HippiK numérique numéro 10

Le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu

K

Hippi

Version numérique # 10 - 29/08/2014

Les plus grands jockeys à coeur ouvert

< C’EST Déjà DEmAIN > Une génération exceptionnelle

Les cracks ont déjà pris RDV

C. Soumillon

G. Benoist

O. Peslier

SEA THE MOON (C. Soumillon)

10 P.C. Boudot

C. Lemaire

S. Pasquier

Spécial n°10

déclas qui nous en disent un peu plus sur eux...

< INSOLITE >

De la Formule1 au Trot Nos révélations !

< BILAN > Main basse sur Deauville... < ET AUSSI... > P. Vercruysse

T. Thulliez

V. Cheminaud

La chronique d’Allison, histoire, actus hippik...

RET ROUVEZVOSPHOT OS ,VOSPRODUI T SDÉRI VÉSETL EMAGAZ I NEHI PPI KS UR

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Edité par Panoramic Communication Images Investissements Gérant : Guy Bidorini Adresse : 34, rue Kléber 92300 Levallois Perret Tel : 0177635594 contact@hippik-mag.fr Directeur de la publication : Eddy Eyrignoux e.eyrignoux@hippikmag.fr redaction@hippik-mag.fr Réalisation : Stéphane Désenclos Ont participé à ce numéro : Guy Mislin, Ludovic Vrac, Allison Nicolleau,Sylvain Dupuis, Jérémy Kinot Relecture : Guy et Marc Bidorini, Allison Nicolleau Photos : Panoramic, Federico Pestellini, Michael Baucher, sauf mention spéciale Magazine exclusivment disponible en version numérique Toute reproduction ou utilisation des textes et photos sans autorisation sont interdites.

TOUR DE PISTE par

Eddy Eyrignoux

10 numéro

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Hippi

QUE DU BONHEUR

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0, c’est beaucoup et peu à la fois. 10 c’est forcément un chiffre qui compte. A défaut d’être un aboutissement (et heureusement !), c’est le début de quelque chose. La preuve que le projet de magazine numérique sur le monde des courses prend de la consistance. Ce n’est qu’une étape, mais nous sommes heureux de l’avoir franchie avec vous. Elle nous pousse à persévérer dans notre volonté de partager notre regard sur le monde des courses. Nous voulons d’ailleurs profiter de l’occasion pour remercier les jockeys qui se sont prêtés au jeu en nous réservant à chaque fois un accueil amical.

Alors que la pression de l’Arc se fait de plus en plus présente, le monde hip-

pique reste toujours aussi riche en événements. Nous laissons le soin aux spécialistes des paris de disséquer les courses, avant, pendant et après.

Mais nous restons encore plus motivés que jamais à l’envie de nous promener avec vous dans cet univers si passionnant.

Merci à vous tous, lecteurs du net, amoureux des chevaux, des courses et de ceux qui les entourent. Merci de votre fidélité en passe de s’établir.

L’aventure ne fait que commencer.

N’hésitez pas à nous écrire, envoyer vos photos, crier votre bonheur ou pousser un coup de gueule, en écrivant à redaction@hippik-mag.fr

La joie de Lanfranco Dettori après sa victoire dans le Prix Morny avec THE WOW SIGNAL.

Offre d’emploi Pour continuer son développement, HIPPIK recherche un commercial.

Spécialiste du milieu hippique, il aura la tâche de nous aider à démarcher les annonceurs et créer des partenariats.

Contacter Eddy Eyrignoux par mail e.eyrignoux@hippik-mag.fr

Hippik # 10

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< ZOOM >

Près de deux ans après sa retraite, FRANKEL , qui n’est jamais venu à Deauville, était représe (monté par J.W. Doyle) a facilement remporté le Pr un air encore plus anglais à la course m

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Hippik # 10

< SOMMAIRE >

enté par un de ses frères de couleurs sur la Côte normande. Très attendu, KINGMAN rix Jacques Le Marois, devant un public émerveillé. De sortie, les parapluies donnaient mais n’ont pas empêché le poulain de John Gosden d’être le rayon de soleil du meeting.

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SPéCIAL N°10

Soumillon, Peslier, Boudot, Cheminaud, Lemaire, Thulliez, Vercruysse, Benoist...

Ils se sont livrés dans HIPPIK # 08

BILAN

Deauville à la mode anglaise...

# 16

TROT TIMOKO pourrait bientôt profiter de la technologie empruntée à la F1...

Les courses du futur < ET AUSSI >

P.10 : un Grand Prix de Deauville maigrelet P.12 : spécial ARC P.14 : l’actu hippik P.20 : la chronique d’Allison P.22 : histoire Hippik # 10

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< SPéCIAl nUMéro 10 >

Ces quelques choses Dès le premier numéro, les jockeys ont joué le jeu en acceptant de nous livrer une petite part d’eux-même. Pour fêter le n°10 d’HIPPIK, voici 10 extraits de ces entretiens, qui nous en disent un peu plus sur eux...

« à 12 ans, j’ai dû choisir entre l’hippisme et le foot. Un choix que j’ai souvent regretté avant de savoir que c’était le bon, à l’âge de 18 ans.»

Grégory BENOIST

« Après tout ce qui s’est passé. Ces derniers mois pas toujours évidents à vivre, j’ai prouvé qu’on pouvait compter sur moi. » Christophe-Patrice LEMAIRE

« J’ai su évoluer, progresser. J’ai changé. Au début, quand tu es jeune, tu veux tout forcer sur ton passage, et ce n’est pas forcément bon. Tu commets des erreurs… Avant j’étais assez impulsif, je ne pouvais pas m’empêcher de dire ce que je pensais quand ça n’allait pas. Mais c’est une erreur. Aujourd’hui, quand ça m’arrive, quand je sens que ça veut sortir, je le garde pour moi. J’ai beaucoup progressé sur le plan mental, mais pas seulement. J’ai compris que cela ne suffisait pas d’être bon en course, il fallait aussi l’être en dehors. » Christophe SOUMILLON

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« Depuis mes débuts, j’ai énormément progressé. Mais je ne dois surtout pas me reposer sur mes lauriers. J’ai gagné un Groupe I, oui, je le savoure, mais je ne dois pas m’arrêter là. Il faut continuer de travailler pour espérer être au départ de l’Arc. Puis encore et encore travailler pour espérer gagner cette course un jour. » Pierre-Charles BOUDOT

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s qu’ils ont dit d’eux... « Je ne peux pas vous dire pourquoi je suis devenu jockey, parce que je ne le sais pas moi-même. A 13 ans, je n’étais encore jamais monté suer un cheval » Vincent CHEMINAUD

« Aujourd’hui, c’est la passion qui m’habite.

J’aime les aéroports, les gares… le jour où mon sac sera trop lourd, où je ne courrais plus entre deux quais, là je m’arrêterais. Dès que je le sentirais, j’arrêterais avant de faire la saison de trop. Je suis un compétiteur, j’aime gagner. Et je suis trop orgueilleux pour continuer sans avoir pour objectif de gagner. » Pierre VERCRUYSSE

« les courses restent les mêmes, mais les chevaux changent. la tactique, les adversaires, la forme du moment… on n’a pas de repères précis d’une année à l’autre. Comme pratiquement dans toutes les grandes courses, à chaque fois, on repart de zéro. » olivier PESLIER

« Je sais que ce sont les chevaux qui courent, mais ce que nous faisons, peu de gens sont capables de le faire » Stéphane PASQUIER

« on ne devient pas jockey si on n’est pas passionné. Monter tous les jours, participer à des courses, ce n’est pas aller au travail pour moi (…) Tout le monde n’a pas la chance de réussir. Après, réussir, ce n’est pas encore le plus difficile. le plus difficile, c’est de durer. » Thierry THULLIEZ

« on est des sportifs, c’est sûr. Même si au premier abord, ce n’est pas évident.

Quand on voit les courses à la télé, on ne voit pas forcément la performance sportive. Pourtant, c’est du sport ! » Flavien PRAT

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< ON Y ÉTAIT >

Main basse su Le meeting de Deauville avait pourtant bien commencé avec le succès d'ESOTERIQUE dans le premier groupe I, le Prix Rothschild.

Mais, hélas ! Le pétard était mouillé. Les quatre autres groupes I sont tombés dans l'escarcelle des Anglais, et la plupart des autres courses importantes ont échappé aux entraîneurs français. C'est devenu une habitude. Fâcheuse, certes...

PAR GUY MISLIN

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eux qui ont assisté à l'éclair de classe pure signé AVENIR CERTAIN dans le Prix de la Nonette (groupe II sur 2000m) ou à la confirmation de ZARSHANA dans le Minerve (groupe III sur 2500m) se consoleront sans doute d'un meeting de Deauville 2014 presque entièrement dominé par les chevaux anglo-saxons. Après le succès initial d'ESOTERIQUE dans un Prix Rotchschild famélique, on espérait que la suite allait être du même tonneau. Mais c'était compter sans la déferlante venue de Grande-Bretagne ou d'Allemagne..

à LA MANIERE DE FRANKEL Sur cinq groupes I, quatre sont revenus aux Anglais ! Tout avait

commencé par un Prix Maurice de Gheest où on pensait que Freddy Head, l'enfant du pays, spécialiste de l'épreuve qui plus est, avait les clés avec THAWAANY comme il les avait eues avec MOONLIGHT CLOUD ou MARCHAND D'OR... Non, il y avait ce GARSWOOD que nous avions aperçu dans le Prix de la Forêt 2013 (3ème) et qui remettra le couvert début octobre... La jument de Freddy n'a pu que s'intercaler entre celui-là et une autre British, FIESOLANA...

Quand on a su que le phénomènal KINGMAN serait bien au départ du Jacques Le Marois, on savait que l'opposition se battrait surtout pour la 2ème place. Sur un terrain ne lui convenant guère, le pensionnaire de John Gosden a survolé les débats, remportant

son 4ème groupe I consécutif . On ne connaît pas encore les limites de ce poulain. Heureux Prince Khalid Abdullah qui, après FRANKEL, dispose d'un KINGMAN. On tirera cependant notre chapeau au Wertheimer ANODIN, qui progresse régulièrement, et s'est classé 2ème du crack en devançant OLYMPIC GLORY !

Il restait alors deux groupes I au programme et c'était dimanche dernier. Le Prix Morny n'a pas échappé à cette fâcheuse tradition qui veut que les 2 ans anglais trustent ce groupe I pour la jeune génération ! On attendait cependant l'Américain HOOTENANY, un Wesley Ward qui a pris l'habitude de nous envoyer l'un de ses bons 2 ans. L'an dernier son NO NAY NEVER avait enlevé le Morny... Cette fois, WW

KINGMAN, dans les yeux d’Allison...

De retour de Deauville, les souvenirs me hantent encore avec délice. J'ai aimé l'exaltation des ventes, ces regards curieux, effrayés, indomptés. Ces ébauches de coursiers, que la nature a formé avec grâce. J'ai apprécié ce monde dédié au pur-sang. Cette piste, mythique depuis centcinquante ans. J'ai découvert le visage des haras, l'application dans la présentation, l'attente, la fatigue, et la délivrance plus ou moins manifestée une fois le marteau appuyé. De mon séjour, c'est l'image de ces enfants pris en main par leur destin qui m'a le plus touché. J'aurai plaisir à les redécouvrir. Une selle sur le dos, les muscles quelque peu dessinés, le regard ampli de hargne et de volonté. Il avait connu ces moments de doutes, et d'inconnu. Mais il s'en était parfaitement accommodé, devenant ce pursang si complet que l'on connaît. KINGMAN. La sportivité du prince Abdullah est, pour moi, le plus beau cadeau de l'été. A-t-il ressenti notre peine, lorsque FRANKEL se retira des pistes sans visiter notre belle capitale ? Il nous a amené son dernier fils, malgré les interrogations. Malgré le terrain. L'adversité n'était pas, sur le papier, des plus inquiétantes mais la pluie, elle, aurait pu le rebuter. Il avait si peu à perdre, et tellement à gagner. Le Prix Jacques Le Marois, l'Arc des milers, n'offrait qu'une seule repré-

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sentation. Sur la scène, les acteurs KINGMAN, ANODIN, RED DUBAWI, OLYMPIC GLORY et RIZEENA, accompagnés de leurs fidèles, entamèrent l'Acte I. Calmement, les répliques affluèrent, mais le ton demeurait innocent. Pas un mot plus haut que l'autre. Soudainement, un comédien se plaça au premier plan, rugissant son texte à la perfection. Attirée par la chimère, je me penchais au-delà de la barrière, inhalant un peu de son parfum. Révulsée par tant de démonstration, la concurrence s'effaçait dans la pénombre, les croupes frôlant le rideau d'un rouge sombre.

Il avait l'aura, il avait la hargne. KINGMAN, tête d'affiche d'une pièce unique. Lancé sur scène pour sublimer les lignes. Il tenait son rôle, bercé par l'excellence. Lorsqu'il eut fini son récital, reprenant ses esprits emportés au delà même de ses espérances, il accueillit la foule triomphante.

Prenant la main de ses collègues, ANODIN ET OLYMPIC GLORY à ses côtés, tous embrassèrent la salle d'une révérence appuyée, appelant notre reconnaissance. Émerveillée, je ne pus remercier le prodige, mais je croisai son professeur John Gosden. Intimidée, je lui demandai une signature. Un souvenir, des mains de celui qui avait apprécié le premier les talents du pur-sang.

Quel cadeau précieux !

A.N.

Allison Nicolleau (Hippik) en compagnie de John Gosden, l’entraîneur de KINGMAN.

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r Deauville est tombé sur un os, nommé THE WOW SIGNAL, monté par ce diable de Frankie Dettori ! La courageuse Aga Khan ERVEDYA prenait la 3ème place devant GOKEN qui n'a pu se racheter d'un Robert Papin calamiteux, enlevé déjà par l'Anglais KOOL KOMPANY, 2ème depuis des Phoenix Stakes...

RIBBONS : DES HANDICAPS AU GROUPE I !

Dernier groupe I du meeting, le Prix Jean Romanet, réservé aux femelles de 4 ans et plus sur les 2000m, a vu la belle NARNIYN sombrer totalement au moment de l'emballage final. La jument princière, sans doute fatiguée par le duel livré à SULTANINA dans les Nassau Stakes, a laissé les Anglaises truster les trois premières places, la très surprenante RIBBONS, montée par un Frankie Dettori déchaîné, devançant au prix d'un finish étourdissant PRINCESSE LOULOU et SECRET GESTURE. Le jockey italien enlevait là son deucième groupe I de la journée mais RIBBONS, sa partenaire, venait de passer des handicaps (2ème à Ascot) à son premier groupe I ! OK, les Anglais (KINGMAN mis à part) n'envoient pas toujours leurs meilleurs éléments sur le continent mais de là à faire gagner un groupe I français à une jument de handicap, il y a de quoi être vexé...

LE SOURIRE DE JEAN-CLAUDE ROUGET La grisaille deauvillaise s'est également installée pour les entraîneurs français dans les groupes II et III de l'été. Le Prix de Psyché, par exemple, avait vu en ouverture du meeting, l'Anglaise BE MY GAL s'imposer devant la Rouget ANAHITA et la Head ROYALMANIA. Mais l'entraîneur palois allait retrouver un large sourire quelques semaines plus tard lorsque l'invaincue AVENIR CERTAIN a redoré le blason tricolore en surclassant ses adversaires dans le Prix de la Nonette, groupe II sur 2000m, devançant la courageuse CRISOLLES, sa compagne d'entraînement qui lui servait de leader ! LAVENDER LANE, remarquée dans le Diane,

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A l’image de KINGMAN, facile vainqueur du Prix Jacques Le Marois, les Anglais ont frappé fort. finissait bonne 3ème. Où était BE MY GAL ? Loin... Bien battue.

Mais les Anglais et les Allemands ont tellement de cartouches dans leurs besaces. Le Prix de Reux (2500m) a été l'apanage de GATEWOOD, un Gosden que l'on reverra sur notre sol. Le Prix de Pomone, groupe II sur 2500m, est revenu à l'Allemande STAR LAHIB, une pensionnaire du redoutable Andreas Wohler, le Prix Kergorlay, groupe II sur 3000m, à un autre Allemand, PROTECTIONIST, du même entraînement... L'hémorragie va-t-elle cesser lors du dernier week-end deauvillais ? Rien n'est moins sûr...

Alors consolons-nous avec le succès de ZARSHANA dans le Prix Minerve (2500m), voire du hongre GAILO CHOP dans le Guillaume d'Ornano, tombeur, entre autres de FREE PORT LUX et surtout d'un décevant PRINCE GIBRALTAR, très inquiétant à quelques semaines de l'Arc, ou d'une COCKTAIL QUEEN qui a dominé le Prix de Gontaut-Biron.

L’AVENIR est déjà CERTAIN

Jean-Claude Rouget l'avait annoncé sitôt après le brillant succès d'AVENIR CERTAIN dans le Prix de Diane où la fille de LE HAVRE (devenu un étalon-vedette en France) venait de signer un formidable doublé après avoir enlevé la Poule d'Essai des Pouliches : la championne ne courrait pas le Prix Vermeille, trop proche de l'Arc de Triomphe, mais ferait sa rentrée dans le Prix de la Nonette à Deauville.

Invaincue avant cette rentrée, AVENIR CERTAIN l'est toujours après six courses ! Autant dire que le futur de la pouliche est tout tracé avec une carte de visite qui force le respect et le forcera quelle que soit sa prestation dans l'Arc, qui est son prochain objectif. Elle a tellement de classe et à la façon dont elle finit ses courses, on peut penser que cette fille d'un vainqueur du Jockey-Club nouveau (2009) possède la tenue pour aller sur 2400m. Dans son pédigree, JeanClaude Rouget avait d'ailleurs décelé des indices qui ne trompent pas...

En tout cas, après la démonstration de KINGMAN dans le Jacques Le Marois, celle d'AVENIR CERTAIN dans la Nonette (photo) n'est pas passée inaperçue !

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< C’EST DéJà DEMAIN > FIN DU MEETING D’éTé

Un Grand Prix maigrelet...

Décidément, en dehors du Jockey-Club et de l'Arc ces dernières années, les courses de groupe en Europe ne font plus recette... Particulièrement en France où les pelotons de 4 ou 5 chevaux maximum sont de plus en plus nombreux, même quand les allocations sont alléchantes. Il faudra bien se pencher sur ce problème un jour. En tout cas, le Grand Prix de Deauville, en clôture d'un meeting d'été bien arrosé, n'échappera pas à la règle...

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ls n'étaient plus que cinq inscrits au départ du Grand Prix de Deauville, groupe II sur 2500m couru en clôture du meeting d'été, après le forfait de jeudi. Combien seront-ils dans les stalles de départ dimanche ? En admettant qu'aucun autre forfait ne survienne, passons donc en revue les « forces » en présence.

Il y aura de toute évidence un favori, l'Anglais GATEWOOD. Le pensionnaire de John Gosden, entraîneur en grande forme, est venu reconnaître le parcours dans le Prix de Reux où il s'est facilement imposé devant le seul 3 ans du lot, comme ici, RIO TIGRE, pensionnaire d'André Fabre qui aligne également le 4 ans AU REVOIR, que l'on n'a pas...revu depuis sa 6ème place dans le Prix d'Hédouville. Auparavant, il avait fini 2ème de SPIRITJIM dans le Prix Lord Seymour. Avec neuf victoires, André Fabre est le recordman des entraîneurs au palmarès du Grand Prix...

Le troisième cheval entraîné en France, GOING SOMEWHERE, vient de se classer 3ème de GATEWOOD et RIO

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Après le Prix de Reux, le Grand Prix de Deauville pour GATEWOOD ?

TIGRE dans le Prix de Reux en portant une montagne de plomb (61,5 k)...

Pour faire bonne mesure, un Allemand sera au départ. EMPOLI, un 4 ans entraîné par Peter Schiergen, a été dominé dans le Grand Prix de Saint-Cloud (7ème), après avoir terminé 4ème de la Coronation Cup de CIRRUS DES AIGLES. PRIX QUINCEY : SOLOW SUPPLEMENTE !

Il n'y aura qu'un seul anglais dans ce groupe II sur 1600m, le 5 ans FIRE SHIP dont les dernières performances ne retiennent guère l'attention. Il est venu deux fois en France et à chaque fois a terminé non placé que ce soit à Chantilly ou à Longchamp.

Face à cet élève de J.Knight, on relève un peloton hétéroclite, d'où émergent cependant la pouliche STORMYRA, entraînée par Jean-Paul Gallorini, qui avait remporté le Prix La Camargo en début de saison, fini 3ème du Pénélope et n'avait pas été ridicule dans le Saint-

Alary, le 4 ans CALVIN WILLIAMS et le supplémenté par Freddy Head, SOLOW L'élève d'Elie Lellouche, vainqueur de deux bonnes épreuves à Cagnes-surMer en début d'année, dont le Grand Prix de la Riviera Côte d'Azur (listed sur 2000m) a renoué avec le succès dans le Prix Jacques Laffitte (1800m) avant de se comporter honorablement dans la Coupe à Longchamp (5ème).

SOLOW vient de faire très belle impression en remportant récemment une étape du Défi du Galop à Clairefontaine, le Prix Dream Well sur 1800m. Le fils de SINGSPIEL semble avoir une première chance ici.

PRIX DE MEAUTRY : ZEJEL EST PLAISANTE Réservé aux 3 ans et plus sur la courte distance des 1200m ligne droite, ce groupe III avait souri l'an dernier au 7 ans MYASUN, monté par Olivier Peslier. Le tenant du titre relève de nouveau le défi mais il devra compter avec la très régulière ZEJEL. La pension-

naire de Christophe Ferland vient de terminer 4ème de l'important Prix Maurice de Gheest et avait auparavant fini 2ème de la bonne THAWAANY dans le Prix de Ris-Orangis. Le fils de GOLD AWAY apprécie Deauville et mériterait d'enlever son groupe.

Il sera intéressant également de suivre la performance de ROBERT LE DIABLE qui vient de s'imposer dans un quinté.

L'Anglais COULSTY, entraîné par un Richard Hannon qui réussit bien en France, reste sur une 7ème place à Ascot dans les Jersey Stakes (groupe III sur 1400m) et avait gagné auparavant à Newmarket dans un lot moins relevé.

Jeudi, GAMMARTH, AEOLUS, ICE LOVE, FRESLES, ANOTHER PARTY et AKSIL étaient toujours engagés dans cette épreuve ainsi que le hongre anglais de 9 ans ETON RIFLES, qui reste sur deux victoires à... Fontainebleau.

Guy Mislin

Hippik # 10

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Dimanche 5 octobre à Lonchamp

Chaque semaine, retrouvez nos pages spéciales sur le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.

Au fil de

L’ARC...

Une génération exceptionnelle ?

Après un été riche d'enseignements et les victoires de plusieurs poulains et pouliches de 3 ans sur leurs aînés dans des groupes I sur toutes les distances, on peut affirmer que la génération classique est plus que prometteuse. Un succès de l'un d'eux dans le prochain Arc de Triomphe ne serait d'ailleurs pas une surprise. On saura dans un mois si la promotion 2014 était exceptionnelle...

Aujourd’hui, c’est SEA THE MOON qui fait figure de grand favori de la course. Mais les outsiders ne manquent pas...

L

a belle TAGHROODA, qui nous avait tellement enthousiasmé dans les King George VI and Queen Elizabeth Stakes, où elle dominait ses aînés TELESCOPE et MUKHADRAM ainsi que le 3 ans EAGLE TOP, a perdu son invincibilité le 21 août dernier dans les Yorkshire Oaks (groupe I, 2400m). La fille de SEA THE STARS n'a pu résis-

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ter à TAPESTRY, une fille de GALILEO entraînée par Aidan O'Brien, qui lui a donc fait toucher les épaules sur le tracé très difficile de York... Du coup, les bookmakers qui brûlent leurs idoles aussi vite qu'ils les propulsent en tête de leur betting avant une grande épreuve, ont déchu TAGHROODA de son poste de favorite de l'Arc au profit de...

SEA THE MOON, son demi-frère !

AUSTRALIA VOUE AUX 2000M...

Le poulain allemand, impressionnant dans le Deutsch derby où il laissait son suivant immédiat à... onze longueurs, va maintenant se mesurer à ses aînés dans le Grand Prix de Baden Baden, avant de

Hippik # 10

En bref...

TRÊVE prête pour le Vermeille

Et si GALLANTE (ici dans le Grand Prix de Paris) était en mesure de jouer les trouble-fête ?

venir à Longchamp. Les books l'ont préféré à l'Irlandais AUSTRALIA, qui vient pourtant de dominer l'opposition dans les Juddmonte International Stakes sur 2000m à York, notamment le vainqueur du Jockey-Club, THE GREY GATSBY, qui réalisait là une belle valeur, et les chevaux d'âge TELESCOPE et MUKHADRAM. Seulement voilà : O'Brien estime que le fils de GALILEO n'a rien à prouver sur 2400m puisqu'il a remporté les deux derbies britanniques. Rien n'est encore officiellement décidé mais il semble que le sorcier de Ballydoyle qui s'approche des 230 groupes I (!) veuille maintenir son crack sur la distance intermédiaire... Dommage que la sportivité d'O'Brien ne l'incite pas à aller se frotter aux autres champions européens sur les 2400m de Longchamp.

Il a sans doute été échaudé par la défaite sans appel de CAMELOT l'an dernier...

OU SONT LES 3 ANS FRANCAIS ?

Si AUSTRALIA est destiné aux Champions' Stakes le 18 octobre à Ascot, il disparaîtra définitivement du betting de l'Arc. Mais O'Brien a d'autres atouts éventuels pour Longchamp. ADELAIDE, vainqueur des Secretariat Stakes à Chicago, BRACELET, excellente dans les Irish Oaks, ou encore la tombeuse de TAGHROODA, TAPESTRY, qui tient comme un cric, peuvent tenter l'aventure...

Pourrait aussi apparaître dans le betting un certain EAGLE TOP... L'élève de John Gosden, 4ème des King George en finissant en trombe, avait dominé les King Edward VII Stakes à Ascot de la même manière. Il a la distance classique dans les jambes et son entourage envisage de le supplémenter. Il pourrait même venir reconnaître le parcours dans le Prix Niel.

Vainqueurs devant leurs aînés sur 2400m, mais aussi sur 2000m on l'a vu avec AUSTRALIA, et sur le mile (KINGMAN), les 3 ans britanniques dominent l'Europe. L'Allemand SEA THE MOON semble le seul de taille à troubler la fête le 5 octobre à Longchamp...

La question qui se pose est la suivante : où sont les 3 ans français ? Nous parlons ici des mâles

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surtout car du côté des pouliches, il y a du répondant de ce côté-ci du Channel avec notamment la championne AVENIR CERTAIN. Certes, elle va découvrir les 2400m le jour de l'Arc. Certes, elle est la fille d'un poulain vainqueur d'un jockey-club amputé de 300m et qui venait de finir 2ème de la Poule d'Essai sur le mile... Mais elle a tellement de classe ! La fille de LE HAVRE est la seule concurrente de l'Arc encore invaincue à l'heure qu'il est avec SEA THE MOON. Si le prorgramme classique français des pouliches donne d'excellents résultats, celui des mâles est devenu incohérent quand on regarde ce qui se passe chez nos voisins. La France est en train de prendre un retard considérable sur la piste et au haras... La faute à un Jockey-Club qui, ce n'est guère une surprise pour nous qui nous battons depuis deux ans pour un retour aux 2400m, ne veut plus rien dire dans le programme classique français actuel. Son vainqueur, cette année, était un Anglais qui ne court bien que sur 2000m en bon terrain. On l'a vu sombrer dans le Grand Prix de Paris. Le second de Chantilly, SHAMKYIR, n'a pu finir que 4ème du Prix Eugène Adam sur 2000m. Le troisième, PRINCE GIBRALTAR dont on attendait monts et merveilles après sa démonstration du Critérium de Saint-Cloud et du Prix Greffulhe, a perdu une partie de ses qualités et ne gagne plus. La distance classique, il la possède comme l'atteste sa 2ème place du Grand Prix de Paris derrière l'étonnant GALLANTE, mais il a déçu Soumillon dans le Guillaume d'Ornano (3ème)...

Alors il y a GALLANTE justement. Un Fabre qui, comme RAIL LINK en 2006, a zappé Chantilly pour prendre des chemins de traverse, à Longchamp surtout, et comme son aîné, a remporté le Grand Prix de Paris en battant les chevaux venus du Jockey-Club...

AVENIR CERTAIN, GALLANTE seront-ils en mesure de damer le pion à l'ambitieuse coalition anglo-saxonne qui va déferler sur Longchamp ?

Ou bien faudra-t-il encore compter sur la tenante du titre, la 4 ans TREVE dont on dit qu'elle se porte à merveille ?

Guy Mislin

Criquette Head-Maarek l'a confirmé mardi à nos confrères anglais du « Sporting Life » : TRÊVE effectuera sa rentrée dans le Prix Vermeille, groupe I sur 2400m, le 14 septembre, plutôt que dans le Prix Foy. La fille de MOTIVATOR semble prête pour un retour au plus haut niveau après ses deux défaites dans le Ganay et dans les Prince of Wales Stakes. « Elle est très bien, très joyeuse et ne se ressent plus de ses ennuis au dos, a commenté l'entraîneur. Elle fera sa rentrée normalement dans le Prix Vermeille, et nous croisons les doigts pour que tout se passe bien. Elle défendra son titre dans l'Arc ». Pour la grande épreuve, elle cite comme adversaires les plus redoutables SEA THE MOON, TAGHROODA, AUSTRALIA s'il court et le Japonais JUST A WAY !

GALLANTE dans le Prix Niel Vainqueur du Grand Prix de Paris à la côte de 33/1, GALLANTE a sérieusement posé sa candidature à l'Arc de Triomphe. André Fabre a fait savoir que le fils de MONTJEU sera au départ du Prix Niel, dernière épreuve préparatoire au sommet du 5 octobre, disputé sur les 2400m de Longchamp. En ce qui concerne deux de ses autres pensionnaires, l'entraîneur cantilien a prévu d'aligner ESOTERIQUE dans le Moulin de Longchamp et la 3 ans MISS FRANCE pourrait revenir à Newmarket où elle a enlevé les 1000 Guinées pour y disputer les Sun Chariot Stakes.

Revoilà RULER OF THE WORLD !

Vainqueur du derby d'Epsom l'an dernier, le fils de GALILEO n'avait pu finir que 7ème de l'Arc, mais son entourage a bien l'intention de retenter l'aventure : Le cheval qui appartient désormais au triumvirat de Coolmore et à Al Shaqab Racing, devrait, en effet, effectuer sa rentrée dans le Prix Foy, groupe II sur 2400m préparatoire à l'Arc de Triomphe.

Le pensionnaire d'Aidan O'Brien n'a pas été revu depuis sa 13ème place à Meydan en mars...

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< L’ACTu HIPPIK > AuTEuIL OuvRE LE 2 SEPTEMBRE

Le retour de l’obstacle

Le meeting d'automne en obstacles débute le mardi 2 septembre avec une première réunion à Auteuil. Le célèbre hippodrome parisien sera le théâtre notamment deux épreuves prestigieuses en novembre, le Grand Prix d'Automne sur les haies qui réunira l'élite des hurdle-racers parmi lesquels GEMIX (photo), double vainqueur de la Grande Course de Haies, et le Prix de la Haye-Jousselin, l'un des steeple-chases les plus importants de l'année sur la Butte Mortemart. A Auteuil, le spectacle est garanti à chaque réunion et c'est ce qui fait l'attrait des courses d'obstacles ! Nous reviendrons dans notre prochain numéro sur le programme des principales épreuves qui vont marquer l'automne à Auteuil.

RIBBONS dans l'Opéra Très surprenante lauréate du groupe I Prix Jean Romanet dimanche dernier à Deauville, l'Anglaise RIBBONS (ci-dessous) est pressentie pour courir le Prix de l'Opéra, groupe I sur 2000m à Longchamp la veille de l'Arc de Triomphe ! Avec Frankie Dettori ?

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Hippik # 10

THE WOW SIGNAL à Longchamp Brillant vainqueur des Coventry Stakes en juin à Ascot, THE WOW SIGNAL (ci-contre) a remporté à la manière des forts le Prix Morny dimanche dernier à Deauville sous la monte d'un Frankie Dettori enthousiaste.

Sitôt après le succès du fils de Starspangledbanner et Muravka, l'entraîneur anglais J.J.Quinn, en accord avec les propriétaires qatari d'Al Shaqab Racing, qui préside déjà aux destinées de TREvE, OLYMPIC GLORY et de la toute bonne AL NAMAAH, décidait que le poulain serait au départ du prochain Grand Critérium (Prix Jean-Luc Lagardère) sur les 1400m de Longchamp, le jour de l'Arc !

Et CIRRUS DES AIGLES pour le Dollar !

Quant à CIRRuS DES AIGLES qui se remet lui aussi fort bien de ses quelques ennuis de santé survenus à l'issue de son succès dans la Coronation Cup, il effectuera sa rentrée dans le groupe II Prix Dollar à Longchamp, la veille de l'Arc, visant un 4ème succès dans cette épreuve ! Corinne Barande-Barbe, son entraîneur a confirmé qu'ensuite, le hongre de 8 ans, véritable star européenne, reviendrait à Ascot pour disputer une troisième fois les Champion's Stakes s'étant incliné de justesse les deux fois précédentes face à l'intouchable FRANKEL qu'il avait obligé à galoper, et à

Gosden bien représenté dans le St Léger John Gosden alignera au moins trois de ses pensionnaires dans le prochain St Léger de Doncaster (groupe I, 2920m) qui se courra le 13 septembre, parmi lesquels ROMSDAL excellent 3ème du derby d'Epsom. Parmi les 21 chevaux encore engagés, on note la présence de KINGSTON HILL, 2ème du derby derrière AuSTRALIA.

Morphine : 8 chevaux anglais sur la sellette L'Autorité Disciplinaire de la British Horses Association a indiqué que huit chevaux avaient été convaincus d'avoir été traités à la morphine parmi lesquels deux pensionnaires de l'entraîneur Barry Hills, SOuL INTENT et JOLLY REAL JEANZ...

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< DOSSiER >

Les courses du futur de la F1 à la cendrée de Vincennes…

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urasi, phénomène consacré au temple de la renommée trône glorieusement dans son jardin. La sortie de scène de Ready Cash, l’hiver dernier, a été très médiatisée et a donné lieu à des comparaisons entre les champions qui ont écrit l’histoire des courses de trot. Pourtant, compte tenu des évolutions considérables qu’a connu cette discipline, peut-on encore aujourd’hui se hasarder à de tels comparatifs ? Peut-on continuer à prendre pour références des performances, et des manières de faire qui n’ont

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remière question pourquoi ferre-t-on les chevaux ? Petit rappel : Un cheval est réputé ferré lorsque la moitié au moins de son sabot est munie d’une protection rigide et visible qui assure cette fonction pendant tout le temps de la course (à l’exception de la résine.)

En général, la ferrure viendra régler les problèmes de malformation du sabot, ou les problèmes d’allures. Au cours de l’histoire des courses, les professionnels ont toujours apporté beaucoup de soins, et développé des compétences dans l’utilisation de la ferrure pour optimiser le rendement du trotteur.

On peut décrire le ferrage, comme l’art d’équilibrer le cheval. L’allure

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du trot nécessite une coordination spécifique. Dans le domaine des courses de trot, la performance est telle qu’il faudra parvenir à des réglages très précis. C’est bien sûr aussi pour éviter l’abrasion trop rapide du sabot. Juste en regardant un fer usagé on comprend mieux quelles seraient les conséquences de l’abrasion pour la corne du sabot. Du débourrage à la course, la ferrure aura plusieurs vocations et donc plusieurs formes, poids et composants.

Le déFerrAGe… Voici donc ce qui a révolutionné les courses de trot. Petit exemple, pour bien visualiser l’avantage que représente de courir pieds nus :

plus même aujourd’hui de sens ? Je vous propose de répondre en 3 volets à cette question. Aujourd’hui, nous allons donc ouvrir ce dossier par un des changements qui fait et fera encore débat dans les mois à venir :

Ferré ou pas ferré, telle est la question ?

DOSSiER PRéPARé PAR LUDOViC VRAC - Deux chevaux de même valeur, dans la même forme sur une piste bonne. Celui qui sera déferré devancera l’autre de 25 m à l’arrivée d’un 2700 m. GP. On comprend mieux ainsi pourquoi, les entraîneurs préparent leurs chevaux à courir pieds nus.

De ce fait, aujourd’hui on vise encore plus les courses que par le passé. Et, il faudra donc amener le pied du cheval dans les meilleures conditions pour permettre d’enlever les fers.

Si les fers ont connu des avancées technologiques majeures, d’autres pistes ont été explorées pour proposer diverses alternatives car les règles concernant le déferrage ont et vont encore changer.

En effet, le comité du cheval fran-

Cousin de l’ancien pilote Philippe Alliot, éric Alliot, ancien cavalier de Grand Prix, s’inspire de la F1 pour mettre au point des techniques de pointe novatrices en matière de ferrure.

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çais a modifié les règles. Depuis, le 1er janvier 2014, il faudra attendre que les chevaux aient 4 ans pour courir pieds nus. Un texte serait d’ailleurs à l’étude à la commission européenne pour interdire tout simplement cette pratique comme cela est déjà le cas dans les pays nordiques.

LA teChnoLoGie F1 AdAPtée Au trot… éric Alliot est un ancien cavalier de Grand Prix, ayant représenté la France en Coupe du Monde au Brésil. il a arrêté la compétition en 1990. Son cousin Philippe Alliot, pilote de Formule 1 à l'époque lui fait découvrir le travail des ingénieurs de la F1. Rapidement, il s’est intéressé aux systèmes informatiques embarqués dans les monoplaces F1. « En discutant avec les ingénieurs, nous nous sommes aperçus que nous pouvions mesurer la locomotion du cheval avec les technologies embarquées dans les F1, explique-t-il. J'ai développé la podéquinométrie et l’ortho-métrie équine : 2 capteurs Tri-axiaux placés sur les sabots antérieurs, le cheval se déplace au trot et ainsi grâce à un logiciel télémétrique nous pouvons mesurer en 3D les axes X,Y,Z du déplacement. C'est à dire: X est le déplacement linéaire diagonale par diagonale, Y est le transversal et donne des informations sur l'impact des aplombs dans la locomotion, Z est la répartition des charges verticales réparties sur chaque diagonale au trot. Cette technologie primée (Ministère de la Recherche en 2000) permet de connaître exactement la locomotion d'un cheval, s'il est équilibré ou non.

Selon les écarts d'équilibre entre chaque diagonale, il est ainsi plus simple d'appliquer la meilleure solution de parage-ferrure et de mesurer à nouveau pour connaître le résultat comparatif. Ainsi, il est possible de façon objective d'optimiser la locomotion du cheval de sport en général. Cette technologie évolutive donne des informations précises. Mon équipe et moi-même avons décidé d'aller plus loin et de créer des ferrures de courses légères et très fines. 5 ans de recherches, afin que les trotteurs puissent courir ferrés mais avec les mêmes performances qu’en étant pieds nus.

Nous avons créé des ferrures thermoformables de 20 à 30 gr maximum se moulant parfaitement au sabot et conservant la biomécanique du sabot.»

Pourquoi avoir développé cette technologie ? « Pour plusieurs raisons et plu-

Hippik # 10

sieurs usages. En ce qui concerne les trotteurs, vous savez certainement que dans les pays nordiques, les chevaux ne peuvent pas courir déferrés. Ce sont les suédois qui ont été les premiers à faire appel à nous. Nous collaborons depuis plusieurs mois avec Anders Lindquist. Naturellement les écuries de courses françaises s’y sont intéressées aussi. Alors une des motivations est bien sûr la lutte contre le poids chez le trotteur, mais la particularité de notre produit est d’offrir une solution durable et efficace aux problèmes de pied. Et chez le trotteur, c’est la seime qui pose souvent problème. La seime, C'est le fendillement, vers le haut ou vers le bas, de la muraille.

Un des exemples de cheval sur lequel nous avons travaillé est RADJAH DE L’ABBAYE. Nous avons collaboré avec Marc Misandeau le maréchal ferrand de Jean Michel Bazire pour résoudre ces problèmes de pieds. Ce cheval a souvent des seimes, donc nous avons posé un Flexpad dont le rebord d’environ 10mm qui vient sur le pariétal lui maintient les seimes.

Jean Michel Bazire n’hésite pas à essayer de nouveaux produits, c’est intéressant pour nous car on peut ainsi montrer l’intérêt du FLEXPAD. Emmanuel Allard l’utilise aussi notamment pour BONNiE CADENCE. Parmi la liste des utilisateurs on retrouve, Raffestin, Boudet, Lerenard, Boilereau, Collot…»

Quelles en sont les points forts aujourd’hui par rapport à un déferrage classique ? « En fait l’avantage de notre technologie est d’offrir une grande protection du pied sans l’inconvénient du poids et surtout d’éviter les bras de levier. L’épaisseur du Flexpad est de 2,4 mm, ce qui permet de moins solliciter les suspenseurs. C’est le plus gros problème chez le cheval de sport en général et donc chez le trotteur bien sûr.

La pose du Flexpad laisse le cheval très près du sol et limite les bras de levier à l’effort. il réduit inévitablement la sollicitation des suspenseurs, depuis l’appui du talon, la mise à plat de la face palmaire, ensuite sur la pince pour la poussée.

On reste le plus naturel possible du point des trois phases de la biomécanique du sabot dans le déplacement. Ensuite, le sabot va mieux jouer son rôle de pompe sanguine, c’est-à-dire d’échange du sang carbonisé avec le sang oxygéné. Enfin, si le sabot doit s’écarter selon les aplombs du cheval, les talons vont pouvoir s’écarter et le pied va pouvoir travailler dans toute son élasticité dans les trois dimensions.

Flexpad protège donc le sabot et

Une autre maréchalerie où les réglages sont aux milligrammes près. S’il faut prendre 8 heures, on restera 8 heures pour avoir le réglage parfait...

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< DOSSiER >

« En 20 ans, les chevaux ont énormément changé de morphologie. ils sont plus légers, ils vont de plus en plus vite et donc les réglages doivent être les plus précis possible car l’allure du trot nécessite une coordination qui n’est pas naturelle chez le cheval. » permet un maintien de l’équilibre du pied sous l’effort ».

En termes de résultats, est-on sur la même performance que pieds nus avec votre produit ? « Oui absolument! Le poids de la membrane est de l’ordre de 20 et 30 gr. Pour une épaisseur de 2,4 à 3 mm. Donc, nous sommes dans une configuration de déferrage avec la protection du sabot et l’amortissement de 75% en moyenne à l’impact. » Quelles sont les spécificités et la composition de vos produits ? « Nos produits thermoformables doivent être plongés pendant environ une minute dans l’eau (70°C). ils deviennent malléables et se moulent à la morphologie de la face palmaire du sabot en formant parfaitement la voûte, la fourchette et les lacunes. Après 2 minutes de séchage, le moulage exécuté se colle et/ou se broche

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sous un fer. Pour les trotteurs, ils sont directement collés. Tous nos produits sont respirant et antibactériens et certifiés CEM, et très facile à coller. ils se râpent, se brochent et se rivent comme avec la corne. il s’agit d’une résine 100% biodégradable qui est composée de copolymères et de polyester à base de maïs et de lactose. » Lorsque vous en parlez, cela paraît simple mais dans les faits expliquez-vous le chemin qui vous a mené à ces produits ? « En fait, beaucoup d’entraîneurs avaient des attentes sur un produit de ce type. J’avais cela dans un coin de ma tête et un jour je suis dans l’usine avec un des ingénieurs avec qui je collabore depuis 15 ans. il me dit vient voir j’ai un truc qui peut t’intéresser. il m’a donc montré un produit destiné à la F1 qui sert à réaliser notamment les baquets des pilotes et aussi une pièce de protection des amortisseurs. il s’agissait d’une résine associé avec du carbone. J’ai fait avec mon équipe une adaptation de ce produit, sans le carbone, pour en faire ce qu’il est aujourd’hui. Alors, je vous la fais courte mais cela a été compliqué, même très compliqué à mettre au point. On a commencé avec des chevaux d’endurance et les résultats ont été très probants. »

On vous sent habité par le désir d’innover, voyez-vous d’autres évolutions ou avez-vous d’autres projets sous le coude ? « Je suis ortho-biomécanicien futuriste, ce qui m’intéresse, c’est de trouver des réponses objectives pour innover des solutions en détournant l’engineering de la F1.

J’étudie la locomotion du cheval.

En 1998, j’ai développé la Podéquinométrie et l'Orthométrie équine.

Je continue d’ailleurs à exercer ce métier où nous collaborons notamment avec les allemands pour le jumping, le dressage.

VerSion FuturiSte

Cette technologie permet de connaître exactement la locomotion d'un cheval, s'il est équilibré ou non. Selon les écarts d'équilibre entre chaque diagonale, il est plus simple d'appliquer la meilleure solution et de mesurer à nouveau pour avoir le résultat. Ainsi il est possible de façon objective d'optimiser la locomotion du cheval de sport en général. On est ici dans une autre maréchalerie où les réglages sont aux milligrammes près. Par exemple, pour des chevaux de dressage, s’il faut prendre 8 heures, on restera 8 heures pour avoir le réglage parfait.

Chez les trotteurs, on va vers ces technologies. En 20 ans, les che-

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si aujourd’hui on est dans du 1.0 demain on passe déjà dans le 4.0. La F1 est une école très intéressante car elle est complètement exploitable dans le cheval dans le rapport mécanique-biomécanique. Alors cela ne veut pas dire tout, mais dans les matériaux d’aujourd’hui tous ceux que nous utilisons dans nos projets en sont issus. Ensuite, la technologie avec les capteurs vient aussi de la F1 et puis surtout, un de mes ingénieurs est un ancien des circuits. C’est un passionné de cheval qui suit toutes les évolutions liées au sport automobile. Cela fait maintenant 15 années qu’il travaille avec moi. Tout va extrêmement vite en termes d’évolution et il y a inévitablement beaucoup d’application à aller chercher.»

vaux ont énormément changé de morphologie. ils sont plus légers, ils vont de plus en plus vite et donc les réglages doivent être les plus précis possible car l’allure du trot nécessite une coordination qui n’est pas naturelle chez le cheval.

Je travaille donc depuis plusieurs années sur la conception d’un écran de type ordinateur afin de donner en temps réel les données liées à la motricité du trotteur.

Alors, le cahier des charges pour un tel appareil est assez complexe.

On souhaite que l’entraîneur ait cet écran fixé sur son sulky et puisse voir les données que fourniront des capteurs qui ne sont pas plus gros qu’une tête d’épingle environ 0,3 gr.

Cet écran doit être donc très robuste, très fin 3 à 4 mm d’épaisseur et surtout on doit pouvoir voir lire quelques soient les conditions climatiques. Les données, elles seront le rythme cardiaque, la détection de myosite et la locomotion sur les trois dimensions. évidemment, c’est encore une fois vers la F1 que nous avons trouvé les réponses. » Là on est clairement dans une version futuriste mais à la fois dans une adaptation des outils à la nécessité de la performance ! « Futuriste ! Oui car cet appareil ne devrait être disponible que dans une vingtaine de mois. Je suis certainement un grand fêlé, mais je trouve cela très excitant. Attention en F1,

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Sutton/panoramic

« Les courses de trotteurs sont ce qui se rapproche le plus de la F1.

On veut aller très vite. On à des virages, des roues, des pneus... il y a beaucoup de similitudes, on parle de pilotes avec des casques, des combinaisons, les sulkys en carbone, des roues à tubes...»

Comment est perçue toute cette technologie dans le milieu car, on est souvent face à des personnes pour qui le maniement de l’ordinateur est compliqué ? « ils sont extrêmement ouverts. Le meilleur exemple, je l’ai déjà cité, c’est Jean Michel Bazire. il veut tout essayer. Les Leblanc, Abrivard, Levesque, Guarato, Devenne sont des gens qui ont compris que pour rester au top niveau, il faut le top pour le matériel, l’alimentation et les méthodes d’entraînement.

Vous savez les courses de trotteurs sont ce qui se rapproche le plus de la F1. Tout d’abord parce

qu’on veut aller très vite. On à des virages, des roues, des pneus (je travaille sur une jante-pneu pour sulky de course) et puis le trot nécessite des réglages dits de « magicien ». il y a beaucoup de similitudes, on parle de pilotes avec des casques, des combinaisons, les sulkys en carbone, des roues à tubes, enfin vous voyez beaucoup de choses qui s’approche du sport automobile sur circuit. » En écoutant éric Alliot, on mesure bien à quel point les avancées technologiques vont prendre une part importante dans le sport hippique. inévitablement le métier d’entraî-

neur de trotteur va continuer d’être plus exigeant, la formation va devoir aussi s’adapter. Rappelons aussi que l’identification d’un gène mettant en évidence la prédisposition à trotter chez certains chevaux, génotypés AA ou AC va permettre aux éleveurs de sélectionner leur production. De ce fait, on aura des chevaux avec de meilleures prédispositions, de meilleurs outils d’évaluation de la motricité, de meilleurs produits pour la ferrure. Dès lors, on peut considérer que la question du ferrage ou du déferrage est presque déjà dépassée.

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< LA CHRONIQUE D’ALLISON > « La famille Deer, qui l'avait élevé et soutenu tout au long de sa carrière, le reprit en son sein.

AL KAZEEM est donc revenu à la compétition cet été, sa préparation étant arrivée à son terme. Le cheval était redevenu un coursier. »

AL KAZEEM, UN SABOT VERS L’ARC ?

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Allison parle des courses avec amour, tendresse et passion. Vous pouvez aussi retrouver toutes ses chroniques à l’adresse suivante : andtheyreoff.overblog.com

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L KAZEEM. Si l'on oublie sa cinquième place pour ses débuts, sa sixième place dans la plus grande course du monde, et sa quatrième place pour son retour à la compétition cette année, l'on ne voit que brillance et éloquence dans son palmarès de champion. Vainqueur de son maiden à deux ans, victorieux dans un handicap à trois ans, se plaçant second de toutes ses sorties au niveau des groupes cette année là, il n'est revenu à la compétition à l'âge de quatre ans qu'à une seule reprise, remportant alors les Jockey Club Stakes à Newmarket, son premier groupe 2. DUNADEN, MEANDRE, FIORENTE, MASKED MARVEL épinglés à son tableau de chasse en une seule représentation, AL KAZEEM se brodait progressivement un nom. Il avait vaincu la haute concurrence de plus de quatre longueurs, mais avait insisté son effort sur son côté droit, se retrouvant, par la force des choses, beaucoup trop à gauche sur la piste. Le geste du pur-sang n'échappait pas à son entourage qui consacra le reste de son année à le soigner, l'amenant de nouveau sur les grandes épreuves à cinq ans, une fois tous les ennuis relégués au souvenir.

2013 fut donc l'année AL KAZEEM. Du moins, la première partie de l'année. Revenant dès avril sur l'hippodrome de Sandown, le magnifique fils de DUBAWI s'imposait, sans s'être rassuré au préalable dans une moindre épreuve, dans le groupe 3 Gordon Richards Stakes. Le cheval étant lancé. Il empêchait CAMELOT de ressaisir le sceptre des vainqueurs en le poignardant dans la Tattersalls Gold Cup, il se montrait le plus tenace face à l'ogre MUKHADRAM, THE FUGUE et CAMELOT se retrouvant incapable de tenir un tel combat, dans les Prince Of Wales's Stakes, et il confirmait sa forme étincelante en reléguant son précédent rival à plus de trois longueurs dans les Coral-Eclipse Stakes, montrant à celui qui trouvera son jour dans la même course un an plus tard que leur duel n'avait été pour lui qu'un encas tout à fait digéré. Le mois d'août 2013 sonna la fin de l'ère AL KAZEEM. DECLARATION OF WAR, qu'il explosait un moins plus tôt de deux longueurs, sentait ses forces au mieux. Il lui exposa sa forme par presque trois longueurs dans les Juddmonte International Stakes, TRADING LEATHER, qui avait été magnifique toute l'année, se retrouvant entre les deux. Les Champion Stakes arrivèrent dans la foulée. THE FUGUE, tâtant enfin un terrain à sa convenance, lui interdit l'accès au poteau en lui permettant d'admirer ses courbes meurtrières.

Enfin, le Prix de l'Arc de Triomphe. AL KAZEEM n'était visiblement plus à même de se montrer intraitable, mais son courage ne faisait aucun doute. Ce ne fut pas suffisant. Le cheval s'effaça à la sixième place, bien incapable de surmonter une concurrence ailée et imperturbable : TREVE, ORFEVRE, INTELLO, KIZUNA et PENGLAI PAVILION. Il clôturait presque l'arrivée des champions, se montrant tout de même au dessus de RULER OF THE WORLD, victorieux du derby d'Epsom. Son année professionnelle de cinq ans se terminait donc dans un aspect mitigé, mais il s'était révélé tout au long du printemps de manière inoubliable. D'un âge déjà bien avancé, AL KAZEEM quitta le monde de la compétition, s'étant démontré véritable cheval de groupe 1 sur le tard. Logé doucereusement au sein des écuries de la Reine, le fils de DUBAWI débuta sa nouvelle carrière d'étalon. Malheureusement, l'al-

L’année dernière AL KAZEEM terminait l’Arc loin des premières places...

chimie ne fonctionna pas, il se montra infertile. La famille Deer, qui l'avait élevé et soutenu tout au long de sa carrière, le reprit en son sein. AL KAZEEM est donc revenu à la compétition cet été, sa préparation étant arrivée à son terme. Le cheval était redevenu un coursier. Par respect, et par crainte peut-être, Roger Charlton l'engagea dans une Listed Race à Newbury, où le cheval ne termina que lointain quatrième. L'inquiétude était légitime, mais sa victoire de samedi dernier l'effaçait en quelques foulées. AL KAZEEM, champion incontestable, retrouvait le poteau de la victoire à Windsor, hippodrome qu'il n'avait encore jamais foulé, devançant le jeune TRUE STORY, qui cherche désespérément la course de sa vie. Séparés par la moitié d'une longueur seulement, les deux pur-sangs pulvérisèrent les chronos, et la concurrence. Sept longueurs de sanction immédiate, et plus d'une seconde sur le record de la piste. TRUE STORY loupait vraiment de peu son jour de gloire !

George Baker, qui reprenait les rênes du champion à la place de James Doyle qui avait vu sa carrière bondir grâce à lui, le menait donc vers une explosante revanche sur le destin. Ce poulain, à la tête de pur-sang arabe, qui ne séduisait pas les acheteurs tant la finesse de sa beauté surpassait son cadre proposé. Fragile, et fortement tardif, protégé et respecté, AL KAZEEM, assurément, verra sa seconde carrière menée dans le plus grand soin. Les espoirs sont permis, et manifestés. Engagé dans l'Irish Champion Stakes, demandant éventuellement davantage en préparation, il pourrait éviter la confrontation avec AUSTRALIA qui semble difficile à ramener sur terre pour le moment, et se diriger vers la France et sa Coupe de Maisons-Laffite, le 19 septembre prochain.

Les projets sont multiples, et en axe avec les demandes du cheval.

Selon sa performance future, et son état mental et physique, il pourrait se diriger vers les Champion Stakes à Ascot, ou vers le Prix de l'Arc de triomphe, dont il figure sur la liste. S'il parvenait à remporter un nouveau groupe 1, nuls doutes qu'il marquerait les esprits, à jamais.

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< RendeZ-VoUs >

Il revient > Retour de l’obstacle à Auteuil

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Hippi # 11

en ligne jeudi 4 septembre

Un AUtRe RegARd sUR les coURses

Par Guy Mislin

< HISTOIRE >

Et Ephrem Houel, créa le trot...

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conquis par le spectacle. Il y a parmi la foule sur la plage les habitants de la ville mais aussi pas mal de personnes venant des villages alentour et d'autres villes normandes.

L'expérience sera renouvelée avec le même succès populaire. Le trot va conquérir d'autres cités, Caen, Dieppe, Saint-Lö, Angers, etc...

Tout naturellement, Ephrem Houel va donc créer le 21 octobre 1864 à Caen la Société d'Encouragement pour l'Amélioration du Cheval Français de Demi-Sang. Ancêtre de l'actuelle Société du Cheval Français, elle siègera un peu plus tard définitivement à Paris.

VINCENNES NAIT EN 1879

N

D.R.

Samedi le Plateau de Gravelle va vibrer à l'occasion d'une magnifique réunion de trot, avec comme point d'orgue le fameux Critérium des 5 ans. Le trot, discipline populaire, a pris une place de choix dans le paysage des courses hippiques, non seulement en France, mais aussi à travers l'Europe et les Etats-Unis. Hommage doit être rendu à celui qui est à l'origine de la première course au trot, le Français Ephrem Houel.

é le 28 juillet 1807 à Torigny-sur-Vire et décédé le 13 juin 1885 à Montrabot, Ephrem Houel du Hamel était le fils d'un officier de cavalerie de l'armée napoléonienne, qui s'était conduit en héros lors de la bataille d'Austerlitz. Entré comme administrateur des haras en 1829, il devint sous-directeur du haras de Saint-Lö, deux ans plus tard.

En 1836, Ephrem Houel participe à une réunion avec la municipalité de Cherbourg. Il est persuadé que faire disputer une course à ces chevaux de Normandie, robustes, auxquels il va imposer l'allure du trot, connaîtrait un franc succès populaire. C'est ainsi que naquit en France sur la plage de Cherbourg, la première course au trot officielle, dont le vainqueur s'appelleta HAGUARD. Officier des Haras Nationaux, celui qui sera nommé successivement directeur du dépôt d'étalons du Morbihan puis directeur du dépôt des remontes des Haras Royaux, directeur du Haras du Pin et enfin inspecteur général des Haras vient de lancer une nouvelle discipline pour les chevaux de courses, le trot.

Sur deux jours, les 25 et 26 septembre 1836, la municipalité de Cherbourg va organiser plusieurs courses suivies par un nombreux public,

La capitale, à son tour, va être conquise par les courses au trot. Mais il n'y a pas d'hippodrome susceptible d'attirer de telles compétitions et c'est près de la Cascade du Bois de Boulogne qu'auront lieu en 1873 les premières épreuves de trotting à Paris. L'hippodrome de Vincennes sera inauguré le 7 septembre 1879. On va y courir au trot mais aussi au galop jusqu'en 1934 où l'hippodrome du Plateau de Gravelle sera uniquement réservé aux trotteurs et deviendra le lieu des plus grandes épreuves disputées en Europe, à l'image du célèbre Prix d'Amérique dont le premier vainqueur sera PRO PATRIA en 1920.

L'hippodrome va subir certains aménagements (nouvelles tribunes, création de la grande piste) et le nouveau Vincennes sera inauguré en 1993.

Haut lieu du trotting mondial, Vincennes va révéler d'authentiques athlètes de la discipline, devenus non seulement des idoles pour les amateurs de trot mais aussi des personnages familiers, grâce à une carrière plus longue que celle des galopeurs. Chaque recoin de Vincennes respire encore les exploits des JAMIN, OZO , ROQUEPINE, TIDALIUM PELO, UNE DE MAI, BELLINO II, IDEAL DU GAZEAU, OURASI, VARENNE, JAG DE BELLOUET, READY CASH, etc...

Il était normal que deux grandes courses portent le nom de Prix Ephrem Houel, l'une se courant à Cherbourg, l'autre à Vincennes.

Merci M. Houel !

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