D U 1 4. 1 2 AU 20. 1 2. 1 6 / N ° 86 1
L’ H E B D O G R AT U I T D E S S P E C TAC L E S
SUPPLÉMENT
MUSIQUE 13
GUIDE URBAIN 15
RÉVEILLONS NOUS
HERETIK
GRAND CUISINE CINÉMA CLUB
20 ans sans dormir
En pages centrales
On mange avec les yeux
LE PETIT BULLETIN Exposition présentée par le CHRD, conçue et réalisée par le Mémorial de la Shoah © The Israel Museum, Jerusalem (Israel) / Bridgeman Images
À LA UNE
SPÉCIAL RADIO
ÉDITO PAR SÉBASTIEN BROQUET
V
enfin à susciter des envies de liberté, sur le modèle des sixties anglaises lors desquelles la mythique Radio Caroline règnait en maître, donnant le tempo rock depuis un bateau voguant dans les eaux internationales. Des libertaires, des gauchistes, mais aussi la centriste UDF à Montpellier avec Radio Fil Bleu, comme des fondus d’électronique s’y essayaient : tel Antoine Lefébure, qui lança Radio Verte en 1977 pour soutenir la campagne municipale de l’écologiste Brice Lalonde. Elle deviendra plus tard Radio Nova. Le 10
mai 1981, à minuit, TDF avait cessé de brouiller les ondes. Mitterrand venait d’être élu. Débuta l’ère des radios libres explosant les codes et donnant la parole à tous, ou presque. C’était une révolution, dont sont directement issues Sol FM et Radio Bellevue ; aujourd’hui, ce sont les webradios qui fouettent une fourmilière FM trop bien ordonnée et impulsent une nouvelle créativité, un nouvel underground. Tournez la page : on vous en présente quatre. Bellevue est encore dans le coup : les vieux punks ont de la ressource.
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ous le saviez, vous, que le Parti Socialiste avait lancé l’une des premières radios pirates en France ? C’était en 1975, après la défaite de François Mitterrand face à Giscard l’année précédente, elle s’appelait Radio Riposte ; elle n’émit finalement qu’en 1978, provoquant l’irruption de la police dans les locaux du parti et l’inculpation de François Mitterrand pour “infraction au monopole de radiodiffusion”. Les ondes du pays, alors chasse gardée de TDF, le service public, commençaient