Mathilde Pilon
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La reconversion du quartier des docks (quartier de l’Eure) au Havre (France)
L’un des grands chantiers actuels de la ville du Havre (Haute-Normandie, France) est celui de la reconversion d’un vaste quartier portuaire, dont l’élément phare est un ensemble d’entrepôts, appelés docks, mais qui ne doit pas être limité à cela car il s’agit d’un quartier portuaire dans son ensemble, qui forme un paysage dans sa globalité, sur une trentaine d’hectares. L’activité industrielle maritime a aujourd’hui cessé dans cette zone du port, mais Le Havre reste aujourd’hui un port de commerce majeur du nord de la France, l’activité industrielle maritime a été déplacée dans de nouveaux espaces, dans le cadre de Port 2000. Ce cas d’étude nous a semblé intéressant à présenter et analyser car il s’agit non pas seulement d’un bâtiment industriel, mais d’un site dans son ensemble, pour lequel se posent à la fois les problématiques des bâtiments considérés individuellement (parmi lesquelles : la conservation de l’identité du bâtiment, un langage approprié à celui-ci, la conservation des machines), mais aussi les problématiques d’un site et de son environnement urbain (telles que : la considération des tissus urbains environnants, la prise en compte des réseaux auxquels se rattachent les bâtiments industriels, la présence d’éléments naturels, le rôle des accès et des parcours, le bon positionnement des différentes fonctions envisagées pour le site).
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Vue gĂŠnĂŠrale du site Source : http://archives.ville-lehavre.fr/uploadsdocs//r1266847738.pdf
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Centre-
Plan d’ensemble de la ville du Havre, et plan de dÊtail du quartier des Docks.
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I - Présentation du site et des bâtiments Les entrepôts du port de commerce du Havre sont au coeur d’un vaste quartier portuaire, situé dans la zone sud de la ville, à proximité immédiate du centre-ville. Ces entrepôts, construits en 1846, par la Compagnie des docks-entrepôts, étaient utilisés pour stocker les marchandises arrivant par bateaux au Havre, en particulier le café et le coton. C’est également à cette période que les bassins ont été creusés. L’activité commerciale du port du Havre connaissait, durant la seconde moitié du XIXème siècle son âge d’or. Alors que le centre-ville du Havre a été détruit en quasi totalité lors des bombardements de la Deuxième Guerre Mondiale, les docks sont aujourd’hui le seul ensemble urbain datant d’avant la Deuxième Guerre Mondiale qui soit conservé au Havre. L’activité de l’ensemble du quartier a décliné fortement à partir des années 1970, en raison de l’apparition des conteneurs, qui ont modifié les besoins des installations portuaires : les vastes terre-pleins permettant d’accueillir les conteneurs ont remplacé les entrepôts, et les portes-conteneurs, de plus en plus grands nécessitaient des bassins de dimensions plus importantes. L’activité commerciale du port du Havre s’est alors déplacée dans une nouvelle zone, abandonnant tout un quartier. Les projets de reconversion de ce vaste ensemble urbain ont débuté au début des années 2000. L’ensemble du site portuaire, à la veille du projet de reconversion, était principalement constitué d’un grand nombre d’entrepôts, de bassins, de quais, de voies de communications (rues, chemin de fer), mais aussi d’installations telles que des grues. Dès les débuts du projet il a été compris comme un lieu privilégié de reconquête urbaine, situé à proximité du centre-ville, de la gare, pouvant offrir une grande qualité de vie mais aussi de loisirs. Les premières réalisations sur le site ont été la reconversion d’une partie des entrepôts (situés le long du quai de la Réunion) en centre d’expositions, de salons (Docks Café), simultanément la construction d’une salle de spectacles (Docks Océane), et à la même période (début des années 2000) la réalisation du siège de la Chambre de Commerce et d’Industrie (CIC) à l'extrémité Est du bassin Vauban. Le projet a pris une ampleur nouvelle lorsque la réalisation d’un plan d’ensemble a été confié à l’architecte urbaniste Bruno Fortier. L’ensemble du projet est coordonné par la ville du Havre, mais chaque intervention est réalisée par des investisseurs privés. Le plan d’ensemble a donc ici un rôle essentiel, il permet de définir les !
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grandes lignes de la reconversion du site dans sa globalité, de définir notamment ses nouvelles activités et leur répartition, tout en laissant une liberté suffisante aux investisseurs pour garantir l’aboutissement des projets.
En octobre 2009 a ouvert le centre commercial et de loisirs Docks Vauban, installé dans 13 anciens entrepôts. Le projet a été réalisé par les architectes Reichen et Robert. Le parti pris des architectes a été d’intervenir le moins possible sur les bâtiments anciens, de conserver leur rusticité et de conserver les espaces de circulation existants entre les bâtiments, pour en faire des espaces de circulation publics. Ces espaces ont été couverts de verrières. Dans le cadre de ce projet trois éléments modernes ont été ajoutés au site : deux parkings silo, et une salle de cinéma. Ils créent un ensemble avec la salle de spectacles Docks Océane, construite auparavant. Parking silo 1 Docks Océane Docks Café
Salle de cinéma
Docks Vauban
Parking silo 2 Vu e a é r i e n n e d e s Docks. Source : http:// www.reichen-robert.fr !
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Vue intérieure de l’allée centrale des Docks Vauban. Source : http://gede-de-lehavre.blogspot.com/
Plan des Docks Vauban. Source : http://www.reichen-robert.fr
Vues extérieures, façades sud. Source : www.wikipedia.fr
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Vues extérieures, façades sud. Clichés Yves Pilon Janvier 2010
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Sur le site dans son ensemble tel que nous le considérons ici, un autre bâtiment neuf a été construit : le centre aquatique Bains des Docks, construit par l’architecte Jean Nouvel. Bien qu’il s’agisse d’une construction totalement neuve, elle est à prendre en compte lorsque l’on considère les problématiques du quartier dans son ensemble. Des immeubles neufs ont également été construits, pour accueillir des
Les Bains des Docks. Source : http://acriacao.com/2009/06/24/les-bainsdes-docks-by-jean-nouvel/
logements.
En dehors des Docks Vauban et des Docks Café, un autre ensemble d’entrepôts a été reconverti : les Docks Dombasle. Ces entrepôts ont été reconvertis pour accueillir de petites entreprises tertiaires.
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Les Docks Dombasle. Clichés : Yves Pilon, Janvier 2010. !
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Pour finir, le dernier élément important que nous souhaitons retenir de la reconversion, toujours en cours, de ce quartier, est la création du Jardin fluvial. Ce nouvel espace public a été créé sur les quais de la Marne et de la Saône, le long des Docks Dombasle. Il s’agit d’un lieu de promenade, qui a la particularité d’avoir conservé le caractère horizontal du quai. Il peut être considéré comme un trait d’union entre le quartier reconverti et la zone portuaire toujours en activité, visible depuis le jardin.
Le Jardin Fluvial, lieu de promenade, entre les Docks Dombasle et la zone portuaire aujourd’hui en activité. Clichés : Yves Pilon, Janvier 2010
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II - Analyse de la reconversion Le quartier des Docks au Havre s’inscrit en plein dans les problématiques urbaines d’aujourd’hui. La municipalité a souhaité reconvertir une zone obsolète, abandonnée suite à l’arrêt de son activité industrielle, pour en faire un nouveau quartier, de la ville d’aujourd’hui. Le projet développé pour le quartier a su conjuguer les intérêts publics et les intérêts privés, grâce au projet d’ensemble d’urbanisme, réalisé par Bruno Fortier, qui permis ensuite un dialogue entre acteurs publics et acteurs privés. Comme nous l’avons évoqué en ouverture, ce cas est intéressant à étudier car il permet d’analyser et de critiquer à la fois la reconversion des bâtiments mais aussi d’un site qui fait sens dans son ensemble.
Du point de vue des bâtiments nous proposons de retenir les points d’analyse suivants : la préservation de l’identité d’origine des bâtiments, la nécessité que les méthodes d’intervention soient adaptées à chaque bâtiment selon sa typologie, un langage approprié utilisé pour les parties neuves, la prise en compte des machines conservées, la conservation des témoignages et des signes qui permettent la reconnaissance des lieux et des conditions de travail1 . Il nous semble que l’identité d’origine des bâtiments a été conservée de manière convenable. S’agissant d’entrepôts, la compréhension des espaces et de leur fonction d’origine pose moins de difficultés que pour des usines de production par exemple. La conservation des bassins et des quais, à proximité immédiate des entrepôts, permet de conserver la mémoire de l’activité industrielle des bâtiments. Cela se vérifie dans le cas des Docks Vauban comme dans le cas des Docks Dombasle. Bien que nous n’ayons pas de données précises sur cette question, il semble qu’un certain nombre de bâtiments du site aient été détruits, soit lors du démarrage du projet de reconversion, soit auparavant, pendant l’activité industrielle ou à la fin de celle-ci. Les bâtiments qui ont été conservés 1
En raison du grand nombre de bâtiments considérés, nous avons choisi de ne pas les analyser individuellement en totalité, mais de dégager les caractéristiques communes et de relever certains points précis. ! ! ! ! ! ! ! 9
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sont les bâtiments les remarquables du site, et toute l’attention a été portée sur ces bâtiments, qui ont fait l’objet d’une reconversion soigneuse, qu’il s’agisse des Docks Café, des Docks Dombasle ou des Docks Vauban. Nous pouvons considérer que les méthodes d’intervention sont proches les unes des autres pour ces trois ensemble des bâtiments. L’espace intérieur dégagé a été conservé, ou l’intervention architecturale qui l’a divisé a été faite de manière à trancher avec la structure d’origine du bâtiment. Les charpentes des bâtiments ont été conservées, souvent restaurées, elles sont apparentes dans la plupart des bâtiments (Docks Café, Docks Vauban). En revanche, en ce qui concerne les Docks Dombasle, l’organisation des ouvertures a été modifiée, en raison des exigences des nouveaux usages des bâtiments. A l’origine, les Docks Dombasle n’étaient ouverts que dans la partie centrale
Les Docks Dombasle, vers 1955 et aujourd’hui. en haut : source : http:// archives.ville-lehavre.fr/ uploadsdocs//r1266847738.pdf en bas : cliché Yves Pilon, janvier 2010
des pignons. Ils sont maintenant pourvus d’ouvertures également dans les parties gauche et droite de chaque pignon, et sur les façades. Cela est du aux besoins de lumière différents. Le percement des nouvelles ouvertures a toutefois été réalisé de manière respectueuse pour le bâtiment, en conservant l’ouverture centrale originelle, l’identité des façades et pignons a été conservée. Nous pensons qu’un langage approprié a été utilisé pour les bâtiments neufs construits. Ainsi le langage architectural utilisé pour les deux parkings silo à chaque extrémité des Docks Vauban, pour la salle de cinéma, pour les Bains des Docks et pour les logements tranche fortement avec le langage architectural des bâtiments anciens. Cela est particulièrement vrai en ce qui concerne le choix des matériaux et leurs couleurs. Ainsi la couleur de la brique n’a pas été reprise, mais a laissé place au gris ou au blanc. En revanche les bâtiments neufs s’harmonisent avec les bâtiments anciens en ce
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qui concerne les proportions, les volumes. La hauteur des bâtiments anciens n’est pas dépassée par les bâtiments neufs, et ces derniers reprennent les formes parallélépipédiques des entrepôts 2. Toutefois cette reconversion est plus critiquable en ce qui concerne la conservation des machines. Nous trouvons regrettable que par exemple aucune grue de déchargement n’ait été conservée. Néanmoins les machines utilisées lors de l’activité du site étaient en nombre assez limitée. A notre sens la conservation des bassins et des quais, dans le cas étudié, est essentielle et peut être rapprochée de la question de la conservation des machines. Grâce aux bassins et aux quais le caractère maritime du site est conservé. Nous remarquons également la conservation de deux éléments importants : la cloche des dockers et le bateau feu. Ces deux éléments portent la mémoire des bâtiments tel que peuvent le faire les machines dans d’autres cas. La cloche des dockers, qui marquait le rythme de travail des dockers, se trouve aujourd’hui dans une zone où l’activité industrielle est toujours présente, alors que le bateau feu, qui était utilisé jusque dans les années 1980 pour baliser l’entrée du chenal du port du Havre, est amarré à quai dans le bassin Vauban.
Le bateau feu, amarré devant les Docks Vauban. Source : http://photosenimages.over-blog.com/article-le-bateau-phare-duhavre-37606574.html 2 cf vue aérienne p.5 !
La cloche des dockers. Source : http://havrais-dire.over-blog.com/article-35984499.html
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En ce qui concerne la conservation des témoignages et des signes qui permettent la reconnaissance des lieux et des conditions de travail nous avons le sentiment que cet aspect a été assez peu pris en compte lors de la reconversion. Ainsi les bâtiments reconvertis ont perdu les inscriptions qui se trouvaient fort probablement sur leurs façades. Il semble aussi que la mémoire des anciens dockers ait été peu prise en compte dans le projet global de reconversion du quartier.
Du point de vue du site nous proposons de l’analyser au regard des points suivants : la prise en compte des tissus urbains environnants, la considération des réseaux liés à l’activité industrielle, l’implication des éléments naturels, l’attention portée à la conception des accès et des parcours, la répartition intelligente des différentes activités dans les différentes zones du site. Le site étudié ici était lors de son activité un site privé, clos, séparé de la ville à proximité de laquelle il se trouve. La problématique du tissu urbain a à notre sens été bien prise en compte par le projet d’urbanisme, qui a su intégrer ces nouveaux espaces publics à la ville d’aujourd’hui. Ainsi la liaison avec la gare ferroviaire de laquelle le site est très proche a été prise en compte (une passerelle piétonne a été construite, traversant le bassin Vauban), ainsi que les liaisons avec le centre-ville. Les réseaux liés à l’activité industrielle sont essentiellement des réseaux de circulation entre les bâtiments. L’espace de circulation le long de chaque quai a été conservé. Ces espaces de circulation ont également été pris en compte de manière importante dans la reconversion des Docks Vauban. « L’organisation spatiale du bâti existant en rues et passages est évidement conservée. Certains sont privatisés, d’autres restent des parties communes pour assurer le fonctionnement du centre, tant pour la distribution du public que pour le flux des livraisons ou les accès de sécurité. » 3 Ainsi l’allée centrale située entre les entrepôts a été couverte d’une verrière, ce qui permet à la fois de la mettre en valeur et de créer l’espace de circulation principal du centre commercial et de loisirs, tandis que les espaces de circulation transversaux sont devenus soit publics soit privés4. Cela 3
extrait de la plaquette de présentation du projet réalisée par l’agence Reichen et Robert.
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cf plan p.6
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permet à la fois de conserver l’individualité de chaque entrepôt, tout en les rassemblant dans un ensemble cohérent, et d’intervenir le moins possible sur les bâtiments existants. Les éléments naturels ont, dans le cas que nous étudions ici, une place prépondérante. Ils font partie du site autant que les éléments construits5. Le fait qu’ils aient été conservés, alors que certains bassins auraient pu être comblés pour créer de nouveaux espaces au sol, témoigne de l’attention qui leur a été portée. Mais ils n’ont pas seulement été conservés, ils sont aussi traités comme des éléments du projet à part entière, et avec la poursuite du projet, rempliront des fonctions à part entière. Ils sont d’ores et déjà utilisés lors d’évènements tels que le départ de la Transat Jacques Vabre. Les bassins accueillent alors l’ensemble des bateaux qui partiront ensuite pour une course transatlantique. Un Centre de la mer, qui devrait être installé dans un bâtiment neuf, est actuellement en projet 6. Cette réalisation accordera sans nul doute une place de choix aux bassins. Le cas étudié est également une réussite en ce qui concerne la conception des accès et des parcours. Comme nous l’avons mis en évidence sur le plan d’ensemble du site (cf p.3), un parcours piétonnier continu a été créé, longeant le site dans sa partie ouest pour rejoindre le Jardin fluvial. Le parcours automobile a été concentré davantage dans la partie est du site. L’aménagement des promenades piétonnes a été traité avec un soin remarquable. Les matériaux ont notamment été choisis pour s’harmoniser avec le site et son identité industrielle : le mobilier urbain est en fer.
Barrière séparant la promenade piétonne de la piste cyclable et aménagement urbain séparant la circulation automobile de la promenade piétonne. Clichés Yves Pilon Janvier 2010
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L’importance des bassins par rapport aux zones de terre est bien visible sur le plan du site p.3
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cf vue du site p.2
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Le projet a accordé une place importante à la diversité des activités du quartier reconverti. Il s’agit à la fois d’activités commerciales, de loisirs, de logements, d’implantation de petites entreprises tertiaires. Leur répartition a été organisée afin de créer une réelle dynamique d’ensemble, et de tisser des liens entre quartiers d’habitation, les nouveaux équipements tels que la piscine ou le cinéma, le centre commercial, mais aussi au-delà avec le centre-ville et le port actuel, toujours en activité.
« L’industrie a façonné nos territoires urbains. Son retrait produit les « pépites foncières » des nouveaux développements mais aussi les friches physiques et sociales. Construire, comme aux Docks Vauban du Havre, de nouvelles « valeurs de localisation » et équilibrer les territoires urbains est l’enjeu central du développement durable. » Bernard Reichen Ce projet de reconversion d’un quartier industriel dans son ensemble, toujours en cours aujourd’hui, est pour nous dès à présent une réussite, d’un point de vue de ce qui est considéré comme les bonnes pratiques de la réhabilitation ou de la reconversion du patrimoine industriel. Il s’agit d’un projet ambitieux, que nous pensons être à la hauteur de ses ambitions. Nous y voyons une forme d’équilibre entre les problématiques posées par la reconversion du patrimoine industriel, les problématiques urbaines actuelles, et les enjeux fonciers.
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Bibliographie :
Sans auteur, «Le patrimoine naval mis en scène», Le Moniteur, 16 octobre 2009. Sans auteur, «Le commerce au coeur des projets urbains», Le Moniteur, 20 novembre 2009. Grollier, Karine « Le Havre, l’interface ville-port en partenariat négocié», Le Moniteur Spécial aménagement, 2005. Sans auteur, «Une interface ville-port réussie au Havre», Le Moniteur, 11 mars 2005.
www.fimbacte.com/uploaded/pdf/expo/syntheselehavre.pdf http://archives.ville-lehavre.fr/uploadsdocs//r1266847738.pdf www.reichen-robert.fr www.docksvauban.com
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