HippiK numérique numéro 5 by HippiK

Le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu

Hippi

Version numérique # 5 - 17/07/2014

PIERRE-CHARLES BOUDOT

«je rêve de gagner l’Arc»

< C’EST Déjà DEmAin >

Enquête avant l’ARC

Vainqueur de son premier Groupe i dimanche dernier, Pierre-Charles Boudot est un jockey qui ne cesse de monter. Et qui a encore des rêves plein la tête.

Qui va monter qui ? < TRoT >

Douce France... (la suite)

PRix RoBERT PAPin :

la succession de VORDA est ouverte HiSToiRE : la dynastie des DRAKE...

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Hippi

Edité par Panoramic Communication Images Investissements Gérant : Guy Bidorini Adresse : 34, rue Kléber 92300 Levallois Perret Tel : 0177635594 contact@hippik-mag.fr

TOUR DE PISTE par

Directeur de la publication : Eddy Eyrignoux e.eyrignoux@hippikmag.fr redaction@hippik-mag.fr

Eddy Eyrignoux

DU BON SON...

Réalisation : Stéphane Désenclos

e mauvais temps ne peut rien faire contre la passion. Malgré une météo capricieuse, environ 10 000 personnes se sont rendues à Longchamp dimanche dernier pour assister à une grande journée de fête. Et ils ne l’ont pas regretté, assistant notamment à un Grand Prix de Paris de toute beauté, avec la belle et surprenante victoire de GALLANTE et Pierre-Charles Boudot. Quoi que, surprenante… Oui sans doute, tant PRINCE GIBRALTAR faisait figure de favori, mais GALLANTE est « un Fabre », comme on dit dans le jargon. Et voir « un Fabre » gagner, n’est jamais une vraie surprise. Coup de chapeau au passage à Pierre-Charles Boudot, qui remporte son premier Groupe I. Un pa-

Ont participé à ce numéro : Guy Mislin, Ludovic Vrac, Allison Nicolleau,Sylvain Dupuis, Jérémy Kinot Relecture : Guy et Marc Bidorini, Allison Nicolleau Photos : Panoramic, Federico Pestellini, Michael Baucher, sauf mention spéciale Magazine exclusivment disponible en version numérique Toute reproduction ou utilisation des textes et photos sans autorisation sont interdites.

lier supplémentaire de franchi pour ce jeune jockey (21 ans), qui devrait continuer à faire parler de lui. Quoi qu’il fasse, Pierre-Charles Boudot ne sera cependant jamais aussi connu que Bob Sinclar. Pourtant, pas sûr que les performances des jockeys soient moins méritoires que celles de ces DJ adulés. Mais c’est comme ça. Et si on peut les associer plus souvent pour faire la fête, au nom de l’hippisme, il ne faut pas s’en priver. Depuis le temps qu’on vous dit que fête, spectacle et courses font bon ménage. N’hésitez pas à nous écrire, envoyer vos photos, crier votre bonheur ou pousser un coup de gueule, en écrivant à redaction@hippik-mag.fr

Jour de fête

Le célèbre DJ Bob Sinclar a mis le feu à Longchamp.

Hippik # 5

< ZOOM >

Prix Maurice De Nieuil Ă Longchamp. Pierre-Charle

Hippik # 5

es Boudot, Christophe Soumillon (caché), Grégory Benoist et leurs chevaux à l’unisson.

< SOMMAIRE > # 06

C’est déjà demain

Qui après VORDA ?

Les enjeux du Prix Robert Papin

# 08

Entretien exclusif

Pierre-Charles boudot « Je rêve de l’Arc»

# 12

On y était

Grand Prix de Paris

La surprise GALLANTE < ET AUSSI >

P.10 : Guy Mislin en liberté P.14 : Arc de Triomphe : qui va monter qui ? P.16 : Douce France... P.18 : l’actu hippik P.20 : la chronique d’Allison P.22 : Histoire Hippik # 5

< C’EST DéJà DEMAIN >

MAISONS-LAFFITE

Un Robert Pap

Il est loin le temps où le Prix Robert Papin rassemblait des bolides de classe des deux côtés du Channel. Et les lots étaient souvent nombreux. Où sont les Robert Papin d'antan ? Dimanche, ils ne seront que... cinq 2 ans à briguer la victoire...

e me souviens d'avoir vu MY SWALLOW, onze courses, huit victoires d'affilée, remporter la belle épreuve mansonnienne devant un certain MILL REEF, futur double vainqueur de l'Arc de Triomphe... Ce groupe II sur 1100m disputé sur la splendide ligne droite des bords de Seine mériterait plus de considération. Cinq partants dans le Prix Messidor ici même il y a quinze jours, un autre peloton miséreux dimanche dans le Robert Papin, tremplin autrefois important vers le Prix Morny, premier groupe I pour 2 ans, disputé à Deauville. Cette désaffection pour certains

groupes français est inquiétante et demande réflexion... Je n'ose croire que la seule présence du tout bon GOKEN, l'un des nombreux atouts chez les 2 ans de l'écurie d'HenriAlex Pantall, ait fait le vide. Certes, le fils de KENDARGENT, un étalon qui monte, reste sur trois succès consécutifs aussi impressionnants les uns que les autres. En dernier lieu, il a tellement survolé le Prix du Bois à Chantilly (groupe III, 1000m ligne droite) que la plupart de ses rivaux auraient donc préféré rester dans leur box dimanche... Oh, il reste deux Français audacieux tout de même, après le retrait jeudi de

MOCKLERSHILL, vainqueur du Prix Yacowlef sur 1000m à Deauville. LEHAIM, régulier, vainqueur sur 1100m, et 3ème de GOKEN dans le Prix du Bois, et surtout SOUTH BANK, une fille de TAPIT et SPECIAL DUTY, lauréate du Papin en 2009, pouliche très estimée par Criquette Head. Elle vient de se classer 2ème du Yacowlef tout près du lauréat. C'est la seule femelle du lot. De tout temps, les poulains anglais ont traversé la Manche pour courir ce Prix Robert Papin. Ils seront deux au départ cette année. STRATH BURN, un élève de C.Hills, monté par William Buick, a remporté sa seule course, devançant

La seule présence de GOKEN ferait-elle peur ?

Hippik # 5

pin de misère JUDICIAL, l'un des bons 2 ans de Robert Charlton, et le Cox PROFITABLE. KOOL KOMPANY est difficile à situer. Décevant à Ascot dans les Coventry Stakes (groupe II, 1200m) où il a fini 12ème, le fils de JEREMY s'est racheté au Curragh en enlevant un groupe II également sur 1200m. Que le meilleur gagne et qu'il fasse une aussi belle carrière que la championne VORDA, tenante du titre ! EUGENE ADAM : REVOILA SHAMKYIR ! Autre grand moment de ce dimanche à Maisons : le Prix Eugène Adam, groupe II sur 2000m réservé aux 3 ans dont certains courront à Deauville le mois prochain, avec le Prix Guillaume d'Ornano comme objectif. Le lot qui nous est proposé, s'il ne s'effiloche pas d'ici dimanche, est bien composé. Il est certain que le grand favori de l'épreuve sera l'Aga Khan SHAMKYIR, 2ème du Jockey-Club, sans avoir eu toutes ses aises. Il ne sera pas le seul « vert » au départ puisque Alain de Royer Dupré a également laissé engagé ASHKANND, récent 2ème de son coéquipier BEHESHT à Saint-Cloud à qui il servait de leader. Le rôle qu'il tiendra ici pour SHAMKYIR. Attention tout de même, le fils de SEA THE STARS (tiens, encore un !) ne court pas seul. Il devra se méfier en particulier de l'Anglais MASTER CARPENTER, qui vient de s'imposer dans un bon Prix Daphnis (groupe III, 1800m) devançant deux chevaux de qualité, CALLING OUT et MR POMMEROY, qui n'avait pas été ridicule

L’année dernière, VORDA s’imposait devantun peloton plus épais...

dans le Jockey-Club. Robert Millman ne retraverse pas la Manche avec ce fils de MASTERCRAFTSMAN, qui devrait retrouver Ryan Moore, Christophe Soumillon étant pris. Méfiance aussi avec l'autre anglais, WESTERN HYMN, 6ème d'un relevé derby d'Epsom et qui avait battu auparavant dans le trial préparatoire un certain... MASTER CARPENTER ! NORSE PRIZE, vainqueur d'un Prix François Mathet où il devançait notamment GOLDEN GUEPARD, lauréat par la suite du Prix de l'Avre, et MASTER CARPENTER sera ambitieux.

WILD CHIEF, 4ème du Jockey-Club, n'a connu qu'un véritable échec, dans le Greffulhe où il a fini cinquième sur cinq, avant de terminer 3ème du Prix du Lys. Les 2000m seront probablement plus dans ses cordes. Le Fabre de service ARMY BULLETIN avait remporté le Prix de Suresnes ici même après avoir terminé 2ème du Prix de Guiche et 3ème du Paul de Moussac derrière CHARM SPIRIT et SALAI. En revanche, il n'a pu finir que cinquième du Prix Daphnis en dernier lieu. Le Rouget NAABAASH vient de se classer 2ème du Prix Matchem ici même sur 1800m derrière GUILIANI, après avoir déçu dans le Prix la Force puis dans le Prix Georges Trabaud à Marseille. BALTIC BARONESS POUR UNE CONFIRMATION La Listed Prix de la Pépinière, réservée aux femelles de 4 ans et au-dessus pourrait sourire à BALTIC BARONESS, une Fabre portant les couleurs de la célèbre Gestüt Ammersland. La fille de SHAMARDAL, qui avait remporté le Prix Cléopâtre à 3 ans, s'est frottée à des lots très relevés dans le Prix d'Harcourt (4ème) ou le Prix Ganay (6ème). On attendait mieux d'elle dans le Prix Corrida où elle dut se contenter de la 5ème place. Elle a retrouvé son mordant lors de sa dernière sortie, en remportant le Grand Prix de Compiègne. Un succès qui demande confirmation. Enfin, le Prix Herbager, course B sur 1600m pour poulains de 3 ans, est également au programme d'un dimanche à Maisons-Laffitte riche de deux groupes II... maigrelets. Guy Mislin

Hippik # 5

< entretien exclusif >

Pierre-chArles Boudot

«Je rêve de l’Arc»

Hippik # 5

en remportant le Grand Prix de Paris dimanche dernier à la surprise générale, Pierrecharles Boudot (GAllANte) a franchi un grand pas. A 21 ans, le fils de Marc Boudot, décroche le premier Groupe i de sa carrière et confirme tout le bien que l’on pense de lui. de quoi se rapprocher un peu plus de ses rêves.

lors que tu viens de gagner ton premier Groupe i, tu mesures le chemin parcouru ? Bien sûr. c’est une victoire très importante, une véritable étape dans ma carrière. J’espère qu’elle en appellera beaucoup d’autres. tu la sentais venir, non ? Ça faisait quelques semaines que je tournais autour… J’ai couru le Prix de Diane, le Jockey-club, j’ai monté à Ascot… J’ai la chance aujourd’hui d’avoir des entraineurs qui me font confiance, on me confie de bons chevaux… comme je le répète à chaque jockey que je rencontre, ces chevaux, il faut les mériter. c’est un peu le chat qui se mord la queue… exactement, oui. la confiance des entraineurs se gagne à force de travail avant tout. Après tout s’enchaîne… ça peut prendre du temps, c’est pourquoi cette victoire dans le Grand Prix de Paris est importante. Fils de jockey et d’entraineur, tu étais destiné à faire ce métier… J’ai grandi avec les chevaux, me suis mis en selle dès mon plus jeune âge, et j’ai toujours voulu devenir jockey. Heureusement, je n’ai pas trop grandi (ndlr : en taille...). c’est à l’AFAsec que tu as rencontré André Fabre, ton mentor… J’ai quitté Paray-le-Monial pour venir au Moulin-à-Vent, à Gouvieux

et je suis resté à l’école durant deux ans. J’ai eu la chance, comme Mickaël Barzalona, d’avoir André fabre, pour qui je travaille toujours, comme maître d’apprentissage. remporter ce premier Groupe i avec André Fabre, c’est une sorte de symbole… tout à fait. c’était important de gagner cette course avec lui. c’est quelqu’un qui m’a tout appris. c’est tout simplement le meilleur entraineur du monde, alors quand vous pouvez lui rendre sa confiance, c’est très fort. il y a quelques années, alors que tu n’étais pas encore professionnel, tu avais pour rêve de remporter l’Arc de triomphe. Mais tu ajoutais que tu avais encore beaucoup de chemin à parcourir et de travail à faire avant même de te retrouver au départ. Aujourd’hui, tu mesures justement tes progrès ? Oui, je m’en rends compte. c’est vrai que depuis mes débuts, j’ai énormément progressé. Mais je ne dois surtout pas me reposer sur mes lauriers. J’ai gagné un Groupe i, oui, je le savoure, mais je ne dois pas m’arrêter là. il faut continuer de travailler pour espérer être au départ de l’Arc. Puis encore et encore travailler pour espérer gagner cette course un jour. c’est toujours ton rêve ?

Oui, bien sûr. Je pense toujours que c’est le rêve de tout jockey de remporter cette course. dans quel état d’esprit es-tu aujourd’hui ? Je le disais, je savoure encore ma victoire... Mais je sais que je ne dois pas savourer trop longtemps et me remettre au travail pour espérer gagner encore d’autres belles courses. il est trop tôt pour penser à l’Arc. ne nous emballons pas ! je veux rester concentré à 200% sur mon métier (ndlr : c’est une des raisons pour lesquelles il est toujours célibataire), travailler et continuer de progresser. il paraît que tu es un grand sportif en dehors des courses ? Je pratique beaucoup de sport. Pour m’entretenir physiquement, je fais beaucoup de footing, mais j’aime aussi jouer au foot (ndlr : il fait partie de l’équipe de foot des jockeys) et jouer au tennis. en fait, j’aime un peu toutes sortes de sports… tu aimes le foot. Au point d’avoir suivi la coupe du Monde ? Oui. J’ai bien aimé cette équipe de france, avec beaucoup de jeunes. Quand on voit ce qu’ils ont fait contre l’Allemagne, qui a finalement gagné le titre, ça laisse des regrets… le foot, la coupe du Monde, ça permet de décompresser des

courses, de voir autre chose… Oui. rien de tel que des soirées entre amis au début de l’été comme ça pour regarder les matchs. Ça fait du bien de penser à autre chose… Propos recueillis par stéphane désenclos

Au nom du père Vive émotion dimanche dernier à longchamp pour Pierre-charles Boudot qui venait de remporter son premier groupe i, le Grand Prix de Paris, en selle sur GAllAnte. ses premiers mots ont été pour son père, Marc Boudot, décédé en 2008. « il doit être fier de moi », quelques mots prononcés avec une boule dans la gorge. Marc Boudot était entré au service d'André fabre avant de s'installer entraîneur. le technicien cantilien et son épouse ont accueilli Pierre-charles au décès de son père et le jeune jockey n'a pas manqué de les remercier chaleureusement. Aujourd'hui, PcB, cravache de bronze l'an dernier, et qui a eu une grosse pensée pour sa maman, est en course pour la cravache d'argent, totalisant 72 victoires ! G.M.

Pierre-charles Boudot a su conduire GAllAnte à la victoire dans le Grand Prix de Paris, malgré le retour du grand favori, Prince GiBrAltAr (c. soumillon).

Hippik # 5

< Guy Mislin EN LIbERTé. > JOCkEy-CLUb

La balle est dans le camp de France Galop Bertrand Bélinguier, président de France Galop, et tous les membres de son comité directeur, ainsi que ceux du Conseil du Plat, ne peuvent plus tergiverser : le temps est venu de se pencher sur le problème du Jockey-Club ainsi que sur la refonte du programme classique.

Photo : The Telegraph

e dossier sur la distance controversée du Prix du JockeyClub réalisé samedi dernier par le quotidien Paris Turf aura eu le mérite de rappeler les arguments qui, depuis plus de deux ans maintenant, plaidaient en faveur d'un retour de la grande épreuve cantilienne à sa distance initiale, les 2400m. Quand on examine de près les commentaires des professionnels, propriétaires, éleveurs, entraîneurs, jockeys, on constate qu'une très très large majorité d'entre eux militent pour ce retour aux fondamentaux du classicisme, bafoués depuis l'entrée en vigueur de la réforme Rothschild en 2005... Alors bien sûr, on comprend que Jean-Claude Rouget reste prudent, ou que Jean-Pierre Gauvin soit un chaud partisan des 2100m. Le premier a gagné avec LE HAVRE en 2009 et le second avec SAONOIS en 2012. Et que dire d'André Fabre, qui fut l'un des instigateurs de la réforme, lauréat avec LOPE DE VEGA en 2010 et INTELLO en 2013.... Tant mieux si LE HAVRE connaît une belle réussite au haras. On applaudira le jour où l'un de ses produits remportera l'Arc de Triomphe. A vouloir privilégier la vitesse plutôt que de maintenir la sélectivité par la distance classique, on a bouleversé la donne pas seulement chez nous mais aussi à travers l'Europe. Filière classique dénaturée, courses de groupe supprimées ou dégradées, calendrier incohérent car mal adapté à la concurrence des grandes épreuves étrangères... Il est faux de dire que les vainqueurs de l'ancien Jockey-Club

ou du derby d'Epsom n'ont pas été forcément des reproducteurs de talent. Que constate-t-on cette saison ? Le vainqueur du derby d'Epsom 2014, AUSTRALIA, est un fils de GALILEO, lauréat du derby en 2001, et géniteur d'une centaine de gagnants de groupe (!), le vainqueur du derby allemand, SEA THE MOON, est un fils de SEA THE STARS (derby 2009, Arc ), celui du Grand Prix de Paris, GALLANTE, un fils de MONTJEU (Jockey-Club 1999, Arc), celui du Prix Maurice Nieuil, TERRUbI, un fils de DALAkHANI (Jockey-Club 2003, Arc). Tous ces étalons-vedettes (n'oublions pas non plus MOTIVATOR, le père de TREVE, ou le prolifique MONSUN) sont dans des haras étrangers... Ils perpétuent la tradition classique à travers leurs produits. L'élevage britannique, allemand, japonais est en train de prendre nettement le dessus sur son homologue français. Est-ce qu'on veut fabriquer des chevaux de distance intermédiaire, axés sur la vitesse, comme aux Etats-Unis, ou revenir dans le concert du vrai classicisme européen ? Ce qui, de toute façon, va prendre quelques années... Alors, la balle est désormais dans le camp de France Galop. Dans le dossier de Paris Turf, Loïc Malivet, vice-président de l'Institution et président du Conseil du Plat annonce que « ce sujet stratégique pourra être inscrit à l'ordre du jour d'un prochain Conseil du Plat de France Galop ». Enfin ! Croisons les doigts...

En 2013, INTELLO et Olivier Peslier remportent le Jockey-Club. Une nouvelle victoire pour André Fabre, un des instigateurs de la réforme.

Hippik # 5

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< ON Y éTAIT > GRAND PRIX DE PARIS

Et à la fin... c’est F Favori à 1,7/1, PRINCE GIBRALTAR a bien pris sa revanche sur THE GREY GATSBY, son vainqueur du Jockey-Club, mais il n'a pas remporté le Grand Prix de Paris... Encore une fois il a du se contenter d'un accessit, le premier, ne pouvant remonter complètement l'inattendu GALLANTE ! Un Fabre. Le 13ème au palmarès !

orsque Pierre-Charles Boudot, toujours bien placé près de l'animateur MARZOCCO, a trouvé l'ouverture et propulsé GALLANTE le long de la corde, nombreux sont ceux qui avaient les yeux rivés sur PRINCE GIBRALTAR, lancé à l'extérieur par Christophe Soumillon, qui suivait TELETEXT comme son ombre. Habitués aux fins de courses foudroyantes du fils de ROCK OF GIBRALTAR, les supporters du pensionnaire de Jean-Claude Rouget pensaient qu'il allait venir coiffer le fuyard sur le poteau... Hélas ! Le « PRINCE » a trouvé un nouveau maître sur une distance et dans un terrain qui lui convenaient pourtant à merveille. Se faisant oublier le long de la corde à l'abri des animateurs, P.C.Boudot a fait jaillir son cheval au bon moment. GALLANTE, fils de MONTJEU, étalon-vedette stationné à Coolmore, vainqueur de l'ancien Jockey-Club, et de l'Arc de Triomphe en 1999, apprécie donc les 2400m et le terrain lourd... LA DECEPTION DE SOUMILLON

Pourquoi PRINCE GIBRALTAR n'a-t-il pas gagné ce Grand Prix de Paris qui lui tendait les bras, échouant d'un rien au passage du poteau ? Certes, il abordait les 2400m pour la première fois mais ce n'était apparemment pas un problème pour lui, vu ses fins de course sur la distance intermédiaire. Certes, il affrontait des chevaux qu'il n'avait encore jamais croisés. Ce qui prouve au passage que les lignes qui préparent désormais au Grand Prix de Paris sont d'un meilleur niveau que le JockeyClub... THE GREY GATSBY, le «héros » du 1er juin à Chantilly, n'a jamais été en mesure d'inquiéter qui que ce soit, et a terminé 6ème. Les deux lignes à suivre dimanche dernier étaient donc le Prix Hocquart (2200m), où GALLANTE avait fini 3ème de FREE PORT LUX (4ème du Grand Prix de Paris), un certain ADELAIDE, très estimé par Aidan

O'Brien, s'intercalant à la 2ème place, et le Prix du Lys (2400m) où TELETEXT (3ème dimanche) avait fini 2ème de GUARDINI en étant assez malheureux. Autre paramètre non négligeable : l'aptitude à Longchamp. GALLANTE restait sur trois courses d'affilée au Bois de Boulogne. La défaite de PRNCE GIBRALTAR à Longchamp, si elle a fortement déçu Christophe Soumillon, et aussi JeanClaude Rouget, même si celui-ci fait toujours preuve d'une grande sportivité, a des explications. Et c'est son jockey qui les donnent : « J'ai eu une bonne course dans le dos de TELETEXT, mais quand j'ai lancé PRINCE GIBRALTAR, il n'a pas eu une accélération aussi franche, aussi tranchante que d'habitude. En outre, il a penché sur sa droite, comme à Chantilly la dernière fois (ndlr : c'est Gérald Mossé qui le montait), et ça lui a sûrement coûté la victoire. Je suis déçu évidemment ». D'autant plus que « Soumi » avait une grosse confiance en son partenaire, pour ce Grand Prix, et au-délà pour l'Arc de Triomphe. Il semblerait que PRINCE GIBRALTAR soit plus à l'aise corde à gauche qu'à droite. Il n'a jamais penché à Saint-Cloud quand il a remporté le Critérium à 2 ans et le Greffulhe pour sa rentrée, impressionnant à chaque fois Christophe Soumillon... On a senti Soumillon ennuyé par cette défaite du « PRINCE », notamment dans la perspective de l'Arc de Triomphe. On peut cependant faire confiance à Jean-Claude Rouget pour effectuer les réglages adéquats en vue du sommet d'octobre. LA MEME CASAQUE QU'AUSTRALIA Cela dit, un Fabre peut toujours en cacher un autre ! Ainsi GOLDEN GUEPARD, vainqueur du Prix de l'Avre, préparatoire qui avait souri à MEANDRE lauréat du Grand Prix de Paris en 2011, avait plus de partisans que GALLANTE délaissé à 63/1. Le triumvirat de propriétaires Smith-Tabor-Magnier, s'il possède

l'essentiel de son effectif à Ballydoyle chez Aidan O'Brien, confie aussi quelques bons chevaux à l'étranger, notamment chez André Fabre. C'est ainsi que GALLANTE porte la même casaque que le double derby winner AUSTRALIA. Autant dire que le célèbre trio sera bien armé dans l'Arc de Triomphe, si ces deux-là y participent ! Uarc, on va beaucoup supputer sur les chances des probables protagonistes dans les semaines qui viennent, surtout après les King George VI and Queen Elisabeth Stakes qui se disputent le 27 juillet à Ascot... Après les derbies britanniques et allemands, le Grand Prix de SaintCloud et celui de Paris, et les derniers groupes I du Japon, la grande épreuve anglaise va un peu plus dessiner le futur visage du championnat du monde des pursang... TERRUBI : LA GOLD CUP EN 2015 Le gris TERRUBI, en remportant avec la manière le Prix Maurice de Nieuil (groupe II, 2800m), a fait un sacré bon dans la hiérarchie des chevaux de longue distance. Le fait qu'il ait devancé d'une longueur et demie l'Anglais BROWN PANTHER, 4ème de la Gold Cup le mois dernier, semble avoir donné quelques idées à Pascal Bary, son entraineur qui pense que le fils de DALAKHANI (encore un vainqueur de l'ancien jockeyClub) a tout à fait le droit de tenter sa chance l'an prochain sur les 4000m d'Ascot ! Selon l'entraîneur cantilien, TERRUBI est encore un peu tendre à 4 ans pour disputer le prochain Prix du Cadran, le jour de l'Arc. On devrait donc revoir son élève dans le Prix Royal Oak sur 3100m. Si GOING SOMEWHERE a remarquablement fini pour prendre la 3ème place, le Fabre MONTCLAIR a terminé à la dérive, victime sans aucun doute d'un problème. Deux listed intéressantes encadraient ce superbe programme.

Chez les 2 ans, les 1400m du Prix Roland de Chambure ont souri à un nouvel élève d'Henri-Alex Pantall, KENFREEZE, fils de l'excellent étalon KENDARGENT ! Chez Pantall les 2 ans de grande qualité ne manquent pas ! Le Prix de Thiberville, listed pour pouliches de 3 ans sur 2400m a permis à la bonne ZARSHANA, une fille de SEA THE STARS et ZARKASHA, d'ouvrir son palmarès, aux dépens de la courageuse SARAABBA, une élève de Freddy Head. Guy Mislin

Hippik # 5

Fabre qui gagne ! A la surprise général, GALLANTE (P.C. Boudot) résiste bien à PRINCE GIBRALTAR (C. Soumillon) et remporte le Grand Prix de Paris.

TERRUBI (C. Soumillon), remporte avec la manière le Prix Maurice de Nieuil.

Hippik # 5

KENFREEZE (M. Guyon) s’impose dans le Prix Roland de Chambure.

< c’eSt déjà demain >

Qatar Prix de l’arc de triomPhe

Qui va monter qui ?

L'Arc de Triomphe, ce n'est pas encore tout de suite, mais ça s'approche quand même ! A quelques deux mois et demi du championnat du monde des pur sang, certains jockeys savent déjà qui sera leur partenaire le jour J, d'autres pas encore. Tour d'horizon des plus fines cravaches du moment.

Hippik # 5

Christophe Soumillon : Sea the moon ou Prince GiBraltar ?

Thierry Jarnet : Pourquoi pas Free Port lUx ?

le crack jockey, en route pour une 7ème cravache d'or, est descendu de cheval assez déçu par la défaite de Prince GiBraltar dimanche dernier dans le Grand Prix de Paris. deux facteurs l'inquiètent : la propension du poulain à pencher au moment de l'effort décisif et son manque de tranchant lorsqu'il lui a demandé d'accélérer. huit jours après la démonstration de Sea the moon dans le derby allemand. markus Klug, l'entraîneur du fils de Sea the StarS souhaite certainement associer de nouveau son protégé au jockey belge, lequel a estimé que le poulain « avait du génie ». andreas helfenbein, premier jockey de la Gestüt Görlsdorf, qui a gagné les trois premières courses de Sea the moon, doit ronger son frein... autre inconnue concernant « Soumi » : sous contrat comme premier jockey de S.a. aga Khan, il serait obligé de défendre les chances d'un pensionnaire portant la casaque verte à épaulettes rouges. il ne semble pas qu'alain de royer-dupré ait dans ses boxes un dalaKhani ou une ZarKaVa cachés...

régulièrement associé à Free Port lUx, thierry jarnet vient de terminer 4ème du Grand Prix de Paris, effaçant en partie l'échec du pensionnaire de Freddy head dans le jockey-club. il ne fait aucun doute que le lauréat du Prix hocquart tient la distance classique. alors si le fils de oaSiS dream est au départ de l'arc, thierry jarnet a de fortes chances d'être de nouveau son partenaire. Personne n'a oublié que le jockey a remporté le Prix de diane et le Prix de l'arc de triomphe avec treVe !

Christophe-Patrice Lemaire : Un Bary dans le viseur christophe-Patrice lemaire semble avoir amorti sa désillusion d'avoir été remplacé par christophe Soumillon chez l'aga Khan. Grâce à Pascal Bary, il aligne les bonnes performances, la plus belle d'entre elles étant le succès de SPiritjim dans le Grand Prix de Saint-cloud, cinquième victoire consécutive du cheval. jusqu'ici, c'est Soumillon qui le montait et il avait apprécié le style du succès du fils de Galileo dans le Grand Prix de chantilly. dimanche dernier, c.P. lemaire a fini 3ème du Grand Prix de Paris avec teletext, un « abdullah », dont Pascal Bary pense qu'il sera plus à l'aise sur 2000 que sur 2400m. le poulain a pourtant fini 2ème du Prix du lys sur 2400m. SPiritjim, en revanche, est certain de disputer l'arc. alors, si christophe Soumillon ne se retrouve pas libre, ce qui nous étonnerait fort, l'autre christophe défendra les chances de SPiritjim.

Frankie Dettori : avec treVe ? le crack-jockey italien a déjà piloté trois fois la championne treVe. il a gagné avec la fille de motiVator le Prix Vermeille (groupe i, 2400m). Pour la rentrée de la pensionnaire de criquette head, Frankie dettori a effectué une ligne droite d'anthologie bataillant ferme avec cirrUS deS aiGleS dans le Prix Ganay (Groupe i, 2100m) ; treVe subissant la première défaite de sa carrière. a ascot, pour sa course suivante, la lauréate du Prix de l'arc de triomphe, sans action, a de nouveau été battue. troisième des Prince of Wales Stakes (groupe i, 2000m) sur sa classe, mais devancée par the FUGUe et maGician. Pour dettori, son entraîneur et bien d'autres observateurs, treVe est nettement meilleure sur 2400m. a sa décharge, on apprenait que la jument avait souffert du dos (arthrose). Si

elle est remise sur pied, elle courra le Prix Vermeille avant de tenter de conserver son titre dans l'arc. avec dettori ? Pierre-Charles Boudot : si Gallante est supplémenté Surprenant vainqueur d'un Grand Prix de Paris relevé à 63/1, Gallante, pensionnaire de l'inévitable andré Fabre, a offert un 13ème succès à son entraîneur et un premier groupe i à son jeune jockey, Pierrecharles Boudot qui a monté une course de rêve dans le dos des animateurs, avant de tracer une ligne droite superbe, résistant jusqu'au poteau au retour du grand favori, Prince GiBraltar. Gallante, fils de montjeU, portant la même casaque que l'irlandais aUStralia, était un véritable spécialiste de longchamp et Pierre-charles Boudot avait trouvé son dernier succès sur les 2000m du Bois de Boulogne remarquable. Vu la confiance que lui accorde andré Fabre, la cravache de bronze 2013 sera sur la selle de Gallante, si son entourage le supplémente dans l'arc. le Prix niel revêt du coup une certaine importance pour l'entourage du poulain. Grégory Benoist : un aVenir tout tracé ? 2014 est-elle la bonne année pour Grégory Benoist ? le jockey belge, comme christophe Soumillon, vient, en effet, de frapper très fort en conduisant la toute bonne aVenir certain au doublé Poule d'essai des Pouliches-Prix de diane ! Parmi celles qui ont réalisé un tel exploit, on citera les deux dernières, Golden lilac en 2011 et ZarKaVa

en 2008. la manière avec laquelle aVenir certain a dominé ses adversaires dans la ligne droite de chantilly ce jour-là en dit long sur le potentiel de la fille de le haVre. il est évident que si la pouliche entraînée par jean-claude rouget est au départ de l'arc, elle sera confiée à Grégory Benoist. Son entraîneur a décidé de faire l'impasse sur le Vermeille ne souhaitant pas donner deux courses assez rapprochées de 2400m à sa protégée. elle pourrait courir avant l'arc le Prix de la nonette à deauville. Joseph O’Brien : indissociable d'aUStralia aidan o'Brien a perturbé les esprits à l'issue de l'irish derby remporté dans un canter par son protégé aUStralia. déjà à epsom, le fils de Galileo avait impressionné et le sorcier de Ballydoyle n'hésitait pas à claironner « qu'il n'avait jamais entraîné un cheval d'une telle classe » ! Seulement voilà : au curragh, malgré le succès plus que facile du poulain, o'Brien estimait qu'il serait sans doute encore meilleur sur 2000m... alors, l'arc ne serait plus dans les plans d'aUStralia alors que l'entraîneur irlandais en faisait un objectif majeur ? je serai étonné que ses propriétaires soient de cet avis. en tout cas, si aUStralia est au départ, son jockey sera joseph o'Brien, le fils du père, qui le connaît sur le bout des sabots ! Guy Mislin

Suite dans notre prochain numéro, jeudi 24 juillet.

Gérald Mossé : sur le « Prince » si... troisième du jockey-club avec Prince GiBraltar, après avoir du slalomer dans la ligne droite, Gérald mossé, pourrait bien se retrouver sur la selle du fils de rocK oF GiBraltar au cas où christophe Soumillon choisissait Sea the moon. on a du mal à imaginer qu'un jockey comme Gérald mossé, talentueux et expérimenté, se retrouve sans monte le jour de l'arc...

Hippik # 5

de haut en bas et de gauche à droite : Grégory Benoist, Pierre-charles Boudot, lanfranco dettori, maxime Guyon, thierry jarnet, christophe-Patrice lemaire, ryan le moore, Gérald mossé, joseph o’Brien, olivier Peslier, christophe Soumillon et thierry thulliez. ils seront très probablement au départ de l’édition 2014 du Qatar Prix de l’arc de triomphe, mais sur quel cheval ? hippik a dénoué ce grand jeu des chaises musicales...

< L’eSSenTIeL Du TRoT >

Douce France...

(suite

Photos : Alain Bachelier

Suite de notre tour d’horizon des bons coins à découvrir. Notamment pour lier votre passion pour le trot et les balades en famille. PAR LuDovIC vRAC

oursuivons notre périple provincial à la découverte des « petites » sociétés des courses. Direction les terres chères à la famille Bazire avec la fédération Maine-Anjou. Bien sûr, les hippodromes du Mans, Laval, Angers ou Meslay-du-Maine sont les plus connus des parieurs. Mais comme nous l’avons fait la semaine passée, c’est bien à ces équipes de bénévoles qui font vivre des pistes qui accueillent quelques réunions ou un programme annuel que nous rendons hommage. Réputée pour ces rillettes légendaires, Écommoy est aussi un hippodrome dont la

qualité de la piste fait l’unanimité parmi les professionnels. L’équipe de Joël bourgeois, à l’organisation sans faille, propose 5 réunions au cours de l’année. Situé à une trentaine de kilomètres du Mans, Écommoy draine un public de connaisseurs ainsi que de curieux. Comme beaucoup d’hippodromes de ce type, il s’agit essentiellement de spectateurs issus des alentours. Plus qu’une réunion hippique, ces dimanches sont autant d’occasions pour les gens de se retrouver entre amis ou en famille. Turfistes, parieurs du dimanche ou spectateurs d’un jour se retrouvent, ici, pour passer un bon moment. C’est, cette

diversité qui fait l’ambiance et la popularité de ces petites sociétés de courses. Cependant, il faut évaluer à sa juste valeur le travail colossal et essentiel des bénévoles pour faire tourner cette machine bien huilée. Il est donc primordial pour ces petites structures de maintenir cette culture des courses pour en assurer la pérennité. Parmi ces 37 autres hippodromes de la fédération, citons Sablé-sur-Sarthe dont la configuration ressemble beaucoup à Écommoy mais avec un parcours à main gauche. Le profil de la piste séduit les professionnels qui aiment à y débuter leurs bons poulains, ou donner un coup de

Hippik # 5

Comment profiter des petits hippodromes

Petit hippodrome rime souvent avec des enjeux modestes. voici quelques règles pour tirer son épingle du jeu et s’amuser. La première est tout d’abord de considérer le tracé de la piste. Le rendement de distance y est souvent délicat, on privilégiera donc les partants du premier poteau. Les spécialistes de la piste : vous remarquerez qu’un driver ou un entraineur à souvent plus de succès sur certains hippodromes. Plus que ça, vous avez les spécialistes de la province dont l’effectif ne permet pas d’affronter les lots des courses prémiums. Ils connaissent une grande réussite et souvent à côte. Privilégier les courses de jeunes! C’est ici que votre instinct ou votre sens de l’observation sera votre meilleur atout. Dans les courses de vieux, les valeurs sont déjà bien établies, et hormis un cheval requalifié et en retard de gains, il est souvent difficile de sortir de beaux rapports. Les courses de jeunes chevaux : L’observation de l’arnachement et des artifices sera un élément décisif pour toucher. Sur les pistes en herbe, les chevaux « faciles » seront donc avantagés. Rapide tour d’horizon! - Les cloches servent à équilibrer le cheval, plus elles sont grosses, plus elles sont lourdes. Certains en ont parfois deux paires et le poids est l’ennemi de la vitesse. De plus, les chevaux qui manquent d’équilibre sont plus à risque que d’autres de prendre le galop. - Les tendons sont des protections pour les chevaux dont le passage est serré et qui risquent de se toucher en trottant. - Les genoux comme vous l’avez deviné sont aussi une protection et sont destinés aux jeunes chevaux qui se tapent dans les genoux en trottant souvent par manque de maturité du squelette. - Les coudes sont une protection pour les chevaux qui relève trop en trottant et qui viennent parfois se taper sur l’olécrane (la base de l’épaule). C’est évidemment un frein à la vitesse et un risque de galop. - Les bonnets fermés ou œillères plates sont pour les chevaux voyants et qui peuvent s’effrayer facilement ou qui ont besoin d‘être motivés. - vous remarquerez que certains chevaux ont la queue attachée. Le plus souvent, il s’agit d’éviter qu’il botte avec leurs postérieurs ou pour les petits malins qui s’amusent à prendre les reines de leur driver avec la queue. Là plus de direction ni de frein! ne riez pas cela arrive plus souvent qu’on le croit. - Les débouches oreilles et oeillères coulissantes sont des artifices « motivateurs » que l’on se garde souvent pour le final. - Pour les mors, c’est un peu plus compliqué et on sait combien la bouche d’un trotteur est importante. Pour faire simple, plus le mors est petit moins il est dur donc plus le cheval a une bonne bouche. - Les piquants sont de moins en moins utilisés, mais en gros il empêche le cheval de s’appuyer et l’aide à tourner. en résumé, chez les jeunes, le partant idéal est au naturel sans tendons, ni genoux avec une petite paire de cloche rayée. Après l’impression de souplesse du geste et surtout le modèle du poulain ou de la pouliche doit vous plaire. Il faut éviter «les grands». Surtout, prenait le temps de regarder les heats, vous verrez c’est payant. Les jeux : Le jeu en trio est souvent très décevant eu égard au risque qu’il comprend. Les jumelé gagnant sont intéressants. Le jeu simple reste le moyen le plus sûr de passer une bonne journée en gagnant quelques billets. et puis, choisissez vos courses, il faut savoir l’impasse. Les courses d’amateurs sont parfois des jolis coups de poker!

Photos : Alain Bachelier

moral à leurs espoirs parisiens. Je ne ferais pas l’énumération fastidieuse de toutes les sociétés, mais je ne peux évidemment pas passer sous silence, l’événement de la fin d’été en terres mayennaises à Craon. Créée il y a plus de 150 ans sur l’hippodrome de la Touche, « les trois glorieuses » offrent un programme mixte trot, galop, obstacles. C’est ici, chaque année, que se joue la finale du trophée vert.

Hippik # 5

Ce challenge national se dispute sur 14 épreuves réparties du mois d’avril à la finale de septembre. Au palmarès figure des chevaux comme neWS DeS LAnDeS, PunCHY, et le dernier vainqueur QueL CHeF. Ce Week-end draine une foule considérable qui peut dépasser les 10 000 entrées payantes et s’impose comme une véritable fête du cheval.

Le charme des courses de province, à vivre en famille...

MEETING DE NEWMARKET

SLADE POWER irresistible ! Meilleur que jamais à 5 ans, SLADE POWER, a remporté un troisième succès consécutif lors du festival de Newmarket et pas n'importe quel succès puisqu'après avoir dominé les Diamond Jubilee Stakes à Ascot, le fils de DUTCH ART s'est emparé de la très convoitée Darley July Cup, (groupe I, 1200m ligne droite) en devançant TROPICS d'une longueur et GREGORIAN. L'autre grand moment de ce meeting était constitué par les Falmouth Stakes, groupe I sur 1600m. Le duel attendu entre INTEGRAL et RIZEENA, qui restait sur un beau succès dans les Coronation Stakes où elle devançait la Française LESSTALK IN PARIS, tragiquement disparue depuis, a bien eu lieu. Au terme d'une belle ligne droite, INTEGRAL a dominé RIZEENA, ralliant le poteau avec 2 longueurs d'avance. PEACE BURG se classait 3ème. Déception avec SKY LANTERN. Enfin, dans les Princess of Wales Stakes, un ancien élève d'André Fabre, CAVALRYMAN, vainqueur du Grand Prix de Paris en 2009, s'est rappelé à notre bon souvenir en enlevant ce groupe II sur 2400m. L'élève de Saeed Bin Suroor, monté par Silvestre de Sousa, a devancé d'un nez le régulier HILLSTAR, qui avait fini 2ème de TELESCOPE dans les Hardwicke Stakes à Ascot.

Stakes devant MAGICIAN et TREVE, la fille de DANSILI a déçu dans les Coral Eclipse Stakes, finissant 6ème. Pressentie pour courir à Goodwood, THE FUGUE va rentrer au haras plus tôt que

prévu. H.M.Gosden, son entraîneur, a justifié cette décision en raison d'une blessure de la jument constatée à Sandown.

Photo : Henry Browne

Photo : Julian Herbert

< L’ACTU HIPPIK >

THE FUGUE au haras La championne de 5 ans THE FUGUE ne courra plus. Brillante lauréate des Prince of Wales

Hippik # 5

TAGHROODA vise le doublé

KINGMAN à Deauville !

MUKHADRAM possible dans les « King George » Vainqueur autoritaire des récents Coral Eclipse Stakes sur 2000m à Sandown, MUKHADRAM pourrait être aligné le 27 juillet prochain dans les « King George VI and Queen Elisabeth Stakes », l'Arc d'été britannique sur 2400m à Ascot. Une distance que va découvrir le fils de SHAMARDAL.

TORONADO dans les Sussex Stakes Vainqueur des Queen Anne Stakes à Ascot, le pensionnaire de Richard Hannon, TORONADO disputera les Sussex Stakes, le 30 juillet à Goodwood. Son compagnon d'écurie, OLIMPYC GLORY

market, ALJAMAAHEER a de fortes chances d'être au départ du prochain Prix Maurice de Gheest à Deauville (groupe I, 1300m ligne droite). Selon Roger Varian, son entraîneur, ce parcours conviendra beaucoup mieux au fils de DUBAWI.

Photo : Henry Browne

Brillante lauréate des Oaks d'Epsom, TAGHROODA, entraînée par John H.M.Gosden, et montée par Peter Hanagan, visera le doublé dans les Darley Irish Oaks (groupe I, 2400m), samedi au Curragh. La protégée de Hamdan Al Maktoum sera épaulée par sa dauphine d'Epsom, qui porte les mêmes couleurs, TARFASHA. On rappellera que TAGHROODA est une fille de SEA THE STARS, lequel commence à produire des gagnants de groupe I (voir SEA THE MOON). Si le test irlandais est concluant, l'entourage de la championne (2 courses, 2 victoires), envisage une participation à l'Arc de Triomphe.

Le crack miler KINGMAN, vainqueur des Guinées irlandaises et écrasant lauréat des St James Palace Stakes à Ascot, pourrait être l'énorme attraction du prochain Prix Jacques Le Marois (groupe I, 1600m) à Deauville ! Son entraîneur, John Gosden, en effet, a bien l'intention d'aligner le fils d'INVINCIBLE SPIRIT sur la ligne droite de la Touques. Les Français privés du spectacle offert par FRANKEL, compagnon de casaque de KINGMAN, vont se consoler avec la présence d'un autre phénomène « Abdullah ».

NOOZOOH CANARIAS chez Laffon-Parias ! Le flyer espagnol NOOZOOH CANARIAS, récent 6ème de la July Cup à Newmarket, monté par Christophe Soumillon, va quitter son entraîneur, Enrique Leon pour rejoindre l'établissement de Carlos Laffon-Parias ! Une excellente recrue !

Fin de carrière pour DUNADEN Le globe trotter DUNADEN, âgé de 8 ans, après avoir sillonné la planète, réalisant notamment l'exploit de remporter la difficile Melbourne Cup en Australie, met un terme à sa carrière. Le protégé de Mikel Delzanges, après une 4ème place dans la Japan Cup et un deuxième accessit dans le Hong Kong Vase, à Sha Tin, avait connu deux échecs en mars dernier à Meydan et n'était plus réapparu en course depuis. (Voir page 20, la chronique d’Allison)

ALJAMAAHEER aussi Bon 3ème des Diamond Jubilee Stakes à Ascot mais décevant 9ème dans la July Cup de New-

PRIX JEAN PRAT

CHARM SPIRIT confirme ! Cinquième des très relevées 2000 Guinées anglaises, devancé par NIGHT OF THUNDER, KINGMAN, AUSTRALIA et SHIFTING POWER (!) sans avoir le moins du monde démérité, CHARM SPIRIT a non seulement pris sa revanche sur le 4ème de Newmarket, d'une encolure, mais il a aussi confirmé l'excellente impression laissée lors de sa victoire ici même dans le Prix Paul de Moussac prix jean prat! Le fils d'INVINCIBLE SPIRIT, entraîné par Freddy Head, s'installe ainsi parmi les meilleurs milers européens. La seule pouliche du lot, LA HOGUETTE, en constants progrès, aurait sans doute donné chaud aux deux premiers si elle n'avait pas été « emmurée vivante » le long de la corde par l'Anglais YUFTEN. L'enquête diligentée par les commissaires sur réclamation de Grégory Benoist allait déclasser YUFTEN à la 4ème place et LA HOGUETTE prenait la 3ème sur tapis vert... Déception en revanche pour PRINCE VENDOME, 2ème de la Poule d'Essai des Poulains, mais dominé déjà dans le Jockey-Club et qui a de nouveau sombré dans ce Prix Jean Prat. KARAKONTIE aux abonnés absents, CHARM SPIRIT est le seul à donner un peu de relief à la Poule d'Essai dont il avait fini 3ème.

Hippik # 5

< LA CHRONIQUE D’ALLISON > « D'un œil doux, il nous rappelle que bien souvent le talent n'est pas inné parmi les grands papiers, mais qu'il est là, dans le cœur »

DUNADEN SUIT SON DESTIN

Allison parle des courses avec amour, tendresse et passion. Vous pouvez aussi retrouver toutes ses chroniques à l’adresse suivante : andtheyreoff.overblog.com

a nouvelle vient de tomber, DUNADEN ne reviendra pas au devant de la place publique, blessé un matin tandis qu'il se préparait à sa sixième saison de compétition. L'icône n'a pas été revue depuis sa neuvième place derrière les solides GENTILDONNA et CIRRUS DES AIGLES dans la Dubaï Sheema Classic, et ne nous a plus offert la joie d'une victoire depuis sa Caulfield Cup en 2012. Mais peu importe. Il avait la santé, l'envie et la hargne. En témoignent sa médaille de bronze derrière l'exceptionnelle THE FUGUE dans le Hong Kong Vase, et ses multiples places à travers l'Europe il y a seulement un an. DUNADEN entre au haras pour le compte de son propriétaire qatarien le Cheikh Fahad Al Thani. Une issue si belle pour ce poulain acheté pour une bouchée de pain.

DUNADEN est né le 26 février 2006 au Haras de Maulepaire situé dans la Sarthe. Fils de l'étalon NICOBAR lauréat de groupes 2 en Angleterre et en Italie, peu fertile et occulté, et de la poulinière LA MARLIA, le poulain faisait son entrée sur Terre entouré de bagages légers et peu prometteurs. Il était l'un des derniers produits de l'élevage du Comte Edouard Decazes, qui avait fondé une lignée à priori peu flatteuse, mais au grand mérite d'être authentique. Des décennies auparavant, le Comte, assouvissant ce rêve de voir naître un produit de SICAMBRE, avait acquis la jument TÊTE SAGE pleine de celui-ci. Il en découlera des chevaux solides, attachants, mais malheureusement incapables de s'illustrer en compétition. Leur fille SI SAGE avait pourtant merveilleusement dédicacé l'histoire naissante en remportant le Prix de Malleret 1966 et en se plaçant quatrième d'un Prix Vermeille. Sa pouliche BAYLEAF eut à son tour d'honnêtes poulains, adeptes de la victoire. Puis MAPLE SUGAR, descendante directe, engendra NORTHERN SPY, placé de groupes à travers le globe, et SUGARBERRY, troisième mère de notre ami DUNADEN et seconde du magnifique sauteur BERRYVILLE. SUGARBERRY avait découvert la maternité aux cotés de sa princesse LA ROTUNDA, aussi inefficace en piste qu'au Haras, ne fournissant aucun gagnant. Le Comte Decazes décida de la conserver cependant, tandis que son cheptel se dispersait à travers les vents. LA ROTUNDA offrit ses courbes à l'ancienne gloire KALDOUNEVEES, lui offrant la pouliche LA MARLIA, inédite en compétition et poulinière sans ambition, jusqu'à ce jour de février 2006 où arriva le miracle DUNADEN. De petite taille mais à la santé solide, DUNADEN fut présenté aux ventes de décembre à Deauville, à la fin de son année de naissance. Encore foal, il avait un pédigrée et une carrure sans promesse. Il fut adjugé pour 1500 euros, ne devenant qu'un nom médiocre au plus bas du tableau. Le poulain bai traversa la frontière et découvrit son métier aux côtés de l'allemande Mme Doris Smith, qui lui fit porter

les couleurs de Mme Jetty Van Der Hulst à six reprises, tantôt à Strasbourg, tantôt à Dortmund. DUNADEN se plaça à quelques reprises et parvint à remporter une course sur l'hippodrome alsacien. Un réclamer de deux longueurs sous la selle de Ronan Thomas. Pour 17 000 euros, le poulain changea d'air, et de mains. Il découvrit les établissements de M. Yannick Fouin, et la casaque d'Alban de Mieulle, illustre metteur en scène des chevaux qatariens. Ces hommes furent les premiers témoins de sa prodigieuse ascension. DUNADEN se fit un nom dans les Handicaps, supportant avec aisance les lourdes charges imposées. Il fut gagnant à Angers, compétitif lors du meeting de Cagnes sur Mer, et se tenta même au niveau Listed lors d'une étape du Défi du Galop. Dur, efficace, le poulain collectionnait les secondes places, attirant l’œil du qatarien le Cheikh Fahad Al Thani, précurseur d'une famille qui s'étendra bientôt sur la planète hippique toute entière. DUNADEN change à nouveau d'horizon. Il est envoyé chez l'entraîneur Richard Gibson qui lui permet de s'illustrer au niveau Listed sur la piste de Lyon Parilly. Leur collaboration cesse peu de temps après, l'homme mettant le cap sur Hong Kong. Le cheval bai est transféré dans les boxes de Mikel Delzanges. C'est sous ses yeux que l'animal se révéla. Pour leur première sortie en commun, DUNADEN remporte le Prix Barbeville à Longchamp, un groupe 3 sur longue distance. Il y devance notamment les confirmés KASBAH BLISS et AMERICAIN. Régulier sur les parcours endurants, le cheval alors âgé de cinq ans s'envole pour l'Australie où il s'impose sur les 2400 m de la Geelong Cup, groupe 3, avant de connaître la gloire sous la selle de Christophe-Patrice Lemaire dans la mythique épreuve de la Melbourne Cup, d'un nez infime sur le compétiteur RED CADEAUX. Profitant de la proximité de l'Asie, Mikel Delzanges l'envoie en Chine où quelques semaines plus tard DUNADEN confirme son talent en s'adjugeant le Hong Kong Vase détaché de son récent rival RED CADEAUX, au terme d'une accélération foudroyante, l'encolure tendue, l'allure précipitée, les oreilles fondues dans la crinière. Le magnifique étalon est à son firmament. En 2012, DUNADEN continue sa campagne à travers le monde. Troisième d'AL KAZEEM pour sa rentrée à Newmarket, il est second de SEA MOON dans les Hardwicke Stakes à Ascot, seulement sixième de DANEDREAM dans les "King George", et victorieux pour son retour sur les terres australiennes dans la Caulfield Cup, glanant alors son troisième et dernier groupe 1. Non-placé de la Melbourne Cup, il voit RED CADEAUX se venger dans le Hong Kong Vase puis se place à Dubaï derrière l'inoubliable ST NICHOLAS ABBEY. De retour en France, DUNADEN est troisième du Prix Ganay de PASTORIUS puis second de la Coronation Cup et du Grand Prix de Saint-Cloud. La Melbourne Cup ne lui réussit plus, il est seulement onzième lors de son ultime tentative mais brillant troisième à quelques centimètres de THE FUGUE dans le Hong Kong Vase 2013. Cette année, DUNADEN reprenait la compétition calmement par une sixième place à Dubaï derrière notre expatrié PRINCE BISHOP, puis par un moins glorieux classement dans la Sheema Classic où CIRRUS DES AIGLES s'assumait vaincu par la tenace et impassible GENTILDONNA. Loin d'avoir offert toute son énergie sur les pistes, notre icône aujourd'hui âgée de huit ans avait repris l'entraînement en vue des grandes joutes de l'automne. Il n'en sera rien, l'appel du temps et des rides imprimées sur son poil d'enfant se faisant inéluctable. DUNADEN s'offre à ses ancêtres, premier étalon de prestige depuis bien des générations. D'un œil doux, il nous rappelle que bien souvent le talent n'est pas inné parmi les grands papiers, mais qu'il est là, dans le cœur, pour l'éternité. Il suffisait d'y croire.

Hippik # 4

< RENdEZ-VoUS >

SPIRITJIM sera sûrement au rendez-vous en octobre prochain. Mais avec quel jockey ? HIPPIK vous en dit déjà un peu plus...

Image : Racingfotos.com

Novellist (vainqueur 2013).

Les enjeux des King George VI and Queen Elisabeth Stakes

Hippi # 6

en ligne jeudi 24 juillet

UN aUTRE REGaRd SUR LES coURSES

Par Guy Mis-

< HISTOIRE >

Les « Drake », signés Volterra PHIL DRAKE (1955)

es Volterra allaient même remporter le Grand Prix de Paris deux années de suite puisqu'après PHIL DRAKE, VATTEL allait s'illustrer en 1956. Mais l'Histoire retiendra que ce sont surtout les descendants d'ADMIRAL DRAKE qui ont fait une bonne partie de la célébrité de la casaque Volterra. Tout a commencé en 1921. Léon Volterra, qui dirigea plusieurs grandes salles de spectacle comme le Casino de Paris, l'Olimpia ou les Folies Bergères, révéla au grand public de grandes vedettes comme Mistinguett ou Maurice Chevalier et ses couleurs allaient rapidement se distinguer aux courses. C'est ainsi qu'en 1921, le sauteur ROI BELGE, sorti des réclamers, remporta à la surprise générale le Grand Steeple Chase de Paris. Son jockey fut le seul, en effet, à suivre le parcours exact indiqué aux concurrents alors que tous les autres y compris le grand favori HEROS XII s'étaient trompés en empruntant une autre piste ! Les Volterra qui possèdent l'un des palmarès les plus riches du galop, ont même réussi l'exploit unique de remporter le Grand Steeple, en obstacle, et l'Arc de Triomphe, en plat, en 1967 grâce à l'outsider TOPYO (82/1), qui venait d'enlever le Grand Prix de Deauville ! AMOUR DRAKE : QUEL PALMARES ! En 1949, Suzy Volterra, la seconde épouse de Léon, est au chevet de son époux, gravement malade, lorsque se court le derby d'Epsom. La casaque Volterra qui aurait pu se distinguer dans le derby avec deux de ses anciens protégés vendus la veille de la course et vainqueurs sous d'autres couleurs (BOIS ROUSSEL en 1938 et MY LOVE en 1948) aligne le tout bon AMOUR DRAKE en 1949. La photo est interminable. Suzy ne dira jamais à Léon qu'AMOUR DRAKE est battu d'un

D.R.

Le Grand Prix de Paris a souri trois fois à la célèbre casaque de Léon et Suzy Volterra, cerclée rouge et blanc, toque blanche. En 1934, il y a donc de cela 80 ans, ADMIRAL DRAKE allait l'emporter avant de devenir le père de plusieurs champions, parmi lesquels PHIL DRAKE, vainqueur du derby d'Epsom et du Grand Prix en 1955, et AMOUR DRAKE, au superbe palmarès.

nez. 2ème... Le lendemain, Léon Volterra décède et Suzy va reprendre le flambeau de l'écurie. AMOUR DRAKE, malheureux à Epsom, venait de remporter successivement le Prix Morny à 2 ans, la Poule d'Essai des Poulains à 3 ans et le Prix Jacques Le Marois avant de terminer 2ème du derby ! Le cheval allait se venger des Anglais l'année suivante en allant s'imposer dans la Coronation Cup ! PHIL DRAKE: UN DOUBLE RARISSIME Autre fils célèbre d'ADMIRAL DRAKE, PHIL DRAKE va, à son tour faire briller la casaque rouge et blanc. Oh ! Le poulain n'a disputé que cinq courses en tout et pour tout, mais ce fut suffisant pour marquer son passage dans la légende du galop. Vainqueur à 2 ans du Prix La Rochette, il remporte le derby d'Epsom en 1955, créant la sensation. Quelques semaines plus tard, il enlève le Grand Prix de Paris à Longchamp ! Un doublé plus que rarissime puisque PHIL DRAKE est le 5ème cheval de l'Histoire à l'avoir réalisé et que personne d'autre n'a fait aussi bien depuis 59 ans ! Décédé prématurément au haras à l'âge de 12 ans en 1964, PHIL DRAKE aura tout de même produit un champion, DICTA DRAKE, qui allait, bon sang ne sachant mentir, remporter le Grand Prix de SaintCloud en 1961 et la Coronation Cup en 1962 ! Lorsque Suzy Volterra, née Grimberg, est décédée en 2006, France Galop recensera 36 groupe I pour l'une des plus célèbres écuries de courses d'Europe, parmi lesquels, des Prix Vermeille, des Poules d'Essai, des Prix de Diane, une Gold Cup d'Ascot, des Grands Prix de Paris, un derby d'Epsom, deux Coronation Cup, deux Prix Ganay, un Jockey-Club, etc... ; et en obstacles, outre le Grand Steeple en 1921, un Prix La Haye Jousselin avec GREAT MIST en 1978 !

Hippik # 5