Guy Béraud LES CAPRICES
Guy Béraud
Textes Guy Béraud, François Speranza, Iléana Cornéa Conception graphique Studio Pessinger - www.studiopessinger.fr Couverture Détail de carnet A6 (2017)
Chapitre 1 Les jeunes années. L’environnement............................ Page 5 Chapitre 2 Une aptitude au dessin................................................ Page 13 Chapitre 3 L’HUMOUR, LA CARICATURE. L’IMAGINATION..................... Page 23 Chapitre 4 LES ETUDES. LES MATIÈRES.............................................. Page 31 Chapitre 5 LA VIE D’ARTISTE ET L’ARTISANAT..................................... Page 41 Chapitre 6 la dispersion. les doutes............................................ Page 55 Chapitre 7 LE DESSIN SPONTANÉ . LA BASE DE L’œUVRE...................... Page 75 Chapitre 8 Les tableaux de la maturité........................................ Page 133 Chapitre 9 LA SCULPTURE................................................................ Page 197
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Guy Béraud
LE DESSIN SPONTANÉ . LA BASE DE L’œUVRE Les Techniques mixtes, Les Croquis, les BD, les « Devoirs ». Encre, fusain, pigments et liant, pastel, crayon, etc.
82 . Guy Béraud
A3 - 2014
Le dessin spontané . La base de l’œuvre . 83
A3 - 2014
84 . Guy Béraud
A3 - 2015
Le dessin spontané . La base de l’œuvre . 85
A3 - 2017
86 . Guy Béraud
A3 - 2017
Le dessin spontané . La base de l’œuvre . 87
A4 - 2014 88 . Guy Béraud
A4 - 2014
Le dessin spontané . La base de l’œuvre . 89
36 x 36 cm 2014
98 . Guy Béraud
25 x 25 cm 2014
Le dessin spontané . La base de l’œuvre . 99
118 . Guy Béraud
Le dessin spontané . La base de l’œuvre . 119
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Guy Béraud Les tableaux de la maturité Pigments, fusain, craie... et liant acrylique sur papier marouflé sur toile.
La Haine 80 x 80 cm 2015
144 . Guy Béraud
Décrochage 80 x 80 cm 2016
Eveil 80 x 80 cm 2017
Les tableaux de la maturité . 145
Nu agité 80 x 60 cm - 2009
150 . Guy Béraud
La Récolte 50 x 150 cm - 2010
Les tableaux de la maturité . 151
La Forêt des Pénitents 80 x 80 cm 2014
164 . Guy Béraud
Coupables ! 80 x 80 cm - 2015
Pas Méchants 80 x 80 cm - 2016
On assiste à des scènes tumultueuses, des personnages en effervescence... Nous sommes entre un quotidien fantasque, une poésie rabelaisienne. La sensualité, l’extravagance, la gourmandise, l’exagération et la déformation naissent par excès de vitesse. Nous avons l’impression que Guy Béraud ne s’arrête jamais de dessiner... Mais comme tout son petit monde est presque méconnaissable car ces personnages sont bien trop entortillés dans leur enveloppe organique, ficelés comme des rôtis, ils échappent à la simple illustration. Son dessin développe un maniérisme spectaculaire et expressif. (Iléana Cornéa)
Les tableaux de la maturité . 165
0n a Volé le Saint-Esprit ! 100 x 100 cm 2008
168 . Guy Béraud
Blanchi ! 70 x 50 cm - 2015 collection particulière Les tableaux de la maturitÊ . 169
Le Doyen 80 x 80 cm 2015
174 . Guy Béraud
L’artiste est à la fois dessinateur et peintre Nous avons eu cure à faire précéder le dessinateur par rapport au peintre. Car il y tient. Et pour cause ! Il est passé du croquis à la toile tout en gardant son âme de dessinateur. Concernant l’œuvre « Le Doyen » (ci-contre), il convient de parler de peinture « agressive ». Un chromatisme violent « assiège » la toile. De légers traits rouges formant une écriture, illisible aux « non initiés », se trouve dans le bas du tableau. De même des traits au fusain parcourent la veste du personnage, créant un champ d’entrelacs noirs « ligotant » son buste. Quant au visage, il sanctionne l’apothéose de la composition, signifiant de façon catégorique le processus de déconstruction. Ce visage, à l’allure assez porcine, amorce sa phase de pourrissement par l’érosion de sa partie gauche, dans un rendu plastique rappelant le style de Francis Bacon. Néanmoins, le commun dénominateur entre le construit et le déconstruit réside dans la présence du trait. Ce trait fiévreusement prononcé par la pointe du fusain, assure la viabilité des volumes, en liant les diverses parties corporelles. Dessinateur et caricaturiste, l’artiste a projeté ses codes sur la toile et le résultat est que la perception de l’image change du tout au tout. Ainsi, cette écriture produisant cette langue mystérieuse trouve son origine à l’intérieur des bulles, servant de dialogue entre les personnages (physiquement campés de la même façon) évoluant dans les cases de ses bandes dessinées. (François Speranza)
Les tableaux de la maturité . 175
Il était une fois un professeur de dessin qui demanda à Guy Béraud d’attacher son fusain à l’extrémité d’un bâton et de dessiner sur une feuille à même le sol... «Tu sais déjà dessiner. Et maintenant?» Avec cette simple phrase, ce professeur en fit plus qu’il ne l’aurait imaginé. Le résultat fut surprenant et il fallait que l’élève soit surpris! Tout au long des années suivantes, Guy Béraud savait que le moment où la passion guiderait autant son potentiel créatif que sa main trop habile arriverait. Le temps passe, et l’artiste ne renie pas son travail, mais se rend bien compte qu’il n’est pas sorti de ses doutes. Les techniques sont complètement inventées, mais quelquefois lentes et compliquées. Il craint que ce ne soit pas le reflet de son tempérament. En 2006, il tombe de son toit alors qu’il y faisait de petits travaux. Le handicap qui en résulte l’empêche de poursuivre son travail au sein de l’entreprise de bâtiment familiale. Au bout de quelques mois, il réintègre son atelier et se consacre désormais entièrement à l’art. Il en éprouve un sentiment d’une liberté absolue qui se traduit par le défoulement dont il a alors besoin. Et voilà! C’est en faisant au plus simple, en reprenant la craie et le fusain, qu’il trace rapidement sur un pauvre papier d’emballage fixé à la cloison, de grands dessins qu’il pourra manipuler, mettre en scène, maroufler et qui deviendront tableaux. Ce sont souvent des agrandissements de croquis spontanés dont il commence à remplir quotidiennement ses carnets. Ses propres dérives par rapport au corps humain le surprennent et il aime ça. Il se rappelle alors ce professeur qui voulait le faire dessiner mal...mais bien.
"On assiste à des scènes tumultueuses, des personnages en effervescence... Nous sommes entre un quotidien fantasque, et une poésie rabelaisienne."
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