Contribution au débat déposée par : Gérard Collomb, François Rebsamen, Manuel Valls, Gaétan Gorce, Yves Krattinger, Marc Daunis, Malek Boutih, Jean-Pierre Mignard
« Partir du réel pour aller à l’idéal » Aujourd'hui, les Français, dans leur immense majorité éprouvent une immense déception par rapport à l'action du président de la République. Lors de sa campagne, Nicolas Sarkozy avait annoncé que, par la politique de rupture qu'il allait mener, il allait remettre à niveau l'économie française, permettre aux Français de bénéficier des fruits de leur travail. Nos concitoyens constatent que tel n'est pas le résultat. Si une frange extrêmement réduite a vu ses privilèges confortés, les autres sont à la peine, qu'ils soient salariés, dirigeants de PME, artisans ou agriculteurs. Dans cet échec, il y a évidemment les effets de la crise. Mais ce que les Français perçoivent, c'est qu'à l'origine de cette crise, se trouvent précisément les politiques que Nicolas Sarkozy voulait faire adopter à notre pays. C'est donc le modèle porté par la droite française qui se trouve ainsi disqualifié. D'où un mouvement fort en faveur de la gauche d'une opinion publique qui attend de nous que nous lui proposions un autre modèle. Pas un catalogue de promesses auxquelles nos concitoyens ne croient plus ! Mais une autre vision de l'avenir, capable de prendre en compte le mouvement du monde d'aujourd'hui. C'est cette vision qui doit être le cœur de notre projet. Et c'est pour la définir que nous, qui nous définissons comme des Socialistes réformistes, avons choisi de nous adresser aux militants du Parti socialiste lors de cette convention. Quelles sont les grandes questions sur lesquelles les Français attendent de nous une réponse ?
> Permettre à la France de répondre aux nouveaux défis du monde. Une première interrogation a trait, sans aucun doute, au modèle économique qui permettrait à la France de reprendre sa place dans un monde dont nos concitoyens voient bien qu'il change à une vitesse accélérée et dont ils comprennent qu'il remet en cause toutes les situations acquises. Ils savent que c'est là la question qui détermine toutes les autres : niveau de salaire, niveau de protection sociale, etc. Face à ce mouvement du monde, les Français sont inquiets et ils ont raison de l'être !