Focus
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L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES
VENDREDI 29 MAI
N°798 DU 20.05 AU 26.05.15 www.petit-bulletin.fr —
22H30
LECTURE MUSICALE ARTHUR H ET NICOLAS REPAC
lisent des extraits du Cauchemar merveilleux d'Arthur H
SAMEDI 30 ET DIMANCHE 31 MAI POUR TOUTE LA FAMILLE 50 ANS DE L'ÉCOLE DES LOISIRS
Expos, lectures, masques, coloriages, rencontres avec les auteurs…
PETIT FABLAB D'ÉCRITURE
Un jeu d'écriture collaborative pour tous, dès 6 ans
Assises A sssis sisses es IInterna Internationales nternattiio onales nales d du uR Roman Ro oman o man DÉBATS / LECTURE T S / LIBR AIRIE
DIMANCHE 31 MAI
UN FESTIVAL POUR R T OUS LES L ECTEURS 25 - 31 mai aux Subsistances / Ly on
20H30
LECTURE MUSICALE DU LIVRE D’ESTHER À LA CHANSON DE ROLAND
Pierre Baux / Frédéric Boyer / Vincent Courtois / Erri de Luca / Violaine Schwartz
co-conçu parr : et la
Le psychiatre Jean Oury disait qu'en deçà d'une certaine intensité catastrophique, la dépression pouvait être aussi une chance, l'opportunité de «ne pas rester con toute sa vie». Au cours de l'été 2009, l'écrivain Céline Curiol (Un quinze août à Paris, histoire d'une dépression, Actes Sud) sombre dans une grave dépression dont elle parviendra peu à peu à se relever à travers les autres, un travail sur soi, les mots, les livres... Vue par une lorgnette positive, la dépression permet de se déprendre de soi-même, de ses certitudes et de ses identifications mortifères. Ouvrir un livre y contribue aussi. Les Assises Internationales du Roman, cette année, donneront une place importante à ces auteurs qui viennent, par leurs mots, troubler nos identités, jouer et déjouer nos obsessions, plonger leur plume dans la psyché et la tête de personnages toujours en devenir. Les petites dépressions individuelles ne sont jamais non plus totalement détachées des grandes dépressions sociétales, l'époque semblant aujourd'hui livrée à la folie libérale, au fétichisme de l'argent et au pessimisme de générations désenchantées ou révoltées. Autant de thématiques que le festival explorera cette année en compagnie d'auteurs du monde entier. Dépression et littérature ont ainsi pour point commun de résister à la bêtise et d'inventer, si ce n'est des mondes, des cheminements, subjectifs et collectifs, nouveaux.
LITTÉRATURE ET RAPPORT AU MONDE P II Une histoire de familles
ÉRIK ORSENNA
P III
KENZABURÔ ÔÉ
P IV
Un immortel chez les revenants Au nom du fils
ET AUSSI
P III Le reste de la programmation
photo © Evronphoto-shutterstock
ÉDITO
9 e Assises Internationales du Roman Un événement co-conçu par Le Monde et La Villa Gillet en co-réalisation avec les Subsistances et en partenariat avec France Inter. www.villagillet.net
Assises Internationales du Roman — Supplément du Petit Bulletin n°798 — Du 20.05 au 26.05.15
II
Assises Internationales du Roman
Vies de familles
Venus chacun d'un coin du monde, Dana Spiotta, Manu Joseph, Mohammed Hasan Alwan, Andrés Neuman et Filippo D'Angelo disent quelque chose de notre rapport au monde qu'induirait en premier lieu notre rapport à la famille. Cinq auteurs de talent à découvrir aux Assises. «Quoi que vous fassiez, vous ferez mal» disait Freud, s'adressant aux parents, investis d'une impossible tâche : élever, dans tous les sens du terme, leurs enfants. On pourrait ajouter : «Mais au moins vous donnerez naissance à des écrivains – ou à des personnages de roman.» C'est une quasi constante chez ces cinq jeunes auteurs internationaux que la question familiale traverse de loin en loin. Car si, comme le disait Socrate, dans le pire des cas, le mariage rend philosophe, la famille peut vous pousser à écrire. Du moins à écrire sur elle, fut-elle la vôtre ou non. Ainsi Ludovico, héros de La Fin de l'autre monde (Notabilia) de Filippo D'Angelo, s'oublie-t-il dans la littérature – il est obsédé par l'existence d'une fin alternative à L'Autre Monde de Cyrano de Bergerac – le sexe, l'alcool et une relation quasi incestueuse avec sa sœur, évoquant sa mère : «Encore belle malgré ses cinquante ans passés, séductrice, narcissique mais généreuse, elle avait gâché la vie de ses enfants en prodiguant à son fils l'amour d'une amante fuyante, à sa fille celui d'une rivale admirée.» ANIMAL CHAROGNARD Dans Parler seul (Buchet Chastel), roman à trois voix – le père mourant qui emmène son fils dans une dernière virée en camion pour lui bâtir des souvenirs, le fils plein de vie, la femme et mère, veuve en sursis, qui se console dans une relation avec le médecin de son mari – de l'Argentin Andrés Neuman, Elena fait de même ou presque, écrivant et s'abreuvant des phrases des autres, s'interrogeant sur son rôle de mère à la mort de son mari : «Les adultes, pour ne pas dire les mères, préfèrent que l'enfance soit naïve, agréable et tendre. Bref, qu'elle soit le contraire de la vie. Je me demande si à force de leur éviter tout contact avec la douleur nous ne multiplions pas leurs souffrances futures.» Puis, plus loin : «La famille est un animal charognard.» Elle peut aussi, plus étrangement, comme chez le surprenant Mohammed Hasan Alwan, s'incarner dans un... castor. Lequel, dans le roman éponyme (Seuil), ravive assez inexplicablement les tourments
familiaux et sentiments d'un jeune Saoudien exilé dans l'Oregon (sans doute pas très éloigné de l'auteur lui-même) parce qu'il semble ne trouver sa place nulle part. Alwan le montre : quoi qu'il arrive, la famille est un nœud dont il nous faut dénouer le mystère. Parfois, plus profond qu'on ne le croit comme chez Manu Joseph, auteur du Bonheur illicite des autres (Philippe Rey) dans lequel Ousep, un père de famille, tente de comprendre l'incompréhensible (le suicide de son fils Unni, jeune dessinateur de BD), dressant au passage le portrait d'une poignée d'adolescents investie dans sa jeunesse tout en sachant ce qui l'attend : la plupart du temps, un destin tout tracé auquel on n'échappe pas. GESTE RÉVOLUTIONNAIRE La preuve avec la Mary en fuite de Eat the Document (Actes Sud) de Dana Spiotta, qui conte notamment l'histoire d'une ancienne activiste anti-Vietnam en cavale après un dérapage – une trame qui rappelle celle d'À bout de course de Sidney Lumet. La naissance de son fils Jason et la responsabilité que celle-ci engendre l'en empêche, mais d'une certaine manière accomplit l'acte après lequel elle court depuis toujours : «Elle portait son bébé en promettant de le protéger aussi longtemps qu'elle le pourrait. Pour elle, donner naissance était un geste révolutionnaire.» Qui l'oblige à rentrer dans le rang sans vraiment se mettre en ordre, mais avec la perspective de le faire un jour. Mais ce que raconte aussi Dana Spiotta, c'est aussi et surtout les illusions perdues en chemin. Ce qu'on a raté et ce que l'on cherche en vain, ce que la jeunesse bâtit d'illusions avant que l'âge ne glisse dessus, avant d'accepter que les choses sont telles qu'elles sont. Cette vérité traverse aussi les romans d'Alwan, Joseph, D’Angelo et Neuman, qui sont aussi autant de portraits de pays et du rapport que chacun peut avoir avec le sien (celui que D'Angelo dresse de l'Italie de Berlusconi, sorte d'incarnation maléfique du mauvais père, est à cet égard terrible). Chaque fois il est question d'exil, de voyage, de porte de sortie (fût-elle la mort) et donc de fuite.
Trouble every day
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Nickolas Butler, David Samuels et Adelle Waldman L’identité troublée / Lundi 25 mai à 21h Toine Heijmans, Noémi Lefebvre et Andrés Neumans Dans la tête de… / Mardi 26 mai à 21h Aurélien Bellanger et Jorge Volpi Le monde tel qu’il va / Jeudi 28 mai à 19h Geneviève Brisac, Lídia Jorge et Dana Spiotta Générations, révolutions / Jeudi 28 mai à 21h Manu Joseph, Florence Seyvos et Zeruya Shalev Les familles : liaisons et déliaisons / Samedi 30 mai à 17h30 Mohammed Hasan Alwan, Céline Curiol et Taiye Selasi Au cœur des émotions / Samedi 30 mai à 19h30 Filippo D’Angelo et Virginie Despentes Générations désenchantées / Dimanche 31 mai à 18h30
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Sagas modernes
Trois auteurs américains, Nickolas Butler, David Samuels et Adelle Waldman, se retrouvent autour des troubles de l'identité humaine et de ses fêlures impossibles à recoller. Mais si l'identité était justement incomplétude et devenir ? C'est déjà un auteur anglo-saxon, David Hume, au XVIIIe siècle, qui écrivait à rebours des certitudes cartésiennes que «nous n'avons aucune idée du moi». Dans cette brèche du sujet vont s'engouffrer les plus grands auteurs américains du XXe : William Faulkner, Francis Scott Fitzgerald, Melville... Aujourd'hui, dans leur sillage, ils se nomment David Samuels (Mentir à perdre haleine, Éditions du sous-sol), Adelle Waldman (La Vie amoureuse de Nathaniel P., Christian Bourgois) ou Nickolas Butler (Retour à Little Wing, Autrement). Il est particulièrement intéressant de confronter ces deux derniers. Le Nathaniel P. d'Adelle Waldman est un écrivain à succès qui évolue dans le landerneau intellectuel new-yorkais, parangon de modernité et d'individualisme à l'américaine. Ronny, Hank, Kip et Lee sont au contraire tous les quatre issus de Little Wing, bourgade qui fonctionne sur un mode rural et communautaire. Il n'empêche : réduits à leurs initiales par Nickolas Butler, ces quatre personnages seront voués à des destins bien différents. Quatre petites lettres qui iront évoluer l'une dans une exploitation agricole, les autres vers la scène rock internationale, la bourse de Chicago ou les enclos des rodéos.
Car on ne s'affranchit de son pays et de sa famille (deux notions qui se rejoignent facilement, surtout dans la métaphore) que d'une façon : en les quittant (physiquement, mentalement) et/ou en en faisant le deuil. C'est ce que ces jeunes auteurs éparpillés autour du monde racontent, ce qu'il y a en nous d'universel : se trouver c'est se courir après autant que se fuir à travers les autres.
ÉCRIRE POUR N'AVOIR PLUS DE VISAGE
«Bizarre, ai-je pensé à cet instant précis : sa vie ressemble à la mienne tout en étant complètement différente, bien que nous ayons tous les deux grandi dans le même petit coin du monde. Et pourquoi ? Comment nos chemins ont-ils divergé en restant étroitement liés ?» s'interroge Hank. Le roman, avec finesse, ne cesse de tresser entre les personnages le même et l'autre, la différence et la répétition. Mais allons plus loin : la phrase de Hank pourrait aussi s'appliquer à lui-même, à chacun d'entre nous. “Une vie qui ressemble à la mienne et qui soit complètement différente”, telle est une définition possible d'une identité vivante et humaine. La lecture, l'écriture, sont alors deux voies possibles pour se déprendre de soi-même. Nul mieux que le philosophe Michel Foucault n’a résumé cet enjeu existentiel majeur de l'écriture : «Plus d’un, comme moi sans doute, écrivent pour n’avoir plus de visage. Ne me demandez pas qui je suis et ne me dites pas de rester le même : c’est une morale d’état-civil ; elle régit nos papiers. Qu’elle nous laisse libre quand il s’agit d’écrire.»
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Nickolas Butler, David Samuels et Adelle Waldman L'identité troublée / Lundi 25 mai à 21h
Donner chair au monde pour mieux entendre battre son cœur : voilà comment Aurélien Bellanger et Jorge Volpi abordent la littérature. En liant petite et grande histoires, ils éclairent brillamment les champs de l’économie, de l’histoire et de la géographie. Que peuvent bien avoir en commun le département de la Mayenne affrontant l’évolution de son maillage routier et ferroviaire et les États-Unis désarçonnés de l’après-guerre ? Chacune à leur manière, ces histoires témoignent de l’empreinte que certains hommes puissants ont laissé aux populations futures. Pour prendre la mesure de ces conséquences, il fallait bien déployer le récit sur quelques décennies. C’est ce que font Aurélien Bellanger et Jorge Volpi : tous deux remontent au lendemain de la Première Guerre mondiale pour mieux analyser ce qui se joue aujourd’hui. L’affrontement de familles châtelaines dans les environs de Laval (où Bellanger est né en 1980), est la trame romanesque de L’Aménagement du territoire (Gallimard), roman on ne peut mieux nommé sur le modèle – revendiqué – d’un Que sais-je. Car il est question de la façon dont le maillage des voies de
circulation a contraint et guidé la façon des habitants d’être ensemble ou non. Ainsi va ce roman, construit avec une haute précision et un sens de l’exhaustivité passionnant, qui dessine rien moins que la politique française via la construction de ses voies, les petites bassesses et grandes luttes des entrepreneurs du BTP contre les intérêts publics, les réglementations naissantes en matière de sécurité routière et, in fine, la façon dont l’homme se conçoit comme une individualité ou comme partie d’une collectivité. NUISANCES
Cette dialectique est le propos même de l’épatant dernier ouvrage du Mexicain Jorge Volpi, Les Bandits (Seuil). Son narrateur – qui partage son patronyme – trader en fuite (car, pense-t-il, pourquoi lui serait passible d’emprisonnement quand les
banquiers et chefs d’État impliqués dans la crise se seraient simplement trompés ?), raconte par le menu le processus qui a mené à la faillite de 2008. Mais il remonte aussi l’histoire de son père, décédé avant sa naissance et assistant d’Harry Dexter White, créateur du FMI balayé par le maccarthysme. Dans une ambitieuse et virtuose construction en forme d’opéra-bouffe, Jorge Volpi montre comment ceux qui, hier, ont reconstruit l’Europe post fascisme, l’ont fait avec pour ligne d’horizon une paix durable. Et comment sa génération l’a fait par appât du gain. Chacun a menti mais avec une idéologie et des répercussions radicalement différentes, dont chaque lecteur ressent les soubresauts.
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Aurélien Bellanger et Jorge Volpi – Le monde tel qu’il va / Jeudi 28 mai à 19h
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L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES N°798 DU 20.05 AU 26.05.15 www.petit-bulletin.fr —
- ENTRETIEN EXCLUSIF -
Arnaud Desplechin
Présentation Saison 15/16
JEUDI 04 JUIN 15 18H30 Radiant-Bellevue Entrée Libre
Ouverture des abonnements à l’issue de la présentation Infos : 04 72 10 22 19 / www.radiant-bellevue.fr
À LA UNE — CINÉMA — TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE
La scène se passe à la Sucrière, jeudi 14 mai un peu après 20h. D'un côté de la barrière, Goldie, sommité londonienne de la drum'n'bass, s'affaire sur ses platines, le sourire barré de son inamovible bijou dentaire. De l'autre, une petite foule hétéroclite de teufeurs en t-shirt Club Med et de hipsters torses nus, complètement déchaînée, se vide de son eau par des pores dont elle ne soupçonnait jusqu'ici pas l'existence. Parmi elle, on reconnaît une fameuse DJ lyonnaise. Entre deux roulements de cymbales, elle nous hurle : «C'est à cause de lui que j'ai arrêté mes études pour faire de la musique !» Et les souvenirs de nos propres rencontres déterminantes, furent-elles spirituelles – au sens premier du terme – ou concrètes, de remonter en bouffées nostalgiques, et avec eux l'idée que ce monde – et en particulier l’Éducation Nationale – sous-estime l'importance des mentors, figures tutélaires et autres personnes dont les ombres ont le pouvoir de draper une vie de volonté et d'inspiration. Celle d'Arnaud Desplechin plane sans discontinuer sur la rédaction du Petit Bulletin depuis près de vingt ans. L'occasion de terminer sur une petite dédicace personnelle à Éric, professeur de français qui sut transmettre son amour des phrases bien faites à un bachelier dont la tête était alors loin de l'être, et ne tarissait pas d'éloges sur Comment je me suis disputé... (Ma vie sexuelle). BENJAMIN MIALOT
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LA LOI DU MARCHÉ
P 05
IL N’EST PAS ENCORE MINUIT
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MUDHONEY
P 14
L’aliénation du travail selon Stéphane Brizé
Du cirque qui vole haut Les oubliés du grunge
© Jean-Claude Lother - Why Not Productions
ÉDITO
BELLEVUE SAS, 1 rue Jean Moulin, 69300 Caluire - Siret 751 743 618 00025 - Licences n°1-1058565, n°2-1058566, n°3-1058567 © shutterstock
La Conciergerie
> . Pont M
Ouvert le midi du lun au sam de 12h à 14h et le soir du lun au sam de 19h30 à 23h30
Kœnig i Qua
Parking sur bas port, Vélo’V
12, quai Pierre scize, Lyon 9e Tél : 04 78 83 23 29
St V Qua i
>
s de Cour
4 gde rue de la Guillotière, Lyon 7e Tél : 09 52 95 80 41
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E SAÔN
Depuis 19 ans, la Conciergerie vous accueille sur sa terrasse ombragée en bord de Saône,dans une ambiance agréable et détendue. Dégustez ses grandes salades fraîcheurs copieuses, ses grillades, ainsi que ses plats à la carte. Parmi un large choix de desserts, tous maison, vous apprécierez notamment le savoureux tiramisu aux spéculos et aux cookies, l’onctueuse mousse au chocolat... Et dès à présent, profitez de notre nouvelle carte de saison.
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Ouvert du mardi au samedi de 10h30 à 1h lafauteauxours@gmail.com
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La Faute aux Ours, le bar OVNI de la Guillotière vous accueille au comptoir ou en terrasse pour des cocktails cosmiques, des shooters galactiques et des rhums arranges d exococotiers intersidéraux pour des soirées très très spaciales en compagnie de véritables professionnels de la fête !
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LES 3 BRASSEURS
Bvd André Boulloche 69800 St Priest Tél : 04 72 37 92 00
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Croix Rousse
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Lyon 1
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Rue de l’Arbre Sec Rue du Garet
Horaires : Lundi - Vendredi 09h00 - 01h00 Samedi 14h00 - 01h00
Situé au cœur du 1er arrondissement lyonnais, l'Etoile Opéra est le lieu idéal pour se poser en terrasse autour d’un verre ou d’un bon repas (avec des produits frais du marché). L'ambiance y est chaleureuse et décontractée, le tout sur un fond sonore de qualité. David, Reynald et leur équipe seront là pour vous accueillir du Lundi au Samedi jusqu'à 1h pour les plus fêtards. Alors n'attendez plus et franchissez la porte !
Rue d
uts Can
Place des Tapis
Profitez de la toute nouvelle Place des Tapis, au cœur de la Croix Rousse, avec ses cocons et sa fontaine. Installés sur la terrasse du Paddy’s, vous serez emportés par l’aventure irlandaise : 10 bières pression, plus de 40 bières bouteilles, une sélection de 20 grands whiskies et une carte de rhums ; ainsi que des cocktails pour l’été ! Des animations toutes les semaines : facebook.com/paddys.corner
L’ÉTOILE OPÉRA
Croix Rousse
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Ouvert 7j/7 de 8h à 1h Happy Hour de 17h à 21h : les pintes à 4€ et 4€ 50 Wifi gratuit
26 Rue de l'Arbre Sec, 69001 Lyon Tél : 04 26 55 86 54
ré Bou loche
va ule Bo
4 rue de la Terrasse – Lyon 4 Tél : 09 52 11 21 76 www.paddyscorner.com
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Venez découvrir nos bières aux multiples récompenses en profitant de notre terrasse calme et fleurie. Vous voilà installés. Première gorgée, première révélation… Vous vous dites que la bière des 3 Brasseurs a un goût unique. Et vous avez raison ! Parce qu’en plus d’être brassée sur place (c’est à dire à quelques mètres de là où vous êtes assis), cette bière est le fruit d’un héritage ancestral, un amour de la mousse partagé et transmis de génération en génération depuis plus de 2 siècles. Santé ! Vous avez envie d’en savoir plus sur la fabrication de la bière ? Nous sommes à votre disposition pour vous raconter notre métier. « Bonne bière, bon appétit ».
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Lu : 11h30 - 22h / mar jeu : 11h30 - 22h30 Vend - sam : 11h30 - 23h00 / Dim : 11h30 - 14h30 & 19h - 22h Service en continu (bar et restaurant) du lundi au samedi - Capacité en terrasse : 128 places
P03 — LE PETIT BULLETIN N°798 — DU 20.05 AU 26.05.15
À LA UNE
© Jean-Claude Lother - Why Not Productions
n’y a aucun relief, aucune nature ; mais pour les Grecs, c’était l’Arcadie. Mon Arcadie à moi, c’est Roubaix et ses paysages humbles, et j’essaie de les hausser à la hauteur de peintures.
«L’altérité, c’est le sel absolu»
Vous montrez aussi les contrastes sociaux et raciaux de Roubaix en filmant la cité… Oui, là on va dans la cité, chez un dealer philosophe qui fait remarquer que dans les soirées Dédalus, il n’y a pas d’arabes. Ça, c’est sûrement un regard rétrospectif sur moi. C’est mon incapacité à raconter des personnages suffisamment divers ; c’est comme un blâme que je porte à moi-même. Et en même temps, c’est un constat sur mon enfance et mon adolescence : je suis né à Roubaix qui est, on peut le dire, une ville algérienne. C’est là où il y a eu le plus d’attentats pendant la guerre d’Algérie entre l’ALN et le FLN. Cette immigration continue à vivre, et je me dis : «C’est fou ! J’aurais vécu dans cette ville et je ne sais pas un mot d’arabe.» C’est naze ! Je n’ai pas réussi à habiter ma ville pleinement. Je n’ai pas d’opinion politique quand je fabrique des films, mais j’entendais Manuel Valls parler d’apartheid, et je pensais que j’avais effectivement grandi dans un état d’apartheid. Quentin Dolmaire, Yassine Douighi et Arnaud Desplechin sur le tournage de Trois souvenirs de ma jeunesse.
— CINÉMA — PAUL DÉDALUS, LES JEUNES COMÉDIENS, ROUBAIX, MATHIEU AMALRIC ET L’APPÉTIT POUR LES AUTRES : ARNAUD DESPLECHIN ABORDE AVEC NOUS LES GRANDS SUJETS DE SON ŒUVRE ET DE SON DERNIER FILM, LE SUBLIME TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE. PROPOS RECUEILLIS PAR CHRISTOPHE CHABERT Pourquoi avoir eu envie de revenir sur la jeunesse de Paul Dédalus ? Arnaud Desplechin : C’est venu en plusieurs temps. Ça faisait longtemps que me trottait dans la tête l’idée de faire un film non pas sur l’enfance de Paul Dédalus, mais avec des acteurs qui n’auraient pas mon âge. J’avais des notes qui s’accumulaient sur des projets, quelques bribes de scènes… Avec le temps, avec l’âge, j’avais très envie de faire un film avec des gens qui n’auraient pas d’expérience du cinéma. Avec l’écriture qui est la mienne, j’avais une grande inquiétude : est-ce que je pourrais trouver des jeunes gens qui pourraient dialoguer avec moi pour fabriquer quelque chose ? Au tout début de Comment je me suis disputé…, un narrateur ouvre le récit en disant «Voilà plus de dix ans que Paul et Esther sont ensemble et voilà plus de dix qu’ils ne s’entendent pas.» Je me disais : c’est quoi ces dix ans ? J’aime bien les films américains populaires, et j’ai eu l’idée de faire un prequel. Avec Mathieu [Amalric, NdlR], on a inventé ce personnage il y a longtemps ; plutôt que l’enfance de Spider-man, c’est l’enfance de Paul Dédalus. Ce n’est pas exactement ça, car les deux films ne “matchent” pas parfaitement, mais c’était l’élan de départ qui me permettait de partir dans le projet. Vous parlez de cinéma populaire et de prequel, mais il y a un rapport assez évident aux teen movies… Oui, c’est un teen movie. Coppola avait fait deux teen movies : Outsiders et Rusty James. À l’époque, la critique aimait beaucoup Rusty James, mais c’était un peu trop européen à mon goût, en noir et blanc, avec une musique très abstraite du batteur de Police. Par contre, j’avais une vraie passion pour Outsiders, que j’ai du mal à partager en le montrant mais que je peux partager en vous montrant mon film. Ces jeunes gens qui peu à peu expulsent le monde adulte, c’est ce terrain-là que j’ai voulu occuper. J’ai toujours tendance à prendre les films par leur genre, et occuper celui-ci pleinement fait partie de ma manière. Il y a toujours eu chez vous un plaisir à filmer la correspondance épistolaire pour en faire un spectacle cinématographique. Comment travaillez-vous cela ? C’est un travail au cas par cas. Je trouve que c’est casse-gueule, et c’est peut-être ce qui m’intéresse. Chaque fois que j’écris une lettre dans un scénario, ça passe ou ça casse. Comment faire pour ne pas lasser le spectateur ? En même temps, il y a quelque chose
qui m’émeut profondément là-dedans, c’est une forme de nudité du personnage par rapport à lui-même. C’est aussi une nudité de l’acteur : à un moment, il va devoir interpréter face à la caméra. Est-ce qu’il s’adresse dans sa tête à un autre personnage ? Est-ce qu’il s’adresse à moi ? À l’opérateur ? Au spectateur ? La troisième partie est vraiment un roman épistolaire. Il y a un film que j’aime beaucoup dans lequel il y a des échanges de correspondances très virtuoses qui est Le Temps de l’innocence [de Scorsese, NdlR]. On a ensuite travaillé sur l’identité de chaque lettre. Il y a eu tout ce travail de préparation qui me passionne, où je colle des références picturales, cinématographiques, où on va reprendre le découpage de Scorsese ou des peintures de Vuillard, où on se dit que pour varier ce serait bien d’avoir une scène de jour, une de nuit, une sous la pluie, une avec de la brume…
«Ce film-ci, comme les précédents, est un film de maison. Ça tient sûrement à mon tempérament, parce que je n’aime pas sortir. Je n’aime pas les vacances, j’aime être enfermé.» ARNAUD DESPLECHIN
La manière dont Paul et Esther s’expriment renvoie à deux registres de langue très différents qui forgent leur caractère… Je l’ai conçu comme ça car lorsque je travaille sur le papier, je conçois avec de la parole. Ensuite, sur le plateau, il y a quelque chose dans les corps qui est du même ordre. Esther est une fille sur laquelle Paul vient buter, donc il fallait que le spectateur vienne buter sur elle, qu’il ne s’identifie pas mais qu’il trébuche sur elle, par ce double mouvement où elle s’offre et elle résiste à la caméra. Cette ambiguïté de son visage aussi, comme il la décrit dans le musée : «Est-elle belle ? Estelle laide ?» Elle est singulière. Paul est plus un caméléon, il se faufile. Il a un langage châtié, elle a une façon plus plate de parler, mais en même temps elle a une grande insolence. Et c’est ce qui le fascine. Il a un côté vieux garçon, dans sa misogynie par exemple. Il a
un côté orphelin aussi, sûrement l’influence de sa grand-tante. Il a besoin de l’insolence d’Esther pour devenir un homme. Ce contrat entre Paul et Esther me touchait très fort et était à la naissance de ce projet. Esther a une forme de liberté, elle est affranchie des règles et du monde dans lequel évolue Paul, mais elle souffre pour lui, sans que cela entame son caractère … C’est une fille qui aime poser à la mauvaise élève, mais une phrase scelle leur contrat. Elle lui dit : «Tu vas me téléphoner ?» Lui répond «Tu vas m’écrire ?». Et elle lui écrit dès le premier lundi. Elle va commencer à adorer devenir la romancière d’elle-même. Elle a un désir d’héroïsme en elle, mais pour aucune qualité. Moi, dans la vie, j’aime bien être admirable pour mon intelligence, mon courage, ma joliesse. Elle, elle veut être exceptionnelle parce qu’elle est elle-même, c’est tout. Peu à peu, elle devient captive de ça : elle perd de sa fronde dans l’amour, et c’est affreux parce qu’elle devient vulnérable. Dans ce contrat, elle devient une héroïne, mais une héroïne triste, alors qu’elle partait sur une voie plus légère. Un des personnages était déjà mystérieux dans Comment je me suis disputé… et l’est encore plus ici : c’est celui d’Ivan, le frère, et son rapport à Dieu. Lui mérite un film entier ! Il faudra bien que je tire un jour au clair mes rapports embarrassés avec la religion ! C’est le fils d’Emmanuelle Devos, Raphaël Cohen, qui joue le rôle. Ivan a ce désir de Dieu et de la délinquance. C’est une seule et même chose pour lui, le désir de transgresser et d’obéir. Ça me plaît et ça m’est très énigmatique. Vous avez cette envie de peindre Roubaix sous toutes ses coutures, qui remonte à Un conte de Noël. Ici, les décors ont plus d’importance et de force… Ce film-ci, comme les précédents, est un film de maison. Ça tient sûrement à mon tempérament, parce que je n’aime pas sortir. Je n’aime pas les vacances, j’aime être enfermé. Mais comme ici ce sont des jeunes gens, ils n’ont pas de voiture, ils marchent, ils traversent les rues, et ça me plaisait de montrer le côté élégiaque de Roubaix, alors que c’est une ville très âpre, très meurtrie. Cela renvoie au sous-titre, Nos Arcadies. J’ai un vieux livre des années 50 qui représente les paysages d’Arcadie, des photos des ruines de l’Antiquité grecque. Et c’est affreux ! Tout est gris, il
Justement, on pourrait penser que vos films sont très autobiographiques, sinon autocentrés mais, en même temps, la vraie question qu’ils posent, c’est celle de l’altérité, sur laquelle vos personnages butent et en même temps réfléchissent… L’altérité, c’est le sel absolu. Il est multiplié là par un motif qui n’apparaissait pas dans Comment je me suis disputé…, c’est le désir d’exil. Ça me plaisait quand je racontais le film que ces trois souvenirs soient trois exils : un tout petit, quand Paul décide de ne plus habiter avec sa mère et part chez sa grand-tante. Ensuite, il y a cet exil en URSS, avec le désir d’aller voir ailleurs, de l’autre côté du mur, aller là où on ne sait pas lire l’alphabet, que ce soit l’hébreu à la synagogue où le cyrillique en URSS. Et ensuite l’exil modeste à Paris. Et tout ça est décuplé par l’exil du prologue où Mathieu part au Tadjikistan. Il voulait partir au Bénin, et les hasards font qu’il se retrouve encore dans une ancienne république soviétique. Le choix de l’anthropologie, qui remplace la philosophie dans la carrière de Paul, va dans le même sens, non ? Oui. C’est une des qualités de Paul, qu’il partage dans les deux films : il est égotiste, mais il a beaucoup d’amour et de curiosité pour les autres. Il a ce côté raide, mais il a cet appétit pour d’autres gens, d’autres façons d’être. Son trait principal, c’est la curiosité. C’est aussi le trait principal de Mathieu : sa curiosité pour les autres acteurs, plus que pour lui-même, qui me le rend si précieux. C’est un trait qui m’avait frappé dès Comment je me suis disputé… : c’est un cinéaste, un cinéaste d’importance, il l’était déjà à l’époque, même s’il n’avait fait qu’un court-métrage, remarquable. On avait fait des essais avec lui et ses partenaires et j’étais sidéré car il ne jouait absolument pas le même texte quand il jouait avec Chiara Mastroianni ou avec Emmanuelle Devos. Il les regardait comme un réalisateur ; il n’était pas concentré sur son jeu, mais sur son regard sur elles. Son jeu ne cesse de se laisser affecter par le jeu des autres, il ne se concentre pas sur une performance. Y a-t-il maintenant la tentation de regarder vieillir Paul Dédalus ? Est-il, pour faire allusion à Philip Roth, votre Nathan Zuckerman ? Peut-être pas ce personnage… Avec Mathieu, le dialogue n’est pas fini. Il y a des traces de personnages que l’on a pu inventer et qui font penser à Zuckerman. La différence avec la littérature, et c’est ça qui rend le cinéma plus humble, c’est que je ne suis pas le roi : nous sommes deux dans l’affaire. Ça complique, comme dans les couples, mais c’est pas mal. Mathieu me fait très fort penser au père Mastroianni : il peut incarner une variété de personnages qui m’impressionnent tout à fait, et qui sont sûrement des reflets d’un seul et même personnage que je poursuis. > Entretien lisible en intégralité sur www.petit-bulletin.fr/lyon
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théâtre croix-rousse.com Michel Schweizer
« Un hommage à la danse d’une rare puissance. Et Jean Guizerix notre idole pour toujours. » Les Inrockuptibles, décembre 2013
02 JUIN
2015
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Trois souvenirs de ma jeunesse — CINÉMA — CONÇU COMME UN PREQUEL À COMMENT JE ME SUIS DISPUTÉ..., LE NOUVEAU ET MAGISTRAL FILM D’ARNAUD DESPLECHIN EST BEAUCOUP PLUS QUE ÇA : UN REGARD RÉTROSPECTIF SUR SON ŒUVRE DOPÉ PAR UNE ÉNERGIE JUVÉNILE, UN SOUFFLE ROMANESQUE ET DES COMÉDIENS DÉBUTANTS REMARQUABLES. CHRISTOPHE CHABERT
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n 1996, Paul Dedalus avait trente ans, tentait de terminer sa thèse de philosophie et se séparait de sa compagne Esther. Vingt ans après, il finit une mission d’anthropologue au Tadjikistan, où il partage son lit avec une ravissante autochtone et s’apprête à rentrer en France pour travailler au Quai d’Orsay. De Comment je me suis disputé… (Ma vie sexuelle) à Trois souvenirs de ma jeunesse (Nos Arcadies), Dédalus n’a pas seulement vieilli – et son interprète avec lui, Mathieu Amalric, fiévreux et génial ; il a aussi été transformé par l’œuvre d’Arnaud Desplechin. Lorsqu’il démarre un vaste retour sur luimême, sur son enfance et son adolescence, ce Dédaluslà n’est, comme l’eau du fleuve selon Héraclite, plus tout à fait le même, mais pas tout à fait un autre non plus. Ce n’est pas qu’une affaire de torsion entre le premier film et son prequel ; il y en a, puisque l’anthropologie remplace la philosophie et que Desplechin a pris des libertés avec la chronologie de son histoire avec Esther. Cela a aussi à voir avec la manière dont un homme charrie des événements oubliés qui peuvent à tout moment refaire surface, des cicatrices mal refermées prêtes à se rouvrir à tout moment. C’est tout le sujet, bouleversant, de Trois souvenirs de ma jeunesse. «JE ME SOUVIENS…» Dedalus, donc, se souvient ; cela le transporte à Roubaix où, enfant, il devait subir la folie de sa mère et les coups de son père. Premier souvenir qui baigne dans la pénombre, comme si les fenêtres de la maison familiale ne devaient jamais s’ouvrir et laisser deviner les secrets qu’elle abrite. Seul rayon de lumière : une grand-tante chez qui Paul trouve refuge, amoureuse d’une vieille immigrée russe qui l’initie, pour la première fois, à une autre culture. Chez Desplechin, l’altérité crée toujours une forme de curiosité et d’humanité, mais jamais il ne l’avait exprimée avec autant de foi et de sincérité qu’ici. Ce motif, on le retrouve au cœur du deuxième souvenir : Paul a grandi, il a seize ans et s’apprête à faire un voyage scolaire à Minsk. Par l’intermédiaire de son meilleur ami Marc, il est approché pour qu’ensemble ils organisent l’évasion de “refuzniks”, des dissidents juifs soviétiques. Le jeune homme va donc accomplir un acte héroïque, mais c’est avant tout pour se rapprocher de l’ami juif dont il ne partage ni la culture, ni la religion. Desplechin se lance alors dans un mini-film d’espionnage qui, évidemment, fait écho à son premier long. Sauf que là où La Sentinelle séparait les choses – l’intime et le politique, les femmes et les hommes, le présent de son personnage et le passé de ceux qu’il croisait – pour créer du romanesque, le geste du cinéaste est ici d’une aisance totale, qu’il s’agisse de filmer des dialogues d’alcôves ou des instants de suspense, le Paul d’aujourd’hui ou celui d’hier. Avec en ligne de mire cette idée sublime : le Dédalus de 16 ans s’est dédoublé, et ce double-là est mort dans un ailleurs qu’il n’a jamais exploré.
TEEN DÉDALUS Trois souvenirs de ma jeunesse est un film qui fait de la mémoire un jeu de spectres pouvant revenir hanter le héros. Mais plutôt que de se laisser aspirer par une forme de morbidité, Desplechin choisit, dans une troisième partie qui occupe à elle seule les trois quarts du film, de laisser circuler l’énergie juvénile de ses personnages à travers une relecture très personnelle du teen movie. Dès que Paul croise le regard d’Esther, l’image se fragmente en une série de split screens inattendus ; et quand celle-ci arrive à une fête, Desplechin la filme au ralenti, comme l’apparition d’une future reine du lycée. Pas question, toutefois, de perdre de vue ce qui relie chaque segment : si Paul et Esther vivent ensemble une histoire d’amour incandescente, il s’agit avant tout de mesurer toutes les distances qui les séparent. Distance de caractère entre Paul, érudit et littéraire, et Esther, plus nature, plus spontanée ; puis distance géographique entre celle qui reste à Roubaix et celui qui va mener une vie monacale d’étudiant à Paris ; et enfin distance créée par les rencontres et les aventures sexuelles sans lendemain. La distance, c’est pour Desplechin une autre manière d’aborder la question de l’autre ; et sa réponse est une des plus touchantes qui soient. Là encore, la curiosité de Paul lui permet d’être l’agent qui relie les êtres les plus éloignés – sa visite chez un dealer arabe en est un exemple formidable ; il est aussi celui qui suscite les vocations, qui fait éclore la vérité des autres, qui soutient l’édifice familial – son frère et sa sœur, beaux personnages secondaires à qui le récit accorde une place discrète mais décisive. Le geste si fluide, si vif de la mise en scène, qui cherche à tout prix le mouvement, prend alors tout son sens, tant il épouse le caractère de son héros. Mais Esther est aussi, sinon plus, fascinante que Paul – c’est l’occasion de citer les deux excellents comédiens qui les incarnent, Lou Roy-Lecollinet et Quentin Dolmaire. La passion n’éteint pas son tempérament libre et entier ; si Paul la change, c’est parce qu’elle digère leur relation – le souvenir de la conclusion, magnifique, de Comment je me suis disputé… est ici très palpable. Paul, lui, a-t-il vraiment digéré son histoire avec Esther ? L’épilogue ramène le spectateur au présent mais montre qu’à tout moment, un passé non réglé peut réapparaître, amer, et conduire à la solitude. Un dernier mot : on a souvent dit que Desplechin était l’héritier des maîtres de la Nouvelle Vague. S’il y a beaucoup de Truffaut dans Trois souvenirs de ma jeunesse, on se dit que le cinéaste est plutôt un Scorsese français : capable de s’approprier une tradition pour mieux l’hybrider, la dynamiter et lui donner une nouvelle jeunesse par un appétit de cinéma insatiable. Il est ici, plus que jamais, au sommet de son art. > Trois souvenirs de ma jeunesse D’Arnaud Desplechin (Fr, 2h) avec Quentin Dolmaire, Lou Roy-Lecollinet, Mathieu Amalric…
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À LA UNE
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CINÉMA
La Loi du marché COMMENT UN CHÔMEUR DE LONGUE DURÉE SE RETROUVE VIGILE ET FAIT L’EXPÉRIENCE D’UNE NOUVELLE FORME D’ALIÉNATION PAR LE TRAVAIL : UN PAMPHLET DE STÉPHANE BRIZÉ, RADICAL DANS SON DISPOSITIF COMME DANS SON PROPOS, AVEC UN FABULEUX VINCENT LINDON. CRITIQUE ET PROPOS DU CINÉASTE. CC Thierry, 51 ans, 20 mois de chômage derrière lui, constate avec calme l’aporie sociale dans laquelle il se trouve : d’abord face à un conseiller Pôle Emploi qui a bien du mal à lui donner le change, puis à la table d’un café où ses anciens collègues syndiqués tentent de lui expliquer qu’il faut attaquer le mal à la racine. Et la racine, c’est la malhonnêteté et l’avarice du patron qui les a licenciés. Mais Thierry n’en démord pas : il veut seulement du travail pour sortir de cette foutue précarité dans laquelle il se trouve, cesser d’épousseter les meubles et faire vivre sa famille – dont un fils handicapé. Alors, de guerre lasse, il accepte un emploi de vigile dans un centre commercial, où on l’initie à la surveillance des clients, mais aussi des autres employés. L’itinéraire de Thierry a tout de la fiction édifiante, proche sur le
papier de ceux accomplis par les personnages des frères Dardenne. Mais Stéphane Brizé a sa propre manière de filmer conflits moraux et injustices sociales liés au monde du travail. Celle-ci repose, comme c’était déjà le cas dans son très beau film précédent, Quelques heures de printemps, sur une radicalité formelle et l’envie de mettre cette radicalité au service des classes populaires et de leur environnement quotidien. NI PROCHE, NI LOINTAIN De fait, La Loi du marché est un film qui ne cherche jamais à séduire : les décors sont tristes, la caméra portée n’est là que pour enregistrer les scènes dans leur continuité, adoptant le plan moyen – ni proche, ni lointain – comme une norme de sécurité pour éviter tout pathos malvenu. Et lorsque la virtuosité fait irrup-
tion dans le dispositif rigoureux du film, c’est par le biais d’une caméra de surveillance sur rail qui balaie en plongée l’hypermarché, mais dont les images sont immédiatement salies par la vidéo triste des écrans de contrôle. Assumant la dimension pamphlétaire de son film –où il s’agit de montrer que le travail peut être pire encore que son absence, en ce qu’il constitue un moyen de peur et de pression poussant à toutes les bassesses – Brizé maintient ce regard clinique et distancé qui fait de Thierry un perdant désigné, que ce soit face à un couple qui veut acheter son bungalow, d’autres chômeurs qui “débriefent” ses défauts, ou lorsqu’il se retrouve sans le vouloir agent d’un plan social masqué visant à dégraisser l’entreprise. La démonstration est implacable et, malgré sa sécheresse, elle serre la gorge, au point de rendre les séquences familiales dispensables, comme l’étaient déjà celles, sentimentales, avec Emmanuelle Seigner dans le film précédent. La puissance de La Loi du marché tient aussi beaucoup à l’investissement de Vincent Lindon, colossal dans le rôle de Thierry. Entouré d’amateurs souvent dans leurs propres rôles, il parvient à “déprofessionnaliser” son jeu, à retrouver une spontanéité et une sincérité qui effacent toute distance à son personnage. S’il y a une part documentaire dans La Loi du marché, c’est aussi (surtout ?) un documentaire sur Lindon, l’homme autant que l’acteur. > La Loi du marché De Stéphane Brizé (Fr, 1h33) avec Vincent Lindon…
«Un film d’indignation et de colère»
ACTEURS NON PROFESSIONNELS «Même quand je travaille avec des acteurs professionnels, je les prends pour ce qu’ils sont. Ici, ce n’est pas tant ce qu’ils sont que ce qu’ils font. Il y avait des fonctions, et nous nous sommes dirigés vers des gens qui avaient ces fonctions : la banquière, c’est la banquière des castings ; elle a proposé un de ses collègues qui était le DRH de sa banque pour jouer le DRH ; le directeur du supermarché, c’est un chef d’entreprise que je connaissais. Moi-même, j’ai fait un stage d’agent de sécurité pour le film. Vous ne pouvez pas imaginer ce à quoi j’ai assisté. J’avais vu une scène que j’avais retranscrite dans le scénario, j’ai essayé de la tourner et c’était intournable. J’ai assisté à l’interpellation d’une dame, cinquantaine d’années, pas très modeste, qui avait volé un mascara et une carte postale. Elle hurlait dans la salle à l’agent de
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MÉTHODE Stéphane Brizé : «J’avais un scénario écrit avec des dialogues, mais aux acteurs, je ne donnais à chacun que les infos qu’ils devaient savoir. Par exemple, à Pôle Emploi, j’avais donné à Vincent le nombre de mois depuis lesquels il était au chômage, combien il gagnait, les stages qu’il avait fait, combien il touchera avec l’ASS. Et le type en face de lui, c’est comme quand il reçoit un vrai demandeur d’emploi : il a les mêmes infos. Ils savent l’enjeu de la situation, ils savent où ils doivent arriver et ensuite ils viennent remplir avec leurs mots à eux.»
sécurité noir : “Vous comprenez ce que je vous dis ? Non ? C’est normal, vous n’êtes pas de la même race !“ Et moi, elle me dit : “Et l’autre Portugais, qu’est-ce qu’il a à me regarder ?” En sortant de la salle, elle hurlait : “Vive Marine !”» POLITIQUE «Des gens abandonnés comme Thierry qui arrivent à 50 ans, qui doivent vendre leur mobil-home à 1000 euros près, c’est une honte. Le monde dans lequel on vit, avec une vraie droite et une fausse gauche main dans la main, crée ce genre d’horreurs. C’est un film d’indignation, de colère, de tristesse aussi. La question c’est : doit-on tout accepter pour un CDI ? À partir du moment où les patrons jouent avec le travail comme avec une arme, ils ont trop de pouvoir.»
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Cannes 2015 : la tête à l’envers — CHRONIQUE — ENTRE DÉCEPTIONS, RATAGES ET RÉUSSITES INATTENDUES, LA COMPÉTITION DU 68e FESTIVAL DE CANNES EST, À MI-PARCOURS, ENCORE DIFFICILE À CERNER, LE RENOUVELLEMENT SOUHAITÉ N’AYANT PAS TOUJOURS PORTÉ SES FRUITS. MAIS ON PEUT DÉJÀ EN DÉGAGER DEUX FILMS MAJEURS : LE FILS DE SAUL DE LÁSZLÓ NEMES ET CAROL DE TODD HAYNES. CHRISTOPHE CHABERT
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n laissant à la porte de la compétition quelques très grands auteurs contemporains – Arnaud Desplechin, Apichatpong Weerasethakul dont on s’apprête à découvrir le nouveau film – pour faire de la place à des cinéastes encore jeunes et parfois novices dans la top list du festival, Thierry Frémaux avait pris le risque assumé de surprendre. À mi-parcours, on ne se hasardera pas à faire de généralités, ni même à lancer de grandes phrases définitives sur la réussite d’une telle position, car chaque exemple semble produire son contreexemple, tel metteur en scène acclamé et palmé pouvant livrer une de ses œuvres les plus abouties pendant qu’un autre, au statut similaire, se fourvoie dans une énorme plantade. Idem pour les nouveaux venus : si la plupart ont peiné à justifier l’honneur qui leur a été fait, c’est pour l’instant un premier film qui a fait la plus forte impression au sein de la compétition.
Achat des billets sur www.institut-lumiere.org, au 04 78 78 18 95 ou à l’accueil de l’Institut Lumière, 25 rue du Premier-Film, 69008 Lyon – Métro D : Monplaisir Lumière
Le grand choc de ce début de festival est venu d’un premier film hongrois signé László Nemes, Le Fils de Saul. Un choc qui ne tient pas seulement à son sujet, aussi fort soit-il ; c’est avant tout une affaire de mise en scène
Le Rendez-vous Rendez-vous de l’Impérial Palace & du Rotar y Club d’Annec y Le au profit de l’Association « Les Les Puits Puits du Désert Déser t » LES PUITS DU DÉSERT en quelques mots… C’est en 2000 que Christel Pernet crée l’association. Son objectif : développer l’accès à l’eau dans la Vallée de Tidène, au nord r.. du Niger Niger Les fonds récoltés depuis 15 ans ont déjà permis la réalisation 217 puits, mais également des écoles et des dispensaires, essentiels à la survie et à l ’éducation des populations l ocales. Pour permettre à tous les habitants d’être hors de danger dans cette zone désertique, 400 puits sont nécessaires : il en reste 183 à construire. Les Puits du Désert ont encore besoin de votre soutien !
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Crédits C rédits phot photo o : ©S ©Sylvie-Chappaz-UPP ylvie-Chappaz-UPP R RA, A, C Cecile02, ecile02, S. LLucas ucas
de L L’Union ’Union ’U i des d Phot Photographes PPh Photographes h Professionnels P Proffessionnels L’antenne tenne UPP Rhône-Alpes pr présentera ésentera une superbe exposition exposition de photographies tographies à tirages tirages limités dont des exemplaires exemplaires e exceptionnels xceptionnels seront ront vendus vendus au prix de 500 € et rreversés eversés à l’association l’association Les Puits du Désert lors lors d’une belle belle soirée soirée or organisée ganisée par ll’Impérial ’Impérial Palace Palace et le Rotary Rotary Club d’ d’Annecy. Annecy. L’achat L’achat d’un tir tirage age ffera era ll’objet ’objet d’un rreçu eçu pour our déduction déduction fiscale. fiscale. Les p phot photos os sél sélectionnées ectionnées ser seront ont e exposées xposées à ll’Impérial ’Impérial P Palace alace dès lle e 21 mai mai,, ainsi que dans lle e par parc. c.
gangrener les rapports entre un père et ses deux enfants – et nimber le tout d’une panoplie stylistique allant de l’onirisme au récit dans le récit, Plus fort que les bombes ne se dégage jamais d’une sensation de déjà-vu et d’anodin. Même le casting est inégal ; si Jesse Eisenberg est excellent, Gabriel Byrne et Isabelle Huppert ne trouvent jamais la note juste pour faire exister leurs personnages. On ne parlera pas de déception concernant Maïwenn, mais plutôt de constance : Mon Roi n’est ni meilleur, ni pire que Polisse ; il en est la prolongation logique, l’autopsie d’un couple à la dérive remplaçant celle de la justice pour mineurs. Dans les deux cas, c’est une sorte de Pialat pour les nuls ou de télévision améliorée où les clichés, l’hystérie et le mauvais goût feraient office de signature. Toutefois, Maïwenn se montre une nouvelle fois une formidable directrice d’acteur : après JoeyStarr, c’est Vincent Cassel qui brille ici, dans une composition à la Depardieu de pervers narcissique flamboyant, inquiétant et séduisant, sa meilleure prestation à l’écran depuis les Mesrine. Deux cinéastes ont eux finis dans le fossé : Matteo Garrone avec son Tale of Tales et surtout Gus Van Sant, dont La Forêt des songes fait figure d’intrus dans la compétition. Si le cinéaste italien révèle une nature opportuniste qu’on soupçonnait déjà avec Gomorra et Reality en se lançant dans une forme d’heroic fantasy auteuriste aussi laide qu’ennuyeuse, Van Sant se fourvoie complètement avec ce conte New Age au scénario pourrave, aussi impersonnel dans le fond que dans la forme. C’est très simple : ce genre de pâtisserie industrielle finit en général en VF dans les multiplexes, sinon directement dans les bacs DVD, rarement en compét’ à Cannes.
PROMOTION RATÉE À la case déceptions, s’empilent déjà les noms de Yorgos Lanthimos et Joachim Trier. Avec The Lobster, Lanthimos montre dès son quatrième film, pourtant tourné dans des conditions bien plus confortables que les précédents – notamment une pluie de stars au casting, de Colin Farell à Léa Seydoux en passant par Rachel Weisz – les limites de son cinéma. Son goût du concept et de la fable provocatrice – ici, un monde où le célibat est proscrit, sous peine de se voir transformer en animal – a bien du mal à dépasser l’empilement d’idées pour se rassembler en une histoire ; quant à la mise en scène, elle lorgne tellement vers la contemporanéité théâtrale et chorégraphique qu’on a parfois l’impression d’assister à un spectacle autarcique, construit en saynètes absurdes ou signifiantes. Du coup, on picore les éclats du film plus qu’on en déguste le cœur – c’est peut-être là la vraie métaphore du “homard” : peu de chair, beaucoup de carcasse. Joachim Trier, lui, n’est pas parvenu à transplanter son cinéma délicat et poétique aux ÉtatsUnis ; Plus fort que les bombes ne retrouve jamais la grâce d’Oslo 31 août, se rapprochant plutôt d’un académisme Sundance très artificiel, surécrit et filmé avec beaucoup d’effets de manche. Trier a beau brasser les traumas – un lourd secret familial lié à la mort d’une mère photographe de guerre, qui va
AU NOM DE LA MÈRE, DE L’AMANTE ET DU FILS À l’inverse, Nanni Moretti affiche avec Mia madre une maîtrise souveraine de son cinéma, certes classique, mais désormais capable de déplacer des montagnes : comme ici mélanger à égalité la tragédie (bouleversante) et la comédie (hilarante) pour réussir un beau portrait de femme dans un entre-deux, devant affronter conjointement un comédien américain capricieux (John Turturro, génial) et la mort annoncée de sa mère. Plein de tact et de … / …
Mia madre de Nanni Moretti
LEO O I G R E S NUIT
CINÉMA
… / … pudeur, le film évite tous les travers qui furent parfois ceux de Moretti : pas d’égocentrisme ni de grande leçon, juste une profonde vérité humaine. Todd Haynes aussi parvient à une étonnante maturité avec son superbe Carol. Tiré d’un livre de Patricia Highsmith, il raconte la passion qui va dévorer deux femmes dans les années 50, et les obstacles posés par leur entourage et les normes sociales qu’elles tenteront de surmonter. Laissant de côté ses références jusqu’ici encombrantes, Haynes lie dans un geste d’une pureté et d’une fluidité totales son sujet, sa mise en scène et ses actrices (Rooney Mara et Cate Blanchett) pour créer un mélodrame parfait, construit avec une patience hitchcockienne et un sens de l’espace et de la durée qu’on ne soupçonnait pas chez le réalisateur. Mais le grand choc de ce début de festival est venu d’un premier film hongrois signé László Nemes, Le Fils de Saul. Un choc qui ne tient pas seulement à son sujet, aussi fort soit-il –
la peinture d’un camp d’extermination du point de vue d’un membre du Sonderkommando ; c’est avant tout une affaire de mise en scène, Nemes reprenant le principe immersif imaginé par Alfonso Cuarón dans Les Fils de l’homme pour coller au plus près de son protagoniste. Celui-ci accomplit les basses besognes des nazis jusqu’à ce qu’il se retrouve en face d’un miracle : un enfant qui survit brièvement aux chambres à gaz, et dont il cherchera ensuite à inhumer la dépouille selon les rites du kaddish. C’est bien la caméra qui raconte son parcours, la flamme qui s’allume en lui, les horreurs qu’il traverse sans vraiment les voir – tout le mécanisme du camp visant à faire disparaître la trace des juifs exterminés se devine dans les arrières plans flous et la bande-son, outil principal pour sculpter le hors champ. Un film magnifique, inoubliable, candidat évident à la Caméra d’or (et plus si affinités avec le jury présidé par les frères Coen).
Ritournelles cannoises - 1
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— THÈMES — À CHAQUE ÉDITION DU GRAND RAOUT CANNOIS SES PETITES MUSIQUES. EN VOICI DEUX PARMIS CELLES QUE NOUS AVONS ENTENDUES DEPUIS LE DÉBUT DES FESTIVITÉS, AU PROPRE COMME AU FIGURÉ. CC
C’est déjà un des grands motifs de ce Cannes 2015 : comment des cinéastes mettent en abîme leur pratique dans leurs films, pour se livrer à une forme d’autocritique où, paradoxalement, ils prendraient fait et cause pour la vie et la réalité. Nul ne le résume mieux qu’Arnaud Desplechin dans Trois souvenirs de ma jeunesse lorsque Paul Dédalus déclare à Esther : «Tu le sais ça, tu l’as vu dans les films…» Manière de dire que le cinéma ne nous apprend rien, même s’il n’est pas avare en
leçons sur l’existence. Le projet de Miguel Gomes dans ses Mille et une nuits fleuves (trois films de plus de deux heures chacun, présentés à la Quinzaine des réalisateurs et dont on a vu le premier volume) est du même ordre : comment marier la fantaisie du conte orientale avec un témoignage sur les ravages causés par le FMI et l’Europe sur la population portugaise. Sa réponse, qu’on pourra trouver selon son humeur bordélique ou foisonnante, est surprenante et il la résume dans le
prologue où, après avoir exposé son idée, on le voit se carapater devant toute son équipe médusée, comme s’il fuyait la folie de son propre film. Nanni Moretti et son alter ego Margherita Buy dans Mia madre arrivent à un constat du même ordre : alors qu’elle a toujours régné en maîtresse sur les plateaux de ses films, la voilà soudain submergée par la maladie de sa mère, au point de ne plus pouvoir rien contrôler et d’avouer, dans un passage magnifique, son impuissance et son incompréhension. Même chose pour Woody Allen, dont L’Homme irrationnel incarné par Joaquin Phoenix est un portrait à peine masqué du cinéaste en misanthrope aigri et dépressif, qui trouve un regain d’intérêt à sa vie lorsqu’il décide de donner la mort. Dans ce joli film gigogne, c’est pourtant bien le personnage terre-à-terre, romantique et attachant d’Emma Stone qui a la préférence de ce diable de Woody, s’infligeant ainsi une petite correction : l’intellectuel newyorkais défait par la petite provinciale amoureuse, c’est encore la vie qui triomphe sur le cinéma.
DR
BANDE À PART Les réalisateurs et les producteurs ont-ils acheté un pack d’Arvo Part comme d’autres se payent des packs de Volvic ? C’est à se demander tant la musique du compositeur contemporain est omniprésente cette année à Cannes. Dans La Tête haute, dans Mia madre, et même dans Les Mille et une nuits, ce cliché sonore ressemble à une grosse facilité pour faire monter l’émotion à peu de frais (d’ailleurs, c’est libre de droits, Arvo Part ?). Dans une ironie du sort assez cruelle, celui qui a popularisé l’utilisation de ses morceaux, Gus Van Sant avec le sublime Gerry, devait se contenter d’une grosse soupe musicale pour son propre La Forêt des songes, et tandis que ses camarades récoltaient des lauriers parfois mérités, lui se prenait bronca sur bronca au fil des projections. Rappelons que l’an dernier déjà, ce gros malin de Bennett Miller avait lui aussi refourgué du Part dans son Foxcatcher, et que la moindre bande-annonce de film hollywoodien n’hésite plus à aller piocher dans son répertoire pour provoquer quelques frissons aux spectateurs impatients (cf. celle de Gravity). Du coup, cette année à Cannes, même le punk hardcore qui inondait la série B rigolote et gore de Jeremy Saulnier Green Room paraissait soudain mélodieux et exotique. Car Arvo Part, c’est comme le chocolat : c’est bon, mais gare à l’indigestion.
P08_09 — LE PETIT BULLETIN N°798 — DU 20.05 AU 26.05.15
CINÉMA FILMS À L’AFFICHE
chargent de divertir le spectateur à tous les sens du terme : passer un bon moment et ne surtout pas regarder au bon endroit de leurs forfaits.
À LA POURSUITE DE DEMAIN De Brad Bird (EU) avec Britt Robertson, George Clooney...
EVERY THING WILL BE FINE De Wim Wenders (All-Cda-Nor-Fr-Suè, 1h55) avec James Franco, Charlotte Gainsbourg... Wenders parvient à secouer un matériau dramatique intimiste et parfois outrageusement psychologique par une utilisation tout à fait novatrice de la 3D, permettant à sa mise en scène de trouver la juste distance avec des personnages perdus entre amour, culpabilité, remords et rancune.
Ciné-Meyzieu (2D + 3D), Cinéma CGR, Cinéma Gérard Philipe, Le Scénario, Les Alizés, Pathé Bellecour (vf + vo), Pathé Carré de soie (2D + IMAX), Pathé Cordeliers, Pathé Vaise (vf + vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo), UGC Ciné-Cité Internationale (vf + vo), UGC Part-Dieu
CHRISTINA NOBLE De Stephen Bradley (Irl, 1h40) avec Deirdre O’Kane, Sarah Greene...
Cinéma CGR (vf + vo), Pathé Vaise (vf + vo), UGC Astoria (vo)
L’EXTRAVAGANT MR RUGGLES Léo Mccarey (2015, EU, 1h30) avec Leota Lorraine, Charles Laughton Cinéma Opéra (vo)
JET LAG De Ken Scott (EU, 1h31) avec Vince Vaughn, Dave Franco... Cinéma CGR
LA LOI DU MARCHÉ De Stéphane Brizé (Fr, 1h33) avec Vincent Lindon, Yves Ory...
Cinéma Gérard Philipe, Comœdia, Pathé Bellecour, Pathé Vaise, UGC Astoria, UGC Ciné-Cité Confluence
TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE D’Arnaud Desplechin (Fr, 2h) avec Quentin Dolmaire, Lou Roy Lecollinet...
Comœdia, Les Alizés, Pathé Bellecour, Pathé Vaise, UGC Astoria, UGC Ciné-Cité Confluence
UN VOISIN TROP PARFAIT (int - 12 ans) De Rob Cohen (EU, 1h31) avec Jennifer Lopez, Ryan Guzman... Cinéma CGR, Pathé Carré de soie
UMBERTO D. De Vittorio De Sica (1952, It, 1h31) avec Carlo Battisti, Maria-Pia Casilio... Comœdia (vo)
LES CHOIX DE LA RÉDACTION CAPRICE D’Emmanuel Mouret (Fr, 1h40) avec Virginie Efira, Anaïs Demoustier... Emmanuel Mouret revient à ce qu’il sait faire de mieux, le marivaudage contemporain, pour une histoire d’amour triangulaire où le doute, l’infidélité et le mensonge ne naissent pas d’un manque mais d’un excès de bonheur, petite torsion nécessaire pour renouveler un univers toujours aussi séduisant. Ciné La Mouche, Ciné-Rillieux, Le Cinéma
DIVERSION De Glenn Ficarra et John Requa (EU, 1h45) avec Will Smith, Margot Robbie... Bonne surprise que ce film d’arnaque fluide et élégant signé du duo Requa / Ficcarra, où le couple glamour formé par Will Smith et Margot Robbie se
Cinéma CGR, Pathé Carré de soie, UGC Part-Dieu
Alpha (3D)
SHAUN LE MOUTON De Mark Burton (Fr-GB, 1h25) animation Éclatante réussite des studios Aardman, ce bijou animé transpose la série éponyme sur la durée d’un long métrage, en respectant le parti pris de n’y mettre aucun dialogue et en y ajoutant un joyeux sous-texte où le travail et la routine sont savatés par un esprit de désordre, d’anarchie et de liberté. Un message pour tous dans un film pour tous.
SALLES CINÉMA BELLECOMBE 61 rue d’Inkerman - Lyon 6e - 04 78 52 40 31
ENTRE AMIS Sam 20h30 - dim 17h30 EN ÉQUILIBRE Mer, ven 20h30
CINÉMA SAINT-DENIS 77 grande rue de la Croix-Rousse - Lyon 4e
EN ÉQUILIBRE Jeu, sam 20h45 - ven 18h15 - dim 17h HISTOIRE DE JUDAS Ven, dim 20h45 - sam 18h
CINÉ DUCHÈRE 308 avenue Andreï Sakharov - Lyon 9e - 08 36 68 01 29
EN ÉQUILIBRE Mer 14h30 - jeu, ven 18h - sam 20h - dim 19h BROADWAY THERAPY V.O. Jeu, ven 20h - sam 18h - dim 17h CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Sam 16h - dim 15h
Ciné-Meyzieu, Cinéma CGR, Comœdia, Écully Cinéma, Le Lem, UGC Ciné-Cité Confluence, UGC Ciné-Cité Internationale, UGC Part-Dieu
COMŒDIA
TAXI TÉHÉRAN De Jafar Panahi (Iran, 1h22) avec Jafar Panahi Malgré l’interdiction de tourner qui le frappe, Jafar Panahi continue de faire son métier, et de la plus brillante des façons : cette fiction gigogne, drôle et ludique, est une déclaration d’amour au cinéma, ainsi qu’une réflexion remarquable d’intelligence sur la circulation des images, la facilité d’en faire et la difficulté de les diffuser. Un film essentiel et magnifique.
CHELLI V.O. Jeu 20h TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE 13h30 - 15h55 - 18h20 - 20h45 + sam, dim, lun 10h50 UMBERTO D. V.O. 16h15 sf jeu LA LOI DU MARCHÉ 13h50 - 16h - 18h - 20h - 21h55 + sam, dim, lun 11h15 LA TÊTE HAUTE 13h40 - 16h15 - 18h40 - 21h REFUGIADO V.O. 18h35 UNE FEMME IRANIENNE V.O. 14h - 21h L’ARMÉE DES OMBRES Dim 10h45 LADYGREY V.O. Sam 11h10 LES TERRASSES V.O. 17h TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE V.O. 18h15 sf jeu - 20h50 sf jeu - jeu 16h15 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. 13h35 sf mer - 16h10 - 20h30 UN PIGEON PERCHÉ... V.O. Dim, lun 11h10 TAXI TÉHÉRAN V.O. 13h30 - 15h20 - 19h UNE BELLE FIN V.O. Sam, lun 11h15 LILI POM ET LE VOLEUR D’ARBRES Sam, dim, lun 10h45 SHAUN LE MOUTON Mer 14h - sam, dim, lun 11h
Ciné-Meyzieu (vo), Comœdia (vo), Le Meliès (vo), Maison du Peuple (vo), Pathé Bellecour (vo), UGC Ciné-Cité Confluence (vo)
TITLI, UNE CHRONIQUE INDIENNE De Kanu Behl (Ind, 2h07) avec Shashank Arora, Shivani Raghuvanshi... Premier film d’un cinéaste indien s’inscrivant dans une Nouvelle Vague d’auteurs en rupture avec Bollywood, Titli navigue avec force et talent entre le constat social et le film noir dans la lignée – avouée – d’un Jacques Audiard, dont Kanu Behl reprend l’idée d’un héros ambivalent et tiraillé entre plusieurs feux contradictoires. Une belle découverte. Comœdia (vo)
VOYAGE EN CHINE De Zoltan Mayer (Fr, 1h36) avec Yolande Moreau, Qu Jing Jing... Comment le voyage d’un mère endeuillée se transforme en périple intérieur et spirituel, dans une œuvre subtile et délicate où Yolande Moreau, excellente, habite avec force les cadres précis et jamais exotiques de Zoltán Mayer. Ciné Mourguet, Le Cinéma (vo), UGC Ciné-Cité Internationale
13 avenue Berthelot - Lyon 7e
LE CINÉMA Impasse Saint-Polycarpe - Lyon 1er
LE TOURNOI V.O. Jeu 17h - ven 20h20 - mar 18h45 VOYAGE EN CHINE V.O. Jeu, mar 15h20, 20h30 - ven 15h20, 18h30 SPARTACUS & CASSANDRA V.O. Jeu 13h40 - ven 17h - mar 13h45 CAPRICE Mar 17h
CINÉMA OPÉRA 6 rue Joseph Serlin - Lyon 1er
NIYAZI GÜL DÖRTNALA V.O. Ven 22h15 - dim 15h SENDEN BANA KALAN V.O. Ven 20h - lun 22h L’EXTRAVAGANT MR RUGGLES V.O. Ven 14h - dim 17h05 - mar 18h15 LA MAISON AU TOIT ROUGE V.O. Mer 16h - jeu 15h35 - ven 17h30 - dim 18h45 SEA FOG - LES CLANDESTINS V.O. Mer, mar 20h10 - lun 16h JAUJA Jeu, lun 18h - dim 21h15 -mar 16h INI AVAN, CELUI QUI REVIENT V.O. Jeu 20h - ven 15h45 - lun 14h LOST RIVER V.O. Mer 18h25 - jeu 13h50
CINÉMA LUMIÈRE 25 rue du Premier-Film - Lyon 8e - 04 78 78 18 95
KIRIKOU ET LES BÊTES SAUVAGES Mer, sam 14h30 ZABRISKIE POINT V.O. Dim 14h30 - lun 19h - mar 21h30 L’AMÉRIQUE DES FRÈRES COEN THE BARBER V.O. Mer 16h30 - Ven, lun 14h30 - sam 16h15 NO COUNTRY FOR OLD MEN V.O. Mer, dim 19h - jeu 14h30 - ven 21h THE BIG LEBOWSKI V.O. Mer 21h15 - dim 16h45 BARTON FINK V.O. Ven, lun 16h45 - sam 18h30 - mar 14h30 O’BROTHER V.O. Mar 16h45 BURN AFTER READING V.O. Ven 19h - sam 20h45 - lun 21h15 INSIDE LLEWYN DAVIS V.O. Mar 19h**
PATHÉ BELLECOUR 79 rue de la République - Lyon 2e
À LA POURSUITE DE DEMAIN 13h35 - 16h20 À LA POURSUITE DE DEMAIN V.O. 10h55 - 19h10 - 21h55 TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE 11h05 - 14h05 - 16h55 - 19h35 - 22h10 MAD MAX : FURY ROAD 3D 11h30 - 14h15 - 17h - 19h45 - 22h20 MAD MAX : FURY ROAD 3D V.O. 10h45 - 16h20 - 19h MAD MAX : FURY ROAD V.O. 13h30 - 21h40 LA TÊTE HAUTE 10h50 - 13h45 - 16h45 - 19h50 - 22h20 LA LOI DU MARCHÉ 10h55 - 14h - 16h10 - 18h20 - 20h20 22h30 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 11h - 13h - 14h50 - 16h45 - 18h40 20h35 - 22h35 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 11h - 16h10 - 22h05 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D V.O. 13h15 - 19h05 TAXI TÉHÉRAN V.O. 11h20 - 16h25 - 20h40 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h15 - 13h35 - 15h45 - 17h50 - 20h 22h15 GIRLS ONLY V.O. 14h05 - 18h20 - 22h35
PATHÉ CORDELIERS 20 rue Thomassin - Lyon 2e
BAMBI Mer 13h35 - sam 11h15 - dim 11h15, 13h35 LES JARDINS DU ROI 3D V.O. 13h25 - 18h30 LE TALENT DE MES AMIS 15h15 - 19h30 À LA POURSUITE DE DEMAIN 13h10 - 15h50 - 18h30 - 21h10 + sam, dim 10h35 MAD MAX : FURY ROAD 3D 16h10 - 21h15 MAD MAX : FURY ROAD 13h30 - 18h45 + sam, dim 10h50 PYRAMIDE 13h15 - 15h15 - 17h15 - 19h15 - 21h15 + sam, dim 11h10 MY OLD LADY 16h - 21h10 + sam, dim 11h05 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 17h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 14h - 20h + sam, dim 10h50 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 13h40 - 16h - 18h20 + sam, dim 11h FAST AND FURIOUS 7 20h50 EN ÉQUILIBRE 13h10 sf mer, dim - 17h20 - 21h35
PATHÉ VAISE 43 rue des Docks - Lyon 9e
CHRISTINA NOBLE V.O. Jeu 19h30 A LA POURSUITE DE DEMAIN 13h20 - 16h15 - 19h20 sf jeu - 22h10 + sam, dim, lun 10h20 TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE 12h50 - 15h30 - 18h15 - 21h05 + sam, dim, lun 10h15 MAD MAX : FURY ROAD 3D 13h40 - 14h10 sf jeu - 16h15 - 17h sf jeu 18h30 - 22h - 22h20 sf jeu + sam, dim, lun 11h20 À LA POURSUITE DE DEMAIN V.O. Jeu 19h20 MAD MAX : FURY ROAD 13h05 - 15h45 - 19h15 - 19h45 sf jeu 21h30 + jeu 22h30 + sam, dim, lun 10h35 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 13h40 - 15h50 - 18h10 - 20h30 - 22h30 + sam, dim, lun 10h45 GIRLS ONLY Mer, sam, dim, lun 19h55, 22h30 - jeu 12h50, 15h10, 17h15, 19h30, 21h40 - ven 12h50, 15h10, 17h15, 19h55, 22h30 - mar 20h15, 22h30 LA TÊTE HAUTE 13h30 - 16h - 18h45 - 21h20 + sam, dim, lun 10h50 LA LOI DU MARCHÉ 13h20 - 15h35 - 17h45 - 19h55 - 22h15 + sam, dim, lun 11h CHRISTINA NOBLE 12h35 - 15h - 17h15 - 19h30 sf jeu 21h50 + sam, dim, lun 10h15 BAMBI Mer 12h40, 14h30 - sam, dim, lun 11h, 12h40, 14h30 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer 13h15 - sam, dim, lun 10h50, 13h15 EN ROUTE ! Mer 12h45, 15h15, 17h30 - sam, dim, lun 10h20, 12h45, 15h15, 17h30 EN ROUTE ! 3D Sam, dim, lun 10h40 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 13h - 15h20 - 17h40 + sam, dim, lun 10h40 FAST AND FURIOUS 7 13h15 sf mer, sam, dim, lun - 16h15 19h10 - 22h ENTRE AMIS 20h10 - 22h20 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 15h30 - 17h50 - 20h15 - 22h15 + jeu, ven, mar 13h15
AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 15h50 - 21h50 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 12h50 - 18h50
UGC ASTORIA 31 cours Vitton - Lyon 6e
Avant-première : • L’Ombre des femmes : mar 20h UNE SECONDE MÈRE V.O. Dim 19h50 TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE 11h05 - 13h45 - 16h20 - 19h10 - 21h45 PARIS, TEXAS V.O. Jeu 20h CHRISTINA NOBLE V.O. 11h15 - 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h 22h10 LA LOI DU MARCHÉ 11h10 - 13h30 - 15h35 - 17h40 - 19h45 22h LA TÊTE HAUTE 11h - 14h - 16h30 - 19h - 21h30 MY OLD LADY V.O. 11h - 13h50 - 16h10 - 19h30 sf jeu, dim, mar - 21h45 sf jeu, dim + dim 22h
UGC CINÉ-CITÉ INTERNATIONALE 80 quai Charles de Gaulle - Lyon 6e
À LA POURSUITE DE DEMAIN 10h50 - 13h35 - 16h20 À LA POURSUITE DE DEMAIN V.O. 19h - 21h45 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. 13h30 - 19h15 sf jeu - 21h50 IRVIN YALOM, LA THÉRAPIE DU BONHEUR V.O. 10h55 - 13h45 - 16h - 20h30 - 22h35 GIRLS ONLY V.O. 20h05 - 22h15 + jeu, ven, mar 10h45, 13h35, 15h50, 18h LA TÊTE HAUTE 10h40 - 14h - 16h30 - 19h20 - 21h55 MAD MAX : FURY ROAD 10h40 - 13h10 - 13h50 - 15h40 - 16h20 18h15 - 19h - 21h55 MAD MAX : FURY ROAD V.O. 10h45 - 13h30 - 16h40 - 19h20 - 21h50 MAD MAX : FURY ROAD 3D V.O. 20h55 NARUTO THE LAST 11h - 14h - 17h NARUTO THE LAST V.O. 19h40 - 22h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON V.O. 17h - 20h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 11h - 14h CENDRILLON 17h50 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, sam, dim, lun 10h50, 13h45 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 10h45 - 14h - 16h - 18h05 - 20h - 22h DARK PLACES V.O. (int - 12 ans) 19h35 sf mar - 22h sf mar EN ROUTE ! Mer, sam, dim, lun 11h, 14h, 16h, 18h L’EPREUVE V.O. 16h45 sf jeu - 19h20 - 21h55 sf jeu + jeu, ven, mar 10h45, 14h10 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 10h40 - 16h05 SHAUN LE MOUTON 10h45 - 15h45 sf mar - 17h40 sf mar VOYAGE EN CHINE 10h45 sf mar - 13h30 sf mar UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 10h45 - 13h55 - 16h - 18h05 - 20h10 22h15
UGC CINÉ-CITÉ CONFLUENCE 121 cours Charlemagne - Lyon 2e
À LA POURSUITE DE DEMAIN V.O. 10h55 - 13h45 - 16h25 - 19h05 - 21h45 PARIS, TEXAS V.O. Jeu 20h TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE 10h40 - 13h45 - 16h20 - 19h20 - 21h55 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 10h40 - 13h40 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON V.O. 16h45 - 20h15 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, sam, dim, lun 10h45, 12h30, 14h15 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 10h40 - 12h30 - 14h20 - 16h15 - 18h10 20h15 - 22h10 EN ÉQUILIBRE 15h50 sf mar EN ROUTE ! Mer, sam, dim, lun 11h, 13h45, 15h50, 17h55 GIRLS ONLY V.O. 17h55 - 22h05 - 22h15 + jeu, ven, mar 11h05, 13h25, 15h35 LA LOI DU MARCHÉ 11h - 13h55 - 16h - 18h05 - 20h10 22h15 LA TÊTE HAUTE 11h - 13h50 - 16h35 - 19h05 - 21h35 LE TALENT DE MES AMIS 20h05 sf mar - 22h15 sf mar LES JARDINS DU ROI V.O. 16h30 - 19h35 - 22h + jeu, ven, mar 10h45, 13h40 MAD MAX : FURY ROAD 10h55 - 13h55 - 16h30 MAD MAX : FURY ROAD V.O. 10h50 - 13h40 - 16h15 - 19h25 - 20h30 21h55
MAD MAX : FURY ROAD 3D V.O. 11h15 - 14h15 - 17h - 19h30 - 22h POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 10h40 sf mar - 13h35 sf mar - 17h50 sf mar SHAUN LE MOUTON Mer, sam, dim, lun 10h40, 12h30, 14h20, 16h10 TAXI TÉHÉRAN V.O. 20h10 sf jeu - 22h05 sf jeu + jeu, ven, mar 10h40, 12h30, 14h25, 16h15, 18h05 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 10h50 - 13h50 - 15h55 - 18h - 20h10 22h15
UGC PART-DIEU CC Part-Dieu niveaux 2 & 4 - Lyon 3e
À LA POURSUITE DE DEMAIN 11h - 13h40 - 16h15 - 19h15 - 21h55 GIRLS ONLY 11h15 - 13h50 - 15h55 - 18h - 20h05 22h10 MAD MAX : FURY ROAD 10h50 - 11h20 - 13h15 - 14h05 - 15h40 16h30 - 18h05 - 19h30 - 20h30 - 22h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 11h - 13h45 - 16h30 - 19h - 20h15 21h45 CENDRILLON Mer, sam, dim, lun 11h10, 13h45, 15h55 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, sam, dim, lun 10h50, 12h30, 14h15, 16h CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 11h05 - 14h05 - 16h05 - 18h05 - 20h05 22h05 DIVERGENTE 2 19h40, 22h05 + jeu, ven, mar 10h55, 13h50, 16h15 DIVERSION 10h55 - 13h30 - 15h40 - 17h50 - 20h 22h10 EN ROUTE ! Mer, sam, dim, lun 11h, 13h40, 15h40, 17h40 LE TALENT DE MES AMIS 18h - 20h05 - 22h10 + jeu, ven, mar 11h10, 13h50, 15h55 LES JARDINS DU ROI 19h40 - 22h05 NOS FEMMES 18h05 - 20h05 - 22h05 + jeu, ven, mar 11h05, 14h05, 16h05 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 11h10 - 13h25 - 15h30 - 17h35 SHAUN LE MOUTON 11h10 - 13h - 15h - 17h UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h10 - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h FAST AND FURIOUS 7 11h - 13h45 - 16h30 - 20h10
ALPHA 24 avenue Lamartine - Charbonnières - 04 78 87 64 65
EN ÉQUILIBRE Jeu 20h45 - ven 19h - sam 21h - dim 16h30 EVERY THING WILL BE FINE 3D Ven 21h - sam 18h30 - dim 18h BROADWAY THERAPY V.O. Jeu 18h45 - dim 20h30 BROADWAY THERAPY Sam 16h30
LES AMPHIS 12 rue Pierre Cot - Vaulx-en-Velin - 04 78 79 17 29
AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D Mer 14h30 - dim 16h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON Sam 15h LES GORILLES Mer 20h - ven 18h - sam 17h30 - dim 18h30 EN ÉQUILIBRE Mer 18h - ven 20h - sam 19h - dim 14h
LES ALIZÉS 214 avenue Franklin Roosevelt - Bron - 04 78 41 05 55
À LA POURSUITE DE DEMAIN Mer 14h, 16h15, 18h30, 20h45 - jeu, dim, lun 14h, 16h15, 18h30 - ven 16h, 18h30, 20h45 - sam 14h, 18h30, 20h45 - mar 14h30, 20h30 TROIS SOUVENIRS DE MA JEUNESSE Mer 14h15, 18h15, 20h30 - jeu 16h15, 18h30, 20h45 - ven 14h, 16h15, 18h30, 20h45 - sam 14h, 16h15, 20h30 - dim 15h45, 18h15 - lun 16h, 18h15, 20h30 mar 14h30, 18h15, 20h45 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT Mer 16h30 - jeu 14h15, 20h45 - ven, dim 14h - sam 16h15, 18h30 - lun 14h, 20h45 mar 18h15
CINÉ-AQUEDUC Aqueduc, chemin de la liasse - Dardilly - 04 78 35 98 03
JAMAIS DE LA VIE Mer 20h30
CINÉ-CALUIRE 36 avenue Général de Gaulle - Caluire-et-Cuire
ENTRE AMIS Mer, ven, sam, mar 20h30 - dim 14h30 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. Jeu 20h30 - sam 18h - dim 18h30 - lun 14h30 NOS FEMMES Sam 14h30 - dim 16h30 - lun 20h30
CINÉ-MEYZIEU 27 rue Louis Saulnier - Meyzieu - 04 37 44 11 02
LES TEMPS MODERNES Ven 18h30 À LA POURSUITE DE DEMAIN Mer 16h - jeu, mar 18h, 20h30 - ven 18h sam, dim 15h, 18h - lun 15h, 18h, 20h30 À LA POURSUITE DE DEMAIN 3D Mer, ven 20h30 - sam 21h - dim 10h30, 20h30 MAD MAX : FURY ROAD Mer, jeu, ven 20h30 - sam 15h, 18h - dim 15h, 20h30 - lun 18h, 20h30 - mar 18h UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT Mer 16h, 20h30 - jeu, mar 18h, 20h30 ven 18h, 21h - sam 21h - dim 10h30, 15h, 18h, 20h30 - lun 15h, 20h30 TAXI TÉHÉRAN V.O. Jeu, dim 18h - sam 18h, 21h - mar 20h30 SHAUN LE MOUTON Mer 16h - sam 15h - dim 10h30 - lun 15h, 18h
CINÉ-RILLIEUX Espace Beaudelaire - Rillieux-la-Pape - 04 37 85 01 50
CAPRICE Ven 18h ENTRE AMIS Ven 20h30 EN ROUTE ! 3D Dim 15h ROBIN DES BOIS, LA VÉRITABLE HISTOIRE Dim 17h30
CINÉ-TOBOGGAN 14 avenue Jean Macé - Décines - 04 72 93 30 00
NARUTO THE LAST Sam, dim 16h - lun 14h NOS FEMMES Mer, lun 18h30 - jeu 14h - sam 20h30 - dim 14h15 LE TALENT DE MES AMIS Mer 20h30 - jeu, mar 18h30 - dim 20h - lun 16h30 EN QUÊTE DE SENS Ven 20h30 - dim 18h15 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS Mer 14h30 - ven 18h30 - sam 14h15 JAUJA V.O. Mer 16h15 - jeu, mar 20h30 - sam 18h15
CINÉ LA MOUCHE 8 rue des Écoles - Saint-Genis-Laval - 04 78 86 82 60
PARIS, TEXAS V.O. Mer 20h30
CAPRICE Mer, sam 18h - ven 20h30 - dim 15h30 NOS FEMMES Mer 15h30 - ven, dim 18h - sam 15h30, 20h30
CINÉMA CGR Rue de l’Industrie - Brignais - 04 72 31 91 50
À LA POURSUITE DE DEMAIN 11h - 14h - 16h40 - 19h45 - 22h20 CHRISTINA NOBLE 13h45 - 15h50 - 20h - 22h15 + jeu, ven, mar 11h CHRISTINA NOBLE V.O. Jeu 20h10 JET LAG 11h - 18h - 22h20 sf jeu + ven, sam, dim 00h10 UN VOISIN TROP PARFAIT (int - 12 ans) 11h - 14h - 16h - 18h - 20h - 22h15 + ven, sam, dim 00h10 MAD MAX : FURY ROAD 3D 11h - 14h - 15h10 - 16h - 17h - 18h - 19h 20h - 21h - 22h15 + ven, sam 23h30 GIRLS ONLY 11h - 14h - 16h sf mer, sam, dim, lun - 18h + ve, sam, dim 00h05 LA TÊTE HAUTE 11h - 13h30 - 15h50 - 18h - 20h10 22h20 NARUTO THE LAST 11h - 13h40 - 15h50 - 20h PYRAMIDE 11h sf mer, sam, dim, lun - 14h - 16h - 20h 22h30 + ven, sam, dim 00h15 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h - 14h - 16h - 20h10 - 22h15 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 11h - 14h - 16h - 18h15 - 20h20 - 22h15 + ven, sam, dim 00h05 NOS FEMMES 11h + jeu, ven, mar 14h OUIJA (int - 12 ans) 20h sf jeu - 22h15 + ven, sam, dim 00h15 AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 11h - 13h45 - 16h30 - 19h40 - 22h20 ENTRE AMIS 14h - 18h10 - 20h10 sf jeu + jeu, ven, mar 11h, 16h EN ÉQUILIBRE 18h10 EN ROUTE ! 3D 11h sf jeu, ven, mar - 14h sf jeu, ven, mar 16h sf jeu, ven, mar - 18h ROBIN DES BOIS, LA VÉRITABLE HISTOIRE 18h sf jeu + ven, sam, dim 00h10
CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE 3D 11h sf jeu, ven, mar - 13h30 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 3D 11h - 14h - 16h - 18h FAST AND FURIOUS 7 19h50 - 22h30 SHAUN LE MOUTON 11h sf jeu, ven, mar CENDRILLON 16h sf jeu, ven, mar DIVERSION 22h30 DIVERGENTE 2 3D 22h15
CINÉMA G. PHILIPE
LE LEM
12 avenue Jean Cagne - Vénissieux - 04 78 70 40 47
62 avenue du 8 mai 1945 - Tassin-la-Demi-Lune
À LA POURSUITE DE DEMAIN 14h30 - 17h - 20h sf dim MAD MAX : FURY ROAD 3D Mer 16h30 - jeu, ven, dim, mar 17h - sam, lun 14h30 MAD MAX : FURY ROAD Mer, jeu, mar 20h - ven 14h30, 20h - sam, lun 17h, 20h - dim 14h30 NARUTO THE LAST Mer 14h30 - jeu, ven 18h30 PAULETTE Jeu 14h LES VIKINGS V.O. Mer, ven 9h30 JAUJA Mer, sam, lun 18h30 - mar 14h30 LA LOI DU MARCHÉ 14h30 - 16h30 sf jeu - 20h30
NOS FEMMES Mer, dim, lun 16h30 - jeu 19h - ven 21h sam 14h30, 21h JAMAIS DE LA VIE Mer 21h - ven, sam, lun 19h SHAUN LE MOUTON Mer, dim, lun 14h30 - sam 16h30 LE CHALLAT DE TUNIS V.O. Mer 19h - jeu, lun 21h - dim 18h30
CINÉ MOURGUET 15 rue Deshay - Sainte-Foy-lès-Lyon - 04 78 59 01 46
VOYAGE EN CHINE Mer, lun 14h30 - jeu 20h - ven 20h30 - sam 18h15 - dim 14h30, 17h - mar 17h, 20h REFUGIADO V.O. Mer, dim 17h - jeu, lun 14h30 - ven 18h sam 20h30 UN PIGEON PERCHÉ... V.O. Mer, lun 17h - ven 14h30 - sam 18h - dim 20h L’ÉPREUVE Mer, lun 20h - jeu, mar 17h - ven 14h30, 18h - sam 20h30 - dim 14h30 MY OLD LADY Mer 14h30 - jeu 16h30 - dim 20h - lun 17h MY OLD LADY V.O. Mer, mar 20h - ven 20h30 - sam 14h30 PARIS, TEXAS V.O. Lun 20h
ÉCULLY CINÉMA
PATHÉ CARRÉ DE SOIE
SALLE JEAN CARMET
21 avenue E. Aynard - Écully - 04 78 33 64 33
2 rue Jacquard - Vaulx-en-Velin
Boulevard du Pilat - Mornant - 04 78 44 05 17
NOS FEMMES Sam, mar 20h30 - dim 18h - lun 14h ENTRE AMIS Sam 18h30 - mar 16h BROADWAY THERAPY Mar 14h BROADWAY THERAPY V.O. Dim 20h LES OPTIMISTES V.O. Sam 16h30 - mar 18h30 SHAUN LE MOUTON Dim, lun 16h
À LA POURSUITE DE DEMAIN IMAX 10h30 - 13h15 - 15h50 - 18h25 - 21h05 À LA POURSUITE DE DEMAIN 11h05 - 13h45 - 16h30 - 19h15 - 21h50 UN VOISIN TROP PARFAIT (int - 12 ans) 10h25 - 13h05 - 15h10 - 17h35 - 19h55 22h05 MAD MAX : FURY ROAD 3D 10h10 - 12h - 12h40 - 15h10 - 18h 18h50 - 19h30 - 20h30 - 21h20 - 22h + jeu, ven, mar 10h50, 13h40, 16h10 MAD MAX : FURY ROAD 14h30 - 17h AVENGERS : L’ÈRE D’ULTRON 3D 10h45 - 12h45 - 15h40 - 18h35 - 21h35 LA TÊTE HAUTE 11h25 - 13h55 - 16h25 - 18h50 - 21h15 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 13h25 - 15h35 - 17h45 - 19h55 POURQUOI J’AI PAS MANGÉ MON PÈRE 3D 10h35 GIRLS ONLY 11h25 - 13h35 - 15h45 - 17h55 - 20h05 EN ROUTE ! Mer, sam, dim, lun 11h25, 14h, 16h10 NARUTO THE LAST 11h - 13h50 - 16h15 - 18h45 - 21h10 CLOCHETTE ET LA CRÉATURE LÉGENDAIRE Mer, sam, dim, lun 11h35, 13h40, 15h25 CENDRILLON Mer, sam, dim, lun 10h10, 12h20, 14h30, 16h45 BAMBI Mer, sam, dim, lun 10h20 FAST AND FURIOUS 7 19h - 21h45 + jeu, ven, mar 10h20, 13h05, 16h05 UN PEU, BEAUCOUP, AVEUGLÉMENT 11h15 - 13h15 - 15h15 - 17h15 - 19h15 21h35 CONNASSE, PRINCESSE DES CŒURS 10h50 - 12h45 - 14h35 - 16h25 - 18h30 20h25 - 22h15 DIVERSION 22h15 OUIJA (int - 12 ans) 22h10 PYRAMIDE 18h15 - 20h20 - 22h20 + jeu, ven, mar 11h15, 13h35, 16h10
NOS FEMMES Mer, lun 15h - sam 20h30 - dim 18h LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. Mer, dim 20h30 - jeu 18h, 20h30 - sam, lun 18h LILI POM ET LE VOLEUR D’ARBRES Mer, lun 17h - sam, dim 16h30 LE CHALLAT DE TUNIS V.O. Mer 18h30 - lun 20h30 LA VIE ET RIEN D’AUTRE Ven 20h30
MAISON DU PEUPLE 4 place Jean Jaurès - Pierre-Bénite - 04 78 86 62 92
L’ARMÉE DES OMBRES Jeu 18h LE CHÂTEAU DE SABLE Mer 15h30 - sam, dim 16h TAXI TÉHÉRAN V.O. Mer 14h - ven, dim 20h30 - sam 18h ENTRE AMIS Mer, dim 18h - ven 16h - sam 14h - mar 18h, 20h30 EN ÉQUILIBRE Mer, sam 20h30 - jeu 16h - ven 18h - dim 14h
LE MELIÈS 67 chemin de Vassieux - Caluire-et-Cuire
TAXI TÉHÉRAN V.O. Mer, sam, dim 19h - jeu, lun 20h30 MY OLD LADY Ven 19h - dim 14h30 MY OLD LADY V.O. Mer 21h LES JARDINS DU ROI Ven, sam 21h - dim 16h30 ENTRE AMIS Jeu 14h30
LE SCÉNARIO Place Charles Ottina - Saint-Priest - 04 72 23 60 40
MAD MAX : FURY ROAD Mer 16h, 18h30 - jeu 14h15, 18h45 - ven 16h15, 18h30 - sam, lun 14h, 18h30 - dim 16h15, 20h45 - mar 18h30, 20h45 À LA POURSUITE DE DEMAIN Mer, mar 14h, 16h15, 20h45 - jeu 12h, 16h30, 21h - ven 14h, 18h30, 20h45 - sam, lun 16h15, 20h45 - dim 14h, 18h30 LA TÊTE HAUTE Mer 18h15 - jeu 12h, 18h15 - ven 14h, 20h45 - sam 14h, 20h30 - dim, lun 16h, 20h30 - mar 14h, 18h30 LE LABYRINTHE DU SILENCE V.O. Mer 20h30 - jeu 16h, 20h30 - ven, mar 16h15 - sam 18h - dim, lun 18h15 LE CHÂTEAU DE SABLE Mer, dim, lun 14h - sam 16h15
LE ZOLA 117 cours Émile Zola - Villeurbanne - 04 78 93 42 65
Avant-première : • Fin de partie, vo : mar 20h30 LA TÊTE HAUTE Mer, sam, lun 20h45 - jeu, ven 18h30 - dim 16h15 - mar 18h BLIND V.O. Mer, sam 18h30 - ven 16h30 - dim 21h lun 14h UN PIGEON PERCHÉ... V.O. Mer, lun 16h15 - jeu 21h - sam 14h - dim 18h45 LES OPTIMISTES V.O. Ven 21h - sam 16h15 - lun 18h30 LES OPTIMISTES Mer, dim 14h
(*) en présence de l’équipe (**) suivie d’un débat
P10_11 — LE PETIT BULLETIN N°798 — DU 20.05 AU 26.05.15
EXPOSITIONS
Senatore Marinella - The School of Narrative Dance: Little Chaos #1 © Giuseppe Ungari
Musée des Tissus et musée des Arts décoratifs
Le Génie de la Fabrique Une Biennale d’art... moderne! — PREVIEW — LA 13e BIENNALE DE LYON OUVRIRA SES PORTES EN SEPTEMBRE. POUR
PATIENTER, VOICI QUELQUES RÉFLEXIONS SUR SA THÉMATIQUE, “LA VIE MODERNE”, ET LES NOMS DE QUELQUES-UNS DES 60 ARTISTES INVITÉS. JEAN-EMMANUEL DENAVE Avec la 13e Biennale d’art contemporain, son directeur Thierry Raspail ouvre un cycle de trois biennales qui s’attelleront au terme problématique du moderne. Premier volet, “La vie moderne” réunit une soixantaine d’artistes internationaux qui exposeront essentiellement au Musée d’Art Contemporain et à la Sucrière. Le New-yorkais Ralph Rugoff, actuel directeur de la Hayward Gallery à Londres, en est le commissaire invité. «La vie moderne : il y a dans ce titre une dimension (inévitablement) ironique qui évoque une période plus optimiste de l’Histoire qui se définissait par une foi inaltérable dans la nouveauté, les vertus du progrès et le caractère essentiel de la raison. Aujourd’hui, alors que les événements actuels nous rappellent constamment que la raison ne joue qu’un rôle très limité dans un monde mû par des convictions véhémentes et irrationnelles, l’expression “la vie moderne” semble être le vestige d’un autre âge» écrit-il. Il est clair qu’après son apparition dans la querelle des modernes et des anciens ou sa définition par Charles Baudelaire («La modernité, c’est le fugitif, le transitoire, le contingent, la moitié de l’art, dont l’autre moitié est l’éternel et l’immuable.»), le terme de modernité semble aujourd’hui bien galvaudé et passé par les filtres d’acceptions diverses voire contradictoires.
ATHÉISME TRAGIQUE Malgré son apparente désuétude (on serait, selon certains, déjà post-post modernes !) ou sa polysémie, des intellectuels, et non des moindres, pensent que le moderne est aujourd’hui encore une tâche inachevée, ou même inachevable. Le moderne, pour le philosophe Philippe Lacoue-Labarthe, c’est ce moment où l’art s’est détaché du sacré (du moins du religieux), où il ne peut plus ni s’appuyer ni se tourner et nous tourner vers lui. Le moderne serait donc cette tâche (urgente ?) d’assumer une sorte d’athéisme tragique. Pour Henri Meschonnic, «La modernité est un combat. Sans cesse recommençant. Parce qu’elle est un état naissant, du sujet, de son histoire, de sons sens. Elle ne cesse de laisser derrière elle les Assis de la pensée, ceux dont les idées sont arrêtées, se sont arrêtées, et qui confondent leur ancienne jeunesse avec le vieillissement du monde. La modernité côtoie ce cimetière des concepts fossiles dont nous sommes encombrés. Et qui rendent sourds. Sourds à ce qui vient.» Espérons que Kader Attia, Michel Blazy, Cyprien Gaillard, Camille Henrot, Liu Wei, Tony Oursler, Edward Ruscha et les autres artistes invités à la prochaine Biennale seront de bons fossoyeurs ! > 13e Biennale d’art contemporain de Lyon Du 10 septembre 2015 au 3 janvier 2016
Good trip Musée des Tissus et musée des Arts décoratifs 34, rue de la Charité 69002 Lyon www.MTMAD.fr
— GALERIE — Nul besoin
d’acides cette semaine pour vous payer un vrai bon trip hallucinatoire : avec ses innombrables papiers sérigraphiés recouvrant les cimaises et les sols, la plasticienne Dominique Pétrin a transformé le centre d’art Néon en une joyeuse et jouissive hallucination visuelle. Les couleurs flashent et phosphorent, les lignes se dédoublent à la manière des artistes de l’Op Art (ou art optique), les motifs se répètent à l’infini dans une veine à la fois post-minimaliste et pop. Dominique Pétrin y ajoute aussi, discrètement, une bonne dose d’humour avec quelques représentations incongrues, tournant en dérision un mandala, ou encore se moquant gentiment de la mode des matrices à pixels des débuts de l’informatique... Au-delà de toutes ces références, l’intervention se veut aussi, comme dit
Vues de l’exposition de Dominique Pétrin
À partir du 22 mai 2015
l’artiste, «primitive et tribale», jouant sur des sensations directes et simples. Née en 1976 au Québec, Dominique Pétrin n’en est pas à sa première excentricité : ex-membre du groupe punk déjanté Georges Leningrad, utilisant l’hypnose lors de certaines performances, elle intervient maintenant avec ses feuilles sérigraphiées dans des espaces de plus en plus importants, métamorphosant une station de métro à Montréal par exemple.
Son but à chaque fois est assez simple : altérer les états de conscience, perturber et enrichir nos perceptions. Son exposition à la galerie Néon est par ailleurs le prologue d’un ambitieux projet d’échanges entre les scènes artistiques de Montréal et de Lyon, qui se déroulera courant 2016. JED > Dominique Pétrin À la galerie Néon jusqu’au 4 juillet
MUSÉES MUSÉE PAUL-DINI
2 place Faubert, Villefranche-sur-Saône (04 74 68 33 70)
DOUBLES. UN ÉTÉ CONTEMPORAIN Duos, autoportraits, diptyques... Œuvres issues de la collection du musée Jusqu’au 20 sept, mer de 13h30 à 18h, jeu, ven de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h, sam, dim de 14h30 à 18h MUSÉE GALLO-ROMAIN DE LYON FOURVIÈRE
17 rue Cléberg, Lyon 5e (04 72 38 49 30)
LUCY SKAER “Sticks and stones”, sculptures (La Salle de bains hors les murs) Jusqu’au 3 janv, du mar au dim de 10h à 18h MUSÉES GADAGNE
1 place du Petit Collège, Lyon 5e (04 78 42 03 61)
ROSES, UNE HISTOIRE LYONNAISE Du 21 mai au 31 août CHRD
14 avenue Berthelot, Lyon 7e (04 78 72 23 11)
PUISQUE LE CIEL EST SANS ÉCHELLE Restaurés avec grand soin, les dessins du prisonnier Arthur Goldschmidt, réalisés dans la ville-ghetto allemande entre 1942 et 1945, constituent un témoignage exceptionnel de l’attente, parfois entrecoupée de divertissements, qu’ont connu les juifs avant la déportation. Surtout, en une soixantaine de portraits crayonnés, cette exposition offre la bouleversante dernière image de vie des ces hommes et ces femmes. Jusqu’au 28 juin, du mer au dim de 10h à 18h MUSÉE D’ART RELIGIEUX DE FOURVIÈRE
8 place Fourvière, Lyon 5e (04 78 25 03 04)
ALFRED MANESSIER Peintures Jusqu’au 14 juin, de 10h à 12h30 et de 14h à 17h30 MUSÉE DE L’IMPRIMERIE ET DE LA COMMUNICATION GRAPHIQUE 13 rue de la Poulaillerie, Lyon 2e (04 78 37 65 98)
LE JARDIN DES IMPRIMEURS
MUSÉE DES CONFLUENCES 86 Quai Perrache, Lyon 2e (04 72 69 05 00)
À LA CONQUÊTE DU PÔLE SUD Expo à l’américaine (diorama, immersion…) pour un duel européen. Celui, parallèle, rude et mortel, que se sont livrés Norvégiens et Britanniques en 1911-1912 pour toucher les premiers le pôle Sud. Racontée comme une épopée sportive avec objets d’époque et reconstitutions, cette troisième expo temporaire du Musée des Confluences est un haletant hommage aux pionniers du siècle dernier. Jusqu’au 28 juin, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ DANS LA CHAMBRE DES MERVEILLES Une réinterprétation contemporaine du cabinet de curiosités Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim et jrs fériés de 10h à 19h ; jusqu’à 9€ LES TRÉSORS D’ÉMILE GUIMET Jusqu’au 26 juil, du mar au ven de 11h à 19h (nocturne jeu jusqu’à 22h), sam, dim de 10h à 19h
GALERIES BRIZZI + GISCLARD Sculptures, peintures
GALERIE MICHEL ESTADES
61 quai Saint-Vincent, Lyon 1er (04 78 28 65 92)
Jusqu’au 23 mai SOPHIE HOANG-TRONG Peintures GALERIE VIS’ART
26 quai Romain Rolland, Lyon 5e (09 83 28 38 10)
Jusqu’au 24 mai ÉDOUARD SAINT-GENIS “Faux souvenirs”, photos GALERIE L’ŒIL ÉCOUTE
3 quai Romain Rolland, Lyon 5e (06 84 04 06 53)
Du 21 au 25 mai SERGE CLÉMENT + CHUCK SAMUELS
ANA + MELOQUEZ + PATRICIA VIELJEUX “aNa...chronisme”, peintures et scultpures
AISSA TAOUFIK Collages
28 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 28 07 72)
Jusqu’au 5 juin BAD TASTE FACTORY Collection d’artprints et t-shirts faits main
GALERIE ATELIER 28
Du 20 mai au 4 juil MASAYOSHI YAMADA “L’empire du sens”, sculptures
GALERIE ANNE-MARIE ET ROLAND PALLADE 35 rue Burdeau, Lyon 1er (09 50 45 85 75)
Du 21 mai au 4 juil ADALBERTO MECARELLI “Passages, Inde 1985-2015” GALERIE POME TURBIL 48 rue Burdeau, Lyon 1er
Du 21 mai au 4 juil JOSUÉ Z. RAUSCHER “Oblong”, sculptures GALERIE ROGER TATOR
36 rue d’Anvers, Lyon 7e (04 78 58 83 12)
Jusqu’au 17 juil
CENTRES D’ART PAULINE BOUDRY + RENATE LORENZ “Opaque”, performances filmées LA BF15
16 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 72 64 02)
Jusqu’au 6 juin ANTOINE AGOUDJIAN LE BLEU DU CIEL
12 rue des Fantasques, Lyon 1er (04 72 07 84 31)
Jusqu’au 13 juin DANIEL NADAUD ET JEAN-CLAUDE SILBERMANN URDLA
207 rue Francis de Pressensé, Villeurbanne (04 72 65 33 34)
Jusqu’au 17 juil
BIBLIOTHÈQUES PAROLES DE LIBÉRÉS 5 parvis René Descartes, Lyon 7e (04 72 72 80 00)
ATELIER/GALERIE VISIOSFEIR
UTOPIES RÉALISÉES PAROLE AUX HABITANTS Jusqu’au 27 juin, du mar au sam de 14h à 18h PLANÉTARIUM
Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 78 79 50 13)
INVENTERRE Regards sur un vaisseau planétaire Jusqu’au 9 août, mer de 13h30 à 17h, sam, dim de 10h30 à 18h ; 6€/7€/9€ MUSÉE AFRICAIN
150 cours Gambetta, Lyon 7e (04 78 61 60 98)
ART GÈLÈDÈ, MIROIR D’UNE SOCIÉTÉ Collection Jean-Yves Augel Jusqu’au 31 juil, du mer au dim de 14h à 18h MUSÉE D’ART CONTEMPORAIN
Cité Internationale, 81 quai Charles de Gaulle, Lyon 6e
OPEN SEA Après le Brésil, l’Inde et la Chine, le MAC présente un panorama de la création contemporaine d’Asie du Sud-Est. Trente artistes issus d’une dizaine de pays exposent des œuvres de toutes sortes (vidéos, installations, photographies...), souvent en lien avec des problèmes socio-culturels de leurs contrées d’origine, et d’aspect très visuel et accessible. Une exposition très agréable à parcourir, mais sans grande surprise artistique... Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ANTOINE CATALA “Jardin synthétique à l’isolement”, installation Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 11h à 18h ; 0€/4€/6€ LE RIZE
23-25 rue Valentin Haüy, Villeurbanne (04 37 57 17 17)
ET ILS SONT OÙ LES OUVRIERS ? Le Rize continue son travail de mémoire en s’intéressant aux ouvriers villeurbannais, exposant leur histoire et leur condition sans misérabilisme ni angélisme. Toujours aussi claire, ludique et participative, la scénographie contribue à la justesse de l’ensemble. Jusqu’au 20 sept, du mar au sam de 12h à 19h sf jeu de 17h à 21h
10 rue de Crimée, Lyon 1er (04 78 30 54 75)
Jusqu’au 2 juin RÉMY HYSBERGUE Peintures LA GALERIE
33 rue Auguste Comte, Lyon 2e (04 78 37 95 61)
Jusqu’au 3 juin AU NOM DE LA ROSE Dessins textiles lyonnais du XXe siècle SHOWROOM GALERIE 7 7 place Gailleton, Lyon 2e
Jusqu’au 6 juin CHANTAL HAYETTE Peintures GALERIE VIS’ART
26 quai Romain Rolland, Lyon 5e (09 83 28 38 10)
Du 26 mai au 7 juin MARTHE JUNG “Prélude”, illustrations UBIK
20 rue Burdeau, Lyon 1er (0664707311)
Du 21 mai au 7 juin BIG BEN “Murmurs”, street art GALERIE SBK
24 rue des Remparts d’Ainay, Lyon 2e (06 10 60 99 90)
Jusqu’au 13 juin BULBE & FRED CALMETS “Natura naturata”, illustrations GALERIE CLEMOUCHKA
35 rue René Leynaud, Lyon 1er
Du 21 mai au 14 juin SURRÉALISTES, CERTES
Une trentaine d’artistes surréalistes (André Breton, Max Ernst, Wilfredo Lam, André Masson, Henri Michaux, Raoul Ubac...) sont réunis à la galerie Descours, le long d’une exposition de dessins, de gravures et de peintures souvent de grande qualité. Parmi ces œuvres, celles, érotiques en diable, de Hans Bellmer et de Pierre Molinier, méritent à elles seules le déplacement. GALERIE MICHEL DESCOURS
44 rue Auguste Comte, Lyon 2e (04 72 56 75 97)
Jusqu’au 20 juin MICHÈLE ROUSSET Peintures GALERIE MAZENOD
76 rue Mazenod, Lyon 3e (0481180513)
Jusqu’au 30 juin DOMINIQUE PÉTRIN Installation NÉON
41 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 55 15)
Jusqu'au 4 juillet ! article ci-contre
10 rue du Griffon, Lyon 1er (04 82 33 68 62)
L’ŒIL VINTAGE GALERIE 34 rue Chevreul, Lyon 7e
Jusqu’au 17 juin KARINE GUERIT “Africa”, photos BAR LE 20
20 rue Bellecordière, Lyon
Jusqu’au 22 juin LAURE BORNAREL Peintures LE CAFÉ DES ARTISTES 18 rue de Bonald, Lyon 7e
Jusqu’au 27 juin EXPOSITION COLLECTIVE Silène Audibert, Ju de Bug, Gaëlle Loth... Dessins et gravures Jusqu’au 28 juin COLLECTION D’AFFICHES DE LA MAISON DES ARTS YISHU 8
COLLECTIF ITEM - L’ATELIER
BIBLIOTHÈQUE DE LA PART-DIEU
Lyon 6e
Jusqu’au 11 juil
AUTRES LIEUX RÉSONANCE Workshop de l’atelier photo LA BRÈCHE - ESPACE D’ART
3 impasse Fernand Rey, Lyon 1er (04 78 72 18 40)
Du 26 mai au 3 juil LUCY WATTS ET LUDOVIC PAQUELIER “Sketch in sketch out”, illustrations ESPACE ARTS PLASTIQUES MADELEINE-LAMBERT
12 rue Eugène-Peloux, Vénissieux (04 72 21 44 44)
Jusqu’au 4 juil TERRE DES ROSES Dans le cadre du Festival mondial des Roses ORANGERIE DU PARC DE LA TÊTE D’OR
Jusqu’au 5 juil JE SUIS SUPER Projet transmédia ÉPICERIE MODERNE
Place René Lescot, Feyzin (04 72 89 98 70)
Jusqu’au 15 juil GIORDA
MJC Vieux Lyon, 5 place Saint-Jean, Lyon 5e (04 78 42 48 71)
Jusqu’au 23 mai NOSOS ET LA DÉTRESSE DU CORPS Exposition collective 9 rue Paul Chenavard, Lyon 1er (04 78 29 53 13)
Jusqu’au 23 mai LIONEL LANOIX “Murmures” photos et peintures ACTE 2 THÉÂTRE
32 bis quai Arloing, Lyon 9e (04 78 83 21 71)
GOETHE-INSTITUT
18 rue François Dauphin, Lyon 2e (04 72 77 08 88)
Jusqu’au 29 mai ! article sur www.petit-bulletin.fr/lyon AIMEPÉ Linogravures KOTOPO
14 rue Leynaud, Lyon 1er (04 72 07 75 49)
Jusqu’au 30 mai PORTRAITS D’ARMÉNIE Photos de Frédéric Vartan-Terzian et Ariane Delacampagne LA SPIRALE, LE TOBOGGAN
14 avenue Jean Macé, Decines-Charpieu (04 72 93 30 00)
Jusqu’au 31 mai LES WARLIS Peintures
LIBRAIRIE LES YEUX DANS LES ARBRES 1 rue du Pavillon, Lyon 4e (04 27 44 69 55)
Jusqu’au 31 mai ANIL VANGAD + SHANTARAM TUMBADA + REENA UMBERSAD “À la rencontre des Warlis”, art tribal contemporain GALERIE DE LA TOUR 16 rue du Bœuf, Lyon 5e
Jusqu’au 31 mai FOURMILLEMENTS Exposition collective sur le thème de la nature MAIRIE DU 7e 16, place Jean Macé, Lyon 7e
Jusqu’au 31 mai
GALERIE
48
Galerie Mathieu Du 21 Mai au 11 Juillet 2015 exposition collective : "OEUVRES INTIMES". BUI - VAN - GAGLIARDINI - GOELLNER FRANK - MONTEGU - RIGAULT SALMON - SKODA 48 Rue Burdeau 69001 LYON www.galeriemathieu.blogspot.com Galerie Pome Turbil Jusqu'au 14 mars ADALBERTO MECARELLI retour d'Inde, empreintes de volumes solaires sur saris de soie Du 21 mai au 4 juillet du jeudi au samedi de 14 à 19 h galerie pome turbil 48 rue Burdeau 69001 LYON 06 11 37 91 53 - www.artespace.net Galerie anne-marie et roland pallade du 21 mai au 4 juillet Masayoshi YAMADA « L’Empire du sens » Sculptures et peintures sur ardoises Galerie Atelier 28 Du 21 mai au 4 juillet aNa - Meloquez - Vieljeux "aNa...chronisme" Peintures, résines et céramiques 28, rue Burdeau - 69001 LYON 04 78 28 07 72 - www.galerie-atelier28.fr
LA MAPRA Le 30 mai 2015 19h Exposition collective Association "6e continent" « Couleurs latines » Présentation / performance / musique Du 4 au 20 juin 2015 Stéphanie Gerbaud & Raphaele Mace de Gastines Sculpture et peinture 9 rue Paul Chenavard, 69001 LYON 04 78 29 71 39 www.plateforme-mapra-art.org
Métro : Croix Paquet, Hôtel de Ville Parkings : Opéra, Hôtel de Ville, Terreaux Bus : C3, C13, C14, C18, S6, Velov : 1001, 1002, 1003, 1022, 1031, 1032, 1034
MAPRA
Jusqu’au 26 mai LEIPZIG, VILLE DE HÉROS ?
GALERIE 48 Photographie au Sténopé par Mieko TADOKORO << Vie silencieuse >> Du 21 mai au 4 juillet 2015 Vernissage le jeudi 21 mai de 17h a 21h 48 rue Burdeau - Lyon 1er 06 01 98 16 56 - www.galerie48.fr
2 avenue Berthelot, Lyon 7e (09 84 30 15 36)
50 ans de création à l’École des loisirs Depuis 50 ans, l’École des loisirs fait lire les enfants. Si, à sa création, cette maison d’édition, éternellement indépendante, a publié des classiques étrangers tels Max et les Maximonstres ou Les 3 brigands, ce sont désormais les talents hexagonaux et les livres originaux de Nadja ou Claude Ponti qui sont dans ses rayonnages. Des dessins et croquis rendent compte en beauté de cette aventure hors norme. 30 boulevard Vivier Merle, Lyon 3e (04 78 62 18 00)
La rue des galeries - Lyon 1er
STAMTICH
Du 20 mai au 3 juil MORGAN FACHE “Dann’ Somin, sous le soleil de l’exclusion”, photos
130 montée de la Grande Côte, Lyon 1er (06 23 84 37 71)
rue burdeau
12 avenue Jean Mermoz, Lyon 8e
Jusqu’au 12 juin L’INÉVITABLE ATTRACTION DE LA FEMME MYSTÉRIEUSE Exposition collective
Centre hospitalier Le Vinatier, 95 boulevard Pinel, Bron (04 37 91 51 11)
GALERIE CATHERINE MAINGUY
GALERIE FRANÇOISE BESSON
MAIRIE DU 8e
LA FERME DU VINATIER
Jusqu’au 29 mai ERIC LACOMBE
4 rue des Serpollières, Lyon 8e (04 78 75 16 75)
Jusqu’au 7 juin LA ROSE, DE L’AUBE AU CRÉPUSCULE Photos, aquarelles, créations d’enfants...
Jusqu’au 3 juil QUAND LES PINCEAUX SE MÊLENT... Atelier de peinture du Vinatier
6 rue Mazard, Lyon 2e (04 78 62 70 82)
MUSÉE URBAIN TONY GARNIER
3 rue Carquillat, Lyon 1er
2 rue Sœur Bouvier, Lyon 5e
Jusqu’au 27 mai IDEA KUSKAA “Géométrie ethnique”, peintures GALERIE AHTZIC SILIS
Jusqu’au 12 juil, du mer au dim de 10h30 à 18h ! article sur www.petit-bulletin.fr/lyon
LA MENUISERIE
NOUVEL INSTITUT FRANCO-CHINOIS
26 rue René Leynaud, Lyon 1er (04 78 27 74 85)
Jusqu’au 30 mai DOLORÈS MARAT + GILLES VERNERET “Traces”, photos
Jusqu’au 7 juin VIOLETTE ASTULFONI, RENAUD DENIER, SAMIR SEGHIR ET RAPHAËL PETITPREZ “La montagne qui travaille, 36 vues de la Croix-Rousse”, linogravures
SPACEJUNK
Jusqu’au 6 juin L’INCROYABILICIEUX ANNIVERSAIRE !
3 rue Vaubecour, Lyon 2e (06 30 87 47 55)
7 rue Romarin, Lyon 1er (04 78 39 90 37)
Du 21 mai au 13 juin JULIEN MINARD “États des lieux”, photos
Du 21 mai au 31 juil FLORENT DUPUY Huile sur toile
GALERIE JEAN-LOUIS MANDON
TATTOO STATION
LIBRAIRIE GALERIE DATTA
Jusqu’au 30 mai ISAAC CORDAL “Moments de solitude”, photos
BIBLIOTHÈQUE DENIS DIDEROT
Jusqu’au 30 mai DANIEL TILLIER “Dialogues avec la vie”, peintures
249 rue Vendôme, Lyon 3e (04 78 60 64 01)
11 quai de la Pêcherie, Lyon 1er (04 78 28 66 63)
GALERIE LE RÉVERBÈRE
38 rue Burdeau, Lyon 1er (04 72 00 06 72)
MAISON POUR TOUS - SALLE DES RANCY
“L’espace de la lumière, 1983-2015”, peintures En une cinquantaine de toiles, l’exposition du Plateau revient sur l’ensemble de l’œuvre du peintre lyonnais Patrice Giorda. Une œuvre expressionniste, dense et lumineuse, où l’artiste projette dans ses paysages (vues de Lyon, d’Italie, du Portugal...) ses propres émotions, doutes existentiels, désirs inconscients... Ses toiles les plus simples et silencieuses sont aussi souvent les plus poignantes. LE PLATEAU - HÔTEL DE RÉGION
1 esplanade François Mitterrand, Lyon 2e (06 85 01 85 82)
Jusqu’au 25 juil AU COMMENCEMENT DE LA GRANDE ROSERAIE ARCHIVES MUNICIPALES DE LYON
1 place des Archives, Lyon 2e (04 78 92 32 50)
Du 20 mai au 14 août Y’A CEUX QUI DISENT... Autour de Guignol et de la liberté d’expression GALERIE DE LA BOMBARDE 66 bis rue Saint-Jean, Lyon 5e
Jusqu’au 20 sept
Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon
P12_13 — LE PETIT BULLETIN N°798 — DU 20.05 AU 26.05.15
Dans la solitude de la Part-Dieu — THÉÂTRE — A PRIORI, RIEN DE MIEUX POUR ABORDER LE
LIEN MARCHAND ET LE DÉSIR QUI STRUCTURENT DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON QUE DE LE JOUER DANS UN CENTRE COMMERCIAL, AINSI QUE L’A IMAGINÉ ROLAND AUZET. MAIS CE PARI, AUSSI AUDACIEUX SOIT-IL, N’EST PAS VRAIMENT RELEVÉ, EN DÉPIT LA PRÉSENCE DEUX TRÈS GRANDES COMÉDIENNES. NADJA POBEL Un dealer, un client. Vendre, acheter. Ou, à tout le moins, désirer le faire. Car la pièce que BernardMarie Koltès a écrite en 1985, quatre ans avant son décès (suivront encore Roberto Zucco ou Le Retour au désert) est un prélude à l’action : ce qui se dit durant 1h15 a trait à la réflexion qui préfigure le geste de céder. Pourquoi et comment s’établit ce lien entre l’un et l’autre, qu’est-ce que ce désir dit de nous ? Quand bien même l’objet de la transaction ne serait pas une drogue, il y a bien une dépendance – voire une nécessité vitale de consommer. Bienvenue, en conséquence, dans
ce temple moderne de la pulsion d’achat qu’est le centre commercial de la Part-Dieu, où se cognent aux vitres des enseignes, comme ils se cognent à eux-mêmes, des protagonistes en plein doute. Roland Auzet, qui n’a pas peur de se confronter à des textes âpres, fussent-ils pour les enfants (cf. Aucun homme n’est une île récemment), a choisi de confier ces rôles, jusque-là toujours masculins, à des comédiennes. Un choix qui, sans renverser le propos, a le mérite de prouver que les rapports marchands ne sont pas genrés et, mieux, qu’il domine des rapports homme/femme.
on 2016 s i a S 5•
1 20
GRANDS MAGASINS Anne Alvaro (passée récemment au TNP avec l’inégal Prince de Hombourg dirigé par Corsetti) et Audrey Bonnet (quasi-égérie de Pascal Rambert vue dans l’indélébile Clôture de l’amour et le très agaçant Répétition) incarnent ces protagonistes avec rage, avec flegme aussi quand il le faut. Bonnet écope toujours de personnages en survie, qui nous sont révélés au moment où ils tanguent furieusement. Son talent à nous les rendre empathiques est indéniable. Mais elle joue ici avec trop de contraintes. Dans ce lieu encore très fréquenté en soirée, elle et son acolyte évoluent en effet entre les escaliers hélicoïdaux autour de la fontaine centrale, tandis que les spectateurs écoutent les dialogues au casque, les voix ne portant pas jusqu’aux places les plus éloignées de l’espace de jeu. Les bruits parasites sont nombreux, couverts par une bande-son qui prend également le pas sur les silences afin que l’attention ne faiblisse pas. Voir les passants s’immiscer dans la pièce ou simplement s’arrêter pour y jeter un oeil produit toutefois des moments troublants. Mais ces instants sont trop fugaces. Curieusement, le lieu marque encore plus l’éloignement entre spectateurs et plateau, déjà difficile à combler au théâtre. Seule la force de la narration pourrait l’amoindrir, mais elle reste ici trop à distance. Reconnaissons toutefois à Roland Auzet d’avoir pris le risque rare de quitter le confort du théâtre pour aller dans un tel lieu. > Dans la solitude des champs de coton Au centre commercial de la Part-Dieu jusqu’au samedi 23 mai
© Christophe Raynaud Delage
© Christophe Reynaud de Lage
THÉÂTRE - DANSE
Minuit, l’heure des cimes — NOUVEAU CIRQUE — 22, REV’LÀ LES... VINGT-DEUX ACROBATES DE LA COMPAGNIE XY ET LEUR DERNIÈRE CRÉATION, IL N’EST PAS ENCORE MINUIT... L’UN DES TRIOMPHES DE LA DERNIÈRE BIENNALE DE LA DANSE, LITTÉRALEMENT VERTIGINEUX ET MOINS DÉSINVOLTE QU’IL N’Y PARAÎT. BENJAMIN MIALOT
«Citius, Altius, Fortius.» «Plus haut, plus fort, plus vite.» C’est la devise des Jeux Olympiques, telle que la formula Pierre de Coubertin en 1894. Ce pourrait être celle de XY, compagnie lilloise versée dans l’art à hauts risques du porté acrobatique, dont elle n’a de cesse de repousser les limites formelles et spatiales depuis sa fondation en 2005. Sa nouvelle création la voit franchir un nouveau palier : présentée en avantpremière à la prestigieuse Biennale de la danse, où elle fut unanimement acclamée, Il n’est pas encore minuit... met en scène pas moins de vingt-deux costauds et voltigeurs. Cette force numérique est d’abord, évidemment, un facteur de multiplication. Multiplication des hauteurs – en fait de “pyramides humaines”, il faudrait ici parler de “points culminants humains”. Multiplication des distances – en particulier lors d’une suite de propulsions par “planches sauteuses” digne d’un jeu de plates-formes. Mais aussi multiplication des possibilités d’interaction, le spectacle s’équilibrant entre ascensions synchronisées et cabrioles faussement désordonnées, délicates mises en péril en petit comité et crises de hardiesse collectives pendant lesquelles tout le monde s’envoie en l’air dans la bonne humeur.
ENSEMBLE C’EST TOUT Mais elle est également l’expression d’une véritable intention citoyenne, inscrite dans l’ADN même de la troupe. Car la maxime que se sont choisie Abdeliazide Senhadji et Mahmoud Louertani, les bâtisseurs en chef de ces instables édifices de chair, est en fait la suivante : «Tout seul, on va plus vite. Ensemble, on va plus loin.» Toute entière contenue dans le final de la pièce, où le groupe s’agglutine en un organisme qui n’hésite pas à phagocyter les individualistes, elle éclaire rétroactivement un spectacle dont les sommaires apparats (tenues de ville pré-Grande Dépression, éclairage cru, chorégraphies limitées à quelques pas de swing et de gentilles rixes) laissaient présager une “simple” débauche de virtuosité. Alors que chaque déplacement d’air, du moindre soupir de soulagement au salto le plus sophistiqué, y charrie un bout de plaidoyer pour la solidarité et la mixité. De quoi, même en nous laissant le souffle coupé, rendre l’époque un peu plus respirable. > Il n’est pas encore minuit... Au Théâtre de Villefranche mardi 26 et mercredi 27 mai
ly citycrunch.fr lyon.citycrunch.fr lyon.c crun nch.fr
BONS
PLANS SORTIES à LYON Vendredi 29 mai 2015 19 h
Découvrez la nouvelle programmation 2015-2016 du Karavan théâtre Soirée ouverte à tous, dans la limite des places disponibles 50, rue de la République - 69680 CHASSIEU - karavan-theatre.fr - 04 78 90 88 21
THÉÂTRE AUDITORIUM DE CHAPONOST
THÉÂTRE NATIONAL POPULAIRE 8 place Lazare-Goujon, Villeurbanne (04 78 03 30 00)
MAI, JUIN, JUILLET
Place Maréchal Foch, Chaponost
LA MAISON DU LAC D’Ernest Thompson, ms Guy Dechesne, par le théâtre des 400 coups. Un vieux couple doit apprivoiser l’adolescent qui perturbe sa tranquillité Mer 20 et jeu 21 mai à 20h30 ; 10€/12€
23 rue d’Austerlitz, Lyon 4e (04 27 44 34 38)
4 place Jean Jaurès, Pierre-Bénite (04 78 86 62 90)
CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN
Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 72 04 81 18)
T.I.N.A. : THERE IS NO ALTERNATIVE Par Sébastien Valignat et Simon Grangeat, Cie Cassandre, 1h45. Brève histoire de la crise Ven 22 mai à 21h et sam 23 à 18h ; 7€ Balises : 1 place achetée = 1 place offerte ! article sur www.petit-bulletin.fr/lyon ROUGE D’Emmanuel Darley, ms Maïanne Barthès, Cie United Megaphone Sam 23 mai à 21h ; prix libre Balises : 1 place achetée = 1 place offerte CÉLESTINS, THÉÂTRE DE LYON
4 rue Charles Dullin, Lyon 2e (04 72 77 40 00)
DANS LA SOLITUDE DES CHAMPS DE COTON De Bernard-Marie Koltès, ms Roland Auzet Jusqu’au 23 mai, du mar au sam à 20h30, dim à 16h30 ; de 12€ à 21€ ! article ci-contre DISPERSION - ASHES TO ASHES D’Harold Pinter, ms Gérard Desarthe Jusqu’au 24 mai, du mar au sam à 20h, dim à 16h ; de 9€ à 35€
Jusqu’au 23 mai, mer, jeu, ven à 20h30, sam à 19h et 21h ; 12€/16€ KAMELYON IMPRO Dim 24 mai à 17h ; 10€ STORY BOARD Par la Et Compagnie Mar 26 mai à 20h30 ; 12€/16€ SOUS LE CAILLOU
MAISON DU PEUPLE PIERRE BÉNITE LES FOURBERIES DE SCAPIN De Molière par le Collectif T Ven 22 mai à 20h30 ; 13€/15€
d’un pessimisme inattendu, portée par deux comédiens qui ne rechignent pas à l’engagement.
De Denis Guénoun, ms Christian Schiaretti, 3h40. Narration des événements qui ont secoué le théâtre en France en 1968 C’est un événement ! Quatre heures de théâtre durant lesquelles défile l’histoire de Mai 68, de l’Odéon, d’Avignon avec, en prime, la Déclaration de Villeurbanne réinterprétée dans le lieu même où elle a été actée avec Planchon notamment. C’est un cadeau aux amoureux du théâtre qu’a conçu le TNP. Et les quelques réserves (texte parfois trop long, révolutionnaires trop propres sur eux) sont vite oubliées, emportées par la chance de voir Marcel Bozonnet et Éric Ruf composer de bouleversants Jean-Louis Barrault et Jean Vilar. Mar 26 mai à 19h30 ; de 8€ à 24€
DANSE CENTRE CULTUREL CHARLIE CHAPLIN
Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 72 04 81 18)
100% CROISSANCE Chor Xavier Kim et Wei Chen Yang, Cie A.K.Y.S, 1h. Cirque et danse Ven 22 mai à 19h30 ; 7€
THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE
CAFÉ-THÉÂTRE
LE TRIOMPHE DE L’AMOUR
LE RIDEAU ROUGE
PASCAL COULAN “Jeanne d’Arc revient et ça va chauffer”, 1h20 Du 21 au 23 mai, à 20h30 ; 10€/13€ LES TONTONS FLINGUEURS 12 rue Romarin, Lyon 1er (06 29 85 51 50)
De Marivaux, ms Michel Raskine, 2h Quand la langue virtuose de Marivaux rencontre l’univers tout en décalage de Michel Raskine, cela donne 2h30 d’un brillant spectacle dans lequel les comédiens (Marief Guittier, Alain Libolt, Clémentine Verdier…) excellent. Drôle et vive, la pièce est menée tambour battant par une reine qui ne dit pas son nom et use de plusieurs identités pour parvenir à ses fins. Précurseur ? Mer 20 mai à 19h30 ; 18€/28€
LE REPAIRE DE LA COMÉDIE
2 place des Capucins, Lyon 1er (04 82 31 68 02 )
TOUT VA BIEN Ven 22 et sam 23 mai à 21h30 ; 12€/16€ UNITED COLOC Dim 24 mai à 17h ; 12€/16€ LE COMPLEXE DU RIRE
7 rue des Capucins, Lyon 1er (04 78 27 23 59)
COUIC
THÉÂTRE DE L’UCHRONIE
19 rue de Marseille, Lyon 7e (04 37 65 81 61)
PORTRAIT DE L’ARTISTE AVEC UNE BALLE DANS LA TÊTE Par la Cie Raccordés. Kostler a donné son dernier livre à sa maîtresse qui l’a publié sous son nom Jusqu’au 23 mai, à 20h30 ; 9€/14€ CARRÉ 30
12 rue Pizay, Lyon 1er (04 78 39 74 61)
ROMEO & JULIET IN LAS VEGAS De Rupert Morgan, d’après Shakespeare Du 21 au 24 mai, jeu, ven, sam à 20h30, dim à 17h30 ; 11€/15€ LE BRUIT DES OS QUI CRAQUENT Par la Cie Les p’tites dames, ms Ornella Lourgouilloux Mar 26 mai à 20h30 ; 10€
1 place Bertone, Lyon 4e (04 72 05 10 00)
COMÉDIE ODÉON
6 rue Grolée, Lyon 2e (04 78 82 86 30)
GÉRÉMY CRÉDEVILLE Ne vous laissez pas abuser : malgré ses ressemblances avec Johnny Hallyday (l’air de voyou à sa maman, les épaules taillées pour porter du cuir) et Mickaël Vendetta (les lèvres charnues, l’odeur de sèche-cheveux) Gérémy Crédeville est un faux bellâtre. Il est en revanche un vrai one-man-showman, doté d’une énergie et d’une répartie proprement sidérantes.
Sam 23 mai à 16h ; 15€/20€ SMILE LYON COMEDY CLUB Lun 25 mai à 20h ; 10€/15€ STAND BY
THÉÂTRE INSTANT T.
35 rue Imbert Colomès, Lyon 1er (04 78 39 45 83)
L’ANNIVERSAIRE Texte et ms Claude Monteil. Deux sœurs se retrouvent pour l’anniversaire de leur mère disparue Jusqu’au 30 mai, du mer au sam à 20h30 ; 11€ ESPACE 44
44 rue Burdeau, Lyon 1er (04 78 39 79 71)
PETIT THÉÂTRE SANS IMPORTANCE De Gildas Bourdet, Cie du Vague à l’âme, 1h10. Trois courtes pièces Jusqu’au 31 mai, jeu, ven, sam, mar à 20h30, mer à 19h30, dim à 17h30 ; 11,50€/15€ NOUVEAU THÉÂTRE DU 8e
22 rue du Commandant Pégout, Lyon 8e (04 78 78 33 30)
MONSTRES D’OR ET DE SANG MONSTRE 2 “Des voix sous le sable” + “Le public” de Federico García Lorca + “Sans titre ou le songe de la vie” de Federico García Lorca + “Nuit de guerre au musée du Prado” de Rafael Alberti + “À armes égales” de Pilar Pombo Sam 30 mai à minuit ; prix libre THÉÂTRE TÊTE D’OR
60 avenue Maréchal de Saxe, Lyon 3e (04 78 62 96 73)
ACAPULCO MADAME D’Yves Jamiaque, ms Jean-Luc Moreau. Un inconnu vient perturber une épouse rangée Jusqu’au 5 juin ; de 28€ à 45€
Par Réda Chéraitia, Gaëlle Le Roy et Mathieu Birken. Deux personnages que tout oppose vont devoir cohabiter Une comédie enlevée et bien écrite, qui frôle les clichés mais se garde bien de tomber dedans. Avec un fin mélange de sérieux et de drôlerie, les deux comédiens tirent le spectateur vers le haut. Du mar au sam à 19h45 ; 20€/25€ SI JE T’ATTRAPE, JE TE MORT Ms Olivier Maille Les sam à 18h ; 20€/25€ Y A-T-IL UN PILOTE DANS LE COCKPIT ? Les dim à 16h ; 20€/25€ FUIS-MOI... JE TE SUIS ! D’Olivier Maille Les dim à 18h ; 20€/25€ TOC TOC De Laurent Baffie, ms Thierry Rousset Du mar au sam à 21h30 ; 20€/25€ ESPACE GERSON
1 place Gerson, Lyon 5e (04 78 27 96 99)
L’AMOUR EST UNE DURE LUTTE De Romy Chenelat et Dominic Palandri. Un couple moderne tente de tromper l’ennui en surfant sur des sites de rencontres Une comédie conjugale mordante et
11 rue de l’Annonciade, Lyon 1er (04 78 30 49 02)
BARCELONE AMSTERDAM Par Marlène Noël et Philippe Elno Du 21 mai au 11 juil, du jeu au sam à 20h ; 11€/14€/17€ PLUS VRAI QUE NATURE Du 21 mai au 11 juil, du jeu au sam à 21h30 ; 11€/14€/17€ FLUIDE Impro par la Lilyade Les lun à 20h30 ; 9€/11€/14€ THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL 2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)
TROUBLES DE L’ÉLECTION De Jacques Chambon. Panique pendant la campagne électorale, le favori a disparu
GÉRÉMY CRÉDEVILLE Jusqu’au 24 mai, du mer au sam à 19h30, dim à 16h ; 13€/17€ ÇA TOURNE ! Par Joëlle Dollat et Didier Nathan Du mer au sam à 21h30, dim à 18h ; 13€/17€ LE PLUS BEAU JOUR DE LEUR VIE De et avec Joëlle Dollat et Didier Nathan Les sam à 17h30 ; 13€/17€
Place des Arts, Villefranche-sur-Saône (04 74 68 02 89)
OLIVIA MOORE Jusqu’au 23 mai, du mar au sam à 21h30 ; 20€ LES PARENTS VIENNENT DE MARS, LES ENFANTS DU MACDO De Rodolphe Le Corre Les sam à 16h ; 20€ LA GUERRE DES SEXES De Pascal Grégoire Les sam et dim à 18h, les lun à 20h ; 20€ UN COUPLE (PRESQUE) PARFAIT De David Pagliaroli Les dim à 16h ; 20€ SOIS PARFAITE ET T’ES TOI ! Du mar au sam à 19h45 ; 20€ BABASS Du 26 au 30 mai, à 21h30 ; 20€
LES VEDETTES THÉÂTRE
De Jocelyn Flipo avec Mathieu Coniglio et Léon Vitale Comédie noire confrontant un tueur en série débutant à sa première victime, Couic est un pur exercice de style dont le minimalisme est contrebalancé par quantité d’effets de style et trouvailles scénographiques. Ainsi, une fois n’est pas coutume avec Flipo, un casting irréprochable! Du mer au ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 12€/15€/18€ C’EST TON TOUR ! Par Audrey Aguirre et Thierry Marconnet Jusqu’au 6 juin, du mer au ven à 20h30, sam à 20h et 22h ; 15€/18€ L’IMPRO SUR UN PLATEAU Les mar à 20h30 ; 13€/15€ MARDI DÉCOUVERTE Mar 26 mai à 20h30 ; 5€ LE BOUI BOUI
7 rue Mourguet, Lyon 5e (04 72 05 10 00)
FRANÇOIS MARTINEZ Ostéopathe devenu magicien, François Martinez raconte sa reconversion dans un premier one-man-show plus ou moins autobiographique où la tendresse le dispute à la dextérité. Très prometteur. Du mar au sam à 21h30 ; 10€ YANN GUILLARME En s’inspirant de son expérience de la paternité, Yann Guillarme signe un one-man-show doucement mélancolique, furieusement outrancier, et confirme, par sa générosité scénique et sa capacité à s’adapter à tous les registres (du métahumour au trash), qu’il est l’un des comédiens les plus doués de sa génération. Du mar au sam à 19h45 ; 14€/17€ DÉLIT DE GROSSESSE Par Ariane Echallier et Vanessa Defasque Sam 23 mai à 18h ; 14€/18€ HOMME / FEMME MODE D’EMPLOI: LE GARS De Patrice Lemercier, ms Stéphane Casez Lun 25 mai à 19h45 ; 14€/18€ CHASSEZ LE NATURISTE, IL REVIENT AU BUNGALOW ! De Patrice Sandeau Les jeu, ven et sam à 21h30 ; 15€/18€ LA PETITE VADROUILLE ET LA GRANDE LA SUIT Les jeu, ven et sam à 21h ; 15€/18€
JEUNE PUBLIC LE NEUTRINO
Place du Général de Gaulle, Genas (04 72 47 11 11)
AU PIED DU MUR Par la Cie 100 racines Mer 20 mai à 17h ; 5,40€/16,20€ SALLE ÉRIK SATIE Rue Prosper Altaric, Vénissieux
A FLEUR D’ÉCRAN Par la Cie Traction Avant Jeu 21 mai à 9h30 et ven 22 à 9h30 et 14h30 ; 5€/7€ PATA’DÔME THÉÂTRE
62 route d’Yvours, Irigny (04 78 51 48 87)
PETITE SOURCE Par Laura Glutron, Cie La Nébuleuse, 30 min, dès 2 ans. Théâtre d’objets, conte Du 23 au 25 mai, sam à 15h30 et 17h, dim, lun à 11h et 16h30 ; 8€/10€/12€ THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL
LAVOIR PUBLIC
4 impasse de Flesselles, Lyon 1er (09 50 85 76 13)
JOUIS, PEUPLE Par la Cie Les Sublimes Barbares, ms Céline Dumas. Un accident nucléaire au nord de la Norvège, trois rescapés Jusqu’au 21 mai, à 20h ; 8€/10€/12€ RELEASE PARTY AMOUR FOU Performance et chansons de rupture par Raphaël Defour et Cyril Labouré Mar 26 et mer 27 mai à 20h ; 8€/10€/12€ LA GOURGUILLONNAISE
4 rue du commandant Ayasse, Lyon 7e (04 78 58 91 06)
ET L’ENFER ISABELLE ? Jeu 21 et ven 22 mai à 20h30 ; 8€/12€ ESPACE LOUISE LABÉ
13 avenue Robert Schumann, Saint-Symphorien-d’Ozon
BONBON CHANTE FRÉHEL Par la Cie Telkellée, 1h05, dès 7 ans. Cabaret décalé Ven 22 mai à 20h30 ; 13€/16€
2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)
GUIGNOL ET LES LAPINS SAMURAÏS Jusqu’au 31 mai, mer à 16h, sam, dim à 10h30, 14h30 et 16h ; 9€/11€ Une comédie des contraires rythmée, équilibrée et bien interprétée, entre saillies loufoques et grivoiseries franchouillardes. Du Jacques Chambon quoi. Ni plus (et c’est tout de même un peu dommage), ni moins.
Les jeu, ven, sam à 19h30 ; 15€/18€ THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE
60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)
GUIGNOL, UN GONE DE LYON
65 boulevard des Canuts, Lyon 4e (04 72 32 11 55)
GUIGNOL, LAÏLA ET LE CROCODILE Les mer, sam et dim à 15h30 ; de 6€ à 9,50€ THÉÂTRE DE LA RENAISSANCE 7 rue Orsel, Oullins (04 72 39 74 91)
OPÉRA VINYLE
LES ZEXPERTS ! MAIS QUI A TUÉ LE CADAVRE MORT ? Les jeu, ven, sam à 21h30 ; 15€/18€/20€ LE CLAN DES DIVORCÉES D’Alil Vardar Sam 23 mai à 18h ; de 10€ à 20€ 10 ANS DE MARIAGE D’Alil Vardar Du mar au ven à 19h30, sam à 20h ; de 10€ à 20€
IMPROVISATION THÉÂTRE DES CLOCHARDS CÉLESTES
51 rue des Tables Claudiennes, Lyon 1er (04 78 28 34 43)
TEMPO Par Amadeus Rocket Jusqu’au 30 mai, mer, ven, mar à 20h, jeu à 19h, sam à 17h ; 8€/11€/15€ IMPROVIDENCE 6 rue Chaponnay, Lyon 3e
LOLPITHAL Série improvisée Mer 20 mai à 20h30 ; 6€/12€ LES SCHYZOZ “Aléas” Jeu 21 mai à 20h30 ; de 9€ à 16€ LES BANDITS MANCHOTS Concert improvisé Ven 22 mai à 20h30 ; de 9€ à 16€ SAUF SI Par Yves Roffi Sam 23 mai à 20h30 ; 9€/16€ CATCH IMPRO TOURNOI RÉGIONAL Dim 24 mai à 20h30 ; 6€/12€ HÔTEL Par la bande originale Mar 26 mai à 20h30 ; de 6€ à 12€ THÉÂTRE DU GAI SAVOIR
94 rue des Charmettes, Lyon 6e (04 78 24 34 31)
JUMBLE CRAFT Par Le cri du chameau Ven 22 mai à 20h30 ; de 7€ à 12€
SALLE PAUL GARCIN
7 impasse Flesselles, Lyon 1er (0472982350)
ROMEO AND JULIET : TWISTED LOVERS Par le pôle amateur du théatre Ishtar, reprise rock’n’roll du classique de Shakespeare Sam 23 mai à 20h30 ; 5€/8€ MJC MÉNIVAL
29 avenue de Ménival, Lyon 5e (04 72 38 81 61)
OPÉRA POUR SÈCHE-CHEVEUX Par la Cie Blizzard concept Sam 23 mai à 20h30 ; 6€/9€ THÉÂTRE LA MAISON DE GUIGNOL
2 montée du Gourguillon, Lyon 5e (04 72 40 26 61)
QUAND L’AMOUR VOUS PASSERA DESSUS Du 21 mai au 27 juin, jeu, ven, sam à 19h ; 15€/18€
ÉCLOSIONS D’après Rossini, Verdi, Mozart, ms François Parmentier, 45 min, dès 3 ans. Théâtre musical et marionnettes Mer 20 mai à 15h et ven 22 à 19h ; 9€/13€/22€ THÉÂTRE DE LULU SUR LA COLLINE 60 rue Victor Lagrange, Lyon 7e (04 72 98 36 28)
AU BOULOT JOJO ! Théâtre et marionnettes par Ari Poppin’s Cie, 45 min, dès 5 ans Mer 20 mai à 15h ; 10€
NOUVEAU CIRQUE LE KARAVAN THÉÂTRE
50 rue de la République, Chassieu (04 78 90 88 21)
SMALL IS BEAUTIFUL Par Buno, Cie Aruspice Circus, 1h, dès 8 ans. Clown vagabond Ven 22 mai à 20h ; 5€/13€ Balises : 1 place achetée = 1 place offerte THÉÂTRE DE VILLEFRANCHE
Place des Arts, Villefranche-sur-Saône (04 74 68 02 89)
IL N’EST PAS ENCORE MINUIT... Par la Cie XY, 1h10, dès 8 ans. Mar 26 mai à 20h30 et mer 27 à 19h30 ; 18€/28€ ! article ci-contre
Projets personnels des élèves du département théâtre du Conservatoire ! article sur www.petit-bulletin.fr/lyon MARTYR + LE 20 MAI + IRMA THÉÂTRE NOUVELLE GÉNÉRATION
23 rue de Bourgogne, Lyon 9e (04 72 53 15 15)
Jeu 21 et ven 22 mai à 19h30 ; entrée libre
PRINTEMPS D’EUROPE Festival européen des arts de la scène Jusqu’au 24 mai Rens. : 04 78 01 27 41 Tarifs : 10€/14€ le spectacle ZELDA, VIE ET MORT DE ZELDA FITZGERALD Par la Piccola Compagnia della Magnolia (Turin) LE FOU
2 rue Fernand Rey, Lyon 1er (09 54 09 23 93)
Jusqu’au 21 mai, à 20h30 ; 10€/14€ OPÉRA TROTTOIR Par la Cie Amphigouri (Lyon) MJC MONPLAISIR
25 avenue des Frères Lumière, Lyon 8e (04 72 78 05 70)
Jusqu’au 22 mai, à 21h ; 10€/14€ BAL POLYGLOTTE AVEC LE BAL À BISTAN CLOS LAYAT
Grand Trou - St Jean De Dieu, Lyon
SPECTACLES
Dim 24 mai à 17h ; entrée libre
LA BOÎTE A GANTS
Recommandé par la rédaction
6 rue Pierre Blanc, Lyon 1er (06 80 85 08 27)
SIX SOUS Un clown électrique parle à son public Ven 22 mai à 20h30 ; prix libre
Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon
& DISTRIBUTEURS Distributrices
À VOUS DE JOUER Festival d’humour et de comédie Du 20 au 30 mai, à 20h30 ; 10€
TEMPS PARTIEL (4H À 6H PAR SEM.) • VOITURE INDISPENSABLE • DISPONIBLE LE MERCREDI MATIN
FAUT-IL VRAIMENT UN TITRE À CE SPECTACLE ? Mer 20 mai à 20h30 ; 10€
CONTACTER GUILLAUME WOHLBANG
LE NOMBRIL DU MONDE
1 place Chardonnet, Lyon 1er (04 72 07 04 44)
IMPROVISTADOR VS IMPROTIDEPORC Les lun à 20h30 ; 10€ TEMPÊTE DE JOIE Par la troupe des Acteurs Studieux Mar 26 mai à 20h30 ; 10€
gwohlbang@petit-bulletin.fr
P14_15 — LE PETIT BULLETIN N°798 — DU 20.05 AU 26.05.15
MUSIQUE - SOIRÉES
VEN. 05 JUIN — 21 H 00
Sonic lose
SCENE SCENE DU KAF KAFEE (NINKASI (NINKASI GERLAND)— GERLAND)— GRATUIT GRATTUIT
— ROCK — DANS LA GRANDE
+ L2L2 CCONNECTION ONNECTION + DJ P
CONCERT CONCERT COUP C OUP DE DE CŒUR CŒUR Ninkasi Nink asi Gerland
Métro ligne B arrêt Stade Stade de Gerland — Infoline 04 04 7 27 68 9 00 72 76 89
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asi.lyon www.ninkasi.fr www.ninkasi.fr — facebook.com / Nink Ninkasi.lyon
Rain dog productions (lic 2-1061364 & 3-1061363 - Siret 752 874 644 00012) présente avec Astérios spectacles
PIERS FACCINI & VINCENT SEGAL
Il doit bien y avoir, parmi les lecteurs du Petit Bulletin, quelques amateurs de sport/supporters en mesure d’imaginer ce que cela peut faire de voir son équipe de toujours déménager sous d’autres cieux, avec armes sportives et bagage historique. C’est arrivé en 2008 aux fans de l’équipe NBA des Seattle Supersonics quand leur équipe, hautement constitutive de l’identité de la ville, est partie sans crier gare et pour de sombres raisons de business jouer à Oklahoma City, avec sous le bras une superstar naissante (Kevin Durant) et un futur doré à l’or fin, laissant aux locaux une salle vide et des fantômes en guise de palmarès. Eux, les supporters, sont restés comme deux ronds de flan hagards. Syndrome de Seattle ? Il est arrivé la même chose à Mudhoney avec le grunge. Sauf qu’eux étaient tout autant acteurs que ceux qu’ils ont vu quitter l’aéroport, direction le monde, la corne d’abondance, l’Histoire avec une grande hache. Car dans les balbutiements d’un grunge qui ne disait pas encore son nom, leur titre Touch Me I’m Sick (1988) peut être considéré comme une première goutte d’eau sur pierre brûlante et Mark Arm et sa bande le premier
DR
LOMEPAL E PA AL
LI LICENCES CE NCES S SPECTACLE PECTACLE 1-1 1-1076198 076198 / 2-1 2-1076199 076199 / 3-1 3-1076200 076200
MAIS COURTE HISTOIRE DU GRUNGE, LE PIONNIER MUDHONEY A ÉTÉ OUBLIÉ AUTANT QU’IL S’EST OUBLIÉ. ET S’AFFICHE ENCORE AUJOURD’HUI COMME L’ALPHA ET L’OMÉGA D’UN GENRE DÉFUNT. CE FURIEUX PARADOXE SPATIO-TEMPOREL EST À LYON CETTE SEMAINE. STÉPHANE DUCHÊNE
groupe de cette scène naissante à tourner (inter)nationalement avec le monument Sonic Youth. PSCHITT La gloire est là, au bout du doigt, il n’y a plus qu’à la toucher. Et puis pschitt. le groupe manque de se séparer avant l’explosion de la scène, se ravisant pour sortir Every Good Boy Deserves Fudge chez Sub Pop, puis prendre sur Piece of Cake (chez Reprise) le contre-pied de ce qui marche (soit, en gros, le saupoudrage pop génial à la Nirvana, la verve stadière de Pearl Jam, et peut-être aussi l’inspiration). Mais parfois, prétendre que monter dans le train c’est suivre le troupeau est aussi une manière de ne pas (s’)avouer qu’on n’a pas les moyens de se payer le voyage... «Souvenez-vous de Mudhoney, le groupe qui comptait pour du beurre, le groupe trop paresseux pour vendre son âme au diable, trop cool pour prendre l’oseille, trop abruti pour abandonner»
clamait le dossier de presse de My Brother the Cow. Mudhoney s’autocouronnant ainsi «seul groupe grunge véritable en 1995.» Problème, en 1995, le genre boulotte les pissenlits par la queue à la même table que Cobain. La suite n’est qu’une affaire de contretemps qui n’en finit pas. Mais permet encore aujourd’hui à Mudhoney de cultiver une nostalgie raccord avec l’époque. À Seattle, les soirs de match du Oklahoma City Thunder, on voit encore des fans des Supersonics agiter des drapeaux en espérant que leur équipe revienne – un événement en pourparlers. Dans cette même capitale du Washington, les hommes de Mark Arm, restés à quai, agitent celui du grunge, à la fois mort et vivant, véritable chat de Schrödinger musical. > Mudhoney [+ Barton Carrol + White Hills]
À l’Épicerie Moderne vendredi 22 mai
Une dernière pour la route
10 decembre 2015 - 20h30
TEMPLE LANTERNE 10 rue Lanterne - Lyon 1er RESA › FNAC - Carrefour - Géant - Magasins U - Intermarché - www.fnac.com Ticketnet - Digitick et points habituels www.raindogprod.com
instauré ses “Concerts coup de cœur” voilà six ans, le Ninkasi ne se contente plus de remplir nos bouches – ainsi que l’exprime son nom, emprunté à la déesse sumérienne de la bière, car oui, il fut des civilisations encore plus fières de leurs bedaines distendues par le gaz carbonique que la nôtre. Il remplit aussi nos cœurs, de cette allégresse teintée de mélancolie que nous éprouvions jadis quand, filant sur nos scooters fraîchement débridés tels les figurants d’un clip d’Arcade Fire, nous fuyons par la grand-route les paysages uniformes des cités-dortoirs au son des grands hymnes punk des années 90 – ceux qui, une fois adulte, vous donnent autant l’impression d’avoir raté votre vie que l’envie de la réussir. En particulier le Golden Dream des Poitevins de Seven Hate, pièce maîtresse de Is This Glen? (1999), quatrième album de ces pionniers de l’application française du one-two-freefour à la culture skate – au même titre que les Burning Heads ou que Second Rate. Un an après la tournée de reformation de ces derniers, achevée sous les mêmes ors orgés, c’est à leur tour de mettre fin à douze ans d’absence – précédés d’une décennie de concerts désintéressés et de cinq autres beaux condensés discographiques d’impétuosité – pour un revival plein de sing-along fraternels et de riffs qui musclent les poignets plus sûrement que la consommation de pintes façon prise marteau. À croire que Dieu existe, qu’il est une femme à la descente facile et qu’il a jeté un œil sur le web à The Last Ride, le documentaire amateur saisissant l’heureux gâchis que furent les ultimes dates du groupe en 2003. BENJAMIN MIALOT > Seven Hate [+ No Guts No Glory + Zero Gain] Au Ninkasi Kafé mercredi 20 mai
DR
— ROCK — Depuis qu’il a
DR
Les grands fauves — HIP-HOP — “COCORICO !”, OU PLUTÔT “ROAR !”, L’UN DES MEILLEURS DISQUES DE RAP DE
L’ANNÉE EST LYONNAIS. LUCIO BUKOWSKI ET ANTON SERRA EN SONT LES VINDICATIFS ET LETTRÉS AUTEURS. ET ILS SONT DE SORTIE CETTE SEMAINE AU MARCHÉ GARE. BM C’est quoi être hip-hop en 2015 ? C’est quoi être hiphop à l’heure où même ceux qui ont édicté les valeurs fondatrices (solidarité, respect et grosse marrade) de cette culture d’en bas devenue business d’en haut sont convaincus des pires bassesses libérales – en l’occurrence le pionnier du deejaying Grandmaster Flash, dont les anciens camarades du Furious Five viennent d’affirmer qu’il avait passé beaucoup plus de temps à faire fructifier son nom qu’à bosser sur leurs morceaux ? C’est faire comme Lucio Bukowski et Anton Serra, deux des bestiaux les plus affamés et expérimentés du crew lyonnais L’Animalerie, sur leur egotrip commun La Plume et le brise-glace, produit par l’omniprésent Oster Lapwass et paru début avril. LES BONS RÈGLEMENTS DE COMPTE... C’est considérer ses punchlines non pas comme des actes isolés autour desquels broder des rodomontades anatomiques pourtant sans queue ni tête, mais comme les phonèmes d’un langage sans cesse réinventé, au service de véritables autofictions syllabiques – une personal favorite, parmi la bonne centaine que doit compter ce bazar encyclopédique où Peter Falk fait bon(ne) ménage(rie) avec le rasoir d’Ockham : «[T’es qu’]Un gros mytho qui confond charisme et casquette colorée / Prenant pour du flow c’que les psys appellent la logorrhée.» C’est détacher
à ce point les mots qu’ils pourraient imprimer les murs, comme les vêtements transfèrent leurs motifs sur les peaux sous l’effet des radiations nucléaires, là où le gros du game lâche d’inintelligibles glaviots que balaient les averses médiatiques. C’est quitter les rails du train fantôme ripoliné qu’évoquent la plupart des instrumentations post-Booba – synthés piqués à Carpenter, Auto-Tune et beats à la lourdeur d’haltères – pour arpenter entre copains (en tête le guitariste Baptiste Chambrion et le scratcheur olympique DJ Fly) les sentiers jamais trop battus d’un boom bap branché sur courant alternatif. C’est, en définitive, montrer les crocs tout en veillant à ne pas rayer le parquet, quitte à ne plus avoir droit de cité sur les planchers officiels. Sur l’un des titres les plus incisifs du disque, Les lions sont solitaires, Bukowski et Serra s’en prennent ainsi ouvertement à un certain festival, façon prédateur sautant à la gorge d’un orignal (à une voyelle près, vous y êtes) : «Les lions sont solitaires, contrairement aux chiens dociles / T’appelles ça des légendes, j’appelle ça des sales fossiles / L’esprit hip-hop à trente euros la place c’est bon / Du pur rap subventionné par Gérard Collomb.» S’il ose les programmer après ça, on veut bien manger le bob de Gradur. > Lucio Bukowski & Anton Serra Au Marché Gare jeudi 21 mai
— ROCK — Est-ce par atavisme onomastique ou toponymique? Toujours est-il que Thurston Moore, ci-devant leader éternel devant l’éternel de Sonic Youth, adore le Sonic. On parle de ce bateau accolé aux quais du Rhône d’où s’envolent effluves punks et autres entreprises... soniques de tout type, avec une nette préférence pour la dissonance et l’expérimentation. Voilà une autre des raisons pour laquelle Thurston est si enclin à faire étape en ce lieu chaque fois qu’il vient à Lyon. Homme avisé et attentionné, c’est un “concert secret” et donc un peu surprise que vient livrer l’ancien petit gars du Connecticut monté à New-York pour redonner ses lettres de noblesse à la profession d’ORL à la fin des années 70. Et c’est accompagné d’un super groupe qu’il entend (car lui entend encore) le faire : le fidèle Steve Shelley, Deb Googe (la fille et la
© Phil Sharp
Jeunesse éternelle
basse dans My Bloody Valentine, autre grand générateur d’acouphènes) et James Sedwards dont John Peel disait qu’il était le seul non footballeur dont il était jaloux en tant que personne. Ensemble, les quatre ont produit dernièrement The Best Day, première saillie de Moore post-divorce youthien et grand album solo – malgré le prestige du casting, Moore est bien le chef – qui n’est pas sans rappeler l’époque où,
néo-New-yorkais de 19 ans, il singeait quelque peu Television, comme sur Speak to the Wild et The Best Day – ce qui n’est faire injure à personne. Car ici, quelle que soit la manière dont elle est accommodée (le quasi indianisant Tape), la guitare est reine, les joutes électriques, le punk sensible et la pop évidemment sonique. SD > Thurston Moore Band Au Sonic lundi 25 Mai
P16_17 â&#x20AC;&#x201D; LE PETIT BULLETIN N°798 â&#x20AC;&#x201D; DU 20.05 AU 26.05.15
MUSIQUE - SOIRĂ&#x2030;ES
H-Burns trace ses routes â&#x20AC;&#x201D; ROCK â&#x20AC;&#x201D; APRĂ&#x2C6;S AVOIR ATTEINT UNE SORTE DE GRAAL ROCK EN ENREGISTRANT UN
OFF THE MAP ARIDE ET PLEIN DE RUGOSITĂ&#x2030;S DANS Lâ&#x20AC;&#x2122;ANTRE DU MYTHIQUE STEVE ALBINI, H-BURNS A, AVEC NIGHT MOVES, OUVERT GRAND SES Ă&#x2030;COUTILLES MĂ&#x2030;LODIQUES EN DIRECTION Dâ&#x20AC;&#x2122;UNE CALIFORNIE DONT LE TERRITOIRE SEMBLE Sâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;TENDRE Ă&#x20AC; Lâ&#x20AC;&#x2122;INFINI. ET MĂ&#x160;ME JUSQUâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x20AC; Lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;PICERIE MODERNE. STĂ&#x2030;PHANE DUCHĂ&#x160;NE Ă&#x20AC; lâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠcoute de son Ĺ&#x201C;uvre discographique, on aurait tendance Ă penser H-Burns lancĂŠ dans la quĂŞte dâ&#x20AC;&#x2122;une place dans le monde que, sans doute et câ&#x20AC;&#x2122;est tant mieux, il ne trouvera jamais. On avait ainsi laissĂŠ le DrĂ´mois du cĂ´tĂŠ de Chicago, aux mains du rigoriste Ă salopette Steve Albini pour le très sec (forcĂŠment) Off the Map, arrachant aux passages les frusques folk auxquelles il nous avait plutĂ´t et plus tĂ´t habituĂŠs. Mais une fois tombĂŠ de la carte, H-Burns en a ouvert une autre, dĂŠlaissant les rigueurs venteuses de Chicago pour la brise californienne et, au fond, la brisure. Et câ&#x20AC;&#x2122;est assez logiquement que Renaud Brustlein sâ&#x20AC;&#x2122;est tournĂŠ, pour orienter son contre-pied, vers un producteur Ă mĂŞme dâ&#x20AC;&#x2122;enrober de la plus belle des manières des compositions quâ&#x20AC;&#x2122;on nâ&#x20AC;&#x2122;avait guère imaginĂŠ habitĂŠes dâ&#x20AC;&#x2122;une verve si mĂŠlodique : Rob Schnapf, co-producteur du Mellow Gold de Beck et des meilleurs Elliott Smith, mais choisi au dĂŠpart pour ses travaux avec AA Bondy. BANDE-SON Dâ&#x20AC;&#x2122;emblĂŠe, Night Moves dĂŠroute, dans tous les sens du terme. Comme avec lâ&#x20AC;&#x2122;immĂŠdiat Nowhere To Be, en ouverture, premier jalon du paradoxe gĂŠographico-
musical Ă lâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre ici. Car il plane aussi, sur ce disque pourtant enregistrĂŠ Ă L.A., lâ&#x20AC;&#x2122;ombre de Bruce Springsteen et donc inĂŠvitablement celle du New Jersey, mais aussi celles du Nebraska (In the Wee Hours) ou des Streets of Philadelphia (Signals). Seraiton perdus, dès lors ? Non, on roule. Et on se saoule de rouler au son de ces imparables titres dâ&#x20AC;&#x2122;album routier. De sâ&#x20AC;&#x2122;arrĂŞter sur le bord de la chaussĂŠe pour apercevoir un autre fantĂ´me â&#x20AC;&#x201C; au fond, Night Moves est un peu un disque dâ&#x20AC;&#x2122;apparitions spectrales et de citĂŠ des anges gardiens), celui dâ&#x20AC;&#x2122;Elliott Smith (Too Much Hope ou Big Surprise). VoilĂ donc lâ&#x20AC;&#x2122;album dâ&#x20AC;&#x2122;un type qui a toujours voulu aller voir Ă lâ&#x20AC;&#x2122;autre bout du monde et de la musique sâ&#x20AC;&#x2122;il y ĂŠtait, et qui refuse de rentrer chez lui parce quâ&#x20AC;&#x2122;il nâ&#x20AC;&#x2122;en a pas vraiment, de chez lui ; du moins ne sâ&#x20AC;&#x2122;en contente-t-il pas. Alors il roule, lĂ oĂš il sâ&#x20AC;&#x2122;est posĂŠ, dâ&#x20AC;&#x2122;un ocĂŠan Ă lâ&#x20AC;&#x2122;autre, sur une autoroute de tubes, poursuivi par ses fantĂ´mes Ă la manière du Fred Madison de Lost Highway, comme pour ĂŠchapper Ă lui-mĂŞme. Et comme si Night Moves ĂŠtait la bandeson dâ&#x20AC;&#x2122;un film dont il serait ĂŠgalement le scĂŠnario. > H-Burns [+ Low Roar] Ă&#x20AC; lâ&#x20AC;&#x2122;Ă&#x2030;picerie moderne mercredi 27 mai
DR
â&#x20AC;&#x201D; POP â&#x20AC;&#x201D; Du velours souterrain. VoilĂ comment lâ&#x20AC;&#x2122;on pourrait qualifier la programmation de La Souterraine, association promouvant la french pop underground en tirant de son chapeau des pĂŠpites Ă la grâce dĂŠpolie. Après le gracile â&#x20AC;&#x153;lo-fiteurâ&#x20AC;? Julien Gasc il y a peu, voici venir deux autres beaux spĂŠcimens de fabricants de chansons douces et toujours un peu bancales. On commence avec Chevalrex, la moitiĂŠ la plus musicale (câ&#x20AC;&#x2122;est lui qui le dit, mais ses textes sont loin dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre manchots) de feu Les Frères Nubuck, ces Grenoblois de Valence nantis dâ&#x20AC;&#x2122;un des plus beaux noms de lâ&#x20AC;&#x2122;histoire de la pop et depuis scindĂŠs en deux carrières solo (lâ&#x20AC;&#x2122;autre ĂŠtant connu de nos lecteurs sous le nom de Gontard!). Chevalrex, ce sont des miniatures pop comme autant dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŠbauches bien plus achevĂŠes quâ&#x20AC;&#x2122;il nâ&#x20AC;&#x2122;y paraĂŽt, bricolĂŠes mais terriblement ouvragĂŠes, superficielles par profondeur et drĂ´les par politesse. On pense Ă Julien Baer, Ă Boogaerts, Ă Marchet et au compatriote valentinois Cyrz, proche des Nubuck. Concernant Thomas Mery, lâ&#x20AC;&#x2122;autre affiche de la soirĂŠe (complĂŠtee par Hopopop), on songe immĂŠdiatement Ă un Arnaud
Fleurent-Didier ayant troquĂŠ ses ambitions pop et sa grandiloquence ĂŠlĂŠgante contre une guitare et un ermitage lo-fi lui aussi, mais dâ&#x20AC;&#x2122;orientation post-rock. Avec des gens comme Gasc, Chevalrex et Mery, La Souterraine nous met un peu sous le nez un concept de â&#x20AC;&#x153;pop K-wayâ&#x20AC;? : soit une manière de ranger de grandes chansons dans des espaces si rĂŠduits quâ&#x20AC;&#x2122;une fois sorties de leurs ĂŠcrins et entendues, on serait bien en peine de les y faire entrer Ă nouveau. SD > La Souterraine Lyonnaise #2 : Chevalrex + Thomas Mery [+ Hopopop] Au CafĂŠ du RhĂ´ne vendredi 22 mai
DR
Š Antoine Pinet
K-way pop
â&#x20AC;&#x201D; CLASSIQUE â&#x20AC;&#x201D; RomĂŠo aime
Juliette. Juliette aime RomĂŠo. Guerre familiale, fratricide fatal, mariage secret, quiproquo lĂŠtal, mort des amants. Lâ&#x20AC;&#x2122;Orchestre National de Lyon vous invite par deux fois Ă entendre la tragĂŠdie shakespearienne selon Prokofiev, TchaĂŻkovski et Berlioz. Raconter cette histoire dâ&#x20AC;&#x2122;amour et de mort sans dialogue ni mise en scène est le point commun des
partitions au programme de ces concerts. Et câ&#x20AC;&#x2122;est loin dâ&#x20AC;&#x2122;ĂŞtre un handicap. Car ĂŠcouter ces grandes pages orchestrales garantit de recevoir un uppercut sonore en plein cĹ&#x201C;ur. Lâ&#x20AC;&#x2122;Ouverture-fantaisie que les amants de VĂŠrone ont inspirĂŠ Ă TchaĂŻkovski est un trĂŠsor romantique tout en contrastes : cordes soyeuses, chorals de lâ&#x20AC;&#x2122;harmonie, explosions des tutti, tendresse introspective. Le compo-
siteur, qui sâ&#x20AC;&#x2122;y connaissait en amours contrariĂŠes, avait mĂŞme envisagĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;y consacrer un opĂŠra. Prokofiev, lui, a composĂŠ son chefdâ&#x20AC;&#x2122;Ĺ&#x201C;uvre RomĂŠo et Juliette pour le ballet. Une partition parmi les plus dansĂŠes au monde qui regorge de mĂŠlodies implacables et de tension dramatique. Il y dĂŠploie son style : cocktail de macabre et dâ&#x20AC;&#x2122;humour bien dosĂŠ, surmontĂŠ dâ&#x20AC;&#x2122;un lyrisme Ă tirer inĂŠvitablement des sanglots. Ă&#x20AC; vous de choisir entre la soirĂŠe complĂŠtĂŠe par la Symphonie espagnole de Lalo pour violon (tenu par James Ehnes) et orchestre du 20 mai ou le â&#x20AC;&#x153;Concert expressoâ&#x20AC;? du 22 mai : Ă lâ&#x20AC;&#x2122;heure du dĂŠjeuner et au tarif pas tragique de 10 euros. PHILIPPE YVES > RomĂŠo et Juliette Ă&#x20AC; lâ&#x20AC;&#x2122;Auditorium mercredi 20 mai > Shakespeare expresso Ă&#x20AC; lâ&#x20AC;&#x2122;Auditorium vendredi 22 mai
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I SA A C D E L US I O N LUCA TALIS 3 LY FA 3 HYPHEN HYPHEN OL C A S P I A N P O 3 Du
28 au 30 Mai 2015 St-Genis-les-Ollières 3 #(!+'%2$!)r."*,'spot.fr
GAGNEZ VOS INVITATIONS POUR 2 PERSONNES
DANS LE CADRE DES 30e PAROLES EN FESTIVAL EN RHĂ&#x201D;NE-ALPES POUR ASSISTER AUX SPECTACLES ET CONTES LES MERCREDI 3, JEUDI 4 ET VEN 5 JUIN Ă&#x20AC; 20H30 Ă&#x20AC; Lâ&#x20AC;&#x2122;AMPHIOPĂ&#x2030;RA, 1 PLACE DE LA COMĂ&#x2030;DIE LYON 1er.
> MODALITĂ&#x2030;S SUR PETIT-BULLETIN.FR
CLASSIQUE
BROR GUNNAR JANSSON + THE POSTMAN HORSE
VIBES : ROOTS TO JUNGLE
ROMÉO ET JULIETTE Par l’Orchestre national de Lyon, James Ehnes (violon) et Stanislav Kochanovsky (dir)
KRASPEK MYZIK
Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)
149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)
TOÏ TOÏ LE ZINC
AUDITORIUM DE LYON
Mer 20 mai à 20h ; de 8€ à 36€ : article ci-contre FRANCE MUSIQUE À LYON Debussy, Ravel, Rachmaninov, récital de piano par Jean-Philippe Collard et Michel Béroff SALLE RAMEAU
29 rue de la Martinière, Lyon 1er
Mer 20 mai à 20h ; de 8€ à 46€ LE SERPENT À CORDES Par le Quatuor Béla THÉÂTRE DE LA CROIX-ROUSSE
Place Joannès Ambre, Lyon 4e (04 72 07 49 49)
Jeu 21 mai à 20h ; de 5€ à 26€ SHAKESPEARE EXPRESSO Berlioz, Tchaïkovski et Prokofiev par l’Orchestre national de Lyon, dir mus Yu Long AUDITORIUM DE LYON
149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)
Ven 22 mai à 12h30 ; 10€ : article ci-contre ORATORIO DE JH SCHMELZER Musique catholique viennoise du XVIIe siècle ÉGLISE SAINT-POLYCARPE
20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)
Ven 22 mai à 20h30 ; 6€ CHAUDIÈRE + TISIPHONE + STEEL ALIVE
ÉPICERIE MODERNE
DV1
Place René Lescot, Feyzin
Ven 22 mai à 20h30 ; 12€/14€/16€ : article en page 14 LA SOUTERRAINE LYONNAISE #2 Thomas Mery + Chevalrex + Hopopop CAFÉ DU RHÔNE
23 quai Augagneur, Lyon 3e
Ven 22 mai à 20h ; 5€ : article ci-contre SOIRÉE WOODSTOWER + DÉMON D’OR Wild Wild Waves + John Milk + Tifa’s + Nai-jah MARCHÉ GARE
34 rue Casimir Périer, Lyon 2e
Sam 23 mai à 20h ; 7€/10€ NASHVILLE PUSSY + THE FOXY LADIES LE KAO
Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)
LA TRIPERIE
Sam 23 mai à 20h30 ; prix libre VIVALDI À PIAZZOLLA Piano et chant à deux voix
Sam 23 mai à 20h30 ; 6€ H-BURNS + LOW ROAR
24 avenue Joannes Masset, Lyon 9e (04 72 19 40 93)
Ven 22 mai à 20h30 ; prix libre RÉMI GENIET Récital de piano SALLE EDOUARD HERRIOT
1 place Antonin Jutard, Lyon 3e (04 78 95 09 06)
Ven 22 mai à 20h ; 22€/32€ SI LES NOTES M’ÉTAIENT CONTÉES ENSATT
4 rue Sœur Bouvier, Lyon 5e (04 78 15 05 07)
Sam 23 mai à 20h ; 7€/10€ DUO GUITARE CLAVECIN LE SALON DE MUSIQUE
88 rue Saint-Georges, Lyon 5e
Sam 23 mai à 20h ; 10€ GUILLAUME DE MACHAUT, FRANCESCO LANDINI, JOHANNES CICONIA Par l’ensemble Canticum Arcum
3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne (04 78 93 08 33)
Ven 22 mai à 23h30 ; 15€/18€ : article en page 19 MARKO FUSTENBERG + ROSETTA CONSOTIUM + DEIKEAN
ÉGLISE SAINT-GEORGES
CENTRE DE LA VOIX RHÔNE-ALPES
TRANSBORDEUR
Ven 22 mai à 20h30 ; 7€ MUDHONEY + BARTON CARROL + WHITE HILLS
Sam 23 mai à 19h ; 24€ MEMORIAL* + EAST
Quai Fulchiron, Lyon 5e
Ven 22 mai à 23h30 ; 15,50€/20€ EZ! #28 Caspa + Bar9 + Jayh Mo’fire + Rednik
17-19 rue Marcel Dutartre, Villeurbanne (04 37 48 90 15)
25 rue René Leynaud, Lyon 1er
Ven 22 mai à 20h30 ; prix libre
LE KAO
22 rue Imbert Colomès, Lyon 1er
L’ÉPICERIE MODERNE Place René Lescot, Feyzin
Mer 27 mai à 20h30 ; 9/11/13€ : article ci-contre
6 rue Violi, Lyon 1er
Ven 22 mai à minuit ; 8€ CAPTAIN HOOK + LANIMAL + WIKILEADZ + ROAD TRIP VS PSYCHOPOMP LE PETIT SALON
Rue Paul Duvivier, Lyon 7e
Ven 22 mai à 23h30 ; 15€ NUNO DOS SANTOS + JEEN LE TERMINAL
3 rue Terme, Lyon 1er
Ven 22 mai à minuit, 8€ ENCORE DJ Pierre LE KAO
Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)
Sam 23 mai à 23h30 : article en page 19 DRVSH + V3RSUS + TISOF & TOM BENEV DV1
6 rue Violi, Lyon 1er
Sam 23 mai à minuit ; 8€ FORMAT B + MAX MASH + TAIKO + MANDALA LE PETIT SALON
Rue Paul Duvivier, Lyon 7e
Sam 23 mai à 23h30 ; 12€ CHYMERA + D'JAMENCY LE TERMINAL
CHANSON MICHÈLE BERNARD 1ère partie : Claudine Lebègue
3 rue Terme, Lyon 1er
Sam 23 mai à minuit, 8€ IDEALIST + SALEM JABOU + KAÏS + FERTA
THÉÂTRE DE VÉNISSIEUX
LE TERMINAL
Ven 22 mai à 20h ; 4€ ANDRÉ BONHOMME
Dim 24 mai à 23h45 ; 8€ : article en page 19
8 boulevard Laurent-Gérin, Vénissieux (04 72 90 86 68)
AGEND’ARTS
4 rue de Belfort, Lyon 4e (09 51 62 58 77)
Jeu 21 et ven 22 mai à 20h30 ; 5€/10€ LES AUTRES
3 rue Terme, Lyon 1er
SOIRÉES THE BEST DISCO IN TOWN
AUX BONS SAUVAGES
LAVOIR PUBLIC
Sam 23 mai à 21h ; prix libre
Ven 22 mai à 20h ; 3€/5€ DJ CARIE
Quai des Etroits, Lyon 5e (09 83 46 20 56)
4 impasse de Flesselles, Lyon 1er (09 50 85 76 13)
ÉGLISE SAINT-ANDRÉ
WORLD
LA MAISON M.
Dim 24 mai à 17h ; de 5€ à 10€
EKOUN SEKTA RELEASE PARTY
JAZZ & BLUES
20 quai Augagneur, Lyon 3e (04 72 61 92 92)
19 rue de Marseille, Lyon 7e
JAN GARBAREK Saxophone et flûte
AUDITORIUM DE LYON
149 rue Garibaldi, Lyon 3e (04 78 95 95 95)
Jeu 21 mai à 20h ; de 8€ à 46€ CISCO HERZHAFT JAZZCLUB SAINT-GEORGES
4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)
Jeu 21 mai à 19h45 ; 10€ LITTLE PETER BLUES BAND + FREAKISTAN LA MAISON M.
LA MARQUISE
Jeu 21 mai à 20h30 ; 10€/12€ MANOLO CASINO LE LYON VERT
200 avenue du Casino, La-Tour-de-Salvagny (04 78 87 02 70)
Jeu 21 mai à 21h30 ; 25€ IBET DE LOS ANGELES Fado LE SALON DE MUSIQUE
88 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 72 40 22 46)
Jeu 21 mai à 20h ; 12€ ALAIN PETERS RELEASE PARTY Les Pythons de la fournaise + Kabar Maloya NINKASI KAFÉ
267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)
21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)
Jeu 21 mai à 21h ; entrée libre MEGAHERO
Ven 22 mai à 21h ; entrée libre TRIO INTERNATIONAL + BLUE VELVET
LA CLEF DE VOÛTE
KOTOPO
Jeu 21 mai à 21h ; 7€/10€ MOKA
Ven 22 mai à 20h30 ; prix libre DJOUKIL
1 place Chardonnet, Lyon 1er (04 78 28 51 95)
JAZZCLUB SAINT-GEORGES
4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)
Ven 22 mai à 19h45 ; 10€ DOCTEUR LESTER + QUARTET LE CHANT DES POSSIBLES LE PÉRISCOPE
13 rue Delandine, Lyon 2e
Ven 22 mai à 21h ; 10€/12€ JEFF ZIMA DUO JAZZCLUB SAINT-GEORGES
4 rue Saint-Georges, Lyon 5e (04 78 03 88 71)
14 rue Leynaud, Lyon 1er
AUX BONS SAUVAGES
Quai des Etroits, Lyon 5e (09 83 46 20 56)
Ven 22 mai à 20h30 ; prix libre
REGGAE KY-MANI MARLEY + THE SOUL SONICS LE KAO
Ninkasi Gerland, 267 rue Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)
Jeu 21 mai à 20h ; de 20€ à 25€
Sam 23 mai à 19h45 ; 10€ DOCTEUR LESTER FAIT SON BAL
HIP-HOP
LE PÉRISCOPE
LUCIO BUKOWSKI & ANTON SERRA
13 rue Delandine, Lyon 2e
Sam 23 mai à 21h ; 10€/12€
ROCK & POP
MARCHÉ GARE
34 rue Casimir Périer, Lyon 2e
Jeu 21 mai à 20h30 ; 10€/12€/14€ : article en page 15
CONCERT COUP DE CŒUR Seven Hate + No Guts No Glory + Zero Gain
ÉLECTRO
267 rue Marcel Mérieux, Lyon 7e (04 72 76 89 00)
LA MAISON M.
NINKASI KAFÉ
Mer 20 mai à 20h ; entrée libre : article en page 14 NI + POIL
CANICULES #3 Sonorama 21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)
Mer 20 mai à 21h ; entrée libre TRAINEE + LOVA TARAXX
LE PÉRISCOPE
LES CAPUCINS
Mer 20 mai à 21h ; 8€/10€ LE FRENCH KISS DE JOE BEL
Jeu 21 mai à 21h ; prix libre EXIUM + NICOLAS RIFO + PIERRE PARIS
13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)
TRANSBORDEUR
3 boulevard Stalingrad, Villeurbanne
Place des Capucins, Lyon 1er (04 78 30 10 64)
DV1
Mer 20 mai à 20h ; entrée libre : article en page 20 JAMES IRWIN + BEAUTY CAMP
6 rue Violi, Lyon 1er
KRASPEK MYZIK
3 rue Terme, Lyon 1er
20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er (04 69 60 49 29)
Jeu 21 mai à 20h30 ; 6€ MASKHARA + COLLECTION JACK JACK - MJC ARAGON
Place Gaillard Romanet, Bron (04 78 26 87 25)
Jeu 21 mai à 20h ; 10€/12€
Jeu 21 mai à minuit ; 8€ ALAN CHÊNE + ALL + CLEM LE TERMINAL
Jeu 21 mai à minuit, 3€ CRAYON + ASDEK + FOLAMOUR + AGNOSTIC LE PETIT SALON
Rue Paul Duvivier, Lyon 7e
Jeu 21 mai à 23h ; 5€/7€
21 place Gabriel Rambaud, Lyon 1er (04 78 27 29 18)
Sam 23 mai à 22h ; entrée libre LES 24 HEURES DE L’INSA Yuksek + Uppermost + Jabberwocky + Breakbot & Irfane + The Subways... CAMPUS DE LA DOUA
Présentation Saison 15/16
INSA de Lyon, 10 rue des sports, Villeurbanne
Ven 22 et sam 23 mai à 19h ; de 10€ à 25€ 18 ANS DE MEDIATONE Concerts, expo, street-art avec Birdy Kids, vide-grenier musical, goûter-spectacle... KRASPEK MYZIK
20 montée Saint-Sébastien, Lyon 1er
Sam 23 mai de 9h à 22h ; entrée libre TROISIÈME OREILLE LE PÉRISCOPE
13 rue Delandine, Lyon 2e
JEUDI 04 JUIN 15 18H30 Radiant-Bellevue Entrée Libre
Lun 25 mai à 21h ; 5€
NO LOVE BOAT Quatre jours, quatre concerts SONIC
En face du 4 quai des Étroits, Lyon 5e
THURSTON MOORE BAND Lun 25 mai à 21h ; 15€ : article en page 15 UMBERTO & ANTONI MAIOVVI + ABSCHAUM Mar 26 mai à 21h ; 8€
GYPSY LYON FESTIVAL Du 21 au 23 mai Entrée libre ESPLANADE DU GROS CAILLOU Lyon 4e
LA GREULE + MARIAN BADOI TRIO + CAPTAIN STAMBOLOV Ven 22 mai à 19h LES ACHARNÉS DU SWING + LOS CARLOS + ZIVELI ORKESTAR + DJ CLICK Sam 23 mai à 17h40 AUTRES LIEUX LES TONTONS SWINGUEURS + TAR'TARAF PLACE BERTONE, LYON 4e
Jeu 21 mai à 19h AURELIE GRAVALLON COMBIER ET DAVID STRICKLER LIBRAIRIE VIVEMENT DIMANCHE
4 rue du Chariot d'Or, Lyon 4e (04 78 27 44 10)
Sam 23 mai à 15h
Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon
Ouverture des abonnements à l’issue de la présentation Infos : 04 72 10 22 19 / www.radiant-bellevue.fr BELLEVUE SAS, 1 rue Jean Moulin, 69300 Caluire - Siret 751 743 618 00025 - Licences n°1-1058565, n°2-1058566, n°3-1058567 © shutterstock
P18 — LE PETIT BULLETIN N°798 — DU 20.05 AU 26.05.15
ANIMATIONS
Un Japon sans faux-semblants coutume, avec une grande personnalité de la littérature mondiale que s’ouvrent les Assises internationales du Roman, 9e du nom. Du haut de ses 80 ans, Kenzaburô Ôé est à la tête d’une œuvre colossale comptant plusieurs dizaines de nouvelles et romans publiés (et pour certains jamais traduits en français) depuis 1957, date de la parution de Gibier d’élevage, court texte d’une centaine de pages qui fut immédiatement couronné par l’important prix nippon Akutagawa l’année suivante. Cette nouvelle, adaptée ensuite au cinéma par Nagisa Oshima (Une bête à nourrir, 1961) est un viatique de ce que sera son parcours. Ôé y raconte la défiance de villageois envers un soldat noir américain échoué dans le Japon profond et le regard méfiant puis amical d’un enfant acceptant l’altérité. Malgré une chape de pessimisme, l’humanisme qui perce de ce récit est celui qui traversera les romans de Ôé par la suite (Le Jeu du siècle, Le faste des morts…). Né dans la campagne de l’île de Shikoku, au nord de son pays, Ôé n’a par ailleurs jamais oublié sa terre une fois les récompenses (dont le Prix Nobel de littérature en 1994) et la vie urbaine tokyoïte acquises, encore moins le drame qu’a été le bombardement d’Hiroshima survenu lorsqu’il n’avait que dix ans. Très sensible à la question du nucléaire et, par extension, défenseur de l’écologie, il a toujours contribué à nourrir le débat public sur ces questions. Il s’est notamment très fermement opposé dans les années 60 et 70 au réarmement de sa patrie et à la remise en cause de l’Article 9 de la Constitution
CONTES ÉCOUTE !... UN ARBRE Par Alice Bernard
FNAC BELLECOUR
85 rue de la République, Lyon 2e (08 25 02 00 20)
126 montée de la Grande Côte, Lyon 1er (06 68 38 24 98)
57 grande rue de la Croix-Rousse, Lyon 4e (04 78 39 45 04)
CONFÉRENCES
LA PETITE BULLE
LIBRAIRIE LA BANDE DESSINÉE
Ven 22 mai à 20h ; jusqu’à 2€
Sam 23 mai à 14h30 ; entrée libre MARC MALÈS Pour sa BD “Mettez des mots sur votre colère”
PLANÉTARIUM
Place de la Nation, Vaulx-en-Velin (04 78 79 50 13)
Mer 20 mai à 20h ; entrée libre UNIPOP - L’OREILLE EN COIN “Afro Pop, naissance d’une modernité musicale en Afrique 1960 / 1990” par Florent Mazzoleni LE PÉRISCOPE
13 rue Delandine, Lyon 2e (04 78 42 63 59)
Jeu 21 mai à 19h ; entrée libre ÉCRIRE GUIGNOL GALERIE DE LA BOMBARDE 66 bis rue Saint-Jean, Lyon 5e
Jeu 21 mai à 18h ; entrée libre
RENCONTRES KARIM MISKÉ Pour son livre “N’appartenir”
MJC LAËNNEC-MERMOZ- SALLE GENTON 21 rue Genton, Lyon 8e (04 37 90 55 90)
www. www. kiosqueinly kiosqueinlyon.fr on.fr - hello@kiosqueinly hello@kiosqueinlyon.fr on.fr
TITIOU LECOQ Pour son livre “La théorie de la tartine”
MAOG
LES MOTS DU CIEL
K I O S Q U E I N LYO N Ouvert du mardi au samedi de 10h 1 à 19h
> Kenzaburô Ôé Aux Subsistances, dans le cadre des Assises Internationales du roman, lundi 25 mai
Jeu 21 mai à 18h ; prix libre VEILLÉE PARTICIPATIVE
92 rue des Charmettes, Lyon 6e
La place Bellecour abrite désormais une boutique dédiée d édiée au au ssavoir-faire avoir-faire lyonnais : vins, soieries, objets d’art et d’histoire, produits gastronomiques.
interdisant au Japon de posséder une armée. Il ne manque de même pas de critiquer la famille impériale dont il décline régulièrement les honneurs. Son travail est aussi marqué par l’un de ses fils, Hikari, né autiste, condamné par les médecins, et devenu grand compositeur de musique. Il l’évoque avec beaucoup de tendresse et de force dans une belle biographie sous forme d’entretien parue en octobre, L’Écrivain par lui-même. NADJA POBEL
Ven 22 mai à 17h45 ; entrée libre JEAN CHARLES KRAEHN + OLIVIER BERLION Pour leurs BD “Futura” + “Le juge”
LA MIÈTE
Plus besoin be de courir dans toute la presqu’île pour trouver des idées cadeaux po aux !
DR
— RENCONTRE — C’est, une fois n’est pas
Mer 20 mai à 19h ; entrée libre FLORENT MAUDOUX ET SOURYA Pour leur BD “Freaks Squeele Rouge” LIBRAIRIE EXPÉRIENCE
5 place Antonin Poncet, Lyon 2e (04 72 41 84 14)
Jeu 21 mai à 18h ; entrée libre SYLVIA CHIFFOLEAU Pour son livre “Le voyage à la Mecque, un pèlerinage en terre d’Islam” LIBRAIRIE TERRE DES LIVRES
86 rue de Marseille, Lyon 7e (04 78 72 84 22)
Jeu 21 mai à 19h ; entrée libre SÉBASTIEN VASTRA Pour sa BD “Jim Hawkins” LIBRAIRIE LA BANDE DESSINÉE
57 grande rue de la Croix-Rousse, Lyon 4e (04 78 39 45 04)
Ven 22 mai à 14h30 OLIVIER BERLION
Pour sa BD “Le Juge” LIBRAIRE 9e BULLE
33 grande rue de Vaise, Lyon 9e (04 72 41 84 14)
Jeu 21 et ven 22 mai à 15h30 ; entrée libre LIBRAIRIE EXPÉRIENCE
5 place Antonin Poncet, Lyon 2e (04 72 41 84 14)
Ven 22 mai à 14h30 ; entrée libre
DANS LA TÊTE DE... Avec Toine Heijmans, Noémi Lefebvre, Andrés Neuman Mar 26 mai à 21h ; 6€ AUTRES LIEUX PHILIPPE FOREST
4 rue Saint-Jean, Lyon 5e (04 78 62 08 45)
Sam 23 mai à 14h ; entrée libre OLIVIER JOUVRAY ET BAPTISTE PAYEN Pour leur BD “Résistants oubliés” LA PETITE BULLE
4 rue Saint-Jean, Lyon 5e (04 78 62 08 45)
Dim 24 mai à 14h ; entrée libre DENIS FOREST Pour son livre “Neuroscepticisme” LIBRAIRIE DU TRAMWAY
92 rue Moncey, Lyon 3e (04 78 14 52 27)
Mar 26 mai à 19h ; entrée libre
DOCUMENTAIRES ET CINÉ VIDÉOTRANSMISSION Ballet “La Fille mal gardée” de Frederick Ashton (2h15) CINÉ MOURGUET
15 rue Deshay, Sainte-Foy-lès-Lyon (04 78 59 01 46)
Jeu 21 mai à 19h et sam 23 à 15h ; 14€/16€ CINÉ-CLUB : SMILEY FACE De Gregg Araki (2008, EU, 1h25)
MUSÉE DES CONFLUENCES 86 Quai Perrache, Lyon 2e
Mar 26 mai à 12h ; 5€/9€
MÉDIATHÈQUE PIERRE MENDÈS-FRANCE 79 rue des Jardiniers, Villefranche-sur-Saône
Mar 26 mai à 19h ; entrée libre ANDREÏ KOURKOV LIBRAIRIE OUVRIR L’ŒIL 6 rue des Capucins, Lyon 1er
Mar 26 mai à 12h30 ; entrée libre
MAISON DU LIVRE, DE L’IMAGE ET DU SON 247 cours Émile Zola, Villeurbanne
Mar 26 mai à 18h30 ; entrée libre OLIVIER ASSAYAS LIBRAIRIE PASSAGES 11 rue de Brest, Lyon 2e
Mar 26 mai à 12h30 ; entrée libre NICKOLAS BUTLER BIBLIOTHÈQUE CALUIRE
Place du Docteur Frédéric Dugoujon, Caluire
ATELIER DES CANULARS
Mar 26 mai à 15h ; entrée libre ANDRÉS NEUMAN
Dim 24 mai à 20h ; prix libre
33 rue Bossuet, Lyon 6e
91 rue Montesquieu, Lyon 7e
ASSISES INTERNATIONALES DU ROMAN Débats, lectures, tables rondes Du 25 au 31 mai 2015 Tarifs : de 0 à 6€ LES SUBSISTANCES 8 bis quai Saint-Vincent, Lyon 1er
GRAND ENTRETIEN : KENZABURÔ ÔÉ Avec Raphaëlle Rérolle et Philippe Forest Lun 25 mai à 19h ; 6€ ! article ci-dessus L’IDENTITÉ TROUBLÉE Avec Nickolas Butler, David Samuels, Adelle Waldeman Lun 25 mai à 21h ; 6€ JEUX LITTÉRAIRES AVEC JOY SORMAN ET 10 CLASSES DE COLLÈGE DU RHÔNE Mar 26 mai à 10h ; entrée libre LITTÉRATURE, CINÉMA : LES POUVOIRS DE LA FICTION Avec Olivier Assayas et Joy Sorman Mar 26 mai à 19h ; 6€
BIBLIOTHÈQUE DU 6e
Mar 26 mai à 15h ; entrée libre PIERRE PATROLIN CENTRE JEAN VILAR
Place du Général de Gaulle, Neuville-sur-Saône
Mar 26 mai à 15h ; entrée libre
PAROLES EN FESTIVAL Rencontres de conteurs en Rhône-Alpes Du 26 mai au 16 juin Rens. : www.amac-parole.com Entrée libre sf mention contraire ENFANTINES Par Chloé Gabrielli
MAISON DES PASSAGES 44 rue Saint-Georges, Lyon 5e
Mar 26 mai à 9h30 et 10h30 ; 5€ LES RAVIS Par Michel Hindenoch, récit et musique cithare hongroise, flûte de pan et violon LA MÉMO - MÉDIATHÈQUE 8 rue de la République, Oullins
Mar 26 mai à 20h
Recommandé par la rédaction Retrouvez l’intégralité des programmes et des articles sur www.petit-bulletin.fr/lyon
P19 — LE PETIT BULLETIN N°798 — DU 20.05 AU 26.05.15
INSOMNIAQUE 3 R DV n o c t u r n e s à n e p a s m a n q u e r ce t t e s e m a i n e B E N JA M I N M I A LOT
Caspa - DR
22.05.15 EZ! #28 Ce pourrait être un écho à l’invasion britannique dont a été victime, à son corps non défendant et pour notre plus grand plaisir, quel-événement-vous-savez la semaine passée. Sauf que les trois Anglais que recevra le Transbo dans le cadre de sa prochaine «heavy dubstep night» sont plutôt de ceux qu’on envoie préparer le terrain. À coups de drops format Little Boy chez le duo Bar9, par le truchement d’un tapis de riddims enfumés au phosphore blanc pour Caspa (fondateur de trois maisons ès pacification par la basse, Storming Productions, Sub Soldiers et Dub Police).
DR
23.05.15 ENCORE En voilà un qui n’aurait pas volé sa place sur la grande scène de la nuit 3, aux côtés de DJ Deep et Moodyman. Car à l’instar du disciple de Laurent Garnier et du maître de la blaxploitation 2.0, DJ Pierre est un pionnier de la house (qu’il a fait mûrir à Chicago puis à New York), en particulier de sa déclinaison la plus psychotrope – au sein du trio Phuture, auteur en 1987 du définitif Acid Tracks. L’un de ses titres les plus illustres s’intitule même What is House Muzik?. Au Kao, il prendra pas moins de trois heures pour répondre.
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24.05.15 ZUKUNFT Dans bien des villes, la fin d’une bringue de l’ampleur de Nuits Sonores s’accompagnerait d’une sévère période de dépressurisation. Pas de ça à Lyon, où le maillage d’assos et de clubs est si serré que chaque week-end est un festival en soi. Alors, quand en plus il est prolongé par un jour férié... Veille de Pentecôte oblige, le Terminal ouvrira ainsi dimanche soir, le temps d’une nuit placée sous le signe du turfu – comme on dit chez les branchés – courtoisie de l’équipe Art Feast. À l’affiche, une discrète et polyvalente (acid, deep, dub...) figure de la jeune scène house suisse : Idealist.
PLUS LOIN
SUMMER SESSIONS
LYON BD
Pour son dixième anniversaire (les 13 et 14 juin en in et tout le reste du mois en off), Lyon BD voit les choses en encore plus grand que d'habitude : 200 auteurs (Baru, Margerin, Loisel, Lepage, Peeters, Davodeau...), 4 délégations étrangères (Algérie, Catalogne, Chine, Québec), un journal du festival, un tournoi de ping pong, toujours plus de spectacles et sorties au musée... Et le lancement d'une prometteuse revue dessinée locale : Les Rues de Lyon.
Du 25 juin au 31 juillet, le Transbo passe à l'heure d'été. Au programme : du ciné format drive-in, des apéros graphiques, un bal, des nocturnes outdoor avec nos structures électro préférées (Haste, Encore, Polaar...), des concerts bien sûr (Le Prince Harry, Charles X, Rival Consoles...)... Et un apéro sous bannière PB, en amont de celui du lumineux combo folk-rock Woods.
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CA IRA ! (1)
— L’HEBDO GRATUIT DES SPECTACLES — LE PETIT BULLETIN LYON | www.petit-bulletin.fr/lyon SARL de presse au capital de 131 106,14 €- RCS LYON 413 611 500 16 rue du Garet - BP 1130 - 69203 Lyon cedex 01 Tél. : 04 72 00 10 20 | Fax : 04 72 00 08 60 Tirage moyen : 50 000 exemplaires | Impression : Rotimpress
Après des pièces à la fois très intimistes et férocement sociales, Joël Pommerat va faire théâtre de la Révolution, s’attaquant à ce qui était jusque-là était embryonnaire dans son œuvre : comment la rage découlant de l’injustice permet de renverser un modèle politique. Cette pièce événement, sous-titrée Fin de Louis, sera le temps fort de la prochaine saison du TNP (dont vous trouverez le détail sur notre site), qui s’associe pour l’occasion aux Célestins, engendrant une rare et longue de série de représentations : du 8 au 28 janvier.
Envoyez-nous vos programmes : par mail à agenda.lyon@petit-bulletin.fr, courrier ou formulaire en ligne (conditions de publication sur www.petit-bulletin.fr/lyon) Pour joindre votre correspondant : composez le 04 72 00 10 + (numéro) DIRECTEUR DE LA PUBLICATION Marc Renau (20) RÉDACTEUR EN CHEF Benjamin Mialot (26) RÉDACTION Christophe Chabert, Jean-Emmanuel Denave, Stéphane Duchêne, Nadja Pobel STAGIAIRE RÉDACTION Valentine Martin DIRECTEUR COMMERCIAL Christian Jeulin (24) COMMERCIAUX Nicolas Claron (22), Caroline Renard (29), Nicolas Héberlé (21) AGENDA Lisa Dumoulin (27) VÉRIFICATION AGENDA Florence Blanc DESIGN Denis Carrier & Michel Barthelemy MAQUETTISTE Morgan Castillo INFOGRAPHISTE Clément Trémoulhac WEBMASTER Frédéric Gechter INTÉGRATION WEB Gary Ka COMPTABILITÉ Oissila Touiouel (20) DIFFUSION Guillaume Wohlbang (25)
Retrouvez-nous sur NOUVEAU POINT DE DIFFUSION CETTE SEMAINE : Librairie Decitre - Centre commercial de Confluence - Lyon 2e
VOUS SOUHAITEZ VOUS AUSSI DISTRIBUER LE PETIT BULLETIN Contactez-nous à : gwohlbang@diffusionactive.com
P20 — LE PETIT BULLETIN N°798 — DU 20.05 AU 26.05.15
Développement durable
© Sarah Balhadère
STORY
— POP — À LA TÊTE DE L’AGENCE DE MANAGEMENT GRANDE ROUTE ET DU TOUT NEUF
LABEL ARCHIPEL COFONDÉ AVEC LE STUDIO MIKROKOSM, GRÉGOIRE LE DU S’EST SPÉCIALISÉ DEPUIS UNE DIZAINE D’ANNÉES DANS L’ACCOMPAGNEMENT D’ARTISTES EN DÉVELOPPEMENT. MÛRISSANT AU PASSAGE UNE PHILOSOPHIE QUELQUE PEU À CONTRE-COURANT DE L’IMAGE QUE L’ON PEUT SE FAIRE DE CE MÉTIER. STÉPHANE DUCHÊNE
«J’
ai cette chance d’être suffisamment ça marche, mais aussi très enfermants pour le manaromantique pour me satisfaire de ce ger et pour l’artiste.» C’est cette même philosophie qui que l’artiste fera plutôt que de ce s’applique au fonctionnement pour l’instant balbutiant du label Archipel, fondé il y a quatre mois avec son qu’il fait.» Cette phrase de Grégoire Le Du – fondateur de Grande Route, qui manage entre autres les carrières associé chez Grande Route, Romain Busnel, et Benoït prometteuses de Joe Bel et 2080 – plusieurs fois répéBel du studio d’enregistrement Mikrokosm, et qui vient tée et déclinée au cours du même entretien sur son de produire le dernier EP de Joe Bel, Hit the Roads. «Le but c’était de mutualiser des compétences pour réalimétier, peut paraître quelque peu sibylline. Il faut pourser nous-mêmes les productions de nos artistes sans tant, entre les lignes, la comprendre comme l’acceptation qu’un artiste puisse à un moment donné faire sa qu’ils aient à se plomber avec des dépenses farami(grande) route sans ce manager spécialisé dans l’éneuses ou des directeurs artistiques, des réalisateurs qui s’impliquent trop tôt sur des projets embryonnaimergence. Sans faire de lui un Bartleby de la chose, un res. Le sens qu’on veut donner à Archipel c’est encore type qui, comme le héros de Melville, «préférerait ne pas», ce discours et la mise en pratique qui l’accompaune fois d’être des starters.» Un discours que le managne dénote quelque peu dans une profession que, vue ger-néo-producteur affranchit de toute notion de frusde l’extérieur, on imagine volontiers pratiquée par des tration personnelle : «À partir du moment où les règles sont fixées dès le départ, il ne peut pas y avoir de frustypes qui se barrent avec la caisse : «C’est une philosophie, une question de tempérament dit-il. Je viens de tration. On n’imagine pas un instituteur qui voit ses la musique, j’en fais, ce qui me permet de travailler élèves réussir se sentir spolié par leur réussite.» sans arrière pensée.» C’est en effet en plusieurs temps que Grégoire LIBERTÉ CHÉRIE s’est découvert une passion pour Au contraire, il regrette même que l’émergence et le développement la scène lyonnaise – qu’il s’agisse et a forgé sa vision du métier. de ses poulains ou pas, et en dépit Après avoir joué, schéma clasde quelques contre-exemples – sique, dans des caves et des MJC, n’explose pas davantage au natioappris derrière les consoles de stunal malgré la profusion de talents, dios parisiens, écrit des musiques quelque peu paralysée qu’elle pour l’image (synchro, courtsserait par l’entre-soi et la satisfacmétrage, docus), il retrouve à Lyon tion de faire la blague localement. deux vieux amis, les “frères Une inclination que ce Parisien Lavegie”, tenanciers de Gourmets d’origine analyse d’une manière GRÉGOIRE LE DU Rec. Et s’associe avec eux en 2007 plutôt décomplexée : «C’est symbolique de la mentalité de cette pour s’occuper de la branche chanville : on sait qu’il y a des choses son française du label, avant de se très belles mais il ne faut pas que tout le monde le spécialiser très vite dans le management d’artistes, sache. Ici, les jardins sont cachés, les choses superbes, qu’il découvre sur le tas. En concourant notamment à il faut les dénicher. Bon, chacun dans nos chapelles, l’ascension de Carmen Maria Vega : «Dans les premiers mois du projet, j’étais autant producteur que tourneur on se débrouille quand même pas mal : Joe Bel, Erotic Market, Pethrol, Animali prennent de l’envergure.» Il que manager. Comme le projet s’est développé, j’ai pu déléguer et ai découvert que le métier de manager ajoute, un poil idéaliste (ce qui ne nous étonne plus) : était de construire une équipe de spécialistes autour «Faire un Transbo, c’est une fin en soi, alors que ce d’un projet et d’en être le meneur de jeu. Je me suis devrait être le début du travail et j’aimerais quand alors consacré beaucoup plus aux artistes qu’à leur même bien être dans le game le jour où un projet disques et c’est ce qui m’a passionné : être au contact construit localement, soutenu par tous, sans “oui des créateurs, essayer de les orienter dans l’accouchemais”, émergera.» Plus tôt, Grégoire nous racontait ment et l’organisation de leur projet pour arriver à leur qu’«un jour un grand monsieur du disque parisien» l’a public.» jugé, on y revient donc, trop romantique pour ce métier : «J’avoue précise-t-il, que ça m’a vexé pendant STARTERS longtemps, mais aujourd’hui j’en ai fait un moteur.» Assez logiquement, en 2011, Grégoire Le Du lance sa Celui du développement artistique de ses protégés, propre structure de management, Grande Route, qu’il dans un esprit de liberté, y compris pour lui-même, voit – en plus de l’encadrement “permanent” de musiqu’on ne chérit jamais trop. ciens – comme une plate-forme ouverte où l’artiste peut accéder à une expertise sans avoir les mains liées > Le French Kiss de Joe Bel : «Les engagements longs sont très productifs quand Au Club Transbo mercredi 20 mai
«C’est la mentalité de cette ville : on sait qu’il y a des choses très belles mais il ne faut pas que tout le monde le sache.»
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Assises Internationales du Roman — Supplément du Petit Bulletin n°798 — Du 20.05 au 26.05.15
III
Assises Internationales du Roman
Le pays sans qualité «Un pays sans qualité», bâti sur des mythes et des clichés folkloriques pour mieux laisser pourrir la blessure de son passé nazi. Voici comment l'écrivain Robert Menasse décrit l'Autriche dans le documentaire L'Autriche d'Arno Geiger, Robert Menasse et Josef Winkler coproduit par Arte France et les Poissons Volants. Le premier et le troisième, tous deux auteurs d'un livre – ce n'est sans doute pas innocent, sur leur rapport au père – seront présents aux Assises. Comme Menasse, ils entretiennent dans leurs écrits un rapport frictionnel à leur pays, mais aussi à leur langue. Arno Geiger a développé une distance fondamentale avec l'allemand, qu'il dit à l'origine de sa volonté de jouer avec la langue, plutôt que de l'utiliser pour raconter des histoires – même s'il le fait très bien dans Tout sur Sally (Gallimard), son dernier roman. La langue comme moyen d'expression, Josef Winkler l'a, lui, trouvée en bravant très jeune les autorités. Il ne lui restait même plus que cela quand, déjà hanté par la mort, il fut traumatisé par le suicide par pendaison de deux jeunes Autrichiens. Lauréat du prix Büchner pour l'ensemble de son œuvre et auteur dernièrement du glaçant Requiem pour un père (Verdier), Winkler bâtit ainsi de livre en livre le récit tragique et funèbre de la Carinthie, la province alpine autrichienne dont il est issu et qu'il a tenté de fuir par le voyage et la littérature sans vraiment y parvenir. À propos de cette région, mais cela pourrait valoir pour l'Autriche toute entière, il a ces mots terribles : «Je déteste tellement cet endroit que je ne pourrai jamais vivre ailleurs.»
•
Josef Winkler et Arno Geiger L'Autriche des écrivains (débat + projection) / Vendredi 29 mai à 20h
Lecteurs en herbe Critique sociale des classes dominantes, transgression des tabous et des dogmes religieux... S'il n'est signé ni de Marx ni de Freud, le Roman de Renart abordait pourtant des thématiques sulfureuses pour son époque, le XIIe siècle, où plusieurs auteurs restés anonymes ont composé cette œuvre phare de la littérature du Moyen Âge, tissée de plusieurs courts récits octosyllabiques. Le chanteur Arthur H viendra le lire aux Assises du Roman de sa voix grave et veloutée. Un événement pour les petits et les grands comme l'on dit, et qui s'inscrit dans une programmation par ailleurs riche en rendez-vous pour les jeunes lecteurs. Les Assises feront notamment écho à la belle exposition que la Bibliothèque de la Part-Dieu consacre au cinquantième anniversaire de l’école des loisirs, maison d'édition de l'écrivain et dessinateur à l'univers foutraque et totalement surréaliste Claude Ponti, de l'illustratrice Nadja ou de Leo Lionni et son best-seller Petit Bleu et Petit Jaune. Plusieurs auteurs jeunesse sont également invités dans le cadre du festival (dans des librairies, cinémas ou médiathèques) : Sophie Chérer avec ses petites histoires tendres du quotidien, Aurélien Loncke et ses aventures d'enfants livrés à eux-mêmes, Claire Ubac et ses personnages en quête d'identité ou encore Marie-Aude Murail, auteure notamment de très bons romans policiers pour la jeunesse.
• Arthur H lit Le Roman de Renart / Samedi 30 mai à 16h • Activités pour la famille : lectures, expos, fablab... / Samedi 30 et dimanche 31"mai
Lecteurs de demain On ne présente plus la "Petite conversation avec des revenants", qui constitue chaque année l'un des temps forts des Assises et voit un auteur bien vivant dialoguer – via des archives de l'Ina – avec ses pairs qui, bien que l'étant un peu moins, vivants, n'en sont pas moins éternels, immortels, c'est comme on veut. Or c'est justement un Immortel qui officiera cette année, en la personne de l'Académicien Érik Orsenna, prix Roger Nimier en 1978, Goncourt en 1988, entré à l'Académie Française en 1998 – l'auteur aurait donc une prédilection pour les années en 8. À la fois défenseur fervent de la langue française (on ne compte plus ses livres sur le sujet) sans pour autant être à la remorque de son époque (il a fondé l'une des premières entreprises de liseuses électroniques, considérant que peu importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse de la lecture), Orsenna est également un grand voyageur, un aventurier, et pas que des lettres. L'une de ses terres de prédilection : l'Afrique, au cœur de son dernier roman Mali, Ô Mali (Stock) dans lequel Madame Bâ, émigrée à Montreuil, revient au pays pour tenter, ambitieuse, d'en résoudre tous les maux avec son fils Ismaël – clin d’œil à Moby Dick puisque pour elle, le Mali sera sa baleine blanche. D'Afrique, et de tout ce que l'on a évoqué, il sera bien entendu question dans ce dialogue qui verra intervenir virtuellement Nathalie Sarraute, Jean-François Deniau ou encore l'ethnologue et écrivain malien Amadou Hampâté Bâ, grand spécialiste des traditions orales d'Afrique de l'Ouest et, en son temps, membre du Conseil exécutif de l'Unesco.
• Et vous, Érik Orsenna ?
Petite conversation avec des revenants / Samedi 30 mai à 21h30
Et aussi
Tables rondes, entretiens, lectures : le programme des AIR en un coup d’œil.
L'obsession / Mercredi 27 mai / 19h
Qu'elle soit celle de Huysmans dans À Rebours, du capitaine Achab pour la baleine dans Moby Dick, de K. pour le château chez Kafka, l'obsession peut, de névrose, devenir le ressort fertile de la littérature. Chez Pierre Patrolin, c'est la voiture qui est obsédante (L'Homme descend de la voiture, P.O.L), chez l'Argentin Alan Pauls les cheveux ou l'argent (Histoire de l'argent, Christian Bourgois), et chez l'Américaine Lionel Shriver la nourriture (Big Brother, Belfond). Tous trois se retrouveront pour échanger sur ce thème de l'insistance d'un motif, d'une pulsion, d'une passion.
Performances & littérature numérique / Mercredi 27 mai / 20h
Il y eut les performances Dada, la poésie sonore, les cris radiophoniques d'Antonin Artaud... En fonction des nécessités et au fil des possibilités techniques, la littérature ne cesse de sortir de ses frontières. Les Assises proposent une soirée, co-organisée par les équipes MARGE, Costech, Cemti et EnsadLab, consacrée aux écritures numériques et à la scène : images, voix, musiques et corps seront rassemblés pour incarner une littérature hors du livre traditionnel.
Le post-communisme : un laboratoire de folie libérale à l'état pur ? Mercredi 27 mai / 21h
Le monde, semble-t-il, voit tout en vert, couleur des dollars et des flux financiers. Cette monochromie, cette domination du règne néolibéral est dénoncée par nombre d’essayistes. Elle l'est aussi par la littérature avec Pascal Bruckner et sa fable mordante sur les rapports entre la bourgeoisie parisienne et les SDF (La Maison des anges, Grasset), avec le Chinois Ma Jian et sa satire de la Chine capitaliste (La Route sombre, Flammarion) ou avec l'Ukrainien Andreï Kourkov qui, avec Les Pingouins (Liana Levi), nous plonge dans le chaos post-communiste, qui se retrouveront le temps d’une table ronde en partenariat avec Philosophie Magazine.
Écrivains et éditeurs francophones : quel avenir ? / Samedi 30 mai / 11h
On entend de moins en moins parler de francophonie. Il est peutêtre temps de se demander ce qu'elle représente pour certains de ses principaux intéressés, les écrivains. Deux d'entre eux, réunis avec le concours de MARGE, Passages XX-XXI, l'ENS Lyon et Pro Helvetia, le feront aux Assises : Raharimanana (Il n'y a plus de pays, Vents d'ailleurs), né en 1967 à Madagascar et qui vit en France ; Max Lobe (La Trinité bantoue, Zoé), né en 1986 au Cameroun et qui vit maintenant en Suisse romande.
Les écoles d'écriture : comment apprend-on à raconter ? Dimanche 31 mai / 11h
Aux États-Unis, les grandes universités proposent des cours... d'écriture romanesque ! En France, depuis quelques années, les ateliers d'écriture naissent un peu partout avec succès. Il y aurait donc, contrairement à une idée un peu romantique du génie inné ou singulier, des techniques d'écriture à acquérir pour devenir un auteur. Deux jeunes écrivains viendront faire part de leurs propres expériences, en partenariat avec Les Artisans de la Fiction : l'Américaine Adelle Waldman qui vient de publier La Vie amoureuse de Nathaniel P. (Christian Bourgois) autour des tribulations d'un personnage écrivain, et Céline Curiol qui, dans Un quinze août à Paris (Actes Sud) raconte sa difficile sortie, en partie grâce à l'écriture, d'une lourde dépression.
Le scandale de la vérité / Dimanche 31 mai / 14h30
L'expression "le scandale de la vérité" fait spontanément penser à ces découvertes scientifiques fondamentales qui, comme le disait en substance Freud, ont humilié les certitudes et le narcissisme de l'humanité : l'héliocentrisme de Copernic, l'évolution des espèces de Darwin, la découverte de l'inconscient... Aux Assises, le chemin proposé est un peu inverse et nous ramène, avec Frédéric Boyer (Quelle terreur en nous ne veut pas finir ?, P.O.L) et Erri de Luca (Histoire d’Irène, Gallimard), aux textes sacrés et légendaires.
Puissance des images, pouvoir du langage / Dimanche 31 mai / 16h30
Historien de l'art, philosophe, critique, commissaire d'exposition, Georges DidiHuberman est l'un des grands penseurs contemporains de l'image et de la pluralité de ses formes. Il a publié une trentaine d'ouvrages, tous aussi passionnants les uns que les autres et très marqués par les pensées de Walter Benjamin, Aby Warburg, Lacan et Freud. Son dernier opus s'intéresse au cinéma et à l’œuvre de Jean-Luc Godard en particulier. Un cinéaste qui n'a cessé d'interroger les rapports ou les non-rapports entre l'image et le langage (notamment dans son dernier film Adieu au langage). Au-delà, de redécouvrir la trame d'un travail singulier tricotant des disciplines et points de vue extrêmement hétérogènes.
Du Livre d'Esther à la Chanson de Roland : lectures / Dimanche 31 mai / 20h30
Pour clore les Assises, une heure de lectures musicales avec les écrivains et traducteurs Frédéric Boyer et Erri de Luca , les comédiens Pierre Baux et Violaine Schwartz et le violoncelliste Vincent Courtois. Une soirée qui invite à un voyage dans le temps et la littérature pour redécouvrir des chefs-d'œuvre du passé.
Arthur H et Nicolas Repac © Emmapic / Dessin © atelierpoisson.ch / Erri de Luca © C. Hélie - Gallimard / Andrés Neuman © Francisco Sorres Adelle Waldman © Mathieu Bourgois / Aurélien Bellanger © C. Hélie - Gallimard / Arno Geiger © C. Hélie - Gallimard / Arthur H © D. Tomaselli Érik Orsenna © Bernard Matussière / Pierre Patrolin © POL / Alan Pauls © Mathieu Bourgois / Lionel Shriver © Eva Vermandel / Paskal Bruckner © JF Paga - Grasset Ma Jian © Claude Gassian - Flammarion / Andrei Kourkov © Philippe Matsas / Raharimanana © DR / Max Lobe © DR / Céline Curiol © Marc Melki - Actes Sud Fréderic Boyer © Hélène Bamberger - POL / Georges Didi-Huberman © DR / Kenzaburô Ôé © Dorian Malovic / Olivier Assayas © Régis d’Audeville
Assises Internationales du Roman — Supplément du Petit Bulletin n°798 — Du 20.05 au 26.05.15
IV
Assises Internationales du Roman
«La tradition française m'a influencé»
combats pacifistes sont encore entendus ? Aujourd’hui, la valeur de l’Article 9 de la Constitution paraît peut-être relative. Pourtant, si la pression des partis politiques conservateurs qui tentent de modifier la Constitution devait encore se renforcer, je crois fermement que cela entraînerait une réaction générale du peuple japonais. Parce que l’expérience de la dernière guerre mondiale est quelque chose que les Japonais ne peuvent pas totalement oublier.
ENTRETIEN / Prix Nobel de littérature en 1994, citoyen sans concession
et lucide quant aux valeurs de son pays, le Japonais Kenzaburô Ôé ouvrira les Assises Internationales du Roman et nous parle dès maintenant de son œuvre, sa nation et son fils.
Vous souvenez-vous d’où vous est venue l’envie d’étudier la littérature et de quitter, à 18 ans, votre île familiale de Shikoku pour Tokyo ? Et pourquoi avoir choisi de vous pencher spécifiquement sur la littérature française ? Kenzaburô Ôé : Lycéen, j’ai lu la traduction japonaise du roman de Pierre Gascar Le Temps des morts par Kazuo Watanabe, puis j’ai lu ligne à ligne, page à page, le texte original en le comparant au texte japonais, et je me suis alors aussi intéressé à la langue française. C’est ce qui m’a poussé à partir à Tokyo pour entrer à la faculté de littérature française où enseignait le professeur Kazuo Watanabe. Le livre de ce même Kazuo Watanabe, Fragments de la Renaissance française, m’a également passionné et la tradition humaniste française, qui existe encore aujourd’hui, m’a beaucoup influencé. Vous êtes publié dès vos 22 ans avec Un drôle de travail, puis vous décrochez le prestigieux prix Akutagawa en 1958 pour la nouvelle Gibier d’élevage. Dans ce texte, un de vos protagonistes, un enfant, découvre l’altérité en prenant soin d’un homme noir, soldat américain de surcroît, qui rebute les autres villageois. Est-ce que, dans ce Japon traumatisé par Nagasaki et Hiroshima, vous aviez le sentiment que le ré-apprentissage
de l’humanité passait par la littérature ? Dans les mémoires ou romans des personnes qui ont fait l’expérience de Hiroshima ou Nagasaki, j’ai découvert quelque chose de l’humanité. Mes livres Notes de Hiroshima et Notes d’Okinawa sont des reportages sur les humains irradiés, pour le premier, et, pour le second, sur l’île d’Okinawa, transformée en base de l’armée américaine d'une façon qu’on peut dire permanente puisque même au bout de près d’un siècle, l’île semble loin d’être libérée. Le sujet de ces deux livres est le recouvrement d’une certaine humanité. J’apprécie beaucoup Ferdinand Céline en tant qu’écrivain parce que je trouve aussi chez lui un humanisme à la française. Cependant, personnellement, je suis un écrivain qui voit dans l’humanité une part lumineuse mais aussi une part sombre. Et parfois même très sombre. Il y a aussi des sujets très personnels qui animent certains de vos livres, comme Une existence tranquille ou Une affaire personnelle, notamment la vie de l’un de vos trois enfants, Hikari, né handicapé et aujourd’hui compositeur reconnu. Diriez-vous que la littérature vous a aidé à mieux l’accompagner et qu’il vous a en retour nourri dans votre réflexion littéraire ? Quand Hikari est né, ce que les médecins nous ont dit, à ma femme et à moi, c’est que cet
enfant n’aurait pas la possibilité ni de voir ni d’entendre. Nous avons alors décidé de baser notre vie quotidienne sur une profonde attention à cet enfant. Pendant un an, Hikari n’a effectivement semblé ni voir ni entendre. Mais peu à peu nous avons commencé à saisir qu’il voyait et entendait. Et puis, bien qu’il soit effectivement handicapé sur divers plans, nous avons pu nous rendre compte qu’il avait des réactions clairement humaines et délicates ; c’est ce que je me suis alors mis à décrire dans mes textes. C’est cette évolution qui constitue la base du travail littéraire que j’ai mené jusqu’à aujourd’hui. Je pense que mes romans ont aussi une dimension sociale, mais je tiens à dire que cette part de mon travail existe grâce au demi-siècle de vie commune avec Hikari. Hors de votre vie de romancier, vous êtes aussi un citoyen très actif et avez notamment toujours été un fervent opposant au nucléaire militaire ainsi qu'à la remise en cause de l’Article 9 de la Constitution japonaise, qui interdit au Japon de posséder une armée. Avez-vous le sentiment que ces
«Des traces d’amitié dans la trahison»
ENTRETIEN / Alors que vient de paraître la première
partie de son autobiographie, Olivier Assayas fait le point sur sa carrière avant sa venue aux Assises. Où il est question de jeunesse, du cinéma asiatique et de Robert Bresson. Pourquoi publier maintenant cet entretien avec Jean-Michel Frodon, alors qu'il ne va pas au bout de votre filmographie ? Olivier Assayas : Au départ, le projet était à la fois plus complet, car il aurait conduit jusqu’au temps présent, et plus modeste. Ce devait être un livre sur le cinéma au sens le plus classique du terme avec un survol des films. Finalement, l’écriture a pris le dessus : quand j’ai commencé à relire les entretiens, je me suis rendu compte que ça donnait une image schématique, surtout sur le début : mon enfance, ma famille, la façon dont j’ai abordé le cinéma... Et comme ces choses-là sont intimes, je les ai entièrement re-rédigées. C’est devenu un projet plus littéraire qu’une série d’entretiens. En fait, il ne reste dans le livre littéralement rien des entretiens originaux. La contrepartie de cela est que le livre est devenu beaucoup plus long que ce que l'on envisageait. La solution la plus sage a été de le couper en deux. Votre premier long-métrage, Désordre, sort en 1986. Vous écrivez que le cinéma des années 80, dont les figures étaient Pialat, Sautet ou Téchiné, vous paraissait vieux. Comment vous sentiez-vous en tant que jeune cinéaste à ce moment-là ? À l’entame de cette décennie, j’ai été très marqué par la new wave, le post-punk et donc une culture musicale et visuelle plus que cinématographique. Quand j’ai commencé à écrire sur le cinéma, j’étais porteur de ces valeurs et de cette énergie-là. Je me vivais plus comme une sorte d’épigone d’un cinéma indé-
Vous parlez aisément de la mort dans le livre d’entretiens L’Écrivain par lui-même. Vous y dites notamment : «Je me sens dans une disposition d’esprit un peu différente de cet étrange optimisme que j’avais jusqu’à maintenant : je me sens comme devant une difficulté plus radicale.» Mais aussi : «Depuis que la mort me semble légère, la vie aussi me semble légère.» Comment vous sentez-vous face à l’inéluctable ? Savoir que votre œuvre vous survivra constitue-t-il une consolation ? Ce dont je suis sûr c’est que j’ai quatre-vingts ans. Ce que sera ou vaudra mon travail littéraire à venir, je ne peux par contre pas le prévoir avec certitude. Aux Assises, Philippe Forest introduira votre intervention. Vous vous connaissez, lui-même vous a déjà interviewé pour le 600e numéro de la Nouvelle Revue Française. Comment décririez-vous votre relation ? Et est-il important pour vous d’échanger avec d’autres écrivains ? Les échanges avec d’autres écrivains sont extrêmement importants. Je suis reconnaissant qu’on me donne cette nouvelle occasion de rencontre en France.
• Kenzaburô Ôé
Grand entretien / Lundi 25 mai à 19h
période dont vous écrivez qu’elle est «la fin de l’utopie» ? On est souvent déterminé par les choses qu’on vit au sortir de l’adolescence, quand on commence à être conscient du monde. Mais ces années sont, pour moi, marquantes au-delà même de ce fait. J’ai eu l’impression que dans les années 70 ont été mis en pratique des idéaux ayant à voir avec la transformation de la société ; c’était une sorte de grand chantier où se sont mises en place les valeurs du monde d’aujourd’hui. Le cinéma ayant aussi été pour moi une façon de résister contre la solitude de la pratique artistique, j’ai essayé de raconter des périodes où j’ai eu l’impression de me fondre dans quelque chose de collectif. D’une certaine façon, le cinéma me permettait de raconter comment il y a en chacun de nous ce tiraillement entre la façon dont on appartient à notre génération et comment on s’en singularise.
Vous parlez aussi à de nombreuses reprises d’un cinéaste plus ancien encore, Robert Bresson, figure presque tutélaire de votre parcours... Des cinéastes sont venus au cinéma par fascination pour lui et je me compte parmi eux. J’ai découvert son cinéma adolescent ; il m’a sidéré. La profondeur du cinéma de Bresson a répondu à des questions qui m’étaient essentielles à un moment où les choses se définissaient et se déterminaient. J’étais un peu tiraillé et je crois que l’œuvre de Bresson m’a raconté que le cinéma pouvait accéder à des zones d’ambitions artistiques qui seraient aussi élevées et profondes que les choses les plus belles de la littérature ou de la peinture. Il a été comme une sorte de nord magnétique. Je pourrais dire la même chose de Tarkovski, qui m’a marqué à une autre époque, à un autre âge, d’une façon semblable.
Le cinéma vous a ouvert au monde, dites-vous souvent. Dès 1984, vous rédigez en grande partie le numéro des Cahiers du cinéma spécial Hong Kong. Qu’est-ce qui vous attirait là-bas ? Aviez-vous une idée de ce que vous alliez y trouver ? J’étais aimanté par le peu que je connaissais de la production cinématographique asiatique d’alors : la Nouvelle Vague du cinéma de Hong Kong, avec Tsui Hark ou Ann Huy, et puis l’histoire du cinéma de genre : les arts martiaux, le kung-fu avec la présence du corps, la façon dont on le cultive et le filme... Cette espèce de "physicalité" du cinéma m’a toujours intéressé et paru essentielle. Aujourd’hui, j’en parle avec recul, mais à l’époque c’était intuitif. La surprise a été de découvrir ce que je n’attendais pas : la nouvelle vague du cinéma taïwanais, avec des personnalités comme Hou Hsiao-hsien ou Edward Yang, tous deux devenus des amis mais qui, à l’époque, en étaient à leurs balbutiements. C’est une chance d’avoir pu être présent à ce moment-là, car leur cinéma a donné une sorte de cadre à un cinéma asiatique moderne, en prise avec son histoire et en dialogue avec le cinéma occidental et l’Histoire du septième art. J’ai été associé à cela comme une sorte de cousin. J’ai été une sorte d’intermédiaire entre là-bas et ici, certainement le premier pour le cinéma taïwanais. Personne n’allait là-bas à cette époque-là, ce n’était pas sur la carte du cinéma.
Votre œuvre, de L’Eau froide à Carlos, est très liée aux années 70. Quelle relation entretenez-vous avec cette
Dialogue avec Joy Sorman Littérature, cinéma : les pouvoirs de la fiction / Mardi 26 mai à 19h
pendant international que comme un jeune cinéaste français. Il n’y avait d’ailleurs pas vraiment de modèle et de repères en la matière, sinon Leos Carax."Mais, malgré toute l’estime que j’ai pour lui, je trouvais son cinéma très baroque et détaché du réel. Du coup, quand j’ai commencé à faire des films, je me sentais un peu seul. Ça n’a plus été le cas un peu plus tard quand sont arrivés Claire Denis, Arnaud Desplechin ou Cédric Kahn.
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