Pays de Lons 102

Page 1

N° 102 Février 2016

Salle de bains ­ Clef en main

Pays de Lons Journal GRATUIT d’informations

06 30 53 80 50

M AT E R I A U X D E C O N S T R U C T I O N

ZI les Plaines - 39570 COURLAOUX

www.ipek-materiaux.fr

Sablage Aérogommage Papier peint Peinture Sanitaire Electricité Pe te menuiserie… 39570 COURLANS

06 32 80 75 61 sarl.royservices@orange.fr

ENDUITS DE FAÇADES COLLES CARRELAGES RAGRÉAGE SOL & MUR PLAQUES DE PLÂTRE ISOLATION THERMIQUE EXTERIEURE

Prochaine parution :

Rencontres

La parole à Jacques Quastana - Préfet du Jura et Jacques Pélissard - Maire de Lons p. 8

le 29 février

SPÉCIAL HABITAT ! Réservez votre encart publicitaire !

06 33 79 00 94

Région Bourgogne-Franche-Comté

Politique agricole commune : “Plus de perdants que de gagnants”

Lons

Un nouveau président pour Lédopole p. 4

Ruffey-sur-Seille

Une aire de grand passage en projet p. 7

e l l i m r a h C La approche… Restaurant

tin La St-Valen

le ! r votre tab e v r e s ré à Pensez 13 février samedi soir

Portrait

Philippe Tatre, Meilleur ouvrier de France, catégorie p. 10 maître-verrier

€ servi le Menu à 30 e 14 février. et dimanch te : nus sur le si e m s o n z e Retrouv m

armille.co h -c a .l w w w

570, route de Lyon - 39570 MESSIA-SUR-SORNE

03 84 47 10 55

Nouvelle Opel Astra Bouscule les codes du luxe. GARAGE PAGNIER PAUL Votre concessionnaire OPEL pour le Jura 336, av.du Maréchal Juin - 39100 DOLE

www.garage-pagnier.fr 03 84 69 02 02

www.opel.fr


2 actu

Pays de Lons n°102 - Février 2016

1

Agriculture - La nouvelle PAC dans le Jura Cédric Bongain :

Dominique Chalumeaux :

“Aujourd’hui, on perd de l’argent !”

“Plus de perdants que de gagnants”

Entrée en application en 2015, la nouvelle Politique agricole commune (PAC) est présentée comme plus juste et plus régulatrice. Dominique Chalumeaux, président de la Chambre d’agriculture du Jura, livre une analyse plus contrastée : au cas par cas, les agriculteurs jurassiens ne sont pas si favorisés que cela. Décryptage. Alors que le solde des aides 2015 n’a toujours pas été versé, cette nouvelle PAC 2014­2020 apparaît comme un véritable casse­tête pour les agriculteurs. Du jamais vu en 24 ans pour Dominique Chalumeaux, prési­ dent de la Chambre d’agriculture du Jura : “C’est sans précédent. Depuis 1992, c’est la première fois que les déclarations de sur­ face sont si compliquées, avec une gestion devenue millimé­ trée.” Il a, en effet, été demandé aux agriculteurs de déduire de leur surface le moindre rocher, arbre… De quoi s’arracher les cheveux ! Une telle complexité qu’à ce jour, les exploitants agri­ coles jurassiens n’ont toujours pas reçu les notifications des montants d’aides 2015. Dans le Jura, quelque 1 600 exploitations bénéficient des aides de la PAC, soit la quasi­tota­ lité des installations, à l’exception des viticulteurs, maraîchers, arboriculteurs… En 2013, le mon­ tant global (premier et second pilier) des aides de la précédente PAC allouées au Jura s’élevait à 50 millions d’euros. D’ici 2019, au terme de cette nouvelle poli­ tique, le Jura devrait percevoir une enveloppe totale de 60 mil­ lions d’euros, soit une augmenta­ tion de 17 %. “L’enveloppe du Jura est en augmentation du fait

En 2001, Cédric Bongain reprenait des parts sociales au sein de la GAEC du Joncherait à Rahon. Ils sont aujourd’hui trois associés à gérer cette exploitation de 200 hectares, spécialisée en polyculture-élevage, avec 90 vaches laitières et 130 hectares de céréales. Installé en zone basse, l’agriculteur devrait voir le montant de ses aides baisser. Percevez-vous les aides de la PAC depuis longtemps ? Est-ce une aide cruciale pour vous ?

d’un nouveau système de conver­ gence des plus gros bénéficiaires vers les plus faibles. La ferme Jura est gagnante, mais au cas par cas, cela dépend de l’histo­ rique et de la production de chaque exploitation”, reprend Dominique Chalumeaux. C’est un des axes forts de cette réforme : une convergence des aides de 70 % vers la moyenne nationale. Autrement dit, le soutien est uni­ formisé entre les grosses et les petites exploitations, pour ten­ dre vers un soutien moins diffé­

rencié entre les installations. Une réponse à une des critiques récurrentes de la PAC qui ne favoriseraient que les “gros” ? “D’un point de vue éthique, oui, elle est plus juste, car on arrive à un nivellement du montant d’aides sur chaque hectare. Mais cette aide ne tient pas compte de la conjoncture. Et en mettant un montant identique d’aides à l’hectare, on enlève aux uns ce qu’on donne aux autres. Au final, il y a plus de perdants que de gagnants.”

Les plaines céréalières défavorisées

Dominique Chalumeaux, président de la Chambre d’agriculture du Jura

E TAT C I V I L

Rose de Jonathan MATHIEUX et Pauline PANSERI, Hautecour NAISSANCES Marius de Olivier JOLY et Marie Tia de Fassuhoudine DAOUD et FAIVRE, La Chassagne Aurélie FLECHON, Arlay Tao de Maxime PASTEUR et Emma de Florian PERRIER et Manon FLAMANT, La Marre Amandine MAUBLAN, Arlay Anaël de Anthony BRETIN et Charly de Laurent PERTET et Alicia BOLE, Lavigny Hélène CHALET, Cesancey Mahé de Erwin ENETTE et Jules de Fabien PETIT et Elodie Morgane BLIN, Le Louverot JACQUES, Chambéria Aloïs de Yannick MOINE et Oléane de Thibaut LACOSTE et Maud POURCELOT, Lombard Magalie BERTRAND, Chapelle­ Flavie de Rénald BASTIEN et Voland Floriane MASSEMIN, Lons­le­ Arthur de Tanguy GLANDUT et Saunier Claire SAURAT, Charchilla Lina de Abderrahim Ève de Akim CHENATLIA et BOUZELMAT et Marina PAGET, Stéphanie BALLAN, Chaumergy Lons­le­Saunier Tristan de Sébastien PAUTOT et Léo de Nino FERRO et Caroline Julie TURLURE, Courlaoux PAYSANT, Mantry Maëlyne de Jérôme ROYER et Sophie de Eric VUILLEMIN et Isabelle FORESTIER, Francheville Nathalie MULLER, Montholier

Les producteurs laitiers sont présentés comme les grands gagnants de cette réforme. “Cela est exact pour les zones de mon­ tagne du Jura, rectifie le prési­ dent de la Chambre d’agricul­ ture, grâce à la revalorisation de certaines aides. Mais au cas par cas, cela n’est pas si évident. On a supprimé la prime à l’herbe, fondue dans une autre aide, ce qui représente une perte de 25 % de l’aide sur l’herbe.” En contre­ partie, la production laitière, qui historiquement n’avait jamais perçu de soutien, va bénéficier de façon significative de ce rééquilibrage.

Quentin de Benjamin PATEY et Lucie TROSSAT, Montmorot Timéo de Christophe COLE et Aurore MASSON, Plainoiseau Soraya de Joël DE BIASI et Dounia GHERABI, Relans Lény de Jérémy BIDEAU et Emeline ROUSSET, Relans Anita de Flavien ALQUIER et Charlotte BATTALIK, Rosay Antoine de Loïc MICHAUD et Sabrina FARGE, Ruffey­sur­Seille Isac de Guillaume VADROT et Alexia COPPOLA, Verges Rose de Sylvain FENIET et Sophie MOIREAU, Voiteur

Les agriculteurs des plaines du Finage et du Val d’Amour – céréales, polyculture – enregis­ treront pour leur part des pertes importantes d’ici 2020, rame­ nées à l’hectare. “Les exploitants qui avaient un montant d’aides important perdent, tandis que ceux qui avaient peu sont gagnants.” Les petites fermes sont gagnantes. Les exploitations de moins de 52 hectares seront également avantagées grâce à une prime mise en place par le Gouvernement français, appelée “paiement redistributif”. “Dans le Jura où il y a plus de petites fermes qu’ailleurs, cet effet sera important. Mais les exploitations de plus de 100 hectares seront pénalisées.”

C.G.

Nous avons toujours perçu les aides de la PAC, qui représentent environ 12 % de notre chiffre d’affaires annuel, soit 60 % des revenus pour une année correcte. Sans cette aide, nous ne vivons plus. Depuis que je suis installé, je vois leur montant diminuer régulièrement.

Cette nouvelle PAC est-elle plus complexe que les exercices précédents ? Nous effectuons les déclarations entre mars et avril, chaque année. A ce jour, nous ignorons toujours le montant des aides 2015. Elles seront connues en juin, alors que nous réaliserons les déclarations pour 2016. Si on veut faire un plan d’action sur notre exploitation, nous aurons alors deux années de retard. Les déclarations devaient être simplifiées, elles n’ont jamais été aussi compliquées. A cela s’ajoutent les contrôles réguliers, aussi nom-

breux que pour un site nucléaire. Cela pèse de plus en plus.

Serez-vous perdant ou gagnant ? Au regard de notre historique et de notre production, nous percevrons globalement moins d’aides, pour le même travail. Cela impactera directement les investissements, les revenus. Il est dur de se lever les dimanches et les autres jours de la semaine pour ne pas gagner sa vie, et même perdre de l’argent. Mais je ne peux pas arrêter, car il y a des prêts en cours. Si au moins le consommateur ne payait pas son litre de lait aussi cher, on pourrait se faire une raison, mais c’est loin d’être le cas.

Comment voyez-vous l’avenir ? C’est l’inconnu. Nous avons connu des crises par le passé, mais on voyait toujours le bout du tunnel. Aujourd’hui, cela fait un an que ça dure, chez nos voisins aussi, ce qui présage au moins deux années sombres à venir. Propos recueillis par C.G.

Qu’est-ce que la politique agricole commune ? La politique agricole commune (PAC) est la plus ancienne et, jusqu’en 2006, la plus importante des politiques communes de l’Union européenne. Créée par le traité de Rome en 1957, elle a été mise en place en 1962. Ses objectifs sont à l’époque de produire plus, assurer un niveau de vie correct aux agriculteurs, stabiliser les marchés, assurer des prix raisonnables aux consommateurs… Aujourd’hui, d’autres principes ont été ajoutés, comme le respect de l’environnement, la sécurité sanitaire et le développement rural. Les agriculteurs de l’Europe bénéficient de cette politique via des aides directes et des subventions.

CHAMPROUX Jean­Pierre, Courlaoux, 76 ans FLÉCHON Marcelle, Hautecour, 85 ans TRÉCOURT Denise, L’Étoile, 91 ans JUNIER René, LONS­le­SAUNIER, 61 ans COURBET Marie­Thérèse, Lons­ le­Saunier, 86 ans SACCO Michel, Lons­le­Saunier, 52 ans CLERC Andrée, Lons­le­Saunier, 97 ans RONZANI Emma, Lons­le­Saunier, 103 ans DÉCÈS SACHON Andrée, DORAND Sylvie, Bornay, 51 ans Lons­le­Saunier, 89 ans MULLOT Marc, Chapelle­Voland, BRUNIER Yvonne, 93 ans Lons­le­Saunier, 91 ans

THEURIAU Danielle, Lons­le­Saunier, 76 ans PAYET Maryline, Lons­le­Saunier, 42 ans LAGET Paulette, Lons­le­Saunier, 83 ans WOZNIAK Hélène, Lons­le­Saunier, 67 ans CRETIN Edmond, Lons­le­Saunier, 93 ans MAIRE Françoise, Lons­le­Saunier, 89 ans LOISEAU Denise, Lons­le­Saunier, 81 ans PANTALACCI Jean­Marie, Lons­le­Saunier, 37 ans MARÉCHAL Jean, Mantry, 67 ans CATTET Léone, Meussia, 92 ans MAVON Ginette, Montaigu, 93 ans

DUBOIS René, Montmorot, 94 ans PIRAT Lucienne, Orgelet, 92 ans DESFEUX Georges, Perrigny, 82 ans CARREY Arlette, Poligny, 83 ans BEER Carole, Poligny, 64 ans CARRIER Georges, Poligny, 79 ans ERMER Louise, Poligny, 88 ans PAGE Maria, Sellières, 89 ans VUILLERMOZ Paulette, Sellières, 80 ans MALUGANI Raymonde, Thoiria, 83 ans VEZE Michelle, Tourmont, 65 ans ECUER Brigitte, Villevieux, 59 ans

Zone des Epenottes BP 212 - 39102 Dole Tél. 03 84 82 50 21 n°ISSN : 1 778-820X Imprimé en France

Rédaction : redaction@paysdelons.fr Régie publicitaire Tél. 03 84 82 50 21 Portable 06 33 79 00 94 commercial@paysdelons.fr


Boulangerie

Amaté Percée du Vin Jaune Découvrez nos tourtes franc-comtoises! Feuilleté Morteau, Mont d’Or, pomme de terre, oignon. G Feuilleté pomme de terre, lardons, Morbier, oignon. G

Ouvert le dimanche 7 févrie toute la journée ! r Rejoignez-nous sur Facebook : Boulangerie, Pâtisserie, Traiteur Amaté

38 rue Lecourbe - 39000 LONS-LE-SAUNIER Ouvert de 6h à 19h30 et le dimanche matin jusqu’à 12h30

I Publirédactionnel

DAVID Assainissement

Débouchage de réseaux, détartrage de colonne, passage caméra, court­circuitage de fosse septique…

L

orsque Thierry David, solide gaillard de 46 ans, décide de mettre ses compétences au service des particuliers, des administrations et des col­ lectivités soudainement inondés par des remontées nauséabondes provenant des égouts ou d’une fosse sceptique bouchée, il n’imagine pas que son agenda va se compléter aussi rapidement ! À tel point qu’il intègre, quelques mois plus tard, pour le seconder, Emilie, sa fille âgée d’à peine 17 ans ! Si elle manie l’ordinateur et décroche le téléphone, on la trouve aussi aux manœuvres d’un engin de chantier ou au brassage d’une brouette de ciment, car, dit­elle, “J’aime le chantier, j’aime rencontrer les gens et voir leur sourire quand tout fonctionne à nouveau.” Chef d’agence dans l’assainissement pendant plus de 15 années, il n’hésite pas, en décidant de créer sa propre affaire, de se doter des équipements les plus modernes afin “d’offrir un service complet et des prix raisonnables”, le tout avec “prudence et mesure”.

Dans le métier, tous les équipements sont chers car ils sont particuliers, comme par exemple cette caméra qu’il faut introduire dans les canalisations pour détecter l’endroit précis où elle est bouchée. Ensuite, avec un marteau­piqueur ou une mini­ pelle, il pourra “ouvrir”, là, juste où il faut, en faisant le moins de dégâts possibles. “Dans certains cas, je peux utiliser la haute pression, de l’eau propulsée à 400 bars”. Le prochain investissement de DAVID ASSAINISSEMENT sera l’acquisition d’une remorque munie d’un aspirateur spécialement conçu pour déboucher les fosses : “plus mobile, moins chère qu’un camion 6 roues”.

Père & fille !

7 jours 24h 7 24

Le père et la fille font de leur passion un métier, malgré les contraintes honorées fièrement, telle cette astreinte 24h/24 et 7j/7 ! Recherche et répa­ rations de réseaux, shuntage de fosse sceptique, détartrage de colonnes, remplacements de regards, petite maçonnerie… Thierry et Emilie répondent aux appels d’urgence et interviennent dans le Jura et dans la Saône­et­Loire.

317 rue des Gentianes ­ Lons­le­Saunier ­ 06 48 80 89 77 ­ 06 71 12 92 63 ­ td39@hotmail.fr

Textes sous la responsabilité de l’annonceur ­ Reproduction interdite ­ © Pays de Lons n° 102

SARL

Un problème avec vos réseaux ? Nous avons la solution !


4 actu

2

Pays de Lons n°102 - Février 2016

Base nautique de Desnes Où en est-on ?

30 années après les premières réflexions sur l’aménagement touristique de la zone, la base de Desnes pourrait voir ses travaux démarrer en 2017.

Puisqu’il assure les responsabilités de maire de Commenailles et de président de la communauté de communes de Bresse­Revermont (CCBR), Jean­ Louis Maitre, qui n’a d’ailleurs jamais caché son intérêt pour l’aménagement des anciennes car­ rières Chalumeau, se devait de lever les réserves de prudence qu’il avait émises lorsqu’il était conseiller municipal. “Par respect de ma parole”, précise­t­il. Si les prémices des aménagements de la zone datent des années 1986, les premières délibérations apparaissent en 2001. Or le temps paraît bien long aux autochtones favorables à l’idée, qui avaient mesuré très vite l’attrait touris­ tique, les retombées économiques ainsi que la

mise en valeur d’un territoire dont ils sont si fiers. S’il est commun de dire “qu’en France il faut en moyenne 7 années pour réaliser une idée”, on admettra que ce projet est complexe, que les lois changent en permanence, que les investissements ne peuvent pas être hasardeux et qu’encore, la responsabilité des élus étant fréquemment enga­ gée, il convenait de lever au préalable toutes les incertitudes. Ainsi, par exemple, en accord avec les représentants des communes concernées, “pour garder la maîtrise des plans d’eau, il a été décidé d’en conserver la propriété, de réfléchir, sinon à un retour sur investissement, au moins à un coup de fonctionnement raisonné” : plage surveillée ou non, nombre d’heures, durée de la saison…

Des chalets “les pieds dans l’eau” ? Les élus attendent les réponses officielles concer­ nant les obligations légales dans le domaine. Le président Jean­Louis Maitre assure qu’à ce jour les tracas administratifs se lèvent progressivement, et qu’on peut envisager le démarrage officiel du chantier en 2017 pour le plus grand plaisir des Jurassiens, des touristes, des promeneurs de la voie verte qui y sera reliée. Charge au promoteur immobilier de réaliser les projets conformes au cahier des charges signé avec lui dernièrement. Pour l’heure, les détails d’aménagement sont en cours d’élaboration et le promoteur a carte blanche. Jean­Louis Maitre imaginerait volontiers pour sa part l’idée de chalets “les pieds dans l’eau”… B.W.

3

EXPRESS VITICULTURE

L’ARBOIS, PREMIÈRE AOC DE FRANCE, FÊTE SES 80 ANS

Le 15 février prochain, les premières AOC viticoles de France, que sont Arbois, Cassis, Châteauneuf-du-Pape, Monbazillac et Tavel, organisent une soirée à Montpellier pour célébrer leur 80e anniversaire. Par décret du 15 mai 1936, l’appellation Arbois fut la première AOC française en date. Elle est aussi aujourd’hui la première du Jura par son volume de production, de l’ordre de 45 000 hectolitres par an.

HERVÉ GIROD REMPORTE LE CONCOURS DE TAILLE DE VIGNE À ARBOIS Le 16 janvier dernier, la Chambre d’agriculture et la Société de viticulture du Jura organisaient à Arbois le 9e concours de taille de vigne. 4 chefs d’exploitation, 5 étudiants et 19 salariés viticoles participaient à cette édition 2016. Après avoir taillé 36 pieds en 20 minutes, Hervé Girod, actuellement salarié viticole, remporte le concours.

LA COJEA 39

MEMBRE FONDATEUR DE LA NOUVELLE COORDINATION EAU BIEN COMMUN FRANCE La Coordination jurassienne eau et assainissement (Cojea 39) est un des membres fondateurs de la toute nouvelle coordination Eau bien commun France. Après s’être réunie à Lons-le-Saunier le 17 janvier dernier, les statuts viennent d’être déposés. Cette coordination est le fruit des nombreuses actions menées par les associations locales et régionales pour l’eau comme bien commun de l’humanité, pour le retour en gestion publique de l’eau, pour la participation des usagers citoyens à toutes les décisions, la fin des coupures d’eau et des réductions de débit, pour la gratuité des compteurs et des premiers m3… Elle veut promouvoir des outils d’information, d’éducation populaire, d’échange de savoirs. Les membres fondateurs d’Eau Bien Commun France en appellent à tous les collectifs, les associations locales, d’usagers et de consommateurs pour échanger, se rencontrer, et travailler ensemble.

BOXE : Bill Winterstein perd,

Lons Dominique Joseph :

Ludovic Drouillot gagne

“Lédopole est mort… vive Lédopole !”

Absence de volontaires pour reprendre la relève au terme du mandat des trois précédentes ex-présidentes, manque de dynamisme, inertie… L’association des commerçants lédoniens Lédopole vient de vivre des heures sombres qui auraient pu sonner son glas. Mais c’était sans compter sur l’arrivée d’un nouveau bureau qui vient souffler un vent de renouveau.

“Tous ensemble”, pourrait résu­ mer le leitmotiv qui a uni l’asso­ ciation des commerçants lédo­ niens Lédopole, tant la crise qui sévissait dans ses rangs posait même la question de sa survie. Il aura donc fallu attendre la réu­ nion de la dernière chance, celle du mardi 12 janvier, pour que la situation se débloque et qu’arri­ vent à sa tête… des têtes nou­ velles. Le nouveau président est donc Dominique Joseph. Il sera accompagné d’un bureau d’une douzaine d’administrateurs représentant les rues Lafayette, Saint­Désiré, Lecourbe, Jean­Jau­ rès, le Quai Thurel, l’association

Dominique Joseph, nouveau président de Lédopole, débute ses fonctions avec de nouveaux projets dans les cartons.

du Vieux Lons. Ils sont fleuristes, cafetiers, torréfacteurs, mar­ chands de biscuits ou de produits bio, marchand de cigarettes élec­ troniques, informaticien… “C’est un échantillon de tout ce que le commerce local comporte”, sou­ ligne le nouvel élu. Ecoute, dia­ logue, partage des idées : le bureau sera à la disposition des adhérents qui verront probable­ ment la cotisation diminuer “afin qu’elle corresponde à ce qu’elle offre”.

EXPRESS TOURISME

L’ECHAPPÉE JURASSIENNE DANS LE RÉSEAU DES GRANDS ITINÉRAIRES PÉDESTRES DE FRANCE C’est aujourd’hui officiel, l’Echappée Jurassienne fait désormais partie du réseau des Grands Itinéraires Pédestres de France. Ce réseau, initié en 2015 par la Fédération française de randonnée, regroupe 16 grands itinéraires de randonnée en France, comme les Chemins de Compostelle, le Chemin de Stevenson, le GR20 ou encore la Grande Traversée du Jura. Depuis le lancement de l’Echappée Jurassienne en mars 2013, la fréquentation de l’itinéraire progresse et comptabilise 2 700 nuitées directes (+ 7,4 % par rapport à 2014) soit 197 456 euros de retombées économiques directes estimées. Les

Des animations plus dynamiques en projet Les manifestations habituelles sur la sellette en attendant la pre­ mière assemblée générale seront sans doute annulées dans leur formule actuelle, afin d’être rem­ placées par des offres plus dyna­ miques. Le président et son équipe demandent un peu de temps, avec l’objectif de faire venir vers eux deux bonnes cen­ taines de commerçants. Autre

proposition à l’étude : celle de cette carte de fidélité ouverte aux commerçants eux­mêmes qui feraient leurs achats en ville, chez leurs collègues, plutôt qu’à l’exté­ rieur ou en périphérie. En dési­ gnant encore un délégué par rue, “pour être au plus près du terrain et saisir les idées nouvelles”, Dominique innove, et c’est sans doute ce qu’attendent les futurs adhérents comme le probable changement d’identité, la décora­ tion des vitrines dès la Percée 2016. Dominique Joseph, qui est arrivé à Lons voici 30 années, a exercé dans diverses activités, au point de connaître parfaitement le tissu local. Barman, responsa­ ble de bar, à l’origine d’une société de communication, il s’est occupé de la promotion des com­ merçants et a organisé des mani­ festations à Dole, Bletterans, Cha­ lon, Dijon, Lons. Depuis 15 ans, il a repris son dada, la vente et la réparation de matériel informa­ tique, que ce soit pour les parti­ culiers ou les entreprises, sous l’enseigne E­Planet Informatique, au n°2 rue Rouget de Lisle.

randonneurs qui réalisent l’itinéraire sont majoritairement des seniors actifs (71,2 % ont plus de 56 ans) qui viennent entre amis (51 %) ou en couple (32 %) et ils sont très satisfaits de leur randonnée (91 % recommanderaient l’itinéraire).

Ludovic Grouillot a décroché son billet pour la finale, qu’il a finalement perdue.

Les combats en vue des finales de zone Est pour la qualification aux championnats de France n’ont pas toujours les mêmes saveurs, que ce soit pour les combattants, les coachs ou les préparateurs physiques, et Givors, les 16 et 17 janvier derniers en métropole lyonnaise, laissera à ce sport sa réputation “d’impitoyable”. Le lédonien Bill Winterstein, tenant du titre 2015, a échoué, la faute à un mauvais premier round. Surpris par “un adversaire tournoyant et très mobile” – dixit son entraîneur Serge Pantel – sans pouvoir le toucher, il a même peut-être évité le pire, alors qu’il a fait jeu égal au second, et enlevé haut la main la troisième reprise. Ludovic Drouillot, jeune homme de 16 ans licencié au Ring athlétique de Lons-le-Saunier depuis plus de 10 années, revient de blessure de la plus belle des manières et bat aisément Corentin Bouchoux de Chaumont, se qualifiant pour la finale du lendemain. Une belle finale que les juges attribueront à son adversaire… après de longues hésitations et bien des palabres. “Il faut perdre pour savoir gagner” leur a expliqué Arnaud, le préparateur du RAL présent lui aussi dans le coin, leur donnant rendez-vous dès le lendemain lundi pour l’entraînement.

B.W.

POPULATION LONS EST LA SEPTIÈME VILLE DE BOURGOGNE-FRANCHE-COMTÉ À PERDRE LE PLUS D’HABITANTS Comme chaque année, l’INSEE vient de publier les chiffres 2013 des populations légales qui sont entrés en vigueur au 1er janvier 2016. Un document important pour la vie des communes, puisque les populations officielles déterminent le montant de la dotation versée par l’Etat, le mode de scrutin pour les élections municipales, ou encore le nombre de pharmaciens qui peuvent être implantés dans la commune. Au 1er janvier 2013, la BourgogneFranche-Comté comptait 2 819 783 habitants, représentant 4,4 % de la population de France métropolitaine. La région se classe au onzième

B.W.

rang des treize grandes régions. La Bourgogne-Franche-Comté est avec l’AlsaceChampagne-Ardenne-Lorraine, la région de France dont la population évolue le plus faiblement. Toutes les communes de 10 000 habitants et plus perdent des habitants, hormis Dijon, Chevigny-Saint-Sauveur en Côte-d’Or, et Audincourt dans le Doubs. Sept communes sur dix comptent moins de 500 habitants en Bourgogne-Franche-Comté et plus de 8 sur 10 en Haute-Saône et dans le Jura. Dans le top 10 des villes qui perdent le plus d’habitants dans la grande région, Dole se place au second rang, derrière Nevers, avec – 2 072 habitants entre 2008 et 2013, soit une perte de 8,16 %. Lons arrive à la 7e place, en perdant 1 059 habitants, soit -5,84 %.


I Publirédactionnel

Ardiet parquets “l’esprit Jura”

L'univers des parquets flottants, traditionnels, contrecollés ou PVC se situe dans la zone artisanale de Messia (sortie de Lons direction Bourg) tant le showroom destiné à la visite des clients est achalandé en échantillons.

valeurs emblématiques”, ajoute celle qui a réduit la voilure en fermant l’antenne de Besançon jugée trop éloignée : “Pas dans l’esprit Jura où manquaient les valeurs emblématiques d’écoute, de proximité, de qualité, de prix raisonnables et de conseils.” Repartez avec les échantillons pour choisir en toute liberté

Il n’y a pas de vente sans écoute minu­ tieuse du client, toutes les précautions sont prises afin de proposer le produit adéquat. Et puis le conseil de la profes­ sionnelle et de sa collaboratrice est bienvenu pour assortir le parquet à la déco souhaitée. Autant de détails qui ont fait la différence pour cette entre­ prise locale. “Notre gamme de prix

équivaut à celle des grandes surfaces. Par exemple, on trouve un excellent stratifié pour 12,99€, avec le conseil, et surtout, le client qui hésite repart chargé d’échan­ tillons. Il les rapporte une fois qu’il a choisi en famille. C’est un service particulière­ ment apprécié.” Titulaire d’un Bac plus 4 en Marketing et Gestion d’Entreprise, Elise apporte un œil neuf sur le métier, sur une zone de chalandise qui s’étend de Lyon à Besan­ çon. Elle dispose d’un stock mais comme elle est livrée toutes les semaines, les délais de livraison pour les produits spé­ ciaux sont très courts. L’argument est de taille, et depuis peu elle ajoute à sa gamme un produit d’avenir : le lambris mural nouvelle génération…

Ardiet Parquets 319, rue Louis-Rémy 39570 Messia-sur-Sorne À 3 minutes de Lons, à la sortie de Messia, direction Bourg par la Nationale.

03 84 43 05 10 Fax: 03 84 47 56 73 ardietparquets@wanadoo.fr Ouvert du lundi au vendredi de 9 h à 12 h et de 14 h à 19 h et le samedi matin de 9 h à 12 h.

Découvrez Ardiet parquets sur Internet

www.parquets-ardiet.com

MOTOS SCOOTERS QUADS NEUFS & OCCASIONS RÉPARATION TOUTES MARQUES

Reprise de 2000€ sur votre Quad toutes marques ! pour l’achat d’un Quad HYTRACK© HY710S 4x4*

* Voir conditions en magasin

C

ette entreprise familiale a vu le jour en 1968 grâce au grand­père Jean Ardiet. Aujourd’hui, Elise, la gérante des lieux, en reprenant l’affaire de son père Christian, précise avoir œuvré pour lui comme commerciale pendant 10 ans. Elle s’oriente désormais vers le développement des ventes. Elle laisse le choix de la pose des revête­ ments aux particuliers eux­mêmes ou à leurs artisans, mais précise que forte d’une équipe de poseurs et de ponceurs expérimentés, ARDIET­parquets peut également s’en charger. C’est une adap­ tation au marché, plus qu’une révolution. “Je veux que les gens se sen­ tent libres de choisir leur mode de pose, assure­t­elle. Il me semble indispensable de garder en tête l’esprit Jura avec ses

Textes sous la responsabilité de l’annonceur ­ Reproduction interdite ­ © Pays de Lons n° 102

Une partie de la sympathique équipe d’Ardiet parquets

En 2016, les prix baissent chez PIAGGIO ! PIAGGIO MP3 LT 500 ABS/ASR BUSINESS

9899€ Se conduit avec votre permis voiture !

APRILIA SR MOTARD

1 649€

PIAGGIO ZIP 50 2T

1 199€

APRILIA SHIVER 750

6 499€

MASAI ENDURO 50 DIRTY RIDER

1 890€

MACORNAY - 03 84 43 02 42 - www.juratmotos.com


6 actu JURA L’association Osez le féminisme dénonce le calendrier 2016 des “From’girls” Créée en 2001 à Lyon, l’association Fromages de Terroirs donne la parole aux fabricants, aux producteurs et aux détaillants afin de sensibiliser l’opinion publique sur la dimension culturelle du fromage. Depuis onze ans, elle édite chaque année le Calendrier des “From’Girls”, sur lequel des pin’up sont mises en scène aux côtés des fromages français. Pour cette 11e édition, l’association a choisi d’explorer le territoire de l’art contemporain avec la complicité de l’artiste franc-comtoise Séverine Metraz. Une publicité qui a fortement déplu à l’association doloise Osez le féminisme. Elle dénonce “un véritable concentré de sexisme”, où “des femmes sont présentées dans des positions sexuelles suggestives sur une meule de Comté (...) Ces images, dégradantes et avilissantes pour les femmes, ont pour effet de renforcer les stéréotypes sexuels et sexistes.”

CONLIÈGE Soirée cabaret jazz L’orchestre MJ5 interprétera des standards de jazz le 20 février prochain à 20 h 30, à la salle des fêtes de Conliège. Au saxo, Marcel Jacquier, au piano, Jacky Samson, à la contrebasse, Jean-Yves Chavanelle, au trombone, Manu Jacquier, à la batterie, Michel Henry. Cette soirée est organisée par la fanfare conliégeoise. Réservations : 03 84 43 97 40.

SÉCURITÉ Les gestes qui sauvent La préfecture du Jura organise, en collaboration avec le service départemental d’incendie et de secours (SDIS) et les associations de protection civile plusieurs sessions d’initiation aux gestes qui sauvent selon le programme suivant : 6 février (entre 10 h 30 et 18 h) et 7 février (entre 8 h 30 et 18 h) : stand place Perraud à Lons-leSaunier. 13 février entre 8 h 30 et 20 h au centre commercial Géant Casino à Lons-le-Saunier.

ÉCONOMIE Marie-Guite Dufay rencontre Manuel Valls Le 14 janvier dernier, Marie-Guite Dufay, présidente de la région Bourgogne-Franche-Comé, rencontrait le Premier ministre Manuel Valls pour aborder la nécessité d’une coopération forte entre l’Etat et la région, afin de faire face aux défis du territoire en matière de développement et d’emploi. Marie-Guite Dufay a demandé au Premier ministre le soutien de l’Etat pour accompagner de façon particulière les efforts des régions qui fusionnent. Elle lui a également demandé d’accélérer les investissements prévus dans le cadre du Contrat de plan Etat-région (CPER) pour contribuer à la relance de l’activité économique, et donc à l’emploi, en particulier dans le secteur des travaux publics. Elle a proposé au Premier ministre d’expérimenter en Bourgogne-Franche-Comté des dispositifs innovants en matière d’apprentissage, d’orientation et de sécurisation des parcours professionnels, en reculant par exemple l’âge limite des apprentis de 25 à 30 ans. Sur l’ensemble de ces sujets, le Premier ministre s’est montré particulièrement à l’écoute de la Présidente de région.

Une prime au recrutement pour les PME Jacques Quastana, préfet du Jura, attire l’attention des chefs d’entreprises jurassiens de moins de 250 salariés sur les opportunités offertes en matière de recrutement par le dispositif national “Embauche PME”. Depuis le lundi 18 janvier et jusqu’au 31 décembre 2016, les embauches réalisées par les entreprises de moins de 250 salariés bénéficient, durant les deux premières années du contrat, d’une prime trimestrielle de 500 euros, soit 4 000 euros sur deux ans. Plus d’informations : http://travail-emploi.gouv.fr/grands-dossiers/embauchepme.

SOLIDARITÉ Pom Association : 5 puits en projet au Niger pour 2016 Pom Association construit des puits au Niger et contribue ainsi au maintien des Touaregs du massif de l’Aïr sur les terres ancestrales, pour qu’ils continuent à vivre avec leurs traditions et leurs coutumes. La réalisation de puits, rendant l’eau accessible, est indispensable à leur survie. En 2015, Pom Association a réalisé deux puits pastoraux et trois puits maraîchers, ce qui porte à 28 constructions depuis sa création en 2006. En 2015, les différentes animations de l’association ont permis de mener à bien ces actions de solidarité : loto, concert, et pour la première fois un marché de Noël. Des animations qui ont connu un vif succès, en attestent les fonds récoltés. L’action de l’association au profit des puits du Niger est reconduite en 2016, avec cinq puits en projet. Des manifestations pour récolter des fonds sont d’ores et déjà programmées : un concert à l’église de Larnaud le 12 mars à 20 h, une journée d’animations en septembre et un nouveau marché de Noël solidaire en fin d’année. Parallèlement à ces manifestations, l’association en appelle à la générosité des Jurassiens pour amener l’eau à ces populations menacées. Pom Association, centre social René Feit, 2, rue de Pavigny, 39000 Lons. 06 83 07 88 03. pomassociation.fr/

Pays de Lons n°102 - Février 2016

Région Bourgogne-Franche-Comté

4

Marie-Guite Dufay élue présidente Deux tours auront été nécessaires pour que Marie-Guite Dufay soit élue présidente de la région Bourgogne-Franche-Comté. Dans la distribution des rôles, une vice-présidence revient à la Jurassienne Sylvie Laroche.

Lundi 4 janvier, 14 h 30 : un moment qui marquera l’his­ toire de notre région. Pour la première fois, les 100 élus du nouvel exécutif de la région Bourgogne­Franche­Comté se réunissaient en séance plé­ nière à Dijon, afin d’élire la pré­ sidente de région. En lice, Marie­Guite Dufay, présidente sortante PS, et Sophie Montel, chef de file des 24 élus FN de l’assemblée. Ce qui devait n’être qu’une formalité pour la Franc­Comtoise a finalement donné lieu à de nouvelles négociations, puisque le pre­ mier tour n’a pas été néces­ saire pour décrocher le ticket. En effet, les deux élus PRG (Parti radical de gauche) de l’union de la gauche, Patrick Molinoz et Francine Chopard ayant voté blanc, Marie­Guite Dufay n’obtenait pas la majo­ rité absolue nécessaire à son élection. Une suspension de séance de trente minutes et de nouvelles négociations auront remis dans les rangs les trou­ ble­fêtes au terme du second tour, le premier obtenant une vice­présidence. A 17 h, la nou­ velle présidente prenait la parole pour un long discours, dans lequel elle réaffirmait les trois défis qui l’attendent : “construire la nouvelle région,

mener la bataille de l’emploi et faire émerger un nouveau modèle de développement durable.” Elle adressait aux élus de droite un message d’ouverture en leur proposant la présidence de la première commission (finances et poli­ tiques générales). Avec 51 élus dans sa majorité, face à une opposition forte, tout porte à croire que la pré­ sidente devrait être mise en difficulté dans le vote de cer­ taines futures délibérations. L’apprentissage et la formation professionnelle pour Sylvie Laroche Quatre élus jurassiens siègent au sein du nouvel organe exé­ cutif. La Doloise Sylvie Laroche (PS), vice­présidente sortante, proche de Marie­Guite Dufay qui avait soutenu son investi­ ture jurassienne, se voit attri­ buer la vice­présidence à l’ap­ prentissage et la formation professionnelle. Une déléga­ tion plus resserrée que la pré­ cédente (lycée et formation tout au long de sa vie) mais de taille au regard du périmètre d’envergure de la nouvelle région. L’adjoint à la culture dolois Jean­Philippe Lefèvre (LR) fait son entrée au sein de l’assemblée, tandis que deux

conseillers régionaux sortants, le Conliégeois Pierre Grosset (PS) et la Lédonienne Hélène Pélissard (LR) ont leur mandat renouvelé. Indemnités en hausse Le 21 janvier dernier, les élus votaient leurs indemnités. Indemnités qui augmentent en moyenne de 380 euros brut pour un conseiller régional de base, en raison de la popula­ tion plus importante de la grande région, hausse prévue par la loi. Soit 2 280 euros brut par mois pour un conseiller régional, 2 508 euros pour un membre de la commission per­

manente, 3 193 euros pour un vice­président et 5 512 euros brut pour la présidente Marie­ Guite Dufay. Nos élus demeu­ reront les moins bien rémuné­ rés de France (avec ceux du Centre) du fait de la petite taille de notre Région. Le groupe LR­ UDI a voté contre cette aug­ mentation, le FN s’est abstenu. Cette séance fut également l’occasion de nommer la nou­ velle directrice générale des services Valérie Chatel, 56 ans, qui remplace le Bourguignon Nicolas Hesse et le Franc­Com­ tois Gilles Da Costa.

Les vice-présidents

Ils ont dit

Michel Neugnot (Côte-d’Or) : finances, ressources humaines transports et inter-modalité Laurence Fluttaz (Saône-et-Loire) : culture Denis Sommer (Doubs) : développement économique, nouvelle croissance, filières, emploi, sécurisation professionnelle et dialogue social territorial Sylvie Laroche (Jura) : apprentissage et formation professionnelle Patrick Molinoz (Côte-d’Or) : jeunesse, vie associative, laïcité, lutte contre les discriminations, égalité homme-femme et développement économique des territoires Frédérique Colas (Yonne) : transition écologique et environnement Eric Houlley (Haute-Saône) : cohésion territoriale (aménagement du territoire) Maude Clavequin (Territoire de Belfort) : citoyenneté et évaluation des politiques publiques Sylvain Mathieu (Nièvre) : bois, forêts, montagnes et parcs naturels Océane Charret Godard (Côte-d’Or) : recherche enseignement supérieur et université Patrick Ayache (Doubs) : fonds européens et contrat de plan, tourisme et relations internationales Laetitia Martinez (Saône-et-Loire) : sports Stéphane Guiguet (Saône-et-Loire) : les lycées Sophie Fonquernie (Doubs) : agriculture Denis Hameau (Côte-d’Or) : économie sociale et solidaire

Sylvie Laroche – vice-présidente de Bourgogne-Franche-Comté : “Un moment historique” “Oui, c’est un moment historique. Il était temps de voir en grand, de mutualiser les moyens et créer des synergies pour aller au plus profond du mal qui atteint notre société. Nos initiatives viendront des territoires. Tout seul on va plus vite, ensemble on va plus loin.”

Pierre Grosset - conseiller régional de Bourgogne-Franche-Comté : “Un moment émouvant” “C’est un moment qui n’est pas ordinaire. La gouvernance de cette nouvelle grande région change par la taille, par une opposition très à droite, avec un FN impressionnant. On se rappelle des propos tenus lorsqu’ils étaient seulement quatre élus FN au sein de la précédente assemblée. Cela peut faire peur. A nous en face de démontrer notre détermination, et de ne pas abonder les mauvaises polémiques.”

Maladie d’Alzheimer : formation pour les aidants L’association France Alzheimer Franche-Comté organise des formations pour les aidants familiaux. Cette formation gratuite, grâce à un financement de la CNSA, s’adresse aux familles de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée. Elle se déroule en 5 réunions, dont les thèmes sont : “Connaître la maladie d’Alzheimer”, “Les aides possibles”, “Communiquer et comprendre”, “Accompagner au quotidien”, “Etre l’aidant familial”. Les lundis 7, 14 et 21 mars, 4 et 11 avril. Inscriptions : France Alzheimer FrancheComté, 2, rue Kepler, 25000 Besançon. Téléphone du secrétariat : 03 81 88 00 59.


actu 7

Pays de Lons n°102 - Février 2016

Une aire de grand passage pour le printemps ?

Jacques Pélissard, président d’Espace communautaire Lons agglomération (ECLA) annonçait lors de ses vœux à la population le 18 janvier dernier la création d’une aire de grand passage à Ruffey-sur-Seille. Une annonce qui ne fait pas l’unanimité au sein du conseil municipal de la commune. A la traîne en matière d’aires dédiées aux grands groupes de gens du voyage, le Jura doit répondre chaque été aux besoins de ces populations qui se déplacent massive­ ment vers les lieux de ras­ semblement. Pour l’heure, le département compte une aire de grand passage, à Choi­ sey. La question d’une seconde aire pour le Sud Jura se pose depuis longtemps. Chaque année, une centaine de caravanes de gens du voyage traverse le sud du département, de mai à sep­ tembre. “C’est une question d’intérêt général, affirme Jacques Pélissard. Il serait intéressant de mettre à dispo­ sition une aire de stationne­ ment avec l’électricité, l’eau… ” La précédente majorité départementale avait engagé la réflexion par la voix de Thierry Faivre­Pierret, alors co­président de la commis­ sion départementale dédiée

EN BREF PAS DE PERCÉE DU VIN JAUNE EN 2017

Les organisateurs annoncent une pause en 2017. Depuis 20 ans, les Ambassadeurs des Vins Jaunes travaillent, avec l’aide de 700 bénévoles, pour faire de la Percée du Vin Jaune un rassemblement à la hauteur des Vins du Jura et de la Région. C’est un temps fort du vignoble qui met à l’honneur le travail de toute une profession et rassemble quelque 40 000 visiteurs le temps d’un week-end festif. Une année entière est nécessaire pour organiser la Percée. La manifestation doit pouvoir acquérir un nouveau souffle et se réinventer. Elle doit conserver une organisation logistique, financière et une sécurité irréprochable, incarner un moment essentiel pour les vignerons, et proposer une programmation satisfaisante aux visiteurs. Pour ces raisons, la prochaine édition de la Percée du Vin Jaune aura lieu le premier week-end de février 2018 à l’Etoile.

au schéma départemental d’accueil des gens du voyage. La ville de Lons­le­Saunier avait à cette époque acquis un terrain de six hectares en bordure d’autoroute à Rufey­ sur­Seille, dans la commu­ nauté de communes Bresse­ Revermont, en vue d’y implanter un centre de tir. Le projet ayant avorté, Jacques Pélissard voit aujourd’hui l’opportunité d’y aménager une aire, sur cette commu­ nauté de communes limi­ trophe à ECLA, car, explique­t­ il, “beaucoup de caravanes arrivent à Bletterans, huit passages en moyenne par an, contre quatre à Lons­le­Sau­ nier”. L’Etat a aujourd’hui donné son aval et financerait l’opération à hauteur de 250 000 euros, pour une enveloppe globale estimée à 395 000 euros HT. Le projet prévoit une surface totale de deux hectares, un engazon­

6

nage de la zone, des bornes de branchement d’eau pota­ ble et d’électricité, ainsi que des cuves de récupération des eaux usées. “J’explique pour l’heure ce projet au maire de Ruffey­sur­Seille. Ce site est éloigné de toute habi­ tation. J’espère qu’il sera réa­ lisé pour le mois de mai.”

“Un passage en force” A Ruffey­Sur­Seille, les élus se sentent mis devant le fait accompli. “Officiellement, nous n’avons été ni informés ni consultés sur ce projet, aucun document en mairie, ni à la com com ne l’indique, précise Évelyne Petit, maire de Ruffey­ sur­Seille. A deux reprises seu­ lement il m’a été présenté ora­ lement. J’appelle cela un passage en force.” Pour la pre­ mière édile, plusieurs objec­ tions s’opposent à ce projet. L’agglomération lédonienne est maître d’ouvrage sur un aménagement situé sur un autre territoire. “C’est une infrastructure dont ECLA ne veut pas, elle l’implante donc sur Bresse­Revermont. Le ter­ rain est situé sur une zone humide, ce qui implique une réglementation spéciale. De

Pour éviter les campements sauvages, l’aménagement d’une aire de grand passage pour le Sud Jura doit être envisagé.

plus, il faudrait une révision du POS, ainsi qu’un mur antibruit. Et sur le fond, les gens du voyage s’installeront­ils sur une zone humide, éloignée des commerces et des services ? Si cette aire ne leur convient pas, ils ne viendront pas, et cet investissement aura été vain.” C.G.

En 2016, une nouvelle ZA à Messia et Chilly Parmi les grands projets 2016 annoncés à la population lors des vœux à la population de Jacques Pélissard, on retiendra également :

Le démarrage de l’aménagement d’une zone économique à Messia-

sur-Sorne et Chilly-le-Vignoble. L’acquisition des terrains est en cours. Les travaux pour cette zone d’activité “non commerciale” devraient débuter à l’automne.

Un Buffalo Grill devrait s’installer en entrée de ville, route de

Besançon.

CONSEIL DÉPARTEMENTAL

Le nouveau pont de Montmorot opérationnel en juin Le Département du Jura, maître d’ouvrage des travaux en cours sur le pont de Montmorot, poursuit dans un climat de confiance les différentes phases de réfection. Selon le Département, les travaux en alternance devront s’achever définitivement au cours du mois de mars. Commencée en juillet 2015, la reconstruction du pont de Montmorot entre dans sa dernière phase. Afin de ne pas couper totalement la circulation pendant toute la durée des travaux, le pont est reconstruit en deux temps. La circulation s’est effectuée sur le demi­pont amont, pendant que le demi­pont aval se construisait. Après la connexion entre les deux parties, il reste ensuite l’étanchéité de l’ouvrage et l’application de la couche de roulement définitive. Pour des raisons de qualité d’exécution et de durabilité, il est souhaitable qu’elles soient réalisées hors circulation. Ces prestations étant dépendantes des conditions météorologiques d’une part, de la disponibilité de la centrale d’enrobés d’autre part, la période de réalisation n’est pas encore connue (elle est visée début mars). Le délai de coupure est estimé à huit jours ouvrables. Ensuite, le pont pourra être rendu à la circulation

dans des conditions normales. “Les travaux avancent à une allure tout à fait satisfaisante, au regard de la gêne qu’ils occasionnent. Nous avons voulu faire cela par étapes et en alternance des deux voies, et cela rend la conduite du chantier plus compliqué. Mais, je sais qu’il ne fallait plus faire attendre ce chantier, et que la saison hivernale s’y prêtait tout à fait, a commenté Clément Pernot, président du Conseil départemental. Je remercie les habitants de Montmorot et tous les habitués de l’Avenue Maillot pour la compréhension dont ils font preuve, ainsi que Céline Trossat et Christophe Bois, leurs conseillers départementaux, qui au quotidien, suivent les travaux et font passer le message.” Pour cette opération, le Conseil départemental a déboursé une enveloppe de 560 000 euros, subventionnés à hauteur de 392 000 euros.

SOLDES MONS TRES ! Du 6 janvier au 16 février 2016 de

- 20 %

à

- 70 %

380 m 2 de luminaires et décorations

sur plus de 1500 articles !* www.solea-luminaire-lons.fr

solea-luminaire-lons Lundi : 14 h - 19 h Mardi au samedi : 9 h 30 - 12 h / 14 h - 19 h

Espace Chantrans - 39570 MONTMOROT - Tél. 03 84 44 15 72

* Pendant la période légale de soldes

5

RUFFEY-SUR-SEILLE


MaG’Élus

Pays de Lons n°102 - Février 2016

Journal de la vie publique et des collectivités du Pays Dolois

JACQUES QUASTANA Préfet du Jura

“Le grand chantier : l’évolution intercommunale” Etat d’urgence, intercommunalité, sécurité routière… Le préfet du Jura Jacques Quastana revient sur les dossiers brûlants de 2015 et 2016. Comment un préfet vit-il est un état d’urgence ? Un état d’urgence, avec une application de cette ampleur sur le territoire, est une période inédite pour mes collègues et moi. Cela se vit avec une attention particulière aux décisions que l’on prend : on doit faire preuve de vigilance et de sang-froid (*).

cupante en 2014, liée à l’importance du nombre de chocs frontaux. Ce bon résultat de 2015 est dû à la présence sur les routes des forces de l’ordre, au suivi de l’autorité judiciaire, et à la pression des suspensions de permis de conduire. À cela s’ajoutent une prise de conscience et une responsabilisation plus forte des conducteurs.

Quels ont été les dispositifs mis en œuvre dans le Jura ?

Quelles seront les mesures prises pour 2016 ?

J’ai eu à faire usage d’un certain nombre de dispositions : 13 perquisitions administratives, dans quatre communes. Il s’agissait de

L’idée est de continuer les efforts sur les usagers vulnérables, sur la lutte contre les addictions. 2016 est une année qui commence mal avec un choc frontal mortel à Dole.

personnes révélant une certaine forme de radicalisation et de menace pour la sécurité. Les suites pourront être de nature judiciaire. Certaines interpellations et gardes à vue ont eu lieu, suite notamment à la découverte d’armes et de munitions. Parmi les autres mesures, j’ai mis en œuvre une remise individuelle d’armes d’une personne qui en détenait régulièrement, dans la mesure où il m’est apparu un risque d’accès à ces armes. Cela signifie qu’une personne détenant des armes a dû les remettre à un service de police ou de gendarmerie, pour un temps déterminé. Enfin, les manifestations ont été interdites pendant le week-end de la COP 21, sans que cela entraîne l’annulation de manifestations à venir. Je le redis, la Transjurassienne ne sera pas annulée. Le Jura n’a pas connu d’autres mesures telles que l’assignation à résidence, ni l’interdiction d’accès et de circulation.

Quels ont été les moyens mis en œuvre pour ces dispositions ? Le Jura n’a pas bénéficié de renforts militaires. Quelque 500 gendarmes, 150 policiers d’État, et une cinquantaine de policiers municipaux ont été mobilisés.

Quel est le bilan en matière de sécurité routière en 2015 ? C’est un bilan satisfaisant, avec une année qui a vu le nombre de tués sur les routes le plus bas de son histoire, avec 18 tués, soit -40 % par rapport à 2014. Nous avions constaté une remontée préoc-

Quelles sont les grandes évolutions du projet de carte intercommunale du Jura, depuis les propositions d’octobre 2015 ? 363 communes sont concernées et ont été consultées. Elles ont dû prendre leur position sur les projets les concernant. Elles sont 55,56 % à émettre un avis défavorable. Plus précisément, 72 % des communes du Grand Dole émettent un avis favorable. 82 % d’avis sont favorables pour la communauté de communes Nord-Ouest Jura. Pour le projet de communauté de communes nouvelle regroupant Arbois, Poligny, Salins-les-Bains, Champagnole et Nozeroy, on enregistre une majorité défavorable aux 3/4.

Et aujourd’hui, où en est-on ? Après présentation de la consultation début janvier, quatre groupes de travail peuvent désormais approfondir, modifier le projet. Pour que le projet soit modifié, il faut que les amendements soient adoptés aux deux tiers par les membres de la Commission départementale de coopération intercommunale (CDCI). Au 31 mars, le schéma sera arrêté, pour une carte renouvelée de l’intercommunalité au 1er janvier 2017.

Peut-on s’attendre à des regroupements avec des communes de départements voisins ?

Dans ce cas de figure, il y a deux CDCI concernées. Seul un amendement voté par la CDCI du Jura ne suffirait pas. Il faut une volonté des deux territoires, et qu’elle soit exprimée. À moi de faire le tour des positions exprimées dans les départements voisins.

Le sort des Coteaux de la Haute Seille est désormais scellé, puisque la commune nouvelle d’Arlay sera rattachée à la communauté de communes Bresse-Revermont. Ce sera donc une dissolution… Dès lors qu’une commune nouvelle est créée, il lui appartient de choisir l’intercommunalité de rattachement. Je n’ai strictement aucune capacité d’orienter ces choix. Dans le projet, les Coteaux de la Haute Seille sont partagés en trois, selon les bassins de vie. La commune nouvelle de Hauteroche, qui a choisi son rattachement aux Coteaux de la Haute Seille, ne suffira pas en gain d’habitants pour maintenir la communauté de communes.

Comment voyez-vous cette année 2016 pour le Jura ? Le chantier très important sera celui de l’évolution intercommunale et du nouveau paysage institutionnel de la région et du département. Le niveau départemental de l’État sera conforté dans sa proximité avec les usagers et les collectivités. L’État devra aussi continuer sa modernisation. En matière de sécurité, le sujet important sera la vigilance et le sangfroid : lutter contre la délinquance, tout en garantissant les droits et les libertés de chacun. Nous enregistrons des demandes croissantes des collectivités en matière de vidéo-protection et d’armement de la police municipale. La préoccupation reste le soutien à l’investissement local. La dotation d’équipement des territoires ruraux et en augmentation de 43 % par rapport à 2014. Cette enveloppe devrait permettre davantage de commandes publiques. Propos recueillis par C.G.

* L’état d’urgence, en vigueur depuis le 13 novembre, est prolongé au moins jusqu’à fin mai.

JACQUES PÉLISSARD Maire de Lons-le-Saunier et président d’ECLA

“Je passerai le relais le moment venu” Presque deux années après son élection, Jacques Pélissard revient sur les actions phares de cette première partie de mandat, et annonce les grandes priorités à venir : reconstruction de Juraparc, construction d’une école, intercommunalité… Quel regard portez-vous sur ces deux premières années de mandat ? Ces deux années m’ont permis de voir les actions et les capacités de mon équipe. J’ai vu plusieurs

jeunes très compétents, qui au moment venu, prendront le relais des “anciens”. Quelles sont les actions vous tenant à cœur qui ont été concrétisées ? Je suis très fier que Lons soit devenue pilote en termes de développement durable : depuis longtemps nous sommes pionniers dans le tri des déchets, le bio de proximité au restaurant municipal… Nous venons d’élargir cette offre avec une légumerie bio inaugurée en 2015, d’une capacité de 140 tonnes, qui pourra monter à 200 tonnes. Il y a aussi l’inauguration du nouveau Boeuf sur le toit, véritable creuset culturel, regroupant une salle centrale répondant aux nouvelles normes, cinq studios son, une résidence d’artistes meublée… J’ai toujours souhaité regrouper ce qui est dispersé. Je noterai également la réalisation d’une station d’épuration performante à Montmorot. Quelle programmation pour cette salle flambant neuf ? La Ville de Lons pourrait-elle un jour porter une programmation ? L’association du Coeur de bœuf est aujourd’hui en charge de la programmation, avec le comité de pilotage. Non la Ville ne portera pas la programmation,

nous la confions à des personnes passionnées qui apportent leur sensibilité, leur expérience, dans un programme cohérent. Quels sont les projets à venir ? La fin du contrat de performance énergétique : nous avons rendu performants 8 bâtiments, pour 6,8 millions d’euros. La construction d’une école au Couchant, avec quatre classes, un restaurant scolaire, pour 1,8 million d’euros. Le projet de maison de santé est en phase d’études. Parallèlement, je maintiens les relations avec les professionnels de santé. La démolition de l’usine Bourgeois interviendra dans les semaines à venir. Quel avenir pour Juraparc ? Trois possibilités s’offrent à nous. Reconstruire à l’identique, en remplaçant les arches brûlées. Cette piste, pour un coût de 1,5 million d’euros environ, nous paraît peu enthousiasmante. Reconstruire différemment, sans les arches, selon une architecture plus rectangulaire. Cette hypothèse est intéressante mais coûteuse, sans doute quelque 2 millions d’euros supplémentaires. Enfin, conserver le site pour un usage associatif, et construire sur un autre site une halle, ce qui coûterait encore plus cher. La décision sera prise dans les semaines qui viennent. Peut-on espérer un retour des Déboussolades à Lons ? Le Conseil départemental veut limiter sa participa-

tion. Nous réfléchissons à un projet, avec une mise de fonds comparable à celle du Département, plus les prestations techniques. Nous explorons la possibilité d’un événement à hauteur de 120 000 euros tout compris. Ledopole semble renaître de ses cendres, avec l’élection d’un nouveau bureau et d’un nouveau président. C’est un soulagement pour vous ? Oui, nous avons besoin d’une association de commerçants solide, avec des gens investis et partenaires de la ville. Comment se porte le commerce du centre-ville ? Bien. Nous avons voulu cantonner les grandes surfaces. Je n’ai jamais autorisé la création de nouvelles grandes surfaces. En conséquence, le cen-

tre-ville a conservé une certaine vitalité. Nous l’avons rendu également plus attractif avec des couleurs, la réfection des rues, des trottoirs, quatre parkings avec une heure gratuite, garantissant une équité entre zones commerciales et centre-ville. Les commerçants en ressentent les effets. Irez-vous au bout de votre mandat ? Non, j’ai dit que je passerai le relais au moment venu. Je ne sais pas encore qui je choisirai à ce moment-là. Presque trente années de carrière dans la politique… Vous souvenez-vous de votre première

campagne ? Regrettez-vous de n’être jamais entré au gouvernement ? Je m’en souviens très bien. Je menais déjà une liste d’union. J’ai toujours réussi à faire une union à chacune de mes élections. Non je ne le regrette pas. J’ai pu conserver ma libre pensée à la présidence de l’Association des maires de France. Je suis très attaché à ma liberté. Dans le cadre de la nouvelle carte intercommunale en cours de construction, il a été proposé de rattacher une partie des Coteaux de la Haute Seille à ECLA. Auriez-vous souhaité absorber cette intercommunalité dans sa globalité ? Non, pas nécessairement. Le préfet a fait un redécoupage pour onze communes, dans une cohérence de bassin de vie. Ces onze communes, avec 140 habitants / km2, possèdent la plus forte densité de population du Jura au sein d’une intercommunalité. Toutes les communes au nord du canton de Beaufort ont demandé leur rattachement à ECLA. Je suis content de cette attractivité. C’est une ouverture politique, géographique, avec une volonté de construire ensemble un projet de territoire. Comment voyez-vous Lons dans la grande région ? Lons doit être performante, être un lieu de for-

mations en adéquation avec nos spécialités, doit valoriser ses performances environnementales et son titre de territoire “zéro déchet, zéro gaspillage”, développer l’économie circulaire… Propos recueillis par C.G.


I Publirédactionnel

Une nouvelle enseigne rue du Commerce :

Bières

& Chopes

Avec BIÈRES ET CHOPES, François Morin persiste dans le milieu des bulles : il signe son arrivée à la tête de la toute nouvelle enseigne spécialisée dans la vente de bières du monde entier, “mais pas seulement”. Rencontre. jours efforcé de satisfaire les gourmets et les fervents défenseurs des productions artisa­ nales, leur fait aussi découvrir l’association de la bière et des mets. “Désormais, le choix qui repose sur 450 bières différentes doit satisfaire les plus exigeants”, confie celui qui les décrit une à une comme le ferait un vigneron parlant de ses vins, assurant que “brune, blonde, blanche, ambrée fruitée… toutes sont diffé­ rentes”. Il suffit de l’écouter pour avoir envie d’en découvrir une ! François étend son offre commerciale avec un assortiment de

chopes, de verreries ainsi que des décora­ tions, des objets publicitaires et un astucieux rayon de cadeaux sur mesure, car “c’est une demande forte, surtout en période de fêtes”, précise le commerçant qui pré­ pare à l’avance dans l’arrière­boutique, de chouettes panières garnies. “Mon papa a beaucoup apprécié ce cadeau pour Noël”, confirme Jérémy, un jeune client venu dans le magasin se renseigner pour la fête des pères sur la Perfectdraft©, “une machine à bière destinée aux particuliers au bout de laquelle on met un fût de 6l de son choix !”

Une expérience professionnelle au service des clients Sorti de l’école hôtelière d’Arbois, diplômé d’un CAP en restauration, cuisine et œnolo­ gie, François a été barman, maître d’hôtel et déjà patron du bar de l’Hôtel de Ville pen­ dant 15 ans. Ce passé professionnel au service des consommateurs explique sans doute son intérêt pour la bière, cette méconnue. S’il gâte les particuliers, François ne délaisse pas pour autant les associations, les clubs sportifs, les fêtes de famille, les mariages, et il propose à la location pour un, deux, trois jours ses tireuses réfrigérées. Nouveau aussi, une sélection de vins du Jura prove­ nant des vignes allant du Sud Revermont à Château­Chalon !

Magasin ouvert : Du mardi au samedi de 9 h à 12 h / 14 h à 19 h. Fermé le lundi.

Textes sous la responsabilité de l’annonceur ­ Reproduction interdite ­ © Pays de Lons n° 102

“J’étais ici l’employé de Bruno Mangin depuis plus de 12 ans, l’opportunité de m’installer à mon compte s’est présentée, je l’ai saisie.” Connu et reconnu par ses pairs comme “un connaisseur”, François Morin, qui s’est tou­

À droite, M. Morin, toujours disponible pour vous renseigner.

26, rue du Commerce ­ 39000 Lons­le­Saunier ­ Tél. 03 84 47 34 43 ­ francois.morin84@orange.fr

Philippe

Boiteux

SaintValentin 14 FÉV R IE R

BIJOUTERIE

JURAMONTS COMTÉ Crémerie et épicerie fine

SES COMTÉS ET SPÉCIALITÉS RÉGIONALES, VINS ET CHARCUTERIE… VENTE DIRECTE

Venez découvrir les saveurs du Jura et rencontrer les professionnels de la fromagerie !

Expéditio dans tout n la France e !

au Ne partez pas sans votre morce ! ts on am Jur du de Comté et

COMME CHAQUE ANNÉE, NOUS SOMMES MÉDAILLÉS AU CGA DE PARIS :

> Spécialisé dans la création et la transformation de bijoux > Spécialisé dans les expertises de bijoux

COMTÉ : 1 MÉDAILLE D’OR 2 MÉDAILLES D’ARGENT MORBIER : 1 MÉDAILLE D’OR RACLETTE : 1 MÉDAILLE D’OR Notre affineur :

MONTS ET TERROIRS

> Achat Or aux meilleurs cours, bijoux et pièces > Montres garanties 3 ans (hors soldes et promotions) 37, 39 rue Lecourbe - LONS-LE-SAUNIER Tél. 03 84 47 20 83 - Mail : boiteuxverne123@orange.fr

www.comte-juramonts.com 21, place des Déportés - 39800 POLIGNY Tél. / Fax. 03 84 37 12 22 - cremeriejuramonts@wanadoo.fr Ouvert 7 jours sur 7 : 8 h à 12 h 30 et 13 h 30 à 19 h - Dimanches et jours fériés de 8 h 30 à 12 h 30


10 vivre ici

Pays de Lons n°102 - Février 2016

PORTRAIT - Philippe Tatre, Meilleur

ouvrier de France Un savoir-faire dans le plus pur respect des règles de l’art

A 57 ans, le Jurassien Philippe Tatre vient de recevoir le prestigieux titre de Meilleur ouvrier de France, dans la catégorie Maître-verrier. Rencontre. Le respect des règles de l’art, des techniques rigoureuses de res­ tauration, une solide connais­ sance de l’histoire de l’art, des religions et de l’architecture. Voilà ce qui guide au quotidien Philippe Tatre, maître verrier ins­ tallé à Rye, et récemment élevé au rang de Meilleur ouvrier de France, en décembre dernier. Depuis 28 ans dans son antre en Bresse­Revermont, il redonne leur lustre d’antan aux vitraux ayant subi les outrages du temps. Un travail sans conces­ sion, dans le plus pur respect des règles de cet art millénaire, dont les codes restent inchan­ gés. C’est peut­être pour cette raison qu’il se considère avant tout comme un artiste. Il n’a d’ailleurs pas suivi la formation et l’apprentissage classique du maître­verrier. Après des études aux beaux­arts, un diplôme de plasticien en poche, ce Bourgui­ gnon d’origine se forme sept années au sein d’un atelier en

Saône­et­Loire, où il apprend les techniques du vitrail auprès de ses paires. “En sortant des beaux­arts, ce qui m’intéressait, c’était de créer, raconte­t­il. Après avoir installé mon atelier dans le Jura en 1988, j’ai eu la chance d’être vite repéré, en exposant quelques­unes de mes créations en 1989, au Centre international du vitrail de Char­ tres.” A cette époque, un concours de circonstance incroyable marquera un tour­ nant dans son début de carrière. La France, alors à la présidence du Conseil de l’Europe, organise l’exposition “Le nouvel art ver­ rier français” à Bruxelles. Phi­ lippe Tatre fait parti des douze Français retenus pour cette exposition, et une de ses œuvres fera même office d’affiche offi­ cielle. L’exposition tournera alors en France, en Allemagne, aux Etats­Unis… Une visibilité extra­ ordinaire qui lui concédera une reconnaissance de ses paires.

Trois années de préparation pour le concours des Meilleurs ouvriers de France Plusieurs disciplines sont à la croisée du métier de maître­ver­ rier : monteur­coupeur, peintre­ restaurateur et maquettiste­car­ tonnier. C’est ce dernier qui créé et qui doit maîtriser toutes les étapes, en respectant les codes et les symboles. Philippe Tatre travaille sur commandes de par­ ticuliers et de collectivités, à tra­ vers deux principales orienta­ tions : la création, qu’elle soit contemporaine ou classique, et la restauration de vitraux. Dans le Jura, il a signé les vitraux des chapelles ou églises de Monay, Sergenaux, Darbonnay, Montho­ lier, Louvatange… Entre la dépose, la création, la pose…, ce sont des tâches de longue haleine, parfois jusqu’à une année de travail. “Chaque église est une belle rencontre. Pour moi, le vitrail n’est pas une addi­ tion de couleurs les unes à côté des autres : on s’inscrit dans

l’histoire de l’art. Si on fait perdu­ rer ces codes, même dans l’abs­ traction, ils seront compris dans deux siècles. Si on ne saisit pas le sens du vitrail en face de soi, si on ne respecte pas son âme : on restaure mal, on bouche un trou. Dommage que certains n’aient pas cette culture.” C’est pour cette raison qu’il a souhaité ten­ ter le concours des Meilleurs

ouvriers de France : “C’est le seul concours qui met en avant les critères que je défends.” Entre les inscriptions, les sélections, la préparation et les résultats, ce sont trois années qui se sont écoulées. Puis, la bonne nou­ velle est arrivée par courrier. S’en sont suivies une réception en grande pompe à la Sorbonne pour la remise des médailles,

puis à l’Elysée. Rien que ça ! Depuis, Philippe Tatre arbore le col bleu blanc rouge, gage de son savoir­faire et de l’excellence de son travail. “Avec ce titre, on s’engage jusqu’à la fin de sa car­ rière à suivre les règles. C’est le sentiment d’appartenir à une même famille, et ne plus se sen­ tir seul à travailler dans ce sens­ là.” C.G.

“La musique PORTRAIT - André Marsot, accordéoniste est une échelle 1 800 élèves sous sa baguette ! sans le dernier André le prof, le musicien, le compositeur, celui qui “Comme il n’y avait plus de place dans la semaine, a aujourd’hui 88 ans, nous éclaire sur ces deux par­ on me proposait même d’amener le gamin le barreau, ticularités pour le moins exceptionnelles. Pour un dimanche matin, mais je refusais car l’après­midi je la lecture directe consiste à jouer une jouais dans les bals avec des orchestres”, s’amuse on n’atteint musicien, partition sans l’avoir étudiée, directement en la encore l’octogénaire qui aura ainsi éduqué près de découvrant. L’oreille absolue, c’est la capacité de 1 800 enfants et adultes ! S’il se plaît à citer les jamais le reconnaître n’importe quelle note de musique, deux virtuoses qui ont pour nom Jacky Samson et, quel que soit son degré, altérée ou non d’un dièse “en toute modestie” son fils Jean­Jacques, il avoue sommet !” “J’ai la lecture directe, mais mon fils JeanJacques a en plus l’oreille absolue”. ASSOCIATION

ou d’un bémol, dans n’importe quelle clé ! Condamné à pratiquer le même instrument de musique que sa mère, André “s’est tapé du piano pendant plus de dix ans”, avant de toucher son pre­ mier accordéon à l’âge de 19 ans.

26 années au sein de son club En 1957, il y a trente ans, il créé l’Accordéon Club Lédonien et sera le seul prof local à divulguer sa passion. La première année, 18 élèves occupent les bancs de la rue Gambetta. Ils seront 168 lorsqu’il rend son tablier en 1983. Connu comme le loup blanc, on vient de loin pour prendre ses leçons.

“qu’il a eu des cloches aussi”. Puisqu’il y a prescrip­ tion, il cite “cet élève de bonne famille qui cachait son instrument dans une haie, retrouvait ses copains en ville sans assister à un seul cours”. Res­ pectueux du dévouement de ses quatre présidents successifs, il cite MM. Coulon, Plésiat, Cohendet et Poulet. Le retraité, qui n’a jamais lâché celui qui fut son compagnon pendant plus de 70 ans, nousgrati­ fie alors d’un morceau de sa compo, dans plusieurs tonalités, suivant des rythmes différents grâce à son accordéon électronique et cet ordinateur capa­ ble d’au moins 80 arrangements. “C’est un orches­ B.W. tre à lui tout seul !”

SOS Racisme Jura, toujours autant d’actualité En 1985, SOS Racisme Jura naissait, dans le pas de la grande “marche des beurs” de 1983, devenue symbole de la lutte pour l’égalité. 31 années après, peu de choses ont changé : la stigmatisation des banlieues augmente, les actes islamophobes et antisémites se multiplient, et près de 30 % des Français ont voté FN au premier tour des dernières élections régionales… Militant bénévole de la première heure, Lakdar Benharira, qui vient d’être élu président lors de l’assemblée générale de décembre dernier, a du pain sur la planche, parmi les sujets brûlants d’actualité : déchéance de nationalité – puisque SOS Racisme et le PS ne semblent plus sur la même longueur d’ondes – réconciliation du peuple, et, le maîtremot, fraternité.

Interventions en milieu scolaire SOS racisme est né dans le sillage de l’association lédonienne de l’Amicale Laïque. Très vite, Lakdar, qui vient d’arriver à Lons-leSaunier, rejoint le petit collectif, dans un contexte où le Front National monte en puissance et les actes racistes violents se multiplient. “La petite main jaune et le slogan Touche pas à mon pote m’avaient parlé immédiatement. C’est un slogan qui touche tout le monde, et place chacun sur un même pied d’égalité.” Ils sont

au début une petite quinzaine et se retrouvent pour organiser des rencontres, débats, et distribuer des “mains”. En juin 1985, un bus quitte le Jura pour le premier concert “des potes” place de la Concorde, grand concert gratuit organisé par SOS Racisme, dont le souvenir parlera encore aux plus de 40 ans… “On s’est dit qu’il nous fallait dans le Jura un grand moment de rencontres comme celui-là, une fête qui rassemble tout le monde. C’est dans cet esprit que nous avons imaginé la fête Arc-en-ciel”, raconte Lakdar. Sans subventions, sans moyens, avec la seule volonté, cet événement fédérateur et symbolique, réponse à l’intolérance, est organisé à trois reprises en 1986, 1988 et 1990 à Lons, réunissant les associations locales. Ce grand rassemblement, symbole du vivre-ensemble, renaîtra de ses cendres en 2013 avec une nouvelle édition. Aujourd’hui, l’association continue ses actions de sensibilisation aux discriminations et au racisme, notamment en milieu scolaire. Après le passage de la campagne “Passeport pour la fraternité” à Lons-le-Saunier en septembre dernier, Lakdar Benharira souhaite faire venir l’exposition à Dole. Lancée par SOS Racisme, elle met en lumière 21 portraits de personnalités de toutes les nationalités, réalisés par la grande photographe Bettina Rheims, ouvrant une réflexion sur la fraternité. C.G.


vivre ici 11

Pays de Lons n°102 - Février 2016

JURA Le Directeur de la sûreté publique quitte ses fonctions Frédéric Vincent-Genod : “Je quitte le Jura… mais pas Bourgogne-Franche-Comté” Emouvante cérémonie que celle organisée par le préfet du Jura Jacques Quastana à l’occasion du départ pour Dijon du Lédonien de naissance Frédéric Vincent-Genod, jusque-là Directeur départemental de la sûreté publique. “L’avenue Aristide Briand, c’était mon terrain de jeux”, rappelle celui dont les parents tenaient le bar-tabac-journaux du chemin de fer face à la gare. Il ajoutera avec le sourire que pour aider son père, il approvisionnait en boissons rafraîchissantes le distributeur de la préfecture… “Mais c’était juste pour pouvoir boire un coca bien frais !” Ne reniant jamais ses racines, il les honorera en sollicitant auprès de sa hiérarchie “cette mutation surprenante qui m’a fait revenir dans mon Jura, synonyme de travail bien fait, ou règnent la confiance entre les hommes ainsi qu’un sens du devoir très développé.” “Un parcours exceptionnel, l’empreinte indélébile laissée par votre action conduite dans les services, le plaisir partagé que nous avons eu à travailler ensemble”, Jacques Quastana n’a pas tari d’éloges sur celui dont les compétences conduisent à Dijon dans la nouvelle région Bourgogne-Franche-Comté, vers la

fonction de Directeur du service régional de renseignement territorial (ex-RG). Médaille du souvenir agrafée à la pochette par le préfet, il s’en va pour une belle promotion, après 6 ans d’un exercice pendant lequel il aura réussi en temps, en heure et au coût prévu les

travaux au commissariat de Dole, et fait baisser de façon notable le niveau de la délinquance à Lons comme à Dole. Souhaitons lui une bonne suite de carrière, vers celle qu’il décrit comme “une terre magnifique bénie des Dieux”, la Bourgogne-Franche-Comté.

CONSEIL DÉPARTEMENTAL DIRECTION DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ DÉPARTEMENTALE (DSSD)

Protection Maternelle et Infantile (PMI) : du cœur au cœur de la petite enfance La Protection Maternelle Infantile est inscrite dans le Code de la Santé Publique, il s’agit d’un service gratuit de santé publique ouvert à tous et décliné dans chaque Unité Territoriale (Maison des Solidarités). Sa mission ? La prévention médicosociale et psychologique à l’attention des femmes enceintes et des enfants de moins de six ans.

La Hotte du Fromager Produits du Terroir Préparation de commandes Email : e.jacquemard@orange.fr

“Les premières années d’un enfant sont déterminantes pour toute sa vie”, indique en préam­ bule le docteur Bénédicte Simo­ nin­Gauffeny, chef de la mission PMI. “Les parents nous disent parfois : « Avec mon enfant, de toute façon, c’est compliqué depuis le début… ». Nous sommes là pour proposer une aide le plus tôt possible, avant que des difficultés plus impor­ tantes ne s’installent chez les enfants ou dans les relations intrafamiliales”. Cette mission de prévention s’adresse à tous les parents, à leur demande ou sur la proposition du service de PMI mais toujours avec leur accord.

Comment fonctionne ce dispositif complexe, rigoureux qui maille l’ensemble du territoire jurassien ? Tout commence avec la mise à dis­ position qui est envoyée à toutes les femmes enceintes dès lors qu’elles ont réalisé leur déclara­ tion de grossesse. Les sages­ femmes de PMI peuvent se rendre à domicile ou rencontrer les cou­ ples dans les maisons des solidari­ tés. Leur rôle consiste à favoriser le bon déroulement de la gros­ sesse et l’arrivée du bébé. Elles travaillent en lien très étroit avec les autres professionnels de la naissance et avec les maternités. Dès le retour à la maison après la

naissance, les infirmières puéri­ cultrices sont là pour prendre le relais : répondre aux questions, aider à gérer le stress, “le blues” qui fait parfois suite à l’arrivée d’un bébé, proposer des conseils sur les besoins des enfants et sur leur développement. Elles sont là pour soutenir les parents s’ils se sentent désemparés ou isolés.

L’importance d’une prise en charge précoce Des consultations médicales sont organisées dans 10 sites répartis sur le département pour le suivi de la santé des enfants et pour le dépistage des troubles du déve­ loppement. L’enfant a de telles capacités d’évolution et de pro­ grès que la prise en charge pré­ coce a une grande importance ! “Nous sommes d’ailleurs en des­ sous des normes nationales et nous avons des difficultés à recru­ ter des médecins de PMI” constate Dominique Marie, chef de la mission Enfance­Famille. A l’école maternelle, des bilans de santé sont réalisés pour les enfants de 3­4 ans, en présence des parents : tests de vision et d’audition, poids et courbes de développement, bilan de lan­ gage, recherche de caries, carnet de vaccinations… Ce bilan de santé a concerné 2 600 enfants en 2014. “C’est environ 88 % de la tranche d’âge concernée” confirme le docteur Simonin.

BON A SAVOIR – Le travail des puéricultrices se diversifie grâce à des expériences prometteuses, tissant du lien social. Un atelier d’éveil sensoriel est proposé à la Maison des Solidarités de Lons, et à Orchamps, un autre se consacre aux échanges entre les parents et avec les enfants. – L’an dernier, les médecins de PMI ont mis en place 90 Projets d’Accueil Individualisé, avec les parents et les enseignants en petite et moyenne section de maternelle, pour faciliter la scolarisation des enfants malades (toutes pathologies) en aménageant leur accueil et sans rompre la continuité des soins. – La PMI agrée et suit 2 208 assistantes maternelles (AM). Elle organise les 120 heures de formation obligatoire. Il existe 14 maisons d’AM (MAM) regroupant 3 ou 4 AM, chacune assurant l’accueil de 4 enfants au maximum. – La PMI agrée les assistants familiaux recrutés par l’ASE (Aide Sociale à l’Enfance). – Les Centres de Planification et d’Education Familiale (CPEF) sis dans les Maisons des Solidarités, accueillent, écoutent, conseillent (en toute confidentialité !) les adolescents et les jeunes adultes dans les domaines de la sexualité, de la contraception, de la vie affective, du recours à l’IVG. En 2014 : 958 consultations, 2 369 entretiens, 145 séances collectives dont 134 en milieu scolaire.

Retrouvez-moi: Mardi : à Macornay (sur parking Boucherie Watrin) Mercredi matin : marché de Clairvaux Jeudi matin : marché de Lons-le-Saunier Jeudi après-midi : Macornay parking Vendredi matin : Gevingey Vendredi après-midi : Macornay Samedi matin : marché de Perrigny Samedi après-midi : Macornay Dimanche matin : Macornay

Eric Jacquemard - 06 84 00 96 48

Boulangerie

Amaté

Découvrez nos tourtes franc-comtoises! 38 rue Lecourbe - LONS-LE-SAUNIER


12 vivre ici

Pays de Lons n°102 - Février 2016

Rémy Jobard, le “prof” qui a marqué des générations Le 1er janvier dernier, Rémy Jobard, professeur de lettres classiques et de littérature comparée durant trente années à Lons-le-Saunier, s’est éteint à l’âge de 85 ans. Ce prof, qui a marqué de son empreinte indélébile plusieurs générations de lycéens, dont Jean-Luc Mélenchon, a reçu de nombreux hommages lors de ses obsèques le 5 janvier dernier. Mais qui était l’homme derrière l’enseignant ? Rencontre avec sa fille, Isabelle Jobard. On a tous un “prof” qui a marqué notre scolarité de cancre ou d’élève modèle, par son humanisme, son érudition, sa passion com­ municative, son dévoue­ ment… Rémy Jobard était à n’en pas douter de ce ton­ neau, pendant les trente années durant lesquelles il a enseigné les lettres clas­ siques, d’abord au lycée Rou­ get­de­Lisle, de 1960 à 1973, puis au lycée Jean­Michel, où il exerça jusqu’à la fin de sa carrière en 1990. Jean­Luc Mélenchon, qui fut son élève au lycée Rouget­de­Lisle, lui rend un vibrant hommage sur son blog : “Il affichait une simplicité autant par principe philosophique que par goût spontané. Au début, nous ne savions pas que nous l’admi­ rions. Nous, la petite troupe de littéraires passionnés dont ses cours étaient le centre du

monde. Puis le temps ayant passé, nous avons su qu’il était en réalité devenu l’une de nos références essen­ tielles.” Né à Foncine­le­Haut, Rémy Jobard grandit dans une famille croyante, mais laïque. Ca sera d’ailleurs le paradoxe qui le poursuivra toute sa vie, tiraillé entre une foi pro­ fondément ancrée, et une farouche défense de la laï­ cité. Alors que son papa se retrouve prisonnier de guerre pendant cinq ans en Allemagne, Rémy se retrouve subitement chef de famille, du haut de ses 12 ans. “C’est peut­être ce qui est à l’origine de son autorité naturelle et bienveillante, son charisme, cette person­ nalité prégnante, mais tou­ jours avec discrétion et humi­ lité” raconte sa fille Isabelle, artiste plasticienne. Marqué

MONTMOROT

3 RENCONTRE DE L’INNOVATION SOCIALE E

C’est en janvier 2014 que la première édition de ces rencontres s’est concrétisée. Née de la volonté de créer un événement à rayonnement départemental pour valoriser les filières de formation des deux établissements du territoire lédonien, le pilotage de cette opération est assuré par un binôme : l’équipe pédagogique du BTSA DATR (Brevet de Technicien Supérieur Agricole option Développement, Animation des Territoires Ruraux) du Lycée Mancy, et celle de la formation ADL (Agent de Développement Local) du CFPPA de Montmorot. La thématique de cette nouvelle édition sera : “Comment mettre en œuvre de nouveaux “modes de faire” facilitant la participation de la population et la coopération entre acteurs ?”. Au programme : conférences, ateliers, mais aussi déambulation libre. 11 février, lycée agricole de Montmorot.

Dolavélo et Vélo-qui-Rit

RELÈVENT LE DÉFI DE MARIE-CHRITINE DALLOZ En décembre dernier, les associations d’usagers à vélo Dolavélo (Dole) et Vélo-qui-Rit (Lons-le-Saunier) écrivaient conjointement une missive à la députée jurassienne Marie-Christine Dalloz, suite

par la guerre d’Algérie où il fait son service militaire, il revient à Lons­le­Saunier, la foi toujours chevillée au corps. “Sa vocation était d’être prêtre ou prof. A l’école, il se faisait traiter de cureton, et à l’église de com­ muniste” sourit Isabelle. “Cette foi était sans doute liée à sa famille, sa “tribu”, très importante pour lui. Il était proche de ses petits­ enfants, pour qui il ne faisait aucune distinction. Une équité parfaite, à l’image de

son idée du modèle éducatif : chacun doit avoir sa chance, égalité garantie par la laï­ cité.” Engagé dans le tissu local associatif, généreux donateur, mais aussi écrivain à ses heures perdues durant lesquelles il consigna toute sa vie ses notes sur un cahier, Rémy Jobard se consi­ dérait “comme un passeur, et non un créateur”. En trente années de carrière à Lons, nombreux furent les lycéens à bénéficier de cette C.G. transmission.

à ses propos tenus lors du débat parlementaire sur l’indemnité kilométrique vélo. Elle y affirmait : “Le vélo est essentiellement utilisé dans les grandes agglomérations et à Paris intra-muros. (...) Dans le Jura, ce n’est pas possible étant donné la neige.” Dans sa réponse, la députée argumente que dans sa circonscription (Moirans-en-Montagne, Morez, Saint-Claude…), la pratique du vélo en période hivernale est effectivement moins fréquente qu’en agglomération. Par ailleurs, elle propose un défi aux deux associations : effectuer le trajet en vélo à assistance électrique Saint-Claude-Septmoncel. Défi relevé : “Nous souhaitons relever ce défi, mais bien plus qu’une seule fois pour le fun et amuser la galerie. Nous souhaitons trouver un salarié qui accepterait de faire ce trajet à vélo à assistance électrique.” Vélo-qui-Rit a déjà pris des contacts avec Proxy Cycles, à Besançon, qui serait prêt à mettre à disposition un VAE gratuitement. L’appel est lancé : les associations recherchent un cycliste salarié pour effectuer ce parcours, ou un trajet similaire, d’une douzaine de kilomètres, pour un dénivelé d’environ 500 m. Contacts : Claude Changarnier : 03 84 24 24 43, veloquirit39000@fubicy.org. Annie Buchwalter : 09 53 39 78 84, dole@fubicy.org

FORMATION LES GRETA DU JURA FUSIONNENT

L’équipe du GRETA.

Depuis le 1er janvier, les GRETA Dole-Revermont, Haut-Jura et Greta LC Formation se sont unis pour devenir le Greta Jura. Il rassemble l’ensemble de sites de formation et des adhérents. La nouvelle structure était inaugurée le 15 janvier dernier, en présence notamment du recteur de l’académie de Besançon et de Marie-Guite Dufay, présidente de la Bourgogne-FrancheComté. Les parcours de formation pour adultes restent les mêmes, mis en œuvre grâce à l’implication des établissements scolaires adhérents, qui mettent à disposition leurs locaux, matériel, et équipes pédagogiques. Greta du Jura, 1 rue Anne Franck, 39000 Lons-le-Saunier. 03 84 86 18 80.

CONSEIL DÉPARTEMENTAL LE TOUR DE FRANCE DANS LE JURA LE LUNDI 16 JUILLET 2016 Le Tour de France sera de passage dans le Jura en 2016. Après une arrivée à Culoz le dimanche 17 juillet, les coureurs s’élanceront de Moirans­en­ Montagne le lundi 18 juillet en direction de Berne. Une occasion exceptionnelle de valoriser le Jura. En effet, le retour économique et médiatique est significatif pour les collectivités : 4 millions de spectateurs par jour pour les retransmissions TV relayées dans 190 pays ; environ 500 000 spectateurs au bord des routes de chaque étape et une “caravane” de 4 500 suiveurs. L’émission “Village départ” sera retransmise en direct depuis Moirans avant le départ de l’étape vers 12 h 30. Ce convivial moment télévisé est l’occasion de présenter les savoir­faire locaux ainsi que les acteurs de la vie locale. Il s’agit d’une émission résolument terroir qui joue bien son rôle de vitrine touristique. Par ailleurs, le Jura diffusera un clip de 4 minutes mettant en valeur ses atouts. Le Tour est une aubaine pour mettre en valeur les territoires et mobiliser les populations. Ce qu’ont bien compris les collectivités et associations jurassiennes qui se préparent déjà à cet événement. Clément Pernot, Président du Comité départemental n’a pas manqué, lors de ses vœux aux maires du Jura, de revenir sur cette opportunité : “Je souhaite une ambiance de feu pour montrer ce qu’est le Jura ! Nous serons à la hauteur de l’événement. Ce départ de Moirans et une partie de l’étape sur les routes du Jura doivent nous aider à accueillir une prochaine étape du Tour, pourquoi pas du côté Dole et Arbois ?”


éco et commerces 13

Pays de Lons n°102 - Février 2016

ARTISANAT - CHAMBRE DES MÉTIERS

Michel Chamouton entre colère et optimisme Michel Chamouton est charpentier à Orgelet. Une entreprise familiale créée en 1921. Michel Chamouton est engagé dans le syndicalisme professionnel, notamment à la CAPEB, depuis une trentaine d’années. Aujourd’hui, il est Président de la Chambre des métiers du Jura. Rencontre…

Michel Chamouton a succédé à Robert Carnet qui, un jour, lui a dit “il faut te préparer”. “Malgré la crainte d’un emploi du temps surchargé, j’ai accepté pour défendre les valeurs des artisans. Je n’en tire aucune fierté sinon un grand honneur de représenter 5 000 entreprises et 16 000 emplois sur le Jura. On est dans l’ac­ tion, dans la responsabilité, j’y prends beaucoup de plaisir” nous confie­t­il. Michel Chamouton est en effet un Président engagé. Nous l’avions quitté en fin d’année, fâché après le Président du Conseil départemental du Jura qui souhaite réduire son soutien et son accompagnement à diverses actions menées par la Cham­ bre des métiers et supprimer sa participation au dispositif Initia­ tive emploi qui permet d’aider, via un prêt d’honneur à taux zéro, les artisans qui s’installent. En tout, une baisse d’environ 150 000 euros. “Le Conseil départemental nous dit qu’il n’a plus la compétence économique, que nous devons nous orienter doré­ navant vers la nouvelle grande Région ou les Communautés de communes. Et ce dès 2016. C’est rapide et brutal. Je l’ai vécu comme une injustice. Un sentiment d’abandon et des consé­ quences pour nos artisans. Il ne faut pas tout détruire… Le service

aux entreprises, n’est­ce pas aussi du social ?” s’interroge et s’in­ quiète Michel Chamouton. Une situation que le Conseil départe­ mental ne dément pas, nouvelle loi sur les collectivités oblige… Affaire à suivre du côté de la nouvelle Région et des communau­ tés de communes. Au­delà de ces différends, Michel Chamouton dresse un regard averti sur la situation de l’artisan dans le Jura. Quel élément retenez-vous comme majeur dans votre bilan actuel ? Nous avons achevé la restructuration du centre de formation des apprentis de Gevingey. Celui­ci est maintenant financièrement à l’équilibre. Nous accueillons près de 800 apprentis. Ce n’est pas rien. Tout comme la formation des artisans, l’apprentissage est essentiel. Transmettre un savoir­faire est notre raison d’être. L’ap­ prentissage n’est pas une voie de garage. Il doit être valorisé bien plus encore. Le CAF de Gevingey est important pour le Jura, pour notre économie. Par secteur d’activité, comment se porte l’artisanat ? Même tendue, la situation n’est pas la même pour tous. Les métiers de bouche se maintiennent. Dans ce domaine, la forma­ tion des apprentis ne faiblit pas et la restauration ne se porte pas trop mal. Les services, la vente, la mécanique… ce n’est pas au beau fixe. Le bâtiment est en pleine crise. Les artisans tentent de garder leur personnel. Le bâtiment souffre d’un manque de

MONTMOROT RECYCLAGE : L’AGENCE REXEL BON ÉLÈVE

L’agence Rexel de Lons-le-Saunier vient d’être récompensée par l’éco-organisme Récylum pour ses efforts en matière de recyclage.

constructions neuves et d’investissements des collectivités, et doit faire face à de nouvelles normes et réglementations exigeantes. Globalement, les artisans sont en difficultés. Il n’est donc pas étonnant d’avoir un taux de chômage aussi élevé. Comment voyez-vous l’avenir ? J’espère que nous pourrons conserver nos antennes locales qui sont importantes pour la proximité avec les artisans. A nous de convaincre les élus de veiller à la situation des artisans. Ensemble, nous devons cibler et fixer les priorités pour avancer et apporter des solutions. La priorité c’est l’emploi, donc l’activité et le travail. Quand le travail est là, il y a de l’optimisme et de la confiance. Il faut renouer avec les marges. Que les artisans, qui consacrent leur vie à leur travail, puissent dégager un salaire pour eux et leur famille. Que les artisans soient reconnus et respectés pour le poids économique et social qu’ils représentent. Nous devons continuer à donner de l’envie aux jeunes. J’aime rappeler que de grandes entreprises sont nées de l’artisanat…

JANVIER –AVRIL 2016

LE MOULIN DE BRAINANS Scène de musiques actuelles du Jura

INOUÏS DU PRINTEMPS DE BOURGES 2016

A droite, Eric Duvoix, directeur des 15 agences Rexel de Bourgogne-Franche-Comté, aux côtés de Frédéric Renaut, responsable de l’agence Rexel Montmorot.

Implantée à Montmorot depuis plusieurs décennies, l’agence Rexel, appartenant au groupe français éponyme présent dans le monde entier, fait office de bon élève en matière de recy­ clage, puisqu’elle vient de rem­ porter au niveau régional un défi lancé nationalement par Récylum. Cette éco­organisme, spécialisée dans la gestion et la collecte de déchets, a souhaité mobiliser les électriciens et grossistes en organisant un concours national, visant à récupérer et recycler un maxi­ mum de matériel électrique usagé. 953 distributeurs de matériel électrique ont parti­ cipé à ce défi en France. Il suffi­

sait à leurs clients de déposer chez eux les équipements élec­ triques usagés. Un défi qui a permis de soutenir l’électrifica­ tion d’écoles et de centres de soins dans des pays de l’hémi­ sphère sud. Initialement spécialisée dans la distribution de matériel élec­ trique pour les professionnels, l’agence lédonienne Rexel a élargi son activité depuis plu­ sieurs années en proposant des solutions globales, dans les sec­ teurs de l’eau, du gaz et de l’électricité. Artisans, installa­ teurs, industriels et utilisateurs publics (hôpitaux, administra­ tions…) et privés constituent l’essentiel de sa clientèle. C’est

en 2006 que l’agence a mis en œuvre une politique de recy­ clage des ampoules et lampes usagées (tubes fluorescents, néons…) déposées par ses clients, en devenant partenaire de Récylum. “Ce fut une forte volonté du groupe de s’engager dans cette démarche. Toutes nos agences sont points de col­ lecte”, explique Eric Duvoix, directeur des 15 agences Rexel de Bourgogne­Franche­Comté. “Mais nous avons aussi sou­ haité prendre de l’avance sur la protection de l’environnement, en allant plus loin que ce que la loi impose. Depuis fin 2015, nous sommes en mesure de col­ lecter 100 % des produits et

LA MAISON TELLIER LEILA MARTIAL BAA BOX

équipements de nos clients : radiateurs, chauffe­eau, chau­ dières…". Stockés dans des containers, ils sont par la suite pris en charge par Récylum, dépollués et recyclés en maté­ riel neuf. Une démarche envi­ ronnementale, mais aussi com­ merciale, reconnaît Eric Duvoix : les professionnels abondant ce point de collecte sont autant de clients potentiels. Les critères retenus par le défi Récylum pour primer le lauréat franc­ comtois ont été basés sur l’évo­ lution du volume de produits collectés. L’agence Rexel a rem­ pli 14 containers en 2015, soit 8 de plus qu’en 2014.

HIPPOCAMPE FOU

ARNO JESUS CHRIST FASHION BARBE SPOON GOD

MIOSSEC DOM FERRER CITRIK FACTORY THE WANTON BISHOPS DIRTY DEEP

HYPHEN HYPHEN CLARA YUCATAN NÄO

FEU! CHATTERTON + d’infos sur notre site…

www.moulindebrainans.com

3 ǃ9Àܳ¦ºǃ ǃ Í ¦º ºÑǃƍǃ ÑÑÀ ¦ צÀºǃJM@9@ ! 3 Tél. 03 84 37 50 40

C.G.

VITICULTURE FRANCK VICHET, ÉLU PRÉSIDENT DES CRÉMANTS DE FRANCE : “La bulle plaît, il faut en profiter !”

Le 14 janvier dernier, Franck Vichet, président de la Société de viticulture du Jura depuis 2012, et coopérateur au Caveau des Byards du Vernois, a été élu président de la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de Crémant. A 46 ans, ce professionnel aguerri succède à l’Alsacien Jacques Cattin. Pour la première fois, le Jura est à la présidence de cette organisation qui a pour objectif de promouvoir et défendre le Crémant. Franck Vichet, quelles sont les missions de la Fédération nationale des producteurs et élaborateurs de Crémant ? Fédérer les huit régions productrices de Crémant, que sont l’Alsace, Bordeaux, la Bourgogne, Die, le Jura, Limoux et la Loire. Depuis le 1er janvier, la Savoie a rejoint la Fédération. L’objectif est aussi de protéger l’appellation. Chaque année, la Fédération organise un concours qui fait la promotion du Crémant, et renforce l’appellation.

Avez-vous postulé à la présidence de l’organisation ? J’étais déjà membre du conseil d’administration, et j’ai postulé pour être président. C’est la première fois qu’une petite région est à la présidence.

Est-ce l’opportunité pour vous d’être l’ambassadeur du Crémant du Jura, ou

St-Valentin

devrez-vous respecter une neutralité propre à la fonction ? J’ai une double casquette : je resterai neutre dans la représentativité des Crémants de France, mais à chaque réunion, je représenterai le Jura. C’est tout l’intérêt de cette Fédération : tirer les huit appellations vers le haut.

Le Crémant du Jura a-t-il gagné en notoriété en France ? Sur 85 millions de bouteilles de Crémant produites en France, le Jura représente 2,5 millions de bouteilles. Il n’est pas pour autant le plus méconnu. Dans chaque région, le Crémant représente environ 25 % de la production totale des vins. On arrive donc à des différences importantes dues à la surface de départ, mais le ratio reste le même. Le Crémant du Jura n’a pas à rougir, il a été récompensé par de nombreuses médailles. Il se développe et s’exporte de plus en plus, notamment aux

Être belle à prix mini, c’est chez CRAZY !

Etats-Unis, en Angleterre, en Allemagne… La bulle plaît, il faut en profiter !

Quels sont vos projets pour la Fédération ? En septembre, nous organiserons un workshop avec une vingtaine de journalistes parisiens, afin de faire découvrir et déguster nos Crémants. Nous allons également essayer de mettre en place un observatoire, avec l’objectif de réaliser une étude économique dans chaque région, au regard de la cueillette, du rendement, de la valorisation… du Crémant. Propos recueillis par C.G.

Premier discount à LONS depuis 1999 Une équipe dynamique à votre service !

03 84 47 54 81 Ouvert du mardi au vendredi NON-STOP de 9 h à 18 h 30. Samedi NON-STOP de 8 h à 17 h.


14 loisirs

Pays de Lons n°102 - Février 2016

Les Scènes du Jura font entrer la culture dans la sphère scolaire Prochaine parution - Mars 2016 29 février 2016

RÉGIE COMMERCIALE 06 33 79 00 94 - 03 84 82 50 21

Les actions culturelles sont, en parallèle du soutien à l’écriture contemporaine, au cœur des missions des Scènes du Jura et de la ligne directrice de Virginie Boccard. La Scène Nationale s’engage pour un nouveau jumelage de trois ans avec le lycée Jean Michel de Lonsle-Saunier, et, pour la première fois, le CFA du Jura. L’opération “Le théâtre c’est dans ta classe” est réitérée pour la quatrième année. C’est une convention de jumelage d’un nouveau genre qui était signée le 26 janvier dernier au théâtre de Lons-le-Saunier : en effet, pour la première fois, le centre de formation d’apprentis du Jura s’est engagé pour une durée de trois ans auprès des Scènes du Jura, mais aussi du lycée lédonien Jean Michel. Ce dernier, qui arrivait au terme de la précédente convention de jumelage, s’est également réengagé dans ce dispositif visant à croiser les disciplines et les artistes autour d’un projet culturel et fédérateur, entre les deux établissements et la Scène Nationale. Pour l’opérateur culturel du Jura, l’objectif est aussi d’apporter une plus-value, un “supplément d’âme” à un projet culturel déjà existant, porté par les deux classes et leur enseignant respectif : “mieux se connaître mutuellement, mieux répondre aux attentes des enseignants et des élèves, casser les a priori entre apprentissage et enseignement classique… Mais aussi que les jeunes connaissent mieux les Scènes du Jura, et en deviennent les ambassadeurs” explique Ludovic

Tourdot, responsable des relations publiques au sein des Scènes du Jura. Ce travail culturel interétablissement s’articulera jusqu’à la fin de l’année scolaire autour de la création de Jacques Allaire, “Le Dernier Contingent” programmé le 22 mars prochain au théâtre de Lons : partage d’expérience des élèves, rencontres et ateliers avec les équipes du spectacle… Chaque saison pendant trois ans, la thématique de ce jumelage sera renouvelée.

“Le théâtre c’est dans ta classe” : 72 représentations dans 18 collèges jurassiens Du 18 au 19 janvier dernier, l’opération des Scènes du Jura, “Le théâtre c’est dans ta classe” est reparti pour sa quatrième édition, toujours en partenariat avec le Conseil départemental. Objectif : faire sortir le théâtre de son carcan, pour le faire entrer dans une salle de classe. On écarte tables et chaises pour former un gradin improvisé. Le comédien ou la comédienne apparaît, sans décor ni artifices lumineux ou sonores, dans un rapport direct

>SPECTACLES - THÉÂTRE Vendredi 5 février

Samedi 20 février

“Chante l’Amour” - Cabaret

Soirée “Cabaret Jazz” avec l’orchestre Mj5

Les 2 compères chanteurs-acteurs nous parlent d’amour ! Les 2 crooners-charmeurs de pacotille vous invitent à écouter leurs conseils avisés... Ils ont même un appareil qui sert à mesurer les degrés d’amour ambiant. Au joyeux programme : séduction, déceptions amoureuses, machisme, homosexualité, fashion-victimes... Ah ça oui, ces 2 loulous de Besançon font honneur à la Franche-Comté ! Lons, l’Amuserie, 20 h 30, 6 et 9 €.

14 février St Valentin

Nathalie Masuez 1, Faubourg d’Aval

BLETTERANS Ouvert les dimanches et jours fériés

03 84 85 11 50

Vendredi 19 février “Le Cœur au bord des Lèvres” - Clown Une fille clown, pas clou-cloune bêbête, non. Une petite nana pêchue, impertinente, marrante, à la voix de dessin animé et au bagoût incroyable. Elle analyse, en alibi, une toile, une peinture, la création… Lons, l’Amuserie, 20 h 30, 6 et 9 €.

Organisée par la fanfare conliégeoise. 5 (gratuit - de 12 ans). Réservation conseillée : Chantal Dumont 03.84.43.97.40 chantaldumont39@hotmail.com Conliège, salle des fêtes, 20 h 30

Lundi 29 février “Le Retour au Désert” Théâtre Au début des années 1960, une femme qui fuit les événements rentre d’Algérie avec ses deux enfants pour s’installer dans la maison de son frère et récupérer la moitié des biens familiaux. Entre Mathilde, au caractère entier et sans compromis, et Adrien, un propriétaire d’usine, notable respecté et volontiers autoritaire, les rapports ne tardent pas à devenir houleux… Lons, théâtre, 20 h 30, 11 à 21 €. Réservations : 03 84 86 03 03.

“Le théâtre c’est dans ta classe” : un comédien intervient dans une salle de classe, sans décor, ni lumières ajoutées.

entre aire de jeu et auditoire. Après le jeu, place à la conversation et aux échanges : l’interprète se prête au jeu des questions / réponses à chaud avec les élèves. “Nous souhaitons au fil du temps constituer un répertoire susceptible de rencontrer des jeunes gens non engagés dans une démarche volontaire de spectateur de théâtre, explique Virginie Boccard, directrice des Scènes du Jura. Nous pensons primordial que la littérature soit encore un lieu habité et vivant. Il nous semble essentiel d’adresser une parole poétique à la jeunesse, parce qu’au cœur de nos missions de service public, dans nos théâtres parfois boudés par les adolescents, leur place est déterminante”. Deux textes de théâtre contemporain ont été commandés à deux “autrices” (féminisation du mot de rigueur selon une de ces deux auteures), et donc écrits pour l’occasion : un monologue inédit

>CONCERT Vendredi 5 février “Univers Nino” - Chanson française Si on vous dit Nino Ferrer, vous répondez quoi ? Mirza, Le Téléfon, Les Cornichons ? Certes. Mais saviez-vous qu’avant de cartonner dans les années 60 avec ces tubes monumentaux, Nino Ferrer avait mené une carrière de musicien de jazz ? Et saviez-vous qu’après avoir produit ces petites facéties rythm’n blues, Nino Ferrer s’était lancé dans des albums concept pour briser son statut de vedette yé-yé ? C’est à ce Nino Ferrer méconnu, refusant la routine et la facilité, que Denis Colin a cherché à rendre hommage. Lons, théâtre, 20 h 30, 11 à 21 €. Réservations : 03 84 86 03 03.

Vendredi 12 février La Maison Tellier + My Lady’s House - Folk La Maison Tellier est une sorte de

Lons - Nouvelle expo des beaux-arts La nouvelle exposition “Les sites de hauteur de l’Antiquité tardive et du haut Moyen Age dans le Jura” est présentée jusqu’au 28 mars au musée des beauxarts de Lons-le-Saunier. Dès le XIXe siècle, les sites de hauteur ont attiré l’attention des

“antiquaires”. On les a d’abord considérés comme des postes militaires en raison de leur position ou d’éventuels lieux de retranchement occupés durant les périodes “incertaines”. Depuis 2002, une équipe de recherche menée par Philippe Gandel et David Billoin a repris l’analyse de ces sites. Etude de la documentation ancienne, prospection au sol et sondages archéologiques ont ainsi permis de mieux comprendre la singularité de ces implantations humaines. L’exposition permet de découvrir les résultats de ces travaux sur les sites de La Motte à Ecrille, du Camp de Coldres à Briod, de Gaillardon à Menétrule-Vignoble et du Camp du Château à Salins-les-Bains. La présence militaire est reconnue

de Mariette Navarro, “Impeccable”, et un second d’Odile Cornuz, “T’as quoi dans le ventre ?”. 18 collèges recevront chacun les deux interprètes de ces créations, dans tout le Jura : Lons-le-Saunier (collèges A. Briand et Rouget de l’Isle), Bletterans (collège du Parc), Saint-Claude (collèges Maitrise de la Cathédrale et Pré St Sauveur), Nozeroy (collège G. Cousin), Dole (collèges C.N Ledoux, ND MontRoland et de l’Arc), Arinthod (collège X. Bichat), Orgelet (collège M. Brezillon), Tavaux (collège des Vernaux), Saint-Laurent-enGrandvaux (collège L. Bouvier), Les Rousses (collège le Rochat), Clairvaux-les-Lacs (collège des Lacs), Poligny (collèges J. Grévy et Notre Dame), Saint Amour (collège L. Febvre).

road-movie dont l’action se situe entre l’Arizona et la Haute-Normandie. Un mélange de saveurs vintage et de textures modernes, de pop et de rock, de Vieux Continent et de Nouveau Monde. Moulin de Brainans, 20 h 30, 11 à 15 €. Réservations : moulindebrainans.com

Samedi 5 mars Arno - Rock français Auteur d’une discographie d’une grande richesse qui couvre les trente-cinq dernières années, Arno, sans se renier pour autant, emprunte de nouvelles directions, nourrit par ses observations de la société. Alors qu’il devait enregistrer son album en 2013 seulement, il ressent alors l’urgence d’en écrire les chansons à peine sa précédente tournée terminée. Il n’aura fallu que quatre mois pour que Future Vintage voie le jour, écriture, enregistrement et mixage compris. Moulin de Brainans, 20 h 30, 30 et 33 euros. Réservations : moulindebrainans.com

au travers des objets mis au jour. La variété des productions artisanales et agricoles prouve qu’il s’agit de petites agglomérations permanentes, cadres d’échanges économiques. Une église existe dans certains cas. Il semble donc que l’on soit en présence de sites stratégiques, répartis de manière privilégiée sur la bordure du Revermont, à des points de passages choisis (entrée des reculées). La proximité des sources salées indique également la possibilité de contrôle de cette précieuse ressource. Autour de l’expo : 12 février, 18 h 30, musée des beaux-arts, conférence d’Inès Pactat de l’artisanat du verre en Bourgogne et Franche-Comté entre le Ve et le XIIe siècle”. 13 mars, 15 h, rdv à la chapelle Saint-Etienne (Briod) : balade archéologique tout public.


Remise aux normes Cheminée Inox Gainage Tubage

o Pr

84 0

PEP I

Il est encore temps pour s’équiper !

ER TI

ES AN R È NI

Poêle à bois ou granulés…

Jusqu’à 12h d’accumulation de chaleur !*

du cteur epuis 1 d

! S E L A I C É P S OFFRES

Faites des économies !

Toile , hors­sollarge,

30

%

Crédit d’impôt

Installateur qualifié

www.poeleabois.scandinave39.fr

Assurance décennale

* Voir caractéristiques en magasin

Ouvert du mardi au vendredi de 14 h à 19 h ­ Samedi de 10 h à 12 h et de 14 h à 18 h

20 route Nationale - 39100 PARCEY 03 84 81 23 07 - 06 78 73 63 47

%

* Sur stocks disponibles

Notre matériel est garanti pièces et main­d’œuvre*

e 1 m à 5,15 m d

­20

r! toute longueu

orces c É sur Arbustes de PIN à Fleurs en vrac

0,80 € TTC/m2

52 €

TTC/m3

39570 GEVINGEY - 03 84 43 15 22


-70% ?

C’est trop !

2 cuisines x i r p à o p x e cassés !

Rendez-vous en magasin 13, rue Alexandre-Vialatte - Zone commerciale Les Epenottes 39100 DOLE - 03 84 70 94 98


Turn static files into dynamic content formats.

Create a flipbook
Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.