Europe fédérale - 1er numéro

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Europe

fédérale

Congrès de Porto du PSE Ce document a été réalisé par des militants membres de la Commission fédérale Europe de la fédération de Paris du Parti socialiste, et du Parti socialiste européen (PSE), qui ont participé au Congrès du PSE à Porto les 7 et 8 décembre pour y porter un message politique. Vous y trouverez : des articles écrits par des camarades présents à Porto, les documents qui ont été diffusés sur le stand de la Commission fédérale Europe (amendements au texte de la résolution du Congrès p. 7 ; contribution fédérale parisienne sur l’Europe traduite en plusieurs langues p.8-9 ; fiche de présentation de notre Commission p.10). Nous souhaitons diffuser cette lettre aux membres du PSE des différents pays européens pour susciter du dialogue et des rencontres car nous savons que c’est par le biais de ces échanges que se construira de manière effective l’Europe sociale et politique que nous appelons de nos vœux.

dination et de mobilisation à leur disposition : le Parti Socialiste Européen (PSE). C’est dans ce contexte que s’est tenu à Porto, les 7 et 8 décembre, le Congrès du PSE dont les enjeux étaient doubles : adopter une résolution politique commune de tous les partis socialistes et sociaux démocrates européens sur l’Europe sociale afin de donner une perspective politique de relance concrète du projet européen et lancer le PSE sur la voie de la création d’un parti de militants susceptible de mobiliser les citoyens européens.

Nicolas Nordman Secrétaire fédéral Europe

Construire un parti de militants Une Europe en panne Après le résultat du référendum sur le Traité constitutionnel européen en France et aux Pays-bas, l’Europe est en panne. Il convient désormais de créer les conditions politiques d’une relance pour que l’Europe soit plus politique et plus sociale et qu’elle réponde mieux aux aspirations des citoyens européens. C’est certainement avant tout aux socialistes européens que revient cette tâche historique. Ils le feront à la fois par la présence de gouvernements socialistes ou sociaux-démocrates à la tête d’un maximum de pays européens (de ce point de vue là aussi, l’enjeu de l’élection présidentielle française est crucial), mais aussi par la mobilisation du seul outil politique de coor-

Préparation du Congrès de Porto et discussion sur les amendements

Les socialistes parisiens, membres de la Commission fédérale Europe de la Fédération de Paris du PS, ont voulu s’inscrire dans cette double perspective ouverte par le Congrès du PSE. Nous avons pour cela saisi la possibilité désormais offerte par le nouvelle direction du PSE (depuis le mois de mai 2006) à tous les socialistes européens de devenir « militants du PSE » (« PES activists »). Mais nous avons voulu que cette démarche ne soit pas uniquement une démarche individuelle. Au-delà de la formalité simple de l’adhésion et de l’inscription individuelle au Congrès nous avons voulu construire une démarche collective et politique. La nouvelle direction Rassmussen du PSE a, avec la création des adhérents directs,

Fédération de Paris du PS Lettre de la Commission fédé-

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entrouvert la porte afin que le 7ème Congrès ne soit pas seulement l’habituel cénacle diplomatique aseptisé de hauts responsables socialistes européens. Les socialistes parisiens ont souhaité ouvrir plus largement cette porte et faire de ce Congrès un rassemblement de militants qui débattent d’une orientation politique commune et d’objectifs politiques communs susceptibles d’être portés dans chacun de nos pays. Bien sûr, il ne s’agit là que d’un début. La route est encore longue et semée d’embûches pour que le PSE devienne un parti au sens où nous l’entendons. Mais le jeu en valait la chandelle et c’est donc avec beaucoup d’enthousiasme et de détermination que la délégation socialiste parisienne s’est rendue à Porto.

Avant le Congrès C’est à l’occasion de la participation de Philip Cordery, secrétaire général du PSE, à une réunion de la Commission fédérale le 21 septembre 2006, qu’a été prise la décision de s’investir pleinement dans le Congrès du PSE.

Le 29 novembre 2006, une nouvelle réunion de la Commission fédérale organise très concrètement le déplacement à Porto. Une discussion est organisée à propos des textes des différentes résolutions qui vont être soumises au vote des délégués officiels (représentants des partis) au Congrès. Nous décidons alors de proposer un certain nombre d’amendements, notamment sur le texte central du congrès « Pour une nouvelle Europe sociale » (voir p.7 les amendements).

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Il faut préciser ici qu’il s’agit d’une démarche totalement dérogatoire, non prévue par les statuts du PSE, car seuls les délégués officiels disposent du droit d’amendement. Nous assumons néanmoins cette entorse aux règles car il s’agit pour nous d’un moyen de pression qui vise à donner aux militants toute leur place. Un Congrès ouvert aux militants doit être un Congrès où ceux-ci ont la parole. Avec ces amendements nous la prenons. Les amendements ont été transmis non seulement à la direction du PSE mais aussi aux membres des différentes délégations officielles avec lesquelles nous sommes entrés en contact. Ils ont aussi été diffusés largement sur notre stand à Porto.

Porto La présence nombreuse de camarades parisiens (la délégation de la fédération de Paris était la délégation de militants du PSE la plus nombreuse d’Europe), un stand qui présente l’activité à Paris des militants du PSE, la rencontre, la discussion et la prise de contacts avec des militants de nombreux pays européens, le travail politique avec la délégation officielle du PS français afin de lui faire porter nos amendements, la participation à l’atelier du vendredi 8 décembre ont constitué les différentes facettes du travail politique réalisé à Porto. Avec comme point d’orgue la reprise dans le texte final du Congrès « Pour une nouvelle Europe sociale » d’un des amendements que nous avons proposé sur la nécessité d’établir une législation protectrice pour les services publics. Repris à son compte et défendu par la délégation socialiste française, l’intégration de cet amendement dans le texte final sonne comme la victoire hautement symbolique d’une démarche et d’une méthode qu’il faudra approfondir encore à l’avenir.

Le bilan politique et les perspectives Il est bien sûr prématuré de tirer un bilan politique du Congrès. Le PSE est une structure dont le fonctionnement pesant ne pourra sans doute pas être modifié à très court terme. Agrégat de partis, il est encore bien difficile pour les militants –souvent réduits à n’être que des porteurs de pancartes- de trouver leur place en participant notamment à l’élaboration de l’orientation politique du parti. Il n’en reste pas moins que la timide ouverture réalisée à Porto est synonyme d’espoir. Le PSE doit devenir un « Parti » au sens classique du terme : une structure politique porteuse d’une orientation et d’un programme qui soit ancrée dans la société et incarnée par des militants. Le Congrès de Porto, avec un texte politique adopté à l’unanimité des délégués, la présence -au-delà des délégués dûment mandatés par les partis officiels- de militants du PSE, a incontestablement commencé sa mue. De ce point de vue Porto ouvre la voie à un nouvel espoir. Espoir que le PSE devienne un parti de socialistes et sociaux démocrates européens avant d’être un parti de partis. Espoir que les militants puissent, un jour, par delà les frontières et les intérêts nationaux, participer à la construction d’une véritable structure politique internationale capable de mener des campagnes d’opinion européenne, de proposer aux citoyens européens un projet politique assis sur un socle commun de valeurs, de mener campagnes avec des candidats et des programmes européens aux élections et en premier lieu aux élection au Parlement européen. Espoir enfin parce que le PSE a mis en avant la question de l’Europe sociale qui doit désormais constituer le coeur de notre combat. Plusieurs pistes et réflexions ont été tracées à Porto à l’occasion des rencontres formelles et infor-


melles entre les uns et les autres pour amplifier et dynamiser le mouvement que nous avons voulu initier : organiser des rencontres annuelles de militants du PSE, établir un mode d’emploi pour faire en sorte que se constituent dans tous les pays européens des groupes de militants du PSE, développer des échanges bilatéraux et multilatéraux entre les militants des différents pays afin de développer des visions politiques communes… Nous sommes allés à Porto pour faire la démonstration concrète et visible, « par la preuve », que l’on peut faire bouger les choses et que l’on peut dépasser le blocage actuel de l’Union pour bâtir une Europe qui soit plus sociale et plus politique, en s’appuyant Poul Nyrup Rasmussen, Pdt du PSE pour cela sur les forces vives et les citoyens des différents pays et des membres de la Commission fédérale d’Europe. Nous revenons de Porto forts de cette conviction : c’est possible pour peu qu’on en ait la volonté politique et qu’on s’en donne les moyens. Nicolas Nordman

Le leader socialiste druze libanais, Whalid Joumblatt rend visite au stand de la Fédération de Paris à Porto

Harlem DESIR lors de l’atelier Mondialisation

Discussion sur le stand de SOLIDAR

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La ruche et le confessional Une ruche bruyante et en même temps une ambiance feutrée dans les salons à l’étage voilà en deux mots l’impression qu’a donné le Congrès du PSE (Parti socialiste européen) qui s’est tenu les 7 et 8 décembre à Porto. La ruche, cela aura été la partie consacrée aux stands avec sa forêt de stands de tout ce que la social-démocratie peut compter de think-tanks, de fondations politiques et d’ONG à caractère social. On aura pu noter, d’ailleurs, dans ce nouvel espace le stand des adhérents directs et en particulier celui de la Fédération de Paris du PS. Détonnant dans ce paysage très fermé, une vingtaine de camarades (toutes nationalités confondues puisqu’il y a deux Italiens de DS et deux Allemands du SPD) ont pris sur leur temps, leur énergie et leurs économies personnelles pour faire le déplacement au Portugal. Avec bonheur et entrain, ils ont essayé de faire partager aux membres des délégations officielles, cette envie d’Europe, cette aspiration à voir un jour (le plus rapidement possible) un véritable parti de militants. Certes, le chemin est encore long mais, avec ce Congrès de Porto, le précédent a été créé. En effet, dans la perspective du Congrès de Porto, ces militants ont réussi le tour de force de se procurer les textes officiels et à élaborer des amendements sur la résolution «Pour une nouvelle Europe sociale» co-écrite par Jacques Delors, ancien président de la Commission européenne, et Poul Nyrup Rasmussen, ancien Premier ministre du Danemark et actuel président du PSE. Ensuite, sur place, ils ont cherché à convaincre les délé-

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gués «officiels» de les reprendre à leur propre compte. Ce travail a été réalisé et bien réalisé. Il constitue à tous égard une jurisprudence. Et puis, à l’étage, il y avait les sallons feutrés. Ils restent malheu-

reusement encore la forme que certains, dans les directions nationales, se font de la bonne manière de faire de la politique : des entretiens entre leaders dans un huis clos tout aussi cossu que diplomatique. Etape obligée ? Forme incontournable ? La social-démocratie serait-elle incapable de faire valider son orientation au niveau des adhérents ? Une chose est certaine : la compréhension est encore à faire, au niveau des directions nationales, que de plus en plus d’adhérents sont excédés de cette façon de faire. Ils veulent, à raison, avoir enfin leur mot à dire. On retiendra de ce congrès de Porto du PSE quelques éléments

saillants : - l’accueil positif réservé à la candidate du PS à la prochaine élection présidentielle par l’ensemble du PSE, tant de la part de la Présidence que par l’hôte des lieux, le jeune Premier ministre portugais, José Socrates, ou encore des délégués de tous les partis présents. L’absence de Tony Blair et de son successeur Gordon Brown aura peut-être contribué partiellement à ce succès. - La reconduction d’une équipe qui gagne : Poul Nyrup Rasmussen occupera encore pour un mandat la présidence du PSE. Idem pour Zita Gurmai à la tête du PSE Femmes, le Bureau conserve ses grands équilibres avec notamment Harlem Désir pour le PS français. - L’intensification du nombre et de la qualité des campagnes menées directement au nom du PSE. Après les 3500 signatures pour la pétition «Oui à la diversité, Non à l’Intolérance», le PSE lance une nouvelle campagne pour la protection de l’Enfance. - La détermination de l’équipe reconduite à poursuivre sur le chemin d’une action toujours plus concertée, toujours plus concordante des partis socialistes qu’ils soient dans l’opposition ou qu’ils soient aux commandes de leur pays. - L’inscription de la dimension sociale de la construction européenne comme objectif prioritaire pour le parti et son groupe au Parlement européen. Rendez-vous au prochain Congrès du PSE, dans deux ans et demi, pour savoir si toutes les leçons auront été tirées, si tous les engagements auront été tenus. Aleksander Glogowski


Le PSE devient un vrai parti politique ! Un parti politique se base sur deux éléments : un programme et des militants. Poul Nyrup Rasmussen, notre dynamique président du PSE, fort justement réélu à l’unanimité des délégués des partis frères présents à Porto, a réussi à en doter le PSE. Pour le programme, la résolution «Une nouvelle Europe sociale» qui reprend les 10 points essentiels du rapport écrit avec Jacques Delors à l’issue des trois conférences du PSE sur le sujet a été adopté à l’unanimité et forme désormais la base politique du PSE et de tous ses partis membres en Europe. De plus désormais les chefs de gouvernements socialistes feront une déclaration commune avant chaque conseil européen, symbole de leur engagement collectif dans la même direction, élaborée au sein du PSE. Les adhérents PS peuvent devenir militant du PSE depuis le 9 mai dernier et ils étaient pour la première fois invités à un congrès du PSE : nous y étions ! Les Français étaient de loin la plus grande délégation de militants, avec un stand tenu par la fédération de Paris qui a fait son effet. Mais étaient aussi présents des camarades danois, anglais, suédois, roumains (membres à part entière de l’Union et du PSE), luxembourgeois, italiens et allemand. Ce congrès a été l’occasion de nombreuses prises de contacts et d’échange d’expérience notamment lors d’une table ronde sur le «développement des militants PSE». En allant à ce congrès nous avons donc eu le plaisir d’assister à la naissance d’un vrai parti européen, et d’y participer activement ! David Mas

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Constat et propositions 1/ Il est exceptionnel de pouvoir écouter et rencontrer autant de personnes intéressantes en un même lieu. Je me suis senti encore plus européen en entendant ces personnalités venues d’horizons divers développer des idées progressistes qui nous sont chères et qui nous permettent d’avancer dans notre réflexion. La sensation de faire partie d’une «grande famille» a été renforcée.

2/ En vue du prochain congrès : a) vis-à-vis du PSE Nous devons prendre Rasmussen au mot et développer le rôle des adhérents directs en exigeant de pouvoir désigner nos propres délégués au prochain congrès : selon les principes du fédéralisme, le PSE doit tirer sa légitimité à la fois des partis nationaux et des adhérents directs b) vis-à-vis de la délégation française - Nous devons exiger d’être associés aux réunions préparatoires de la délégation française. - Nous devons être informés par celle-ci des réunions qui se tiennent pendant le congrès.

Martin SChULZ, Pdt du Groupe PSE au Parlement européen

2/ La participation des adhérents directs a été remarquée et appréciée. Toutefois, nous n’avons quasiment pas été associés aux débats stratégiques ni aux prises de décisions. J’ai appris souvent trop tard qu’une réunion importante s’était tenue en marge de la plénière sans qu’elle soit mentionnée dans le programme des «fringe meetings» : cette sensation de «faire de la figuration» est assez frustrante. 3/ Il est triste de constater qu’en dehors de la fédération de Paris, si peu d’adhérents directs aient été présents.-> gros satisfecit pour la présence «massive» de la fédération de Paris, mais pourquoi si peu d’intérêt ailleurs pour le PSE en général et le congrès en particulier ?

Propositions d’actions pour l’avenir 1/ Dans nos sections :

- informer les militants de l’existence et du rôle du PSE - les inciter à adhérer au PSE - les informer des travaux de la Commission fédérale Europe

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c) vis-à-vis de délégués étrangers que nous pouvons connaître par relations personnelles, très impliqués dans les questions européennes et le fédéralisme, comme Richard Corbett, Jo Leinen...: - faire du lobbying pour faire valoir notre point de vue sur le fonctionnement du PSE. d) vis-à-vis des adhérents directs des autres fédérations, françaises ou étrangères : - nous organiser afin de constituer un réseau de militants motivés et influents qui, généralement, partagent nos objectifs (J’ai notamment retrouvé à Porto l’ancien président des Jeunes européens fédéralistes et d’autres membres ou anciens membres de cette association). Laurent WEIL


« Pour une nouvelle Europe sociale » Dix principes pour un avenir commun Proposition dʼamendements

La Commission fédérale Europe a proposé plusieurs amendements au texte du Congrès «Pour une nouvelle Europe sociale». L’amendement n°7 a été repris et défendu par la délégation socialiste française. Amendement n°1 Lignes 10 à 13. Remplacer : « L’engagement de l’Europe […] l’un l’autre » par « L’engagement de l’Europe en faveur de la justice sociale est un patrimoine commun. Nous croyons fermement que la justice sociale et la compétitivité peuvent se renforcer mutuellement au lieu de s’exclure l’un l’autre ». Amendement n°2 Ligne 15. Remplacer : « si nous modernisons de façon adéquate nos états-providence » par « si nous ne cédons pas dans la défense des garanties sociales acquises et surtout dans la recherche constante de nouvelles garanties sociales qui puissent mieux répondre aux défis actuels ». Amendement n°3 Ligne 43. Remplacer : « Notre tâche consiste à renforcer les états-providence d’Europe. » par « Notre tâche consiste à promouvoir et soutenir la convergence vers le haut des garanties sociales conquises.» Amendement n°4 Lignes 45 à 47. Remplacer « Au cœur du renouvellement […] et leur gouvernement » par « Au cœur du renouvellement de nos états-providence, et dans la mise en oeuvre des droits proclamés dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne, nous définissons un nouvel ensemble de droits et de devoirs, qui sont la base d’un nouveau contrat entre les citoyens et leur gouvernement. »

Amendement n°5 Lignes 89 à 90. Remplacer « les quatre piliers de la démocratie :le niveau politique local, régional, national et Européen » par « les cinq piliers de la démocratie : le niveau politique local, régional, national et européen, et l’ouverture commune de l’Europe sur le monde »

Benoït Hamon, Secrétaire national Europe du PS

Amendement n°6 Ligne 200. Ajouter « Pour permettre la réalisation de cette ambition, le budget européen devra être augmenté. » Amendement n°7 Lignes 235-236. Après la phrase « L’Union européenne doit rester un allié constructif dans la préservation du droit des citoyens à des services publics de qualité dans tous les états membres. » rajouter « C’est pourquoi le PSE soutient le principe d’une directive cadre sur les services d’intérêt général et les services d’intérêt économique généraux garantissant le développement des services publics en Europe ».

Amendement n°8 Lignes 339-341. Supprimer la phrase « Il sera nécessaire d’adopter des lois [...] emploi ». Amendement n°9 Lignes 352-353. Remplacer : « L’Union européenne [...] doit s’attaquer à l’immigration illégale [...] » par « L’Union européenne doit développer une politique commune d’immigration fondée sur les principes de justice et d’humanité ». Amendement n°10 Après ligne 356. Ajouter « Pour cela, l’Union européenne s’appuie sur le co-développement et sur la réalisation des objectifs du millénaire adoptés par l’ONU en 2000. Elle participe à la promotion de financements innovants. L’action de l’Union conjugue lutte contre la pauvreté et développement durable. » et «Pour développer son action dans ces domaines, l’Union Européenne doit parvenir à la mise en place d’une politique étrangère harmonieuse et unitaire.» Amendement n°11 Ligne 377. Après « durabilité environnementale », et avant «Sans cela », ajouter «A cette fin, il devient essentiel de promouvoir activement des modes de production qui visent à la durabilité du cycle de vie des produits de consommation». Amendement n°12 Ligne 455. Ajouter «Pour rendre effectives l’ensemble de ces propositions, le PSE propose la mise en place de coopérations renforcées entre les Etats volontaires pour mener à bien les actions énoncées ci-dessus dans le secteur social.»

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Together, for a sustainable future, Social and Political Europe International Solidarity. To relaunch a Social and Political Europe.* On may 29th 2005, the French sent a double message: they rejected the actual course of the European Construction, seen as too liberal, and showed they felt that the European construction was not democratic enough and too far away from their daily worries. Considering these two points, it is up to the French left wing parties to propose both to the French and the Europeans how the European Construction is to follow. To start with, a European Citizenship is to be developed; the Charter of Fundamental Rights of the European Union to become a law that can be enforced. A sense of belonging is to be developed, in such a way that being European will mean more to each citizen than just his own national citizenship. There are some ways to attain this: through youth exchange, whether students or not, employees, civil servants, based on the learning of European languages as early in life as possible. The Cultural budget is to be increased, in order to facilitate access to neighboring production and so counterbalance American culture, especially in the film industry. European citizenship implies obligations too: European taxes have to be levied, which will give Europe its own independent means, and a European National Service is to be created and taken outside of original borders. Symbols are necessary too. European political parties are to become a reality, European trade unions, an European Association status, petition rights at european level and a European media.

European citizenship also means a common destiny. A common solidarity space has to appear. We could make a certain parallel between the sense of European citizenship and the sense of National citizenships that comes through the sovereign vote, self-interest, and social cohesion. Cohesion amongst states implies a change from the competitive logic between states to the beautiful goals of Lisbon and Barcelona to which the means to achieve them were not there, and the consequent loss of credibility. Common policy should be oriented to clear political goals and not economic ones, as the continuation of the consolidation of the peace process to take the form of solidarity, social progress, territorial cohesion, european public goods. Public European policies such as a law on general interest services and general interest economic services, structural funds, investment programs on research, infrastructures, energy, European social objectives with a calendar and mechanism that pull upwards, a real economic policy with employment and growth goals.

In order to develop a real European Citizenship, we need a real parliamentary democracy; a new balance developed in between the different institutions to give the Parliament more power, since it is the only democratically elected body. Full legislative power has to come to the Parliament, whereas the Commission should have the executive power, and its president elected by the Parliament according to the political tendency of Parliament. European elections should take place on the same day throughout all of Europe, and the candidates belong to transnational lists.

The definition of these objectives should be established within the frame of a new process made of the text to be voted by European citizens centered on the institution and values of the Union.

The decision process has to be clarified; it has to become transparent. Ethical rules that apply to Commissioners and public servants should be strengthened, citizen access to information facilitated, and a strict control of lobbying must be enforced.

2- A solidarity pact with the less developed countries.

If Europe is stalled it is mainly because of the unanimity and veto rules which hinder decision making. Cooperation amongst governments is to become

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more operational by a system of double majority in the decision process, a majority amongst governments and amongst population. Reinforced cooperation procedures must be radically simplified. There is plenty to do: taxes (tax havens, tax evasion, harmonization of rates...) security, social protection, environment.

The constant search of exaggerated and harmful productivity is to be prevented. On the other hand it is important that money be earmarked for research, innovation and high level education. Investment should be made in housing and energy savings, as the urban tensions indicate.

In order to help less developed countries, France and the EU could carry out a double complementary policy of on one side agricultural development and on the other, an increase of the standard of everyday life in expanding cities. Poorer countries suffer of two structural problems ; agricultural resources are miserable and benefits are meager. This


entails the massive immigration of peasants to cities in the hope of finding a better living. Growth in cities is therefore strong and caotic, public services such as housing, fresh water, sewers, health, education, transport are often scarce or existent.

Paris Socialists propose:

In order to develop agriculture in poorer countries, rich countries’ policies are to change drastically. The EU has engaged itself at the WTO in Hong Kong to suppress subventions to agricultural exports by 2013. In order to achieve this goal in time, or earlier if possible, the CAP is to be modified so as to lead European agriculture to a less productivist, of higher quality and domestic oriented model. This will also help to reduce the green house effect.

- To promote parliamentarian democracy, based on a better power balance and a clear decision process.

Both northern and southern local communities are necessary partners for an appropriate, efficient and viable development. Since more than 60% of the world’s population lives in cities, a number that is constantly growing, northern local communities become main development agents. Closest to citizens, city councils may put into effect concrete and pragmatic cooperation policies that improve life conditions and favour local development. Whilst the State has a global approach, city councils value their experience on urban questions; solidarity, fight against precariousness, epidemics such as Aids, access to water education and durable development. Northern city councils should initiate original co-development policies working with their own populations that immigrated from the south. These points coincide with the Millenium objectives for Development defined by the UN in 2000, City Councils, Local government, and partnerships with NGOs.

- To develop European Citizenship through exchanges, shared symbols, and political parties, associations and trade unions at european level.

- To have political goals, based on solidarity and cohesion as a relay to theoriginal peace objectives, and not just economic goals as has been the case. - To start a process on the basis of these objectives in order to produce a text that defines the institutions and the values of Europe, and that is to be voted upon by all EU citizens on the one same day. - Reform the CAP in a global balance framework as a firs step towards a real solidarity with poor countries. - To multiply cooperation agreements amongst local collectivities in order to find operational solutions to structural difficulties in developing cities (housing and vital services such as water supply, sewers, health care, education, public transport).

Find a translation of this text on our website in : -Deutsch - Portugues - Italian

http://www.pse-paris.eu

*This document is a translation of the PS Paris contribution on European issues to the french national Project

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Activité et développement des adhérents du PSE Zoom sur la Commission fédérale Europe de la Fédération de Paris du Parti socialiste La Commission fédérale Europe de la Fédération de Paris du Parti socialiste est l’instance au sein de laquelle se concrétise l’activité des socialistes parisiens sur les questions européennes. Elle regroupe des adhérents du PS, des représentants à Paris des partis socialistes et sociaux-démocrates européens qui le souhaitent et des adhérents directs du PSE.

La Commission fédérale Europe s’assigne plusieurs objectifs politiques : permettre aux adhérents parisiens de s’informer sur les politiques débattues au niveau européen et d’exercer leur influence auprès des différents responsables socialistes européens. Il s’agit pour les adhérents socialistes parisiens les plus motivés et intéressés par les questions européennes, de discuter, d’échanger, de parfaire leur niveau de connaissance et de formation, et de développer une action militante européenne concrète. Pour donner corps à cet objectif, la Commission fédérale Europe organise régulièrement des réunions sur des thématiques européennes (directive Services, budget de l’Union, suivi des travaux de la Convention européenne, ouverture des négociations d’adhésion de la Turquie à l’UE, etc. ) avec comme intervenants des parlementaires européens ou des experts. renforcer les liens entre les adhérents des différents partis socialistes et sociaux- démocrates européens présents à Paris et prendre part au processus électoral dans les autres Etatsmembres à l’occasion des scrutins politiques afin de créer et faire vivre une solidarité politique européenne. Les réunions de la Commission fédérale Europe sont ouvertes aux responsables et aux adhérents des partis socialistes et sociaux-démocrates européens. De la même façon, les adhérents socialistes parisiens sont informés des initiatives ouvertes des sections des autres partis présents à Paris par la liste de discussion et le site internet de la Fédération de Paris. Lors des manifestations du PS, les partis-frères sont invités à mobiliser leurs adhérents et à participer au cortège du PS en affichant leurs propres couleurs. Par exemple, à l’occasion des manifestations contre le Contrat Première Embauche en février- mars- avril 2006, le PSOE a fait lecture d’un communiqué de presse

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de soutien aux manifestants. Il en a été de même du communiqué élaboré par Poul Nyrup Rasmussen au nom de l’ensemble du PSE. A l’occasion d’élections législatives dans un Etat-membre de l’Union européenne, la Commission fédérale Europe organise, dans la mesure du possible, une réunion à 2-3 semaines du scrutin. Cette réunion veut être un temps d’information pour les adhérents parisiens et un moment supplémentaire de mobilisation pour les militants du parti présent à Paris. L’ambition est d’aboutir à une couverture de l’ensemble des scrutins, y compris des scrutins locaux ou régionaux dans les autres Etats-membres. Dans cet esprit, une action d’envergure a été conduite pour les élections législatives de septembre 2005 en Allemagne avec la distribution sur le Parvis du Trocadéro –dans un lieu touristique très fréquentéde tracts du SPD. Cette action sert de modèle aux actions envisagées dans le futur. construire, en fédérant les adhérents directs du PSE, un militantisme européen concret et vivant et donner une visibilité politique au PSE. La Commission fédérale Europe s’inscrit résolument dans la dynamique politique lancée par la direction du PSE d’ouverture du PSE aux militants pour en faire un instrument politique majeur de la scène politique européenne. Depuis le 9 mai 2006 et la possibilité pour les adhérents des 38 partis socialistes ou social- démocrates le composant de devenir des adhérents directs, plus communément appelés «militants du PSE», la Commission fédérale Europe a entrepris diverses actions pour promouvoir l’adhésion directe auprès des 20 000 adhérents de la Fédération de Paris. Parmi ces actions, on peut noter la distribution systématique du dépliant de présentation du PSE à toutes les réunions fédérales d’accueil des nouveaux adhérents en juin et lors du meeting régional qui s’est tenu au Zénith devant plus de 6 000 personnes dans le cadre de la campagne de désignation du candidat du PS pour l’élection présidentielle. Afin d’accroître rapidement le nombre des Militants du PSE, il a été également proposé aux 40 secrétaires de section parisiens (d’arrondissement ou d’entreprise) de transférer automatiquement les coordonnées de leurs adhérents au PSE après une approbation de cette décision par les instances de ces sections soit par un vote de la commission d’administrative, soit par un vote en Assemblée générale. Pour que cette étape importante dans la transformation du PSE en véritable parti de militants soit un succès, certaines sections ont plus simplement proposé à


leurs adhérents lors du vote pour les Présidentielles de manifester leur souhait de faire partie des «adhérents directs du PSE». En outre, la visibilité du PSE dans les manifestations est assurée de manière systématique par l’affichage des couleurs du PSE sur les camionnettes ou dans les cortèges du PS parisien. Des distributions d’épinglettes (pin’s) et de matériel promotionnel du PSE sont assurées lors des réunions fédérales ou lors des réunions de la Commission fédérale Europe. Enfin, pour donner un sens politique concret à l’engagement des adhérents directs au sein du PSE et développer un sentiment d’appartenance effectif au parti européen, les membres de la Commission fédérale ont décidé de participer pleinement au Congrès de Porto. Ils seront donc présents nombreux (une vingtaine de camarades) à Porto et animeront un stand de présentation des actions menées à Paris. Ils ont également souhaité participer directement et dans la mesure du possible à l’élaboration de la ligne et du message politique du Congrès en proposant plusieurs amendements au texte « Pour une nouvelle Europe Sociale » qui a fait l’objet d’une discussion approfondie à l’occasion de la réunion du 29 novembre de la Commission.

Afin de réaliser ses objectifs, la Commission fédérale Europe a organisé un certain nombre de réunions depuis le Congrès du Mans du PS en 2006 : ✓ Réunion du 21 février 2006 sur les objectifs de la Commission, ✓ Réunion du 30 mars 2006 avec Giovani Farina, candidat à la députation de Democratici di Sinistra (DS) aux élections italiennes, ✓ Réunion du 19 avril pour l’élaboration d’une contribution fédérale sur la relance de la construction européenne, ✓ Réunion du 20 juin 2006 sur la directive Service et le projet de directive cadre sur les Services Publics avec Harlem Désir, Député européen, ✓ Réunion du 21 septembre 2006 avec Philip Cordery, Secrétaire général du PSE, à propos des adhérents directs et les enjeux du Congrès du PSE, ✓ Réunion du 29 novembre 2006 de préparation du déplacement de la délégation de la Commission au Congrès du PSE à Porto et discussion autour des résolutions du Congrès.

La Commission s’est dotée de plusieurs outils afin de développer son action : ✓ Une liste de discussion regroupe les membres de la Commission et permet échanges et diffusion d’informations, ✓ Le site internet de la Fédération de Paris du Parti socialiste se fait largement l’écho des actions de la Commission et met en ligne systématiquement les comptes-rendus des réunions :

www.ps-paris.org www.pse-paris.eu

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Ségolène plébiscitée « La prochaine présidente de la République française », des mots pleins de promesses prononcés par José Socrates, premier ministre portugais, et des applaudissements enthousiastes pour annoncer le discours de Ségolène à Porto. Il y avait de quoi être fier de l’accueil réservé par les Socialistes européens à notre candidate. Et François Hollande ne s’y trompait pas quand en petit comité il constatait que le mouvement loin d’être feint révélait un vrai message d’espoir. Ségolène arrivait avec tout le capital sympathie que sa désignation avait suscité c h e z n o s partis frères mais aussi avec le poids du choc que le « non » a provoqué chez ces Europhiles. Beaucoup s’interrogeaient encore sur la volonté française d’aller plus en avant dans la construction. Après avoir expliqué les craintes qu’on révélée en France le vote du « non » notamment à l’égard d’une « Europe apparue comme trop menaçante pour l’emploi », elle a soulignée les fortes attentes que l’union a fait naître. Face à un monde de désordres (économiques, sociaux, environnementaux…), elle a réaffirmé « la responsabilité historique des Socialistes euro-

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péens pour répondre aux angoisses des peuples et inventer un nouvel ordre international (…) fondé sur des valeurs partageables, rassemblant les uns avec les autres et respectant la volonté de chacun ». Pour elle, au-delà du modèle démocratique européen, « c’est à l’Europe de travailler à l’émergence de règles économiques mondiales ». « Etre socialiste c’est regarder le monde tel qu’il est, a-t-elle rappelé. A nous de

réconcilier le progrès social et l’efficacité économique ». Consciente de l’espoir que véhicule son élection et de l’enjeu de la cohésion des socialistes européens pour la crédibilité de leur discours, Ségolène a souligné l’importance pour l’Europe de « parler d’une seule voix dans toutes ses langues et dans toutes ses âmes ». Elle a également pris l’engagement de participer à chaque réunion préparatoire des sommets internationaux

aux côtés des leaders socialistes européens pour que le PSE soit un « ensemble politique cohérent ». Enfin, pour redonner un souffle à l’Europe, elle a noté la nécessité de « construire une Europe de la matière grise, de la recherche (…) en faisant émerger des coopérations internationales notamment à travers les pôles de compétitivité européens ». Pour cela, elle souhaite « sortir le budget consacré à la recherche des critères de Maastricht et soumettre la BCE à un contrôle politique ».

Et en dépit du « non » français au traité constitutionnel européen, elle n’a pas eu peur d’affirmer que la France devait reprendre sa place centrale au niveau européen pour « en être à nouveau la locomotive ». Une audace qui a fait mouche puisque comme le faisait remarquer François Hollande, les Socialistes européens semblent « tous prêts à monter dans le train ». Marine Batiste

Lettre de la Commission fédérale Europe est une publication de la Fédération de Paris du PS. Les articles publiés n’engagent la responsabilité que de leurs auteurs. Maquette : A. Glogowski, crédit photo : Frédéric Engelmann, Aleksander Glogowski, David Mas, Carlos Moret, PSE, Vanessa Thomas, Imprimerie : IPNS, ISSN : en cours Fédération de Paris du Parti socialiste - 32 rue Alexandre Dumas 75011 Paris - Tél. 01 42 80 64 40 - Fax 01 42 82 99 32 - federation@ps-paris.org - www.pse-paris.eu


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