6e année N0 5 Août 2008

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6e année N0 5 Août 2008

Évacuateur de crues de la Rupert

MISE EN EAU

LE CAMPEMENT DE LA SARCELLE PREND FORME DANS LES COULISSES DE LA CENTRALE DE L’EASTMAIN-1-A

Des gens de vision et d’énergie


BARRAGE DE LA RUPERT

C’est parti ! VGP – Les choses ont bougé rapidement au cours des dernières semaines à l’évacuateur de crues et au barrage de la Rupert. Dès la mi-juillet, l’entreprise CANMEC Industriel a effectué les procédures de mise en route des vannes. Concrètement, les travailleurs ont passé environ cinq jours à vérifier que le système était fonctionnel : circuits, système d’urgence et réseaux de fils faisant fonctionner les quatre vannes de l’ouvrage. Les deux portes de l’évacuateur ont ensuite été levées. Elles le resteront jusqu’à l’an prochain, au moment où une partie des eaux de la rivière Rupert commenceront à s’écouler vers le nord.

Dès le début d’août, l’entreprise EBCNeilson terminait les batardeaux amont et aval du barrage de la Rupert. À ce moment, les eaux de la rivière Rupert en totalité ont dévié dans l’évacuateur de crues pour rejoindre le lit de la rivière quelque 200 mètres plus loin en aval.

Actuellement, l’entreprise EBC-Neilson effectue le traitement de fondations du barrage de la Rupert. Dès le début de septembre, le remblayage de l’ouvrage devrait débuter. Si tout va bien, le barrage de la Rupert sera terminé cet automne. Il mesurera 460 mètres de longueur et 30 mètres de hauteur.

Campement de la Sarcelle

Le site prend forme

NG – Situé à plus de 100 kilomètres au nord du campement de l’Eastmain, le site du futur campement de la Sarcelle fourmille d’activités. Déjà deux entrepreneurs se côtoient. D’un côté, Les équipements J.V.C. est à terminer le terrassement et l’installation des services municipaux. De l’autre, le Groupe Modspace Secto installe les 36 modules qui formeront la cafétéria. L’entreprise est active depuis le mois de juin au campement de la Péribonka afin de démanteler la cafétéria et de transporter les modules sur plus de 980 kilomètres jusqu’au site de la Sarcelle. L’ouverture du campement est prévue pour le mois de septembre. À ce moment, la cafétéria sera en service, et plus de 300 lits seront disponibles.

Entre bons voisins À seulement sept kilomètres du campement de la Sarcelle de la SEBJ, le campement de la Goldcorp, aussi appelé Sarcelle accueille les employés de la SEBJ et ceux de l’entrepreneur Les équipements J.V.C. jusqu’à l’ouverture

du campement de la Sarcelle. Plus de 50 travailleurs habitent déjà sur le campement de la compagnie minière.

Responsable - Relations publiques Yves Barrette / Directrice artistique Bionda Miotto / Rédacteur en chef Jimmy Lavoie 819 672-2200, poste 3853, lavoie.jimmy@hydro.qc.ca Rédacteurs Brian Brousseau, Véronique Gagnon-Piquès, Nathalie Girard, Karine Lemay Collaborateur Marvyn Bergeron, santé et sécurité Réviseur Richard Roch / Graphiste Paul Salois Design / Photographes Paul Brindamour,/ Impression Imprimerie Lebonfon Le Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. (© SEBJ. Tous droits réservés. ) Site Internet : www.hydroquebec.com/rupert Site extranet : www.extranetsebj.ca Le Journal Eastmain est imprimé sur du papier du Québec certifié Éco-Logo, blanchi sans chlore, contenant 100 % de fibres post-consommation, sans acide et fabriqué à partir de biogaz récupérés. 2 Journal Eastmain, août 2008

Des gens de vision et d’énergie


Canal C-1

Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C-2 Canal C-3 Digue du Ruisseau-Arques

Canal C-4

Tunnel de transfert

Barrage Lemare

Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

Barrage de la Rupert

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AVANCEMENT DES TRAVAUX

Campement de la Rupert

VGP – L’entreprise CANMEC Industriel, responsable de la fourniture et du montage des vannes, des treuils et des poutrelles de l’évacuateur de crues, a terminé ses travaux. La majorité des systèmes électriques et mécaniques de l’ouvrage sont fonctionnels. Les vannes de l’évacuateur sont maintenant ouvertes pour permettre à l’eau de la rivière Rupert de s’écouler vers l’ouest malgré les batardeaux qui obstruent son lit.

Bief Rupert aval

Canal C-1A

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Évacuateur de crues-barrage

Réservoir de l’Eastmain 1


FGL est également responsable de la plus longue digue du projet, la digue LR-56 qui mesure 1,8 kilomètre de longueur. Pas moins de 770 000 mètres cubes de matériau seront nécessaires pour le remblayage de l’ouvrage. Jusqu’à maintenant, 40 % des travaux ont été réalisé.

Digue LR-39

Les travailleurs de SBC-EMF planchent sur trois digues majeures : LR-42, LR-40 et LR-39. Deux de ces digues, les LR-42 et LR-40, sont constituées d’un noyau à parois de ciment-bentonite. Les travaux pour le noyau à la parois du même type de la digue LR-42 débutent, tandis que la digue LR-40 en est à la phase du remblayage. Près de 60 % des travaux y sont complétés. La digue LR-39, la plus grosse du contrat de SBC-EMF avec une longueur de 1,1 kilomètre, est achevée à 50 %. Plus au nord, l’entreprise CCDC travaille aux digues LR-15A, 15B, 21B, 24 et 28. Pour la plupart, les travaux aux digues sont avancés à plus de 75 %, à l’exception de la digue LR-15B, réalisée à 25 %, et de la digue LR-28. À la digue LR-28, le sous-traitant Icanda a réalisé près de 50 % de la paroi de ciment-bentonite.

Digue LR-12 A

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Canal C-1 Digue LR-12A Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C-2 Canal C-3 Digue du Ruisseau-Arques

Canal C-4

Digue LR-28 Campement de la Rupert

Tunnel de transfert

Barrage Lemare

Digue LR-39

Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

Digue LR-57 Barrage de la Rupert

L’entreprise CRT-Hamel s’active sur 11 digues. Les digues LR-4, 4A, 12A, 8A, 8B et 8C sont terminés à 85 % et plus. Pour ce qui est des digues 5, 8D, 9C, 10 et 11, leur pourcentage d’avancement varie entre 25 et 45 %. Les deux canaux, C-1 et C-1A, sont avancés 90 % et 75 %, respectivement. Des gens de vision et d’énergie

AVANCEMENT DES TRAVAUX

L’entreprise FGL a entrepris les travaux sur 13 de ses 16 digues. Trois sont d’ailleurs terminées : les digues LR-45, 46 et 48a. Pour ce qui est des autres digues, LR-43, 43a, Digue LR-28 43b, 49, 50, 53, 54 et 55, FGL en est à 20 % ; en ce qui concerne la digue LR-47, 80 % des travaux ont été réalisés jusqu’à maintenant.

Canal C-1A

Bief Rupert aval

Les travaux à la digue LR-57, sous la responsabilité d’EBC-Neilson, avancent peu à peu. Près de 75 % du remblayage a été effectué. Le tout devrait être terminé pour la fin d’août.

Réservoir de l’Eastmain 1

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Digues

Digue LR-57

VGP – Quelques 74 digues seront contruites au chantier de la dérivation Rupert. Les cinq entreprises responsables des contrats de construction de ces digues – EBC-Neilson, Fernand Gilbert Ltée (FGL), SBC-EMF, CCDC et CRT-Hamel – devraient compléter 60 % de ces travaux de construction d’ici la fin de 2008.


Chantier de la dérivation Rupert Tunnel de transfert

Canal C-1A Canal C-1

Bief Rupert aval

Réservoir de l’Eastmain 1

Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C-2 Canal C-3 Digue du Ruisseau-Arques

Tunnel de transfert

Barrage Lemare

Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

VGP – L’entreprise Simard-Beaudry Construction (SBC) continue l’excavation de la banquette du côté aval du tunnel de transfert. Pour terminer l’ouvrage, on doit forer à une profondeur de 10 mètres sur toute la longueur (2,9 kilomètres). Depuis la mi-juin, près de un kilomètre de longueur a été éxcavé. L’entreprise avance dans le tunnel d’environ 150 mètres par semaine.

Les travailleurs de SBC s’activent également du côté amont de l’ouvrage. Près de 3 000 boulons doivent être injectés. Le tunnel comptera en tout pas moins de 20 000 boulons. Barrage de la Rupert

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AVANCEMENT DES TRAVAUX

Campement de la Rupert

Bief Rupert amont

Canal C-4


Canal C-1

Bief Rupert aval

Canal C-1A

Barrage de la Nemiscau-1

Ouvrage de restitution Nemiscau-1

Ouvrage de restitution Lemare

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C-2 Canal C-3

Ouvrage de restitution Nemiscau-2

L’ouvrage de restitution Lemare (SBC-EMF) est avancé à 90 %. La phase de bétonnage s’est achevée à la mi-juillet ; le soustraitant Omnibec a amorcé les travaux mécaniques et électriques de l’ouvrage. Le sous-traitant effectuera par la suite les essais qui permettront de faire les derniers réglages.

Digue du Ruisseau-Arques

Canal C-4

Campement de la Rupert Tunnel de transfert

Barrage Lemare

Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

Pour ce qui est des ouvrages Nemiscau-2 et Ruisseau-Arques (CCDC), le bétonnage est en cours sur les deux sites. Ouvrage de restitution Lemare

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Barrage de la Rupert

Des gens de vision et d’énergie

AVANCEMENT DES TRAVAUX

VGP – Deux des cinq ouvrages de restitution du chantier de la Rupert sont terminés : le Nemiscau-1 (HQC) et le LR-51-52 (FGL).

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Ouvrages de restitution

Réservoir de l’Eastmain 1


Chantier de la dérivation Rupert Barrages

Barrage de la Nemiscau-1

Canal C-1A Canal C-1

Bief Rupert aval

Réservoir de l’Eastmain 1

Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C-2 Canal C-3 Digue du Ruisseau-Arques

Campement de la Rupert Tunnel de transfert

VGP – En plus du barrage de la Rupert, deux autres ouvrages sont en construction, soit le barrage Lemare (SBCEMF) et le barrage de la Nemiscau-1 (HQC et Kolo-Veidekke). Les travailleurs viennent de terminer les traitements de fondations au barrage Lemare, et le remblayage commence. Près de 50 % de l’ouvrage est réalisé. Le barrage de la Lemare devrait être terminé à la fin d’octobre.

Barrage de la Nemiscau-1

Du côté du barrage de la Nemiscau-1, les coulées du noyau de béton bitumineux sont effectuées à un peu plus de 50 %. L’entreprise Kolo-Veidekke prévoit achever le noyau en septembre. Parallèlement, Hydro-Québec Construction effectue le remblayage de l’ouvrage.

Barrage Lemare

Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

Barrage de la Rupert

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AVANCEMENT DES TRAVAUX

Barrage Lemare

Bief Rupert amont

Canal C-4


Chantier de la dérivation Rupert Canaux

Canal C-1A

Canal C-1

Canal C-1

Bief Rupert aval

Réservoir de l’Eastmain 1

Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C-2 Canal C-3 Digue du Ruisseau-Arques

VGP – Les travaux au canal Sakami (200 kilomètres au nord du campement de la Rupert) débutent. L’entreprise JVC vient de terminer la mobilisation de son personnel et l’installation du laboratoire de matériaux. Près de 6 300 mètres cubes de béton devront être coulés à cet endroit. Pour le moment, la jetée – voie qui ressemble en tous points à un batardeau, mais dont la fonction est de faire circuler les véhicules – est en place, et l’excavation à proximité de la rivière s’amorce.

Campement de la Rupert Tunnel de transfert

Barrage Lemare

Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

Les autres canaux du chantier de la Rupert, C-4, C-3, C-1 et C-1A, avancent de façon intermittente. Les ouvrages doivent être terminés pour 2009. Canal C-3

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Barrage de la Rupert

Des gens de vision et d’énergie

AVANCEMENT DES TRAVAUX

Canal C-4

Bief Rupert amont

Canal C-4


Excavation des conduites forcées

KL – Les travaux d’excavation du roc de la centrale de l’Eastmain-1-A sont pratiquement terminés. En tout, plus de 1 645 000 mètres cubes de roc auront été excavés au site de la centrale en construction.

Les travaux d’excavation des conduites forcées ont débuté à la fin du mois de juillet. Ces conduites auront comme fonction d’acheminer l’eau depuis le réservoir vers les turbines de la centrale. Au nombre de trois, les conduites forcées auront une longueur de 127 mètres chacune.

Comme il a fallu retirer près de 506 000 mètres cubes de roc au site de la centrale de l’Eastmain-1, ces deux centrales voisines sont bien différentes en ce qui regarde la morphologie.

De plus, le diamètre des conduites forcées sera d’environ 9 mètres. Elles seront parmi les plus grosses du Complexe La Grande.

Réservoir Opinaca

Poste Muskeg

Campement de l’Eastmain Centrale de l’Eastmain-1

Centrale de l’Eastmain-1-A

Réservoir de l’Eastmain 1

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AVANCEMENT DES TRAVAUX

Centrale de l’Eastmain-1-A Excavation de roc à la centrale


Chantier de l’Eastmain-1-A Digue provisoire

Digue provisoire

L’assèchement de l’enceinte des travaux de la prise d’eau au moyen d’un système de pompage a été prévu au début du mois d’août. Les travaux d’excavation du canal d’amenée et de la prise d’eau pourront alors commencer.

Réservoir Opinaca

Poste Muskeg

Campement de l’Eastmain Centrale de l’Eastmain-1

Centrale de l’Eastmain-1-A

Réservoir de l’Eastmain 1

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Des gens de vision et d’énergie

AVANCEMENT DES TRAVAUX

KL – Au cours du mois de juillet, les dernières palplanches ont été installées à la digue provisoire. Ces palplanches sont essentielles car elles permettent l’étanchéité de l’ouvrage.


Promenade dans les coulisses de la centrale À quelques mètres seulement de l’entrée du tunnel, un choix s’impose. Une intersection vous oblige à prendre une décision. Vous continuez tout droit ou vous tournez à droite. Vous avez tourné à votre droite. Cette toile qui semble cacher un monument de taille KL – À quelques 60 mètres devant vous, une immense toile noire est accrochée du haut de la paroi rocheuse et descend tout en bas. N’importe qui serait tenté de savoir ce qui se cache derrière ce rideau. Vous ne faites pas exception à la règle et vous vous rendez à proximité de cette toile qui semble cacher un monument de taille. Vous en soulevez le coin et vous apercevez ce monument grandiose, sculpté à même le roc. Vous voilà surélevé, et de surcroît, dans la meilleure loge pour contempler la fin imminente des travaux d’excavation du roc de la centrale. Après avoir parlé au surintendant qui vous explique que cette déviation du tunnel a été effectuée afin de faciliter les travaux du futur contrat de bétonnage de la centrale, vous décidez de rebrousser chemin et de prendre l’autre direction du tunnel. Celle-ci semble continuer beaucoup plus loin.

Accompagnés par le bruit des machines Durant votre marche, vous n’êtes pas seul. Accompagnés par le bruit des machines rebondissant sur les murs et de l’odeur humide de la galerie, des mineurs, des boutefeux, des arpenteurs, des opérateurs, des chauffeurs et des contremaîtres travaillent à la lumière éblouissante des projecteurs et de leur lampe frontale. Profil dans l’axe de la galerie d’accès temporaire aux conduites forcées Conduites forcées Galerie d’accès temporaire (galerie pilote) Accès à la centrale

Un tunnel temporaire de 275 mètres de longueur Tout au fond de la galerie, deux foreuses sont installées côte à côte devant la prochaine paroi à excaver et semblent disputer un combat acharné au roc. Ces jumelles, qui doivent leur surnom « Jumbo » à leur taille et à leurs trois bras articulés, sont même dotées d’une intelligence artificielle capable d’enregistrer les données des trous à forer et de les positionner sur le roc. Aucun doute sur les vainqueurs ; les jumelles Jumbo avancent de 11 mètres toutes les 24 heures, bien déterminées à trouver la lumière à l’autre bout du tunnel. Un contremaître vous explique que vous êtes dans la galerie pilote, un tunnel temporaire de 275 mètres de longueur, dont l’existence est essentielle afin de faciliter l’évacuation des déblais résultant de l’excavation des futures conduites forcées. Chapeau aux héros de l’obscurité ! Il est maintenant temps de retourner à la surface. À la sortie, vous voyez à nouveau la luminosité extérieure. Vous vous retournez face au tunnel. Une dernière réflexion vous vient en tête. Un trou noir. Un simple trou noir de l’extérieur, mais un travail colossal de fourmis acharnées à l’intérieur. Chapeau aux héros de l’obscurité !

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POURQUOI UN TUNNEL ? VGP – Le tunnel de transfert au chantier de la Rupert a fait l’unanimité lorsqu’il a été présenté. Les ingénieurs se sont félicités d’avoir pensé à un ouvrage comme celui-là ; les environnementalistes et les Cris ont applaudi puisque la construction du tunnel de transfert garantissait la conservation du territoire qu’il traverse. Initialement, deux portes de contrôle de débit suivies d’un canal devaient être construites dans la zone du lac de la Silimanite. Cette conception soulevait un problème de taille : la formation de frasil l’hiver. Pour diminuer les possibilités de formation de frasil, il aurait fallu creuser un canal très large et très peu profond afin de diminuer la vitesse de passage de l’eau. Ce faisant, trois lacs auraient été détruits ainsi que tout le territoire entourant la construction. C’est alors que l’idée beaucoup plus intéressante du tunnel est venue. Le passage de l’eau sous terre réglait les problèmes de frasil en plus de réduire considérablement les dommages à l’environnement. Restait un problème : s’assurer de ne pas détourner plus de 800 mètres cubes d’eau par seconde de la rivière Rupert. Le tunnel de transfert, situé 42 kilomètres en aval de l’évacuateur de crues (le point de départ de la dérivation), s’avère le point tout indiqué pour mesurer le débit détourné. Un seuil construit à l’entrée et relié à un limnimètre permettra de connaître le débit qui passe dans le tunnel. Si le débit qui entre dans le tunnel atteint 800 mètres cubes par seconde, le limnimètre enverra un signal à l’évacuateur de crues par l’entremise d’une fibre optique, et les portes latérales de l’ouvrage s’ouvriront pour évacuer l’excédent d’eau dans la rivière Rupert. Il s’agissait d’y penser !

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Des gens de vision et d’énergie


Fourniture de béton de ciment KL - L’entrepreneur Construction Polaris a obtenu le contrat de la fourniture de béton de ciment pour la centrale de l’Eastmain-1-A. Au cours du mois de juillet, l’entrepreneur a dû démanteler l’usine à béton existante près de la prise d’eau de la centrale de l’Eastmain-1. Pour se rapprocher du site des travaux, l’entrepreneur procédera à l’installation de deux usines à béton, d’équipements de concassage et de tamisage ainsi que d’une usine à glace. En tout, près de 100 000 mètres cubes de béton devront être coulés au chantier de l’Eastmain-1-A.

Depuis, il n’a toujours pas perdu la fl amme

Son parcours ne ressemble en rien à un tracé linéaire. Gradué en 1967 de l’École Polytechnique en génie civil, M. Dionne commence sa carrière à construire des routes aux États-Unis, dans l’État de New York. Et puis, en 1974, il revient au pays pour trouver l’eldorado de tout ingénieur des travaux publics : la Baie James à sa toute première phase ! À cette époque, M. Dionne, chef du service Routes pour la

firme Lavalin, réalise des exploits, comme cette fameuse route d’hiver de 400 kilomètres reliant LG4 et Caniapiscau, terminée en deux mois seulement à l’hiver 1976-1977.

Laval Dionne

KL - À peine ar r ivé dans son bureau, M. Dionne me demande : « Et puis, la route Eastmain-Nemiscau est-elle belle ? » C’est bien là un homme fier et passionné par le travail de toute une vie qui me pose cette question. Tout Québécois aurait commencé une conversation avec un étranger par une thématique se rapprochant de la météo. Avec Laval Dionne, chef de division Routes de la SEBJ, on parle d’abord de routes. Ça fait voyager !

En 1977, M. Dionne quitte de nouveau le pays pour atterrir un peu plus au sud, en Haïti. Il y restera plus de 11 années. Consultant, il réalise encore une fois des travaux publics et il présente des études à des organismes de financement mondiaux. De retour au bercail en 1990, M. Dionne revient à la Baie James pour la SEBJ et, depuis, il n’a toujours pas perdu la flamme des projets du Nord qui l’habite. Enfin, quand je lui demande ce que représente la Baie James pour lui, il me répond, après mûre réflexion : « Je n’aurais sans doute pas été heureux de fabriquer des trottoirs à Montréal. »

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Extranet de la Société d’énergie de la Baie James Le site Internet des travailleurs fait peau neuve ! En effet, depuis quelques semaines, le site extranet arbore une nouvelle présentation graphique. La plus grande distinction, visible à partir de la page d’accueil, est sans contredit le dynamisme de cette nouvelle présentation. De plus, pour faciliter la navigation, les internautes ont accès à un contenu plus élaboré à partir de la page d’accueil. Mais l’une des innovations marquantes de cette nouvelle interface demeure le système avant-gardiste de personnalisation de la page d’accueil. Désormais, chaque élément du menu de la page du site extranet peut être déplacé selon les goûts et les besoins de l’usager.

Pour fêter le premier anniversaire de sa mise en ligne, le site extranet de la Société d’énergie de la Baie James se réinvente avec l’ajout de nouvelles fonctions pratiques et une refonte complète de sa facture graphique. JL - Depuis plus d’un an, la popularité du site extranet de la SEBJ ne se dément pas. Avec une moyenne de quelque 2 000 visiteurs mensuellement, il est devenu

un incontournable pour les artisans du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. Malgré tout, l’extranet se réinvente en cette période estivale, à l’image des différents travaux qui évoluent à un rythme effréné sur les divers chantiers. Sans conteste, l’un des changements majeurs du site demeure sa nouvelle interface.

Par ailleurs, il ne faut pas passer sous silence l’ajout de nouvelles fonctions sur le site et d’un contenu renouvelé. Plus précisément, le site extranet a connu une amélioration de son système de prévisions météo, l’ajout d’une webcaméra de la centrale de l’Eastmain-1-A, un bottin téléphonique de la SEBJ avec photographies, un nouveau système de visualisation de photographies des travaux et, enfin, un module de visite virtuelle à 360 degrés. À voir ! Faites vous-même l’expérience du site extranet à l’adresse www.extranetsebj.ca. Bonne visite !

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Des gens de vision et d’énergie


Travaux en hauteur Mesures à prendre pour minimiser les risques de chute de plus de trois mètres. La façon idéale d’éliminer ce danger consiste, évidemment, à travailler dans une zone où il est impossible de faire une chute de plus de trois mètres. Cependant, considérant les particularités des travaux que nous effectuons au chantier, nous ne pouvons éviter ce genre de risque. Il faut donc mettre sur pied des mesures qui nous permettront de mieux contrôler le risque de blessures. Plusieurs moyens de contrôle s’offrent à nous :

1. Prioriser la fabrication de garde-corps Voici quelques caractéristiques techniques que devront afficher ces garde-corps : • • • •

Une résistance horizontale à une force minimale de 900 newtons (202 livres-pied) ; Une résistance verticale à une force minimale de 450 newtons (101 livres-pied) ; Une hauteur se situant entre 1 mètre et 1,2 mètre ; Une plinthe permettant l’élimination du risque de chute d'objets à la hauteur du plancher de l’échafaudage

2. S’attacher à tout moment

Quand cette option s’applique, nous devrons employer des ancrages et des équipements de sécurité appropriés. Le travailleur doit porter : • •

un harnais conforme à la norme CAN/CSA Z259.10-M90 ; un absorbeur d'énergie relié à un cordon d'assujettissement conforme ne permettant pas de chute libre de plus de 1,2 mètre.

Éléments auxquels s’attachera le travailleur : • •

• •

Un ancrage unique fixe résistant à une force minimale de 18 kilonewtons (4046 livres-pied) ou Un câble d'acier horizontal d’un diamètre de 12 millimètres permettant à deux travailleurs, au maximum, de s’y assujettir; ce câble doit pouvoir résister à une force minimale de 90 kilonewtons (20 233 livres-pied), respecter une inclinaison maximale de 5 degrés et ne pas dépasser 12 mètres de longueur. ou Un enrouleur-dérouleur conforme à la norme CAN-CSA Z259.11-M92 ou Une corde d'assurance verticale conforme à la norme ACNOR Z 259.2- M1979

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ARCHÉOLOGIE Plusieurs trouvailles VGP – Deux entreprises spécialisées en archéologie font actuellement des recherches sur le chantier de la Rupert. La firme Arkéos compte pas moins de 16 travailleurs, et la firme Archéotec inc. en emploie 26. Les travailleurs ratissent le territoire à la recherche de vestiges du passé. Et il y en a ! L’entreprise Archéotec inc. effectue ses fouilles dans le secteur de la digue LR-56, complètement au sud. Les trouvailles sont nombreuses : des tessons de poterie, des pointes de projectiles, des éclats de taille, de l’ocre rouge, du chert d’Onondaga, des foyers, bref, pas moins de 21 000 témoins d’occupation ont été découverts dans le secteur de la Rupert au cours de deux derniers étés. « Les objets que nous trouvons nous permettent une meilleure compréhension sur l’occupation du territoire, les réseaux entre les groupes, les modes de vie, l’organisation entre les individus », explique David Tessier, chargé d’étude pour Archéotec inc. Les artéfacts permettent aux archéologues de remonter aussi loin que 3 000 ans avant aujourd’hui tandis que d’autres datent d’à peine quelques années. « Nous sommes sur un territoire encore fréquenté par la famille Neeposh. L’une de nos chercheuses appartient d’ailleurs à cette famille. Quand nous avons besoin d’information, elle nous renseigne beaucoup », raconte M. Tessier. Quatre autres Cris travaillent également au projet avec l’équipe d’Archéotec. Du nouveau ? Le territoire de la Baie James a été très étudié. Alors, qu’y a-t-il de nouveau à découvrir à la Baie James pour les archéologues ? « Des groupes en provenance du sud de l’Ontario, du nord-est de la région de la Baie James ou même du centre du Québec ont circulé sur le territoire il y a plus de 3 000 ans. C’est exceptionnel ! », fait remarquer M. Tessier. À la fin d’août, une exposition de pièces archéologiques avec animation sera mise sur pied aux campements de la Rupert et de la Nemiscau. Le thème principal de l’exposition sera « l’individu ». Tous pourront profiter des trouvailles de l’été.


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