Pays Dolois 180

N°180 Mars 2016

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Habitat 2016

Cahier spécial

Culture

Laurence Fluttaz : “Dole a une carte à jouer”

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Portrait

Steven Naessens, nouveau chef de la Maison Jeunet

p8

© Jean­Marc Baudet

L’aéroport vole encore !

Théâtre

Pages 16-17

Les Zurbains : “10 ans de passion”

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Pays Dolois n°180 - Mars 2016

“Dole a une carte à jouer” Laurence Fluttaz,

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nouvelle vice-présidente en charge de la culture de la Grande Région

Le 6 février dernier, Laurence Fluttaz inaugurait la nouvelle salle culturelle doloise, La Fabrique. L’occasion d’interroger la nouvelle vice-présidente en charge de la culture de la grande région Bourgogne-Franche-Comté sur les perspectives et orientations de sa future politique culturelle. Agée de 46 ans, mère de deux enfants et orthophoniste de profession, Laurence Fluttaz est élue à Chalon-sur-Saône depuis 2008, d’abord en tant que conseillère municipale, puis vice-présidente à l’enseignement supérieur au sein de l’agglomération du Grand Chalon. Ce mandat est un nouveau challenge pour cette militante socialiste de longue date.

Que représente pour vous la culture, qu’incluezvous dans ce terme ?

Il s’agissait avant pour moi essentiellement d’art vivant, de musées, de théâtre… Je découvre aujourd’hui un aspect important, celui du patrimoine. Mais aussi ceux du livre et de l’audiovisuel pour lesquels la Région s’engage activement.

À titre personnel, quels sont vos goûts en matière culturelle ?

L’art vivant, le spectacle, la lecture et la musique classique.

Comment percevez-vous globalement la culture en Bourgogne-Franche-Comté ?

Je prends aujourd’hui mes marques. Je pense que la culture peut être une belle façon de découvrir la grande région, de se l’approprier par cette porte là. En tout cas, je m’y emploie. La Bourgogne-Franche-Comté est riche d’une grande diversité culturelle, je découvre davantage à ce jour la Franche-Comté. Dans ce grand périmètre, il faudra forcément faire travailler ensemble les acteurs de la culture, et être facilitateur de mises en réseau. Nous devrons aussi favoriser les complémentarités, créer du lien et des offres complémentaires entre les lieux et les acteurs.

La Région va-t-elle fixer une ligne directrice propre, où s’appuiera-t-elle sur l’existant en poursuivant une politique d’aide et de soutien ?

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Sans doute les deux. Orienter, soutenir la culture, mais

aussi s’appuyer sur l’existant. Je fais le tour des événements qui existent, puis nous fixerons des orientations plus claires une fois ce travail terminé. Il existe plusieurs FRAC, plusieurs scènes nationales, plusieurs sites Unesco… Il faudra s’appuyer sur tout cela pour créer un réseau qui soit moteur.

La région Bourgogne-Franche-Comté accueille des événements culturels importants, tels que Chalon dans la rue, les Eurockéennes, le festival de musique de Besançon… Que souhaitez-vous pour ces grands événements ?

Si notre ligne n’est probablement pas de créer de nouveaux événements, nous continuerons de soutenir fortement des événements marqueurs de l’identité de notre région. Ne plus soutenir ces grandes manifestations n’est pas d’actualité. L’objectif est de mettre la culture au fronton. Nous voulons croire que la culture peut être un ferment du vivre ensemble, permettant de “raccrocher” la population, de s’ouvrir aux autres…

Cela est essentiel pour lutter contre la montée des extrêmes.

Dans cette idée, l’accès à la culture pour tous est-il une de vos priorités ?

Oui, nous souhaitons une accessibilité de lieux, de propositions. Il faut favoriser cela, favoriser les premières “accroches” et les premières rencontres avec la culture, en allant par exemple au-devant de certains publics comme dans les écoles.

Connaissez-vous certaines manifestations du Jura, à l’instar de Cirque et Fanfares, ou feu les Déboussolades ?

Je ne les connais pas. En revanche la Percée du vin jaune, la Transjurassienne bénéficient d’une véritable notoriété.

Connaissez-vous la particularité des Scènes du Jura, celle d’être une scène nationale d’ampleur départementale ?

Cela est exemplaire, et c’est ce que nous devons favoriser. Certains acteurs ont pris les devants. Il faut soutenir les mises en réseau.

Dole peut-elle avoir sa place en matière d’offres culturelles, entre Besançon et Dijon ?

Le fait que Marie-Guite Dufay ait choisi une vice-présidente qui ne soit ni Dijonnaise ni Bisontine est volontaire, afin de tendre vers un véritable équilibre entre les territoires, les faire vivre, sans privilégier systématiquement Besançon et Dijon. Il est difficile de se prononcer pour l’heure, mais Dole a une carte à jouer.

Puisque vous parlez d’équilibre entre les territoires, Dole possède sa manifestation culturelle, tandis que celle de la préfecture jurassienne a été arrêtée

par le Conseil départemental, faute de budgets. La Région pourrait-elle être un partenaire financier pour que cet événement renaisse de ses cendres ?

Il est difficile de se prononcer aujourd’hui. Pourquoi pas ? En tout cas, le budget culture est maintenu, et l’enveloppe est constante. Des choix seront faits. Pour le moment, nous rencontrons les élus et les acteurs de la Région.

Vous inaugurez aujourd’hui la nouvelle salle de la Fabrique. Est-ce un moment particulier pour vous ?

Oui, c’est une façon de découvrir les acteurs d’un territoire, et voir comment un nouveau lieu culturel va vivre. Il est toujours positif de participer à quelque chose qui commence.

La Pive, future monnaie comtoise ?

Une association jurassienne œuvre pour la mise en circulation d’une monnaie locale complémentaire, la Pive.

Pourra­t­on payer son comté en pives cet été ? C’est en tout cas le souhait de l’association éponyme qui tra­ vaille activement pour la mise en circulation d’une monnaie locale et complémentaire, dès juillet 2016.

“Une monnaie régionale, mais à développement local” précise Jean­Jacques Bret, président de l’association.

Autrement dit, l’objectif est de faire circuler cette mon­ naie sonnante et trébuchante sous forme de billets (1 pive = 1 euro) à l’échelle de la Franche­Comté, tout en implantant des bureaux de change dans des bassins de vie identifiés, Besançon et le Pays du Revermont

pour débuter. Des groupes de réflexion se sont égale­ ment constitués en Haute­Saône, à Belfort, à Lons­le­ Saunier, et Dole pourrait être intéressée. C’est une pre­ mière dans le Jura. Chez nos voisins, le lancement d’un sol bisontin avait échoué il y a quelques années. Suc­ cursales bancaires ou commerçants volontaires pour­ ront officier en tant que bureaux de change, avec l’ob­ jectif d’alimenter chacun de ces points d’échange à hauteur de 40 000 euros. Seuls les adhérents (10 euros annuels de frais d’adhésion) pourront acheter des pives en échange des euros, puis régler leurs achats chez les commerçants partenaires. L’association compte sur un financement participatif, une demande de prêt à taux zéro et des subventions pour mener à bien le projet et faire tourner la planche à billets.

Un projet social et solidaire “L’objectif est de dynamiser l’économie locale, inciter à consommer localement, instaurer une solidarité entre consommateurs et fournisseurs, et entre les fournis­ seurs eux­mêmes” explique Jean­Jacques Bret. Insuf­ fler une certaine éthique d’achat, favoriser les circuits courts, inciter au locavore : autant de comportements qui répondent aux valeurs de l’économie sociale et solidaire. Une solution locale face au désordre global ?

Il faut ajouter que les pives ne pouvant être épar­

E TAT C I V I L NAISSANCES Lily de Julian REGHIS et de Elodie RUSCH, Abergement la Ronce Stacy de Ludovic SAPIN et de Stéphanie NOBLOT, Amange Maëlys et Noéline de Jonathan BOIVIN et de Blandine JACQUET, Aumur Lissandro de Carlos TEIXEIRA­ RODRIGUES et de Guilliane EPAILLY, Authume Clarisse de Christophe GATT et de Floriane CLAUSSE, Champdôtre Liam de Micheline DURAND, Champvans Lison de Guillaume BRICE et de Marie­France MOULIN, Châtenois

Elise de Bertrand REYNARD et de Audrey GOUTFREIND, Chaussin Lucie de Anthony PERRETTO et de Sabrina PELLETIER, Choisey Gaelle de Jean­Claude FAIVRET et de Affoue KOUADIO, Damparis Seif­Eddine de Stève LAFONT et de Dalila SACI, Dole Louna de Bruno GAMET et de Sandrine CHAMPONNOIS, Dole Jules et Léo de Christophe JOQUEL et de Elsa NURDIN, Dole Emile de Sébastien DUMONT et de Elsa FAIVRE­PICON, Dole Doraïley de Jessica BRAC, Dole

Jules de Mathieu MAROTTE et de Magali DEDENON, Foucherans Lola de Maxence KIEFFER et de Aurélie ROUX, Foucherans Ayden de Florian JACQUIN et de Solène ALBERTINI, La Barre Léna de Nicolas TOUSSAINT et de Delphine COINCENOT, Lavans les Dole Lola de Pascal GOLLION et de Pauline MANZONI, Mathenay Ambre de Yannick BOISSON et de Cindy COUTURIER, Mont sous Vaudrey Arthur de Julien GELADE et de Alice CHEVAUX, Montbarrey Lisandro de Ludovic MIAZZA et de Stéphanie BERENGUER, Peseux

Louis de Frédéric MARTIN et de Alice JUILLARD, Petit­Noir Firmin de Bertrand MICHOT et de Apolline BABET, Petit­ Noir Ibo de Peter BOESMAN et de Iris BUREZ, Romange Lina de Kevin LÉONE et de Alicia MARTY­QUINTERNET, Souvans Emma de Benjamin THEVENET et de Sophie JAY, Tavaux Paolo de Samuel BORRONERO et de Marylise CAFFIN, Taxenne Manon de Nicolas CHAUVIN et de Alexandra DONZÉ, Villers­Robert

DÉCÈS Jean BAUDIN, Balaiseaux, 78 ans

gnées, elles seront de fait remises en circulation rapi­ dement. Pour autant, les adhérents ne sont pas des nostalgiques du franc. “Nous ne sommes pas en train de dire qu’il faut sortir de l’euro. Mais le développe­ ment local est un élément fédérateur. Quand les groupes, les réunions de quartier s’organiseront, cela créera du lien social. La pive n’est pas une concurrente à l’euro, mais la suprématie de l’euro rend aussi l’éco­ nomie fragile. Une monnaie complémentaire rend un système plus résilient.” Le projet est louable, mais est­ il viable sur le long terme ? Les monnaies complémen­ taires font florès en France depuis plusieurs années, et la disparition de certaines d’entre elles montre les limites du système. Le périmètre étant limité, il faudra d’abord que les entreprises et les commerçants jouent le jeu. Passé l’effet de mode, les consommateurs devront conserver leur enthousiasme sur le long terme, tout comme les bénévoles. “Je pense que c’est la mobilisation citoyenne qui fera la différence. La Franche­Comté possède un terreau fort de solidarités.

Historiquement, les gens ont l’habitude de travailler ensemble. Plus il y aura de commerçants volontaires, mieux ça fonctionnera. Nous avons besoin d’arriver à C.G. une masse critique très rapidement.”

Financement participatif : www.arizuka.com/fr/projects/la-pive-monnaie-comtoise

Gilberte MARTENET veuve TABARD, Brans, 91 ans Philippe LÉTROUBLON, Brevans, 61 ans Andrée FIQUET veuve TARRIET, Chaussin, 94 ans Joséphine ROLANDO veuve DAUBIGNEY, Damparis, 94 ans Georgette BOURGOIN veuve COLIN, Dampierre, 92 ans Denis LUGAND, Dole, 61 ans Camille CHAUVELOT veuve MEUNIER, Dole, 85 ans Djillali BOUCHI, Dole, 90 ans Marcel COURBERAND, Dole, 91 ans Gilbert CAPPELLE, Dole, 65 ans Joëlle BONTEMPS épouse CUISSARD, Dole, 66 ans

Yvonne BARTHELET veuve MALÉSIEUX, Dole, 89 ans Maurice DURY, Dole, 81 ans Jean­Pierre PHILIPPE, Dole, 79 ans Christiane JAYET épouse GELEY, Dole, 78 ans Colette GOULUT veuve BARBIER, Dole, 72 ans Dominique ZILBERMANN, Dole, 62 ans Suzanne HERRMANN veuve VAJS, Dole, 106 ans Yvette CHAVANNE veuve MAIRET, Dole, 90 ans Simone GARNIER veuve HUDRY, Dole, 83 ans Jeanine ANDRÉ épouse FUMEY, Dole, 84 ans Claudette JEANDOT veuve CREMONA, Dole, 86 ans

Marie SAUCE veuve BAILLAUD, Fraisans, 101 ans Robert LEFILS, Gevry, 62 ans Colette LEMIEUX veuve BIGUEUR, La Vieille­Loye, 82 ans René DELACROIX, Mouchard, 77 ans André RAFFOURT, Neublans­ Abergement, 92 ans Jean DARDAINE, Parcey, 81 ans Irma BLAZIC veuve GRUET, Romain, 93 ans Jean­Pierre PÉREZ, Tassenières, 75 ans Daniel BURDET, Tavaux, 61 ans Laïd SERSOUB, Villette les Dole, 81 ans

Propos recueillis par C.G.

EN BREF GRAND DOLE

TRANSPORT : CARPOSTAL RECONDUIT La délégation de service public liant le Grand Dole à l’entreprise de transport CarPostal, dans le cadre du réseau de transport du Grand Dole, prendra fin en septembre 2016. L’agglomération a d’ores et déjà lancé un appel d’offres pour renouveler le contrat de DSP. Seul candidat en lice, CarPostal se voit donc confier de nouveau cette mission. “Les discussions s’engagent afin d’optimiser le service” annonce Jean-Pascal Fichère, président du Grand Dole.

DOLE

DENIS MORIZOT NOUVEAU PRÉSIDENT D’UNIDOLE Le 10 février dernier, lors de l’assemblée générale d’Unidole, l’association des commerçants dolois, Grégory Salustro a transmis le flambeau de la présidence à Denis Morizot. Gérant avec son épouse Brigitte de la boucherie-charcuterie-traiteur bien connue des Dolois, il a déjà démontré ses compétences lors de l’organisation du Week-end gourmand du Chat perché, dans laquelle il a pris une part active.

Zone des Epenottes BP 212 - 39102 Dole Tél. 03 84 82 50 21 n°ISSN : 1 778-820X Imprimé en France

Rédaction : redaction@paysdolois.fr Régie publicitaire Tél. 03 84 82 50 21 Portable 06 13 04 60 19 commercial@paysdolois.fr

INFO TRAVAUX L’Avenue Juin fait peau neuve ! du 22 février au 5 septembre 2016 (La circulation est uniquement descendante)

Vos commerces restent ouverts !

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PENDANT LES TRAVAUX, LA VILLE CONTINUE

Justine et Estelle, esthéticiennes

Des produits de qualité disponibles comme en pharmacie

Un espace dédié au cœur du magasin I Publirédactionnel

La parapharmacie fait son entrée au cœur du magasin.

Textes sous la responsabilité de l’annonceur ­ Reproduction interdite ­ © Pays Dolois n° 180

Une parapharmacie installée au cœur même d’une grande surface n’est pas commun. Et pour cause, l’Intermarché des Epenottes à Dole est le seul au niveau national à proposer ce service en magasin et non en galerie. Une nouveauté de proximité qui satisfait déjà de nombreux et nouveaux clients. Visite…

“C’était pour nous une volonté forte lors de l’agrandisse­ ment du magasin. Installé au plus près des clients un service de qualité jusque­là réservé aux pharmacies.

Aujourd’hui, ce sont 4000 références de grandes marques accessibles au meilleur tarif. Tout en faisant leurs courses, nos clients entrent naturellement dans ce nouvel espace.

C’est un complément de qualité à nos rayons beauté, par­ fumerie, hygiène” explique Philippe Manzoni, directeur du magasin. Le bien­être, tel est le sentiment premier qui se dégage en entrant dans le rayon. “Aujourd’hui, les per­ sonnes sont plus attentives encore à leur corps, à leur santé, à leur bien­être, aux petits gestes ou petits bobos, aux précautions à prendre… Elles s’interrogent, se protè­ gent…” confie Estelle, responsable du rayon. Et de rajou­ ter: “dans ce sens, nous sommes là pour donner les indis­ pensables conseils, les meilleures recommandations. Nous

tentons d’apporter des réponses adaptées à chacun.” Un pharmacien et deux esthéticiennes répondent aux demandes. La qualité de l’écoute et du conseil est en effet important. Qu’il s’agisse de soins corporels, de la peau sou­ vent, d’utilisation d’huiles essentielles, de compléments alimentaires… ici, le choix de tel ou tel produit se partage avec les clients. “Nous ne soignons pas, nous aidons. Nous apportons une réponse sans médicament, nous n’en ven­ dons pas. Mais nous proposons tous les autres produits disponibles en pharmacie ou en parapharmacie. Que des produits de marque reconnus pour leur bienfait. Nous accueillons par exemple, pour certaines références, des clients munis d’ordonnances prescrites par les dermato­ logues” ajoute Estelle. Les régimes ou compléments ali­ mentaires sont très demandés. Là encore, l’aide d’une conseillère est importante. “Nous ne sommes pas diététi­

ciennes mais conseillons nos clients en fonction de leur situa­ tion, de leur morphologie, de leurs objectifs… Il est néces­ saire de comprendre les besoins. Oui, nos échanges avec les clients sont parfois poussés. Dans ce sens, nous suivons régulièrement des formations pour apporter le meilleur service” conclut Estelle. Les rayons bébés et premiers soins connaissent aussi une belle fréquentation et complètent une offre bien plus large encore que nous vous invitons à décou­ vrir pour votre bien­être… lors de vos prochaines courses.

Eh oui, la parapharmacie a fait son entrée en magasin!

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Pays Dolois n°180 - Mars 2016

EN BREF

Dole-Arbois “L’infiniment petit”

en grand à la Maison natale de Louis Pasteur

ECONOMIE

ENTRENEWS DEVIENT JURATIMES La Chambre de commerce et d’industrie du Jura propose son nouveau web magazine. Le magazine consulaire Entrenews a fait peau neuve et devient Juratimes avec une nouvelle forme, exclusivement numérique. A chaque publication, un dossier complet traitera d’un sujet de fond, différents points de vue seront proposés sur un thème dans la rubrique “le débat est ouvert” et un chef d’entreprise livrera sa vision entrepreneuriale dans “Paroles de décideurs”. Ce web magazine sera adressé aux quelque 9 000 ressortissants de la CCI du Jura, aux institutions et partenaires locaux.

Jusqu’au 3 novembre, l’établissement public Terre de Louis Pasteur vous emmène dans un voyage vers l’infiniment petit, là où l’œil nu ne peut accéder. L’exposition “Infiniment petit – images de l’invisible” à la Maison natale de Pasteur à Dole sera complétée par des animations sur le même thème à Arbois et Dole durant les vacances scolaires à venir.

C’est un univers que l’Homme ne peut voir à l’œil nu. Un monde insaisissable de curiosités plus fascinantes les unes que les autres, révélé grâce au micro­ scope si cher à pasteur. Jusqu’au 3 novembre à la Maison natale de Dole, l’établissement public de coopération culturelle (EPCC) Terre de Louis expose en grand tout ce qui relève de l’infiniment petit, grâce aux dernières tech­ niques d’imagerie scientifique. “L’idée est de rafraîchir l’image de la Maison natale, apporter de la nouveauté, et faire écho à la culture scientifique d’au­ jourd’hui” explique Thomas Charenton, directeur de l’EPCC. De la couleur, de l’interaction : cette exposition se veut résolument moderne. Outil par excel­ lence du scientifique, le microscope, qui a amplement participé aux progrès de la science, était aussi un outil évident pour Pasteur. Cette exposition, conçue par le museum Henri Lecoq à Clermont­Ferrand, a été prêtée à la Maison natale. Quelques adaptations ont été nécessaires : “Nous avons sélectionné les textes qui nous paraissaient les plus pertinents, et nous avons travaillé sur les articulations entre les objets, les images. Nous l’avons adap­ tée aussi via des ateliers pour faire partager l’expérience du microscope.”

JUSTICE

Le tardigrade, star de l’exposition

petit “ourson d’eau” fut la coqueluche des médias il y a encore quelques semaines : une expérience scientifique a permis de le ramener à la vie après… 30 années de congélation dans l’azote liquide. Durant les vacances scolaires du printemps, du 9 au 24 avril, (ainsi que les grandes vacances et les vacances de la Toussaint, horaires à confirmer), des animations et des observations au microscope viendront compléter l’exposition tous les jours, du lundi au vendredi, pendant 45 minutes, inclues dans le billet d’entrée. Des ateliers famille seront également prévus à Dole et à Arbois, de deux heures (5 euros par séance), de 7 à 77 ans. Des thématiques scientifiques y seront traitées de manière ludique, afin de susciter la curiosité et le questionne­ ment.

Ce petit animal microscopique, qui mesure entre un demi et un millimètre et demi, présent dans les mousses, est la véritable mascotte de l’exposition.

“Avec ses airs de petit cosmonaute, mignon et à la fois effrayant, le tardi­ grade intéresse et fascine” reprend Thomas Charenton. Il faut dire que ce

Ateliers à Dole : lundis, mercredis et vendredis matin de 10 h à 12 h durant les vacances scolaires d’avril à l’Atelier Pasteur à Dole, 27 Rue de la Sous-Préfecture (sur réservation). Arbois : mardis et jeudis matin de 10 h à 12 h à la maison Pasteur, 83 Rue de Courcelles (sur réservation).

Confluence Doubs-Loue :

MEURTRE DE JONATHAN VANTILLARD : LA COUR D’APPEL NE REFERME PAS LE DOSSIER La nouvelle est tombée le 27 janvier dernier.

Neuf ans après le meurtre de Jonathan Vantillard, la cour d’appel de Dijon a décidé de ne pas fermer le dossier. L’enquête va donc se poursuivre sous le contrôle cette fois-ci de la chambre d’instruction. Un soulagement pour la famille qui a enfin été entendue, dans une affaire où de nombreuses pistes n’ont pas été étudiées. “Soulagé que mon fils ne soit pas traité comme un dossier, et en même temps révolté d’avoir été obligé d’en arriver là” explique Didier Vantillard, le père de Jonathan.

on libère les rivières, tout en prévenant les inondations Structuré, professionnalisé, le syndicat mixte Doubs et Loue est en ordre de marche. Un accord a été scellé avec les partenaires pour lancer un programme de travaux au niveau de la confluence et restaurer sa biodiversité.

Devant l’urgence de la situation, force est de constater que c’est la lenteur et les ater­ moiements qui ont prévalu ces dernières années sur la question de la confluence Doubs­Loue. Aujourd’hui, place au consen­ sus et à l’action avec un programme de tra­ vaux qui va se décliner sur trois années, afin de restaurer les cours d’eau, leur redonner une aisance plus naturelle loin des zones habitées, et, indirectement, renforcer la sécurité des populations. Située à quelque 4 km à l’aval de Parcey, la confluence Doubs­ Loue concerne quatre communes : Parcey, Rahon, Gevry et Molay. Dans les années 60, d’importants travaux d’endiguement et de creusement de nouveaux lits pour les rivières Doubs et Loue avaient été réalisés afin de protéger les habitants des crues et des inondations. Si ces ouvrages ont montré leur efficacité, ils ont aussi eu pour consé­ quences une dégradation des milieux natu­ rels et de la biodiversité par l’affaissement du fond des rivières. Depuis 2012, le syndi­ cat mixte Doubs et Loue tente de mettre en œuvre le programme de restauration de ces cours d’eaux élaboré en 2005, mais difficile de mettre tout le monde d’accord autour de la table… Plus globalement, dès sa création en 2007, sa mission est de réaliser 16 opéra­ tions afin de protéger les trois territoires concernés par les crues du Doubs et de la

Loue (la Plaine Jurassienne, le Val d’Amour et le Grand Dole), tout en assurant la continuité du projet confluence. Sur ce dernier point, il s’agit de casser des ouvrages qui entravent trop la rivière. Et c’est là que des craintes ont pu émerger ces dernières années, notam­ ment à Parcey, inquiet à l’époque des pers­ pectives de désenrochement sur son terri­ toire et donc des risques d’inondation.

“Cette fois-ci, on y va” “Un état des lieux des digues a été réalisé en 2007. Il est remis à jour régulièrement. L’en­ tretien des digues est effectué chaque année et les principales réparations nécessaires sont faites. De manière générale, le parc d’ouvrages et en bon état” veut rassurer Denis Chaize, nouveau directeur du syndicat, ingénieur des travaux publics, installé depuis le 1er février. Pour le président Patrick Petit­ jean, l’heure est désormais à l’opérationnel.

“Cette fois­ci, on y va. Depuis trois ans, un travail de fond, de nouvelles études appro­ fondies, et des remises en question ont per­ mis d’aboutir à un scénario optimisé, pre­ nant en compte tous les scénarios possibles, et éviter notamment tous risques à Parcey.

Les gestionnaires de la réserve naturelle nationale de l’île du Girard sont d’accord, et la commune de Parcey a été largement asso­ ciée à la redéfinition du projet.”

Une restauration réfléchie qui n’affaiblira pas les protections

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Dans les années 60, les travaux avaient consisté en partie à fixer la rivière pour la ren­ dre droite, engendrant ainsi un creusement du lit, une dégradation des milieux humides…

“L’objectif de ce projet est de restaurer la dynamique fluviale sur le secteur de la confluence Doubs­Loue et de l’île du Girard, amener de la mobilité et des méandres aux cours d’eau, pour réinstaurer de la biodiver­ sité, tout en maintenant la protection des populations” explique Denis Chaize. Cela signifie que pour les crues fortes, il n’existe pas de risques supplémentaires en matière d’inondation dans les villages riverains. Validé par tous aujourd’hui, le programme de tra­ vaux, dont l’enveloppe globale est estimée à 700 000 euros, bénéficiera de subventions de l’Etat et de l’Agence de l’eau. Les études vont se poursuivre en 2016, et les travaux devraient débuter en 2017. Ils consisteront à désenrocher environ 450 mètres sur la rive droite de la Loue, 600 mètres sur la rive gauche du Doubs, et démanteler la digue du Girard sur quelque 450 mètres. A cela s’ajou­ tent des travaux annexes pour permettre une entrée plus importante d’eau dans la réserve, la restauration de la roselière, et la création d’un chemin pour les promeneurs.

C.G.

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Pays Dolois n°180 - Mars 2016

Dole 5e festival expression - 21 et 22 juin 2016 - La Commanderie EN BREF Anne-Sophie Thirode : “Cette année, les handicapés PRÉCARITÉ LES ZONES AOC ET VITICOLES DU JURA DAVANTAGE ÉPARGNÉES PAR LA PAUVRETÉ seront au programme de la fête de la musique !”

PARTENARIAT

Le festival d'expression a lieu à Dole tous les deux ans. C'est une rencontre culturelle qui s'ouvre aux artistes handicapés. Une originale organisation qui souhaite attirer cette année un public plus large encore. Rencontre avec Anne-Sophie Thirode créatrice et organisatrice de cet événement.

Anne­Sophie Thirode travaille chez Etapes auprès des handicapés depuis 1994. Aujourd’hui elle est responsable du Pôle accompagnement qui travaille à l’autonomie des personnes handicapées. Anne­ Sophie est aussi présidente de l’ASAL, l’association sportive et culturelle d’Etapes. C’est justement cette association qui a en charge l’organisation du festival d’expression qui se tient à La Commanderie tous les deux ans. Plus précisément cette année les 21 et 22 juin. “Nous avons créé ce festival en 2010 pour favoriser les échanges entre personnes en situation de handicap et les personnes valides. Ce projet original accueille des spectacles de chant, danse, cirque, théâ­ tre… mais aussi des expositions artistiques ou des films.

Cela représente environ 450 festivaliers pour une tren­ taine de spectacles” commente Anne­Sophie Thirode.

En 2016, l’objectif est d’ouvrir plus encore ce festival au grand public. Dans ce sens, deux nouveaux éléments majeurs sont à retenir. L’entrée du festival sera cette année gratuite, grâce à l’aide de la Ville de Dole et du journal Pays Dolois, et la soirée du mardi 21 juin sera inscrite dans la programmation de la fête de la musique

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PAYS DOLOIS AUX CÔTÉS DU FESTIVAL D’EXPRESSION

à Dole. Une “pré­fête” organisée de 17 h à 20 h à La Commanderie. “Pour les handicapés, c’est exceptionnel d’être au programme de la fête de la musique ! C’est une nouveauté importante pour nous. Le public pourra venir avant de se rendre au centre­ville. Artistes valides et non valides se partageront la scène et certains spectacles.

Déjà quelques groupes ont validé leur présence dont Elsa Pulse et DJ Raph qui sera un des parrains du festi­ val.” se réjouit Anne­Sophie. “Ce festival d’expression est un moment formidable avec beaucoup de joie et d’émo­ tion. Cela permet une ouverture sur l’extérieur et des rencontres entre valides et non­valides. Je remercie toutes les associations qui nous rejoignent sur ce festi­ val”. “L’édition 2016 s’annonce déjà comme promet­ teuse.” conclut Gilles Chaffanges, directeur d’Etapes.

Comment peut-on laisser tant de créativité dans l’anonymat ? Tous ces handicapés s’investissent et se passionnent pour monter sur scène et présenter leurs créations. Nous souhaitons accompagner le festival d’expression pour le mettre en lumière, pour l’ouvrir au grand public.

Nous intervenons à deux niveaux.

Tout d’abord en terme de communication pour promouvoir ce festival. Dans ce sens, Pays Dolois sera un relais important de la programmation. De plus, nous prendrons financièrement en charge l’impression d’affiches pour permettre la gratuité des entrées. Quand c’est gratuit, c’est accessible à tous. De plus cela permet de s’inscrire dans le programme de la fête de la musique le 21 juin. Les échanges sincères avec Anne-Sophie Thirode et Gilles Chaffanges, directeur d’Etapes, m’ont convaincu de s’investir dans ce projet.

Yvon Amiot, Directeur journal Pays Dolois

L’INSEE Bourgogne-Franche-Comté, en collaboration avec la Direction Régionale et Départementale de la Jeunesse, des Sports et de la Cohésion Sociale (DRDJSCS) vient de publier une grande étude sur la pauvreté dans la grande région, intitulée “Les territoires ruraux isolés et les bassins de vie de certains pôles urbains davantage exposés à la pauvreté”. En BourgogneFranche-Comté, 352 000 personnes vivent sous le seuil de pauvreté en 2012. Avec 12,8 % de la population considérée comme pauvre, contre 14,3 % en moyenne métropolitaine, la région présente le 5e plus faible taux de pauvreté, derrière la Bretagne, les Pays de la Loire, le Centre-Val de Loire et l’AuvergneRhône-Alpes. Cependant, des disparités sont encore plus marquées au sein des territoires, opposant des espaces fortement exposés à la pauvreté à des zones au contraire plus préservées. Une vingtaine de bassins de vie, tels que Belfort, Montbéliard, Montceau-les-Mines, Le Creusot ou Saint-Claude possèdent un taux de pauvreté à 15,2 % en moyenne. Dans ces territoires très peuplés vit une grande partie des habitants pauvres de la région. Vingt autres bassins de vie concentrent également une part importante de la population pauvre de la région. Parmi eux, ceux d’Auxerre, Besançon, Chalon-sur-Saône, Dijon, Lons-le-Saunier, Mâcon et Vesoul regroupent à eux seuls près de 100 000 personnes en situation de précarité. Ces vingt bassins de vie se caractérisent toutefois par un taux de pauvreté de 12,1 %, inférieur à la moyenne régionale. Des bassins de vie ruraux tirent aussi profit de leur orientation agricole ou de leur localisation à proximité de zones plus épargnées par la pauvreté.

C’est le cas des bassins viticoles de Chablis, Sancerre, Arbois et de ceux situés sur l’axe Dijon-Mâcon. C’est aussi le cas des zones d’élevage pour la fabrication du fromage AOC dans le Jura et pour la viande dans le Charolais.

Restauration collective : une grande cuisine à l’échelle départementale en projet pour la Grande Tablée

La Grande Tablée, le syndicat mixte qui gère la cuisine collective pour ses membres et clients du nord du Jura, annonce une année 2016 à l’équilibre. En discussion, un projet de création d’une unité centrale de production alimentaire (UCPA) afin de mutualiser les besoins du syndicat, du CHS Saint-Ylie, de l’hôpital Pasteur, d’Etapes, et du Conseil départemental du Jura.

“La Grande Tablée bénéficiera d’un budget correct en 2016” annonce d’entrée de jeu Nathalie Jeannet, présidente du syndicat mixte de la Grande Tablée, balayant les suspicions de “grandes difficultés”. Créée en 2011 par la précédente municipalité qui a souhaité reprendre en régie directe ce service public, la Grande Tablée fut transformée en syndicat mixte au 1er janvier 2014. Elle regroupait alors sept membres : la ville de Dole, le Grand Dole, le CCAS de Dole, la ville de Damparis, l’établissement Etapes, et plus tard la ville de Foucherans. La structure et ses seize salariés cuisinent aujourd’hui quelque 2 000 repas par jour dans ses locaux aux Mesnils Pasteur. Ces repas sont ensuite livrés à ses clients : les écoles de Dole, de Foucherans, Damparis, Choisey, Sam­ pans, Champvans, Le Deschaux, Romange, et depuis peu, celles de la communauté de communes Jura Nord. La Grande Tablée prépare éga­ lement les repas destinés au portage à domicile, portage assuré par le CCAS de Dole et celui de Chaussin. “Nos repas intègrent 20 % de pro­ duits bio, c’est une réelle volonté, explique la directrice Virginie Porta­ Joly. Les yoghourts natures sont tous bio et proviennent de l’ENILBIO de Poligny. Le bœuf est également bio et jurassien.” Une réflexion est d’ailleurs menée afin de travailler avec la nouvelle légumerie bio de la cuisine centrale lédonienne. “Nous cuisinons un maximum de repas sur place, poursuit la directrice. Il est important de connaître quels pro­ duits sont utilisés, quelles matières grasses sont ajoutées… Nous vou­ lons savoir ce que nous mettons dans nos recettes.”

“Nous avons réalisé des économies” Retour en arrière. Quand la nouvelle équipe municipale s’installe en 2014, elle reprend une structure en “cours de construction” selon Nathalie Jeannet : “Il n’y avait ni budget de fonctionnement, ni d’in­ vestissement pour 2014. Nous ne savions pas où nous allions. La Grande Tablée préparait alors 1 400 repas par jour, et il fallait aug­ menter la production pour équilibrer le budget.” Un seuil de rentabi­ lité est alors estimé à 2 000 repas par jour. Parallèlement, le “midi­ douze”, ex­mess de la gendarmerie devenu restaurant municipal, fonctionne aujourd’hui à l’équilibre grâce aux repas supplémentaires servis depuis janvier 2016 aux salariés d’Etapes, soit une trentaine de couverts quotidiens en plus. A cela s’ajoutent les 68 000 repas annuels qu’il faudra honorer pour les écoles de Jura Nord, ainsi qu’une renégociation des marchés et des tarifs auprès des fournis­ seurs de la Grande Tablée. “Nous avons rééquilibré ce qui ne l’était pas, renforcé ce qui fonctionnait, et réalisé des économies. Nous nous sommes donné un peu d’oxygène, et aujourd’hui, il n’y a plus de dif­ ficultés.” Si bien qu’à ce jour, une réflexion est menée avec le CHS Saint­Ylie, qui possède une vingtaine de structures répartie sur l’en­ semble du département, l’Hôpital dolois Louis Pasteur, Etapes, et le Conseil départemental. “Une première étude en 2015 a montré que nous avions beaucoup de choses en commun. Si l’élaboration des

recettes est différente, la base des menus est commune : le bœuf, par exemple est le même pour tous. L’objectif est de créer à terme une unité centrale de production alimentaire. L’étude de faisabilité débute C.G. aujourd’hui.”

Pour vous accompagner, notre écoute, la tradition de notre savoir-faire, la pérennité du souvenir…

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8 actu

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Pays Dolois n°180 - Mars 2016

EN BREF

Arbois Maison Jeunet :

Steven Naessens est le nouveau chef Jean-Paul Jeunet, chef doublement ÊtoilÊ de l’Êtablissement qui porte son nom, vient de passer la main à son second, Steven Naessens. Rencontre. aux responsabilitÊs que cela impliquait j’ai eu peur, et j’ai d’abord refusÊ. 2012 fut un tournant dans ma carrière. Jean­Paul Jeunet me reparle de son projet. Pour moi, l’idÊe avait fait son chemin, c’Êtait devenu un rêve. Jean­Paul Jeunet s’est alors doucement et naturellement mis en retrait pour me laisser les commandes. Il n’y a jamais eu de rapport dominant dominÊ, nous avons toujours travaillÊ en osmose, même si nous n’Êtions pas toujours d’accord. Il parvient à utiliser les points forts de l’autre pour l’intÊgrer à sa cuisine. C’est ce qui fait de lui un très grand chef : l’humilitÊ et la remise en question. Il reste mon mentor et mon Dieu en cuisine.�

Une cuisine jurassienne revisitĂŠe

Marjorie et Steven Naessens, nouveaux gĂŠrants de la Maison Jeunet

Ils partagent la mĂŞme conception de la gastrono­ mie, et ĂŠlaboraient ensemble les cartes depuis six ans. Mais aujourd’hui, le chef, c’est Steven Naes­ sens. Jean­Paul Jeunet vient de transmettre le flambeau Ă une personne de confiance, puisque c’est son second qui est depuis le 5 fĂŠvrier seul aux commandes des cuisines de l’Êtablissement rebaptisĂŠ “Maison Jeunetâ€?, gĂŠrĂŠ avec son ĂŠpouse Marjorie. “Il ĂŠtait important pour nous de conser­ ver le nom Jeunet, car c’est une marque dans le Jura, l’Êtablissement ĂŠtait gĂŠrĂŠ depuis trois gĂŠnÊ­ rations par la famille Jeunetâ€?.

NÊ il y a 34 ans à côtÊ de Bruges, fils d’un profes­ seur de français et d’une infirmière, la voie de la cuisine n’Êtait pas toute tracÊe pour Steven. Et pourtant, cela est vite devenu une Êvidence, une vocation. Devant sa dÊtermination sans faille, sa famille et sa marraine se mobilisent pour financer une des Êcoles de cuisine les plus prestigieuses de Belgique. Quatre annÊes d’apprentissage rigou­

reux et un diplĂ´me plus tard, le jeune cuisinier occupe son premier poste en Allemagne Ă Hano­ vre lors de l’Expo universelle de 2000. En 2002, il quitte le plat pays pour la France, oĂš il intègre le restaurant de Codignat Ă Bord l’Etang (une ĂŠtoile Michelin). Il y rencontre celle qui deviendra son ĂŠpouse, Marjorie, alors responsable de pâtisserie. “Je n’avais plus du tout envie de rentrer en Bel­ giqueâ€?, sourit Steven. Dès lors, la passion et la rigueur chevillĂŠes aux corps, ils ne se quitteront plus. C’est en 2005 que le couple intègre le res­ taurant de Jean­Paul Jeunet, lui comme chef de partie, elle, demi­chef de partie en pâtisserie.

Deux annĂŠes plus tard, ils repartent pour deux nouvelles expĂŠriences, notamment chez GĂŠrald PassĂŠdat au Petit Nice (trois ĂŠtoiles). En 2009, un coup de fil de Jean­Paul Jeunet les convainc de revenir dans le Jura, cette fois­ci comme second pour lui et chef pâtisserie pour Marjorie. “Il avait dĂŠjĂ en tĂŞte la transmission, raconte Steven. Face

En six annÊes de collaboration est nÊe une belle connivence, et une histoire de filiation. En 2015, le couple presse un peu les choses, il souhaite que la transmission se concrÊtise en 2016. MalgrÊ une petite pointe de nostalgie, Jean­Paul et Nadine Jeunet consentent à concrÊtiser l’affaire. La vente est signÊe le 5 fÊvrier dernier.

Quelques travaux ont permis de rafraĂŽchir et moderniser les intĂŠrieurs : l’accueil est rĂŠorganisĂŠ, le mobilier est changĂŠ, de la peinture remplace la pierre dans le couloir. En salle, l’art de la table est changĂŠ. Les assiettes et la vaisselle sont signĂŠes par le designer Pierre Casenove. “Nous avons apportĂŠ notre touche, sans toucher Ă l’âme du restaurantâ€? prĂŠcise le nouveau chef. Sa cuisine, il la souhaite jurassienne, dans la lignĂŠe de son prÊ­ dĂŠcesseur, mais aussi revisitĂŠe. “Nous allons ĂŠpu­ rer la cuisine, utiliser moins de produits dans une assiette mais les dĂŠcliner de plusieurs façons et textures.â€? Les plats emblĂŠmatiques comme la volaille de Bresse au vin jaune et morilles, et la pomme de terre truffe resteront. “C’est un chal­ lenge, une belle opportunitĂŠ, mais je n’ai pas de pression supplĂŠmentaire. La pression que j’ai, c’est celle vis­à ­vis des clients et de Michelin.â€? InformĂŠ depuis quatre annĂŠes et attentif Ă cette pĂŠriode de transmission en douceur, le guide Michelin C.G. vient de confirmer les deux ĂŠtoiles.

CONSEIL DÉPARTEMENTAL

RenÊ Millet, une grande figure jurassienne nous a quittÊ Le 22 fÊvrier, les Jurassiens ont appris, avec une immense tristesse, le dÊcès de RenÊ Millet, à l’âge de 79 ans, ancien Vice­prÊsident du Conseil gÊnÊral du Jura, Maire de Granges­sur­Baume et PrÊsident de l’Association des Maires du Jura.

NÊ en 1937, RenÊ­Joseph­François Millet, fils d’agriculteur, agent d’assu­ rances, s’engage très jeune au service du Jura, dans une carrière politique longue, humble et sans discontinuer. Il servira deux ans en AlgÊrie. Elu dans la commune de Granges­sur­Baume en 1965, il en est le premier magistrat jusqu’en 2008. Il participe à la fondation de la CommunautÊ de Communes des Coteaux de la Haute­Seille, dont il est le PrÊsident et prin­ cipal promoteur. Conscient du rôle des maires, pour accompagner la vie des territoires ruraux, il occupe la prÊsidence de l’Association des Maires du Jura, jusqu’en 2006. Il fut responsable de son essor et de son actuelle efficacitÊ dans la dÊfense de la diversitÊ rurale jurassienne. Il est Êlu dans le Canton de Voiteur, devenu le Canton de Poligny, durant quatre mandats (1982­2008), à la suite de Pierre Peltier, puis du SÊnateur et PrÊsident du Conseil gÊnÊral Jean Gravier, pour qui il conserve une grande admiration et une grande fidÊlitÊ politique. En effet, issu du Centre­droit dÊmocrate­ chrÊtien, RenÊ Millet avait un goÝt prononcÊ pour les valeurs qui ont très longtemps fondÊ le consensus dÊmocratique jurassien. Il prend tour à tour les fonctions de Vice­prÊsident chargÊ de la Charte intercommunale, des Affaires Scolaires et Culturelles, de l’Enseignement et de la Formation, puis

Et oui !

des Infrastructures, des Trans­ ports et de la Voirie. Son exper­ tise et son Êtat d’esprit volon­ taire dans chacun de ces domaines ont fait avancer le Jura. Fidèle à ses prÊdÊces­ seurs et formidable organisa­ teur, il fut aussi un passeur de l’esprit d’engagement, afin que les Conseillers gÊnÊraux, au­ delà des diffÊrences de gÊnÊra­ tions, se côtoient pour trans­ mettre et apprendre les uns des autres.

ClĂŠment Pernot, PrĂŠsident du Conseil dĂŠpartemental du Jura, a tenu Ă saluer ce grand Jurassien, duquel il a beaucoup reçu et dont il tĂŠmoigne aujourd’hui de l’influence positive : “Tous, nous gardons le souvenir d’un homme profondĂŠment jurassien par ses racines et son engagement, tou­ jours accessible pour chacun, un homme de conviction et d’Êcoute, d’une grande humilitĂŠ. Il prenait toujours le parti du consensus, de la concorde et l’action discrète et efficace. Les Jurassiens lui doivent beaucoupâ€?. Une cĂŠrÊ­ monie d’obsèques s’est tenue le vendredi 26 fĂŠvrier Ă Lons­le­Saunier.

ERRATUM

SIX ET NON QUATRE ÉLUS JURASSIENS Ă€ LA RÉGION Oups‌ Il semblerait qu’une erreur se soit glissĂŠe dans le numĂŠro de janvier du Pays Dolois, dans un article intitulĂŠ “Marie-Guite Dufay ĂŠlue prĂŠsidenteâ€?. Il n’y a pas quatre ĂŠlus, mais six ĂŠlus jurassiens qui siègent au sein de l’assemblĂŠe rĂŠgionale : Sylvie Laroche, Jean-Philippe Lefèvre, HĂŠlène PĂŠlissard, Pierre Grosset, sans oublier FrĂŠdĂŠric Poncet et ValĂŠrie Depierre.

GASTRONOMIE

LES ÉTABLISSEMENTS JURASSIENS CONSERVENT LEUR(S) ÉTOILES(S) L’Êdition 2016 du guide Michelin vient de paraĂŽtre. Le Jura conserve ses cinq ĂŠtoiles. Romuald Fassenet, au château du Mont-Joly (Sampans), Pierre Basso-Moro, au château de Germigney (PortLesney) et JoĂŤl CĂŠsari, Ă la Chaumière (Dole), maintiennent leur ĂŠtoile. L’Êtablissement Jean-Paul Jeunet (Arbois), devenu aujourd’hui “Maison Jeunetâ€? suite au changement de propriĂŠtaire (voir ci-contre) conforte ĂŠgalement ses deux sĂŠsames. Pour ce qui est des Bib gourmands, on observe quelques changements : sur les sept ĂŠtablissements rĂŠcompensĂŠs en 2015, La Poutre (Bonlieu), Le Grapiot (Pupillin), Le Grain de Sel (Dole) et le Bistrot Pontarlier (PortLesney) tiennent leur position, rejoints par Lida-Ya (Dole). Il convient d’ajouter que le Jurassien Nicolas Pourcheresse, l’ex-Dolois qui a travaillĂŠ Ă la Chaumière, a obtenu une ĂŠtoile au restaurant La table, Ă l’hĂ´tel Clarance, Ă Lille, oĂš il ĂŠvolue depuis avril. Le candidat malheureux de Top Chef 2015 avait dĂŠcrochĂŠ sa première ĂŠtoile Ă l’Auberge de Chavannes Ă Courlans il y a onze ans.

DOLE

ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DE L’ASSOCIATION CRÉMATISTE Le 2 avril prochain à 10 h, l’association crÊmatiste de Dole et de Jura Nord, prÊsidÊe par AndrÊ Thiebaud, tiendra son assemblÊe gÊnÊrale 14, rue du Vieux Château à Dole.

AGRICULTURE

DES NOUVELLES AIDES POUR LE SOUTIEN À L’ÉLEVAGE Compte tenu de la persistance de la crise dans le secteur de l’Êlevage, le Gouvernement a annoncÊ le 26 janvier dernier un renforcement des mesures conjoncturelles de soutien à l’Êlevage et une extension de certaines mesures aux filières vÊgÊtales qui rencontrent Êgalement des difficultÊs. Les agriculteurs du Jura pourront bÊnÊficier d’une partie de l’enveloppe globale de 35 millions d’euros consacrÊs à indemniser les Êleveurs et les commerçants de bestiaux impactÊs par la fièvre catarrhale ovine.

125 millions d’euros viendront complÊter le Plan de Soutien à l’Elevage : 50 millions d’euros de fonds d’allÊgement des charges (FAC), 50 millions d’euros de prises en charge de cotisations sociales (MSA), 25 millions pour prolonger l’annÊe blanche jusqu’au 30 juin 2016. Des aides de trÊsorerie (ATR) vont être mises en place dans l’attente du paiement des aides de la PAC pour les mesures agroenvironnementales et climatiques, les mesures de soutien à l’agriculture biologique ainsi que les aides couplÊes vÊgÊtales et le paiement de l’assurance-rÊcolte. Au dernier trimestre 2015, une première enveloppe de près de 561 000 euros avait ÊtÊ dÊlÊguÊe pour le Jura.

Renseignements : DDT du Jura, Service de l’Êconomie agricole, Rue du curÊ Marion BP 50 356, 39 015 Lons le Saunier Cedex.

TĂŠl. 03 84 86 80 00 ddt-sea@jura.gouv.fr

DOLE - ÉCONOMIE

C&K COMPONENTS REÇOIT LA CERTIFICATION ISO 50001 AFNOR Lyon a remis officiellement à la sociÊtÊ C&K Components de Dole le 13 janvier dernier la Certification ISO 50001 rÊcompensant les efforts de l’entreprise et de l’ensemble de ses Êquipes, pour un management qualitÊ de l’Ênergie permettant notamment de rÊaliser des Êconomies et de rÊduire la consommation d’Ênergie.

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La Chorale “La clĂŠ des chantsâ€? organise le samedi 5 mars de 14 h Ă 18 h et le dimanche 6 mars de 10 h Ă 17 h dans la salle des fĂŞtes de Champvans, la septième ĂŠdition du salon “Vins et saveurs Ă la clĂŠâ€?.

Vous y apprÊcierez des vins de 10 rÊgions diffÊrentes et vous serez conquis par les saveurs des produits des artisans rÊgionaux – foie gras, fromages, miels, charcuterie, chocolat.

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Pays Dolois n°180 - Mars 2016

Le canal Rhin-Rhône, toute une histoire ! monter et de descendre. Autrefois, elles étaient manœuvrées par des éclusiers. Ces derniers devaient être là toute la journée en attente des péniches. Maintenant, les écluses sont automatisées.

L’écluse à sas vient d’Italie, c’est Léonard de Vinci qui présenta le pre­ mier projet à François 1er.

Des écluses, des tunnels, des passerelles… sur le canal Rhin Rhône

Nous avons fait une “promenade histoire” pour voir des traces du passé dans notre village de Brevans. Nous avons vu le canal et avons décidé de faire des recherches dessus.

Nous avons invité M. Lanoy, habitant à Brevans et retraité de VNF, à venir nous en parler.

A la fin du Moyen âge, 85 % des marchandises étaient transportées par voie d’eau. Mais il y avait trois problèmes : le danger de descen­ dre les rivières, la difficulté de les monter à contre­courant, l’impos­ sibilité de passer d’une rivière à une autre. En 1604, Henri IV décide

la construction du 1er canal qui reliera la Loire à la Seine. Un canal est une voie d’eau artificielle creusée par l’homme. Il est sans courant. Il sert à faire naviguer des bateaux qui transportent des marchandises.

Il peut longer une rivière sur laquelle il est difficile de naviguer : c’est un canal latéral. Il peut relier 2 rivières navigables : c’est un canal de jonction. Le canal près de l’école s’appelle le canal Rhin Rhône. Il mesure 259 km (dont la moitié sur le Doubs). Il relie le Rhin à la Saône et permet de relier le sud de la France au nord. Il a été construit entre 1784 et 1833. Il passe à Mulhouse, Montbéliard, Baverans, Brevans, Dole. Il traverse également 131 écluses pour fran­ chir une dénivelée de 180 m. Une écluse permet à un bateau de

CONSEIL DÉPARTEMENTAL - TOUR DE FRANCE

Clément Pernot s’engage pour la convention 2016-2018

Partenariat Assemblée des Départe­ ments de France (ADF) / Amaury Sport Organisation (A.S.O.), le Prési­ dent du Conseil Départemental du Jura a vécu, ce mercredi 17 février 2016, une belle journée particulière, rayonnante même puisqu’elle était placée sous le signe du vélo !

L’hôtel Sully, siège parisien du Centre des Monuments Nationaux présidé par Philippe Bélaval, accueillait un aréopage composé de présidents de conseils départementaux et de repré­ sentants d’A.S.O. emmenés par Chris­ tian Prudhomme, avec la presse pour témoin. L’objectif de cette manifesta­ tion était triple : présenter le parte­ nariat ADF /A.S.O., communiquer sur la nouvelle marque “Départements

de France”, valoriser l’implication de l’ADF (présidée par Dominique Busse­ reau, ancien ministre) et des Départe­ ments dans l’organisation du Tour de France.

Il est vrai que les départements sont concernés au premier chef par la mythique épreuve cycliste puisque la course en traverse 35 cette année, la quasi­totalité du parcours (97 %) empruntant des routes départemen­ tales. Ce Tour cru 2016 sera un Tour encore plus “vert” avec un soin par­ ticulier accordé au ramassage des déchets (notamment dans les espaces sensibles) et aux solutions collectives d’acheminement des spectateurs.

Clément Pernot, en charge du Tour de

France pour l’ADF, a donc assisté le Président Bussereau lors de la signa­ ture de la convention de partenariat technique, valable trois ans. Cette convention revêt une grande impor­ tance pour les deux signataires : d’une part, les Départements assurent avec leurs agents, l’organisation technique (préparation, entretien et sécurité des routes), d’autre part A.S.O. utilise tous les outils de communication pour pro­ mouvoir les Départements. Le Prési­ dent du Département du Jura occupe ainsi un rôle­charnière avant, pen­ dant, après l’épreuve à résonance internationale dont les organisateurs ont bien compris une réalité : sans les territoires et leurs habitants, le Tour ne tournerait pas…

Pour le canal Rhin Rhône, la navigation a nécessité d’autres construc­ tions que les écluses : des tunnels comme ceux de Thoraise, de Besançon ; de pont canal à Wolfersdorf (Haut­Rhin), des passerelles, un pont levant à La Barre (Jura), une suite de 12 écluses (échelle d’écluses) à Valdieu Lutran (Haut­Rhin). Jusqu’aux années 50, les péniches n’avaient pas de moteur. Elles étaient tirées sur le chemin de halage par des animaux La péniche la plus fréquente, celle qui passe sur tous les canaux, est la “38 m”. Elle mesure 38,50 m de long et 5 m de large, le gabarit Freycinet. Elle peut transporter jusqu’à 350 tonnes de marchandises, mais souvent, sa charge est limitée à 250 tonnes, à cause de la faible profondeur des canaux (2,20 m).

Maintenant, sur notre canal, passent plus de bateaux de plaisance que de péniches.

La classe de CE2­CM2 de Brevans

Partenariat entre notre Journal “Le Pays Dolois” et l’Education nationale Pour la 5e année consécutive, ce projet pédagogique est renouvelé. Après l’intervention d’un journaliste dans les classes afin de faire découvrir ce métier, les enfants se mettent dans la peau de reporters en herbe et réalisent un article sur un thème de leur choix. Retrouvez en juin la classe d’Arbois.

SENIORS LANCEMENT DE LA CARTE DISTINGO 2016 Depuis le 15 février dernier, les seniors âgés de 65 ans et plus peuvent retirer leur carte Distingo et leur chéquier avantages, à l’adresse du CCAS de Dole. Cette année, 84 commerçants sont partenaires de l’opération Distingo portée par la Ville, le CCAS et le Grand Dole (contre 50 en 2015). 30 nouveaux ont fait le choix d’adhérer à ce dispositif. Pour plus de lisibilité, les commerçants sont identifiés par un sticker collé sur leur vitrine de magasin. Les réductions sont nombreuses et variées et sont valables jusqu’au 15 février 2017.

Classées par grands thèmes (prêt à porter, chaussures, maroquinerie ; parfumerie, esthétique et bijouterie ; optique et audition ; cafés et restaurants…) les réductions sont soit permanentes et sur toute l’année (à chaque fois que la personne se présente avec sa carte Distingo, elle bénéficie de la réduction proposée), soit uniques (valable une seule fois dans l’année). Avec la carte Distingo et le chéquier avantages, un livret sera également remis aux seniors. Composé de coordonnées et de numéros utiles dans les domaines de la santé, du logement, des droits et retraites et des loisirs, il constitue un réel guide pratique.

Centre Communal d’Actions Sociales, 23, avenue Georges Pompidou - 03 84 72 96 96

SANTÉ

CÔLON TOUR, “AU CŒUR D’UN CÔLON GÉANT” Avec 42 000 nouveaux cas chaque année, le cancer colorectal tue plus de 17 000 personnes par an. Or, dans 9 cas sur 10, ce cancer pourrait être guéri à la condition qu’il soit détecté le plus tôt possible. Pour mieux comprendre cette maladie et comment la prévenir, venez visiter le “côlon géant” le 3 mars au Manège de Brack. Des médecins seront présents pour répondre à vos questions. Des ateliers interactifs vous seront proposés autour de l’alimentation et l’activité physique, pour comprendre leur importance dans la prévention du cancer colorectal. Cette manifestation est organisée par la Ville de Dole, la Ligue contre le cancer, la CPAM du Jura, ADECA FC, la Mutualité Française FC, l’IREPS 39, l’ASEPT FC, l’Espace Santé de Dole, la Retraite Sportive du Grand Dole, le Centre social ESCALE, l’Association ACAD, l’IFSI, et une diététicienne libérale.

3 mars, de 10 h à 18 h, Manège Brack, entrée libre.

ÉCONOMIE UN DOLOIS LANCE UN VIN… BLEU On connaissait le vin blanc, le vin rouge et le vin rosé. Place dans le Jura à un nouveau nectar de couleur bleue, innovation de Sébastien Meral.

Avec son associé Pascal Polette, il souhaite ouvrir un magasin à Dole.

Peut-être avez-vous aperçu Sébastien Meral au marché de Noël de Dole, chapeau de cow-boy vissé sur la tête ? Son vin chaud couleur bleu indigo tranchait avec les autres breuvages traditionnels de Noël. Coup marketing ou véritable innovation ? En tout cas, ce VB de son appellation (puisque l’appellation “vin bleu” des Vosges est protégée) interpelle, par son aspect et son goût délicatement fruité. Ce bourguignon d’origine est un professionnel aguerri et fin connaisseur des vins, en

particulier des grands crus bourguignons qu’il a côtoyés plusieurs années en dirigeant le Château de Pommard, puis l’Imaginarium de Nuit-SaintGeorges, seconde œnothèque de Bourgogne. Il n’en est pas à sa première innovation puisqu’il imagine en 2014 l’Abachuse, une carafe ingénieuse capable de maîtriser la température du liquide. “Puis mon ami Pascal Polette, gérant du domaine Polette à Pagnyle-Château, sollicita mon aide et mon réseau pour développer ses vins bio et naturels. Aujourd’hui, nous travaillons main dans la main, raconte le viniculteur.

Traditionnellement sur les marchés de Noël, il y a peu de place pour les vins chauds des“ petits” vignerons comme nous, les emplacements étant trustés par les grandes enseignes. On s’est alors dit qu’il fallait créer un produit différent qui attire l’attention.” L’idée est lancée. Le VB

est imaginé à partir de Chardonnay bio du domaine, assemblé à de l’extrait de Curaçao et des figues cultivées également sur le domaine. Après plusieurs essais, la bonne formule est entre leurs mains. Durant un mois et demi, 1 000 litres et 600 bouteilles sont produits. “Aujourd’hui, un réseau de cavistes nous a contactés, nous montons doucement d’échelon en échelon. Nous sommes en discussion pour ouvrir un magasin à Dole, et être présents au marché couvert.” En parallèle, d’autres projets sont en

développement : la sortie fin février d’un vin de truffe à base de vin jaune de 2003, et prochainement, celle d’un vin floral à base de rose et de violette.

C.G.

C’EST TOUT C’EST À LA UNE…

C’EST BIEN VU !

Florence Dubois : la fromagerie c’est son rayon !

C’EST TOP…

En privé, Florence Dubois aime bricoler. Le ciment, les vieilles pierres… ne lui font pas peur.

Chez Super U Tavaux, Florence est fromagère.

“Le fromage ? Pour moi c’est indispensable. On ne peut pas imaginer finir un bon repas sans fro­ mage, surtout quand on est Franc­comtoise !

Florence a connu d’autres rayons, mais il est vrai que dorénavant le fromage c’est son rayon. Elle en est responsable et aime son autonomie.

280 références en production locale Un bon rayon fromage qui se respecte offre les incontournables et délicieux classiques de nos régions de France, mais aussi d’ailleurs. Ici, c’est bien sûr le cas ! Mais à Tavaux, un bon rayon fro­ mage qui se respecte offre aussi les meilleurs

fromages du coin ! De Franche­Comté et de Bourgogne. Et c’est aussi le cas. “La majorité de nos ventes sont des fromages locaux. Le Comté, le Morbier, le Mont d’Or, la Raclette… mais aussi des fromages issus en direct des petites produc­ tions locales. Nous selectionnons nos produits en les goutant et en étblissant des visites sur les sites des producteurs.” Environ 280 références.

“J’aime que mon rayon soit vivant. Il faut de l’ori­ ginalité, j’aime la présentation théâtralisée. Le contact avec le client est important. Nous propo­ sons des recettes pour les gratins, les fondues, les raclettes, les tartes, l’apéritif… tout ce qui est bon !” insiste florence toujours couverte de sa casquette. La personnalité ça compte aussi !

C’EST PRODUIT LOCALEMENT

LA VIANDE CHEZ SUPER U ? LES MAGASINS SONT GÉRÉS PAR DES COMMERCANTS INDÉPENDANTS QUI DÉCIDENT DE LEURS ACHATS. SUPER U TAVAUX ACHÈTE 75 % DE SES VIANDES (BŒUF, VEAU, PORC) À MOINS DE 30 KM À LA RONDE ET DEPUIS PLUS DE 10 ANS.

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en machine à laver…

en aviateur…

et les collaborateurs aussi…

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C’EST DIT…

Déguisé en coffre à jouets…

C’EST CARNAVAL…

70 ENFANTS… ET L’ÉQUIPE DE SUPER U TAVAUX DÉGUISÉS !

Samedi 13 février c’était carnaval à Super U Tavaux. Les enfants et l’équipe du magasin étaient invités à se déguiser. Le succès fut total. Plus de 70 enfants se sont présentés au magasin accompagnés de leurs parents. Que d’imagination ! Des déguisements de grande qualité. Pour le premier prix : l'enfant et sa famille ont gagné une soirée à eux seul dans le magasin avec en prime 500 euros de courses gratuites ! Côté équipe, là aussi de l’imagination et de la créativité. Une belle journée de fête avec animation très appréciée de la clientèle. Sans nul doute à renouveler.

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BRUNO DALL’ARCHE : “LE THÉÂTRE PERMET DE S’ÉVADER UN PEU…” Voilà maintenant 14 ans que Bruno Dall’arche monte sur les planches comme comédien au groupe théâtral de Foucherans dont il fut le président pendant 12 ans.

“Nous présentons des comédies tous les ans pour partager de bons moments avec le public.” rappelle avec modestie Bruno qui aime aussi travailler sur les décors et les lumières. Responsable du rayon vins chez Super U à Tavaux, Bruno ne cache pas que le théâtre est pour lui un bon moment d’évasion.

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Du lundi au samedi de 8 h 30 à 20 h.

ET NOS ABEILLES… ?

Les abeilles sont au travail. Tout est en place, les premières ruches sont installées. C’est déjà une quinzaine de ruches qui sont en place sur le site Super U Tavaux. Rappelons que cette opération fait suite à une idée entre le producteur et l’équipe de Super U Tavaux de Super U Tavaux. Chaque ruche devrait produire chaque année environ 60 litres de miel. La première production est prévue pour l’automne 2016.

Dimanche de 9 h à 12 h 30

Route nationale - Tél. 03 84 81 95 87

12 MaG’Élus et collectivités

Pays Dolois n°180 - Mars 2016

Intercommunalités

Plaine Jurassienne, Val d’amour, Jura Nord… et maintenant ?

Après de nouvelles grandes régions – tellement ou pas assez grandes que l’on est en droit de s’interroger sur leur pertinence –, des cantons redessinés sur des bases qui laissent encore pensifs nombre d’élus et d’habitants, voilà venu le temps du brassage des communes au sein des intercommunalités ! En effet, une loi d’août 2015 sur la nouvelle organisation territoriale de la République impose un nouveau seuil minimum d’habitants pour se maintenir en intercommunalité. Ainsi, de savants calculs condamnent, sur le bassin dolois, Nord­Ouest Jura et Arbois vignes et villages à la disparition pure et simple. Bon sens ou pas, ces décisions venues d’en haut ne sont pas sans conséquences. Destins croisés des intercommunalités rurales restantes autour du Grand Dole…

Patrick Petitjean La Plaine Jurassienne “Allons plus loin, pour plus de services encore…”

La Plaine Jurassienne n’est pas concernée par une fusion. Elle garde son périmètre et n’accueille pas de nouvelles communes. Pas concernée aujourd’hui mais demain ?

Patrick Petitjean compte bien prendre les devants pour s’organiser avant de futurs mouvements ou rapprochements déjà annoncés.

Patrick Petitjean est le Président de la Plaine Jurassienne qui compte 21 villages organisés autour de Chaussin. Et cela depuis plus de 15 ans maintenant. “Nous travaillons depuis 2001 avec les maires et les élus locaux pour offrir des conditions favorables à une bonne qualité de vie”. Mais Patrick Petitjean est avant tout Maire, Maire de Molay. “L’échelon communal reste pour moi primordial et essentiel. On avait prédit la fin des Communes lorsque les Communautés de communes ont été créées. C’est loin d’être le cas. Les habitants continuent à venir voir le Maire pour toutes sortes de dossiers. Ne sachant plus très bien qui fait quoi, les habitants se retournent vers l’échelon le plus près d’eux. Les liens restent forts et ne faiblissent pas.”

Et au niveau de l’intercommunalité ?

“Au niveau intercommunal, c’est un peu différent car nous devons encore communiquer pour nous faire connaître. Les compétences sont nombreuses et demandent encore à être explicitées. D’autant plus que les règles changent souvent. Les directives viennent d’en haut, on est en permanence en zone de turbulences et on pressent que dans l’avenir, cela va encore évoluer”. Et alors ? “Nous agissons en conséquence, nous nous adaptons. Il y a un monde entre toutes ces considérations administratives et les habitants. A La Plaine Jurassienne, nous avons une ligne directrice lisible depuis longtemps. Notre colonne vertébrale : rendre le meilleur service à la personne, accueillir de nouveaux habitants et les garder chez nous le plus longtemps possible”. Et le résultat est plutôt probant. La

Plaine est souvent citée comme bon élève intercommunal pour son efficacité. Elle a mis en place des structures qui permettent d’apporter des réponses aux petits, aux jeunes, aux familles, aux personnes âgées.

“Nous essayons de mettre à disposition des habitants l’essentiel afin que chacun puisse s’organiser : crèche, halte-garderie, restauration à domicile, hébergements seniors, maisons médicales, accueil jeunesse, médiathèque...”. Rien n’échappe aux actions de la Comcom qui est une pièce maîtresse du Territoire. Mais que serait ce Territoire sans La Plaine ?

“Nous gérons nos compétences au quotidien. Nous prenons le relais de l’Etat ou d’autres collectivités qui, peu à peu, se désengagent. Pour l’heure, nous assumons l’ensemble de nos actions mais pour demain nous devrons encore aller plus loin, apporter plus. On sait tous que la carte intercommunale en cours d’élaboration aura une durée de vie très limitée et qu’à nouveau on nous imposera l’obligation de réfléchir à de nouveaux rapprochements, avec des seuils de population plus élevés encore…”

Tout naturellement, les regards se tournent vers le Grand Dole ?

“Bien évidemment. Nous savons que demain, nous irons vers un Grand Dole plus large encore. Nous devons anticiper et commencer à réfléchir, à créer des passerelles. Une structure existe pour ce faire : le Pays. Mais à ce jour, hormis une réflexion sur le Plan Climat en cours, cette structure commune est vide. Tout reste à faire. Nous devons entamer une réflexion et mettre à profit les années qui viennent, pour travailler ensemble et ce, dès à présent, dans la tranquillité et la sérénité. Ne laissons pas demain imposer notre avenir. Voilà de plus une belle occasion de se positionner ensemble au cœur de la nouvelle grande Région” conclut Patrick Petitjean bien décidé à faire avancer encore son territoire.

Gérôme Fassenet Jura Nord “Nous accueillerons les communes qui veulent bien rejoindre Jura Nord” Jura Nord compte 26 communes réparties, comme son nom l’indique, au nord du département jurassien. Un territoire qui tire partie d’une situation idéale sur l’axe Dole/Besançon. L’arrivée de nouvelles communes n’est pas pour déplaire à Gérôme Fassenet, jeune Président de Jura Nord.

La communauté de communes Jura Nord n’est pas concernée par le remaniement intercommunal en terme de volume d’habitants. Mais elle pourrait être directement impactée par la disparition de Nord­Ouest Jura la communauté de communes voisine, jugée trop petite pour poursuivre seule sa destinée. Gérôme Fassenet, Président de la Com­ munauté de communes Jura Nord ne cache pas son intérêt face à une telle situation : “nous accueille­ rons toutes les communes qui veulent bien nous rejoindre.” Idéalement située entre Dole et Besan­ çon, l’intercommunalité Jura Nord ne manque pas d’atouts et se trouve ainsi très courtisée. On la dit parfois tournée vers Dole, mais aussi vers le Doubs, Saint­Vit et Besançon. Cette position idéale peut en effet attirer nombre d’habitants venus chercher de l’immobilier abordable à la campagne. Il en est de même pour l’implantation d’entreprises qui voient là une bonne occasion de rayonner au cœur de la toute nouvelle région Bourgogne­Franche­Comté.

Gérôme Fassenet en a bien conscience.

“Une belle occasion de se développer…”

Mais aujourd’hui, c’est l’arrivée de ces nouvelles communes qui fera rapidement grimper le nombre d’habitants. En effet sept communes de Nord­ Ouest Jura : Montmirey­la­ville, Montmirey­le­châ­ teau, Dammartin­Marpain, Mutigney, Thervay, Brans, Offlanges… sont pointées par la commission départementale pour rejoindre Jura Nord. Pointre, Peintre, Chevigny, Champagney et Moissey

devraient, malgré bien peu d’élan, rejoindre le Grand Dole. “Avant de regarder nos intérêts vers Dole ou Besançon, travaillons à bien accueillir d’éventuelles nouvelles communes.

C’est intéressant pour Jura Nord. C’est l’occa­ sion de se développer vers la vallée de l’Oignon.

Personnellement une fusion avec l’ensemble des communes de Nord­Ouest Jura et au­delà de l’Ognon, côté Haute­Saône avec l’ensemble des communes du Val de Pesmes me semblait pertinente. C’est peine perdue. Si ces nouvelles communes nous rejoignent, cela nous renfor­ cera, nous pourrons envisager de nouveaux projets et de nouveaux investissements qui

seront profitables à tous, aux communes et aux habitants. N’est­ce pas là l’essentiel ? ” conclut Gérôme Fassenet.

Nord-Ouest Jura - Encore

une piste du côté du Val de Pesmes ?

Si piste il y avait pour un rapprochement des communes de Nord­Ouest Jura du côté de Pesmes et la Haute­Saône, André Gauthier, Président du Val de Pesmes, pense que les villages voisins du Jura n’ont pas su la saisir il y a quelques années quand il avait avancé quelques propositions pour une éventuelle fusion. L’espérer encore aujourd’hui paraît bien compromis au regard du calendrier. Une éventualité qui pourrait pourtant convenir à certaines communes jurassiennes, notamment celles qui ne souhaitent pas rejoindre le Grand Dole ou Nord­Jura hors de leur bassin de vie. Peut­on s’attendre encore à une évolution de dernière minute ? Il y a encore une volonté de part et d’autre, mais il faudrait faire vite et espérer qu’à l’heure des grandes régions, l’idée de rayer les frontières des départements ne soit pas tabou ! Pour l’heure, les communes de Nord­Ouest Jura n’ont plus leur destin en main. Dommage… ?

Michel Rochet

Val d’Amour

“Les villages du Doubs seraient les bienvenus…”

Michel Rochet est maire de Mouchard et Président de la Communauté de communes du Val d’Amour. En tout 25 villages dont le lien naturel est la Loue qui la traverse, Mont-sous-Vaudrey et Mouchard restant les deux bourgs majeurs. On a tendance à dire que le Val d’Amour fait le lien entre Dole et Arc-et-Senans, entre Dole et Salins-les-Bains... Michel Rochet ne le voie pas sous cet angle et n’accepte pas cette idée réductrice. “Le Val d’Amour est un bassin de vie” rappelle-t-il tout simplement. Un bassin qui pour l’heure ne doit rien à personne, affiche une belle assurance et se place plutôt, dans le cadre de ce redécoupage des Communautés de Communes, en position d’accueillir ceux qui souhaiteraient le rejoindre. “Nous sommes ouverts et prêts à accueillir nos voisins pour nous développer. Il ne faut pas regarder le nombre d’habitants sur un territoire, mais ses atouts et ses capacités à garder la proximité avec les habitants.”

Arc-et-Senans ou pas Arc-et-Senans ?

M. Rochet se retourne vers une carte de “ses” communes, affichée au mur : “regardez, on voit bien qu’Arc-et-Senans est en partie enclavée dans le Val d’Amour” souligne-t-il souriant. Une belle manière de tendre la perche à ce village voisin du département du Doubs qui ne demande d’ailleurs qu’à rejoindre le Val d’Amour. “Dans le Doubs, les conseils municipaux d’Arc-et-Senans, Lielle, Chay et Buffard ont déjà voté positivement pour nous rejoindre. Reste maintenant aux préfets concernés à valider. Il y a une logique et une volonté, seront-t-elles respectées ?” s’interroge M. Rochet. C’est sûr qu’une entrée d’Arc-et-Senans dans le Val d’amour ne manquerait pas d’intérêt. En effet, qui dit Arc-etSenans dit Saline, et qui dit Saline dit UNESCO et développement touristique. “La Saline resterait elle-même pilotée par le département du Doubs...” rappelle toutefois le Président, conscient qu’un tel “monument” ne peut pour l’heure relever d’une seule gestion intercommunale. Voilà qui reste une éventualité, pour l’heure bien incertaine, et une belle opportunité que le Val d’Amour n’a pas attendues pour progresser. “Le plus important pour nous reste d’assurer les services à la population en milieu rural et cela fonctionne très bien. Nous souhaitons pouvoir continuer ainsi.

C’est une bonne échelle pour un bon service de proximité. D’autant que nous avons signé un pacte financier avec les communes” confie M. Rochet. Dole, Arbois, Salins-les-Bains... ? “Ce sont des bons voisins...”. Une manière pour M. Rochet de rappeler sa volonté d’ouverture et sa capacité à rester résolument tourné vers l’avenir. Un avenir qui s’écrit sans doute à l’échelle d’un large territoire. A suivre…

Arbois vignes et villages

Le retour du triangle d’or ?

Arbois vignes et villages, c’est fini. Bernard Amiens, Maire d’Arbois et Michel Francony, Président d’Arbois vignes et villages se voient déjà au travail avec Poligny / Comté de Grimont et Salins / Pays de Salins. Un beau trio pour un beau territoire et de belles perspectives. Un air de déjà­vu au temps du Triangle d’Or. “Nous travaillons déjà ensemble au sein du Pays du Revermont. Nous avons des projets communs pour l’économie, l’emploi, la culture, le tourisme… Ce mariage nous va bien.” Bernard Amiens et Michel Francony aiment le développement ter­ ritorial. Cette fusion de forces n’est donc pas pour leur déplaire !

MaG’Élus et collectivités 13

Pays Dolois n°180 - Mars 2016

Des élus aux postes clés…

Ordures ménagères, tourisme, habitat… et bien d’autres domaines encore sont gérés via des syndicats ou autres associations. Souvent des structures importantes et lourdes à gérer. La plupart sont présidées par des élus. Rencontre avec Franck David, Mathieu Berthaud et Patrick Sautrey, respectivement présidents de l’office de tourisme du Pays de Dole, de Dole du Jura Habitat et du Sictom de la zone de Dole.

Franck David

Président de l’office de tourisme du Pays de Dole Franck David est élu maire de Rainans, vice-Président au Grand Dole et vice-Président au Conseil départemental du Jura. En tant qu’élu représentant le Grand Dole, il est Président de l’office du tourisme du Pays de Dole et c’est son deuxième mandat. “Je suis lyonnais, jurassien et dolois d’adoption. J’adore ce territoire et me sens bien ici. L’office de tourisme du Pays de Dole est une association loi 1901, je suis donc élu président bénévole par le conseil d’administration.” précise Franck David. Le tourisme l’intéresse depuis longtemps et Franck David ne cache pas que cet investissement personnel à l’office de tourisme le passionne. “Notre activité d’élus est particulière. Nous intervenons sur des champs très divers, sur des dossiers à long terme qui parfois, n’aboutissent pas. Nous rencontrons beaucoup de personnes qui attendent beaucoup de nous. Je ne m’imagine pas ne pas avoir une actvité en parallèle. A l’office, partager et travailler avec une équipe pour un intérêt commun me plaît beaucoup. C’est très agréable.” confie Franck David qui ne manque pas de projets. “Mon objetif sur ce mandat est de doter l’Office de tourisme d’un équipement numérique performant pour demain. C’est maintenant devenu indispensable. Le projet d’un office sur une péniche sur le port de Dole me tient aussi à cœur. Je pense favoriser le développement de l’activité nature sur notre territoire. Vélo, randonnée, fluvial… nous pouvons mieux faire. Dole a une carte importante à jouer au cœur de la nouvelle région. Nous sommes bien équipés pour développer l’activité colloques et séminaires. C’est le moment de s’y atteler.” conclut Franck David.

Mathieu Berthaud

Président de Dole du Jura Habitat Mathieu Berthaud est un très jeune élu, arrivé dans l’équipe de Jean-Marie Sermier aux dernières élections municipales à Dole. Mais ne comptez pas croiser trop souvent Mathieu Berthaud à l’heure des cocktails. Non pas qu’il soit timide (quoi que ?) mais tout simplement parce qu’il est cuisinier en restaurant. “C’est mon métier. Je suis donc occupé le midi et le soir.

Pas facile d’associer cuisine et politique ! Mais cela me laisse du temps pour travailler en journée à l’office ou en mairie. Je vis un peu en décalé.” confie-t-il non sans humour. Mathieu Berthaud est à l’école Sermier : “très jeune, j’ai eu cette envie de m’investir dans la vie politique locale. J’aime la relation avec les habitants, avec les jeunes… Mes parents n’y croyaient pas trop. Surtout à Droite… quand on a grandi au Poiset à Dole dans les logements sociaux !

Je me suis investi dès l’âge de 18 ans. Ensuite, tout s’est passé très vite. Il n’était pas prévu que je sois Président de Dole du Jura habitat. Je me suis retrouvé promu au premier conseil d’administration suivant notre élection. Je n’ai pas eu le temps de m’inquiéter ! La pression est importante, mais nous avons la satisfaction de travailler pour 1/4 de la population doloise, ce n’est pas rien.” poursuit M. Berthaud. Son objectif principal est de poursuivre la rénovation du parc de logements afin que les locataires fassent des économies. “Nous n’avons plus les mêmes moyens qu’avant pour investir. Je me garde bien de faire de fausses promesses aux habitants. Le logement a encore mauvaise image. Je souhaite la redorer. Les rénovations, les constructions modernes et l’amélioration des extérieurs peuvent y contribuer. Je suis très satisfait du travail fourni avec les équipes de l’office. Avec toujours une légère frustration de ne pouvoir faire plus…” conclut Mathieu Berthaud.

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PORTES OUVERTES SUR VOTRE AVENIR !

C’EST LE MOMENT DE CHOISIR !

Patrick Sautrey

Président du Sictom de la zone de Dole

Patrick Sautrey est maire de Monnières depuis 2001. Cette fonction reste pour lui la plus intéressante. Il aime “sa” proximité avec les habitants. Lors des dernières municipales, il avait décidé de ne plus siéger au Grand Dole. En échange, il s’est retrouvé président du Sictom ! Pas le plus facile la gestion des ordures ménagères. “On m’a sollicité, j’ai accepté. C’est un nouveau défi pour moi. C’est un grand syndicat. Imaginez : 124 communes, 85 000 habitants, 80 salariés ! Le traitement des déchets et l’environnement m’ont toujours préoccupé. Par exemple à Monnières, dans ma commune, nous étions les premiers à fermer la décharge en 2001, les premiers à installer une benne à déchets verts, les premiers à demander la livraison de bacs…” se souvient Patrick Sautrey. La présidence du Sictom demande une forte présence sur place. Patrick Sautrey s’est fixé comme objectif de réduire encore le tonnage des déchets ménagers. Inciter un meilleur tri, favoriser le compost… Il est pour l’incitatif, pour l’apport volontaire. Du côté du personnel, Patrick Sautrey évite les situations de blocage. C’est la concertation avant tout.

“Ramasser et traiter les poubelles de tous n’est pas toujours facile à vivre. Rippeur est un métier difficile. Il est donc important d’avoir de bonnes relations. Le respect est important.” conclut Patrick Sautrey.

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mars 2016

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L’ECOLE DE MANAGEMENT COMMERCIAL DU JURA

S DE È R P I S S AU I ÇA

CHEZ MO

ouvre ses portes à Lons-le-Saunier et Dole !

Reconnue aujourd’hui par le monde profes­ sionnel, l’Ecole de Management Commercial du Jura ouvre ses portes le samedi 12 mars et continue d’innover en présentant deux nouvelles formations porteuses d’emploi qui s’adressent notamment à des jeunes d’après Bac, à des personnels désireux de progresser dans leur entreprise ainsi qu’à des deman­ deurs d’emploi.

fier d’un niveau Bac et de 3 ans d’expérience”, explique Virginie Guitraud, la Directrice délé­ guée à l’Enseignement Supérieur. En relation étroite avec les entreprises locales, c’est aussi son originalité et sa force, l’EMC a mesuré la demande réelle des petites et moyennes entreprises soucieuses d’intro­ duire dans leurs rangs une personne polyvalente qualifiée chargée du recrute­ ment, de la gestion du personnel, de l’élaboration des fiches de paie, du développement des compétences des collabora­ teurs…

La formation en alternance démarre le 8 novembre en contrat Pro comprenant 74 jours de formation et le reste du temps en entreprise.

Responsable d’un Centre de Profit Tourisme Hôtellerie­ restauration Là encore, c’est sur le terrain et à la demande conjointe Promotion 2014 : Responsable d’un Centre de Profit Tourisme Hôtellerie­restauration

LONS & DOLE

Conception : Esprit nomade

Diplômes Bac+2, Bac+3, étudiants, sala­ Assistant(e) en ressources humaines riés, demandeurs d’emploi, formations “Il faut avoir le Bac et faire preuve d’une gratuites par alternance: l’EMC tape fort! année d’expérience professionnelle ou justi­

!

D N E R SURP PORTES OUVERTES

SAMEDI 12 MARS DE 9H À 16H

tact@emc­jura.fr Renseignements : 03 84 86 42 03 ­ con des patrons et des salariés du secteur d’acti­ vité que la décision de développement de la formation a été décidée. En effet, déjà pro­ grammée en 2014 avec dix élèves, la formation s’est soldée par 8 emplois directs, les deux autres poursuivant en master ; deux sont Directeurs de camping, une est Adjointe de direction dans un grand groupe hôtelier…

“La demande était justifiée, il fallait seu­ lement ajuster ce premier essai en intégrant l’alternance”, justifie Virginie Guitraud. Cette formation qui com­ prend 92 jours en centre de formation et nécessite un Bac + 2 à l’entrée, porte sur 4 axes : la gestion financière, la stra­ tégie commerciale, la gestion des ressources humaines, la gestion de pro­ duction. Mais l’EMC, c’est aussi après un Bac la possibilité de devenir Gestion­ naire d’Unité Commerciale spécialisée, Responsable de Développement Com­ mercial, Attaché Commercial.

L’EMC reçoit les futurs bacheliers, les étu­ diants, les salariés souhaitant se qualifier, les demandeurs d’emploi ainsi que toute entre­ prise intéressée pour les recruter le samedi 12 mars de 9 h à 16 h, 87 place de la Comédie à Lons­le­Saunier et 1 rue Louis de la Verne à Dole.

Nouvelle forma o tion : Assistant(e (e)) Ressources Hum maines

Textes sous la responsabilité de l’annonceur ­ Reproduction interdite ­ © Pays de Lons n° 103 ­ Pays Dolois n°180

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www.lons­mancy.fr

Lycée Mancy

PORTES OUVERTES

Les journées portes ouvertes du 12 mars 2016 seront l’opportunité de rencontrer les formateurs, de visiter les locaux mais aussi de prendre la mesure de cet éta­ blissement qui offre de multiples possibilités de formations qualifiantes où l’emploi est quasiment assuré dès la réussite aux examens.

Services à la personne, vente en espace rural, technicien de services, employé d’or­ ganismes d’accueil, accès aux concours de la fonction publique… avec sa filière Services.

Moniteur d’équitation, Groom, coach en compétition avec sa filière cheval… Le lycée Mancy offre une multitudes de possibilités.

Yann Decorce, directeur de l’apprentissage et de la formation continue avoue être par­ ticulièrement sollicité en ce moment “car on entre dans la période où les jeunes

sont sensés choisir les options qui sont déter­ minantes pour leur avenir”. Informer, préciser les conditions d’inscription, présenter les orientations qui sont de plus en plus choisies par les jeunes et leurs familles, le lycée Mancy affiche en plus d’une réussite remarquable aux examens un taux d’insertion dans le monde du travail qui avoisine les 100%, notamment dans

9h 17h

les filières Services à la Personne et ce dès la fin de la formation. “Et puis les familles pren­ dront connaissance des passerelles qui existent avec les formations dispensées au Lycée agri­ cole de Montmorot, le jeune ne perdant pas le bénéfice de ce qu’il a déjà appris. Ceci explique sans­doute cela mais en faisant aussi le choix de limiter d’office le nombre d’élèves par classe”, Mme Nelly Gherardi, proviseur adjointe, ajoute des différences notables, “le contrôle continu tout au long de l’année sco­ laire, une section européenne, des stages professionnels à l’étranger, le passage du BAFA (Brevet d’Aptitude aux Fonctions Animateur ), celui du BSB (Brevet de Surveillant de Baignade), des stages à l’étranger, la pré­ sence d’un assistant linguistique”:une véritable boîte à outils multi­services qui vient en com­ plément de la formation.

Des formations recherchées Très demandées, le CAPA Services à la Per­ sonne et Vente en Espace Rural, le Bac Pro

Services aux Personnes et aux Territoires et le BTSA Développement et Animation des Territoires ruraux sont des formations professionnelles avec des enseignements classiques (math, français, histoire, géo, informatique)… auxquelles s’ajoutent l’éduca­ tion sociale et familiale, l’économie­Gestion, la connaissance des publics et des territoires de l’éducation socioculturelle du CAP au BTSA. Les formation du CAP et du Bac Pro peuvent se faire par voie scolaire ou par celle de l’apprentissage avec la signature d’un contrat dans une structure travaillant dans les services à la personne, crèches,écoles, mai­ sons de retraite…

Le lycée Mancy dont la réputation au niveau national dans le monde hippique n’est plus à faire, a tissé sa toile avec l’apprentissage, “une formation un diplôme, un emploi” dans les filières Service à la personne.

Lycée MANCY ­ 410 montée Gauthier Villars ­ 39000 LONS­LE­SAUNIER / Lycée agricole de Montmorot ­ 614 avenue Edgar Faure 39570 MONTMOROT

Textes sous la responsabilité de l’annonceur ­ Reproduction interdite ­ © Pays de Lons n° 103 ­ Pays Dolois n°180

CAPA, Bac Pro, BTSA...

Sam. 12 MARS auRe03nse84ign47em16ent77s

16 Aéroport Dole Jura

Pays Dolois n°180 - Mars 2016

l’aéroport vole encore… !

“L’infrastructure s’inscrit dans le développement du territoire” Rémy Laurent

Quels sont les rôles respectifs de la CCI et de Keolis dans la gestion de l’aéroport ?

gnies aériennes. Air Vallée est venue en première, puis ont répondu Danube Wings, Ryanair, Sky Taxi, Air Corsica, Jetairfly…

Une délégation de service public a débuté en 2010 et a confié l’exploitation de l’aéroport à la CCI et à Keolis. Keolis détient 51 % de la société d’exploitation de l’aéroport Dole Jura (SEADJ), en assure la direction générale, et des missions de négociations avec les compagnies. La CCI détient 49 % et assure des missions de gestion, comptabilité, communication… La DSP prendra fin en 2019, et nous ignorons à ce jour si elle sera reconduite.

Lorsqu’une compagnie met en place des vols réguliers au départ de Dole Jura, qui porte les risques ?

Combien de passagers transitent chaque année par l’aéroport de Dole Jura ?

Avant 2010, nous étions à 5 000 passagers annuels. En 2012, avec l’arrivée de Christophe Perny à la tête du Département, les objectifs ont été revus à la hausse. En 2015, nous étions à 135 000 passagers. À chaque fois, nous étions au-dessus des objectifs, nécessitant une adaptation de la voilure et une prise en compte de la réglementation et de la sécurité (infrastructures, trafic, pompiers, sûreté…), en symbiose avec la Direction générale de l’aviation civile et ses contrôleurs, les douaniers et les gendarmes.

Qu’est-ce qui a permis de faire décoller la plateforme jurassienne depuis quatre ans ?

Le fait qu’elle ait obtenu son autonomie dans l’espace aérien : on ne dépend plus de Dijon ni de Bâle-Mulhouse depuis 2012. Les contrôleurs ont leur autonomie. Cela a permis d’attirer les compa-

Ce sont les compagnies qui supportent tous les risques liés à une destination, ainsi que la politique de la billetterie. Ce sont les compagnies qui décident si un marché est suffisant et récurrent. Pour cela, il faut un équilibre entre la fréquence, la taille de l’appareil, et la cible.

Quels sont les vols qui ont le mieux marché ?

Disposez-vous aujourd’hui d’un outil permettant d’évaluer les retombées économiques réelles pour le bassin et le département ?

Quel est l’avenir de Ryanair sur la plateforme ?

Une étude d’impact en 2014 a estimé les retombées directes et indirectes à plus de 6 millions d’euros. On dit qu’il n’y a pas suffisamment de réceptifs, c’est-à-dire de voyageurs qui viennent dans le Jura. On les estime pourtant à 20 %, au-delà des regroupements familiaux qui ont eux aussi des retombées économiques.

D’où viennent les voyageurs qui décollent du Jura ?

22 % proviennent du Doubs, 18 % du Jura, 22 % de Côte-d’Or, et 19 % de Saône-et-Loire. Des voyageurs viennent aussi de l’Ain et de la Suisse.

Directeur de l’aéroport Dole Jura depuis 2013, Jean-Jacques Berto revient sur le fonctionnement de la plateforme régionale.

Quels sont les différents métiers de l’aéroport ?

21 personnes dépendent directement de l’aéroport : les pompiers, les agents de piste, les bagagistes, et les agents de comptoir. 13 personnes appartiennent à la société de sûreté aéroportuaire Astriam.

5 contrôleurs aériens dépendent de la Direction générale de l’aviation civile (DGAC). Une dizaine d’intérimaires vient renforcer nos effectifs à l’enregistrement et à l’embarquement. Enfin, une dizaine de salariés dépend des sociétés qui jouxtent l’aéroport : Aeropassion, Jolliet Innovation, et Air Mana. Soit en tout plus de 50 personnes qui travaillent sur le site.

Quels sont les changements importants engendrés par l’état d’urgence ?

Le plus gros changement concerne les douaniers qui effectuent des contrôles systématiques sur tous les vols commerciaux, y compris au sein de l’espace Schengen.

Les temps d’attente sont-ils plus réduits dans un petit aéroport ?

Non, nous avons les mêmes spécificités, contraintes et contrôles que les autres aéroports. Nous demandons donc aux passagers de se présenter deux heures avant le départ.

Jean-Jacques Berto, second en partant de la droite, et toute l’équipe de l’aéroport Dole Jura.

Quel est votre programme estival pour 2016 ?

L’objectif est de 110 000 passagers pour cet été. À ce jour, Lisbonne n’est pas encore confirmée. En revanche, des vols réguliers desserviront Marrakech, Porto, Fès, la Corse, Nice, Bastia, Bordeaux et Toulouse. Les charters proposeront des rotations pour l’Italie, le Monténégro, Faro, Palma de Majorque, Madère et Malte.

Porto, Marrakech, Fès et Lisbonne.

“Ryanair ne partira pas comme ça…”

Rémy Laurent, président de la CCI du Jura

La piste est-elle en mesure d’accueillir aujourd’hui des gros porteurs ?

Non, ce n’est pas la vocation d’un aéroport

Leurs taux de remplissage sont bons. Si on ne leur donne pas de visibilité, ils partiront…

Le développement de l’aéroport étant aujourd’hui totalement lié aux décisions politiques, êtes-vous inquiet pour l’avenir de la plateforme ?

Il s’agit d’une très belle plateforme qui a répondu aux objectifs, avec des équipes qui ont répondu aux attentes et aux enjeux. Notre force est aussi de posséder un bassin de chalandise qui a prouvé sa capacité à drainer des passagers dans les deux sens. Tout le monde y trouve son compte, et c’est aussi un élément d’attractivité pour la zone économique Innovia. Cette infrastructure s’inscrit dans le développement du territoire.

Propos recueillis par C.G.

régional, nous n’y avons aucun intérêt. Les longs courriers sont tous centralisés à Paris.

Nous accueillons des moyens porteurs pour les vols moyens courriers, de cinq heures maximum, qui irriguent l’Europe et le bassin méditerranéen.

de 100 km, c’est un atout pour attirer les compagnies. De plus, s’il n’y a pas d’offre, il n’y a automatiquement pas de demande.

C’est aussi pour cette raison que les compagnies prennent le risque d’ouvrir une ligne.

Qui fournit le carburant ?

Les compagnies travaillent-elles ensemble pour partager le remplissage des avions ?

Le groupe pétrolier BP nous livre quatre fois par semaine. Puis ce sont les agents avitailleurs de l’aéroport qui ravitaillent les avions.

La plateforme est-elle en mesure de faire atterrir des avions en cas de très mauvaises conditions météorologiques ?

Nous sommes équipés en matériel d’aide à l’atterrissage, permettant d’atterrir dans presque toutes les conditions. En cas de visibilité à moins de 750 m, les avions sont déroutés vers Lyon, si les conditions ne s’améliorent pas. Nous enregistrons 3 ou 4 déroutements par an, notamment en raison du brouillard.

Les redevances aéronautiques sont-elles moindres pour une petite plateforme, permettant d’être plus compétitif auprès des compagnies ?

Les redevances sont négociées avec les compagnies, nous nous alignons sur ce qui se fait ailleurs. C’est avant tout la stratégie commerciale des compagnies qui fera qu’elles viennent s’implanter là ou elles ne sont pas présentes. Ici, il n’y a rien à moins

Non, car nous n’avons pas de gros porteurs.

En revanche, nous n’avons pas encore trouvé de compagnies pour mettre en place des accords interlines. Ces derniers permettraient aux passagers de s’enregistrer à Tavaux, puis rejoindre l’autre bout du monde en passant par un hub, grâce aux possibilités de pré-acheminement.

Comment s’annonce la saison estivale ?

Les objectifs sont supérieurs à 100 000 passagers, moins qu’en 2015 en raison de l’arrêt de la ligne vers Lisbonne. Nous aurons une moyenne de 17 rotations par semaine, ce qui s’inscrit dans la moyenne des années précédentes. On devrait rester sur ces objectifs pour les 3 ou 4 années à venir.

Même si Ryanair quitte la plateforme ?

Nous partons à ce jour sur le même programme avec Ryanair. A eux de décider s’ils restent ou non. Mais ils ne partiront pas comme ça…

Propos recueillis par C.G.

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La chambre de commerce et d’industrie du Jura et Keolis assurent l’exploitation de la plateforme jurassienne depuis 2010. Le point sur les missions de chacun avec Rémy Laurent, président de la CCI du Jura.

Aéroport Dole Jura 17

Pays Dolois n°180 - Mars 2016

ET DEMAIN, L’AÉROPORT ?

Comment parler de l’aéroport, sans évoquer son avenir, prochainement lié à des décisions politiques tant du côté du Conseil départemental du Jura qu’à la nouvelle Grande Région Bourgogne / Franche-Comté. Pour l’heure, quand est-il ?

CLÉMENT PERNOT, Président du Conseil départemental du Jura La délégation de service publique confiée par le Conseil départemental du Jura au duo Keolis/Chambre de Commerce et d’Industrie du Jura pour la gestion de l’aéroport court jusqu’en 2019. Le renouvellement ou pas de cette délégation se préparera dès 2017/2018. Le département du Jura ne souhaite plus financer seul 3 des 4 millions néces­ saires au fonctionnement de la structure. Nous sommes donc simplement à la recherche de partenaires pour pérenniser l’activité. Je rappelle que les Jurassiens représentent 18 % des 135 000 passagers annuels.

Le restant venant à 95 % de Bourgogne/Franche­Comté. Il serait difficile aujourd’hui de se priver d’un tel équipement, d’autant plus si la fermeture de l’aéroport de Dijon se confirme. Je ne désespère pas que des solutions soient trouvées avec la nouvelle Grande Région, les départements voisins ou autres collectivités.

Nous restons ouverts à toutes propositions.

MARIE-GUITE DUFAY, Présidente de la Région Bourgogne-Franche-Comté “Nous proposerons à l’occasion du débat sur les orientations budgétaires du 18 mars prochain le lancement d’un audit des fonctions aéroportuaires en Bour­ gogne­Franche­Comté, afin d’établir un diagnostic et des préconisations de déve­ loppement rationnel et équilibré. Cet audit sera confié à un prestataire indépen­ dant et devra associer tous les acteurs partie prenante (collectivités locales, CCI, acteurs économiques et du tourisme notamment). Une restitution de cet audit pourrait être programmée pour une conférence territoriale de l’action publique (CTAP) qui sera à organiser au début du second semestre (septembre­octobre).”

39 AUTORISATIONS POUR LES TAXIS DU GRAND DOLE Lors de la dernière assemblée générale de la Fédération jurassienne des taxis indépendants début février, le directeur des services du cabinet du préfet du Jura a annoncé que 39 autorisations de taxi pour l’aéroport de Dole allaient être délivrées. Seuls les taxis du Grand Dole seront autorisés à stationner.

CONTRÔLEUR AÉRIEN, LES YEUX DU CIEL !

On l’imagine isolé et coupé du reste du monde dans sa tour d’ivoire. Et pour­ tant, le contrôleur aérien, plus com­ munément appelé aiguilleur du ciel, est en liaison permanente avec les pilotes et les autres centres de contrôle en France. Ces travailleurs de l’ombre assurent une mission essen­ tielle : éviter que deux avions ne se percutent. Sans aiguilleurs du ciel, pas de trafic aérien. A l’aéroport de Tavaux, ils sont cinq contrôleurs aériens, dirigés par Louis Grossmann, A droite, Louis Grossmann, chef de la circulation aérienne, tous chef de la circulation aérienne dépendants de la DGAC, la Direction générale de l’aviation civile. Son métier, comme celui de ses cinq collègues : ordonner le trafic, orchestrer le ballet des atterrissages et des décollages sur son secteur, grâce à un outil, le radar. “L’espace aérien est divisé en plusieurs zones : l’es­ pace supérieur, entre 6 et 18 km de hauteur, surveillé par cinq grands centres en France. En dessous, dans la zone “terminale”, les avions sont gérés par des zones “d’approche” qui cou­ vrent plusieurs aérodromes. Ici, Bâle­Mulhouse surveille notre zone terminale. Enfin, la zone d’aérodrome dont on s’occupe ici concerne toutes les trajectoires en dessous de 600 m, pour un diamètre de 15 km” explique Louis Grossman. Sur ce secteur, les aiguilleurs surveillent donc tous les atterrissages, les décollages mais aussi les entraînements. Soit environ une qua­ rantaine d’avions par jour en moyenne (jusqu’à 70 en été) à coordonner. Lorsque plusieurs aéronefs se présentent en même temps, ils sont invités à “tourner en rond” en attendant leur tour, dans un circuit d’attente dans les airs ayant la forme d’un hippodrome. Autant dire que la rigueur et le self­control sont les qualités qui doivent guider l’aiguilleur du ciel. “Maî­ triser la situation et non la subir, ajoute Louis Grossmann. A une vitesse de 7 km/ minute en moyenne dans notre zone, 20 secondes d’inattention et ça peut être la catastrophe.” Dans le ciel, outre le trafic des avions qui sont localisés en permanence grâce à leur transpondeur, il faudra être vigilant aux zones militaires interdites, le réseau très basse altitude de la Défense ou RTBA, destiné aux avions de chasse de l’armée. Dans notre secteur, la zone “R45” passe à proximité d’Arbois et de Chalon­sur­Saône.

PASSION DU MONDE, agence de voyages : “Un poste est financé grâce à nos activités liées à l’aéroport”

L’agence de voyages doloise Passion du monde, créée en 2008, fut une des seules agences jurassiennes à organiser elle­ même ses voyages au départ de l’aéroport de Tavaux. Aujourd’hui, elle poursuit cette offre de proximité, en partenariat avec le tour operator (TO) Top of Travel. Dès 2011, France Mandrille, responsable d’agence, mettait en place des rotations vers les Baléares et la Tunisie. “Ce fut une véritable volonté de proposer des départs locaux, alors que plus personne ne croyait en cette plateforme”, raconte la gérante. Malgré les risques financiers portés par l’entreprise seule puisqu’elle “fabriquait” ses propres L’équipe de Passion du Monde, agence de voyages doloise packages, impliquant l’affrètement des avions (jusqu’à 300 000 euros d’engagement financier par saison), le pari est relevé. Une vingtaine de vols sont organisés par an, et les seuils de rentabilité (entre 75 et 80 % de remplissage par avion) sont atteints. Depuis 2014, l’affrètement, c’est­à­dire la location d’avions, ne s’opère plus directement par les agences locales. “L’aéroport nous a proposé des solutions alternatives en partenariat avec les TO” poursuit France. Après Voyamar, c’est aujourd’hui Top of Travel qui fournit des voyages clé en main au départ de Tavaux auprès des agences locales, pour un coût inférieur. Ces denrières les revendent ensuite essentiellement à une clientèle individuelle. Face à cette concurrence, Passion du Monde a su se démarquer en continuant d’organiser ses propres programmes en partenariat avec Top of Travel.

L’Italie du Sud et le Portugal du Sud notamment, séjours montés par l’équipe doloise, mais vendus par Top of Travel, qui porte donc les risques financiers. “Nous enregistrons environ 98 % de satisfaction de nos clients qui décollent de Tavaux. Le personnel accueillant et disponible est mis en avant, ainsi que la gratuité du parking, et l’accessibilité de la plateforme. Il manque désormais en priorité une salle d’en­ registrement plus spacieuse, ainsi qu’une salle d’embarquement plus grande.” France regrette aujourd’hui le manque de visibilité sur l’avenir de la plateforme, qui est selon elle un véritable poumon économique pour les professionnels de la région. “Toutes les agences de Bourgogne et de Franche­ Comté sont concernées et sensibilisées sur la question de l’aéroport Dole Jura. Sur les quatre salariés de l’agence, un poste est financé grâce à nos activités liées à la plateforme. Les agences n’ont pourtant jamais été consultées par les politiques sur leurs propositions pour développer l’infrastructure. Nous, entreprises privées, pouvons soutenir les départs avec un maximum de passagers, mais il faut une véri­ C.G. table volonté politique pour développer et pérenniser cet aéroport régional.”

Nouveau en 2016 Au départ de Dole/Jura : 2 circuits sans changement d'hôtel !

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Cuba 26 nov.

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18 loisirs Les Zurbains fêtent leurs 10 ans En dix annÊes, les Zurbains se sont imposÊs comme une troupe incontournable dans la scène culturelle doloise, guidÊs par la talentueuse metteuse en scène professionnelle Chantal Mairet.

Rencontre avec la prĂŠsidente Brigitte Baconnet, un des piliers de la compagnie.

Avant de voler de leurs propres ailes, les Zurbains faisaient partie des Scènes du Jura. Chantal Mairet donnait alors des cours aux “Ecoles du spectateur de Scène de Juraâ€?, et la troupe prĂŠparait chaque annĂŠe un spectacle et plusieurs petites formes. “On s’est connu comme ça, raconte Brigitte Baconnet, fidèle de la première heure.

Quand les ateliers de thÊâtre furent dissous, nous nous sommes retrouvÊs sans rien. Avec Chantal, nous nous sommes alors dit qu’il fallait crÊer notre association�.

C’est ainsi que dĂŠbute l’aventure des Zurbains, avec un “Zâ€? comme Zorro ! Un noyau dur d’une quinzaine de personnes constituera le terreau de la compagnie. “Certains jeunes ont quittĂŠ la compagnie pour devenir professionnels, d’autres sont partis puis sont revenus‌â€? poursuit la

prĂŠsidente. Durant ces dix annĂŠes, le fonctionnement est restĂŠ le mĂŞme : un spectacle de fin d’annĂŠe, et plusieurs petites formes, le tout dans un style d’Êcriture contemporain. “Notre particularitĂŠ : nous sommes des comĂŠdiens amateurs, entourĂŠs par des professionnels. Chantal Mairet Ă la mise en scène, et deux autres professionnels aux sons et Ă la lumière. Cela est rare pour une compagnie amateurâ€? insiste Brigitte Baconnet. C’est ainsi un travail soignĂŠ, une recherche esthĂŠtique qui signent les spectacles des Zurbains. Depuis leur première proposition, “Non ou les Allemands de l’ombreâ€?, qui bĂŠnĂŠficia de subventions du Ministère de la dĂŠfense, chacune des dix grandes reprĂŠsentations a ĂŠtĂŠ jouĂŠe Ă guichets fermĂŠs. Une pluralitĂŠ de lieux, de formes et de propositions caractĂŠrise les

spectacles de la troupe en une dĂŠcennie : on les a vus au lycĂŠe Duhamel, Ă la mĂŠdiathèque, au thÊâtre municipal, Ă La Commanderie, mais aussi dans les rues de Dole, les bars, chez des particuliers‌ Une passion chevillĂŠe au corps pour la prĂŠsidente. “On ne sait jamais combien de temps une passion va durer. J’ai fait mon chemin Ă ses cĂ´tĂŠs. Ce fut un investissement,

Pays Dolois n°180 - Mars 2016

mais une passion avant tout.�

Pour cĂŠlĂŠbrer comme il se doit cet anniversaire, la compagnie a souhaitĂŠ proposer de nouveau leur spectacle de 2015, “Serial Loverâ€?, qui sera rejouĂŠ cette fois-ci gratuitement Ă l’occasion de la JournĂŠe de la femme, les 5 et 6 mars. “Nous offrons les places car c’est grâce au public que nous sommes encore lĂ aujourd’hui.â€?

Dole, salle La Rive, 5 mars Ă 20 h 30, 6 mars Ă 16 h.

RĂŠservation conseillĂŠe au 06 66 30 66 51. EntrĂŠe gratuite.

Chantal Mairet : “C’est gigantesque ce que l’on a fait depuis dix ans�

Depuis le dĂŠbut de l’aventure, la metteuse en scène professionnelle Chantal Mairet est aux cĂ´tĂŠs des Zurbains. “On se retrouve dans une mĂŞme esthĂŠtique, entre mes offres et leurs demandes. C’est sans doute pourquoi nous sommes une ĂŠquipe qui gagneâ€? sourit la Doloise. C’est Ă 27 ans qu’elle se dĂŠcouvre une vĂŠritable passion pour le thÊâtre. Trop âgĂŠe pour s’engager dans une ĂŠcole, elle entreprend alors des stages de perfectionnement. Rapidement, elle est repĂŠrĂŠe et engagĂŠe comme comĂŠdienne professionnelle. La rencontre avec les Zurbains marquera un tournant dans sa carrière : “C’est gigantesque ce que l’on a fait depuis dix ans, dans la mĂŞme trajectoire, un parti pris commun. Je n’ai jamais aimĂŠ le thÊâtre pĂŠremptoire qui moralise le spectateur. Alors je mets en place des filtres, comiques, poĂŠtiques, tragiques‌ Je n’impose pas une pensĂŠe unique et le spectateur prend ce qu’il veutâ€? ĂŠclaire celle qui avoue ne pas avoir de prĂŠfĂŠrence entre comĂŠdie et mise en scène. “Avec

A gauche, Brigitte Baconnet, prÊsidente des Zurbains depuis le dÊbut de l’aventure, aux côtÊs de Chantal Mairet.

les Zurbains, il y a ce que dit le texte, ce que disent les personnages, mais il y a aussi une ĂŠcriture de la mise en scène : c’est le choix du texteâ€?. Afin de sĂŠlectionner les textes proposĂŠs Ă la troupe, Chantal lit beaucoup : pièces, articles de presse‌, “tout ce qui fait thÊâtreâ€?. La sĂŠlection s’opĂŠrera selon son “GPS intĂŠrieurâ€?. Après rĂŠĂŠcriture et adaptation, les propositions sont validĂŠes ensemble. “Je comparerais ces dix annĂŠes Ă la construction de la Tour Effel : le thÊâtre n’a aucune utilitĂŠ directe, mais cela emmène les comĂŠdiens vers une poĂŠsie de la vie.â€? PrĂŠvu dĂŠbut avril, le dixième spectacle des Zurbains s’intitulera bien justement “J’ai dix ansâ€? et emmènera le spectateur vers une rĂŠtrospective interactive de l’histoire de la troupe.

> Pupitres en libertÊ revient pour sa deuxième !

Après le succès de sa première Êdition en 2015, le rendez-vous de la musique classique à Dole revient les 2 et 3 avril. Plus de 23 concerts gratuits seront proposÊs durant 24 heures dans toute la ville : de la CollÊgiale à l’auditorium Karl Riepp, de la Fabrique au collège Mont-Roland en passant par l’Êglise d’Azans, tous les lieux susceptibles d’accueillir un concert de musique classique seront investis. Des musiciens talentueux interprèteront les plus grands airs de Bach, Mozart, Beethoven, Chostakovitch, Bizet, Byrd, Schumann‌

Temps forts 2 avril Ă 16 h, parvis de la CollĂŠgiale : Sound Painting (saxophones, percussions et danses dans les rues).

2 avril Ă 20 h Ă La Commanderie : opĂŠra pour enfants “Pinocchio court toujoursâ€?, concert des ĂŠlèves de la prĂŠ-maĂŽtrise. RĂŠservation : 03 63 36 7000 - 5 â‚Ź 3 avril Ă 18 h, Ă La Commanderie : concert de l’orchestre Victor-Hugo Franche-ComtĂŠ. Tarif unique : 10 euros - placement libre assis.

RĂŠservation : 03 63 36 7000 / www.sortiradole.fr.

> Un nouveau printemps pour les poètes

Du 5 au 20 mars, la ville de Dole vous emmène vers un voyage vers la poÊsie, au grÊ de manifestations, expositions, soirÊes littÊraires‌ Manifestation nationale ancrÊe à Dole, la Printemps des poètes proposera Êgalement des supports qui accueilleront vos poèmes dans diffÊrents lieux couverts de la ville. Des marque-pages et des affiches de poèmes seront disponibles en ville tout au long de l’ÊvÊnement.

Temps forts Samedi 5 mars : lancement à 11 h - MarchÊ Couvert Mercredi 9 mars : MÊdiathèque de l’Hôtel Dieu : exposition de tableaux, lecture des textes d’Êlèves du CM2 au LycÊe.

Sentiers en PoĂŠsie Vendredi 11 mars : 18 h : sĂŠance de “PoĂŠsie en musiqueâ€?, La Passerelle.

20 h : soirĂŠe littĂŠraire, MĂŠdiathèque Albert Camus sur le thème “Sans Blague ou l’humour dans la littĂŠratureâ€?. AnimĂŠe par Jacques Pithioud, Christian Pageault et Selim Khelifa.

EntrĂŠe gratuite, inscription obligatoire.

Sam. 12 mars : lecture par Comediadol’arte - en ville DĂŠbat poĂŠtique avec Patrice Delbourg, Visitation Jeudi 17 mars : contraventions PoĂŠtiques, dans la matinĂŠe en ville Vend. 18 mars : vernissage au musĂŠe des Beaux-Arts Ă 18 h 30 Samedi 19 mars : 11h00 : Lecture de Poèmes par Comediadol’arte - MarchĂŠ couvert. 18h30 : “RĂŞve en Pierresâ€? Auditorium Karl Riepp - Sentiers en PoĂŠsie

Et oui !

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20 loisirs > ROUTE

DES VILLAGES

Pays Dolois n°180 - Mars 2016

groupe “Balloos Brothers”.

lumineux, associent sculpture et

moderne, de Virginie Despentes.

Musique celtique “interactive” à

poésie. De 9 h à 19 h, gratuit.

Dans un style direct, parfois brutal,

20h30, Salle de la Plaine

19 et 20 mars

souvent hilarant, elle y célèbre la

Jurassienne. Entrée libre.

Vendredi 25 mars

Créations Passions - Damparis Expositions régionaux au

naissance d’une femme virile, aux

De Jean Robert-Charrier

antipodes du mythe de la femme

Comment peut-on, lorsqu’on est une puissante avocate, passionnée par l’argent, la gloire personnelle, la grande cuisine… et la fourrure, se faire passer, le temps d’un dîner, pour la plus aimable des humanistes végétaliennes, grande protectrice des petits animaux ? Cela paraît bien complexe, mais c’est pourtant ce que Christine, jeune étudiante en socio, va demander à sa mère Jacqueline, pour tenter de partir en mission humanitaire. L’amour soudain de Jacqueline pour le petit Nelson, lapin nain de son état, suffira-t-elle à faire oublier les

Les vendredis 11, 18 mars et les samedis 12 et 19 mars

Loto - Saint-Aubin

gymnase A. Delaune, de 10h à 18h

Ouverture des portes à 18h.

Entrée libre. Peintures, broderies,

Soirée théâtre - Dole

Organisé par le Club de Football,

vitraux, poterie, raku, bois, pierre,

Organisé par le comité des fêtes, à

animé par Totor. Tél. 09 83 44 51 46

céramique, pliages, cuir, savons,

20h30 à la salle de la gouvenelle à

Mercredi 30 mars

bougies, calligraphie, tapisserie…

Goux. Deux pièces de théâtre pour passer une excellente soirée détente

Loto - Petit-Noir

Loto - Saint-Aubin

Animé par Brigitte à 14 heures à la

Organisé par l’école de Musique.

salle des fêtes.

Animé par Dominique. Ouverture 20h Réservation au 06.99.50.02.58

Samedi 12 mars Les 4, 5, 11 et 12 mars à 20 h 30, le 6 mars à 14 h 30 “Respire” - Cirque

Samedi 12 mars

Le Rural Show allume les feux de l’humour - Rahon

Soirée cabaret du Banda Jazz

L’humour est dans le pré pour les

Champvans

Culs de Poules ! Au programme

A 20h30 avec comme invité : le Big

2016 : danses, chants humoristiques,

Band Universitaire de Besançon

sketchs comiques… et 6 pièces

Réservation 03 84 82 39 46. Entrée

écrites par André Sebelon, metteur

Mercredi 16 mars

8 €, gratuit pour les - de 12 ans.

en scène et co-auteur avec Jean

“Novecento” - Théâtre

Céli : “C’est du café-théâtre”, sourit-

Dole, La Commanderie

Samedi 12 mars

il en promettant deux heures de

Novecento est un drôle de petit

Loto - Chaussin

plaisir assuré. Comme tous les ans,

bonhomme qui, comme son nom

Animé par Jean-Claude, salle des

le public est confortablement

l’indique, est né en 1900 sur un

“Hommage à Joe Cocker par le Jocker Band”

fêtes, à 14h. Organisé par le Club du

attablé devant pâtisseries et

transatlantique. Ses parents l’ont

boissons. 8 €, gratuit - de 12 ans.

abandonné dans une boîte en

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des portes : 18 h / Début des jeux :

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Théâtre - Losne

portepièce”.

Du 18 au 20 mars 9e Salon Photo Nature du Val de Saône - Saint-Jean-de-Losne Photographies de faune, flore et paysages. Rémi Masson, qui explore depuis plus de 15 ans les profondeurs des grands lacs alpins, sera l’invité d’honneur du Salon qui est placé sous le signe de l’eau et de la chouette. Une soirée projection films et diaporamas animaliers aura lieu le samedi 19 mars. Stage d’initiation à la photo. Ouverture le 18 mars de 13h30 à 18h, les 19 et 20 mars de 10h à 18h. Entrée : 2 € (gratuit – 14 ans). Blog : http://photosanimalieresduvaldes aone.blogspot.com/ Rens. Saône Nature & patrimoine 03.80.79.08.33

Samedi 19 mars Vente de puériculture Chamblay De 9h à 13h, vente de matériels, jouets et vêtements enfants de saison de 0 à 6 ans. Salle des fêtes.

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Après-midi théâtrale donnée par la troupe de Champvans “Les zen

> SPECTACLES

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> CONCERTS Vendredi 4 mars “Concert pour le temps présent” - Classique Dole, La Commanderie À l’origine, La Messe pour le temps présent est une commande de Maurice Béjart passée à Pierre Henry, l’un des pères de la musique électroacoustique, pour

activités troubles de notre héroïne ? Comment la famille écolo réagira-t-elle lors de sa confrontation ?

Dole, La Commanderie, 29 mars, 20 h 30. 26 à 39 euros. Billetterie : www.sortiradole.f

accompagner l’un de ses ballets.

20 h 30, de 9 à 21 euros.

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l’adopterait peut-être…

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un vrai groupe plutôt qu’à un seul

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diversité et l’efficacité du

Jusqu’au 31 mars

Samedi 19 mars

répertoire de Joe Cocker. Cette

“Exposition de chevets”

“Chorus” - danse/musique

de 10 musiciens, rendant

Dole, librairie la Passerelle

Dole, La Commanderie

hommage à Joe Cocker en jouant

La librairie Passerelle propose en

Les 24 chanteurs de cet ensemble,

à l’authentique le meilleur de son

partage avec le Musée des Beaux

12 hommes et 12 femmes sont

répertoire.

Arts de Dole une exposition de

invités à ne plus rester alignés,

20 h, 18 euros.

chevets. Il s’agit des travaux des

mais à s’éclater en petits groupes,

étudiants en BTS Design du Lycée

à chanter la tête en bas, à adopter

Duhamel de Dole. Charly Odile,

des postures ou extatiques, bref, à

professeur d’art appliqué a

déconstruire le chœur classique.

proposé à ses étudiants, futurs

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Du 31 mars au 2 avril

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roman librement adapté de Carlo

créer de petits meubles,

Dole, La Fabrique à 20 h 30

Collodi interprété par les élèves de

dépositaires d’objet intimes et

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la pré-maîtrise.

secrets qui, munis d’un dispositif

manifeste d’un féminisme

20 h, 5 euros, (- de 16 ans : gratuit).

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Chantal Ladesou “Nelson”

formation de Dole est composée

Vendredi 25 mars “Pinocchio Court Toujours” Opéra pour enfants

de Pascal Mathieu, d’après le

Ogive de Chevigny-Saint-Sauveur (21) Flavien Larderet en première partie de Joyce Jonathan C’est un Dolois qui ouvrira le concert du K6FM live, le samedi 5 mars prochain à l’Ogive de Chevigny-Saint-Sauveur. Auteur, compositeur, interprète, originaire de Dole, Flavien Larderet se décrit lui-même comme un artisan d’histoires, entraînant les spectateurs dans son univers à la fois onirique et festif. De sa voix tendrement éraillée, il chante des textes profonds ou met en scène des personnages qu’il incarne avec fantaisie et humour. Dès les premières secondes, c’est avec une énergie débordante et une interaction avec son public que Flavien fait le show ! Il jouera en première partie du K6FM LIVE #4, avant de laisser place notamment à Joyce Jonathan et Anne Sila. Une occasion pour l’artiste de retrouver sa région et pour le public de le découvrir. flavienlarderet.com

> Pôle art au département !

Depuis plusieurs années, l’association Artpol propose des expositions d’artistes jurassiens. Celles-ci sont installées dans le hall de l’hôtel du département du Jura. L’édition 2016 est baptisée 10/10 (dix sur dix) et sera visible à partir du 1er mars 2016. Artpol, association franc-comtoise d’artistes plasticiens, poursuit un beau cheminement depuis sa création en 2004. Son nom exprime sa philosophie : l’art est dans la cité et participe à sa vie, art et société s’irriguant mutuellement. “Chaque territoire produit des talents propres à son environnement, son histoire, son paysage économique et social ; le Jura constitue alors la « matière première » pour tous ces artistes”. Ceux-ci, non contents d’exposer, d’animer, de partager, exportent aussi leur Jura de cœur, en d’autres régions et pays. Créer, c’est communiquer, donner à voir et naturellement se tourner vers les enfants des écoles. Des visites guidées vont permettre à 500 bambins de découvrir les dix artistes de ce millésime 2016. Paul Gonez (sculpture mixte sur bois et métal), Jean Daubas (photographie), Jacky Grossiord (installation/encaustique), Daniel Léger (composition mixte), Isabelle Grandvaux (peinture sur support rigide/sculpture), Evelyne Cêtre (peinture), Marcelle Mille (craie grasse), Talaat Jaber (peinture), André Choteau (photographie), Noëlle Damnon(peinture).

L’exposition 10/10 est visible dans le hall du Conseil départemental du Jura durant les heures d’ouverture : 8h30-12h30 / 13h30-17h30

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95

Pays Dolois n°180 - Mars 2016

Le sportif du mois

Nombre de nageurs qui ont participé le 14 février dernier au natathlon et au pass compétition à la piscine Barberousse de Dole

L’équipe du mois L’équipe de handball - 18 F

Cyril Viennot Le triathlon Cyril Viennot a participé le 7 février dernier à Geelong (Australie) à un Ironman hall 70.3 qui comportait 1,9 km de natation, 90 km de vélo et 21,1 km de course à pied. Le Dolois licencié à Beauvais triathlon termine deuxième de cette épreuve (3h53’14).

L’équipe de handball - 18 F continue l’aventure en Nationale. Cette formation entraînée par Renaud et Christian Minguet a remporté les deux rencontres disputées en février face à OrchampsVennes et Voiron.

Water polo Une saison compliquée

Championnat de France Masters d’athlétisme à Nogent-sur-Oise Belles prestations des athlètes dolois Les 20 et 21 février derniers se déroulaient à Nogent-sur-Oise les champions de France en salle masters, c’est-à-dire la compétition des vétérans. Le dolois Bouziane Belghorzi décroche deux médailles de bronze aux 60 m et 200 m. David Cazaux, Emmanuel Paillot, Thierry Burnel et Josselin Vivies ont réussi également de belles performances lors de cette compétition.

Les résultats Bouziane Belghorzi : 3e sur 60 m en 7’’38 et 200 m en 23’’96 en M40.

Emmanuel Paillot : 4e sur 1500 m en 4’25’’60 en M40.

David Cazaux : 5e sur 60 m en 7’’75 et 200 m en 24’’99 en M45.

Josselin Vivies : 5e au poids, avec 9 m 38 en M35.

Thierry Burnel : 6e sur 3000 m en 9’51’’90 et 9e sur 1500 m en 4’43’’75 en M50.

Dole Water­Polo évolue dans le cham­ pionnat de France Nationale 3 depuis trois saisons maintenant. Une quinzaine de poloïstes compose le groupe senior, mais ce sont seulement de sept à neuf joueurs qui effectuent les déplace­ ments à Strasbourg, Thionville, Longwy, Colmar, Mulhouse… “Nous avons connu un début de saison compliqué, avec un seul match gagné. Nous entamons les matchs retours dans la même veine, avec des défaites au compteur. Le manque d’entraînement et de banc lors des matchs en déplacement ne nous permet pas de tenir une rencontre entière. On savait que l’effectif était trop juste la saison dernière. C’est pour­ quoi nous avions organisé une réunion pour vérifier la volonté et les capacités de chacun à s’investir dans un premier temps aux entraînements, puis lors des matchs. Les situations professionnelles, les contraintes, les blessures nous mon­ trent que l’effectif est fragile, et que bon nombre de matchs se sont déroulés au pire avec un joueur sur le banc, au

mieux avec deux. Mais les joueurs pré­ sents savent faire bloc et montrer mal­ gré les difficultés un beau visage et un bel état d’esprit toujours combatif. La saison prochaine, nous nous orienterons

certainement vers le championnat régional de façon à rebondir et intégrer des adolescents et adolescentes à l’ef­ fectif vieillissant”, confie le président Florent Tardivat.

Rugby

L’US Dole tout près du maintien en Fédérale 3

3 avril prochain - A l’assaut des Reculées 4 parcours de 44 à 10 km, accessibles au plus grand nombre, avec comme ambition de faire partager la passion du trail… et du Jura. Seul(e) ou en groupe, ne Reculez plus, allez partager un beau morceau de Jura !

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Football

Disparition de Michel Tchapian (ancien président de l’USTD Football) On a appris avec tristesse la disparition de l’ancien président de l’USTD Football Michel Tchapian fin janvier. Il a participé à la fusion avec le FC Dole dans les années 90, aux côtés de Daniel Germond, alors président à l’époque. Michel Tchapian était ingénieur à l’Usine Solvay. Après avoir œuvré pendant de longues années dans l’usine tavelloise et sur le terrain chimiste, il poursuit sa carrière à l’usine de Saint-Sauveur (près de Dijon), puis à Bruxelles et depuis peu à Lyon, en tant que directeur des achats Europe. “A l’époque, on était ami, on avait su dominer les rivalités Tavaux-Dole pour unifier le nouveau club du DTRC” explique l’ami Daniel Germond. Michel Tchapian avait deux enfants et venait de fêter son 57e anniversaire.

Avec la courte victoire (16­13) de dimanche 21 février face à Rillieux­la­ Pape (Rhône), l’US Dole de David Préciat et Pierre Carbonnery est presque sauvée de la Fédérale 3. Avec 9 points d’avance sur Belleville, l’US Dole n’a plus qu’à bien se tenir lors des cinq dernières rencon­ tres dont les deux réceptions de Mont­ chanin le 23 mars et du leader Besançon le 2 avril en nocturne et trois déplace­ ments en mars et avril. “C’était une ren­ contre à enjeu, les joueurs dolois étaient crispés, ils ont eu du mal à se libérer. On a vu un joli paquet d’avant qui a pris la mesure sur les Rhodaniens avec des mauls pénétrants. Ceux­ci ont permis aux Dolois de marquer à deux reprises.

Dommage du manque de réussite au pied qui devient malheureusement habi­ tuel pour les Dolois. On ne retiendra de cette rencontre que les quatre points de la victoire. Au niveau du jeu, nous n’avons pas réussi à mettre en place ce que nous avions travaillé à l’entraîne­ ment. Il faut se contenter de la victoire et continuer à travailler pour conserver notre pied en Fédérale 3” indique David Préciat co­entraîneur de Dole.

Les cinq derniers matchs de l’US Dole US Nantua­US Dole, dimanche 28 février US Dole­Montchanin, dimanche 20 mars 15 h 00 Rugby Club de la Dombes­US Dole, 27 mars US Dole­Dole Besançon, samedi 2 avril 20 h 00 Bellegarde­US Dole, 24 avril

Remise des nouveaux maillots avec Colruyt en sponsor principal aux côtés des établissements Chazal, Car Postal, Valvesco, la Ville de Dole et le Conseil départemental du Jura

sport 23

Pays Dolois n°180 - Mars 2016

J U R A D O LO I S F O OT

SUIVEZ VOS ÉQUIPES !

RUGBY

HANDBALL

Fédérale 3

Nationale 3 F

31/01/16 US Dole-Pontarlier 0-37

Saint Laurent de Chamousset-Dole 23-21, Chaussin-Saint Flour 19-34 13/02/16 Dole-Saint Flour 25-34, Chaussin-Voiron 16-17

20/02/16 Dole-Rillieux 16-13

Classement au 21/02/16 1.Besançon 49 pts, 2. Pontarlier 47 pts, 3. Bellegarde 47 pts, 4. Rugby Club de la Dombe 39 pts, 5. Nantua 35 pts, 6. Couches 34 pts, 7. Dole 21 pts, 8. Rillieux 13 pts, 9. Belleville 12 pts, 10. Montchanin 10 pts

Fédérale 2 31/01/16 Saint Denis-USTDA 31-10

La grande famille du JDF pleure… l’une des siennes Brutalement, à 16 ans, Charline nous a quittés et la grande famille du JDF pleure avec tous ceux qui lui étaient chers et en particulier ses amies fidèles de l’équipe féminine. Le portrait qu’en trace Nadège Guillemard, dirigeante au club, sa “tata” d’adoption, nous fait mieux connaître qui était cette dynamique jeune fille : “Elle avait toujours le sourire, toujours partante pour aller n’importe où. Elle aimait rire, s’amuser avec ses nombreux amis, sortir, danser, faire des soirées entre jeunes. Elle croquait la vie à pleines dents et avait des projets plein la tête. Forte, ne baissant jamais les bras, elle ne s’avouait jamais vaincue dans la difficulté et s’occupait beaucoup de sa petite sœur Manon pour laquelle, elle était très protectrice.

Au JDF, c’était le pitre des vestiaires, meneuse sur le terrain, le boute­en­train

Classement au 14/02/16 1.Echallas 41 pts, 2.Drôme Handball 36 pts, 3. Vaulx en Velin 35 pts, 4.

Voiron 34 pts, 5. Saint Flour 33 pts, 6.

Saint Germain de Blavozy 26 pts, 7.

Entente Handball Loire Sud 25 pts, 8.

Meximieux 23 pts, 9. Porte de lʼIsère 22 pts, 10. Dole 21 pts, 11. Saint Laurent de Chamousset 21 pts, 12.

Chaussin 18 pts.

20/02/16 Beauvais-USTDA 23-6

Classement au 21/02/16

Nationale -18 F

1. Montluçon 50 pts, 2. Gennevilliers Dijonnais 42 pts, 5. Beaune 31 pts, 6.

06/02/16 Entente Orchamps/MorteauDole 15-23 13/02/16 Dole-Voiron 25-12

Beauvais 31 pts, 7. Le Creusot 27 pts,

Classement au 14/02/16

8. Arras 21 pts, 9. PUC 20 pts, 10.

1.Ambérieu 10 pts, 2. La Motte Servolex 10 pts, 3. la Fillière 10 pts, 4.

Dole 8 pts, 5. Entente Orchamps Vennes/morteau-Dole 6 pts, 6. Pays Voironnais 4 pts

46 pts, 3. Saint Denis 43 pts, 4. Stade

USTDA 0 pt

Gymnastique

pour chanter lors des victoires de son équipe. Lors du match de coupe de France contre Jura Sud, ce fut une des premières à encourager l’équipe, à chanter et entraîner le public, pour mettre de l’ambiance. Elle aimait le club du JDF, les entraîneurs, les joueurs, les joueuses. Tout lui plaisait. Le foot était devenu une passion pour elle.

Avant même d’être sûre qu’il y aurait une équipe, elle avait acheté l’équipement nécessaire. Elle passait la majeure partie de son temps libre au bord des terrains à regarder jouer et encourager toutes les équipes aussi bien les jeunes que les seniors. Elle m’avait même dit : – Tu sais tata, jamais je n’arrêterai le foot, il faudra qu’ils me mettent dehors… Cruel et impla­ cable, le destin s’en est chargé, mais, au JDF, Charline restera toujours présente dans les cœurs.”

Athlétisme

400 gymnastes sur le praticable dolois

Kids’Croos à Crissey

Samedi 6 février, les Feux Follets Gym Dole accueillaient dans la salle spécialisée de gymnastique les championnats régionaux individuels.

400 gymnastes des clubs du Jura, Morez, Lons, Champagnole, Damparis et Dole ont participé à cette compétition. De nombreux titres ont été enregistrés du côté des Feux Follets et Liberty Gym Damparis. Les gymnastes qualifiés disputeront début avril les championnats de Zone à Besançon ou Chalon-en-Champagne.

Une soixantaine de jeunes athlètes se sont retrouvés samedi 13 février sur l’esplanade des terrains de Crissey pour participer à la première compétition Kids’Cross du DAC. Deux clubs, le LAC et le DAC, ont participé à ce biathlon, lancer de vortex et course à pied.

Association de Sport Adapté et de Loisirs (ASAL) Régionaux de Natation à Barberousse Comme de coutume, l’ASAL et les jeunes nageurs de la section sportive de Mont-Roland organisaient à la piscine Barberousse les championnats régionaux de natation qualificatifs pour les championnats de France.

Une trentaine de nageurs de Mont-sous-Vaudrey, de Besançon et de Dole ont participé aux sélections régionales.

Course sur route

Karaté

Stage Karaté à Rochelle avec Jean Lavorato (9 dan)

2e foulées de Champvans

Samedi 13 février, le Karaté Club Dolois et le comité départemental organisaient au gymnase Rochebelle un stage de karaté avec Jean-Pierre Lavorato 9e dan. Pendant plus de deux heures, le Senseï Jean-Pierre Lavorato 9e dan Expert Fédéral a permis aux nombreux karatékas de se perfectionner. “Il a montré aux adeptes de cet art martial différentes expertises techniques, théoriques et pratiques” explique l’entraîneur Choukri Amdouni.

Lundi de Pâques se dérouleront à Champvans, sur le même parcours qu’en 2015, la deuxième édition des Foulées de Champvans. Une seule course est au programme, pour un départ à 10 h, au tarif de 10 euros dont 2 euros par inscription seront reversés à l’association “Projet de l’Arche en Pays Comtois”. Inscriptions : www.lesportif.com ou sur le site www.cac39.com ou par courrier Christiane Gonthier 129 rue du Val d’Amour 39100 Dole

Natation

Futsal

e

Natathlon et pass compétition

U15 Groupement Foucherans/Trois Monts

95 nageurs ont participé dimanche 14 février dernier dans le bassin dolois à la première étape du Natathlon et au pass’compétition. Les nageuses doloises se sont mises en évidence puisqu’elles ont trusté les podiums, et notamment Manon Girard qui remporte le 100NL, 400 4N, 200dos, 200NL et 100pap.

L’équipe U15 du groupement Foucherans/Trois Monts entraînée par Marine Duplan, Vincent Labatte et Alain Amiot a réussi une belle performance à Besançon en devenant championne de Franche-Comté de Futsal. En effet, l’équipe du Nord Jura a battu en finale (4-2) l’équipe tenante du titre, le groupement Rudipontain (Pont-de-Roide).

Tennis

Tournoi OPEN de Tennis En février dernier, pendant trois semaines, le Tennis club de Dole était en ébullition. En effet, plus d’une centaine de tennismen de la grande région Bourgogne-Franche Comté sont venus s’affronter pour le traditionnel tournoi Open.

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Hors-série mars 2016 -

Pays Dolois

Loi de finances 2016

LES AUTRES MESURES

Immobilier : ce qui va changer en 2016

Taxe d’habitation et taxe foncière

Prêt à taux zéro élargi, eco-prêt à taux zéro prorogé, maintien des aides au logement dans le cadre de l’accession à la propriété…

Pas de grandes révolutions dans le secteur de l’immobilier pour cette loi de finances 2016 qui s’inscrit dans la stabilité. Le point avec Agnès Martinet, directrice de l’ADIL du Jura, agence départementale d’information sur le logement du Jura.

Nouveautés financières et fiscales I Elargissement du prêt à taux zéro (PTZ). Le PTZ, accordé par les

banques, est de nouveau ouvert à l’acquisition de logements existants avec travaux pour tout le territoire du Jura (et de la France). En 2015, il était limité aux logements neufs ou anciens avec travaux pour seulement 44 communes jurassiennes. “Pour bénéficier du PTZ, il faut être primo­ accédant, ne pas dépasser un plafond de ressources, et accéder à un logement neuf ou existant dont les travaux représentent au moins 1/3 du prix d’achat” précise Agnès Martinet. Autres nouveautés : son montant est également élargi. En 2015, il ne devait pas dépasser 18 % du coût total de l’opération. Aujourd’hui, il peut financer jusqu’à 40 % de votre achat. Enfin, les primo­accédants bénéficiaires du PTZ devaient habiter le logement principal durant toute la durée du prêt. Aujourd’hui, cette durée est ramenée à six ans. A noter que les travaux autorisés par ce dis­ positif peuvent être réalisés par des artisans, ou par le particulier. “Nous conseillons de ne jamais minimiser l’ampleur des travaux à réaliser, lais­ sée à l’estimation de l’acheteur. Il ne faut pas sous­estimer par exemple une toiture à refaire, et se retrouver propriétaire, mais dans de mauvaises conditions.”

I Réforme des APL. Les aides au logement pour l’accession à la propriété sont maintenues, alors qu’elles devaient disparaître au 1er janvier 2016.

Amélioration de l’habitat I L’éco­PTZ, permettant de financer des travaux de rénovation énergé­

tique, est prorogé jusqu’au 31 décembre 2018. Il permet de financer deux à six actions d’un bouquet de travaux défini, à condition de faire appel à un professionnel “Reconnu garant de l’environnement” (RGE). Il

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L’exonération de taxe d’habitation et de taxe foncière est maintenue pour les contribuables ayant perdu la demi-part fiscale si ces contribuables en étaient exonérés en 2014. Sinon, sortie progressive de cette exonération sur 2 ans.

Dole éligible au dispositif Pinel Depuis le 8 octobre 2015 et ce jusqu’au 31 décembre 2016, la ville de Dole est éligible au dispositif d’investissement locatif Pinel. Les personnes qui acquièrent un bien immobilier à Dole dans la perspective de le louer peuvent désormais bénéficier d’importantes réductions d’impôts. Les opérations visées : les logements neufs et assimilés (achat/transformation de locaux en logement ; achat de logements existants indécents faisant l’objet d’importants travaux de rénovation acquis). Taux de la réduction d’impôt :

Agnès Martinet, directrice de l’ADIL 39

peut aussi concerner des travaux de rénovation du système d’assainisse­ ment non collectif. Nouveauté : il est désormais ouvert aux travaux d’éco­ nomie d’énergie pour des propriétaires bénéficiaires d’une subvention de l’ANAH, sans obligation de répondre aux actions du bouquet d’énergie, et sans obligation cette fois­ci de faire appel à un artisan RGE. “Il ne faut pas hésiter à insister auprès de son banquier pour bénéficier de cet éco­prêt, dès lors que vous avez un accord écrit de subventions de l’ANAH.” I Prorogation du crédit d’impôt pour la transition énergétique (CITE), jusqu’au 31 décembre 2016. Il concerne les travaux d’économies d’éner­ gie et les équipements d’énergies renouvelables. Le taux du crédit est fixé à 30 % sur le prix TTC des équipements et matériaux, dans une limite de plafond de dépenses, et selon la composition du foyer. Les propriétaires doivent faire appel à un professionnel RGE pour certains équipements.

Nouveauté : il s’appliquera sur l’acquisition d’une chaudière à “haute per­ formance énergétique” et non plus seulement “à condensation” comme c’était le cas auparavant. “Il y a tout intérêt à passer par un artisan RGE dès le début, afin de pouvoir cumuler les dispositifs existants. Le site reno­ vation­info­service.gouv.fr recense les professionnels RGE.” I Maintien du crédit d’impôt d’aide à la personne. Il est destiné aux tra­ vaux d’adaptation au logement pour les personnes âgées ou handica­ pées, et est cumulable avec les subventions de l’ANAH.

I 12 % si le propriétaire prend l’engagement de

louer 6 ans son bien, prorogeable 3 ans (+ 6 % de réduction d’impôt), puis 3 années de plus (+ 3 % de réduction d’impôt) ; I

18 % si engagement de louer est pris pour

9 ans, prorogeable 3 ans (+ 3 % de réduction d’impôt) ; I

Réduction d’impôt accordée l’année d’achè-

vement du logement, calculée dans la limite d’un prix de revient du logement plafonné au m2 à 5 500 euros et sans pouvoir dépasser 300 000 euros par contribuable et par an.

I

Droit de louer à des ascendants ou descen-

dants pour les investissements réalisés à compter du 1er janvier 2015, sous réserve de ne pas être membre du foyer fiscal du propriétaire I

Plafond de revenus et de loyer à respecter.

Qu’est-ce que l’ADIL du Jura ?

Association à but non lucratif créée en 1985 à l’initiative de différents partenaires locaux et nationaux, l’ADIL du Jura est chargée d’informer les Jurassiens sur leurs droits et devoirs en matière de logement, dans le respect de trois principes : neutralité, objectivité et gratuité du service rendu. Ses juristes sont à votre disposition pour répondre à toutes les questions liées à l’habitat, que ce soit sur les relations entre propriétaires et locataires, sur l’accession à la propriété et son financement, sur les avantages fiscaux, sur l’investissement locatif, sur l’urbanisme, la copropriété ou encore les relations de voisinage. Outre sa mission générale d’information constituant un véritable service d’intérêt public, l’ADIL du Jura assure la coordination du dispositif départemental de lutte contre l’habitat indigne et indécent.

Lons-le-Saunier : 32, rue Rouget de Lisle, du lundi au jeudi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30, le vendredi après-midi de 14 h à 17 h 30.

Dole : 1er et 3e jeudis de 14 h 30 à 17 h dans les locaux de la SA Doloise - 5A, rue Bougauld. 03 84 86 19 30.

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Hors-série mars 2016 -

Conjoncture immobilière

DU CÔTÉ DES AGENCES IMMOBILIÈRES

Dole : une année 2016 stable

Trois questions à Dominique Gremmel, responsable de l’agence Orpi de Dole

Le marché de l’immobilier à Dole affiche une stabilité depuis plusieurs années, tant en termes de prix que de transactions. 2016 devrait suivre cette tendance. Le point avec Me Barthen, notaire à Dole.

Quel bilan tirez-vous de cette année 2015, et comment s’annonce 2016 ?

2015 fut une bonne année. Le marché dolois demeure dans l’ensemble stable, avec des prix attractifs pour les acquéreurs, compte tenu aussi des taux d’intérêts bas. La ville de Dole n’a jamais connu de baisse spectaculaire, tant en termes de prix que de transactions. 2016 devrait s’inscrire dans cette stabilité.

Qu’en est-il du marché de la construction ?

Les normes pour construire sont aujourd’hui beaucoup plus importantes, ce qui engendre des coûts de construction en hausse. Le marché du terrain à bâtir est en baisse. Le prix moyen à Dole au m2 se situe entre 80 et 100 euros.

La ville de Dole est depuis peu éligible au dispositif Pinel.

Ressent-on déjà ses effets ?

Il est trop tôt aujourd’hui pour percevoir les impacts, on fera le point dans un an. Mais ce dispositif, ajouté au programme de redynamisation de la municipalité, devrait faciliter les transactions au centre-ville. Aujourd’hui, beaucoup d’appartements anciens sont à vendre au centre-ville. Mais il

Pays Dolois

n’est pas si compliqué que cela, au regard des prix, d’être propriétaire d’une maison avec un jardin à Dole. Cela contribue à faire chuter le marché des appartements. D’autant plus que les immeubles anciens au centre-ville ne possèdent pas d’ascendeur, et qu’il y a peu de parkings, pour l’instant.

Quels sont les quartiers prisés ?

Les quartiers d’Azans, Landon, des Commards, et le quartier de l’hôpital. Ce sont des secteurs agréables. Aujourd’hui, on observe davantage de ventes de maisons individuelles dont le prix est supérieur à 200 000 euros. En 2015, le prix médian, dans le Grand Dole, pour une maison ancienne est de 128 500 euros, contre 140 000 euros à Dole, pour une maison de 100 m2 avec terrain de 720 m2. Il s’agit bien des prix médians, c’est-à-dire qu’il y a eu autant de vente en deçà de ces prix, que de ventes au-dessus de ces prix.

Propos recueillis par C.G.

Au cœur de la grande région, entre Besançon et Dijon, les prix à Dole peuvent-ils exploser ?

Me Barthen, notaire à Dole : “Dole ne devrait pas, à mon avis, être victime d’une flambée des prix. On observera sans doute une demande importante, compte tenu des prix à Besançon et Dijon. Les gens devraient investir à Dole, tout en travaillant dans ces deux villes. C’est ce qui fait la force de Dole.”

Dominique Gremmel, agent immobilier à Dole : “Habiter à Dole est certes plaisant et agréable, mais au bout de trois ou quatre années de trajets professionnels entre Dole et Dijon ou Besançon, les gens fatiguent vite. Je ne pense pas qu’il faille craindre une explosion des prix à Dole, à moins que Dijon ou Besançon subissent de leur côté une forte hausse des prix.”

Comment avez-vous perçu cette année 2015 ?

On a ressenti une vigueur, avec davantage de volume. 2015 fut une bonne année, mais avec des prix bas, qui tendent à se stabiliser aujourd’hui. Des appartements qui se vendaient il y a plusieurs années à 95 000 euros partent aujourd’hui à 65 000 euros. On approche les 500 euros du mètre carré, c’est du jamais vu ! Ceux qui ne sont pas aux prix du marché ne vendent pas. Au bon prix, les biens partent rapidement.

Comment s’annonce 2016 ?

2016 devrait s’inscrire dans cette tendance. On ressent de nouveau une envie d’être propriétaire.

Quels types de biens recherchent les acquéreurs, quelles sont leurs demandes ?

Les appartements des années 60 ne se vendent plus, ils ne répondent plus aux attentes des jeunes couples.

En outre, les acquéreurs ne veulent plus du centreville, et axent leurs recherches davantage dans la première couronne autour du centre-ville : des quartiers tels que la gare, les Commards, la place Grévy… Audelà de 10 km de Dole, les biens ne se vendent plus.

Les primo-accédants vont privilégier aujourd’hui une maison avec un petit bout de terrain, plutôt qu’un appartement. Par ailleurs, les jeunes couples recherchent la performance énergétique d’un bien, et l’accès à Internet haut débit.

Le Bon coin et les sites d’annonces en ligne, nouveaux acteurs du marché immobilier ?

Depuis plusieurs années, le web a révolutionné notre manière de nous informer sur les biens immobiliers à vendre. Exit le temps des petites annonces papier sans vie et sans photos. Notre premier réflexe est généralement de se connecter aux sites généralistes, comme le Bon coin, ou sites spécialisés, comme SeLoger.com ou PAP. Les annonces immobilières de particulier à particulier s’inscrivent-elles comme une concurrence déloyale pour les agences immobilières, puisque les transactions sans intermédiaire ne sont pas soumises aux frais d’agence ? “On ressent assez peu la concurrence des sites de petites annonces, ni

“l’ubérisation” de l’immobilier, en matière d’achat, répond Dominique Gremmel, responsable de l’agence Orpi de Dole. Cela est peut-être plus vrai pour ce qui est de la location.” D’ailleurs, nombreuses sont les agences à utiliser ce nouveau vecteur et publier leurs annonces sur le site du Bon coin par exemple, moyennant finances (à l’inverse du quidam qui ne déboursera rien pour mettre en ligne son annonce). “Les sites spécialisés comme SeLoger.com sont plus utiles pour nous car les recherches sont ciblées. Aujourd’hui, au moins 80 % de nos appels proviennent du web, c’est la première façon de vendre un bien.” La

concurrence, les agences immobilières la perçoivent davantage du côté des notaires, qui veulent faire savoir qu’ils sont aussi bons intermédiaires que les agents immobiliers.

Il faut dire que les notaires ont un argument de taille à proposer aux acquéreurs : des honoraires encadrés, qui ne fluctuent pas comme peuvent le faire les frais d’agence.

Moins “gourmands”, les notaires eux aussi ne se privent pas de mettre en ligne leurs annonces immobilières. “L’objectif n’est pas de créer une concurrence, nous avons de très bonnes relations avec les agences doloises”, C.G. insiste Me Barthen, notaire à Dole.

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Hors-série mars 2016 -

Pays Dolois

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€ 2 /m

(pour une surface habitable de 108 m2 et une surface de terrain de 1020 m2)

pour un terrain de 100 m2

Arrondissement de Lons-le-Saunier Appartement ancien

€ 2 /m

1140

(pour une surface habitable de 72m2)

Maison ancienne

Terrain à bâtir

123500

20 € 29200

€

€ 2 /m

(pour une surface habitable de 115 m2 et une surface de terrain de 1000 m2)

pour un terrain de 1000 m2

Département du Jura Appartement neuf

3660

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Hors-série mars 2016 -

Amélioration de l’habitat

DES ORGANISMES VOUS ACCOMPAGNENT

Grand Dole : quelles aides à la rénovation pour les années à venir ?

En 2016, l’agglomération du Grand Dole mettra en œuvre une nouvelle opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH).

Le dernier programme, qui a pris fin en 2015, a permis de subventionner 347 projets de pro­ priétaires occupants dans 41 des 42 communes de l’agglomération, et 59 projets de proprié­ taires bailleurs. Economies d’énergie, maintien à domicile, adaptation au handicap… autant de travaux qui ont bénéficié d’incitations finan­ cières, sous forme de subventions des diffé­ rents partenaires : Grand Dole, Agence natio­ nale de l’habitat (ANAH)… Le Grand Dole souhaite aujourd’hui poursuivre cette dyna­ mique pour les 42 communes, avec un pro­ gramme renforcé pour le centre­ville de Dole.

Dès le printemps 2016, une OPAH de renouvel­ lement urbain mettra l’accent sur les réhabilita­ tions lourdes et globales d’immeubles vacants dégradés du centre­ville dolois avec des aides renforcées. Des aides aux logements locatifs pourront être attribuées aux logements de plus de 15 ans atteignant un niveau avéré de dégra­ dation. Un diagnostic de Jura Habitat permettra de définir le degré de dégradation. De leur côté, les logements non dégradés pourront être subventionnés pour des programmes d’économies d’énergie très performants, per­ mettant un gain thermique de 35 % minimum.

Vous avez un projet de rénovation, de construction, d’achat, d’investissement locatif : prenez contact avec les différents organismes dont la vocation première est d’informer et conseiller en toute objectivité.

L’ADIL 39 (voir page 2) : l’ADIL du Jura est chargée d’informer les Jurassiens sur leurs droits et devoirs en matière de logement.

LONS-LE-SAUNIER : 32, rue Rouget de Lisle, du lundi au jeudi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h 30, le vendredi après-midi de 14 h à 17 h 30. DOLE : 1er et 3e jeudis de 14 h 30 à 17 h dans les locaux de la SA Doloise - 5A, rue Bougauld. 03 84 86 19 30 Jura Habitat (voir page 11) met en œuvre les politiques publiques de l’habitat.

AGENCE de LONS-LE-SAUNIER : tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h, 32, rue Rouget de Lisle - 03 84 86 19 10. AGENCE de DOLE : ouverte les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 12 h, 3 avenue Aristide Briand.

© Jura Habitat de Dole

Deux conditions doivent être réunies pour bénéficier de ces aides : performance énergé­ tique après travaux, et conventionnement des loyers pour une durée de neuf ans. Cela signifie que les propriétaires bailleurs s’engagent en contrepartie de ces aides à proposer leur bien

à un loyer abordable, à des locataires de res­ sources modestes. En parallèle l’opération “façades” vient d’être lancée (voir ci­dessous).

Dans le même temps, les aides aux proprié­ taires modestes dans les 42 communes de l’ag­ glomération seront reconduites.

Un coup de jeune aux façades du centre-ville

Prêts : les taux de crédit ne remontent pas !

Dans le cadre de son opération “façades”, la ville de Dole souhaite aider les propriétaires désirant rénover leur façade dans le périmètre du centre-ville. Un budget de 35 000 euros est dédié à ce dispositif, permettant un coup de pouce au financement de ces travaux allant jusqu’à 50 % du coût global HT. La rénovation de la façade englobe soit le nettoyage des pierres, soit la reprise complète de l’enduit. L’aide est calculée en fonction de la surface rénovée et des travaux exécutés. A titre d’exemple, pour 100 m2 de façade rénovée avec reprise complète de l’enduit, l’aide sera de 24 euros / m2.

Renseignements : service urbanisme ville de Dole : 03 70 58 40 00 ou urbanisme@dole.org

Comme ce fut le cas en 2015, les taux des crédits immobiliers continuent d’atteindre un niveau historiquement bas : 2,20 % en moyenne en novembre dernier, selon l’Observatoire Crédit / Logement CSA. Au regard de l’orientation de la politique monétaire européenne et du ralentissement économique mondial qui freine la banque centrale américaine dans sa remontée des taux, les taux immobiliers ne devraient pas remonter cette année. Bonne nouvelle : avec la baisse des taux, le montant de l’apport personnel demandé est en forte baisse. Et l’entrée en vigueur du nouveau prêt à taux zéro devrait soutenir le marché du neuf.

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(Sur rendez-vous en téléphonant au 03 84 47 81 14) LONS-LE-SAUNIER : le lundi de 14 h à 17 h 30 et du mardi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h. 28, boulevard Gambetta, Lons-le-Saunier. PERMANENCES à DOLE : sur rendez-vous au 03 84 47 81 14.

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49 rue du Commerce. 03 84 24 90 64 DOLE : antenne permanente au siège de la Doloise, 5A, rue Bougauld CAUE du Jura : En amont de tout projet de construction ou de rénovation, un architecte conseiller du CAUE vous apporte les informations adaptées sur les aspects : paysagers (insertion dans le site), architecturaux, (implantation, plans et façades, couleurs...), réglementaires (documents d’urbanisme...)

DOLE : bâtiment de la visitation - 3 avenue Aristide Briand, 1er étage - le 1er mardi du mois de 14 h à 16 h 15. LONS-LE-SAUNIER : 151 rue Regard - siège du CAUE - chaque mardi de 8 h 30 à 11 h 15 ou de 14 h à 17 h.

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DU 12 MARS AU 3 AVRIL 2016

Rénovation : le point sur les aides disponibles Outre les subventions des collectivités comme celles du Grand Dole, de nombreuses aides existent et peuvent être sollicitées pour entreprendre des travaux d’économie d’énergie.

Parfois méconnues du grand public, elles peuvent se cumuler et faire réduire la facture finale de façon significative. Un opérateur jurassien, Jura Habitat, peut instruire les dossiers et solliciter pour vous les aides du Grand Dole et des autres organismes.

I Le programme Habiter mieux. Réservé aux proprié­ taires occupants aux revenus modestes, le programme “Habi­ ter mieux” permet de subven­ tionner des travaux d’économie d’énergie, à condition que ces travaux permettent de réaliser au minimum 25 % d’économie d’énergie. Ce programme est ali­ menté d’une part par les sub­ ventions de l’ANAH, l’Agence nationale de l’habitat, et par le FART, le Fonds d’aide à la rénova­ tion thermique. Dans le Jura, c’est l’association Jura Habitat qui est le relais de ce pro­ gramme auprès des particuliers.

Les techniciens de Jura Habitat

QUI EST JURA HABITAT ?

Jura Habitat est une association présente depuis plus de 50 ans sur le département du Jura aux côtés des particuliers et des collectivités locales pour les accompagner dans leur projet habitat et cadre de vie. Ses missions : mettre en œuvre les politiques publiques de l’habitat pour permettre aux foyers modestes de se maintenir ou d’accéder à un logement décent et adapté, lutter contre la précarité énergétique et l’habitat indigne, maintenir à domicile les personnes âgées et/ou handicapées, proposer une offre de logement locatif social accessible.

Jura Habitat est l’opérateur agréé pour accompagner les particuliers dans leur projet.

Agence de Lons-le-Saunier : tous les jours de 9 h à 12 h et de 14 h à 17 h, 32, rue Rouget de Lisle - 03 84 86 19 10.

réalisent au préalable un diag­ nostic au domicile des proprié­ taires afin de définir quels tra­ vaux permettraient d’atteindre ces fameux 25 % d’économie d’énergie : isolation des com­ bles, changement de menuise­ ries, équipements pour le chauf­ fage, l’eau chaude, pose d’une ventilation performante… Les propriétaires, selon leurs res­ sources et le secteur du Jura dans lequel ils résident, pour­ ront obtenir des subventions de 30 % à 60 % (ANAH + Etat + col­ lectivités locales) de leurs tra­ vaux d’économies d’énergie, dans la limite de 20 000 euros HT maximum de travaux sub­

ventionnables. En complément, des subventions des caisses de retraites sont possibles pour les propriétaires retraités.

Pour toute information, contac­ ter JURA Habitat (voir ci­contre).

I Le plan national de rénova­

tion énergétique de l’habitat.

Ce programme prévoit des aides financières adaptées à toutes les situations des ménages, desti­ nées à la rénovation énergé­ tique de l’habitat. Les aides exis­ tantes (éco­prêt à taux zéro, crédit d’impôt transition énergé­ tique) sont conservées. Le site Internet renovation­info­ser­ vice.gouv.fr permet de prendre

rendez­vous auprès du point rénovation info service le plus proche et de bénéficier d’un conseil personnalisé.

I Le programme régional Effilogis continue en 2016.

Le programme régional Effilogis permet aux particuliers, bailleurs sociaux ou collectivités d’obtenir des conseils, de réaliser des audits, de bénéficier d’aides financières pour accompagner les projets et atteindre le niveau Bâtiment Basse Consommation­ Effinergie (BBC­Effinergie). Mal­ gré la fusion avec la Bourgogne, ce programme continue selon les procédures définies en 2015.

Agence de Dole : ouverte les lundis, mercredis et vendredis de 9 h à 12 h, 3 avenue Aristide Briand.

A gauche, Claude Pecclet, directeur de Jura Habitat, aux côtés de Bernard Cantenot, responsable du service Habitat.

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Quel prêt pour mon projet ?

En marge des formules “classiques” de prêts bancaires, il existe d’autres solutions adaptées à chaque situation et chaque projet. Le point sur les prêts aidés ou conventionnés.

I Primo­accédant : le prêt à taux zéro Pour les jeunes actifs avec un apport person­ nel modeste, pour une première acquisition, la solution la plus adaptée est le PTZ. Ce dis­ positif est encore plus attractif en 2016 car il est élargi (voir page 2).

I Salarié du secteur privé : le prêt action logement Le prêt action logement est une aide au financement pour l’achat de la résidence principale, pour une première acquisition. Il est accordé aux salariés d’une société privée, industrielle et commerciale, mais non agri­ cole, d’au moins dix salariés. Ce prêt est accordé à ces salariés, quelle que soit leur ancienneté dans l’entreprise, ainsi qu’aux salariés en préretraite ou retraités depuis moins de cinq ans. En effet, toutes les entre­ prises de plus de dix salariés participent à l’effort de construction en faveur des sala­ riés. Elles reversent ainsi une part de leur masse salariale, qui s’élève aujourd’hui à 0,45 % des rémunérations versées aux

employés. Les prêts sont accordés sous condition de ressources du bénéficiaire. Son revenu fiscal de référence (celui de l’année N­2, c’est­à­dire celui de 2011 pour une demande effectuée en 2013, ou celui de l’année N­1 s’il est plus favorable) doit être inférieur aux plafonds du Prêt locatif inter­ médiaire (PLI). Le prêt action logement peut servir à financer aussi bien un logement ancien qu’un logement neuf qui doit respec­ ter un niveau de performance énergétique.

Pour obtenir le Prêt action logement, adres­ sez une demande auprès de votre employeur. Il est libre d’accepter ou de refu­ ser, notamment si l’enveloppe allouée a déjà été distribuée. Dans la majorité des cas, le prêt est consenti non par l’employeur lui­ même mais par un organisme collecteur.

I Le prêt conventionné cumulable avec d’autres prêts Il est accordé sans conditions de ressources par une banque ou un établissement finan­ cier ayant passé une convention avec l’Etat.

Ce prêt peut financer jusqu’à l’intégralité du coût de l’acquisition dans le neuf ou l’ancien, mais aussi certains travaux d’amélioration du logement. Le prêt conventionné peut être complété par un PTZ, un prêt d’épargne logement, un prêt action logement, un prêt pour les fonctionnaires. Il permet également de percevoir les APL. I Le plan d’épargne logement Le plan épargne logement (PEL) est une épargne bloquée pendant au moins 4 ans et qui, ensuite, peut être utilisé de 3 façons dif­ férentes : poursuivi, clôturé pour récupérer l’argent ainsi économisé ou utilisé pour obte­ nir un prêt. Pour l’épargnant, le taux de rému­ nération est défini par le contrat qu’il signe avec l’établissement bancaire lors de l’ouver­ ture du compte. Le taux d’intérêt prévu à l’ou­ verture du PEL s’appliquera pendant toute la durée du contrat. Après 4 ans d’épargne, il est possible de demander un prêt pour financer l’achat, la construction, la rénovation ou l’ex­ tension d’une résidence principale.

Qu’est-ce que le CAUE 39 ?

La Conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement du Jura est un organisme qui a pour missions de promouvoir la qualité architecturale, urbaine et environnementale dans le département. Centre de ressources, lieu d’échanges et de diffusion culturelle, le CAUE 39 apporte aussi une aide à la décision. Son conseil est accessible à un public varié. Il intervient à toutes les échelles, de la parcelle au grand territoire.

“Une maison contemporaine ne coûte pas forcément plus cher”

I L’information et la sensibilisation du public à la qualité

pas une règle systématique, mais on respectera des volumes compacts : en effet, plus la surface des murs est grande, plus les coûts de construction sont importants. Un toit-terrasse n’est pas non plus systématique, des maisons contemporaines peuvent posséder un ou plusieurs pans. “Une maison contemporaine doit être pensée par un architecte, reprend la directrice de l’organisme. Il doit répondre aux besoins des particuliers.

Nous conseillons de rencontrer plusieurs architectes, d’expliquer ses souhaits, voir plusieurs réalisations.

Une maison sur-mesure ne coûte pas forcément plus cher car il y a une optimisation de l’espace au sol : on évite les espaces perdus, on limite les couloirs. De plus, l’architecte doit tenir compte de votre budget.”

Performance énergétique et insertion dans le site Une maison contemporaine se doit d’être économe en énergie, et atteindre idéalement le BBC. De grandes ouvertures côté sud pour faire rentrer la chaleur et lumière et favoriser les économies d’énergie,

La qualité s’obtient par une remise en cause constante de sa propre prestation Emmanuel PICARD

de l’architecture, de l’urbanisme et de l’environnement, par la culture et la pédagogie.

I La formation des maîtres d’ouvrage et des professionnels.

I L’information et le conseil auprès des particuliers qui

désirent construire ou rénover, afin d’assurer la qualité architecturale des constructions et leur bonne insertion dans le site environnant.

I Le conseil aux collectivités locales pour leurs projets

© Agence Arborès

Si on ne trouve pas encore pléthore de maisons contemporaines dans le Jura, force est de constater qu’on en aperçoit de plus en plus, en zones urbaines comme en zones rurales.

Une maison contemporaine est souvent associée à un architecte, qui s’attachera à réaliser une construction ne ressemblant pas à une forme existante, dans le respect des attentes et des demandes de son client. Nous avons tous peu ou prou la même conception de la maison contemporaine : un toit plat (ou toitterrasse), des lignes épurées, des volumes multiples assemblés, de grandes baies vitrées, et de grands espaces lumineux à l’intérieur. “Il y a deux éléments essentiels dans l’architecture contemporaine : l’insertion du projet dans le site, et la performance énergétique, explique Florence Juillard-Ferreux, directrice du Conseil d’architecture d’urbanisme et de l’environnement du Jura (CAUE 39, voir ci-contre). Pour le reste, s’il n’y a pas de “codes”, on observera effectivement souvent des lignes épurées, des formes simples…” En extérieur, les jeux de volume ne sont

A Dole, exemple d’une maison individuelle contemporaine bioclimatique BBC

une toiture plate végétalisée pour la récupération des eaux de pluie, des murs plus épais, des matériaux isolants, des fenêtres performantes… doivent être pensés. Le système de maison passive est également accessible en architecture contemporaine. Si ses coûts de construction sont plus importants, son coût de fonctionnement et les charges seront

plus bas, et on pourra se permettre des mensualités de remboursement moins importantes. Une maison contemporaine doit aussi mettre en valeur les éléments extérieurs. “Elle peut aussi s’implanter au milieu de maisons anciennes, et mettre en valeur le patrimoine d’origine. Si on est contemporain et simple, on met en valeur ce qu’il y a autour.”

C.G.

d’urbanisme, d’architecture, d’espaces publics ou d’environnement, à travers une approche transversale et globale, respectueuse des critères du développement durable. Pour les particuliers, au cours de permanence sur rendez-vous, les architectes-conseillers informent en toute indépendance sur les aspects paysagers (l’insertion du projet sur le site, les plantations à conserver, à prévoir...), architecturaux (l’implantation du projet en prenant en compte le paysage bâti environnant, les contraintes climatiques, topographiques, la recherche d’une cohérence entre le programme, le site et le projet, la qualité des volumes, des matériaux, des couleurs…), réglementaires (cadre juridique concernant la construction ou l’urbanisme), et patrimoniaux (identification des caractères architecturaux du bâtiment à réhabiliter, recherche de principes de réhabilitation…).

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Comment se porte le marché de la construction bois ?

Elégant, noble, chaleureux, durable et performant d’un point de vue thermique, le matériau bois a des atouts pour séduire les nouveaux acquéreurs, surtout dans un territoire où la filière est valorisée. Si la construction bois a connu une progression régulière par le passé et a mieux résisté à la crise, elle est un peu plus à la peine aujourd’hui.

Implantées à Bans, à côté de Mont-sous-Vaudrey, les Constructions Chauvin, co-gérées aujourd’hui par Frank et Laurent Chauvin, sont les leaders jurassiens de la construction bois. Le point sur le secteur avec Laurent Chauvin.

Que représente la construction bois dans le marché de la construction ?

Il n’existe pas de chiffres officiels. On peut estimer entre 5 et 10 % de parts de marché selon les années. On a pu aller jusqu’à 12 % dans les bonnes années.

Ce système constructif est-il toujours en progression aujourd’hui ?

Il est en léger repli. Nous subissons les effets de la crise, car le bois est un système plutôt qualitatif, donc plus onéreux.

Auparavant, ce marché a-t-il connu une évolution constante ?

Il a connu une croissance ininterrompue de 2000 à 2013. En 2008, avec les premières secousses qui ont touché l’immobilier, nous avons malgré tout réussi à passer ce cap, grâce à la qualité de ce matériau. Le grain de sable qui a fait décrocher les professions du bois fut la réglementation thermique 2012 (RT 2012), mise en application au 1er janvier 2013.

Pourtant, on pourrait penser que la réglementation est plutôt en faveur du bois…

Certes, nous mettons en avant la performance thermique du bois. Sauf que cette RT 2012 a sans doute opérer un certain lavage de cerveau… Elle impose des études qui déterminent la performance thermique des matériaux. Mais le bois est connu pour être un matériau isolant depuis des millénaires, sans qu’il soit nécessaire d’y ajouter une couche d’isolant supplémentaire. Pour autant, aucune étude scientifique n’atteste ses capacités isolantes.

Les petits constructeurs n’ont donc pas eu les moyens de financer ces études.

Quels sont vos clients, et quel est leur budget aujourd’hui ?

La crise a fait que les acquéreurs viennent aujourd’hui nous voir avec un budget en recul de 20 à 40 %.

Aujourd’hui, notre clientèle type est un jeune couple actif et plutôt aisé. On ressent un soubresaut aujourd’hui avec des gens qui ont envie de se

faire plaisir et assouvir leur rêve.

Où commercialisez-vous vos produits ?

30 % maximum de nos produits sont vendus en FrancheComté. Pour le reste, nous les commercialisons en Savoie et Haute-Savoie, dans les Vosges, le Massif Central, les Alpes du Sud, les Pyrénées… Mais aussi dans des zones plus urbanisées pour ce qui est des villas, en région lyonnaise, grenobloise, parisienne…

La construction bois reste onéreuse, pouvez-vous gagner en compétitivité ?

Il faut compter entre 2 000 et 2 400 euros du mètre carré.

Dans une logique d’autoconstruction, il est possible de faire baisser l’enveloppe. Par ailleurs, nous sommes partenaires d’une nouvelle société à Montsous-Vaudrey développant un système constructif modulaire, afin d’industrialiser encore plus le process. L’idée est de mettre au point des modules dans lesquels tout est déjà créé (struc-

ture, électricité…) que l’on assemblera sur place, réduisant les coûts. Cette activité démarre avec l’objectif d’atteindre une production standardisée avec les mêmes composants, tout en offrant la possibilité de personnaliser son architecture et son intérieur.

Nous sommes actionnaires, fournisseurs et bailleurs de la société Technologie Habitat.

Quelles sont les tendances et les nouveautés ?

On observe des évolutions technologiques intéressantes.

Nous avons mis au point des madriers dans lesquels les matériaux d’isolation sont déjà intégrés. Sans doute pourrat-on imaginer un jour la possibilité de coller un autre matériau au bois : par exemple du bois à l’intérieur, et de la pierre à l’extérieur, réduisant là aussi les coûts. On s’en sortira par l’innovation. C’est pour cette raison que nous avons intégré un architecte en interne.

Propos recueillis par C.G.

A gauche, Frank Chauvin, aux côtés de Laurent Chauvin, tous deux co-gérants des Constructions Chauvin.

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