6e année N0 7 Novembre 2008

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6e année N0 7 Novembre 2008

DOSSIER sur le chantier de la Sarcelle

BASES DE BÉTON

pour la centrale de l’Eastmain-1-A Une plateforme pour être à la hauteur

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Blindage KL-Sur le territoire de la Baie James, le développement des routes est intimement relié à l’accès aux nombreuses ressources naturelles. En ce sens, des quelque 3 000 kilomètres de routes qui serpentent la Baie James, près de 1 500 kilomètres de routes ont été construites par la SEBJ durant les années 70 et 80 dans le cadre du développement hydroélectrique du complexe La Grande. Encore aujourd’hui, le réseau routier continue de s’agrandir afin d’assurer les liaisons entre les différents chantiers du projet. Certaines routes sont mêmes devenues célèbres et font parties des attraits touristiques à visiter dans la région. Pensons à la route de la Baie James, ce tronçon asphalté de 620 kilomètres qui relie Matagami à Radisson. Pouvant supporter des charges de plus de 500 tonnes, cette route a d’abord été aménagée afin de permettre à la machinerie et aux travailleurs d’accéder par voie terrestre aux grands chantiers hydroélectriques de la Baie James.

Le transport fréquent des véhicules lourds demeure toujours une réalité bien présente dans la région. Par exemple, à partir du mois de novembre, dixhuit voyages de pièces de blindage de conduites forcées en acier sont à prévoir entre Matagami et le chantier de l’Eastmain-1-A. Fabriquées à Matagami par l’entrepreneur LAR Machinerie, ces pièces colossales auront un diamètre de 8,8 mètres (28 pieds). Leur transport sera assumé par le transporteur Jules Savard de Chicoutimi.

Transport hors normes Renseignez-vous avant de vous déplacer !

Puisqu’il s’agira de transports hors normes, des fermetures de routes sont à prévoir durant les mois à venir. D’ailleurs, afin d’informer les utilisateurs de la route, une dizaine de panneaux d’information ont déjà été installés le long des routes du Nord, de la Baie James et de Muskeg. Les usagers pourront ainsi communiquer directement avec les Relations publiques du chantier pour obtenir les dates et les heures des convois à venir.

Le transport de matériaux hors normes se fera sentir cet hiver sur la route de la Baie James et la route du Nord. Entre les mois de novembre et de mars, une trentaine de voyages perturberont le transport. Durant quelques périodes, la route sera complètement fermée. Pour savoir s’il y a un transport hors normes prévu sur la route au moment où vous voulez l’emprunter, vous pouvez communiquer avec nous au 1 888 676-4636 (faites le 4). Merci de votre compréhension et bonne route !

Responsable - Relations publiques Yves Barrette / Directrice artistique Bionda Miotto / Rédacteur en chef Jimmy Lavoie 819 672-2200, poste 3853, lavoie.jimmy@hydro.qc.ca Rédacteurs Brian Brousseau, Véronique Gagnon-Piquès, Nathalie Girard, Karine Lemay, Liza Perron Collaborateur Marvyn Bergeron, santé et sécurité / Isabelle Marceau, environnement Réviseur Richard Roch / Graphiste Paul Salois Design / Photographe Paul Brindamour / Impression Imprimerie Lebonfon Le Journal Eastmain est publié par les Relations publiques de la SEBJ pour les travailleuses et les travailleurs du projet de l’Eastmain-1-A–Sarcelle–Rupert. (© SEBJ. Tous droits réservés. ) Site Internet : www.hydroquebec.com/rupert Site extranet : www.extranetsebj.ca Le Journal Eastmain est imprimé sur du papier du Québec certifié Éco-Logo, blanchi sans chlore, contenant 100 % de fibres post-consommation, sans acide et fabriqué à partir de biogaz récupérés. 2 Journal Eastmain, novembre 2008

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Chantier de la Sarcelle de la Sarcelle

NG - L’entrepreneur EBC-Neilson a excavé, au 25 octobre 2008, pas moins de 120 Campement m3 de roc au canal d’amenée et au de000 la Sarcelle canal de fuite de la centrale de la Sarcelle. Quelque 500 000 m3 de plus sont prévus

Réservoir Opinaca

Centrale de l’Eastmain-1-A Poste Muskeg

Campement de l’Eastmain

Centrale de l’Eastmain-1

Réservoir de l’Eastmain 1

avant la fin de l’année 2008. En tout, cela représente 60 % du total de roc à excaver. Le canal de dérivation, situé près de la digue OA-02, ainsi que le batardeau en amont de la centrale devraient être Campement complétés avant 2009. Voir notre dossier de la Sarcelle complet en pages 10 et 11.

Centrale de la Sarcelle Campement de la Sarcelle

Réservoir Opinaca

Poste Muskeg

Réservoir Opinaca

Centrale de l’Eastmain-1-A Campement de l’Eastmain

Centrale de l’Eastmain-1

Centrale de l’Eastmain-1-A Poste Muskeg Campement de l’Eastmain Centrale de l’Eastmain-1

Réservoir de l’Eastmain 1

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AVANCEMENT DES TRAVAUX

Centrale de la Sarcelle Centrale


Canal C-1A Canal C-1

Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2

Ouvrage de restitution Lemare

Canal C-2 Canal C-3 Digue du Ruisseau-Arques

Canal C-4

Tunnel de transfert

Ouvrage de restitution du Ruisseau-Arques

Ouvrages de restitution

VGP - L’hiver sera tranquille au chantier de la Rupert. L’entreprise CRT-Hamel finalise le canal C-1, tandis que le canal C-1A est terminé. Plus au sud, l’entreprise CCDC avance l’excavation des canaux C-2, C-4 et de restitution rapidement. Les équipes prévoient compléter les travaux avant les vacances des Fêtes. Pour ce qui est du canal C-3, les travaux reprendront vers la fin de mars. Près de 200 kilomètres au nord, Cegerco, sous-traitant des Entreprises JVC, complétera le bétonnage du seuil du canal Sakami à la mi-décembre. Les Entreprises JVC, pour leur part, continueront les travaux en hiver.

L’entreprise CCDC est à terminer les ouvrages de restitution du RuisseauArques et de la Nemiscau-2. Le bétonnage des deux ouvrages est complété. Les équipes vérifient actuellement le bon fonctionnement des pièces mécaniques et s’activent à la pose des systèmes électriques et mécaniques. Les deux ouvrages devraient être achevés pour la fin de 2008. Quant à l’ouvrage de restitution de la rivière Lemare, il est terminé. Les équipes de l’entreprise SBC-EMF sont à compléter les travaux au bâtiment de service.

Barrage Lemare

Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

Barrage de la Rupert

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AVANCEMENT DES TRAVAUX

Campement de la Rupert

Canaux

4 Journal Eastmain, novembre 2008

Bief Rupert aval

Canal de restitution au tunnel de transfert

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Canaux et ouvrages de restitution Ouvrage de restitution de la Nemiscau-2

Réservoir de l’Eastmain 1


Canal C-1

Barrage de la Rupert Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C-2 Canal C-3 Digue du Ruisseau-Arques

Canal C-4

Barrages

Tunnel de transfert

Barrage Lemare

VGP - Du sud au nord, le barrage de la Rupert, celui de la Lemare et celui de la Nemiscau-1 ont été remblayés. Près de 971 000 m3 de matériel ont été nécessaires pour la réalisation des trois ouvrages. Le barrage de la Nemiscau-2 sera érigé l’année prochaine.

Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

Barrage de la Rupert

Barrage de la Rupert

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AVANCEMENT DES TRAVAUX

Campement de la Rupert

Barrage Lemare

Rappelons que le barrage de la Nemiscau-1 est une première en Amérique du Nord avec son noyau en béton bitumineux. Les équipes d’HydroQuébec Construction, de Kolo-Veidekke et de Pavex ont été sur le terrain tout l’été pour mener à bien le projet.

Bief Rupert aval

Canal C-1A

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Barrages

Réservoir de l’Eastmain 1


Canal C-1

Bief Rupert aval

Canal C-1A

Barrage de la Nemiscau-1

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C-2 Canal C-3 Digue du Ruisseau-Arques

Canal C-4

Tunnel de transfert

Barrage Lemare

Tunnel de transfert VGP - Le dynamitage de la banquette au tunnel de transfert est maintenant achevé. Il aura fallu un peu moins de six mois à l’entreprise pour mettre un terme à l’excavation de la banquette. Les dimensions du tunnel sont atteintes : 2,9 kilomètres de longueur, 13 mètres de largeur et 18 mètres de hauteur. Le tunnel peut maintenant tomber en hibernation : plus aucune activité n’y aura cours.

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Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

Barrage de la Rupert

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AVANCEMENT DES TRAVAUX

Campement de la Rupert

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Tunnel de transfert

Réservoir de l’Eastmain 1


Canal C-1A Canal C-1 Digue LR-12A Barrage de la Nemiscau-1

Digue LR-40

Canal C-3 Digue du Ruisseau-Arques

Canal C-4

Campement de la Rupert Tunnel de transfert

Barrage Lemare

Digue LR-56

Digue LR-39 LR-40 LR-42

Canal C-5A Canal C-5 Canal C-6 Canal C-7

Digue LR-56

Digue LR-57 Barrage de la Rupert

Digue LR-57

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AVANCEMENT DES TRAVAUX

Digue LR-28

Digues et barrages

Ces chiffres sont d’autant plus impressionnants que tout ce travail a été effectué en sept mois, soit entre mai et novembre. La raison est fort simple : lors de sa mise en place, la moraine perd de son imperméabilité quand elle gèle.

Barrage de la Nemiscau-2 Canal C-2

Digue LR-42

VGP - L’année 2008 aura été une grosse année au chantier de la Rupert. Sur les 5 900 000 m 3 de remblai à effectuer, pas moins de 4 200 000 m3 ont été réalisés. C’est environ 70 % de toutes les activités de remblayage. Une cinquantaine de digues et trois des quatre barrages du chantier de la Rupert ont donc été érigés durant la belle saison.

Bief Rupert aval

Digue LR-39

Bief Rupert amont

Chantier de la dérivation Rupert Digues

Réservoir de l’Eastmain 1


Centrale de l’Eastmain-1-A BB - Le bétonnage de la future centrale de l’Eastmain-1-A est une phase laborieuse. Durant l’automne, l’entrepreneur Neilson-EBC aura embauché près de 200 travailleurs pour le bétonnage seulement.

également été complété. L’aire de service de la centrale devrait être entamée à la mi-décembre.

Pour ce qui est de la prise d’eau, l’excavation est terminée depuis la mi-octobre. L’entrepreneur a excavé environ 250 000 m3 de roc.

AVANCEMENT DES TRAVAUX

Bétonnage de la centrale de l’Eastmain-1-A

Au début de novembre, NeilsonEBC a commencé le montage d’un abri temporaire pour permettre aux travailleurs de bétonner sous abri dès le mois de janvier. L’assemblage de l’abri devrait prendre entre six et sept semaines. Vers la minovembre, 6 000 m3 de béton ont été coulés depuis le début des travaux ; le bétonnage du mur périphérique et celui du pourtour de la future centrale a

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Excavation des conduites forcées à la prise d’eau BB - À la fin du mois d’octobre, Neilson-EBC a procédé au montage d’une plateforme élévatrice mobile sur rails pour permettre au foreuses d’excaver les sections inclinées des conduites forcées. Une fois le dynamitage effectué, le roc sera poussé vers les trous pilotes afin de le faire tomber dans les conduites ; le marinage s’effectuera par le tunnel d’accès aux conduites forcées. On évalue à environ 62 mètres la longueur des sections inclinées des trois conduites forcées. Au total, ce qui reste de roc à excaver se chiffre à près de 9 000 m3. La plateforme élévatrice mobile a été conçue par le sous-traitant de Neilson-EBC, Métal Marquis, de La Sarre. « Nous voulions développer une technique efficace et rapide, qui coûterait le moins cher possible. Je pense que nous avons trouvé », de mentionner Pierre Bédard, ingénieur pour Neilson-EBC.

Illustration de la plateforme élévatrice qui sera utilisée à la centrale de l’Eastmain-1-A pour permettre l’excavation des parois inclinées des conduites forcées.

La question de Josiane Carrier, dessinatrice au campement de la Rupert

Que représente le logo de la SEBJ ?

LP - Le logo de la Société d’énergie de la Baie James (SEBJ) est apparu en 1971, lors de la création de l’entreprise. Il a été revampé en 2002, avec la restructuration de la SEBJ. Sa teinte bleutée réfère essentiellement à la couleur de l’eau. Pour ce qui est des vagues à l’intérieur du carré, elles symbolisent l’énergie, le courant électrique. La section opaque et arrondie représente le « J » de Baie James. La SEBJ est une filiale à part entière d’Hydro-Québec depuis 1978.

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Dossier Chantier de la Sarcelle

Une année d’excavation NG - EBC-Neilson s.e.n.c. a débuté l’excavation du mort-terrain et du roc au site de la centrale de la Sarcelle à la fin du mois de septembre. Sur le terrain, la colline rocheuse se transforme de jour en jour. Les rondes de dynamitage se succèdent, et les canaux d’amenée et de fuite se sculptent à une vitesse impressionnante. Les 160 employés effectuent leur travail avec rigueur et passion. M. Jean-Pierre Audet, surintendant, les décrit comme « une belle grande famille ». Il ajoute : « Quand on fait l’accueil entrepreneur, j’essais d’expliquer aux nouveaux venus que l’esprit de famille est primordial, que j’ai besoin d’eux et qu’ils ont tous besoin les uns des autres. Ces valeurs familiales sont essentielles au bon fonctionnement d’un chantier. Elles peuvent même sauver des vies, tout est interrelié. »

La centrale de la Sarcelle est située à quelques mètres de l’ouvrage régulateur de la Sarcelle, construit lors de la première phase de la Baie James à la fin des années 70. L’ouvrage peut libérer un important débit d’eau pouvant aller jusqu’à 1 980 m3/s. Il régule le transfert des eaux du réservoir Opinaca vers les lacs Boyd et Sakami pour enfin alimenter le réservoir Robert-Bourassa.

Des plans d’eau à éviter pour les mois de mars et d’avril 2008

au pourtour du réservoir. Toute personne devra éviter de s’y aventurer. Aux lacs Boyd et Sakami, l’effet contraire se produira ; le niveau d’eau diminuera de 3 mètres et de 1,5 mètre, respectivement. La baisse du niveau d’eau entraînera une variation de la hauteur du couvert de glace, ce qui favorisera l’apparition de crevasses. La diminution du débit favorisera également la formation d’une mince couche de glace là où l’eau est habituellement vive. Ces endroits seront particulièrement dangereux.

Afin de procéder aux travaux d’excavation du canal de fuite, l’ouvrage régulateur de la Sarcelle sera complètement fermé pendant les mois de mars et d’avril 2009. Cette fermeture entraînera des variations inhabituelles du niveau d’eau des lacs Boyd et Sakami ainsi que du réservoir Opinaca. Notamment, on observera une augmentation du niveau d’eau du réservoir Opinaca, sans toufefois dépasser le niveau conventionné, pouvant aller jusqu’à trois mètres, ce qui entraînera l’apparition d’une bande d’eau Les nombreuses foreuses ont du pain sur la planche en vue de l’excavation du roc de la centrale de la Sarcelle.

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Dossier Chantier de la Sarcelle

Une centrale pas comme les autres NG - Par comparaison avec les travaux d’excavation des centrales du territoire de la baie James, ceux de la centrale de la Sarcelle sont bien différents : aucune conduite forcée ne sera nécessaire afin d’acheminer l’eau aux turbines. Ainsi, les trois groupes turbines-alternateurs seront complètement immergés dans l’eau et les hélices seront activées seulement par le débit passant et non par la force de chute.

Groupes du type bulbe Unique dans le parc de production hydroélectrique d’Hydro-Québec, la centrale de la Sarcelle sera équipée de groupes turbines-alternateurs du type bulbe. Cette technologie est utilisée quand nous rencontrons une faible hauteur de chute, soit 12 mètres à la Sarcelle, par comparaison avec 67 mètres à la centrale de l’Eastmain-1-A. En raison de leur forme bombée, les groupes du type bulbe sont souvent comparés à un sous-marin. Avec un diamètre de plus de sept mètres, les groupes du type bulbe de la centrale de la Sarcelle seront parmi les plus imposants du monde. Alstom Hydro Canada, une entreprise située à SorelTracy, a déjà débuté la fabrication des composants.

La technologie des groupes du type bulbe est utilisée en France depuis plusieurs années. La centrale de la Sarcelle affichera une puissance installée de 150 mégawatts, soit 50 mégawatts par groupe. La mise en service du dernier groupe turbinealternateur est prévue en 2012.

La coupe de l’un des groupes du type bulbe de la centrale de la Sarcelle.

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Des nouvelles du campement de la Sarcelle NG - Au campement de la Sarcelle, on a complété le montage des dortoirs à 70 % : 570 lits sont donc prêts à recevoir les travailleurs provenant des quatre coins du Québec. Les deux principaux entrepreneurs, Les Constructions Binet et le Groupe ModSpace Secto, mobilisent plus de 70 travailleurs afin de compléter la majorité de leurs travaux avant la période des fêtes. Moins d’un mois après l’ouverture du campement, les résidents ont accès aux services de câblodistribution, de téléphonie et d’Internet. Le dépanneur a

peindre le bâtiment pour qu’il soit accessible le plus tôt possible.

ouvert ses portes officiellement le 9 octobre, et le bar/casse-croûte ne devrait pas tarder. En ce qui concerne le centre sportif, CCDC est à pied d’œuvre pour monter, construire, installer et

Dans la zone industrielle, les bâtiments et les entrepôts métalliques poussent comme des champignons. Avec quatre travailleurs, le temps moyen pour monter la structure métallique est de trois jours. Le paysage change rapidement sur un campement en construction, il ne faut pas s’en étonner !

Un sous-marin au tunnel de transfert le tunnel une fois par 10 ans pour en faire l’inspection. Le sous-marin utilisé sera soit le ROV3, actuellement en exploitation à HydroQuébec, soit un sous-marin qui aura été loué. Si la société d’État va de l’avant avec son robot, elle devra trouver une façon d’allonger considérablement le câble qui le relie à l’extérieur car, pour l’instant, l’ombilical du ROV3 mesure 300 mètres, comparativement aux 2,9 kilomètres du tunnel de transfert.

VGP – Le tunnel de transfert est prêt à recevoir les eaux de la rivière Rupert. Cela ne se fera pas avant novembre 2009, lors de la dérivation partielle du cours d’eau. Une fois en charge, 450 m3/s d’eau, en moyenne, s’engouffreront dans le tunnel. Pour assurer que tout se passe bien, un petit robot sous-marin sera envoyé dans

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Pour permettre aux ingénieurs de bien situer le sous-marin à l’intérieur du tunnel, cinq points de repère distancés d’environ 500 mètres chacun ont été installés sur la paroi gauche en suivant

le courant. Les points de repère sont des tiges de métal qui ressortent du mur et qui ont, chacune, une forme différente. Le ROV3 est un sous-marin utilisé par Hydro-Québec depuis le début des années 2000. Il est envoyé un peu partout sur les ouvrages hydroélectriques submergés afin d’effectuer les inspections de routine, mais également pour analyser des fonds marins. Pour plus d’information, vous pouvez consulter le site d’Hydro-Québec : http://www.hydroquebec.com/ technologie/fiches/pdf/prod robot rov3 fr.pdf

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Seuils de la rivière Rupert En préparation

Seuil au PK 207 de la rivière Eastmain VGP – Lorsque la rivière Rupert sera déviée partiellement, en novembre 2009, sept ouvrages hydrauliques seront en cours d’aménagement dans la partie à débit réduit de la rivière. Une fois terminés, en 2010, ces ouvrages permettront de conserver un aspect naturel au cours d’eau. Les seuils, le tapis et les épis sont des ouvrages construits perpendiculairement au lit de la rivière afin de maintenir le niveau d’eau amont semblable à ce qu’il était avant la dérivation. Pourquoi ? Pour conserver les zones d’herbiers

pour l’alimentation et la reproduction des oiseaux et pour limiter les effets sur l’habitat du poisson, la navigation, la pêche, la chasse à l’oie et le paysage. Les seuils à construire sont situés aux points kilométriques (PK) 20,4, 33, 49, 85, 110,3, 170, 223 et 290 de la rivière Rupert. La construction des ouvrages hydrauliques demande beaucoup de préparation. Avant d’aller de l’avant avec leur aménagement, une série d’autres travaux doivent être effectués dont la

construction de routes et la construction d’un campement. Pour le moment, l’entreprise Fernand Gilbert Ltée s’active à la construction des routes se rendant aux PK 170 et 223. Des entreprises autochtones sont, quant à elles, responsables du déboisement de celles-ci ainsi que des futures autres routes d’accès. Quant au campement Oujeck, qui servira à héberger les travailleurs des seuils, sa construction devrait débuter sous peu.

L’initiative « SEBJ en équipe » se remet à l’avant-scène JL - Malgré quelques mois d’accalmie, l’activité d’entreprise « SEBJ en équipe, de l’énergie au cube ! » se remet à l’avant-scène avec la réalisation de diverses activités concrètes issues des propositions évocatrices. Rappelons que l’initiative « SEBJ en équipe » vise à avoir un effet positif et concret, à court terme, sur les liens, les communications et les résultats dans la grande équipe du projet de l’Eastmain1-A–Sarcelle–Rupert. En outre, cette initiative vise à améliorer l’efficience et à procurer aux gens du plaisir à travailler ensemble en créant les conditions favorables au travail d’équipe, en misant sur la contribution de chacun de ses membres et en utilisant leur potentiel. À la suite d’un forum qui s’est tenu à Nemiscau les 22 et 23 mai derniers, une vingtaine d’employés de la SEBJ de Montréal et des divers campements ont été sollicités pour occuper la

fonction de « champions ». Ces derniers se sont rencontrés au début de septembre afin d’établir des priorités aux engagements issus du forum et de mettre en branle des activités concrètes issues de leurs propositions évocatrices. N’hésitez pas à prêter main-forte aux champions et à leur accorder toute votre collaboration dans la mise en œuvre de leurs activités.

diverses activités. Visitez cette section assidûment car elle sera mise à jour régulièrement.

Par ailleurs, une nouvelle section consacrée à la « SEBJ en équipe » a été ajoutée sur le site des « jongleurs » du Comité de coordination des Champions : Yvan extranet afin de vous faire L’équipe David, Linda Daigneault et André Gauthier. connaître l’ensemble Vous pouvez la consulter à partir de des activités de cette initiative. Il est la section « Communication » du site possible de connaître chacun des extranet au www.extranetsebj.ca. champions ainsi que leurs propositions évocatrices et les photographies des Journal Eastmain, novembre 2008 13


PORTRAIT Yolaine Brisson, conductrice d’engins de chantier LP – Une femme entre dans mon bureau et me demande de l’aider à faire des photocopies. En jetant un œil sur les papiers, je lis, à la première ligne : « Pendant environ neuf mois, j’ai travaillé à Toulnustouc sur un véhicule de 65 tonnes. » Intriguée, je la questionne, et, de fil en aiguille, elle me trace le portrait d’un parcours exceptionnel. Yolaine Brisson, originaire de Sacré-Cœur, conduit des véhicules lourds depuis neuf

ans. Son ex-mari et elle ont commencé avec leur propre camion. Elle faisait le transport de marchandises de jour et la comptabilité de la petite entreprise ; lui, de son côté, travaillait de nuit et voyait à la maintenance du camion. « Comme ça, dit-elle, il y avait toujours quelqu’un à la maison pour s’occuper des enfants. » Après trois ans à ce rythme et avec un maigre salaire, Yolaine décide de suivre les conseils d’une amie et d’aller travailler sur les chantiers de construction. En 2003, à Toulnustouc, elle conduit pour la première fois des engins de chantier. Après cette aventure sur la Côte-Nord, Yolaine décroche ses premiers contrats à la Baie James. Elle ira à Eastmain pour la

construction de la passe migratoire puis se retrouvera au chantier de la Rupert pour faire le décapage des portails du tunnel de transfert et la construction de la route avec l’entrepreneur Bob Son. Yolaine vient tout juste de terminer un contrat pour Blais-Langlois. Avant de quitter le bureau, elle me dit : « Je vais revenir. J’aime ça les chantiers. C’est comme une grande famille. » Des femmes comme Yolaine, nous en rencontrons de plus en plus sur les chantiers… au grand plaisir de tous !

Des artistes à la Baie James LP – Le contact humain dans un projet de l’envergure de celui en cours est souvent très enrichissant. Nous avons le privilège de rencontrer des gens débarquant de partout avec leur lot d’expérience et de talents. Plusieurs d’entre eux se dévoilent un peu en partageant leur passion musicale. Joey Hogan-Lacombe travaille à l’entretien des bâtiments du campement de la Rupert depuis avril 2008. En 12 ans, il a joué divers instruments à cordes. Il excelle autant à la guitare électrique que classique, à la mandoline, au banjo ainsi qu’au violon. En

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2007, son groupe Jexiste a remporté la 3e position en demi-finale du concours Bodog Battle à Montréal avec son répertoire de rock alternatif. Les travailleurs du campement de la Rupert ont d’ailleurs vu le groupe à l’oeuvre le 7 novembre et tous ont beaucoup apprécié la performance des artistes. Pour certains, il s’est agi d’une des meilleures performances offertes au campement. Alexandra LaPerrière en est à son premier contrat en archéologie dans le secteur. Passionnée tant par l’histoire que par

la musique, il lui arrive de faire vibrer le campement au son de son violon. Musicienne d’expérience, elle a étudié 16 ans dans diverses écoles de musique et elle revient d’une tournée de 10 jours en République Tchèque avec l’orchestre symphonique des jeunes de la Montérégie. Des artistes comme eux, il y en a partout, et nous avons l’occasion de les côtoyer au quotidien. En soulignant le talent de deux d’entre eux, nous espérons rendre hommage à toutes les étoiles qui brillent au nord !

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Risques au travail reliés à l’hiver Chaque année, au Québec et particulièrement à la Baie James, nous devons vivre les rigueurs de l’hiver. La saison froide apporte des risques supplémentaires au quotidien dans notre travail. Les effets du froid sont multipliés par certains facteurs : • Le temps d’exposition (plus longtemps on est exposé au froid, plus le risque d’engelure et d’hypothermie augmente); • L’humidité (présente sur le corps par sudation ou dans le milieu de travail par l’eau) diminue la tolérance au froid; • Le facteur éolien (le vent peut également diminuer la tolérance au froid). Les symptômes et les signes avant-coureurs d’une exposition prolongée au froid sont les suivants : • • • • •

Le grelottement; Un changement de couleur de la peau; Une réduction de la motricité fine; L’engourdissement des membres inférieurs; Une baisse de la vigilance.

Une crevaison ou une simple panne de la mécanique peut devenir problématique en saison hivernale. L’ajout de vêtements chauds dans un véhicule pour chaque passager est de mise. Prévoir l’imprévisible serait la bonne attitude en saison hivernale. Les risques d’engelures et d’hypothermie sont présents au quotidien. À nous d’éliminer ces risques par une prévention accrue. Ainsi, il sera possible de passer l’hiver sans dangers.

Bon hiver à tous !

La conduite automobile en hiver requiert également plus de vigilance. Avant de prendre la route, il est important de dégivrer les vitres et les rétroviseurs. Quand on rencontre un véhicule, on doit réduire sa vitesse. Aussi, à l’accélération et en décélération, cela doit se faire progressivement pour ainsi éviter tout risque de dérapage.

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CAMPEMENT DE LA RUPERT

Traitement des eaux usées IM – Saviez-vous que la consommation quotidienne d’eau potable par personne au campement de la Rupert avoisine les 350 litres (environ deux barils de 45 gallons) ? C’est légèrment plus élevé que la consommation moyenne au Canada (335 L/j). Évidemment, nous devons traiter cette eau avant son retour à la nature. Le système de traitement choisi pour le campement de la Rupert est utilisé depuis plus d’une cinquantaine d’années en milieu nordique. Il s’agit d’un traitement primaire par fosses septiques et d’un traitement secondaire par tourbière. Les avantages d’un tel traitement sont les suivants : sa nature peu coûteuse, sa conception simple ainsi que ses faibles répercussions sur l’environnement. Ainsi, les eaux usées de nature domestique sont acheminés dans le parc industriel. Ces eaux séjournent dans les fosses septiques. Il y a alors séparation des liquides et des graisses ainsi qu’un début d’enlèvement de la charge en nitrates et autres par l’action bactérienne à l’intérieur des fosses. L’eau est ensuite pompée vers la tourbière située au nord du campement. À cet endroit, elle est injectée sous le tapis de tourbe afin d’éviter la décomposition de la tourbe en surface. La tourbière effectue deux types d’épuration : un premier qui se fait quand l’eau traverse le tapis, et un second, par des micro-organismes. Évidemment, l’efficacité d’épuration des eaux usées est directement liée à l’écoulement des eaux à l’intérieur de la tourbière permettant ainsi la diffusion et la dispersion des contaminants organiques à travers la tourbe. Pour s’assurer du bon fonctionnement et de l’efficacité du système, l’équipe d’environnement procède à l’échantillonnage de l’eau 4 fois par année à divers endroits dont au début et


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