Serge Le Tendre, Régis LOISEL : la quête de l'oiseau du temps (BD) Cette série met en scène un groupe de personnages, typique de l'héroïc fantasy, doté de pouvoirs magiques qui évolue dans un monde médiéval où l'on rencontre des êtres fantastiques. Ces individus mènent une quête pour sauver le monde des barbares. Cet épisode d'Avant la quête permet d'en savoir davantage sur la vie et les antécédents des différents personnages. Une très belle réussite. Médiathèque Albert Camus, club de lecture du 3 et 4 janvier 2011. Anne-Marie GERMAIN – Sandra BERRETTI
Club de lecture du 7 MARS 2011 Les participants du club du lundi souhaitent vous faire partager leurs lectures et leurs coups de cœur. Annie a lu Jostein GAARDER // La belle aux oranges – J GAA Étrange histoire que celle de cet adolescent qui reçoit une lettre de son père après sa mort. Lettre dans laquelle son père lui pose de non moins étranges questions, que l'on va se poser nous aussi. Ce livre est un hymne à la vie, à l'amour et au courage qu'il faut parfois pour emprunter les sentiers les plus difficiles de l'existence.
Tim BURTON // La triste fin du petit enfant huitre et autres histoires – J BUR Ce livre contient plusieurs histoires d'enfants bizarres, différents, qui nous horrifient et nous émeuvent à la fois et nous font rire aussi. Une vraie perle pour la lecture de laquelle il vaut mieux laisser le bon sens classique au placard pour être réceptif à cet univers décalé et poétique où l'enfance est cruelle et l'innocence morbide. Les illustrations de la main de l'auteur sont, elles aussi, totalement improbables. Du vrai Tim Burton pour notre plus grand bonheur.
Bains douches – R BAI Ce recueil contient plusieurs histoires autour de bains douches municipaux. 23 histoires d'eau ! Certaines sont intéressantes, émouvantes, d'autres moins .
Yasmina KHADRA // Ce que le jour doit à la nuit – R KHA Ce roman sur l'Algérie couvre la période allant de 1936 à1962. Khadra met en scène une Algérie peu connue et infiniment attachante. Pour donner à son fils une vie meilleure qu'il est incapable de lui assurer, le père de Younes le confie à son frère marié à une française. Younes, rebaptisé Jonas est reçu à bras ouverts par la jeunesse de cette société coloniale et toutes les portes lui seront ouvertes. Jonas et ses amis vont vivre les difficiles moments de l'histoire à travers la guerre de 39-45 et celle de l'indépendance pour l'Algérie. Il n'y a dans ce roman ni bon, ni mauvais, simplement des personnages qui choisissent leur camp par idéal, conviction, quelque fois par opportunisme. Cette position de l'auteur entraîne le lecteur dans des jugements de compréhension et de tolérance. Ce récit n'a rien d'historique mais grâce à lui l'on comprend mieux le désarroi de toutes ces familles déplacées à la suite de l'indépendance de l'Algérie.
Mary-Ann SHAFFER, Annie BARROWS // Le cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates – R SHA Juliet est écrivain en Angleterre à la fin de la seconde guerre mondiale. Durant cette période elle a tenu une chronique humoristique dont la seule information reçue émanait des habitants de l'île de Guernesey occupée par les allemands. Ces personnes ont eu envie de la connaître et de lui raconter leur histoire. De lettre en lettre, l'histoire d'une petite communauté se dévoile petit à petit. Bienvenue dans le Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates. J'ai adoré ce roman.
Graziella vous propose Carlos RUIZ ZAFON // Le jeu de l'ange – R RUI Dans la Barcelone des années 20, David travaille dans un journal. Poussé par son ami Pedro, il va remplacer les chroniqueurs et écrire des nouvelles. Le succès venant, il accepte les propositions de deux éditeurs rapaces qui lui demandent d'écrire sous un nom d'emprunt. Lassé au bout de quelques années de n'être qu'un écrivain anonyme, malade avec peu de temps à vivre, il fait un pacte inespéré avec un éditeur mystérieux. Ce dernier lui demande d'écrire une sorte de nouvelle Bible. C'est alors que surviennent des faits irréels, des meurtres, des machinations diaboliques. Cet éditeur serait-il le diable descendu sur terre ? L'auteur nous emmène dans un univers fantastique, comme la virée dans le cimetière des livres oubliés, dans la maison de ses rêves qui est hantée par l'esprit d'un autre écrivain oublié. Nous nous imprégnons de l'atmosphère qui règne dans la ville de Barcelone à cette époque et sommes interpellés par la dualité du bien contre le mal.
Gary VICTOR // Clair de mambo – R VIC Ce romancier très apprécié dans son pays Haïti, nous entraîne à travers ce livre dans un univers peuplé de sorciers (Boko), de rites vaudous et de politiciens plus ou mois véreux qui utilisent ces croyances pour avoir toujours plus de pouvoir. Hannibal Sérafin, qui veut devenir président, va consulter la grande prêtresse vaudoue Madame Sorel qui l'introduira auprès du dieu de la mer Agwé. L'intrigue se noue et les ennuis commencent lorsque qu'Agwé veut s'unir à la femme de Sérafin déjà courtisée par un jeune pêcheur tandis-que la beauté de Madame Sorel ne laisse pas Sérafin indifférent. Dans ce roman aux connotations fantastiques, l'humour et l'érotisme apportent un parfum particulier qui captive le lecteur.
Gary VICTOR // Banal oubli – R VIC Pierre Jean est écrivain. Lorsque sa maîtresse le laisse tomber il va noyer son chagrin au bar de «James» où il va oublier une chose essentielle son «moi». Dès lors il se lance à sa recherche et son périple nous emmène jusqu'à son village natal , dans une irréalité peuplée de zombis, de sortilèges et une réalité haïtienne faite d'humanité oubliée rongée par la peur toujours présente du dictateur nommé «Président éternel».....
Laura a lu Jean CONTRUCCI // La faute de l'abbé Richaud – R CON - (policier) L'action de ce roman policier se situe à Mazargues à la fin du XIX° siècle. Le récit débute avec l'avènement d'un miracle qui advient dans la petite chapelle de Saint Roch. Du sang frais coule à l'endroit des stigmates du Christ sur un tableau représentant la descente de croix. L'intrigue se noue peu à peu avec la découverte du subterfuge, puis la disparition de l'abbé Barral et la découverte de son corps. Les soupçons se portent sur l'abbé Richaud, le vicaire, homme au passé sulfureux. Après plusieurs rebondissements, l'affaire se dénoue de manière violente et imprévue. Le récit est plaisant, simple à lire et captivant. Tout au long du récit le lecteur est tenu en haleine dans un décor qui nous est familier agrémenté des expressions du sud qui émaillent le récit. Une pure détente.
Simone a lu Yasmina KHADRA // Les sirènes de Bagdad – R KHA C'est au cœur du désert irakien, dans ce coin de terre aux valeurs immuables qu'a grandi le narrateur. Cette communauté pauvre mais fière de maintenir un mode de vie issu des temps anciens, subira l'humiliation et le déshonneur avec l'arrivée des soldats américains. Terriblement humilié, le jeune héros se mure dans la haine et murit sa vengeance. Devant le spectacle de Bagdad dévastée, véritable dédale où plus aucune loi ne subsiste, où les habitants n'ont plus de refuge que le jeune homme trouvera la violence nécessaire et définitive pour se lancer dans la voie du terrorisme aveugle. Son seul et unique but désormais, sera de laver dans le sang l'honneur des siens. L'auteur signe là un livre magnifique, aux accents tragiques qui met en lumière un monde saturé de contradictions en plein cœur de la tragédie humaine.
Raymond KHOURY // La malédiction des templiers – R KHO Constantinople, 1203. Tandis que les croisés s'apprêtent à assiéger la ville, un groupe de Templiers s'infiltre dans la bibliothèque impériale afin d'y dérober des documents secrets qui ne doivent en aucun cas arriver entre les mains du pape. Les hommes parviennent à voler trois coffres recelant de dangereux secrets. Mais ils ne vivront pas assez longtemps pour les découvrir. Le Vatican, de nos jours. Sean Reilly, agent du FBI, a le privilège de pouvoir consulter les archives secrètes de l'Inquisition, auxquelles seule la garde rapprochée du pape a accès. Mais il ne va pas tarder à trahir la confiance du Saint-Siège. En effet, Tess Chaykin, la femme qu'il aime, a été enlevée par un terroriste et la clé de sa liberté se trouve dans l'un des documents archivés : le Fondo Templari, une histoire secrète des Templiers... Alternant la période tumultueuse des croisades et l'époque actuelle, ce thriller historique mené tambour battant plonge le lecteur au cœur de l'univers fascinant des Templiers. José a lu Marc DUGAIN // La chambre des officiers – R/LV DUG En 1914, tout sourit à Adrien, ingénieur officier. Mais, au début de la guerre, lors d'une reconnaissance sur les bords de la Meuse, un éclat d'obus le défigure. En un instant, il est devenu un monstre, une "gueule cassée". Adrien ne connaîtra ni l'horreur des tranchées ni la boue, le froid, la peur ou les rats. Transféré au Val-deGrâce, il rejoint une chambre réservée aux officiers. Une pièce sans miroir où l'on ne se voit que dans le regard des autres. Il y restera cinq ans. Cinq ans entre parenthèses. Cinq ans pour penser à l'avenir, à l'après-guerre, à Clémence qui l'a
connu avec son visage d'ange. Cinq ans à nouer des amitiés déterminantes pour le reste de son existence... Un très beau roman dont la fin donne à réfléchir. Jacques vous propose Jean CONTRUCCI // Ca s'est passé à Marseille – R CON Dans ces volumes vous trouverez les chroniques écrites par l'auteur et parues dans le journal « Le Provençal » pendant de longues semaines. Vous découvrirez au fil des pages les histoires marseillaises et l'Histoire de Marseille. Dans un joyeux pêle-mêle vivant et pétillant, voici Buffalo Bill et Gabrielle Russier, les bijoux de la Bégum, des tigres en liberté, le football, la politique, l'exotisme …Cet amoureux de Marseille restitue avec un art sans pareil toutes ambiances de cette ville cosmopolite.
Pascal MARTIN // Le trésor du Magounia – R/LV MAR – (policier) Lorsque le Magounia meurt, le village de Clérac découvre avec stupeur qu'il était très très riche. Il n'a aucun héritier. Dès kle lendemain de sa mort la vie tranquille du village est sérieusement perturbée. Un étranger arrive à Clérac, il est immédiatement suspecté, des lettres anonymes pleuvent sur les villageois, puis le maire est assassiné. L'inspecteur chargé de l'enquête aura fort à faire pour démêler le vrai du faux. Ce polar très simple fait un bon roman pour adolescent.
Jean-Pierre LUMINET // La perruque de Newton – R LUM Qui se cache réellement sous la perruque dont Newton est affublé sur toutes les représentations que nous connaissons de lui ? Un savant ou un fou ? tant le personnage a consacré de temps aux expériences alchimiques. Jean-Pierre Luminet révèle un homme d'exception qui a dévoilé les lois de la gravitation universelle, la réfraction de la lumière et le calcul infinitésimal. Nous découvrons également un personnage ombrageux, colérique, vindicatif et obsédé par Dieu. Il bénéficiera d'un enterrement quasi royal au terme d'une vie de 85 années au cours de laquelle il n'aura jamais connu de femme. Ce livre passionnant, captivant, se lit comme un roman que vous ne lâcherez qu'après avoir lu la dernière ligne.
Gilbert a préparé un dossier sur une série BD comprenant deux tomes intitulée Junk : Come back T. 1 – BD/A POT Pay back T. 2 – BD/A POT Vous retrouverez ce dossier sur le site de la ville dans l'onglet Sortir, rubrique Bibliothèque, chapitre « Projecteur sur »
Denise a aimé Kathryn STOCKETT // La couleur des sentiments – R STO L' action se situe dans les années 60 Etats-Unis en pleine ségrégation. Dans l'état du Mississipi ce sont les noirs qui font le ménage, la cuisine et qui s'occupent des enfants. Aibileen et Minny savent qu'elles n'ont qu'un seul droit celui de se taire. Cependant Minny vient de se faire renvoyer. Elle devra chercher du travail dans une autre ville, peut-être s'exiler dans un autre état comme ce fut le cas pour Constantine quelques années auparavant. Cette dernière fut renvoyée par la famille Phelan pour des raisons inavouables et reste introuvable depuis. La fille des Phelan, de retour dans sa ville au terme de ses études, va s'acharner à découvrir les raisons du renvoi de Constantine. Pour cela elle va s'allier à Aibileen et Minny et ce trio improbable va nous entraîner dans une histoire bouleversante. A lire absolument.
Les bibliothécaires vous proposent : Arthur KOESTLER, Albert CAMUS // Réflexions sur la peine capitale – 179.7 KOE Arthur Koestler, qui manqua de mourir en prison pour ses idées politiques, a eu une expérience intime de la condamnation à mort. Les réflexions proposées dans ce livre, sorti en 1957 alors qu'en France on guillotinait encore, apporte au débat un éclairage tout particulier. Cet ouvrage propose également des textes d'Albert Camus sur le même sujet.
Colin BRUCE // L'étrange affaire du chat de Mme Hudson et autres nouvelles policières résolues grâce aux progrès de la physique – 530 BRU L'auteur entraîne son lecteur à la suite de Sherlock Holmes et du docteur Watson dans des enquêtes mystérieuses. De sabotage en coups de feu sans détonation, le grand détective devra se faire expliquer les principales découvertes de la physique moderne pour venir à bout de chacune de ces enquêtes. C'est ainsi qu'au fil des récits, nous découvrons la théorie de la relativité, le pendule de Foucauld, les propriétés de l'uranium tout cela dans des enquêtes policières prenantes.
Stuart HARRISON // Le faucon des neiges – R/LV HAR Michael a perdu ses parents alors qu'il était un petit garçon. Adulte lorsqu'il découvre que sa femme a un amant, il tue ce dernier. A sa sortie de prison il hérite d'une maison et d'un magasin dans le village qui l'a vu naître et grandir. Ce roman raconte d'abord la nature avec une très belle relation homme-animal. Il raconte également le regard des autres sur le passé de Michael, leur jugement sur sa vie. A travers la description de l'élevage et de l’affaitage du faucon, les différentes manières de lui réapprendre à regagner le ciel, l'auteur nous montre les difficultés de la réinsertion dans une société intolérante et sans pitié.
Frédéric CLEMENT // Magasin zinzin – J CLE Inventaire d'objets rares, ce livre entraîne le lecteur dans l'univers des contes de fées. L'imagination vagabonde entre l'histoire, les contes ou l'actualité. Alys tient une boutique de merveilles. C'est bientôt son anniversaire et Frédéric Tic-Tic vient lui rendre visite pour lui proposer d'autres objets encore plus merveilleux, chacun amenant un poème. Tous ces poèmes amusants sont rassemblés pour créer un récit ce qui fait l'originalité de ce livre. Texte puzzle, l’effet de surprise est permanent.
Brian SELZNICK // L'invention de Hugo Cabret – E SEL Hugo est orphelin. Son oncle l'héberge dans les combles de la gare dont il règle les horloges. Or le garçon a une obsession : achever de réparer l'automate sur lequel son père travaillait avant de mourir dans l'incendie du musée où il était employé. Hugo est persuadé que cet automate a un important message a lui délivrer. Cette rencontre entre ce vieillard solitaire et ce petit garçon, bien que ne commençant pas sous les meilleurs auspices, deviendra grâce à Isabelle, une petite fille justement élevée par ce vieux monsieur, qu'elle appelle Papi Georges, une rencontre extraordinaire. Le récit est rythmé par de nombreux crayonnés en noir et blanc qui forment les véritables images de cette histoire et accompagnent le lecteur de bout en bout.
Luis ROYO // Dead moon – R ROY Cette histoire brutale et romantique est l’œuvre la plus ambitieuse de Royo. Elle raconte l'histoire de deux familles rivales, chacune vivant dans sa forteresse aux deux extrémités d'une ville qui souffre des conséquences de cette dévorante passion. Ce conte fantastique aux saveurs orientales est à la fois gothique et tragique. Dans ce livre tout à la fois livre d'illustration et roman graphique Luis Royo allie toutes les techniques artistiques, du graphisme à l’illustration précieuse, jusqu'à la peinture sur toile grand format.
Laurent SOUILLE (scénario), Guillermo GONZALEZ (illustrateur) // L'univers des nains - 398.45 SOU Tout droit sorti du folklore et de la mythologie nordique, «L'univers des nains» évoque le monde de Tolkien et de ses romans. Ce livre est une porte ouverte vers la civilisation mystérieuse de ces créatures de petite taille, habitants des confins de la terre. Bons vivants, artisans habiles, excellents guerriers et mineurs hors pair, les nains de Guillermo Gonzalez sont époustouflants de réalisme et d'humanité. Avec un coup de crayon prodigieux et une grande maîtrise de la couleur, il a créé un univers médiéval fantastique, servi par les récits drôles et inattendus de Laurent et Olivier Souillé.
Club de lecture du 08 mai 2010
Les participants du club souhaitent vous faire partager leurs lectures et leurs coups de cœur. René a lu : Michael CRICHTON // Les mangeurs de morts – R CRI Ibn Fadlan, ambassadeur du calife de Bagdad, est envoyé en mission auprès des Bulgares de la Volga. Enlevé par un groupe de douze guerriers vikings avec leur tête Beowulf, il est enrôlé contre son gré et prend en leur compagnie la route du royaume de Rothgar pour affronter les démons qui s'acharnent sur ce dernier. Conformément aux prédictions d'une chamane il devient le treizième guerrier. Cet arabe raffiné et cultivé est le narrateur de cette épopée viking. Il nous décrit la vie quotidienne des vikings, son étonnement devant certaines pratiques, les périls encourus et la fraternité qui va le lier à ces hommes. Cependant leur mission est primordiale. Qui sont ces mangeurs de morts qui déciment la population du royaume ? Des démons comme le croient les vikings ou des envahisseurs venus de nulle part ? Dans les lointaines brumes du nord, Ibn Fadlan sera confronté à la pire des horreurs …
Jean CONTRUCCI // Les diaboliques de Maldormé – R CON – (policier) Marseille, été 1906. Panique dans l’anse de Maldormé, quartier de Malmousque, sur la corniche marseillaise: le notaire Théophile Deshôtels vient d’être retrouvé pendu à l’espagnolette de sa chambre. Suicide ou crime ? Des bruits couraient sur la vie dissolue du tabellion. Et sa bonne, Mariette, a disparu. Raoul Signoret, en chasse d’informations pour la rubrique judiciaire du Petit Provençal, se lance dans l’enquête avec l’aide de son oncle Eugène Baruteau, chef de la police, et de Placide Boucard, un ancien reporter sportif. Tout semble accuser la gouvernante, Liselotte Ullman, femme froide, peu appréciée des gens de la presqu’île qui, en ces temps revanchards, présente le défaut capital d’être une Allemande. Un comité «anti-Bochesse» se monte, réclamant la tête de la coupable désignée. Liselotte est condamnée par la cour d’assises à 20 ans de réclusion à la joie des «braves gens» qui comptent du même coup se débarrasser de Riri-le-Fada, un simple d’esprit… Mais le jour où la pauvre femme se suicide dans sa prison, laissant un orphelin de neuf ans, Raoul, persuadé de l’innocence de la mal-aimée, se jure avec l’aide inattendue de l’infirme, de démasquer l’auteur de la machination. Son épouse, Cécile, est là pour jouer les infirmièresespionnes, et l’oncle Eugène pour l’empêcher de se faire tuer en duel…
Jérôme vous propose : DOBBS (scénario), DIM-D (dessin) // Alan Quatermain et les mines du roi Salomon vol.1 : l'équipée sauvage – BD/A DOB Cette BD est l'adaptation du roman de Henry Rider Haggard. Les auteurs nous offrent un récit d'aventure dense et bien équilibré. Ils campent des personnages intéressants qui, pour certains d'entre eux, gardent une part d'ombre. Cette BD est aussi un témoignage fidèle des mentalités de l'époque lorsque l'indigène était considéré comme un sous-homme.
ARLESTON (scénario), Ciro TOTA (dessin) // Les Conquérants de Troy vol. 1 : Exil à Port-Fleuri – BD/A ARL Le monde de Troy est une vaste terre de légendes pour laquelle les auteurs nous livrent là le récit des origines. Page Blanche et son frère Zuynn, kidnappés sur leur planète natale pour peupler Troy, sont à la recherche de leurs parents disparus eux aussi. Au fil de cette recherche on apprend les raisons de la colonisation, de la magie et quantité d'autres détails qui enrichissent notre connaissance du monde de Troy.
ARLESTON (scénario), Didier TARQUIN (dessin) // Lanfeust Odyssey vol. 1 L'énigme Or-Azur 1° partie, vol. 2 L'énigme Or-Azur 2° partie – BD/A ARL Nous voici de retour sur Troy, avec un premier tome qui refait la présentation des personnages et explique ce que sont devenus les anciens. Le deuxième tome voient les personnages se lancer dans l'action. Les aventures sont moins extravagantes et apportent une touche plus stable et tranquille à l’histoire.
Mathieu GABELLA (scénario), Valérie Vernay (dessin) // La guerre des boutons vol 1 le trésor, vol. 2 la forteresse, vol. 3 Roméo et Juliette, vol. 4 la rentrée des claques – BD GAB L'auteur nous propose sa vision d'un classique un peu oublié. Tout en gardant l’esprit de l'histoire, il nous offre un récit frais, drôle, inventif dont le charme opère très vite. Les couleurs et les dialogues font revivre avec bonheur cette guerre d’enfants acharnée.
Etienne DAVODEAU // Les mauvaises gens : une histoire de militants – BD/A DAV Les mauvaises gens ce sont les parents de l'auteur à travers la vie desquels il retrace l'essor de la culture syndicale dans sa région natale les Mauges. Il nous emmène visiter le quotidien de gens simples, représentatifs d'une culture locale qui oscille entre christianisme et militantisme, entre progrès et obscurantisme. Cette BD autobiographique est émouvante car elle met en scène le milieu ouvrier avec sincérité et beaucoup justesse. Une BD passionnante à lire dont les dessins en noir et blanc magnifient le récit. Jirô TANIGUCHI // Une anthologie Ce volume rassemble deux titres du maître japonais. «Terres de rêves» est un recueil de cinq récits courts centrés sur la vie quotidienne et «L'homme de la toundra» , autre recueil d'histoires courtes d'inspiration plus naturaliste. Deux autres histoires, inédites en français, viennent compléter cette anthologie. Les familiers de l'auteur y retrouveront ses thèmes de prédilection : relations hommes/animaux, familles fragilisées, récits de montagne. Cette anthologie donne une juste vision de l’œuvre de l'auteur mais la qualité est inégale.
Les bibliothécaires vous proposent : Roberto SAVIANO // Gomorra, dans l'empire de la camorra – 364.106 SAV Cet ouvrage raconte l'action de la mafia napolitaine au cours des dernières décennies. L’auteur décrit avec la plus grande minutie et un luxe incroyable de détails le fonctionnement de ce monde très secret. Rien n'échappe à son enquête et surtout pas les noms de tous les parrains. Roberto Saviano responsabilise son lecteur en le mettant face à la réalité des faits. En effet la grande majorité des vêtements de marque italienne passe entre les mains de la camorra avant d'être mis en vente dans de grandes boutiques de Londres et Paris, tenues par des napolitains. La camorra est avant tout un système économique qui repose outre l’habillement, sur la drogue, le bâtiment, les déchets et les armes permettant d'accumuler des sommes colossales. En résumé nous avons tous un jour donné de l'argent à la mafia et consolidé son empire au même titre que les ouvriers napolitains qui déchargent les cargos. Cette mondialisation touche tous les secteurs économiques mais la région de Naples est à la seule à vivre un véritable drame humain. Anthony ROWLEY // A table ! la fête gastronomique – 641.013 ROW Du simple bol de soupe au véritable festin, ce qui se sert à table a toujours réjoui le cœur de l'homme. Pour parfaire son plaisir, il a ajouté des épices, inventé la fourchette, diversifié les cuissons, imprimé des livres de cuisine, ouvert des restaurants et comparé leurs qualités. Autour du beurre, autour du sucre, se sont livrées d'historiques querelles ; cuisine des villes et cuisine des champs, traditions et saveurs exotiques rivalisent au nom du goût, de la morale. Pourtant manger reste une fête et, sous la plume d'Anthony Rowley, Antonin Carême et Brillat-Savarin, Grimot de La Reynière et Joël Robuchon continuent de faire scintiller les rêves du gastronome en son palais
Bruno LAURIOUX // Manger au Moyen-Age – 641.013 LAU L’alimentation médiévale est un monde disparu de saveurs et d’odeurs. Pour le retrouver, l’auteur scrute les recettes laissées par les maîtres-queux du roi, dans différents documents et ouvrages, qui nous dévoilent la richesse des ingrédients utilisés dans les cuisines royales : les plats sont épicés et colorés, et ils dominent les tables et les repas. L'auteur s’intéresse également aux différentes périodes de l'année ainsi qu'aux fêtes religieuses et nous dévoile le contenu des plats durant ces semaines. Nous découvrons aussi l'impact des contraintes économiques sur l’alimentation, les différences entre riches et pauvres, clergé et paysans, la disparité d'une région à l'autre mais aussi la qualité et la quantité des mets. Ce livre est un véritable voyage au sein du Moyen-Age dont il nous donne un panorama complet y compris la place que chaque personne occupait autour de la table, les mets qui lui étaient dévolus en fonction de son rang et de son sexe. Manger était bien sûr une nécessité, mais le plaisir n'en était pas absent.
Club de lecture du 09 mai 2011
Les participants du club souhaitent vous faire partager leurs lectures et leurs coups de coeur. Annie a lu Camilla LACKBERG : le prédicateur – R LAC Deux squelettes sont retrouvés sous le corps d'une jeune femme dans le village de Fjällbacka et une nouvelle enquête démarre pour l'inspecteur Patrick Hedström. Celui-ci ne sera que très peu aidé par sa compagne Erica alors dans les dernières semaines de sa grossesse. Il y a toujours autant de suspens avec pour toile de fond la chronique de la vie d'un petit village. Chaque livre met en scène une enquête différente au cours de laquelle on découvre un peu plus la vie du couple que forment Patrick et Erica. Il faut donc les lire dans l'ordre suivant : 1 - la princesse de glace 2 - le prédicateur 3 - le tailleur de pierre 4 - l'oiseau de mauvais augure 5 - l'enfant allemand Sarah GRUEN : de l'eau pour les éléphants – R GRU L'action se situe aux Etats-Unis dans les années 30. Jacob, jeune étudiant vétérinaire, se retrouve orphelin et à la rue. Embauché dans un cirque il va découvrir un monde sordide où hommes et animaux sont exploités, maltraités. Cette très belle histoire, où Rosie l’éléphante tient une grande place, mêle l'amitié, l’amour et révèle ce qu'était la vie quotidienne d'une troupe de cirque sur le déclin. Gilbert a lu Arthur Conan DOYLE, Ian EDGINTON (adaptateur), CULBARD (dessinateur) : le chien des Baskerville – BD/A Ian Edginton propose une adaptation du célèbre roman de Conan Doyle. Le coup de crayon est réussi et permet de rentrer dans l’enquête. Cependant, le suspens, l'angoisse, le mystère qui règnent en maître dans le roman n'apparaissent pas vraiment dans cette BD. Le résultat est plaisant, se lit sans effort mais reste bien en dessous de l’œuvre originale.
Colin BRUCE : l'étrange affaire du chat de Mme Hudson et autres nouvelles policières résolues grâce aux progrès de la physique – 530 BRU Dans ce recueil de nouvelles nous sommes de nouveau dans l'univers et l'esprit de Sherlock Holmes et du docteur Watson évoluant dans des enquêtes mystérieuses. Ces courtes nouvelles sont agréables à lire et permettent de comprendre certaines théories de la physique moderne. Gilbert a préparé un dossier sur une série BD comprenant deux tomes intitulée : Jean-Blaise DJIAN (scénario), Olivier LEGRAND (scénario), David ETIEN (illustrateur) : Les quatre de Baker street : T. 1: l'affaire du rideau bleu – BD/A DJI T. 2 : le dossier Raboukine – BD/A DJI Vous retrouverez ce dossier sur le site de la ville dans l'onglet Sortir, rubrique Bibliothèque, chapitre « Projecteur sur »
Jacques a lu : Yann de L'ECOTAIS : les mémoires de Porthos – R ECO J'avais aimé la trilogie «Le Vieux-Port», surtout pour ses descriptions de Marseille. L'écriture et les intrigues étaient bonnes quoique à mon avis très romancées. Pour ces mémoires, c'est une tâche autrement ardue, il faut s'inscrire en parallèle d'Alexandre Dumas, même si une «plume» écrivait ! On n'apprend pas grand chose de plus que par l'illustre auteur, cependant c'est agréable à lire. Un raccourci pour adolescent pressé.
Arthur KOESTLER, Albert CAMUS : réflexions sur la peine capitale – 179.7 KOE Je pensais trouver des raisons lumineuses d'être opposé à cette sentence suprême et irréversible. Je n'y ai vu qu'un plaidoyer, parfois brillant, mais tellement convenu sur les excès de cette peine, sur les 230 cas où elle doit s'appliquer au Royaume Uni, souvent est-il dit sans grande preuve de culpabilité et surtout pour des «crimes» que l'on qualifierait aujourd'hui seulement de délit. L'exagération est telle que je suis tenté de conclure avec Maurice de Talleyrand: «tout ce qui excessif est insignifiant». Même Camus a du mal a exprimer sa réprobation totale de cette peine, et là je comprends, quand ardent défenseur de l'abolition et intervenant plusieurs fois pour des recours en grâce présidentielle, s'agissant d'un criminel ayant sévi en Algérie, il refuse l'appui que sollicitait l'avocat du condamné: «Je ne veux en aucun cas donner bonne conscience, par des déclarations sans risque pour moi, au fanatique stupide qui tirera à Alger sur une foule où se trouveront ma mère et tous les miens» Jean RASPAIL : Le camp des saints Ce roman de Jean Raspail est une fable (prémonitoire) écrite en 1973 et qui, au dire de l'auteur et de l'éditeur, serait interdite aujourd'hui, tombant sous le couperet des lois Perben et Gayssot. Il me semble loin le temps où Voltaire pouvait dire « Je ne pense pas comme vous, mais je me battrai pour que vous puissiez le dire »! L'auteur imagine l'invasion de l'Occident par les armées non violentes du tiers monde et surtout sa submersion parce que cet Occident, symbolisé par la France a abandonné la croyance en ses valeurs. Il en résulte des catastrophes individuelles dérisoires ( abandon de ministères, de commandement, d'habitation, de la débauche au quotidien) et une catastrophe généralisée avec la perte de toutes les valeurs patiemment acquises et l'exécution finale du Village encore défendu comme une allusion au village gaulois d'Astérix, le comique en moins. Clive CUSSLER, Dirk CUSSLER : le trésor du khan – R CUS Un vrai roman d'aventure avec tous les clichés. Les bons le sont vraiment, parés de toutes les vertus, les mauvais noirs comme le charbon, mais ce ne sont plus les Soviétiques, la géopolitique a changé, ce sont maintenant de mauvais individus, le «sceptre» de Ian Fleming. Mais il ne faut pas bouder son plaisir, l'imagination des auteurs est vive, le récit bien emmené, on fait joyeusement triompher le bon droit, on y apprend aussi (un peu) ce qu'est une « vague de seiche » ( mais à compléter par un bon dico). Le héros n'est pas dupe du genre: le livre se termine par « Parfois, j'ai tout simplement de la chance ».
Renaud CHANTEFABLE : série L'héritière des templiers T. 1 : frère crapaud – R CHA T. 2 : le chevalier de Quaranteine – R CHA T. 3 : les apôtres du nouveau temple – R CHA T. 4 : la colombe cachée – R CHA Une autre recherche du trésor des Templiers. On se promène dans le Moyen-Age religieux et violent à la recherche d'un trésor et de l'ambition effrénée de certains. Un peu d'Histoire et beaucoup d'aventures, la plupart invraisemblables aujourd'hui. C'est bien écrit.
Robert LUDLUM : la trahison de Tristan – R LUD – Un très bon roman d'espionnage, tous les ingrédients utiles et nécessaires y sont présents: amours fugaces, argent à profusion, tous les sentiments sont exacerbés. C'est une partie de l'origine de l'entrée en guerre des Etats-Unis en Europe. Un roman très agréable à lire pour qui aime le genre.
Michel vous propose de découvrir : Jean-Pierre JOURDAN : deadline, dernière limite, plaidoyer pour une étude scientifique des expériences dites de mort imminente Ce livre est la suite du livre «La vie après la vie» du Dr Moody, écrit en 1976 . A cette époque ce psychologue avait été frappé par les récits de personnes ayant eu un arrêt cardiaque et relatant ce qu'elles avaient vue et entendu alors qu'elles étaient inconscientes. Le Dr Jourdan a continué l'enquête, décrypté les différents aspects du problème et propose des pistes de réflexion pour la recherche scientifique concernant la conscience humaine et sa place dans l'univers. Tous ces témoignages ont pour but de porter à la connaissance de chacun les expériences très surprenantes arrivées à de nombreuses personnes et aussi rassurer celles qui ont eu les mêmes mais qui n’osent pas en parler. Sven ORTOLI : le cantique des quantiques : le monde existe- t'il ? - 530.12 ORT Ce livre présente les concepts physiques et même philosophiques de la mécanique quantique, c'est à dire la constitution de la matière : celle qui nous entoure et celle qui nous constitue. Les fonctionnements étranges de la matière au niveau de l'atome ont aussi des implications philosophiques comme le suggère le sous-titre. En effet ce sont nos visions habituelles sur la nature de la lumière et de la matière qui sont chamboulées et peut-être même celles de l'espace et du temps. En substance la nouvelle physique celle de la mécanique quantique a prédit et démontré qu'à son niveau le plus bas, la matière n'est pas solide. Les électrons et les noyaux des atomes ne sont pas des petites billes dures et consistantes. Quand est-ce qu'alors la matière prend sa consistance ? Si on se représente les particules par un poisson évoluant dans une mare et guetté par un pêcheur, les hypothèses sont les suivantes : • soit le poisson est quelque part entier dans la mare • soit le poisson est physiquement dilué dans toute la mare et devient entier lorsqu'il est accroché par l'hameçon • soit le poisson est physiquement dilué dans toute la mare et devient entier lorsque le pêcheur le sort de l'eau De quelle nature est vraiment la matière ? Quelle est la véritable nature du monde microscopique à partir duquel nous sommes tous construits ? Est-ce que vraiment la conscience influe sur la transformation de la matière pour qu'elle devienne consistante? Dans ce cas quelle est la nature de la conscience ? Claire a aimé Craig JOHNSON : le camp des morts – R JOH Ce roman est la suite de Little bird. Une pensionnaire décède à la maison de retraite où réside le shérif Connaly. Ce dernier, convaincu qu’il s'agit d'un meurtre, pousse son successeur Walt Logmire, à mener une enquête. Une histoire de famille vieille de cinquante ans remonte à la surface et percute des éléments du présent. On retrouve dans ce deuxième volet les ingrédients qui ont séduit dans Little bird : Longmire, personnage mélancolique à l'humour doux et poétique, la présence incontournable des paysages du Wyoming et une très légère touche de fantastique amenée par les légendes indiennes. Une très bonne recette pour un très bon roman.
Craig JOHNSON : l'indien blanc – bientôt sur vos rayons Cette fois-ci, Walt Longmire quitte le Wyoming pour accompagner son ami Henry Standing Bear à Philadelphie, où réside aussi sa fille Candy. Les vacances tournent court quand celle-ci se retrouve plongée dans le coma à la suite d'une agression. Le shérif va alors mener sa propre enquête, dans un paysage urbain où la violence se fait plus présente que dans ses terres sauvages. Si tous les éléments des deux tomes précédents sont toujours présents, le cadre nouveau renouvelle à la fois les réactions du héros mais aussi l'écriture de Craig Johnson. Une évolution qui nous permet encore de très bons moments en compagnie du shérif Longmire. Laura a lu : Alicia GIMENEZ BARTLETT : un bateau chargé de riz Ce roman policier a pour personnage principal un inspecteur nommé Petra Delicado. Cet inspecteur doit mener une enquête sur le meurtre d'un sans domicile fixe qui a eu lieu dans les rues de Barcelone. Les investigations de Petra Delicado nous entraînent dans des lieux inquiétants et dans le milieu des associations caritatives. L'enquête est un prétexte pour nous parler des problèmes de société, mettre l'accent sur la pauvreté et la détresse, tandis-que le personnage principal est très humain. L'auteur utilise un ton très ironique pour ne pas tomber dans le pathétique. Ce roman est très intéressant et agréable à lire. Yasmina KHADRA : l'attentat – R KHA L'action de ce roman se situe de nos jours en Israël, principalement à Tel Aviv. Dès le début du livre nous sommes plongés dans le climat tragique de la vie quotidienne en Israël et en Palestine. Le personnage principal est un chirurgien d'origine arabe, Amine, marié à une jeune femme d'origine arabe, vivant et travaillant à Tel Aviv. Au fil des événement tragiques qui frappent Amine, l’auteur nous fait découvrir la vie quotidienne dans cette région : les actes terroristes, le désespoir, la haine, les vengeances et les humiliations qui sont le quotidien des israéliens et des palestiniens. Le sentiment de désespoir, qu'il n'y aura pas de fin à cette situation accroit le côté dramatique des événements. Ce roman se lit très facilement, l'écriture est simple, claire, nette et précise. Le style très rythmé nous engage à poursuivre la lecture où l'on ne rencontre jamais de passage ennuyeux. Jetta CARLETON : les fleurs de lune – R CAR Ce roman se passe durant la première moitié du XX° siècle, dans une ferme du Missouri. Le récit commence par la présentation des personnages, le père, la mère et les trois filles. L'auteur nous fait ressentir la beauté de la campagne où les personnages ont grandi, la chaleur de l'été, le plaisir des personnes qui pendant les vacances se replongent dans la vie de famille. Tout paraît idyllique et parfait, mais peu à peu le lecteur est amené à se poser des questions au sujet de chaque personnage. L’histoire intime de chacun est alors dévoilée, avec profondeur, vérité, joie et douleur. Jetta Carleton n'a écrit que ce roman ce que je trouve regrettable. Michèle a lu : Françoise Bourdin : mano à mano – R BOU Alors que Raphaëlle tente de s'éloigner de Jocelyn qu'elle n'aime plus, ce dernier décide de la présenter à son ami Virgile. Celui-ci vit en Camargue avec sa femme et élève des taureaux de combat. Raphaëlle découvre alors la vie quotidienne des manadiers, entre eau et ciel, les corridas qui rythment les semaines de travail. Ruiz , le fils cadet de Virgile est un jeune torero en pleine ascension. Entre Raphaëlle et lui, ce sera le coup de foudre. Sur fond de paillettes et de paso doble, Ruiz prend tous les risques dans l'arène comme dans son amour. C'est à Séville que leur destin basculera ….
Les bibliothécaires vous proposent COUP DE COEUR
Panaït ISTRATI : les chardons du Baragan – R IST L'action se passe en Roumanie au début du XX° siècle. L'auteur décrit la vie à la campagne faite de privations, de sacrifices, écrasée également par le poids des traditions. Deux classes sociales sont face à face : les très riches et les religieux qui se gavent et gaspillent, totalement indifférents au sort du reste de la population, les paysans, très pauvres, qui meurent de faim. L'écriture est saisissante, très poétique et évocatrice. Le lecteur est emporté dans un tourbillon de couleurs, d’odeur de sécheresse, de vents puissants qui font rouler les boules de chardons aussi bien que les âmes. Nous avons l'impression de n'être nulle part, dans un vide hostile, hanté par la pauvreté, la faim, dans une lumière écrasante, éblouissante. La lecture de ce roman nous laisse ébahi, sans voix, comme tétanisé à la fois par la dureté inouïe des conditions de vie de ces hommes et de ces femmes et une écriture d'une portée, d'une profondeur et d'une poésie unique. Un roman qui marque à jamais son lecteur. Qui mieux que Joseph Kessel, grand admirateur et ami de Panaït Istrati, peut vous raconter sa vie et son œuvre. Je vous invite à découvrir le texte ci-après qui vous permettra de comprendre qui était cet écrivain d’exception.
E
n 1924, dans le cours du printemps, il y eut à Paris ce qu'on appelle un événement littéraire: Kyra Kyralina, de Panaït Istrati.
Rarement premier ouvrage a transformé, comme celui-ci, l'existence de son auteur. Étranger, inconnu, pauvre jusqu'à la tragédie, il se trouve, d'un seul coup, célèbre et assuré du lendemain. Mieux encore: après avoir exercé tous les petits métiers du vagabond et du famélique, il est enfin libre d'en exercer un seul : écrire dans une langue qui n'est pas la sienne. Car, s'il débutait à 40 ans seulement, c'est que sa maîtrise insuffisante du français l'avait arrêté jusqu'alors. Et pour s'exprimer il ne voulait pas d'autre truchement. Je me rappelle à merveille, malgré toute l'épaisseur du temps, l'émotion, le choc, l'envoûtement que me firent éprouver les personnages de Panaït Istrati, son instinct de poète, son génie de conteur, et ce pouvoir de primitif qui redonnait aux mots les plus éculés toute leur densité, toutes leurs ressources. Je le rencontrai peu après. Nous fûmes amis une fois pour toutes. Il répondait entièrement, magnifiquement à l'image de lui que ses écrits inspiraient. Des cheveux noirs sur un front étroit, buriné. Une longue face creuse de loup. Des yeux brûlants. La bouche large et belle, formée pour posséder, aimer, chanter la vie. La sienne me fascinait. Je le poussais avidement, à chaque entrevue, de m'en dire les aventures. Il s'y prêtait avec abandon, avec bonheur. Le besoin et l'art du récit étaient chez lui aussi naturels que les mouvements du cœur, l'exigence de la justice, de la liberté, de l'errance, que la tendresse et l'indignation généreuses. Pendant des années, j'ai passé mes plus riches nuits à l'entendre. Et je croyais tout connaître de la trame de ses jours... Or, j'avais encore beaucoup à apprendre. Le livre que voici me l'a bien montré. En vérité, les entretiens les plus chaleureux, confiants, éloquents mais poursuivis dans l'euphorie et le désordre nocturnes, gouvernés par la fantaisie du souvenir, le hasard des associations d'images et d'idées, ces entretiens, malgré ou à cause de leur charme, de leur brillant, de la coloration que leur donne l'humour de l'instant, ne peuvent pas avoir l'exactitude, la démarche chronologique d'une recherche assidue, tenace, où le biographe accompagne pas à pas l'homme qui l'intéresse de ses origines à sa tombe. Et c'est, pour Istrati, ce que M. Edouard Raydon a entrepris d'accomplir.
La tâche n'était pas aisée. Il s'agissait de retrouver la trace d'un vagabond obscur né au siècle dernier dans un port du Danube et de reconstituer son trajet sur la terre et la mer des hommes. M. Raydon l'a fait d'une façon exemplaire. A travers les documents recueillis, les témoignages reçus et l’œuvre enfin d'Istrati, il a su peindre l'époque et le milieu où est né, a grandi, mûri le fils d'un contrebandier grec et d'une blanchisseuse roumaine, dans un pays qui, à peine débarrassé de la domination ottomane, se trouvait encore tout imprégné par la féodalité et l'Orient. Le petit peuple de Braïla... de Bucarest. Les compagnons socialistes... Les amitiés passionnées. Le goût des femmes... de l'évasion... Les voyages clandestins... L'appel de la France... Le suicide... La gloire... La quête insatiable, impossible de l'idéal... Étonnante chronique.. .Incroyable roman vécu par un rêveur éveillé. Pour l'écrire, M. Ernest Raydon a eu pour instruments une patience infinie, un scrupule constant, un esprit critique plein de clairvoyance, de rigueur. Et aussi, et surtout, beaucoup d'amour. Il n'a jamais approché, jamais vu Panaït Istrati. Mais il a été bouleversé, illuminé par ses livres. Leur auteur l'a habité, hanté. Il a été pris par l'exigence de le connaître et de le faire connaître. Son étude vient à point. Les œuvres d'Istrati vont sous peu revoir le jour. Pour en apprécier pleinement la portée et le sens, le travail de M. Raydon est une introduction nécessaire. Joseph Kessel (1898-1979) A propos du livre de Edouard Raydon, Panaït Istrati, vagabond de génie ( Éditions Municipales, Paris, 1968). Source : http://www.republique-des-lettres.fr Courte bibliographie : •
Vol.1 Les récits d'Adrien Zograffi : Kyra Kyralina – Oncle Anghel – Présentation des Haïdoucs – Domnitza de Snagov
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Vol. 2 La jeunesse d'Adrien Zograffi : Codine – Mikhaïl – Mes départs – Le pêcheur d'éponges
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Vol. 3 Vie d'Adrien Zograffi : La maison Thuringer – Le bureau de placement – Méditerranée (Lever de soleil) - Méditerranée (Coucher de soleil)
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Vol. 4 Les chardons du Baragan – Tsatsa – Minnka – Nerrantsoula – La famille Perlmutter – Pour avoir aimé la terre
Club de lecture du 10 mai 2011
Les participants du club souhaitent vous faire partager leurs lectures et leurs coups de coeur. José a lu Patricia MAC DONALD : expiation – R MAC – (policier) Injustement accusée du meurtre de son amant , Maggie Fraser a purgé douze ans de prison. A sa sortie, bien décidée à refaire sa vie, elle trouve un travail de journaliste dans un village de Nouvelle Angleterre. Malgré un amour naissant qui lui rend l'espoir, elle doit faire face rapidement à l’hostilité des habitants, à la suspicion de ses collègues... Elle est surtout en butte aux agissements d'un ennemi invisible, qui paraît tout connaître de son passé et la poursuit d'une haine farouche. Ce roman est intéressant jusqu'au dernier quart. En effet l'explication de l'énigme arrive trop vite et la suite du récit présente peu d'intérêt le suspens ayant totalement disparu. René a lu Michael CHABON : le club des policiers yiddish – R CHA – (policier) Dans les années 1940, l'administration Roosevelt envisagea d'accueillir les Juifs fuyant l'Europe en Alaska. Michael Chabon imagine que cette proposition est devenue réalité... Le district de Sitka, en Alaska, est le nouvel Israël. Y vivent deux millions de Juifs parlant le yiddish. L'inspecteur Meyer Landsman, de la brigade des homicides, est chargé de faire régner la paix dans cette communauté désobéissante et encline aux mystères. Dans un hôtel minable, un junkie est assassiné. Landsman découvre que le mort est le fils du plus puissant rabbin de Sitka, le chef des verbovers, des Juifs ultraorthodoxes. Brutalement, des ordres venant de l'étranger exigent la clôture de l'enquête. Rebelle et indépendant, Landsman s'obstine : ce mort lui plaît et il refuse de laisser son assassinat impuni... Yves VIOLLIER : les lilas de mer – R VIO L'action se passe en Vendée avant la première guerre mondiale. Jean-Marie Cheze, un jeune corrézien a tout abandonné derrière lui pour venir travailler à la réfection d'une digue. A Saint Nicolas sur mer, il rencontre Lilas, une sauvageonne, qu'il épouse et dont il a un enfant. L'avenir s'ouvre, calme devant eux, lorsqu'il est accusé d'un meurtre. Condamné au bagne, il échappera au pire grâce à l'obstination du curé pour qui ce coupable était trop idéal. Son enquête révélera au grand jour de sombres histoires de familles. Yves Viollier décrit la vie dure, violente des paysans de cette région où la rancune est tenace et les haines sans fin. Cependant à la fin du roman filtre une lueur d’espoir car rien n'est définitivement figé. Didier GEORGET : l'été tous les chats s'ennuient – R GEO – (policier) Gilles Sebag et son co-équipier Jacques Molina, flics désabusés, poursuivent la routine de leur métier dans un commissariat de Perpignan. Tout commence lorsque qu'une jeune hollandaise est assassinée, une seconde disparaît, ainsi qu'un chauffeur de taxi. L'enquête démarre lentement car les découvertes sont maigres. Peu à peu l'auteur met en place les différents éléments qui vont accélérer l'histoire, affine la qualité de ses personnages, entraîne son lecteur dans un intrigue diabolique. L'auteur nous offre un bon roman bien écrit et bien mené. Lucie a lu Nathalie DE BROC : la rivière retrouvée – R/LV DEB Ce roman raconte la vie d'une famille sur tente ans et met en scène trois générations de femmes. Profondément malheureuse depuis la mort de son dernier amour, Herminie a laissé
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péricliter son domaine de Kerbrénou en Bretagne. Nine , sa belle-fille, dont le mari Edouard sillonne les mers, va s'installer au domaine. Cette arrivée sera salutaire pour Herminie qui se remet au travail et redonne tout son lustre à Kerbrénou. Lorsque la guerre éclate, Nine veut sauver le domaine et continuer l’œuvre d'Herminie. Pour cela elle reçoit l'aide de Juliette, fille du premier mariage d'Edouard. Elle se bat avec acharnement mais contre les allemands qui ont réquisitionné le domaine. Un bon roman qui se lit bien. Antonin MALROUX : la vallée d'émeraude – R/LV MAL Au début des années 60, dans les monts du Cantal, les burons, fermes d'été, accueillent les transhumants, hommes et bêtes «montés» à l'estive. C'est là, dans les hauts pâturages, que sera fabriqué le cantal d'été. Plus qu'une tradition, il est le lien avec la terre et sa générosité. Pierre entame sa première saison à l'estive. Amoureux d'Anselmine, la fille de son patron, restée au village, le temps lui paraît s'étirer interminablement. Les lettres de cette dernière, d'abord nombreuses et tendres, se font de plus en plus rares comme si un drame se préparait …. Ce roman est intéressant et bien écrit.
Les bibliothécaires vous proposent Bulbul SHARMA : la colère des aubergines – R SHA Ce livre, composé de 12 nouvelles, plonge le lecteur au cœur de foyers indiens où, entre diverses occupations, la cuisine occupe une place prépondérante. Ces nouvelles ont en effet en commun de livrer des instantanés de la société indienne au cours de différentes situations : voyages en train, mariages, rites funéraires...avec toujours en filigrane une évocation gourmande d'odeurs, de saveurs et d'aliments maniés, cuisinés et consommés. Au travers de ces récits, l'auteur associe les plaisirs de la bouche à une description saisissante des codes sociaux au sein d'une civilisation à dominante traditionnelle mais qui est acquise à bien des égards à la modernité. L'ensemble est servi sur un ton léger et humoristique. L'auteur ne manque pas d'ironiser sur ses contemporain(e)s sans toutefois se départir d'une grande tendresse à leur égard. Et pour le plaisir du lecteur gastronome, une recette de cuisine typiquement indienne se trouve à la fin de chaque nouvelle ! L'auteur Née en 1952, Bulbul Sharma est peintre et écrivain. Elle habite Delhi. Elle a publié trois recueils de nouvelles, dont La Colère des aubergines (1997) et Mes sacrées tantes. Bulbul Sharma travaille comme professeur d’arts plastiques auprès d’enfants handicapés. Elle a publié également un grand nombre d’ouvrages qui n’ont pas encore été traduits en français. «La colère des aubergines» est traduit de l'anglais. Daniel PENNAC : comme un roman – R PEN Ce livre est un essai sur la lecture. Il se veut à la fois un hymne et une désacralisation de la lecture. L'auteur plaide pour la lecture plaisir faisant remarquer que les lectures obligatoires imposées par l'école aboutissent toujours à un dégout du livre. Il réfléchit à une autre manière pédagogique d'appréhender la lecture. Il préconise notamment la lecture à haute voix, sans contre-partie, afin que l'auditeur se laisse bercer, emporter par le récit et se l'approprie. Hélène LEGRAIS : la chamane aux yeux bleus – R LEG En 1539, Agnès de Montclar fuit les persécutions de l'inquisition en pays cathare. Le bateau sur lequel elle embarque fera naufrage au large des côtes africaines. Agnès commence alors un extraordinaire périple qui la mènera jusqu'aux confins du monde connu. Dans chacun des pays où elle va séjourner, elle apprendra la science des herbes qui guérissent, la médecine orientale et deviendra une chamane célèbre, reconnue pour sa science et sa sagesse.
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Club de lecture du 06 juin 2011
Les participants du club souhaitent vous faire partager leurs lectures et leurs coups de coeur. Michèle a lu Jenna BLUM : ceux qui nous sauvent Ce roman présente les récits simultanés de deux femmes la mère et la fille. L'histoire se situe aux USA dans les années 1990. Anna la mère, a vécu la seconde guerre mondiale en Allemagne et n'en a jamais parlé à sa fille Trudy. Cette dernière est professeur d’histoire allemande et spécialisée dans l'histoire des femmes allemandes pendant le III° Reich. Lorsque Trudy découvre une photo la représentant enfant aux côtés de sa mère et d'un officier SS, ses certitudes et sa vie paisible volent en éclats. Qui est cet officier ? Serait-il son père biologique ? Tandis-que dans le cadre de ses travaux elle recueille des témoignages d’allemands de Minneapolis, elle tente de faire la lumière sur la vie de sa mère et sa propre naissance. J'ai aimé cette histoire qui met une fille face à l’histoire cachée de sa mère dans une époque difficile dont l'évocation aujourd’hui est toujours douloureuse. La quête de l'identité se double du poids de l'histoire , de la difficulté à accepter une certaine filiation tellement chargée d’horreur et de réprobation unanime. Annie a lu Ken FOLLETT : un monde sans fin – R FOL Ce livre est la suite des Piliers de la terre et l'on y retrouve deux siècle plus tard les descendants des personnages mis en scène dans les précédents livres. . La ville de Kingsbridge et sa cathédrale sont au cœur d'une nouvelle grande fresque épique. Il s'agit cette fois de construire un pont. En deux cents ans les techniques ont évoluées facilitant le travail des ouvriers. Cette histoire est tout aussi foisonnante que la précédente. L’auteur met en scène une multitude de personnages dont les vies se croisent, se mêlent, où des amours se nouent, des intrigues voient le jour tandis-que des rivalités éloignent certains. Le seul inconvénient de ce livre est qu'il est trop gros, trop lourd !
Laura a lu Yasmina KHADRA : ce que le jour doit à la nuit – R KHA Au début du XX° siècle Youssef, petit arabe, nait dans la campagne oranaise. La misère et la perte des terres poussent toute la famille à immigrer à Oran où la vie est très difficile. Youssef sera adopté par son oncle, pharmacien, qui n'a pas d’enfant. Il deviendra Jonas. Arabe, il est éduqué à l'européenne, a des amis français; il deviendra pharmacien. A travers l’histoire de Jonas, c'est tout un pan de l’histoire de l’Algérie et de la France que nous traversons jusqu’à nos jours. Le déchirement d'un être par deux cultures qui lui sont communes, les rendez-vous manqués, la guerre avec ses drames humains sont les moteurs de ce beau roman plus lent que «L’Attentat».
Gilbert a préparé un dossier sur une série BD comprenant 6 tomes intitulée : Régis Loisel (auteur, illustrateur), Jean-Louis TRIPP (auteur, illustrateur) : Magasin général : – T. 1 Marie BD/A LOI – T. 2 Serge BD/A LOI – T. 3 Les Hommes BD/A LOI – T. 4 Confessions BD/A LOI – T. 5 Montréal BD/A LOI – T. 6 Ernest Latulippe BD/A LOI Vous retrouverez ce dossier sur le site de la ville dans l'onglet Sortir, rubrique Bibliothèque, chapitre « Projecteur sur »
Médiathèque Albert Camus, club de lecture du 6 juin 2011. Anne-Marie GERMAIN – Sandra BERRETTI
Les bibliothécaires vous proposent Laurent GAUDE : les oliviers du Négus – R GAU Dans chacune de ces quatre nouvelles l'auteur met en scène un homme face à la mort. Première nouvelle : « Zio Négus » Zio a fait la guerre d'Abyssinie. Depuis son retour, les morts le hante tout comme Frédéric II roi du XIII° siècle. Il ne cesse de s'interroger sur la vie, la mort et devient la conscience du village, conscience qui dérange … Deuxième nouvelle : « Le bâtard du bout du monde » Un centurion romain arrive dans un fort perdu tout au but de l’empire et tue froidement son commandant. Des visions commencent alors à le hanter , des hallucinations, un questionnement sans fin sur cet homme et sa vie, sa mission. Terrorisé il décide de partir en mission avec quelques hommes dans les terres hostiles qui bordent le fort. Troisième nouvelle : « Je finirai à terre » L'intrigue se situe pendant la guerre de 14-18. La terre outragée se venge, crée un golem qui massacre tous les hommes. Capturé, divisé en mottes, chacune enfermée dans une caisse et les caisses disséminées dans différentes fermes, le golem renaît. Cette nouvelle sonne comme un terrible avertissement aux hommes qui méprisent la nature. Quatrième nouvelle : « Tombeau pour Palerme » Le juge Falcone a été tué par la mafia. Un autre juge anti-mafia lui parle, lui raconte sa vie, ses peurs, ses sensations. A travers ce monologue il cherche dans la vie de l'autre les forces et le courage nécessaire à la poursuite de sa lutte contre la mafia, lutte qu'il mène dans une solitude tragique. J'ai adoré ce recueil de nouvelles qui est puissant, terrifiant et tragiquement beau. L'auteur prend son lecteur par la main et l'entraîne dans son univers sans lui laisser le moindre répit. Une merveille à lire absolument. Emily GEE : la voleuse sans ombre – R GEE – (fantastique) Melke peut se rendre invisible car la magie coule dans ses veines comme dans celles de son frère Hantje. Ce dernier qui tentait de dépouiller les salamandres a été capturé. Celles-ci exigent un bijou contre la libération d'Hantje. Prête à tout pour sauver son frère qui est son seul parent, elle vole le collier de larmes de Psaaron à la famille sal Vere. Rattrapée par Bastian sal Vere dont la sœur guérisseuse Liana va s'occuper d'Hantje gravement brûlé par les salamandres, Melke va découvrir peu à peu la malédiction qui pèse sur cette famille. Melke est alors placée devant un cruel dilemme : soit elle récupère le collier au péril de sa vie, soit elle condamne Liana à la mort. Face au mépris de Bastian, ne pouvant plus supporter d'être une voleuse, elle prend la décision de reprendre le collier aux salamandres …... Ce roman d 'aventure se double d'une belle histoire d'amour que le lecteur devine dès le début. Le rythme vif et alerte, l'écriture agréable font de ce roman une belle lecture pour l'été.
Wilfried LUPANO (scénario), Yannick CORBOZ (illustrateur) : l'assassin qu'elle mérite – BD/A LUP A Vienne en 1900, un dandy pari avec son compère qu'il peut créer un ennemi public. Pour ce faire, prenez un jeune homme pauvre,donnez-lui un crédit illimité dans le bordel le plus chic jusqu'à ce qu'il s'habitue à ce train de vie, puis coupez-lui brutalement les vivres... La psychologie des personnages est intrigante et l'histoire bien menée. On se laisse agréablement bien porter.
Stephane DOVERT : le cannibale et les termites - R DOV Les Papous sont des chasseurs de têtes et des cannibales: tout le monde sait ça. Un groupe d’honnêtes touristes étrangers, pris en otage par des nationalistes à moitié nus, va en faire l’amère expérience. Mais si les apparences étaient trompeuses ? Si les sauvages n’étaient pas toujours ceux que l’on croit et que, derrière l’enlèvement, se cachaient des enjeux plus complexes ? Entre mythes millénaristes, fantasmes d’occidentaux et rationalité militaire indonésienne, des personnages qui n’avaient rien pour se rencontrer se croisent et se télescopent. Entre un agronome que les noix de cajou n’intéressent plus, une jeune enseignante idéaliste, l’héritier américain d’une chaîne de restauration rapide et un groupe de Papous nationalistes, la forêt sert de lien et les lianes de barreaux. Cochons sauvages, rites initiatiques, kangourous arboricoles et anthropologues égarés tissent un écheveau plein de surprise où, plus que la survie, c’est le sens de la vie et les valeurs de notre civilisation qui sont en jeu. Médiathèque Albert Camus, club de lecture du 6 juin 2011. Anne-Marie GERMAIN – Sandra BERRETTI
Club de lecture du 07 juin 2011
Les participants du club souhaitent vous faire partager leurs lectures et leurs coups de coeur. Lucie a lu Charlotte DUBREUIL : au coeur de l'Ombrière – R/LV DUB Dans ce roman Nina, petite-fille blanche, raconte comment Virginie, petite-fille noire, est devenue sa sœur par l'adoption. Ensemble elles vont faire l'apprentissage d'une fratrie pas comme les autres. Virginie sera toujours très à l'aise dans sa famille d'adoption tandis-que Nina aura le plus grand mal à voir dans cette petite fille noire sa sœur. De l’enfance à l'âge adulte, leur point de repère rassurant et chaleureux restera la propriété de leur grand-mère. Dans cette grande maison qu’est l'Ombrière, elles se retrouveront enfin sœurs et unies pour toujours après la perte de leurs parents. Ce roman est très bien écrit, agréable et bien raconté. René a lu Daniel PENNAC : comme un roman – R PEN Patricia MAC DONALD : expiation – R MAC – (policier) Il a trouvé ces deux romans intéressants. Vous trouverez les résumés dans le compte rendu du club du mardi 10 mai 2011
Les bibliothécaires vous proposent Jacqueline de ROMILLY : Jeanne – R ROM Dans ce livre l'auteur raconte la vie de sa mère pour qui elle a une grande admiration et beaucoup d 'amour. Jeanne s'est mariée en 1909 à un homme gai, léger, quelque peu insouciant et professeur de lettres. Il mourra en 1914 dès son arrivée sur le front, laissant Jeanne avec son bébé. Dès lors, Jeanne va se battre pour survivre, travailler, trouver un appartement, donner à sa fille une vie équilibrée et joyeuse. L'auteur nous décrit une personne cachant en permanence son chagrin, ouverte aux autres, s’obligeant à rencontrer des amis, discrète, active mais mortellement blessée. Femme de lettres, elle connaîtra son heure de gloire avec l'édition de plusieurs romans. Mère et fille s’installeront alors définitivement à Paris. Le portrait que Jacqueline de Romilly trace de sa mère est celui d'une femme forte qui prend toutes ses décisions non pas pour elle mais en fonction de la vie qu'elle veut donner à sa fille. Ce personnage si présent est pourtant insaisissable, éthéré. L'auteur écrit à la première personne, appelle sa mère Jeanne. Cela ne sonne pas comme un détachement mais plutôt comme une marque de profond respect pour cette mère qui n'a jamais laissé paraître ses peurs ou ses doutes. Jacqueline de Romilly se remémore, imagine, suppute, déduit à partir de bribes de souvenirs, de photos, d'ambiance. Tout paraît léger, aérien et beau. Jeanne était dans une quête constante de la beauté, la seule chose à ses yeux capable d'embellir et d'enrichir la vie, et avant tout de la rendre supportable. Jeanne est immédiatement très proche de son lecteur d'autant plus sympathique et fragile qu'il n'y a aucune complaisance dans le récit. L'écriture est très belle, la syntaxe parfaite, le vocabulaire riche et dense. Nous sommes devant un langage écrit comme il en existe peu aujourd'hui et qui procure un plaisir de lecture rare et précieux. Jean TEULE : Charly 9 – R TEU L'auteur nous entraîne dans l'intimité de ce roi qui, pour plaire à sa mère Catherine de Médicis, ordonnera le massacre de la Saint Barthélémy. Épouvanté par ce massacre, en proie à un déséquilibre grandissant, Charles IX ira désormais de décisions calamiteuses en choix désastreux pour le royaume. Découvrant par ses conseillers que les caisses sont vides il prendra la décision de fabriquer de la fausse monnaie. Au nombre de ses folies, l'auteur nous Médiathèque Albert Camus, club de lecture du 7 juin 2011. Anne-Marie GERMAIN – Sandra BERRETTI -Christelle LE CARRERES
le décrit par exemple donnant la chasse aux lapins dans les appartements royaux. En suivant la vie de ce roi, mort très jeune empoisonné, nous découvrons la vie à la cour, les personnages illustres de l'époque parmi lesquels le futur Henri IV. Ce récit est agréable et bien écrit. SIRE CEDRIC : le jeu de l'ombre – R SIR - (fantastique) A la suite d'un spectaculaire accident de voiture Malko Swann,un musicien adulé, souffre d'amusie. C'est à dire qu'il entend tout sauf la musique. Ce n'est que le début de ses ennuis. En effet, Malko se renferme, s'isole et ne peut compter que sur son ami Jack, pour lui prêter une oreille attentive (sans jeu de mots) et tenter de l'aider. Parallèlement, les corps décomposés de deux jeunes filles sont retrouvés et toutes deux ont un point commun : elles ont assisté au concert de Malko juste avant de disparaître. Ce n'est pas tout, Malko va vite comprendre que quelqu'un le guette et tue les femmes avec qui il a eu des relations intimes et fait en sorte que tout l'accuse. Or Malko a eu de très nombreuses maîtresses …. On retrouve avec plaisir l'univers de Sire Cédric. La noirceur est présente dès le début pour se teinter très vite de rouge, car le sang coule à flots. Contrairement aux précédents romans, "L'enfant des cimetières » et "De fièvre et de sang », le fantastique est moins présent. Il est distillé par petites touches pour prendre de l'ampleur à la toute fin. Le suspense va crescendo lui aussi et les rebondissements dynamisent la lecture. Mon tout petit reproche concerne peut-être l'aspect un peu répétitif des meurtres. Le personnage de Malko Swann colle parfaitement à l'ambiance : excessif, tourmenté et pourtant on a envie de l'aider à sortir de cet enfer. Pour pimenter le tout, c'est Alexandre Vauvert, le flic de De fièvre et de sang qui mène l'enquête. Un très bon moment de lecture, sans temps mort, avec juste ce qu'il faut de fantastique pour nous donner quelques frissons. Mathias ENARD : parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants – J ENA Ce roman est le récit de la vie quotidienne de Michel-Ange alors qu'il travaillait à Constantinople à la construction d'un pont. L'auteur restitue parfaitement le rapport du sculpteur au corps et à l'architecture, sa vision du monde et de la société. Il nous révèle un personnage plutôt sombre, peu sympathique mais sans doute proche de la réalité. Les descriptions fort intéressantes des us et coutumes de la vie à cette époque repose sur des faits historiques réels. Ce récit captivant, bien écrit, nous permet vraiment d'être dans la peau du personnage et ce dès les premières pages. Luca BLENGINO (scénario), DENYS (illustrateur) : sept survivants : sept voyageurs pris dans le piège d'un tunnel routier- BD/A BLE Dans les Alpes françaises,déroutés par une averse de neige, sept personnes se retrouvent dans un tunnel. Sans le savoir, toutes se dirigent droit vers un piège infernal qui les conduira vers leurs pires cauchemars !... L'intrigue se noue et se dénoue avec une facilité déconcertante. Les personnages sont crédibles et surtout ils sont torturés à souhait! Le graphisme est simple, une ambiance de huit clos extraordinaire et un scénario original.
Médiathèque Albert Camus, club de lecture du 7 juin 2011. Anne-Marie GERMAIN – Sandra BERRETTI -Christelle LE CARRERES
Club de lecture des 27 & 28 juin 2011
Les participants du club souhaitent vous faire partager leurs lectures et leurs coups de coeur. Malek CHEBEL : l'esclavage en terre d’Islam : un tabou bien gardé L'auteur fait un état de l'esclavage, hier et aujourd'hui encore, mais oui, dans les pays d'Islam. On y lit que l'esclavage est encore une affaire de religion, mais avec des variantes. Cependant l'esclavage n'est toujours pas qu'une simple affaire de force de travail, il est souvent resté, dans ces pays, un moyen facile d'assouvir des pulsions sexuelles. L'Islam le proscrit, mais pas plus que le Catholicisme n'empêche l'adultère, l'Islam n'interdit réellement l'esclavage qui sévit encore partout, parfois sous des formes différentes de l'imaginaire, l'exemple le plus frappant étant la richissime Arabie Saoudite. Mais l'écriture est lourde, les répétitions multiples rendent la lecture ardue pour un sujet qui est fatalement désagréable. Cela semble être plus un travail universitaire qu'un ouvrage de vulgarisation. Jean M. AUEL : le pays des grottes sacrées vol. 6 – R AUE L'auteur nous entraine pour la sixième fois sur les traces de l'héroïne Ayla, cette fois dans un périple intérieur. Elle va devenir grande prêtresse et nous expose tous les conflits qui naissent à cette occasion. Elle va encore faire une grande découverte, qui nous paraît banale aujourd'hui, mais on aura droit à une «fin heureuse». Le livre est lourd à tous points de vue, il n'y a plus l'audace des premiers tomes et le rythme soutenu qui aiguillonnait la curiosité. On est presque content de le terminer. Ce tome ressemble un peu au livre de trop, pourtant je me faisais une fête de l'acquérir à sa parution
Pierre MANENT : histoire intellectuelle du libéralisme Je savais déjà, en particulier pour avoir lu Bastiat que le libéralisme ne se résume pas à une doctrine économique. C'est une philosophie de la vie, plus sans doute que le Marxisme, car elle met en avant l'individu et lui est bien antérieure. Le professeur de philosophie Pierre Manent montre les origines du libéralisme en réaction aux guerres de religion pour édifier un état neutre. De Hobbes à Tocqueville, et par l'intermédiaire de Montesquieu et Rousseau, il nous instruit de la propriété et de la responsabilité individuelle. Ce n'est pas un roman.
Jean-Paul DELFINO : pour tout l'or du Brésil – R DEL Sur fond de l'histoire du Portugal et de sa colonie Brésilienne, la vie de deux personnages hors normes dans la deuxième moitié du 18°. A chacun sa joie de vivre, tous veulent l'or, mais pour certains ce n'est pas le plus important. L'histoire commence par le tremblement de terre qui détruisit Lisbonne en 1755 et se déroule ensuite alternativement dans cette ville et au Brésil pour se terminer dans cette colonie. On y voit des personnages dont l'esprit deviendra récurent dans d'autres ouvrages de l'auteur.
Sven ORTOLI : le cantique des quantiques: le monde existe- t'il ? - 530.12 ORT Je ne pourrais pas en parler aussi savamment que mon prédécesseur, je suis très loin d'avoir intégré ce que j'ai lu. J'en suis resté à ce que j'avais appris à l'université de la relativité restreinte d'Einstein qu'induit l'équivalent de la masse et de l'énergie, de la relativité générale de Louis de Broglie qui met évidence la double nature des particules élémentaires comme à la fois des corpuscules ou des ondes et je résumais le principe d'Heisenberg par l'impossibilité de déterminer précisément et simultanément à fois la position et la vitesse d'une particule
élémentaire. D'ailleurs ce principe d'indétermination me servait bien pour supputer que le monde n'est pas toujours bien «carré». J'ai étudié l'équation de Schrödinger, mais il ne m'en reste que le nom comme souvenir. J'avais vaguement entendu parler de son chat, mais je n'arrive toujours pas à bien comprendre. Je veux en rester à la mécanique classique, même si je pense que les mathématiques nous montrent une autre explication qui me laisse sur le bord du chemin. Je comprends un peu le paradoxe Einstein-Podolsky-Rosen: qu'un «truc» puisse passer par deux fentes en même temps me fait souvenir d'une vieille histoire où un adjudant m'expliquait ainsi qu'un condensateur électrique pouvait être traversé par un courant alternatif, mais pas un courant continu ! Ce qui m'inquiète le plus c'est vers où semble nous mener la conclusion qui voudrait peut-être promouvoir une renaissance des religions. Claire a lu Alain DUBOS : retour en Acadie – R DUB Nous ne connaissons que trop peu l'histoire des acadiens, immigrés français en Amérique du Nord, sur une terre disputée par les français et les anglais voisins du Québec. En 1755, sous domination anglaise, des milliers d'acadiens sont entassés dans les cales de navires et déportés aux quatre coins de l’Amérique et jusqu'en Europe. C'est le «grand dérangement». Alain Dubos nous raconte, au travers des péripéties de quelques familles acadiennes, les malheurs d'un peuple attaché à sa terre et à sa culture, et les multiples trahisons de la France envers ses colons. L’Amérique francophone nous paraît lointaine, peu de français s'intéressent réellement à nos «cousins du Canada». Pourtant les acadiens et les québécois font partie de notre histoire. Alain Dubos retrace ces bouts d'histoire en s'attachant davantage aux ressentis de ses personnages plus qu'aux grandes explications historiques. Si j’aurais aimé par moments avoir plus de précisions, l'auteur a tout à fait compris l’esprit et la culture de ces peuples qui n'ont pas tellement changés. Les personnages multiples ont chacun un caractère fort, travaillé. Ils traversent tous de nombreux drames sans que l'écriture ne tombe dans le mélo. En sortant de ce livre j'ai vraiment eu envie d'en savoir plus sur l'Acadie. Au delà de cette histoire on est renvoyé à notre attachement à notre terre. Olivier PERU : druide – R PER – (fantasy) Dans un monde imaginaire, l'équilibre entre les peuples est maintenu par quelques pactes. L'un d'eux confère aux druides tout pouvoir sur la forêt. Ceux-ci sont respectés et considérés comme sages par les autres peuples. C'est à ce titre que le druide Obrigan Yslain est envoyé résoudre un crime sans nom sur un territoire voisin. Pour résoudre celuici et empêcher une guerre entre deux peuples, Obrigan va devoir se frotter à des mystères oubliés depuis longtemps et qui pourraient remettre en question sa connaissance du monde. Un roman agréable, attachant et captivant malgré un net essoufflement sur la fin.
Lilian BATHELOT : C'est l'Inuit qui gardera le souvenir d'un blanc – R BAT – (science fiction) Voici un roman de science fiction écologique. Il se passe ici, dans le sud de la France, dans des temps futurs où la technologie dirige nos moindres mouvements au nom de la facilité et surtout de la sécurité. Cependant certaines zones conservent une certaine indépendance face à ces contrôles permanents et cherchent même à s'en détacher totalement et de façon assez revendicative. L'action, minimaliste, n'est pas le centre d'intérêt de ce roman. Il est plus axé sur la réflexion des personnages, quelle que soit leur place, sur leur liberté et leur culture. On s'interroge sur les risques d'une société ultra sécurisée et les conséquences sur nos cultures, nos traditions et même sur nos loisirs. Ce n'est pas un grand roman de science fiction. L'écriture est relativement simple et il se lit facilement. Mais pour peu que l'on rêve de grands espaces ou que l'on s'interroge sur notre avenir, on se laisse rapidement happer par l'histoire. Une science fiction comme je l'apprécie avec une réflexion sur le monde.
Annie a lu Laurent GAUDE : les oliviers du Négus – R GAU Quatre récits bouleversants parmi lesquels j'ai préféré «Je finirai à terre». C'est la seule histoire où ce n'est pas le personnage principal qui souffre. La terre persécutée par les hommes va se venger.
Camilla LACKBERG : l'enfant allemand – R LAC – (policier) Patrick est en congé de paternité et Erica reprend son travail d'écriture tout en recherchant l'enfance de sa mère. En fouillant dans le grenier, elle retrouve les carnets intimes de sa mère ainsi qu 'une brassière et une ancienne médaille ornée d'une croix gammée. Voulant en savoir davantage, elle contacte un vieux professeur d'histoire. L'homme a un comportement bizarre. Deux jours plus tard il est sauvagement assassiné … Le lecteur plonge avec délice dans un nouveau bain de noirceur nordique.
Simone a lu Tatiana de ROSNAY : Rose – R ROS Ce roman se situe à Paris et raconte l'histoire d'une femme veuve qui a adoré son mari et à qui elle a promis de ne jamais quitter l'appartement dans lequel ils ont vécu. Cet appartement comme beaucoup d'autres est promis à la démolition dans le cadre du percement des grands boulevards par le baron Haussman. Avec la complicité de certaines personnes elle va se cacher dans la maison et commencer une correspondance avec son mari décédé. Elle lui écrit une lettre par jour dans laquelle elle raconte ses petits tracas quotidiens et tout ce qui se passe dans le quartier. Cependant cette maison recèle un secret qui sera dévoilé à la fin au mari. Ce récit est prenant et joli, agréable à lire. Clive CUSSLER : croisière fatale – R CUS A bord de l'Oregon, un navire de guerre recelant les gadgets les plus sophistiqués, les membres de la Corporation, emmenés par Juan Cabrillo, protègent les intérêts occidentaux au péril de leur vie. Alors que Cabrillo vient de terminer une mission à haut risque dans une base militaire iranienne, il découvre en pleine mer un navire de croisière, jonché de centaines de corps sans vie. L'équipe de l'Oregon s'est à peine échappée avec l'unique survivante, que le bateau coule et engloutit toute trace du forfait... Des Philippines à la Méditerranée et aux fjords de Norvège, Juan et ses hommes vont tout faire pour découvrir le complot qui se cache derrière ce meurtre de masse et mettre un terme aux desseins mortels de ses commanditaires... Andrea JAPP : les cadavres n'ont pas froid aux yeux – R JAP Parfois il faudrait rester au lit. C'est ce qu'Hélène, chercheuse au caractère explosif, aurait dû faire ce matin-là, au lieu de venir au labo… Car la tête d'un collègue – ce n'est pas une grosse perte, c'était un abruti, soit dit en passant – a été déposée pile au milieu de sa table de travail. Non seulement ça lui fiche en l'air une matinée de manip', mais en plus, Hélène, les cadavres, elle commence à en avoir plein le dos. Avec ses copines Emma, la blonde en mal d'enfant, Nathalie l'ex femme au foyer qui vit une seconde jeunesse, Charlotte la psy qui couche toujours avec le plus gratiné de ses patients et Juliette, l'esthéticienne qui chouchoute une clientèle masculine triée sur le volet, elles ont déjà été mêlées à une sale histoire de triple meurtre. Et ça avait bien failli tourner au vinaigre. Alors, là, franchement, cette tête sans corps, c'est trop. D'autant que ça a l'air de devenir à la mode de se faire occire au labo, et que l'inspecteur en charge de l'affaire n'est pas franchement commode…Quand la reine du crime s'attaque à la comédie policière, on tourne les pages aussi vite qu'on dévore un macaron ! Ce récit est plein d'humour, rigolo et se lit bien.
Gilbert a préparé un dossier sur une série BD comprenant 6 tomes intitulée : Le Casse Christophe BEC (auteur), Dylan TEAGUE (illustrateur) : Le Casse T.1 Diamond – BD/A BEC Henri MEUNIER (auteur), Richard GUERINEAU (auteur illustrateur) troisième jour – BD/A MEU -
: Le Casse T.2 Le
David CHAUVEL (auteur), DENYS (illustrateur) : Le Casse T. 3 Soul man - BD/A CHA Fred DUVAL (auteur), Christophe SUET (illustrateur) : Le Casse T.4 La grande escroquerie BD/A DUV Luca BLENGINO (auteur), Christophe SUET (illustrateur) : Le Casse T.5 Gold rush - BD/A BLE Herik HANNA (auteur), Trévir HAIRSINE (illustrateur) : Le Casse T. 6 L'héritage du kaiser BD/A HAN Vous retrouverez ce dossier sur le site de la ville dans l'onglet Sortir, rubrique Bibliothèque, chapitre « Projecteur sur »
René a lu Gila LUSTIGER : nous sommes – R LUS L'auteur raconte la vie d'une famille juive tout au long du XX° siècle. Au centre du récit se tient le père, rescapé du camp d’Auschwitz. Parce-que ce dernier n'en a jamais parlé, sa fille va découvrir son parcours et à travers lui la Shoah, puis la création de l'Etat d’Israël. Ce roman sans dialogue est très intéressant car l'auteur parle différemment de cette période de l’histoire avec beaucoup d'intelligence et de pudeur. Un très bon livre que je vous recommande.
Les bibliothécaires vous proposent : Stéphane HESSEL : indignez-vous ! - 320 HES L'auteur dresse un constat de notre société aujourd'hui mettant l'accent sur les conséquences de la politique menée par le gouvernement. Ce constat n'est ni nouveau ni original. A la suite de cela il ne propose rien si ce n'est son propre modèle lorsqu'il a rejoint le général de Gaulle à Londres en 1940. Il pousse son lecteur à résister et ne pas subir, ne pas se laisser aller à la fatalité et esquisse à peine quelques pistes. Par ailleurs il affirme que personne ne s'indigne, que les jeunes sont amorphes, égoïstes, indifférents. Cette affirmation est effarante et laisse perplexe. Ce livre ne présente aucun intérêt, je le trouve parfaitement inutile et profondément injuste car il passe sous silence toutes les actions de résistance, pour employer son vocabulaire, qui irriguent notre société aujourd’hui. Cependant je vous invite à le lire car vous serez peut être sensible aux propos de l'auteur et y trouverez matière à réflexion. Elizabeth GEORGE : enquête dans le brouillard – R GEO – (policier) L'inspecteur Lynley doit enquêter sur un parricide. Roberta a été retrouvée auprès du corps de son père décapité et de son chien égorgé. Une telle évidence de culpabilité trouble Lynley et le pousse à enquêter de manière plus approfondie sur la famille de Roberta. Il sera secondé par le sergent Barbara Havers à qui son supérieur donne une dernière chance de quitter la circulation. Laide et pourvue d'un physique ingrat Barbara voue une haine tenace à Lynley qui symbolise pour elle l'homme riche, fat et séducteur, n'est-il pas noble, qui méprise les autres et se conduit en goujat avec les femmes. Elle est par ailleurs empêtrée dans une histoire familiale qui la ronge. Cette enquête menée conjointement les amènera à mettre au jour les pires turpitudes de l'homme. Ces découvertes atroces les pousseront tous deux vers une introspection salvatrice, les entraînant vers une découverte de l'autre qu'ils n'imaginaient pas.
Ce livre se veut avant tout une exploration des âmes et leur manière de composer avec la réalité pour se protéger, se prémunir des possibles attaques que réserve la vie. Un beau roman, au rythme lent, qui se déroule au milieu de la campagne anglaise. Philippe DELERM : la première gorgée de bière et autres plaisirs minuscules – R DEL Une gorgée de mots sucrés, doux... Non, ça ne se lit pas, ça se déguste. Les mots sont bus lentement, prennent le temps de rouler dans la gorge. Un livre qui se savoure. Et qui souligne tous ces petits moments précieux de la vie, qu'on se doit de savourer. Delerm a les mots qu'il faut pour nous y plonger. Ou plutôt, nous y REplonger, parce que ces moments là, dépeints en deux pages chacun, nous les avons tous vécus. C'est le secret de la vie, savoir profiter de l'instant présent, savoir n'être QUE cet instant, oublier un peu que le monde tourne, le temps de quelques respirations... Autres petits plaisirs pas toujours minuscules : Un couteau dans la poche, Le paquet de gâteaux du dimanche matin, Aider à écosser les petits pois, Prendre un porto, L'odeur des pommes, Le croissant du trottoir, Le bruit de la dynamo, L’inhalation, Apprendre une nouvelle dans la voiture, Mouiller ses espadrilles ... Jean-Claude MOURLEVAT : terrienne – J/SF MOU Dans cette histoire le lecteur découvre un monde bien étrange et effrayant où les hommes et les femmes ne respirent pas, ne sourient pas, où les saveurs n'existent pas et où tout semble silencieux : ni musique, ni affiche, ni cinéma, ni émotion (ou si peu) ; où les humains sont des esclaves. Anne Collodi pénètre par le biais d'un passage dans cet univers particulier, à la recherche de sa sœur Gabrielle qui est devenue une «capturée», c'est-à-dire une femme terrienne ramenée dans ce monde, pour le plaisir des hommes puissants. Anne n'est pas seule dans son entreprise , plusieurs personnages l'aident. Terriens ou habitants de ce monde vide, ils vont risquer leur vie pour aider la jeune-fille dans sa recherche. Terrienne est une histoire qui tient le lecteur en haleine tout au long du roman. Celui-ci se lit aisément, rapidement et les cent cinquante dernières pages se dévorent. John GIERACH : même les truites ont du vague à l'âme – R GIE Dans ce nouveau recueil de chroniques halieutiques, John Gierach combine avec humour et esprit les ingrédients d’un manuel de pêche et d’un récit d’aventure pour nous offrir des réflexions profondes et ironiques non seulement sur la pêche à la mouche, mais aussi sur la beauté des rivières et sur nos propres travers. Il nous montre que la pêche à la mouche est bien plus qu'un simple sport. C’est un mode de vie dans lequel la patience est - parfois récompensée, les rythmes du monde naturel appréciés à leur juste valeur, et où la quête de la canne ou de la rivière idéale est sans fin.
CEKA (scénario), Robert GRIFFON (illustrateur) : Billy Wild – BD/A CEK Hans Güt n'était qu'un gamin de ferme moqué par tous avant que Linus, sorte de médecin ambulant, le prenne sous son aile, avant qu'il ne lui propose de boire un élixir particulier qui le rende invulnérable aux balles et fasse de lui le plus redoutable des chasseurs de prime, Billy Wild. Mais rien n'est jamais donné, tout se paie un jour ou l'autre et Billy Wild va apprendre à ses dépens le prix de son invincibilité et découvrir la véritable identité de son bienfaiteur … Un western atypique au graphisme très fort, une claque visuelle ! Eric CORBEYRAN (scénario), ESPE (illustrateur) : châteaux Bordeaux- BD/A COR Jeune, jolie, ambitieuse, Alexandra Baudricourt rentre de plusieurs années réussies aux Etats-Unis pour assister à l'enterrement de son père, propriétaire d’un vaste domaine viticole du Médoc. Ses frères, restés sur leur terre natale, ne veulent pas de l’héritage familial, criblé de dettes et sans avenir commercial...... Château Bordeaux est le premier épisode d’une véritable saga familiale où s'entremêlent amour, passion et hypocrisie au cœur du plus beau vignoble du monde dans lequel on croise le célèbre œnologue Michel Rolland, également auteur de la préface.
John IRVING : Dernière nuit à Twisted River – R IRV L’histoire commence dans les années 50 au New Hampshire et finit en Ontario en 2005. Entre temps, on suit à travers les Etats-Unis un père et son fils, descendants d’immigrés italiens, dont la vie va être bouleversée par un meurtre accidentel. Le fils tue la maîtresse de son père avec une poêle à frire, la prenant pour un ours. Si l’introduction est alléchante, on se perd rapidement dans une suite d’anecdotes lancées en vrac, sans forcément suivre d’ordre chronologique et on finit par trouver le temps long. Sorti du magnifique « Une prière pour Owen », Irving a du mal à sortir du schéma type initié par « Le Monde selon Garp ». On retrouve à tous les coups, les mêmes personnages torturés par l’absence d’un être cher, des femmes à la trempe masculine et toujours quelque part une monstrueuse érection… Bref, une déception qui finalement ne surprend pas.