HippiK numérique numéro 22

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Hippi

# 22 - 21/11/2014

Le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu

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ENCoRE dE PhoToS

INTERVIEW EXCLUSIVE

C.J. Bigeon : «Je ne resterai pas toujours derrière mon père» LES VéRITéS dE VINCENNES - SPECTACLE à AUTEUIL - LA ChRoNIqUE d’ALLISoN...


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Hippi

Edité par Panoramic Communication Images Investissements Gérant : Guy Bidorini Adresse : 34, rue Kléber 92300 Levallois Perret Tel : 0177635594 contact@hippik-mag.fr Directeur de la publication : Eddy Eyrignoux e.eyrignoux@hippikmag.fr redaction@hippik-mag.fr Réalisation : Stéphane Désenclos Ont participé à ce numéro : Guy Mislin, Kevin Nicolle, Allison Nicolleau, Jérémy Kinot Relecture : Guy et Marc Bidorini, Allison Nicolleau Photos : Panoramic, Federico Pestellini, Michael Baucher, sauf mention spéciale Magazine exclusivment disponible en version numérique Toute reproduction ou utilisation des textes et photos sans autorisation sont interdites.

TOUR DE PISTE par

Eddy Eyrignoux

LES GUEULES NOIRES

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u début du 20ème siècle, on appelait « gueules noires » les ouvriers qui passaient une partie de leur vie au fond des mines pour remonter à la surface le précieux charbon, énergie indispensable à toute l’Europe. Depuis, par la force des choses (notamment après la première guerre mondiale et la destruction des puits), d’autres énergies l’ont remplacé. Héros, ou victimes, de ce début de siècle dernier, les mineurs, qui revenaient à la surface couverts de cette poudre de charbon travaillée bien souvent à la pioche, ont aujourd’hui pratiquement tous disparu. Derrière l’œil du photographe, la cendrée de Vincennes nous propose un voyage dans le temps. Certes, il faut un peu d’imagination, car, la vie des jockeys de nos jours, même en trot, discipline moins dans la lumière (et je ne dis pas ça uniquement parce que de nombreuses courses ont lieu en nocturne à Vincennes…) que le plat, ou même l’obstacle, n’a pas grand chose à voir avec celle des mineurs de l’époque.

On dira seulement qu’il s’agit d’un « raccourci visuel », en forme d’hommage à ces pilotes des pistes, que certains vont jusqu’à comparer à des pilotes de Formule 1. Ils sont dépendants de leur cheval, des réglages de leur sulky, mais au final, c’est souvent le talent qui fait la différence. Et pour cela, ils n’hésitent pas à « aller au charbon ». Voilà quelques semaines déjà que nous sommes plongés dans cet univers si particulier, dont Vincennes est le plus bel écrin. Chaque weekend nous réserve son lot d’information sur un monde qui évolue. Eric Raffin et Franck Nivard mènent le peloton devant beaucoup d’autres sacrées « gueules noires ». Dont notamment l’étonnante révélation, Charles Julien Bigeon, déjà dans les traces de son père. Et pourquoi pas bientôt le plus jeune vainqueur du Prix d’Amérique ? N’hésitez pas à nous écrire, envoyer vos photos, crier votre bonheur ou pousser un coup de gueule, en écrivant à redaction@hippik-mag.fr

Un destin en or pour Charles-Julien Bigeon ?

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< ZOOM > Avec Eric Raffin, Franck Nivard, que l’on verra bientôt au sulky avec READY CASH, est un des drivers les

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Hippik # 22


< sOMMAiRe > # 06 plus en forme. Mais cela n’empêche pas le jockey de gagner aussi sous la selle. Comme ici dans le Prix de Dax, avec BARON HEROLD.

inteRVieW

CHARLES-JuLIEN BIGEON LE JEuNE PRODIGE

# 10 tROt ATHOS DES ELFES affûte sa lame TIEGO D’ETANG en patron

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C’est déjà deMAin

Prix Georges Courtois

Le défi de SHANNON ROCK

< et AUssi >

P.14 : les gueules noires P.24 : Libre cours... P.32 : Au fil des courses... P.42 : des courses et des hommes (et femmes) P.44 : la chronique d’Allison Hippik # 22

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< INTERVIEW EXCLUSIVE >

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ChArlEs JulIEN BIGEON

«Je ne resterai pas toujours derrière mon père » Promis au plus bel avenir, le fils de Christian Bigeon, vainqueur du Prix de Bretagne (au sulky avec TIEGO D’ETANG), a conscience de la chance qu’il a et des progrès qui lui restent à faire, mais prévient : son objectif est d’avoir ses propres chevaux.

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< INTERVIEW EXCLUSIVE >

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e hasard fait souvent bien les choses. Où en tout cas, il fait de belles choses. Dans l’impossibilité de se mettre au sulky derrière TIEGO D’ETANG le weekend dernier dans le Prix de Bretagne, Christian Bigeon a laissé les rennes à son fils, Charles Julien, 20 ans. Et le jeune driver a profité du talent de son cheval pour s’imposer. Enfin… Si TIEGO D’ETANG a fait très forte impression, Charles Julien, qui remportait là sa 25ème course sur les 12 derniers mois (réussite à la gagne, 15%), a aussi prouvé qu’il avait un sacré avenir devant lui. Et qu’il ne restera pas très longtemps dans l’ombre de son père…

« C’est plus une chance qu’autre chose. Je bénéficie de bons chevaux et de conditions qui me permettent de progresser très vite. sans doute plus vite que si j’étais ailleurs ». Cette victoire dans le Prix de Bretagne te propulse sur le devant de la scène. Voilà le signe d’une incroyable progression… (Très calme) Cette victoire, je l’a prend comme elle vient… C’est la marque d’une progression, oui sans doute… Mais je continue à apprendre. Tu estimes être encore en apprentissage ? Tout à fait. Je suis jeune, je drivais TIEGO D’ETANG sur cette course parce que mon père était mis à pied deux jours… Mais maintenant, tout redevient comme avant… Ce cheval, il est quand même incroyable, non ? C’est clair que des chevaux comme TIEGO D’ETANG, je ne vais pas en avoir beaucoup dans ma vie. C’est exceptionnel d’avoir vécu ça. C’est un cheval qui peut gagner le Prix d’Amérique… Il l’a déjà couru deux fois… En janvier pro-

chain, il pourrait être au départ et avoir ses chances, mais de là à dire qu’il sera parmi les favoris… Il peut se passer encore beaucoup de choses. Et tu as des chances d’être au sulky ? Non. La Prix de Bretagne, c’était quelque chose d’exceptionnel, en fonction des cir-

constances. Normalement, ce sera mon père. Ce n’est pas frustrant pour un jeune jockey de voir un cheval comme ça lui passer devant ? Non, absolument pas. Comme je vous disais, j’ai drivé dans le Prix de Bretagne

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parce que mon père ne pouvait pas le faire. J’ai parfaitement conscience de la situation. … être dans l’écurie de mon père, justement, c’est plus une chance qu’autre chose. Je bénéficie de bons chevaux et de conditions qui me permettent de progresser très vite. Sans doute plus vite que si j’étais ailleurs. Ton père n’étant pas parti pour arrêter tout de suite, il va quand même y avoir un moment où tu ne supporteras plus de rester dans son hombre… (Silence) J’ai encore beaucoup de choses à apprendre, mais ce qui est sûr, c’est que je ne vais pas rester éternellement derrière mon père. L’objectif, si tout se passe bien, c’est que j’ai mes propres chevaux. 20 ans et déjà à l’attelage, en principe ça vient plus vieux, avec l’expérience… On dit souvent qu’il faut d’abord commencer par le trot monté… Hippik # 22

Peut-être… Mais je ne ressens pas spécialement ce besoin (ndlr : bien sûr, Charles Julien fait aussi des courses sous la selle). J’ai la chance de pouvoir avoir de belles opportunités, alors j’en profite. Tu n’as jamais été attiré par autre chose. le galop par exemple ? Non, franchement, cela ne m’attire pas. Peut-être parce que tu baignes dans ce milieu depuis tout petit… Pas uniquement. Petit, j’ai commencé, comme beaucoup de gens, pas du poney. Ensuite, j’ai été attiré par le trot, c’était une évidence. On ne te sent pas très impatient de courir – et gagner – de grandes courses, on se trompe ? Ce n’est pas une question de patience ou d’impatience… Je suis encore en phase d’apprentissage, donc j’ai le temps. Mais je le répète, je ne vais pas rester toute ma vie comme ça. Propos recueillis par stéphane Désenclos

« Je suis encore en phase d’apprentissage, donc j’ai le temps ».

Pas encore son heure

Si Christian Bigeon s’est exclamé « cette fois, l’heure de ma retraite a sonné », en voyant son fils passer le poteau en tête, son beau-père, Francis-Louis Adam, propriétaire-éleveur de TIEGO D’ETANG a tenu à remettre les choses au point. « Charles a mené une course parfaite, mais Christian sera associé à mon cheval dans le Prix de Bourgogne (ndlr : sa seule course avant le Prix de Cornulier) » 09


< C’est déjà demAIn > PrIx de ChenonCeAux

Athos dEs ELfE affûte sa lame

Le champion de Joël Van Eeckhaute se prépare au prochain Critérium Continental (21 décembre) et trouve ce samedi à Vincennes l'occasion de renouer avec le succès après une superbe rentrée. Portrait.

I

l est des champions qu'il faut prendre le temps de façonner avant de pouvoir exploiter tout leur potentiel : Athos des elfes fait partie de ceux-là. Il était en effet loin d'être facile en début de carrière où il finissait plus souvent dans la colonne des disqualifiés que dans les 3 premiers, mais les quelques fois où il finissait un parcours au trot il s'imposait avec la manière, laissant entrevoir de sérieux moyens. Cela s'est pleinement confirmé depuis le début de l'année où il a fini par s'assagir tout en prenant de la force, gravissant les échelons progressivement jusqu'à un très convaincant succès dans le Prix Phaéton début avril, avant de compléter le podium du Cri10

térium des 4 ans derrière AkIm du CAP Vert et AlAdIn d'eCAjeul au terme d'une superbe course sans concession et disputée dans un temps record sur les 2.850m de la grande piste. depuis, le fils de GAnymède et de lAzIo du BourG (championne déjà entraînée par joël Van eeckhaute) a enchaîné les très bonnes performances, à enghien cet été notamment où il a fait sien le Prix de milan au terme d'une splendide ligne droite, avant de dominer par la suite AlAdIn d'eCAjeul dans le jules thibaut lors du meeting estival de Vincennes. même si le crack de sébastien Guarato faisait une rentrée ce jour-là, notre Athos a prouvé qu'il faisait bien partie des meilleurs chevaux de sa géHippik # 22


Es

ULtissimo sur la route du Cornulier ?

en marge du Prix de Bretagne se déroulait sous la selle le Prix edmond Blanc et il fut remporté par ultIssImo, le champion de la famille mottier monté par matthieu qui semble beaucoup moins tendu que par le passé et en a profité pour laisser grosse impression, ce samedi sur la cendrée. Avec cette performance il se pose en candidat tout à fait légitime à une place dans le prochain Prix de Cornulier mi-janvier.

à UPrinCE la der du Gnt

nération et qu'il faudrait compter avec lui dans les prochains rendez-vous. l'objectif de l'hiver pour cette génération c'est le Critérium Continental, le 21 décembre prochain, et pour Athos des elfes la préparation passe par ce Prix de Chenonceaux ce samedi après avoir pris une excellente 3ème place dans le marcel laurent, là encore derrière AlAdIn d'eCAjeul et AkIm du CAP Vert, ses meilleurs ennemis qu'il retrouvera dans un mois sur les 2.100m de la grande piste. Ce sera un peu plus long ce week-end, mais ses principaux rivaux parmi desquels les étrangers duke of Greenwood ou bien InCreAsed workloAd, sans oublier le prometteur AmIrAl sAChA (qui fera une petite rentrée cependant), auront sans doute bien du mal à le dominer tant il a prouvé être dans son jardin sur le parcours classique de Vincennes. Qu'on se le dise, cet Athos des elfes ne manque pas de tranchant. Hippik # 22

Avant la Clôture disputée à Vincennes le 30 novembre prochain, la dernière étape provinciale du Grand national du trot 2014 disputée à rouen-mauquenchy a été remportée par uPrInCe, drivé avec à propos par franck nivard aux dépens de ton rêVe de CAhot et de VIComte BoufArCAux. urfée jAllerIe, absente en terre normande, est maintenant assurée de remporter le tournoi. 11


< C’étAIt hIer > PrIx de BretAGne

tiEGo d’EtAnG Première préparatoire au Prix d'Amérique, le Prix de Bretagne a finalement apporté plus d'enseignements que prévu à 2 mois et demi de l'échéance. décryptage.

n

ous vous avions parlé lors de notre précédent numéro du Prix de Bretagne, première des "B" préparatoire à l'Amérique, qui a donc livré son verdict ce samedi et force est de constater que les éléments d'informations que l'on a reçus sont plus nombreux que l'on aurait pu le penser. tout d'abord, on ne peut qu'être bouche bée devant la performance de tIéGo d'etAnG qui nous a fait admirer un superbe changement de vitesse à la sortie de l'ultime tournant et qui a remporté cette épreuve avec grand brio, confirmant par la 12

même les propos de son mentor Christian Bigeon qui disait qu'il avait progressé. Il est vrai aussi que son fils Charles (en interview dans ce numéro) a donné un parcours en or massif au fils de hArolène, dans une course marquée par de nombreux relais. le second enseignement important à retirer de cette épreuve, c'est l'excellent comportement des 4 ans, surtout AkIm du CAP Vert, le lauréat du Critérium, qui a eu un parcours également favorable et a sprinté superbement pour prendre la seconde place. une telle performance d'un 4 ans à ce niveau n'avait plus été vue depuis des décennies, et par ricochet cela ne fait que rehausser la chance qu'auraient un AlAdIn d'eCAjeul ou même un Athos des elfes contre leurs aînés. A cet égard le Critérium Continental va revêtir une importance encore plus grande puisque son vainqueur aura automatiquement le droit de participer au Prix d'Amérique. Hippik # 22


en patron du côté des autres satisfactions de la course on est obligé de mentionner la jument la plus riche du pays, roxAne GrIff, qui après un bon parcours a encore fini de très belle façon au 3ème rang. Il est clair qu'il faudra compter avec elle tout l'hiver dans les deux spécialités. signalons aussi la sortie très encourageante de texAs ChArm qui a bien conclu après avoir été bloqué côté corde et qui pourrait bien retrouver son meilleur niveau cet hiver, ce que l'on espère vivement. uP And QuICk quant à lui fut l'auteur d"une rentrée tout à fait satisfaisante et va monter en pression au fil des courses. Au rayon des (semi) déceptions, l'on se doit de parler des deux favoris qu'étaient un meC d'hérIPré, venu en haut de la montée en dehors avant de marquer le pas dans la ligne droite, mais fabrice souloy son mentor avait prévenu avant l'épreuve qu'il avait assez peu travaillé et dès lors on ne va nullement le condamner là-dessus. Il en est de même pour Hippik # 22

uhlAn du VAl qui, lui, a connu un parcours épouvantable à la corde, Cédric mégissier le reprenant en plaine pour se placer dans le dos d'un olmo holz qui a rendu les armes très rapidement dans la montée, ce qui a rendu la tâche du fils d'Isléro de Bellouet impossible dans la phase finale. une chose est sûre, on a hâte de retrouver tout ce beau monde le 6 décembre dans la seconde préparatoire le Prix du Bourbonnais, où cette fois les plus riches rendront la distance. Parmi eux se trouvera un certain reAdy CAsh, qui a travaillé de façon très encourageante ce dimanche à meslaydu-maine et qui est donc confirmé au départ dans une quinzaine de jours. C'est sûr, il y aura encore beaucoup à dire de cette nouvelle préparatoire. on en salive d'avance. K.n.

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< PORTRAITS > Bertrand Le Beller.

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LES GUEULES NOIRES

Jockeys ou drivers au top, moins connus ou mĂŞme quasiment inconnus... Tout juste descendus du sulky, leur regard en dit souvent long...

Jean-Michel Bazire.

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< PORTRAITS > Franck Nivard.

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Martial Viel.

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< PORTRAITS > Mathieu Mottier.

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CĂŠdric Megissier.

Pierre Vercruysse.

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< PORTRAITS > Alexandre Abrivard.

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Eric Raffin.

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< PORTRAITS > StĂŠphane Meunier.

Franck Ouvrie.

Loic Peschet.

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Matthieu Abrivard.

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< LIBRE COURS >

Les Britanniques fans des « selle français » Les chevaux de la race des « selle français » trustent de plus en plus les succès dans les grandes épreuves d'obstacles Outre Manche au point d'être adulés par les sportsmen britanniques et très prisés par les professionnels de la discipline ! Lors des meetings d'ouverture de Punchestown et de Cheltenham le week-end dernier, les « Français » ont encore frappé fort !

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é de la fusion de plusieurs races de demi-sang et de deux grandes mutations génétiques au cours du XXème siècle, le « selle français », destiné uniquement à la compétition sportive, brille aussi bien dans les différentes disciplines des sports équestres, comme le concours complet ou le saut d'obstacles, que dans les courses hippiques sur les haies ou le steeple-chase. Sa renommée dans l'hexagone n'a guère échappé aux Britanniques qui en ont tellement importé qu'on relève leurs noms désormais dans la plupart des grandes épreuves disputées sur les hippodromes mythiques de Punchestown, Cheltenham ou Aintree. Le « selle français » se caractérise par sa force, son équilibre, son intelligence mais aussi sa grande taille, la plupart toisant les 1m70, autant de qualités qui en font des athlètes très prisés par les entraîneurs anglais et irlandais, compte tenu de leur aptitude exceptionnelle aux obstacles particuliers des champs de courses britanniques. Les sportsmen d'Outre-Manche en sont devenus fans ! Willie Mullins, Paul Nicholls, David Pipe, Nicky Henderson, la crème des entraîneurs de sauteurs en couvent plusieurs dans leurs boxes. SPRINTER SACRE, LE NOUVEAU DIEU

Les Anglais s'étaient passionnés pour les exploits réalisés par l'incomparable KAUTO STAR, qui a accumulé les victoires de groupes I, sous la férule de Paul Nicholls, et qui avait pour partenaire l'un des crack-jockeys du cru, Ruby Walsh. Ses duels avec l'autre idole, DENMAN, resteront longtemps dans les mémoires. Ce KAUTO STAR a sans doute été pour beaucoup dans l'attirance des Britanniques pour les chevaux accompagnés du suffixe « FR ». Né de VILLAGE STAR et de KAUTO RELKA (par PORT ETIENNE), ce cheval de classe a enthousiasmé jusqu'en 2012 les milliers de sportsmen. Longtemps meurtris par le départ du champion, ils allaient vite se passionner pour un autre champion « FR », SPRINTER SACRE, fils de NETWORK et de FATIMA III, vainqueur de 14 courses sur les 17 auxquelles il a participé et que les médias anglais ont surnommé le « FRANKEL de l'obstacle » ! Entraîné par l'habile Nicky Henderson, SPRINTER SACRE est le premier cheval depuis ISTABRACQ en 1999 à avoir remporté les trois épreuves majeures des trois festivals de Punchestown, Cheltenham et Aintree ! Les sportsmen britanniques ne rêvent plus que d'un fabuleux duel entre SPRINTER SACRE et SIRE DE GRUGY, brillant lauréat en mars dernier du très relevé Queen Mother Champion Chase à Cheltenham devant les très estimés SOMERSBY, MODULE et SIZING EUROPE. SIRE DE GRUGY, autre « FR » est fils de MY RISK et de HIRLISH. Il vient de s'imposer pour sa rentrée dans 24

le Celebration Chase à Sandown. Autre « FR » invaincu sur les haies aussi bien à Auteuil (où il est revenu gagner deux courses au Printemps, battant GEMIX dans le Prix Léon Rambaud!) qu'en Irlande, UN DE SCEAUX, qui a débuté en plat en France sous la férule de Fabrice Foucher, effectue une carrière exceptionnelle sur les haies britanniques, entraîné par Willie Mullins. LES « FR » BRILLENT A AINTREE ! En 2009, MON MOME, né et élevé au Lion d'Angers, créait la sensation en remportant le mythique Grand National de Liverpool (7200m) ! Trois ans plus tard un autre « français », NEPTUNE COLLONGES, qui venait de terminer 3ème des « monstres » KAUTO STAR et DENMAN, l'imitait ! Et cette année, l'élevage français triomphe de nouveau avec PINEAU DE RE, un cheval né et élevé dans le Maine-et-Loire par Michel Hardy, le naisseur d'OTAGE DU PERCHE (Grand Steeple chase de Paris 1986). PINEAU DE RE profitait ce jour-là de la chute au dernier obstacle du favori, LONG RUN, grand animateur de l'épreuve, mais dominait ses derniers rivaux. Notons au passage que ce LONG RUN a fait ses classes en France ! Si les chevaux nés et élevés en France brillent depuis bientôt dix Hippik # 22


SPRINTER SACRé surnommé par les Anglais « le FRANKEL de l’obstacle »

ans sur les obstacles anglais et irlandais, les entraîneurs français y ont souvent connu une belle réussite. On se souvient par exemple des exploits des pensionnaires de François Doumen, NUPSALA ou THE FELLOW, vainqueur de la très convoitée Cheltenham Gold Cup en 1994. Les déplacements Outre Manche des chevaux entraînés en France sont moins nombreux. GEMIX, le champion français, a été dominé lors de sa seule sortie sur les claies anglaises... Alors que les entraîneurs british n'hésitent plus à franchir le Channel pour enlever nombre de nos plus belles courses. UN DE SCEAUX, THOUSAND STARS, ZARKANDAR, RÊVE DE SIVOLA en sont les derniers exemples...

le Racing Post Champion Hurdle en mai dernier. Outre Punchestown, un autre grand hippodrome anglais ouvrait ses portes, Cheltenham, qui verra en mars 2015 se dérouler l'incomparable Festival avec un nombre incroyable de groupes I réunissant l'élite des sauteurs locaux. Et à Cheltenham les « FR » ont encore frappé fort avec les succès de CAID DU BERLAIS, SAM WINNER, KATKEAU, UNIQUE DE COTTE, UXYZANDRE, VYTA DU ROC et GARDE LA VICTOIRE, un fils de KAPGARDE, lauréat d'un groupe III devant VANITEUX ! Un beau doublé de « FR » ! Dommage qu'ils aient choisi la Perfide Albion et délaissé Auteuil... G.M.

HURRICANE FLY DOMPTE JEZKI Deux champions effectuaient leur rentrée samedi dernier à Punchestown dans le Stan James Morgans Hurdle (groupe I) et c'est un ancien cheval ayant effectué ses débuts en course en France et gagné notamment le Prix Omnium II à Saint-Cloud, HURRICANE FLY qui a, malgré ses dix ans, ajouté un nouveau groupe I à son palmarès déjà riche (21 victoires en 25 courses!). L'élève de Willie Mullins, monté par l'incontournable Ruby Walsh, a fait toucher les épaules au remarquable sauteur JEZKI (entraîné par Mrs Jane Harrington et monté par A.P. McCoy). Ce dernier avait battu HURRICANE FLY ici même dans Hippik # 22

Record mondial pour HURRICANE FLY En remportant samedi dernier à Punchestown le Stan James Morgans Hurdle, le sauteur de dix ans HURRICANE FLY a battu le record du monde de victoires de groupe I, avec 20 succès à ce niveau ! Le fils de MONTJEU, qui était entraîné en France par Jean-Luc Pelletan et avait gagné en plat à 3 ans (voir notre article ci-contre) est arrivé à 4 ans dans les boxes de Willie Mullins devenant rapidement la vedette de l'écurie. HURRICANE FLY a déjà été désigné cheval de l'année en Irlande en 2012 et 2013. 25


< C’EST DéJà DEMAIN > PRIX GEORGES COURTOIS

SHANNON  ROCK

malgré  le plomb ! « Il faut battre le fer tant qu'il est chaud ! ». Cette phrase prononcée par Jean-Paul Gallorini mercredi dernier après le succès de KOTKIKOVA est devenue sa devise ! L'entraîneur mansonnien, en effet, ne laisse guère refroidir SHANNON ROCK que l'on va revoir dimanche dans le steeple Prix Georges Courtois, sous une montagne de plomb...

N

e cherchez pas l'attraction de vos dimanches à Auteuil ! Elle a un nom : SHANNON ROCK ! Ce brave cheval n'a pas le temps de goûter au farniente sur la paille de son box. Il a le poil qui fume encore après sa dernière course que son mentor Jean-Paul Gallorini le renvoie au combat ! « Il faut battre le fer tant qu'il est chaud ! », affirme l'entraîneur-vedette de MaisonsLaffitte. Rassurez-vous : le professionnel mansonnien sait ce qu'il fait avec ses élèves et s'il a décidé de courir son crack de façon aussi rapprochée c'est que le fils de TURGEON a dû parfaitement récupérer de son parcours dans le Prix Olry-Roederer dimanche dernier. 26

Rien ne nous ferait plus plaisir que de voir enfin ce champion d'Auteuil rentrer dans l'hiver sur une victoire. Une victoire qui le fuit cette année : 2ème du Grand Steeple Chase de Paris, 2ème du Prix d'Angers sur les haies, 4ème du Prix Heros XII, 2ème du Prix La Haye Jousselin (dont il était le tenant), et dernièrement, 4ème du Prix Roederer, de nouveau sur les balais. Après cette course dominée par son autre élève, DULCE LEO, Jean-Paul Gallorini expliquait au sujet de la 4ème place de SHANNON : « Son jockey lui a fait faire ce qu'il devait faire. Il aurait pu « envoyer » un peu plus en face mais l'objectif du cheval reste le Prix Georges Courtois dimanche prochain ». Dernier steepleHippik # 22


dernière minute HIPPOMENE DIMANCHE SUR LE STEEPLE ! Insatiable Jean-Paul Gallorini ! Pour le dernier dimanche de l'année à Auteuil, l'entraîneur mansonnien va encore mettre les petits plats dans les grands et même sortir l'argenterie des jours de fête ! Outre SHANNON ROCK qui remet le couvert dans le Prix Georges Courtois, « Gallo » va faire débuter son autre champion, le 4 ans HIPPOMENE (leader de sa génération sur les haies), sur les gros obstacles du Prix Morgex (groupe III) ! Le récent vainqueur de la Grande Course de haies des 4 ans va croiser la route de plusieurs concurrents ayant couru récemment le Prix Maurice Gillois et le test sera donc des plus intéressants. Autre groupe III au programme de dimanche, le Prix André Michel, course de haies pour femelles de 4 et 5 ans et là encore, il faudra suivre une Gallorini, la régulière AMARANTINE face à POLYGONA et HILTON DU BERLAIS.

chase important de l'année à Auteuil pour chevaux de 5 ans et plus, disputé sur le parcours des 4400m, cette épreuve ne s'annonce pourtant pas comme une formalité pour le protégé de la famille Devin... SHANNON ROCK, en effet, va porter la bagatelle de... 72 kilos, soit douze livres de plus que des chevaux comme sa compagne d'entraînement PRINCESSE KAP (Prix des Drags), SIDI BOUKNADEL (2ème du Prix du Président de la République), qui l'a battu sur les haies du Prix d'Angers en septembre, seize livres de plus que le récent lauréat du Prix Cacao, USTED ME CARA, dix-huit de plus que VIEUX MORVAN, vainqueur du Prix Général Donnio, Hippik # 22

de MONSAMOU, lauréat de la Grande Course de Haies de Pau, dont les débuts en steeple dans le Prix Fondeur ont été remarqués, et vingt-deux livres de plus que son autre voisine de box, HORABORA HAS, 2ème du Prix Sytaj... 72 kilos, c'est beaucoup, certes, mais le triple deuxième du Grand Steeple Chase de Paris, possède une telle classe et un tel courage qu'il semble parfaitement capable de renouer enfin avec le succès dans ce Prix Georges Courtois ! Il le mérite ! G.M. 27


< C’éTAIT HIER > PRIX OLRY-ROEDERER A AUTEUIL

DULCE LEO aprè Une semaine après avoir sellé HIPPOMENE, brillant lauréat de la Grande Course des Haies des 4 ans, Jean-Paul Gallorini a remis ça dimanche dernier en enlevant le Prix Olry-Roederer avec DULCE LEO ! L'écurie Zingaro réussissait là un fameux doublé ! Le sorcier de Maisons-Laffitte a encore frappé ! Il alignait trois représentants dans le groupe II Prix Olry-Roederer, course de haies disputée sur le parcours difficile des 4300m, très convoitée en fin d'année par les professionnels de l'obstacle. Les turfistes ne se sont pas trompés installant comme favori DULCE LEO qu'ils avaient vu terminer bon troisième du récent Grand 28

Prix d'Automne derrière les champions ZARKANDAR et GEMIX, le fils de PRIOLO accusant là des progrès annonçant un prochain succès espéré depuis pas mal de temps par son entourage. Et DULCE LEO a récompensé non seulement leur patience mais aussi leur opportunisme car le cheval, aujourd'hui âgé de 8 ans, est l'une des plus belles acquisitions puisqu'il a été acheté à réclamer en 2012 par... Jean-Paul Gallorini pour le compte de l'écurie Zingaro, qui venait de voir ses couleurs triompher il y a une semaine grâce au jeune champion HIPPOMENE ! Souvent placé, pas encore gagnant, DULCE LEO a donc enfin mis dans le mille et dans un groupe II s'il vous plaît ! Jacques Ricou a patiemment suivi les animateurs parmi lesquels Hippik # 22


ès HIPPOMENE ! l'infatigable et remarqueble sauteur TIR AU BUT aussi à l'aise en steeple qu'en haies. Au saut de la dernière haie, le crack-jockey a lancé DULCE LEO à l'assaut de ce dernier qu'il a tenu en respect sur le plat pous s'imposer de 4 longueurs. TIR AU BUT qui venait de prendre deux beaux accessits dans le Prix Xanthor (3ème) puis dans le Grand Steeple d'Enghien (2ème) connaissait aussi ce parcours sur le bout des sabots puisqu'il a terminé 2ème de ce Prix Olry-Roederer l'an dernier et qu'il s'était imposé en 2012 en devançant un certain... DULCE LEO ! Si Jean-Paul Gallorini, qui signait là son sixième succès dans ce groupe II, a déjà programmé pour le vainqueur une participation Hippik # 22

au prochain Grand Steeple-Chase de Cagnes, il n'a pas renoncé à voir son SHANNON ROCK prendre ses quartiers d'hiver sur un succès qui le fuit cette année ! Le « Poulidor » 2014 n'a pu faire mieux que 4ème derrière une OKLAHOMA SEVEN qui progresse bien, mais « Gallo » avait son idée en tête. En fait, l'objectif de fin d'année du fils de TURGEON se situe dimanche prochain dans le Prix Georges Courtois, un steeple du groupe II sur 4400m. Comme avec Monsieur Gallorini, les dimanches se suivent et se ressemblent, SHANNON ROCK sait ce qu'il lui reste à faire... G.M. 29


< C’éTAIT HIER > GRANDE COURSE DE HAIES D'ENGHIEN Jean-Paul Gallorini aura fait cet automne une formidable moisson ! Et ce n'est peut-être pas fini. Mercredi à Enghien, il a signé un nouveau doublé  dans  le  Prix  Léopold  d'Orsetti,  avec STORMINATOR et ROLL ON HAS ! Auquel il faut  ajouter  la  brillante  victoire  de  KOTKIKOVA dans le Prix Roger de Minvielle. Le Prix Léopold d'Orsetti, Grande Course de haies d'Enghien, a réuni un très bon lot, au sein duquel Jean-Paul Gallorini alignait pas moins de trois pensionnaires dont la régulière ROLL ON HAS, 2ème d'HIPPOMENE dimanche dernier, et installée favorite bien que courant rapprochée ! Elle n'est pas la seule élève de JPG à courir ainsi ! Mais que ce soit à Auteuil ou à Enghien, un « Gallo » peut toujours en cacher un autre... Longtemps placé en queue de peloton, le gris STORMINATOR a prononcé son effort dans le dernier tournant pour venir ajuster tout son monde et prendre le large sur le plat bien soutenu par M.A. Billard qui remportait là un joli groupe III ! Deuxième, ROLL ON HAS (Vincent Cheminaud) n'a pas à rougir. Toujours vue ne bonne position, la fille de POLICY MAKER, un instant prise de vitesse entre les deux dernières haies, est revenue bien finir, alors que l'animateur, LECHATEAU , remarquable à ce niveau, se classait 3ème devant CHEGEI HAS (Jacques Ricou).

Nouveau doublé G

CHAMP DE BATAILLE CONFIRME Excellent deuxième du Prix Cambacérès derrière l'intouchable BONITO DU BERLAIS, le gris CHAMP DE BATAILLE (Régis Schmidlin), toujours vu en bonne position, a remporté dans un excellent style le groupe III Prix Général de SaintDidier, course de haies pour 3 ans sur 3500m. Le pensionnaire de François-Marie Cottin confirmait ainsi d'une part son très beau potentiel mais aussi qu'il faisait partie d'une génération de sauteurs particulièrement douée. L'étonnante NOUMA JELOIS prenait une belle deuxième place devant le non moins étonnant MARANJOU, un fils de PRINCESSE D'ANJOU, très estimé par Christian Scandella. En revanche, le « Gallorini » SOLONDER, favori, a déçu terminant 5ème sans jamais être dangereux... Il faut bien que le maître de Maisons-Laffitte laisse les autres gagner de temps en temps ! KOTKIKOVA EN DEMONSTRATION ! Jean-Paul Gallorini possède incontestablement dans ses boxes une future grande star du steeple-chase. Elle s'appelle KOTKIKOVA et a littéralement survolé la listed Prix Roger de Minvielle (3400m) mercredi à Enghien, montée par un Jacques Ricou qui réalise une excellente année 2014. En tête de bout en bout, sautant les gros d'Enghien comme un cabri, la fille de MARTALINE et KOTKITA (quel pédigree !) a effectué une véritable démonstration de classe et de puissance restant ainsi invaincue sur le steeple ! A distance, BATHILDE (Morgan Regairaz) se classait 2ème devant KARELCYTIC (Régis Schmidlin). G.M. 30

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Gallorini ! STORMINATOR (Marc Antoine Billard).

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< AU FIL DES COURSES...... >

Guyon et Soumillon : à qui la cravache ? Christophe Soumillon semblait bien parti pour empocher une 7ème Cravache d'Or cette année, mais son rival le plus dangereux, Maxime Guyon, accumule les succès depuis quelques semaines et n'a pas abandonné l'idée de venir souffler la première place au jockey belge, étant revenu mardi dernier à 14 victoires du leader ! Il y a encore pas mal de courses plates d'ici la fin de l'année et le suspense risque de durer un peu ! 32

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huit jours après sa victoire à argentan, valentino Dream (loïc Peschet) remporte le Prx de Barenton à vincennes. il a de la tenue, non ? Hippik # 22

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< AU FIL DES COURSES... >

Malgré une faute dans le premier virage, AUDE DES COUPERIES (Alexandre Abrivard) remporte le Prix d’Aix-les-Bains à Vincennes. 34

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Prix de la croix Dauphine (à réclamer) à enghien. SinGaminnie (J.-c. Gagnon) prendra le dessus sur ses 15 adversaires.

encore invaincu cette année en huit tentatives, BolD eaGle (Franck nivard) s’est littéralement promené dans le Prix Jacques de vaulogé, dernière épreuve préparatoire réservée aux poulains, en vue du critérium des 3 ans. Hippik # 22

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< AU FIL DES COURSES... >

Toute la joie de Marc Antoine Billard (STORMInATOR), vainqueur du Prix Leopold d’Orsetti. USTInOF DU VIVIER (éric Raffin), mène la dans dans le Prix De Cosse Le Vivien.

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MAJOR QUICK (A. Courtois) à l’attaque dans le Prix Colonel Beaujean. En vain, c’est STAR RIOCHELAIS (T. Beaurain) qui l’emportera. Hippik # 22

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< AU FIL DES COURSES... > Jérémy Da Silva et BIRTHDAy TREAT s’envolent dans le Prix Petit Bob, mais ne finiront pas classés. C’est LA SULFUREUSE (R. Schmidlin) qui l’emportera.

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< AU FIL DES COURSES... >

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Stéphane Paillard (DESIRER) tout en maîtrise, dans le Prix Colonel Beaujan. à la réception, une place de 3ème.

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< RENCONTRES >  NICOLAS BELLANGER, 25 ANS, DÉBUTE COMME ENTRAîNEUR

« Je me sens prêt » Nicolas Bellanger est, depuis le 1er octobre dernier, officiellement entraîneur public. Le plus jeune de sa promotion, certainement pas le moins doué. L'expérience, il se l'est forgée à travers ses périples. De la campagne de l'Ouest jusqu'aux plus beaux meetings australiens, en passant par les salles de ventes américaines, le jeune homme - il n'est âgé que de 25 ans – n'a pas eu froid aux yeux, et est toujours allé de l'avant. Portrait.

N

é sous les flancs des chevaux, Nicolas Bellanger a appris la vie à leurs côtés. Son père Damien Bellanger, qui élève quelques poulains chaque année à  Châteauneuf  sur  Sarthe,  à  vingt  minutes du Lion d'Angers, fut son premier initiateur. Ensemble, ils se sont associés sur une poulinière, conservant de cette manière un lien uni dans cet élevage familial. Lorsque Nicolas dut se diriger vers une formation professionnelle, il n'eut pas beaucoup  à  réfléchir :  « Je  suis  issue d'une famille d'éleveurs. À quinze ans je ne me suis pas posé la question, étant donné que cela m'intéressait j'ai poursuivi dans cette branche. » Le jeune homme entre en alternance à la MFR de Craon puis  à  celle  de  Laval,  jonglant  entre  la théorie enseignée sur les bancs de l'école et la pratique qu'il apprivoise  au Haras du Bois aux Proux qui le conservera en son sein tout au long de ses quatre années  d'études.  Une  fois  lancé  dans  le monde du travail, Nicolas Bellanger ne s'accrocha pas à ses acquis. Il lui fallait apprendre,  se  forger  une  expérience. Comme  premier  emploi,  il  ne  s'éloigna pas de ses terres, se dirigeant vers le débourrage et le pré-entraînement que pouvait  lui  proposer  l'écurie  de  Claude Macault, à deux pas de Segré. Il n'y restera que quelques mois, se propulsant jusqu'à l'hémisphère sud. Un monde très différent,  qui  le  passionne  immédiatement. Même si l'envie d'élever reste présente, il s'ouvre à d'autres horizons, se remplit d'expériences diverses, et s'accroche. « Au fur et à mesure, j'ai dévié de l'élevage. Je suis parti dans la préparation des yearlings aux ventes en Australie et aux États-Unis » A l'étranger, il a officié tout d'abord en Nouvelle-Zélande, à Trelawney Stud, cet élevage qui était mis en vedette ces dernières semaines grâce à son champion WAR AFFAIR qui échouait dimanche  dans  l'obtention  de  la  triple couronne singapourienne. Pendant sept mois, il apprend l'anglais, aide aux poulinages, forme les poulains à la parade des enchères, et se crée des contacts. Bien vite, le voilà en Australie, employé du prestigieux  Haras  du  Cheik  Mohammed  Al 42

BALDER SUCCES, la fierté de l’élevage familial.

Maktoum, Darley Stud situé à Aberdeen. Dans cette grande et illustre entreprise, il aide aux naissances, et se concentre sur ce qu'il apprécie le plus : l'éducation des jeunes chevaux. « J'aime travailler la présentation,  les  faire  tenir,  marcher comme il faut. Qu'ils soient beaux dans leur stature, qu'ils soient mis en valeur. » C'est  un  travail  intense,  qui  demande beaucoup de sérieux. Les premières années des poulains n'influencent-elles pas leur façon d'être tout au long de leur vie d'adulte ?  Chez  Darley,  il  est  entouré d'étalons  de  prestige  tel  MEDAGLIA D'ORO qui alterne avec les États-Unis où il a offert la brillante RACHEL ALEXANDRA. Mais le métier d'étalonnier ne l'attire pas : « C'est un métier très routinier où l'on mène son étalon à la saillie quatre fois par jour ». En début d'année 2009, Nicolas Bellanger entre à Mill Park Stud, un immense lieu d'élevage qui s'étend sur 2500 hectares. Il y côtoie FAWKNER, la célébrité actuelle, magnifique cheval gris qui remportait le mois dernier le groupe 1 Cathay Pacific Caulfield Stakes, avant de se placer second du Cox Plate remporté par ADELAÏDE, et dixième de la Melbourne  Cup.  Les  pâtures  sont

« L'erreur est humaine. Je me lance jeune, j'ai toute une carrière pour apprendre de mes erreurs. J'aime analyser mon travail, je me remets souvent en question. Je suis entouré, et bien conseillé. » gigantesques,  les  australiens  savent prendre soin de leurs chevaux :  « Contrairement à la France ou aux USA, où la politique  annonce  un  hectare  par  cheval, l'Australie lui en consacre dix. Habitués à marcher sur de longues distances, les poulains sont solides rapidement et font de  superbes  deux  ans. »  Des  poulains précoces, il en rencontre aussi lors de son séjour aux États-Unis, où il passa sa seconde partie de l'année. Quelques mois là-bas lui suffirent, il est rebuté par la méthode américaine :  « Ce n'est que business.  Je  n'ai  pas  vu  d'hommes  de chevaux, j'ai vu des chimistes. »  En 2011, Nicolas retourne en Australie. L'élevage et les foals ne constituent plus son quotidien, il apprend le métier de cavalier d'entraînement. Chez Gerald Ryan, Hippik # 22


Nicolas Bellanger, un jeune entraîneur animé par la passion.

à Sydney, il monte une quinzaine de lots par jour et se voit responsable d'un piquet de cinq chevaux. « Je n'avais pas à préparer les coursiers. Un lad me les amenait à la piste, et je les travaillais. On peut penser que la complicité avec le cheval manque par ce procédé, mais ce sont des animaux très éduqués, dès l'âge de deux ans. Ils sont rapides et précoces. Leurs travaux se constituaient de bouts-vite sur de courtes distances. » Le jeune homme prépare ses chevaux au meeting de la Melbourne Cup, il y est même considéré comme premier garçon. Ce sera  sa  dernière  année  hors  des  frontières françaises. En 2012, Nicolas Bellanger revient en  France  et  dirige  une  cour  de  dix  chevaux pour Yann Durepaire à La Teste de Buch. Il y reste un peu plus d'un an, et se décide à se lancer dans le métier d'entraîneur. « J'aurais pu attendre encore, et passer par les étapes de premier garçon, puis premier assistant, mais à quoi bon ? Je me sentais prêt. » Il s'inscrit au concours, et réussit tout brillamment, sans jamais être recalé. Grâce aux stages, il apprend le Code des Courses, la comptabilité. Tout est mis en œuvre pour former de nouveaux chefs d'entreprise. Le jury final est pointilleux et expérimenté : « Ils nous testent sur nos projets. Ils s'assurent qu'on ne se lance pas à l'aveugle, au risque de couler la boîte. » L'avenir ne peut que lui sourire. Installé depuis presque deux mois près de la ville de Lyon, au centre d'entraînement de Chazey-sur-Ain, où il côtoie notamment Marc Pimbonnet, il y trouve des infrastructures neuves et fonctionnelles. « Nous avons ici deux pistes en sable de 2100 m, un gazon, une ligne droite sur chaque surface, des haies et des obstacles de steeple. » À la question, accepteriez-vous des chevaux d'obstacle ? La réponse est clairement Oui. « Je débute, je ne peux pas me permettre de refuser des chevaux et des propriétaires. L'élevage de mon père fournit des sauteurs, je suis habitué. » Pour l'instant, Nicolas a cinq chevaux dans ses boxes. Quatre vont prendre trois ans, la dernière a un an de plus, et a déjà couru. ANGELA Hippik # 22

« J'aurais pu attendre encore, et passer par les étapes de premier garçon, puis premier assistant, mais à quoi bon ? Je me sentais prêt. » SUCCES,  fille  de  RACINGER,  élevée  par  son père Damien Bellanger, est engagée à Hyères dans dix jours. Ce sera le tout premier partant de Nicolas. « Elle ne trouvera pas de bon engagement en cette fin d'année, mais ce sera ma première fois, c'est un symbole. » Avec sa compagne, qui est pour le moment son unique employée, il prépare ses chevaux pour une année 2015 qu'il espère réussie. De fil en aiguille, il compte agrandir son effectif. « Mais je ne dépasserai jamais, je pense, la cinquantaine de chevaux. Je veux tout suivre, et travailler avec une équipe soudée, sans pression. Je veux garder un côté familial. » Quand on lui demande s'il n'a pas peur de faire des erreurs, du fait de son jeune âge, il répond honnêtement : « L'erreur est humaine. Je me lance jeune, j'ai toute une carrière  pour  apprendre  de  mes  erreurs. J'aime analyser mon travail, je me remets souvent  en  question.  Je  suis  entouré,  et  bien conseillé. » Il ajoute : « Si à cinquante ans, je suis toujours entraîneur, c'est que j'aurai fait du bon travail. » Nicolas Bellanger est un optimiste, il sait ce qu'il fait. Lorsqu'il se retourne sur ce parcours qui l'a mené aux quatre coins du globe, il est heureux du chemin effectué. « Si en début d'année, vous m'annonciez qu'à la fin du mois de novembre j'aurai un partant à mon nom, je ne l'aurai pas cru. » Croire en l'avenir, et savourer le présent, voilà la devise de Nicolas Bellanger. A-t-il encore des rêves ? Oui, il en a un : amener un de ses chevaux courir en Australie. «  Ce serait formidable ! » Longue et belle route à ce jeune homme plein d'envies ! Allison Nicolleau 43


< LA CHRONIQUE D’ALLISON > « Lui, ce qu'il aime, ce sont les haies de l'île britannique. Depuis qu'il s'est procuré le passeport, le fils de MONTJEU se prend pour un avion ».

INDéTRôNABLE HURRICANE FLY !

H

Allison parle des courses avec amour, tendresse et passion. Vous pouvez aussi retrouver toutes ses chroniques à l’adresse suivante : andtheyreoff.overblog.com

URRICANE FLY vient de décrocher, à l'aube de ses onze ans, son vingtième groupe 1. Vingt groupes 1, un record. Alors bien évidemment, il ne bat pas TRÊVE, ou CIRRUS DES AIGLES. Non. Lui, ce qu'il aime, ce sont les haies de l'île britannique. Depuis qu'il s'est procuré le passeport, le fils de MONTJEU se prend pour un avion. Le Champion Hurdle et le Morgiana Hurdle de Punchestown, l'Irish Champion Hurdle de Leopardstown, le Champion Hurdle Challenge Trophy de Cheltenham... Toutes ses épreuves, il les a marquées de ses sabots. Parfois de deux, mais souvent de quatre traces de fer indélébiles. Infatigable pur-sang, aux enjambées merveilleuses. Il n'avait pourtant rien du crack lorsqu'on le poussa sous les projecteurs de l'établissement Goffs, lui demandant de tourner sur lui-même au rythme des enchères qui ne pleuvaient guère, et du marteau saisissant qui, par un coup sec à 65 000 €, figeait l'instant. Il était fils de personne. Sa mère, SCANDISK, ne parvenait pas à souligner le prestige de son amant MONTJEU. Elle avait beau expliquer que ses oncles et tantes YANKEE GOLD et LADY SINGER étaient allés jusqu'au poteau des Pretty Polly et des Ballymoss Stakes, rien n'y faisait, sa production parlait d'elle-même. Poulinière italienne chez Agricola Del Parco, SCANDISK a of-

fert sa première pouliche aux ventes Tattersalls de décembre 2000, une jolie fille du nom de HUNZY. Son second produit, HEIR TO THE THRONE, faisait tressaillir les compteur aux ventes Goffs l'année suivante, toisant les 170 000 €, mais il disparut bien vite des pistes après deux sorties prometteuses. THUNDERWING, le suivant, ouvrit la famille aux courses de haies, et, par la même occasion, offrit sa chance à son petit frère. Le 26 septembre 2005, logé dans la paille du box 11, portant sur sa croupe le numéro provisoire de «Lot 506 », HURRICANE FLY faisait son entrée. Il n'avait pas encore deux ans, mais il avait déjà la responsabilité de vingt-quatre mois dévoués à ce jour. Pour 65 000 €, le fils de MONTJEU et SCANDISK quittait l'établissement Goffs et s’engouffrait sous un tunnel que les pancartes annonçaient à destination de la France. Bien trop étonné du vacarme des ventes, il n'avait pas porté son attention sur ces deux hommes, assis côte à côte, qui avaient, en un éventuel froncement de sourcils volontaire, clôturés les demandes. Jean-Luc Pelletan, entraîneur à Mont de Marsan, et son associé Raoul Temam, propriétaire bien connu du violet et blanc SLEEPING JACK, se serrèrent la main. L'achat se révélera judicieux. Les quatre sabots encrés dans la terre française,

Un cheval qui ne laisse pas indifférent. ..

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Hippik # 22


HURRICANE FLY fait ses premiers pas pour M. Pelletan sur l'hippodrome de la Teste. Il n'avait que deux ans, ses progrès le menèrent jusqu'au second accessit d'une épreuve parisienne. L'expérience est déjà belle, le poulain se montre régulier. Pourtant, à l'âge de trois ans, il change de chemise et s'offre à la casaque grenat à étoile blanche de M. Hans-Peter Breitenstein. Pour son nouveau propriétaire, il s'impose de quatre longueurs à Mont de Marsan, son lieu de vie, et surclasse de la moitié de distance les futurs champions LITERATO et SPIRIT ONE dans la Listed Prix Omnium II. La forme et ses capacités ne le mènent pas toujours aux duels, mais il parvient tout de même à se placer quatrième du groupe 3 Prix de Guiche à Chantilly, une épreuve remportée par le futur derby winner LAWMAN. Pour ses quatre ans, HURRICANE FLY fait ses valises. L'Eldorado se trouve en Irlande, entre les mains du fameux Willie Mullins. Pour du tissu bleu et des losanges verts, le poulain est prêt est tout. Le cheval de George Creighton et de Madame Rose Boyd s'impose dès ses premiers pas sur les claies de Punchestown, s'envolant par douze longueurs. Immédiatement, son entourage le mène à Auteuil, lui offrant la possibilité de briller dans ce pays qui l'avait adopté. Sur les haies, face à GRIVETTE et QUESTARABAD, le poulain s'octroie le Gras Savoye Prix de Longchamp, groupe 2, puis s'incline de deux longueurs, pour son premier essai au plus haut niveau, devant la première Hippik # 22

Photos : Julian Herbert

« Après quelques mois de repos, HURRICANE FLY retrouve son âme de guerrier, et sa soif de vengeance. Après SOLWHIT quelques années plus tôt, il s'attaque à JEZKI, son nouveau bourreau »

En mars 2013, HURRICANE FLY (Ruby Walsh) remportait son second Stan James Champion Hurdle Challenge Trophy.

nommée qui s'envolait dans le Prix Alain du Breil. De retour sur son île, il devient un crack. Malgré quelques doux échecs parsemant une partition immaculée, il s'impose dans vingt épreuves de groupe 1, commençant son périple par la piste de Fairyhouse. L'écart avec ses poursuivants s’accroît. Pour son premier grand succès, il ne déborde que des naseaux, mais par la suite, il ne laisse plus planer le doute. Une ombre calquée sur l'ondulation de sa croupe, à dix longueurs d'une concurrence acharnée. SOLWHIT arrête ses succès à Punchestown, et subit une vengeance terrible. HURRICANE FLY l'écrase par quatre fois consécutivement. Dans le Champion Hurdle, le premier d'une série de quatre succès, à Fairyhouse, et à Leopardstown par deux fois. SOLWHIT aurait pu, en quelques mois, ravir cinq palmes précieuses. Mais le plus fort était, de toute évidence, le premier sur le fil. Par la suite, HURRICANE FLY fit de quelques événements ses rendezvous annuels. Son second Champion Hurdle se fait au nez et à la barbe de THOUSAND STARS et de BINOCULAR, Cheltenham devient une

énième destination de vacances, et les groupes 1 s'enfilent uns à uns en un collier parsemé de notes dorées. Cette année, après neuf succès ininterrompus, HURRICANE FLY a perdu sa couronne. JEZKI, champion de quatre ans son cadet, lui administre deux coups fatals, et épingle sur son CV une sixième épreuve élevée. Pendant un an, le Champion Hurdle ne portera plus le nom du fils de MONTJEU. Après quelques mois de repos, HURRICANE FLY retrouve son âme de guerrier, et sa soif de vengeance. Après SOLWHIT quelques années plus tôt, il s'attaque à JEZKI, son nouveau bourreau. Pour son troisième Morgiana Hurdle à Punchestown, le cheval de dix ans écrase le pensionnaire de John Harrington par presque trois longueurs. C'était il y a cinq jours. D'ici la fin du mois, notre vieux vainqueur de l'Omnium II devrait s'élancer dans le Bar One Racing Hatton's Grace Hurdle, disputé à Fairyhouse. Quatre ans qu'il n'a pas tenté de remporter l'épreuve. JEZKI sera présent. Pour un écœurement de plus. Nuls doutes, HURRICANE FLY n'est pas près d'abandonner son trône. 45


ALEX SHTORKH Ret r ouvezdèsàpr ésent ,enl i br ai r i eetdansl er éseauf nac l eder ni erouvr agephot ogr aphi que d’ Al exSht or kh, Néspourt r i ompher , l escour seshi ppi quesf r ançai sesvuesparunj ockeyr usse.

Al exSht or k hes tnéàMos c ouen1937.Apr èsav oi rmenéunec ar r i èr edej oc k eypr of es s i onnel pendantdouz eans ,i l es tdev enupei nt r eetphot ogr aphe. I l es tl ’ aut eurdenombr euxal bumsdephot ogr aphi ec ons ac r ésauxc hev aux ,par mi l es quel s: «Lesder ni er sc av al i er sdumonde»,«Legr andl i v r edesc hev auxr us s es»,«Lesc hev auxdes s abl esnoi r s»,«Moment sol y mpi ques».

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