Hippi Version numérique
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GP de Paris Forcément surprenant ?
# 55 - 11/07/2015
Le monde des courses comme vous ne l’avez jamais vu
aMPere (M. Barzalona) pourrait en profiter...
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Hippi
Edité par Panoramic Communication Images Investissements Gérant : Guy Bidorini Adresse : 34, rue Kléber 92300 Levallois Perret Tel : 0177635594 contact@hippik-mag.fr
TOUR DE PISTE par
Eddy Eyrignoux
Directeur de la publication : Eddy Eyrignoux e.eyrignoux@hippikmag.fr redaction@hippik-mag.fr Réalisation : Stéphane Désenclos Ont participé à ce numéro : Guy Mislin et Allison Nicolleau. Relecture : Guy et Marc Bidorini, Allison Nicolleau Photos : Panoramic, Federico Pestellini, Michael Baucher, sauf mention spéciale Magazine exclusivment disponible en version numérique Toute reproduction ou utilisation des textes et photos sans autorisation sont interdites.
jOUR DE fêTE
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ertes, on aurait préféré une concurrence un peu plus coriace dans le Grand Prix de Paris. Mais quoi qu’il en soit, le rendez-vous de Longchamp, fixé désormais au 14 juillet, reste une référence dans le calendrier d’une saison qui ne cesse de nous combler depuis le début de l’année. Il arrive un peu tard dans la saison pour déchainer les passions chez les propriétaires et entraîneurs ? Qu’importe finalement. Ne dit-on pas que « les absents ont tort » ? Alors en ce jour de fête nationale, nous vous recommandons d’aller nombreux sur l’hippodrome parisien pour assister à cette course historique. Et toutes celles qui sont programmées dans la journée. Parce que Longchamp
aura toujours un petit parfum de magie qui aime nous caresser les naseaux. Oui, les naseaux, comme nos amis les chevaux qui vont faire le spectacle mardi. Eux plus que jamais sentent cette odeur de grande course. Cette saveur si particulière des grands évènements. Eux aussi, ils aiment faire la fête.
> Si vous êtes passionné d’hippisme, venez nous rejoindre. Dans le but d’étoffer sa rédaction Hippik recherche des étudiants en journalisme (ou autre du reste), désireux de se lancer dans le grand bain, sous la forme d’un stage ou autre collaboration. Merci d’écrire à e.eyrignoux@hippik-mag.fr
L’année dernière (c’était le 13 juillet...), c’est sous la pluie que GALLANTE (P.C. Boudot) avait enlevé le GP de Paris devant PRINCE GIBRALTAR (C. Soumillon)
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< ZOOM > De l’autre côté de la Manche, on se bouscule pour participer aux grandes courses... Ici, the Take The Abellio Greater Anglia Train Handicap
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< sOMMAIRE >
D.R.
à Newmarket, remporté par MR WIN, (W. Buick)
# 06 GP DE PARIs Forcément surprenant ? # 16 DERby ALLEMAn La révélation NUTAN
# 18 AU FIL DEs COURsEs MIRACLE OF QATAR et EUCLIDEdans le Prix du Jeu de l’oie à Chantilly.
L’actu des courses en photos < ET AUssI >
P.12 : Libre cours... P.14 : Coral Eclipse stakes P.32 : la chronique d’Allisson Hippik # 55
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< GRAND PRIX DE PARIS >
Le vrai derby Que le Grand Prix de Paris se dispute désormais le jour de la Fête Nationale, personne ne s'en plaindra. Le 14 juillet est une grande date pour un groupe I réservé à des 3 ans sur la distance classique. Dommage que ce qu'il faut bien considérer comme le vrai derby français arrive si tard dans la saison et attire si peu de concurrents...
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y français... ERUPT, vainqueur autoritaire du Prix du Lys, a été supplémenté quatre jours avant la course. Pour un Grand Prix forcément surprenant ?
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< GRAND PRIX DE PARIS >
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oilà un mois et demi que les Britanniques ont couru le Derby d'Epsom et consacré un jeune champion, GOLDEN HORN, le dauphin de celui-ci, JACK HOBBS, venant à son tour de s'imposer sur les 2400m du Derby d'Irlande en pulvérisant l'opposition. Une opposition constituée par la plupart des poulains déjà vus à Epsom. C'est dire si le derby anglais, considéré à juste titre comme le plus relevé au monde, est une référence majeure pour la suite de la saison classique... Les Anglais, s'ils ont des défauts, ont du moins cette qualité première qui consiste à respecter les traditions et les fondamentaux qui font la renommée des courses, tant sur le plan sportif que sur le plan de l'élevage. Nous l'avons dit et écrit souvent ici, nos amis d'Outre-Manche non seulement ne se hasarderaient pas à amputer leur derby d'Epsom de 300 mètres (sacrilège !) mais ils ont compris depuis plus d'un siècle que c'est au printemps de leurs 3 ans que les poulains doivent aborder les 2400m. Nombre de vainqueurs d'Epsom sont devenus des étalons très recherchés. Nous en avons une preuve vivante chez nous grâce à Alec Head qui, en faisant venir au Quesnay un étalon comme MOTIVATOR, vainqueur du Derby en 2005, a fait naître une certaine TREVE entrée dans l'Histoire des courses, en attendant de forcer les portes de la Légende. La France a choisi une autre voie. Celle qui privilégie les milers ou les chevaux de distance intermédiaire alors que le véritable « black type » n'est offert que par un succès sur les 2400m de l'Arc de Triomphe... Il n'y a qu'à se pencher sur le palmarès de l'Arc pour constater que le Jockey-Club n'est plus le tremplin idéal, loin s'en faut... Donc, considérons que le véritable Derby français n'est plus celui de Chantilly mais celui de Longchamp, avec ce Grand Prix de Paris qui avait recueilli pas moins de 156 engagements alors qu’il ne restait plus que 7 candidats après le premier forfait ! Placé ainsi dans le calendrier, malheureusement, ce groupe I pâtit de la concurrence… ANDRE FABRE A LES CLES… Créé en 1863, six ans après l'inauguration de l'hippodrome de Longchamp en présence de Napoléon III et de la Princesse Eugénie, le Grand Prix de Paris a subi plusieurs évolutions au niveau de sa distance. A l'origine, il se disputait sur 3000m. En 1950, et pendant 28 ans, on a augmenté son parcours de 100 mètres et en 1978, on est revenu à 3000m ! En 1987, changement total de cap : le Grand Prix se court sur... 2000m ! C'est en 2005, année de la défiguration du JockeyClub que France Galop a décidé d'instituer les 2400m pour le Grand Prix de Paris... Il fallait bien que nos 3 ans, dont le pro08
gramme classique ne ressemble plus à rien, aient tout de même un groupe I sur la distance classique à se mettre sous les sabots... Comme beaucoup d'autres groupes I, on constatera que l'entraîneur André Fabre se taille la part du lion puisqu'il a inscrit son nom 13 fois au palmarès depuis 1989 ! L'entraîneur cantilien a d'ailleurs remporté trois des quatre dernières éditions, dont celles de 2013 avec FLINTSHIRE qu'on ne présente plus, même s'il faut rappeler qu'il est fils de RAIL LINK, autre Fabre vainqueur du Grand Prix en 2006 puis de l'Arc de Triomphe, et le surprenant GALLANTE en 2014, vainqueur à près de 60/1 (!), comme un poisson dans l'eau dans le bourbier de Longchamp… L'homme a plus d'un tour dans son sac à malices et cette année, il se pourrait bien qu'un certain AMPERE soit l'arme fatale de Maître Fabre... Le poulain n'a couru que deux fois, pour deux victoires. Après s'être imposé dans le Prix des Orfèvres sur 2200m à Longchamp, il a récidivé dans le groupe II Prix Hocquart sur la même distance en devançant quelques bons performers comme le pensionnaire d'Aidan O'Brien, CAPE CLEAR ISLAND, et le régulier CANNDAL, un « Aga Khan » qui vient de se classer 2ème du Belmont Derby Invitational aux USA. A l'aise à Longchamp, AMPERE est un fils de GALILEO, vainqueur du derby d'Epsom 2001, devenu l'étalon chef de race de la firme Coolmore. On notera par ailleurs qu’il n’y aura au départ qu’un seul et unique poulain ayant participé au Jockey-Club, SILVERWAVE, qui avait battu EPICURIS de 4 longueurs dans le Prix La Force avant de décevoir à Chantilly… Vous avez dit bizarre ? STORM THE STARS ET ERUPT SUPPLEMENTES ! Brillant vainqueur des King Edward VII Stakes, groupe II sur 2400m à Ascot, BALIOS a montré de gros moyens, mais le danger pourrait venir d’un autre Anglais, STORM THE STARS, 3ème du Derby d’Epsom et 2ème du Derby d’Irlande, supplémenté vendredi ! Autre supplémenté, ERUPT, vainqueur autoritaire du Prix du Lys. Complètent le tableau, un élève d’Aidan O’Brien difficile à situer, ARCHANGEL RAPHAEL, et le Wildenstein VENGEUR MASQUE qui reste sur deux succès dans des lots moins relevés mais la distance ne fera pas peur à ce pensionnaire de Mikel Delzangles… Le Prix de Thiberville, listed pour 3 ans sur 2400m, et le groupe II Prix Maurice de Nieuil sur 2800m, qui a réuni un lot de qualité, sont les deux autres épreuves majeures du programme. Guy Mislin Hippik # 55
Face Ă une concurrence que lâ&#x20AC;&#x2122;on aurait pu attendre plus coriace, AMPERE (M. Barzalona) a ses chances.
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< LIbrE COurS > Par Guy Mislin
Avec plus d’une quarantaine d’années d’expérience, Guy Mislin est un véritable spécialiste des courses. Il est rédacteur et conseiller de la rédaction pour HIPPIK.
ANDré, DEuX ANS DéJà...
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l y a deux ans déjà... Le 10 juillet 2013, André Théron, mon ami, mon premier maître, journaliste hippique de premier plan et écrivain de talent, s'est éteint, laissant un grand vide dans les tribunes de Vincennes ou de Longchamp. Il avait 87 ans. Je n'oublierai jamais sa haute silhouette, sa voix grave et rocailleuse et son humour...
Il m'arrive de temps en temps de me promener dans le XVIème arrondissement et de m'arrêter devant le 94 de la rue La Fontaine, devant ce porche que j'ai si souvent poussé pour aller rejoindre André au premier étage dans son appartement où nous avons passé des heures à refaire le monde avant d'aller aux courses. C'est André, alors que j'étais jeune journaliste au « Parisien Libéré » qui m'avait demandé de m'occuper de la page des courses du quotidien. Il venait de m'inculquer le virus... Nous sommes devenus amis, parfois même complices. Outre sa rubrique dans le « Parisien », ou ses chroniques
«Outre sa rubrique dans le « Parisien », ou ses chroniques dans « Paris Turf », André était surtout la voix des courses, à Europe 1, TF1, France Inter où il avait créé la fameuse rubrique des « interdits », chevaux qui n'avaient, selon lui, aucune chance de rentrer dans la combinaison gagnante du tiercé !» dans « Paris Turf »,André était surtout la voix des courses, à Europe 1, TF1, France Inter où il avait créé la fameuse rubrique des « interdits », chevaux qui n'avaient, selon lui, aucune chance de rentrer dans la combinaison gagnante du tiercé ! Je le suivais sur tous les champs de course, sans préférence entre le trot, le plat et l'obstacle, et cette passion ne m'a plus jamais quitté. Avec André, il nous arrivait en quittant Deauville un soir du mois d'août de faire une halte à Lisieux avant de rentrer à Paris dans sa vieille Ford Mustang, car il y avait une nocturne et que dans les environs, une bonne table nous attendait dans une auberge. Pendant quelques années, j'ai écrit pour des journaux spécialisés, « Tiercérama », « Tiercé Magazine », « Spécial Dernière ». J'ai collaboré au « Livre d'Or du Trot », passant des soirées inoubliables en compagnie d'André, de Jean Fagu, ancien rédac-
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teur en chef de « Paris Turf », les maîtres d'oeuvre, et de certains grands noms du trotting français. André était un véritable puits de science, que j'écoutais religieusement. J'ai même eu l'honneur de créer avec lui un quotidien, « Hippo Courses », dont la carrière, hélas ! fut éphémère. Il était difficile de rivaliser avec une « institution » comme « Paris Turf » et nos « mécènes » n'avaient pas les reins assez solides pour faire durer l'aventure. Dans le milieu des courses, grâce à lui, je me suis toujours senti à l'aise avec les entraîneurs, les drivers ou les jockeys que je côtoyais tous les jours. Je crois que l'homme qui m'a le plus impressionné, c'est l'entraîneur de chevaux d'obstacles, André Adèle, un monument au palmarès incroyable, immense professionnel, encyclopédie vivante des courses. Je me souviens encore de ses récits quand j'allais le rencontrer au petit matin à Achères alors qu'il surveillait l'entraînement de ses chevaux galopant et sautant en prévision d'engagements à venir à Auteuil ou Enghien. Les aléas d'une carrière m'ont conduit sur d'autres chemins, d'autres pelouses. Je revoyais André régulièrement. Il me racontait ses « exploits » dans le Paris-Dakar auquel il a participé trois fois. Nous avons assisté ensemble à une finale de coupe de France de football en 1991 au Parc des Princes. André trouvaIt toujours injuste que l'AJ Auxerre, dont il était un fervent supporter, perde un match ! Là haut, je sais qu'il doit être fier de me voir de nouveau écrire dans « HIPPIK » sur ces chevaux qui furent toute sa vie. Car, depuis nos aventures communes, mon intérêt pour les courses est demeuré intact. André m'a filé le virus, cela dure depuis plus de quarante ans, et je ne suis pas prêt de me faire vacciner ! Si j'avais besoin d'une piqûre de rappel, il me suffirait de replonger dans cet excellent ouvrage écrit pas André Théron il y a 25 ans, « Tant qu'il y aura des chevaux », un recueil de ses chroniques que je lis et relis sans cesse...
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< CORAL ECLIPSE STAKES > Brillant vainqueur du Derby d'Epsom il y a un mois, GOLDEN HORN est toujours invaincu après son net succès dans les Coral Eclipse Stakes, samedi dernier à Sandown, Frankie Dettori menant la course de bout en bout avant de clouer sur place THE GREY GATSBY ! Cinq courses, cinq victoires. Les books l'ont déjà installé favori des King George VI and Queen Elizabeth Stakes, fin juillet à Ascot, mais aussi de l'Arc de Triomphe !
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OLDEN HORN est-il invincible ? Après sa victoire dans les Dante Stakes devant son compagnon d'entraînement JACK HOBBS, certains avaient affirmé que l'élève de John Gosden ne tiendrait jamais les 2400m d'Epsom. Gosden lui-même avait envisagé un instant une participation du poulain au Prix du Jockey-Club, estimant que son meilleur cheval pour Epsom, c'était JACK HOBBS... Pas du tout l'avis du propriétaire de GOLDEN HORN , Anthony Oppenheimer. GOLDEN HORN devait courir le Derby ! Avec Frankie Dettori. Dommage pour William Buick. Enfin, façon de parler, car ce dernier a eu une belle compensation au Curragh dans le Derby d'Irlande... Gosden a donc revu ses plans en conséquence, et présenté ses deux têtes d'affiche au départ du Derby d'Epsom. Et là, l'homme au chapeau s'est rendu à l'évidence : il possède dans ses boxes deux champions. Répétant sa course des Dante Stakes, GOLDEN HORN a non seulement de nouveau battu JACK HOBBS mais quand Dettori a passé le poteau, son partenaire avait gagné de trois longueurs et demie ! Le fils de CAPE CROSS (père de SEA THE STARS...), aussi à l'aise à Epsom qu'à York a trouvé les 2400m à son entière convenance ! DIRECTION ASCOT ?
NEW BAY ayant refusé l'affrontement avec GOLDEN HORN, le duel très attendu des deux côtés de la Manche entre le lauréat du derby d'Epsom et celui du JockeyClub dans les Coral Eclipse Stakes samedi à Sandown n'a donc pas eu lieu. Face à quatre adversaires seulement, GOLDEN HORN était le seul 3 ans au départ et affrontait ses aînés pour la première fois, revenant sur 2000m, une distance sur laquelle THE GREY GATSBY est particuliè14
rement à l'aise. Bien empoigné par Jamie Spencer, le gris vainqueur du Jockey-Club 2014 a un instant lutté botte à botte avec le pensionnaire de John Gosden qui menait quasiment depuis le départ. A l'entrée de la longue ligne droite de Sandown, on a cru que « GATSBY » allait obliger GOLDEN HORN à sortir le grand jeu pour s'imposer. Mais à peine sollicité par Dettori, le vainqueur d'Epsom a placé une accélération foudroyante, clouant sur place son valeureux adversaire, pour s'imposer de 3 longueurs et demie ! A la décharge du gris entraîné par Kevin Ryan, le vainqueur avait un avantage de dix livres sur son aîné,
poids pour âge oblige... Cela ne suffit pas à expliquer la supériorité de l'élève de John Gosden. WESTERN HYMN, autre Gosden, se classait 3ème devant COUGAR MOUNTAIN et TULLIUS. Invaincu en cinq courses, GOLDEN HORN n'a peut-être pas encore montré ses exactes limites ! C'est d'ailleurs l'avis de Frankie Dettori. D'ores et déjà, les books anglais le désignent comme le grand favori des King George VI and Queen Elizabeth Stakes, le 25 juillet prochain à Ascot. « Rien n'est décidé, estimait Anthony Oppenheimer, le propriétaire du champion. C'est le poulain qui nous dira s'il doit courir à Ascot ! Nous verrons cela avec John Hippik # 55
Andrew Boyers
GOLDEN HORN est-il invincible?
Gosden ». Favori des books pour Ascot, GOLDEN HORN est aussi installé favori de l'Arc de Triomphe à égalité avec TREVE ! Malgré la présence à Longchamp déjà annoncée de JACK HOBBS, qui vient de survoler le derby d'Irlande en battant STORM THE STARS de cinq longueurs... Il est vrai que cette performance du fils de HALLING met encore plus en relief celle de son compagnon de box à Epsom ! Heureux Gosden ! SUR LES TRACES DES CRACKS En attendant de connaître le futur objectif de GOLDEN HORN, on rappellera que Hippik # 55
quelques grands cracks ont enrichi le palmarès de ces Eclipse Stakes dans le passé. Le demi-frère de GOLDEN HORN, SEA THE STARS, vainqueur en 2009, après avoir enlevé le Derby d'Epsom, et avant de s'imposer dans l'Arc de Triomphe, GIANT'S CAUSEWAY en 2000, vainqueur de douze de ses treize courses, surnommé le « cheval de fer », NASHWAN en 1989 qui remporta les Guinées, le Derby d'Epsom, les Eclipse Stakes et les King George, DANCING BRAVE, lauréat des Eclipse en 1986, puis vainqueur des King George et de l'Arc la même année, PEBBLES, en 1985, qui avait dominé le champion RAINBOW
QUEST de 2 longueurs et demie, étant la première femelle depuis un siècle a enlever les Eclipse Stakes (!) , mais aussi l'inoubliable MILL REEF, en 1971, qui enleva successivement le Derby d'Epsom, les Eclipse Stakes, les King George et l'Arc de Triomphe ! On ne peut que souhaiter une carrière identique à GOLDEN HORN. On saura dans les prochaines semaines si l'élève de John Gosden est vraiment invincible... G.M.
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< 146èME DERBy ALLEMAND >
La révélation NUTAN Quand Peter Schiergen a décidé de remporter une course, il met le paquet ! Dimanche à Hambourg-Horn, à l'occasion du 146ème Derby allemand, le célèbre entraîneur alignait pas moins de cinq partants ! Et c'est l'un des siens, NUTAN, monté par un Andrasch Starke qui connaît cette piste par cœur, qui a succèdé à SEA THE MOON dans un excellent style !
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n l'absence du champion d'Andreas Wöhler, KARPINO, impressionnant dans les Guinées allemandes et qui s'annonçait comme le grand favori de ce Deutsches Derby, les faveurs du pronostic allaient logiquement à SHIMRANO qui venait de s'imposer avec autorité dans le Oppenheim Union Rennen à Cologne, un groupe II sur 2200m considéré comme la préparatoire majeure au derby. Dans cette course, le protégé de Paul Harley devançait AREO et NUTAN. A Hambourg, sur une piste plus sélective qu'à Cologne et sur les 2400m du parcours, SHIMRANO n'a été que l'ombre de lui-même, ne pouvant faire mieux que 11ème... En selle sur NUTAN, Andrasch Starke a maintenu son partenaire près de la corde, dans le groupe de tête, la course étant menée depuis le départ par KOFFI PRINCE qui imprimait un train assez soutenu. A l'amorce de la ligne droite, le peloton s'éparpilla sur toute la largeur de la piste. Starke lançait alors NUTAN le long de la corde au moment où l'animateur rendait les armes, ainsi que SUMMER PRADISE (Antoine Hamelin) qui avait longtemps figuré en bonne place. Très vite, le fils de DUKE OF MARMALADE allait se détacher pour l'emporter nettement devant PALACE PRINCE, monté par un autre jockey français, Eddy Hardouin, très apprécié Outre-Rhin, alors que FAIR MOUNTAIN (Eduardo Pedroza) se classait 3ème juste devant AREO qui confirmait son premier accessit de l'Union Rennen. Pour son premier groupe I, NUTAN a donc « crevé l'écran » et posé sa can16
didature au Grand Prix de Baden Baden, tremplin non négligeable vers l'Arc de Triomphe. Certes, NUTAN n'a pas survolé ce Derby comme l'avait fait
SEA THE MOON l'an dernier, vainqueur par onze longueurs, et l'on ne connaîtra que plus tard la valeur exacte du lot de ce 146ème Derby allemand, mais Hippik # 55
Peter Schiergen savait, quant à lui, que si son jockey-vedette Andrasch Starke (qui remportait là à 41 ans son 7ème derby national!) avait choisi de Hippik # 55
piloter NUTAN plutôt qu'un autre de ses pensionnaires, c'est que le poulain lui avait beaucoup plu lors de ses sorties à Cologne, la seule piste qu'il avait
fréquentée avant Hambourg... G.M. 17
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< AU FIL DES COURSES...... > aVEnir cErTain 3ème à newmarket La délégation française avait fière allure dans les Falmouth Stakes à Newmarket vendredi dernier, avec AVENIR CERTAIN (C. Soumillon) et BAWINA (M. Guyon). On les voit toutes les deux à la lutte. Mais seule AVENIR CERTAIN (à gauche) terminera sur le podium, à la 3ème place d’une course remportée par AMAZING MARIA (J. Doyle)
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< AU FIL DES COURSES...... > FracTionaL rEGaGnE EnFin ! Depuis sa victoire sur tapis vert dans le Prix Dollar en octobre dernier après le déclassement de CIRRUS DES AIGLES, FRACTIONAL n'a cessé de décevoir. Dimanche dernier pourtant, le fils de MANDURO a enfin renoué avec le succès en enlevant le groupe III Prix Messidor sur le mile en ligne droite de Maisons-Laffitte. Toujours vu à la pointe du combat, l'élève d'André Fabre (qui remportait là son 11ème Prix Messidor!), monté par Mickaël Barzalona, a dominé la bonne FAUFILER (Stéphane Pasquier) d'une longueur et BOOKRUNNER (Alexis Badel).
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< AU FIL DES COURSES...... >
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Son cESio raTTrapE LE TEmpS pErDU Blessé en octobre dernier avant d'entrer dans sa stalle, SON CESIO n'avait pu disputer le Prix de l'Abbaye de Longchamp. Patiemment remis sur pied par Henri-Alex Pantall, ce fils de ZAFEEN a effectué une rentrée sans signification à Fontainebleau (8ème) avant d'enlever le Prix Hampton, une listed sur les 1000m de Chantilly. Dimanche à Maisons-Laffitte, SON CESIO a confirmé son retour en forme en s'imposant dans le groupe III Prix de Ris-Orangis (1200m), délocalisé de Deauville à Maisons-Laffitte, monté par Fabrice Véron. Le 4 ans a mis tout le monde d'accord dans les 150 derniers mètres, devançant nettement SUEDOIS (Grégory Benoist), GAMMARTH (Mickaël Barzalona) et FINSBURY SQUARE (Cristian Demuro). Finissant fort après avoir été bloquée dans la corde, MEXICAN GOLD (Vincent Cheminaud), raccourcie par André Fabre, s'est classée 5ème tout près des premiers. Le lauréat devrait courir en Allemagne prochainement. Il s'était classé 2ème de SIGNS OF BLESSINGS à Baden Baden.
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BaGHaDUr n'En rESTEra paS La ! André Fabre est dans une forme exceptionnelle, enchaînant le victoires à qui mieux mieux ! Samedi dernier à Longchamp, le 3 ans BAGHADUR (photo) appartenant à son épouse, et piloté par Mickaël Barzalona, a créé la sensation en remportant avec classe le groupe III Prix de la Porte Maillot disputé sur le toboggan des 1400m. Le fils de ZANZIBARI devançait DE TREVILLE (autre Fabre!), monté par Maxime Guyon, confirmant la domination des 3 ans dans ce lot. La 3ème place est revenue au 4 ans NOOZOH CANARIAS devant MAJESTIC MOUNT. Déception avec le favori RIDE LIKE THE WIND qui n'avait pas couru depuis les Guinées et qui n'a pu finir que 5ème. cannDaL Bon 2èmE a BELmonT Entraîné par Mikel Delzangles, CANNDAL qui restait sur une 3ème place dans le Prix Hocquart et un premier accessit dans le Prix Ridgway, effectuait sa première sortie dans un groupe I, le Belmont Derby Invitational (2000m gazon) à Belmont Park. Monté par Christophe Soumillon qui avait effectué le déplacement pour piloter le protégé du Prince Aga Khan, CANNDAL, longtemps maintenu maintenu dans la deuxième moitié du peloton, a remarquablement fini le long de la corde pour prendre la 2ème place. Le vainqueur, FORCE THE PASS, vainqueur par plus de cinq longueurs, était inapprochable dans ce groupe I... L'an dernier, le Français GAILO CHOP avait terminé 4ème de cette même course.
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< LA CHRONIQUE D’ALLISON > LE RAtING DU CœUR
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n mois s'est écoulé depuis le dernier relevé officiel. Au début du mois de juin, AMERICAN PHAROAH retenait toutes les attentions. À la télé, Jimmy Fallon avait annoncé sa victoire dans le Kentucky Derby quelques semaines plus tôt. Une intuition qui lui aurait été soufflée par un petit chiot -paraît-il- et qui allait se concrétiser au-delà de toutes les espérances. Du haut de son Rating 128, American Pharoah avait du mérite. La veille de la fermeture des enveloppes, il avait fait crier une planète toute entière et trembler le crayon sur les bouts de papier. La triple couronne, légende à la WAR ADMIRAL, exploit à la SECREtARIAt, était tombée. Enfin ! Les vents violents qui ont soudainement secoués les pruniers de notre continent venaient de Belmont, et du pays tout entier. Un soupire de soulagement, unis par centaine de milliers, dans un bienvenu apaisement. ZENyAttA, BARBARO... l'Amérique avait besoin d'un leader, d'un souvenir. D'un MAN O'WAR, d'un SEABISCUIt, d'une RUFFIAN, de quelque chose de grand mondialement. Du plus beau des diamants.
Allison parle des courses avec amour, tendresse et passion. Vous pouvez aussi retrouver toutes ses chroniques à l’adresse suivante : andtheyreoff.overblog.com
tandis que le grand pays s'animait bien heureux quotidiennement au réveil de son crack, il a connu un levé plus difficile hier. Car même le plus grand exploit américain n'a pu rivaliser avec l'aura planétaire du suprême derby d'Epsom. Le plus grand derby du monde, la plus grande épreuve intragénérationnelle, cette course qui sacre le meilleur poulain d'un pays père des pur-sang du monde entier. Cette course, distributeur de crack, car son tracé ne laisse que les dieux s'exprimer. John Gosden touchait enfin un nouveau roi pursang. Un grand, car l'histoire a bien heureusement voulu que la distance classique soit encore une référence en matière d'adoubement. Le grand homme chapeauté, élégant et charismatique, soulevait les coupes en or de Chantilly, d'Epsom et du Curragh. Les champions s'appellent GOLDEN HORN, Jack Hobbs et Star of Seville. Le premier est en tête du classement mondial, car il peut encore faire rêver. American Pharoah a bouclé ses valises aussitôt les empreintes des Belmont Stakes effacées. Le spectacle est fini, le numéro a été réussi, mais d'inédit, il n'y aura pas. S'il venait à s'entraîner sur la pelouse, et s'il venait à concourir dans le Prix de l'Arc de triomphe, il serait considéré absolument par tous. Car en Europe, le futur est sûr, il est brillant. Golden Horn ne fait pas encore l'unanimité, mais il est impossible de ne pas ressentir sa qualité. Dur, musclé, mystérieux, presque inattendu. Porté par un Dettori survolté, phénix aux milles envols, aux milles tas de cendre surmontés, oubliés, piétinés, le poulain sombre marche sur les traces de l'illustre SEA tHE StARS, et n'a pas peur des combats. Visant la lune d'un certain ciel d'octobre, le poulain de Cape Cross apporte à son père de nouvelles grandes émotions. Les flèches d'or, tressées et lancées par maman, dévalaient ses veines et poussaient ses foulées. Au début de mois de mai, AMERICAN PHAROAH était encore loin de l'exploit, et GOLDEN HORN n'existait même pas. SHARED BELIEF était le prince noir des épreuves américaines, surmontant l'éternel regret CALIFORNIA CHROME, et s'appropriait enfin ce titre de meilleur trois ans qui aurait
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« Sur le papier, parmi les courses du monde entier, le Grand Prix de Saint-Cloud fait pâle figure, et la présence de tRÊVE n'y a rien changé. La jument est cinquième, aux côtés de la bombe Miler grise et de Snow Sky que la victoire dans les Hardwicke Stakes a incompréhensiblement propulsé. Soyez visuels, soyez grands, mais pas trop. »
dû être le sien. Le meeting de Dubaï avait eu lieu. SOLOW avait séduit, son rating était établi, sa domination anglaise n'a pas changé la donne depuis. De l'autre côté de la terre, ABLE FRIEND était encore le meilleur pur-sang du monde. Heureusement, le lapin alezan brûlé n'a pas été depuis complètement rejeté. La frénésie de son peuple, ses envolées à Hong Kong sont restées intactes, et sa contre-performance à Ascot n'a pas été sanctionnée. Meilleur Miler du monde, pourtant pulvérisé par SOLOW, il a plus prouvé jusqu'à ce mois de juillet, remportant les courses qu'il fallait remporter. Les exploits ne sont pas enterrés. Encore faudrait-il qu'ils soient considérés. Sur le papier, parmi les courses du monde entier, le Grand Prix de SaintCloud fait pâle figure, et la présence de tRÊVE n'y a rien changé. La jument est cinquième, aux côtés de la bombe Miler grise et de SNOW SKy que la victoire dans les Hardwicke Stakes a incompréhensiblement propulsé. Soyez visuels, soyez grands, mais pas trop. Les Ratings aiment l'impression, mais tranche pour la
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raison. Qu'elle soit la première, qu'elle soit la seule, qu'elle soit la Reine, ils n'en ont que faire. Déjà l'an dernier, ils salissaient son exploit avec le mouchoir partagé et moucheté de la sixième place. Qu'elle reste invaincue cette année n'a pas tellement compté. Si elle venait à remporter l'Arc, soulevant ses douces foulées au dessus d'une pelouse parsemée d'étincelles et de fumées, cinq longueurs devant le nouveau prodige d'Epsom, loin devant les moins biens classés, triplement titrée, immortellement adulée, éternellement idolâtrée, ils seraient fichus de laisser GOLDEN HORN devant, car le derby serait encore le plus puissant. Les impressions visuelles, les exploits calculés, les JUSt A WAy, les GOLDEN HORN... Ce n'est pas le rating du cœur. Vous connaissez le mien. Nous avons chacun le notre. Une foulée, un battement du cœur. Consacré à tRÊVE, jusqu'à sa dernière heure.
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ALEX SHTORKH Ret r ouvezdèsàpr ésent ,enl i br ai r i eetdansl er éseauf nac l eder ni erouvr agephot ogr aphi que d’ Al exSht or kh, Néspourt r i ompher , l escour seshi ppi quesf r ançai sesvuesparunj ockeyr usse.
Al exSht or k hes tnéàMos c ouen1937.Apr èsav oi rmenéunec ar r i èr edej oc k eypr of es s i onnel pendantdouz eans ,i l es tdev enupei nt r eetphot ogr aphe. I l es tl ’ aut eurdenombr euxal bumsdephot ogr aphi ec ons ac r ésauxc hev aux ,par mi l es quel s: «Lesder ni er sc av al i er sdumonde»,«Legr andl i v r edesc hev auxr us s es»,«Lesc hev auxdes s abl esnoi r s»,«Moment sol y mpi ques».
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