Commission Fédérale Europe de Paris du Parti Socialiste – N°1 – Janvier 2011
Lettre des Européens Edito La Tunisie, puis l’Egypte. Une dictature corrompue s’effondre, un régime autoritaire vacille. Dans les deux cas, c’est la mobilisation populaire et notamment celle des jeunes qui est à l’origine des changements politiques. Contrairement à tous les tenants du « différentialisme » culturel et aux adeptes du choc des civilisations, les événements d’Afrique du Nord montrent que l’aspiration à la liberté et à la démocratie est universelle. Ou presque : les agences de notation viennent de dégrader la note de la Tunisie et de l’Egypte. Plus assez stables, plus assez rassurantes pour les investisseurs. Dans ce contexte, si l’Europe veut rester fidèle à ses valeurs, si elle veut affirmer que la démocratie n’est pas un produit de luxe réservé à quelques pays privilégiés, elle doit dire haut et fort, par l’intermédiaire de son Parlement, de la Commission et du Conseil, qu’elle saura aider les pays engagés dans une transition démocratique. Elle a su le faire, avec une certaine efficacité, pour les pays de l’Est de l’Europe après 1989. Elle doit se donner les moyens de le faire avec nos voisins du pourtour de la Méditerranée. Dans leur intérêt et dans le nôtre. Au lieu de vaticiner sur un risque islamiste, créons les conditions pour que la croissance économique, l’élévation des niveaux de vie et l’ouverture culturelle réciproque en détruisent les racines. Ce serait un bel objectif pour cette Union pour la Méditerranée, lancée avec grand tapage, par Nicolas Sarkozy, qui trouverait enfin un contenu à la fois symbolique et concret.
Monique Saliou
Agir au sein du militantisme européen Au conseil du PSE à Varsovie, la commission fédérale Europe de Paris s’est particulièrement distinguée en organisant deux événements qui ont connus un vive succès. Premièrement en invitant des représentants de divers pays (PS – PVD – PS Belge – etc…), à débattre sur les possibilités d’élargissement du processus de décision du représentant PSE en 2014 ; deuxièmement en organisant un atelier PSE activist avec le représentant Irlandais Desmond militantesO’Toole pour européennes pouractions débattre de nos 2011. Le socialisme militantes européennes européen neLe dépend pour 2011. désormais que ne socialismeplus européen de l’engagement de plus dépend désormais chacun nous ! que dede l’engagement de chacun de nous ! David Chopin
David Chopin
Notre Politique Commune Ce qui a été voté au Parlement Européen.
Développement durable. Renforcement de la législation sur la collecte et le recyclage et la réutilisation des déchets électriques et électroniques pour les Etats Membres. Régulation de la finance. Un rapport du député européen Anni Podimata (S&D) au Parlement propose la mise en place d'une taxe européenne sur les transactions financières. Histoire commune. Le président Parlement européen Jerzy Buzek, a fait une déclaration sur la reconnaissance du génocide des Roms par l'UE lors de la seconde guerre mondiale.
Julie Bousin Secrétaire fédérale : Monique Saliou
Secrétaires fédéraux adjoints : David Chopin – Thomas Lauret
Commission Fédérale Europe de Paris du Parti Socialiste – N°1 – Janvier 2011
Lettre des Européens Ce texte a été rédigé, validé par la Commission fédérale Europe de Paris. Diffusé aux instances nationales, ainsi que distribué à Varsovie au Conseil du PSE début Décembre 2010 en tant que contribution de la fédération de Paris.
Choisir le candidat du PSE à la présidence de la commission européenne : Ouvrir les mécanismes de désignation
L’un des éléments majeurs de la défaite des partis socialistes et sociaux-démocrates aux élections européennes de 2009 a été le désintérêt des citoyens pour ce scrutin, et en premier lieu des électeurs traditionnels de la gauche. Ils ne prêtent pas d’attention à des élections dont ils ne perçoivent pas l’enjeu, le Parlement européen étant réputé sans pouvoir dans un ensemble institutionnel qui paraît dominé par une technocratie libérale. Les électeurs de gauche étaient, en outre, très conscients des divisions d’approche entre partis socialistes, malgré le progrès représenté par l’existence du « Manifesto », et de l’incapacité de nos partis à se rassembler autour d’un candidat commun à la présidence de la Commission. Or, la personnalisation de l’élection, l’identification du socialisme européen à un dirigeant crédible sont des étapes nécessaires pour intéresser les électeurs à l’enjeu européen.
Secrétaire fédérale : Monique Saliou Secrétaires fédéraux adjoints : David Chopin – Thomas Lauret
Commission Fédérale Europe de Paris du Parti Socialiste – N°1 – Janvier 2011
Lettre des Européens Définir le processus de désignation du candidat PSE pour 2014 Il est donc indispensable de politiser fortement l’élection au Parlement européen pour d’une part faire émerger un espace public européen où se dégagent clairement différents choix de société, et d’autre part conférer au vainqueur des élections la légitimité démocratique qui lui permette de porter un programme devant un Conseil aujourd’hui à une large majorité conservateur. Le Parti socialiste européen, au congrès de Prague de décembre 2009, a choisi de s’inscrire pleinement dans cette logique en posant les bases essentielles d’une campagne électorale commune en Europe : un programme commun et un candidat à la Présidence de la Commission européenne. Le Conseil du PSE qui va se tenir à Varsovie a notamment pour tâche de définir les modalités de désignation de ce candidat. Nous souhaitons apporter notre contribution à ce débat, à partir d’une idée simple : si nous cherchons à fonder un débat public et à cristalliser une conscience politique à l’échelle de l’Europe, le message adressé par le PSE aux citoyens européens doit être visible, clair et significatif. Nous appelons donc à préférer pour la désignation du candidat des socialistes des mécanismes larges, ouverts et publics par rapport à des procédures internes d’un impact plus restreint. Dans ce cadre, nous proposons que la désignation du candidat ne se fasse pas par un simple congrès, mais fasse intervenir autant que possible des acteurs plus nombreux
Les options de présélection et de désignation du candidat Plusieurs solutions sont possibles, aux diverses étapes du processus. Il faut en premier lieu organiser une présélection des candidats. Il n’est, en effet, pas souhaitable de se prononcer entre 27 candidats ni de faire ratifier par un corps électoral, même élargi, la désignation d’un candidat unique par les directions des partis. Une compétition raisonnable devrait faire intervenir quatre à cinq candidats.
Secrétaire fédérale : Monique Saliou Secrétaires fédéraux adjoints : David Chopin – Thomas Lauret
Commission Fédérale Europe de Paris du Parti Socialiste – N°1 – Janvier 2011
Lettre des Européens La présélection de ces candidats à la candidature pourrait être effectuée par la réunion des leaders, que viendrait confirmer une convention du PSE. Cette solution a l’avantage de la simplicité ; elle pourrait avoir pour inconvénient de neutraliser des personnalités fortes dont l’envergure pourrait inquiéter les chefs des gouvernements ou des partis membres du PSE, certains préférant une Commission européenne faible. Une deuxième hypothèse pourrait être de faire désigner les candidats par un congrès du PSE, ce qui peut donner une plus grande chance d’émerger à des personnalités susceptibles de donner au PSE un poids politique réel. Les militants du PSE devraient aussi pouvoir élire des délégués à ce congrès.
Pour le choix du candidat lui-même, l’essentiel est de retenir une procédure qui donne une forte visibilité au processus et qui démontre, aux yeux de la presse et de l’opinion publique, l’importance de cette élection et de ses enjeux. Le scénario le plus visible conduirait à choisir une procédure ouverte à l’ensemble des citoyens de l’Union européenne se réclamant des idées socialistes et sociales-démocrates. Ce serait sans aucun doute la méthode la plus efficace pour créer un choc démocratique. Un tel évènement pourrait néanmoins être lourd à organiser et il serait vraisemblablement difficile que tous les partis membres du PSE adhèrent aujourd’hui à une démarche aussi ambitieuse.
Secrétaire fédérale : Monique Saliou Secrétaires fédéraux adjoints : David Chopin – Thomas Lauret
Commission Fédérale Europe de Paris du Parti Socialiste – N°1 – Janvier 2011
Lettre des Européens La deuxième solution consiste à impliquer les militants le plus largement possible, en respectant les traditions des partis. Il est, en effet, nécessaire que les adhérents des partis soient associés au choix du candidat, soit dans le cadre d’un vote direct, ce qui aurait notre préférence, soit via une procédure de débat permettant de préparer le choix d’échelons représentatifs des partis. Un choix opéré par les seules directions nationales des partis membres est clairement à proscrire, du point de vue de l’objectif de mobilisation de l’opinion autour de cette désignation. Il faut, a minima, que se prononce un corps interne plus important qui intègre la diversité des courants de pensée de chaque parti. Le rôle du PSE et des leaders dans cette procédure serait d’en assurer la visibilité et l’impact. Un organe plurinational composé de personnalités indépendantes et respectées, désigné par le congrès du PSE, pourrait vérifier la régularité des votes. Les différents candidats auraient pour tâche de convaincre que leur vision de l’Europe et notamment d’une Europe sociale est globalement partagée et qu’ils sont capables de la mettre en oeuvre. A l’issue du processus, un congrès rassemblant les résultats de chaque parti et appliquant les pondérations habituelles du PSE permettrait de désigner le candidat officiel et de rassembler les socialistes derrière lui. Le candidat désormais connu des électeurs, disposant d’un programme et de propositions déjà testées dans une précampagne et avec des appareils nationaux organisés pour conduire la campagne, serait alors en bien meilleure position pour gagner l’élection face à une droite européenne qui aura bien du mal à se doter de tels mécanismes avant longtemps. Contribution de la Commission Europe de la Fédération de Paris du PS
Secrétaire fédérale : Monique Saliou Secrétaires fédéraux adjoints : David Chopin – Thomas Lauret