HippiK numérique numéro 11

Le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu

Eric Raffin « Rien n’est jamais acquis »

K

Hippi

Version numérique # 11 - 5/09/2014

< C’EST DéJà DEmAin > 3 Japonais au départ de l’ARC ?

Les mystères de la chambre jaune...

D.R.

Entretien exclusif

< inSOLiTE >

< EnQUêTE >

Suite de notre dossier sur le Trot du futur

RET ROUVEZVOSPHOT OS ,VOSPRODUI T SDÉRI VÉSETL EMAGAZ I NEHI PPI KS UR

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Hippi

Edité par Panoramic Communication Images Investissements Gérant : Guy Bidorini Adresse : 34, rue Kléber 92300 Levallois Perret Tel : 0177635594 contact@hippik-mag.fr Directeur de la publication : Eddy Eyrignoux e.eyrignoux@hippikmag.fr redaction@hippik-mag.fr Réalisation : Stéphane Désenclos Ont participé à ce numéro : Guy Mislin, Ludovic Vrac, Allison Nicolleau,Sylvain Dupuis, Jérémy Kinot Relecture : Guy et Marc Bidorini, Allison Nicolleau Photos : Panoramic, Federico Pestellini, Michael Baucher, sauf mention spéciale Magazine exclusivment disponible en version numérique Toute reproduction ou utilisation des textes et photos sans autorisation sont interdites.

TOUR DE PISTE par

Eddy Eyrignoux

LA PRESSION MONTE

D

ans un mois exactement aura lieu le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe. Plus communément baptisé l’Arc, c’est la plus grande course de plat du monde. Celle qui attire les plus grands chevaux de trois ans et plus, et le plus grand nombre de parieurs à travers la planète. Dimanche 5 octobre, elle sera retransmise sur l’ensemble du globe et suivie par un milliard de téléspectateurs.

Dans d’autres sports, on pourrait comparer cela à la finale de la Coupe du Monde (foot), l’ascension de l’Alpe d’Huez dans le Tour de France (cyclisme), le 100m des Jeux Olympiques (athlétisme) ou la finale des masters (tennis)… Un événement qu’aucun amateur de courses hippiques ne veut

manquer.

Depuis la semaine dernière déjà, nous avons donc décidé de vous faire entrer dans la préparation de cette course exceptionnelle. Propriétaires, entraîneurs, jockeys… Tous ceux qui seront au départ sur l’hippodrome de Longchamp, sont déjà obnubilés par cette course hors du commun. Même les chevaux commencent à sentir l’odeur de la piste de 2 400 m de Longchamp.

La pression va monter en intensité dans les prochains jours. En lisant Hippik, vous saurez tout avant les autres.

N’hésitez pas à nous écrire, envoyer vos photos, crier votre bonheur ou pousser un coup de gueule, en écrivant à redaction@hippik-mag.fr

Qatar Prix de l’Arc de Triomphe 2013. Quand tous rêvent encore de victoire...

Offre d’emploi Pour continuer son développement, HIPPIK recherche un commercial.

Spécialiste du milieu hippique, il aura la tâche de nous aider à démarcher les annonceurs et créer des partenariats.

Contacter Eddy Eyrignoux par mail e.eyrignoux@hippik-mag.fr

Hippik # 11

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< ZOOM >

C’était la rentrée des classes aussi à Auteuil le 2 septembre dernier. L’occasion pour les funam automne. Ici, Bertrand Lestrade (TURTEEN

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Hippik # 11

< SOMMAIRE > # 06

mbules de l’obstacle de se mettre en jambes avant les grosses courses à venir cet NE) dans ses oeuvres, lors de sa victoire dans le Prix Pierre et Jean-Marie Mercier.

INTERVIEW

éric Raffin : « Dans ce métier, rien n’est acquis »

# 10

DEAUVILLE

Le «french flair» de Myriam et Freddy...

# 12 éVèNEMENT Arc : les mystères de la chambre jaune...

# 16

TROT Entretien avec un jeune entraîneur aux méthodes novatrices.

Les courses du futur (suite de notre dossier) < ET AUSSI >

P.08 : retour de l’obstacle à Auteuil P.16 : l’actu hippik P.20 : la chronique d’Allison P.22 : histoire Hippik # 11

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< INTERVIEW EXCLUSIVE >

éRIC RAffIN :

« Rien n’est jamais acq Personne ne peut arrêter éric Raffin en cette année 2014. Récent vainqueur du critérium des 5 ans, le driver cumule les groupe 1.

D

ire que tout sourit à Eric Raffin serait presque une insulte, tant le driver de 33 ans est reconnu pour sa science des courses et son investissement dans le travail. Ce qui est certain, c’est que le driver préféré de Sébastien Guarato (les deux hommes ont remporté 12 groupe 1 ensemble, dont 6 cette année!)

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vit une grande année 2014. En juin dernier, il remportait le Prix du Président de la République en trot monté (avec ATLESSIMA), mais c’est encore davantage en trot attelé qu’il assoit sa suprématie.

Dernier exploit en date, la victoire dans le critérium des 5 ans avec VABELLINO, au nez et à la barbe de tous les favoris.

éric, pour commencer, revenons sur le Critérium des cinq ans que vous avez gagné avec VABELLINO. Vous vous attendiez à cette victoire ?

Non, pas du tout. Franchement, avec les chevaux au départ, on aurait signé tout de suite pour une troisième place. Mais les circonstances de la course nous ont été favorables.

Racontez…

Nous avons pu bénéficier d’une course bloquée. J’ai été étonné de me retrouver dans le peloton de tête après 500 mètres. VABEL-

LINO est un cheval qui ne part pas rapidement, ce qui peut être un gros handicap sur les petites longueurs, dans le cas où la course part vite. Là, VULCAIN DE VANDEL et mon partenaire, VABELLINO, ne sont pas partis très rapidement mais comme aucun des favoris ne voulait prendre les devants, Franck (ndlr : Nivard) a vite contrôlé les opérations et je lui ai emboîté le pas. Je savais que VABELLINO serait dur à battre si je parvenais à le lancer à 700 mètres du poteau.

Or, après l’intersection des pistes, j’ai pu passer à l’offensive et

Hippik # 11

Une grande complicité entre éric Raffin et Sébastien Guarato. Déjà douze groupe 1 au palmarès de cette fructueuse collaboration...

s’améliorer.

Le cheval appartient à l’écurie Podium, qui marche fort… Il y a 27 propriétaires, ce qui est plutôt rare. Ça change quelque chose pour vous ?

« En monté, si vous avez un très bon cheval, vous arriverez toujours à tirer votre épingle du jeu.

A vous sortir de la me… En attelé, si vous êtes bloqué, vous ne pouvez pas passer »

quis» lorsqu’on a accéléré VULCAIN DE VANDEL n’est pas parvenu à suivre la cadence.

Tout s’est joué tactiquement…

Disons que les conditions de course nous ont servis. VABELLINO a toujours eu des difficultés pour démarrer les courses, c’est un diésel. Mais une fois lancé, il peut aller loin…

Un handicap qui lui impose forcément des limites…

C’est un cheval fait pour le Grand Prix de Paris. Une course dans laquelle il a tout le temps de se rattraper. Mais il pourrait aussi courir le Prix d’Amérique. Il peut aller très loin… Ce problème au départ, il l’a toujours eu, c’est une question de musculation… Mais en travaillant encore, il peut

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Non, pas spécialement. Peut-être pour l’entraîneur, Sébastien Guarato, mais pas pour moi.

Sébastien, qui est aussi porteur de parts, est mon interlocuteur, ensuite, c’est lui qui est en contact avec les associés. Cela n’a aucune incidence sur la façon de travailler.

Comment choisit-on de faire du trot ?

Personnellement, j’ai toujours baigné dedans.

Je ne saurais pas expliquer comme c’est venu.

C’est inné. Je ne me suis jamais posé la question…

Le trot attelé est différent de tout le reste ?

Quand vous êtes sur le cheval, vous faites corps avec lui, les sensations ne sont pas les mêmes. En trot attelé, vous avez un rapport différent avec le cheval. Il faut aussi gérer le sulky.

Vous n’appréhendez pas les courses de la même façon.

C’est plus technique ?

En monté, si vous avez un très bon cheval, vous arriverez toujours à tirer votre épingle du jeu.

A vous sortir de la me…, en jouant des coudes

pour vous frayer un passage. En attelé, le sulky ne passera pas. Vous pouvez vous retrouver bloqué et ne rien pouvoir faire, quelque soit la qualité du cheval.

C’est cette science de la course qui vous pousse à choisir cette discipline plus que le trot monté ?

Encore une fois, je ne me suis pas posé la question… J’aime bien aussi le trop monté, mais les deux tiers des courses de trot sont en attelé.

C’est donc un choix naturel… Mais j’ai beaucoup monté avant de passer à l’attelé. Je pense que c’est une étape nécessaire. Il est compliqué de passer directement à l’attelé...

Driver, c’est un vrai sport ?

Ah oui ! Pour enchainer plusieurs courses dans la journée, il vaut mieux avoir la santé. Pour rester au top, vous êtes obligé de vous soumettre à un entrainement sportif intensif. A surveiller votre hygiène de vie, pour ne pas prendre trop de poids notamment. Après, cela se ressent en course.

La recette pour durer, c’est donc cela ?

Oui, un bon entraînement physique, et surtout, beaucoup de travail.

Vous pensez faire une carrière à la Pierre Vercruysse ?

Pierre est un exemple, c’est sûr. Lui, il court régulièrement, s’entraîne beaucoup et travaille très dur. C’est pour cela qu’il dure au plus haut niveau.

Vous aussi vous avez la réputation de travailler dur…

On a jamais rien sans rien. Une des choses qui me plaît dans ce métier, c’est que rien n’est jamais acquis.

Propos recueillis par Stéphane Désenclos

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< RETOUR DE L’OBSTACLE >

C’est reparti à Auteuil !

MONSIEUR PLAYBOY (David Cottin) a dignement fêté le retour des courses à Auteuil.

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A

uteuil a rouvert ses portes mardi avec une belle course au programme, le Prix Achille Fould, une listed sur les haies pour 4 ans et plus sur la distance de 3600m. David Cottin a mis dans le mille en s'imposant avec MONSIEUR PLAYBOY (entraînement de Mme Pia Brandt), ARCH DUCHESS et PICCOLINO prenant les accessits. Le meeting d'automne en obstacles vamonter progressivement en puissance.

Jeudi prochain, les inédits seront à la fête sur les balais des deux Prix Finot, celui des poulains et celui des pouliches.

Lors de la même réunion, se disputeront les Prix Alain de Goulaine sur les haies et le Prix Richard Hennessy sur le

steeple. Au fil des semaines, on va revoir avec plaisir certaines vedettes de la Butte Mortemart, dans les Prix de Compiègne, Claude Le Lorrain, Prince d'Ecouen jusqu'au grand sommet du 1er novembre, le Grand Prix d'Automne, groupe I sur les haies, l'un des points forts du meeting et du grand week-end de l'obstacle avec le lendemain l'important Prix La Haye Jousselin, steeplechase sur 5500m qui met généralement aux prises les protagonistes du dernier Grand Steeple-Chase de Paris. Peut-être pas STORM OF SAINTLY, le héros de juin, mis au repos par son entraîneur. Parmi les épreuves majeures pour les jeunes chevaux, on ci-

tera le Maurice Gillois, Grand SteepleChase des 4 ans, le Prix Renaud du Vivier, Grande Course de haies pour la même génération, le Prix Cambacérès, sommet des 3 ans sur les haies et le Prix Congress, le steeple le plus important pour les 3 ans également. L'obstacle, c'est aussi Enghien qui nous offrira deux belles épreuves cet automne, le Grand Steeple et le Prix Leopold d'Orsetti. De quoi régaler, semaine après semaine, les amoureux des courses d'obstacles et admirer la maestria des jockeys, véritables athlètes qui mériteraient d'être reconnus officiellement comme des sportifs de haut niveau.

Hippik # 11

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< ON Y éTAIT > CLOTURE DU MEETING D’éTé à DEAUVILLE

Le «french flair» de A l'époque où les rugbymen français faisaient régulièrement la nique à leurs collègues d'Outre Manche, les journalistes anglais évoquaient souvent ce « french flair » qui faisait gagner les Tricolores. Dimanche à Deauville, COCKTAIL QUEEN, supplémentée par Myriam Bollack-Badel, et SOLOW, par Freddy Head, ont aussi montré aux Anglais que le « french flair » n'était pas mort !

SOLOW impressionnant dans le Prix Quincey devant une foule toujours aussi présente.

PAR GUY MISLIN

S

upplémenter un cheval comporte toujours une part de risque. Pour les entraîneurs et l'entourage de chevaux supplémentés il faut aussi nourrir une certaine confiance au moment de prendre une telle décision. Cette confiance, Myriam Bollack-Badel n'en manquait certainement pas après le succès facile de COCKTAIL QUEEN dans le Prix de GontautBiron, un groupe III sur 2000m, pour tenter le pari du Grand Prix de Deauville, groupe II sur 2500m.

Certes, il y avait au départ l'épouvantail de John Gosden, l'homme en forme de cette année 2014, ce GATEWOOD qui connaissait bien le parcours puisqu'il avait fini 2ème du Grand Prix en 2012 et venait de s'imposer dans le Prix de Reux. Le fils de GALILEO, d'une absolue régularité, partait d'ailleurs grandissime favori à moins de 2/1 !

Seulement voilà, quand une

épreuve comme celle-ci se creuse au point de ne réunir que quatre ou cinq partants, que vous possédez un élément en grande forme qui piaffe dans son box, et que vous avez dès lors l'espoir sérieux de rafler une belle allocation, vous vous dîtes que les absents ont tort de bouder ce genre de courses, mais pas vous. Et voilà comment Myriam Bollack-Badel a surpris tout son monde en décidant de courir la fille de MOTIVATOR malgré la présence de GATEWOOD. Car une course ne ressemble jamais à une autre. Cette jument était auparavant entraînée en Angleterre par le Major D.R.C.Elsworth et Myriam Bollack-Badel expplique : « Depuis qu'elle est arrivée chez moi, elle a fleuri, s'est épanouie et le style de sa victoire dans le Gontaut-Biron m'avait beaucoup plu. Si je n'avais pas eu confiance en son potentiel, je ne l'aurais pas supplémentée ! » COCKTAIL QUEEN prend le dessus sur GATEWOOD dans le Grand Prix de Deauville.

Bien lui en a pris !

En tête depuis la sortie des stalles, COCKTAIL QUEEN, bien décontractée par Alexis Badel, a imprimé un train régulier et repoussé dans la ligne droite l'attaque de GATEWOOD qui n'a pas montré la même aisance que dans le Prix de Reux, et celle incisive de GOING SOMEWHERE le long de la corde pour remporter ce Grand Prix de Deauville, 24 ans après ROBERTET, la dernière femelle à s'être imposée dans cette épreuve ! Chapeau !

Seulement 4ème devant l'Allemand EMPOLI, le seul 3 ans du petit lot, RIO TIGRE a déçu. André Fabre ne remportera pas cette

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Hippik # 11

e Myriam et Freddy

année son dixième Grand Prix de Deauville..

Même si elle a montré de la tenue, la pensionnaire de Myriam BollackBadel ne sera pas dirigée vers le Prix Vermeille mais plutôt vers le Prix de l'Opéra, groupe I pour femelles sur 2000m disputé la veille de l'Arc. SOLOW IMPRESSIONNANT !

SOLOW est l'autre exemple de la super inspiration d'un entraîneur.

En décidant de supplémenter dans ce Prix Quincey, groupe III sur 1600m, le récent vainqueur du Prix Dream Well à Clairefontaine,

Hippik # 11

étape du Défi du Galop, Freddy Head a vu juste. Il aurait pu redouter le seul Anglais du lot, FIRE SHIP, tenant du titre, entraîné par W.J.Knight, voire la bonne STORMYRA capable de se souvenir de ses exploits du printemps ou encore SPOIL THE FUN, imprévisible mais doué. Le fils de SINGSPIEL, transformé depuis sa castration, a considérablement évolué cette année. Inapprochable dans ce Prix Quincey, il a placé un démarrage irrésistible à 200 mètres du poteau qu'Olivier Peslier lui a fait rallier avec cinq bonnes longueurs d'avance sur SPOIL THE FUN, FIRE SHIP se classant 3ème. Le grisou

des frères Wertheimer qui a remporté quatre de ses cinq courses en 2014 va désormais s'attaquer à un groupe II, le Prix du Rond Point-Daniel Wildenstein, le 4 octobre à Longchamp.

HANNON SAUVE L'HONNEUR Un dimanche à Deauville sans victoire anglaise, ça n'existe pas. Il restait une course aux visiteurs pour sauver l'honneur. Richard Hannon aime la France et se déplace rarement pour faire de la figuration. Pourtant, gagner le Prix de Meautry (groupe III sur 1200m) avec un 3 ans n'est pas fait

d'avance... Bravo donc au jeune COULSTY, venu faire la loi avec autorité sous la monte d'un Olivier Peslier très inspiré en ce dernier dimanche deauvillais, où il enlevait son deuxième groupe ! Complètement retrouvé, GAMMARTH se classait bon 2ème devant ROBERT LE DIABLE très courageux. ZEJEL n'a jamais pu accélérer au moment du sprint final...

En tout cas, le « french flair » de Myriam et Freddy, ainsi que la réussite de Jean-Claude Rouget au cours de ce meeting d'été, nous auront quelque peu consolé de la domination des entraîneurs anglosaxons...

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Dimanche 5 octobre à Lonchamp

Chaque semaine, retrouvez nos pages spéciales sur le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.

Au fil de

L’ARC...

(Suite pages 14 et 15)

Les mystères de la chambre jaune...

Nous avons beaucoup évoqué les chances des meilleurs 3 ans européens candidats à l'Arc de Triomphe. Aujourd'hui nous allons nous pencher sur la participation de trois chevaux japonais, laquelle recèle pas mal de mystères... JUST A WAY, GOLD SHIP et HARP STAR viennent avec une grosse ambition : celle de vaincre le signe indien qui frappe le turf nippon dans le championnat du monde des pur-sangs...

D.R.

Et si la surprise venait du pays du soleil levant ? A l’image de JUST A WAY présenté hors course pour l’ARC par Yuichi Fukunaga, son jockey ?

O

n ne pourra pas reprocher aux Japonais de ne pas avoir tenté l'aventure dans l'Arc de Triomphe. On en serait même à trouver logique qu'ils obtiennent enfin la récompense à leur opîniâtreté ! Car ils ont beaucoup essayé, ont régulièrement frôlé le graal mais ne l'ont jamais atteint... En 1999, EL CONDOR PASA trouvait MONTJEU sur sa route et finissait 2ème. En 2006, DEEP IMPACT, le meilleur galopeur japonais de l'année, est le grandissime favori de l'Arc mais il est battu dans la ligne droite par RAIL LINK et PRIDE. Cette 3ème place sera même très éphémère puisqu'il sera dé-

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classé après avoir été reconnu positif à un produit anti-bronchiolite par France Galop...

En 2010, NAKAYAMA FESTA fait à son tour le voyage à Paris, mais c'est l'année de l'Anglais WORKFORCE, vainqueur du derby d'Epsom. Tenaces, les Nippons pensent alors qu'ils tiennent en ORFEVRE le vainqueur potentiel de l'Arc 2012. Piloté par Christophe Soumillon, qui ne tarit pas d'éloges sur le fils de STAY GOLD (un étalon débaptisé au Japon après s'être appelé SUNDAY SILENCE aux USA), ORFEVRE semble parti pour la gloire sur la ligne droite de Longchamp lorsque soudain, il fait un écart, touche la lice,

et c'est la femelle de 4 ans SOLEMIA qui vient lui ravir la victoire ! ORFEVRE va remettre ça en 2013 et une fois encore devra se contenter de la 2ème place, dominée par une TREVE au finish étourdissant !

JUST A WAY, l'X DE LA COURSE …

Alors, ils seront trois au départ cette année. Trois chevaux dotés d'une classe certaine, mais au profil tout à fait différent. Commençons par JUST A WAY, un 5 ans, entraîné par Naosuke Sugai et qui sera

Hippik # 11

D.R.

Fils de STAY GOLD, comme ORFEVRE et NAKAYAMA FESTA, GOLD SHIP possède une accélération impressionnante.

GOLD SHIP EST ENTRé DANS L'HISTOIRE L'autre 5 ans japonais, GOLD SHIP, est un fils de STAY GOLD, comme ORFEVRE et NAKAYAMA FESTA. Il est entré dans l'Histoire du turf japonais en remportant le

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très difficile Takarazuka Kinen (Gr. I) devant plus de 70.000 personnes pour la deuxième année consécutive, ce qu'aucun autre cheval du pays du Soleil Levant n'avait réussi avant lui depuis la création de l'épreuve en 1960 !

Quintuple vainqueur de groupes I, premier cheval gris à atteindre ce niveau au Japon, il dépend, comme JUST A WAY, de l'entraînement très habile de Naosuke Sugai et a été élevé par son propriétaire, Ejichi Kobayashi. Le cheval a la distance dans les jambes et le terrain lui est indifférent. Il possède également une accélération impressionnante.

Mais lui aussi pose deux problèmes : 1. Il a un « sale » caractère. « Tout dépend de son humeur, explique son jockey Norihiro Yokoyama. C'est un cheval très intelligent, capable du meilleur comme du pire. S'il ne fait pas preuve de caractère à Longchamp, il aura une première chance ». 2. Il vient d'être dominé par la pouliche de 3 ans HARP STAR dans le Sapporo Kinnen sur 2000m... Or, celle-ci sera également très avantagée par le poids pour âge et pour sexe face à ses aînés...

vant... GOLD SHIP, pour sa première course face à ses aînés. Ce succès lui confère une belle chance dans l'Arc et les books l'affichent à la cote de 10/1, la même cote que JUST A WAY, contre 14/1 pour GOLD SHIP... « Je suis très satisfait, commentait son entraîneur après la course. Elle a fort bien couru et gagné alors qu'elle n'est pas encore au top car en pleine préparation pour l'Arc ».

Cette année, le Japon est encore bien armé pour inquiéter les Européens dans le championnat du monde des pur-sangs. Mais la participation des trois représentants nippons recèle encore bien des mystères...

HARP STAR se prépare pour l’ARC.

HARP STAR : L'ENTOURAGE EST TRES CHAUD...

Troisième candidate japonaise, la pouliche de 3 ans HARP STAR a créé une première sensation au printemps dernier en dominant ses rivales dans les 1000 Guinées japonaises. Elle était ce jour-là la 4ème fille de DEEP IMPACT, le héros déchu de l'Arc 2006, à remporter les Guinées consécutivement !

Si elle a ensuite été battue, de peu, par NUOVO RECORD, dans les Oaks du Japon, la pensionnaire de Hiroyoshi Matsuda a frappé un très grand coup le 24 août dernier en s'imposant avec la manière d'une longueur trois quarts de-

D.R.

monté par Yuichi Fukunaga avec lequel il a obtenu ses meilleures performances. Notamment sa victoire écrasante de facilité dans le Dubaï Duty Free à Meydan en mars dernier où il laissait son second, VERCINGETORIX (Christophe Soumillon) à plus de 6 longueurs. Un succès qui lui a valu de disposer du meilleur rating mondial avec un 130 tout de même surprenant...

En juin dernier, le fils de HEART'S CRY s'imposait de nouveau, mais par un nez seulement dans le Yasuda Kinnen (groupe I) ayant dû lutter sur un terrain trop profond pour lui pour devance GRAND PRIX BOSS. Deux questions se posent au sujet de ce cheval : 1. Il va se présenter directement dans l'Arc n'ayant pas couru depuis début juin. 2. Il n'a jamais abordé la distance classique, étant surtout confirmé comme un crack miler. Certains entraîneurs européens sont perplexes quant à ses chances dans la grande épreuve mais il en est qui le craignent à l'image de Christiane Head-Maarek qui l'a cité parmi les adversaires les plus sérieux de TREVE. Actuellement en Angleterre où il dispute la Shergar Cup opposant les jockeys britanniques au « reste du monde », Yuichi Fukunaga, le jockey de JUST A WAY a émis des réserves : « Je pense que l'Arc de Triomphe n'est pas la course idéale pour le cheval. Les terrains en Europe en automne sont souvent lourds et il n'est pas certain qu'il tienne la distance de 2400m ». Alors ? A qui faire confiance : à son jockey ou à Naosuke Sugai, son entraîneur ? On aurait peutêtre tort d'oublier qu'à l'automne 2013, JUST A WAY avait enlevé l'important Tenno Sho en laissant la championne GENTILDONNA (Dubaï Sheema Classic) à 4 longueurs...

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Dimanche 5 octobre à Lonchamp

Chaque semaine, retrouvez nos pages spéciales sur le Qatar Prix de l’Arc de Triomphe.

Au fil de

L’ARC...

Dernière ligne droite avant l’ARC

Revue d’effectif à Longchamp

L

e mois de septembre est un mois d'intense activité sur l'hippodrome de Longchamp qui a rouvert ses portes lundi dernier. Les feuilles des marroniers du Bois de Boulogne n'ont pas encore pris leur couleur rousse de l'automne, et dans les écuries de Chantilly et de Maisons-Laffitte, on bichonne ceux et celles qui vont croiser le fer dans les principales épreuves préparatoires au grand sommet du 5 octobre, l'Arc de Triomphe. C'est le mois des rêves les plus fous...

Les belles courses vont ainsi se succéder dimanche après dimanche avec une date cochée en rouge, celle du 14 septembre.

Ce jour-là, on assistera à une belle revue d'effectifs en vue de l'Arc. Dans le Prix Vermeille (groupe I sur 2400m) pour femelles de 3 ans et au-dessus. La

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rentrée de TREVE est attendue avec impatience... Le même jour, deux groupes II sur la distance classique seront au programme : le Prix Niel pour poulains de 3 ans où l'on reverra le lauréat du Grand Prix de Paris, GALLANTE, et peut-être aussi l'Anglais EAGLE TOP, et d'autres visiteurs, et le Prix Foy pour 4 ans et audessus.

Une dernière opportunité s'offrira à certains le samedi 20 avec le Prix du Prince d'Orange, un groupe III sur 2000m. En 1976, ALLEGED avait remporté cette course avant d'enlever le premier de ses deux Arcs de Triomphe, et SAUMAREZ avait aussi réalisé le doublé Prince d'Orange-Arc en 1990...

Septembre, c’est le mois de tous les rêves. On attend avec impatience la rentrée de TRÊVE et la performance de GALLANTE dans le Prix de Niel...

G.M.

Hippik # 11

Archives.

En bref...

SEA THE MOON sans Soumillon à Baden Baden

L

'entourage de SEA THE MOON a levé les derniers doutes et balayé les rumeurs concernant le brillant vainqueur du derby allemand.

Le fils de SEA THE STARS va très bien, est en pleine forme, et prêt à remporter sa septième victoire en sept courses dans l'important Grand Prix de Baden Baden, groupe I sur 2400m disputé sur l'hippodrome d'Iffezheim ce dimanche.

Les principaux adversaires du pensionnaire de Markus Klug devraient être le hongre de 3

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ans SIRIUS qui vient de remporter le Grand Prix de Berlin et LUCKY LION, 2ème du derby, et vainqueur de NOBLE MISSION dans le Grand Prix de Munich. Mais si SEA THE MOON est dans le même état que lors du derby allemand, il devrait logiquement succéder au palmarès de Baden aux NOVELLIST et autres DANEDREAM. On se souviendra que trois vainqueurs du Grand Prix de Baden Baden ont ensuite remporté l'Arc de Triomphe : CAROLL HOUSE en 1989, MARIENBARD en 2002 et DANE-

DREAM en 2011...

Le test, en tout cas, sera intéressant car le champion allemand affrontera ici ses aînés pour la première fois. S'il restait invaincu dimanche, il ne faudrait plus aller chercher ailleurs le favori de l'Arc...

Il faut cependant savoir que le crack ne sera pas monté cette fois par Christophe Soumillon, retenu à Longchamp par d'autres engagements, mais pour la première fois par l'Italien Cristian Demuro.

TIENS, REVOILA ECTOT !

Deuxième pour ses débuts à Compiègne l'an dernier, mais restant sur cinq victoires consécutives, dont le groupe I Critérium International à l'automne dernier, le très bon ECTOT n'a pas été revu en piste depuis son succès sur KARAKONTIE dans le Prix de Fontainebleau. Ayant connu un problème de santé, le fils de HURRICANE RUN (un vainqueur de l'Arc de Triomphe 2005...) n'a pu disputer ni la Poule d'Essai ni le Jockey-Club. Après avoir repris le travail, le pensionnaire d'Elie Lellouche, appartenant à Gérard Augustin-Normand, a effectué un galop public lundi dernier sur la piste de Longchamp. Travail très convaincant puisque le poulain sera au départ du Prix Niel (groupe II sur 2400m), course préparatoire à l'Arc, le 14 septembre ! S'il n'a rien perdu de ses qualités, en voilà un avec lequel il faudra compter !

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< L’ACTU HIPPIK > GRAND PRIX DE CLAIREFONTAINE :

ORBEC, FILS DE... LE HAVRE

Décidément, le jeune étalon LE HAVRE est en train de se tailler une fameuse réputation. Le vainqueur du Jockey-Club 2009, père de la championne AVENIR CERTAIN, et de plusieurs gagnants cette année, a vu l'un de ses fils, ORBEC, remporter le Grand Prix de Clairefontaine, listed sur 2500m, disputé à... Deauville. Entraîné par l'inévitable Jean-Claude Rouget et monté par Grégory Benoist, le protégé de Gérard Augustin-Normand a dominé BEST FOUAD par deux longueurs et KARLTHEODOR.

WISE DAN GAGNE A SARATOGA Le cheval américain de 7 ans WISE DAN, double vainqueur du Breeder's Cup mile, et deux fois désigné « horse of the year » aux USA, a effectué un retour victorieux à la compétition, après avoir souffert de coliques durant plusieurs semaines, en remportant le Bernard Baruch Handicap, un groupe II disputé samedi dernier à Saratoga, devant OPTIMIZER et FIVE IRON. Selon son entraîneur, Charles Lo Presti, le cheval ne courra le prochain Shadwell Mile à Keeneland qu'en fonction de son poids. L'objectif de WISE DAN reste une 3ème Breeder's Cup. Toujours à Saratoga, les Woodward stakes (groupe I) ont donné lieu à un fantastique duel à l'issue duquel ITSMYLUCKYDAY a fait toucher les épaules au favori MORENO.

SPRINTER SACRE ET SIMONSIG VONT BIEN Le champion steeple-chaser SPRINTER SACRE va bien. Mis au repos après un problème cardiaque survenu lors de sa défaite

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surprenante à Kempton à Noël dernier, le pensionnaire de Nicky Henderson a repris le travail gentiment depuis cinq semaines et a repris ses canters depuis une quinzaine de jours. « Le cheval est au mieux. Il est en forme et nous allons le préparer pour les Queen Mother Chase lors du festival de Cheltenham au printemps prochain », a précisé l'entraîneur.

L'autre crack d'Henderson, SIMONSIG, vainqueur notamment de l'Arkle Trophy en 2013, sur la touche cette année, revient bien lui aussi.

NOVISAD SURPREND A WAREGEM

ATRICE QUINTON ROI DES FLANDRES !

Pour la quatrième année consécutive l'entraîneur Patrice Quinton a remporté le Grand Steeple-Chase des Flandres sur l'hippodrome de Waregem ! Maître des lieux, le professionnel français a même réalisé l'exploit de placer trois de ses pensionnaires aux trois premières places ! ROYAL FOU, monté par Jordan Dufresne, s'est imposé comme en 2011, dominant ses compagnons de boxes TAUPIN ROCHELAIS, qui avait pourtant fait une faute sur l'open ditch, et MARTALIN, lauréat des deux dernières éditions.

L'outsider NOVISAD (G.Sucaet) a créé la sensation dans le Grand Prix de la Ville de Waregem, groupe II au trot attelé disputé sur 2960m, en s'imposant sur le pied de 1'17''1 à la côte de 72/1 ! Il devance QUIZ DE GINAI et DEUXIEME PICSOUS. Déception avec AMOUR D'OCCAGNES (Christophe Martens), 5ème, et surtout LAURIER DAG, le favori, fautif en deux occasions et disqualifié.

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USA : SHARED BELIEF INVAINCU Il n'y a plus que trois chevaux de 3 ans invaincus dans le monde : SEA THE MOON en Allemagne, AVENIR CERTAIN en France et SHARED BELIEF aux Etats-Unis ! Le fils de l'étalon argentin CANDY RIDE, est, en effet, toujours invaincu après six courses disputées principalement sur le mile. Après avoir débuté en octobre dernier à Golden Gate Fields, SHARED BELIEF a poursuivi sa moisson de succès à 2 ans en Californie, à Hollywood Park. Blessé à un pied (abcès), le poulain ne disputa aucune des trois épreuves de la triple Couronne. Une ligne est intéressante par rapport à CALIFORNIA CHROME, vainqueur du Kentucky Derby et des Preakness Stakes.

SHARED BELIEF a, en effet, facilement battu CANDY BOY dans le Alamitos Derby (groupe II) qui s'était classé juste derrière le champion californien dans le Santa Anita Derby. A noter que le poulain, qui a déjà dominé ses aînés, notamment lors de sa dernière sortie à Del Mar, vise la Breeder's Cup Classic et devrait se préparer pour cette course dans les Awesome Again Stakes en septembre à Santa Anita Park.

RENTREE VICTORIEUSE DE FINTRY A SANDOWN Plus revue en piste depuis son succès dans le Prix de Sandringham (groupe II, 1600m) à Chantilly, il y a 90 jours, FINTRY, pensionnaire d'André Fabre a causé une forte impression pour sa rentrée, en enlevant les Thoroughbred Breeders' Association Atalanta Stakes, un groupe III sur le mile, disputé à Sandown, dominant ODELIZ d'une longueur trois quarts, alors que WATER HOLE se classait 3ème.

«Nous sommes satisfaits de cette rentrée, commenta Lisa Jane Graffard, représentante en France de Godolphin, car elle n'avait pas couru depuis trois mois. Maintenant, son objectif sera les Sun Chariot Stakes à Newmarket ». « Ce fut assez simple, expliquait de son côté Maxime Guyon, son jockey. Elle a très bien couru pour une rentrée. Elle venait de remporter un groupe II et là elle enlève un nouveau groupe. » Bien qu'ayant eu tendance

MARE AU CANARD OU BAC A SABLE ?

On sait que la réunion prévue mardi 26 à Clairefontaine n'a pas eu lieu en raison des fortes pluies et du terrain impraticable, ce qui n'a pas été accepté par tous les professionnels. Déplacée à Deauville vendredi, cette réunion a été quelque bouleversée, certaines courses prévues à Clairefontaine sur gazon se courant sur la piste en sable fibré de la Touques et sur des distances différentes ! Le propriétaire-entraîneur François-Xavier Belvisi qui alignait MADLY IN LOVE dans le Prix de la Mare aux Canards, n'était pas le moins courroucé au micro d'Equidia : « Je prépare mon cheval pour une course sur gazon en terrain lourd et je me retrouve ici sur une distance trop courte et sur du sable ! Ce n'est pas le Prix de la Mare aux Canards mais le Prix du Bac à Sable ! ».

MADLY IN LOVE a terminé 3ème sur les 1500m de la PSF...

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à ralentir lorsqu'elle a pris la tête ; FINTRY a montré qu'elle avait beaucoup de qualité.

ROI DU LUPIN FAVORI DU PRIX D'ETE Trotteur en grande forme, ROI DU LUPIN sera encore très en vue samedi à Vincennes dans l'important Prix d'Eté. Le partenaire d'Anthony Barrier n'aura pas à lutter contre TIMOKO cette fois puisque le protégé de Richard Westerink ne sera pas présent. En revanche, ROXANE GRIFF sera de la partie sans Eric Raffin (suspendu deux jours) mais avec Matthieu Abrivard, ainsi que le rentrant TRESKOOL DU CAUX qui n'a pas couru depuis neuf mois, et UN MEC D'HERIPRE qui tentera d'oublier ses malheurs suédois... Une très belle course en perspective !

AUSTRALIA, LE PLUS RICHE Le double vainqueur de derbies et lauréat récent des Juddmonte International Stakes est actuellement le cheval le plus riche de Grande Bretagne avec des gains évalués à 1.284.698 £. Le phénomène miler KINGMAN n'est pour l'instant que 4ème avec 513.669 £.

Australia 1,284,698 Taghrooda 995,323 Slade Power 586,949 Kingman 513,569 Telescope 462,355 Mukhadram 440,809 Sole Power 399,806 Night Of Thunder 348,720 Kingston Hill 320,820 The Fugue 303,803

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< DOSSIER > LE TROT DU FUTUR

La course du futur, c’est maintenant...

Si la technologie de pointe a fait son entrée dans le développement de nouveaux matériaux. les outils liés à l’entraînement ont eux aussi énormément évolué. Ce deuxième volet des courses du futur est lui consacré à l’entraînement du trotteur. Si la méthode a changé, c’est aussi tout l’environnement qui a changé. Pour mieux comprendre cette réalité. Nous avons pris rendez-vous avec Anthony Dollion.

PAR LUDOVIC VRAC

C

e jeune professionnel est maintenant installé depuis 4 années dans l’Orne, proche d’Almenèches. Après être passé notamment chez Jean-Baptiste Bossuet où il a cotoyé Franck Nivard, il a souhaité développer sa propre structure. Il est un des entraîneurs de la nouvelle génération et nous avons souhaité connaitre sa vision du métier.

Sur une superficie de 25 hectares, il a implanté deux hangars avec 16 boxes dans chaque, 23 paddocks dotés d’abris, un marcheur. Il travaille sur trois pistes une ligne droite un anneau en sable et un anneau en terre.

anthony, vous êtes maintenant un professionnel confirmé. on peut dire qu’à travers votre expérience vous pouvez mesurer l’évolution des fonctions de l’entraîneur public qui semblent avoir beaucoup évoluées. L’entraînement, le suivi du débourrage, la gestion du personnel, les propriétaires, etc… comment êtes-vous organisé sur ce plan ?

Le métier d’entraîneur n’a pas à proprement dit changé, Nous avons dû plutôt nous adapter à une réalité économique. Celle de l’augmentation des charges des employés ! Le salarié coûte de plus en plus cher. Nous devons faire les mêmes choses, voire parfois plus, avec moins de personnel. Donc inévitablement, nos fonctions changent. Il y a une évolution depuis longtemps mais probablement que le côté « agricole » du monde du trot, contrairement au galop, amène des changements plus longs à mettre en œuvre. Et puis il y a l’augmentation du nombre de réunions qui change aussi la donne. Donc, La façon dont le travail est organisé, aujourd’hui, est beaucoup plus structurée que par le passé.

Nous sommes des compétiteurs. À partir de là, nous devons trouver des moyens d’être les meilleurs. Les chevaux doivent battre des records donc c’est à nous d’adapter nos outils de travail, la manière de faire pour être meilleur que les autres. Alors que certains utilisent de la technologie pour cela certainement. C’est une évolution naturelle. Lorsque l’on parle de déferrer, ce n’est pas aussi simple que d’alléger un cheval. J’ai amélioré un cheval en enle-

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Des compétiteurs avant tout…

vant les fers, mais en mettant deux paires de cloches et du poids.

Les pistes ont beaucoup évoluées et les vôtres sont particulières, n’est-ce pas ?

Oui, ma ligne droite, qui en fait n’en est pas une, car Je ne voulais pas d’une piste de 1400 mètres toute droite. Je crois que pour le moral des chevaux ce n’est pas l’idéal. Donc, maintenant, j’ai rallongé ma ligne droite pour avoir un anneau de de 1 600 m en sable. J’adapte mon travail à mon outil et j’essaie d’adapter mes outils au travail que je veux faire.

Le marcheur est-il devenu un incontournable ?

Non pas incontournable mais très utile. C’est pareil, j’ai changé un peu ma méthode. Je m’en sers principalement pour la récupération. Les chevaux y vont jusqu’à ce qu’ils soient secs après le travail. C’est très important pour l’élimination des toxines dans les muscles. Nous avons aussi un tapis roulant pour la musculation. L’important, c’est d’avoir une réflexion, d’évaluer et de remettre en cause son travail.

L’alimentation est un des facteurs de réussite pour la compétition. elle semble avoir beaucoup changé. comment la gérez-vous en fonction du programme du cheval ? utilisez-

vous des compléments ?

Elle a toujours été primordiale et oui, elle a énormément changé. Avant, les gars nourrissaient essentiellement au foin, à l’avoine et l’orge. Il y a des entreprises qui se sont spécialisées dans la fabrication de granulé. La matière première reste la même. Mais c’est encore une fois la question du temps et des personnes. Si je pouvais, j’embaucherai peut être un gars pour faire mes mélanges. Kraft et compagnie nous propose avant tout la facilité. concevoir ses outiLs pour être Les meiLLeurs… si je dis qu’aujourd’hui les professionnels ont un programme bien établis pour chaque cheval et donc des objectifs bien précis, suis-je dans le vrai ? surtout comment gérez-vous cela? avez-vous des indicateurs de forme poids, rythme cardiaque, des suivis pour chacun de vos chevaux ?

Durant la période de préparation des compétitions, le cheval est soumis à un entraînement intense donc nous avons besoin effectivement de repère. J’ai créé un fichier où je prends des

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« La façon dont le travail est organisé aujourd’hui, est beaucoup plus structurée que par le passé ».

notes pour chaque cheval. Pour le poids, on pèse deux à trois fois par semaine pour avoir une moyenne et suivre l’évolution du cheval. On peut déterminer un poids optimal. Je regarde aussi le rythme cardiaque. C’est pratique, j’ai mon ipad aux boxes alors je prends les notes régulièrement, on a plus de réactivité pour voir si un cheval perd du poids ou autre… on ne peut pas avoir de telles améliorations sans avoir une sélection plus importante, je suppose ?

Non effectivement, aujourd’hui bien au-delà du côté sportif des courses, pour assurer la survie de nos entreprises, nous devons avoir une vision assez claire des possibilités des chevaux.

Alors, inévitablement on se trompe parfois.

Mais là-dedans, il n’y a pas de malin. Un cheval peut ne pas convenir à une personne et s’épanouir ailleurs. Ça ce n’est pas forcément une question de méthode d’entraînement mais plutôt de relation entre l’individu et l’animal. Il est probable que par le passé, nous passions plus de temps sur des chevaux car ils avaient des programmes sur l’herbe. Mais, on a fabriqué des chevaux qui étaient mauvais. Aujourd’hui, il n’y a plus de place pour ceux-là.

Quelle est pour vous l’évolution majeure des dernières années ?

Il n’y en a pas une, c’est un ensemble. Vous faisiez référence à la formule 1 dans votre sujet sur la ferrure, et dans ce milieu comme le nôtre, ce sont les sièges, les pneus, les casques, la forme des voitures qui améliorent la performance. Un élément amène le changement d’un autre. Pour nous par exemple c’est le sol des pistes qui s’améliore, donc la ferrure change, les matériaux changent donc on essaie de nouvelles choses. Les professionnels des courses de trot sont de fait des gens qui

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essayent de trouver des trucs pour aller plus vite que les autres. On est de plus en plus pointilleux. On questionne la façon de les élever, de les nourrir, de les entraîner, si tu veux t’améliorer, il faut améliorer partout. C’est la compétition !

Des risQues De franchir La Ligne… alors est-ce-que parfois certains ont la tentation de l’amélioration artificielle ou plus clairement de franchir la ligne jaune ?

Je crois voir où vous voulez m’emmener !

Le soin doit être une réponse à un problème ou une blessure. Après, vous avez des professionnels qui soignent plus que d’autres. C’est une affaire de mœurs, d’éducation. Alors pour ne pas éviter totalement votre sous-entendu, l’utilisation de certains produits amène un délai de rémanence. Demain, Anthony Dollion comme un autre peut se faire prendre. Un délai un peu trop court ou un cheval au contact d’un autre, ça peut être aussi un produit que nous utilisons pour notre propre santé et parce que nous lavons mal nos mains, contamine le cheval. Le fait accidentel peut concerner chaque professionnel. Il s’agit de savoir ce que l’on veut faire. Dans toute compétiton, il y a toujours des gens qui n’acceptent pas les règles. L’homme est ainsi fait. Je regarde chez moi, et je connais mes valeurs. Je n’ai pas à porter de jugement. on ne peut pas parler d’évolution sans parler du monté !

Oui là c’est évident ! La monte en avant a tout changé. Avant, la discipline du monté permettait de sauver les moins bons. Par contre aujourd’hui, les chevaux montés sont meilleurs mais ils durent moins longtemps. Les courses

au monté sont très spectaculaires et très appréciées du public. en résumé, fort de votre expérience qu’est ce qui pour vous a réellement changer et comment voyez-vous l’avenir ?

Nos enfants diront de nous que nous n’étions pas à la page, et leurs enfants diront la même chose. Le propre de la compétition, c’est l’évolution, donc le futur…

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< LA CHRONIqUE D’ALLISON > « Ils ont une mauvaise réputation, on les pense trop compliqués, trop sur le sang.

Mais il suffit de les voir faire leur numéro en liberté, de les voir piaffer, cabrer, m'écouter et m'observer, pour oublier tous préjugés. »

Allison parle des courses avec amour, tendresse et passion. Vous pouvez aussi retrouver toutes ses chroniques à l’adresse suivante : andtheyreoff.overblog.com

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ABDEL, LE MAGICIEN qUI OSE

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l s'appelle THE DEFIANT ONE. Fils de ROCK OF GIBRALTAR, cet O'Brien aux sept groupes 1 consécutifs, et de CHEYENNE'S SPIRIT qui avait débuté en Irlande avant de rejoindre la province française en manifestant un bon comportement sur les pistes. De couleur baie, hongre depuis ses trois ans, THE DEFIANT ONE courut à vingt-quatre reprises, se plaçant trois fois seulement. Salon de Provence, Cagnes-Sur-Mer, Hyères... Sous la casaque de Mme Joyce Cargeeg et l'entraînement de William-James Cargeeg, il parcourut la France pendant trois ans, en quête d'allocations. Caractériel, rapide mais surtout incapable de contenir son énergie pour le final. En 2012, THE DEFIANT ONE fit la rencontre d'Abdel, dresseur de chevaux ibériques.

Ce fut un coup de foudre. Abdel, découvrant les pur-sangs sur la piste de Cagnes-Sur-Mer alors qu'il participait à une manifestation de dressage pour le public, s'intéressa à eux et aux hommes qui les entouraient. Invité au centre d'entraînement de Calas, il révélait son envie de travailler avec ces chevaux. Pris pour un fou, il relevait le défi. Âgé de cinq ans, THE DEFIANT ONE arriva dans ses boxes. En quelques mois de travail, le miracle se produisait : « je l'ai dressé en liberté.

Depuis deux ans que je travaille à ses côtés, nous nous sommes produits partout. » Rejoins il y a peu par DOUBLE DAN, fils de COUNTRY REEL dont on doit les gagnants et placés de groupes BAINE, ABSOLUTELY YES et PARK REEL, le jeune cheval, né en 2010, voyait sa carrière arrêtée après quelques tentatives infructueuses sur les pistes et un début sur les haies de Marseille qui ne fournissait nuls espoirs.

Kevin Borgel, qui s'en occupait jusqu'alors, le confia à Abdel. L'homme s'exprime sur ces moments passés dans l'apprentissage : « Les dresser ne fut pas compliqué. Il suffit de prendre son temps, de ne pas les brusquer. On n’a pas le droit à l'erreur, ils sont susceptibles et sensibles.

Le challenge en est plus grand, mais on découvre en eux des chevaux fabuleux. » De ces pursangs habitués aux joggings et à la course, il en fait des animaux attentifs et heureux d'apprendre : « il leur faut un peu de temps, le temps qu'ils oublient ce qu'ils ont appris depuis leur adolescence. Une fois en confiance, ils vous donnent tellement ! » Abdel n'oublie pas les premières heures de travail, les quelques difficultés rencontrées : « le problème des réformés est visiblement le dos, dont ils ne se servent pas au début. Ils ne le tiennent pas, ils le relâchent. Je les ai beaucoup exercés à pied, je leur ai appris à remonter le dos, à le muscler. » A la question, qu'est-ce que ces rencontres lui ont apporté, Abdel répond : « j'ai appris beaucoup avec eux.

Ce sont des chevaux que l'on n'aborde pas sans prendre en compte leur sensibilité. J'aimerai les faire découvrir au plus grand nombre, montrer à quels points ils peuvent se révéler fantastiques. Ils ont une mauvaise réputation, on les pense trop compliqués, trop sur le sang. Mais il suffit de les voir faire leur numéro en liberté, de les voir piaffer, cabrer, m'écouter et m'observer, pour oublier tous préjugés. » Vous pouvez retrouver Abdel et ses deux amis, les photos et les dates de spectacles prévues sur la page Facebook : Abdel Spectacle Equestre

Hippik # 11

< REndEZ-VoUs >

> TRÊVE, un an après...

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Hippi #12

en ligne jeudi 11 septembre

Un aUTRE REgaRd sUR lEs coURsEs

Par Guy Mislin

< HISTOIRE >

Bernard Secly, géant d’Auteuil Dès qu'Auteuil reprend droit de cité, comment ne pas évoquer celui qui aura marqué de son empreinte les trois dernières décennies sur la Butte Mortemart, Bernard Sécly, l'un des derniers monstres sacrés de l'obstacle.

Voilà quatre ans que l'homme de Lamorlaye a pris sa retraite.

Voilà quatre ans qu'il nous manque.

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ais comment en vouloir à celui qui nous a tellement fait rêver et qui, à 83 ans aujourd'hui, a bien mérité de prendre du repos et du recul avec ce monde des courses qui lui a tant donné et auquel il a tant apporté. Car Bernard Sécly restera à jamais classé parmi les plus grands entraîneurs de l'obstacle. A l'image d'un André Adèle par exemple.

Dresseur incomparable, metteur au point sans pareil, fin tacticien, celui qui demeure toujours près des pistes de Lamorlaye où il a façonné tant de cracks, possède un palmarès exceptionnel, riche de 42 groupes I, dont 37 en obstacle et 5 en plat !

Il aura notamment entraîné deux sauteurs hors du commun, KATKO et AL CAPONE II. L'EXCEPTIONNEL RECORD D'AL CAPONE II !

KATKO, monstre de puissance, athlétique, avalait littéralement les obstacles et écoeurait ses adversaires, même les plus huppés. Le fils de Carmarthen, portant des couleurs célèbres au trot, casaque bleu clair, toque orange, appartenant au Comte de Montesson, allait remporter trois Grand Steeple Chase de Paris d'affilée en 1988, 1989 et 1990, sous la monte d'un très grand jockey, JeanYves Beaurain, malheureusement trop tôt disparu... KATKO égalait alors le record de victoires

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dans le grand sommet d'Auteuil détenu jusqu'alors par l'exceptionnelle HYERES III. Il a connu d'autres succès en steeple avec Dominique Vincent.

Petit par la taille (1m62 au garrot), AL CAPONE II n'était pas facile dans sa jeunesse mais il est devenu une icône sur la Butte Mortemart. S'il n'a remporté qu'un seul Grand Steeple-chase de Paris, en 1997 pour deux accessits en 1995 et 1999, ce « selle français » archi-doué en vieillissant, extraordinaire par sa longévité, aura établi un record inégalé à ce jour, celui d'avoir remporté sept fois d'affilée le Prix La Haye Jousselin (grande épreuve du meeting d'automne, le 2 novembre prochain) entre 1993 et 1999 avec son fidèle Jean-Yves Beaurain ! Il sera bien difficile de battre un tel record !

Cet exploit unique aura valu au protégé de Robert Fougedoire de posséder sa statue à Auteuil. Bernard Sécly allait remporter son dernier « La Haye Jousselin » en 2001 avec un autre cheval appartenant à Robert Fougedoire, EL PASO III. On ajoutera qu'EL PASO III lui a offert le Grand Steeple en 2002, dernier groupe I remporté par Bernard Sécly qui avait également enlevé l'épreuve en 1978 avec MON FILLEUL, soit six victoires dans le Grand Steeple ! En haies, il a remporté la Grande Course de Haies d'Auteuil en 1996 avec EARL GRANT et en 1997 avec BOG FROG. Chapeau bas, Monsieur Sécly !

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