L’écosystème productif ou comment transformer la contrainte du risque d’inondation en levier de développement économique et urbain Quartier de Valbenoite / la Rivière - St Étienne
Léa Soret, Robert Younger, Philippe Allignet
«Saint-Étienne, ville industrielle fortement marquée par les crises économiques et démographiques, a su se réinventer et se rediriger vers un modèle économique territorial créatif alliant activités historiques, éducatives, innovantes et technologique. Cette économie créative et culturelle est aujourd’hui clairement affirmée dans la structure et l’identité urbaine de la ville. La Cité du Design, l’ESADSE, la Grande Usine Créative et la Biennale Internationale Design sont certains marqueurs de cette transformation urbaine. En définissant le design comme levier de développement économique, social et culturel, Saint-Étienne et sa métropole utilisent une énergie formidable dont nous aimerions tirer parti dans notre proposition.» Ambition de l’équipe pour AMITER, Mars 2021
Avant propos
Cette idée que nous vous soumettons, aussi innocente qu’elle soit, est une vision. Une vision pour l’avenir d’un quartier qui doit se réinventer, dans une ville en évolution. Nous travaillons tous trois aux Pays-Bas où les visions paysagères, urbaines et architecturales ne se résument pas à un schéma directeur mais incarnent une certaine utopie. Une utopie réalisable de créateurs et de designers dans un corps de métier où la réalisation n’est pas sans embûche... Notre vision d’un écosystème productif pour les quartiers Valbenoite/la Rivière est intégrale, elle croise les savoirs mais sait aussi rester flexible dans ses principes de transformations. Cette vision se base sur le risque d’inondation comme initiateur d’une transformation plus large au sein du quartier, vers un écosystème productif Stéphanois et au sein de la ville même, vers une vallée créative et résiliente ...
Introduction
Comment commencer un travail de transformation urbaine en utilisant le risque d’inondation comme levier premier? Et vers quel projet, quels instruments et quelles clés de lectures et d’actions? Entourés de ses questions, nous nous sommes orientés vers une vision à plusieurs échelles. Une vision est un instrument conceptuel qui donne un cadre de pensé et les instruments d’intervention spatiaux tout en sachant rester flexible. Notre premier travail fut est de détricoter les ambitions de Saint-Étienne et d’isoler les 3 piliers de développement qui nous semble fondamentaux pour son avenir sur la scène urbaine et métropolitaine Française : une ville verte et bleue, active et attractive. Ces ambitions croisent nature, ville, dynamiques sociales et économiques. Nous avons isolé la vallée comme paysage moteur de la transformation de Saint-Étienne vers la Vallée Créative Stéphanoise. Cette vision utilise le paysage de la vallée comme périmètre d’étude, l’eau au travers du risque d’inondation et le Design, fils directeur du narratif urbain Stéphanois qui est utiliser comme levier de transformation grâce à sa force économique, créative et productive. Elle propose de transformer la fabrique urbaine de la ville et qualifie le quartier de Valbenoite/ la Rivière comme un site pilote. Notre vision s’adapte à l’échelle du quartier pour esquisser un Écosystème Productif, résilient, actif et attractif. Cette vision s’axe sur 4 stratégies pour influencer le quartier. Une stratégie de résilience qui vient redonner sa place au Furan sans danger pour le quartier. Une stratégie paysagère qui utilise la vallée du Furan comme colonne activatrice de la vie et de l’attractivité du quartier. Une stratégie de mobilité axée sur une accessibilité démultipliée des modes de déplacements doux plutôt que de la voiture. Enfin une stratégie urbaine flexible qui vient ponctuer, activer, intensifier le tissu urbain et tisser une réelle fabrique sociale, économique, éducative et intellectuelle. Notre esquisse vient qualifier le quartier, nommer les espaces, former les vallées et lieux publics, dessiner les intensités nouvelles au sein du quartier et en dehors, vers le grand paysage et le centre-ville Stéphanois.
1
Table des matières
Vision
5
Saint-Étienne aujourd’hui
6
Saint-Étienne demain
8
La ville et ses rivières
10
La Vallée Créative et l’écosystème productif du quartier
12
Stratégies
17
Résilience
18
Trame urbaine et paysagère
20
Mobilité
22
Transformation de la fabrique urbaine
24
Esquisse
27
L’esquisse
28
Le Furan et sa plaine innondable
30
L’écosystème productif en détail
32
1 - Le noyau villageois
34
2 - Le quartier de l’artisanat
40
3 - La Cité du Circulaire
46
4 - La Friche créative, artisanale et industrielle
52
Scénario de phasage
58
Conclusion
62
1
Vision
Saint-Étienne aujourd’hui
Une ville socialement fragile, industrieuse et en évolution
Saint-Étienne et plus généralement l’agglomération Stéphanoise, est une ville artisane, en mouvement. Au cours des siècles, la ville s’est étendue, diversifiée et enrichie d’activités multiples. La métallurgie et sa «clincaillerie», mécanique, rubanerie, tanneries, textiles, manufacture d’armes ou encore l’exploitation minière ont sculpté une ville humble, travailleuse et ingénieuse qui a sait s’adapter, évoluer et se recycler en fonction des situations. Un tissu social fragilisé Toutefois, cette ville est socialement fragile. Elle a perdu 25% de sa population après le mouvement de désindustrialisation qui commença dans les années 1970. Aujourd’hui, sa population vient tout juste de se stabiliser. Cette dynamique de décroissance fut qualifiée par le départ d’habitants de la ville vers la périphérie ou une autre agglomération. Elle a laissé la ville dans une situation précaire avec un taux de vacance élevé et une image dépréciée. S’ajoute à cela une population vieillissante et peu qualifiée. Aujourd’hui, Saint-Étienne se diversifie mais peine encore à attirer les classes moyennes et plus aiséés. Une sphère productive en évolution D’un autre côté, l’image industrielle est propre à Saint-Étienne. L’expression de la «Ville-Usine», bien qu’exagérée, est largement répandue et forge une grande partie de l’identité actuelle de Saint-Étienne et pour cause, une grade part de ses PME est largement dédiée à la sphère productive. Bien qu’une grande partie de sa population ne soit pas très qualifiée, elle participe à son économie active et diversifiée. Économiquement, les ambitions de Saint-Étienne sont claires. Découlant de ses activités historiques, elle promeut une économie créative, innovante et technologique concentrée sur la mécanique et les technologies médicales, le textile, la filière bois et agroalimentaire, le numérique, l’ingénierie et la création industrielle et enfin, le design. Ces différents axes de développements reforment la ville et la font lentement évoluer. Une ville qui doit se transformer Saint-Étienne et son espace public peine aussi à se transformer. Largement menacée par le risque d’inondation, la ville est aussi majoritairement minérale, ses espaces sont dédiés à la voiture. Auujourd’hui 61% des actifs n’habitent pas dans la municipalité et une part élevée des déplacements, 75%, se font en voiture... Saint-Étienne doit se réinventer. Elle doit diversifier sa fabrique urbaine pour attirer les actifs en son sein et redevenir une ville socialement mixte. Elle doit aussi transformer sa trame viaire vers les modes de déplacements doux, vers un tissu résilient en incluant plus d’espaces verts et de nature. Enfin, elle doit gagner en attractivité et devenir socialement active. 6
61,7%
du parc immobilier 1950-1990 (Saint-Étienne métropole)
Une ville paupérisée
21%
12,4%
de HLM en résidence principale
de vacance
15,7%
(Saint-Étienne métropole)
60,9%
2,8%
(Saint-Étienne métropole)
des actifs n’habitent pas dans la commune (Saint-Étienne métropole)
d’étudiants
(Saint-Étienne métropole)
Une ville en mal d’attractivité
24%
de + de 65 ans contre 20,1% à l’échelle nationale
74,9%
des trajets travail en voiture
30,3% (Saint-Étienne métropole)
des emplois dans la sphère productive (Saint-Étienne métropole)
(Saint-Étienne métropole)
sans diplôme
33,2%
44%
CAP,BEP, BAC et BAC pro
Une ville industrieuse
(Saint-Étienne métropole)
79,2%
de PME et AE
(Saint-Étienne métropole)
de chômage
10,2%
des emplois sont industriels (Saint-Étienne métropole)
Source : INSEE, EPURES 7
(Saint-Étienne)
Saint-Étienne demain
Vers une vision intégrale, claire et appuyée
3 piliers de transformations Devant ses impératifs de transformation, Saint-Étienne a déjà entamé une réflexion sur son développement. L’interprétation des différents documents que nous avons pu consulter dégage 3 piliers de transformations interdépendants : une trame verte et bleue structurante et résiliente, un espace attractif transformé, diversifié, remarquable et enfin un espace socialement actif, accessible et inclusif. Une ville verte et bleue Saint-Étienne doit adapter son tissu urbain, utiliser ses ressources naturelles et écologiques pour tirer parti de ces bénéfices écosystémiques. Cette prise de parti rendrait la ville résiliente aux aléas climatiques (inondations, pluies fortes, sécheresses notamment) en utilisant la trame verte et bleue comme axe de développements. Cette dynamique permettrait de connecter la ville aux grands paysages Stéphanois, de travailler des espaces de vie confortables et accueillants (au travers de parc, jardins, squares) qui agiraient également sur le bien être des habitants. Une ville attractive Saint-Étienne doit poursuivre ses efforts et affirmer son identité patrimoniale, moderne et créative. Elle pourra remodeler son tissu urbain vers une fabrique mixte et diversifiée et veiller à intensifier ses fonctions (économiques, commerciales, culturelles et récréatives). Cette fabrique orientée et hybridée s’étendra ensuite dans les espaces publics (des rues aux places). Elle doit continuer à développer un programme diversifié en lien avec les richesses de ses quartiers, de ses paysages et de son économie comme avec la Biennale de Design, vitrine de l’économie créative Stéphanoise. Cette orientation deviendra la fondation d’une nouvelle identité urbaine Stéphanoise qui pourrait attirer les classes moyennes en ville.
Une ville socialement active Enfin Saint-Étienne doit opérer un changement radical sur son espace public. Aujourd’hui largement dominé par la voiture, le réseau viaire doit faire place aux modes de déplacements doux et alternatifs. En réduisant la présence automobile, les espaces publics pourraient se accueillir de nouvelles fonctions (de rencontre, sportives, récréatives, culturelles, naturelles). Cette ambition activerait l’îlot, le quartier, la ville, les paysages. Ces espaces pourraient ensuite se connecter à la fabrique urbaine voisine pour devenir le théâtre de la vie Stéphanoise, vers une mosaique d’espaces sociaux confortables, diversifiés et actifs. Sources photographiques : leprogres.fr 8
Pôlemétropolitain
coloco paysagistes
SUIVEZ-NOUS SUR
213, rue du faubourg St Antoine 75 011 PARIS www.coloco.org
véronique mure gilles clément
PLAN VÉLO MÉTROPOLITAIN 2019 – 2029 Aménager la capitale du cycle 2.0 Mise en réseau de la nature urbaine de la ville de Saint-Etienne
ELABORATION DE LA TRAME VERTE ET BLEUE
+ d’infos saint-etienne-metropole.fr
:
ENTREPRENDRE DANS
L’ÉCONOMIE SOCIALE & SOLIDAIRE
PROJET PARTENARIAL D’AMÉNAGEMENT Gier Ondaine Saint-Étienne sud
STRATÉGIE & PLAN D’ACTION
Pour repenser, réhabiliter et vivre autrement les territoires de fond de vallées
DIAGNOSTIC
PHASE 2 - Octobre 2017 SAINT-ÉTIENNE MÉTROPOLE - PLAN VÉLO MÉTROPOLITAIN 2019 - 2029 - 1
9
:1
epures - avril 2021
La ville et ses rivières
Dans Saint-Étienne
Goulets d’étranglements
135m3/s
Valbenoite
Furan aval
Furan amont
90m3/s
Schéma hydraulique du Furan à Saint-Étienne en crue centenale
Furet 20m3/s
60m3/s
N°1 Pont du la N88 La confluence du Furan et du Furet en débit centenale crée une acumulation d’eau en amont (Manque d’information sur le profil donnée)
N°2 Entonnement du Furan Débit limité à 40m3/s sur 80 mètres, produit une acumulation d’eau en amont vers l’Abbaye et un débordement du Furan vers le centre ville et au dela.
Le Furan et Saint-Étienne Saint-Étienne est une ville industrieuse et historiquement ancrée dans sa vallée. Le Furan fut pendant longtemps un des catalyseurs de cette vie économique. Métallurgie, tannerie, papeterie ne sont que quelques-unes de ces activités qui ont fait lien avec la rivière et ses affluents.
importants à la ville. Ces événements sont majoritairement dus aux débordements occasionnés par des goulets d’étranglements qui ont un débit de pointe inférieur à celui des cours d’eau, l’eau s’échappe donc en surface... Ceux ci doivent être retravaillés pour éviter ce risque. Sur le quartier de Valbenoite et de la Rivière, 2 goulets sont critiques, au niveau du pont de la RN88 et sur les premiers 80m du tunnel du Furan.
Toutefois, la ville s’est lentement refermée sur ces voies d’eau et l’industrie s’en est progressivement détachée. Canalysées, entonnéés, elles ne sont plus visibles aujourd’hui. Elles ne resurgissent que lors des périodes d’inondations fortes en occasionnant des dommages
Sources : furan.free.fr
Cette distance face aux rivières est un handicap pour la ville. Celle-ci se prive d’axes qui pourrait la structurer et l’ancrer plus efficacement sur son territoire. Notre ambition à grande échelle serait de réintroduire des cours d’eau en ville pour qu’ils puissent tamponner ces événements tout en stockant les eaux de pluies pour ne pas surcharger le réseau existant. Ces 2 actions clés permetterait à Saint-Étienne de gagner en résilience. Elles pourraient être intégrées à une vision plus large impliquant nature, mobilités douces, renouvellement urbain et catalyseur sociaux.
Sources : Philippe Allignet 10
Sources photographiques (Saint-etienne.fr, france3-regions.francetvinfo.fr, garagedubardot.canalblog.com) 11
La Vallée Créative et l’écosystème productif du quartier
Le design, l’industrie et l’espace public comme moteurs de revitalisation urbaine
Ce réseau hydraulique invisible, nous proposons de le redécouvrir. Ces cours d’eau recouverts pourraient servir de base vers une stratégie de résilience à l’échelle de la municipalité tout en redéveloppant le tissu d’espace social, public et bâti. De l’expérience design vers la Vallée Créative Nous nous proposons d’inclure le design dans cette réflexion. Cette notion, qui se rattache à l’activité de création, est largement développée au sein de la métropole, dans sa fabrique urbaine avec le quartier créatif autour de la Manufacture. Différentes branches créatives sont développées, étudiées, et exposées. Le design est aussi présent dans l’architecture comme pour la cité des affaires, allié à la culture avec le Zénith et le Mamc. Le design est aussi présent dans la ville avec de nombreuses vitrines de créateurs près du centre-ville. Enfin, l’espace public lui-même fut et est toujours le terrain d’expression de certains designers.
«Place au changement» et interventions créatives dans l’espace public
Cette particularité Stéphanoise qui transforme la ville pourrait être utilisée dans une optique de transformation urbaine le long des cours d’eaux souterrains. Cette alliance permettrait de repenser l’espace public, les réseaux de mobilités, les fonctions et le tissu urbain de manière résiliente, attractive et active en accord avec les ambitions de la ville. En additionnant les interventions existantes à de nouveaux espaces dans la vallée urbaine, c’est tout un paysage créatif, Design, qui se crée.
BØDO et autres vitrines du commerce Stéphanois
Entre paysage (landscape design), urbanisme (urban design), architecture, créations et fabrications de biens (product design), interventions sociales, spatiales et artistiques, c’est une Vallée Créative qui peut prendre vie au cœur de Saint-Étienne. L’écosystème du Furan productif comme premier acte Dans cette optique, les quartiers de Valbenoite/la Rivière, en lien avec le Furan, hébergeant une fabrique de la sphère productive, soumis aux aléas et aux politiques (P.P.R.I.) résultants du risque d’inondation, ont l’opportunité de se transformer.
La cité des affaires, un des icones design de la ville
Cette transformation remplirait les deux objectifs principaux de la Vallée Créative. La première est l’extention urbaine de l’expérience Design Stéphanoise avec une force de création, d’éducation et de production au sein du quartier. L’autre est la transformation du lit majeur du Furan vers un paysage designé, résilient, attractif et actif en phase avec les ambitions de la métropole.
e, cet espace de la Dans la Vallée Créativ .. devenir le lit du Furan. ait urr po ure Manufact hié un espace scénograp Le vrai ou seulement e,... ltré infi e, cké sto est ie où l’eau de plu
La cité du design et son quartier créatif Sources photographiques : LIN agency, loiretourisme.wordpress.com, Saint-etienne-hors-cadre.fr, collectifetc.com 12
FR
ÉGLISE LE CORBUSIER
CITÉ DU DESIGN
STADE GEOFFROY-GUICHARD
13
Vision Stratégies
U n
q u a r t i e r m i x t e e t
p r o d u c t i f , i n t e n s e
+
+
Une fabrique mixte et intense qui se greffe à la ville
+
Un quartier poreux axé sur les mobilités douces
14
+
+
U n r u b a n d u F u r a n q u i t r a v e r s e l a v i l l e
Le ruban du Furan et une mosaique d’espaces productifs
15
+
Une résilience accrue avec un vallée retravaillée
2
Strategies
Résilience
Une gestion optimisée des eaux de pluie
+ L’élargissement du Ruban du Furan
Stocker et infiltrer Ces deux impératifs quant à la gestion des eaux de pluie vont permettre au quartier de mieux réagir en temps de crue et de forte pluie. Les lieux de stockage et d’infiltration des eaux de pluies vont capturer une partie des eaux. Ils retiendront une partie des eaux qui n’ira pas jusqu’au Furan.
Retravailler le lit majeur et le périmètre du P.P.R.I. Le P.P.R.I et l’emprise des crues sont significatifs au niveau du quartier. Ces emprises sont directement liées au goulets d’étranglements dans la vallée : la faible capacité des premiers 80m de la couverture du Furan, la confluence du Furet et du Furan en amont du pont de la N88 et les volumes bâti qui contraignent le passage de l’eau.
- Concrètement, les toitures végétalisées vont jouer un rôle dans cette gestion en capturant une partie des eaux. Cette mesure sera généralisée sur tous les nouveaux bâtiments construits en adéquation avec leur identité architecturale. Elle est aussi hautement recommandée sur les bâtiments existants.
- Une première ambition, en continuité du PAPI, vient réduire la pression hydraulique en amont du pont. Plusieurs mesures sont conseillées : le détournement du Furet qui rejoindra le Furan à aval du pont, l’ouverture du paysage de la vallée en amont en détruisant les bâtiments à risque, la requalification de la face Sud du pont pour réguler les crues et enfin la création d’un contournement en élargissant et en requalifiant le passage piéton souterrain.
- Dans l’espace public, cette ambition se traduit par un système de rigoles qui guidera ces eaux au sein du quartier vers des espaces publics inondables et perméables (minéraux et/ou végétaux).
- La deuxième ambition consiste à retravailler la vallée du Furan le long de celui-ci. En lui redonnant de la place, de nouveaux profils vont être introduits et renforcent la diversité écologique du Ruban. Cette mesure comprend la destruction de certains bâtiments et la relocalisation de leur fonction au sein du quartier.
Intégrées aux autres stratégies, ces mesures vont sculpter un paysage hydraulique résilient au niveau du quartier, souligner la place de l’eau dans les rues, venelles et traboules, introduire de nouvelles dynamiques et temporalités dans les espaces publics et une diversité d’usages tout au long de l’année.
- La dernière mesure propose d’ouvrir les 80m sous-dimensionnés de la couverture pour réduire drastiquement l’emprise de la crue centennale et accrocher le Ruban à la rue Antoine Durafour.
Watersquares
Retenir les eaux en amonts
De Urbanisten
contratderivieredugaron.fr
Références
Revêtements perméables Carles Enrich Studio Architecture
Un profil de la rivière retravaillé Alexander Robinson
Noues
Toitures végétalisées
Une plaine alluviale élargie
Rigoles
Atelier Paul Arene
Nijkerk
Halprin and Associate
De Urbanisten
18
Ouverture du Furan et reprofilage de la vallée à 90m3/s Guidage des eaux de pluies vers les zones de stockage et d’infiltration de l’espace public
Zone innondable limitée au profil de la vallée retravaillée
Espaces innondables, perméables et/ou d’infiltration
Ouverture de la vallée en détruisant les bâtiments présents (fonctions relocalisées)
Utiliser le pont et le talus de la RN88 comem régulateur de crue
Exustoire du Furet en aval du pont
Ouvrage de contournement en dessous du pont en place du passge piéton souterrain
19
Trame urbaine et paysagère Un ruban paysager pour le Furan
+
Un maillage d’espaces publics et productifs
Un ruban alluvial actif et résilient Durant des décennies, le Furan a été relégué au fond du quartier, caché, enclavé. La transformation de son lit majeur pour mieux gérer les risques de crues le remet sur le devant de la scène.
Des espaces publics en lien avec la vie du quartier Les nouvelles mobilités et la transformation progressive de la fabrique du quartier viennent sculpter de nouveaux espaces et activer les existants. Ces espaces publics et semi-privés vont alors se développer pour faire écho aux activités présentes et à venir tandis que d’autres vont prolonger la vallée.
Cette opération qui découle de la stratégie de résilience du quartier vient ici former le Ruban du Furan, une structure paysagère qui l’accompagne de sa vallée encaissée en amont jusqu’à son entonnement en aval. Ce ruban vient épouser une vallée élargie, à la végétation alluviale et collinéenne capable de réagir aux risques d’inondations de manière sensible et efficace.
D’un côté, les espaces verts et bleus soutiennent les dynamiques de stockage et d’infiltration d’ eaux de pluie tout en jouant avec une nature jardinée. Celle-ci vient appuyer les usages récréatifs à l’échelle de l’îlot au sein des séquences résidentielles du quartier, et à l’échelle de la ville sur l’avenue de Rochetaillée ou pédagogiques et sportifs où la cour d’école s’hybride pour créer un environnement luxuriant et ludique.
Cette vallée alluviale va à son tour intégrer de nouveaux usages. Le paysage du Furan en amont du pont devient un val pastoral et récréatif où la nature est mise au premier plan en bas du coteau. Vient ensuite la confluence du Furan et du Furet, la façade du quartier industriel et productif. Au centre du quartier, la vallée s’élargit et porte des usages récréatifs, sportifs et pédagogiques. Le Furan s’engouffre ensuite dans le quartier résidentiel de Valbenoite où la nature reprend ses droits et la vallée devient plus calme. Passé le méandre de l’école, la vallée s’enfonce et devient minérale, le quartier de Valbenoite regarde sa rivière de haut jusqu’à la couverture.
Au cœur des quartiers productifs et activés, ces espaces viennent supporter les activités, deviennent les espaces d’expositions, de vie et de travail des différents usagers. Ces centralités nouvelles peuvent aussi hybrider et accommoder des programmes comme les horeca (restaurations, cafés)
Trame naturelle locale, le Ruban esquisse aussi le contour d’un grand paysage métropolitain et devient la porte d’entrée du PNR du Pilat voisin.
Un parc alluvial actif
Un design réactif aux crues
Des espaces de quartier qui intègrent la nature
Rutger Hollander
Atelier le Balto
Références
Agence TER
Une mosaique de paysage alluviaux se déroulent le long du parc
Des centralités socialement actives
©Superpositions
Des rue ouvertes et productives Caroline Hauer
20
Le Ruban de la vallée du Furan
Le contour du paysage métropolitain
Rue partagée
Espace de nature et de loisirs
Espace de production
21
Mobilité Un quartier pacifié et partagé
+
Une accroche urbaine et paysagère retravaillée
Une desserte logistique et automobile partagée Les voiries sont aujourd’hui largement dédiées à la voiture et aux dessertes logistiques. En lien avec les ambitions de transition vers des modes de déplacements doux, un nouveau quartier à l’accès motorisé réglementé, aux voiries partagées émerge au sein du quartier. L’activité automobile est largement reportée en périphérie.
Une trame active poreuse au sein du quartier Actuellement, le quartier industriel est imperméable et le Furan et sa vallée sont relégués au fond du quartier, presque inaccessible. La création du Ruban vient lier la ville et son paysage le long d’une vallée retravaillée au niveau régional. En addition, dans l’optique de créer un réseau d’espaces interconnectés, les îlots industriels vont aussi s’ouvrir localement au passage.
- Dans l’optique de libérer l’espace dédié aux voitures, 3 plateformes multimodales (Hub) voient le jour (dans le centre-deux, sur l’avenue Rochetaillée et au niveau de l’échangeur du pont). Garer sa voiture n’est possible que dans ces lieux. Toutefois, l’accès au quartier est libre avec un réseau simplifié de rues partagées pour les activités quotidiennes (décharger ses courses, déménagements,...). Les habitants et travailleurs peuvent changer de mode de transport pour le vélo s’ils veulent rejoindre leur lieu de vie/de travail.
- Le long du ruban, un réseau de mobilité doux vient développer les liens entre la ville et son paysage. Cette action à grande échelle est composée de cheminements piétons et de pistes cyclables le long du Furan qui se connectent et prolongent le réseau partagé du quartier. - En addition des rues partagées, un réseau local de venelles et traboules vient lier les rues, places et placettes, parc, habitations et activités du quartier. Ce réseau passe principalement dans les espaces ouverts et dans les volumes abandonnés du quartier. Cette nouvelle approche de la mobilité promeut un mode de vie commun et partagé. Il respecte les activités présentes tout en incitant les usagers à bouger en vélo, en trottinette, ou à pied.
- En parallèle, la logistique qui alimente les activités du quartier est repensée. Les volumes conséquents aux grandes industries peuvent être desservis à l’intérieur de certains créneaux horaires (7-9h et 18-20h). - Les petits volumes sont centralisés dans les Hubs logistiques (au niveau du Centre-deux et du pont de la N88). Ils seront livrés par des vélo-cargo qui irrigueront le quartier sans restriction d’accès.
“The last mile” en vélo-cargo
Voies vertes entre ville et paysages
International Cargo Bike Festival
Remi Wafflart
Références
Hub multifonctionnels Rasmus Hjortshoj
Des rues partagées pour les dessertes locales et logistiques
Un réseau cyclable et piéton extensif
collectivitesviables.org
Juliette Becquart
22
Réseau partagé du quartier 7-9h 18-20h
habitants
Réseau partagé du quartier
Arrêt de bus ajoutés
Réseau motorisé et bande cyclable
Plateforme multimodale et logistique Réseau paysagé cyclable et piéton
23
Transformation de la fabrique urbaine Un programme urbain greffé à la ville
+
Un quartier renouvelé, mixte et intensifié
Un cadre urbain flexible La structure foncière existantes requiert une cadre de développement évolutif dans laquelle chaque parcelle peut être transformée indépendamment et à des temporalités différentes. Afin d’assurer un développement cohérent, résilient et en rapport avec les ambitions paysagères, une solution unique ne peut pas être envisagée mais plutôt un cadre de développement urbain flexible, avec ses règles et directions. Elles ont pour but d’assurer une liberté quant aux initiatives individuelles dans le cadre des fonctionnalités du plan urbain proposé.
Une transformation en trois temps La résilience apportée par les infrastructures du Ruban et le guidage, stockage, l’infiltration des eaux dans les espaces publiques garantissent la sécurité du lieu pour ses usagers et débloque les contraintes du P.P.R.I. sur les modalités d’évolutions. Le site s’ouvre aux transformations et donc aux investissements. L’activation du site est culturelle avec la transformation des locaux vacants pour les PME modestes. Les entrepôts seront rendus utilisables avec des structures secondaires à l’intérieur (conteneurs, architecture frugale). Ces nouveaux arrivants seront invités à aller au contact des industries et artisans locaux et à tisser des liens de création, fabrication et de production. Cet embryon d’écosystème s’enrichit aussi de plus grandes entreprises artisanales (brasseries, boulangeries, torréfacteurs,..) qui regrouperont leur production, logistique et restaurants au même endroit et feront vivre le quartier en dehors des heures de travail.
La stratégie principale est de se poser de manière complémentaire à la fabrique urbaine existante, à ses usagers ainsi qu’à l’identité du quartier. Les typologies existantes sont conservées et intensifiées. Le noyau villageois, quartiers résidentiels, artisanaux, industriels sont développés et transformés. En parallèle, au portfolio programmatique du quartier s’ajoutent une grande part de logement ciblant la classe moyenne, entrepreneuriale et créative. L’établissement d’un nouveau département universitaire dédié à la circularité et aux énergies renouvelables (production/économie) viendra aussi enrichir le portfolio pédagogique et créatif du site, une ressource qui n’est pas encore développée à Saint-Étienne. Les fonctions économiques qui leur sont associées seront poussées à s’établir dans le quartier pour créer un écosystème professionnel dynamique et mutualisé.
Un processus de gentrification contrôlé viendra progressivement transformer ce tissu vers un quartier mixte. En parallèle, l’écosystème productif s’enrichit d’espaces de bureaux et d’espaces de travails flexibles. Les start-ups « circulaires » comme les entreprises de recyclage et d’up-cycling disposent d’espaces de stockage, de R&D ainsi que d’espaces pouvant accueillir des évènements. Les entreprises logistiques locales et l’infrastructure numérique améliorée par le data center, viendront renforcer son fonctionnement.
Développement libre de choix pour les entreprises
Références
Entrepôts rénovés pour jeunes entrepreneurs et artistes
Typologies de logements individuels
Activation informelle grace à un programme culturel 24
Noyau villageois
Quartier résidentiel et artisanal
La Cité du Circulaire
Pépinière créative, Artisanat et industries
Vallée agricole
25
3
Esquisse
L’esquisse
L’image du torrent comme concept spatial
Du Furan amont naturel au torrent urbain Le principal problème du Furan sur ce lieu vient des goulets d’étranglements successifs qui engendrent des débordements sur le site et en aval. En amont, où tout va bien, le Furan est un torrent qui serpente librement dans une vallée encaissée et sans obstacles. L’emprise projetée d’une crue centennale est raisonnable, elle ne touche que peu de bâtiments (dont certains sont déjà détruits ou en cours de destruction).
Vers un torrent renaturé et activateur de vie urbaine La transformation de notre site vers un écosystème productif, partie intégrante de la Vallée Créative Stéphanoise, au travers des 4 stratégies de transformations donnent les clefs pour agir sur le quartier et sur le Furan. Ce projet utilise le torrent comme concept de composition spatiale. Il reprend son vocabulaire en dessinant un lit majeur du Furan élargi et limité par un flanc rocheux. Ce dernier permet aussi d’orchestrer les transitions de hauteurs de la vallée, marque la fin des milieux écologiques alluviaux (lit du Furan, grèves, prairies, milieux pionniers, boisement à bois tendres et durs) et les milieux exondés (successions écologiques liées aux Versant du Gier et hauts plateaux voisins).
C’est cette image et le vocabulaire du torrent qui est utilisé pour designer le Ruban. En allant vers le Gouffre de l’enfer, le torrent du Furan est défini par un lit encaissé, bordé par des flancs rocheux abruptes qui guidents l’eau et définissent le lit majeur de la rivière, une nature alluviale stratifiée par les fréquences de crues.
Au sein du quartier, ce relief et ces milieux écologiques vont s’hybrider avec des usages plus anthropiques, récréatifs, sportifs, éducatifs.
Ce torrent du Furan se transforme en arrivant sur le site. le quartier sculpte un torrent urbain : les flancs rocheux, rochers et embâcles du lit majeur sont remplacés par les bâtiments et infrastructures. Ces éléments fragiles perturbent le lit du Furan et deviennent dangereux pour l’Homme durant les épisodes de crues.
Autour de cette structure, la fabrique va se reformer. D’abord grâce au relocalisation des fonctions présentent dans lit mineur mais aussi par les transformations propres à chaque sous-quartier, dues aux nouvelles mobilités et espaces publics créés.
Le Furan amont : anatomie d’un torrent
Principes spatiaux
0 - Flanc rocheux, limite du lit majeur Coteaux structurants
4 - Forêt de moyenne montagne hors de l’emprise des crues
1 - un lit majeur redéfinit 2 - les flancs et veines rocheuses structurantes
3 - La trame verte publique de la ville exondés
4 - Les transformations induites des sousquartiers
1 - Lit mineur du Furan
3 - Végétation alluviale haute sur les hauteurs du lit majeur
2 - Végétation alluviale basse souvent innondée 28
29
Le Furan et sa plaine innondable Un torrent séquencé, résilient et sécurisé
Grâce au vocabulaire du torrent, le Furan et sa vallée immédiate sont divisés en 4 séquences de l’amont à l’aval: le val agricole, la confluence du Furan et du Furet, la plaine du Lac, le méandre et les gradins. Leurs aménagements, qui s’ajoutent à la suppression des goulets d’étranglements, redessinent la plaine inondable. Le lit majeur du Furan est redimensionné pour abaisser les hauteurs d’eau en période d’inondation et le profil de la vallée et du Furan, réglé par une topographie fine, va servir de base à l’implentation d’une mosaïque d’habitats écologiques alluviaux.
le périmètre inondable qui s’étire actuellement vers le centre-ville et au-delà. S’ajoute à cela l’aménagement et/ou le réaménagement des axes de mobilités du quartier. En temps de crue, les zones urbaines sont accessibles en tout temps grâce à l’aménagement de ponts et en rehaussant les voies principales. L’accessibilité au quartier est donc garantie, les crues ne sont plus perçues comme une menace mais comme une attraction dans la vie urbaine de SaintÉtienne.
Ce travail du lit majeur redéfinit aussi l’emprise du P.P.R.I. et donc des contraintes règlementaires qui pesaient sur le quartier. Il ouvre la voie à des nouveaux développements immobiliers, d’usages et de fonctions au cœur même du quartier et à moindre mesure sur
Emprise normale
2 ans
5 ans
10 ans
20 ans
50 ans 30
Note : l’emprise de la crue centennale et des hauteurs d’eau ont été estimées en se basant sur l’aire de la couverture en aval capable de convoyer un débit d’eau de 90m3 (Hors des 80 premiers mètres de couverture) soit un profil d’environ 26m2 (Fichier fourni - Entonnement du Furan.dwg)
Voies et chemins fonctionelles en cas de crue centenale
Voiries impracticables et goulets d’étranglements
Emprise actuelle de la crue centenale
Nouvelle emprise de la crue centenale (Nouveau contour du P.P.R.I.) 31
L’écosystème productif en détail L’esquisse en 4 séquences
1 Le noyau villageois
2 Le quartier de l’artisanat
3 La Cité du Circulaire
4 La friche créative, artisanale et industrielle
32
33
1 Le noyau villageois Le cluster autour des bâtiments historiques et du centre ville va être conservé en l’état. Le Ruban formera quant à lui, une liaison verte connectant le centre commercial et la ville de Saint-Étienne. Les parkings au nord du site seront transférés dans le Centre-Deux afin de créer plus d’espace pour la rivière et d’augmenter la résilience du site et son micro climat. L’espace public qui entoure l’église, aujourd’hui uniquement utilisé par l’école, va être réaménagé en jardin de pluie et de récréation afin de favoriser l’infiltration naturelle des eaux de pluie. Un wadi pourra stocker et temporiser l’excès d’eau en cas de précipitations extrêmes.
l’école. Le bâtiment de l’église et son monastère ainsi que la cour seront partiellement ouverts au public pour des événements, festivals et activités sportives afin de favoriser son utilisation hors des horaires scolaires. Grâce à cette intensification et à une double programmation de l’espace, les usages de ces espaces sont intensifiés et les fonds générés participeront à la transformation du Ruban. Cet espace devient aussi accessible au reste du quartier en créant une nouvelle entrée au sud. Cette porosité permet d’établir un réseau vert cohérent pour les piétons, cyclistes, animaux et végétaux. L’abbaye prend un caractère fédérateur, le cœur culturel et actif du quartier.
Pendant les heures de classe, il sera un lieu de récréation et d’activités sportives par les élèves de
Événement dans la cour de l’ensemble scolaire
Les gradins pour flâner près du Furan
Espace de rencontre, de sport pour les habitants du quartier
Des usages sportifs inclus dans le jardin de pluie et de récréation
34
A Ouverture au public La cour et le bâtiment de l’école sont ouverts au public durant les week-ends et soirées. Cela participe à une intensification de l’activité sociale, qui permet de renforcer la communauté du quartier. Cela permet aussi
de générer des revenus additionnels qui participent à la transformation du Ruban, et ce, pour le bien de l’ensemble du quartier.
La cour de l’école du monastère est en béton et fermée au public.
La nouvelle cour de l’école est plus petite, laissant un espace pouvant être utilisé tout au long de la journée et rendu public le weekend et l’après-midi.
La nouvelle cour devient un espace partagé pour tous. Le béton est remplacé par des surfaces permettant d’infiltrer et stocker d’importantes quantités d’eau.
Des entrées sont créées pour accueillir un nouveau public.
35
1 Le noyau villageois Cette séquence paysagère est définie par un lit étroit du Furan entre le coteau et les bâtiments existants, par l’ouverture de la couverture du Furan sur ses 80 premiers mètres et par une transformation de la cour minérale de l’ensemble scolaire vers une un jardin de pluie et de récréation.
Un paysage récréatif transformé
Vers un environement ludique et naturel
La cour minérale se transforme en jardin de pluie. Ici, l’eau est guidée et infiltrée sur place, des terrasses au revêtement perméable de l’école jusqu’aux massifs plantés du jardin
Ce jardin de pluie marche comme une cour d’école, à la différence du fait que les jeux, cheminements, les pistes de courses sont tous intégrés au jardin. Ce dernier est désigné en connexion avec le Ruban. Les affleurements rocheux séquencent la cour et les milieux végétaux où les élèves peuvent jouer, courir, flâner, se rencontrer, se reposer.
Collecte des eaux de pluie
Terrasse de récréation (infiltration)
Jardin de pluie et de récréation (infiltration)
Ensemble scolaire privé
36
Jardin de pluie et de récréation en zone humide (Stockage et infiltration)
Tr (rigole de c de pluie
Ensem Se
Une traverse dans l’ensemble scolaire Au milieu de la cour, la traverse divise les différentes cours de l’ensemble. Elle est aussi semi-privée et relie le quartier du village à celui des artisans en dehors des horaires scolaires. Ce trait d’union se connecte aux jardins et aux infrastructures de jeux et de sports des différentes cours et peuvent être utilisés par tous.
raversée collecte des eaux es du quartier)
mble scolaire emi-privé
L’amorce du Furan urbain Le Lit du Furan est ici élargi sur les anciennes places de parking de l’ensemble scolaire avec une berge plus douce, à la végétation basse. La berge opposée est surbaissée pour accueillir une ripisylve stratifiée. Dans cette largeur somme toute restreinte, le Furan alterne entre plats et fosses, milieux variés et propices à la vie de la faune aquatique avant les gradins
Jardin de pluie en zone humide et jeux naturels (Stockage et infiltration)
La voie pédestre et cyclable est rehaussée juste audessus de la hauteur d’eau de la crue centennale, sécurisée en tout temps.
Cours de récréation (infiltration)
Le Furan (Profil plat et fosses, décharge des eaux de crues)
Ensemble scolaire privé
Le Ruban Public
37
Coteau
1 Le noyau villageois
38
39
2 Le quartier de l’artisanat Le quartier de artisanat est façonné par une grande diversité d’espaces. Cette zone est activée grâce à un nouvel espace de parc, des aires de jeux, une garderie. Les places de parking sont transférés et mutualisés à ceux présents dans les centres commerciaux voisins. Le parc devient ainsi le cœur vert de l’îlot et un maillon naturel et récréatif du quartier.
espaces de l’îlot et du quartier. Quant aux petites parcelles industrielles, ses garages et entrepôts, celles-ci doivent être développées de manière autonome avec un maximum de flexibilité. Les propriétaires pourront décider eux-mêmes de se développer ou non. Un système de règles vient s’appliquer afin d’inscrire le quartier dans cette nouvelle stratégie urbaine vers un quartier mixte. Les habitants pourront disposer de leur atelier en rez-de-chaussée, et vivre aux étages du dessus, en profitant du jardin commun sur le toit.
Les barres modernistes de logement sociaux doivent être rénovées et adaptées climatiquement. Leurs toitures peuvent être utilisées pour produire de l’électricité et stocker l’eau. Un schéma de privatisation pourrait voir le jour avec une dynamique dans laquelle les habitants actuels pourraient décider d’acheter leurs appartements à un taux intéressant et subventionné par le bailleur au vue des nouvelles conditions environnementales de cette architecture. Ce dispositif permet de financer la rénovation des façades, d’améliorer la qualité de l’espace et de générer une appropriation positive des
Afin d’intensifier les usages de ce lieu pendant les weekends et les soirées mais aussi redonner un sentiment de sécurité dans cette traversée, nous souhaitons intensifier les bâtiments actuellement monofonctionnels grâce à de nouveaux usages publics et sociaux avec des cafés, bars et foodtrucks.
La cour productive comme nouvelle typologie Une garderie d’enfant comme activateur dans la forêt
La nouvelle façade offre plus d’espace, des espaces communs sont introduits dans les accès verticaux Une allée productive où l’on voit les artisans et créateurs à l’oeuvre
40
A rénovation & privatisation Les grands immeubles sociaux sont rénovés. Ces bâtiments deviennent passifs et performants (énergie).
Ils sont financés grâce à un schéma de privatisation où les habitants sont en mesure d’acheter leur bien.
Les toits aident à stocker les eaux de pluie et à générer de l’énergie pour l’immeuble
Rénovation et isolation
Lotissements modernistes à rénover et à adapter aux nouvequx enjeux environnementaux
Les parkings empêchent une vie sociale intense et participent aux phénomènes d’inondation et d’îlots de chaleur
Un parc à la place du parking!
B Travail, vie & auto-construction Les petites parcelles avec leurs différents propriétaires peuvent être difficiles à aménager de manière cohérente. C’est pour cela que nous introduisons de nouvelles typologies de travail/vie développées par
les habitants en auto-construction. Parcelles après parcelles, à leur propre rythme, ces typologies abritent des ateliers au rez-de-chaussée actifs surmontés de 2 à 4 niveaux de logement.
De plus grandes parcelles peuvent êtres développées collectivement
Quartier monospécifique, industriel et artisanal aux parcelles détenues par différents acteurs
Aménagement par parcelle. Chaque habitant peut choisir si et quand développer son terrain
C Activation informelle De nombreuses entreprises existantes ne sont ouvertes que les jours de travail. Une double programmation
de leurs bâtiments permet d’activer ces espaces socialement pendant les soirées et weekends.
La plupart des espaces ne sont pas utilisés en dehors des heures de travail. Le quartier est dormant pendant les soirées et les weekends.
Un nouveau bar conteneur sur le toit afin d’augmenter l’utilisation du bâtiment et y ajouter des fonctions sociales.
41
2 Le quartier de l’artisanat Ce quartier est défini par de nombreux immeubles d’habitation et la présente de petites entreprises. Le Furan coule actuellement entre les parcelles et les routes. Son élargissement va influencer la fabrique urbaine en profondeur, entre destructions/ reconstructions et changement de mobilité. La ville se renouvelle peu à peu autour de lui.
La cour productive activée La densification du quartier amène de nouveaux acteurs sur les parcelles et espaces privés. En mutualisant la cour, de nouvelles activités viennent l’activer : les fonctions en rez-de-chaussée colonisent cet espace et c’est un écosystème solidaire qui se met en place. L’intensification des fonctions et des usages temporaires à l’attention des travailleurs et des habitants permet d’activer durablement ce lieu au sein du quartier.
Une nouvelle adresse pour les artisants Cette allée est l’une des traverses du quartier. Ici, c’est sur un tissu artisanal qu’elle prend place. Trait d’union entre les activités en RDC et la vie des habitants/ visiteurs, elle devient une vitrine de l’artisanat local et vient soutenir l’image productive du quartier.
(Rénovation et amélioration des batiments)
(Collecte des eaux de pluie en toiture)
Venelle ïlot industriel et artisanal (rigole de collecte des eaux (production - fabrication) de pluies du quartier)
Îlot privé
Cour productive (usages temporaires, infiltration)
Complexe productif (publique à privé)
42
Allée productive (infiltration)
Fabrique mixte (production et résidence)
Pr (infi
rairie sèche filtration, privé)
Une traverse sur le coteau Le coteau, aujourd’hui distant, est réaproprié avec la traverse pédestre et cyclable qui lie Saint-Étienne à son Grand Paysage. Cette infrastructure capte aussi les eaux de ruissellement grâce à une rigole qui les guide vers le Ruban.
Une vallée confortable et sans barrière Le Furan est actuellement canalisé, en ligne droite au pied des industries à l’Ouest, d’un talus et sa haie impénétrable à l’Est. La Ruban rend la vallée du Furan visible dans le quartier. Se substituant au tracé longiligne actuel, une succession de légers méandres vient le redynamiser visuellement et écologiquement. Dans cette vallée élargit, les berges évoluent, se creusent et s’adoucissent au fur et à mesure des années. Le Furan se redessine naturellement.
Le Furan méandré (profil en fosse, décharge des eaux de crues)
Paysage du Ruban
Voie partagée (Pente vers le Furan)
En contrebas, le parking des immeubles laisse place à une pente adoucie vers les nouveaux jardins destinés aux habitants.
Immeuble d’habitation et jardins associés (Privé)
Voie Douce (Lien direct entre le Centre et le grand paysage, rigole de collecte des eaux de ruissellement du coteau)
Complexe résidentiel
Coteau (Flanc rocheux abrupte et végétalisé)
Emprise résidentielle (privé)
43
2 Le quartier de l’artisanat
44
45
3 La Cité du Circulaire
L’industrie locale a besoin d’un coup de pouce et le circulaire, sujet inexploité de la métropole vient s’ancrer dans le quartier avec une nouvelle branche universitaire. L’économie circulaire se base sur les 5 R : Refuser, Réduire, Réutiliser, Réaffecter et Recycler. Ces 5 actions deviennent les branches économiques d’une part des industries locales dont les connaissances et expériences actuelles sont précieuses.
circulaire. En addition, de nouvelles activités, entre restauration et événements, viendront intensifier ces lieux créatifs. Le parc parachève la transformation et l’activation de ce quartier où le mur d’escalade, le bassin du lac, les espaces de détente, podiums répondent à l’agitation créatrice du quartier. La Cité est réalisée en 2 phases : - La première colonise la Fabrique avec des structures intérieures légères. Ces nouveaux volumes vont accueillir des fonctions éducatives, des ateliers, des espaces de réunions et nouvelles aménités. - La seconde phase prévoit de requalifier le dépôt de bus (relocalisé juste après le pont) avec des espaces d’apprentissages et de stockage de matériaux, des laboratoires et amphithéâtres. Ce lieu deviendra un catalyseur de la transition circulaire, culturelle et durable.
Les étudiants de la Cité pourront concevoir des produits avec les déchets issues de l’industrie, du bâtiment, des garages locaux. Ces créations peuvent être directement produites et reproduites sur place avec l’aide un artisan local, exposées dans une galerie du quartier. Les étudiants activeront culturellement ces lieux en formant des groupes de travail dans des ateliers localisés dans des lieux pionniers comme la Fabrique, micro-Cité du
La fabrique devient un espace de travail, de création et de loisir
L’Université s’ouvre sur le parc en contrebas
La nouvelle place connecte le Hub à l’université
46
A La Fabrique, pionier du design circulaire L’ambition de cette transformation vient imiter le fonctionnement de la Cité du Design. en croisant un département académique des sciences autour des ressources circulaires en se concentrant sur la création artisanale et entrepreneuriale.
Les étudiants travaillent dans un des ateliers vacants de la Fabrique qu’ils pourront eux-mêmes fabriquer et seront poussés à coopérer avec les acteurs économiques locaux. La Fabrique est un test pour l’université avec un l’investissement moindre et un potentiel économique et évolutif élevé. Partition en petites unités louées aux étudiants et entrepreneurs
Ateliers
Lieux événementiels, cafétéria et restaurant des étudiants Salle de réunion, bureaux et espace de travail
B L’université Circulaire Après un résultat positif de la Fabrique, un investissement public vers un programme éducatif plus établit assoie l’identité circulaire de la Cité. La nouvelle université, forte de l’expérience de la Fabrique, attirera de nouveaux étudiants.
Ces derniers vont à leur tour activer d’autres espaces vacants et hybrider leur apprentissage avec les ateliers de création et de fabrications du quartier tout en bénéficiant de leur savoir-faire local.
Espace de stockage et workshops avec commerce de re- & upcycling
Le départ du dépôt de bus libère un large espace jusqu’alors enclavé
47
Une large cour permet des activités logistiques
Bâtiments universitaires pour les étudiants et professeurs
3 La Cité du Circulaire Cette séquence paysagère est marquée par un élargissement de la vallée et vient accueillir le parc de la plaine du lac. La plaine alluviale s’étend entre les complexes éducatifs, créatifs et productifs. C’est un espace phare du Ruban où les espaces sportifs et récréatifs se mêlent à une vallée naturelle et dynamique.
Un parc sportif et ludique Un des aspects du parc comprend les activités sportives. Le lac est un appel aux baigneurs, les pelouses sont colonisées par les bootcamps, les joggeurs courent suivent le Ruban. Ces espaces paysagers s’allient aussi à l’urbain : la charpente métallique abandonnée devant la Fabrique devient ainsi un espace de restauration combiné à un mur d’escalade.
Forêt-jardin résidentielle (Infiltration)
Îlot privé
Venelle (rigole de collecte des eaux de pluies du quartier)
Un parc qui se développe au dessus des crues Le parc prend tout son sens dans le contraste entre parties exondées et inondables. Ces dernières sont foncièrement naturelle avec des usages limités tandis que les premières sont plus actives, elles concentrent les usages les plus intenses.
La fabrique (création - fabrication)
Le Hangar (Horeca)
Complexe créatif et productif
48
Forêt à bois dur (infiltration)
Prairie alluviale et bosquet à bois tendres (infiltration, décharge des eaux de crues)
Plaine du lac (Publique)
Un lit mineur élargi Le lit mineur du Furan s’élargi et laisse place à de petits îlots et de nombreux radiers qui viennent rythmer cet espace. Il devient idéal pour les pêcheurs et pour l’installation de frayères. Plus loin, sur le lit majeur, emprise de la crue centennale, c’est le même principe d’élargissement qui s’applique pour créer des espaces riches, flexibles et sécurisés. Un trafic routier en périphérie Le trafic routier et la traverse pédestre et cyclable vers le grand paysage Stéphanois sont placées en périphérie pour ne pas perturber les dynamiques naturelles et récréatives du Ruban. Cette infrastructure récupère aussi les eaux de ruissellement du côteau. Un réseau de rigoles les guident vers le parc pour y être infiltrées.
(Collecte des eaux de pluie en toiture)
Le Furan (Profil en radier, décharge des eaux de crues)
La terasse du CFA et Institut des Métiers (Infiltration - publique)
CFA et Institut des Métiers (Privé)
Complexe éducatif (Semi-publique)
49
Voie partagée (rigole de collecte des eaux de pluies du quartier)
Côteau
3 La Cité du Circulaire
50
51
4 La friche créative, artisanale et industrielle Ce quatrième « cluster » se caractérise par de grands espaces industriels vacants, bien qu’efficacement desservis par la N88 au sud du site. Nous proposons d’y installer un nouveau « hub » afin de tirer profit de cette infrastructure. Des porosités piétonnes et cyclables sont aussi développées au sein du quartier pour accroître son accessibilité.
Certains grands volumes industriels peuvent être convertis en espaces événementiels et d’expositions mais la majorité de ces volumes semblent trop grands pour être loués à des locataires uniques et sont donc divisés en de plus petites unités. Cela permet à un large éventail d’entreprises de différentes tailles, des petites start-ups technologiques, ateliers ou bureaux de s’installer et de bénéficier de grands espaces de partage et de création. Ces grands entrepôts seront donc simplement réaménagés, avec des structures de murs et cloisons mobiles et de nouvelles aménités.
L’espace centrale de la friche est son activateur. Le Jitek’ héberge un datacenter qui va fournier une meilleure infrastructure numérique et un réseau «cloud» bénéficiant aux activités créatives, numériques et digitales du quartier et de la ville. Il accueille également des fonctions combinant production, commerce et de restauration, une brasserie ou un toréfacteur par example, qui animeront la vie sociale et culturelle du quartier, le temps d’une pause déjeuner rapide ou des restaurants pour des soirées plus sophistiquées. Ces activités pourront coloniser le Forum, coeur ouvert de la friche où des food trucks, expositions en plein air, peuvent également partager ces mêmes espaces.
Après quelques années, si une ou plusieurs entreprises se maintiennent et évoluent positivement, elles pourront se développer sur place en construisant de nouveaux immeubles de travail dans le cadre et l’écriture industrielle du site. Pour ce faire, nous proposons une typologie qui se veut efficace en termes d’espace et d’emprise au sol, permettant leur expansion flexible selon les besoins vers l’Avenue de Rochetailée.
Programmes flexibles de l’espace public (foodtrucks,...) Le Jitek’, activateur: Un espace d’exposition et une industrie alimentaire avec son restaurant, brasserie torréfaction et fermes aquaponiques
Un espace d’exposition dans le hangar
Un datacenter offre des espace de stockage pour l’économie digitale du quartier
52
A Partition & développement flexible Les grands espaces de stockage et les entrepôts sont divisés en unités plus petites afin de les louer à de jeunes entrepreneurs et artistes. Les rénovations,
modifications et nouvelles additions seront effectuées sur place en collaboration avec les entreprises et savoirfaires locaux. Une plus petite partition de l’espace rend réaliste la location d’unités de travail à de jeunes entrepreneurs.
Les grandes parcelles et espaces sont difficiles a louer à un seul client.
B Partition & développement d’entreprise Les jeunes entreprises circulaires ont besoin d’espace sans pour autant avoir les moyens d’investir dans de grands bureaux. En louant une unité dans un des entrepôts, deux parties en profitent. Le propriétaire qui loue des espaces vacants, et les jeunes entreprises qui
obtiennent un grand espace avec un investissement relativement faible, et donc peu de risques. Dans le cas où les entreprises sont florissantes, elles ont l’opportunité de se développer sur place. Nouvelles entreprises prospères, pouvant se développer sur place.
Grands entrepôts vacants, difficiles à réactiver.
C Densifier Afin de prévenir le risque d’inondation, il nous a fallu libérer des espaces. C’est pourquoi nous proposons de densifier verticalement certaines entreprises existantes,
ce qui a aussi des avantages en termes de productivité, d’accessibilité et de performance thermique.
Une intensification verticale de l’industrie permet de libérer plus d’espace pour le parc et sa rivière, tout en offrant une typologie de travail plus efficace et tournée vers l’avenir
Anciens entrepots ayant besoin d’une renovation.
53
4 La friche créative, artisanale et industrielle Le quartier de la Friche fait face à la confluence du Furet et du Furan ainsi qu’au coteau qui les surplombe. Cette séquence est à la naissance du Ruban dans l’environnement urbain de Saint-Étienne. Les deux cours d’eau se réunissent ici dans une vallée ouverte tandis que le bruit des industries en action, des créateurs et entrepreneurs raisonne dans la fabrique de la friche.
Autour du Jitek’ Sur l’espace central, le Jitek’ devient l’activateur de la friche, un lieu de représentation, d’exposition, de loisir et de détente. C’est ici que les entreprises peuvent exposer, organiser leurs réunions et décompresser.
Le Forum Les volumes de la Friche Jtekt sont conservés. Le Forum émerge au fur et à mesure des appropriations. L’installation progressive des entreprises et start-up créatives et productives vient animer l’espace public, il devient un lieu de rencontre et de production.
(Collecte des eaux de pluie, production alimentaire et énergétique en toiture)
La Friche productive (création fabrication)
Le Forum (Théâtre de la vie de la friche, infiltration et collecte des eaux)
Le Jitek’ (Activateur social, exposition, horeca)
Le Forum (Théâtre de la vie de la friche, infiltration et collecte des eaux)
La Friche productive (création - fabrication, résidences, stockage des eaux de pluies)
Complexe créatif et productif
Les Industries (Prebet et fils, Bauzer Industrie, Tôle & DESIGN, ITHAC, nouvelles activités en lien avec la Friche)
Made in St-Étienne (Conception, production, packaging, éducation)
54
L’ascenssion du coteau Un dernier effort avant le grand paysage! La traverse s’élève le long du coteau pour arriver au plateau situé au-dessus de l’autoroute. à pied ou sur son vélo électrique, on monte à flanc de coteau en jetant un œil à la vallée et à son écosystème productif qui s’agite.
Les Industries, force productive du quartier Les industries existantes ont leurs dynamiques propres. Certaines comme Prebet et fils ou Tôle & DESIGN ont envie de restructurer leurs locaux et c’est dans ces espaces industriels qu’elles peuvent évoluer et s’adapter. ITHAC voit aussi ses locaux relocalisés et regroupés ici. Ces forces industrielles, de fabrication et de production de masse coopèrent avec les créateurs du quartier et deviennent l’Usine du Made in Saint-Étienne au sein du quartier.
Voie de desserte partagée (Infiltration, guidage des eaux de pluies)
CCTB (savoir-faire du bâtiment en lien avec l’université circulaire)
L’observatoire (Activateur social)
Le Furet (Décharge des eaux de crues)
Prairie sèche (Infiltration)
La Confluence
55
Le Furan (Décharge des eaux de crues
Traverse (rigole de collecte des eaux de ruissellement)
Le Coteau
4 La friche créative, artisanale et industrielle
56
57
Scenario de phasage
Une régénération urbaine basée sur une vallée résiliente
Résilience
Le furan est élargit La connection paysagère est ouverte Le lac, activateur du quartier
Le quartier est activé par ses espaces publics naturels et productifs et par ses activateurs. Les initiatives culturelles colonisent les espaces vacants de la fabrique industrielle entre travail, production et divertissement. La fabrique devient Le lieu Stéphanois vibrant et attractif entre expositions culturelles, start-ups innovantes, bars et restaurants.
Les espace publics inondables et d’infiltration sont introduits Le Ruban devient un parc naturel et événementiel métropolitain La phase de test de l’université circulaire commence
Régénération urbaine
Le redéveloppement du quartier se fera par une gentrification contrôlée. Elle a pour but de former une fabrique urbaine mixte aux personnes et ménages de milieux ethniques, socio-culturels et économiques différents. Les actuels habitants et activités du quartier seront protégés ou relocalisés sur le quartier (s’ils se trouvent sur l’emprise du Ruban). Les habitants seront incités à prendre part à cette transformation en devenant propriétaires de leurs logements. Les entreprises présentent pourront prendre une part active dans l’édification de l’écosystème productif. Et pour cause, ils sont aujourd’hui la base productive et créatrice de l’écosystème de demain.
Les artistes, créateurs et entrepreneurs, industries, restauration arrivent sur la Friche Le HUB devient un point de mobilité à portée urbaine et régionale
2040
Densification par auto-construction Les connections entre HUB et réseaux de mobilité locaux sont construits L’université circulaire en coopération avec l’écosystème voisin devient une référence Nationale!
2050
Gestionnaires potentiels de cette transformation : SDAGE Loire-Bretagne et l’EPA Saint-Étienne Acteurs financiers potentiels de cette transformation : PAPI, état, région, municipalité, programme LIFE (U.E.), organismes de compensations écologiques, part de taxe sur le développement immobilié du quartier, promoteurs privés, habitants et entreprises locales. 58
3 Régénération urbaine
2030
Activation
2 Activation
Le Ruban, parc résilient le long du Furan est la fondation et la condition du développement du quartier. Il se libère des contraintes du P.P.R.I. et du risque d’inondation et est ouvert aux évolutions et aux investissements. Le parc se connecte au centre-ville et au grand paysage grâce à son réseau pédestre et cyclable devenu accessible. Il devient la principale attraction et active le quartier.
1 Résilience
2021
1 resilience
2 activation
3 urban regeneration
59
5
Conclusion
L’écosystème productif de Valbenoite/la Rivière Un quartier vert et bleu, socialement actif et attractif
Cette proposition fait l’union entre une ville résiliente et écologique, accessible et productive grâce au Design. Il fait la passerelle entre la ville grise d’aujourd’hui et un horizon des possibles où il sculpte la vie de quartier au travers des activités qu’il engendre, des usages qu’il introduit et l’image même du quartier qu’il crée. Il est l’illustration même de la volonté de renaissance et de transformation de SaintÉtienne, un levier de développement économique, social et culturel puissant.
De la méthode au projet En utilisant le risque d’inondation pour repenser les quartiers de Valbenoite/la Rivière, cette proposition esquisse une transformation urbaine, sociale et naturelle. Un lieu où les ambitions de Saint-Étienne sont testées et où les richesses du quartier sont révélées, exploitées et mises en relation.
Du projet local à la ville de demain La ville pourrait maintenant se tourner vers la remise au jour, partielle, totale, scénographiée de ses rivières en l’hybridant au Design comme outil économique, cuturel, artistique, esthétique dans la transformation de sa vallée. Cette approche bénéficierait à la qualité spatiale, la résilience, l’activation et l’attractivité de l’espace public tout en forgeant la Vallée Créative, une possible colonne vertébrale du Saint-Étienne de demain.
Cette proposition est d’abord une méthode de projet vers une vision intégrale. Le seul risque d’inondation ne peut être pris en compte sans s’intéresser au quartier et à la ville dans sa globalité.
La ville grise d’aujourd’hui deviendrait une ville verte, active, productive, attractive, dans la lignée de ses ambitions actuelles.
Ici, c’est le Design qui fait la différence. Le design d’un environnement sécurisé des crues, naturel et confortable, accessible et dynamisé, multifonctionnel et connecté. L’écosystème productif est la synthèse de cette réflexion.
62
Vers une découverture des rivières Stéphanoises grâce à l’économie du design?
63
Léa Soret, Robert Younger, Philippe Allignet 2021 - Concours d’idée AMITER - All right reserved