du jeu évoluent, on ne peut pas arrêter le changement. Nous voyons cela comme un stimulant à l’innovation. Un défi pour les pouvoirs publics et les architectes afin qu’ils définissent ensemble la direction à prendre et contribuent à un avenir plus durable.

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Quand les règles du jeu évoluent, on ne peut pas arrêter le changement.

Reportage

Les Annonciades Un projet mixte digne de louanges

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Le projet Annonciaden de Veelaert Architecten combine de manière intelligente et ludique d’apparentes contradictions : une architecture marquante qui ne s’impose pas, un design contemporain non invasif, une massivité qui reste légère.

Le site de l’ancienne école des Sœurs Annonciades dans le centre de Wijnegem est désormais occupé par un impressionnant ensemble comptant 89 logements assistés, des bureaux, des commerces, un restaurant et un cabinet médical. Ce projet architectural unique est élégamment implanté au cœur du dense tissu urbain. Il est né d’un appel d’offres auquel l’architecte a répondu avec Costermans Projecten, le promoteur responsable du développement et de la vente.

Habiter dans le futur Veelaert Architecten a logiquement combiné design, architecture, durabilité et urbanisme, en ajoutant sa vision rafraîchissante sur le logement du futur. Ce qui lui a valu un Special Prize Mixed Use lors des European Architecture Awards 2017. Jan Veelaert et l’architecte de projet Veerle Duyck racontent.

Jan Veelaert : « L’ancienne école avait une présence forte dans le centre de Wijnegem, et pas seulement géographiquement parlant. Du point de vue social également, le complexe avait une grande valeur pour la communauté villageoise. Le complexe a grandi et évolué avec le village grâce à cet ancrage social et historique fort. » Pour toutes ces raisons, il fut tout de suite évident que la conception d’un nouveau bâtiment à cet endroit ne serait pas une mission simple, affirme Veelaert. « La typologie des bâtiments existants rendait une réaffectation impossible, à l’exception de quelques bâtiments historiques. Outre l’intégration de ces immeubles, le volume nécessaire pour réaliser le programme, les exigences urbanistiques du nouveau masterplan et les délicates interactions entre fonctions publiques et privées, le budget nous a également forcés à travailler de manière très inventive. » Ÿ

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Veelaert Architecten a logiquement combiné design, architecture, durabilité et urbanisme, en ajoutant sa vision rafraîchissante sur le logement du futur.

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La composition unique de leur âme de plâtre explique les propriétés particulières des plaques Habito® de Gyproc. Habito® est jusqu’à cinq fois plus résistant que les matériaux traditionnels et offre une plus grande résistance aux chocs répétés. De plus, ces plaques réduisent les nuisances sonores et il est même possible de suspendre des objets jusqu’à 15 kilos par point de fixation simplement en utilisant une vis à pas grossier d’un diamètre d’au moins 5 mm. Aucun outillage spécial n’est requis. Grâce à ces caractéristiques, Habito® a parfaitement répondu aux exigences élevées du projet Annonciaden.

PLAQUE EXTRA RÉSISTANTE

Reportage

Masterplan (bis) Le concept de Veelaert Architecten s’inspire de l’intégration totale du bâtiment dans le contexte. Veerle Duyck : « La première étape fut pour nous une analyse détaillée, pas seulement de l’environnement immédiat, mais de la totalité du site avec l’ancien jardin du couvent et le bâti existant. Pour nous, il était évident que le complexe ne pouvait pas être fermé. C’était pourtant en contradiction avec les volumes à construire selon le masterplan et le gabarit rigide dans lequel toute construction devait rentrer. Une discussion avec les autorités provinciales et communales s’imposait pour voir dans quelle mesure le masterplan pouvait être adapté à notre vision. Ce fut une passionnante quête commune pour optimiser le potentiel du site, qui a débouché sur un nouveau masterplan. » Le masterplan revu fut le point de départ pour la conception des volumes. « En concertation avec l’Urbanisme et le Patrimoine, il fut décidé de garder quelques

bâtiments, poursuit Duyck. La partie avant de la Maison d’Arippe (ainsi appelée d’après son ancien occupant, le beau-fils du bourgmestre Meeus), la Maison Meeus, ainsi que le pavillon de jardin de style anglais du couvent. La Maison d’Arippe abrite désormais trois appartements, le pavillon un cabinet médical, et la Maison Meeus les bureaux de Costermans NV. Le reste du bâti a été démoli pour faire place à la nouvelle construction. »

Aspect ludique À l’angle de la Turnhoutsebaan et de la Schoolstraat, les architectes ont opté pour une certaine grandeur en déployant trois niveaux complétés par un étage en toiture. Sur la Turnhoutsebaan, le gabarit diminue subtilement pour s’aligner sur la corniche de la Maison Meeus. Une superbe idée : la toiture en pente et les façades ont été réalisées avec le même matériau – une pierre naturelle pâle et flammée – sans interrompre cette belle continuité par une gouttière.

On sous-estime souvent la pertinence sociale de l’architecture.

• LOCALITÉ : Wijnegem • MAÎTRE D’OUVRAGE : Costermans Projecten nv

• ARCHITECTE : Veelaert Architecten

• ENTREPRENEUR GÉNÉRAL : Kumpen

Plus d’informations sur les produits de Gyproc ? Envoyez un courriel à bbm@gyproc.be

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Quand on se promène sur le site, on se rend compte que Veelaert architecten a réalisé quelque chose de particulier. La teinte uniforme des façades et de la toiture, les lignes obliques en plan et en volume, le jeu léger des baies et évidements, le respect pour le bâti existant, l’intégration du parc et de la nature… De l’ensemble émane une quiétude presque sacrée. Jamais il n’apparaît que le site est habité par tant de monde. Veelaert : « On sous-estime souvent la pertinence sociale de l’architecture. Les Annonciades est l’exemple-type de la manière dont nous voyons l’architecture. Nous nous investissons de plus en plus dans l’exploration de nouvelles formes d’habitat et de vie en société. À l’avenir, les projets architecturaux et urbanistiques d’envergure devront prendre davantage en compte le mélange de différents groupes d’âges et leurs besoin spécifiques. »

FICHE PROJET

Quiétude sacrée

INFOS

Ainsi, la limite entre façade et toiture disparaît et la pente du toit prend des allures de mur oblique, élément à part entière du volume. Le même principe est appliqué dans la Schoolstraat, à la différence près que la hauteur faîtière reste la même sur toute la longueur alors que la hauteur de corniche varie. Ce point caractérise d’ailleurs l’ensemble du projet : les surfaces et lignes obliques ne sont jamais accentuées mais confèrent au volume une légèreté et un côté ludique unique pour un bâtiment de cette taille. Pour le volume à construire dans le parc, la référence a été le gabarit du bâti d’origine. Son isolement parmi de grands arbres a poussé le concepteur à prévoir six niveaux. Ici aussi cependant, le nombre de niveaux diminue de deux vers la Schoolstraat. Les angles de ce bloc sont coupés sur deux côtés, de manière à ce que le pavillon de jardin et la Maison Meeus continuent à recevoir le plus de soleil possible.

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reves les plus fo s o v e us. m e m Résistantes, durables et insonorisantes, les nouvelles plaques Habito® par Gyproc permettent de donner vie à vos projets, même les plus ambitieux… Comme celui de votre nouveau salon. Conçues pour un accrochage de 30 kg par point de ﬁxation, elles permettent de laisser libre cours à votre imagination.

www.gyproc.be

Péripéties de chantier

Pénurie d’isolants: Bart d’Hont, directeur général de Willemen General Contractor

Philippe Lathouwers, directeur des ventes chez Derbigum

C’est la pénurie de MDI, la plus grande matière première nécessaire à la fabrication du polyuréthane, qui est à l’origine du problème. Outre la demande sans cesse croissante qui fait monter la pression sur l’offre, des incidents se sont produits chez certains fabricants de MDI comme une explosion chez BASF en Allemagne. « Par conséquent, les fabricants ont produit moins de PUR/PIR », explique Marc Dillen, directeur général de la Confédération flamande de la Construction. Les répercussions chez les entrepreneurs ne se sont pas fait attendre. « Nous avons pu nous remettre au travail après le congé du bâtiment mais uniquement parce que les chantiers à l’arrêt depuis le printemps à cause de la pénurie d’isolants pouvaient redémarrer », dit Rudy Evens, CEO du groupe Tectum.

Le secteur du bâtiment déplore la pénurie de panneaux d’isolation PUR et PIR. Les prix flambent et les délais de livraison augmentent avec pour conséquence des chantiers ralentis ou à l’arrêt et des entrepreneurs qui voient leur chiffre d’affaire dégringoler. Selon la Confédération flamande de la Construction, il ne faut pas s’attendre à une amélioration avant la fin de l’année.

Des prix en hausse En plus des délais de livraison qui peuvent atteindre 12 semaines, le secteur doit aussi lutter contre une hausse des prix. « Nous assistons à des hausses de prix allant jusque 60 % depuis le mois de novembre 2016, dit Marc Dillen. En septembre 2017, il y aura une nouvelle augmentation de 8 %.

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Rudy Evens, CEO du groupe Tectum

Marc Dillen, directeur général de la Confédération flamande de la Construction

quelles conséquences ?

Péripéties de chantier

Aujourd’hui, les entrepreneurs qui demandent des devis pour des chantiers en 2018 ne reçoivent pas de prix fixes à l’unité de la part des fournisseurs. Comment peuvent-ils alors faire des devis corrects ? » De plus, les hausses de prix ne peuvent pas être répercutées chez le client pour des projets en cours pour lesquels les contrats ont déjà été signés. « Par conséquent, nous avons subi une perte de chiffre d’affaire de 20 à 25 % entre avril et juin, dit Rudy Evens. Une perte qui sera seulement compensée après le congé du bâtiment quand de nouveaux contrats à des prix plus élevés seront signés. » Les conséquences ne se font pas attendre non plus chez DSB. « Le planning doit être revu presque tous les jours pour trouver des solutions pour nos ouvriers, raconte le directeur Willy Coenen. Nous n’avons encore dû mettre personne en chômage technique mais tout repose sur les livraisons. Comme couvreur, la période d’avril à septembre est la meilleure de l’année. Que cette pénurie ait lieu justement à cette période-là est néfaste pour notre secteur. » À la date de parution de ce magazine, le gouvernement flamand devrait envoyer une circulaire demandant la suppression des amendes pour les chantiers ayant pris du retard. C’est encore plus nécessaire pour les entrepreneurs. « Dans pareil cas, les pouvoirs publics devraient invoquer la force majeure pour que chacun, particulier ou entreprise, puisse accepter la situation. Pour qu’il ne soit enfin plus question d’amendes », dit Willy Coenen.

Existe-t-il des alternatives pour soulager le secteur des matériaux d’isolation ? « On essaie d’en tenir compte dans les nouveaux projets mais ce n’est pas évident », affirme Bart d’Hont, directeur général de Willemen General Contractor. « Ces alternatives nécessitent la plupart du temps des matériaux d’une plus grande épaisseur pour répondre aux normes PEB actuelles. Cela a aussi des conséquences pour les architectes, qui dans certains cas n’ont aucune autre option si ce n’est une alternative plus chère. Si les isolants PIR et PUR sont mentionnés dans le cahier des charges, on ne peut pas y couper. »

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Quelles sont les alternatives ?

« Comme couvreur, la période d’avril à septembre est la meilleure de l’année. Que cette pénurie ait lieu justement à cette période-là est néfaste pour notre secteur. »

Compte tenu de la cause de la récente pénurie de PUR et PIR, il n’y a aucun problème structurel du côté de l’offre.

Pas de problème structurel D’ici 2050, le problème des matériaux d’isolation ne fera qu’amplifier. La Confédération flamande de la Construction ne prévoit pourtant pas de pénurie à long terme.

Sur le site web de BBM, vous trouverez une version enrichie de ce magazine avec d’autres acteurs de la construction interrogés sur le même sujet. Surfez sur www.belgianbuilding.be

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Pour répondre à la demande croissante de PIR et de PUR, deux nouvelles usines de MDI sont prévues.

« Compte tenu de la cause de la récente pénurie de PUR et PIR, il n’y a aucun problème structurel du côté de l’offre, dit Marc Dille. Pour répondre à ce problème croissant, deux nouvelles usines de MDI sont prévues : chez BASF en Allemagne et chez Dow Chemicals en Arabie saoudite. » La Fédération flamande de la Construction prévoit des problèmes jusqu’à la fin de l’année. « Nous ne savons pas quand les livraisons vont reprendre mais d’ici là les entreprises doivent s’organiser en conséquence et tenir compte de la pénurie dans les nouveaux projets », dit Marc Dillen.

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La pénurie d’isolants se fait aussi sentir chez Derbigum et ISOVER, partenaires du magazine BBM. « Il y a énormément de chantiers où l’isolation du toit plat a dû être reportée faute de garantie de la disponibilité des matériaux d’isolation », dit Philippe Lathouwers, directeur des ventes chez Derbigum. ISOVER constate une demande croissante pour une isolation en laine de verre. « Des alternatives à part entière aux isolants PUR et PIR existent bel et bien, affirme-t-on. ISOVER a un produit de haute qualité pour l’isolation des murs creux avec une très bonne valeur lambda, qui peut être utilisé dans des constructions existantes sans élargissement des fondations et à un prix compétitif. »

Info produit

La tuile en terre cuite comme bardage

evr-architecten, Gent

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Les tuiles en terre cuite sont utilisées depuis longtemps pour la protection des lucarnes, des pignons et des façades en attente des maisons mitoyennes et des habitations jumelées. Aujourd’hui, les architectes ont aussi recours aux tuiles en bardage, avec de nombreux avantages à la clé.

Recouvrir la façade de tuiles en terre cuite est un excellent système d’isolation. Les tuiles en terre cuite forment l'enveloppe extérieure qui est séparée de l'espace intérieur par un vide ventilé. En outre, de grandes épaisseurs d'isolation peuvent être placées entre la structure portante et la façade céramique sans que les fondations ne doivent nécessairement être plus larges et donc plus onéreuses. On peut ainsi satisfaire facilement aux valeurs U maximales très strictes des murs verticaux. Un bardage en tuiles de terre cuite se prête particulièrement bien à la rénovation. Il cache non seulement une surface inégale ou irrégulière, mais offre aussi la solution idéale pour la rénovation de murs creux

OSAR Architects, Antwerpen

Les tuiles utilisées en façade sont les mêmes que celles posées en toiture. Une solution créative et économique.

Pose aisée et liberté de création : la tuile en terre cuite en bardage a beaucoup d’avantages.

Pose sans soucis

Créatif et économique

Naturelle et sûre

Les tuiles utilisées en façade sont les mêmes que celles fabriquées en grandes séries par Koramic pour le toit. Elles sont donc proposées à un prix compétitif. Les tuiles sont disponibles dans de nombreuses formes et dimensions, allant de la tuile grand format à la tuile tempête au look contemporain, en passant par la tuile plate ou la Façatile, spécialement conçue pour le bardage et offrant les mêmes avantages que les solutions en tuile de terre cuite traditionnelle. Utiliser le même revêtement pour le toit et la façade permet de démultiplier les possibilités créatives. La facilité de pose contribue également au caractère économique de la tuile en terre cuite comme bardage.

Les tuiles en terre cuite sont fabriquées à partir de matières premières naturelles : argile, eau et sable. Leur patine agréable et apaisante leur permet de s’intégrer parfaitement dans l’environnement. Engobage et émaillage garantissent une couleur et un aspect stables au fil du temps. Les tuiles en terre cuite bénéficient d’ailleurs d’une garantie contre le gel de 30 ans. Koramic ne badine pas avec la sécurité : grâce à la forme parfaite des éléments de fixation conçus sur mesure, les tuiles restent bien en place, même à des hauteurs de 40 mètres ou à la côte. Une fois posées, les fixations Koramic ne sont pas apparentes. Vous ne devrez donc faire aucune concession du point de vue esthétique.

INFOS

Les couvreurs peuvent prendre en charge la totalité de l’enveloppe car la pose des tuiles en bardage est pratiquement identique à celle sur un toit en pente. Pour la plupart des tuiles en terre cuite, des accessoires sont disponibles pour une finition parfaite des angles et des transitions entre façade et toiture. Tous les raccords pour portes et fenêtres peuvent être réalisés en terre cuite ou non, en fonction de l’aspect et du résultat souhaités.

Plus d’informations sur les produits de Koramic ? Envoyez un courriel à bbm@koramic.com ou surfez sur www.wienerberger.be

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Architecten De Vylder Vinck Taillieu, Gent (rénovation en cours)

mal construits avec des ponts humides entre la paroi intérieure et la paroi extérieure, ainsi que pour la rénovation de murs non isolés.

Info produit

Solutions qualitatives pour joints de sol

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La réalisation des joints détermine en grande partie la finition et la fonctionnalité d’un bâtiment. Et pas uniquement pour des raisons esthétiques. Il importe également de prévenir l’infiltration d’eau, de saletés et autres substances liquides.

Un bon mastic pour joint est indispensable pour absorber les mouvements entre les éléments de construction.

Avec Soudaflex 33SL et 36FL, Soudal propose deux mastics pour joint qui assurent une finition qualitative et durable des joints de sol.

Un bâtiment se compose de divers éléments constructifs qui bougent de manière indépendante sous l’influence des différences de température et des contraintes. Dans le processus de construction, les joints de mouvement sont donc inévitables. Les joints élastiques assurent l’étanchéité à l’air et à l’eau d’éléments d’une construction qui se comportent différemment, notamment entre éléments en béton, entre mur et cadre de fenêtre, entre cadre de fenêtre et vitrage, etc. Un joint élastique de qualité va absorber les mouvements sans rupture ni perte d’adhérence. Si l’on en tient compte dès la conception, si l’on choisit le bon produit et l’applique correctement, un mastic pour joint présentera d’excellentes performances en plus d’une longue durée de vie.

essentiels. Il n’y a par ailleurs pas de formation de bulles, même par temps chaud et humide.

Élasticité et adhérence

Résiste aux agents chimiques

Avec Soudaflex 33SL et 36FL, Soudal propose deux mastics pour joint qui garantissent une finition qualitative et durable des joints de sol. Leur haute élasticité permet d’absorber des mouvements plus importants, contrairement à de nombreuses alternatives plasto-élastiques. La combinaison de cette haute élasticité et l’excellente adhérence, notamment sur le béton, sont deux atouts

Tant le Soudaflex 33SL que le Soudaflex 36FL résistent aux produits chimiques tels que l’essence, l’huile, l’eau salée et le produit antigel. Même en cas de contact prolongé, les propriétés élastiques et mécaniques sont préservées. Pour des applications où des véhicules circulent sur le joint, comme des quais de chargement et parkings, ce détail a son importance.

Auto-nivelant : application rapide

Plus d’informations sur les produits de Soudal ? Envoyez un courriel à bbm@soudal.com

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INFOS

Soudaflex 33SL est un mastic auto-nivelant. Après préparation correcte, le mastic est appliqué dans le joint. Parce qu’il est autonivelant, le mastic ne doit plus être lissé, ce qui accélère le processus, surtout lorsqu’il s’agit de mastiquer des mètres et des mètres de joints. Une économie de temps qui rend par conséquent ce produit particulièrement intéressant dans le cadre de la construction de parkings, de travaux d’infrastructure, de bâtiments publics, de grands magasins, etc. Le Soudaflex 33SL est donc un excellent choix pour les applications où sa propriété auto-nivelante est exigée.

Info produit

La fenêtre pour toit plat réinventée Les multiples avantages du verre courbé Avec les fenêtres pour toit plat VELUX, les architectes peuvent désormais transformer et améliorer n’importe quelle pièce. Cellesci font entrer de la lumière zénithale dans la maison et permettent une meilleure diffusion lumineuse.

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CurveTech et glass-to-edge

Dans les maisons avec un toit plat, de nombreuses pièces de vie – comme la cuisine, le living et les pièces de travail – reçoivent peu de lumière du jour. Face à ce constat, VELUX a mis au point des fenêtres pour toit plat dotées de la technologie CurveTech.

Dotées de la technologie CurveTech, les fenêtres pour toit plat que VELUX présente cette année ont été optimisées à différents niveaux. Comme l’eau de pluie s’écoule directement de la vitre vers le pan de toiture, la technologie garantit un apport de lumière optimal à l’intérieur et une excellente vue vers l’extérieur. Le vitrage anti-rayures prolonge en outre la durée de vie de la fenêtre. Enfin, son entretien est aussi facilité ; par la forme courbée de la vitre, la pluie emporte facilement les saletés qui s’y trouvent. L’installation ne doit donc pas nécessairement être faite sur une toiture plate présentant une légère pente. VELUX a également équipé les fenêtres pour toit plat du design glass-to-edge sans profilés, qui assure une étanchéité parfaite. Les trois couches de verre, constituées du double vitrage et d’un verre de protection courbé, offrent une excellente isolation acoustique et thermique.

Facilité d’installation Cette nouvelle fenêtre s’installe facilement sur des pentes de toit entre 0 et 15 degrés. En outre, sa facilité d’utilisation a été privi-

La fenêtre est facile à installer et les raccords peuvent être réalisés directement. Avec les fenêtres pour toit plat VELUX, les architectes peuvent désormais transformer et améliorer n’importe quelle pièce.

légiée : la fenêtre pour toit plat VELUX avec verre courbé est disponible dans un modèle fixe ou dans un modèle à ouverture électrique, tous deux adaptés à la construction et à la rénovation. Avec le modèle électrique, VELUX fournit une commande à distance INTEGRA® avec plusieurs fonctions préprogrammées pour la ventilation. Cette toute nouvelle fenêtre pour toit plat avec verre courbé est compatible avec les autres accessoires pour toitures plates de la marque, permettant aux utilisateurs de la personnaliser au moyen de stores intérieurs et de protections solaires.

« Réel plaisir »

Plus d’informations sur les produits de VELUX ? Envoyez un courriel à bbm@velux.com

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La fenêtre pour toit plat VELUX avec verre courbé est disponible dans un modèle fixe ou dans un modèle à ouverture électrique, tous deux adaptés à la construction et à la rénovation.

INFOS

L’une des toutes premières installations de la récente innovation de VELUX a eu lieu chez Christophe en Brabant wallon. Le propriétaire de cette habitation datant des années 1970 a opté, dans le cadre de son projet de rénovation, pour une transformation de sa toiture inclinée en une toiture plate afin de gagner de l’espace et de la lumière. La fenêtre pour toit plat avec verre courbé VELUX s’avérait, selon le couvreur Marc Briscot, la solution idéale : « Elle allie non seulement un superbe design à un apport optimal de lumière, mais est également dotée de technologies de pointe. Son installation a nécessité à peine deux heures. La fenêtre est facile à installer et les raccords peuvent être réalisés directement. Pour moi, c’est un réel plaisir d’utiliser ce produit. »

Info produit

Innovation durable Le nouveau Campus Reynaers allie technologie et expérience

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Depuis sa fondation en 1965, Reynaers Aluminium joue un rôle de premier plan dans le secteur de la construction. L’entreprise fait autorité dans la conception de menuiseries en aluminium pour portes, fenêtres et systèmes de façade. Elle se distingue aujourd’hui par la conception d’outils hautement technologiques pour les architectes et les décideurs de la construction, permettant de générer de l’inspiration, du support ainsi que la visualisation des projets en cours de développement. Savoir-faire, technologie et expérience se rejoignent dans le nouveau Campus Reynaers.

Le Campus Reynaers à Duffel met en commun les connaissances et l’expérience des architectes, fabricants de châssis, entrepreneurs et collaborateurs de Reynaers Aluminium. Il se veut un forum international et une source d’inspiration pour tout qui est impliqué dans la construction.

Experience Centre L’Experience Centre de Reynaers est conçu pour réunir des gens et les inspirer grâce à des technologies de pointe pour des solutions architecturales. L’Experience Room va largement au-delà du concept classique de showroom. On peut bien sûr y voir et toucher les éléments pour fenêtres, portes et façades mais c’est un grand nombre

d’applications numériques inspirantes qui complètent cette expérience. Des sections de profilés sont ainsi projetées en hologrammes, une sélection de produits est présentée intégrée dans des bâtiments sur le LED wall, etc. Dès le retour à la maison, le visiteur reçoit dans sa boîte mail toute l’information recueillie. L’Experience Centre est le lieu par excellence où il est possible de partager le savoir-faire, discuter, décider et renforcer ses partenariats. Pour une expérience complète exclusive, réservez une visite à l’AVALON où vous pourrez explorer de futurs bâtiments en réalité virtuelle. AVALON est une salle de réalité virtuelle spécialement configurée

Le «World of Reynaers» permet de visualiser une sélection de produits.

L’Experience Centre de Reynaers est conçu pour réunir des gens et les inspirer grâce à des technologies de pointe pour des solutions architecturales.

Reynaers accorde une grande importance à la qualité de la production et de l’installation, garantie de performance sur le long terme de ses systèmes en aluminium. L’entreprise organise de nombreuses sessions de formation pour transmettre à ses clients le savoir-faire et les compétences requis, afin qu’ils puissent offrir à leurs propres clients des services de qualité élevée.

Automation Centre Reynaers offre aux fabricants une gamme complète pour l’automatisation de leurs processus. Chaque partie du processus de production peut être optimisée grâce à une combinaison affinée du savoir-faire adéquat, des machines dernier cri, des tech-

Technology Centre Le Reynaers Technology Centre est le plus grand centre de test et d’innovation privé en Europe. Tous les systèmes Reynaers subissent des essais rigoureux qui garantissent leur conformité aux normes internationales : étanchéité au vent et à l’eau, isolation thermique et phonique, sécurité… L’un des fleurons du centre de test est un mur d’essai de 15 mètres de haut destiné à mener des tests d’étanchéité air-vent-eau dans les règles de l’art sur des façades grandeur nature. Le Technology Centre abrite aussi le Centre de recherche, avec le R-cube et le R-Lab. Le Rcube est une installation pivotante de recherche et d’essai en performance thermique. Le R-lab est un labo spécial pour tester des solutions dans un stade précoce par rapid prototyping et 3D printing.

Plus d’informations sur les produits de Reynaers Aluminium ? Envoyez un courriel à bbm@reynaers.com

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Training Centre

AVALON est une salle de réalité virtuelle spécialement configurée pour les applications architecturales.

nologies les plus récentes et d’une connexion optimisée avec le logiciel Reynapro. En outre, Reynaers a développé ReynaFlow, un système intelligent de gestion du workflow visant à optimiser par « smart manufacturing » les processus de production en améliorant tant la qualité que les délais.

INFOS

pour les applications architecturales. Chaque projet conçu dans les logiciels courants de modélisation 3D peut être chargé et projeté avec AVALON. Des modifications au modèle peuvent être faites en temps réel. Plusieurs personnes se trouvent dans la même réalité virtuelle, et peuvent ainsi discuter d’un projet jusque dans les moindres détails.

Info produit

Cocon naturel

Membrane d’étanchéité à l’air recouvrable

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Rendre des bâtiments étanches à l’air, sans devoir agrafer ni coller par la suite tous les coins et recoins ? C’est possible avec Derbiskin, une membrane autocollante et facile à placer qui peut de surcroît être enduite directement. En plus d’être recyclable, elle a la propriété unique d’être auto-réparatrice.

Le renforcement systématique de la réglementation énergétique accroît l’importance accordée non seulement au niveau d’isolation mais aussi à l’étanchéité à l’air des bâtiments. C’est là une évolution que Derbigum, en tant que chef de file dans le domaine de l’étanchéité à l’eau, n’a pas laissé passer. S’appuyant sur sa grande expertise, l’entreprise a développé une nouvelle membrane d’étanchéité à l’air révolutionnaire. Au terme d’une phase intensive de recherches et de tests qui auront duré pas moins de deux ans, Derbigum a pu présenter son nouveau fleuron : Derbiskin.

À la pointe du développement « L’histoire de Derbiskin commence en fait lors du développement de Derbipure, une membrane de toiture innovante constituée d’ingrédients végétaux », explique Patrick Jacobs, architecte et Airtight Solutions Business Developer chez Derbigum. « Nous avons vérifié si Derbipure pouvait également – en

adaptant la composition – servir de membrane d’étanchéité à l’air. Partant du constat que les entrepreneurs devaient en général utiliser une multitude de produits d’étanchéité à l’air différents (membranes, accessoires, rubans adhésifs, pièces de raccordement...) pour obtenir un bâtiment parfaitement étanche et qu’ils ne pouvaient exclure totalement les erreurs de placement, il nous a paru intéressant d’imaginer un nouveau système basé sur un seul et même produit. Derbiskin était née. »

Troisième peau Derbiskin possède de solides atouts qui la distinguent de nombreuses autres variantes. « La simplicité et la facilité de mise en œuvre du système – principes faisant partie de l’ADN de Derbigum – font une énorme différence, précise Jacobs. Contrairement aux membranes d’étanchéité à l’air classiques, celle-ci ne requiert ni agrafage ni ruban adhésif. Derbiskin est autocollante, imperméable à la vapeur et utilisable sur n’importe quel support, même pour recouvrir

Comme la peau de l’être humain, les petites perforations se réparent d’elles-mêmes – d’où le nom Derbiskin.

Entre-temps, Derbiskin a été utilisé avec succès dans un bon nombre de projets. « Nous nous attendons à une forte croissance dans les cinq années à venir, pour représenter à terme une part significative de notre portefeuille de produits, confie Jacobs. En dehors de nos frontières, nous voulons d’ailleurs aussi nous implanter dans le reste de l’Europe. Côté prix, Derbiskin est peut-être un peu plus onéreux que d’autres systèmes d’étanchéité à l’air, mais il revient nettement moins cher au bout du compte, grâce à sa grande facilité de placement. Il offre une seule solution facile à mettre en œuvre, au lieu de panneaux ou membranes à couper sur mesure avec des coins et recoins à colmater au moyen d’agrafes ou de ruban adhésif : le compte est vite fait. Une finition parfaite au moyen d’une membrane Derbiskin revêtue d’un enduit avoisine les 40 à 45 euros par mètre carré, soit un prix très compétitif. »

Plus d’informations sur les produits de Derbigum ? Envoyez un courriel à bbm@derbigum.com

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Avantages ﬁnanciers

INFOS

des détails difficiles. La pose en est facilitée, ce qui réduit la marge d’erreur sur chantier. De plus, cette membrane multifonctionnelle peut être recouverte directement, si bien que Derbiskin constitue une solution alternative aux plaques de plâtre classiques. En cas de toiture de forme complexe, la membrane Derbiskin est tellement facile à manipuler qu’elle représente un gain de temps et, partant, une économie financière. Une autre propriété unique de ce produit est qu’il est auto-réparateur, même après la pose. Comme la peau de l’être humain, les petites perforations se réparent d’ellesmêmes – d’où le nom Derbiskin, la troisième peau après celle de notre corps et nos vêtements. Étant donné le caractère caoutchouteux du résidu de résine dans l’âme, la membrane bouche automatiquement les trous éventuels. Enfin, Derbiskin est un produit certifié Cradle to Cradle, qui se compose exclusivement d’ingrédients végétaux, est totalement recyclable et fait partie d’un cycle de matériaux fermé. »

Reportage

École passive modèle BBM 88 | www.belgianbuilding.be

Sobre quiétude des ardoises grises

Entre 1950 et 1958, la « guerre scolaire » fait rage entre l’enseignement catholique et l’enseignement de l’État de l’époque. Dans les années qui suivent, ce dernier – devenu enseignement de la Communauté en 1988 suite à la régionalisation et opérant depuis 1999 sous l’appellation GO! – se met à construire plusieurs écoles dans des communes rurales traditionnellement catholiques. C’est le cas à Zandhoven, où l’école fondamentale date de 1966. Comme ces bâtiments étaient devenus totalement obsolètes, qu’ils ne répondaient plus aux normes énergétiques et qu’ils ne pouvaient plus faire face à la croissance énorme du nombre d’élèves, la nécessité de disposer de nouvelles infrastructures scolaires se faisait de plus en plus pressante. Heureusement, l’école de Zandhoven fut reprise par l’équipe du Bouwmeester flamand dans

le programme « Écoles pour demain », et ce en tant que projet pilote pour la construction d’écoles passives. À l’issue d’un appel d’offres ouvert, c’est a33 architecten qui se vit confier la mission de traduire les nombreux souhaits, exigences et contraintes dans un projet novateur. Au final, le collectif louvaniste dirigé par Ludo Bekker s’est montré à la hauteur des attentes particulièrement élevées.

Implantation réﬂéchie La nouvelle école fut baptisée ’t Zandhofje. Elle se veut une « école à vivre » prônant une méthodologie du projet inspirée des pédagogies expérimentales. Cela implique que les élèves y trouvent un endroit non seulement pour apprendre mais aussi pour expérimenter et découvrir. L’école se situe sur un terrain boisé en limite d’agglomé-

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La menuiserie extérieure et l’auvent en Afzelia grisonnant se marient parfaitement avec le rayonnement propre aux ardoises.

Sur un terrain boisé à Zandhoven a été érigée une école au standard passif comptant treize classes, un réfectoire et une salle de gymnastique polyvalente. Parfaitement intégrée dans son environnement naturel, ’t Zandhofje témoigne d’une vision progressiste sur l’éducation et d’une architecture de la même trempe.

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Reportage

ration, caché dans la verdure. « Le fait que nous ayons implanté les 2 233 m2 du bâtiment si profondément dans la parcelle est tout sauf un hasard », explique Ludo Bekker. « Pour réduire au maximum les pertes énergétiques, nous avons conçu le bâtiment le plus compact possible. La parcelle étant très étroite en bord de rue, il nous aurait fallu concevoir un volume très allongé pour l’implanter à cet endroit. Ce n’était évidemment pas conciliable avec nos énormes ambitions sur le plan énergétique. Pour ne pas isoler complètement le site scolaire de la vie du village, nous avons aménagé la voirie interne reliant les deux rues avoisinantes comme liaison semi-publique. » La volonté de construire compact n’est cependant pas poussée jusqu’au bout. Une entaille dans la façade avant accentue visuellement les contours. Plusieurs saillies dans le volume font écho au contexte en créant des espaces de jeux couverts tout en ancrant le bâtiment dans son environnement. « La toiture en shed inclinée dans deux directions couvre les classes dans un mouvement fluide. Elle commence bas du côté du village (nord) mais se déploie deux fois plus haut vers le bois situé à l’arrière (sud), poursuit Bekker. De plus, tous les

L’élégant motif et l’aspect monochrome de la façade anesthésient toute forme de contraste avec la verdure alentour, ce qui procure un sentiment de quiétude. pans de toiture visibles sont aménagés en toitures vertes extensives. Ceux qui restent invisibles servent à la récupération des eaux de pluie. »

Façade monochrome Un autre élément qui participe grandement à l’intégration du bâtiment scolaire dans l’environnement naturel est le bardage choisi pour la façade. Les architectes ont jeté leur dévolu sur des ardoises en fibresciment de teinte gris doux, en pose horizontale à recouvrement double. L’élégant motif et l’aspect monochrome de la façade anesthésient toute forme de contraste avec la verdure alentour, ce qui procure un sentiment de quiétude. « Grâce aux ardoises, le bâtiment satisfait directement aux normes incendie. Pour qu’elles résistent aux chocs de ballon, nous avons prescrit un recouvrement double (trois ardoises superposées à hauteur du recouvrement) et un faible écart entre les lattes », précise Bekker. Les menuiseries extérieures (en bois, avec face extérieure recouverte d’aluminium) et l’au-

Les couloirs sont un prolongement des classes, au propre comme au figuré. Un lanterneau dans la toiture en shed garantit une abondance de lumière naturelle.

En tant que projet pilote pour la construction de bâtiments scolaires passifs,

• LOCALITÉ : Zandhoven • MAÎTRE D’OUVRAGE : GO! et DBFM Scholen van Morgen

• ARCHITECTE : a33 architecten

• AMÉNAGEMENT PAYSAGER : Ontwerpbureau Pauwels • STABILITÉ : Delta • TECHNIQUES : Ingenium

• ENTREPRENEUR GÉNÉRAL : Vanderstraeten • BARDAGE : Alterna 60 x 32, plomb, pose horizontale à recouvrement double

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Performance énergétique

’t Zandhofje est un modèle en matière de performance énergétique. Les architectes n’ont pas seulement visé un design compact associé à une isolation et une étanchéité à l’air de premier plan, mais également un apport maximal de lumière du jour. Bekker : « De grandes fenêtres orientées au sud et un lanterneau dans la toiture en shed garantissent une abondance de lumière naturelle, tandis que des écrans à commande automatique protègent l’école de la surchauffe. Les classes maternelles sont orientées au sud-est parce que les enfants sont les plus actifs en matinée. Les classes primaires sont quant à elles tournées vers le sudouest parce que des activités de groupe s’y déroulent dans l’après-midi. Chaque classe possède deux fenêtres, qui peuvent s’ouvrir automatiquement la nuit pour offrir du freecooling. Un système perfectionné de ventilation contribue aussi à la climatisation de l’ensemble, notamment dans les locaux à occupation variable comme la salle de sport et le réfectoire. Un éclairage peu énergivore complète le tableau. »

FICHE PROJET

vent en Afzelia grisonnant se marient parfaitement avec le rayonnement propre aux ardoises, qui sont quant à elles fixées sur une ossature bois (épaisseur d’isolant : 24 cm). Cette dernière est à son tour fixée sur le squelette en béton, constituant avec les murs intérieurs porteurs la structure portante. La sobriété extérieure de l’ensemble contraste fortement avec les teintes vives utilisées à l’intérieur. Les accents de couleur guident les enfants. Les couloirs sont un prolongement des classes, au propre comme au figuré. Réfectoire, salle de gymnastique et couloir central forment un seul compartiment et peuvent servir ensemble de décor pour des activités scolaires ou extrascolaires. « Par son esthétique et sa typologie particulières, le bâtiment allie la (multi)fonctionnalité d’un atelier avec l’intimité d’un logement », assure Bekker.

INFOS

Les architectes ont jeté leur dévolu sur des ardoises en fibres-ciment de teinte gris doux, en pose horizontale à recouvrement double.

Les FossŽs - HP Architecture

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Portrait d’architecte

L’équipe de Stramien

Stramien

La complexité comme défi

« Nous sommes très satisfaits de la construction du Campus Zuid de la Haute école Karel de Grote (KdG) sur le site de l’ancienne fabrique de biscuits Parein, lance Bart Verheyen. L’école, qui compte cinq mille étudiants, s’étend presque sur un bloc complet. » Bart Verheyen se réjouit des commentaires de certains sur le fait que le projet ne ressemble pas à un bâtiment scolaire. « C’est la preuve que nous avons réussi. C’est un immeuble faisant partie du quartier. L’échelle et le rythme des façades sont inspirés des anciennes usines qui se trouvaient là auparavant. Du côté intérieur, nous avons volontairement visé la transparence. On y trouve une grande cour intérieure fort accueillante. Nous avons fait de ce projet un morceau de ville dans la ville. Nous avons profité d’une excellente collaboration avec l’architecte progressiste Thomas Rau d’Amsterdam, qui a une vision très spécifique sur la construction durable. » Ÿ

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Pour le bureau anversois Stramien, installé dans l’emblématique tour Watt, architecture et urbanisme vont de pair. BBM est allé rencontrer l’architecte et associé Bart Verheyen pour connaître la vision de Stramien sur la durabilité et le patrimoine, tout en l’interrogeant sur quelques projets qui font sa fierté.

Portrait d’architecte

Campus Zuid de la Haute école Karel de Grote : un morceau de ville dans la ville.

Tout sauf un bâtiment scolaire classique.

Nous sommes convaincus que le travail en équipe est une formule d’avenir.

L’école s’étend presque sur un bloc complet.

Un bâtiment et son contexte Verheyen insiste sur le fait que Stramien est un bureau d’architecture et d’urbanisme. « Les projets qui nous intéressent se situent à l’intersection de ces deux disciplines. Nous partons du programme imposé et recherchons une traduction formelle créative. Nous créons ainsi notre propre récit intégrant architecture, aménagement intérieur, création d’espace public et développement urbain. »

Privilège

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Le légendaire Sky Hall.

Le patrimoine occupe une place particulière chez Stramien. « Non pas que nous soyons un bureau de restauration patrimoniale, précise directement Bart Verheyen. Mais le patrimoine raconte l’histoire des générations qui nous ont précédés. Notre volonté est d’analyser, comprendre, apprécier et compléter. Dans ce cadre, nous sommes actuellement sur un beau projet, la rénovation du Sky Hall à l’aéroport national. Ce bâtiment conçu en 1958 par l’architecte Brunfaut a une architecture très marquante. Ce n’est pas une mission facile parce que le bâtiment doit satisfaire aux normes actuelles. C’est par contre un privilège de pouvoir travailler sur du patrimoine récent. Cela date de l’époque où l’aviation était encore toute une aventure. »

Portrait d’architecte

Varié et stimulant

Faire beaucoup avec peu

Modestie et regard vers l’avenir

« Nous avons commencé il y a quinze ans à réaliser des projets en équipe de construction. Nous sommes convaincus qu’il s’agit là d’une formule d’avenir. Nous nous détachons du système classique avec maître d’ouvrage et architecte qui étudient le tout et rédigent des cahiers des charges pour que quelqu’un d’autre exécute le projet au moindre coût. Cette façon de procéder est source de nombreux conflits. L’équipe de construction part d’un modèle basé sur la confiance par lequel les partenaires se retrouvent autour de la table avant même que le concept ne soit achevé. Le savoir-faire des exécutants profite ainsi au projet, ce qui permet une réalisation plus fluide. Le BIM joue ici évidemment un rôle important. Le bâtiment est construit au préalable de manière virtuelle. »

INFOS

« Lorsque nous rénovons un bâtiment vieux de 150 à 200 ans, nous constatons souvent que nous avons affaire à des bâtiments très solidement construits. Et cela alors que le travail des architectes a été minimal, raconte Bart Verheyen. Cela nous oblige à une certaine modestie et humilité. Pour un projet donné, il nous faut bien sûr examiner ce qui est nécessaire aujourd’hui. Le bâtiment doit cependant pouvoir encore servir demain. Je pense qu’il faut tendre vers la combinaison d’une certaine modestie avec ce besoin de réaliser quelque chose d’actuel. »

Équipe de construction

Plan d’implantation du Parkwijk Groeningen.

Le parc est accessible depuis chaque partie du quartier.

Certains aspects sont récurrents dans tout projet. La durabilité, par exemple. « C’est presque devenu un mot à la mode mais, à nos yeux, cela a cependant pas mal de significations. Gérer la rareté est l’une d’entre elles. Je ne veux pas seulement parler de matières premières et d’énergie mais aussi de l’espace disponible. Gérer les ressources avec parcimonie est un défi qui nous concerne tous. Quand on y réfléchit, il est possible de faire beaucoup avec des moyens limités. »

BBM ONLINE

La complexité comme défi pour donner des chances au développement. C’est aussi ce que recherche Stramien. « Nous ne nous concentrons pas sur une typologie en particulier. Tout type de projet est intéressant pour autant qu’il recèle une certaine complexité. Les défis que nous devons relever sont nombreux : vivre ensemble, mobilité, énergie, etc. Nous avons par exemple réalisé un masterplan pour le quartier Parkwijk Groeningen à Kontich, qui compte 650 logements. Ce plan-masse est particulier en ce sens que le site est situé le long de l’E19. Un « mur habité » de 600 mètres de long va préserver toute la zone d’habitat des nuisances liées au bruit et aux particules fines. C’est un projet sans équivalent en Flandre. Le quartier résidentiel est conçu comme une zone résidentielle verte avec une grande attention apportée aux aspects de durabilité, de gestion des eaux, d’espaces verts et de qualité de vie. Ce quartier à circulation restreinte alterne différentes typologies de logement, enrichissant la commune de Kontich d’une offre variée. Avec une mention particulière pour le parc, accessible depuis chaque partie du quartier mais également à tous les habitants de Kontich. Enfin, un tunnel cyclable permet une liaison aisée et sûre avec le centre de la commune.

Stramien Mechelsesteenweg 271 bus 5 2018 Antwerpen www.stramien.be

Sur le site web de BBM, vous trouverez une version enrichie de cet article, avec plus d’illustrations des différents projets, ainsi que d’autres portraits d’architecte. Rendez-vous sur www.belgianbuilding.be

Reportage

Résidence Silvae La nature proche de la ville

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A Sint-Denijs-Westrem se cache entre les arbres un projet particulier. Le cadre naturel, un ancien parc paysager privé de 9000 m2, un étang ainsi que l’architecture font de la nouvelle résidence Silvae un endroit agréable à vivre.

Dans la périphérie sud très prisée de Gand, sur un terrain où se trouvait jadis une grande villa – appelée localement ’t Kasteeltje (le petit château) – sont à présent implantés avec discrétion trois bâtiments regroupant un total de 24 appartements. Grâce à son implantation remarquable et à son choix de matériaux, ce projet se fond dans l’environnement naturel. La répartition sur trois bâtiments donne au projet une agréable échelle humaine et permet aux habitants de profiter d’une lumière abondante et de beaucoup d’intimité. Les appartements comptent trois façades, un atout énorme pour la qualité de vie. « Chez ELBEKO, nous démarrons chaque projet avec une vision », lance le consultant en construction et promoteur Tim Schauwvlieghe. « Ce fut aussi le cas pour la résidence Silvae, où nous avons tenu compte lors de la conception, en concertation étroite avec Group O-Architecten, des caractéristiques spécifiques de l’authentique parc paysager. La ville de Gand souhaitait des appartements, raconte Schauwvlieghe, mais avec le maintien du parc paysager et de ses arbres imposants. Un carcan assez rigide dans lequel nous sommes parvenus à mener le projet à bien. » Ÿ

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ÂŠ Birger Stichelbaut

La ville de Gand souhaitait des appartements, mais avec le maintien du parc paysager et de ses arbres imposants.

Reportage

Circulation restreinte

Première étape de l’implantation : définir les zones ouvertes entre verdure et arbres. Schauwvlieghe : « Dans la zone ouverte la plus vaste, nous avons construit un soussol complet. Grâce à cette voie souterraine, nous réduisons la circulation dans le parc au minimum. L’accès se trouve en outre tout proche de la rue. Les habitants peuvent se garer des deux côtés pour ensuite gagner le bâtiment souhaité à pied et au sec. Pouvoir se déplacer à couvert tout en bénéficiant de lumière naturelle grâce à des vides, voilà le grand avantage de cette zone de circulation. Cela permet également aux appartements situés au rez-de-chaussée de conserver un maximum d’intimité. » En surface, les trois volumes sont disposés perpendiculairement au sous-sol. « Des volumes tout en longueur », révèle Schauwvlieghe. «Nous avons ainsi pu utiliser les zones ouvertes de manière optimale, en conservant tous les arbres. »

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L’orientation particulière souhaitée a pour conséquence des immeubles étroits de 40 mètres de long sur 9 mètres de large, avec de nombreuses fenêtres pour faire pénétrer une abondante lumière naturelle. Les espaces de vie se trouvent toujours aux angles des immeubles. « De ce fait, aussi bien dans Silvae A (six appartements) que dans Silvae B (huit grands appartements), il n’y a pas de voisinage direct sur un même niveau. Les habitants se déplacent dans ces immeubles via des circulations qui sont des espaces en soi. Dans Silvae C, le choix s’est porté sur une cage d’escalier et d’ascenseur centrale autour de laquelle sont disposés chaque fois trois appartements, et à l’étage supérieur un luxueux penthouse », poursuit Schauwvlieghe. Les terrasses sont intérieures. « Lors de la conception, nous avons voulu un contact le plus proche possible avec la nature. Nous l’avons obtenu grâce à des vues imprenables sur la végétation environnante d’une part, et en imaginant des pièces extérieures ou terrasses intérieures où les habitants peuvent profiter de la nature, d’autre part », complète Schauwvlieghe.

Au contact de la nature

ISOVER Multimax 30 : la ﬂexibilité comme atout Pour l’isolation thermique des murs extérieurs, ELBEKO a fait appel à ISOVER. Schauwvlieghe : « Nous aimons travailler avec de la laine de verre car c’est un matériau flexible qui épouse parfaitement la maçonnerie extérieure. L’isolation consiste en deux plaques de respectivement 45 mm et 90 mm d’épaisseur, placées en quinconce contre la maçonnerie extérieure. Entre les murs

La voie d’accès en soussol permet de réduire la circulation dans le parc au minimum.

ELBEKO, Inter-Beton, le producteur de fibres en acier Bekaert et le Centre Scientifique et Technique de la Construction (CSTC) ont uni leur expérience pour réaliser

Lors de la construction des longs murs de garage et de ceux de la cage d’escalier, ELBEKO a appliqué des matrices de coffrage NOEplast, qui donnent au béton coulé une structure nervurée. La numérotation en relief des étages et l’intitulé en béton devant le bâtiment sont des détails remarquables réalisés en béton. « Le béton apparent est plus coûteux que le béton non apparent. Mais nous ne sommes pas des promoteurs comme les autres, affirme Schauwvlieghe. Le gain financier n’est pas le plus important, contrairement à la qualité et à la durabilité. Le “bien vivre”. C’est notre objectif, simple et sans ambiguïté. Une équipe de spécialistes s’inspire au quotidien de ce slogan pour offrir des solutions créatives », conclut-il.

FICHE PROJET

Le « bien vivre »

• LOCALITÉ : Sint-DenijsWestrem

• MAÎTRE D’OUVRAGE : ELBEKO

• ARCHITECTE : Group O-Architecten

• ENTREPRENEUR GÉNÉRAL : ELBEKO • ISOLATION : ISOVER Multimax 30

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Première : du béton auto-compactant armé de ﬁbres d’acier

une première : le pompage de béton autocompactant armé de fibres. L’idée de combiner du béton auto-compactant avec des fibres d’acier est venue d’ELBEKO. « Dans ce site boisé, de nombreux endroits du chantier étaient inaccessibles pour la pompe à béton, explique Bert Schauw vlieghe. Pour les murs en sous-sol, il fallait pomper le béton prêt à l’emploi au bas du coffrage, ce qui faisait du béton autocompactant le seul bon choix. »

INFOS

mitoyens dédoublés, nous avons placé une épaisseur de 50 mm de Party-Wall d’ISOVER comme isolation acoustique. » L’isolation en laine de verre est flexible, dans tous les sens du terme. Elle est adaptée pour le remplissage tant partiel que complet de tout mur creux, sans qu’il ne faille élargir les fondations. En toutes circonstances, les plaques en laine de verre adhèrent facilement entre elles et épousent parfaitement le mur, même quand la coulisse présente des irrégularités. C’est essentiel pour des performances optimales. Pour obtenir avec de la laine de verre une valeur U qui ne dépasse pas 0,24 W/m2K, il suffit d’équiper le mur creux de 12 cm de Multimax 30 d’ISOVER avec une valeur lambda de 0,030 W/m.K. Quant à la réaction au feu, l’isolant est classé A1, soit la catégorie la plus élevée. Cela signifie que l’isolation en laine de verre ne contribue en aucun cas à la propagation des flammes et n’émet pas de fumée toxique.

Lors de la construction des longs murs de garage et de ceux de la cage d’escalier, ELBEKO a appliqué des matrices de coffrage NOEplast, qui donnent au béton coulé une structure nervurée.

magenta.be

La laine de verre ISOVER est sans conteste la meilleure solution d’isolation de façades. Aisée à utiliser, durable et résistante au feu, elle est parfaitement appropriée pour chaque projet de construction. Multimax 30 satisfait aux législations les plus strictes et garantit des performances optimales au ﬁl des années. En savoir plus sur comment mieux isoler les murs creux? Surfez sur www.isover.be/dossiermur

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Chronique juridique

À partir du 1er juillet 2018

Assurance obligatoire de la responsabilité décennale

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Une législation récemment publiée au Moniteur belge introduit une nouvelle obligation dans la vie de tous les entrepreneurs, architectes et autres prestataires de services du secteur de la construction. En effet, à partir du 1er juillet 2018, ces derniers seront tenus d’assurer leur responsabilité décennale dans le cadre de la construction d’une maison ou d’un appartement.

Chronique juridique

La société de construction devra toujours, avant le début des travaux, présenter un certificat d’assurance au maître d’ouvrage et à l’architecte.

Les architectes connaissent naturellement cette obligation de s’assurer contre la responsabilité décennale depuis longtemps. C’est également pourquoi, à partir du 1 er juillet 2018, cette obligation d’assurance responsabilité sera également applicable aux entrepreneurs et autres prestataires de services du secteur de la construction, à l’exception des promoteurs immobiliers. De cette manière, le législateur tente de mettre un terme à la discrimination entre les architectes et les autres professionnels de la construction. Comme mentionné, l’objectif est que l’assurance couvre la responsabilité décennale qui pourrait être engagée contre un professionnel de la construction. Selon le droit belge, cette assurance est donc limitée à la solidité, la stabilité et l’étanchéité du gros œuvre fermé.

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Dommage matériel et moral

Les montants minimum de couverture de l’assurance responsabilité imposés par la loi ne sont pas négligeables. Les montants mentionnés ci-après s’entendent par sinistre et comprennent tant le dommage matériel que moral. La couverture de la responsabilité ne peut pas être inférieure à 500 000 euros si la valeur de reconstruction du bâtiment est supérieure à 500 000 euros, ou à la valeur de la reconstruction du bâtiment si celle-ci est inférieure à 500 000 euros. Par ailleurs, les entreprises concernées ne devront pas se contenter de souscrire une assurance responsabilité, la nouvelle loi prévoyant également une obligation de

preuve. La société de construction devra toujours, avant le début des travaux, présenter un certificat d’assurance au maître d’ouvrage et à l’architecte. La société de construction est également tenue de présenter ledit certificat à la première demande du fonctionnaire qui vient effectuer des contrôles sur les chantiers afin de détecter les entreprises qui ne sont pas assurées.

Avantage commercial Ce sont principalement les petites entreprises actives dans le secteur de la construction qui verront sans doute cette obligation d’assurance de la responsabilité décennale comme une énième exigence leur étant imposée et impliquant des conséquences financières. C’est un raisonnement compréhensible, mais cette obligation peut également engendrer un avantage commercial. Alors que les maîtres d’ouvrage faisaient souvent appel à des grandes entreprises pour certains travaux car ils pouvaient engager plus facilement la responsabilité de ces dernières et donc jouir d’une forme de sécurité, ce raisonnement ne vaudra bientôt plus : par le biais de l’obligation d’assurance de garantie décennale, le maître d’ouvrage aura désormais aussi la certitude que les plus petits entrepreneurs ont également couvert leur responsabilité.

Alessio Terrasi Junior Legal Consultant | Tax & Legal Deloitte Accountancy

Reportage

Le campus social Nieuwenbos

Le nouveau campus social de Dilbeek frappe par sa forme peu conventionnelle. Avec son pan de toiture en pente et le contraste qui se marque sur ses façades, il constitue une belle transition entre le centre urbain de Grand-Bigard et le quartier résidentiel proche. Autre aspect unique : les architectes ont utilisé des pavés en terre cuite du sol jusqu’au toit en passant par la façade.

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sorti de terre

Reportage

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Le toit en pente est interprété comme une cinquième façade du bâtiment.

Le campus social Nieuwenbos est un centre de services pour les habitants de cette ville du Pajottenland. Il s’agit du point de chute pour différentes organisations comme Kind & Gezin, l’Agence pour l’Intégration et le VDAB, proposant également six logements pour l’accueil des réfugiés. De l’espace est également réservé pour les activités récréatives, d’information et de formation. Le bâtiment se déploie sur une surface de 3 200 m2 et compte trois niveaux.

comme l’école et le cimetière, où elle entre en dialogue avec le centre du village. De là, elle descend doucement en direction du quartier résidentiel, pour aboutir dans une zone verte tampon qui crée de la distance et de l’espace. Ainsi, le bâtiment se présente comme une déclivité dans le paysage loti de la périphérie bruxelloise et un point de repère s’élevant au milieu de la mosaïque des parcelles bâties, vertes et agricoles environnantes. »

Déclivité dans la paysage

Sortir le paysage du sol

Le volume, conçu par le bureau d’architectes Osk-Ar, forme en tant que ferme en carré moderne une belle transition entre le paisible quartier résidentiel d’une part et le centre plus urbanisé de Grand-Bigard d’autre part. « C’est justement là le rôle du pan de toiture en pente, que nous interprétons comme une cinquième façade du bâtiment, explique Ludo Leuwers, architecte et fondateur de Osk-Ar. Cette surface commence en hauteur du côté de ses voisins non résidentiels

La toiture est en partie végétalisée, en partie pavée. Les pavés en terre cuite Trendline Caesar de Wienerberger se poursuivent le long de la façade pour atteindre le sol des abords. Leuwers : « Nous avons choisi les pavés Trendline Caesar de Wienerberger parce qu’ils correspondaient le mieux au projet du campus social en termes de format, de couleur et de texture. De plus, il était conceptuellement important que le matériau soit adapté tant pour la terrasse,

Nous avons choisi les pavés Trendline Caesar de Wienerberger parce qu’ils correspondaient le mieux au projet du campus social en termes de format, de couleur et de texture.

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La toiture est en partie végétalisée et en partie pavée.

Reportage

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Interaction sociale

Les visiteurs pénètrent dans le campus par une entrée située du côté bas du bâtiment. À l’intérieur, la distribution des espaces et les circulations sont organisées de manière simple et limpide, le tout étant paré de

couleurs vives. Les caractéristiques de l’entrée, les deux circulations verticales et les installations sanitaires déterminent naturellement les axes de circulation et de vue. Le restaurant lui aussi se trouve dans la zone d’entrée, de sorte qu’il se crée davantage d’interaction sociale. La cour intérieure, autour de laquelle sont implantées les fonctions publiques, est un endroit de repos, un premier espace de rencontre.

Avec un E22, le campus est étiqueté « basse énergie ». Cela s’explique par une combinaison de mesures : triple vitrage, enveloppe bien isolée, chauffage et refroidissement par pompe à chaleur, eau chaude sanitaire produite par chauffe-eau solaire, auvents transparents intégrant 21 panneaux solaires sur le pan de toiture exposé au sud et 138 panneaux photovoltaïques sur le toit. « Le résultat : un repère architectural marquant, flexible et peu énergivore pour la commune de Dilbeek », conclut Leuwers.

• LOCALITÉ : Dilbeek • MAÎTRE D’OUVRAGE : Commune de Dilbeek • ARCHITECTE : Osk-ar

• ENTREPRENEUR GÉNÉRAL : Dethier

• FAÇADE/TOIT/PAVEMENT : Wienerberger Trendline Caesar

Peu énergivore

INFOS

que pour la façade et le toit. » Le bureau voulait voir le même matériau sur tous les plans : horizontal en pavement, vertical en façade et oblique en toiture. « Imaginez que l’on prenne une photo aérienne d’un paysage et qu’on le fasse sortir du sol. Pour rendre visible ce qui se trouve à ce niveau, nous avons imaginé un basculement qui rend le concept plus clair. » On retrouve donc effectivement les pavés depuis les chemins d’accès et les terrasses jusque sur le toit, en passant par la façade où ils sont collés. Des façades rideaux en bois de padouk offrent variation et contraste, Osk-Ar ayant réussi à donner au campus social un aspect novateur et futuriste grâce à la combinaison des deux.

FICHE PROJET

On retrouve les pavés depuis les chemins d’accès et les terrasses jusque sur le toit, en passant par la façade où ils sont collés.

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Solutions pavage

Pavés en terre cuite: place à la couleur!

La gamme de pavés en terre cuite de Wienerberger comprend un large éventail de styles et formats, aux teintes uniformes ou nuancées. Ces matériaux totalement naturels à la surface égale réduisent l’accumulation de saletés. Grâce à leur durabilité et à leurs qualités esthétiques particulières, les pavés en terre cuite indéformables et résistants à la décoloration de Wienerberger sont des solutions idéales pour tous les projets de pavement. Résistants au gel, sûrs par temps de pluie et résistants à un trafic lourd, les pavés en terre cuite demandent peu d’entretien. Et grâce à leur large éventail de variantes, ils s’intègrent au paysage urbain en parfaite harmonie. Wienerberger sa, Kapel ter Bede 121, 8500 Kortrijk T 056 24 96 16, F 056 22 87 11 info@wienerberger.be - www.wienerberger.be Visitez nos showrooms de Courtrai ou Londerzeel

INFOS

Quels joyaux architecturaux enrichiront le paysage dans les années à venir ? Prouesses esthétiques, tours de force durables ou constructions ingénieuses : un aperçu.

Projets à suivre

ARCHITECTES : B2Ai, Wielfaert Architecten, BOGDAN & VAN BROECK

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Projet immobilier mixte

ARCHITECTES : Bontinck Architecture and Engineering, Areal Architecten, denc!-studio

Écoquartier Gantoise Un quartier résidentiel avec une empreinte écologique minimale grâce à des rejets de CO2 limités et une énergie renouvelable produite sur place. C’est ce que Bontinck Architecture & Engineering va réaliser avec l’écoquartier Gantoise à Gentbrugge, en association avec Areal Architecten et denc!-studio. Les terrains occupés jadis par le stade de La Gantoise et le club de tennis et de hockey du même nom feront place à un nouveau quartier de logements avec parc.

L’administration communale de Waregem veut donner un avenir qualitatif, innovant et durable au site du stade Regenboog à WaregemZuid, l’une des plus importantes portes d’entrée de la ville. Les promoteurs ION, Alheembouw et De Steenoven ont convaincu les autorités communales avec un masterplan mêlant logements, bureaux et espaces publics et de loisirs, dont la conception revient à B2Ai, Wielfaert Architecten et BOGDAN & VAN BROECK.

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Centre PEREX

ARCHITECTES : UAU collectiv, Jaspers-Eyers Architects ENTREPRENEUR : Artes Group

ARCHITECTES : Atelier de l’Arbre d’Or, Altiplan Architects ENTREPRENEUR : Franki Construct

Inauguré en 1999, le centre wallon de gestion du trafic n’est plus aux normes. Sa modernisation et son extension – pour accueillir également le contrôle et la surveillance de l’état du réseau fluvial et de ses ouvrages d’art hydrauliques – comprend une nouvelle structure de 5 niveaux au standard NZEB et une sérieuse rénovation du bâtiment existant. Le début des travaux est prévu pour la fin de cette année, et la livraison deux ans plus tard.

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La ville d’Alost a signé un accord avec le consortium Tragel 8 pour le développement d’un nouveau morceau de ville sur la partie nord du site Tragel. Pour le compte de la Régie de développement urbain d’Alost (AGSA), le consortium – Vanhaerents Development, Zabra Real Estate, Artes Group, UAU collectiv et Jaspers-Eyers Architects – va y construire dans les années qui viennent un complexe événementiel et un centre commercial, combinés avec des logements et des bureaux.

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Site Tragel

ARCHITECTE : ARCADE Archi ENTREPRENEUR : WUST

Sur le site web de BBM, vous trouverez d’autres projets à suivre. Rendez-vous sur www.belgianbuilding.be

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Eupen verra bientôt la construction d’un nouveau palais de justice. Le projet est situé au centre de la ville, sur la Rathausplatz, juste à côté de l’hôtel de ville. Il s’étend sur tout un bloc et prévoit la construction d’un nouveau bâtiment, annexé à des immeubles existants de la justice qui seront, eux, rénovés. Grands pans vitrés, crépi clair, pierre bleue et acier apporteront au nouveau bâtiment un véritable aspect contemporain ainsi que de la transparence.

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Palais de justice d’Eupen

Reportage

Seul reliquat de l’Exposition universelle de 1905 à Liège, La Boverie a récemment vu son espace d’exposition tripler. L’extension de verre et de béton bordant la dérivation n’est que la partie la plus visible du projet. BBM vous convie à une visite des lieux, avec Gilles Hambücken (responsable du projet au cabinet d’architectes p.HD) comme guide.

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Musée

La Boverie

La lumière domptée

Un bâtiment avant-gardiste… dès 1905 Pour mieux illustrer certaines caractéristiques du projet, Gilles Hambücken revient sur l’histoire particulière du site : « La tenue de l’exposition universelle de 1905 marquait l’aboutissement d’une série de travaux importants consistant à canaliser l’Ourthe, qui se jette dans la Meuse à cet endroit. De nature torrentueuse, l’Ourthe causait de nombreuses et graves inondations. Le creusement d’un canal de dérivation a permis de solutionner le problème, tout en donnant

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En 2009, l’association entre des architectes liégeois de p.HD et l’architecte français Rudy Ricciotti remporte le concours international lancé par la Ville de Liège pour faire de ce bâtiment historique un centre d’Art contemporain. Depuis lors, la destination du lieu a quelque peu évolué, puisqu’il abrite aujourd’hui des expositions de natures variées, tant permanentes que provisoires. Le montant de l’investissement s’élève à 24 millions d’euros, dont 9,6 millions octroyés par l’Union européenne (FEDER).

Reportage

naissance à une presqu’île artificielle : le parc de la Boverie. Ce bâtiment, imaginé comme musée des Beaux-Arts, est le seul à avoir subsisté après l’Expo. Il n’est pas classé parce que jugé non représentatif de son époque. En effet, il était alors techniquement révolutionnaire en raison de sa structure métallique fine et légère. Ses fines colonnes en fonte sont enrobées de plâtre et le tout est habillé d’une façade massive en pierre… comme si les concepteurs n’avaient pas voulu assumer son modernisme. Même au niveau des fondations, le bâtiment était déjà à la pointe, avec les premiers pieux battus de tout le continent. »

À chaque espace sa lumière Les travaux effectués comprennent la restauration du bâtiment et l’aménagement de salles capables d’accueillir des œuvres et expositions de niveau international. Pour ce faire, le plancher couvrant la cave a été remplacé par un nouveau plancher en béton capable de reprendre les charges nécessaires. Le niveau de la cave fut abaissé afin d’avoir une hauteur sous plafond plus importante, et donc de pouvoir utiliser le sous-sol comme lieu d’exposition également. L’agencement et les dimensions des espaces du rez-de-chaussée sont conservés, de même que les contre-lanterneaux, apportant une lumière naturelle zénithale exceptionnelle dans les salles d’exposition. Gilles Hambücken : « Le bâtiment rénové et agrandi est donc divisé en trois parties plus ou moins égales. Les nouveaux espaces en sous-sol où la lumière est artificielle, parfaits pour exposer des peintures, l’espace central modifié, baigné d’une lumière zénithale filtrée, et la nouvelle extension inondée de lumière naturelle se prêtant magnifiquement à des expositions d’art contemporain. »

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Une extension ouverte sur la rive droite

Parmi les cinq équipes sélectionnées pour la seconde phase du concours, l’association Ricciotti – p.HD fut la seule à miser sur une extension se déployant uniquement le long de la dérivation. « Cette façade aveugle était la seule en briques. Des croquis ont d’ailleurs été retrouvés, prévoyant déjà à l’époque une extension à cet endroit.

Le site étant classé, une autorisation a été requise pour abattre toute une série de petits arbres dont l’emplacement correspond plus ou moins aux colonnes actuelles. Les plus grands arbres ont été préservés et taillés.

Orientée à l’est, l’extension reçoit la lumière du matin. Celle-ci se reflète sur l’eau de la dérivation puis sur le plafond de l’extension, créant des effets imprévus mais intéressants.

FICHE PROJET

C’est le système VS-1 de Saint-Gobain qui a été mis en œuvre : un système sans profilés apparents permettant de réaliser des constructions en verre hautement transparentes uniquement soutenues par des structures verticales.

• LOCALITÉ : Liège • MAÎTRE D’OUVRAGE : Ville de Liège

• ARCHITECTES : Agence Rudy Ricciotti Cabinet d’architectes p.HD

• SCÉNOGRAPHIE : Scenarchie

• STABILITÉ, ÉNERGIE, TECHNIQUES SPÉCIALES,

PEB : Bureau d’études Greisch

• ENTREPRENEUR GÉNÉRAL : Société momentanée Moury-Wust.

• ENTREPRISE FAÇADES EXTENSION

Initialement, les concepteurs avaient imaginé de travailler avec des vitrages d’une seule pièce. Techniquement, SaintGobain Building Glass était en mesure de les fabriquer sur mesure. Mais des impératifs de budget et des difficultés de manutention en ont décidé autrement. Sur place, on comprend aisément pourquoi il aurait été compliqué d’amener une grue au bord de la dérivation pour placer de tels vitrages de cette taille et pesant près d’une tonne chacun… C’est donc le système VS-1 de Saint-Gobain

• FAÇADES EXTENSION : Système VS-1 de Saint-Gobain Building Glass. Vitrage de contrôle solaire à haut rendement SGG CLIMAPLUS COOL-LITE SKN 154. Composition exacte des vitrages : 10 mm PLANICLEAR trempé SKN 154 – 15 mm (ARGON) – PLANICLEAR 6 mm trempé/4 PVB/PLANICLEAR 6 mm trempé. Stores intérieurs sur mesure.

Plus d’informations sur les produits de Saint-Gobain Building Glass ? Envoyez un courriel à bbm@saintgobain-glass.com

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L’une des premières applications du système VS-1 en Europe continentale

qui a été mis en œuvre : un système sans profilés apparents permettant de réaliser des constructions en verre hautement transparentes uniquement soutenues par des structures verticales. Pour atteindre la hauteur de colonne de 7,40 m, deux vitrages sont utilisés, seulement séparés par un joint en silicone de 2 cm environ. De l’extérieur, on ne voit pas la différence entre éléments verticaux (des profilés en aluminium de forme ellipsoïdale) et joints horizontaux, parce que les éléments verticaux sont très fins. Environ 800 m2 de vitrage de contrôle solaire à haut rendement SGG CLIMAPLUS SKN 154 ont été mis en œuvre dans ce système de façade unique, pour un niveau d’isolation thermique de 1 W/m2K. S’ajoutent à cela le chauffage par le sol et la ventilation. Le tout contribue, à l’aide des caractéristiques du vitrage, à respecter les normes muséales : un taux d’humidité constant de 50 % et une température de 20 degrés. La façade en verre et la finesse des éléments en béton, qui se matérialise jusque dans la forme organique des colonnes intérieures, reflètent la philosophie des concepteurs, à savoir utiliser le minimum de matière pour attirer les regards vers les œuvres exposées et la beauté du site.

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Pour nous, il était évident qu’il fallait s’agrandir de ce côté. » L’extension est vitrée sur ses trois façades. Ces vitrages de 7,40 mètres de haut représentent une prouesse technique, de même que l’utilisation de béton post-contraint performant, permettant de donner une épaisseur minimale à la toiture. « L’idée était de faire passer toutes les techniques en dessous pour avoir un plafond le plus fin possible. Vu de l’extérieur, on a une rive fine donnant l’impression d’une feuille de papier par rapport à la hauteur des volumes. »

Glassolutions Boermans Construct (Groupe Saint-Gobain)

ECLAZ ONE : la génération révolutionnaire de vitrage isolant, source de lumière et de bien-être • un apport abondant de lumière naturelle • une esthétique neutre avec une faible réﬂexion extérieur • une excellente isolation thermique et de l’énergie solaire gratuite SGG CLIMAPLUS

ECLAZ ONE répond sans le moindre compromis aux exigences de confort et d’économie d’énergie les plus élevées.

glassinfo.be@saint-gobain-glass.com

Question clé

La question

Dans chaque numéro du BBM, nous posons une question d’actualité en rapport avec la construction à quatre professionnels du secteur.

Assurer un suivi continu pour satisfaire aux critères de qualité et aux normes demande beaucoup d’efforts.

Les pouvoirs publics doivent décrire chaque adjudication de manière claire et bien développée.

Els Trio Marketing Manager Derbigum

Les pouvoirs publics lancent beaucoup de campagnes sur la rénovation et l’emploi de produits durables. Le développement de ces produits coûte cher et cela se répercute dans les prix. L’intégration de matières premières secondaires nécessite aussi un investissement humain et des équipements spéciaux. Assurer un suivi continu pour satisfaire aux critères de qualité et aux normes demande beaucoup d’efforts. Le marché reste encore malheureusement trop méfiant face à ces nouveaux produits durables. Les pouvoirs publics devraient jouer un rôle précurseur en les incluant dans leurs cahiers des charges, éventuellement sur base d’équivalences grâce à un système d’évaluation, et plus uniquement sur base du prix. Les pouvoirs publics devraient aussi montrer l’exemple en décidant de rénover leur propre patrimoine avec des matériaux durables. Ils ne peuvent pas se permettre de rester en retrait alors qu’ils encouragent des choix durables et respectueux de l’environnement. Ÿ

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Lorsque les pouvoirs publics publient une adjudication, ils doivent se rendre compte qu’elle va susciter l’intérêt d’un grand nombre d’architectes. Il est dès lors capital que la description des projets soit suffisamment claire pour que les architectes puissent évaluer s’ils sont le bon partenaire du maître d’ouvrage ou pas. Chaque adjudication devrait se dérouler en deux phases : une Edward première phase durant laquelle Sorgeloose les architectes communiquent Président de la BVA brièvement leurs compétences et Gérant du bureau leurs idées et une deuxième phase Edward Sorgeloose durant laquelle une sélection de Architecture maximum cinq bureaux fait une proposition de projet concrète sur base d’une étude détaillée et chiffrée. Dans la première phase, la remise de dizaines de pages de documents administratifs peut être remplacée par une déclaration sur l’honneur relative aux questions du maître d’ouvrage. Les pouvoirs publics devraient également plutôt s’enquérir de la vision et la méthodologie de l’architecte au lieu de se baser sur des projets similaires. Il serait alors possible de trouver des solutions créatives et innovantes.

Que doivent changer les pouvoirs publics dans leurs adjudications ?

En Belgique, lors de marchés publics, c’est toujours le moins-disant qui est retenu. Tous les acteurs du secteur de la construction en subissent les conséquences au quotidien : pression sur la qualité, discussions sur des suppléments de prix, poursuites juridiques, réunions d’experts, retards de chantier… Pourquoi le contrat ne serait-il pas attribué à la deuxième offre la moins chère plutôt qu’à la moins chère ? Dans ce cas, soumissionner au plus bas ne présenterait plus d’avantage et la procédure d’adjudication

mènerait à une fixation des prix conforme à la valeur du projet. De cette manière, toutes les parties pourraient se consacrer à la réussite du projet : les architectes pourraient à nouveau faire parler leur créativité, les entrepreneurs pourraient réaliser la construction selon les standards souhaités et le maître d’ouvrage pourrait entrevoir la fin de son projet avec sérénité et confiance. Si tous les acteurs étaient mieux valorisés, le monde de la construction en serait un peu meilleur…

Question clé

Bernard De Troch Managing Engineer CONIX RDBM Architects

Hilde Masschelein

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Administratrice déléguée Bouwunie

Lorsque les pouvoirs publics font exécuter des travaux, ils doivent veiller à ce qu’ils soient réalisés de manière correcte et qualitative et pour un prix juste. Travailler par adjudication est encore de loin la formule la plus utilisée même si elle se voit régulièrement mise en cause aujourd’hui. L’attribution par adjudication n’est pourtant pas une mauvaise formule en soi, pour autant qu’elle satisfasse à un certain nombre de conditions. Il doit ainsi être question d’un cahier des charges clair, complet et non sujet à interprétations. Il faut également imposer des exigences de qualité aux entrepreneurs et à leurs sous-traitants. La décision récente d’exiger que tous les soustraitants soient reconnus est un pas dans la bonne direction. Les autorités administratives doivent aussi bien sûr suivre le projet et le contrôler. Travailler avec la formule de l’appel d’offre est une autre option. Cela demande beaucoup plus de préparation et n’est pas possible pour chaque mission. Cette formule apporte quand même un certain nombre d’avantages comme le fait que l’offre la moins chère n’est pas automatiquement choisie.

La décision récente qui exige que tous les sous-traitants soient reconnus est une étape dans la bonne direction.

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Pourquoi le contrat ne serait-il pas attribué à la deuxième offre la moins chère plutôt qu’à la moins chère ?

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• CONCEPTION ET RÉALISATION : Veelaert Architecten

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