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Lettre de la Fédération de Paris

Conseil de Paris des 7 et 8 juin 2010 Secrétariat fédéral au lien avec l’action municipale Travail le dimanche à Paris : avantage aux salariés

Au sommaire De son slogan de «travailler plus pour gagner plus», N. Sarkozy n’a jamais tenté de respecter autre chose que la première partie de sa proposition. Car au-delà de la crise, ce sont bien les salariés, eux qui ne bénéficient pas du bouclier fiscal et dont les prestations sociales sont constamment rognées, qui sont amenés à consentir les plus fros efforts. Il en est ainsi du travail dominical que le Gouvernement entend étendre largement, avec pour arguments la «modernité, l’emploi et le pouvoir d’achat». Or qu’en est-il ? A Paris, la modernité serait-elle dans l’abaissement d’un acquis de civilisation, celui de permettre à chaque individu de bénéficier d’une journée par semaine pour profiter de sa famille, de ses amis ou tout simplement pour avoir du temps pour soi ? A Paris, la modernité seraitelle dans l’affaissement de «cet art de vivre» pour lequel des millions de touristes viennent pourtant séjourner chaque année ?

- Travail le dimanche à Paris : avantage aux salariés - Dérapage de Claude Goasguen sur «l’étoile jaune» : Jean-Pierre Caffet, président du groupe PS au Conseil se dit abasourdi - Missions accomplies, tant pour les «ascenseurs parisiens» que pour «l’accès des jeunes Parisiens à un emploi pérenne» - «Vélorution» dans les déplacements à Paris - Liens vers le site du groupe Socialiste

Quant à l’emploi, toutes les études montrent que les premières victimes de l’extension du travail le dimanche seraient les petits commerçants qui devraient ouvrir comme les grandes enseignes, et qu’elles ne tiendraient pas le coup. Enfin, concernant le pouvoir d’achat, l’appellation «zone touristique» du gouvernement permet justement à l’employeur de ne pas rémunérer davantage ses employés qu’en semaine ! Surtout, les études montrent que Paris reste l’une des villes d’Europe où les habitants peuvent le plus faire leurs courses et trouver quasiment tout ce dont ils ont besoin. D’abord parce que tout commerçant sans salarié peut ouvrir le dimanche. Ensuite parce que l’ensemble des commerces d’alimentation peuvent ouvrir jusqu’à 13h et qu’enfin 7 zones touristiques existent déjà dans notre Ville. Il s’agit donc bien, pour la droite, de mener une bataille idéologique et de faire sauter un verrou social. Surtout dans sa loi de 2009, la droite parlementaire, y compris parisienne, avait tenté de museler le Conseil de Paris en prévoyant que pour notre seule Ville en France, le Préfet déciderait seul de ces «zones touristiques». Heureusement le Conseil Constitutionnel a censuré la disposition et les élus de Paris ont pu en débattre après qu’une commission pluraliste installée par Bertrand Delanoë ait auditionné l’ensemble des acteurs. A la fin des fins, le Maire de Paris a proposé et fait adopter un voeu prévoyant que les «zones touristiques» ne seraient ni augmentées ni étendues mais qu’elles soient transformées en PUCE, nouveau dispositif qui garantit aux employés des contre parties salariales conséquentes. La majorité unie a donc remporté une belle victoire contre ce qui s’apparentait à un déni de démocratie vis-à-vis de l’ensemble des élus de Paris et osons-le, à un recul de civilisation. A lire : la communication et l’intervention de Bertrand Delanoë ainsi que les interventions de Jean-Pierre Caffet, Jacques Bravo, Patrick Bloche, Romain Levy et la réponse de Lyne Cohen-Solal

Dérapage de Claude Goasguen sur «l’étoile jaune»: Jean-Pierre Caffet, président du groupe PS au Conseil se dit abasourdi Alors que Gauthier Caron-Thibault, au nom du groupe socialiste posait sa question d’actualité sur le blocage d’un programme de 407 logements sociaux dans le 16e par harcèlement juridique des riverains et rappelait que le 16e comptait 3% de logements sociaux(!), le maire de l’arrondissement réclama la parole. Après avoir violemment accusé de tous les maux le Maire de Paris et procédant à une victimisation en règle des habitants du 16e, il ponctua son intervention d’un «faudrait-il que je porte l’étoile jaune avec marqué dessus Maire du 16e» et dénonça «le capital apatride du BTP, à l’assaut de son arrondissement». Profondément choqué par ces propos, Bertrand Delanoë dénonça des propos inacceptables, portant atteinte à la douleur de l’ensemble des Juifs victimes de la Shoah. De son côté Jean-Pierre Caffet, président du groupe socialiste s’est dit «abasourdi». Il n’est sans doute pas utile de rappeler l’idéologie portée par Claude Goasguen il y a déjà de très nombreuses années... A lire : la question d’actualité de Gauthier Caron-Thibault, l’intervention du Maire et la réponse de Jean-Yves Mano


Missions accomplies, tant pour les «ascenseurs parisiens» que pour «l’accès des jeunes Parisiens à un emploi pérenne» Le Réglement intérieur du Conseil de Paris adopté en 2008 prévoit un nouvel outil de travail et de transparence démocratique: les missions d’information et d’évaluation, d’une durée de 6 mois, portant sur des sujets d’intérêt municipal et composées d’élus, représentés à la proportionnelle des groupes. A la demande du groupe communiste, une mission était lancée sur les «ascenseurs parisiens», présidée par le président du Groupe Communiste / Parti de gauche Ian Brossat et dont le rapporteur était un élu UMP, Jean-Didier Berthaut. Après avoir auditionné usagers, bailleurs sociaux, propriétaires privés, ascensoristes etc., et même l’initiateur de la loi portant sur ce sujet, Gilles de Robien, une photographie et un diagnostic précis pouvait être rendu sur les trop nombreuses pannes d’ascenseurs à Paris, qu’il s’agise d’immeubles privés ou du parc social. Car c’est un véritable oligopole de 4 ascensoristes qui se «partage» le marché parisien des ascenseurs et qui impose ses pratiques en matière de maintenance. Au final, dans un rapport adopté à l’unanimité, les élus de toutes sensibilités ont adopté une longue série de préconisations demandant au Gouvernement de lancer des enquêtes sur la fausse concurrence du marché et d’éventuelles ententes mais également en proposant aux bailleurs sociaux de la Ville un système de portage généralisé permettant aux locataires pénalisés par des pannes répétées de bénéficier de services particuliers (courses à domicile, etc.). La qualité du travail rendu fut saluée sur l’ensemble des bancs de l’assemblée et le rapport adopté à l’unanimité. Il en fut bien différemment pour la seconde mission lancée concomitamment. En effet, le groupe socialiste avait demandé, dans ce contexte de crise économique et sociale féroce, une mission sur «l’accès des jeunes Parisiens à un emploi pérenne». Sandrine Charnoz (élue du 12e) a été élue présidente et Marie-Claire Carrège-Gée (élue UMP du 14e), rapporteure. Alors que des dizaines de personnes avaient été auditionnées (missions locales, CCIP, Pôle Emploi, patronat et syndicats, etc.) dans un climat respectueux et studieux, la rapporteure claquait la porte par voie de presse, dénonçant «un ramassis de contrevérités et d’amateurisme». Heureusement, ses collègues du Nouveau Centre ne lui emboitèrent aucunement le pas et le rapport fut adopté à l’unanimité des présents. Celui-ci fait une série de 23 préconisations, tant pour les jeunes très éloignés de l’emploi que pour les jeunes diplômés, alors que le nombre de jeunes chômeurs a augmenté de 40% en un an. Il appartient désormais à l’Exécutif municipal de mettre en œuvre ce qui relève de sa compétence et de faire pression sur l’Etat qui a la compétence quasi exclusive sur l’emploi, pour qu’enfin les jeunes ne soient plus systématiquement sacrifiés sur l’autel du marché de l’emploi. lire : les interventions de Sandrine Charnoz, Claudine Bouygues, Frédérique Pigeon et de Jean-Pierre Caffet

«Vélorution» dans les déplacements à Paris Après Velib’ et les pistes cyclables qui ont tant marqué la première mandature, c’est un nouveau gros coup de pouce qui est donné aux amateurs parisiens de la «petite reine». Ainsi, comme l’a notamment annoncé Annick Lepetit, adjointe PS chargée des transports, d’ici à 2014, c’est de 30% que sera densifié le réseau cyclable (soit 700 kms au total et deux grandes liaisons paysagères Nord-Sud et Est-Ouest), plus de 1.000 places de vélos qui seront de nouveau créées pour leur stationnement et les double sens cyclables dans les zones 30 qui seront généralisées. Bien d’autres mesures ont été prises comme une Maison du Vélo, 34 boulevard Bourdon pour tout savoir sur le vélo à Paris. C’est donc une vraie place centrale qui est donnée aux cyclistes dans le partage de la voirie parisienne à côte des piétons, des bus, des automobilistes et des deux roues motorisées... A lire : Les interventions de Claude Dargent et de Pauline Véron

Retrouvez les interventions des élus socialistes du Conseil de Paris sur :

www.groupe-psrga-paris.fr Réalisé par Jérôme Martin, Julien Bargeton et Gauthier Caron-Thibault, secrétaire fédéral et secrétaires fédéraux adjoints en charge du lien avec l’action municipale


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