Le curetage, solution contre l'esca ?

Charlotte Favarel

Axel de Couët, conseiller viticulture, plusieurs retours d'expériences ont permis d'en apprendre davantage sur la maladie et les façons de l'enrayer. L'esca, quézako ?

Une dizaine de participants ont assisté au rendez-vous technique au cours duquel le conseiller a fait une démonstration de curetage sur un pied atteint d'esca.

Les symptômes de l'esca s'expriment avec l'observation de nervures encore vertes, un liseré jaune et une partie rouge des feuilles nécrosées.

M assacre des champignons à la tronçonneuse : esca vs. curetage », le nom accrocheur de ce rendez-vous modernisation organisé par la chambred'agriculture le 12 juillet à Chessy a mobilisé une dizaine de participants. Animé par

Si l'esca participe au dépérissement du vignoble français, « les expérimentations faites en Alsace avec le Civa montrent l'utilité d'adopter une taille qui respecte le flux de sève pour observer moins de maladies du bois », assure le conseiller. Mais qu'en est-il de cette maladie ? Axel de Couët donne des éclairages : « esca veut dire amadou en langue d'oc. Or l'amadou est la partie spongieuse et blanchâtre du bois mort grignoté par les champignons. L'esca, c'est une douzaine de champignons qui n'ont pas encore été tous caractérisés. Ils vont s'installer dans des pieds de vignes quand il y a une partie morte, puis entrer par les plaies de taille et s'installer au chaud. Ils vont grignoter et envoyer des toxines qui vont provoquer la mort du bois vivant à côté. De cette manière, ils s'étendent dans le pied jusqu'à ce qu'il n'ait plus assez de flux de sève pour irriguer tous ses rameaux ». Des solutions en amont et en aval de l'identification

Côté recépage, « on peut le pratiquer en préventif avant que les symptômes d'esca apparaissent. Il est important cependant de partir du bas du pied en gardant le sys-tème racinaire », conseille Axel de Couët. Côté curetage, lapratique est intéressante sur la forme lente de la maladie. « On la reconnait aux symptômes foliaires alors qu'en forme rapide, on a un pied super beau et trois jours après, il parait complément mort . » Pour ne pas se trom-per dans l'identification, le conseiller énumère l'observation « de nervures encore vertes, d'un liseré jaune et d'une partie rouge des feuilles nécrosées ».

Si la maladie s'exprime de mi-juillet jusqu'aux vendanges, « on peut cureter l'été, mais c'est souvent une période chargée. Il est donc important de marquer les pieds atteints et de venir cureter l'hiver avant de commencer la taille », préconise le conseiller. Même si la maladie se répandra davantage, « si on enlève un cep atteint d'esca, il vaut mieux le sortir de la parcelle parce qu'il peut se propager ». Avantde se lancer, « il faut penser à quelle période on cure, quel matériel on utilise, porter des gants, des lunettes de protection, un casque anti-bruit et idéalement un pantalon anti-coupe ». Ensuite, « on ouvre le pied à la tronçonneuse en commençant par le bois mort et on retire l'amadou ». n

Choisir sa tronçonneuse

Thermique ou électrique, plusieurs choix sont possibles pour le type de tronçonneuse utilisé. Le Vinipole 0q9KDFUWwLzTxtltxBjB3guWdQFRpL3cFJaZzOddjzTlXZ7bHYIg19aUOYfdqLJ0ANTBk

PAYS :France

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PERIODICITE :Hebdomadaire

27 juillet 2023

RUBRIQUE :Le fil de l'actu...

DIFFUSION :3054

JOURNALISTE :Charlotte Favarel

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Sud Bourgogne et la chambre d'agriculture de Saône-et-Loire ont réalisé une étude comparative de matériel de curetage. En fonction de 14 critères, ils ont comparé 4 modèles de tronçonneuses. Arvipo MT37, Bahco BCL15lB et Pellenc Selion M12 ont reçu la note de 3, 4/5. La Parkside PGHSA 12 B2 a reçu la note de 2, 9/5. Ergonomie, maniabilité, fatigue musculaire, sécurité, robustesse, réglage, autonomie batterie, nettoyage, affutage, graissage, puissance, précision, fonctionnalités et prix ont permis de préciser quelle serait la tronçonneuse adaptée selon son usage et le besoin duviticulteur. ■