Pays de Lons 159

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N°159 Mai 2021

Village

Vaux-surPoligny

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FENÊTRES, PORTES & BAIES VITRÉES

PORTAILS

p. 2-4 STORES & MOUSTIQUAIRES

Vincent Perrin

AnS

Eleveur de porcs… p. 6

Les enjouées

Une histoire XXL !

VOLETS BATTANTS & ROULANTS

Portraits de femmes actives… p. 7

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2 Villes et villages : Vaux-sur-Poligny

Pays de Lons n°159 - mai 2021

A Vaux-sur-Poligny, On m’a baptisé “Site Clunisien” parce que je le Vaux bien Le petit village de Vaux-sur-Poligny doit sa naissance à la présence de la rivière Glantine. Ce petit cours d’eau au débit accéléré par une forte pente attira des “moines défricheurs” dès l’an mille. Un embryon de vie paysanne se développa auprès de leur établissement. Vauxsur-Poligny tient à l’origine sa renommée de la vie monastique puis de l’importance de son séminaire. De plus sur cette rivière, de nombreux moulins furent construits entre Vaux et Poligny. Il reste aujourd’hui de cette vie intellectuelle forte un ensemble architectural (séminaire, église, château et dépendances) de tout premier ordre et de l’activité économique, il demeure une importante minoterie. Visite… Vue de Vaux-sur-Poligny en direction de Chamole

QUAND LA TOPOGRAPHIE DÉCIDE DE L’URBANISATION Si vers l’an mille des moines choisissent le site de Vaux pour installer leur monastère c’est à cause de la rivière et de sa forte pente qui permettra d’alimenter de nombreux moulins, donc différentes activités, et au final de sédentariser une petite population. L’eau est bien à l’origine de ce village niché au fond d’un relief typiquement jurassien : une reculée.

A Poligny le Comté, à Vaux l’eau Le maire de Vaux­sur­Poligny, Cyrille Pasteur, revient avec un brin de malice sur son élection à la tête de cette commune de soixante­dix­ sept habitants. “La loi NOTRe* nous enjoignait de faire cause com­ mune avec la commune la plus proche car nous comptions moins de cent personnes. Tout le monde songeait évidemment à Poligny. Ce qui à première vue semblait aller de soi. Mais ce qui va sans dire va mieux en le disant. Et l’histoire nous rappelle qu’avant 1905, Vaux était jumelé avec la commune de Chaussenans qui d’ailleurs s’appelait Chausse­ nans­Vaux. Devant la charge que risquait de représenter l’entretien des bâtiments du séminaire dans le cadre de loi de 1905 sur la séparation des églises et de l’Etat, Chaussenans a accordé l’intendance à Vaux. Pour ces dernières élections municipales, après quelques petites péri­ péties, nous sommes restés indépendants. Tout s’est passé en bonne entente d’ailleurs l’ancien maire fait partie de notre équipe municipale. J’ai accepté de prendre la responsabilité d’être maire car nous n’avons pas de grands dossiers à traiter. Le plus important est celui de la ges­ tion de l’eau, car nous sommes alimentés par des sources et nous avons opté pour la gestion en régie communale. De plus la gestion du patrimoine qui fait la renommée du village ne nous revient pas”.

Des moines sur la bonne la bonne pente Si le village compte peu d’activités économiques (un agriculteur et les minoteries), il recèle un patrimoine immobilier très important. Bien sûr tout le monde associe à Vaux “le Petit séminaire” qui fut à l’origine un monastère. ll faut se souvenir qu’au XIe siècle quand des moines décidèrent d’installer un monastère, ils ne cherchaient pas uniquement un lieu calme, propice à la prière et à la médita­ tion, mais également un endroit qui puisse répondre à une vie en autarcie presque totale sachant qu’à cette époque les déplace­ ments étaient rares, pénibles et peu sécurisés. Donc, ils devaient trouver un site où fonctionneront des moulins, pour la farine et l’alimentation, des pressoirs pour le vin mais également pour le tra­ vail du cuir, du chanvre pour les vêtements. Pour que tout cela marche, il fallait de la main d’œuvre d’où l’implantation autour du monastère d’un embryon de village. La rivière, La Glantine, qui coule dans cette reculée possède une pente très forte qui rendait possible la mise en route de plusieurs moulins en enfilade. On en a compté jusqu’à six entre Vaux et Poligny C’est donc toute une vie villageoise qui se développe dès 1018­1020 date de création de ce qui s’appelle alors “Abbaye de Notre Dame de Vaux”.

Mille ans d’histoire ça compte et apporte bien des changements Au gré des changements de dominations territoriales, des rattache­ ments à telle ou telle couronne, au fil de Révolution, d’incendies, cette abbaye fut tour à tour prieuré clunisien, cloître, petit sémi­ naire, hôpital militaire en temps de guerre et collège. Malgré tous ces péripéties, la renommée de Vaux fut toujours très grande. Dans ces murs de nombreux séminaristes (jusqu’à deux cent, certaines années) reçurent leur formation ecclésiastique mais également des laïcs suivirent leur cursus scolaire. La chapelle accueillit très long­ temps les croyants du village. Le cimetière attenant n’est plus com­ munal mais relevant de l’Association diocésaine propriétaire de l’ensemble.

Peu de ressources, petit budget, mais des habitants “corvéables” Cyrille parle avec chaleur de la vie de maire d’un petit village : “La commune possède peu de revenus. Les forêts sont inexploitables car elles sont garantes du maintien de la falaise. On ne récupère que quelques bois morts mais rien de substantiel. Heureusement nous avons peu de charges. Pas d’école, même le cimetière se trouve sur Poligny. Il reste l’entretien des chemins communaux et des bords de la RN5. Si le maintien en bon état de la bande de rou­ lement d’une route nationale revient à l’Etat, les accotements relè­ vent de la commune. Pour cela nous lançons un appel aux volon­ taires pour un jour de corvée. Ils répondent en grand nombre. Nous organisons une deuxième journée de ce type pour le fleurissement et l’embellissement du village et une troisième pour l’entretien du château d’eau. Ce sont des journées très conviviales et bien sympas. Vous voyez nous habitons certes un petit village mais un village riche en histoire, en patrimoine et même en homme célèbre comme Louis Milcent un des fondateurs du Crédit Agricole qui a séjourné à Vaux.” Secrétariat : Catherine Appointaire Tél. 03 84 37 00 37 - mairiedevaux@wanadoo.fr Horaires des permanences : mardi : 15 h 00 - 18 h 00 * La loi du 7 août 2015 portant Nouvelle Organisation Territoriale de la République, plus connue sous son acronyme loi NOTRe, est une loi française qui s'inscrit dans l'acte III de la décentralisation mis en œuvre à partir de la présidence de François Hollande.

Le château et la Glantine qui coule à ses pieds

D’UNE VIE AU SÉMINAIRE À LA VIE DE CHÂTEAU Sur ces pierres, je bâtirai mon château L’abbé Joseph Petit est Supérieur du Petit Séminaire entre 1860 et 1876. Il souhaite rester sur les lieux pour sa retraite et achète le ter­ rain attenant au séminaire. Il s’agit d’une propriété qui avait hébergé une huilerie et une scierie installées en bord de l’eau pour profiter de la force motrice de la Glantine. Sur les pierres de ces anciennes fabriques, il entreprend la construction d’un château qu’il lègue à son petit neveu Pierre Milcent.

Pierre Milcent parachève les travaux de l’abbé L’aspect actuel du Château doit beaucoup à Pierre Milcent. Pour le bâtiment, il fit appel à un architecte bisontin du nom de Ducat. L’aménagement du parc fut confié à Brice Michel. Passionné par l’eau, celui­ci profite du passage de la Glantine pour l’intégrer comme élément majeur de son travail. Son ouvrier Jérôme Bory ajoute des constructions de tuf à cet ensemble qu’il complète d’es­ caliers et de décoration de rocailles. Les résidents peuvent ainsi pro­ fiter de l’agrément de ce petit cours d’eau et de sa cascade de quinze mètres qui parfois deviennent capricieux.

L’eau si bénéfique à Vaux, cause parfois bien des soucis au château Née de sources nichées au fond de la reculée, la Glantine parfois se gonfle subitement des eaux du plateau qui les surplombe et bien évidemment sort de son lit. Les murs de soutènement souffrent de ses caprices torrentiels et de gros travaux ont dû être entrepris pour consolider les rives et canaliser les crues. 12 Route de Champagnole 39800 Vaux-sur-Poligny


Vaux-sur-Poligny 3

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UN PEU D’HISTOIRE… Connu surtout pour son prieuré bénédictin devenu petit séminaire, puis collège NotreDame de Vaux, Vaux-sur-Poligny est un village proche de Poligny, comme s’il était attaché à cette ville dont la naissance remonte au temps des Romains. A cette époque, Vaux n’existait pas et le lieu avait été baptisé “Recta vallis juxta Poligniacum”, signifiant “la vallée près de la ligne Poligniacum”. “Vaux” peut être le pluriel de “val”, c’est-à-dire “vallée” dans laquelle coule l’eau fraîche de la Glantine prenant sa source dans la reculée même. L’histoire de cette commune est entièrement liée aux congrégations religieuses. Une simple chapelle isolée autrefois Il faut remonter au début du XIe siècle, lorsque, pour remercier Dieu de l’avoir protégé de la guerre et sauvé d’une mort certaine, le comte de Bour­ gogne Otte Guillaume fonda un monastère en haute Bourgogne (Franche­Comté plus tard), plus exactement dans la vallée de Vaux et la montagne dominant Poligny. En fait, une chapelle existait déjà en ce lieu. Erigée dans le courant du premier millénaire, elle avait pour but de protéger une sta­ tue de la Vierge polychrome sculptée dans du bois, laquelle, à l’arrivée du Christianisme, a peut­être succédé à une Dame verte, divinité de la flore, de la faune et de l’eau à l’époque celtique. Cette cha­ pelle devait ainsi lui servir de lieu de retraite. Un monastère bénédictin C’est Odilon, 5e abbé de Cluny de 994 à 1048 qui, vers l’an 1020, fut chargé de fonder un monastère et de faire construire le cloître, les logements et l’église. Achevée, cette dernière fut consacrée en

1029 par Gaucher de Salins, archevêque de Besan­ çon, et parent d’Otte Guillaume. Elle fut dédiée à Dieu le Père et Dieu le Fils, mais aussi à la Sainte Vierge, aux apôtres saint Pierre et saint Paul et à saint Nicolas, confesseur. Des dotations géné­ reuses furent attribuées par Otte Guillaume, puis par ses successeurs. Autour de ce monastère, des terres furent cultivées par les moines, lesquels reçurent également des bois, des vignes sur Arbois et sa région, un domaine considérable sur le terri­ toire de Chaussenans, des chaudières à sel aux salines de Salins, et même des autorisations de pêcher dans le Doubs jusqu’à Gevry. Des moulins, forges, tours, scieries étaient actionnés par l’eau de la Glantine. Au XIIe siècle, le monastère fut converti en prieuré, lequel en 1183, reçut Béatrix, épouse de Frédéric Barberousse qui confirma l’établisse­ ment de Vaux dans la possession de tous ses biens. Elle défendit à son prévôt de Poligny de troubler les moines et leurs serviteurs. En effet, en nombre réduit, une quinzaine environ, les religieux employaient une main d’œuvre importante, des familles qui s’installèrent sur place, d’où la forma­ tion du village. A cette époque, le prieur de Vaux accorda un fief à une famille qui en prit le nom. Ainsi, Androuin de Vaux et ses fils y vivaient déjà en 1187. Leurs descendants seront présents au cours des siècles suivants, le dernier ayant été Jean de Vaux qui, en 1496, était conseiller­maître des comptes à Dole. Les comtes de Bourgogne continuèrent à soutenir et aider le prieuré qui abritait 16 moines, notam­ ment en 1272 lorsque l’église fut entièrement rebâtie. Mais en 1336, les confédérés faisant la guerre à Eudes IV, duc de Bourgogne l’incendiè­ rent. En 1374, en réparation à ce désastre, la com­

Représentation du prieuré transformé en petit séminaire au

tesse Marguerite de Flandres concéda au prieur la justice haute, moyenne et basse sur tous les domaines. La nomination des prieurs appartenait aux abbés de Cluny. Pierre Choux, 3e du nom était prieur en 1479, lorsque les troupes de Louis XI incendièrent de nouveau le monastère et ruinè­ rent ses domaines. Néanmoins, les importantes réparations furent entreprises. Au XVIIe siècle, Jean­Ignace Froissard, membre de la famille du pape Innocent XI, releva les cloîtres, répara l’église et remit les terres en culture. Jean­Ignace­Bona­ venture Froissard de Broissia, son successeur en 1688 fit rebâtir tout le quartier prieural. La Révolu­ tion supprima ce prieuré, aussi, en 1791, lorsque l’établissement fut fermé, douze religieux y vivaient encore. L’église fut démolie. Le petit séminaire diocésain de Vaux En 1817, les bâtiments de l’ancien prieuré furent acquis au moyen d’un legs fait par le curé du Frasnois, Monsieur Blanchard, l’objectif étant de créer une école secondaire ecclésias­ tique. En 1824, l’en­ semble des locaux devint propriété de l’évêché de Saint­ Claude qui fonda un

XIXe

siècle

petit séminaire. L’architecte bisontin Ducat fut chargé de réaménager les locaux. De nouvelles constructions ont été ajoutées, l’ensemble de la propriété embellie de jardins devenant un lieu agréable. Vers 1850, 130 élèves internes y faisaient leurs études moyennant un prix de pension annuel de 350 francs. Tous eurent très peur en 1852, lorsque de nombreux éboulements de rochers se produisirent dans la vallée, comme si la montagne s’éboulait… Entre 1863 et 1866, une nouvelle église fut reconstruite et dotée d’une magnifique toiture en tuiles vernissées. En 1870, l’abbé Petit, alors directeur du séminaire depuis 1860, acheta le moulin situé près de l’ancien prieuré. Il confia à Alfred Ducat la construction d’une demeure spa­ cieuse sur les soubassements du moulin. Propriété privée en bordure de la Glantine, ce château fut inscrit Monument historique en 2009. En 1906, la loi interdisant l’enseignement aux congrégations religieuses entraîna la fermeture des séminaires. En 1910, l’église devint propriété com­ munale, et en 1927, elle fut inscrite IMH. Ce n’est qu’en 1922 que le petit séminaire de Vaux reprit ses activités qui se poursuivirent jusqu’en 1966, lorsqu’il fut transformé en école catholique, puis en collège privé qui ferma ses portes en juin 2009. Notons que le Dolois Hubert­ Félix Thiéfaine qui fait une excellente carrière dans la chanson, fréquenta le petit séminaire durant quatre années au début des années 1960, J.T. peu avant sa fermeture.

Le chateau à droite et le prieuré Notre-Dame de Vaux-sur-Poligny avec sa toiture en tuiles vernissées.

UN MAIRE DE VAUX-SUR-POLIGNY À L’ORIGINE DU CRÉDIT AGRICOLE C’est le hasard d’une rencontre amoureuse qui conduira Louis Milcent, cofondateur du Crédit Mutuel agricole avec Alfred Bouvet à venir s’installer dans le Jura. Louis Milcent, croyant, pratiquant, militant pour Dieu et le pape Très catholique, Louis Milcent né le 2 janvier 1846 à Paris, est le représentant du catholicisme social de la fin du XIXe siècle. Il appartient à une famille bour­ geoise cultivée et très pratiquante. Il étudie chez les jésuites au Collège de Vaugirard à Paris. Il participe à la guerre de 1870 après avoir appartenu, sous le pontificat de Pie IX, aux zouaves pontificaux corps créé en 1861 pour défendre le territoire pontifical dont l'existence est menacée par la réalisation de l'unité italienne

Par la suite, il aura l’oreille de Léon XIII auteur de l’encyclique Rerum novarum (15 mai 1891) qui défi­

Louis Milcent, social pour défendre le monde rural face aux banques tournées vers l’industrie “Ce matin Louis (Milcent) est énervé. La

veille, le directeur de l’agence du Crédit Lyonnais de Besançon l’a exaspéré au plus haut point. Il lui a clairement dit qu’il n’accepterait jamais de prêter aux paysans… Que faire ? Les cultivateurs sont pauvres et ne pourront sortir de cet état que s’ils ont de quoi investir pour améliorer leur productivité. C’est en tout cas l’intime conviction de Louis. …Il n’a qu’une chose en tête, son rendez­vous avec Alfred Bouvet. Alfred Bouvet est appelé « Monsieur Alfred » à Salins. – Bonjour mon cher Louis, dit Alfred – Bonjour cher Monsieur Alfred, je désire vous parler d’une idée chère à mon cœur. – Dites­ moi donc. – Je crois avoir trouvé la solution pour que notre communauté donne vie à une banque d’une nature nouvelle. Indépendamment du nombre d’actions, tout le monde aura le même poids. Ainsi va la voie de l’unité. Un homme une voix ! … Monsieur Alfred, faites­ moi confiance. J’ai pensé à tout. Mon seul problème aujourd’hui est de trouver un caissier et un comptable. C’est un minimum

pour débuter mais nous n’avons pas de quoi rémunérer des salariés”*. Ces deux fondateurs qui n’avaient pas de quoi payer deux employés, pouvaient­ils se douter de ce que deviendrait le Crédit mutuel agricole un peu plus de cent ans après cette rencontre hier banale, aujourd’hui historique. *Bloc Antoine Girard – Les banquiers splendeur et misères de la finance. Éd. La Martinière. 2014

“Je me méfie des nations. Elles divisent les hommes. Leur « unification italienne » n’est qu’une nouvelle Babylone. A l’appel de notre très Saint père, le pape Pie IX, j’ai immédiatement accouru. … Je jure devant Dieu Tout puissant d’être obéissant et fidèle à mon souverain le Pontife de Rome… et de sacrifier ma vie­même pour la défense de sa personnalité auguste et sacrée, pour le maintien de sa souveraineté et pour le maintien de ses droits”*

nit la doctrine sociale de l’Eglise en réponse à celle de la Deuxième Internationale (14 juillet 1889). Auditeur au Conseil d’Etat, il en démissionne en 1879 jugeant la IIIe République trop anticléricale à ses yeux. Il n’abandonne pas pour autant le combat politique. Il sera élu maire de Vaux­sur­Poligny et conseiller général du Jura sur le canton de Nozeroy de 1901 à 1918. Mais tout comme Alfred Bouvet, il ne sera jamais député. malgré plusieurs tentatives et certainement à cause des manœuvres du préfet qui veut imposer le candidat du gouvernement.. En 1879, marié depuis 1873 à l’héritière par son oncle l'abbé Petit, des bâtiments du petit séminaire installé dans le courant du XIXe siècle, dans l'abbaye bénédictine de Vaux­sur­Poligny, il décide de vivre dans le Jura. Il habite cette demeure et continue son engagement confessionnel tout en découvrant le milieu agricole qu’il veut sortir de sa misère. Il s’en­ gage également dans une lutte contre le système bancaire de l’époque entièrement dévoué à l’indus­ trie et qui ignore le monde agricole.


4 Villes et villages : Vaux-sur-Poligny ▲

“AVEC MON GRAND-PÈRE,

JE SURVEILLAIS DÉJÀ LES MOULINS” Ne demandez pas à Vincent Mignot, quarante-neuf ans, pourquoi il aime son métier de meunier. Tout gamin, il aidait son grand-père dans la petite entreprise familiale. Après être passé par un diplôme d’ingénieur agro, il revient au pays et avec son père et sa sœur, il continue sur les traces du grand-père. Parcours. Troisième génération de meuniers au bord de la Glantine “C’était un petit moulin comme il y en avait pas mal aux alentours quand mon grand­père travaillait. Moi je passais tout mon temps libre avec lui dans le moulin. Il a dû me donner le virus. J’ai eu la chance de pouvoir réaliser de belles études et de revenir travailler avec mon père. A l’école d’agro on reçoit une formation généraliste. J’ai donc appris beaucoup sur le tas pour le métier de meunier. Bien sûr maintenant que cette activité exige de bonnes connaissances en biologie et analyses de la matière première ma formation m’aide beaucoup.”

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des propriétés adéquates. Tout ce travail de recherche en amont et en aval du moulin rend le métier très technique mais toujours capti­ vant. Et on doit toujours avancer car la concurrence ne nous fait pas de cadeaux. C’est d’ailleurs réciproque.”

De moins en moins de moulins et une concurrence de plus en plus vive “En France, de mémoire, il doit rester autour de quatre cents moulins dont une bonne quinzaine pour la région Bourgogne­Franche­Comté. La demande de farine augmente un peu chaque année. ll convient donc d’être très productif pour ne pas se faire distancer. C’est pour cela que nous sommes très à l’écoute des tendances alimentaires et des innovations dans le travail des farines. Mais nous n’avons pas mis tous nos œufs dans le même panier. A côté des farines pour l’alimen­ tation humaine (boulangerie, pâte à tarte, quenelles, biscuiterie) nous élaborons des mélanges à base de blé et en y incorporant d’autres céréales pour le marché de l’alimentation des « vaches à comté ». Nous sortons du moulin les mêmes quantités de l’une et de l’autre soit 25 000 tonnes de chaque année. Nous sommes trente cinq personnes et travaillons en trois huit pour y arriver, On ne chôme pas, mais comme je vous l’ai dit c’est un métier de passion, de traditions et d’in­ novation.” Minoterie Mignot Rue du Moulin 39800 Vaux-sur-Poligny Tél. 03 84 73 83 83 https://www.minoteriemignot.fr

SITE CLUNISIEN Qu’est-ce qu’un site clunisien ? Cette question, d’apparence simple, se révèle plus complexe quand on en cherche les réponses. En effet, avant la naissance de la Fédération, en 1994, le terme “site clunisien” n’est jamais utilisé. On trouve des occurrences telles que prieuré clunisien, monastère clunisien, abbaye clunisienne, ramenant toujours à un lieu habité par une communauté monastique. Or, qui s’intéresse à la question se rend vite à l’évidence que le patrimoine foncier des moines de Cluny n’est pas constitué que de monastères. La Fédération propose donc sa propre définition : “est considéré comme site clunisien tout lieu qui reste dépositaire d’une parcelle du patrimoine clunisien au sens large du terme”

Une activité de haute qualification mais aussi très relationnelle Les établissements Mignot pour fabriquer plusieurs types de farines doivent procéder à des assemblages de différentes variétés de blés. Ils sont en relation avec les producteurs qu’ils sollicitent pour qu’ils emblavent avec telle ou telle semence. Il y a donc une période d’essai pendant laquelle il est impératif de bien analyser toutes les nouvelles entrées de ces blés. Ces rapports avec les producteurs plaisent beau­ coup à Vincent. “Nous avons de bonnes relations avec nos fournis­ seurs. Quand nous passons des contrats sur des nouvelles produc­ tions, il existe bien évidemment un aspect commercial pour les deux parties, mais c’est surtout la relation humaine que nous développons dans ces périodes qui sont intéressantes. Nous partageons les mêmes passions et sommes curieux et impatients de connaître les résultats. De l’autre côté de la chaîne économique ce sont nos clients qui parfois nous demandent une nouvelle farine. Par exemple un fabricant de bis­ cuits va élaborer un nouveau produit. Il lui faut donc des farines avec

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Vaux-sur-Poligny (39800) Altitude : De 377 à 577 m Superficie : 126 ha Population : 76 habitants (les Vauxois) Canton de Poligny Communauté de communes : Arbois – Poligny – Salins – Cœur du Jura. Conseil municipal : Cyrille Pasteur (maire) – Marie­ Claude Foulet (1er adjoint) – Conseillers municipaux : Christophe Ecoiffier – Laurent Ménétrier ­ André Roy – Victor Saillard – Frédéric Viel.



6 vivre ici

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Chateley

Contre vents et marées, il s’est jeté à l’eau et a fini par arriver à “bons porcs”… Il n’est pas toujours facile de faire accepter à son entourage l’incertitude et la responsabilité de la gestion d’une entreprise surtout dans l’agriculture et à plus forte raison dans l’élevage. C’est pourtant cela qu’a réussi Vincent Perrin en choisissant de s’installer à Chatelay pour vivre de son troupeau de porcs. Il aurait pu préparer Sciences Po ou l’ENA, il a préféré la campagne ! Après un baccalauréat littéraire, Vincent passe une licence d’anthropologie et de sciences politiques à Lyon. Il constate vite que ce n’est pas dans ce domaine qu’il peut se réaliser. Il change d’orienta­ tion et exerce différents petits métiers, charpen­ tier, conducteur d’engins de travaux publics mais ses souvenirs d’enfance ressurgissent. Il sait où se trouve sa voie. Il veut vivre à la campagne, il sera éleveur.

Quand les souvenirs de ses vacances d’adolescents à la campagne auprès de ses grands-parents refont surface. “Quand j’étais gamin, je passais toutes mes vacances chez mes grands­parents qui étaient agri­ culteurs ! Je vivais là des moments exceptionnels au grand air, au milieu des animaux. J’aimais ça. Ça m’a à nouveau titillé. Entre deux petits boulots, j’al­ lais donner un coup de main à des amis qui tenaient une ferme. J’ai compris que je pouvais en faire mon métier. Alors j’ai décidé de suivre une for­ mation en alternance pour devenir agriculteur. Le hasard a voulu que j’accomplisse mes stages durant ma formation pour adultes dans une ferme qui élevait des porcs en plein air. J’ai trouvé cette expérience très intéressante car aujourd’hui plus personne on peut voir des cochons en liberté. Ces bêtes sont enfermées dans des stabulations, dans de vraies prisons. Ma décision était prise. J’élève­ rais des porcs en plein air ! Il me fallait trouver une ferme.”

L’union fait la force

Petit rappel

Beaucoup de travail, mais de la liberté !

“Au sortir de la guerre, il fallait nourrir les Français dans un pays en ruine. Il a été décidé d’industriali­ ser l’élevage du porc comme celui de la volaille avec la mise en batterie de ces animaux. Si bien que le cochon a disparu des paysages campa­ gnards. Les gens ne savent plus ce qu’est un porc en liberté en train de gambader dans les parcs.” Chacun se rappelle la pollution par les nitrates en Bretagne dus à ces élevages intensifs. De même que les allers­retours de la viande de porc à travers différents pays de l’Union européenne. Porcs éle­ vés en Bretagne, abattus dans un autre, découpés dans un troisième et enfin vendus en France. Des portiques routiers avaient été mis en place pour éviter cette aberration. Ce fut une levée de bou­ cliers et l’abandon de ce projet. La vision de l’agri­ culture de Vincent prend le contre­pied de ce type d’élevage : pas de pérégrination dans l’Europe pour vendre la viande.

“Vous savez, quand j’ai parlé de mon projet à mes parents qui tous les deux sont enseignants, ils ont eu un peu de mal à accepter. Ils craignaient que je ne me lance dans une aventure un peu folle car je ne possédais ni terrain, ni outils, je commençais à

Directement du producteur au consommateur Elever bio c’est bien mais encore faut­il vivre de son travail et pour cela il faut vendre. “Je suis actuellement en transition bio. Les prés sont bios, la nourriture est bio et il faut encore attendre six mois pour que la viande possède le label bio. Donc j’y arrive bientôt. Pour vendre, j’ai voulu supprimer les intermédiaires. Bien sûr, je ne peux pas éviter le passage par les abattoirs. De là, je repars avec les morceaux découpés, mis sous vide et étiquetés. Je les vends sur trois marchés par semaine et aussi en direct. Dans ce cadre, j’approvisionne par exemple trois établissements scolaires, deux sur Dole et un à Mont­sous­Vaudrey. La loi EGALIM nous aide à ce niveau, l’internet également. Tout cela remplit bien mes journées”

Vincent Perrin 18, rue du Bois 39380 Chatelay Tél. 06 88 38 73 39 https://vincentperrin1.wixsite.com › website-1

“Dans le cochon tout est bon”, certes, mais cela ne tombe pas du ciel. Au tout début, il faut trouver de l’argent Lorsqu’on décide comme Vincent Perrin de se lancer dans l’élevage du porc en plein air et que l’on part de zéro, il faut trouver une mise de départ. Vincent a évalué son projet à cent-trente mille euros. Une partie couverte par un prêt auprès du Crédit agricole, le reste grâce à une aide de l’Europe et un petit prêt participatif. Avec cela il a acheté six truies et un verrat qu’il a placés dans les parcs eux aussi achetés avec son capital initial.

Ensuite, il convient de gérer le troupeau Les paramètres à maîtriser sont nombreux. Une truie porte trois mois, trois semaines et trois jours Elle met bas entre douze et dix-huit porcelets. Tout ce petit monde vit dans une nurserie, dont il faut éloigner le verrat. La surveillance de la santé de tous les animaux est primordiale surtout dans les grosses portées. Ensuite, les petits cochons sevrés un peu avant deux mois, sont transportés dans les enclos d’engraissement. Les truies sont à nouveau saillies. Dans le pâturage d’engraissement, il faut séparer mâles et femelles pour éviter la consanguinité et contrôler les poids pour choisir les bêtes qui seront « bonnes pour la viande ».

Quelques chiffres n

1 verrat peut atteindre 300 kg

n A 6 mois un porc pèse environ 110 kg et donne 65 kg à manger n Pour en arriver là, il aura avalé 500 kg de nourriture. n

Une truie mange environ 1,5 tonne par an

n Vincent garde 1 truie autour de 4 ans puis elle part en viande.

En France, l’élevage en plein air ne représente que 0,1 % du parc de porcs et dans cette faible proportion, très peu sont bios.

n

50 c %

om pa tib de r le é CE duc SU tio pr n d éfi na ’im nc pô és ts , .

“Je travaillais chez Monsieur Augier qui gère une ferme à Germigney et je lui ai parlé de mon projet. ll possède de nombreux hectares mais ne cherche pas à augmenter indéfiniment son entreprise bio. Il cède des terres à des jeunes qui, comme lui, veu­ lent développer une activité bio et créer des écono­ mies circulaires. Il a ainsi permis l’installation d’un maraîcher bio et m’a mis le pied à l’étrier pour que je puisse m’établir sur des terres qu’il m’a vendues pas loin de chez lui à Chatelay où je me suis installé sur treize hectares. Je lui achète les céréales (blé, tourteau de tournesol et de colza) dont j’ai besoin pour mon élevage, je trouve le son au moulin de Vaudrey, et la drêche de brasserie à La Ferté, il n’y a que le complément minéral que je me procure un peu plus loin. Donc vous voyez, il s’agit d’un cercle vertueux avec peu de transport et des créations d’emplois qui animent les villages voisins. Pour l’instant, je ne possède pas de tracteur, je me débrouille avec mon petit 4X4 que je remplacerai bientôt par un cheval comtois. On est loin de l’in­ dustrie du porc et de ses pollutions et ça marche très bien !”

Vincent Perrin, éleveur de porcs au Chateley présent sur le marché de Dole

zéro et que cela ne marche pas. C’est normal. Beaucoup de parents pensent la même chose pour leurs enfants. Après deux ans, ils voient que cela roule et ils sont contents pour moi. Ma mère vient même me donner la main de temps à autres. Car il y a beaucoup de travail. Il faut nourrir les quelques deux cent bêtes, préparer leur provende, entretenir les pâtures. Je dois calculer pour tou­ jours disposer de parc en herbe, car le cochon mange aussi de l’herbe, gérer la reproduction, faire les marchés. Mais comme je suis d’un tempéra­ ment indépendant et un peu rebel, c’est ce type de travail qui me convient. Je vis mon rêve dans un cadre de rêve. Alors que voulez­vous de mieux ?”

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AnS Anniversaire, les 100 ans de La Vache qui rit®

Une histoire XXL ! “Nous cherchions un moyen de raconter l’histoire de La Vache qui rit® autrement. On a pensé que cela pouvait être sympathique de faire revivre la marque au travers de situations marquantes, de faire se rencontrer des personnages qui symbolisent différentes périodes. Nous avons fait appel à l’agence lyonnaise « Cher ami » qui a su réunir une équipe efficace. Pour moi cette bande dessinée est une fresque historique qui se lit de différentes façons. L’idée d’une BD sans texte mais accompagnée d’une bande-son est originale, c’est vivant, tout comme les jumelles disponibles pour les plus petits. Cette fresque parle et plaît à toute la famille...” Laurent Bourdereau, directeur de La maison de La Vache qui rit

Une histoire en six portions... • Léon Bel le créateur, Benjamin Ravier et Anne­Marie Mercier, ou comment est née cette idée de vache, ce logo ? • Une découverte des ateliers de fabrication à Lons depuis 1926. De la fabrication à l’épicerie... • Le Tour de France. La Vache qui rit dans la caravane du Tour sur les routes de France. • Les années 70, la tradition familiale, toutes les générations réunies autour de La Vache qui rit... • La Vache qui rit à l’échelle mondiale. Deux jeunes hommes découvrent le monde et croise La Vache qui rit... • L’engagement sociale de l’entreprise. L’agriculture durable, l’environnement, l’éducation, l’avenir...

Faouzi Boughida, scénariste et narrative designer

Donatelle Liens ­ Illustratrice

Donatelle Liens vit sur les hauteurs de Lyon à La Croix Rousse. Elle est illustratrice indépendante et a déjà travaillé pour La Maison de la Vache qui rit en 2019 où elle a illustré une exposition consacrée aux enga­ gements RSE du groupe Bel pour l’avenir. À l’occasion du centenaire de La Vache qui rit, Donatelle a été invitée à poursuivre son travail et à illustrer la bande dessinée géante installée dans le hall du musée. “Nous avons travaillé en équipe avec Faouzi le scénariste mais aussi avec Anne­Cécile Nicollet, responsable des collections et de l’histoire de la marque, pour la recherche iconographique, pour la précision des infor­ mations... une aide précieuse. Nous avons imaginé un style graphique, une ligne ronde, fluide et onctueuse qui donne du rythme et de la vitesse, qui apporte de l’expression dans la simplicité. C’est fort d’adapter l’histoire de La vache qui rit®, c’est un travail très agréable, nous avons eu carte blanche. Au final six mois de travail pour un résultat impressionnant. Ça me plaît, j’aime la spontanéïté des gestes, ce style sans bulles de texte qui donne la part belle à l’image. Des images magnifiées par la bande­son qui apporte une dimension supplémentaire, franchement c’est une belle œuvre” explique l’illustratrice.

“Laurent Bourdereau et l’agence « Cher ami » de Lyon m'ont sollicité car je travaille sur diffé­ rents médias. Pour les jeux vidéos, la BD, les mangas, les séries d'animation... C’est ainsi que l’on m’a confié ce projet hybride. Travailler sur le script d’une bande dessinée et aussi sur la bande sonore narrative qui accompagne les images m'a beaucoup plu, c’était excitant. Six époques, six histoires et une grande histoire au final, celle de La Vache qui rit®. Mon travail a consisté à imaginer et à finaliser une histoire, à préparer ensuite le travail de l'illustratrice, à découper, à décrire le contenu de chaque case, à travailler sur l'enchaînement des images pour un rendu sans bulles de dialogue, avec la seule expression des images. Comment com­ prendre sans texte ? Un exercice très particu­ lier... J’ai aussi travaillé à la réalisation de la bande sonore, sur les dialogues et les ambiances qui font vivre les acteurs de la BD. Deux exercices bien différents mais pour le coup si complémentaires sur un même projet ! La Vache qui rit® pour moi c'est rigolo. C’est une image positive ! On a tous en tête les publicités, les différends produits, nos goûters... Et puis c'est une histoire, celle de Bel, de Benjamin Ravier qui a créé la première illustration de la Vache... Il fallait imaginer passer d'une époque à une autre pour transporter le visiteur d’hier, il y a cent ans, à aujourd'hui. C’est au final une très belle aventure populaire, une très belle aventure pour moi. Ça restera ma plus grande bande dessinée !

OUVERTURE MERCREDI 19 MAI


8 vivre ici

Pays de Lons n°159 - mai 2021

Edition

Les enjoués : la joie des femmes actives ! Un nouveau livre regroupant le portrait de trente-et-une femmes de Bourgogne-Franche-Comté vient de sortir. Le point commun de toutes ces femmes ? Être “enjouées” par leur travail et leur quotidien.

Haut lieu stratégique ! Le château fort de Vaulgrenant permettait de surveiller la route du sel et du bois.

Regroupant des femmes avec leur propre parcours et aimant créer, sauvegarder, partager une passion ou tout simplement entreprendre, le livre Les enjouées de Jean­Éric Fray relate ces histoires, si singulières et communes à la fois. Chaque femme a pu partager son histoire, ses souvenirs et ses envies sous la forme d’un portrait. Être passionnée et faire son travail avec joie n’est pas juste le fruit du hasard. Le personnage de Constance, vingt ans, découvre ainsi trente­et­une femmes de Bour­ gogne­Franche­Comté qui ont accepté de partager leur histoire pour l’aider à trouver le métier qui lui fera sens, en apportant un équilibre de vie et une certaine fierté, si nécessaires au bonheur. Les lec­ teurs aussi apprécieront de découvrir ces voies passionnantes.

Le travail et la passion : les richesses du patrimoine local Elles sont donc agricultrices, artistes, entrepreneures, engagées… et toutes défendent leurs valeurs : le tra­ vail, le patrimoine, l’art de vivre, le bonheur, la région… À travers leur témoignage, ces femmes mon­ trent l’équilibre qu’offre leur travail, la richesse du patrimoine local, mais aussi leur art de vivre. Au quo­ tidien, elles font des montres, des lunettes, élèvent des volailles, soufflent du verre, travaillent la céra­ mique, restaurent des tableaux, soudent, ont obtenu une médaille d’or olympique de biathlon, gèrent des domaines viticoles… Petit bonus, la préface n’est autre que le récit de Sonia Rolland, Miss France 2000. Ensemble, elles représentent donc une grande partie F.P du savoir­faire de notre région.

Témoignages de deux femmes du “cru”, ayant participé au projet Véronique Rivoire

CHÂTEAU DE VAULGRENANT 39330 PAGNOZ

13 rue Alexandre Vialatte 39100 Dole Tél. 03 84 82 50 21 n°ISSN : 1 778-820X - Imprimé en France Rédaction : redaction@paysdelons.fr Régie publicitaire : studio@paoh.fr 03 84 82 50 21 / 06 72 77 70 44

E TAT C I V I L NAISSANCES

“J’ai rencontré monsieur Fray et sa démarche m’a bien plu. J’ai donc accepté de participer au projet. Je suis même aujourd’hui surprise de découvrir la diversité des métiers et toutes ces spécialités régionales” explique Véronique Rivoire, dirigeante de la société Comté RivoireJacquemin. “Mon travail, c’est ma vie. Il ne faut pas parler de courage pour aller travailler, mais surtout de passion et d’envie. C’est dommage de passer autant de temps à travailler, si l’on n’aime pas ce que l’on fait. Quand j’ai repris l’entreprise familiale à 29 ans et, en tant que femme, j’étais un ovni. Je devais travailler avec 500 producteurs de lait ! J’ai beaucoup appris et côtoyé une belle richesse humaine. Actuellement, nous avons 150 000 meules de Comtés dans nos caves, avec la chance que le Comté plaît beaucoup, malgré le contexte sanitaire actuel. Si je dis qu’« affiner un Comté, c’est un peu comme élever un enfant », cela prête à sourire, mais on les porte au mieux de leur capacité. Je suis fière d’avoir appris ce métier. Les générations précédentes nous ont mis sur de bons rails et nous sommes aujourd’hui des passeurs de la filière. On a un peu chacun notre ADN dans le fromage et nous sommes très attachés à notre région, surtout la Franche-Comté”.

Wylliam de Alexandre LEU et Mélanie NELLES, Domblans Elyo de Jean­Michel MASSON et Noémie Éléonore de Kevin BECAERT et Céline FROISSARD, Domblans CIPLAK, Bletterans Robin de Lionel OLIVIER et Carole­Anne Kelyo de Floriane RAMEAUX, Bletterans BOURIAUX, Domblans Alya de Ulas YAPMIS et Yeliz KARACAY, Noa de Alexandre CHAMOUTON et Karine Bletterans PASQUA, Fontainebrux Clémence de Guillaume MICHAUD et Adèle de Aurélien CORNU et Marion Mathilde NOIR, Blye PASCALET, L'Étoile Rose de Julien PAGET et Manon PONCET, Ivana de Mathieu RAMONET et Marina Bornay LECLERCQ, Largillay­Marsonnay Léo de Cyrille CHEVRON et Marilyn PROST, Louane de Jérémy GUYOT et Clémence Chambéria TRIBOULET, Lavigny Samuel de Frédéric LAPALUS et Sandie Mahé de Emmanuel RUCH et Julie PRÉVOT, JOMAIN, Chille Le Villey Timéo de Marien BERTHET­TISSOT et Marion Myléna de Adrien PIGAT et Hélène HUGONNET, Clairvaux­les­Lacs RAKROUKI, Lons­le­Saunier Vaiana de Romain BADET et Déborah BADET, Ezio de Mathieu ROCHET et Elodie Commenailles RAYMOND, Lons­le­Saunier Timothé de Matthieu INDO et Clara GOMEZ, Léonard de Cédric GUICHERD et Honorine Conliège DAVID, Lons­le­Saunier Timéo de Benjamin DEBAYE et Eloïse Siavash de Mohammad NIAZI et Shah NIAZI, BOITRAND, Cosges Lons­le­Saunier Misha de Adrien AUBERT et Claire CAMOS, Ene de Gëzim SYLEJMANI et Laura ILJAZI, Courbouzon Lons­le­Saunier Aristide de Clément SASSOT et Nathalie Robin de Gérald BESANÇON et Judie RABATEL, Lons­le­Saunier ARNAUD, Crotenay

Uzeyr de Orhan KARAL et Yildiz DEMIRCI, Lons­le­Saunier Lilian de Harold BERGER et Lydie MONNIER, Macornay Louis de Nino FERRO et Caroline PAYSANT, Mantry Sophie de Arnaud GRAS et Marine COUTELIER, Mantry Farah de Yassine HAMILA et Manon COLL­­ GRENIER, Mantry Omar de Laurian BONNAUD et Elsa STRICHER, Miéry Théa de Ghislain SAMORY MAMADOU et Sessito KPOTIN, Montmorot Lola de Luc JAILLET et Charlotte HOËLLARD, Montmorot Chloé de Florian MICHEL et Alison INSELIN, Montmorot Milo de Vincent GOY et Julia JAILLET, Moutonne Kayan de Kadir BAS et Virginie PROST, Nogna Evan de Thierry BAUJARD et Aurélie BUGUET, Pannessières Marie de Jérémy BONIN et Anne VAUCELLE, Sarrogna Roméo de Thomas MORLOT et Maud PALANGHI, Sellières

Les enjoués de Jean-Éric Fray, éditions La huppe messagère, 20 €. En librairie et en ligne.

Véronique Rivoire, dirigeante de la société Comté Rivoire-Jacquemin à Lons-le-Saunier

Lolita Beaud “J’ai appris très tôt le sens du travail. J’ai vu mes parents travailler, galérer avec leur exploitation agricole car ils sont partis de rien. Le travail me nourrit” explique la jeune femme, conductrice de travaux chez ALD-Bois. Au quotidien, Lolita Beaud peut Lolita Beaud, conductrice de travaux à ossature travailler avec une dizaine de personnes à bois chez ALD-Bois à Port-Lesney la fois. Ce “pivot central” a l’habitude d’être sollicitée pour gérer chaque chantier bois. Pour réaliser les plannings, l’approvisionnement des matières premières ou l’administratif par exemple, elle peut compter sur l’appui de ses collègues et de Philippe Gouget, créateur de l’entreprise. En charge de la gestion des marchés publics, développés depuis son arrivée il y a deux ans, elle n’est pas peu fière de ses réalisations. Elle a notamment travaillé à la surélévation de l’hôpital de Dijon, à Poligny pour la Maison du Comté et un bâtiment périscolaire. “Il n’y a pas une journée pareille. J’aime arriver le matin sans savoir ce qui va se passer et aussi aller sur les chantiers. Chaque jour est différent. On ne s’ennuie pas !” Avant ce poste, elle a travaillé onze ans comme technicienne de bureau d’études dans le bois. Aujourd’hui, elle en est certaine, le bois est devenu une vraie passion !

DÉCÈS SAULCY Daniel, Bletterans, 76 ans LECOULTRE Bernadette, Bonlieu, 76 ans BONIN Michèle, Charcier, 72 ans MALFROID Monique, Château­Chalon, 91 ans HOTE Jean, Clairvaux­les­Lacs, 76 ans CUROT Gilbert, Conliège, 75 ans COURCIER Henri, Conliège, 92 ans CHATELLE Dolorée, Courlaoux, 88 ans ROZ Christiane, Courlaoux, 74 ans BUCHAILLARD Juliette, Cousance, 91 ans BEHRA Claude, Desnes, 82 ans DE GRIVEL Floriane, Domblans, 63 ans BOURDY Maurice, Gevingey, 98 ans MONNOT Yann, Le Villey, 40 ans MARTINET Michel, Lons­le­Saunier, 89 ans VUILLERMOZ Marcelle, Lons­le­Saunier, 95 ans BADONNEL­LAMBLOT François, Lons­le­ Saunier, 87 ans PERNIN Françoise, Lons­le­Saunier, 84 ans MICHOULIER Marie, Lons­le­Saunier, 75 ans BERRAHAL Senouci, Lons­le­Saunier, 85 ans CHARBONNIER Mireille, Lons­le­Saunier, 93 ans DZIBA Mohamed, Lons­le­Saunier, 89 ans

GUETTE Andrée, Lons­le­Saunier, 97 ans BESANÇON Jean­Claude, Lons­le­Saunier, 76 ans BATTISTIN Amabile, Lons­le­Saunier, 85 ans BERNAL MORENO Laura, Lons­le­Saunier, 90 ans MOHAMMADI Fatima, Lons­le­Saunier, 51 ans GROSJEAN Paulette, Lons­le­Saunier, 90 ans BOURGEOIS Bernard, Lons­le­Saunier, 89 ans FOURNIER Andrée, Lons­le­Saunier, 93 ans APPOINTAIRE Marie­Thérèse, Lons­le­ Saunier, 87 ans ROGARI Laure, Lons­le­Saunier, 92 ans BAGNAUD Jean­Louis, Lons­le­Saunier, 88 ans MARSAUD Aimée, Lons­le­Saunier, 99 ans GRILLOT Yvette, Lons­le­Saunier, 93 ans POUILLARD Danielle, Lons­le­Saunier, 77 ans KRAEMER Alice, Lons­le­Saunier, 89 ans NOUVELOT Jacques, Lons­le­Saunier, 82 ans SIREDEY Jean­Michel, Lons­le­Saunier, 58 ans CORTET Jean, Lons­le­Saunier, 87 ans BAVEUX Geneviève, Lons­le­Saunier, 90 ans BEURDELET Fernande, Lons­le­Saunier, 96 ans PONCET Claude, Lons­le­Saunier, 85 ans

CONSTANTIN Simone, Lons­le­Saunier, 99 ans TERRIER Denise, Lons­le­Saunier, 81 ans LAMY­QUIQUE Claude­René, Messia­sur­ Sorne, 77 ans BOUSSAUD Denis, Moiron, 58 ans ROUX Gabriel, Montaigu, 94 ans BOISSARD Colette, Montmorot, 87 ans REVERCHON Madeleine, Montmorot, 101 ans GRILLET Olga, Montmorot, 98 ans GROZ Monique, Orgelet, 84 ans FAVIER Paulette, Perrigny, 90 ans PERRAUD René, Perrigny, 81 ans GUYON André, Pont­de­Poitte, 86 ans TIERCIN Marie­Madeleine, Reithouse, 83 ans VUIDEPOT Denise, Saint­Maurice­Crillat, 97 ans PUTIN Marcelle, Verges, 98 ans RYON Michel, Vernantois, 88 ans MOUILLARD Jean, Villeneuve­sous­Pymont, 95 ans CHERON Bernadette, Villeneuve­sous­ Pymont, 71 ans JOLIVET Monique, Voiteur, 88 ans DÉCHENAUX Charles, Voiteur, 75 ans ADOLPHE Jean, Voiteur, 88 ans


2021

La vie du COMTÉ RENDEZ-VOUS AU PAYS DU COMTÉ - MAI N°3

Nous sommes prêts, oui mais… Évidemment, comme beaucoup, nous sommes impatients, mais prudents. Le nouvel espace muséographique de La Maison du Comté correspond aux établissements qui sont en mesure d’ouvrir à partir du 19 mai sous certaines conditions et en respectant les règles sanitaires. Nous sommes prêts et les membres de la filière attendent de découvrir enfin cet espace, leur nouvel espace. Tout comme le public local qui est attaché à l’image du Comté et qui espère cette visite depuis de longs mois. C’est une fierté pour nous de faire découvrir nos acteurs et nos métiers, de partager cette passion qui nous habite au quotidien. C’est un nouvel outil de communication et de promotion pour le Comté mais aussi pour le tourisme, pour les paysages, pour l’économie, le social... Cette nouvelle maison du Comté ajoute du lien sur le territoire. Nous restons confiants pour vous accueillir bientôt, vous serez informés et nous vous invitons à consulter régulièrement notre site internet www.comte.com pour plus de précisions.

Alain Mathieu, président de la filière Comté Maison du Comté - 10 route de Lons - Poligny

Les Amis du Comté vous donnent rendez-vous…

Une dégustation après la déambulation… Au sein de la Maison du Comté, un espace dégustation du Comté est aménagé en fin de parcours, après à la sortie de l’espace muséographique. L’objectif est d’aller encore plus loin avec le public dans la découverte du Comté. De prendre connaissance de la diversité des arômes car il est coutume de dire qu’aucun Comté ne se ressemble. De plus, chaque consommateur a son propre ressenti, cet atelier permet ainsi de mieux comprendre le Comté que l’on consomme. C’est l’occasion, par petits groupes, d’aborder le goût, la texture, la couleur, la croûte... On fait marcher tous les sens, c’est une belle rencontre avec le Comté. Ces rencontres en fin de visite permettent aussi de répondre aux questions des visiteurs suite à leur déambulation dans l’exposition.

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L’association Les Amis du Comté est née à l’initiative de passionnés de Comté. Elle s’est fixée comme objectifs de promouvoir, par des actions pédagogiques, tout l’univers du premier fromage AOP français. Les animateurs parcourent la France et la Belgique avec une seule idée : créer de l’émotion autour d’un fromage dont l’histoire et la réalité économique marquent encore aujourd’hui les paysages des Montagnes du Jura, mais aussi et surtout les assiettes de tous les épicuriens. Fromage mais aussi territoire de vie, savoir-faire mais surtout lien avec son terroir, arôme, texture, senteurs… C’est toute une région qui se raconte à travers le Comté. Les Amis du Comté font découvrir les subtiles différences des Comté de l’Ain, l’intensité des fromages du Haut-Doubs ou la générosité des arômes jurassiens… Au cours des séances de dégustations, c’est un véritable voyage au pays des cinq sens qu’ils vous proposent. Venez aussi vivre une fabrication de Comté à l’ancienne, gestes ancestraux, chaque jour répétés dans les cent quarante fruitières de la zone de production.

Les enfants ne sont pas oubliés : des jeux, des expériences pour entrer de plein « nez » dans l’univers du Comté… Les animations des Amis du Comté s’adressent à tous (écoles, associations, fruitières, sites touristiques, organisateurs de manifestations…), alors n’hésitez plus : faites appel à leurs services ! ou même allez plus loin : rejoigniez la belle équipe !

Jean-Louis Barthod, président des Amis du Comté Comment est née l’association Les Amis du Comté ? Les actions de promotion du Comté ont toujours existé, à travers de nombreux bénévoles et de différentes manières. À un moment donné, il est devenu nécessaire de s’organiser et de répondre aux demandes d’animations qui étaient faites à l’interprofession trop nombreuses pour qu’elle les assume toutes. L’association des Amis du Comté a été créée dans ce but, à l’initiative du CIGC en 2004.

Où interviennent les Amis du Comté ? Nous répondons aux demandes d’animations notamment sur les salons : la Percée du vin jaune, la foire de Paiherol dans le Cantal, le Sihra de Lyon… On peut aussi citer les salons des Sites remarquables du goût, les fêtes des autres syndicats fromagers : Bleu d’Auvergne, Bleu du Vercors… le travail réalisé sur les Routes du Comté et dans les Ambassades… En peu de temps, nos actions se sont beaucoup étoffées : après l’ap-

proche gustative, nous avons dû organiser la vente de Comté en impliquant les coopératives et leurs magasins.

Pourquoi devenir Amis du Comté ? La filière ne réussira que par ses hommes et ses femmes et leur capacité à aller à l’extérieur parler du Comté et voir comment il est perçu. Notre fromage est atypique : sous un même nom se décline une grande palette gustative. Il faut communiquer sans cesse, rien n’est jamais acquis, même si le Comté bénéficie d’une vraie reconnaissance. Il faut s’ouvrir ! Si, dans chaque fruitière, une ou deux personnes participaient aux animations avec les Amis du Comté deux week-ends par an, ce serait profitable pour tous. Les AMC sont prêts à partager leurs expériences. Les Amis du Comté CIGC - Rue de la Maison du Comté 39800 Poligny - 06 43 81 47 02 - lesamisducomte@comte.com


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d’inv d’investir estir un espac espace e natur naturel el du Jura Jura ou un village e différent d diff ifférent chaque année afin d’y lâcher prise. L’occasion L’occasion de finir la saison en faisant faisant une halte, halte, à contre-courant contre-courant du u monde m qui ss’affaire ’affaire : libr libre e à chacun de trouver sa pos ture, e, son attitude, sa position dans ll’espace. trouver posture, ’espace. Pour Pour cette cette pr première emière édition, nous vous vous invitons invitons à Frontenay. Frontenay. Des pr propositions opositions acr acrobatiques, obatiques, perf performatives, ormatives, chorégraphiques, chorégraphiques, vocales vocales et ffestives estives : lais laissez-vous sez-vous surprendre surprendre le le temps temps d’un w week-end eek-end par des artistes artistes qui aiment aller aller là où on ne les les attend attend pas ! Plus d’informations d’informations sur scenesdujura.com. scenesdujura.com.

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Conception : Service communication SYDO OM du Jura / Mai Ma 2021 - Crédit photo : SYDOM du Jura

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