DU 1 0.0 1 AU 1 6. 01. 1 8 / N °1 0 8 0
L’ HE B D O GR AT UI T D E S SP E C T AC L E S
CINÉMA 26
DOWNSIZING
Sauvons la planète en nous rétrécissant
CINÉMA 28
CONCERT 30
Chef-d'œuvre culte
Groovy baby
LA LEÇON DE PIANO
STEVIE WONDER LIVE IN THE CITY
SAISON CULTURELLE 2017-2018 Partie II
ÉDITO PAR AURÉLIEN MARTINEZ
R
simplement une blague quand, par exemple, elle renforce des préjugés. Sur ce point, la tribune publiée par l'humoriste Océanerosemarie fin décembre dans Libé et intitulée « À qui profite le rire ? » apporte un éclairage bienvenu. Extrait : « Il faut en finir avec la mauvaise foi : ceux qui hurlent à la censure dès que les groupes discriminés s'expriment sont bien les nostalgiques d'une époque où ces groupes étaient suffisamment "silenciés" pour qu'on puisse se foutre de leur gueule
sans en subir la moindre conséquence. Mais ce temps-là est révolu. » Certes, on peut ne pas être d'accord avec l'entièreté de son texte, mais Océanerosemarie a le mérite d'élever le débat un peu plus haut que le constamment rabâché "Coluche et Desprogres ne pourraient plus faire leurs sketches aujourd'hui". À nous de faire quelque chose de ce constat. Ou de ne rien en faire, mais alors en toute connaissance de cause. Bonne année sinon !
w w w . p eti t - b u ll et i n. fr / g r e no bl e DR
assurons-nous : nous pourrons encore rire de tout en 2018. Mais prenons conscience que certaines de nos poilades passées avaient des formes discutables. Oh, pas d'inquiétude : il ne s'agit surtout pas de réécrire l'histoire, d'en gommer certains aspects ou même de faire le procès de celles et ceux qui, par le passé, ont pu avoir un éclat de rire jugé aujourd'hui discutable. Non ; il s'agit plutôt de prendre conscience qu'en 2018, une blague n'est plus