Catalogue Expo Chateau-ferme de Macon by CNABH

Dans le cadre des 400 ans du Château–Ferme de Macon - ENTRE ART ET NATURE -

CABINET DE

CURIOSITÉS

CATALOGUE DE L ’ EXPOSITION • MARS 2016

Dans le cadre des 400 ans du Château–Ferme de Macon En commémoration des 100 ans de la disparition du botaniste Alfred COGNIAUX

Du 6 au 20 mars 2016 - GRANDE EXPOSITION ART ET NATURE -

autour de l ’ Univers et des collections de Jean-Claude DRESSE

CABINET DE

CURIOSITÉS Avec la joyeuse participation de 120 jeunes naturalistes des écoles de la commune dans le cadre de l ’ action « Touche pas à ma biodiversité »

Vendredis de 18h à 20h. Samedis et dimanches de 14h à 18h30. Visite groupée sur rendez-vous la semaine.

Premier logo de l ’ exposition composé par l ’ artiste Jean-Claude DRESSE

- SOMMAIRE • Introduction

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• Le Château-Ferme de Macon

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• Les tableaux de Jean-Claude DRESSE • Les orchidées d ’ Alfred COGNIAUX

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• Les 120 jeunes naturalistes de l ’ entité �� 10 • Le mammouth de Momignies

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• Iverix : une histoire de Dieu belge �� 12 • Les trésors de l ’ Abbaye de Scourmont �� 13 • Le coin des astronomes �� 14 • Les insectes de Michel ROUARD �� 15 • Les bonsaï de Michel BROHET �� 16 • Fossiles et minéraux : le marbre de Rance et autres curiosités �� 17 • Printemps Grandeur Nature �� 18 • Le Tilleul de 1714 �� 19 • Photos Naturalistes (Ateliers Ô Vives & Cie) �� 20

- Jean-Claude DRESSE À l ’ image d ’ un cabinet de curiosités, nous choisissons de partager ce qui nous semble beau. Une nature préservée, un édifice restauré, un botaniste du pays éminent, un artiste-peintre local prestigieux et une poignée de passionnés déterminés ! Il n ’ en fallait pas plus pour enfin montrer à quel point notre environnement est précieux. Curieux mélange et pourtant quel mélange. Il a permis de mettre sur pied une exposition éclectique où la nature côtoie le monde artistique de Jean-Claude DRESSE, où les patrimoines et les espaces s ’ emmêlent, où immensité rime avec beauté. C ’ est précisément la beauté que l ’ on veut exposer. Celle qui nous entoure, représentée par des tableaux, des fresques mais aussi par les vestiges d ’ un mammouth découvert à Momignies, ou le menhir d ’ un Dieu belge méconnu que l ’ on honorait à Macquenoise il y a plus de 2000 ans. Les 120 jeunes naturalistes qui ont participé au projet « Touche pas à ma biodiversité » exposeront leur vision de ce qui est précieux et doit perdurer. Pour rester vigilant tout en s ’ amusant. Cette exposition marque les 400 ans du Château-Ferme de Macon et commémore les 100 ans de la disparition du botaniste Alfred COGNIAUX, originaire de la région. Cette exposition n ’ aurait pu se tenir sans la contribution des organisations suivantes et la bienveillance des personnes qui les représentent. Nous souhaitons remercier tout spécialement : • MM. Albert DEPRET & Eddy BAYARD, Bourgmestre et 1er Echevin de la commune de Momignies ; •M . Guy ABRASSART, Président de l ’ ASBL la Promotion du Tourisme, la Conservation de la Nature et la Sauvegarde du Cadre de Vie en Thiérache ; • Mme Véronique RIEZ & Mme Micheline MASAY, la Présidente et la Directrice du Centre Culturel de Momignies ; •M . Patrice WUINE, Président du Cercle des Naturalistes et Astronomes Amateurs de la Botte du Hainaut ; • Mme Fabienne CAPOT & M. Gérald MOORTGAT, Députés provinciaux du Hainaut ; • Mme Marie-Hélène DELIRE, Hainaut Développement, Antenne du Sud-Hainaut ; • La Fondation Chimay-Wartoise ; • M. Jean-Claude DRESSE, artiste-peintre et Directeur artistique de l ’ exposition ; • Mme Brigitte BONNEWYN, Fédération Wallonie Bruxelles, cellule Culture-Ecole ; • Dom Armand VEILLEUX, Abbaye Notre-Dame de Scourmont ; • Dr Ronald VAN DER LINDEN, Observatoire Royal de Belgique ; • Dr Patrick SEMAL, Institut Royal des sciences naturelles de Belgique ; • Dr Denis DIAGRE, Jardin Botanique national de Meise ; • Pierre CATTELAIN & Claire BELLIER, Musée du Malgré-Tout ; • Le Musée archéologique de Charleroi ; • Les 4 sponsors régionaux qui se sont associés à l ’ événement.

- Jean-Claudede DRESSE - Le Château-Ferme Macon 1

400 ANS, CELA MÉRITE BIEN UNE COMMÉMORATION... Aux confins de l ’ Avesnois et de la Thiérache, à flanc de coteau de la verdoyante vallée de l ’ Helpe, le château-ferme, massive construction en pierre bleue locale, se développe dans un vaste quadrilatère de 45 mètres de côté. Cet édifice fut terminé en 1616 par le maître de forge Nicaise POSCHET (1578-1631) et sa seconde épouse Jacqueline DU MOUSTIER (1586-1664), ainsi qu ’ en attestent les ancrages de fer forgé de la façade principale.

L ’ architecture austère est conforme aux difficultés du temps qui est aussi celui des églises fortifiées de Thiérache ; car, à l ’ aube du « siècle de malheur », la région frontalière est peu sûre, les pillards, les bandes armées, la soldatesque, imposent la nécessité de construire ce que Nicaise POSCHET lui-même définit comme une « maison forte ». Les éléments dominants de cet ensemble sont le corps de logis du maître et la tour d ’ angle Nord-Est. Cette tour massive, copiée sur celle de Philippe DE LALIS (à Forge-Philippe) est le dernier refuge si le logis est envahi par l ’ ennemi. Séparée du corps de logis à l ’ origine, son accès s ’ opérait par une passerelle volante depuis le dernier étage de celui-ci. On passait d ’ un étage à l ’ autre par des échelles de meunier dont il reste des traces. L ’ ensemble, logis et surtout la tour était fortifié ; cependant, les meurtrières et les canonnières pour armes portatives apparaissent davantage comme dissuasives plutôt que comme défense efficace. Ces éléments de fortification redécouverts lors des travaux de restauration devaient protéger les habitants contre les incursions des bandes de rôdeurs, contre ce danger si fréquent des mercenaires mal payés ou déserteurs vivant de leurs rapines. Les communs pour la domesticité, aujourd ’ hui bergerie, la monumentale grange comportant la maréchalerie, les écuries, les étables, le chartil et les greniers, avec les ateliers indispensables à une vie en autarcie, complètent cet ensemble et lui donne un aspect voulu quelque peu rébarbatif et dissuasif. À la fin du XVIIIe siècle, le corps de logis fut prolongé et engloba la tour ; c ’ est aussi de cette période que date l ’ ouverture des baies du rez-de-chaussée pour améliorer le confort de l ’ habitat. L ’ an 1749, le comte Nicolas-Louis DE LESPINE, descendant par alliance de Nicaise POSCHET vendit sa « maison forte » de Macon au bourgmestre de Macon, l ’ avocat Laisné. L ’ ensemble démantelé deviendra auberge, atelier de sabotiers et de tisserands. C ’ est en 1920 que le tout réadapté devient exploitation agricole jusqu ’ en 1960 ; c ’ est pour faciliter l ’ accès du charroi agricole que la muraille sud sera alors abattue. En 1990, la commune de Momignies fait l ’ acquisition de ces bâtiments, et après une restauration lourde de 2002 à 2004 avec l ’ aide financière de l ’ Union Européenne et de la Région Wallonne, les subdivise en 14 appartements de caractère et affecte le château-ferme dès l ’ été 2004 à l ’ hébergement pour touristes.

1-2-4-5-6 : le Château-Ferme de Macon, aussi appelé Château-Ferme Forge Poschet du nom de son père fondateur. 3 : durant la restauration.

- Jean-Claude DRESSE BIOGRAPHIE Jean-Claude DRESSE est né à Charleroi le 8 septembre 1946. Il a étudié à l ’ Académie des Beaux-Arts de Charleroi où il a principalement travaillé avec Marcel GIBON. Il a été, en compagnie de son père, une des figures marquantes de la création de mobilier d ’ art contemporain en Belgique dans les années 1970 à 1980. Ses tables, mosaïques de métal et de pierres semi-précieuses, ont été commandées par les grands décorateurs du pays et bénéficient aujourd’hui d ’ une réputation internationale tant en Europe qu ’ aux États-Unis.

En 1985, il réalise sa première exposition personnelle de peinture à Bruxelles. Depuis lors, il a régulièrement exposé en Belgique, en France et aux Pays-Bas. En 1990, il a réalisé, pour l ’ État belge, une fresque monumentale de 90m2 dans le hall d ’ entrée de la nouvelle cité administrative de la ville de Charleroi.

3 1 : détail central d ’ une table, mosaïque et incrustation. 2 : l ’ harfang des neiges. 3 : portrait. 4 : l ’ automate poétique. 5 : Mercator

- Jean-Claude DRESSE - Célestin Alfred COGNIAUX UN PETIT BOUT D ’ HISTOIRE... Né à Robechies (Chimay) le 7 avril 1841, cet enseignant est l ’ un des membres fondateurs de la Société royale de Botanique de Belgique. Il en sera d ’ ailleurs le président à deux reprises. En 1872, il rejoint le Jardin botanique de l ’ Etat à Bruxelles. Dans ce cadre, il sera appelé à participer au grandiose projet intitulé Flora Brasiliensis. Cette participation lui permettra de déployer ses ailes de taxinomiste tropicaliste et en fera un spécialiste mondial des orchidées et des cucurbitacées (la famille des courges et potirons). La section centrale, qui lui est consacrée, brosse son portrait à travers différents aspects attendus, ou moins attendus, de ses activités : le floriste belge, le pédagogue, le botaniste d ’ Etat et rédacteur de la flore brésilienne… l ’ expert judiciaire. Grâce à la collaboration établie avec le Dr Denis DIAGRE-VANDERPELEN du Jardin botanique national de Meise, nous avons pu rassembler des informations méconnues et des documents personnels de COGNIAUX. La collection prêtée par le Musée Mariemont est venue compléter les pièces exposées.

Nous sommes heureux d ’ avoir l ’ occasion de commémorer l ’ œuvre d ’ un enfant du Pays, dont la carrière sera couronnée par de nombreuses distinctions scientifiques, mais pas seulement. Ainsi, Alfred COGNIAUX exerça-t-il la fonction de Vice Consul du Brésil en Belgique, preuve de la part remarquée qu ’ il prenait dans l ’ entreprise d ’ inventaire des colossales richesses floristiques de ce grand pays. L ’ Ambassade du Brésil a d ’ ailleurs tenu à s ’ associer à l ’ événement et nous l ’ en remercions vivement.

5 1 : Alfred COGNIAUX. 2-4-5-8 : gravures d ’ Alphonse GOOSSENS issues de «Orchidées : dictionnaire iconographique» co-écrit par COGNIAUX. 3-6-7-9 : clichés réalisés par le Club Orchidophile Wallon

- Les 120 jeunes naturalistes de l ’ entité 1

À TRAVERS LES YEUX DE NOS ENFANTS Une série d ’ animations sur le thème « Touche pas à ma Biodiversité » a été organisée dans les écoles de l ’ entité. Quinze classes, regroupant 131 élèves, se sont associées à l ’ opération. Il s ’ agit d ’ un projet d ’ éveil naturaliste organisé autour de l ’ exposition au sein duquel les élèves sont invités à participer via la production d ’ un support artistique (photos, vidéo, sculpture, culinaire, etc.) et didactique. Ce support fait référence à notre patrimoine naturel et à la manière de le préserver. Encadrés par un guide nature et un spécialiste média, les élèves avec l ’ aide de leur enseignant ont réalisé tantôt un montage photos, une vidéo, des sculptures, ou même élaboré un menu bio… Ces joyeuses productions sont rassemblées dans l ’ espace Jeunes Naturalistes où ils ont pu laisser libre court à leur imagination. MACON • Groupe de Maryline GUÉRY & Amandine GUICHARD-THIROUX (5) : la forêt – Sculpture et nature morte • Groupe de Martine BRUNOIS (7) : « À la table de Dame Nature » les espèces comestibles – Élaboration d ’ un menu bio

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MACQUENOISE • Groupe de Nathalie VAN DEN POORTEN (6) : les espèces dans et autour de l ’ Oise • Groupe de Samuel BAISIR (1) : le compostage – Comment ça marche ?

MONCEAU-IMBRECHIES • Groupe de Stéphanie PÉTRISOT (9) : arbrier : un arbre - un élève MOMIGNIES • Groupe de Mélanie GEERTS (3) : grimages sur le thème de la faune locale – Élaboration d ’ une chaine alimentaire • Groupe de Céline MAZY - Sophie ROUSSEAU (8) : le verger – Les variétés régionales de pommes • Groupe de Bernard BOUILLET (4) : réduire mon sac jaune au maximum

1 à 8 : nos jeunes naturalistes, avec le concours des animateurs Olivier ROBERFROID, Thierry DEWITTE, Daniel et Dominqiue BEUCKEN, Christophe DESORBAIX, Lili Poterie & Françoise ROMBEAUX

- Jean-Claude DRESSE - Le mammouth de Momignies DU PLÉISTOCÈNE À NOS JOURS Le 4 septembre 1959, des ouvriers occupés à la carrière DEMARET (lieu dit Champ des oiseaux, Momignies) mettent au jour les ossements d ’ un squelette constitué, selon la coupure de journal qui relate l ’ événement, d ’ une « mâchoire énorme avec une dentition impressionnante ». 1

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Vu l ’ importance de la découverte, les autorités scientifiques sont contactées par Henri GRAUX, et les ossements prennent le chemin de Bruxelles pour être étudiés par le Professeur VANDENBROECK de l ’ Université de Louvain, en collaboration avec le Dr CASIER de l ’ Institut Royal des Sciences Naturelles de Belgique. Du squelette ne subsiste, à Momignies, qu ’ une partie de la patte avant (le cubitus), qui nous a été remis par André DEFLORENNE, dépositaire de cette relique conservée par le Cercle archéologique et historique de Momignies. Les ossements ont été identifiés comme appartenant à une espèce éteinte, le mammouth laineux (Mammuthus primigenius BLUMENBACH) qui vivait dans nos régions entre -12.000 à -120.000 ans avant notre ère. Il s ’ agit d ’ un membre de la famille des éléphantidés, à laquelle les éléphants d ’ Asie appartiennent aujourd ’ hui. Des exemplaires pratiquement intacts (avec peau, poils et organes) de cette espèce préhistorique sont encore découverts de nos jours dans le sol gelé de Sibérie. Pour ceux qui ont la chance de voyager, un exemplaire remarquable est conservé au musée zoologique de Saint-Pétersbourg. Nous souhaitons remercier l ’ Institut Royal des Sciences Naturelles, en la personne du Dr Annelise FOLIE, paléontologue, d ’ avoir accepté de mettre à notre disposition, à l ’ occasion de l ’ exposition, une mâchoire et une défense. Ces deux pièces nous ont permis de compléter l ’ évocation de cette découverte peu banale dans le sous-sol de notre commune.

1 : molaire de mammouth

2 : fragment de propulseur, arme servant à lancer des sagaies, décoré d ’ une sculpture de mammouth laineux (Musée Malgré-Tout, Treignes) 3 : squelette mammouth laineux 4 : coupure du journal de 1959 qui relate la trouvaille 5 : fresque de Jean-Claude DRESSE (3,6m x 3m)

- Ivérix : un dieu belge 2

MENHIR En 1969, des travaux de débroussaillement entrepris à Macquenoise ont amené la découverte d ’ un monolithe d ’ arkose fiché dans le sol et servant, avec d ’ autres matériaux de récupération, à la stabilisation de la digue d ’ un étang sur l ’ Oise, ayant servi à assurer la force motrice des forges de Macquenoise dont l ’ activité est révélée avant 1548. Le monolithe est d ’ origine locale, puisque l ’ exploitation de l ’ arkose pour faire des meules est attestée à Macquenoise bien avant l ’ époque gallo-romaine. Très vite fut reconnue à la surface de ce bloc une figuration humaine et après un nettoyage à l ’ Institut Royal du Patrimoine Artistique, la pierre fut déposée dans les collections du Cercle Archéologique de Charleroi, où elle est encore aujourd ’ hui. Ce n ’ est qu ’ en 1991 que le Service Régional des Fouilles de Wallonie, a reconnu la pierre de Macquenoise comme un menhir néolithique mis en forme lors de la période celtique et particulièrement rare.

1-2 : monolithe d ’ Iverix, aimablement prêté par le Musée archéologique de Charleroi

La stèle se présente comme une pyramide grossièrement taillée, haute de 1m40, posée sur une base carrée en béton de 0,50 m de côté. La figure gravée sur la face antérieure, en traits peu profonds, représente un personnage dont la main gauche tient un vase galbé et la main droite un serpent qui y plonge la tête. Son vêtement apparaît bien gaulois ; le sommet de la stèle a été réservé pour évoquer la coule traditionnelle, et son vêtement, tunique tombant à mi-jambes correspond bien à la tenue des Gaulois avant comme après la conquête romaine. L ’ encapuchonnement constitue le trait caractéristique d ’ une divinité gauloise. Comme l ’ indique un certain nombre de pièces archéologiques, ce petit personnage est avant tout un phalus divinisé. Les celtes antiques en ont laissé de nombreux, on en connaît encore en Europe une dizaine ; c ’ est dire l ’ importance de la stèle de Macquenoise.

3 : l ’ arkose en gros plan.

L ’ association dans la religion gauloise entre vase et serpent est courante et confirmée par toute une série de pots cultuels décorés de reptiles qui s ’ en approchent pour boire ou pour y pénétrer. Sur la face latérale droite une inscription IVIIRICCI est gravée. Comme la plupart des noms gaulois, elle est composée de deux éléments. Le premier IVII est bien connu, il doit se lire Ive ; le second RICCI doit être une forme locale de Régi. L ’ existence du nom Ivorix est bien attestée à Bordeaux, Auxerre, Sasamon en Espagne.

L ’ IVERIX de Macquenoise est donc une forme dialectale du nom IVORIX dont le sens est bien connu : RIX est « Roi » ou « Grand », IVO est « IF ». IVERIX serait donc «le ROI-IF » ou « le ROI à l ’ IF ». Les noms composés à partir des noms d ’ arbres portent généralement, pour les Celtes, une signification religieuse ou sacrée. Tous ces éléments, à savoir, les vêtements, le vase, le serpent et le nom gravé au flanc de la stèle de Macquenoise, prouvent bien l ’ origine gauloise de cette stèle. La pierre de Macquenoise serait donc un menhir néolithique mis en forme à l ’ époque gallo-romaine et décoré alors de la représentation du Dieu local IVERIX ou IVORIX. Le serpent était, pour les Celtes anciens la représentation de l ’ étincelle vitale qui quitte chaque être à sa mort pour rejoindre la Virtualité, ou qui émane de la Virtualité pour s ’ incarner dans une nouvelle naissance. IVERIX était donc le dieu qui assurait les passages de la vie à la Virtualité et de la Virtualité à la vie.

(D ’ après C. Sterckx «Iverix, un Dieu belge méconnu», Ollodagos VI,2 1994)

DRESSE - Les trésors de -l ’Jean-Claude Abbaye de Scourmont 1

UNE COLLECTION HORS DU COMMUN « Je suis un Frère Trappiste entré à Scourmont en 1941, qui fut envoyé à notre fondation sur l ’ île de Caldey, au Pays de Galles, où j ’ eus l ’ occasion de faire des fouilles archéologiques dans des grottes, abris sous roches et en surface. […] De retour à Scourmont, une lame de silex noire trouvée fortuitement dans un champ de 10 ha au sud de l ’ Abbaye fut l ’ occasion de prospecter (à partir de 1975) et récolter après chaque culture de nombreux silex ramenés en surface. » Voici comment, selon ses propres termes, le Frère Jacques VAN NEDERVELDE (1925-2011) est à l ’ origine de la collection provenant de l ’ Abbaye Notre-Dame de Scourmont. Nous sommes heureux de pouvoir présenter pour la première fois au public les plus belles pièces de cet ensemble remarquable de vestiges préhistoriques. Nous devons cette dérogation à Dom Armand, Père Abbé de l ’ Abbaye Notre-Dame de Scourmont, qui tient à honorer la mémoire de ce frère archéologue.

1 : Frère Jacques VAN NEDERVELDE (1925-2011)

2 : lame mésolithique 3 : armature à pédoncule et ailerons (Néolithique) 4 : grattoir (Mésolithique)

Ces pièces attestent de la présence de populations dès 10.000 av. J.C. (paléolithique supérieur). À cette époque, le territoire était vraisemblablement couvert d ’ une forêt giboyeuse qui offrait aux populations de passage le gîte et le couvert. La tradition scourmontoise est donc millénaire. Conscient d ’ avoir rassemblé des pièces intéressantes, Frère Jacques signale ses trouvailles, ce qui n ’ a pas manqué d ’ attirer l ’ intérêt de chercheurs, notamment de l ’ ULB. Avec l ’ aide du Musée du Malgré-Tout et de son directeur Pierre CATTELAIN, les pièces font l ’ objet d ’ une étude approfondie débouchant sur la rédaction de plusieurs articles détaillés.

5 : hache polie (Néolithique) Toutes les pièces font partie de la collection Abbaye de Scourmont

- Le coin des astronomes 1

ETOILES, MÉTÉORITES ET AUTRES TÉLÉSCOPES... La section regroupe des objets de différentes provenances. L ’ Observatoire Royal de Belgique a mis à notre disposition le téléscope de RIENKS (Friesland NL, 1825), le sextant d ’ HURLIMANN (Paris, XIXe siècle), le chronomètre de DENT (Londres, 1907), le microscope de CANZIUS (Delft, 1806), ainsi qu ’ un Cadran solaire portatif de LANGLOIS (Paris, vers 1750). Un ensemble de météorites provient de la collection privée de Jean-Claude DRESSE, qui a également réalisé la maquette de la lune (Photo 1). Quant au module lunaire Eagle (Apollo 11) il s ’ agit d ’ une réalisation de Stéphane BEUCKEN. Nous présentons également deux expériences. L ’ observation du soleil à l ’ aide d ’ une lunette solaire LUNT 80 (filtre Hα). Ce type de lunette permet d ’ observer les protubérances solaires, invisibles sans ce filtre particulier (observation animée par Roland BONINSEGNA). La seconde expérience, proposée par Benoit GOFFIN, permet l ’ écoute des météores qui pénètrent en continu dans l ’ atmosphère. Cette expérience bénéficie du concours du réseau BRAMS.

1 : maquette lune (Jean-Claude DRESSE) 2 : maquette Fusée sonde (Giorgio ZEN) 3 : chronomètre de DENT (Londres, 1907) 4 : sextant de HURLIMANN (Paris, XIXe siècle) 5 : Maquette du LEM, Apollo 11 (réalisé par S. BEUCKEN) 6 : téléscope de RIENSK (NL,1825) Les pièces 3,4,6 ont été aimablement prêtées par l ’ ORB

Une fresque réalisée par Jean-Claude DRESSE représente le système solaire à l ’ échelle. Des tableaux des constellations ont été réalisés par Raymond LEFEVRE. Toutes ces personnes sont membres du Cercle des Naturalistes et Astronomes Amateurs de la Botte du Hainaut, co-organisateur de la manifestation. 3

- Jean-Claude DRESSE - Les insectes de Michel ROUARD FASCINANTS SPÉCIMENS DU PLUS PETIT AU PLUS GRAND La beauté et la diversité des insectes (et quelques autres) sont mises en évidence par la présentation de quelques espèces particulièrement spectaculaires, surtout exotiques. Les Scolytes sont des petits insectes inquiétants pour notre économie car commettant parfois des dégâts considérables à nos arbres et nos forêts. Les galeries forées par leurs larves présentent toutefois des formes qui ne manquent pas d ’ esthétisme. Quelques-uns de ces « dégâts » sont présentés.

Certains insectes nous intriguent par leur étrange ressemblance avec leur support (« mimétisme »). Deux espèces de phasmes vivants sont présentes dans un terrarium. 2

Dans un clin d ’ œil à l ’ économie locale et à sa richesse forestière, une collection de planchettes de divers bois de nos régions permettra d ’ apprécier leurs différences et d ’ imaginer les usages particuliers que ces essences de bois nous permettent d ’ envisager.

3 1-7-8 : gravures 2 : photo prise par l ’ Atelier Ô Vives 3 : ensemble d ’ arachnidés (dont scorpions et araignées) 4 : ensemble d ’ insectes (dont orthoptères, phasmidae) 5 : ensemble d ’ insectes (longicornes) 6 : exemples de galeries sur des branches 9 : essences de bois que l ’ on peut retrouver dans nos forêts

- Les bonsaï de Michel BROHET 1

BEAUTÉS MINIATURES « J ’ ai commencé le bonsaï par hasard…, en fait j ’ y ai été conduit par mon intérêt pour la nature… Naturaliste dans l ’ âme, l ’ observation et mes lectures m ’ ont conduit entre autres à la réalisation de boutures. Mes expériences végétales empiétant sur notre potager commun, mon épouse et mon respect du vivant m ’ ont naturellement poussé à poursuivre mes cultures en pot, ma passion pour le bonsaï était née… » Ce spécialiste de bonsaï reconnu nous présentera ses plus beaux spécimens (les 3 bonsaï présentés sont remplacés régulièrement). Une journaliste a dit un jour de lui « les arbres lui parlent… ». Michel BROHET viendra partager sa passion lors d ’ une conférence inédite le vendredi 18 mars à 19h sur « l ’ Art du bonsaï ».

1 : dessin préparatoire de Thierry FONT 2 : érable M. BROHET 3 : potentille arbustive M. BROHET (Neolanders Trophy 2011)

--Jean-Claude DRESSE Fossiles et minéraux 1

LE MARBRE DE RANCE ET AUTRES TRÉSORS DU FOND DES TEMPS Issue de collections privées, une série de fossiles et minéraux retrace l ’ histoire de la terre. Une rose des sables, une ammonite et notamment un fossile de poisson feront partie des pièces présentées et témoigneront de la vie et de l ’ évolution sur terre.

1 : une rose des sables 2 : fossile de poisson 3 : ammonite 4 : les différentes colorations de Marbre de Rance

- Printemps GrandeurDRESSE Nature - Jean-Claude EFFET PAPILLON ? En ce printemps 2016, nous sommes avec vous pour un environnement plus propre, soucieux de la biodiversité. Adrien JOVENEAU ainsi que toute l ’ équipe de l ’ émission « Printemps Grandeur Nature » lancent une opération afin de motiver les auditeurs de Vivacité et les téléspectateurs de La Une à être actifs sur le terrain afin de préserver leur environnement local… quelques petits gestes aux grands effets ! Très concrètement, à Macon ce 19 mars, des ateliers « nature » seront proposés aux visiteurs. Car au-delà des mots et des grands discours, nous vous proposons de passer à l ’ acte dans un esprit de fête avec des émissions radio en live sur le terrain. Chaque action sera parrainée par une personnalité médiatique, elle vous emmènera également sur le terrain à la découverte de milieux naturels protégés insoupçonnés… PROGRAMME DU SAMEDI 19 MARS • 11h00 - 11h30 : inscription libre et gratuite, remise du t-shirt de l ’ action aux 100 premiers. • 11h30 - 12h00 : briefing et présentation des chantiers ainsi que des ateliers. • 12h00 - 13h00 : repas gratuit pour les 100 premiers. • 13h00 - 16h00 : retroussez vos manches, en action ! Atelier 1 : découverte de l ’ Helpe et des milieux humides. Atelier 2 : nettoyage de l ’ Helpe autour de l ’ ancien lavoir de Macon. Atelier 3 : balade en vélo jusqu ’ à l ’ Arboretum avec MOBILESEM et initiation à la taille de fruitiers avec Hainaut Développement. Atelier 4 : fabrication artisanale de pain et découverte de la meunerie avec « Du grain au pain ». • 16h15 - 17h00 : retour pour la fin de l ’ émission ainsi que le set acoustique d ’ un artiste chanteur. •E mission radio en direct sur Vivacité le samedi : 15h00 - 17h00 : émission « Grandeur Nature » sur VivaCité ainsi que des inserts entre 6h00 et 15h00.

- Le tilleul de 1714 1

UN ANCÊTRE BIEN VIVANT Sur la place Yvon Paul, à côté de l ’ église de Macon, s ’ étend un tilleul au port tout-à-fait particulier : un tronc court, surmonté d ’ une ramure dont les frondaisons sont taillées pour former trois disques de diamètres dégressifs. L ’ arbre est enchâssé dans une cuve carrée en pierre calcaire dans le souci de l ’ isoler de la place et lui donner le statut d ’ arbre de la justice, d ’ arbre des plaids. Au long des siècles, les archives le démontrent à foison, c ’ est bien sous ce tilleul que se tenaient les assemblées des « plaids généraux » au cours desquelles les manants de la « communauté de Macon » négociaient et défendaient leurs droits devant les Mayeur et échevins réunis représentant le seigneur et ce jusqu ’ à la fin de l ’ ancien régime. Les dimensions du tilleul de Macon sont bien modestes, la circonférence principale est de l ’ ordre de 2,20 mètres ce qui est bien peu pour un arbre aussi vénérable ; 7 à 8 mètres sont des dimensions normales. Sans doute sa croissance a-t-elle été contrariée par la volonté de maîtriser sa ramure. Exceptionnel, même à l ’ échelon européen, il est le témoin d ’ une tradition dont on ne connaît pas d ’ équivalent en Wallonie. Dans les somptueux Albums de Croy constitués de gouaches datant de la fin du XVIe - début du XVIIe siècle, sur la planche consacrée au village et mairie de Macon, figure bien un tilleul dressé à côté de l ’ église, la ramure taillée en deux houpes avec une charpente de soutien. La tradition locale fait remonter au XVe siècle la présence d ’ un tilleul taillé à cet endroit ; elle est en tout cas attestée en 1603 par le Besogné de Chimay. L ’ arbre actuel date de 1714 ; la poutraison qui le soutient de nos jours a été refaite en 1988. Pourquoi trois étages ? Sans doute un motif politico-religieux a-t-il inspiré cette disposition: l ’ étage supérieur symboliserait le plan divin, l ’ étage médiant celui des autorités laïques et ecclésiastiques et l ’ étage inférieur le rang du commun de la communauté de Macon. Parmi les plus de 3.400 sites, monuments, ensembles architecturaux, etc. classés en Wallonie, cent cinquante sont portés sur la liste de patrimoine exceptionnel dont seulement deux arbres ; le Chêne de Liernu classé le 4 avril 1936 et le Tilleul de Macon classé le 16 septembre 1942.

1 : le tilleul de Macon 2 : fruits du tilleul 3 : fleurs du tilleul

- Photos Naturalistes ATELIER Ô VIVES & CIE

Photos prises par les membres de l ’ Atelier Ô Vives.

- Jean-Claude DRESSE - Remerciements C ’ est un réel plaisir que de remercier celles et ceux qui ont apportés leur soutien à l ’ organisation de cette exposition. Les contributions sont nombreuses et le risque d ’ oublier quelqu ’ un est indéniable. Que ces derniers soient néanmoins assurés de notre parfaite reconnaissance. Nos plus chaleureux remerciements vont aux personnes suivantes pour leur bienveillance, leur générosité, leur contribution active ou simplement leur encouragement durant tout le processus qui a accompagné la réalisation de cette exposition ( par ordre alphabétique ) : Guy ABRASSART, Patricia ADAM, Jacques ADRIAENSEN, Samuel BAISIR, Véronique BASTIN, Eddy BAYARD, André BAYOT, Stéphane BEUCKEN, Dominique & Daniel BEUCKEN-THUNUS, Jean-Marie BIARD, Benoit BOMAL, Roland BONINSEGNA, Brigitte BONNEWYN, Bernard BOUILLET, André BOURGUIGNON, Michel BROHET, Anne BRUNET, Martine BRUNOIS, Marie-Cécile BRUWIER, Sébastien CARBONNELLE, Tino CARDOSO, Marcel CARON, Oscar CHAVET, Jean-Jacques COLLIN, Alan COPPIN, Bernadette CUSCHIERI, Maryse DAUBERCIES, Corine, Anita & Agnès de l ’ ASBL Tourisme, Marcel, Alain, Stéphane & Guillaume de l ’ ASBL Tourisme, Gilbert DE SCHRYVER, Luc DECOSTER, Edwin DEDONCKER, Isabelle DEFLORENNE, Philippe DEFLORENNE, Raymond DELAHAYE, Clémentine DELCHAMBRE, Michel DELCHAMBRE, Christiane & Christel DELAHAYE, Marie-Hélène DELIRE, Henri DEMARET, Valentin DEMARET, Albert DEPRET, Bertrand DEROUX, Florence DERYCK, Christophe DESORBAY, Cyprien DEVILERS, Thierry DEWITTE, Dr Denis DIAGRE, Charles DORLODO, Christina DRESSE, Téo DRESSE, Valérie DUDART, Bernard DUPONT, Willy DUPRES, Philippe ENGLEBERT, Alexandre FÉDÉRINOV, Dr Annelise FOLIE, Mauricio FRANCO DOS SANTOS, René GAILLY, Mélanie GEERTS, Mietje GERMONPRÉ, Christine GHISLAIN, Gérard GLASSET, Benoit GOFFIN, Marilyne GUÉRY, Amandine GUICHARD-THIROUX, Jean-Paul HANNECART, Christine HUBERT, Valery JACQUOT, Joëlle JANSENS, Gusta JANSSEN, Freddy JORIS, Hervé LAMY, Hilde LANGENAKEN, Geneviève LAURENT, Jean-Philippe LAURENT, Sophie LAURENT, Marie-Thérèse& Raymond LEFEVRE, Joseph MARTELEUR, Micheline MASAY, Jean-Pierre MATTE, Céline MAZY, Jean-Marc MONIN, Gérald MOORTGAT, Cédric PARMENTIER, Florence PELTIER, Stéphanie PÉTRISOT, Francis PHILIPPE, Jean-Pierre PIRAU, Heidi & Mic PITCHU, D r René PLATIAU, Véronique RIEZ, Olivier ROBERFROID, Dr Philippe ROMBAUX, Michel ROUARD, Sophie ROUSSEAU, Layla SAAD, Claude SALENGROS, Patrick SEMAL, Olivier SOBRY, Fredy TAMINIAUX, Antoine TENAERTS, Vincent TENAERTS, Claude VAEL, Vincent VAN DEN DRIESSCHE, Nathalie VAN DEN POORTEN , Dr Ronald VAN DER LINDEN, Serge VAN NIEUWENHUYSE, Fréderic VAN TWEMBEKE, Dom Armand VEILLEUX, Dominique VELLANDE, Pascal VERHULST, Fabrice WALRANT, Michel & Paulette WUINE, Giorgio ZEN (†).

Momignies, Jean-Claude DRESSE & Patrice WUINE, mars 2016

- Nos partenaires - Jean-Claude DRESSE Cette exposition est le fruit de la collaboration de plusieurs partenaires :

Commune de Momignies

Avec le soutien de :

Et la participation exceptionnelle de :

Sans oublier la contribution essentielle de :

Et nos amis : ing.be

S.P.R.L. EDDY BAYARD

Agence de MOMIGNIES Tél : 060 21 89 70 • Gsm : 0495 522 140

LES CONFÉRENCES : Dimanche 6 mars 2016, 16h00 • « Les Orchidées de l ’ Entre-Sambre-et-Meuse », Philippe DEFLORENNE Samedi 12 mars 2016, 16h00 • « La Vie dans l ’ Univers », Roland BONINSEGNA Dimanche 13 mars 2016, 16h00 • « VAN GOGH et la Nuit étoilée », Raymond LEFEVRE Vendredi 18 mars, 19h00 • « Introduction à l ’ Art du bonsaï », Michel BROHET Samedi 19 mars 2016, 17h00 • « Jean-Henri FABRE, Souvenirs Entomologiques », Michel ROUARD Dimanche 20 mars 2016, 16h00 • « Balade originale à la découverte du Marbre de Rance », Florence PELTIER

TEXTES : Patrice WUINE, Guy ABRASSART, Clémentine DELCHAMBRE, Michel ROUARD et Jean-Claude DRESSE.

CRÉDITS PHOTOGRAPHIQUES :

Daniel BEUCKEN, Michel BROHET, Ateliers Ô Vives, ASBL Tourisme & Patrice WUINE