L'euthanasie

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L’euthanasie :

les arguments des promoteurs, étude des pays où elle est appliquée.

L’euthanasie est vue par ses partisans, comme par exemple l’ADMD (association pour le droit à mourir dans la dignité), comme un moyen de bénéficier d’un “suicide assisté” ou aide active à mourir, pour les personnes souffrant de maladie incurable et insupportable. C’est à dire qu’on ouvrirait autoriserait pour le personnel soignant a tuer quelqu’un s’il le demande. Voici les principales situations dans lesquelles la question de l’euthanasie est débattue : - la dignité :

“ Les hommes victimes d’accidents graves ou en fin de vie vivent des situations de souffrance insupportables dûes à leur état physique ou mental : nous estimons que ces situations d’extrême souffrance et l’acharnement thérapeutique conduisent à avoir un sentiment d’humiliation, de déshumanisation, on y perd sa dignité d’être humain . Il est alors légitime de pouvoir demander une aide à mourir dans les moments ou on est confronté à cette situation.” Dans les faits, après enquête approfondie, on découvre souvent que les personnes concernées n’avaient pas reçu les soins ou l’aide appropriés, soit parce qu’elles en étaient privées, soit parce qu’elles les avaient refusés. L’acharnement thérapeutique et un problème souvent invoqué pour justifier l’euthanasie. En voici une définition : l’acharnement thérapeutique est le prolongement de la survie d’une personne malade par des moyens techniques extraordinaires ou disproportionnés par rapport aux bénéfices attendus. Cela consiste à imposer à un malade des traitements, des examens et des hospitalisations dont les inconvénients (souffrances pour le malade, coût) sont sans mesure avec les avantages prévisibles (la guérison est impossible, etc.). La loi du 22 avril 2005 rend obligatoire l’arrêt des traitements considérés comme déraisonnables. On considère que s’il est conscient, le malade peut déterminer cette notion d’acharnement thérapeutique. Sinon, c’est le médecin qui définit la frontière entre les soins utiles et nécessaires et l’acharnement thérapeutique, en respectant la procédure collégiale. Celle-ci doit impliquer un autre médecin, n’étant pas engagé directement dans les soins à la personne malade, et n’entretenant aucun rapport hiérarchique avec le premier médecin. Lorsque les traitements qui maintiennent en vie artificiellement sont considérés comme de l’obstination déraisonnable et sont arrêtés, la loi dite « Leonetti » fait très clairement obligation au médecin de soulager la douleur, de respecter la dignité du patient et d’accompagner ses proches. La faiblesse de cette loi se situe dans la question de l’alimentation et l’hydratation artificielle. Ils ne sont pas considérés dans cette loi comme des soins, mais des traitements. La mort, dans ce cas, est la conséquence directe d’une suspension d’alimentation chez un patient qui ne peut se nourrir seul. Elle est souhaitée ici pour elle-même afin de supprimer une personne dont on juge finalement médiocre la « qualité de vie ». Ce qui signifie qu’il y a déjà une forme d’euthanasie légale qui est pratiquée en France. La forme actuelle de la loi française est donc ambigüe et contradictoire, car elle précise aussi que «l’administration, par voie de sonde et de tubes, de substances chimiques équilibrées permettant l’alimentation et l’hydratation d’une personne en situation de coma et donc de totale dépendance, constitue un acte de soin au sens de l’article L. 1110-5 du code de la santé publique».


Mais En belgique, lors d’une demande d’euthanasie, la souffrance du patient qui demande à mourrir est quantifiée, ses perspectives d’évolution négatives ou positives sont également étudiées, et à partir de celà le personnel médical décide si oui ou non si le patient est “éligible” à l’injection léthale. Le problème est que la perception de la souffrance est subjective et empirique, on ne peut pas juger sur quels critères un être humain est digne de vivre. La loi belge a confié aux patients ce droit : décider que d’autres doivent le faire mourir s’il ne se sent plus digne de vivre. mais voilà des exemples engendrés par cette idée : Eddy et Marc Verbessem, deux frères jumeaux de 45 ans, nés sourds et atteints d’un glaucome qui devait les rendre progressivement aveugles, ont été euthanasiés le 14 décembre 2012 : la crainte de ne plus se voir a été considérée comme une « souffrance psychique insupportable », légitimant selon leur médecin l’accès à l’euthanasie légale. Quand on considère qu’on peut demander à être supprimé si on ne se sent plus digne de vivre, celà peut aller très loin : en belgique des détenus purgant de lourdes peines ont étés euthanasiés parcequ’ils ne se “sentaient plus être des hommes”. Est évoqué désormais un retour à une peine de mort volontaire “pour motif humanitaire”... - la liberté : Les hommes vivant de telles situations ne veulent parfois plus vivre à force de souffrir :

“ Nous voulons dans cette situation que le patient puisse bénéficier d’une aide au suicide quand ce dernier en fait la demande. S’il souffre beaucoup et sans possibilité de guérison, refuser de pratiquer une injection létale est une atteinte aux libertés personnelles. C’est donc au nom de la liberté de ne pas subir la souffrance que nous voulons ouvrir ce droit à mourir. ” À propos de la liberté de ne plus souffrir : une étude de 2001 conclut que neuf demandes d’euthanasie sur dix se rétractent lorsque le malade est bien entouré, bénéficiant de l’affection de ses proches, qui le prennent comme une personne digne et non comme un mourant. Il faut également noter que la médecine dispose de soins antidouleur de plus en plus adaptés, qu’on peut régulièrement réajuster. Chaque patient a le droit d’en disposer pour être convenablement soulagé. Nathan Verhest, 44 ans, a « bénéficié » d’une euthanasie le 30 septembre 2013, après une opération de changement de sexe qui avait échoué. Née avec un sexe féminin, rejetée par ses parents qui souhaitaient un autre garçon après trois fils, cette personne rêvait depuis son adolescence de devenir un homme et avait suivi des traitements lourds pour y parvenir. Devant l’échec de la dernière opération, elle a affirmé « j’ai eu une aversion pour mon nouveau corps » et a fait état de ses souffrances psychiques pour obtenir d’être euthanasiée. C’est là un exemple où la personne n’a pas bnéficié de soins adaptés. - la pitié : Les personnes entourant le patient le voient souffrir et souhaitent soulager ses souffrances, mais c’est parfois difficile ou presque impossible :

“ Au nom de l’amour pour la personne qui souffre, l’aide active à mourrir ne doit pas seulement être un droit, mais aussi un devoir envers les gens qui souffrent.” Que souhaite-t-on voir cesser : la souffrance et le sentiment d’indignité ou la vie ? Les demandes d’euthanasie apparaissent être le plus souvent l’expression d’un sentiment de détresse, de solitude voire d’abandon. La présence et le dévouement de l’entourage, l’administration de soins palliatifs et le dialogue constituent alors une réponse appropriée à ces demandes et sont de nature à apaiser le patient. Les professionnels des soins palliatifs assurent qu’un malade bien accompagné ne demande jamais l’euthanasie. Avec Emmanuel Hirsch, président de l’Espace Ethique de l’AP-HP et de l’ARSla, le


docteur Catherine Kiefer rappelle qu’en 10 ans d’exercice, elle n’a connu qu’une demande d’euthanasie. Sabine Voisin-Saltiel, oncologue (spécialiste en cancérologie), rapporte à Rue89 qu’en 25 ans d’exercice, elle n’a pas connu de demande d’euthanasie qui dure. sources : admd : (http://www.admd.net/) - Alliance vita : (http://alliance.adv.org/wp-content/uploads/2011/10/D%C3%A9pliant-10-arguments-Faut-paspousser.pdf )(http://www.alliancevita.org/2014/02/euthanasie-directives-anticipes-sedation-analyse-de-vita/) - Soins palliatifs.org : (http://www.soin-palliatif.org/actualites/droit-malades-fin-vie)

Pour aller plus loin, pour faire se forger sa propre opinion, voiçi plusieurs liens : www.soin-palliatif.org www.xaviermirabel.fr www.sosfindevie.org www.admd.net


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