Pays de Lons 160

N°160 Juin 2021

Vente et installation poêle a bois et granulé

Balisage, entretien, sécurité, cartoguides…

Dans le Jura, tout est prêt pour la randonnée… p. 03

Village.

Pupillin

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p. 06-09

Jura Musées L’année des expos…

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p. 02

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Le fil rouge Lise confectionne des espadrilles à Salins… p. 18

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Des élus un an après…

Dominique Bonnet, Valérie Depierre, Clément Forêt… p. 15-18

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Il permet la découverte des musées et sites Juramusées à tarif réduit.

Les musées sont ouverts !

Incontournables expos…

Maison de la Vache qui rit 100 RIRES, LA FABRIQUE À RIRES Jusqu’au 31 décembre 2022 Pour fêter ses 100 ans, La Vache qui rit, vous propose 100 Rires!

Une exposition colorée où vous allez de surprise en surprise en découvrant les secrets et anecdotes que renferment les milliards de boîtes rondes déjà produites dans le Jura.

A cette occasion elle vous invite dans sa « fabrique à rire ». Au programme des anecdotes, une pincée de jeux et des éclats de rire ! Jouez avec cette boîte de fromage emblématique et plongez dans l’univers graphique fort de cette marque centenaire. Entrez dans la fabrique joyeuse et surprenante de La Vache qui rit, une fabrique vraiment pas comme les autres à découvrir en famille ou entre amis, pour partager une bonne dose de rires. Comme le dit La Vache qui rit, « plus on est de rieurs plus on rit ! » Maison de la Vache qui rit - 25 rue Richebourg - 03 84 43 54 10 contact@lamaisondelecvachequirit.com

Musée de Lons-le-Saunier Néolithique Les villages de Chalain & Clairvaux, patrimoine de l’humanité Jusqu’au 14 novembre 2021 Les milliers de vestiges retrouvés dans les ruines des villages lacustres de Chalain et Clairvaux témoignent de la vie quotidienne des premières communautés agricoles du Jura, il y a 6 000 ans.

L’exposition montre le caractère exceptionnel de ces découvertes, leur portée internationale et la nécessité de les préserver.

Musée de Lons-le-Saunier Place Philibert de Chalon - 39 000 Lons-le-Saunier 03 84 47 64 30 - musses@lonslesaunier.fr

Mais aussi…

Musée de la lunette

Musée du jouet Moirans en Montagnes JOUONS SPORTIF Jusqu’au 2 janvier 2022

L’EXCENTRIQUE COLLECTION DE MONSIEUR LANDOLT Jusqu’en mai 2022 Le Musée met à l’honneur un don rare reçu en 2020. L’exposition souligne l’exceptionnelle collection de Martin Landolt. Elle est composée de 1 400 objets, couvre quatre siècles d’histoire, du XVIIème au XXème. Pour la première fois, le public découvrira ce don par une mise en scène des pièces les plus remarquables. Devenez conservateur de Musée le temps d’une visite ! Pour découvrir cette incroyable collection, le musée vous invite à mener votre enquête et étudier quelques pièces remarquables de la collection. Dans un cabinet de curiosité contemporain, une investigation scientifique et historique vous attend ! A vous de jouer !

Musée de la lunette Place Jean Jaurès, face à l’Hôtel de Ville et à l’Office de Tourisme. - 03 84 33 39 30 info@musee.mairie-morez.fr

Musée des beaux-arts Dole CUECO LE JOURNAL D’UN PEINTRE

Le Musée de l’Abbaye Gustave Courbet, l'école de la nature + nouvel accrochage "Courbet et la colonne Vendôme"

Jusqu’au 12 septembre 2021

jusqu’au 31 décembre 2021 Le musée de l'Abbaye présente un bel ensemble d'œuvres de Gustave Courbet provenant principalement des collections de l'institut Gustave Courbet, mais également d'autres collections publiques de la région. La thématique du paysage est abordée de manière transversale en mettant en avant d'autres artistes du XIXe siècle, collaborateurs ou amis de Courbet, qui ont intégrés la nature et le paysage au cœur de leurs démarches. L'exposition est enrichie par un nouvel accrochage qui permet de compléter la vision de la nature par des œuvres témoins de l'affaire d'état qui mêla Gustave Courbet et la colonne Vendôme.

Atelier des savoir-faire Ravilloles SI LA SCULPTURE M’ÉTAIT CONTÉE

Musée de l'abbaye 3, place de l’Abbaye - 39200 Saint-Claude - 03 84 38 12 60 contact@museedelabbaye.fr

Jusqu’au 5 novembre 2021

Retrouvez toute l’actualité des sites sur :

www.juramusees.fr -

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vivre ici 3

Pays de Lons n°160 - juin 2021

Tourisme et randonnée

C’est si simple de randonner dans le Jura…

Demain on va marcher ! Et si dans le Jura c’était simple ? Découvrir autrement le Jura, profiter de cette belle nature, en plaine, en forêt, autour d’un lac, en montagne, dans les villages..., et parfois même loin des sites emblématiques, c’est possible. C’est possible et sans danger grâce à un réseau de sentiers de randonnées de qualité et à des baliseurs bénévoles qui les sécurisent et les balisent. Rencontre avec Robert Gros, le référent jurassien...

M. Maurice, à quand remonte cette volonté d’Arcet-Senans de rejoindre le Val d’Amour ?

Robert Gros marche, il aime la marche, aime que ça marche bien et en toute sécurité. Après une carrière professionnelle dans les Alpes, un beau terrain de jeu pour un passionné de randonnée, le voilà de retour avec son épouse à Saint-Hymetière dans la maison familiale à quelques encablures d’Arinthod.

En retraite certes mais pas sans activité. S’il poursuit la marche sur les circuits de grande randonnée lors de longs périples à étapes qu’il affectionne particulièrement et qu’il partage entre amis, Robert Gros est aussi le monsieur sentiers de randonnées dans le Jura car il est président de la commission sentiers et itinéraires au sein du comité départemental de la randonnée pédestre. En quelque sorte, cette commission a la charge du balisage, de l’entretien et de veiller sur les GR du Jura. Pour assurer cette tâche, Robert Gros peut compter sur 130 baliseurs issus des 16 clubs affiliés du Jura.

Dans le Jura, tous en jaune...

Robert Gros, aime se prêter à un petit historique de la randonnée pédestre. Ainsi il nous rappelle que c’est à partir de 1947 qu’apparaissent les premiers sentiers d’itinérance, les circuits de Grande Randonnée, les GR balisés en blanc et rouge. C’est bien plus tard, dans les années 1985 à 2000, que sont mis en place les plans départementaux des itinéraires de promenades et randonnées, les GR de pays et la création des promenades et randonnées, les PR, avec une organisation partagée entre les départements

et les communautés de communes. “Pour ces sentiers de promenades et randonnées, nous avons la chance de disposer dans le Jura d’un balisage unique.

Tous sont balisés en jaune avec des poteaux directionnels et des informations identiques. Ils sont entretenus pas les communautés de communes ou les communes. Dans le Jura c’est le département qui coordonne l’ensemble du réseau des itinéraires de randonnées, ce choix de fonctionnement permet un traitement identique sur l'ensemble du territoire Jurassien et crée une cohérence rassurante pour le randonneur.”

C’est donc simple pour le randonneur ?

“Oui, il suffit de repérer un point de départ et de se laisser guider. Nos sentiers sont très bien balisés et entretenus tous les ans. Entre 2007 et 2013, tous les sentiers du Jura ont été répertoriés dans le Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et Randonnées (PDIPR) et équipés d'une signalétique financée par le Conseil Départemental et les communautés de communes, ce fut un énorme travail. L’objectif n’était pas de multiplier les sentiers mais de les rendre accessibles à tous en toute sécurité. Notre priorité c’est le confort des randonneurs, des familles, des groupes... qui doivent pouvoir marcher, se déplacer et se repérer en toute tranquillité. On trouve des circuits partout, souvent des boucles avec des départs identifiés à deux pas de chez soi pour de simples promenades. Il suffit de se lancer en fonction de son niveau, c’est un sport simple et c’est bon pour la santé. Le Comité du Tourisme Jurassien a édité un cartoguide

Jean-Pascal Chopard, directeur du Comité départemental du tourisme “La randonnée pédestre est l’activité touristique la plus pratiquée dans le Jura. Il est donc impor-

Robert Gros

Une belle collection de cartoguides

par communauté de communes, des documents bien renseignés et fiables que l’on trouve dans les offices de tourisme proche de chez soi. Le comité départemental de la randonnée pédestre, réédite depuis 2005 le topo guide le Jura à Pied qui décrit 46 boucles de randonnées réparties sur l'ensemble du territoire jurassien.”

des évolutions. Nous formons sans cesse de nouveaux baliseurs pour compenser les départs. Dans le Jura c’est environ 5 000 km de sentiers balisés, 600 km de grande randonnée, 900 km de randonnées et le reste en promenades et randonnées balisées en jaune soit environ 180 boucles sur l'ensemble du territoire. Nous en tant que comité départemental, nous intervenons sur les grands axes, sur les GR, l’Echappée Jurassienne, le GR9, le GR5, le GR59, le GR 559, la GTJ... nous avons de quoi faire mais c’est plaisant de rendre accessibles à tous nos beaux paysages jurassiens” conclut Robert Gros.

Mais c’est toute une organisation ?

“Les clubs affiliés à la fédération française de randonnée font un beau travail dans un esprit citoyen. Les baliseurs bénévoles reçoivent une formation spécifique et une mise à niveau tous les ans en fonction

www.jura.ffrandonnee.fr

Randonnées pédestres

tant de disposer de sentiers en bon état et bien balisés. Le travail sur le terrain de la commission départementale des sentiers pédestres et des

Les baliseuses de Fraisans...

communautés de communes soutenues financièrement par le Département est donc très important. C’est la base pour bien randonner.

Le rôle du CDT est d’informer et de porter à connaissance tous ces sentiers auprès des Jurassiens et des touristes. Ainsi nous assurons la promotion de l’offre de randonnées et on crée des supports précis et de qualité pour bien se repérer sur le terrain. Des cartoguides disponibles à la vente dans tous nos offices de tourisme du Jura ou sur notre site internet dans la rubrique balades et randonnées. Le CDT assure par ailleurs la conception des panneaux d’information au départ de boucles de randonnée. Les sentiers de randonnées sont accessibles dans tout le département, parfois dans des paysages isolés et peu fréquentés, des lieux “secrets” et à l’écart des sites les plus visités, une belle occasion de découvrir le Jura autrement et pendant toute l’année.”

E TAT C I V I L NAISSANCES

La section randonnée pédestre de Fraisans dépend du foyer rural. La section propose un programme de randonnées avec des rendez-vous tous les samedis matin mais aussi des sorties mensuelles et un rendez-vous annuel de plusieurs jours. Cette année, ce sera dans le Vercors du 19 au 26 juin. La section dispose de deux animatrices rando et rando-santé formées à la discipline. « Question santé, on propose de petites randonnées courtes et sans dénivelé. La section compte une soixantaine de licenciés, il faut être adhérent du foyer rural et licencié à la fédération française de randonnée pédestre pour participer aux diverses randonnées proposées dans la région, en France et même parfois à l’étranger...»

Trois randonneuses du club, Martine Vermot-Desroches, Violette Difabio et Bernadette Verdot, sont aussi baliseuses officielles car elles ont suivi la formation pour s’occuper du balisage et de l’entretien des sentiers de grande randonnée. En l’occurrence, pour les baliseuses de Fraisans, le tronçon de l’Echappée Jurassienne qui va de la Gare de Dole jusqu’à la Vieille Loye en forêt de Chaux. “Chaque printemps, accompagnées de membres du club, on fait le parcours dans les deux sens, on balise en rouge et blanc. On vérifie que le balisage est lisible, qu’il n’y a pas d’obstacles sur le sentier, on élague quand il faut...” Cela nous prend plusieurs jours. “Au départ, j’aimais randonner et je me déplaçais beaucoup dans d’autres régions de France. J’étais contente de disposer de sentiers bien entretenus et bien balisés par des bénévoles de la fédération. J’ai décidé d’en faire de même ici dans le Jura. C’est un plaisir de rendre

Gabin de Julien LOPIN et Fanny GRENIER, L'Étoile Malo de sébastien MONNERET et Paloma de Arnaud VAIVRE et Élodie Marylène BÔLE, Le Fied MONIN, Arlay Marcel de Nicolas DUCRET et Nathalie June de Rudy GAUDILLERE et Julie GRIS, Le Louverot MAIRE, Bletterans Haunoryne de Stéphane KASPEREK et Juliette de Benjamin DENGLOS et Elodie MAES, Lons­le­Saunier Justine LAMBERT, Charchilla Naël de Abdeslem SALIH et Loubna Marceau de Geoffrey GUÉRIN et MRIZEK, Lons­le­Saunier Mathilde LECANU, Chilly­le­Vignoble Tiago de Kevin GAVROY et Cristina Blandine et HUGOT Maxime de Florian GARCIA GONZALEZ, Lons­le­Saunier LEGER, Conliège Vivien de Alain CLERC et Emilie DEPROT, Oscar de Cédric BOILLOZ et Edith CHEVAUX, Monay Cuisia Hugo de Victor BUSSOT et Clara BAILLY, Alice de Arnaud MICHEL­NOËL et Montmorot Natacha PELLETIER, Frébuans Romy de Ludovic MARTIN et Idalie Ciara de Thomas GUIHOT et Laura LAURET, Nancuise NICOLAS, Gigny

Andy de Maxence SCHOELLHAMMER et Julie GUILLOT, Nogna Louison de Benjamin CASIMIR et Solène WEYER, Pannessières Lou de Johan JULLIARD et Estelle SORNAY, Perrigny Lucien de Pierrick GONNET et Juliette BOIS, Pimorin Alice de Sébastien BAURAND et Rachel GONDOL, Sellières

DÉCÈS SERRAND Janine, Bletterans, 77 ans BEE Liliane, Chambéria, 71 ans OLIVIER Rolande, Cuisia, 88 ans DESSOGNY Marie, Domblans, 84 ans PERROD Suzanne, Gevingey, 93 ans

SAUTEUR Marie, Hautecour, 84 ans JAILLET Hubert, Largillay­Marsonnay, 88 ans GRIGI Bernadette, Lons­le­Saunier, 84 ans MEUNIER Jean, Lons­le­Saunier, 77 ans CECCALDI Angèle, Lons­le­Saunier, 95 ans NOËL Denis, Lons­le­Saunier, 65 ans BERNARDES DOS SANTOS José, Lons­le­Saunier, 77 ans MAROTIN Paulette, Lons­le­Saunier, 94 ans ROUSSEAUX Jean, Lons­le­Saunier, 76 ans BOISSON Suzanne, Lons­le­Saunier, 95 ans MAGIERA Jean, Lons­le­Saunier, 85 ans BENZINEB Lallia, Lons­le­Saunier, 84 ans LOLLI Philippe, Lons­le­Saunier, 58 ans

ce service, un service important pour ne pas s’égarer et prendre du plaisir à marcher et randonner. On rencontre des groupes de randonneurs qui nous remercient pour notre travail, ça fait plaisir...” conclut Martine VermotDesroches.

Renseignements et inscriptions : 06 64 62 96 39

VOITEY Josette, Lons­le­Saunier, 77 ans GIBAUD René, Lons­le­Saunier, 67 ans BULTEAU Suzanne, Lons­le­Saunier, 93 ans VILLET Paulette, Lons­le­Saunier, 97 ans JOLY Germaine, Lons­le­Saunier, 98 ans FOUR Arlette, Lons­le­Saunier, 89 ans BORDAT Ginette, Lons­le­Saunier, 91 ans MAZUYER Dolly, Lons­le­Saunier, 90 ans BAUDET René, Lons­le­Saunier, 83 ans SERRAND Christiane, Lons­le­Saunier, 73 ans FROISSARD Alice, Mesnois, 94 ans SELVA Antoine, Orgelet, 93 ans VENERI Carlina, Orgelet, 93 ans POLY Henri, Orgelet, 93 ans CHEVROULET Claude, Poligny, 88 ans

13 rue Alexandre Vialatte 39100 Dole Tél. 03 84 82 50 21 n°ISSN : 1 778-820X Imprimé en France Rédaction : redaction@paysdelons.fr Régie publicitaire : studio@paoh.fr 03 84 82 50 21 / 06 72 77 70 44

Bletterans

Centre-Bourg

Infos projet

n°11

Pôle médical Pompiers Gendarmerie

Gendarmerie extension

Square Simonin

Place du Colombier - Richard Brusa :

“Un nouveau chantier débute…”

Richard Brusa est né à Bletterans et a toujours habité ici. Aujourd’hui en retraite après une longue carrière au Crédit Agricole en tant que directeur d’agences puis de secteur, Richard Brusa, est élu au Conseil municipal depuis 2014. Il fut par ailleurs président de Jura Bresse foot pendant 10 ans. C’est lui qui suit les travaux d’aménagements...

Que ressentez­vous alors que les travaux de la rue Louis le Grand s’achèvent ?

Je trouve que c’est une belle réussite, c’est un beau changement d’aspect, c’était nécessaire. Ça circule beaucoup mieux tant dans la rue que sur les trottoirs. Deux camions peuvent maintenant se croiser et on a appris à refaire des créneaux ! La relation avec l’union commerciale fut très bonne, nous avons travaillé en concertation avec les commerçants, nous avons répondu aux demandes et même accepté certains changements de dernière minute. Nous avons fait le maximum pour limiter la gêne durant les travaux et aujourd’hui tout est en place. Commerçants et usagers semblent satisfaits, c’est l’essentiel.

Côté travaux que retenez­vous ?

J’ai participé à toutes les réunions de chantier le mercredi matin et suivi de près l’avancement et le calendrier des travaux. Mal­ gré les confinements, je suis surpris par les délais records tenus par les entreprises, une vraie prouesse, un travail remarquable !

Nous avons bien fait de ne pas stopper les travaux en mars 2020 et on a fait le choix d’accepter plusieurs entreprises en même temps sur le chantier, nous avons ainsi gagné beaucoup de temps. Au départ ce fut un dossier très technique avec la réno­ vation des réseaux d’eau et d’assainissement pilotée par le Syndicat des eaux et d’assainissement de la région de Bletterans

avec un précieux relais du Sidec représenté par Stéphanie Picton. Je tiens personnellement à remercier les entreprises Petitjean, qui fut très à l’écoute des commerçants, et Olivier Lagut d’ABCD le maître d’œuvre. Ensuite pour les travaux en surface on peut remercier les entreprises Bonnefoy, Sols Confluence, Via System, Balland et au final Monamy pour le mobilier urbain. Aujourd’hui seul l’éclairage, nouvelle généra­ tion, est en cours de finition.

Et maintenant la place du Colombier ?

C’est un nouveau chantier qui commence ! On a pris un peu de retard avec le diagnostic archéologique mais les travaux débu­ teront en juillet par le square Simonin le long de la rivière. Par ailleurs, les travaux sur la place débuteront à l’automne pour une durée d’environ six mois. Il se trouve que les entreprises retenues sont les mêmes que pour la rue Louis le Grand, on travaille ainsi dans la continuité. La place du Colombier est un beau projet qui offrira une belle et plus sympathique entrée de ville. On conserve ce côté verdure avec un square, des jeux pour enfants et des parkings réorganisés pour permettre l’accès aux restaurants de la place. La construction de nouveaux loge­ ments pour la gendarmerie a débuté et les travaux de la nouvelle maison médicale sont prochainement programmés.

Un nouvel agent de surveillance Antoine CASOLI ­ 43 ans, est le nouvel agent de surveillance de la voie publique (ASVP). Il est chargé de veiller à la mise en application des arrêtés municipaux concernant la circulation et peut constater et verbaliser les cas d’arrêts ou de stationnement gênant. Il assure par ailleurs le remplacement du placier du marché en l’absence de celui­ci.

Dominique Méan et Valérie Faivre

Un copieux programme d’animations pour l’été…

Véronique Sanz encore dans les travaux…

Dominique Méan est adjointe aux animations et au cadre de vie,Valérie Faivre est conseillère déléguée à l’économie et au commerce et elles sont heureuses. Heureuses que les travaux de la rue Louis le Grand soient terminés, que les commerces aient à nouveau ouverts leurs portes, que les clients répondent présents, que la situation sanitaire s’améliore et ouvre ainsi de nouvelles perspectives. Des perspectives sous la forme d’une programmation d’animations et de spectacles durant tout l’été. “On peut à nouveau programmer, alors on ne va tout de même pas s’en priver ! Nous avions anticipé et on va en profiter pour s’approprier la place de la mairie.

L’objectif est de profiter à nouveau de la vie et des nouveaux espaces rénovés, de partager tous ensemble mais en respectant les gestes barrières.

Nous proposons des rendez-vous toutes les 19 JUIN concert Kdance semaines durant tout l’été et ce dès le samedi 27 JUIN les puces de l’UCIA 19 juin” explique Dominique Méan avec 2 JUILLET concert dans le cadre enthousiasme. De son côté Valérie Faivre des Nuits rebelles se réjouit de cette programmation qui 10 JUILLET cinéma en plein air au stade attirera les habitants dans le cœur ville “Mia et le lion blanc” rénové. “Les commerçants se sont adaptés aux 13 JUILLET course cycliste nocturne diverses situations durant cette dernière année.

14 JUILLET Dégustation de produits locaux Mais Bletterans restera toujours Bletterans…

24 JUILLET concert Funny Funky Bletterans c’est le commerce ! Les clients sont 27 JUILLET concert d’été Tremplin Zik, restés fidèles et nous enregistrons des demandes jardin de la médiathèque d’installations, c’est plutôt positif.

Les Blet’Cadeaux de Noël ont bien fonctionné, 15 AOÛT concert Moon Glow nous proposerons de renouveler l’opération avec 21 AOÛT concert Look Sharp des Blet’Gourmands à l’automne à l’occasion de 4 SEPTEMBRE la semaine du goût. Mais dans un premier Inauguration Grande Rue avec Inovo temps, nous espérons tous un été aussi 10 AU 17 SEPTEMBRE Fête Mi-septembre 19 SEPTEMBRE Puces de l’UCIA dynamique qu’en 2020” conclut Valérie Faivre 25 SEPTEMBRE Concert Route 70

“Phœnix fripe chic” - Friperie Véronique Sanz première commerçante de la boutique à l’essai…

Pour Véronique Sanz, c’est une nouvelle aventure qui commence. Après avoir travaillé une quinzaine d’années au Lidl de Bletterans et deux ans au Bricomarché de Montmorot, Véronique Sanz, qui habite à Lombard, a décidé d’ouvrir sa propre boutique. Plus précisément une friperie, une chic friperie même ! « Phœnix fripe chic » ouvrira le 20 juin (date à vérifier) au 24 rue Louis le Grand dans la boutique à l’essai mise à disposition par la municipalité de Bletterans. « J’avais envie de mon propre commerce. J’aime la mode, les vêtements, les accessoires…. J’ai quitté mon emploi et j’ai suivi deux périodes de formation en immersion chez Oasis et Cache Cache à Lons. Maintenant je suis prête et impatiente ! Je souhaite une friperie « cocooning », une friperie où l’on se sent bien, où l’on donne une belle image du vêtement d’occasion » explique Véronique qui fera appel à un fournisseur spécialisé pour achalander sa boutique. Les particuliers pourront aussi laisser des vêtements usagers (après vérification) au prix d’un euro le kg sous forme d’avoir. Pas moins de 500 kg de vêtements, 300 bijoux et de nombreux accessoires seront mis à disposition des clients pour l’ouverture.Véronique proposera des collections de saison tant pour les femmes que les hommes à des prix inférieurs aux vêtements neufs, de 4 € à 7 € selon la qualité et les arrivages. Ainsi ce nouveau commerce s’installe dans la toute nouvelle « boutique à l’essai » souhaitée par la municipalité afin de favoriser l’installation de nouveaux commerçants. « J’ai présenté un dossier et j’ai été retenue. Je suis heureuse de pouvoir m’installer ici à Bletterans dans une rue dernièrement réaménagée. C’est un très bel emplacement, entièrement rénové et le loyer et les charges sont raisonnables.

C’est idéal et réconfortant, cela permet de s’installer avec plus de sérénités et moins de stress. Si tout se passe bien, je quitterai les lieux dans 18 mois pour rejoindre un autre local et laisser la place à un nouveau commerce, c’est la règle. Je suis impatiente d’ouvrir et d’accueillir mes premiers clients... » conclut Véronique Sanz. « Phœnix fripe chic », 24 rue Louis le Grand, Bletterans.

Aurélie Paris et Céline Perillat

Pépinière Jura Bresse Production et vente de tous végétaux…

Ici, vous êtes bien dans une serre horticole. C’est-à-dire dans un espace de production ouvert à la vente.

“Nous produisons à 80/90 % de ce que nous vendons. Nous conseillons nos clients sur leurs plantations, sur l’entretien, sur le choix des végétaux…” rappelle Aurélie Paris qui partage l’espace de vente avec Céline Perillat. On trouve ici tous végétaux, les légumes et plantes annuelles, rosiers, plantes grimpantes, fruitiers, plantes à haies, arbustes, plans de légumes et fleurs… Ouvert depuis le 15 mars, cet espace connaît déjà un bel engouement, comme un manque qu’il fallait combler. “Le lieu est idéal pour nous et la clientèle. Oui les clients sont présents, nous sommes très contentes, on s’attendait à une belle fréquentation, là on peut dire que tout va bien” conclut Aurélie. Pascal Rebouillat est le gérant de la Société, la SARL Rebouillat horticulture basée à Mouthier-en-Bresse (71). Il est ravi de développer son activité ici à Bletterans. Hors saison, les serres seront fermées de mi-juillet à début octobre…

Pépinière Jura Bresse - 10 rue de la Verne - Bletterans

6 Villes et villages : Pupillin

Pays de Lons n°160 - juin 2021

Pupillin, un village au cœur des vignes

Pupillin capitale mondiale du Ploussard, mais pas que...

Bacchus veillait-il sur le berceau d’Epicure ? Se sont-ils donné rendez-vous sur les coteaux de Pupillin ? Le dieu et le philosophe sont partout présents dans cette bourgade jurassienne. Si Pupillin est reconnue comme la capitale mondiale du Ploussard, dorment dans ses caves d’autres pépites qui enchantent bien des palais, vin jaune, trousseau, chardonnay sans oublier le macvin et des alcools à consommer avec modération évidemment. Mais n’est-ce pas faire injure aux connaisseurs que de le rappeler ? Et comme si tout cela ne suffisait pas, vous trouverez des bières, et un restaurant où les produits régionaux viendront recouvrir les tables aux côtés les bouteilles locales. Le temps, qui depuis des millénaires a façonné ce cadre, soudain s’arrête dans un calme pastoral que seules quelques clarines, au loin, égaient.

PUPILLIN CAPITALE ROUGE OU PUPILLIN CAPITALE BLEUE ?

UN BON TROUSSEAU, ÇA AIDE QUAND ON DÉBUTE

Le village de Pupillin dont Jean-Luc Beaupoil, 63 ans, est le maire mériterait certainement cette qualification de rouge si l’on pensait à son titre de “Capitale Mondiale du ploussard” fièrement revendiqué. Mais peut-être la couleur bleue pourrait-elle être retenue si on en appelait à l’étymologie du mot ploussard qui viendrait de plousse, prunelle bleue de forme ronde rappelant les grains des grappes. Mais, vous avez dit ploussard ou poulsard ? A Pupillin pas d’hésitation possible c’est bien du ploussard qui garnit les coteaux !

Jean-Luc Beaupoil, maire

Le village de Pupillin dont Jean­Luc Beaupoil, 63 ans, est le maire mériterait certainement cette qualification de rouge si l’on pensait à son titre de “Capitale Mondiale du ploussard” fiè­ rement revendiqué. Mais peut­être la couleur bleue pourrait­ elle être retenue si on en appelait à l’étymologie du mot plous­ sard qui viendrait de plousse, prunelle bleue de forme ronde rappelant les grains des grappes. Mais, vous avez dit ploussard ou poulsard ? A Pupillin pas d’hésitation possible c’est bien du ploussard qui garnit les coteaux !

Sous le képi, le sécateur !

Avant d’entrer dans la Gendarmerie, Jean­Luc Beaupoil, muni d’un CAP de mécanicien avait exercé plusieurs métiers dans la région. Ses obligations militaires accomplies, il s’occupe dès 1995 avec son épouse d’un domaine viticole sur Pupillin. Très engagé dans cette activité, il participe à la vie de la fruitière il en sera même président de 2001 à 2015. Il deviendra maire de ce village en 2020 en succédant à Christian Jaquier. Il parle chaleu­ reusement de sa commune : “C’est un village très vivant, même s’il ne compte que 241 habitants. Sa situation géographique et la renommée de ses vins amènent beaucoup de touristes. A la belle saison c’est impressionnant de voir le défilé de camping­ cars qui traversent le village. Bien sûr les vignerons profitent de ce passage. C’est une très bonne chose. Il ne faut pas oublier les nombreux randonneurs qui font une halte sur l’esplanade com­ munale du belvédère. Nous avons aménagé cet espace avec une table, des bancs et un barbecue. Depuis cet endroit, par beau temps, on peut apercevoir la Bourgogne. Mais c’est sur­ tout tout notre vignoble qui s’offre au regard et j’allais dire qui se trouve presqu’à portée de main sur les pentes. Cette forte fréquentation doit énormément à la renommée mondiale du Ploussard. Ce qui parfois nous a causé des difficultés.”

Des festivités victimes de leurs succès “Vous savez que nous organisions la fête du Ploussard ? On lui

devait bien cela ! A l’entrée du village les voitures faisaient une queue si longue que les visiteurs perdaient patience. Ils se garaient sur place et n’atteignaient pas les parkings que nous avions aménagés. Nous avons réalisé qu’en cas de problème, l’accès des pompiers devenait impossible. Nous avons accueilli plus de dix mille personnes. C’était énorme. Donc nous avons renoncé. Pareil pour les journées portes ouvertes chez les viti­ culteurs. Là encore nous sommes victimes de notre renom­ mée. Par contre, nous maintenons la fête du Biou le troisième dimanche de septembre. Elle commence par la messe tradition­ nelle, puis le défilé, le concert et nous offrons l’apéritif. Comme vous le voyez c’est très convivial. Dans le même esprit, nous avons également des activités réalisées par l’A.S.C.P.”

L’Association Sportive et Cultuelle de Pupillin “Excepté en ce moment, pour les raisons que vous connaissez, cette association organise des brocantes, des expositions de tableaux et les festivités Plouss’Arts en fête. Il semblerait que tout cela puisse à nouveau revivre. Souhaitons que ce soit le plus tôt possible. Il existe une autre association sur le village en somnolence actuellement pour les mêmes raisons, il s’agit du club du troisième âge La grappe pupillanaise. En plus des actions de ces associations, des possibilités sont offertes aux touristes avec une vigne pédagogique qui contient les cinq cépages jurassiens et des sentiers de randonnées au milieu du vignoble. De quoi satisfaire le plus grand nombre et comme l’a dit Paul­Emile Victor lors de son passage entre nos murs : Pupil­ lin, le bon, le très bon, le meilleur.”

Mairie de Pupillin 10, Rue du Ploussard 39600 Pupillin 03 84 37 49 16 - mairie.pupillin@wanadoo.fr Permanence de Monsieur Le Maire : jeudi de 18 h à 19 h

Benjamin Benoit au Guide Hachette

C’est un Trousseau, “Cuvée Gryphées*” qui a valu cette année à Benjamin Benoit, 25 ans, le titre de meilleur vigneron et du meilleur vin du Jura au Guide Hachette.

Ce vin avait déjà obtenu une médaille d’or départementale. Benjamin en parle avec enthousiasme. “Pour cette récompense il s’agissait d’un échantillon pris à la cuve, par contre pour celle décernée par le Guide Hachette j’ai envoyé des échantillons anonymes. Là, le jury était natio­ nal. Il s’agissait de la récolte 2018 mise en bouteille en 2019. Bien sûr cette reconnaissance me touche beaucoup et m’encourage. De plus et surtout elle possède un goût particulier car c’est un mélange de Trous­ seau provenant de deux parcelles proches l’une de l’autre, l’une tra­ vaillée par mon père et l’autre par moi. C’est un peu notre vin à nous deux. Sa mort précipitée ne lui a pas permis de savourer tous ces moments. Mais pour moi il partage cette consécration pour tout le travail qu’il a accompli. Il me revient maintenant de bien continuer et de faire fructifier son héritage.” *Gryphées petits coquillages fossiles qu’on trouve sur les parcelles qui ont pro­ duit ce Trousseau Cellier Saint Benoit 36 Rue du Chardonnay 39600 Pupillin 03 84 66 06 07

Pupillin 7

Pays de Lons n°160 - juin 2021

UN PEU D’HISTOIRE… Commune essentiellement vigneronne, Pupillin vit à l’ombre de la petite ville voisine d’Arbois connue internationalement grâce à ses deux génies : Louis Pasteur et Henri Maire. Ses vins sont d’aussi bonne qualité et ce n’est pas un hasard si on la qualifie de “Capitale mondiale du Ploussard”, cépage abondant sur son riche territoire. Histoire de ce village accueillant qui abritait 650 habitants au début du XIXe siècle, laquelle histoire est d’ailleurs directement liée à celle d’Arbois.

Une origine ténébreuse Pupillin doit-elle son nom à Puppilius, ou Puppius, patronyme d’un personnage d’origine latine, comme l’indique Albert Dauzat dans son dictionnaire étymologique des noms de lieux ? D’autres étymologistes le rapprochent du terme “Poupet” signifiant “petite montagne”. Quoi qu’il en soit, avant d’être francisé, ce toponyme est passé par villa Pupillinis, villa Pupillius, Pupillins et même Pepillin-sur-Arbois. Il semble qu’une vie humaine existait déjà à l’époque gallo-romaine, comme en témoignent les nombreux vestiges et documents découverts vers 1890 par l’ancien curé du village Alphonse Guichard (1855–1927), également archéologue passionné. Les ruines d’un fanum (petit temple gallo-romain) y fut même retrouvé.

Cette époque passée, il faut attendre le XIe siècle pour trouver trace de cette localité, à travers une charte par laquelle Otton-Guillaume de Bourgogne et Rainaud 1er son fils dotèrent l’abbaye de Vaux-sur-Poligny, de terres qu’ils possédaient dans le village. Il est cependant fort vraisemblable que des humains y vivaient et y travaillaient avant cette date.

La vie au Moyen Âge Une population assez importante était rassemblée à la fin du XIIe siècle, car une chapelle existait déjà en 1184. Possession de l’abbaye de Saint-Claude, elle dépendait du prieuré de SaintJust d’Arbois. En 1320, il fut convenu que les habitants participeraient à la jouissance des moulins de l’église et des forêts d’Arbois, à charge pour eux, de payer une redevance assez conséquente en argent et en corvées. Ils avaient également le droit de refuge dans la ville en temps de guerre ou d’attaques. En 1496, au regard de ce que les habitants avaient droit à Arbois, un arrêt du parlement de Dole les condamna à faire guet et garde dans cette ville.

Un important fief existait : le fief de Monnet dont les possesseurs se qualifiaient de seigneurs de Pupillin. Se succédèrent ainsi Richard II de Monnet, sire de Montsaugeon en 1327 jusqu’à son arrière petite fille Catherine de Montsaugeon qui légua sa fortune en 1482 à son neveu Hugues

de la Pallu. A l’époque de la Renaissance, ce fief passa à la maison de Watteville, dont les héritiers successifs le possédèrent jusqu’à la Révolution de 1789.

Pupillin était alors le chef-lieu d’une des prévôtés de la Chatelaine, c’est-à-dire le lieu où se rendait la justice. Cette prévôté était d’abord inféodée à une famille noble portant le nom du village. Jean de Pupillin y vivait en 1344. En 1478, la comtesse Marie de Bourgogne vendit cette prévôté à Elyon de Nozeroy moyennant une somme de 100 francs. Puis au cours des siècles, elle passa dans différentes mains, parmi lesquelles, au XVIIIe siècle, celles de Gabriel-Bernard Jacquemet-Fauche de Jaillon, du seigneur de Raynans, Monsieur de Moyria, d’Antoine-Ignace Froissard en 1745, et son fils Rémy-Gabriel Froissard. Ce dernier la transmit au roi de France Louis XV en 1747.

Le terroir de Pupillin, véritable trésor Pupillin et Arbois, c’est un peu “bonnet blanc et blanc bonnet” pour ce qui concerne la vigne. Se référant au vin, un adage très ancien disait même : “A Arbois le renom et à Pupillin le bon”.

C’est aux XIIe et XIIIe siècles que le vignoble prit un essor considérable grâce aux celliers des bénédictins de Vaux notamment. Hélas, la guerre de Cent ans déclarée au XIVe siècle devait freiner considérablement cet essor. Un renouveau avait lieu à son issue, mais avides de nouveaux territoires, les Français, par leurs attaques et destructions successives au cours du XVIIe siècle, mirent à mal ce que les courageux vignerons de Pupillin

avaient créé. Ainsi, après la terrible année 1636 celles qui suivirent déclenchèrent un exode des habitants qui abandonnèrent leurs vignes. En 1650, seuls huit habitants étaient recensés au village, c’est dire la gravité de la situation. La paix de Nimègues en 1678 et le rattachement de la Franche-Comté à la France entraîna de nombreux retours, et, progressivement, de belles vignes garnissaient les pentes ensoleillées des coteaux.

Le vignoble comptait quelque 150 hectares vers 1850, alors que Pupillin était peuplé de 600 habitants. Malheureusement, à partir de 1885, le phylloxéra cette maladie de la vigne provoquée par un minuscule puceron ravageur, fera de nouveaux ravages, anéantissant l’ensemble du vignoble. La population devait alors régresser, mais on replantera, trois fois moins d’hectares certes, mais suffisamment pour que le village continue à produire d’excellents vins. En 1909, les vignerons créaient une coopérative et en 1936, en même temps que sa voisine Arbois, la première appellation d’origine contrôlée de France fut reconnue. Aujourd’hui, le village cultive 120 hectares de vignes, largement suffisant pour qu’il devienne la capitale mondiale du célèbre cépage qu’est le Ploussard, un vin rouge léger et parfumé agréable à déguster. Un bel hommage à saint Léger, évêque d’Autun, patron de la paroisse dont la statue en pierre orne l’entrée principale de l’église reconstruite entre 1842 et 1851. Un nectar à boire avec modération, bien évidemment…

Fruitière vinicole

LE PLOUSSARD, un fruit

Face à une catastrophe économique, une réponse de solidarité : la fruitière

de mer vieux de quelques millions d’années

SI l’existence des fruitières est attestée depuis des siècles, c’est au début du XXe siècle que des vignerons se regroupent pour faire face à une crise économique sans précédent et à une surproduction qui conduisent dans le midi de la France à des émeutes en 1906-1907 et dans le Jura à la grève des impôts. 1906 marque la création de la première fruitière vinicole dans le Jura à Arbois et en 1909 de celle de Pupillin.

“Chacun travaille ses vignes comme il l’entend et ensuite il confie son raisin à la fruitière qui gère toutes les opérations jusqu’à la vente des quelques quatre-cents mille bouteilles par an.”

Michel Campy professeur émérite de l’Université de Bourgogne Franche-Comté a consacré un livre aux Terroirs viticoles du Jura. Ses études de géologue ont permis d’établir des cartes précises du sol et du sous-sol de terres à vignes jurassiennes en liaison avec les cépages qui y poussent.

La lecture de son ouvrage surprend toujours le néophyte par l’échelle des âges qu’elle révèle. Ainsi le Ploussard doit­il son existence à la présence de marnes rouges qui datent de quelques millions d’années ! Elles ont été déposées par des alluvions venant des rivières des coteaux côtiers dans la mer qui occupait ses lieux à l’Ere secondaire. “Puis au cours de l’Ere ter­ tiaire et après le retrait des mers, les forces tectoniques soulèvent le Jura et lui donnent les principaux traits de ses paysages. Par altération et éro­ sion du substrat, l’Ere quaternaire voit se former une couverture de forma­ tions superficielles qui fera l’essentiel des sols viticoles du Jura*. Les failles ont enfoui une partie des terres du Lias augmentant ainsi les terres du Trias favorables au poulsard**”. *Terroirs viticoles du Jura p. 21 **p. 109 Lias : jurassique inférieur ­ Trias : période la plus reculée de l’ère secondaire

ministration qui choisit les orientations lors des Assemblées générales. Je travaille en très étroite collaboration avec Fabrice Michel notre président.”

Michel Campy 1, impasse de la chaux 39110 Marnoz mcampy@orange.fr Terroirs viticoles du Jura. Aux éditions Metajura, 2017 - 256 p. 35 €

A chacun ses vignes, la cave à tous

Stéphane Curti, directeur de la Fruitière vinicole de Pupillin

Dites trente-trois

Fruitière Vinicole de Pupillin 36, rue du Ploussard 39600 Pupillin 03 84 66 12 88 www.pupillin.com info@pupillin.com

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Stéphane Curti, le Directeur, rappelle brièvement la naissance de la Fruitière vinicole de Pupillin groupement de viticulteurs “En 1909, 33 agriculteurs du village décident de se regrouper pour faire face à une situation économique catastrophique. Les statuts de notre coopérative sont adoptés le 13 février 1909.

Elle compte 33 adhérents pour 23 hectares. A cette époque la vigne n’est pas leur seule activité, ce n’est qu’un complément avec l’élevage et la culture. Nous sommes sous le régime de la polyculture de subsistance.” Aujourd’hui la fruitière compte toujours une trentaine de membres mais les surfaces ont consi­ dérablement augmenté pour atteindre soixante hectares.

L’esprit reste le même : mutualiser les moyens pour traiter et commercialiser la vendange des adhérents. Pour son fonction­ nement elle emploie six salariés à plein temps. “Nous sommes chargés de mettre en application les décisions du Conseil d’ad­

“Pour nous, être dans une coopérative nous semble le meilleur moyen de rentabiliser le travail de cave. Chacun travaille ses vignes comme il l’entend et ensuite il confie son raisin à la frui­ tière qui gère toutes les opérations jusqu’à la vente des quelques quatre­cents mille bouteilles par an. Ainsi les investis­ sements en informatique, en matériel, en promotion sont mutualisés. Comme disent les économistes nous bénéficions d’économie d’échelle. Cela nous permet par exemple d’organi­ ser des journées de découverte, une fête des saveurs et des ter­ roirs le 14 juillet, de participer à des salons. Dans une société qui s’oriente de plus en plus vers un mode de vie écologique la fruitière par ces mises en commun va tout à fait dans ce sens.

On peut même dire qu’elle en a été un peu pionnière, tant par ses méthodes que par son état d’esprit. Un exemple qui illustre bien cela : le mode de rémunération avec un prix de campagne fixé par l’AG en hiver, et payée par mensualité permet de lisser les aléas des récoltes. C’est pour cela que nous avons choisi comme devise : L’avenir d’une tradition. On trouve dans cette formule toute l’histoire de la vigne et des fruitières et notre conviction que ce mode de travail est la clé de la société qui se crée maintenant.” Paroles de président

8 Villes et villages : Pupillin

Pays de Lons n°160 - juin 2021

PIERRE OVERNOY “LA VIGNE EST SON DOMAINE” Connu comme le loup blanc, Pierre Overnoy, n’en demeure pas moins d’une très grande modestie et d’une humilité sans limite face aux mystères de la vinification. S’il reconnaît volontiers les progrès immenses accomplis dans les connaissances œnologiques, il admet tout autant que la vinification retient encore de nombreux secrets ce qui la rend passionnante. cours pour, bien avant que c’en soit la tendance, produire un vin bio c’est­à­dire, pour lui, sans dés­ herbant ni engrais chimiques dans les vignes et sans soufre dans le vin.

Pierre Overnoy : “les études c’est bien, mais il faut faire le tri”

Toute une vie à Pupillin Si l’origine de son nom est irlandaise c’est bien à Pupillin que Pierre vit depuis sa plus petite enfance.

Dès l’âge de huit ans il participe aux vendanges et plus tard il travaille dans les vignes et à la cave où il remarque attentivement tout ce qui se passe. Agé aujourd’hui de quatre­vingt­quatre ans, Pierre explique avec toujours la même passion son par­

Une vie entière au service d’une conviction : créer un vin vivant “Tout a commencé au sortir d’une formation en œnologie à Beaune. Je suis rentré à Pupillin tout heureux de mettre en application mes connais­ sances pour fabriquer du bon vin. Je me suis appli­ qué mais j’ai été très déçu du résultat. Celui que pro­ duisaient mon père et mes frères offrait plus de nuances, davantage d’arômes. Je m’en suis aperçu au décuvage lorsque je sentais les marcs. Je me suis pensé : les études c’est bien, mais il faut faire le tri.

J’ai beaucoup réfléchi et j’ai eu la chance à ce

moment­là de rencontrer des personnes très quali­ fiées qui, dès les années quarante, se méfiaient des inconvénients des engrais chimiques et de l’invasion de la chimie en agriculture. Ils me disaient qu’on pouvait faire de la vitiviniculture autrement.

Je suis donc parti sur leurs conseils en éliminant les désherbants dans les vignes et le soufre dans la cave.

Ma première cuvée avec cette méthode date de 1986. Il faut admettre que cette méthode nécessite plus de main d’œuvre et du matériel spécifique.”

Ça se bat dans les tonneaux “Vous savez entre les acides, les levures, les bacté­

ries, les enzymes c’est la bagarre pour la survie dans les tonneaux. Le soufre était un peu le gendarme de tout ce petit monde. Il a fallu compenser son “action policière de maintien de l’ordre” par toute une série de précautions, de techniques et de surveillances de tout instant. Ça commence à la vendange où l’on doit impérativement éliminer toute amorce de pour­ riture sur les grains. Il faut du matériel d’une pro­ preté irréprochable. Enfin la température étant un catalyseur qui ralentit ou accélère les réactions il faut au bon moment maintenir au frais ou au contraire réchauffer. Les cuves en inox sont d’un apport indéniable pour ces opérations avant la mise en tonneaux. On retrouve certains points que les anciens empiriquement avaient observés comme par exemple des caves bien enterrées, bien fraîches à température constante et des tonneaux de taille adaptée.

Pionnier mais aussi transmetteur Pierre reconnaît que son choix ne lui a pas toujours facilité la vie. Il est heureux de voir qu’aujourd’hui de plus en plus de jeunes vitiviniculteurs mettent les pieds dans les chemins qu’il a défrichés et bien tracés. Il ne manque jamais une occasion de répondre à leurs sollicitations et sa porte à Pupillin leur est toujours grande ouverte. Il leur avoue qu’avec dérèglement climatique, il est très inquiet pour les vignes.

Pierre Overnoy Rue du Ploussard 39600 Pupillin 03 84 66 14 60

“Parole de Pierre”

Tu es Pierre et sur cette terre nous bâtirons une nouvelle œnologie !

A lire le livre d’entretiens que Michel Campy a recueillis de son ami Pierre Overnoy, on peut être certain que la modestie de ce dernier aurait souffert du titre que nous lui offrons. Et pourtant c’est bien de cela dont il est question dans cet ouvrage “La parole de Pierre”.

Modeste et obstiné “…mais je pense que vous me surestimez. Je ne suis pas plus malin qu’un autre et je n’ai rien inventé. Il y a une espèce de mythe sur moi… J’ai pris des risques en tant que célibataire pour faire beaucoup d’essais. Si j’avais engagé une famille je n’aurais peut­être pas pris les risques que j’ai pris”.

Tout au long de cet ouvrage de 216 pages, on retrouvera ces deux traits du caractère de Pierre Overnoy. La modestie et la conviction qu’il doit continuer dans la voie qu’il a choisie et qui, il y a un peu plus d’une cinquantaine d’années, était novatrice pour ne pas dire iconoclaste

Pas de désherbant dans les vignes pas de soufre dans le vin !

Après avoir parcouru quelques entretiens sur la jeunesse et l’adolescence de Pierre tourmentées par la seconde guerre mondiale et par la guerre

d’Algérie mais remplies d’anecdotes savoureuses, le lecteur est vite plongé dans l’alchimie et la complexité de la vigne et du vin. Jamais Pierre n’impose ses convictions, il expérimente, il explique et il continue en écoutant toujours tout ce qui se fait autour de lui. Il ne compte pas que des amis dans son parcours mais il sait s’entourer de personnalités exceptionnelles.

Je ne suis pas seul Ainsi rend­t­il hommage à sa famille et à ceux qui l’ont compris, encouragé et qui ont cru en lui tel Jacques Néauport le compagnon, Alain Chapel le grand cuisinier, Jules Chauvet, le maître. Avec eux il parcourra le monde tant petit à petit sa méthode est reconnue. Il est invité, donne des conférences mais il reçoit toujours à Pupillin pour encore et encore expliquer et transmettre tout ce qu’il sait sur la vigne et le vin.

Où il est question de la fabrication d’un vin depuis le “défonçage” jusqu’à sa mise en bouteille Le lecteur néophyte découvrira, le spécialiste retrouvera dans cet ouvrage tout ce qu’il faut connaître pour arriver à produire un bon vin. Il se posera aussi la question de ce qu’est un bon vin.

Pierre explique dans ses entretiens toutes les pré­ cautions qu’il convient de prendre, tous les para­ mètres que l’on doit intégrer. On est ébahi devant la complexité qui concourt à la formation d’une belle et bonne grappe tout comme devant la dif­ ficulté d’élever le vin. Ne dit­il pas lui­même “Certes il faut appliquer des techniques, mais il faut qu’on garde le côté artiste”. On l’aura compris tout au long de ces entretiens la vigne et le vin…

Tout un art.

“La Parole de Pierre”, un livre plein de connaissances, de réflexion, d’humilité devant la nature et de sagesse.

Passionnant.

Entretiens avec Pierre Overnoy, vigneron à Pupillin, Arbois. Préparés et réalisés par Michel Campy, avec la participation de Roger Gibey, Bernard Amiens, Michel Converset, … [et al.]. 25 € aux éditions Metajura.

DES TABLES ET DES LITS SI le village de Pupillin sait produire du bon, il sait tout aussi bien accueillir. En témoigne la qualité de ses gîtes et de ses chambres d’hôtes.

Et prochainement pour une halte “sur le pouce” ou plus gatro-œnologique, un bar à vin tenu par Benjamin Goueslain ouvrira ses portes rue du Ploussard.

Le vieux pressoir : 06 83 12 74 20

Le Pom Paille 06 09 36 56 88

Le Savagnin 06 36 56 61 98

La part des anges 06 73 84 01 18

Les Prunelles 06 89 67 66 95

villes et villages 9

Pays de Lons n°160 - juin 2021

Le Grapiot, big gourmand

“Foie gras de canard mi-cuit, chutney de poire, noix et vin jaune” “Très bien Madame, et pour Vous Monsieur ce sera ?” On vient à Pupillin pour la beauté du village et des paysages, pour ses vins, pour ses festivités, pour randonner... mais aussi pour son restaurant Le Grapiot que dirigent Samuel et Julie Richardet. Lui est aux fourneaux, elle est en salle. Ambiance...

“J’ai bien compris ?

Vous avez dit Annie Famose* ?”

“C’est bien ça. Annie Famose qui a été la grande championne de ski des années 1960­1970. Elle s’est reconvertie dans l’hôtellerie et les magasins d’arti­ cles de sport. J’ai eu l’occasion de travailler en sai­ son dans un de ses restaurants à Avoriaz...” Nous apprenons que Samuel a aussi déployé ses qualités de cuisinier à Cannes et également à l’étranger.

C’est fort de toutes ses expériences qu’il se pré­ sente, comme saisonnier, à la gérante du Grapiot à Pupillin. Celle­ci lui propose, en fin de contrat, de travailler pour elle. Il accepterait volontiers le poste mais en tant que patron. “Elle m’a répondu d’ac­ cord, cela me convient. L’affaire s’est ainsi conclue de cette façon simple et rapide, c’était en 2003. Le Grapiot n’avait pas une santé formidable. Il a fallu retrousser les manches...”

eux, il y a des habitués, c’est chaleureux, ils aiment parler et profiter de ces instants d’échange. On vient pour de multiples raisons au Grapiot : pour un mariage, un baptême, un anniversaire... en amoureux aussi, en famille souvent. Nous pouvons recevoir entre cinquante et soixante personnes midi et soir tous les jours sauf les mardi et mer­ credi. Le bouche à oreille fonctionne bien et nous sommes plutôt satisfaits. De plus, nous allons ouvrir un magasin de vente de produits préparés par Samuel, vous voyez, il y a de quoi s’occuper !” conclut Julie.

Le Grapiot rue Bagier, 39600 Pupillin 03 84 37 49 44 - julieetsamuel@legrapiot.com De 12 h 00 à 13 h 30 et de 19 h 00 à 21 h 30 Fermé le mardi et le mercredi Classé “Big gourmand” au guide Michelin pour son rapport qualité/prix www.legrapiot.com

Du travail pour deux...

Léo Petit, brasseur

De la bière au pays du Ploussard Léo Petit, 28 ans, ne sembla pas avoir trahi sa famille de viticulteurs à Pupillin en se lançant dans la fabrication de la bière au pays du Ploussard et autres bons cépages jurassiens.

Il s’agit pour lui tout en travaillant sur le domaine vitivinicole de ses parents de développer une activité diversifiée et indépendante de la météo.

Une forte formation initiale dans le domaine de la vigne et du vin Léo après un bac STVA (sciences et techniques agrono­ miques et du vivant) prépare un BTS viticulture et œnologie puis une licence en marketing du vin à l’Uni­ versité de Suze la Rousse. Après cette formation, il s’oc­ cupe de la gestion pour un investisseur d’un domaine en Bourgogne avant de venir rejoindre son père sur son domaine de 7,5 hectares à Pupillin.

Samuel est habité depuis son enfance par la pas­ sion de cuisiner. Il a beaucoup appris auprès de sa grand’mère puis de sa maman avant de préparer ses examens au LEP des Vignes à Arbois et de par­ faire sa formation au Lycée Friand de Poligny en option pâtisserie. Julie a suivi des études sani­ taires et sociales et ne s’était pas préparée pour servir en salle de restaurant. Mais sa rencontre avec Samuel a changé son destin, installés à Pupil­ lin, lui préparera les mets en cuisine et elle les ser­ vira en salle.

Auprès de ma blonde mais pas que…

“Le travail pour la brasserie m’occupe en moyenne deux jours par semaine. J’ai donc du temps pour tra­ vailler avec mon père sur le domaine de la Renar­ dière. Mes grands­parents ne s’occupaient que de vigne et portaient leur vin à la fruitière. Mon père lui effectue la transformation de la vendange et a choisi de produire en bio. Je pourrais dire que moi j’ai choisi de ne m’occuper que de la transformation de la matière première et de m’affranchir des aléas de la vigne. En effet j’achète les céréales blé et orge à des producteurs bio et je les “fais malter” en Bel­ gique. Ensuite avec le houblon et de l’eau je fabrique mes différentes bières au nombre de six suivant les procédés classiques. En moyenne je brasse deux cents hectolitres par an.”

“De la perfection, sinon rien” “J’aime cette adrénaline au moment du coup de feu. On a tout préparé mais on sait qu’un simple élément qui cloche peut tout gâcher. Je suis exi­ geant, chaque détail compte, il est alors important de rester concentré, je veux la perfection, sinon rien. Au final c’est une grande satisfaction pour soi mais aussi pour nos clients qui doivent prendre du plaisir, c’est ce qui m’anime. Je change la carte tous les mois et je ne la souhaite pas pléthorique, je préfère une carte plus restreinte mais parfaite afin de privilégier la qualité des produits (parmi les­ quels les célèbres vins et fromages du Jura), pro­ venant pour la plupart du marché et de produc­ teurs locaux. C’est du moins ce que je recherche” explique Samuel

Une clientèle régionale

Julie : la passion du contact...

“Nos clients viennent ici pour un moment de détente et de convivialité. J’aime le contact avec

Pupillin (39600) Altitude : de 283 à 622 m Superficie : 661 ha Population : 241 habitants (les Pupillanais) Canton d’Arbois Communauté de communes : Arbois, Poligny, Salins, Cœur du Jura Conseil municipal : Jean­Luc Beaupoil : maire – Michelle Maréschal : 1re adjointe – Léo Petit : 2e adjoint – Mickaël Crinquand : 3e adjoint – Kevin Bouillet – Bernard Marguet – Joël Paccard – Damien Petit – Odile Cart – Christiane Thiévent – Eric Laurent.

Samuel, Julie Richardet et leur fille

“Parmi ma clientèle, les particuliers et les profession­ nels se partagent en part à peu près égales. Les fro­ mageries qui vendent souvent de la charcuterie sont par exemple un bon débouché pour mes productions où la blanche et les blondes représentent environ 60 % des ventes. Je conditionne en 33 cl et en 75 cl et quelques rares magnum. Cette activité qui s’appa­

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rente plus au monde industriel qu’au monde agri­ cole, se développe beaucoup avec une consomma­ tion de bière en hausse au niveau national. De nom­ breuses micro­brasseries comme la mienne se créent dans la région si bien que la clientèle s’appro­ visionne de plus en plus localement ce qui est bon pour l’écologie.”

Au départ pas besoin d’un gros investissement mais beaucoup de possibilités “Si vous êtes un peu bricoleur et avec du matériel d’oc­ casion souvent auprès des fruitiers à Comté, vous pou­ vez commencer avec un peu plus de dix mille euros. Il faut un local mais au début en location ce n’est pas trop onéreux. Par contre vous devez respecter des conditions d’hygiène absolues. C’est une activité inté­ ressante car vous pouvez inventer des saveurs beau­ coup plus facilement qu’avec le vin. Regardez toutes les sortes de bière que l’on trouve sur le marché. Il y en a vraiment pour tous les goûts. J’envisage même d’ici peu, j’espère dès 2022, de proposer à la vente un whisky. Pendant trois ans je devrai l’appeler eau de vie de bière pour respecter la réglementation sur les appellations, mais ce sera un vrai whisky !”

Brasserie La Jurassique (artisanale et micro-brasserie) 24 Rue du Chardonnay, 39600 Pupillin 4 références peu amères : blanche, blonde, ambrée et brune, enrichies d’une “Bière de Noël”, et surtout d’une “Indian Pale Ale” (IPA), bière fruitée qui plaît beaucoup aux jeunes.

Portes Fenêtres Volets roulants Vérandas Pergolas Portails Portes de garage…

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FORMATION

Reconstituez votre histoire

INTADOM, INTERVENIR À DOMICILE

familiale dans un livre illustré

L’ADMR du Jura forme ses nouvelles recrues Aides à domicile grâce à la formation “INTADOM, Intervenir à domicile”.

La généalogie est une science mais aussi un loisir qui peut se pratiquer en famille et de manière ludique.

Conçu comme un album illustré à compléter, un livre intergénérationnel et ludique vous y invite.

La polyvalence du métier d’intervenant à domicile nécessite des compétences variées. La formation INTADOM conduit les participants à assurer une prise en charge adaptée pour les personnes en perte d’autonomie. Cette formation, animée par des formateurs de l’organisme Antidote, Conseil et formation, vise quatre grands objectifs pédagogiques : s’adapter au contexte spécifique des services à la personne à domicile ; accompagner les personnes en perte d’autonomie en prenant en compte leurs besoins et attentes ; être capable d’appliquer les techniques d’aide à la vie quotidienne ; adopter une posture d’intervenant à domicile.

Le cycle complet de cette formation s’organise autour de deux grands modules tels que : • Module 1 (Jours 1, 2, 5 et 6) : Le métier d’Aide à domicile • Module 2 (Jours 3 et 4) : Réaliser une aide à la toilette et adopter les bons gestes et postures.

“Trois sessions sont encore à venir cette année afin d’offrir une formation à chaque nouveau salarié exerçant le métier d’Aide à domicile, soit au total 40 personnes qui seront formées en 2021”, indique Sophie Champreux, Responsable d’Antidote, Conseil et formation.

La généalogie, c’est partir à la rencontre de ses ancêtres mais aussi laisser des traces à ses descendants. Si 70 % des Français s’intéressent à cette activité, les seniors en sont les plus passionnés, animés par le besoin de revenir sur leur passé familial et de transmettre des racines à leurs enfants et petits­enfants. Et il n’est pas rare que ces derniers se piquent au jeu ! Il faut être patient pour réaliser son arbre généalogique car l’exercice réclame de nombreuses recherches, ce qui peut prendre beaucoup de temps si l’on remonte les siècles ! Avec un objectif moins lointain, la démarche peut toutefois s’avérer moins contraignante. Reconstituer l’his­ toire récente de sa famille est un bon moyen de fédérer les générations autour d’un même projet et de manière ludique. C’est ce que propose le livre “L’arbre de notre famille”.

de préciser où s’est passée son enfance, quelle était son école. Sont éga­ lement mentionnés ses centres d’intérêt, son métier, ses lieux préférés, ses meilleurs amis, etc. Des anecdotes et photos souvenirs peuvent y être ajoutées. A la manière d’un livre d’or, la possibilité y est offerte de deman­ der à certains membres de la famille d’écrire un message.

Objet de transmission, “L’arbre de notre famille” peut faciliter la commu­ nication entre les plus jeunes et les aînés, à l’heure où les restrictions liées à la crise sanitaire nous font mesurer plus que jamais l’importance des APEI­Actualités moments partagés avec nos proches.

L’arbre de notre famille, 29,90 €, aux éditions Familium.

Cet ouvrage de 124 pages en format carré (30x30 cm) se présente comme un album illustré à compléter. Un grand arbre permet de répertorier vos ancêtres jusqu'à cinq générations mais également tous vos descendants.

C’est un livre vivant comprenant une page pour chaque membre de la famille avec un arbre miniature afin de pourvoir situer en un clin d’œil ses parents les plus proches. Les membres d’un couple sont positionnés de chaque côté du tronc. Pour lui ou elle, il s’agit de décliner son identité puis

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Anecdotes et photos souvenirs

Les mots mo de 7 lieux Lancement d’une collecte de textes : récits, petites histoires, témoignages, souvenirs, rêveries, poésies… Quelques mots, quelques lignes, que ces lieux vous inspireront…

Ces textes, en résonance avec 7 lieux précis de Lons où l’on s’arrêtera quelques minutes, seront mis en voix et lus au cours d’une balade au centre ville : des lectures « in situ »….

Règles du jeu d’écriture sur www.instagram.com/leodesmots et facebook.com/leodesmots/ Trouvez les 7 lieux, allez y… Choisissez un lieu ou plusieurs ! Ecrivez sur place ou pas, ce qui vous chante…

1 Place de la Comédie Comédie (autour du réverbère) réverbère)

4 Rue Perrin (sous les pavés…)

2 La Comédie/ Rue du Four Four (le coin de la rue)

5 Rue traversière traversière (en traversant vers l’église)

3 Rue Perrin Perrin (derrière (derrière la porte…)

6 Esplanade de la Médiathèque Médiathèque (entre (entre les murs)

7 Marché Marché de producteur producteur Place du 11 novembre novembre (sous les tilleuls)

Envoyez vos textes avant le 10 juin, à l’adresse suivante : contact@leodesmots.fr Nous nous gardons la liberté de faire une sélection, selon le nombre de textes et les arrivages.

Ces textes seront lus, lors de la balade/lecture du mercredi 30 juin, dès 17 h 30. (départ, place de la comédie, Lons le Saunier). Après le circuit, nous finirons par un moment convivial d’échanges gourmands et littéraires sur le Marché de producteurs, place du 11 novembre, où tous les textes seront disponibles.

11

- juin 2021

Vélo électrique : les seniors en selle !

Le vélo à assistance électrique permet de rouler sans (trop) se fatiguer pour se déplacer au quotidien, ou se promener, et garder la forme. Les seniors sont nombreux à l’adopter.

“C’est en constatant notre manque d’activités physiques pendant le pre­ mier confinement que nous avons pris la décision d’acheter des vélos élec­ triques. Et nous ne le regrettons pas car nous ne sommes plus tributaires du maintien ou non des cours de gym collectifs pour garder la forme !” A 73 ans, Christiane et Michel aiment faire de l’exercice “avec l’espoir de rester en bonne santé le plus long­ temps possible mais en évitant les efforts trop violents”.

Adeptes des balades à vélo, ils ont abandonné leurs bicyclettes clas­ siques pour adopter l’assistance élec­ trique (VAE). “En vieillissant, c’est moins fatigant pour les articulations et c’est plus facile de monter les côtes, surtout lorsqu'on pédale avec un vent de face. Nous nous basons sur une vitesse moyenne de 20 km/h, ce qui nous permet de produire un effort régulier sans que ce soit trop dur. Ça

nous permet aussi de prendre l’air même s’il ne fait pas très beau, en joi­ gnant l’utile à l’agréable puisque nous les utilisons aussi pour nos déplace­ ments de proximité, faire les courses du quotidien. Dans un rayon de 15 km, nous ne prenons plus notre voi­ ture”.

Essayer avant d’acheter Mise en route en appuyant sur les touches d’une console placée sur le guidon, l’assistance électrique n’exo­ nère pas du pédalage mais elle le faci­ lite grâce à l’aide du moteur, situé dans le pédalier, qui est alimenté par une batterie. L’assistance peut être constante jusqu'à maximum 25 km/h (façon mobylette !) ou progressive en fonction de la force de votre coup de pédale pour une sensation qui reste plus proche du vélo classique.

Les VAE sont disponibles en plusieurs gammes et en plusieurs versions :

POMPES FUNÈBRES REGARD Une vision humaine du funéraire

urbaine, VTC, VTT, pliant... Pour faire le bon choix, il est important de s’in­ terroger sur l’usage que vous en ferez, sur quels types de parcours…

La capacité de la batterie, rechargea­ ble sur le secteur et dont l’autonomie moyenne va de 40 à 80 km, en dépendra.

L’UFC­Que Choisir conseille vivement d’essayer le vélo avant l’achat, notam­ ment pour vous assurer une bonne stabilité car les vélos électriques sont plus lourds que les autres. Il faut compter 25 kg pour un modèle clas­ sique. L’emplacement de la batterie (en général dans le tube de selle ou sous le porte­bagages) est important pour garder l’équilibre. Le prix moyen d’un vélo électrique se situe entre 1 500 € et 2 000 € mais on trouve des modèles à partir de 800 € et d’autres qui vont bien au­delà de 2 000 €.

APEI­Actualités

Permanence Pompes Funèbres 7j / 7 - 24h / 24 ACCÈS À TOUS FUNÉRARIUMS

Une famille et une équipe à votre écoute depuis 30 ans

LONS-LE-SAUNIER 03 84 47 66 08

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(marbrerie Bletteranoise)

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www.pompes-funebres-regard.fr

Grand choix de plaques et de fleurs Prévoyance obsèques Tous travaux de cimetière Exposition de monuments funéraires

Centre Scolaire

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Jeanne d’Arc

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Samedi 12 juin de 9 heures à 12 heures 03 84 52 70 70 N'ATTENDEZ PAS, RENDEZ-VOUS SUR NOTRE SITE ! www.centrescolairejeannedarc.fr ; Les inscriptions commencent maintenant, contactez-nous dès à présent pour une rencontre personnalisée.

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Fraîchement rénové, l’internat offre 48 chambres simples ou doubles pour 76 places dans l’ancienne clinique SaintJoseph, bâtiment champagnolais incontournable s’il en est.

Au rez-de-chaussée, on trouve l’accueil, le foyer, la salle du petit-déjeuner ; au premier étage, l’internat des garçons, au second celui des filles enfin au 3e celui des étudiants de BTS.

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Rencontres

Des élus un an après…

Arbois - Poligny - Salins, Cœur du jura DOMINIQUE BONNET - PRÉSIDENT

“Je souhaite que chacun prenne du plaisir à vivre ici au cœur du Jura…”

Réélu maire de Poligny, Dominique Bonnet s’est installé à la Présidence de la Communauté de communes Arbois, Poligny, Salins, Cœur du Jura. Retour sur une première année entre le suivi des dossiers en cours et les perspectives d’avenir…

Vous êtes Président de la Communauté de communes Cœur du Jura depuis un an maintenant. Qu’avez-vous ressenti suite à votre élection ?

En tant qu’élu et personnellement, c’est une grande satisfaction d’avoir reçu la confiance des maires et délégués de la communauté de communes Cœur du Jura. C’est un honneur de présider la destinée d’un tel territoire mais c’est aussi une grande responsabilité pour répondre à la confiance qui m’est apportée par mes collègues et aux attentes des habitants de nos villes et villages. Nous avons vécu une première année particulière avec de nouveaux délégués issus de nouvelles équipes municipales notamment à Arbois et à Salins. Permettez-moi de rendre hommage au travail effectué ces dernières années sous la présidence de Michel Francony. Cela a permis de structurer et d’unifier les compétences entre les différents territoires. Aujourd’hui nous poursuivons dans ce sens et préparons l’avenir avec de nouveaux et beaux projets.

Comment définissez-vous aujourd’hui ce territoire ?

Cœur du Jura est un beau territoire avec beaucoup d’atouts, c’est indéniable. Des atouts touristiques remarquables qui attirent de plus en plus, au risque de devoir faire face parfois à une affluence débordante. Il y a la nature, le vignoble, le patrimoine… Nous bénéficions aussi de réels atouts économiques avec une forte empreinte agricole, les vins, les fromages... qui sont représentés sur notre territoire par les Comités interprofessionnels du Comté (CIGC à Poligny) et des vins du Jura (le CIVJ à Arbois). Un pôle industriel d’envergure et en fort développement offre environ 1 500 emplois sur le territoire, c’est important. Nous pouvons citer par exemple les établissements Dadaux, Siobra, Diager, Facom, Thyrode… et bien d’autres encore. Si on ajoute les PME, les artisans, les commerces… nous approchons les 10 000 emplois. C’est un atout majeur.

Cœur du Jura c’est Arbois, Poligny, Salins…

Oui en effet, trois belles villes, trois bourgs-

Dominique Bonnet, Président de la Communauté de communes Cœur du Jura

centres avec chacun une identité forte. Une identité patrimoniale renforcée par des éléments porteurs : les vins et Louis Pasteur à Arbois ; le Comté et l’industrie à Poligny ; le sel, les thermes et la grande saline à Salins. La synergie qui s’installe entre ces trois bourgs est ainsi un atout supplémentaire pour l’avenir. Mais n’oublions pas la richesse de nos villages, certes à caractère rural, qui attire aujourd’hui nombre d’urbains en recherche de nature et d’une meilleure qualité de vie. Une opportunité supplémentaire pour séduire de nouveaux habitants.

départemental du Jura. Cette réalisation, maintenant actée, ouvre de nouvelles perspectives pour la ville d’Arbois qui verra le transit de véhicules se réduire au centre-ville et favorisera l’accès à la nouvelle zone économique de l’Ethole. Pour ce qui est de la cité des vins, les études se poursuivent et le projet pourrait se répartir sur trois sites à Arbois, à Château-Chalon et à la Caborde à Orbagna. Rien n’est pour l’heure finalisé.

Ainsi nous pouvons évoquer de nouveaux enjeux ?

Cœur du Jura sera présent lors du bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur ?

Nous venons de rappeler l’importance des villages qui retrouvent grâce aux yeux de certains.

Notre volonté est d’améliorer et d’apporter plus de services aux habitants, à tous les habitants, pour que chacun, pour que chaque famille puisse bien vivre ici au quotidien. Côté proximité, nous nous appuierons sur les maisons France services et les secrétariats de mairies. Ça évolue, ça se construit. Nous travaillons par exemple à améliorer les transports à la demande pour rejoindre les bourgs-centres depuis les villages. Nous restons très attentifs et volontaires pour préserver notre environnement, c'est un élément essentiel pour notre qualité de vie. De ce côté-là nous sommes servis ! Nos sites naturels sont prisés par les touristes, à nous de favoriser un équilibre entre l'accessibilité et préserver la nature et la tranquillité des habitants. Nous travaillons pour améliorer la situation sur certains sites dès cet été.

Oui nous participerons fort logiquement à cet anniversaire. Ici Louis Pasteur c’est Arbois, Marnoz, Aiglepierre, le Mont Poupet... le terrain de ses expérimentations. Nous souhaitons un anniversaire festif qui dépassera les seules limites de notre territoire. Louis Pasteur rayonnera en 2022 ! Par ailleurs, la rénovation annoncée de la maison Pasteur à Arbois est aussi une bonne nouvelle.

Vous avez évoqué de nouveaux et beaux projets qu’en est-il ?

Nous nous attachons dans un premier temps à finaliser les projets en cours ou déjà programmés et ils sont conséquents. Notre objectif reste aussi, comme ces dernières années, de soutenir et d’accompagner les villages dans leurs projets d’aménagements. Si nous évoquons les perspectives, je me réjouis de l’évolution du projet de rond-point sur la RN 83 et la RD 53 à Arbois. Un dossier que Cœur du Jura porte avec le conseil

Le projet de rénovation du Moulin de Brainans semble progresser ?

La culture est un axe fort sur notre territoire et on a la chance de disposer ici d’une salle comme le Moulin de Brainans. Une Salle de Musiques Actuelles (SMAC), la seule labellisée ainsi par l’Etat dans le Jura. C’est un espace qui mérite toutefois une importante rénovation. Dans ce sens une étude de programmation est engagée et c’est un projet soutenu par la DRAC, la Région, le Département... nous espérons prochainement aboutir à un projet raisonnable et réalisable financièrement. C’est une rénovation conséquente à moyen et long terme, on peut s’attendre à plusieurs phases. C’est un nouvel avenir qui s’ouvre. Plus largement en terme de culture, nous poursuivrons nos activités avec les Scènes du Jura, avec l’école de musique... nous soutiendrons les associations qui s’investissent sur le territoire. Nous souhaitons de la qualité sur notre territoire.

La ville de Salins-les-Bains connaît des difficultés financières suite à la crise sanitaire, la fermeture au public des thermes et de la Grande saline. La communauté de communes a répondu présente...

Salins est un joyau de notre territoire. C’est une grande histoire, un riche patrimoine, une histoire exceptionnelle autour du sel. Oui en effet la municipalité Salins connaît des difficultés financières réelles. Quand Salins tousse, c’est toute la communauté de communes qui tousse. C’est une belle solidarité que de lui venir en aide et ce soutien a été validé à l’unanimité. Une solidarité de l’ensemble des habitants du territoire auprès des Salinois. Espérons maintenant que l’on trouve de solutions pérennes pour assure l’avenir de Salins.

Financièrement comment se porte Cœur du Jura ?

Le budget communautaire a fait face à la crise sanitaire. Après 10 ans sans augmentation nous avons toutefois voté une hausse de la fiscalité.

On se donne ainsi une bulle d’oxygène pour les années à venir. L’augmentation s’élève à environ 20 € par foyer fiscal qui paye des impôts. Cela nous permet d’envisager l’avenir avec plus de sérénité, de poursuivre les investissements et de maintenir le niveau des services à la population.

Les habitants s’y retrouveront...

Que souhaitez-vous pour l’avenir de Cœur du Jura ?

En tant que président je souhaite une belle dynamique d’ensemble. Je souhaite que chacun prenne du plaisir à vivre ici au Cœur du Jura. Je souhaite pouvoir attirer de nouveaux habitants, de proposer de l’emploi... Ensemble avec solidarité nous assurerons l’avenir de ce beau territoire.

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Des élus un an après…

Arbois - VALÉRIE DEPIERRE, MAIRE

“Le rond-point à venir sur la RN83 est une bonne nouvelle qui ouvre de nouvelles perspectives…”

L’équipe municipale de Valérie Depierre est élue depuis le 15 mars 2020. Le Conseil municipal installé depuis le 25 mai, voilà un an… Retour sur une année particulière…

Voilà maintenant un an que vous êtes élue maire d’Arbois ?

Oui en effet, voilà un an. Ça peut paraître court mais il s’est passé tellement de choses depuis. Élus, nous l’avons été le 15 mars et le conseil municipal fut opérationnel seulement le 25 mai, après une longue période de confinement. Avec deux listes, nous savions que cela se jouerait sur un seul tour. Le résultat fut très serré. Oui nous étions tous très contents mais nous avons eu du mal à réaliser. On a fait une belle campagne, en restant nous-mêmes et en respectant nos valeurs. Nous avons eu l’impression d’avoir fait un bon match, avec beaucoup de fair-play. Mais le lendemain nous étions déjà dans le vif du sujet et le mardi suivant c’était le confinement.

Comment gérer le quotidien dans l’urgence ?

Comment protéger la population ? Avec l’ancienne équipe car nous ne pouvions pas encore siéger au conseil municipal alors que nous étions prêts. Nous étions des élus légitimes sans pouvoir. C’était une situation surprenante... Le 25 mai nous étions enfin en place. Une installation sans public, sans partage avec la population, oui nous avons ressenti de la frustration... Je me suis réellement sentie maire le jour de la fête d’Arbois, le premier week-end de septembre. Plus exactement lors de mon discours devant les Arboisiens, c’est mon premier contact avec une grande partie de la population arboisienne et l’émotion était grande à ce moment-là.

Pas facile d’avancer dans de telles conditions ?

Et pourtant... Entre les deux confinements nous avons commencé à rencontrer les Arboisiens dans les quartiers, de premiers contacts intéressants pour l’avenir. On reste en contact et on explique ce que nous faisons par l’intermédiaire du journal communal. Les conditions sanitaires nous empêchent d’être au contact direct. Nous

avons rapidement engagé les premières actions, on a affiné les dossiers en cours. Nous avons rencontré les présidents d’associations et on a mis en place des projets autour du sport. Nous sommes dans l’accompagnement des initiatives, on reçoit, on écoute, on aide, on partage... Nous avons travaillé avec les services municipaux et validé notre programme de mandat à l’occasion du débat d’orientation budgétaire. Maintenant on est prêt, on avance.

Vous avez rapidement évoqué le sport et la jeunesse...

Le sport, la jeunesse et les loisirs sont apparus comme une priorité. La sécurité des stades, la mise aux normes... La MJC fermée, nous allons embaucher pour lancer un secteur jeune et envisager la création d’un nouvel espace de loisirs pour l’ensemble des habitants. Nous prenons avis du conseil de la jeunesse pour mesurer ce que les jeunes souhaitent.

Et côtés aménagements urbains ?

Pour ce qui est des aménagements urbains, on réfléchit à un aménagement pour la place de l’église en évitant de réduire le nombre de places de parking, on participe au groupe de travail pour la cité des vins, on mène une réflexion autour de l’ancienne gendarmerie, avec des habitants. Nous souhaitons créer un pôle scolaire autour des écoles avec une réorganisation qui associe le centre de loisirs, la cantine, les écoles... les discutions sont en cours avec la communauté de communes. Le rond-point à venir sur la RN83 est une bonne nouvelle et une étude pour repenser et aménager la ville de demain avec les piétons, les voitures, les vélos... est en cours, grâce au dispositif « petite ville de demain » pour lequel nous avons été retenus par l’état. Nous avons les capacités de faire autrement. La

Valérie Depierre, maire d’Arbois

réflexion est ouverte, elle sera menée avec les citoyens, la maison du projet va voir le jour prochainement.

Le tourisme est important à Arbois, voire débordant...

Arbois connaît un vrai succès, nous recevons beaucoup de touristes et de nombreux acteurs en vivent sur le territoire. On doit favoriser un équilibre entre la nature, les habitants et les visiteurs. Un tourisme durable où chacun trouve sa place sans que cela soit dégradant. Nous avançons avec la Communauté de communes.

Le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur sera un grand moment ?

Je le vois plutôt comme une mission collective.

On a tous une légitimité pour mettre ce personnage en valeur. On travaille sur la programmation, sur une édition populaire, mais aussi sur le Pasteur de demain. Je souhaite que l’on évoque

la place de Louis Pasteur dans la prochaine cité des vins. C’est un projet qui avance et qui est soutenu par la Région en lien avec le comité départemental du tourisme, Cœur du Jura et les autres communautés de communes du vignoble jurassien.

Justement la Communauté de communes Cœur du Jura, qu’en pensez-vous ?

Je souhaite que l’on partage est un beau projet de territoire. Que l’on rentre dans une démarche commune. Cela devrait bien se passer, on travaille pour les futures générations.

Pour moi Cœur du Jura est un moteur, c’est définir une stratégie d’avenir. Nous avons prouvé que nous pouvons être solidaires, compter les uns sur les autres, c’est un état d’esprit qui, je l’espère, nous aidera à maintenir une belle dynamique territoriale.

Communauté de communes Cœur du jura CLÉMENT FORÊT VICE-PRÉSIDENT CULTURE ET PATRIMOINE ADJOINT AU MAIRE DE SALINS

“A la culture, je suis dans mon élément…”

Clément Forêt est élu depuis un an à Salins dans l’équipe municipale de Michel Cêtre. Il est par ailleurs nouvellement élu vice-président culture et patrimoine la Communauté de communes Cœur du Jura. Rencontre…

Quelques mots sur Salins... Que retenez-vous de votre élection voilà un an ?

démie les conséquences pour les finances de la

On a vécu une élection sereine, une campagne sans accros, avec des visions certes différentes selon les candidats. Ce fut une victoire avec beaucoup d’émotion après une campagne longue et épuisante. Nous avons réalisé un beau travail en équipe. Au final, la situation est moins tendue qu’en 2014, nous travaillons plus sereinement.

meture des thermes, de la Grande saline et du

des indemnisations. Nous avions alors la

l’avenir un partenaire privé. La commune n’a

Casino. Sans compter les fermetures des com-

crainte de ne pas pouvoir présenter un budget

plus les moyens de porter seule l’établissement

merces, des bars, des restaurants qui ont provo-

équilibré. Le salut est venu de la communauté

au risque de mettre en danger la collectivité en

qué un arrêt global et brutal de l’attractivité de

de communes. Les villages ont souhaité nous

cas d’arrêt de l’activité. Des candidats se sont

notre petite ville touristique. Avec très peu de

aider avec un vote unanime. Les Salinois sont

manifestés. On verra... La Grande Saline et le

moyens d’actions disponibles au départ, nous

reconnaissants d’une telle solidarité. Cette aide

Casino ont souffert à leur tour. Aujourd’hui ils

avons recherché l’appui de l’administration

conséquente permet de maintenir la tête hors

ont repris une activité, espérons que l’été sera

pour tenter de trouver des solutions. Nous ne

de l’eau et on espère encore une compensation

bénéfique. Tout comme pour les commerces

Une année toutefois particulière ?

pouvions alors bénéficier d’aucun dispositif

de l’État. Notre objectif est aujourd’hui de

qui bénéficient d’une belle dynamique avec

En effet, une année difficile. À cause de la pan-

d’aides, tant au niveau du chômage partiel que

sauver l’établissement thermal en trouvant à

même de nouvelles installations…

Clément Forêt adjoint à Salins-les-Bains et vice-président à Cœur du Jura

ville sont très importantes en raison de la fer-

Faites Faites le choix choix de l’EXCELLENCE l’EXCELLENCE en intégrant intégrant l’ENILBIO DES FORMATIONS FORMA ATIONS T PROFESSIONN PROFESSIONNALISANTES PRO ALISANTES

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Des élus un an après… …CLÉMENT FORÊT VICE-PRÉSIDENT CULTURE ET PATRIMOINE ADJOINT AU MAIRE DE SALINS … Vous êtes nouvellement élu vice-président en charge de la culture et du patrimoine à la communauté de communes Cœur du Jura. Qu’estce que cela représente pour vous ?

taire. Cela est valable par exemple pour le festival de tango à Arbois, Salins sur scène... La culture est un bon moyen de créer un esprit de territoire entre les trois anciennes comcom.

C’est une très belle confiance du président Bonnet et des élus du territoire. Je suis dans mon élément, ça me réjouit ! Le Cœur du Jura est riche de nombreux acteurs culturels, il y a plein de pistes à explorer. La politique culturelle intercommunale s’appuie sur les médiathèques dans les trois bourgs-centre, une nouvelle ouvrira à Poligny. Il y a aussi l’école de musique. Pour cette dernière, un travail est en cours pour faire émerger un projet musical de territoire en s’assurant d’un lien fort avec les harmonies.

Le Moulin de Brainans, un bel outil culturel ?

Le partenariat avec les Scènes du Jura se poursuit ?

Oui, Cœur du Jura, Poligny et Salins soutiennent pleinement les Scènes du Jura. C’est une belle présence culturelle sur le territoire, en ville mais aussi dans les villages, j’aime cette diversité. Des spectacles sont d’ailleurs en préparation pour cet été avec des troupes locales. Suite à la situation de ces derniers mois, les compagnies professionnelles devraient passer le cap, j’ai plus de crainte pour certaines associations culturelles avec le manque de recettes et moins de bénévolat. La communauté de communes a décidé de plus les soutenir, on augmente les subventions et pour la première fois on soutient la création artistique. Dès qu’un festival s’étendra au-delà d’un bourg-centre, sur les autres communes, la ComCom fera un effort supplémen-

POLIGNY

Oui, le Moulin de Brainans est un lieu culturel incontournable de Cœur du Jura mais aussi du département, de la région… C’est une salle de musique actuelle en milieu rural portée par l’association Promodégel. Un atout pour notre territoire, un atout à préserver. L’idée est de refaire le bâtiment sans perdre son ambiance et son esprit. C’est un gros chantier pour notre collectivité. On étalera les travaux dans le temps et chacun est très heureux de voir ce projet ainsi soutenu par de nombreux partenaires. C’est un beau projet, on doit s’en réjouir.

2022, une belle année Pasteur ?

Louis Pasteur c’est la figure historique du territoire mondialement connue. Pasteur, ses idées, son œuvre sont nées ici dans le Cœur du Jura au XIXe siècle. Le bicentenaire de la naissance de Louis Pasteur sera une belle année culturelle, l’occasion de partager de grands moments ensemble. Avec les villes et les villages, avec l’EPCC... Une marche au Poupet marquera par exemple un moment convivial et populaire, d’autres événements se dérouleront à Arbois et Poligny. Cet anniversaire sera une belle ouverture nationale voire internationale, je vais m’investir fortement pour que ce soit une réussite.

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Pays de Lons n°160 - juin 2021

Salins - Le Fil Rouge - commerce et artisanat

Les espadrilles, ça marche…

Lise Pélisson quitte son pays Haïti en guerre. Elle échappe au génocide et, grâce à l’hospitalité d’un missionnaire, elle arrive en France avec ses sœurs. Une nouvelle vie commence pour elle. A cinq ans elle renaît et fait de la France son pays. Sa famille adoptive vit à Salins et c’est dans cette ville qu’aujourd’hui, à quarante ans, elle fabrique des espadrilles.

L’espadrille est une chaussure qui vit “Ma mère adoptive est originaire des Landes. De cette région elle m’a fait découvrir cette chaussure si typique et j’en suis tombée amoureuse très vite.

Pourquoi me direz­vous ? Avec cette chaussure si particulière, on n’a pas le pied prisonnier. Il respire, il est libre. C’est la chaussure de la sardane, de la joie, de l’amitié, de la vie et un peu de l’insou­ ciance. Et puis les espadrilles me causent beau­ coup d’émotion, car ce sont également, à l’origine, des chaussures de paysans. Mes parents, que j’ai peu connus en Haïti, étaient de petits agriculteurs.

Le peu de souvenirs que j’ai de cette période me renvoie les images de ma mère qui récoltait les pommes de terre et que j’aidais dans cette tâche.

Donc il y a un peu de cette nostalgie qui me revient quand je couds mes espadrilles car c’est un travail patient et tout à la main.”

Que des matières naturelles et uniquement du travail à la main Après des études dans les travaux de la mode où elle obtient un BEP mode et industrie de la couture à Dole au LEP Prévert, elle part travailler en Angle­ terre pour apprendre le métier. Elle se familiarise avec les accessoires de mode et les retouches. De

retour en France après plusieurs petits boulots elle décide de voler de ses propres ailes. Aidée par des institutions comme l’ADIE (Association pour le Droit à l’Initiative Economique), elle adopte le sta­ tut de micro­entreprise et sous le nom de “Le Fil rouge” elle confectionne des espadrilles de A à Z. Elle n’incorpore dans ses produits que des maté­ riaux naturels soit neufs soit de récupération. Les semelles sont en cordes pour respecter les tradi­ tions mais avec un revêtement inférieur qui les rend utilisables sous une petite pluie. Les dessus relèvent de l’imagination de Lise. “J’ai cent mille modèles dans la tête qui ne demandent qu’à sortir et qu’à se concrétiser. Je crée pour des femmes, des enfants mais aussi des hommes. Il y a des espa­ drilles pour dehors ou pour la maison bien douillet­ tement fourrées, avec des petits talons ou avec des talons plus hauts, avec le “nez” fermé ou au contraire ouvert. Tout est envisageable. Les clientes, les clients peuvent me proposer leurs idées et je les réalise”.

Ce n’est qu’au dernier coup d’aiguille que j’apprécie mon travail “Qu’est­ce qui me plaît le plus dans mon travail ?

C’est étrange mais je suis tellement accaparée par

Lise Pélisson

chacune des opérations indispensables à la construction d’une espadrille que je ne me réjouis qu’à la toute fin de sa fabrication. Quand je couds le nez et que je regarde enfin une paire terminée, c’est là que je juge mon travail et que j’éprouve le plus souvent une grande satisfaction. Non pas le plaisir de la perfection mais celui d’avoir accompli ce que j’avais en tête et envie de construire. C’est un peu la réalisation de soi. Et puis, maintenant je commence à recevoir des commandes, soit à l’ate­ lier soit par internet. Cela me prouve que des per­

sonnes apprécient mon travail. Cette reconnais­ sance en France, pour moi, vu mon parcours, me fait chaud au cœur. Là, au bord de la Furieuse dans mon petit atelier, je vis une expérience exception­ nelle ! Permettez­moi de remercier tous ceux qui ont cru en moi et qui m’ont aidée”.

Le fil Rouge - 20, rue Préval - Salins Lise Pélisson - Tél. 06 31 06 76 52 Mail : pelisson.lise@orange.fr

2021

La vie du COMTÉ RENDEZ-VOUS AU PAYS DU COMTÉ - JUIN N°5

Une nouvelle fruitière à Ivory

Du lait servi sur un plateau…

La fruitière du plateau arboisien sise à Ivory en impose ! Cette fruitière, dernier cri, est née du regroupement de trois sites de production : Arbois, Chillysur-Salins et Ivory. Fabrice Clerc, 37 ans, agriculteur à la tête d’un troupeau de quarante-cinq montbéliardes assure la présidence de cette coopérative laitière qui produit du Comté. Rencontres…

Bien réfléchir avant d’investir « Les trois fruitières possédaient du matériel a renouvelé assez rapidement et des locaux pas très fonctionnels. L’idée d’un regroupement s’imposait petit à petit. Vu l’ampleur du projet, il a fallu expliquer, écouter, se renseigner. Nous avons visité une vingtaine d’installations et nous avons voté le budget d’investissement en Assemblée Générale le 9 janvier 2018, il s’élevait à 5,6 millions d’euros. La construction a duré vingt-sept mois. Nous disposons maintenant depuis le 12 avril d’une équipe pour faire fonctionner cet atelier à comté ultramoderne. »

Une équipe jeune et très qualifiée « Cinq employés, quatre fromagers et un aide, plus un apprenti sont à la manœuvre pour traiter en moyenne vingt-cinq mille litres de lait par jour. C’est Damien Bilon qui est responsable de toutes les opérations. Il faut être sur place dès quatre heures trente du matin et jusqu’à midi quand tout se passe bien.

Pour l’instant, nous sommes en période de rodage, vérification et mise au point,

aussi avons décidé de ne produire que du Comté soit en moyenne soixantequatorze meules chaque jour. Ensuite nous lancerons les autres fabrications comme le Morbier, la raclette, la crème et nous pensons aussi au beurre. Mais chaque chose en son temps. Damien et moi travaillons en étroite collaboration et je crois pouvoir dire que l’ambiance de travail est bonne au sein de cette équipe très motivée. Pour ma part je dois également assurer des tâches administratives.

De l’étable au bureau et à la gestion. « Notre fruitière fonctionne avec trente coopérateurs qui représentent vingt exploitations. Le Président est en fait chef du personnel, secrétaire et doit régler tout ce qui relève de la vie courante d’une vraie entreprise qui génère un chiffre d’affaires de 7,5 millions d’euros au dernier bilan. C’est passionnant mais très prenant d’autant que j’ai ma ferme à faire tourner. A terme nous envisagerons certainement d’employer une secrétaire à temps plein. Pour l’instant on s’occupe tous à fond de ce merveilleux outil qui nous donne entièrement satisfaction. »

Christophe Bouveret - producteur

“Je ne me verrais pas travailler dans un bureau…”

Les parents tenaient déjà une ferme à Ivory. Christophe Bouveret et son frère David ont suivi et gèrent un troupeau de cent vaches pour du lait à Comté à la Fruitière du plateau arboisien.

Un mélange de traditions et d’innovations. « Depuis que je suis dans cette activité il y a eu bien des changements dans la façon de gérer les troupeaux. En GAEC on bénéficie de jours de liberté. C’est moins contraignant que le mode de vie des anciens. Le ramassage du lait dans la nuit est un service super pratique.

Du lait qui répond à un cahier des charges très strict « Pour que le lait puisse entrer dans la fabrication du Comté nous sommes soumis à un cahier des charges très strict. Pas d’ensilage, un nombre de bêtes limité par hectare, un rendement contenu de la production à l’hectare, la limitation des engrais. A chaque ramassage du lait un échantillon

est prélevé pour analyses bactériologiques et teneur en eau entre autres. Le résultat de cette analyse est une des composantes du prix d’achat du lait à la production.

Où les affineurs ont leur mot à dire Pour la fixation du prix d’achat aux agriculteurs la Coopérative part du prix des affineurs qui est une moyenne pondérée qui tient compte des stocks de fromages et de l’âge de ces stocks. Ensuite, le calcul intègre la qualité du lait livré, le coût de production. Le paiement se fait en deux fois : un acompte et le solde après fixation du prix. Si en fin d’exercice comptable un bénéfice se dégage, une partie de celui est reversée aux producteurs. En moyenne le prix est supérieur à celui du « lait classique ». En ce moment, il oscille autour de 560 ¤ pour mille litres.

Damien Bilon - fromager

Une bonne équipe à l’atelier du lait…

Pour gérer une laiterie qui traite trente mille litres de lait en moyenne par jour, il faut bien sûr des connaissances, mais encore est-il nécessaire de sentir, d’écouter et te soupeser le lait qui petit à petit se transforme en fromage. Damien Bilon responsable de l’atelier de fabrication de la coopérative du plateau arboisien est l’homme de la situation. Portrait.

Une formation de haut niveau et des expériences Avant de prendre les rênes de la Fruitière du plateau arboisien, Damien Bilon, 31 ans, a poursuivi des études jusqu’au niveau Bac+5 et a exercé son activité de fromager dans plusieurs structures laitières. Il connaît donc bien toutes les étapes qui conduisent du lait à la meule de comté ou aux autres fromages qui seront bientôt produits dans son atelier.

On suit la fabrication de A à Z « Ce qui est passionnant dans mon métier c’est d’être présent à tous les étapes de la fabrication. Même si on en connaît tous les paramètres ce n’est jamais pareil. Quand on est dans la salle de transformation, il faut écouter les machines, sentir chaque odeur et mettre la main dans les cuves pour estimer l’état d’avancement du processus. Vous savez, le lait est un produit très complexe et sa chimie nécessite une attention permanente.

Températures, temps de stockage, ferments lactiques… « Le lait est ramassé entre 19 heures et 3 heures du matin. Quand nous arrivons, à quatre heures trente, il nous attend dans des cuves à 12°C. Avec l’équipe on fait le point, on se

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répartit les tâches. Tous, sauf l’apprenti, possèdent une qualification qui leur permet d’occuper les différents postes. Nous formons une bonne équipe et j’ai confiance en elle. C’est fondamental car il y a beaucoup de choses à surveiller de très près.

Comme les temps de chauffe, les quantités de ferment, les temps de refroidissement. Nous gérons quatre cuves. On ne peut pas se permettre l’erreur qui en gâcherait une. Pour ma part, en tant que responsable j’ai souvent des petits problèmes à régler. De plus, je note tout pour une traçabilité et une transparence absolues. Il ne faut pas oublier que le lait est un aliment de base donc il en va de la santé des personnes. C’est la même rigueur que j’impose pour la propreté. On est toujours en train de tout nettoyer ; on consomme énormément d’eau dans une laiterie. C’est indispensable. On est au pays de Pasteur, alors les microbes et autres indésirables on leur fait la chasse sans relâche. »

Du 15 juin au 17 juillet 2021

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TOURNÉE TOURNÉE DES PRODUCTEURS PRODUCTEURS producteurs locaux avec Tourne chezz ses producteurs Le Moulin T ourne che avec pour tands pour mang er e stands manger ett boir boire chaque soirée soirée des s e local, le ttout out oupe de musique ! groupe en découvrant découvrant un gr erme des Agit és à Bersaillin Bersaillin Ferme Agités Samedi 19 juin : F Samedi 24 juillet : Br asserie The Baboon à P oligny Brasserie Poligny Samedi 31 juillet : La Mamellerie à Gr ozon Grozon obligatoire : www.lemoulinjura.fr www.lemoulinjura.fr Gratuit / Réservation Gr ratuit a Réservation obligatoire

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Vendredi 25 25 juin Aiglepierre Vendredi juin : Aiglepierre Samedi Samedi 26 26 juin juin : Villette-lès-Arbois Villette-lès-Arbois Vendredi Vendredi 2 juillet juillet : Bletterans Bletterans Samedi Samedi 3 juillet juillet : Plasne Plasne Dimanche ÊďȻƼȴ Dimanche 4 juillet juillet : Ê ďȻƼȴ Vendredi Vendredi 9 juillet juillet : Peseux Peseux Samedi Samedi 10 10 juillet juillet : Andelot-en-Montagne Andelot-en-Montagne Dimanche Gredisans Dimanche 11 11 juillet juillet : G redisans Gratuit obligatoire Gratuit / Réservation Réservation o bligatoire : www.lemoulinjura.fr www.lemoulinjura.fr ou ou en en mairie mairie

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Nous vous proposons d’oser le Pas de côté, de vous laisser tenter par un mois de festivités, de spectacles, de retrouvailles, de convivialité, et tout ça au plus près de chez vous : voici le résumé des Pas de côté d’été !

Vous y rencontrerez tour à tour le Bon, la Brute et le Truand, vous croiserez au hasard des rues la clownesque duchesse Rosa Mercedes, vous aiderez une équipe d’acrobates à la construction d’une structure de chantier, vous déambulerez sur une place de village repoétisée par la présence des artistes et bien plus encore.

De vraies rencontres en chair et en os, cette fois-ci c’est promis !

Plus d’infos et billetterie sur scenesdujura.com LES SCÈNES DU JURA SONT SUB SUBVENTIONNÉES VENTIONNÉES PAR PAR : LE MINIS MINISTÈRE TÈRE DE LLAA CUL CULTURE TURE / DRAC DRAC DE BOURGOGNE BOURGOGNE FRANCHE FRANCHE-COMTÉ, -COMTÉ, GRAND DOLE CCOMMUNAUTÉ OMMUNAUTÉ DD’AGGLOMÉRATION, ’AGGLOMÉRATION, ESP ESPACE ACE COMMUNAUTAIRE COMMUNAUTAIRE LLONS ONS AAGGLOMÉRATION, GGLOMÉRATION, LE CCONSEIL ONSEIL DÉP DÉPARTEMENTAL ARTEMENTAL DU JURA JURA,, LE CCONSEIL ONSEIL RÉGIONAL DE BBOURGOGNE OURGOGNE FRANCHE FRANCHE-COMTÉ, -COMTÉÉ, LLAA VILLE DE DOLE DOLE,, LLAA VILLE DE LLONS-LE-SAUNIER, ONS-LE-SAUNIER, LLAA CCOMMUNAUTÉ OMMUNAUTÉ DE CCOMMUNES OMMUNES CHAMP CHAMPAGNOLE AGNOLE NO NOZEROY ZEROY JURA, JURA , LA L A VILLE DE MOREZ - CCOMMUNE OMMUNE NOUVELLE DES HAUTS HAUTS DE BIENNE BIENNE, LA , L A COMMUNAUTÉ COMMUNAUTÉ DE COMMUNES COMMUNES CŒUR CŒUR DU JURA JURA, LA , L A COMMUNAUTÉ COMMUNAUTÉ DE COMMUNES COMMUNES PORTE PORTE OLIGNY, LLAA VILLE DE SALINS -LES-BAINS. AAVEC VEC LE SOUTIEN DE LL’ONDA, ’ONDA, DE LA L A SA CEM ET DU CLUB CLUB DES MÉCÈNES N° 413 413 4401 01 3373 73 0000 00 1199 / APE : 99001 001 Z - LICENCE LL.D.19.405. .D.19.405.

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