HippiK numérique numéro 21

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K

Hippi

# 21 - 14/11/2014

le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu

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EnCoRE DE pHotoS

READY CASH revient...

C’ESt Déjà l’AméRiquE - A. ABRivARD ExCluSif - lA CHRoniquE D’AlliSon...

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Hippi

Edité par Panoramic Communication Images Investissements Gérant : Guy Bidorini Adresse : 34, rue Kléber 92300 Levallois Perret Tel : 0177635594 contact@hippik-mag.fr Directeur de la publication : Eddy Eyrignoux e.eyrignoux@hippikmag.fr redaction@hippik-mag.fr Réalisation : Stéphane Désenclos Ont participé à ce numéro : Guy Mislin, Kevin Nicolle, Allison Nicolleau, Jérémy Kinot Relecture : Guy et Marc Bidorini, Allison Nicolleau Photos : Panoramic, Federico Pestellini, Michael Baucher, sauf mention spéciale Magazine exclusivment disponible en version numérique Toute reproduction ou utilisation des textes et photos sans autorisation sont interdites.

TOUR DE PISTE par

Eddy Eyrignoux

D’UNE PISTE à L’AUTRE

L

es pistes se suivent et ne se ressemblent pas forcément. Après le gazon d’Auteuil, c’est maintenant « la cendrée » de Vincennes qui va prendre la vedette. Oh, non pas que le monde du plat et de l’obstacle s’arrête de tourner. Des courses, il y en a 365 jours par an, quelques soient les spécialités. Mais disons que le calendrier des courses hippiques est ainsi fait qu’elles se répartissent les temps forts.

Tranquillement, les Raffin, Nivard, Abrivard et autres Bazire, prennent la place des Cheminaud, Cottin, Lestrade, ou encore Soumillon, Jarnet, Dettori et autres Guyon, qui ont animé le début de notre automne.

Et peu importe. Le spectacle reste là. La beauté des chevaux, l’habileté des « pilotes », la rigueur des entraîneurs… continuent d’éveiller notre intérêt.

Au cœur de tout, reste la passion des courses. Des chevaux, des

hommes qui leur sont associés – qu’on les appelle jockey ou driver – et de tout ce qui tourne autour du monde hippique.

Plat, obstacles, trot… Depuis notre premier numéro, le 19 juin dernier, nous avons pris l’habitude de passer de l’un à l’autre, en essayant de toujours conserver notre regard sur ce milieu si particulier, qui nous réunit par passion.

C’est pourquoi aujourd’hui, une nouvelle rubrique est venue s’intégrer dans ce magazine largement consacré à la photo. Chaque semaine, nous partons à la rencontre d’un homme ou d’une femme qui, dans l’ombre souvent, contribue à la réussite d’un cheval, une écurie, un jockey…

N’hésitez pas à nous écrire, envoyer vos photos, crier votre bonheur ou pousser un coup de gueule, en écrivant à redaction@hippik-mag.fr

Le Prix Atlantic, remporté par TOPAzE JEf (francois Lagadeuc), une des nombreuses courses qui animent l’hippodrome de Vincennes.

Hippik # 21

03

< ZOOM >

Plus riche trotteur français de l’histoire avec 4 282 300 € de gain, vainqueur de 40 de ses 67 courses, dont deux Prix d’Amérique (20 nérale, il a décidé de repartir à l’assa

04

Hippik # 21

< sOMMaire > # 06

011 et 2012, 2ème en 2013), READY CASH n’est pas rassasié. à la surprise géaut d’un troisième Prix d’Amérique. Pour écrire encore un peu plus sa légende...

iNterVieW

ALEXANDRE ABRIVARD, Né PouR moNtER

# 10 trOt C’est déjà l’Amérique le Prix de Bretagne, ce dimanche à Vincennes, annonce déjà le Prix d’amérique...

# 16

c’est déjà deMaiN

Prix Olry : mieux qu’une consolante pour sHaNNON rOcK et les autres.

# 20 au fil des cOurses Les plus belles photos

< et aussi >

P.32 : des courses et des hommes (et femmes) P.34 : la chronique d’allison Hippik # 21

05

< INTERVIEW EXCLUSIVE >

AlExAndRE AbRivARd

«Continuer à progresser » Rencontre avec Alexandre Abrivard. à 21 ans, il a déjà gagné 400 courses et ne compte pas s’arrêter là. Et quelque chose nous dit que le meilleur nous attend...

06

Hippik # 21

Avec SINgApoRE SLINg dans le prix de Bagatelle.

Hippik # 21

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< INTERVIEW EXCLUSIVE >

I

l n’a que 21 ans, mais cela fait déjà bien longtemps qu’il s’est fait un prénom. Dans la famille Abrivard, c’est le petit dernier, Alexandre. Après LaurentClaude, Loïc-Désiré, Yvonnick et Matthieu, la dynastie de cette célèbre famille de trotteurs se poursuit. Et de la plus belle des manières. Quatre ans après être passé pro, Alexandre a déjà passé la barre des 400 victoires (dont 243 sous la selle). Même si 2014 a été légèrement moins prolifique que 2013, l’ascension de ce jeune loup bourré de talent se poursuit de la plus belle des manières. le trot, c’est ton choix ?

Disons que, venant d’où je viens, il était difficile d’y échapper. De par ma corpulence aussi… Mais j’ai toujours beaucoup apprécié le galop.

Tu as gagné ta première course à 16 ans, tu t’en souviens…

Bien sûr, c’était à la Capelle.

A ce moment-là, tu pensais déjà faire

cette carrière, même si ce n’est que le début ?

A cette époque, je ne me posais pas de questions. Tout était facile pour moi, trop facile même. Ce n’est que plus tard que je me suis réellement rendu compte que c’était un métier très difficile, qu’il fallait travailler dur pour y arriver…

Une journée type par exemple, cela ressemble à quoi ? Ça commence vers 6 heures du matin aux écuries, avant les courses l’aprèsmidi…

Aujourd’hui, en dehors du travail justement, quel est le premier atout pour y arriver selon toi ?

Avoir du caractère. pour moi, c’est essentiel.

C’est à dire, pour se positionner par rapport aux chevaux ? pas seulement. Avoir du caractère pour trouver sa place, se faire respecter. on doit absolument montrer que si on est là, ce n’est pas par hasard, qu’on le mérite.

déjà plus de 400 victoire à 21 ans, c’est quand même un sacré exploit ! Tu le dois à quoi ? C’est le talent…

Je ne sais pas si c’est le talent, mais c’est aussi beaucoup de chance. Celle de se voir confier des bons chevaux. Quand mon père ne fait pas de distinction d’âge ou de palmarès pour me confier des chevaux, je mets tout en œuvre pour prouver que je le mérite. Ça m’oblige à progresser encore plus vite.

Aujourd’hui, quand tu penses à l’avenir, quel est ton prochain objectif ?

Continuer de progresser. Je n’ai pas de course particulière. Arriver en haut c’est bien, mais le plus difficile, c’est d’y rester.

Et même, stagner, ce n’est pas mon truc. Je veux continuer à progresser. oui j’aimerais bien remporter un groupe 1 maintenant… Mais faut-il encore en avoir les moyens. Chaque mois de janvier depuis que je suis professionnel, je me fixe comme objectif de remporter plus de courses que l’année précédente.

« Je ne me posais pas de questions.Tout était facile pour moi, trop facile même.

Ce n’est que plus tard que je me suis réellement rendu compte que c’était un métier très difficile » Et ça marche ?

En 2012 et en 2013, oui, j’ai toujours progressé. Cette année, cela ne sera pas le cas, mais ca se joue à pas grand chose. Je ne vais pas me plaindre.

Gagner un Groupe i, ce n’est pas encore une obsession…

Non. pour l’instant je n’ai pas le cheval pour. pour remporter une telle course, il faut avoir le meilleur dans sa catégorie, et ce n’est pas le cas aujourd’hui. …

J’aimerais remporter un groupe I pour mon père. C’est lui qui m’a tout appris, si j’en suis là, c’est grâce à lui. Ce serait une belle façon de le remercier.

Tu as des modèles dans le milieu ? pour tous les jeunes jockeys, la référence reste Jean-Michel Bazire. C’est le meilleur, il est driver, entraîneur, il a une carrière exceptionnelle… C’est la référence absolue.

Tu n’as que 21 ans, tu es prêt à tout sacrifier pour ta carrière ? pour l’instant, je me donne à 200% dans mon métier. C’est ma vie, je baigne dedans depuis que je suis tout petit. Ma vie privée, une vie de famille, ça passera après.

Propos recueillis par Stéphane désenclos 08

Hippik # 21

« Arriver en haut c’est bien, mais le plus difficile, c’est d’y rester. Et même, stagner, ce n’est pas mon truc»

Hippik # 21

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< C’esT déjà demAin > PRix de BReTAgne

C’est déjà l’Amérique

Uhlan du Val (Cedric megissier) auteur d’une très bonne rentrée dans le Prix des Cévennes.

O

n parle décidément beaucoup du prochain Prix d'Amérique dans ce numéro, et si la nouvelle du retour de ReAdy CAsh devrait faire parler dans les travées de Vincennes ces prochains jours, cela ne doit surtout pas occulter ce qui va se passer ce samedi sur la piste car s'y déroulera le Prix de Bretagne, première course B préparatoire placée comme de coutume à deux mois et demi de l'échéance.

Cette édition sera assez compliquée à déchiffrer car nous allons nous retrouver avec quelques chevaux déjà bien affutés en ce début de meeting mais aussi pas mal de rentrants qui ne devraient pas courir trop aggressivement. dans le premier camp, UhlAn dU VAl le tenant du titre, qui 10

vient de fournir une superbe rentrée dans le Prix des Cévennes et qui sera le mieux placé pour se succéder à lui-même. OlmO hOlz qui a montré tout son talent ces derniers mois et qui vient lui aussi de faire son retour, ainsi que sOleil dU FOssé, en forme, auront des arguments tout à fait valables à opposer au champion de Cédric megissier. On ne négligera pas non plus TiégO d'eTAng, dont la ligne droite caennaise fut remarquée et qui progresse encore aux dire de son mentor Christian Bigeon, de même que ROxAne gRiFF qui aura forcément progressé sur sa récente sortie sous la selle dans le Prix Reynolds. enfin, une curiosité avec la présence du 4 ans Akim dU CAP VeRT qui débute face à ses aînés mais qui a très bien couru en dernier Hippik # 20

Première préparatoire au Grand Prix d'Amérique, le Prix de Bretagne se courra ce samedi à Vincennes et le spectacle devrait être au rendez-vous. Vace notamment Uhlan du Val, Olmo Holz ou encore Tiégo d'Etang et bien d’autres...

lieu dans le Prix marcel laurent derrière AlAdin d'eCAjeUl. Chez ceux qui reviennent en compétition, citons TimOkO qui a repris un peu de fraîcheur après une campagne encore bien chargée cette saison, mais aussi le sympathique Un meC d'heRiPRé, lauréat sur tapis vert du Prix René Ballière en juin dernier aux dépends du précité Uhlan du Val, sans oublier évidemment UP And QUiCk, excellent second du Prix d'Amérique 2014, et pas revu depuis son succès du Prix de Paris en février. il retrouve jean-michel Bazire avec l'ambition de boucler un parcours propre avant de monter en condition au fil des semaines et des courses.

A ces champions dont on scrutera le comportement avec Hippik # 20

attention, nous en rajouterons un autre, sans doute le meilleur d'entre eux, TexAs ChARm, éloigné des pistes après une fêlure au canon l'hiver dernier qui l'avait déjà privé de l'Amérique, et dont les courses de rentrée se sont révélées au mieux moyennes, au pire inquiétantes, notamment la plus récente à Caen où il a même éprouvé des difficultés dans la phase finale. il est clair que l'élève de julien dubois devra nous rassurer ce samedi, et que l'on a hâte de le revoir sous son meilleur jour.

K.N. 11

< TROT >

AlAdiN sur la route de l'Amérique ?

désinvolte lauréat du Prix Marcel laurent, le champion de Sébastien Guarato pourrait être l'invité de dernière minute du prochain Prix d'Amérique. il est des certitudes qui n'en finissent plus de grandir au fil du temps. AlAdin d'eCAjeUl a tout d'un grand champion. lauréat du Critérium des 3 ans voilà presque un an puis du Prix de sélection devant Ulhan du val en toute fin de meeting, il a fini second de celui des 4 ans au printemps, battu tout à la fin par Akim dU CAP VeRT. et le voilà qui d'entrée de meeting nous gratifie d'un succès très facile dans l'important Prix marcel laurent.

Au-delà des résultats bruts énumérés dans ce préambule, il faut ajouter la manière dont a couru le pensionnaire de sébastien guarato qui détient un changement de vitesse propre aux meilleurs. sur les parcours réduits on l'a vu 12

jeudi dernier, il peut aller devant et imprimer un faux train, ce qu' eric Raffin s'est amusé ce jour-là à faire jusqu'aux 500 derniers mètres, qu'il a couverts sur le pied de 1'08"5, un partiel qui en fait un cheval largement capable de regarder dans les yeux les partants du prochain Prix d'Amérique d'autant qu'il peut aller encore plus vite en courant caché, ce qui sera inévitablement le cas sur la distance classique.

Avant le meeting, l'entraîneur normand n'envisageait pas de participation à la belle fin janvier en cas de succès dans le Critérium Continental, mais depuis l'idée semble avoir fait son chemin et si le fils de QUAkeR jeT venait à s'imposer comme on peut l'attendre le 21 décembre prochain, il gagnerait son ticket d'entrée pour l'Amérique et pourrait alors s'aligner avec des ambitions face à ses aînés un mois plus tard.

On ne peut que se réjouir de cela car cela ne ferait qu'ajouter un peu de piment à une épreuve qui n'en manquera déjà pas, la présence d'un 5 ans de grande classe contre les meilleurs chevaux d'âge français rehaussant un peu plus le spectacle car il est bien évident que s'il était présent ce ne serait pas en victime expiatoire mais bien avec des ambitions très légitimes pour l'une des plus hautes marche du podium, sinon la plus haute. mais d'abord, il faut impérativement s'imposer dans le prochain Critérium Continental peu de temps avant noël, et l'on a vu que la chose ne sera pas si aisée face à Athos des elfes ou Akim dU CAP VeRT qui seront encore plus affûtés pour battre cet Aladin qui ne manque pas de génie.

K.N. Hippik # 21

l'info est tombée ce mardi matin, le crack Ready Cash pourrait bien revenir à la compétition cet hiver avec en point de mire le Prix d'Amérique. Explications.

Pour beaucoup d'amoureux des courses hippiques en général et du trot en particulier, Ready Cash est le grand champion des années 20002010, en France et dans le monde. lauréat des Prix d'Amérique 2011 et 2012 et double vainqueur du Prix de France entre autres choses, sa classe et sa pointe de vitesse hors normes en ont fait l'un des chouchous des turfistes et des passionnés ces dernières années. l'hiver dernier, on l'avait senti peut-être un peu moins bien (quoique) et à l'issue du Prix de France dans lequel il avait été distancé, il prenait une retraite bien méritée avec plus de 4 millions d'euros de gains dans son compte en banque. depuis, à part les rumeurs d'une tournée outre-Atlantique (surtout à des fins reproductrices) qui avaient été évoquées, aucune hypothèse de retour en piste n'avait filtré. dès lors, autant dire que la nouvelle annoncée mardi matin a fait l'effet d'une bombe. Passées quelques minutes d'incrédulité et dans l'attente d'informations plus précises, la confirmation a été donnée par son propriétaire et ex-entraîneur Philippe Allaire : Ready Cash pourrait être de retour à la compétition dans le Prix du Bourbonnais le 6 décembre prochain, avec en vue évidemment une participation au Prix d'Amérique 2015. le champion, après avoir effectué la monte tout au long de la belle saison était chez son propriétaire et sortait régulièrement au jogging, mais selon les propos du metteur au point francilien rapportés dans Paris-Turf, «il ne tenait plus en place, tant et si bien que je l'ai travaillé sur ma piste en sable fibré, et il est vraiment super, bien souple».

A tel point que la décision a été prise de l'envoyer en normandie chez Thierry duvaldestin chez lequel il a Hippik # 21

le retour du champion remporté ses plus grandes victoires, et qui va le tester de façon plus poussée au cours des 15 prochains jours.

A l'issue de ces deux semaines, la décision sera prise de lui faire effectuer son retour en piste pour un ultime défi d'envergure, à savoir remporter un 3ème Prix d'Amérique fin janvier. Une tâche difficile mais pas impossible sachant qu'il a pour ha-

bitude de se préparer assez rapidement. il devra aussi avoir gagné 31.000€ pour être en mesure de participer à la belle, qui vient du coup de voir son intérêt très grandement rehaussé par cette nouvelle inattendue.

Certes, cette édition 2015 aura fière allure avec les meilleurs "U", ainsi que maharajah le tenant du titre voire même peut-être Aladin d'ecajeul (voir

par ailleurs), mais la présence de celui que l'on a surnommé le "crack des cracks" serait un bienfait énorme pour la plus belle course de trot du monde, ainsi que pour l'image des courses en général qui en a d'ailleurs bien besoin en ce moment. Bon retour champion !

K.N.

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< LIBRE COURS >

O’Brien : l’incroyable armada des 2 ans !

Les meilleurs 2 ans européens en ont fini de batailler. Ils vont désormais passer l'hiver au chaud en attendant le printemps. Dans les écuries, les Guinées, le derby d'Epsom, et chez nous, la Poule d'Essai et le Jockey-Club sont déjà dans toutes les têtes. Petit tour à Ballydoyle où Aidan O'Brien sait qu'il possède une armada de premier ordre !

A

idan O'Brien est un entraîneur heureux. Pour lui l'Histoire est un éternel recommencement. D'une année sur l'autre, il sait qu'il fera une belle moisson de groupes I avec les chevaux qu'il peaufine dans son antre de Ballydoyle. Le succès de l'entraîneur irlandais est quasi permanent et il a une explication. Il réside dans l'association de trois propriétaires, MM. Derrick Smith, John Magnier et Michaël Tabor, qui possèdent chacun leurs couleurs, mais qui ont construit ensemble un véritable empire et une incroyable réussite aussi bien en matière d'élevage que sur la piste. O'Brien est leur entraîneur privé.

S'ils ont des chevaux à l'entraînement en France, en Australie ou aux Etats-Unis, possédant des haras dans ces deux derniers pays, c'est en Irlande, à Tipperary, que se situe leur « usine à champions », placée sous l'autorité de la firme Coolmore, créée et managée à l'origine par John Magnier, dit « le Boss », et son épouse, Susan, fille du célèbre entraîneur Vincent O'Brien, qui n'a aucun lien de parenté avec celui qui lui a succédé, Aidan. C'est à Tipperary que sont stationnés les meilleurs étalons du moment, avec à leur tête un certain GALILEO, qui perpétue le sang de son illustre grand-père, NORTHERN DANCER, au point d'être considéré à son tour comme un nouveau chef de race. Ce n'est pas le seul joyau chez les étalons de Coolmore. La plupart des cracks ayant achevé leur carrière sous leurs bannières et ceux que le trio n'a pas hésité à acheter opportunément, à prix d'or, résident dans ce haras où naissent chaque année les vedettes qu'Aidan O'Brien, installé tout près, à Ballydoyle, lancera sur les pistes.

Il serait trop long de dresser la liste des champions officiant comme étalons labellisés Coolmore en Irlande et à travers le monde. Aujourd'hui, nous allons surtout nous intéresser aux 2 ans, nés et élevés dans la verte Irlande, et placés sous la responsabilité d'Aidan O'Brien, l'homme qui approche les 250 groupes I !

QUI EST LE MEILLEUR ?

S'il n'a pas engagé dans les Dewhurst Stakes ou le Racing Post Trophy ses plus beaux fleurons chez les 2 ans, Aidan O'Brien a tout de même failli réaliser un fabuleux exploit à Longchamp le 5 octobre 14

dernier en réalisant un rarissime doublé : Critérium des Pouliches-Grand Critérium. Il s'en est fallu d'un rien... Chez les pouliches, FOUND a surclassé l'opposition et les meilleures françaises du moment et semble appelée à une belle carrière à 3 ans. Chez les poulains, GLENEAGLES avait imité sa compagne d'entraînement en devançant très sûrement le très bon FULL MAST, mais les commissaires ayant jugé qu'il avait gêné l'un des concurrents en biaisant au moment de l'effort, le déclassèrent...

Ce GLENEAGLES, fils de GALILEO, a tout de même fait grosse impression. N'oublions pas qu'il avait dominé les National Stakes (groupe I) après avoir devancé dans les Futurity Stakes (groupe II) un certain VERT DE GRECE, qui n'est autre que le récent vainqueur de notre Critérium International !

Ce GLENEAGLES semble donc, a priori, le chef de file des 2 ans de Ballydoyle.

ELM PARK, BELARDO ET... LES FRANCAIS Les books avaient cependant désigné comme favori du prochain derby d'Epsom le bien nommé JOHN F KENNEDY, après son facile succès dans un groupe III à Leopardstown. Ce qui a bien fait rire Aidan O'Brien, qui jugeait cela prématuré. Il faut être gonflé pour appeler ainsi un poulain, mais à Coolmore on n'hésite pas. Souvenons-nous de GEORGE WASHINGTON ! Sans doute ont-ils appelé leur poulain JFK pour rendre hommage aux origines irlandaises du 35ème président des EtatsUnis !

Pour le derby, ils ont changé leur fusil d'épaule après les Beresford Stakes, groupe II remporté par OL'MAN RIVER, un fils de MONTJEU (étalon prolifique trop tôt disparu). Invaincu en deux courses, le poulain a enlevé sa deuxième course dans un canter, devançant CLONARD STREET, pas très à l'aise dans le récent Critérium de SaintCloud. Les books se sont souvenus que cette course a été remportée ces dernières années par des champions comme ST NICHOLAS ABBEY ou SEA THE STARS...

Pour les 2000 Guinées, ils ont également manifesté un certain enthousiasme envers DICK WHITTINGTON, lauréat des Phoenix Stakes (groupe I) où il dominait KOOL KOMPANY, le vainqueur de notre

Chez les pouliches, FOUND (ici Ryan Le Moore) a surclassé l'opposition.

Hippik # 21

Robert Papin. Encore un produit maison (c'est un fils de RIP VON WINKLE) qui doit cependant confirmer.

Dans la Breeders'Cup Juveniles Turf, Aidan O'Brien avait délégué WAR ENVOY,qui n'aime guère les terrains lourds. A Santa Anita, le terrain était bon, mais le poulain, une fois encore très décevant, a terminé 12ème... Une course qui avait fait connaître le jeune entraîneur irlandais au monde entier grâce à JOHANNESBURG. Ironie du sort : le vainqueur, l'Américain HOOTENANY (2ème du Prix Morny cet été), entraîné par Wesley Ward et monté par Frankie Dettori, appartient au trio de Coolmore !

Autre 2 ans à suivre en 2015, ALOFT qui reste sur une deuxième place derrière le tout bon ELM PARK dans le Racing Post Trophy, groupe I sur 1600m disputé à Doncaster. La référence dans le calendrier britannique. ALOFT est un fils de GALILEO (encore un!). En tout état de cause, Aidan O'Brien ne manque pas de « matériel » pour 2015 ! Son armada de 2 ans Hippik # 21

a du répondant !

Rien n'est jamais acquis. Aidan O'Brien le sait mieux que quiconque. Il attendait monts et merveilles d'AUSTRALIA cette année et son crack, double vainqueur de derbies, est entré au haras souffrant d'un pied, après une défaite surprenante face à THE GREY GATSBY. L'Irlandais sait que l'opposition sera coriace l'an prochain. ELM PARK, lauréat du Racing Post Trophy pose sérieusement sa candidature au derby d'Epsom. BELARDO, remarquable dans les Dewhurst Stakes, ne devra pas être sous-estimé dans les Guinées par exemple...

Et il y a aussi les deux Français invaincus en trois courses, FULL MAST et EPÏCURIS, qui dependent d'un entraînement respecté Outre Manche, celui de Christiane Head-Maarek, qui a conduit RÊVE à un doublé extraordinaire dans l'Arc de Triomphe !

Guy Mislin 15

< C’EST DéJà DEMAIN > PRIX OLRY-ROEDERER A AUTEUIL

Mieux qu’une consolante

E

ncore tout auréolé de son véritable triomphe dans la Grande Course de haies des 4 ans, Jean-Paul Gallorini a de nouveau sorti l'artillerie lourde dans ce Prix Olry-Roederer ! Poulidor 2014, le courageux SHANNON ROCK revient sur les balais mais il va trouver au sein même de ses coéquipiers une opposition coriace, à l'image de DULCE LEO, excellent 3ème du Grand Prix d'Automne, qui ne semble pas loin d'enle16

ver son groupe. Compagnon d'écurie d'HIPPOMENE, ce « Zingaro » trouve ici une belle occasion de franchir un nouveau palier.

Un autre « Gallorini » est engagé : TANGO LIMA. Ce dernier, après avoir connu des fortunes diverses en steeple (il vient d'être arrêté dans le Prix Cacao) est remis sur les haies où il s'était brillamment imposé en juin dernier dans le Prix HarHippik # 20

SHANNON ROCK va rencontrer une opposition coriace.

Quand les chats ne sont pas là...

GEMIX au haras, LE GRAND LUCE au repos, ZARKANDAR reparti sur son île, le Prix Olry-Roederer, groupe II long de 4300m sur les haies dimanche à Auteuil est beaucoup mieux qu'une consolante pour ses participants.

Et encore une fois, Jean-Paul Gallorini sera bien représenté !

datit.

Pour contrer le « commando » précité, on citera le régulier MONPILOU, 2ème du Prix de Compiègne et 3ème du Prix Carmarthen, un Guillaume Macaire crédité du top weight (67k), LAMEGO, qui vient de se rappeler à notre bon souvenir en terminant 4ème du Grand Prix d'Automne, ou encore trois bons spéciaHippik # 20

listes du steeple, TIR AU BUT, 2ème du Grand Steeple d'Enghien, LACHLAND BRIDGE, lauréat du Prix Montgomery, et son dauphin ULTRA LUCKY, qui avait remporté le Prix Violon II. OKLAHOMA SEVEN et bien sûr LE BEL ANJOU, dont on attend le réveil après trois sixièmes places d'affilée, ne sont pas à négliger en cas de défaillance des favoris...

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< C’éTAIT HIER > AUTEUIL

HIPPOMENE se promène en novembre Il n'avait plus gagné à Auteuil depuis le Prix Cambacérès le 3 novembre 2013. Un an après, le vainqueur de la Grande Course de haies des 3 ans a remis ça dans celle des 4 ans !

Novembre sied à HIPPOMENE !

Jean-Paul Gallorini est un sorcier. Il nous rappelle tout à fait l'Irlandais Aidan O'Brien. Comme ce dernier, il dispose d'un effectif aussi riche en qualité qu'en quantité et il collectionne les courses de groupe ! Le terrain de jeu favori de l'entraîneur mansonnien, 18

c'est bien entendu Auteuil où sa réputation de maître «ès-obstacles» n'est plus à faire. L'homme est de la race de ces grands professeurs de la Butte Mortemart que furent, entre autres, André Adèle, Georges Pelat, Max Bonaventure, Bernard Sécly...

Si les 48 heures de l'obstacle, les 1er et 2 novembre, ne lui ont pas permis de lever plusieurs coupes de champagne, Monsieur Gallorini nous préparait un « truc » à sa façon, en engageant trois de ses pensionnaires dans le très relevé Prix Renaud du Vivier, Grande Course de haies des 4 ans, groupe I sur 3900m.

Hippik # 21

La très régulière ROLL ON HAS (Vincent Cheminaud), lauréate notamment du groupe I Prix Alain du Breil, et qui venait de s'imposer dans le Prix Pierre de Lassus, avait les faveurs des turfistes. Elle le méritait amplement. AMARANTINE, douée, et qui venait de se promener par deux fois en steeple à Enghien, était délaissée à la côte et le troisième élève de « JPG », HIPPOMENE, bénéficiait d'un 8/1 de prudence, le cheval effectuant une petite rentrée n'ayant pas couru depuis sa 2ème place en steeple derrière DOS SANTOS le 11 septembre dernier...

Entre les deux dernières haies, David Cottin lançait HIPPOMENE à l'assaut de ROLL ON HAS, de TURTEENE qui chutait lourdement alors qu'elle semblait aller librement, et de l'animatrice POLYGONA qui rentrait dans le rang, alors que l'outsider AMARANTINE se mêlait à la bataille ! Sur le plat, HIPPOMENE Hippik # 21

dominait sa compagne d'entraînement ROLL ON HAS pour remporter de six longueurs une deuxième Grande Course de Haies un an après celle des 3ans, en novembre 2013 ! Le fils de DREAM WELL, qui se plaît en novembre, a fortement impressionné. Quant à Jean-Paul Gallorini, il a failli réussir un extraordinaire exploit en plaçant ses trois protégés aux trois premières places de ce groupe I, la bonne AMARANTINE se faisant souffler le deuxième accessit sur le plat par HILTON DU BERLAIS. Le groupe III Prix Sytaj, steeple-chase pour femelles sur 4300m, a donné lieu à une véritable démonstration de MATER MATUTA (Jonathan Plouganou) qui s'est imposée par 20 longueurs devant HORABORA HAS (Vincent Cheminaud) et FOUDRE DU PECOS (Bertrand Lestrade) !

G.M. 19

< C’éTAIT HIER > CRITERIUM DE SAINT-CLOUD Criquette Head est supérieurement armée avec ses deux ans ! Après FULL MAST, invaincu en trois courses et vainqueur du Prix Jean-Luc Lagardère (Grand Critérium), EPICURIS, l'autre Abdullah de l'écurie, a remporté avec la manière le Critérium de Saint-Cloud !

Dernier groupe I de l'année en France, le Critérium de Saint-Cloud, disputé sur 2000m, met chaque année aux prises des chevaux destinés à la distance classique.

Comme nous l'avons écrit la semaine dernière, rares sont les lauréats de ce Critérium exigeant pour les organismes de poulains de 2 ans, à inscrire leur nom au palmarès du derby d'Epsom, d'Irlande, du Jockey-Club même réduit, voire du Grand Prix de Paris. Pour ne parler que des deux dernières éditions, elles ont été enlevées par des élèves de Jean-Claude Rouget, MORANDI en 2012 et PRINCE GIBRALTAR l'an passé. Les deux poulains avaient fortement impressionné. Aucun des deux n'a cependant véritablement confirmé à 3 ans. MORANDI s'est perdu entre le mile et la distance intermédiaire et PRINCE GIBRALTAR, plus performant cependant, a été battu, de peu certes, dans le JockeyClub, le Grand Prix de Paris, avant de décevoir dans le Guillaume d'Ornano et de terminer 7ème de l'Arc de Triomphe...

Remontez donc le palmarès de ce Critérium de SaintCloud et vous constaterez qu'au cours des vingt quatre dernières années, les chevaux vainqueurs de groupe I à 3 ans sont très peu nombreux : FAME AND GLORY (2008), lauréat d'une Gold Cup à Ascot en 2011, après avoir été deux fois dominé par SEA THE STARS à Epsom et au Curragh à 3 ans, BALLINGARRY (2001), vainqueur d'un Canadian International, et surtout PISTOLET BLEU (1990) qui remporta notamment le Grand Prix de Saint-Cloud à 4 ans. C'est très peu et c'est la raison pour laquelle nous modérons notre enthousiasme quant à l'avenir proche des vainqueurs du Critérium, dont nous persistons à penser que la distance des 2000m en fin de saison n'est pas un service rendu à des deux ans...

EPICURIS avec

FILS DE RAIL LINK...

Cela dit, il faut reconnaître que le vainqueur 2014, EPICURIS l'a fait avec un certain brio. En tête dès le départ, le fils de RAIL LINK a constamment contrôlé la situation et lorsqu'il a été attaqué par BIG BLUE sur sa droite et l'Allemand PALANG sur sa gauche, il est reparti de plus belle pour l'emporter de 2 longueurs et demie sur le pensionnaire d'Andreas Wohler, opportunément supplémenté, et BIG BLUE, qui avait terminé 2ème du Prix de Condé, groupe III sur 1800m enlevé par EPICURIS. Ce dernier est donc, comme son compagnon de couleurs et d'entraînement FULL MAST, invaincu en trois courses ! C'est dire si Christiane Head-Maarek a du bon matériel chez les deux ans ! « Vu le style de sa victoire, il tiendra la distance classique », affirme Thierry Thulliez, son jockey. Et l'entraîneur de préciser : « C'est un grand cheval, de 1m70, un peu léger. Il va forcir pendant l'hiver et fera un très bon trois ans ! Le Jockey-Club ou le derby d'Epsom ne lui sont pas interdits ! ». Nous ne pouvons que souhaiter la même chose ! Il serait temps qu'un lauréat de ce Critérium de Saint-Cloud confirme enfin à 3 ans en enlevant l'un des groupes I conduisant à... l'Arc de Triomphe ! Le père d'EPICURIS a d'ailleurs remporté le grand sommet d'octobre en 2006. Alors, pourquoi pas son rejeton ?

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la manière Le fils de RAIL LINK a constamment contrôlé la course.

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< AU FIL DES COURSES...... > Badoudal (François Pamart) à l’assaut du Prix Général donnio, au propre comme au figuré. Il terminera 3ème d’une course remportée par VIeux MorVan (Kévin nabet).

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< AU FIL DES COURSES... >

(Ci-dessus) la classe de BauloIse HauFor (Charles Julien Bigeon) qui s’impose dans le Prix de richelieu.

(Ci-dessous) Tonnerre de reTz (Maxime Yvon), vainqueur du Prix de savigny sur Braye, grâce à son beau finish.

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ruler oF THe World au haras le 4 ans ruler oF THe World, lauréat du derby d'epsom 2013 et vainqueur du Prix Foy pour sa rentrée avant de décevoir une nouvelle fois dans l'arc de Triomphe, puis dans les Champion stakes, a mis un terme à sa carrière. Il va rentrer au haras. stationné en Irlande, à Coolmore stud, il rejoindra donc son père GalIleo et comme nombre de ses frères ou demi-frères étalons, perpétuera donc le courant de sang qui cimente chaque année un peu plus la formidable réussite des associés de Coolmore et de leur entraîneur, aidan o'Brien. Il est le 6ème vainqueur du derby à officier comme étalon pour l'association après GalIleo, HIGH CHaParral, Pour MoI, CaMeloT, et ausTralIa !

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< AU FIL DES COURSES... >

(Ci-dessus) attaque en règle dans le Prix Marc antony. C’est anGe d’aMour et david Cottin qui auront le dessus.

(Ci-dessous) Malheureux PlouGala (Bertrand lestrade), finalement seulement 4ème du Prix Général donnio.

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BaHIa GIrl (damien Bonne) emporte le Prix Psyché grâce à un beau final.

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< AU FIL DES COURSES... >

(Ci-dessus) VesuVe d odYssée drivé par Franck nivard s’est brillamment imposé dans le Prix dike. longtemps attentiste en bonne position, il est venu dominer facilement la situation dans la phase finale. derrière, aneMone MIKa et asHInGa du Wallon prendront devront se contenter de places d’honneur, malgré une belle fin de course.

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Tornade touche le languedoc la casaque rozé n'en finit plus de s'imposer en ce début de meeting puisqu'après raPIde du dIGeon et uPPerCuT de ManCHe c'est Tornade du dIGeon (entraînement et drive de Jean-Michel Bazire) qui s'est imposée avec la manière dans le Prix du languedoc ce lundi, atteignant là un objectif visé depuis un moment. sTHIérIC et Tornado Bello, accrocheurs, complètent ce podium de favoris.

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nuaGe en CIel se distingue encore lauréat de quinté lors de sa précédente sortie, le bon cheval de Fabrice souloy s'est imposé avec la manière ce dimanche à argentan dans le convoité Prix Paul Buquet. Il a toutefois dû s'employer pour contenir le retour d'une unIon du rIB déjà proche de son meilleur niveau et à suivre dans les prochaines semaines à Vincennes.

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< AU FIL DES COURSES... >

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ANGE D’AMOUR (David Cottin).

Yann-Marie Porzier : «Je me suis trompé de course» En descendant de la tribune dimanche dernier à Auteuil pour accueillir son cheval ANGE D'AMOUR, vainqueur du quinté+ Prix Marc Antony, Yann-Marie Porzier a avoué au micro d'Equidia : « Je me suis demandé si je ne m'étais pas trompé de course !

ANGE D'AMOUR aurait pu courir la Grande Course de Haies des 4 ans ! » Il faut dire que le fils de SAGEBURG a tellement surclassé ses adversaires qu'il aurait eu sa place dans le Renaud du Vivier. Son prochain duel avec HIPPOMENE vaudra le détour !

KInGMan cheval de l’année Le crack-miler KINGMAN, vainqueur de quatre groupes I, retiré au haras après une infection à la gorge, a été désigné Cheval de l'Année 2014 et meilleur 3 ans lors de la traditionnelle cérémonie des Cartier Racing Awards, qui s'est tenue mardi soir à l'hôtel Dorchester de Londres. Il devance dans l'ordre TREVE (Arc de Triomphe), AUSTRALIA (derbies d'Epsom et d'Irlande) et NOBLE MISSION, son compagnon d'écurie (Champion's Stakes).

Ce dernier a même été désigné meilleur cheval d'âge de l'année aux dépens de TREVE ! Cette dernière avait été sacrée Cheval de l'Année l'an dernier. angers : auTHoselK dans l’histoire Brillant vainqueur du Prix Claude Munet (Grand Prix d'Angers), lundi, le hongre de 3 ans AUTHOSELK, entraîné par Alain Couétil et monté par Adrien Fouassier, est entré dans l'Histoire des courses de l'Ouest. Il est le deuxième cheval en 31 ans à avoir réalisé le doublé Prix Kerautem à 2 ans et Grand Prix d'Angers à 3 ans. Seul ARVICO il y a 13 ans avait réalisé la même performance. Il faut souhaiter au 2 ans KHAREEF (Henri-Alex Pantall), vainqueur du Kerautem 2014 lundi de connaître la même réussite.

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< RENCONTRES > JENNIFER SANNIER, CAvALIèRE D'ENTRAîNEMENT CHEz FREDDY HEAD.

« Chercher à connaître les chevaux » Chaque semaine Hippik ira à la rencontre d’un passionné de courses hippiques. A travers ses joies et ses malheurs, nous découvrirons son parcours, son métier, son moteur. Une rencontre qui nous en apprendra encore un peu plus sur les coulisses de ce monde que l’on aime tant. Des détails, insignifiants parfois, mais qui nous ferons nous sentir plus proche de ces animaux qui nous font vibrer. Et plus à l'écoute de tous ceux qui, comme nous, vivent pour quelques minutes de grâce.

Qu'ils soient turfistes envoûtés, cavaliers du matin, compagnons d'anciennes gloires, éleveurs, étalonniers... Tous ont en commun la passion du cheval. Ça tombe bien, nous aussi !

J

ennifer Sannier vient de fêter son vingtième début d'automne. Elle est jeune, jolie, elle aime la vie et ce qu'elle semble lui promettre. Très travailleuse, elle a fait de sa passion un métier qu'elle adore. Chaque nouveau cheval à l'écurie est accueilli comme un nouvel ami, un enfant que l'on recueille, que l'on observe, que l'on comprend. La routine n'existe pas sur les pistes. Chaque galop n'est pas réalisé par hasard, et elle le sait. Jennifer a quitté la Normandie à l'adolescence pour vivre l'aventure de sa vie. Jeune fille, elle avait découvert lors d'une visite au salon du cheval l'existence de l'école des apprentis cavaliers, l'Afasec de Gouvieux.

Soutenue par sa famille : « heureuse qu'elle ait trouvé sa voie, malgré la distance qui les séparerait dorénavant », elle a passé son BAC entre les murs de l'établissement, et à découvert le quotidien d'une écurie chez Freddy Head, qu'elle n'a jamais quittée. Cinq ans maintenant que la passion lui saisit la gorge. Cinq ans de chevauchées, de douceur et d'inattendus.

Ces chevaux qu'elle accompagne chaque jour dans la brume, elle aura aimé les découvrir guerriers entre ses bottes l'aprèsmidi, mais le métier de jockey n'est pas un regret : « mon attachement au métier de lad a été immédiat ». Talentueuse, investie, à l'écoute, Jennifer est portée par la passion. La confiance que lui porte Freddy Head l'honore et la motive chaque seconde davantage. Le partage est primordial. Parler des pensionnaires, de leurs origines, de leurs progrès, chaque discussion est précieuse. Elle s'intéresse à chaque pli du métier, de l'élevage à la consécration : « J'aime bien chercher à connaître les chevaux. Cela me passionne vraiment. » Elle rêve de pousser ses connaissances encore plus loin, et de devenir, lorsque son jour viendra, premier garçon d'une écurie. La fonction est prisée, et associée à beaucoup de responsabilités. Cela ne l'effraye pas, bien au contraire. Elle aimerait être dans la confidence. Connaître les chevaux avec l'appui du patron, apprendre, encore et toujours.

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Jennifer avec THAWAANY (montée par Olivier Peslier) et Regis Barbedette.

Faire partie de l'entreprise, encore un peu plus. Étudier les particularités des chevaux et le travail qui leurs correspond. Les engagements, et leurs raisons. Parler chevaux, tout simplement. Quand Jennifer parle de Freddy Head, c'est toujours avec le plus grand respect. Elle le dit simple, et ouvert. Il sait le montrer : « A plusieurs reprises, il a accueilli mes parents, leur faisant découvrir mon quotidien, il a été très pédagogue. » Depuis cinq ans qu'elle officie dans son écurie, elle a mûri. Petit à petit, naturellement, on lui offre de nouvelles responsabilités. Il n'est pas rare qu'elle s'assoit sur un champion de l'écurie, pour quelques gentils travaux. Elle amène des chevaux en province, est formée pour les transporter, elle a même fait partie de deux beaux voyages cette année : la seconde place d'ANODIN et la victoire de CHARM SPIRIT en Angleterre.

Ces prochaines semaines arrive une flopée de yearlings, de nouveaux bébés à découvrir, et à apprivoiser. Elle aimerait débourrer quelques jeunes Maktoum, un exercice qu'elle n'a plus pratiqué depuis l'école. Une bonne nouvelle qu'elle a ac-

« THAWAANY, j'ai passé l'aprèsmidi à lui donner des quartiers de pomme, dans son box. Ça fait mal au cœur de ne pas l'avoir ramené chez nous. » cueilli avec bonheur ces derniers jours, car elle a bien été choisie pour effectuer ces tous premiers pas dans l'apprentissage. Jennifer a beaucoup de respect pour ses collègues, et les cite systématiquement. Bruno Huet, le premier garçon de l'écurie, qui lui apporte beaucoup. Régis Barbedette, le garçon de voyage, qui lui a appris à tenir un camion de transport. Aurélien Malanfant, Aurélien Lemaitre, Philippe Coppin, tous d'excellents cavaliers.

Tous dotés d'un formidable feeling. Jennifer s'occupe de quatre chevaux quotidiennement, avec qui elle voyage vers les pistes officielles. Ils s'appellent GREEN SWEET, STARS AND CLOUDS, LOGIQUE et BADEE AH. Les deux premiers se sont Hippik # 21

zANTENDA, un des plus beaux souvenirs de Jennifer.

imposés cette année, la dernière est encore inédite. On retrouve dans leurs veines le même sang que OCCUPANDISTE, APSIS, PAS DE REPONSE, MOONLIGHT CLOUD ou encore GREEN TUNE. Des souvenirs que les casaques aimeraient faire resurgir. Chaque matin, elle nettoie leur box, et leur apporte toute son attention. En piste, les montures ne sont bien souvent plus les mêmes, mais cela lui permet d'en côtoyer davantage. Parmi ses fiertés, il y a eu zANTENDA, l'espoir classique Wertheimer il y a quelques années. Jennifer s'en est occupée lorsque la pouliche apprenait le métier, l'accompagnant même jusqu'à sa magnifique victoire dans le Prix d'Aumale à Longchamp : « J'étais heureuse, je la montais encore à ce moment-là. » Elle ajoute : « Elle fut pour moi une véritable jument de cœur, et un bonheur à monter le matin en canter tellement elle était plaisante. » L'une de ses premières expériences se fit sur le dos de KATERINI, dont le souvenir lui apporte encore la chaleur. Grâce à elle, Jennifer a doucement appris à appréhender les chevaux qui lui prennent le mors : « Je ne pouvais pas rêver mieux pour aprendre à monter une tireuse. » Ses plus beaux souvenirs peuvent être collectifs : GOLDIKOvA, MOONLIGHT CLOUD, WE ARE, mais ils sont parfois plus intimes comme la seconde place de KATERINI au niveau Listed, qu'elle vécut comme une fierté, de par son travail sur la pouliche, et par son attachement pour celle-ci. Le plus dur, au fond, dans le métier, c'est de les laisser partir. On pourrait penser le lad-jockey démuni de cœur, rodé à la ronde éphémère des poulains, insensible aux Adieux... Il n'en est rien.

Deux ans, guère plus pour certains, c'est court. Chaque départ d'un favori est un Hippik # 21

« le plus frustrant, c'est de savoir que tout le stress accumulé pendant deux ans ne repose que sur deux minutes de course. »

arrachement pour le cœur. Il y a quelques semaines, Jennifer accompagnait sa préférée THAWAANY vers un sacre britannique qu'elle aurait tant mérité. Mais le sort en a voulu autrement, et le voyage se résuma à des Adieux déchirants. Évidemment, elle est heureuse de voir sa belle disparaître en vue d'une douce vie de maman, mais cette THAWAANY, elle l'aimait tant : « J'ai passé l'après-midi à lui donner des quartiers de pomme, dans son box. Ça fait mal au cœur de ne pas l'avoir ramené chez nous. » Le métier de jockey du matin a son lot de belle tristesse, mais par dessus tout, et je lui laisse la parole : « le plus frustrant dans le métier, c'est de savoir que tout le stress accumulé pendant deux ans ne repose que sur deux minutes de course. » Car ces chevaux, les lads les aiment. Ils craignent, ils explosent de joie, ils appréhendent aussitôt leurs amis hors d'atteinte. Quand ils ne maîtrisent plus rien, ils prient pour que le drame malheureux ne survienne pas. Ils espèrent que leurs compagnons aient envie de tout montrer.

Ils exultent lorsqu'ils s'envolent. Car la plus belle manifestation d'un travail accomplie se trouve dans l’œil du cheval sur la piste.

Les savoir heureux, c'est ça qui importe.

Allison Nicolleau 33

< LA CHRONIQUE D’ALLISON > « NOBLE MISSION a donc été désigné cheval d'âge de l'année 2014. Ses dauphins, déjà sacrés par Cartier ces dernières années, peuvent se consoler de nous avoir offert quelques-unes des plus belles balades de la saison, et nous promettent encore des spectacles à foison»

à BIENtôt MES AMIS !

L

Allison parle des courses avec amour, tendresse et passion. Vous pouvez aussi retrouver toutes ses chroniques à l’adresse suivante : andtheyreoff.overblog.com

es Cartier Racing Awards viennent de rendre leur verdict. Pas de cheval français promu cette année, mais de belles histoires, à commencer par celle de NOBLE MISSION qui, à force de patience, et malgré bien des réticences, est parvenu à nous faire réaliser qu'il était un véritable cheval de groupe 1. Frère de l'incomparable et presque inénarrable FRANKEL, NOBLE MISSION a mis du temps à se faire un nom. Mais lorsqu'il a surgi d'en dehors des anonymes, il a posé sa marque, et a écrit une nouvelle page à la légende qui l'entourait déjà. FRANKEL, son aîné, avait apporté la joie dans les cœurs meurtris par la maladie de son parrain Henry Cecil. NOBLE MISSION, quant à lui, marchait sur les traces du prodige, nous le rappelant encore, nous annonçant son immortalité. Celle de l'entraîneur, aussi, dont le plus bel hommage fut rendu sur la piste, à travers les larmes de son épouse. Pour ce que FRANKEL a révélé, pour ces quelques années formidables de grâce et de divinité, pour le souvenir d'un homme, la distinction est une évidence. Ce fut ce si bouleversant rappel de ces chevauchées envoûtantes que NOBLE MISSION nous offrit de nouveau, là-bas à Ascot, dans une course qui couronnait déjà l'ultime légende. Était-il le plus méritant ? Si l'on ne reNOBLE MISSION (JW Doyle) dans le Grand Prix de Saint-Cloud.

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tAGHROODA (Paul Hanagan), après sa victoire dans the King George VI and Queen Elizabeth Stakes.

Photo : Julian Herbert

« John Gosden, qui a manœuvré la totalité de ses exploits, a vu son travail d'autant plus récompensé lorsque sa pouliche tAGHROODA a décroché l'étoile de la meilleure pouliche de la génération 2011 ».

garde que la fougue libérée de nos amis sur les pelouses du monde entier, sans prendre compte des exploits du cœurs, il me semble que le Prix aurait pu tout autant revenir à notre CIRRUS DES AIGLES national. Outre sa contre-performance derrière le dernier cheval nommé le mois dernier, CIRRUS a remporté trois groupes 1, le nez véritablement posé sur la ligne. Et tRÊVE, victorieuse à une seule reprise, malgré l'Histoire unique, ne peut rivaliser avec ces deux guerriers au talent maintes fois manifesté. NOBLE MISSION a donc été désigné cheval d'âge de l'année 2014. Ses dauphins, déjà sacrés par Cartier ces dernières années, peuvent se consoler de nous avoir offert quelques-unes des plus belles balades de la saison, et nous promettent encore des spectacles à foison.

Le Prix le plus important de la cérémonie, celui qui désignait LE cheval de l'année, tout âge confondu, est revenu à KINGMAN. J'adore ce pur-sang, et la confiance que les Anglais avaient en lui. Suite à sa victoire dans les guinées irlandaises, ses compatriotes avaient lancé le paris que le poulain du prince Khalid Abdullah ne serait plus jamais vaincu. Comme bien souvent, leurs yeux entraînés ont vu l'avenir. Il est triste de savoir KINGMAN retiré des pistes. tout comme ANODIN et CHARM SPIRIt, qui boxaient sur les mêmes rings que le fils d'INVINCIBLE SPIRIt. Le Mile 2015 aurait pu devenir le théâtre des plus beaux affrontements de l'Histoire sur la distance, malheureusement ce sera à force de coups de rein que ces trois nouveaux étalons devront se mesurer. à travers leur progéniture, je rêve déjà de la prochaine décennie.

Qui sait, ce seront peut-être les fils qui départageront les pères sur la piste !

Cartier a remercié le poulain bai en lui adjugeant également le Prix du meilleur poulain de trois ans. John Gosden, qui a Hippik # 21

manœuvré la totalité de ses exploits, a vu son travail d'autant plus récompensé lorsque sa pouliche tAGHROODA a décroché l'étoile de la meilleure pouliche de la génération 2011. Son père SEA tHE StARS ne termine pas pauvrement cette année qui avait si merveilleusement commencé pour lui. Avec un fils qui devient étalon à son tour, on peut être sûr d'entendre parler du crack encore longtemps.

Outre tous ces champions qui nous ont fait vibrer tout au long d'une année exceptionnellement riche, LEADING LIGHt, SOLE POWER, GLENEAGLES et tIGGY WIGGY ont reçu également un trophée de la marque Cartier, les remerciant pour leurs faits d'arme sur le marathon, le sprint, ou les épreuves juvéniles. Ce ne sont pas, personnellement, ceux qui m'ont fait le plus plaisir cette année, mais il aurait fallu dédoubler tant de distinction ! Mes Awards à moi, je les décerne à tRÊVE et KARAKONtIE, pour leur renaissance inouïe. à ANODIN, KINGMAN et CHARM SPIRIt, pour tous ces beaux rêves qu'ils nous ont permis d'approcher, de saisir même parfois. A WE ARE qui montre un talent exceptionnel. à SPIRItJIM fournissant un des plus beau Grand Prix de Saint-Cloud de son histoire, la page du livre ayant été brûlée depuis. à ECtOt et AVENIR CERtAIN. à FLINtSHIRE. Merci aux entourages d'avoir accompagné nos champions avec sérieux. Merci aux chevaux, pour cette formidable année qui se termine, et pour tous ces sourires heureux. A bientôt mes amis !

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ALEX SHTORKH Ret r ouvezdèsàpr ésent ,enl i br ai r i eetdansl er éseauf nac l eder ni erouvr agephot ogr aphi que d’ Al exSht or kh, Néspourt r i ompher , l escour seshi ppi quesf r ançai sesvuesparunj ockeyr usse.

Al exSht or k hes tnéàMos c ouen1937.Apr èsav oi rmenéunec ar r i èr edej oc k eypr of es s i onnel pendantdouz eans ,i l es tdev enupei nt r eetphot ogr aphe.

I l es tl ’ aut eurdenombr euxal bumsdephot ogr aphi ec ons ac r ésauxc hev aux ,par mi l es quel s: «Lesder ni er sc av al i er sdumonde»,«Legr andl i v r edesc hev auxr us s es»,«Lesc hev auxdes s abl esnoi r s»,«Moment sol y mpi ques».

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