RDP Novembre 2020

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REVUE DE PRESSE NOVEMBRE 2020


Sommaire Elaguez les pieds sur terre !

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Espace Public & Paysage - 01/11/2020

L'Eole 2000 de Pellenc

7

L'Agriculteur Provençal - 27/11/2020

Normes de pulvé : s'adapter aux ZNT

8

En Pays Varois - 27/11/2020

L'Eole 2000 de Pellenc

12

Vaucluse Agricole - 27/11/2020

La bouteille de vin, une affaire très française

13

Terres des Savoie - 26/11/2020

Elaguez les pieds sur terre !

15

Profession Paysagiste - 01/11/2020

Une affaire très française

18

L'Exploitant agricole de Saône-et-Loire - 20/11/2020

Plusieurs outils à disposition

20

L'Exploitant agricole de Saône-et-Loire - 20/11/2020

Les premiers pas de rhydromulching

22

La Vigne - 01/11/2020

une affaire très française La bouteille de vin,

23

L Agriculture Dromoise - 12/11/2020

LA BOUTEILLE DE VIN UNE AFFAIRE TRES FRANCAISE

26

L'Ain Agricole - 05/11/2020

La bouteille de vin, une affaire très française

29

Paysans de la Loire - 06/11/2020

Adapter la vigne pour les machines de taille

32

Le Petit Journal Aude - Aude - 05/11/2020

La bouteille de vin, une affaire très française

33

L'Agence Presse Agricole Sud-Est Centre - 05/11/2020

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1 novembre 2020 - N°212

Matériel

Espace vert

Elaguez les pieds sur terre

!

Outils indispensables pour aérer les couronnes basses, ou tout simplement couper des dAnçî eSahUne Inferieure à 5 m' les élagueuses sur perche limitent les interventions nuin. d'h 7 ’ i 9^ 5' tœS maniables et Peu bruyants, les modèles à batterie s'imposent aujourd hui dans le parc matériel des professionnels des espaces verts. rimper

à une échelle,

échafaudage

parfois de façon instable, monter

ou s'équiper

sur un

d'un harnais et d'un jeu de cordes

G

pour atteindre la cime des arbres, n'est pas à la portée de tous. Heureusement, une catégorie de matériels permet de s'affranchir de toutes ces opérations délicates, du moins celles réalisées a hauteur raisonnable : ce sont les élagueuses sur perche. Caractérisées par un long manche, qu'il soit fixe, rapporté ou télescopique, et un guide de chaîne identique à celui d'une élagueuse traditionnelle, ces machines ont depuis quelque années connu un regain d'intérêt, surtout les modèles à batterie, en raison de leur légèreté, de leur maniabilité et de leurs performances, identiques aux versions thermiques Aujourd'hui, les constructeurs d'outils portatifs, qui ont compris cet engouement

Des coupes

naissant,

proposent

de nombreuses

références.

'perchées'

Tenues correctement, si possible sans tendre les bras au-dessus des épaules, et c est là tout leur intérêt, les élagueuses sur perche et à batterie ont une portée moyenne de 4,5 m, ce qui permet d'atteindre facilement les branches basses des arbres ou d'élaguer des sous-bois Si le marché est dominé par des outils à perche fixe, ou munis d'une ra longe d'environ un mètre, certains fabricants proposent des modèles télescopiques, maximisant la portée et minimisant l'encombrement de la machine. C'est l'exemple, entre autres, du modèle 530iPT5 d'Husqvarna, dont la portée maximale atteint les 5 m. La plupart des modèles du marché sont équipés d'un guide de 20 à 25 cm de long. 'Une longueur suffisante pour couper de façon ponctuelle, des branches jusqu'à 20 cm de diamètre. Mais ce type de machine, en général, permet de couper en quantité des

La de ou un

poignée multifonctions Powercoup PW2 d'Infaco 1 100 W peut être équipée d'un perche fixe d'1 83 m telescopique d'1,1 à 1,65 m. La tête d'élagage possède guide de 20 cm (pas de chaîne '/>).

Bien aiguiser les chaînes Quand est-il nécessaire d'aiguiser la chaîne ? Evidemment, lorsque la chaîne ne s'enfonce pas d'elle-même dans le bois," que la coupe se gauchit dans une direction et que de la fumée se dégage de la coupe, il est temps d'intervenir. Mais avant d'en

branches d'environ W cm de diamètre" précise Aurélien Laurent, chef de marché chez Iseki, distributeur de la marque EGO.

arriver là, des chaînes sont munies de repères de maintenance et d usure, un peu comme les pneus de nos voitures, pour indiquer à

bois tendres de 15 cm de diamètre. Point important : les coupes sont toutes qualitatives, grâce à une vitesse de chaîne de 10 à 20 m/s. "Les chaînes %" Picco assurent une coupe précise et fine, favorisant la cicatrisation, notamment celle des arbres 'fragiles' (type fruitiers)" précise la société Stihl.

l'utilisateur le moment opportun pour aiguiser la chaîne et ne pas être pris de court sur les chantiers. Ces repères indiquent l'angle d'affûtage, l'angle de front, l'angle du limiteur de profondeur et l'usure des surfaces de glissement (pied de la dent). En pratique, après avoir tendu et nettoyé la chaîne à l'aide d'une brosse, I utilisateur doit s'équiper d'une lime ronde adéquate (porte-lime éventuel). Celle-ci est posée dans le creux de la gouge, selon I angle d affûtage, de telle sorte que l'utilisateur puisse l'aiguiser en exerçant une légère pression et en maintenant la lime à 90 par rapport au guide. A ce stade, il est important de toujours travailler de l'arrière vers l'avant, sur toutes les gouges et dans les deux sens, et de limer uniquement en poussant.

Tout dépend aussi du type de bois : un guide de 20 cm, avec une chaîne bien aiguisée (cf. encadré), vient facilement à bout des

"Le coût global d'utilisation d'une perche d'élagage à batterie est environ 20 fois inférieur à celui de son équivalent thermique"

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“ Elles sont très utiles, nous qui n ’ avons pas le droit de travailler en hauteur ”

Avec une batterie chargée 6.0 Ah et un guide de 20 cm (8"), l'élagueuse sur perche et à batterie PS250 d'Oregon est capable de réaliser jusqu'à 750 coupes.

Responsable activité espaces verts de l'Adapei Services du Doubs (25), Antoine Platte dirige une petite équipe de cinq personnes. "A 70 %, nous intervenons dans les entreprises privées. Comme nous réalisons beaucoup de tailles sur des arbres de stature moyenne, notamment des fruitiers, l'élagueuse sur perche s'impose pour travailler à 4-5 m de haut" indique-t-il. Et de préciser : "nous embauchons des personnes en situation de handicap. Ce matériel s'avère donc d'autant plus utile que la loi interdit d'effectuer des travaux en hauteur". Récemment, dans le cadre d'une démonstration organisée par Stihl, le responsable espaces verts a eu l'occasion de tester la nouvelle élagueuse sur perche et à batterie HTA 135, disponible début 2021. “Au départ, j'étais assez réticent avec les outils à batterie. Mais par rapport à notre modèle thermique, un modèle HTA 85, tout change en situation de travail : le poids, la maniabilité, la faible nuisance sonore... Une élagueuse sur perche et à batterie comme celle-ci démarre aussi instantanément, ce qui plaît beaucoup à notre équipe". Côté performance, “un modèle à batterie vient tout autant à bout des branches de 10 à 20 cm de diamètre qu'une version thermique". Pour l'entretien, plus de carburateur à dépanner, ni de filtres à air encrassés.

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Matériel Espace vert Batterie Que des avantages I

es élagueuses sur perche et à batterie

ont tous les avantages

propres aux tronçonneuses, taille-haies ou souffleurs à batterie. Tout d abord, elles sont légères. Si les modèles thermiques affichent un poids moyen d'environ 6 à 7 kg, leurs homologues à batterie pèsent environ 4 kg (hors batterie), ce qui en font des outils très maniables, même équipés d'une batterie (type Arc Lithium-ion de 56 V).En fonction du type de batterie et de ses performances

Puissante (1 200 W), l'elagueuse sur perche et à batterie Selion Telescopic T220-300 de Pellenc a une portée de 4 5 m Elle ne pese que 3,4 kg (batterie dorsale). La tête de coupe ’ est inclinable de + 90 à -45 °. H

intrinsèques, I autonomie est variable. Par exemple, les élagueuses sur perche de la gamme Selion de Pellenc ont une autonomie allant J 1cenT„ a/ eC 'a batterie Alpha 260 ' Juspu 'à 3 i° urs avec la batterie Ulib 1500. Avec ce type d'outils, il est toutefois recommandé d'utiliser la batterie Ulib qui permet une autonomie plus pratique d environ 1,5 jour" conseille la société Pellenc. Mais l'autonomie dépend aussi des travaux à effectuer, de leur intensité et du temps passé aux opérations d'élagage, de taille, d'éclaircissement... Si bien que certains constructeurs parlent davantage du nombre de coupes a effectuer avec une seule charge que d'autonomie en minutes ou en eures. La marque Oregon (société Blount), qui propose l'élagueuse sur perche PS250, indique, à titre d'exemple, jusqu'à 750 coupes (bois de 5 à 7 cm de diamètre) pour une pleine charge de batterie 6.0 Ah. Pour des interventions plus intensives, une batterie dorsale sera toujours préconisée, contrairement aux blocs batterie à intégrer dans °nnn C ° té puissance ' les élagueuses sur perche à batterie, d'environ 1 000 a 1 200 W, n'ont rien à envier aux versions thermiques. " Nos moteurs brushless sont équivalents aux moteurs thermiques de 30 ce" précise Julien Pedelmas, chef de produits chez Husqvarna. ■

Bilan économique Outils multifonctions Kubota

Ç 1des fabricants proposent des élagueuses sur perche à batterie avec une tête fixe, sans possibilité de la remplacer par un lamier ou bien un rotofil, d'autres misent sur les équipements multifonctions • une seule machine pouvant être munie de différents outils. C'est le cas de I entreprise Infaco, réputée pour son outil multifonctions

©

Powercoup PW2. A tout moment, il est possible d'intervertir 6 outils dittérents selon la nature des travaux à effectuer, dont une tête d'élagage avec une perche fixe ou télescopique. EGO n'est pas en reste puisqu'en 2021, l'entreprise proposera un 'multi-outils' professionnel, le PPX1000, compatible avec une tête d'élagage PSX2500. A l'achat, une perche à batterie multifonctions ou non, selon le modèle et la marque, peut s'avérer un peu plus onéreuse qu'une version thermique, mais elle se rentabilise plus vite à l'usage "L'entret/en étant limité, on peut estimer que le coût d'utilisation global d'une perche d'élagage à batterie est environ 20 fois inférieur a celui de son équivalent thermique" précise la société Stihl Certaines machines permettraient également, aux dires des constructeurs, d économiser plus de 7 € d'équivalent carburant par jour travaillé. Voila de quoi faire réfléchir plus d'un professionnel. ■

Début 2021, Stihl présentera sa toute perche a batterie : la HTA 135, pouvant

nouvelle atteindre

élaqueuse sur 5 m de portée.

La Kubota CS T220/300 possède de nombreux avantages : t en s'°n automatique de la chaîne, gestion électronique du débit d huile, accès rapide au pignon et à la chaîne La puissance du moteur de 1200 W assure des travaux en

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rna va Husq

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D'un poids à vide de 5 kg, l'élagueuse sur perche et à batterie 530ÎPT5 d'Husqvarna affiche des performances supérieures aux outils thermiques. Elle dispose d'une poignée ergonomique, d'une vitesse de chaîne élevée (20 m/s) et peut atteindre des branches situées à plus de 5 m de haut.

Conseils d'utilisation • en situation

:

de travail, le perche doit être positionnée

de sorte

à former un angle de 45 à 60 ° par rapport au sol ; • au minimum, les mains sont distantes de 40 à 50 cm l'une de l'autre sur la perche.

Entretien général Les bons gestes 'entretien est identique à celui d'une élagueuse traditionnelle. Mais avant toute chose, il est important de retirer la batterie après chaque utilisation. "Pour éviter des dysfonctionnements, il faut veiller à ce que le compartiment de batterie et les rainures de guidage soient toujours propres. Nettoyez régulièrement les fentes d'admission d'air de refroidissement et tous les autres orifices à l'aide d'un pinceau ou d'un outil similaire. Enfin, utilisez un produit de nettoyage spécial (n'utilisez pas de produits dissolvants, ni de graisse, ni de détergents agressifs). Enfin, il ne faut pas oublier l'importance de l'affûtage de la chaîne, le contrôle du guide et le nettoyage du dispositif de coupe pour s'assurer d'un bon graissage

L

de la chaîne" développe la société Stihl. Par mesures de sécurité, "il est aussi indispensable de changer la chaîne si le guide montre des traces d'usures visibles ou bien de le changer immédiatement s'il est plié, a subi un coup ou un éventuel choc" ajoute la société Pellenc.Faciles à entretenir, peu bruyantes (environ 80 dB) et, il faut bien l'avouer, aussi performantes que les versions thermiques, les élagueuses sur perche et à batterie sont promises à un bel avenir. ■

En 2021, pour les professionnels, multifonctions nommé PPX1000, d'élagage PSX2500.

EGO proposera qui sera équipé

un outil d'une tête

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Agriculteur Provenç

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L'Eole 2000 de Pellenc Présenté en modèle pour trois rangs, l'appareil peut aussi être adapté à du quatre rangs, en réglant le parallélogramme au matelas végétatif. Ici, six hauteurs de buses sont installées sur chaque descente, chacune équipée d'un filtre pour éviter les bouchages. Le système de pulvérisation face par face est optimisé par un suivi de sol par ultrasons, pour localiser le traitement avec le plus de précision possible. En cas de contact avec le sol, la rampe s'ajuste, grâce à une correction de dévers jusqu'à 30 %. Le système de repliage coupe automatiquement la diffusion du produit, programme la rampe à la hauteur de travail mémorisée, et la replie une fois le suivi du sol coupé. Livré avec DPAE (Débit proportionnel à l'avancement électronique), l'appareil permet de régler la largeur de plantation, le volume souhaité par hectare, le suivi de la cuve (200 l/ha) et le nombre de buses utilisées, via un panneau évitant de remonter en cabine pour accéder à toutes les fonctionnalités. Le coût global s'élève à 60 000 €, selon les fonctionnalités.

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Normes de pulvé : s'adapter aux ZNT Philippe Douteau Alors qu'au 1 er janvier prochain va s'appliquer la nouvelle réglementation sur le contrôle des pulvérisateurs, où en est aujourd'hui le parc proposé par les constructeurs ?

Une parcelle voisine du lycée agricole de Meynes a accueilli la démonstration. Renaud Cavalier, chef de service et conseiller agro-équipement de la Chambre d'agriculture du Gard, était accompagné de Jean-Louis Portal, secrétaire de la CA 30 et président du lycée, et de Raymond Llorens (Cuma Méditerranée Gard et Hérault).

P our “s'habituer à un autre fonctionnement”, et commencer à dire au revoir à la voûte pneumatique, il faut désormais se plier aux normes ZNT, a annoncé Renaud Cavalier, en amont de la présentation, organisée au lycée agricole de Meynes (Gard), par la Chambre d'agriculture du Gard, avec la Fédération des Cuma Méditerranée Gard et Hérault. De 80 cm à 40 ou 50 cm en jet porté, le tout est de réduire drastiquement la dérive. Le changement de paradigme consiste surtout à “anticiper la réglementation anti-dérive pour demain”, explique le chef de service et conseiller agro-équi-pement de la Chambre d'agriculture du Gard, qui rappelle la nécessaire homologation

des engins pour circuler sur les routes. En conventionnel comme en AB, l'arrêté relatif à la mise sur le marché et à l'utilisation des produits phytophar-maceutiques prévoit une Zone de non-traitement (ZNT), sous réserve, entre autres, de choisir des matériels diminuant la dérive pour les milieux aquatiques, à proximité des zones ac-cueillant des personnes vulnérables et des habitations. C'est à proximité de celles-ci que la distance minimale de sécurité (10 m) peut être réduite (à 3 m ou 5 m) sur les territoires où une charte d'engagements entre viti-culteurs et riverains a été approuvée, avec un niveau de réduction de la dé-rive par des appareils homologués par le ministère de l'Agriculture, avec panneaux récupérateurs ou pulvérisateurs anti-dérive, conformément à l'arrêté du 27 décembre 2019. n L'Arcobaleno de Bertoni

Avec ses quatre ventilateurs électriques par panneau, qui font transiter le produit, l'appareil confiné fonctionne par un système de ventilation autoproduit par une génératrice de 24 volts. Le système présente un triple avantage : absorber peu de puissance (13 à 14

chevaux), une anti-dérive naturelle avec buses à turbulence, et ses rideaux d'air, devenus rétractables. Les panneaux fonctionnent toujours en face par face, parallèles. “Conquis par le système de flux interne qui pousse le produit, puis le repousse dans un autre sens pour provoquer un tourbillonnement” de la solution, Guilhem de Fozières, du domaine de l'Arjolle (Pouzolles, Hérault) a ainsi récupéré 67 % de produit en début de végétation et 32 % lors des passages au mois d'août. Le responsable machinisme du domaine salue la “fiabilité” de l'appareil, après 238 h de travail cet été, sans aucune panne électrique à noter. Pour un coût élevé (jusqu'à 40 000 €), l'investissement permet une récupération moyenne de 45 l. “Avec les panneaux confinés, malgré le vent et la vitesse, vous pouvez travailler”, assure Renaud Cavalier. L'Eole 2000 de Pellenc

Présenté en modèle pour trois rangs, l'appareil peut aussi être adapté à du quatre rangs, en réglant le parallélogramme au matelas végétatif. Ici, six hauteurs de buses sont installées sur chaque descente, chacune équipée d'un filtre pour

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éviter les bouchages. Le système de pulvérisation face par face est optimisé par un suivi de sol par ultrasons, pour localiser le traitement avec le plus de précision possible. En cas de contact avec le sol, la rampe s'ajuste, grâce à une correction de dévers jusqu'à 30 %. Le système de repliage coupe automatiquement la diffusion du produit, programme la rampe à la hauteur de travail mémorisée, et la replie une fois le suivi du sol coupé. Livré avec DPAE (Débit proportionnel à l'avancement électronique), l'appareil permet de régler la largeur de plantation, le volume souhaité par hectare, le suivi de la cuve (200 l/ha) et le nombre de buses utilisées, via un panneau évitant de remonter en cabine pour accéder à toutes les fonctionnalités. Le coût global s'élève à 60 000 €, selon les fonctionnalités. Le Cognac face par face de Chabas

Avec sa turbine transversale double aspiration, double sortie (deux entrées d'air homogènes), le Cognac face par face anti-dérive est équipé de trois colonnes d'air incluant : deux clarinettes alimentant cinq diffuseurs, dix diffuseurs réglables, jusqu'à dix vannes motorisées anti-gouttes selon le stade végétatif, et dix paires de buses antidérive. Avec l'usage de buses, il convient d'ouvrir en grand les calibreurs, ou de les régler en litre par hectare sur

système pneumatique. La pompe centrifuge inox est à pression constante, à 2, 5 bars (bientôt 1, 5 bar), et la cuve en polyéthylène, d'une capacité de 1 500 l. L'appareil dispose d'un système électrostatique pour une meilleure adhésion du produit pulvérisé : chargée en ions négatifs, la bouillie est mieux captée par la végétation. À partir de 41 000 €. Système tangentiel à jet porté de Calvet

Testé au banc d'essai Eole Drift (IFV/Inrae), le système de flux tangentiel, avec panneaux récupérateurs et ses buses anti-dérive travaille en face par face (trois rangs). Toutes les buses vont être équipées d'un réglage hydraulique pour se rapprocher jusqu'à 40 cm de la zone à traiter, avec des gouttes plus grosses, de 100 à 300 µm, pour un volume moyen de 150 l/ha. Malgré le vent, Renaud Cavalier note une faible dérive, et une réduction de “plus de moitié de matière active à l'hectare par rapport au pneumatique, en demi végétation”. À 6 km/h, “c'est jouable” estime le conseiller. Lors de la démonstration la distance des 50 cm est respectée. De plus, “on peut fermer chaque sortie d'air et de liquide”. La consommation du tracteur est réduite, grâce au moteur hydraulique Hpi, et la stabilité de l'appareil renforcée, pour toujours travailler dans l'axe et tourner en

bout de rang. La gamme présentée est comprise entre 25 000 et 26 000 € HT. Le pulvé tangentiel double de Weber

Équipé d'un système de capteurs Diimotion (voir page 9) pouvant couper la pulvérisation aussi net en l'absence de végétation, l'appareil dispose de deux turbines, répartissant l'air de chaque côté, et de bas en haut de la végétation. Elles peuvent être réglées en fonction de la hauteur de la végétation. Ici, un porte buse double est installé, avec cinq buses ATR avec anti-gouttes, sans anti-dérive, en raison des gouttelettes plus grosses, et des buses Lechler, selon un débit et une pression identiques, plus recommandées sur zones de grappes. Le passage un rang sur deux permet une pulvérisation répartie sur toutes les faces. Le système d'orientation du flux tangentiel en biais fait mieux pénétrer le produit dans le végétal, l'oscillation évitant l'écrasement des feuilles. Mieux vaut ne pas faire tourner la turbine à fond (à 80 %). Le brassage évite ainsi la sédimentation des poudres dans la cuve (ici de 1 000 l) quand on traite en bio (soufre). L'homologation routière est obligatoire pour les appareils de plus de 1 000 l. Compter de 10 500 à 30 000 €. Le Koléôs de Dhugues

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Les panneaux récupérateurs de la gamme Koléôs comprennent des rideaux d'air créant un tourbillon. Entre 30 et 40 % du produit peut ainsi être économisé, puis réutilisé, par sa récupération en bas du panneau. La hauteur des buses IDK est ici placée à 1, 8 m et celle des rampes est indépendante. Deux capteurs de sol sont installés de chaque côté pour s'adapter au dénivelé. Deux hydro-agitateurs homogénéisent la bouillie dans la cuve (400 l), qui est équipée d'une sonde électrique informant sur le volume restant, le temps réel de produit répandu, et sa récupération. Dans cette gamme, le prix tourne autour des 30 000 €. Le Supra face par face d'Idéal

Le pulvérisateur pneumatique Supra et ses rampes face par face est monté sur châssis galvanisé à chaud. Sa turbine (45 chevaux) permet une aspiration avant et arrière, avec deux vitesses de rotation. La ventilation est portée en trois points. La descente de deux diffuseurs par face (ou trois selon la végétation), est

équipée de buses ATR côté droit, et de buses TVI (à turbulence à injection d'air anti dérive) côté gauche. Les résultats sont jugés “excellents au niveau de la pénétration”, suite aux observations de Renaud Cavalier sur des traitements effectués en Bourgogne. À partir de 25 000 €. Flux tangentiel en panneaux confinés par Lipco-Clemens

Les panneaux récupérateurs de l'appareil disposent des plus petites buses anti-dérive à injection d'air (0, 75 mm). Tracté à l'arrière, avec écartement hydraulique gauche/ droite, le pulvérisateur intègre le flux tangentiel dans les panneaux dans lesquels les buses sont alignées à la ventilation. La rotation de l'air crée une dépression qui concentre le produit dans le feuillage. Récupéré, il est ensuite refiltré en cuve. À l'avant, le timon est articulé à 90 degrés pour braquer aisément. Un écran sert à mémoriser la position des rampes, selon une largeur prédéfinie, coupe le système en fin de rangée, indique la parcelle à traiter, en fonction de la quantité de produit restant dans la cuve et prévient en cas d'oubli de traitement. Une légère dérive observée en haut (5 %) peut être compensée par des bâches supplémentaires. Entre 35 000 et 45 000 €, selon la configuration. Le pulvérisateur porté de Caffini

À la pulvérisation pneumatique a été intégré un système de buses directement placées dans les diffuseurs, et suffisamment rapprochées pour obtenir une quantité de gouttes suffisante. Doté de rampes à deux, quatre ou six faces, le modèle à jet porté avec flux tangentiel, pour un traitement un rang sur deux, est présenté avec des buses anti-dérive en haut, et à turbulence plus bas. Attention, prévient le conseiller de la Chambre d'agriculture du Gard, “il faut de l'anti-dérive partout, sauf en l'absence de problèmes de voisinage”, car les buses de plus petits diamètres sont recommandées. La vitesse d'avancement mérite d'être optimisée. En formule 1 000 l, le prix est fixé à 10 000 €. Diimotion : pas de feuilles, pas de spray

En l'absence de feuillage, le système Smac de Diimotion coupe automatiquement la pulvérisation

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pour un “traitement de la surface foliaire réel”. Une fois les rangs de vigne scannés par des capteurs de détection, les électrovannes à commutation rapide en amont des buses font le travail, en faisant économiser “20 à 25 % de bouillie”, assure Xavier Cassassolles, le pdg. La méthode du “pas de feuilles, pas de pschitt”, adaptable sur tous types de pulvérisateurs, confère une meilleure gestion de la porosité en début de saison. Les vannes s'ouvrent et se ferment “en 20 millisecondes (... ) même à 9 km/h”, a constaté le pdg sur des parcelles à Cognac. Sans montage en modalité deux rangs, le système est vendu 5 000 €. Hardi : un pulvérisateur semi-confiné

Pour la démo, trois modules de deux sorties sont présentés. Sur la descente, des diffuseurs en jet porté peuvent être réglés individuellement, pour fermer le liquide ou travailler avec le nombre de diffuseurs souhaités. Avec une buse par diffuseur, l'appareil fonctionne à la fois en jet porté ou en pneumatique. La rampe de droite est équipée de buse ATR, et celle de gauche de buses IDK, réglées sur le même débit. Verdict : les buses IDK présentent les meilleurs résultats, atteste Renaud Cavalier. Si, côté droit, les gouttes sont plus petites, mais plus visibles, avec les buses IDK “la vitesse de sortie des gouttelettes est dix fois supérieure

en puissance à celle des ATR”. Toute la gamme est aussi homologuée pour la route. Selon le cadre, les choix de réglages hydrauliques ou le DPAE, le prix varie de 29 000 à 40 000 €. Le Turbipano de Dagnaud

Spécialisé en pulvérisateurs confinés, Dagnaud y a ajouté les voûtes en 2001, pour perdre le moins de produit possible et traiter deux rangs simultanément. Dotée de quatre membranes, la pompe réas-pire les excédents de bouillie. Depuis 2009, le Pulpano porté intègre des turbines (de 15 à 18 chevaux) pour générer de l'air chargé de produit par jet centrifuge et brasser les feuilles. Après filtration, le surplus de produit est recyclé. La hauteur et l'écartement sont gérés par réglage hydraulique, sur des vignes de 1, 5 à 3, 2 m. Les premiers traitements sont recommandés sans assistance d'air, uniquement en jet projeté. Les panneaux fermés par le haut sont “un atout supplémentaire” pour Renaud Cavalier. Convient mieux aux traitements de printemps. À partir de 12 000 €. ■

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RUBRIQUE :Dossier spécial pulvérisa…

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27 novembre 2020

L'Eole 2000 de Pellenc

Présenté en modèle pour trois rangs, l'appareil peut aussi être adapté à du quatre rangs, en réglant le parallélogramme au matelas végétatif. Ici, six hauteurs de buses sont installées sur chaque descente, chacune équipée d'un filtre pour éviter les bouchages. Le système de pulvérisation face par face est optimisé par un suivi de sol par ultrasons, pour localiser le traitement avec le plus de précision possible. En cas de contact avec le sol, la rampe s'ajuste, grâce à une correction de dévers jusqu'à 30%. Le système de repliage coupe automatiquement la diffusion du produit, programme la rampe à la hauteur de travail mémorisée, et la replie une fois le suivi du sol coupé. Livré avec DPAE (Débit proportionnel à l'avancement électronique), l'appareil permet de régler la largeur de plantation, le volume souhaité par hectare, le suivi de la cuve (200 l/ha) et le nombre de buses utilisées, via un panneau évitant de remonter en cabine pour accéder à toutes les fonctionnalités. Le coût global s'élève à 60 000 €, selon les fonctionnalités. ■

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JOURNALISTE :Pierre Garcia

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26 novembre 2020

VITICULTURE/NOTRE SÉRIE DE L'AUTOMNE CONSACRÉE À L'ORIGINE DE PRODUITS ALIMENTAIRES PHARES SE POURSUIT CETTE SEMAINE AVEC LA BOUTEILLE DE VIN. VÉRITABLE EMBLÈME NATIONAL, CETTE DERNIÈRE PORTE HAUT LES COULEURS DE LA FRANCE, DE LA GÉNÉTIQUE À L'EMBALLAGE EN PASSANT PAR LE MATÉRIEL DE FABRICATION.

La bouteille de vin, une affaire très française Pierre Garcia

Un vin Chiroubles 2019 produit par la coopérative Agamy.

L 'autonomie viticole française ? Elle est a priori sans aucune

équivoque. En 2018, les importations de vin représentaient quelque 860, 8 millions d'euros pour une production estimée à 14, 4 milliards d'euros. Mais ce préalable important étant admis, posons-nous la question du degré d'autonomie de la filière française dans tous les facteurs qui ont concouru à l'élaboration de ce produit dans lequel la France excelle. Si la provenance de son contenu ne fait aucun doute, - il est identifié par son terroir d'origine - le contenant (verre, bouchons et étiquettes) de la bouteille de vin française se révèle surtout français, mais aussi un peu européen. Quant aux matériels qui ont permis la fabrication du vin, ils sont souvent produits en France et en Italie. « Un certain nombre de fournisseurs de matières sèches ou de machines sont effectivement localisés dans d'autres pays que la France », fait remarquer Anne Haller, directrice de La Coopération agricole - Vignerons coopérateurs. Ce que l'on appelle « matières sèches », ce sont les autres composantes que le vin qui sont commercialisées autour de ce produit. On parle là de la bouteille, du bouchon, des étiquettes ou encore des caisses en carton. À ce sujet, Anne Haller tient à préciser que « globalement, notre dépendance

hors Europe est faible. Les fournisseurs sont nombreux à être situés en France et en Europe ». Génétique et plants français Dans le vin français, on constate au-Comme le reste de la filière hexagonale, Agamy cultive au maximum son caractère 100 % tricolore. « Nos vignerons se fournissent en cépages français chez des pépiniéristes savoyards. Le matériel que nous utilisons pour fabriquer le vin est lui aussi majoritairement français : du Pellenc pour les machines à vendanger et du Bucher Vaslin pour les pressoirs par exemple. Nos bouteilles nous sont fournies par l'entreprise Verallia, nos étiquettes, nos capsules ainsi que nos cartons sont également français. Il n'y a guère que le liège qui est portugais ». n jourd'hui que la génétique demeure très majoritairement hexagonale. « La quasi-totalité des vignes qui sont plantées en France (environ 98 %) est issue de la sélection française. Avec 1 300 clones de vignes et 300 variétés, nous avons l'offre la plus diversifiée de tous les pays viticoles », affirme Jean-Pierre Van Ruysk, directeur général de l'Institut français de la vigne et du vin. Les plants de vigne multipliés par les pépiniéristes puis achetés par les

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26 novembre 2020

viticulteurs sont eux aussi très majoritairement français. Le fait qu'ils soient d'une qualité sanitaire particulièrement rigoureuse et qu'ils fassent l'objet d'un contrôle draconien joue sans doute beaucoup dans ce choix du marché.

François Roth, directeur de la coopérative Agamy à Quincié-en-Beaujolais.

Matériels et tonneaux également tricolores En ce qui concerne le matériel né-cessaire à la fabrication du vin, il est lui aussi généralement français. Le nom de Pellenc, célèbre fabricant de matériel vinicole français, est d'ailleurs présent dans toutes les régions viticoles du monde. Pour le matériel de cuverie, les pompes sont certes souvent italiennes mais Pellenc est là encore positionné sur ce créneau. On n'omettra pas de citer un grand nom du pressurage et des matériels de membranes et d'osmose inverse : le groupe angevin Bucher Vaslin, leader mondial dans le matériel de vendange. Enfin, les fleurons mondiaux de la tonnellerie sont eux aussi basés en France. À tel point qu'ils réalisent 68 % de leur chiffre d'affaires à l'exportation, principalement vers l'Italie,

l'Espagne, les États-Unis et l'Australie, tout en s'approvisionnant principalement en bois issus des forêts de l'Hexagone. La bouteille, française du sable au verre Pour ce qui est de la bouteille, la filière n'a pas d'inquiétude à avoir même si la fermeture temporaire d'une usine de production de bouteilles de vin d'Alsace en avril est venue poser la question de la règle du format obligatoire. « L'approvisionnement en bouteilles est très majoritairement français et nous utilisons beaucoup de verre recyclé », souligne Jacques Bordat, président de la Fédération française des industries du verre. Selon lui, l'industrie française fournit 70 % de la demande de verre pour l'emballage alimentaire français et la proportion demeure sensiblement la même pour ce qui est des bouteilles de vin. La production du verre français est quant à elle totalement autonome : « 65 % de notre matière première est fournie par le calcin, du verre brisé provenant des conteneurs de recyclage et des déchets de fabrication ». Le sable est quant à lui issu à 100 % de carrières situées en France. Du liège... portugais Pour les bouchons, l'industrie est en grande partie portugaise avec notamment le groupe mondial Amorim qui est très présent dans les bouchons des bouteilles françaises. Le liège est d'ailleurs récolté à plus de 80 % sur des chênes-lièges portugais. Mais cela n'empêche pas pour autant des initiatives locales de fleurir avec l'objectif de développer la production de liège en France. L'entreprise Diam Bouchage, filiale du groupe Œneo basé en Nouvelle-Aquitaine, soutient la

filière du liège français dans les suberaies (forêts de chênes-lièges) du Var, des Pyrénées-Orientales, des Landes et de Corse en garantissant l'achat à prix fixe du liège produit par les exploitants. D'après la Confédération des vignerons indépendants, Diam encourage aussi plusieurs programmes de replantation. L'entreprise fabrique depuis 2017 des bouchons dans lesquels le liant qui baigne le liège est biosourcé. C'est un mélange d'huile de ricin, de cire d'abeille et de polyols issus de sucres végétaux. Pour autant, l'huile de ricin est généralement produite en Inde. Une étiquette très frenchy Dans le domaine de l'étiquette, les grands fournisseurs sont également français. Leader, le groupe Autajon réalise 620 millions d'euros de chiffre d'affaires et dispose de six sites de production implantés dans les régions emblématiques de la viticulture française. « Les vignerons ont tous sur leur bassin de production un partenaire de proximité hyper fiable et réactif », se félicite la Confédération des vignerons indépendants. Le secteur viticole, structuré depuis plus d'un siècle en France, a aussi permis l'éclosion d'un secteur de la cartonnerie pour l'emballage des bouteilles. Le groupe international Smurfit Kappa compte 5 400 collaborateurs répartis sur 52 sites de production dont quatre papeteries. « Nos usines sont répartis sur tout le territoire français », fait remarquer Dominique Lagarde, directeur des cartonnages de Smurfit Kappa. n ■

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1 novembre 2020 - N°112

Elaguez les pieds sur terre ! Outils indispensables

pour aérer les couronnes

basses, ou tout simplement

couper

des branches

à une portée inférieure à 5 m, les élagueuses sur perche limitent les interventions dans les arbres. Légers, très maniables et peu bruyants, les modèles à batterie s'imposent aujourd ’hui dans le parc matériel

des professionnels

du paysage.

rimper à une échelle, parfois de façon instable, monter sur un échafaudage ou s'équiper d'un harnais et d'un jeu de cordes pour atteindre la cime des arbres n'est pas à la portée de tous. Heureusement, une catégorie de matériels permet de s'affranchir de toutes ces opérations délicates, du moins celles réalisées à hauteur raisonnable : ce sont les élagueuses sur perche. Caractérisées par un long manche, qu'il soit fixe, rapporté ou télescopique, et un guide de chaîne identique à celui d'une élagueuse traditionnelle, ces machines ont depuis quelque années connu un regain d'intérêt, surtout les modèles à batterie, en raison de leur légèreté, de leur maniabilité et de leurs performances, identiques aux versions thermiques. Aujourd'hui, les constructeurs d'outils portatifs, qui ont compris cet engouement naissant, proposent de nombreuses références.

G

Puissante T220-300 dorsale).

(1 200 W), l'élagueuse sur perche et à batterie Selion Telescopic de Pellenc a une portée de 4,5 m. Elle ne pèse que 3.4 kg (batterie La tête de coupe est inclinable de +90 ° à -45

Des coupes 'perchées'

la Kubota CS T220/300 possède de nombreux avantages : tension automatique de la chaîne, gestion électronique du débit d'huile. La puissance du moteur de 1 200 W assure des travaux en toute autonomie sur une journée de travail.

Tenues correctement, si possible sans tendre les bras au-dessus des épaules, et c'est là tout leur intérêt, les élagueuses sur perche et à batterie ont une portée moyenne de 4,5 m, ce qui permet d'atteindre facilement les branches basses des arbres ou d'élaguer des sous-bois. Si le marché est dominé par des outils à perche fixe, ou munis d'une rallonge d'environ un mètre, certains fabricants proposent des modèles télescopiques, maximisant la portée et minimisant l'encombrement de la machine. C'est l'exemple, entre autres, du modèle 530iPT5 d'Husqvarna, dont la portée maximale atteint les 5 m. La plupart des modèles du marché sont équipés d'un guide de 20 à 25 cm de long. "Une longueur suffisante pour couper, de façon ponctuelle, des branches jusqu'à 20 cm de diamètre. Mais ce type de machine, en général, permet de couper en quantité des branches d'environ 10 cm de diamètre"

précise Aurélien Laurent, chef de marché chez Iseki, distributeur de la marque EGO. Tout dépend aussi du type de bois : un guide de 20 cm, avec une chaîne bien aiguisée (cf. encadré), vient facilement à bout des bois tendres de 15 cm de diamètre. Point important : les coupes sont toutes qualitatives, grâce à une vitesse de chaîne de 10 à 20 m/s. "Les chaînes 34" Picco assurent une coupe précise et fine, favorisant la cicatrisation, notamment celle des arbres fragiles' (type fruitiers)" précise la société Stihl.

Conseils d ’utilisation

:

• en situation de travail, la perche doit être positionnée de sorte à former un angle de 45 à 60 ° par rapport au sol ; • au minimum, les mains sont distantes de 40 à 50 cm l une de l’ autre sur la perche.

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1 novembre 2020 - N°112

Avantages

de la batterie

Les élagueuses sur perche et à batterie ont tous les avantages propres aux tronçonneuses, taille-haies ou souffleurs à batterie. Tout d'abord, elles sont légères. Si les modèles thermiques affichent un poids moyen d'environ 6 à 7 kg, leurs homologues à batterie pèsent environ 4 kg (hors batterie), ce qui en fait des outils très maniables, même équipés d'une batterie (type Arc Lithium-ion de 56 V). En fonction du type de batterie et de ses performances intrinsèques, l'autonomie est variable. Par exemple, les élagueuses sur perche de la gamme Selion de Pellenc ont une autonomie allant de 1 h, avec la batterie Alpha 260, jusqu'à 3 jours avec la batterie Ulib 1500. "Avec ce type d'outils, il est toutefois recommandé d'utiliser la batterie Ulib qui permet une autonomie plus pratique d'environ 1,5 jour "conseille la société Pellenc. Mais l'autonomie dépend aussi des travaux à effectuer, de leur intensité et du temps passé aux opérations d'élagage, de taille, d'éclaircissement... Si bien que certains constructeurs parlent davantage du

Bien aiguiser Quand

les chaînes d ’ aiguiser

est-il nécessaire

s'enfonce

pas d'elle-même

? Evidemment,

lorsque

se gauchit

la chaîne

ne

dans une direction

et que de la fumée se dégage de la coupe, il est temps d'intervenir. Mais avant d'en arriver là, des chaînes sont munies de repères de maintenance et d'usure, un peu comme

les pneus

de nos voitures,

aiguiser

la chaîne

et ne pas être pris de court

d'affûtage,

l'angle

l'angle

pour indiquer

de front,

l ’ angle

à l'utilisateur

adéquate

(porte-lime

l'angle

d'affûtage,

légère

pression

important

éventuel). de telle

Celle-ci

du limiteur

de toujours

deux sens, et de limer

est posée

sorte que l'utilisateur

et en maintenant travailler

uniquement

opportun

Ces repères

après avoir tendu doit s'équiper d'une dans le creux

puisse l’ aiguiser

vers l'avant,

lime

de la gouge, en exerçant

au guide.

sur toutes

pour

indiquent

et l’ usure des

de profondeur

la lime à 90 0 par rapport de l'arrière

le moment

sur les chantiers.

surfaces de glissement (pied de la dent). En pratique, et nettoyé la chaîne à l'aide d'une brosse, l'utilisateur

une

A ce stade,

les gouges

ronde selon il est

et dans les

en poussant.

nombre de coupes à effectuer avec une seule charge que d'autonomie en minutes ou en heures. La marque Oregon (société Blount), qui propose l'élagueuse sur perche PS250, indique, à titre d'exemple, jusqu'à 750 coupes (bois de 5 à 7 cm de diamètre) pour une pleine charge de batterie 6.0 Ah. Pour des interventions plus intensives, une batterie dorsale

En 2021, pour les professionnels, PPX1000 qui sera équipé d'une

Début 2021, Stihl présentera sa toute nouvelle élagueuse sur perche à batterie : la HTA 135, pouvant atteindre 5 m de portée.

la chaîne

dans le bois, que la coupe

sera toujours préconisée, contrairement aux blocs batterie à intégrer dans l'outil. Côté puissance, les élagueuses sur perche à batterie, d'environ 1 000 à 1 200 W, n'ont rien à envier aux versions thermiques. "Nos moteurs brushless sont équivalents aux moteurs thermiques de 30 cc" précise Julien Pedelmas, chef de produits chez Husqvarna. •••

EGO proposera un outil multi-fonctions tête d ’élagage PSX2500.

nommé

D'un poids à vide de 5 kg, l ’élagueuse sur perche et à batterie 530ÎPT5 d ’Husqvarna supérieures aux outils thermiques. Elle dispose d'une affiche des performances poignée ergonomique, d ’une vitesse de chaîne élevée (20 m/s) et peut atteindre des branches situées à plus de 5 m de haut.

Husqvarna ©

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1 novembre 2020 - N°112

Outils multifonctions et coût Si des fabricants proposent des élagueuses sur perche à batterie avec une tête fixe, sans possibilité de la remplacer par un lamier ou bien un rotofil, d'autres misent sur les équipements multifonctions : une seule machine pouvant être munie de différents outils. C'est le cas de l'entreprise Infaco, réputée pour son outil multifonctions Powercoup PW2. À tout moment, il est possible d'intervertir 6 outils différents selon la nature des travaux à effectuer, dont une tête d'élagage avec une perche fixe ou télescopique. EGO n'est pas en reste puisqu'en 2021, l'entreprise proposera un 'multi-outils' professionnel, le PPX1000, compatible avec une tête d'élagage PSX2500. A l'achat, une perche à batterie multi fonctions ou non, selon le modèle et la marque, peut s'avérer un peu plus onéreuse qu'une version thermique, mais elle se rentabilise plus vite à l'usage. "L'entretien étant limité, on peut estimer que le coût global d'utilisation d'une perche d'élagage à batterie est environ 20 fois inférieur à celui de son équivalent thermique" précise la société Stihl. Certaines machines permettraient également, aux dires des constructeurs, d'économiser plus de 7 € d ’équivalent carburant par jour travaillé. Voilà de quoi faire réfléchir plus d'un professionnel.

Entretien

général

L'entretien est identique à celui d'une élagueuse traditionnelle. Mais avant toute chose, il est important de retirer la batterie après chaque utilisation. “ Pour éviter des dysfonctionnements, il faut veiller à ce que le compartiment de batterie et les rainures de guidage soient toujours propres. Nettoyez régulièrement les fentes d'admission d'air de refroidissement et tous les autres orifices à l'aide d'un pinceau ou d'un outil similaire. Enfin, utilisez un produit de nettoyage spécial (n'utilisez pas de produit dissolvant, ni de graisse, ni de détergent agressif). Enfin, il ne faut pas oublier l'importance de l'affûtage de la chaîne, le contrôle du guide et le nettoyage du dispositif de coupe pour s'assurer d'un bon graissage de la chaîne" développe la société Stihl. Par mesures de ssécurité, "il est aussi indispensable de changer la chaîne si le guide montre des traces d'usures visibles ou bien de le changer immédiatement s'il est plié, a subi un coup ou un éventuel choc" ajoute la société Pellenc. Faciles à entretenir, peu bruyantes (environ 80 dB) et, il faut bien l'avouer, aussi performantes que les versions thermiques, les élagueuses sur perche et à batterie sont promises à un bel avenir.

Avec une batterie chargée 6.0 Ah et un guide de 20 cm (8 ” ), l'élagueuse sur perche à batterie PS250 d'Oregon est capable de réaliser jusqu ’à 750 coupes.

“ Un modèle à batterie vient tout autant à bout des branches de 10 à 20 cm de diamètre qu ’ une version thermique ”

“ Elles sont très utiles, nous qui n ’avons le droit de travailler en hauteur"

pas

Responsable activité espaces verts de l ’Adapei Services du Doubs (25), Antoine Platte dirige une petite équipe de cinq personnes. “A 70 %. nous intervenons dans les entreprises privées. Comme nous réalisons beaucoup de tailles sur des arbres de stature moyenne, notamment des fruitiers, l ’élagueuse sur perche s'impose pour travailler à 4-5 m de haut" indique-t-il. Et de préciser : "nous embauchons des personnes en situation de handicap. Ce matériel s'avère donc d'autant plus utile que la loi interdit d'effectuer des travaux en hauteur". Récemment, dans le cadre d ’ une démonstration organisée par Stihl, le responsable espaces verts a eu l'occasion de tester la nouvelle élagueuse sur perche et à batterie HTA 135, disponible début 2021. "Au départ, j'étais assez réticent avec les outils à batterie. Mais par rapport à notre modèle thermique, un modèle HTA 85, tout change en situation de travail : le poids, la maniabilité, la faible nuisance sonore... Une élagueuse sur perche et à batterie celle-ci démarre aussi instantanément, ce qui plaît beaucoup à notre équipe". performance, "un modèle à batterie vient tout autant à bout des branches 20 cm de diamètre qu'une version thermique". Pour l'entretien, plus de carburateur à dépanner, ni de filtre à air encrassé.

comme Côté

de 10 à

La poignée multifonctions Powercoup PW2 d'Infaco de 1 100 W peut être équipée d'une perche fixe d'1,83 m ou télescopique d'1,1 à 1,65 m.

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RUBRIQUE :Suite dossier souveraine…

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20 novembre 2020

UNE BOUTEILLE DE VIN

Une affaire très française L’autonomie viticole de la France ? Elle est a priori sans aucune équivoque. En 2018, les importations françaises de vin représentaient quelque 860, 8 millions d’euros pour une production estimée à 14, 4 milliards d’euros. Mais ce préalable important étant admis, il est aujourd’hui nécessaire de se poser la question du degré d’autonomie de la filière française... dans tous les facteurs qui ont concouru à l’élaboration de ce produit dans lequel la France excelle.

Si la provenance de son contenu ne fait aucun doute, –il est identifié par son terroir d’origine– le contenant (verre, bouchons et étiquettes) de la bouteille de vin française se révèle surtout français, mais aussi un peu européen. Quant aux matériels qui ont permis la fabrication du vin, ils sont souvent produits en France et en Italie. « Un certain nombre de fournisseurs de matières sèches ou de machines sont effectivement localisés dans d’autres pays que la France » , fait remarquer Anne Haller, directrice de La Coopération agricole- Vignerons coopérateurs. Ce que l’on appelle « matières sèches » , ce sont les autres

composantes que le vin qui sont commercialisées autour de ce produit. On parle là de la bouteille, du bouchon, des étiquettes ou encore des caisses en carton. À ce sujet, Anne Haller tient à préciser que « globalement, notre dépendance hors Europe est faible. Les fournisseurs sont nombreux à être situés en France et en Europe » . Génétique et plants français Dans le vin français, on constate aujourd’hui que la génétique demeure très majoritairement hexagonale. « La quasi-totalité des vignes qui sont plantées en France (environ 98 %) est issue de la sélection française. Avec 1. 300 clones de vignes et 300 variétés, nous avons l’offre la plus diversifiée de tous les pays viticoles » , affirme Jean-Pierre Van Ruysk, directeur général de l’Institut français de la vigne et du vin (IFV). Les plants de vigne multipliés par les pépiniéristes puis achetés par les viticulteurs sont eux aussi très majoritairement français. Le fait qu’ils soient d’une qualité sanitaire particulièrement rigoureuse et qu’ils fassent l’objet d’un contrôle draconien joue sans doute beaucoup dans ce choix du marché. « Presque tout ce qui est planté vient de pépinières qui multiplient et greffent en France. Quand les vignerons achètent des plants, ils doivent les déclarer aux douanes » , témoigne Nicolas Richarme, président de l’association interprofessionnelle Sudvinbio. Matériels et tonneaux également tricolores

En ce qui concerne le matériel nécessaire à la fabrication du vin, il est lui aussi généralement français. Le nom de Pellenc, célèbre fabricant de matériel vinicole français, est d’ailleurs présent dans toutes les régions viticoles du monde. Pour le matériel de cuverie, les pompes sont certes souvent italiennes mais Pellenc est là encore positionné sur ce créneau. On n’omettra pas de citer un grand nom du pressurage et des matériels de membranes et d’osmose inverse : le groupe angevin Bucher Vaslin, leader mondial dans le matériel de vendange. Enfin, les fleurons mondiaux de la tonnellerie sont eux aussi basés en France. À tel point qu’ils réalisent 68 % de leur chiffre d’affaires à l’exportation, principalement vers l’Italie, l’Espagne, les États-Unis et l’Australie, tout en s’approvisionnant principalement en bois issus des forêts de l’Hexagone. La bouteille, française du sable au verre Pour ce qui est de la bouteille, la filière n’a pas d’inquiétude à avoir même si la fermeture temporaire d’une usine de production de bouteilles de vin d’Alsace en avril est venue poser la question de la règle du format obligatoire. « L’approvisionnement en bouteilles est très majoritairement français et nous utilisons beaucoup de verre recyclé » , souligne Jacques Bordat, président de la Fédération française des industries du verre. Selon lui, l’industrie française fournit 70 % de la demande de verre pour

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20 novembre 2020

l’emballage alimentaire français et la proportion demeure sensiblement la même pour ce qui est des bouteilles de vin. La production du verre français est quant à elle totalement autonome : « 65 % de notre matière première sont fournis par le calcin, du verre brisé provenant des conteneurs de recyclage et des déchets de fabrication ». Le sable est quant à lui issu à 100 % de carrières situées en France. Par ailleurs, « on trouve aussi des usines de production de bouteilles à l’intérieur ou à proximité des principaux vignobles français » , complète le président de la Fédération des verriers français. Du liège... portugais Pour les bouchons, l’industrie est en grande partie portugaise avec notamment le groupe mondial Amorim qui est très présent dans les bouchons des bouteilles françaises. Le liège est d’ailleurs récolté à plus de 80 % sur des chênes-lièges portugais. Mais cela n’empêche pas pour autant des initiatives locales de fleurir avec l’objectif de développer la production de liège en France. L’entreprise Diam Bouchage, filiale du groupe Œneo basé en Nouvelle-Aquitaine, soutient la filière du liège français dans les suberaies (forêts de chênes-lièges) du Var, des Pyrénées-Orientales, des Landes et de Corse en garantissant l’achat à prix fixe du liège produit par les exploitants. D’après la Confédération des vignerons indépendants, Diam encourage aussi plusieurs programmes de replantation. L’entreprise fabrique depuis 2017 des bouchons dans lesquels le liant qui baigne le liège est biosourcé. C’est un mélange d’huile de ricin, de cire d’abeille et de polyols issus de sucres végétaux. Pour autant,

l’huile de ricin est généralement produite en Inde. Une étiquette très frenchy Dans le domaine de l’étiquette, les grands fournisseurs sont également français. Le groupe Autajon, leader français de l’étiquette, réalise 620 millions d’euros de chiffre d’affaires et dispose de six sites de production implantés dans les régions emblématiques de la viticulture française : Provence, Champagne, Bordeaux, Loire et Bourgogne. « Les vignerons ont tous sur leur bassin de production un partenaire de proximité hyper fiable et réactif » , se félicite la Confédération des vignerons indépendants. Le secteur viticole, structuré depuis plus d’un siècle en France, a aussi permis l’éclosion d’un secteur de la cartonnerie pour l’emballage des bouteilles. Le groupe international Smurfit Kappa compte 5. 400 collaborateurs répartis sur 52 sites de production dont quatre papeteries. « Nos usines ont un rayon d’action qui, le plus souvent, ne dépasse pas les 200 km. C’est pourquoi nos sites sont répartis sur tout le territoire français » , fait remarquer Dominique Lagarde, directeur des carton-nages de Smurfit Kappa. ■

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RUBRIQUE :Technique viticulture

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JOURNALISTE :Régis Gaillard

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20 novembre 2020

DÉTERMINATION DE LA MATURITÉ DES RAISINS

Plusieurs outils à disposition RÉGIS GAILLARD Afin de déterminer la maturité des raisins, étape essentielle à l’établissement de la date optimale de récolte, les professionnels disposent de plusieurs outils. À l’efficacité variable.

La dégustation de baies est un très bon indicateur pour le viticulteur si elle est pratiquée avec rigueur. Néanmoins, de nouveaux outils, se basant sur l’imagerie, la spectroscopie ou la fluorescence, sont apparus sur le marché pour aider au mieux le vigneron dans cette décision. Bacchimeter - Force A Parmi les nombreux capteurs et outils présents sur le marché (Multiplex - Force A, DyostemVivelys, Qualiris reception -Sodimel, …), le Pôle technique & qualité du BIVB a testé le Bacchimeter, commercialisé par la société Force A. Ce capteur, portable et non destructif, permet une mesure, à la vigne, de la concentration en anthocyanes de la pellicule des baies de raisin et, ainsi, un calcul du potentiel anthocyanes (PA), indicateur pour le suivi de la maturité phénolique. La

connaissance de ce paramètre aide à l’identification des zones optimales pour la dégustation des baies. Ces informations sont aussi utiles pour affiner la date de récolte et le planning parcellaire des vendanges. Les mesures réalisées par le capteur sont directement transférées et analysées sur une plateforme web. Une application mobile permet de transférer et consulter ces données. La plateforme, quant à elle, permet la visualisation et le stockage des données. Le Bacchimeter a été testé sur des parcelles de pinot noir du réseau de référence du BIVB lors de la campagne 2019. Les résultats obtenus pour ce millésime n’ont pas permis d’obtenir des conclusions définitives quant à cet outil. L’acquisition du matériel et l’abonnement à la plateforme web représentent un budget d’environ 4. 000 €, somme conséquente au regard des informations fournies par ce capteur. Dyostem - Vivelys D’autres systèmes d’analyse, notamment en laboratoire, existent. C’est le cas du Dyostem, commercialisé par la société Vivelys. Cet outil permet d’évaluer la maturité des baies en fonction du suivi de la quantité de sucres par baies ainsi que la teinte des baies. Cet outil mesure au laboratoire la quantité de sucres par baie ainsi que la couleur sur un prélèvement de 200 baies. Le suivi de ces paramètres est réalisé au cours de la maturation des baies et permet d’établir des courbes de chargement en sucres et de les comparer à un

modèle spécifique au cépage et à la région viticole. Le chargement en sucres des baies montre une première phase de croissance. Puis une phase de stagnation, correspondant à l’arrêt de chargement en sucres. C’est également la phase de maturité de la baie. En fonction du profil de vin souhaité, il est préconisé de vendanger en début de phase plateau (vins blancs riches en thiols, vins rouges avec une aromatique de fruits rouges frais) ou en fin de phase plateau (vins blancs riches en terpènes, vins rouges avec une aromatique de fruits rouges mûrs). Le suivi du chargement en sucres permet aussi d’observer les blocages de maturité (chargement lent et peu de sucres dans les baies) et les baies en sous maturité (chargement rapide sans phase plateau). Les applications au terrain sont multiples : détermination de la date optimale de maturité d’une parcelle en fonction du type de produit souhaité et estimation du potentiel qualitatif. L’identification des parcelles présentant un déséquilibre physiologique est facilitée. Il est aussi possible d’établir la traçabilité des données de maturation d’un millésime à un autre. Enfin, l’impact des pratiques viticoles peut facilement être étudié grâce à cet outil. Le Dyostem est utilisé par le Centre œnologique de Bourgogne depuis 2008. Ce laboratoire a établi le modèle pinot noir pour l’outil. Cet outil apparaît comme fiable et utile. C’est le seul qui donne une interprétation des analyses : les dates

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Exploitant agricole

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RUBRIQUE :Technique viticulture

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JOURNALISTE :Régis Gaillard

PERIODICITE :Hebdomadaire

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20 novembre 2020

de vendanges proposées s’avèrent souvent optimales.

Le Bacchimeter de Force A.

D’autres matériels à disposition Il existe d’autres matériels à disposition. Le Multiplex (société Force A) - Fluorimétrie permet la mesure de l’évolution des anthocyanes et une prévision des niveaux d’azote assimilable dans les baies. Le principe est le suivant : il y a excitation par UV de la chlorophylle et une mesure de la lumière absorbée (absorbance) par le végétal (les polyphénols limitent la fluorescence de la chlorophylle). Cet appareil a été testé à ses débuts par le BIVB mais sur les paramètres classiques de la maturité (notamment sucres, acide tartrique, acide malique). Toutefois, les résultats n’ont pas été satisfaisants. De plus, le poids de l’appareil, à bout de bras pour les mesures, est rédhibitoire. Il a donc été “réorienté” pour la mesure des anthocyanes + azote assimilable en mode embarqué. Côté Spectron (société Pellenc)- Spectrométrie proche Infrarouge, il y a une mesure directe de la maturité des baies au vignoble associée à un logiciel de modélisation de la maturation grâce au développement d’algorithmes spécifiques (en fonction des cépages) : sucres, acide tartrique, anthocyanes, eau. Quant au principe, il y a filtrage spectral optique sur des longueurs d’onde spécifiques. C’est sans doute le seul appareil qui

présentait un intérêt pour des suivis non destructifs de la maturité. Certes, il était plus précis sur cépages noirs que sur cépages blancs mais les dynamiques d’évolutions des paramètres étaient bonnes. Cela permettait d‘envisager un suivi grâce à cet appareil sur un grand nombre de parcelles et plusieurs fois par semaine à l’échelle d’un domaine. Puis de ne réaliser qu’un ou quelques prélèvements en toute fin de maturité pour s’assurer notamment que les teneurs en sucres et l’acidité totale étaient celles souhaitées. Néanmoins, il s’agit d’en parler au passé car, après environ dix ans de recherche et développement, dans les deux hémisphères, la commercialisation a été un échec. La direction de la société a décidé d’arrêter à la fois sa commercialisation et tout développement futur. Quid du futur ? Aujourd’hui, il ne semble plus y avoir d’appareil de ce type en “gestation”. Les seuls outils qui existent sont le Qualiris Réception et le Colibri. Le Qualiris Réception est destiné à évaluer visuellement la qualité de la vendange dans les bennes (pourcentage de débris, variations/histogrammes de couleurs par analyse d’images), essentiellement utilisé en caves coopératives. Le Colibri est un outil pour réaliser des prélèvements sur de la vendange à l’arrivée au chai… mais pas vraiment un outil de suivi en tant que tel. ■

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JOURNALISTE :Marion Bazireau

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1 novembre 2020 - N°335

VIGNE

Les premiers pas de

rhydromulching Enherbement domaines

Depuis deux campagnes, quelques

bordelais testent

rhydromulching

pour

enherber leurs cavaillons sans préparer de lit de semence.

" hydromulching

? « Cela de-Castillon. « Nous avons dé buté dans nos vignes la dernière consisteà semeren proje semaine d ’août alors qu ’il faisait tant sur lesol une bouillie très chaud et sec, se souvient composéede graines, d'eau, d ’en Pierre Dufaure. Nous avons semé grais et de cellulose qui assure un mélange de trois trèfles l’adhérence de l'ensemble, rap fraise, souterrain et blanc - après pelle Pierre Dufaure, responsa avoir passé un coup de lame pour ble technique chez Banton & éliminer les adventices sous le Lauret. On peut ainsi semer sans rang. Ce mélange estcenséformer préparation, sans roulage, sans un tapis bas, peu concurrentiel, contraintes météorologiques et facile à tondre et se régénérant sansarrosa.» plusieurs annéesconsécutives.» En 2019, ce prestataire de tra L'opération a été couronnée de vaux, installé à Vignonet, en Gi succès. « Les trèfles ont bien levé ronde, a monté un hydroseeder et le cavaillon est restépropre. En Finn - un semoir d’hydromuljuin de cette année, nous lesavons ching - sur un autoporteur Peltondus et ils ont bien repris », se lenc pour faire des essais d’en-

L

herbement des rangs chez six viticulteurs et sur 0,5 ha de son propre vignoble à Saint-Magne-

réjouit-il. Dans les six autres domaines, les résultats n ’ont pas été si

bons. « Dans certaines parcelles, des adventices ont empêché les graines de germer. Nous avons re tenté l'expérience fin août en demandant aux viticulteurs de passer d'abord une lame. Nous verrons dans quelquesjours si cela apayé », expose Pierre Dufaure. L’absence de résidus d ’herbicides semble être une autre condition de réussite. « À Saint-Magne, nous n’avons pas eu de difficultés car les vignes sont conduites en bio. En revanche, chez un des viti

culteurs habitué à désherber, les semences n'ont pas pris alors qu ’il avait bien nettoyé son sol avant notre passage », reprend le res ponsable technique. Les essais doivent sepoursuivre jusqu ’en 2023. « Cela nous laisse le temps d’évaluer le prix de l'hydromulching et la durée de vie des couverts. S’il faut retourner semer tous les ans, cela coûtera deux à trois fois plus cher que le désher bage mécanique », calcule Pierre Dufaure. MARION

BAZIREAU

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VITICULTURE /Notre série de l ’automne consacrée à l ’origine de produits alimentaires phares sepoursuit cette semaine avec la bouteille de vin. Véritable emblème national, cette dernière porte haut les couleurs de la France, de la génétique à l ’ emballage en passant par le matériel de fabrication.

La bouteille de vin, une affaire très française autonomie viticole de la France ? Elle est a priori sans aucune équivoque. En 2018, les importations françaises de vin re présentaient quelque 860,8 millions d’euros pour une production estimée à 14,4 milliards d'euros. Mais ce pré alable important étant admis, il est aujourd ’hui nécessaire de se poser la question du degré d’autonomie de la filière française dans tous les facteurs qui ont concouru à l'élaboration de ce produit dans lequel la France excelle. En effet, si la provenance de son conte nu ne fait aucun doute, - il est identifié par son terroir d ’origine - le contenant (verre, bouchons et étiquettes) de la bouteille de vin française se révèle surtout français, mais aussi un peu européen. Quant aux matériels qui ont

L

permis la fabrication du vin, ils sont souvent produits en France et en Italie. « Un certain nombre de fournisseurs de matières sèches oude machines sont ef fectivement localisés dans d'autres pays que la France », fait remarquer Anne Haller, directrice de La Coopération agricole - Vignerons coopérateurs. Ce que l'on appelle « matières sèches », ce sont les autres composantes que le vin qui sont commercialisées au tour de ce produit. On parle là de la bouteille, du bouchon, des étiquettes ou encore des caisses en carton. À ce sujet, Anne Haller tient à préciser que « globalement, notre dépendance hors Europe est faible. Les fournisseurs sont nombreux à être situés en France et en Europe ».

Génétique et plants français Dans le vin français, on constate au jourd ’hui que la génétique demeure très majoritairement hexagonale. « La quasi-totalité des vignes qui sont plan tées en France /environ 98 %) est issue de la sélection française. Avec 1 300 clones de vignes et 300 variétés, nous avons l'offre la plus diversifiée de tous les pays viticoles », affirme Jean-Pierre Van Ruysk, directeur général de l’ins titut françaisde la vigne et du vin

(IFV). Les plants de vigne mult multipliésipliés par les pépi niéristes puis puis achetés achetés par les viticulteurs sont eux aussi très majoritairement français. Le fait qu ’ils soient d ’une qualité sa nitaire particuliè rement rigoureuse et qu’ils fassent l'objet d’un contrôle draconien joue sans doute beaucoup dans ce choix du marché. « Presque tout cequi estplanté vient de pépinières qui multiplient et greffent en France. Quand les vignerons achètent des plants, ils doivent les dé clarer aux douanes », témoigne Nicolas Richarme, président de l’association interprofessionnelle Sudvinbio.

Matériels et tonneaux également tricolores En ce qui concerne le matériel né cessaire à la fabrication du vin, il est lui aussi généralement français. Le nom de Pellenc, célèbre fabricant de matériel vinicole français, est d’ail leurs présent dans toutes les régions viticoles du monde. Pour le matériel de cuverie, les pompes sont certes souvent italiennes mais Pellenc est là encore positionné sur ce créneau. On n ’omettra pas de citer un grand nom du pressurage et des matériels de membranes et d'osmose inverse: le groupe angevin Bûcher Vaslin, lea der mondial dans le matériel de ven dange. Enfin, tes fleurons mondiaux de la tonnellerie sont eux aussi basés en France. À tel point qu ’ ils réalisent 68 % de leur chiffre d ’affaires à l ’ex portation, principalement vers l'Italie, l’Espagne, les États-Unis et l'Austra lie, tout en s’approvisionnant princi palement en bois issus des forêts de l'Hexagone.

La bouteille, française du sable au verre Pour ce qui est de la bouteille, la filière n ’a pas d ’inquiétude à avoir même si la

production

de bouteilles

de vin d’Al

sace en avril est venue poser la ques tion de la règle du format obligatoire. « L'approvisionnement en bouteilles est très majoritairement français et nous utilisons beaucoup de verre recyclé », souligne Jacques Bordât, président de la Fédération française des industries du verre. Selon lui, l'industrie française fournit 70 % de la demande de verre pour l ’emballage alimentaire français et la proportion demeure sensiblement la même pour ce qui est des bouteilles devin. La production du verre français est quant à elle totalement autonome : « 65 % de notre matière première est fournie parle calcin, du verre brisé pro venant des conteneurs de recyclage et des déchets de fabrication ». Le sable est quant à lui issu à 100 % de carrières situées en France. Par ailleurs, « on trouve aussi des usines de production de bouteilles à l'intérieur ou à proximi té des principaux vignobles français », complète le président de la Fédération des verriers français.

Du liège... portugais Pour les bouchons, l’industrie est en grande partie portugaise avec notam ment le groupe mondial Amorim qui est très présent dans les bouchons des bouteilles françaises. Le liège est d'ailleurs récolté à plus de 80 % sur des chênes-lièges portugais. Mais cela n ’empêche paspourautantdes initia tives locales de fleurir avec l’objectif de développer la production de liège en France. L’entreprise Diam Bou chage, filiale du groupe CEneo basé en Nouvelle-Aquitaine, soutient la filière du liège français dans les suberaies (forêts de chênes-lièges) du Var, des Pyrénées-Orientales, des Landes et de Corse en garantissant l’achat à prix fixe du liège produit par les exploi tants. D’après la Confédération des vignerons indépendants, Diam en courage aussi plusieurs programmes de replantation. L ’entreprise fabrique depuis 2017 des bouchons dans les quels le liant qui baigne le liège est

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issus de sucres végétaux. Pour autant, l'huile de ricin est généralement duite en Inde.

pro

Une étiquette très frenchy Dans le domaine

de l’étiquette,

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grands fournisseurs sont également français. Le groupe Autajon, leader français de l'étiquette, réalise 620 mil lions d'euros de chiffre d'affaires et dispose de six sites de production implantés dans les régions emblé matiques de la viticulture française: Provence, Champagne, Bordeaux, Loire et Bourgogne. « Les vignerons ont tous sur leur bassin de production un partenaire de proximité hyper fiable et réactif», se félicite la Confédéra tion des vignerons indépendants. Le secteur viticole, structuré depuis plus d ’un siècle en France, a aussi permis l’éclosion d ’un secteur de la cartonnerie pour l'emballage des bou teilles. Le groupe international Smurfit Kappa compte 5 400 collaborateurs ré partis sur 52 sites de production dont quatre papeteries. « Nos usines ont un rayon d'action qui le plus souvent ne dépasse pas les 200 kilomètres. C'est pourquoi nos sites sont répartis sur tout le territoire français », fait remarquer Dominique Lagarde, directeur des car tonnages de Smurfit Kappa. ■

Si la provenance du contenu de la bouteille de vin française ne fait aucun doute, son contenant étiquettes) se révèle surtout français, mais aussi un peu européen.

(verre, bouchons et

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JOURNALISTE :Pierre Garcia

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Alimentation /Notre série de l ’automne consacrée à l ’origine de produits alimentaires phares se poursuit cette semaine avec la bouteille de vin. Véritable emblème national, cette dernière porte haut les couleurs de la France, de la génétique à l ’emballage en passant par le matériel de fabrication. VITICULTURE

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issue de la sélec tion française. Avec 1 300 clones de vignes et 300 variétés, nous

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pépiniéristes puis achetés par les viticulteurs sont eux aussi très majorita ire ment français.

la bouteille de vin française se révèle surtout français, mais aussi un peu européen. Quant aux matériels qui ont permis la fabrication du vin.ilssontsouvent produits en France et en Italie. « Un cer-

très majoritairement hexagonale. «La quasi-totalité des vignes qui sont plantées en France (environ 98 %) est

France ? Elle est a priori sans aucune équivoque. En 2018, les importations françaises de vin re présentaient quelque 860,8 millions d'euros pour une production estimée à 14,4 milliards d ’ euros. Mais ce pré

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Le fait qu ’ ils soient d'une qualité sani taire particulièrement rigoureuse et qu'ils fassent l ’ objet d'un contrôle draconien joue sans doute beaucoup dans ce choix du marché. « Presque tout ce qui est

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produit par la coopérative Agamy.

effectivement loca lisés dans d'autres pays que la France », fait remarquer Anne Haller, directrice de La Coopération agricole - Vigne rons coopérateurs. Ce que l ’ on ap pelle « matières sèches », ce sont les autres composantes que le vin qui sont commercialisées autour de ce produit. On parle là de la bou teille, du bouchon, des étiquettes ou encore des caisses en carton. Àce sujet, Anne Haller tient à préciser que « globalement, notre dépendance hors Europe est faible. Les fournisseurs sont nombreux à être situés en France et en Europe ».

Génétique et plants français Dans le vin français, on constate au jourd ’ hui que la génétique demeure

planté vient de pépinières qui multiplient et ■à greffent en France. ■ i I I llSf

Quand les vignerons achètent des plants, ils doivent les déclarer aux douanes », témoigne Nicolas

Richarme, président de l ’association interprofessionnelle Sudvinbio.

Matériels et tonneaux également tricolores En ce qui concerne le matériel né cessaire à la fabrication du vin, il est lui aussi généralement français. Le nom de Pellenc, célèbre fabricant de matériel vinicole français, est d ’ail leurs présent dans toutes les régions viticoles du monde. Pour le matériel de cuverie, les pompes sont certes souvent italiennes mais Pellenc est là encore positionné sur ce créneau. On n'omettra pas de citer un grand nom du pressurage et des matériels de membranes et d ’osmose inverse : le groupe angevin Bûcher Vaslin, lea

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JOURNALISTE :Pierre Garcia

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der mondial dans le matériel de ven dange. Enfin, les fleurons mondiaux de la tonnellerie sont eux aussi basés en France. À tel point qu'ils réalisent 68 % de leur chiffre d ’ affaires à l ’exportation, prinçipalementvers l'Italie, l ’ Espagne, les États-Unis et l ’ Australie, tout en s ’approvisionnant principalement en bois issus des forêts de l ’Hexagone.

La bouteille, française du sable au verre Pour ce qui est de la bouteille, la filière n ’ a pas d ’inquiétude à avoir même si la fermeture temporaire d'une usine de production de bouteilles de vin d ’Al sace en avril est venue poser la ques tion de la règle du format obligatoire. « L'approvisionnement en bouteilles est très majoritairement français et nous utilisons beaucoup de verre recyclé », souligne Jacques Bordât, président de la Fédération française des industries du verre. Selon lui, l'industrie française fournit 70 % de la demande de verre pourl ’ embaliage alimentaire français et la proportion demeure sensiblement la même pour ce qui est des bouteilles de vin. La production du verre français est quanta elle totalement autonome : « 65 % de notre matière première est fournie par le calcin, du verre brisé pro venant des conteneurs de recyclage et des déchets de fabrication ». Le sable est quant à lui issu à 100 % de carrières situées en France. Par ailleurs, « on trouve aussi des usines de production de bouteilles à l'intérieur ou à proximi té des principaux vignobles français », complète le président de la Fédération des verriers

français.

Du liège... portugais Pour les bouchons, l ’ industrie est en grande partie portugaise avec notam ment le groupe mondial Amorim qui est très présent dans les bouchons des bouteilles françaises. Le liège est d ’ ailleurs récolté à plus de 80 % sur des chênes-lièges portugais. Mais cela

Si la provenance du contenu de la bouteille de vin française ne fait aucun doute, son contenant (verre, bouchons et étiquettes) se révèle surtout français, mais aussi un peu européen.

n ’ empêche pas pourautant des initia tives locales de fleurir avec l ’ objectif de développer la production de liège en France. L’ entreprise Diam Bou chage, filiale du groupe Œneo basé en Nouvelle-Aquitaine, soutient la filière du liège français dans les suberaies (forêts de chênes-lièges) du Var, des Pyrénées-Orientales, des Landes et de Corse en garantissant l ’achat à prix fixe du liège produit par les exploi tants. D'après la Confédération des vignerons indépendants, Diam en courage aussi plusieurs programmes de replantation. L'entreprise fabrique depuis 2017 des bouchons dans les quels le liant qui baigne le liège est biosourcé. C ’ est un mélange d’ huile de ricin, de cire d'abeille et de polyols issusde sucres végétaux. Pourautant, l ’ huile de ricin est généralement duite en Inde.

pro

Une étiquette très frenchy Dans le domaine de l ’étiquette, les grands fournisseurs sont également

français. Le groupe Autajon, leader français de l ’ étiquette, réalise 620 mil lions d ’ euros de chiffre d ’affaires et dispose de six sites de production implantés dans les régions emblé matiques de la viticulture française : Provence, Champagne, Bordeaux, Loire et Bourgogne. « Les vignerons ont tous sur leur bassin de production un partenaire de proximité hyper fiable et réactif », se félicite la Confédéra tion des vignerons indépendants. Le secteur viticole, structuré depuis plus d'un siècle en France, a aussi permis l ’ éclosion d’ un secteur de la cartonnerie pour l’ emballage des bou teilles. Le groupe international Smurfit Kappa compte 5 400 collaborateurs répartis sur 52 sitesde production dont quatre papeteries. « Nos usines ont un rayon d'action qui le plus souvent ne dé passe pas les 200 km. C 'est pourquoi nos sites sont répartis sur tout le territoire français », fait remarquer Dominique Lagarde, directeur des cartonnages de Smurfit Kappa. ■

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François

roth

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dans nos territoires

ancrés

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Née en 2016 de la fusion des caves de Bully, Quincié, Vignerons Foréziens et Coteaux du Lyonnais, la coopérative Agamy située à Quincié-en-Beaujolais (Rhône) regroupe au^ jourd'hui plus de 500 vignerons. Leur point commun : ils cultivent tous un cépage, le gamay. Sur de vastes terres de 1 044 ha, près de 47 000 hectolitres de vin y sont produits chaque année, du rouge, du blanc, du rosé mais aussi des efferves cents. En l ’espace de quatre ans, la coopérative a su diversifier ses débouchés : la marque Signé Vignerons est vendue en moyennes et grandes surfaces, les produits estampillés Louis Tête dans les cafés, hôtels et restaurants et les vins de la marque Agamy sont destinés aux espaces producteurs. Comme le reste de la filière hexagonale, Agamy cultive au maximum son caractère 100 % tricolore. « Nos vignerons se fournissent en cépages français chez des pépiniéristes savoyards. Le matériel que nous utilisons pour fabriquer le vin est lui aussi majoritairement français : du Pellenc pour les machines à vendanger et du Bûcher Vaslin pour les pressoirs par exemple. Nos bouteilles nous sont fournies

François Roth, directeur de la coopérative Agamy à Quincié-en Beaujolais.

par t‘entreprise Verallia, nos étiquettes, nos capsutes ainsi que nos cartons sont également français. Il n'y a guère que le liège qui est portugais », explique François Roth, directeur d ’Agamy. Une ten dance à la préférence nationale voire locale qui devrait même s’ amplifier à l ’avenir chez Agamy, engagée depuis 2019 dans une démarche de labellisation RSE. « Dans le vin, nous sommes profondément ancrés dans nos territoires et nous comptons bien le rester. Le vin est l'un des emblèmes de la France et il serait inenvisageable de faire venir nos matières premières d'Asie par exemple. Au quotidien, nous avons de toute façon un besoin de proximité et de réactivité par rapport à nos fournisseurs. Cette démarche RSE nous pousse à nous questionner sur l'origine de nos produits, sur l'impact carbone de notre production. Nous travaillons à aller encore plus loin dans le local », ajoute François Roth. ■ Pierre

Un vin rosé Le Chat Rouge produit

par la coopérative

Garcia

Agamy.

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/Notre série de l ’automne consacrée à l ’origine de produits alimentaires phares commence avec la bouteille de vin. Véritable emblème national, cette dernière porte haut les couleurs de la France, de la génétique à l’ emballage en passant par le matériel de fabrication. VITICULTURE

La bouteille de vin, une affaire très française 5 autonomie

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viticole

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française.

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France ? Elle est a priori sans aucune équivoque. En 2018, les importations françaises de vin représentaient quelque 860,8 mil lions d'euros pour une production esti mée à 14,4 milliards d'euros. Mais ce préalable important étant admis, il est

1300 clones de vignes et 300 variétés, nous avons l'offre la plus diversifiée de

aujourd'hui nécessaire de se poser la question du degré d'autonomie de la filière française dans tous lesfacteurs qui ont concouru à l'élaboration de ce

multipliés par les pépiniéristes puis achetés par les

tous les pays viticoles », affirme JeanPierre Van Ruysk, directeur général de l'institut français de la vigne et du vin (IFV). Les plants

viticulteurs sont eux aussi très ma joritairement fran çais. Le fait qu ’ ils

produit dans lequel la France excelle. En effet, si la provenance de son conte nu ne fait aucun doute, - il est identifié par son terroir d'origine-le contenant (verre, bouchons et étiquettes) de la

soient d ’ une qualité sanitaire particuliè

bouteille de vin française se révèle surtout français, mais aussi un peu européen. Quant aux maté riels qui ont permis la fabrica tion du vin, ils sont souvent

rement rigoureuse et qu'ils fassent l’ objet d'un contrôle draco nien joue sans doute beaucoup dans ce

produits en France et en Ita lie. « Un certain nombre de fournisseurs de matières sèches ou de machines sont effectivement lo calisés dans d'autres pays que la France »,

choix du marché. «Presque tout ce qui est planté vient de pépinières qui mul tiplient et greffent en France. Quand les vignerons

fait remarquer Anne Haller, directrice de La Coopération agricole - Vigne rons coopérateurs. Ce que l'on ap

achètent des plants, ils doivent les décla rer aux douanes », témoigne Nicolas Richarme, président de l'association inter

pelle « matières sèches », ce sont les autres com posantes que le vin qui sont commerciali sées autour de ce produit. On parle là de la bouteille, du bouchon, des étiquettes ou encore des caisses en carton. A ce sujet, Anne Haller tient à préciser que « globalement, notre dépendance hors Europe est faible. Les fournisseurs sont nombreux à être situés en France et en Europe ».

Génétique et plants français Dans le vin français, on constate au jourd'hui que la génétique demeure .très majoritairement hexagonale. « La quasi-totalité des vignes qui sont plantées en France [environ 98 %) est

de vigne

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nom de Pellenc, célèbre fabricant de matériel vinicole français, est d'ail leurs présent dans toutes les régions viticoles du monde. Pour de cuverie, les pompes souvent italiennes mais là encore positionné sur

le matériel sont certes Pellenc est ce créneau.

On n'omettra pas de citer un grand nom du pressurage et des matériels de membranes et d'osmose inverse : le groupe angevin Bûcher Vaslin, leader mondial dans le matériel de

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vendange.

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diaux de la tonnellerie sont eux aussi basés en France. À tel point qu'ils réa lisent 68 % de leur chiffre d'affaires à l'exportation, principalement vers l'Italie, l'Espagne, les États-Unis et l'Australie, tout en s'approvisionnant principalement en bois issus des forêts de l’Hexagone.

La bouteille, française du sable au verre Pour ce qui est de la bouteille, la filière n'a pas d ’inquiétude à avoir même si la fermeture temporaire d'une usine de production de bouteilles de vin d'Alsace en avril est venue poser la question de la règle du format obli gatoire. « L'approvisionnement en bou teilles est très majoritairement français et nous utilisons beaucoup de verre recyclé », souligne Jacques Bordât, président de la Fédération française des industries du verre. Selon lui, l'industrie française fournit 70 % de la demande de verre pour l'emballage alimentaire français et la proportion demeure sensiblement la même pour ce qui est des bouteilles de vin. La production du verre français est quant à elle totalement autonome : « 65 % de notre matière première est fournie par le calcin, du verre brisé provenant des conteneurs de recyclage et des déchets de fabrication ». Le sable est quant à lui issu à 100 % de carrières situées en France. Par ailleurs, « on trouve aussi des usines de production de bouteilles à l ’intérieur ou à proximité des princi paux vignobles français », complète le président de la Fédération des verriers

des chênes-lièges

portugais.

Mais

cela n'empêche pas pour autant des initiatives locales de fleurir avec l'objectif de développer la production de liège en France. L'entreprise Diam Bouchage, filiale du groupe Œneo basé en Nouvelle-Aquitaine, soutient la filière du liège français dans les suberaies (forêts de chênes-lièges) du Var, des Pyrénées-Orientales, des Landes et de Corse en garantissant l'achat à prix fixe du liège produit par les exploitants. D'après la Confédé ration des vignerons indépendants, Diam encourage aussi plusieurs pro grammes de replantation. L'entreprise fabrique depuis 2017 des bouchons dans lesquels le liant qui baigne le liège est biosourcé. C'est un mélange d'huile de ricin, de cire d'abeille et de polyols issus de sucres végétaux. Pour

français.

Du liège... portugais Pour les bouchons, l'industrie est en grande partie portugaise avec notam ment le groupe mondial Amorim qui est très présent dans les bouchons des bouteilles françaises. Le liège est d'ailleurs

Si la provenance du contenu de la bouteille de vin française ne fait aucun doute, son contenant (verre, bouchons et étiquettes) se révèle surtout français, mais aussi un peu européen.

récolté à plus de 80 % sur

autant, l'huile de ricin est générale ment produite en Inde.

Une étiquette très frenchy Dans le domaine de l'étiquette, les grands fournisseurs sont également

français.

Le groupe Autajon,

leader

français de l’étiquette, réalise 620 mil lions d'euros de chiffre d'affaires et dispose de six sites de production implantés

dans les régions

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de la viticulture

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Champagne,

Loire et Bourgogne.

Bordeaux, « Les vignerons

ont tous sur leur bassin de production un partenaire de proximité hyper fiable et réactif », se félicite ration

des vignerons

Le secteur viticole,

la Confédé indépendants.

structuré

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plus d'un siècle en France, a aussi permis l'éclosion d'un secteur de la cartonnerie pour l’emballage des bou teilles. Le groupe international

Smur-

fit Kappa compte 5400 collaborateurs répartis

sur 52 sites de production

dont quatre papeteries.

« Nos usines

ont un ra rayonyon d'actionction d'a qui le plus sou vent ne dépasse pas les 200 km. C'est pourquoi nos sites sont répartis sur tout le territoire

français », fait remarquer

Dominique Lagarde, directeur des car tonnages

de Smurfit

Kappa. ■

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6 novembre 2020 - N°3503

François

Roth (Agamy)

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ancrés dans nos territoires

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Née en 2016 de la fusion des caves de Bully, Quincié, Vignerons Foréziens et Coteaux du Lyonnais, la coopérative Agamy située à Quincié-en-Beaujolais

(Rhône) regroupe

aujourd'hui plus de 500 vignerons. Leur point commun : ils cultivent tous un cépage, le gamay. Sur de vastes terres de 1 044 ha, près de 47 000 hectolitres de vin y sont produits chaque année, du rouge, du blanc, du rosé mais aussi des effervescents. En l'espace de quatre ans, la coopérative a su diversifier ses débouchés : la marque Signé Vignerons est vendue en moyennes et grandes surfaces, les produits estampillés restaurants

Louis Tête dans les cafés, hôtels et

et les vins de la marque Agamy sont destinés aux espaces

producteurs. Comme le reste de la filière hexagonale, Agamy cultive au maximum son caractère 100 % tricolore. « Nos vignerons se fournissent en cépages français chez des pépiniéristes savoyards. Le matériel que nous utilisons pour fabriquer le vin est lui aussi majoritairement français : du Pel lenc pour les machines à vendanger et du Bûcher Vaslin pour les pressoirs

François Roth, directeur de la coopérative Agamy à Quincié-enBeaujolais.

par exemple. Nos bouteilles nous sont fournies par l'entreprise Verallia, nos étiquettes, nos capsules ainsi que nos cartons sont également français. Il n'y a guère que le liège qui est portugais », explique François Roth, directeur d'Agamy. Une tendance à la préférence nationale voire locale qui devrait mgme s'amplifier à l’avenir chez Agamy, engagée depuis 2019 dans une démarche de labellisation RSE. « Dans le vin, nous sommes profondément ancrés dans nos territoires et nous comptons bien le rester. Le vin est l'un des emblèmes de la France et il serait inenvisageable de faire venir nos matières premières d'Asie par exemple. Au quotidien, nous avons de toute façon un besoin de proximité et de réactivité par rapport à nos fournisseurs. Cette démarche RSE nous pousse à nous questionner sur l'origine de nos produits, sur l'impact carbone de notre production. Nous travaillons à aller encore plus loin dans le local », ajoute François Roth. I Pierre Garcia

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Un vin rosé Le Chat Rouge produit par la coopérative Agamy.

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5 novembre 2020 - Edition Aude

Adapter la vigne pour les machines de taille SJ

Le conducteur du tracteur est très vigilant car il règle la hauteur de coupe (source image : Pellenc. com)

Complémentaires et encore peu répandues, les machines de taille vont plus loin que les pré-tailleuses et révolutionnent le monde vigneron. La taille mécanisée est trois fois plus rapide que la taille manuelle grâce à des scies circulaires animées par des moteurs hydrauliques ou électriques. Les sarments sont coupés plus près du Cordon à deux yeux francs. Puis une reprise manuelle rapide est nécessaire pour couper les départs de sarments latéraux ou situés sous le fil porteur. Cette technique s’applique sur un vignoble spécifiquement planté ou après transformation de vignes existantes : alignement de la vigne, la monter en Cordon de Royat ou en Guyot et la maintenir en longueur pour l’adapter à la machine et permettre de conserver la totalité des sarments. Une bonne résistance mécanique des souches est importante pour la

qualité de coupe et pour éviter les blessures dues aux efforts de traction sur la souche. L’outil s’adapte à tout tracteur mais chaque machine est différente par sa façon de gérer le palissage et l’extraction des bois (par le haut ou sur le côté) mais aussi le broyage, intégré ou non. Il en résulte un bruit et des projections de bois importants mais il existe aussi des machines à barres de coupe alternatives, moins bruyantes et aussi moins puissantes face à du bois vieux de plusieurs années, pour lesquelles les projections sont quasi inexistantes. Les viticulteurs constatent que cette « taille rase de précision » génère une végétation abondante en forme de haie mais aussi un port buissonnant, des grappes bien aérées et des grains de raisins plus petits et plus nombreux, évitant ainsi la transmission de maladies. ■

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VITICULTURE / NOTRE SÉRIE DE L'AUTOMNE CONSACRÉE À L'ORIGINE DE PRODUITS ALIMENTAIRES PHARES SE POURSUIT CETTE SEMAINE AVEC LA BOUTEILLE DE VIN. VÉRITABLE EMBLÈME NATIONAL, CETTE DERNIÈRE PORTE HAUT LES COULEURS DE LA FRANCE, DE LA GÉNÉTIQUE À L'EMBALLAGE EN PASSANT PAR LE MATÉRIEL DE FABRICATION.

La bouteille de vin, une affaire très française Pierre Garcia

Si la provenance du contenu de la bouteille de vin française ne fait aucun doute, son contenant (verre, bouchons et étiquettes) se révèle surtout français, mais aussi un peu européen.

Un vin Chiroubles 2019 produit par la coopérative Agamy.

L' autonomie viticole de la France ? Elle est a priori sans aucune équivoque. En 2018, les importations françaises de vin représentaient quelque 860, 8

millions d'euros pour une production estimée à 14, 4 milliards d'euros. Mais ce préalable important étant admis, il est aujourd'hui nécessaire de se poser la question du degré d'autonomie de la filière française dans tous les facteurs qui ont concouru à l'élaboration de ce produit dans lequel la France excelle. En effet, si la provenance de son contenu ne fait aucun doute, - il est identifié par son terroir d'origine - le contenant (verre, bouchons et étiquettes) de la bouteille de vin française se révèle surtout français, mais aussi un peu européen. Quant aux matériels qui ont permis la fabrication du vin, ils sont souvent produits en France et en Italie. « Un certain nombre de fournisseurs de matières sèches ou de machines sont effectivement localisés dans d'autres pays que la France », fait remarquer Anne Haller, directrice de La Coopération agricole - Vignerons coopérateurs. Ce que l'on appelle « matières sèches », ce sont les autres composantes que le vin qui sont commercialisées autour de ce produit. On parle là de la bouteille, du bouchon, des étiquettes ou encore des caisses en carton. À ce sujet, Anne Haller tient à préciser que « globalement, notre dépendance hors Europe est faible. Les fournisseurs

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sont nombreux à être situés en France et en Europe ». Génétique et plants français

Un vin rosé Le Chat Rouge produit par la coopérative Agamy.

Dans le vin français, on constate aujourd'hui que la génétique demeure très majoritairement hexagonale. « La quasi-totalité des vignes qui sont plantées en France (environ 98 %) est issue de la sélection française. Avec 1 300 clones de vignes et 300 variétés, nous avons l'offre la plus diversifiée de tous les pays viticoles », affirme Jean-Pierre Van Ruysk, directeur général de l'Institut français de la vigne et du vin (IFV). Les plants de vigne multipliés par les pépiniéristes puis achetés par les viticulteurs sont eux aussi très majoritairement français. Le fait qu'ils soient d'une qualité sanitaire particulièrement rigoureuse et qu'ils fassent l'objet d'un contrôle draconien joue sans doute beaucoup dans ce choix du marché. « Presque tout ce qui est planté vient de pépinières qui multiplient et greffent en France. Quand les vignerons achètent des plants, ils doivent les déclarer aux douanes », témoigne Nicolas Richarme, président de l'association interprofessionnelle Sudvinbio. Matériels et tonneaux également tricolores En ce qui concerne le matériel nécessaire à la fabrication du vin, il est lui aussi généralement français.

Le nom de Pellenc, célèbre fabricant de matériel vinicole français, est d'ailleurs présent dans toutes les régions viticoles du monde. Pour le matériel de cuverie, les pompes sont certes souvent italiennes mais Pellenc est là encore positionné sur ce créneau. On n'omettra pas de citer un grand nom du pressurage et des matériels de membranes et d'osmose inverse : le groupe angevin Bucher Vaslin, lea-der mondial dans le matériel de vendange. Enfin, les fleurons mondiaux de la tonnellerie sont eux aussi basés en France. À tel point qu'ils réalisent 68 % de leur chiffre d'affaires à l'exportation, principalement vers l'Italie, l'Espagne, les États-Unis et l'Australie, tout en s'approvisionnant principalement en bois issus des forêts de l'Hexagone. La bouteille, française du sable au verre Pour ce qui est de la bouteille, la filière n'a pas d'inquiétude à avoir même si la fermeture temporaire d'une usine de production de bouteilles de vin d'Alsace en avril est venue poser la question de la règle du format obligatoire. « L'approvisionnement en bouteilles est très majoritairement français et nous utilisons beaucoup de verre recyclé », souligne Jacques Bordat, président de la Fédération française des industries du verre. Selon lui, l'industrie française fournit 70 % de la demande de verre pour l'emballage alimentaire français et la proportion demeure sensiblement la même pour ce qui est des bouteilles de vin. La production du verre français est quant à elle totalement autonome : « 65 % de notre matière première est fournie par le calcin, du verre brisé provenant des conteneurs de recyclage et des déchets de fabrication ». Le sable est quant à lui issu à 100 % de

carrières situées en France. Par ailleurs, « on trouve aussi des usines de production de bouteilles à l'intérieur ou à proximité des principaux vignobles français », complète le président de la Fédération des verriers français. Du liège... portugais Pour les bouchons, l'industrie est en grande partie portugaise avec notamment le groupe mondial Amorim qui est très présent dans les bouchons des bouteilles françaises. Le liège est d'ailleurs récolté à plus de 80 % sur des chênes-lièges portugais. Mais cela n'empêche pas pour autant des initiatives locales de fleurir avec l'objectif de développer la production de liège en France. L'entreprise Diam Bouchage, filiale du groupe Œneo basé en Nouvelle-Aquitaine, soutient la filière du liège français dans les suberaies (forêts de chênes-lièges) du Var, des Pyrénées-Orientales, des Landes et de Corse en garantissant l'achat à prix fixe du liège produit par les exploitants. D'après la Confédération des vignerons indépendants, Diam encourage aussi plusieurs programmes de replantation. L'entreprise fabrique depuis 2017 des bouchons dans lesquels le liant qui baigne le liège est biosourcé. C'est un mélange d'huile de ricin, de cire d'abeille et de polyols issus de sucres végétaux. Pour autant, l'huile de ricin est généralement produite en Inde. Une étiquette très frenchy Dans le domaine de l'étiquette, les grands fournisseurs sont également français. Le groupe Autajon, leader français de l'étiquette, réalise 620 millions d'euros de chiffre d'affaires et dispose de six sites de production implantés dans les régions emblématiques de la viticulture française : Provence, Champagne, Bordeaux, Loire et

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5 novembre 2020

Bourgogne. « Les vignerons ont tous sur leur bassin de production un partenaire de proximité hyper fiable et réactif », se félicite la Confédération des vignerons indépendants. Le secteur viticole, structuré depuis plus d'un siècle en France, a aussi permis l'éclosion d'un secteur de la cartonnerie pour l'emballage des bouteilles. Le groupe international Smurfit Kappa compte 5 400 collaborateurs répartis sur 52 sites de production dont quatre papeteries. « Nos usines ont un rayon d'action qui le plus souvent ne dépasse pas les 200 km. C'est pourquoi nos sites sont répartis sur tout le territoire français », fait remarquer Dominique Lagarde, directeur des cartonnages de Smurfit Kappa. n FRANÇOIS ROTH (AGAMY) / “ Profondément ancrés dans nos territoires ”

François Roth, directeur de la coopérative Agamy à Quincié-en-Beaujolais.

Née en 2016 de la fusion des caves de Bully, Quincié, Vignerons Foréziens et Coteaux du Lyonnais, la coopérative Agamy située à Quincié-en-Beaujolais (Rhône) regroupe aujourd'hui plus de 500 vignerons. Leur point commun : ils cultivent tous un cépage, le gamay. Sur de vastes terres de 1 044 ha, près de 47 000 hectolitres de vin y sont produits chaque année, du rouge, du blanc, du rosé mais aussi des effervescents. En l'espace de quatre ans, la coopérative a su diversifier ses débouchés : la marque Signé Vignerons est vendue en moyennes et grandes surfaces, les produits estampillés Louis Tête dans les cafés, hôtels et restaurants et les vins de la marque Agamy sont destinés aux espaces producteurs. Comme le reste de la filière hexagonale, Agamy cultive au maximum son caractère 100 % tricolore. « Nos vignerons se fournissent en cépages français chez des pépiniéristes savoyards. Le matériel que nous utilisons pour fabriquer le vin est lui aussi majoritairement français : du Pellenc pour les machines à vendanger et du Bucher Vaslin pour les pressoirs par exemple. Nos bouteilles nous sont fournies par l'entreprise Verallia, nos étiquettes,

nos capsules ainsi que nos cartons sont également français. Il n'y a guère que le liège qui est portugais », explique François Roth, directeur d'Agamy. Une tendance à la préférence nationale voire locale qui devrait même s'amplifier à l'avenir chez Agamy, engagée depuis 2019 dans une démarche de labellisation RSE. « Dans le vin, nous sommes profondément ancrés dans nos territoires et nous comptons bien le rester. Le vin est l'un des emblèmes de la France et il serait inenvisageable de faire venir nos matières premières d'Asie par exemple. Au quotidien, nous avons de toute façon un besoin de proximité et de réactivité par rapport à nos fournisseurs. Cette démarche RSE nous pousse à nous questionner sur l'origine de nos produits, sur l'impact carbone de notre production. Nous travaillons à aller encore plus loin dans le local », ajoute François Roth. n ■

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