Nouvel Hôtel de Ville

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Nouvel Hôtel de Ville

: ATION R U G U INA e ovembr n 7 1 i d e Le sam à 11h. Ouvert

à tous. EUX !

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Dossier | Octobre 2012

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l ne faut pas se tromper. L'événement est de taille. Être les premiers utilisateurs d'un nouvel hôtel de ville n'a rien de banal. Les Pennois d'aujourd'hui ont donc ce privilège, cet honneur même, d'inaugurer une mairie. Un bâtiment plus central, au centre d'une ville à la topographie si particulière, qui jour après jour, est sorti de terre pour aboutir à un édifice fonctionnel avec un vrai parking, aux lignes esthétiques et sobres, chaleureux malgré ses volumes, ne serait-ce que par la lumière qui y pénètre et le choix des matériaux qui le composent. Cet hôtel de ville est celui de tous les Pennois. De nouveaux services, comme l'Espace famille, y sont présents pour encore mieux accueillir les administrés. Il sera aussi celui des Pennois des prochaines décennies car il a été pensé pour durer et répondre à certaines exigences actuelles et futures comme celle d'une meilleure accessibilité. Bien sûr, vous le constatez, le chantier extérieur n'est pas terminé. Mais, dans quelques mois, un très beau parc paysager encerclera joyeusement cette nouvelle mairie. Votre mairie. 3|


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ertes, la montée est pittoresque. Certes, le château du marquis de Vento est attachant. Mais, il faut bien le reconnaître, les administrés ne se rendent pas en mairie pour faire du tourisme! Et la situation originale de cet hôtel de ville, qui fut aussi une école par le passé, durait depuis 1867. Combien d'habitants des PennesMirabeau étaient obligés de se garer très loin de leur mairie, en raison d'un parking bien trop exigu? Combien de personnes à mobilité réduite ne pouvaient accéder à l'hôtel de ville? Combien de familles ont dû se rendre avenue Victor Hugo ou aux Cadeneaux car, dans l’ancienne mairie, on n'effectuait plus d’actes d'état civil depuis plus de 15 ans ; même le Guichet unique n'avait pu y trouver sa place. Il était donc temps que notre commune qui a grandi au fil des ans ait enfin un lieu fonctionnel, où la communication soit facilitée entre les services et surtout avec les Pennois, où ceux-ci puissent trouver des réponses immédiates à leurs demandes administratives.

Deux années de travaux Reste qu'il fallait trouver l'endroit idéal, situé au carrefour des différents quartiers de la ville. Alors, pendant plusieurs décennies, de nombreuses possibilités ont

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Terrain des locaux de formation EDF racheté par la municipalité pour bâtir le nouvel hôtel de ville. Avancée des travaux...


été étudiées, mais aucune n'a véritablement convenu, ni convaincu. Mais heureusement comme le rappelle Michel Amiel «lors de mon premier mandat, la mise en vente par EDF de son ancien centre de formation des Cadeneaux nous a ouvert de nouvelles et fort belles perspectives». Implanté sur 25000 m2 d'un terrain boisé, en bordure de la RD 113, à mi-chemin entre La Gavotte et le vieux village, cet espace semblait effectivement tout indiqué. À tel point que fin 2005, la ville décide d'acheter ce terrain. Puis, après avoir défini les besoins, ceux d'une future mairie qui soit à la fois un lieu de services et de prises de décisions, un concours de projets architecturaux a été lancé en 2008 et remporté en 2009 par l'architecte marseillaise Anne Lévy. Rapidement celle-ci abandonne l'idée de réhabiliter les anciens bâtiments existants du centre de formation EDF pour n'en conserver qu'un seul (dédié aux Comité des œuvres sociales, la Médecine du travail et les syndicats) et créer la mairie sur 2350 m2. Après des travaux de démolition qui auront duré de février à octobre 2010, ceux de construction nécessitant l'intervention de quatorze entreprises auraient dû se terminer au printemps 2012. «Peut-être que le planning initial était trop optimiste. Il y a toujours des 5|


aléas, des problèmes techniques, une entreprise défaillante...», note Emmanuelle Ceurty, technicienne en bâtiment. D'ailleurs, un dépôt de bilan est intervenu en cours de chantier, concernant deux lots, dont celui des menuiseries extérieures (fenêtres et murs vitrés), juste au moment où l'entreprise devait assurer la fermeture du bâtiment, en plein hiver! Il a donc fallu relancer une procédure d'appel d'offres. Malgré la réactivité de l'ensemble des intervenants dont les services de la ville, le planning général s'est vu affecté, le chantier prenant un retard qui n'a pas pu être rattrapé.

Esthétique et fonctionnalité Ce contre-temps n'a pas empêché d'atteindre l'objectif que s'était fixé Anne Lévy quand son projet avait été retenu : «Un tel bâtiment se doit de n'être ni anonyme, ni tape-à-l'oeil. Les matériaux utilisés doivent lui conférer des lignes douces et sobres qui inspirent élégance et sérénité, avec une bonne intégration devant un espace boisé». D'abord, les matériaux sont effectivement à l'image d'une architecture environnementale, tant par les objectifs thermiques qu'ils remplissent (isolation par l'extérieur, doubles vitrages) que par leur impact sur

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le développement durable. Il s'agit de matériaux pérennes, ne nécessitant pas d'entretien, dont les cœfficients carbone ont été contrôlés pour s'inscrire dans cette démarche. Mais, au-delà de ce caractère fondamental qui oriente aujourd'hui les choix, ce projet joue entre des textures différentes de bois blonds ou foncés, le noyer face au bois recomposé, copeaux clairs contre veines verticales sombres, murs d'ardoise ocre oxydée... Comme le dit Anne Lévy, «les matériaux dialoguent entre eux et accrochent la lumière différemment, selon s'ils sont lisses ou structurés». La lumière justement est une autre caractéristique de ce nouvel hôtel de ville, puisque cette volonté d'éclairer naturellement la plupart des espaces, notamment ceux qui ne le sont que très rarement dans les bâtiments de bureaux, comme les circulations, fait partie intégrante de la démarche choisie. «Ce choix s'adresse aussi aux hommes, dans leur façon de vivre le bâtiment au quotidien. La lumière naturelle génère l'échange, l'ouverture, elle est essentielle au bien-être», indique Anne Lévy. Cette volonté esthétique, affirmée, ne s'est pas faite au détriment de la fonctionnalité et de l'accessibilité. L'organisation de la mairie se résume en deux concepts majeurs. Le public est reçu 7|


Hall d’accueil et accès aux différents services : Espace famille Règlementation Etat civil

sur l'avant du bâtiment dans un hall généreux, en volume comme en lumière, la signalétique est intégrée à l'architecture ; la salle du conseil ou des mariages est également accessible par le hall, dans l'évidence de la circulation. Quant aux services, ils s'articulent autour d'un vaste patio sur deux niveaux, le patio au magnolia, tapissé de galets blancs. La porosité entre ces deux zones existe, mais elle est parfaitement contrôlée. Enfin, pour l'accessibilité des personnes à mobilité réduite (PMR), une réglementation très précise s'applique. Cet aspect à été mené de concert entre le cabinet d'architecture et la commission de

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la Ville des Pennes-Mirabeau ; ce bâtiment est parfaitement conforme. Dernier détail qui n'en est pas un quand on se souvient d'un passé vraiment pas lointain : les places de parking. Désormais, il y en a 94 dont 3 pour les PMR auxquelles il faut ajouter un stationnement pour les deux-roues. Bref, il y a de quoi être satisfait. Emmanuelle Ceurty, qui a suivi ce chantier au quotidien, le dit avec sincérité : «Je suis fière que nous y soyons enfin arrivés, mais je suis surtout très impatiente des retours, positifs je l'espère, sur la prise de possession du bâtiment par l'ensemble des utilisateurs».


Nouvelle salle du conseil municipal et des mariages

Et demain? Cependant, votre nouvelle mairie ne s'arrête pas à ce formidable édifice. Ainsi, le Centre technique municipal va réaliser, rapidement, le réaménagement de l'ancien bassin d'irrigation afin que le personnel ait un espace réservé pour les repas. Mais surtout un parc paysager va voir le jour. Il sera conçu dans la continuité de l'hôtel de ville. Le projet reprendra les galets blancs, les murets d'ardoise, le tout générant des circulations et des espaces dédiés à la promenade et aux séances de photographies pour les mariages. Tout comme le bâtiment, le choix des essences est environnemental, il se porte sur des espèces ne nécessitant pas d'arrosage, implantées dans le respect des perspectives architecturales, dont les floraisons se succèdent toute l'année, dans les tons choisis de rose, rouge, fuschia, blanc. Les travaux devraient démarrer à la mi-décembre pour une durée d'environ deux mois. Le printemps sera donc particulièrement beau du côté du 223, avenue François Mitterrand...

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De nouveaux services Alors que l'ancienne mairie centrale ne délivrait pas d'actes d'état civil et autres documents administratifs, le nouvel hôtel de ville apporte ces services. Une évolution bien utile d'autant que parallèlement la mairie annexe des Cadeneaux a fermé ses portes. Ici, vous pouvez donc faire établir différents actes d'état civil : naissance, décès, baptême civil, mariage, certificats d'hérédité, de vie, attestation de

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territoire. Les demandes de passeports biométriques sont également possibles comme celles de cartes d'identité, cartes grises, permis de conduire, le recensement militaire ou encore l'inscription sur les listes électorales, sans oublier la délivrance des licences pour les débits de boissons. Par ailleurs, l'Espace famille (ex Guichet unique) a quitté la rue Jean Aicard pour rejoindre la nouvelle mairie dans des locaux plus accueillants et fonctionnels pour les Pennois.


Un nouveau bureau de vote Une autre conséquence liée au nouvel hôtel de ville est la création d'un dix-septième bureau de vote. En effet, l'actuel troisième bureau (École primaire des Cadeneaux) qui comptait 1446 inscrits a été scindé en deux : 889 Pennois y demeurent rattachés et 557 rejoignent donc ce bureau n°17 «Hôtel de ville». Celui-ci concerne : • les résidents de la RN 113 côté gauche (impair), • l'angle RD 113 > chemin de la Sinière, • le chemin de la Sinière côté droit (pair), • l'angle chemin de la Sinière > boulevard Ripert, • le boulevard Ripert côté droit (pair), • le chemin des Fraises côté droit (pair),

• l'angle chemin des Fraises > rue Frédéric Mistral, • la rue Frédéric Mistral côté droit (pair), • la RD 113 côté droit (pair), • le lotissement Le Pin, • le lotissement Le Menhir, • le Vallon de la Gazelle, • le lotissement Les Roches Blanches, • le lotissement Les Roches, • le clos Bellevue.

Pratique Adresse : 223, avenue François Mitterrand Téléphone : 09 69 36 24 12 Horaires d’ouverture : 8h30 - 12h / 13h - 17h30 11|


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Anne Lévy Architecte «Si les Pennois s'approprient le bâtiment, l'objectif sera atteint» Quel est votre sentiment personnel alors que les Pennois découvrent leur nouvelle mairie ? Anne Lévy : L'investissement personnel est tel, tout au long du processus de conception, puis de réalisation, que la passation est douloureuse, mais enthousiasmante à la fois. Si les Pennois s'approprient le bâtiment, et cela semble déjà être le cas, l'objectif sera atteint. Quand votre projet a été retenu en 2008, vous disiez qu'un tel bâtiment se doit de n'être ni anonyme, ni tape-à-l'œil. Le résultat est-il à la hauteur de cette ambition ? A.L. : Je vous en laisse juge, mais je crois que oui. Le bâtiment se doit de véhiculer l'image d'une institution dédiée à une population d'environ 20 000 habitants. L'échelle et le vocabulaire architectural choisis sont justes, contemporains et rigoureux, tout en étant généreux dans leurs volumes. Faire entrer le maximum de lumière semble avoir été une de vos priorités ? Ce choix n'entraîne-t-il pas des contraintes en matière de chaleur et de froid ? A.L. : Bien sûr qu'elles existent, mais il s'agit de s'en servir comme des atouts thermiques, d'amadouer la lumière par des principes architecturaux simples en phase avec les contraintes méditerranéennes : toujours créer de l'ombre en été, laisser entrer le soleil en hiver. 13|


Comment avez-vous pensé la salle du conseil municipal et donc des mariages ? A.L. : Elle se singularise dans le bâtiment par son volume, elle est immédiatement identifiable, fonctionnant comme une boite en noyer, suspendue au-dessus du parc, opaque sur presque toutes ses faces, avec une grande façade vitrée prolongée par un long balcon. Les grandes persiennes de bois referment le volume ou l'ouvrent entièrement. Elle est l'écrin des grandes réflexions, celles d'un conseil municipal pour ses administrés, l'écrin aussi des grandes décisions, celles des administrés un jour dans une vie, juste un lieu, un volume calme, dans lequel la lumière se tamise, les meubles et leur organisation se font et se défont, au gré des occupations. Durant ce chantier, les relations avec la Ville des Pennes-Mirabeau ontelles été simples ? A.L. : Je dirais qu'au-delà d'être simples, elles ont été franches, et de fait, porteuses et constructives. L'équipe de la mairie a œuvré et soutenu le projet pour lui garder son intégrité. Une telle confiance et une telle reconnaissance de la fonction d'architecte, sont suffisamment rares dans la maîtrise d'ouvrage publique, pour être soulignées. En ce qui me concerne, l'expérience fut belle.

Dominique Bucci Adjoint au maire délégué aux Infrastructures et aux réseaux «Je ressens de la fierté et de la pression»

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J’ai le souvenir des années cinquante où j’allais à l'école dans les locaux de l'ancienne mairie, j'aurais pu être nostalgique. Mais non ! Je ressens aujourd'hui de la fierté d'avoir cette délégation à un moment historique pour notre ville, mais également de la pression par rapport à l'attente de la population et du personnel municipal. Les agents municipaux vont enfin pouvoir travailler de manière plus harmonieuse et le public sera reçu dans de très bonnes conditions, d'autant que nous avons été très attentifs à la question de l'accessibilité. Je pense sincèrement que les Pennois peuvent être très fiers de leur nouvel hôtel de ville. Il est en parfait accord avec la dimension prise par notre commune”.


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Que va devenir l'ancienne mairie ? «Avec un aussi bel édifice que le château de Vento, notre première idée était de transformer l'ancien hôtel de ville en complexe culturel intégrant un musée et un restaurant», indique Monique Slissa, première adjointe au maire. Le musicologue renommé André Gabriel était même d'accord pour installer son extraordinaire collection d'instruments de musique du monde dans ce futur musée. Malheureusement, les études se sont heurtées une nouvelle fois à des problèmes d'accessibilité. Un tel complexe aurait attiré un public nombreux et demandait, par conséquent, la création d'une aire de retournement pour les autobus, des créations de places de parking et un élargissement de l'avenue de la Burlière. Des projets irréalisables compte tenu de la position du château situé sur un éperon rocheux. Du coup, ces ambitions ont été revues à la baisse et d'autres idées sont apparues. Le contact avec André Gabriel ayant été maintenu, il lui a été proposé de stocker ses instruments au deuxième étage de l'ancienne mairie qui ne sera pas accessible au public. En revanche, la salle du conseil municipal et le service éducation devraient se transformer en salles de réception que les Pennois pourront louer à la journée, en bénéficiant en même temps de la superbe terrasse qui surplombe la commune. Mais, avant ces évolutions, le château de Vento va se muer en... médiathèque ! En effet, l'actuelle médiathèque du vieux village va, d'ici la fin de l'année, devoir fermer ses portes provisoirement en raison de travaux. Une bonne façon de ne pas interrompre le lien entre les habitants de la commune et ce château auquel ils demeurent attachés.

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