HippiK numérique numéro 31

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Hippi

# 31 - 22/01/2015

Le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu

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ENCORE dE phOTOS

INTERVIEW EXCLUSIVE

Sébastien GUARATO

«Tout peut arriver »

timoko

UHLAN DU VAL

ALADiN D’ecAJeUL

texAs cHArm

NUméro spéciAL LE RêVE AméRICAIN

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Hippi

Edité par Panoramic Communication Images Investissements Gérant : Guy Bidorini Adresse : 34, rue Kléber 92300 Levallois Perret Tel : 0177635594 contact@hippik-mag.fr

TOUR DE PISTE par

Eddy Eyrignoux

Directeur de la publication : Eddy Eyrignoux e.eyrignoux@hippikmag.fr redaction@hippik-mag.fr Réalisation : Stéphane Désenclos - Couverture réalisée par Caroline Gameiro Ont participé à ce numéro : Guy Mislin, Kevin Nicolle, Allison Nicolleau, Jérémy Kinot Relecture : Guy et Marc Bidorini, Allison Nicolleau Photos : Panoramic, Federico Pestellini, Michael Baucher, sauf mention spéciale Magazine exclusivment disponible en version numérique Toute reproduction ou utilisation des textes et photos sans autorisation sont interdites.

LE RêVE AMÉRICAIN

S

i le fameux « rêve américain » (idée selon laquelle n'importe quelle personne vivant aux États-Unis, par son travail, son courage et sa détermination, peut devenir riche) en a fait déchanter plus d’un, en revanche, côté courses, il reste inébranlable. Pas un driver, une fois sur un sulky, ne rêve un jour de remporter celle qui est reconnue comme la plus grande course de trot attelé au Monde.

Baptisé Prix d’Amérique, puis Grand Prix d’Amérique, en hommage aux soldats américains engagés dans la Première guerre mondiale, l’épreuve reine de la discipline est l’objet de tous les rêves. Tous les fantasmes.

Aujourd’hui, ils sont 54 drivers (dont une femme) à avoir touché du doigt, carrément attrapé même pour certains (JeanRené Gougeon a gagné 8 fois ici !), le rêve qui tend les bras au bout de 2 700 mètres de course. 68 chevaux se sont imposés comme les maîtres de Vincennes.

Le rêve est beau, mais capricieux.

D’abord parce que les conditions climatiques sont rarement idéales, mais aussi parce que la concurrence est très relevée et que, quand les plus grands champions décident d’en découdre, ils sont prêts à tout pour gagner. Dans les règles de l’art bien entendu. Et pas uniquement au figuré. Car ici le dernier dimanche de janvier, plus que jamais le trot attelé devient un art. Chevaux et drivers jouent une partition unique devant des milliers de spectateurs et des dizaines de millions de téléspectateurs. Mais attention, du rêve à la réalité, il n’y a parfois qu’un pas…

N’hésitez pas à nous écrire, envoyer vos photos, crier votre bonheur ou pousser un coup de gueule, en écrivant à redaction@hippik-mag.fr

A Vincennes (ici la présentation des concurrents avant l’édition 2014), on cultive le rêve américain.

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< ZOOM >

J.B. Autissier

ROXANE GRIFF, la dame de fer. Réaliser un doublé dans le Cornulier n'est pas si courant. Le faire à 9 et 10 ans l'est encore moi dernier au terme d'une lutte somptueuse avec son challenger TIéGO d'ETANG qui était aussi le favori. Mais Eric Raffin con tournant, endroit où elle est la plus forte, ce qui a pris de vitesse Charles Bigeon et TIéGO qui é

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Hippik # 31

< SOMMAIRE > # 06

ns. C'est pourtant ce qu'a accompli la merveilleuse ROXANE GRIFF dimanche nnaît sa jument par coeur et lui a demandé de faire son effort dans le dernier étaient dans leur dos. Rendez-vous désormais dans le Grand Prix d’Amérique.

INTERVIEW

Le Grand Prix d’Amérique vu par Sébastien Guarato

« UP AND QUICK a été programmé pour gagner, mais tout est possible»

# 10

PAGES SPéCIAlES

- Une course ouverte - 10 favoris au crible - Histoire...

< ET AUSSI >

P.34 : et pendant ce temps-là...

P.36 : la chronique d’Allison Hippik # 31

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< INTERVIEW EXCLUSIVE >

SébASTIEN

GUARATO

« Tout p

Cette année, Sébastien Guarato aura deux chevaux au départ du Grand Prix d’Amérique : ROXANE GRIFF et ALADIN D’ECAJEUL. S’il place UP AND QUICK et TEXAS CHARM en grands favoris, l’entraîneur dit aussi que «ce ne serait pas une surprise» si ROXANE GRIFF gagnait ». Ce serait en tout cas un exploit retentissant...

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peut arriver »

Sébastien Guarato envisage tout à fait un doublé historique pour ROXANE GRIFF après sa victoire dans Le Cornulier la semaine dernière.

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< INTERVIEW EXCLUSIVE > xxx

On dit que le Grand Prix d’Amérique est très ouvert cette année, vous êtes d’accord ?

Il y a quand même des chevaux qui se dégagent. A commencer par UP AND QUICK, qui a été programmé pour gagner cette course. Ils ont tout fait pour qu’il soit prêt le jour J. Je vois bien aussi TEXAS CHARM qui a été bon dans les préparatoires.

Peut-être, mais ensuite, beaucoup de chevaux paraissent avoir leur chance.

On pense à ULHLAN DU VAL, TIMOKO, SOLVATO… et les deux vôtres aussi !

Oui, effectivement, plusieurs chevaux ont leur chance, au moins pour finir placés, à commencer par les miens.

D’ailleurs, cela ne pose pas de problème d’avoir deux chevaux concurrents dans une course aussi importante que celle-là ?

Non, absolument pas. C’est quelque chose dont nous avons l’habitude. Dans la mesure où ce ne sont pas les deux mêmes propriétaires, mon rôle est de les préparer tous les deux pour gagner.

Et je peux vous dire que, si dans la dernière ligne droite, ALADIN D’ECAJEUL devance ROXANE GRIFF, aucun des propriétaires ne voudra partager la victoire… Mon objectif est qu’ils soient tous les deux préparés le mieux possible, ensuite, c’est à eux de jouer, de tout donner pour la gagne.

Si ALADIN D’ECAJEUL a prouvé qu’il fallait compter avec lui et compte parmi les bons outsiders, la sensation pourrait aussi venir de ROXANE GRIFF ?

Rappelons qu’elle a fini deuxième de READY CASH en 2012 et quatrième l’année dernière… Le trot monté l’a endurci, elle est bien.

La voir gagner dimanche serait un exploit historique !

Après le doublé dans Le Cornulier, ce serait une grosse performance. Mais ce ne serait pas une surprise. C’est une

« Quand on est un jeune entraîneur, c’est une course qu’on ne s’imagine pas courir un jour, et puis on a des bons chevaux et on se retrouve au départ… »

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« Le Cornulier a permis à ROXANE GRIFF de se « réveiller » avant le Prix d’Amérique.

Pour moi, la voir gagner ne serait pas une surprise.»

jument exceptionnelle qui a tout à fait les moyens de s’imposer.

Une semaine après un doublé déjà historique dans Le Cornulier, ce n’est pas handicapant ?

Non, absolument pas… On pourrait effectivement envisager que le repos lui aurait été profitable. Qu’on aurait pu lui éviter cette charge de travail huit jours avant une telle course. Mais dans son cas, cela n’a aucune incidence, au contraire. Cette course lui aura permis de se « réveiller » avant le Prix d’Amérique. Pour moi, je le répète, la voir gagner ne serait pas une surprise. Au moins la voir dans les trois premiers.

Après, selon les conditions de course, elle peut aussi bien terminer cinquième…

Justement, sur quoi va se jouer la course selon vous ?

Il y beaucoup de critères, que nous ne maîtrisons pas forcément aujourd’hui.

Cela va dépendre du parcours. UP AND QUICK et TEXAS CHARM peuvent mener, alors que nous (ndlr : c’est valable pour ROXANE GRIFF mais aussi ALADIN D’ECAJEUL), on doit rester cachés…

Eric Raffin sera le driver de ROXANE GRIFF, alors que Matthieu Abrivard conduira ALADIN D’ECAJEUL, c’est vous qui avez pris cette décision ?

A partir du moment ou ROXANE GRIFF remportait Le Cornulier, il n’avait pas le choix et était obligé de rester avec elle dans le Grand Prix d’Amérique.

Cela aurait été son choix et le votre ?

(Pensif…) L’avenir, c’est plutôt ALADIN, alors peut-être qu’Eric aurait préféré un autre choix…

ROXANE GRIFF justement, vous pensez à sa retraite ?

Elle va encore courir toute cette année, jusqu’au mois de décembre, et après elle va devenir poulinière.

Encore 11 mois sur les hippodromes L’année dernière, donc, UHLAN même DU VAL si elle gagne dimanche ? et Cédric Mégissier ont gagne. On n’a pas le Oui, même si elle pris unenotamment belle 6ème place financièrement, c’est choix, dans le Prix Grand Prix d’Amérique. comme ça.

Il y a quelques semaines, vous nous disiez que votre première victoire dans Le Cornulier restait votre plus grand souvenir, parce que c’était la plus grande course en trot monté. Que dire alors du Grand Prix d’Amérique…

Quand on est un jeune entraîneur, c’est une course qu’on ne s’imagine pas courir un jour, et puis on a des bons chevaux et on se retrouve au départ…

Propos recueillis par Stéphane Désenclos Hippik # 31

Eric Raffin étant obligé de driver ROXANE GRIFF, c’est Matthieu Abrivard (en bas à droite) qui sera au sulky avec ALADIN D’ECAJEUL (ci-dessus), avec la possibilité de bien figurer dimanche.

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La succession de MAHARAJAH est ouverte On y est enfin ! La plus belle course de trot du monde se déroule ce dimanche, à Vincennes, le temple du trot, et son surnom de Championnat du Monde des Trotteurs lui va à merveille cette année avec la présence de chevaux scandinaves, mais aussi italiens et même américains. Tout ce qu’il faut savoir sur la course, notamment sur la bonne dizaine de possibles vainqueurs.

L

a succession à Maharajah, magnifique vainqueur l'an passé, est ouverte.

Nous aurions bien aimé le revoir en piste pour défendre son titre, de même que ready Cash, mais tous deux ont beaucoup donné et mérité une retraite paisible, même si Philippe allaire et Thierry duvaldestin ont bien tenté le coup avec leur crack, et on ne peut que les féliciter pour cela, mais le double lauréat de l'épreuve n'avait plus trop la moelle.

Qu'à cela ne tienne, le plateau reste somptueux dans cette course qui s'annonce peut-être plus ouverte qu'il n'y paraît, même si avant l'heure, un nom revient avec insistance dans les avis des passionnés que nous sommes, celui d'UP aNd QUiCk. il est vrai que le champion de Franck Leblanc, dauphin de Maharajah l'an passé, arrive avec de sérieux arguments et une préparation idyllique. Tout le monde a en mémoire son triomphe dans le Critérium des 5 ans 2013, acquis de bout en bout dans un chrono époustouflant de 1'11"7 sur 3.000m, ce qui à l'époque avait fait beaucoup parler, notamment sur les réseaux sociaux. depuis, la (presque) confirmation a eu lieu dans l'édition 2014 de ce Prix d'amérique, dont il a donc fini second après avoir supporté tout le poids de la course dans des conditions apocalyptiques, mais Maharajah l'avait suivi toute la route et l'avait déposé dans l'ultime ligne droite. depuis, passé un succès dans le Prix de Paris et une saison escamotée pour se focaliser sur sa revanche dans l'amérique, le fils de BUveTier d'aUNoU a eu des parcours de préparation dans les 4B juste parfaits, qui lui ont permis de monter en condition petit à petit. dans le Prix de Bourgogne, habituelle course où l'on "ouvre" un peu les chevaux, il est venu finir second dans une plaisante action et en dernier lieu, dans le Prix de Belgique où il rendait la distance, jean-Michel Bazire qui le retrouvait à l'occasion, ne lui a fait faire que la ligne droite mais dans un style qui en dit long sur sa condition actuelle. dès lors, il n'y a plus 10

qu'à... dans la mesure où il peut aussi bien aller devant qu'attendre dans le parcours, il y a fort à parier que ses rivaux vont se battre pour prendre sa roue.

TeXas CharM va aTTaQUer Cela ne devrait pas forcément être le cas de TeXas CharM, qui sera son plus redoutable rival si ses jambes tiennent et s'il est à l'aise dans ses allures. souvenez-vous l'an passé, ce fils de CygNUs d'odyssée n'avait pu courir cette épreuve, la faute à une fêlure à un canon à un mois de l'échéance alors qu'il venait de pulvériser l'opposition dans le Prix de Bourgogne, ce qui en faisait le grandissime favori du Prix d'amérique 2014. depuis, il lui a fallu plusieurs mois de convalescence et des parcours de rentrée qui ont pu inquiéter, mais depuis qu'il est revenu à vincennes il a le plus souvent rassuré, s'imposant facilement dans un Bourbonnais qu'il se devait de remporter pour valider sa qualification (comme ready Cash, il avait besoin de 31.000€ pour participer), et restant sur une belle fin de course dans le Prix de Belgique. il n'y a que sa faute du Bourgogne qui peut jeter le doute, mais cela a simplement rappelé à ses supporters qu'il restait assez peu maniable dans un peloton.

Une chose est sûre, il n'a besoin de personne et julien dubois, qui le mène et l'a façonné tout au long de sa carrière, ne devrait pas trop s'embarasser de tactique avec lui car il peut tout à fait le faire de bout en bout.

Mais il faudrait être fou pour résumer ce grand Prix d'amérique opodo (le nom "officiel") à un duel entre deux chevaux, aussi talentueux soient-ils, car on sait que tout peut arriver dans une épreuve de ce genre, et derrière eux ils sont plusieurs à pouvoir prétendre jouer un premier rôle, à commencer par Tiégo d'eTaNg. roXaNe griFF, BeLLe doyeNNe Le champion de Christian Bigeon a encore échoué du minimum face à roXaNe griFF dans sa quête du Cornulier dans l'autre discipline du trot, mais il reste qu'il a prouvé depuis le début de l'hiver qu'il avait encore progressé, comme en attestent sa superbe victoire du Prix de Bretagne (quelle accélération !) et sa Hippik # 31

UP AND QUICK favori en danger seconde place du Bourgogne partagée avec UP aNd QUiCk. globalement préservé, il est vraiment prêt pour une grande performance, d'autant qu'il a progressé dans sa mise en jambe, ce qui était un peu son handicap jusque-là.

L'un des chouchous du public, UhLaN dU vaL, aura aussi des arguments recevables, qu'il a en partie dévoilés dans le Prix de Belgique où il l'a vraiment emporté dans un excellent style, très délié d'allures, ce qui peut parfois lui faire défaut en fin de parcours, mais lui aussi a connu une très bonne préparation et Cédric Mégissier espère que cette année il sera un peu moins malheureux qu'il ne le fut l'an passé, aussi bien dans ce Prix d'amérique que dans le Prix de France, car il a vraiment ce qu'il faut pour monter sur un podium, ce qui est aussi le cas évidemment de roXaNe griFF. kihLsTroM revieNT... aveC soLvaTo La belle dame de 10 ans nous a encore impressionné dimanche dernier en réalisant le doublé dans le Cornulier, après avoir fourni une superbe accélération dans le dernier tournant. Mais on sait qu'elle est aussi forte à l'attelé même si elle y a moins de marge, et eric raffin s'appliquera une nouvelle fois à lui donner le meilleur parcours, ce qui lui avait permis de finir seconde de ready Cash en 2012. N'oublions pas non plus qu'ell avait fini 4ème l'an passé sans avoir la course rêvée et que son moral est au beau fixe, et pour sa dernière participation à cette course elle mériterait amplement de finir dans le tiercé gagnant. et si sébastien guarato entraîne la doyenne de la course, il présente également le plus jeune, aLadiN d'eCajeUL, qui vient de prendre 5 ans mais qui est bourré de talent et d'une pointe de vitesse capable d'en faire souffrir plus d'un. associé à Matthieu abrivard pour l'occasion, il n'est peut-être pas aussi endurci que ses aînés, mais a les moyens de se placer avec un bon parcours.

C'est aussi le cas du valeureux TiMoko, de tous les combats depuis son plus jeune âge mais qui est toujours là et dont la préparation fut vraiment light, ne courant que le Bretagne (très bon Hippik # 31

4ème), et le Bourgogne (malheureux 7ème). Bien que meilleur piste plate à présent, il reste capable d'un exploit associé à Björn goop qui vient de plus en plus chez nous et avec réussite depuis quelques mois. on parle d'un suédois, ce qui nous fait penser à soLvaTo, mené d'ailleurs par orjan kihlström, le pilote de Maharajah l'an passé et qui surfe également sur une très bonne vague depuis un an. Le fils de doNaTo haNover, d'origine américaine donc, est arrivé assez tôt chez nous et a très vite confirmé le talent qu'il avait montré en scandinavie, se classant 3ème du Bourbonnais remporté par TeXas CharM avant de mettre tout le monde d'accord au terme d'un parcours idéal dans le Prix de Bourgogne. reste son Prix Ténor de Baune qui peut sembler décevant si l'on juge le résultat brut mais il semble clair que son pilote n'a pas tenté l'impossible à 15 jours de l'amérique, ce qui est tout à fait normal.

Le Prix Ténor de Baune, c'est vULCaiN de vaNdeL qui l'a remporté, ce qui permet à Franck Nivard d'être présent dans ce Prix d'amérique non seulement en tant que driver, ce dont on a l'habitude, mais aussi en tant qu'entraîneur, même si son élève, bien que très élégant, fait partie d'une génération qui n'a pas forcément montré qu'elle pouvait rivaliser avec les meilleurs chevaux d'âge.

Nous ne pouvons évidemment vous parler de tous les partants qui composent cette magnifique épreuve, et sans manquer de respect à MaveN, MosaïQUe FaCe, ou bien encore TUMBLe dUsT lauréat du Critérium Continental, il semble que cela doive se jouer entre les chevaux évoqués ci-dessus. reste juste à espérer une course limpide où tout le monde pourra s'exprimer, ce qui ne fut pas forcément le cas l'an passé.

Ce qui est sûr c'est que quel que soit le vainqueur, il s'agira d'un grand champion, l'amérique ne s'offrant généralement qu'à ceux qui la méritent.

Kevin Nicolle

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ALADIN D’ECAJEUL à toute vitesse Le cheval : le cadet de la course, le champion de sébastien guarato vient de prendre 5 ans mais il a prouvé face aux meilleurs de sa génération qu'il en avait sous le capot. Lauréat du Critérium des 3 ans, second de celui des 4 ans, il a un poil déçu dans le Continental mais sans avoir le meilleur parcours. gardé frais pour ce Prix d'amérique, il est moins endurci que ses aînés certes mais a les moyens de briguer une belle place.

Le driver : eric raffin ayant privilégié "sa" championne roxane griff, c'est Matthieu abrivard qui sera associé à aLadiN d'eCajeUL, un excellent choix car ce garçon très doué n'a pas son pareil pour filer les bonnes roues dans un parcours. revenu en début

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de meeting après ses soucis physique, Matthieu n'a pas tardé à retrouver la forme et devra surtout se méfier du caractère parfois bouillant de son partenaire.

Les plus : - grosse pointe de vitesse - Beaucoup de fraîcheur - Ne cesse de progresser Les moins : - Moins endurci que ses aînés - Parfois bouillant - a besoin du bon parcours sur 2.700m

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MAVEN en trouble-fête ?

Le cheval : cette jument américaine est présentée comme l’héritière de Moni Maker, qui avait gagné cette épreuve en 99, mais sans doute à un niveau inférieur. Qu'à cela ne tienne, elle a couru à plusieurs reprises cet hiver pour faire connaissance avec la piste, et elle est même allée devant dans le Ténor de Baune, non sans rendre les armes dès le tournant final, mais elle avait besoin de cela.

Même si son objectif reste le Critérium de la Côte d'azur sur le mile à Cagnes-sur-Mer, elle reste capable de jouer les trouble-fête.

Le driver : il est canadien et se nomme yannick gingras, un nom qui ne dira pas grand chose à nous autres européens, mais il a tout de même remporté l'hambletonian oak l'été dernier à Meadowlands

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dans la banlieue New-yorkaise, le temple du trot américain et son terrain de jeu favori. il a eu l'occasion de mener Maven pour ses débuts chez nous dans le Bourgogne mais ne connaît pas vraiment le parcours classique de la grande piste.

Les plus : - de la classe à revendre - Une grosse vitesse de base Les moins : - jument de vitesse - Moins endurcie que nos chevaux - driver inexpérimenté à vincennes

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Le cheval : quelle jument... Présente depuis quasiment son plus jeune âge, la voilà qui vient à 10 ans de remporter son second Prix de Cornulier après celui enlevé l'an passé, pour le plus grand plaisir de son mentor sébastien guarato. Un doublé magistral.

N'en oublions pas pour autant son talent à l'attelé, car elle a déjà fini seconde de ce Prix d'amérique en 2012, et 4e l'an passé. son meeting a été une nouvelle fois exemplaire et celle qui est la jument la plus riche de l'histoire des courses françaises peut encore tout à fait briguer un très bon classement ce dimanche. respect madame.

Le driver : eric raffin ne se présente plus depuis un moment, mais force est de constater qu'il se bonifie avec l'âge, gagnant en

sang-froid. il fait partie du top 3 de nos meilleurs pilotes, à la faveur de sa réussite exceptionnelle avec les pensionnaires de sébastien guarato. roxane est sa jument de coeur et il la mènera de nouveau ce dimanche avec l'espoir d'un nouveau podium, voire mieux...

Les plus : - Plus forte que jamais à 10 ans - dotée d'un très bon changement de vitesse - adore les 2.700m de la grande piste Les moins : - doit être cachée jusqu'aux 600m - Un petit peu sous les tous meilleurs à l'attelé

ROXANE GRIFF la forme de sa vie

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SOLVATO à la pousuite de son destin Le cheval : venu de suède, il est destiné à être le successeur de Maharajah au palmarès de ce Prix d'amérique, et force est de reconnaître qu'il a les moyens de ses ambitions. Bon 3ème pour ses débuts à vincennes dans le Prix du Bourbonnais, il a fait sien le Bourgogne en venant mettre tout le monde d'accord à la fin. Couru sagement dans le Ténor de Baune, il représente une très bonne alternative aux meilleures chances françaises.

Le driver : tout a réussi à orjan kihlström l'an passé, à commencer par son succès dans cette épreuve avec le très beau Maharajah. depuis il est revenu régulièrement chez nous

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cet hiver, pour mener soLvaTo notamment, et il a pris de l'expérience sur la grande piste, un paramètre important. il estime son partenaire et sera là pour gagner.

Les plus : - dur à l'effort - Très belle pointe de vitesse - Un driver plein de sang-froid Les moins : - Ne peut pas trop aller devant

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TEXAS CHARM la grande classe Le cheval : sans doute le meilleur en classe pure, on promettait l'Amérique au champion de l'écurie Victoria Dreams l'hiver dernier mais une méchante blessure en a décidé autrement. Il a mis le temps pour revenir et a validé sa qualification en remportant le Prix du Bourbonnais avec facilité. Fautif car sans doute un peu gêné dans le Bourgogne, il a très bien fini dans le Belgique, aux côtés d'UP AnD QUIck, mais reste fragile des jambes. ce pourrait être tout ou rien.

Le driver : Julien Dubois est son pilote mais aussi celui qui l'a façonné depuis le début de sa carrière. Formé à l'école de son pa-

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ternel Jean-Philippe, il ne donne jamais de parcours inutilement dur à ses chevaux et connaît son champion sur le bout des doigts.

Si TexAS parvient à s'imposer, ce serait aussi sa victoire.

Les plus : - La très grande classe - capable de le faire de bout en bout sur un très haut rythme - A sans doute retrouvé son niveau de l'hiver dernier Les moins : - Reste assez peu maniable au milieu des autres - en délicatesse avec ses jambes depuis sa blessure

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TIEGO D’ETANG arrive lancé Le cheval : le champion de christian Bigeon n'a peut-être jamais paru aussi fort que cet hiver. Il a pris de multiples places au plus haut niveau et mériterait de connaître enfin la consécration dans un groupe I. cet hiver, il a eu une préparation idyllique, remportant le Prix de Bretagne avec la manière avant de se placer dans le Bourgogne. Il a débuté sa campagne des classiques par une seconde place magnifique à une demi-tête de RoxAne GRIFF. cette fois il sera déferré des 4 pour le grand rendez-vous et peut vraiment viser quelque chose de grand au terme d'un bon parcours.

Le driver : christian Bigeon est l'un des acteurs principaux du meeting hivernal depuis des années, ayant l'habitude de préparer ses chevaux quasi-exclusivement pour cette période. cela se traduit cet

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hiver par 35 victoires pour son entrainement au moment où ces lignes sont écrites. en tant que pilote, les mauvaises langues diront qu'il se rate souvent dans les grands rendez-vous, mais il aura à coeur de gagner la plus belle avec son champion.

Les plus : - A encore progressé cet hiver - L'une des plus grosses pointes de vitesse du peloton - Préparation idéale Les moins : - Un départ plus lent que ses rivaux, même s'il a progressé de ce côté - A besoin d'un parcours idéal jusqu'aux 600m

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TIMOKO frais comme un gardon Le cheval : un drôle de cheval. Présent au plus haut niveau depuis son plus jeune âge, alors mené par son mentor Richard Westerink, il a remporté les critérium à 3 et 4 ans, avant de se montrer plus performant piste plate. Il l'a prouvé l'an passé en allant gagner l'elitloppet au nez et à la barbe des Suédois, mais associé à un homme du cru, Björn Goop, qui depuis est son pilote attitré. cet hiver, il a juste couru deux fois, son mentor souhaitant préserver sa fraîcheur, à raison. Très bon finisseur dans le Bretagne, il ne s'est pas mal comporté dans le Prix de Bourgogne sans avoir toutes ses aises, et arrive frais comme un gardon sur ce Prix d'Amérique. Un placé potentiel.

Le driver : exit Jos Verbeeck, c'est donc Björn Gop qui pilote l'idole du Sud-ouest depuis plusieurs mois maintenant, et avec réussite.

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A titre personnel, l'homme venu du froid, maintes fois couronné dans son pays, se montre de plus en plus souvent à Vincennes et cela porte ses fruits car il a signé plusieurs succès depuis le début du meeting, dont le critérium continental avec Tumble Dust qu'il délaissera d'ailleurs ce dimanche.

Les plus : - Arrive avec beaucoup de fraicheur - Sait démarrer vite - Un moteur hors norme Les moins : - Devenu meilleur piste plate et courte distance - Doit courir caché sur 2.700m

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Le cheval : un cheval apprécié du public depuis un moment maintenant, il avait laissé des regrets dans l'édition 2014 après un départ lent. cet hiver, tout s'est bien passé pour lui ou presque, il n'a pas eu de course dure et a gagné le Belgique sans forcer dans une très plaisante action. Dur à l'effort, il peut employer toutes les tactiques et même s'il est un cran en-dessous UP AnD QUIck en valeur pure, il peut briguer un très bon classement.

Le driver : formé chez Jean-Paul Marmion, cédric Mégissier est celui qui a totalement façonné UhLAn DU VAL. Même s'il

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n'a pas l'expérience des meilleurs pilotes du peloton, il connaît son cheval par coeur et n'a peur de personne.

Les plus : - Beaucoup de dureté - Peut tout faire dans un parcours - Très bonne préparation Les moins : - Un tout petit cran sous les meilleurs en classe pure - Peut parfois se soulager dans ses allures en fin de course

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UHLAN DU VAL

prêt à tout

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UP AND QUICK imbattable ?

Le cheval : lauréat tonitruant du critérium des 5 ans dans un temps exceptionnel (1'11"7 sur 3.000m), le champion de Franck Leblanc a ensuite fini second de l'édition 2014 de ce Prix d'Amérique où il avait supporté le poids de la course. Lauréat ensuite du Prix de Paris, il a été totalement préservé tout au long de l'année et n'a couru que les "4B" de préparation, montant petit à petit en pression. Ses fins de course du Bourgogne et du Belgique ont été excellentes, signe que sa préparation s'est déroulée sans accro, et il sera sans doute le grand favori de la course.

Le driver : est-il encore besoin de présenter Jean-Michel Bazire ?

JMB comme on l'appelle le plus communément a déjà remporté cette épreuve à deux reprises (Moni Maker en 99 et kesaco

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Phédo en 2004). Il avait mené UP AnD QUIck l'hiver dernier dans les plus grandes épreuves et il l'a retrouvé dans le Prix de Belgique, où ce dernier lui a d'ailleurs fait très belle impression. nul doute que le multiple Sulky d'or (16 à son actif) fera tout pour donner le meilleur parcours possible à son champion pour l'emporter cette fois.

Les plus : - capable de tout faire dans un parcours - Très endurci - Préparation optimale Les Moins : - A première vue, aucun

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VULCAIN DE VANDEL la surprise Le cheval : on ne pensait pas forcément le voir au départ de ce Prix d'Amérique, mais il est revenu en forme au meilleur moment, et a pu glaner son ticket grâce à son succès tout à la fin dans le Prix Ténor de Baune. capable d'aller devant comme d'attendre, il permet à Franck nivard d'avoir son premier partant dans l'Amérique en tant qu'entraîneur, une belle réussite pour l'un de nos meilleurs drivers.

Le driver : comme expliqué ci-dessus, Franck nivard est l'un des meilleurs, ayant déjà remporté cette épreuve à 3 reprises. Avec le retrait prématuré de ReADy cASh, qu'il menait, il a eu le champ libre pour son pensionnaire et se fera une joie de le

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mener dans la plus belle de nos courses. Son sang-froid dans une telle course fait merveille et il essaiera encore de le prouver.

Les plus : - Beaucoup de classe - Peut adopter toutes les tactiques - Franck nivard Les moins : - encore un peu tendre à ce niveau - Les "V" n'ont pas montré valoir leurs aînés - Peut se montrer tendu

Hippik # 31

Hippik # 31

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< HISTOIRE >

Il y a 40 ans, BELLIno II...

D.R.

Il y a 40 ans, Vincennes allait assister au premier triomphe dans le Prix d'Amérique d'un trotteur hors du commun. BELLIno II, véritable rouleau compresseur, réalisait en 1975 le rarissime doublé Prix de Cornulier-Prix d'Amérique ! Le règne du fils de BoUM III ne faisait que commencer.

L

e public de Vincennes avait assisté au premier succès de BELLINO II dans le Prix de Cornulier en 1973, monté par René Fabre. L'année suivante, le cheval, né et élevé par Maurice Macheret, son propriétaire et entraîneur, à Vétraz-Monthoux en Haute Savoie, et non pas en Normandie, la patrie des trotteurs français, passait sous la férule de Jean-René Gougeon et enlevait son premier groupe I à l'attelé, l'important Prix René Ballière, en écrasant la course. Il pulvérisait ce jour-là l'opposition représentée par des chevaux de la classe de TIMOTHY T, CASDAR, UNE DE MAI et le leader de la génération des « B », le superbe et élégant BUFFET II qui venait de trouver son maître !

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Le véritable envol de cette boule de muscle, phénomène de puissance, au trot usant ses adversaires au train, eut véritablement lieu en 1975 avec un nouveau succès dans le Prix de Cornulier, monté par Minou Gougeon, suivi donc d'une démonstration dans le Prix d'Amérique, drivé par Jean-René qui allait faire du cheval un super crack. Le doublé Cornulier-Amérique, ils ne sont que deux à l'avoir réalisé : BELLINO II et JAG DE BELLOUET. Dans le Prix d'Amérique 1975, BELLINO II, coiffé de son bonnet rouge et paré de cette casaque devenue célèbre dans le monde entier, rouge, écharpe blanche, battait deux des meilleurs éléments de Vincennes, AXIUS, un protégé de GéHippik # 31

à PROPOS DU GRAND PRIX D’AMéRIQUE Seul cheval à avoir remporté 4 fois la course, OURASI a sa statue à Vincennes.

« En 1976, le fils de BOUM III, couvé nuit et jour dans son box par son fidèle ange gardien René Sala, et toujours accompagné jusque sur la piste de Tim, son pacemaker, un petit chien blanc, allait réussir le plus formidable parcours jamais réalisé par un trotteur françai »

rard Mascle, et CATHARINA, pensionnaire de l'écurie Viel. Il trottait sur le pied de 1'17''8.

En 1976, le fils de BOUM III, couvé nuit et jour dans son box par son fidèle ange gardien René Sala, et toujours accompagné jusque sur la piste de Tim, son pacemaker, un petit chien blanc, allait réussir le plus formidable parcours jamais réalisé par un trotteur français en enlevant successivement les Prix de l'Ile de France, de Cornulier, d'Amérique, de France, en rendant 25 mètres, de Paris, en rendant 75m (!), le Grand Critérium de Vitesse de la Côte d'Azur et le Prix de l'Atlantique à Enghien ! Dans l'Amérique 1976, BELLINO II dominait de nouveau CATHARINA et l'élève de Pierre-Désiré Allaire, appartenant à Alain Delon, EQUILEO. Son troisième Prix d'Amérique, BELLINO II allait l'enlever, toujours à la manière des bulldozers, devançant ELEAZAR, drivé par Léopold Verroken qui fut le mentor du champion de Maurice Macheret entre 1971 et 1974, et FRANCA MARIA. Vainqueur de trois Prix de Cornulier , trois Prix d'Amérique, trois Prix René Ballière, deux Prix de Paris, deux Critériums de Vitesse de la Côte d'Azur, un Prix de France et de nombreuses autres courses de groupe tant au monté qu'à l'attelé, à l'image du Grand Prix des Pays-Bas où il dominait le champion miler PERSHING en trottant sur le pied de 1'13''8, BELLINO II qui a également terminé trois fois deuxième de l'International Trot aux USA, est une véritable légende du trot. On se souviendra qu'il enleva son premier groupe I au monté, le Prix de Vincennes, alors qu'il était entraîné par Jacky Ensch. Retiré au haras en Normandie, il y mourut en 1981, et repose depuis dans sa terre natale de Haute-Savoie...

Guy Mislin Hippik # 31

Course internationale de groupe I réservée aux trotteurs attelés de 4 à 10 ans, le Prix d'Amérique a été créé en 1920, en hommage aux soldats des Etats-Unis ayant participé à la Première Guerre Mondiale. Le premier vainqueur en fut PRO PATRIA qui allait d'ailleurs récidiver l'année suivante. Le qualificatif de « Grand Prix » a été officialisé en 2013.

Considéré comme le véritable championnat du Monde du trot, le Grand Prix d'Amérique a vu sa distance varier depuis sa création. Jusqu'en 1929, la course se disputait sur 2500m. Elle passa à 2625m en 1930 mais jusqu'à la Libération, le parcours fut augmenté ou diminué de 50m pour être portée à 2850m en 1945. Passée à 2800m les deux années suivantes, l'édition 1946 s'est courue à Enghien, l'hippodrome de Vincennes étant occupé par du matériel militaire. De 1948 à 1984, la grande épreuve retrouve sa distance initiale (2600m) avant d'être encore modifiée de 1985 à 1993 et portée à 2650m. Depuis 1994, le Grand Prix d'Amérique se dispute sur 2700m.

Ce qu'il faut savoir du passé de cette épreuve prestigieuse : > Un seul cheval s'est imposé 4 fois : OURASI (1986, 87, 88, 90) > 4 chevaux l'ont emporté 3 années d'affilée : URANIE (1926, 27, 28), RO-

QUEPINE (1966, 67, 68), BELLINO II (1975, 76, 77), OURASI (1986, 87, 88) > TENOR DE BAUNE est l'unique trotteur de l'Histoire a avoir enlevé le Prix d'Amérique en restant invaincu après 30 courses ! > Le record de l'épreuve est détenu par ROYAL DREAM vainqueur en 2013 : 3'14''26, soit une réduction kilométrique de 1'11''9. > Le recordman de victoires (8) en tant que driver est Jean-René Gougeon : 2 succès avec ROQUEPINE, 3 avec OURASI, 3 avec BELLINO II. > Henri Levesque est le recordman de victoires (5) en tant que propriétaire : 3 succès avec ROQUEPINE, 1 avec MASINA, 1 avec UPSALIN. > Une seule femme a remporté le Prix d'Amérique : la Suédoise Helen Johansson en 1995 au sulky d'INA SCOT. > 67 chevaux français ont inscrit leur nom au palmarès contre 25 étrangers. > Le Grand Prix d'Amérique est doté d'1 million € répartis entre les 7 premiers. > 20 caméras (la course sera retransmise dans 30 pays) seront installées.

500 journalistes sont attendus.

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< PENDANT CE TEMPS Là... >

VENT SOMBRE dans la lumière Cinq fois tête de liste des propriétaires de chevaux d'obstacles depuis 2010, l'écurie de la famille Papot a commencé l'année 2015 par un doublé dans le premier steeple-chase le plus convoité de l'année, le Grand Prix de Pau, 128ème du nom. La célèbre casaque à losanges verts et bleus s'est hissée en une dizaine d'années à peine au sommet de la hiérarchie, De RUBI BALL, brillant vainqueur du Prix de la Haye-Jousselin en 2010, malheureux dans le Grand Steeple, à BEL LA VIE, lauréat du grand sommet en 2013, Patrick Papot et ses fils ne cessent de briller à Auteuil, Enghien ou Pau !

Recrutant leurs futurs champions alors qu'ils sont encore foals, les chevaux de 2 et 3 ans sont ensuite dispatchés chez les meilleurs entraîneurs pour être dressés.

Seuls les meilleurs, les plus doués, sont alors destinés à faire carrière sur les obstacles. Cette réussite, les Papot l'ont encore mise en lumière dimanche dernier dans ce Grand Prix de Pau, steeple-chase exigeant. Il y avait au départ un chaud favori, VENT SOMBRE, fils de NETWORK, un étalon de premier ordre (père entre autres du crack SPRINTER SACRE, élevé en France et devenu le meilleur steeple-chaser en Angleterre).

Toujours vu aux avant-postes, commettant quelques petites blagues sans conséquences ici ou là, le pensionnaire de Guy Cherel, monté au pied levé par James Reveley, n'a laissé aucune chance à ses adversaires après le saut du dernier obstacle se détachant irrésistiblement sur le plat, son compagnon de couleur VALBAN (41/1) venant prendre le premier accessit devant SALDER ROQUE (28/1), suivi de BOISBLANC et du tenant du titre, KALMONTO. Il y a eu pas mal de casse dans ce Grand Prix de Pau, plusieurs chevaux en vue avant la course chutant lourdement tout au long du parcours.

Ce fut le cas notamment de MY NAME IS NICK, grand animateur de ce steeplechase aux côtés du futur lauréat, KAUTO SWEETY, monté par David Cottin, qui semblait aller très librement avec les chevaux de tête, après avoir été arrêté en dernier lieu, ayant toussé avant la course, de YELLOW BALL très allante et plus à l'aise sans doute sur des parcours moins sélectifs, de UBU ROCHELAIS, alors qu'étaient arrêtés successivement HIDDEN, TAQUIN D'AINAY, USTED ME CARA, GORVELLO... Il fallait donc être très fort pour s'imposer dans ce 128ème Grand Prix, et VENT SOMBRE l'était, lui qui avait fini 2ème l'an dernier, et restait sur un succès ici même dans le Prix Renaud du Vivier.

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SPRINTER SACRE 2EME A ASCOT Absent depuis treize mois, depuis le mois de décembre 2013 exactement, en raison d'un problème cardiaque, le champion de Nicky Henderson, SPRINTER SACRE, a effectué une rentrée plus qu'encourageante samedi dernier dans le Clarence House Chase à Ascot, en se classant bon 2ème de DODGING BULLETS, un pensionnaire de Paul Nicholls qui venait de remporter brillamment le Tingle Creek. TWILIGHT a pris la 3ème place devant SOMERSBY. Rassuré par cette rentrée du fils de NETWORK, Henderson espère voir SPRINTER SACRE conserver son titre dans le très relevé Queen Mother Champion Chase (groupe I) au Festival de Cheltenham.

En 2013, le crack (un cheval né et élevé en France à Cercy-la-Tour) s'y était imposé de 19 longueurs !

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SINGAPORE SKY (ici à Cagnes) a porté haut les couleurs d’Hippik...

« HIPPIK » A L'HONNEUR A PAU !

Grâce au sauteur SINGAPORE SKY, propriété de notre directeur, Eddy Eyrignoux, notre magazine a été à l'honneur sur les haies paloises ! Le fils de SAGACITY, remis sur les balais par Yannick Fouin semble avoir retrouvé le moral.

Après avoir longtemps animé les débats dans le Prix du Comté de Nice, un steeple-chase, SINGAPORE SKY avait totalement lâché prise dans la phase finale. Sur les haies cagnoises, il allait renouer plaisamment avec le succès, ce qui encouragea Yannick Fouin à faire venir son élève à Pau. Hippik # 31

Constamment vu aux avant-postes dans le Prix de la Navarre (3500m), on a cru un moment qu'il allait de nouveau fléchir comme cela lui arrive souvent, mais non ! Sautant la dernière haie tout près du rentrant BRASILIEN, il le dominait aisément sur le plat et remportait ainsi son deuxième succès consécutif de l'année pour le plus grand bonheur de son entourage et de la rédaction d' HIPPIK !

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< LA CHRONIQUE D’ALLISON >

LE RETOUR DE L’ÉTALON NOIR Le 2 octobre 2011, DABIRSIM (F. Dettori) remporte le Prix Lagardère.

Allison parle des courses avec amour, tendresse et passion. Vous pouvez aussi retrouver toutes ses chroniques à l’adresse suivante : andtheyreoff.overblog.com

U

n pur-sang, fils du désert. Effleuré par la brise granuleuse, caressé par le mouvement léger du soleil. Humant le ciel et les étoiles, communiant avec cette nature qui était sienne. Avec ce calme. Sans ces parasites. L'étalon noir, cheval sauvage, fils du désert. Invincible sur les pistes, créateur de la race des indomptés. Alec Ramsay, chevauchant BLACK, l'étalon noir. Qui ne s'en souvient pas ? Le cheval de course est avant tout un fantasme de petite fille. Il est le plus beau de tous. Le plus noble, le plus doux, le plus hargneux. On a toutes rêvé de chevaucher un poulain noir, fils du vent, sauvage comme le monde. Dans un galop frénétique, insatiable, éternel. Irréel.

Des étalons noirs, il n'y en a pas que dans les livres. On peut les toucher de nos yeux, les sentir de nos mains, les ressentir dans nos cœurs. On les dirait touchés par la grâce, tant ils sont brillants. L'homme a cadré la puissance chevaline, lui imposant un cycle glorieux, celui des classiques. Pour maîtriser le sang du pur-sang. Oubliant ses origines, son génie. Oubliant ce vent frais qui caressait ses naseaux libres, autrefois. DABIRSIM. Bébé DABIRSIM. L'enfant star. Étaitil déjà adulte lorsqu'il franchissait la ligne du Lagardère ? Est-ce qu'il s'est rendu compte du génie qui le propulsait foulée après foulée ? Ce n'était qu'un deux ans. Mais quel deux ans ! Ils sont rares, les bébés stars.

Uniques. Mythiques. Inoubliables. Des cracks du berceau, on en a eu si peu. MY SWALLOW. BLUSHING GROOM. ARAZI. Ah, ARAZI ! Un bébé, qui en France avait tout 36

gagné. Un bébé, qui a tout supporté, comme porté. Une ligne droite en Amérique, une supériorité universelle que l'on conte encore dans les livres. Le poulain fait partie de l'histoire des courses mondiales. DABIRSIM, aussi. Invincible DABIRSIM. Il avait fait ses premiers pas à la Teste, c'était déjà tellement plus qu'une victoire. Pas de concurrence, pas de défiance, pas de jeu. Juste quelques foulées magiques, et un cheval. Un poulain noir, l'esprit ailleurs. Et Christophe Ferland qui râlait, comme dans un bon scénario à la Walter Farley. « Il a rien appris ! » Disait-il, le chapeau de cow-boy assombrissant son visage, la moustache frémissante.

Aux journalistes ahuries, griffonnant leurs carnets noircies, éberlués par le paradoxe, il répétait, l'air sincèrement dépité « Il a rien appris. » Il n'en fallait pas plus pour créer la légende. Lors de sa course suivante, son cavalier émérite Philippe Sogorb tâta de ses doigts quelque chose qu'il ne maîtrisait pas.

Le poulain filait, se frottait, se confrontait. La bouche tenue, le mors doux, la réponse exacte. Mais l'esprit, tellement ailleurs. DABIRSIM attirait la lumière, et allait la chercher. Les regards braqués sur ce semblant d'espoir, l'étalon noir prenait d'assaut la plus belle piste du monde. Et la capitale du pursang se réveillait, arrachée du lit par le rêve.

DABIRSIM, facile à Deauville. Si facile, emporté, fluide, jusqu'au poteau du Prix Morny.

FAMILY ONE, qui attirait le regard, qui avait fait sien Paris, son challenger, à fond trois longueurs derrière lui. Il n'y a pas eu match, la flèche noire n'avait pas senti le vent. Déjà, Hippik # 31

« L'étalon noir, fils du vent. Étoile filante. Avec le recul, qui ressent encore les regrets ? DABIRSIM est unique. Sa démonstration à Longchamp n'a pas son égal. Et depuis ce week-end, il est éternel » les chuchotements. On le savait tous. On le sentait tous. Cette chaleur qui monte en nous, quand on pense à l'avenir. Cet estomac noué, quand arriva l'enjeu. Et puis, ça s'est passé. L'étoile filante. On scrutait le ciel, à n'attendre que lui, prêts à faire bondir un vœu de nos songes. On n'espérait plus, on assistait à l'incompréhensible, on était frustré, dépité, sali. Meurtri. Et puis elle arriva.

L'étoile filante. Étincelante. Instantanée.

On a cru rêver, tant on l'avait espérée.

DABIRSIM avait créé un élan général. Une fougue rare, et partagée. On s'impatientait de son retour, comptant les jours, les saisons, les moissons. Déchiffrant la lune, qui restait impassible. Interrogeant les étoiles, qui nous laissèrent bien seuls. Il est arrivé, il a bondi, il a galopé comme tout autre cheval.

Cueilli par DRAGON PULSE lors des dernières foulées. Et, terminant dernier, le pursang COUP DE THEATRE qui glissait l'ironie dans un instant des plus sombres. Le peuple se leva, furieux. Et Christophe Soumillon en fit les frais. Le crâneur Soumillon, trop heureux de poser son cul sur un Crack, qui en oubliait sa monture, et s'appropriait sa légende. Le cavalier a détruit le cheval. C'est ce qu'on entend. On pourrait s'affoler de tant de vulgarité, mais dans le fond, elle traduisait tant d'amour. L'espoir, il avait explosé. DABIRSIM ne s'était pas envolé. L'invincible DABIRSIM était mort. Il aurait peut-être gagné,

s'il n'avait pas été étourdi par la confiance de son jockey. Pourtant, lorsqu'est venue la Poule d'Essai, la chaleur se faisait absente. Il n'y avait plus que des ventres noués. Tordus.

Douloureux. On n'avait pas compris la légende DABIRSIM. L'étalon noir, fils du vent. Étoile filante. Avec le recul, qui ressent encore les regrets ? DABIRSIM est unique. Sa démonstration à Longchamp n'a pas son égal. Et depuis ce week-end, il est éternel.

En Allemagne, un poulain bai vient de voir le jour. Rien ne nous dit qu'il sera un champion.

Peut-être ne verra-t-il jamais un champ de course. On s'en fout, là n'est pas l'importance. Il est le premier, une centaine arrive.

Une armée de petits DABIRSIM. Les veines traversées par l'immortalité d'un père. Une nouvelle lignée, comme il y en a des milliers.

L'histoire débutait avec trois étalons du désert, elle continue, encore. Le sang allemand accueille la nouveauté. Le génie de Longchamp. Les pistes du soleil levant. Un bout d'Amérique. Un monde, qui crée chaque jour, ensemble, l'histoire. DABIRSIM a reçu le Cartier Award européen. Il a été élu cheval de l'année... Créer des cracks, ça me paraît dans ses cordes !

Mes félicitations au jeune Papa, longue vie à la lignée de DABIRSIM.

DABIRSIM, monté par C. Soumillon.

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ALEX SHTORKH Ret r ouvezdèsàpr ésent ,enl i br ai r i eetdansl er éseauf nac l eder ni erouvr agephot ogr aphi que d’ Al exSht or kh, Néspourt r i ompher , l escour seshi ppi quesf r ançai sesvuesparunj ockeyr usse.

Al exSht or k hes tnéàMos c ouen1937.Apr èsav oi rmenéunec ar r i èr edej oc k eypr of es s i onnel pendantdouz eans ,i l es tdev enupei nt r eetphot ogr aphe.

I l es tl ’ aut eurdenombr euxal bumsdephot ogr aphi ec ons ac r ésauxc hev aux ,par mi l es quel s: «Lesder ni er sc av al i er sdumonde»,«Legr andl i v r edesc hev auxr us s es»,«Lesc hev auxdes s abl esnoi r s»,«Moment sol y mpi ques».

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