Le projet de paysage pour régénérer les villes moyennes en difficultés ?
Philippe Allignet Thèse de master en Architecture du Paysage Academie van Bouwkunst
Think LARGE
par Philippe Allignet Thèse de master en Architecture du Paysage à l’Academie d’Architecture d’Amsterdam Fev. 2019 - Mai 2020 (Traduit de l’anglais)
Table des matières E IC O H e C m les ra ru l f nd na a io nts at e N cum do
Page
Chapitre
Échelle de travail
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Introduction
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Un panorama de Vierzon et ses vallées A o si vi n is
Recherche
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L - La vallée augmentée comme guide
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Échelle régionale
76
M - Énergiser la vallée urbaine Échelle urbaine
108
S - le parc de l’Yèvre
Échelle de projet
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Conclusion
Approche
Détails
L’histoire d’un paysage moteur, sinistré et bloqué
Un remède pour Vierzon et son territoire
Stocker Les lacs comme nouveaux milieux de vie
Redessiner la plaine innondable en générant 3 nouveaux paysages
Adapter
La ville poreuse et sa nouvelle insularité
Décharger
Les méandres, entre nature et agriculture locale
Élargir Sculpter la vallée urbaine
Activer et restructurer le centre-ville
Connecter
Tisser un réseau de transports actifs propre à la vallée urbaine
Intensifier
Regrouper les fonctions actives au cœur de la vallée urbaine
La rivière urbaine Une rivière active et attractive, support du centre-ville
Un retour iconique de la rivière
Le méandre
Une pause naturelle et ludique entre deux fronts résidentiels
La rivière en tresse
Une vitrine écologique florissante au cœur du Val
Sources : Le Monde, la Nouvelle République, la gazette des communes, Slate Image : An empty street in Albi, France par Dmitry Kostyukov
Villes moyennes : entre croissance et déclin Vers une disparition prochaine ? Le terme ‘‘ville moyenne’’ définie les entités urbaines qui accueillent entre 20.000 et 100.000 habitants. À l’échelle de la France, elles forment un réseau de 278 villes qui hébergent aujourd’hui plus d’un quart de la population Française. La moitié de ces villes est actuellement en crise. Largement localisées dans le Nord et le Centre de la France, elles sont économiquement et socialement fragiles. Pour la plupart, le déclin est initié par une crise économique avec le départ des industries, de fonctions publiques importantes ou simplement sous l’influence d’une concurrence territoriale avec d’autres villes. Les conséquences de cette crise se traduisent par de multiples symptomes : une baisse de la population, une hausse de la vacance commerciale et résidentielle, un déclin des centres-villes pour n’en citer que quelques uns. C’est un cercle vicieux et plus la situation dure, plus il est difficile d’en sortir. De fait, cette crise est identitaire : il en va de leur raison d’être et de leur survie future.
Centres dévitalisés Exode des jeunes
Décroissance
Dépréciation
Nord
Un réseau de villes fragilisées depuis la désindustrialisation
Centre
Peu de métropoles Attractivité et démographie en baisse
Les villes moyennes de France Source: CGET, 2018
Vieillissement
Vacance
Appauvrissement
Les solutions actuelles sont trop incohérentes, locales et focalisées sur l’ urbain Subissant cette crise, ces villes moyennes réagissent et tentent de s’adapter. Elles emploient des programmes d’embellissement et de revitalisation des centres-villes (opération ‘‘Cœur de Ville’’) pour attirer les populations et réactiver des zones souvent désertées, dévitalisées. En parralèlle, elles créent et/ou étendent leurs zones industrielles et commerciales pour attirer les travailleurs et entrepreneurs pour redynamiser leur tissu économique. Elles reforment et renouvellent leurs tissus urbains en démolissant les grands ensembles ou les logements sociaux vétustes et socialement problématiques pour en bâtir de nouveaux avec le NPNRU notamment. Aujourd’hui, ces approches sont appliquées par toutes les villes moyennes, de Vierzon à Dieppe, d’Abbeville à Montluçon. Ces villes se battent avec les mêmes outils, il y a peu de variation d’une ville à une autre. Ces solutions sont génériques et trop souvent urbaine. Finalement, ces actions sont aussi trop locales pour amorcer une transformation cohérente de leur identité à l’échelle de la ville entière. Transformer l’identité profonde d’une ville devrait être envisagée comme un processus unique, spatiale et sociale à grande échelle.
Le paysage pour un impact plus significatif?
Les paysages sont souvent à l’origine de la présence d’une ville sur un territoire, par la présence d’un cour d’eau, de terres fertiles, de ressources spécifiques et de conditions pour développer des savoirs et activités spécifiques. Ils sont à la base d’une histoire locale et hatement spécifiques. Les paysages sont des entités régionales qui ont aussi
leur
propres
problèmes.
Sécheresses,
crues,
fragilités écologiques, perte de biodiversité, pressions productivistes et banalisation ne sont qu’une infime partie d’entre eux. Le paysage des villes moyennes est
aussi, à l’inverse
des larges métropoles urbaines, sur le pas de leur porte, généralement à 15 minutes du centre à vélo. Ces villes font ici partie intégrante du paysage et inversement. Villes et paysages sont souvent abordés comme 2 notions antagonistes, il est important de les considérer connectées, avec des problèmes et potentiels partagés. Les paysages pourraient alors être utilisés et développés pour générer ou régénérer l’identité de Monluçon, Abbeville, Dieppe, Vierzon et beaucoup d’autres. Une approche paysagère basée sur ses qualités et potentiels pourrait être un vecteur transformation spatiale radical vers des ‘villes-paysages’ actives, attractives et dynamiques. Le paysage serait-il donc le remède pour les villes moyennes en déclin?
Une méthode de projet basée sur le paysage pour des villes régénérées et actives La méthodologie de projet LARGE (Landscape regeneration) est basée sur une transformation sociale et physique. Elle mobilise le processus du projet de paysage comme outil pour générer, transformer et renforcer l’identité, souvent négligée ou endommagée, des villes moyennes en difficultés et plus précisément ici de Vierzon, l’étude de cas de cette thèse de master. Avant de commencer, il est important de définir ce qu’est une ‘identité spatiale’ et comment l’influencer. Le travail de l’urbaniste et philosophe Henri Lefebvre est ici crucial, il définit la notion “d’espace social” par 3 éléments : l’espace conçu, l’espace vécu et l’espace perçu. Réinterprétée et appliquée à l’identité spatiale, elle est définie par la triade qui suit : l’espace physique (conçu, le paysage), l’espace social (vécu) et l’espace mentale (image perçue). Ces éléments constituent les 3 leviers qui peuvent influencer une identité spatiale, dont celle des villes moyennes. LARGE propose de transformer le paysage (espace physique) et de l’enraciner dans la fabrique sociale et la vie des habitants (espace social) : - La transformation du paysage consiste à isoler le paysage le plus prometteur pour le futur de la ville puis de choisir et résoudre son problème paysagé le plus critique. Cette transformation à grande échelle va influencer des problématiques plus locales et devenir un levier de projet pour les retravailler, qu’elles soient rurales ou urbaines. Elle devient le narratif qui garantira la cohérence spatiale du paysage. - Le deuxième axe de cette méthode stimule l’espace sociale dans ce paysage transformé. En activant ces dynamiques durant le temps du projet, cette transformation s’enracine dans les habitudes de vie des habitants. Ce paysage régénéré, unifié, activé, possède toutes les qualités pour créer un nouvel idéal urbain, achevant cette transformation identitaire vers une nouvelle image mentale dans l’imaginaire de chacun.
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Identité des villes moyennes Paysage physique
Espace social
Inclure Choisir et résoudre le problème paysagé le plus critique
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des activateurs sociaux dans le déroulement du projet
La méthodologie de projet «LARGE»
Générer/renforcer une identité spatiale du paysage physique et des habitudes sociales jusque dans l’imaginaire de chacun
Vierzon, la ville grise endormie et ses vallées Description du site Cette thèse explore le potentiel de transformation de Vierzon au travers de ses vallées. Ayant passé ma jeunesse dans les alentours, j’ai beaucoup entendu parler de la «ville grise endormie» sinistré depuis la désindustrialisation. La ville grise et endormie
(Image mentale)
L’identité de Vierzon Un espace fragmenté, en déclin (Paysage physique)
Une ville vieillissante et appauvrie (Espace social)
Cette ville moyenne de 26.000 habitants est située dans le centre de la France, une région où les villes moyennes sont particulièrement touchées. Depuis les années 70, Vierzon l’industrieuse a déclinée pendant plus de 50 ans. Elle a perdu un quart de sa population avant de se stabiliser, une situation dramatique pour son dynamisme et son attractivité, son image est aujourd’hui largement stigmatisée. De nombreux symptômes cristallisent cette situation. Vierzon est une ville sinistrée et dépréciée avec un centre dévitalisé, un dynamisme économique stagnant, une population vieillissante et appauvrie. Ici, les vallées concentrent beaucoup de l’Histoire et des problèmes de la ville, un paysage idéal pour tester la méthode LARGE.
Foncier en baisse
Population vieillissante
Une ville dépréciée Taux de chômage important
Une population appauvrie L’exode
Centre ville dévitalisé
La ville de Vierzon à la confluence de 3 paysages: La Sologne forestière, les vallées et la Champagne Berrichonne agricole
Vacance commerciale Ville étalée Une ville en fin de déclin
Banalisation des paysages
Inondations Développement urbain bloqué
Un territoire fragilisé
Vacance résidentielle
Sécheresses Réseau écologique
La méthodologie LARGE à Vierzon Étape 1 Choisir le paysage susceptible d’influencer au mieux le future du territoire, faire un inventaire de ses potentiels et problèmes, ruraux comme urbains, et isoler le plus critique.
Étape 2 Élaborer un concept spatial capable de résoudre ce problème tout en induisant une évolution territoriale significative.
Appliquer ce concept à grande échelle en générant un système et une identité paysagère unique, fonctionnelle et
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intégrante des problèmes urbains et ruraux de plus petite
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Détailler un espace cristallisant les dynamiques de
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La vallée comme remède LARGE - cadre de projet
Cette thèse entend redonner vie à Vierzon sous l’impulsion de la méthodologie LARGE, en donnant un rôle moteur au
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paysage. En choisissant les vallées comme paysage d’étude,
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en isolant le risque d’inondation comme problème critique et systémique, je vais générer une vallée augmentée capable
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de modérer l’impacte des crues et des sécheresses, de
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révéler la relation entre Vierzon et son territoire et finalement
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de réactiver son centre ville dévitalisé.
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Actuellement, le paysage des vallées est un espace déprécié
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et fragmenté avec une forte vacance urbaine, un centre ville dévitalisé et des espaces publiques discontinus où se côtoient tissus urbains génériques, paysages intermédiaires, openfields et rivières discrètes. Dans ce contexte, j’utilise le risque d’inondation qui bloque actuellement toute évolution/ transformation du tissu urbain comme levier de projet. Cette thèse s’attarde sur 3 échelles et enjeux de projet : - Débloquer cette situation urbaine en générant la vallée augmentée à grande échelle. En retravaillant la plaine innondable, les vallées deviennent résilientes aux aléas climatiques, transforment durablement et significativement la ville et son territoire rural tout en les reconnectant. - Réorganiser la vallée urbaine impactée par la vacance, l’expansion urbaine et la dévitalisation. Cette vallée initie cette transformation en donnant plus de place aux rivières. Elle induit une réorganisation plus intense des fonctions urbaines tout en réduisant la présence automobile. - Redessiner l’axe du canal à l’intersection de la vallée et du centre ville restructuré. Ce parc naturel et alluvial deviendra l’icône et la vitrine du centre de Vierzon tout en supportant les fonctions et usages environnants. La conclusion de ce processus entend démontrer l’intérêt de la méthodologie LARGE pour transformer positivement l’identité même de Vierzon et par extension, celle des autres villes moyennes en déclin.
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Recherche LARGE
Étape 1 Choisir le paysage susceptible d’influencer au mieux le future du territoire, faire un inventaire de ses problèmes ruraux et urbains, isoler le plus critique.
Étape 2
L’histoire d’un paysage moteur, sinistré et bloqué
Étape 3
Étape 4
Étape 5
Recherche
Un panorama de Vierzon et ses vallées
50’s - Après-guerre
1750’s
Croissance urbaine le long des vallées
Étalement rapide sur les plateaux
Post 70’s
Mitage urbain dans les poches paysagères restantes
Zone urbaine bloquée en zone innondable
Vacance importante en centre-ville
Industries abandonnées
Un panorama de Vierzon et ses vallées L’histoire d’un paysage moteur, sinistré et bloqué Les vallées sont la ligne de vie de Vierzon depuis l’ère préhistorique. C’est un système économique et culturel qui s’est appuyé sur le paysage au fil du temps. Point stratégique pour traverser les rivières, les vallées de Vierzon devienent le support d’un écosystème industriel induit sur le paysage, souligné et connecté par le canal du Berry, structurant et emblématique. Pourtant depuis la deuxième guerre mondiale, ce système alluvial est de plus en plus discret. Modernité et fonctionnalisme ont contraint les rivières, recouvert le canal et banalisés les paysages ruraux. Il additionne aussi les faiblesse en milieu urbain où il est le témoin du centre ville vacant et en déclin, il est aussi victime des aléas climatiques qui le fragilise, de étalement périurbain qui le fragmente. Ce triste constat questionne : pourquoi ce paysage ne se réinvente-t-il pas? La réponse est politique: toute évolution urbaine est stopée par le plan de prévention des
risques
d’inondation
(P.P.R.I.).
Ses
contours
interdisent aujourd’hui toute évolution significative dans la vallée urbaine. Débloquer cette situation signifie retravailler la plaine innondable (et donc le périmètre du P.P.R.I.) dans sa globalité. Ce travail à grande échelle aurait un impact important sur les espaces ruraux et urbains. C’est l’occasion parfaite pour appliquer la méthodologie LARGE. Appliquée à Vierzon, elle proposera de régénérer l’identité spatiale de Vierzon autour d’une «vallée augmentée» qui redynamisera et reconnectera la ville et son paysage alluvial.
Vierzon a grandie grâce à ses vallées, nourrie par ses paysages ... La confluence des vallées du Cher et de l’Yèvre sont à l’origine de Vierzon. Le passage à gué préhistorique s’est progressivement transformé en un point de traverse stratégique entre le Nord et le Sud à l’époque médiévale, dans un goulet d’étranglement de la vallée. Mais l’Histoire de Vierzon en tant que ville commence véritablement avec l’arrivée des Forges dans la vallée, une activité nourrie par le fer extrait du Berry au Sud, de l’argile venue de Sologne au Nord et de l’eau comme ressource industrielle principale. En 1840, le «canal du Berry» vient alimenter ces activités. Ce nouveau système de transport
Les forges stimulent aussi l’implantation de petites industries en ville. Un écosystème industriel voit le jour sur le territoire, soutenu par une expansion urbaine dans et le long de la vallée. Ce lent processus d’édification de la vallée rurale et urbaine a façonné une identité paysagère et culturelle .précieuse et toujours visible aujourd’hui.
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remodèle l’espace, crée et oriente de nombreux usages de la vallée.
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Une ligne de force qui oriente la ville
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Le canal actif en centre-ville
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... avant de s’orienter vers le modernisme et le fonctionnalisme après la seconde Guerre Mondiale La période d’après-guerre est marquée par la croissance, le modernisme et le fonctionnalisme à Vierzon.
alignements d’arbres tandis que l’industrie minière façonne les sablières dans le lit majeur.
Stimulée par son activité industrielle croissante, la ville se développe et s’étend rapidement sur la vallée, les coteaux et les plateaux. L’implantation de pôles industriels et commerciaux décentralisés va suivre l’arrivée de l’autoroute.
Le centre ville de la vallée se transforme à coup de grands développements commerciaux, publics et événementiels. Ils recouvrent le canal d’un côté, étranglent la confluence de l’autre. Cette période de croissance heureuse pour Vierzon a eu un impact délétère sur l’identité de la vallée. Elle a profondement changé voire effacée sa structure spatiale et ses usages traditionnels.
Le paysage rural se transforme également, s’intensifie et se banalise. Le remembrement efface les structures paysagères traditionnelles tels que les haies et les
Suburban like urban developments
Openfields landscape Periurban green edge Vierzon starts behind
The Cher valley marks the limit without entering
The Cher river and its grassy bypass
The exhibition centre and its giant car park
The Yèvre river is right there in the back
The actual Cher valley as a shy landmark
The Madeleine Sologne event space connects to the urban edge but not with the river
Generic, car friendly infrastructure
Les paysages productifs ouverts et anonymes
Une confluence en asphalte
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Le tissu urbain opaque de la vallée urbaine
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A concrete dominated modern design is taking place over the former canal
Le canal en cour de recouvrement
Le canal recouvert et le nouveau centre commercial
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Depuis la désindustrialisation, les problèmes s’accumulent ... A partir des années 70 et avec le départ progressif de l’industrie, la ville perd un quart de ses habitants et les problèmes commencent à s’accumuler.
et industrielles monospécifiques et opaques, elles constituent aujourd’hui des paysages intermédiaires et incertains dépourvus de sens.
Ce mouvement de désindustrialisation heurte le centreville de plien fouet avec un taux de vacance commercial et résidentiel en augmentation. Les magasins et maisons vides ponctuent aujourd’hui les rues de Vierzon, ceux à quoi s’ajoute la mauvaise qualité des espaces publics.
Les vallées sont aussi vulnérables aux inondations et aux sécheresses. Abstrait et invisible, le plan de prévention des risques d’inondation (P.P.R.I.) gèle presque entièrement les développements urbains dans la vallée et interdit toute évolution de ce paysage moteur.
Les vallées sont fragmentées par les zonages de l’ère moderne. Morcelées par la présence de zones urbaines
C’est pourtant grâce à ce paysage que la ville de Vierzon a su avancer et c’est grace à lui qu’elle devrait se relever.
Vacant shops landscape Summer 2019 The canal is dry and the whole water system is under stress
Pedestrians are not particularly invited
The cars are taking all the space
Pastures and abandoned lands
Local industry
Freight hub and industries
Rare crop fields Car-only roads
Un centre-ville vacant, en déclin
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Les paysages intermédiaires de la vallée
Un canal vide durant les sécheresses
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The boundary (100y flood)
Une ville innondée lors des crues
Le P.P.R.I. qui bloque actuellement toute évolution de la vallée urbaine
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Limited urban extenstions in the blue areas : the urban valley is forbidden from evolving
No buildings in the red zones, what about the existing ones?
May 2016 A 50y flood from the Yèvre enters the city
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Le plan de prévention des risques d’inondation, problème majeur de la ville Le plan de prévention des risques d’inondation (P.P.R.I.) est aujourd’hui le principal frein à une évolution significative de Vierzon. Il bloque toute évolution urbaine significative dans les vallées à l’exception d’un recul urbain. Cet effet délétère est encore accentué lorsqu’il est superposé aux dynamiques locales : le centre-ville en déclin, paysages productifs anonymes, vacance, vulnérabilités climatiques...
Si future il y a pour les vallées de Vierzon, alors le périmètre du P.P.R.I. doit être retravaillé. En transformant cette contrainte en opportunité, Vierzon à l’occasion de repenser son rapport au paysage, son image, les liens qu’elle entretient avec son territoire. Ce nouveaux périmètre du P.P.R.I. et une vallée résistante face au risque d’inondations impacteront l’ensemble du paysage d’un geste commun et cohérent à grande échelle. Ils serviront aussi de levier pour résoudre un certain nombre de problèmes plus locaux.
Un réseau dédié à la voiture
Paysages anonymes Canal déclassé
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Mobilités territoriales limitées
Espaces publics discontinus Vacance commerciale Centre-ville en déclin Cour d’eau cachés
Espaces péri-urbains génériques Vacance résidentielle
Paysages intermédiaires Inondations Réseau écologique discontinue
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Sécheresses
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Étape 1
Étape 2 Élaborer un concept spatial capable de résoudre ce problème tout en induisant une évolution territoriale significative
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La vallée augmentée
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Un remède pour Vierzon et son territoire
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Un territoire connecté Un territoire résilient aux aléas climatiques
Des paysages diversifiés et locaux Des activités intensifiées
Une vallée résiliente et activée
Une identité alluviale magnifiée
Un centre-ville actif Des espaces publics étendus et continus
Des centralités regroupées Une baisse de la vacance
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La vallée augmentée Un remède pour Vierzon et son territoire Le plan de prévention des risques d’inondation (P.P.R.I.) est le problème paysager majeur de Vierzon. Il relie les principaux problèmes ruraux et urbains des vallées entre eux, il est donc le levier de conception nécessaire pour transformer et revitaliser les espaces urbains et ruraux. C’est sur cette base que s’inscrit la deuxième étape de la méthodologie LARGE, son concept spatial. Ici, il se traduit dans la conception par une vallée augmentée. Elle accentue son caractère et sa présence par l’édification d’un paysage alluvial revitalisé, aux qualités spatiales augmentées, résistant aux inondations. Son principal objectif est de remodeler l’emprise des crues centennales, contours de base du P.P.R.I. Cette vallée augmentée va donc transformer la vallée rurale et urbaine. À l’échelle régionale, elle génére 3 grands paysages alluviaux qui agissent comme tampon en période de crue et de sécheresse, re-tissent une continuité écologique et naturelle sur le territoire, reconnectent la ville à sa vallée. La vallée augmentée agit à l’échelle urbaine comme un levier de transformation et de réorganisation. La vallée augmente les contacts entre la ville et sa plaine alluviale en donnant plus de place à l‘eau. Elle permet également de revitaliser le centre-ville en regroupant et en intensifiant ses fonctions. Enfin, elle relie ce centre à la ville élargie en créant, en remodelant les espaces publics et en renforçant le caractère de vallée au sein des espaces urbains. Intégrée dans une méthode d’inclusion sociale, elle crée également une conscience spatiale et donne vie aux espaces. Ce projet de grand paysage et ses processus associés sensibilisent les habitants au système de la vallée, en font les défenseurs même du projet en tant que coconcepteurs ou observateurs et finalement, activent les espaces en enracinant les usages et les activités.
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Les ingrédients de base de la vallée augmentée La génération de cette vallée augmentée et résistante aux risques d’inondations, colonne vertébrale de la méthode de transformation LARGE à Vierzon, est basée sur 3 éléments structurels et fonctionnels.
Cette structure hydraulique servira ensuite de support pour la constitution d’un tissu écologique continu au sein de la vallée, introduisant ainsi une qualité naturelle aujourd’hui manquante.
La structure de base qui façonne cette nouvelle vallée est déjà présente : il s’agit de sa trame hydraulique, de ses méandres cachés ou isolés qu’il faut retravailler afin d’influencer la trajectoire de l’eau en période d’inondation.
Enfin, rien n’est possible sans un réseau d’acteurs. Ce grand système fonctionnel doit être financé par un réseau d’acteurs tangibles, globaux et locaux. Ce dernier induira la création et l’entretien pérenne de la vallée..
1 - Utiliser la trame hydraulique présente ... Des méandres effacés ...
... aux sablières délaissées par l’industrie
2 - ... et le tissu écologique caractéristique des vallées Étendre et lier le tissu écologique existant ...
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3 - Mobiliser un réseau d’acteur local et global, public et privé Concentrer les efforts afin de construire et de maintenir le réseau naturel de la vallée
Maximiser les efforts dans les transformations urbaines Vierzon peut profiter des fonds qu’elle utilise déjà dans
Afin de construire ce réseau écologique, des fonds et
le cadre de «l’Action Coeur de Ville» ou du «NPNRU»
des programmes publics agissent déjà pour soutenir
axée sur le renouvellement urbain. Un soutien doit
ces changements.
également être trouvé avec la mobilisation des promoteurs privés et des parties prenantes existantes,
Les programmes LIFE et LEADER, le Fonds européen
des résidents aux commerçants, en passant par
agricole pour le développement rural et le Fonds
l’industrie et les bailleurs sociaux.
européen de développement régional visent à faciliter l’agriculture et les transformations environnementales dans les zones rurales. L’organisation française ADEME soutient également la transition écologique. Les fonds privés provenant des crédits carbone, de la compensation écologique et des organisations de développement naturels peuvent également être mobilisés afin de créer cette colonne vertébrale écologique forte de la vallée augmentée. Les conséquences de ce changement auront un impact sur les parties prenantes telles que les agriculteurs et les propriétaires fonciers, ils doivent être conviés au processus de projet. Dans les acteurs ruraux de la vallée, l’industrie d’extraction de sable peut aussi avoir un rôle central dans la création des lacs. Enfin, l’entretien de cette structure peut se faire par le biais du pastoralisme écologique et par une sylviculture raisonnée.
Encourager la circularité La vallée augmentée influencera profondément le paysage : - des travaux de terrassement à ceux de démolition et reconstruction - de la diversité des productions agricoles aux nouvelles activités et pratiques touristiques. - développement naturel au maintient et à l’entretien de ces nouveaux espaces. Cette dynamique doit être pensée de manière circulaire afin de tirer profit et de maximiser tous les cycles de production. Par exemple, lorsque cela est possible, les terres excavées (comme le sable ou l’argile) peuvent être utilisées pour élever les terres agricoles ou celles de nouveaux développements. Utilisées dans le processus de construction, elles peuvent également devenir une ressource pour la création de matériaux tels que le béton, la brique ou encore la terre crue.
... 33
Échelle régionale LARGE
L Étape 1
Étape 2
Redessiner la plaine innondable en générant 3 nouveaux paysages
Étape 3 Appliquer ce concept à grande échelle en générant un large système et une identité paysagère singulière, fonctionnelle et intégrante des problèmes urbains et ruraux de plus petite échelle.
Étape 4
Étape 5
Échelle régionale
La vallée augmentée comme guide
Adapter
2050 +
2040 +
2030 +
2020
Décharger
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Stocker
La vallée augmentée comme guide Redessiner la plaine innondable en générant 3 nouveaux paysages Le paysage de la vallée est actuellement éloigné de la ville et du territoire. Un tissu périurbain opaque, des paysages intermédiaires et openfields divisent actuellement la vallée en fragments mal connectés et essentiellement accessibles en voiture. LARGE et le concept de la vallée augmentée visent le comportement des inondations. Ce processus permettra de relier ces fragments dans un paysage de vallée unifiée. Fondamentalement, elle redéfinit les limites du plan de prévention des risques d’inondations à grande échelle grâce à trois stratégies hydrauliques : stocker l’eau en amont, adapter la ville aux inondations et décharger l’eau en aval. Le projet active génère et régénère la trame hydraulique de la vallée, supporté par son écologie. Physiquement, ces stratégies hydrauliques génèrent 3 paysages majeurs: un paysage de lacs en amont (stockage, agit comme tampon durant les sécheresses), une ville poreuse (adaptation urbaine pour laisser passer l’eau) et un paysage de méandres dans la plaine inondable agricole en aval (déchargement de l’eau). Le cadre identitaire de la vallée est utilisé comme ligne directrice, chacun de ces paysages sensibles aux inondations évolue dans une direction particulière en fonction des problèmes rencontrés en cours de route. Cependant, ils assureront une continuité territoriale et seront aidés par un large réseau de mobilité alluviale, reliant la ville et la campagne. Après avoir détaillé le système de cette vallée, ce chapitre se concentrera sur chacun des paysages de l’amont à l’aval.
37
AUJOURD’HUI - Une vallée discrète, urbanisée et bloquée
Agriculture intensive
Goulot d’étranglement de la confluence et le canal recouvert
38
Le tissu résidentiel générique dans la vallée urbaine
Les paysages intermédiaires
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DEMAIN - Une vallée unifiée, renouvelée, résiliente, augmentée
Le paysage de méandre Aval
«La rivière canalisée»
Le canal comme rivière de contournement
3 stratégies hydrauliques Décharger
les eaux de crues
Adapter
la ville aux risques d’inondations
La ville poreuse
Le paysage lacustre Amont
Le canal comme tampon
Adapter
la ville aux risques d’inondations
Stocker
les eaux de crues
AUJOURD’HUI - Une vallée discrète et intolérante aux risques d’inondation Aujourd’hui, la vallée urbaine est dans une illusion de protection avec des digues discontinues. La ville est vulnérable aux inondations dépassant une période de retour de 50 ans. La crue centennale inonde alors toute la vallée. Elle décrit ainsi le périmètre de protection qui bloque actuellement la régénération de Vierzon.
5 ans
Emprise hydraulique normale
10 ans
2 ans
50 ans
Crue centennale - Périmètre actuelle du P.P.R.I.
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DEMAIN - une vallée alluviale résiliente pour débloquer le développement de la vallée La nouvelle plaine inondable fait place aux rivières et à leurs aléas. Elle est formée de multiples structures d’inondation des méandres entre les champs aux canaux verts de la ville jusqu’aux nouveaux lacs. Chaque éléments est calibré, sensible et activé graduellement suivant l’importance de l’inondation.
5 ans
La limite centennale est réécrite. Ces nouvelles terres exondées sont autant d’espaces de développements futurs. La vallée urbaine peut donc être revitalisée.
Emprise hydraulique normale
10 ans
2 ans
50 ans
Crue centennale - Périmètre projeté du P.P.R.I.
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Les mécanismes de ce nouveau paysage innondable
44
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Stocker Les lacs comme nouveaux milieux de vie
Ce paysage lacustre permet d’emmagasiner de grandes quantités d’eau. Sa genèse s’appuie sur le retour des sablières. Après la création de ces lacs, les bords sont calibrés pour réagir à une période de retour choisie. Il deviennent également porteurs de nouvelles activités socio-culturelles et opportunités urbaines. La réintroduction de l’extraction de sable permet de modeler ce paysage d’une façon viable et rentable. En tant qu’activité durable, cette industrie créera également les conditions nécessaires à l’épanouissement de la nature et de l’écologie après son départ vers un nouveau lac en devenir. Le paysage lacustre qui en découle véhicule de nouvelles utilisations et activités de loisirs, des plages aux sports nautiques, en passant par l’observation des oiseaux et la pêche. Les acteurs locaux sont encouragés à développer ces activités et certaines, comme un club de voile ou des observatoires activeront ce paysage. Ces usages encourageront la population à découvrir ce nouvel environnement. Cette démarche est facilitée par les nouvelles traversantes, vaste réseau piétonnier et cyclable relié à Vierzon. Ces traversantes entre les lacs sont inclusives de la nature mais aussi de la ville. Elles soutiendront un nouveau milieu de vie et de travail qui incarnera le caractère actif et fonctionnel de ce paysage dans cet environnement lacustre de haute qualité.
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Processus de transformation physique et social Lac par lac
1 - Créer les lacs Le retour de l’extraction de sable
Cette frange urbaine est un véritable patchwork d’industries, cultures, pâturages et de terres abandonnées qui sont juxtaposés les uns à côté des autres sont réelle cohérence.
Après avoir déplacé le centre ferroviaire et certaines usines, le sable est extrait en creusant à plus de 5m de profondeur sur un périmètre choisi. C’est la création d’un lac, élément fondateur de ce nouveau paysage
Actions
0 - Situation actuelle Paysages intermédiaires fragmentés
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2 - Activer les espaces Nouvelle nature et nouveaux usages
3 - Vivre et travailler au bord du lac Un développement inclusif de la nature
L’industrie minière quitte ce lac pour un autre en devenir. Avant son départ, elle reforme le profil du lac afin de créer les conditions nécessaires à l’épanouissement de la nature. En parallèle, des lieux clés sont activés par des utilisations temporaires : plage, école de voile, guinguette,...
Avec une nature humide et une accroche sociale active, les lacs font désormais partie du paysage de Vierzon. Le processus de transformation s’achève par des développements urbains intégrés à la nature. Ce paysage singulier, adapté aux inondations, marque désormais l’entrée de la ville. Actions
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2040 +
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Transformation spatiale et temporalité
50
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NT AVA
Nouveau lac typologie urbaine linéaire
Le Cher
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Centre nautique (Activateur)
Seuil (crue de 10 ans) Espace de travail intégrée aux lacs
ÈS R AP Seuil (crue de 5 ans) Tour d’observation (Activateur)
53
La structure de vie des sablières La coupe présentée ici est une hypothèse de projet sur la section la plus fine, à 70m de large.
La dernière étape de développement de ces lacs, leur dimension anthropique, se déroule le long des axes qu’ils forment entre eux. Une urbanisation linéaire, extensive et à l’abri des crues s’intègre à l’écologie diversifiée des lacs. La conception de ces structures utilise les habitats écologiques comme cadre pour les développements résidentiels. Ce développement réagit au site en fonction son orientation, de la nature et du profil des bords de lac pour une intégration optimale.
Situation projetée Front Nord Un bord abrupte et densément arboré
Traversante de la vallée Réseau multimodale paysagé
Boisement de bois dur
Développement résidentiel en bord de rue pour un accès optimal à la lumière
Piste cyclable encadrée par un double alignement de Chênes
Chemin piéton
Privé 54
Route
Publique
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Situation existante Pâture
Route à double sens
Champs abandonné
Front Sud Une transition douce et ouverte à l’eau
Transition de boisement dur à tendre
Développement résidentiel désaxé de la rue pour être plus proche de l’eau et de la lumière
Centre nautique, un des activateurs des Sablières
Semi-privé (activator) 55
Plage
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Adapter La ville poreuse et sa nouvelle insularité
Afin de créer une vallée résiliente aux inondations dans cet espace densément urbanisé, le tissu urbain doit s’adapter pour donner plus d’espace à l’eau. Ici, il crée une ville poreuse, semblable à un archipel urbain. Cette transformation urbaine est structurée par une grille de chenaux verts parallèles au réseau existant. Elle guide les eaux de crue tout en intégrant le paysage de la vallée et son écologie dans la ville. Ce tissu résidentiel opaque est profondément affecté par cette transformation. Les logements gênants sont détruits, les foyers relocalisés dans les îlots urbains proches. Avec une densité plus grande et moins d’espaces privés, des communautés urbaines se forment sur les îles. Et avec elles une nouvelle façon de vivre : les chenaux deviennent les jardins de l’île tandis que les cours intérieures assurent le fonctionnement du bloc. Par une action simple, mais de grande envergure sur le tissu urbain de la plaine inondable, la ville s’enrichit de nouvelles interactions paysagères avec des îles urbaines communautaires et denses.
57
Processus de transformation physique et social Chenaux après chenaux
1 - Signifier le changement Révéler les futurs chenaux
Tout est innondable. Les rues anonymes, les rangées de maisons semblables les unes aux autres, un quartier où le prix du mètre carré diminue de façon spectaculaire et au bout d’un cul-de-sac, caché, le Cher et ses berges naturelles.
Avant que chaque propriété ne soit acquise pour compléter un chenal, le passage est signifié par une intervention visuelle et/ou artistique. Les rues et les maisons acquises sont transformées, témoins du changement, préparant les habitants à leur futur paysage urbain.
Actions
0 - Situation actuelle La ville vs la vallée
Outils
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58
3 - L’archipel vert Les îles hautes de la vallée
Avant de former les chenaux, chaque bloc privé est remanié vers une copropriété. À l’issue de cette opération, les maisons situées sur les chenaux sont détruites et de nouvelles sont construites à l’intérieur du bloc. La densité y est accrue et ce nouveau bloc définit des cours communes à l’intérieur de chacun.
Le chenal est enfin creusé, financé par les promoteurs et les revenus conjugués de la taxe carbone, des organisations de développement et de compensation naturelle. Semi-publique ou privé, il est le jardin du bloc communautaire et des îles nouvellement créées. Il cristallise la nouvelle relation de la ville à sa vallée.
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Actions
2 - Former les communautés Démolition et reconstruction
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Transformation spatiale et temporalité
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NT AVA
Chenal semi-public (crue de 5 ans)
Chenal privé (crue de 2 ans)
Forêt alluviale (crue de 10 ans)
Le Cher
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Parc
Maison des associations (Activateur)
Cour intérieure commune
ÈS R AP
Maison rehaussée Nouvelle maison
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La nouvelle structure du bloc communautaire La coupe présente un chenal calibré pour une crue minimale de 2 ans
Passant d’une structure privée, générique, anonyme, peu urbaine et inondable, le nouvel archipel urbain inverse ce mode de vie et marque le pas vers une ville plus dense. Inspirés par les schémas de densification déjà présents dans la ville, les nouveaux ensembles de logements sont construits en périphérie des blocs, le long des rues ou des chenaux. En fermant ces blocs, ce processus façonne les cours intérieures, espaces utilitaires regroupant les fonctions des blocs, les parkings, les façades, les petits jardins privés ou communs. A l’extérieur, ce sont les chenaux, les arrière-jardins en terrasse du bloc, les espaces privés ou semi-publiques (traversées publiques occasionnelles).
Situation projetée Le chenal Espace vert commun de l’île
Maison rehaussée existante
Privé
Nouveau pont
Semi-privé
Chemin public
Public 64
Nouveau développement résidentiel
Semi-privé
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Situation existante Maison rehaussée
Jardins privés
Maison innondable
La cour intérieure L’espace de vie commun et fonctionnel du bloc
Espace de circulation et de parking
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Jardin privé
Semi-privé
Maison rehaussée
Privé 65
66
Décharger Les méandres, entre nature et agriculture locale
En aval, le défi consiste à évacuer les eaux de crue. Cette partie de la vallée augmentée est façonnée en réactivant les méandres effacés du paysage. Maintenant
cachés
dans
un
paysage
de
cultures
céréalières ouvert, ces méandres n’ont aucune fonction dans le système de la vallée. La première action consiste à les accentuer afin de les réactiver lors des inondations et de diminuer la pression hydraulique en amont. La conception de ces méandres est conditionnée par les périodes de retour de crue. Elles fixent leur hauteur, degré d’humidité ainsi que le volume d’eau qu’ils peuvent transporter. Ces facteurs permettent aussi de former une mosaïque d’habitats diversifiée et à haute valeur écologique. C’est ce dernier point qui permet de financer ce paysage, en concentrant les fonds provenant de la taxe carbone, des projets de compensations écologiques et de développements naturels. Cette infrastructure naturelle sera par la suite entretenue en éco-pâturage. Cette nouvelle structure redécoupe le parcellaire de la vallée et permet ainsi une possible diversification des pratiques agricoles; des grandes parcelles céréalières à des cultures maraîchères en plus des pâturages. Ce paysage connecté à Vierzon, entre agriculture locale et nature, supporte également des pratiques d’écotourisme entre les champs, motifs paysagers réintroduits et les méandres naturels.
67
Processus de transformation physique et social Méandre après méandre
1 - Diversifier les usages Démembrement et conséquences
La vallée en aval est un paysage ouvert où quelques vestiges de haies et de corps de ferme ponctuent l’horizon. Les méandres de la rivière sont cachés et ne jouent plus un rôle significatif dans la gestion des inondations.
Accompagnant l’acquisition foncière des méandres, un démembrement rétrécit les parcelles existantes et l’agriculture intensive n’ y est plus toujours bénéfique. Tandis que les méandres sont transformés en nature pâturée, les parcelles rétrécies sont redirigées vers le maraîchage et la production fruitière.
Actions
0 -Situation actuelle L’openfield et la vallée
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3 - Méandre après méandre Une éco-/agrostructure augmentée
En attendant l’acquisition complète du méandre, le réseau de mobilité est progressivement modifié par l’ajout du réseaux cyclables et pédestres. Les rangées d’arbres sont replantées le long des routes, les haies suivent les méandres, le paysage se structure progressivement et Vierzon se connecte à sa vallée vivrière.
Méandre après méandre, la structure paysagère est progressivement développée, gérée écologiquement par le pâturage extensif. Ce paysage devient la base d’une agriculture locale, structurée par ses méandres naturels et écologiques, un paysage vitrine de l’éco-/ agrotourisme Vierzonnais.
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Actions
2 - Les structures paysagères Orienter la vallée
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Transformation spatiale et temporalité
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NT AVA
Traversante de la vallée Eco-lodges (tourisme)
Le Cher
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Nouveau lac
Méandre pâturé (crue de 5 ans)
Maraîchage
ÈS R AP Méandre pâturé (crue de 2 ans)
L’Yèvre révélée 73
Une éco-/agro-structure iconique La coupe présente un méandre calibrée pour une crue minimale de 2 ans
La métamorphose de ce paysage agricole banal et monotone en méandres, cette infrastructure naturelle et résiliente au risque d’inondation, introduit plus de diversité, de richesse et de durabilité tout en magnifiant l’identité de la vallée. Allié aux traversantes de la vallée, ce réseau de méandres relié à la ville réintroduit un vocabulaire paysagé oublié, des haies aux rangées d’arbres. Ces éléments sont fondamentaux, comme ils l’étaient dans le passé pour séquencer, orienté et hiérarchiser ce paysage augmenté. Cette combinaison des méandres et motifs paysagés sont autant de lignes de force qui appuient le caractère et les qualités de la vallée sur le territoire des vallées à Vierzon.
Situation projetée L’Yèvre Le ruisseau révélé
L’Yèvre (Existante)
Traversante de la vallée Réseau multimodale
Double alignement Route de Chênes
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Piste cyclable et piétonne
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Situation existante L’Yèvre
Relique de haie
Openfield
Route en terre
Méandre calibré pour une crue de 2 ans Réseau naturel extensif
Méandre naturel éco-pâturé
Haie
Habitat humide
Habitat sec 75
Maraîchage
Échelle urbaine LARGE
M Étape 1
Étape 2
Activer et restructurer le centre-ville
Étape 3
Étape 4 Utiliser le projet régional comme guide pour induire un cycle transformation à l’échelle urbaine
Étape 5
Échelle urbaine
Énergiser la vallée urbaine
2020
Le canal busé
Goulet d’étranglement de la vallée
La confluence bloquée
La ville imperméable
2050+
Le canal comme rivière de contournement
Le paysage de méandre
Élargir la confluence
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La ville poreuse
Énergiser la vallée urbaine Activer et restructurer le centre-ville
La vallée urbaine cristallise actuellement les symptômes les plus dramatiques du déclin urbain avec une vacance résidentielle et commerciale forte, un centre dévitalisé, un réseau d’espaces publics dominé par la voiture et les centralités dispersées. LARGE et sa vallée augmentée, son infrastructure résiliente au risque d’inondation, permet de travailler sur ces sujets par deux actions clés qui redonnent plus d’espace à l’eau : l’élargissement de la confluence et la réouverture du canal comme rivière de contournement. Ces deux lieux sont principalement occupés par des parkings, commerces, services, institutions, lieux culturels. Leur relocalisation se fera en clusters afin de les intensifier. Ces
dynamiques
combinées
permettent
enfin
de
développer un réseau d’espaces publics urbains reliant ces centralités entre elles, la vallée augmentée comme concept de projet. Après avoir détaillé le nouveau système de vallée urbaine, ce chapitre se concentrera sur les trois stratégies : élargir le système d’inondation, connecter la vallée et la ville et intensifier le centre ville.
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Aujourd’hui - Un étalement urbain qui efface la vallée
Gare ferroviaire et routière
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Complexe commercial et cultu
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Commerces vacants Ville médiévale
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Demain - Une vallée urbaine dynamique qui réconcilie ville et nature
Gare ferroviaire et routière
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Les méandres de l’aval
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Ville médiévale
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L’archipel du Bois d’Yèvre
L’ Yèvre
Le parc de l’Yèvre
La «rivière canalisée»
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La transformation de la confluence Du parc des expositions et son parking à la confluence sauvage et co-designée
84
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Élargir Sculpter la vallée urbaine La co-conception de la confluence
Située dans un goulet d’étranglement de la vallée, le centre-ville est un espace clé de la vallée augmentée. C’est l’opportunité de réconcilier Vierzon et ses habitants avec leur vallée sur le thème de l’eau. Deux actions clés doivent être mises en œuvre afin de rendre la ville résiliente aux inondations : débloquer le goulot d’étranglement de la confluence et ré-ouvrir le canal comme rivière de contournement. LARGE et son ambition de faire de la vallée une icône de l’identité de Vierzon, va transformer ces deux lieux en emblèmes de la ville et de sa relation à l’eau : l’un est naturel et éducatif, l’autre urbain et récréatif. Cette stratégie comprend aussi des moments de participation et la mise en place d’activateurs sociaux. Ils entendent sensibiliser les habitants à la transformation de la vallée, à son écologie et au fonctionnement des crues. De plus, par des approches de co-conception, elle stimule leur attachement au lieu et à l’espace. Ce zoom détaille la réouverture et la renaturation de la confluence.
85
Processus de transformation physique et social Co-conception et ancrage social
1 - Ouvrir l’espace Déplacer le parc des expositions
Le parc des expositions se trouve dans un goulet d’étranglement et à la confluence de deux vallées. Ce grand bâtiment rectangulaire est entouré d’asphalte, impénétrable, il masque et fragmente la vallée.
La première étape consiste à déplacer le centre d’exposition et son parking dans le complexe de la Française qui abrite déjà le centre de congrès.
Actions
0 - Situation actuelle Une confluence couverte par le parc des expositions
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2 - Dessiner la confluence Un projet sur mesure dessiné avec les habitants
3 - La confluence naturelle Un espace écologique symbolique
La co-conception de la confluence commence par la sensibilisation des habitants sur le fonctionnement des vallées et sur les enjeux qui pèsent sur ce lieu. Le projet peut ensuite être dessiné sur place.
La confluence est réalisée sous l’œil curieux des co-concepteurs, les habitants. Ce projet commun permet l’ancrage de ce lieu dans les habitudes sociales et la mémoire des habitants. La confluence est dès lors un site actif, partie intégrante de l’identité Vierzonnaise. Actions
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L’Yèvre Réseau routier transformé Nouveau ruisseau Forêt de bois dur
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Les terrasses de la confluence
Maison de la Confluence (Événementiel)
ÈS R AP
Piste cyclable (Traversante de la vallée)
Le vallon et son profil élargit 89
La maison de la Confluence, activateur social et lieu événementiel La terrasse haute hors du P.P.R.I. une forêt ouverte de Chênes et de Frênes
La prairie sèche colonise les terrasses les plus hautes
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Bancs sculptés en flèche (offre moins de résistance à l’eau) et chemins de tonte ponctuent et connectent les terrasses entre elles
Le vallon élargit et sa mosaïque d’habitat humides Les murs en gabions (matériau sourcé dans la vallée) séquencent les terrasses, marquent les différents habitats et les limites de crues
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La ville médiévale
Rue des po nts
Centre ville
Le parc de l’Yèvre
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La rue des ponts transformée De la route à la rue piétonne et plantée
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Connecter Tisser un réseau de transports actifs propre à la vallée urbaine La transformation de l’axe historique de Vierzon
Les routes et les parkings sont omniprésents dans le centreville actuel. Cette hégémonie l’empêche d’être le théâtre d’un vie publique riche et définie. LARGE et sa vallée augmentée permet d’activer une série de transformations dans le centre, elle facilite l’introduction d’un environnement favorable aux piétons et aux cyclistes tout en déclassant soigneusement le système automobile.
Le réseau viaire projeté
Ce remodelage de l’espace public et du système de mobilité de la vallée est aussi connecté aux traversantes du paysage de la vallée vers, l’Est et l’Ouest. Dans la ville, il étire la vallée en combinant nature riparienne avec des matériaux de base extraits de la vallée) et en réutilisant éventuellement l’asphalte. Cette image unique est l’un des principaux choix de projet pour l’inclusion de la vallée dans la ville. Cette stratégie est menée en collaboration avec les habitants, pour en faire des acteurs et des défenseurs du projet. Ce zoom détaille le projet de piétonisation de la rue des ponts, axe historique de Vierzon.
93
Processus de transformation physique et social Piétonisation graduelle et participation
0 - Situation actuelle Une route et ses commerces abandonnés
1 - Initier le changement De la boutique à la maison, de la route au jardin
La rue des ponts, rue emblématique et historique de Vierzon, qui traverse le Cher et l’Yèvre, est en déclin. Les vitrines vides sont bordées de parkings le long d’une route étroite et peu accueillante.
En poursuivant la dynamique déjà présente aujourd’hui, les magasins vacants sont transformés en logements. Les résidents sont alors rendus acteurs du projet de piétonisation.
Actions
Ils co-conçoivent la nouvelle structure de la rue, des plantes aux espaces formels et informels. Cette participation fait d’eux les premiers défenseurs du processus de piétonisation.
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2 - La vallée à votre porte Reconquérir les trottoirs
3 - Plus de voiture Reconquérir la rue
La route est d’abord déclassée et devient une rue commune pour les piétons, vélos et les voitures.
Après un certain temps, la route est interdite aux voitures. Elle devient une voie cyclable et piétonne.
Suite à la collaboration avec les habitants, la première phase de réalisation commence par transformer les trottoirs.
Cette revêtement de sol de la rue est traité comme une extension du centre de la vallée urbaine. Actions
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NT AVA
Aménagement de l’espace public de de la vallée urbaine
Voie centrale piétonne et cyclable
Requalification des commerces vacants en logements
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École existante
Cour de l’école Parvis de l’école
Frontages plantés
ÈS R AP Commerces existants conservés
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Les anciennes façades commerciales réactivées par les nouveaux habitants
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L’axe central devient la voie piétonne et cyclable de la rue, réalisé à partir de béton brossé (matériau sourcé dans la vallée) et d’asphalte réutilisé
L’ancien trottoir devient un frontage activé par l’usage des habitants Frontages réalisés à partir de béton bouchardé, ponctué de poches de végétations alluviales coloniales où l’eau peut aussi être infiltrée
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La Française
Le Val
Le quartier du canal
La transformation de la place de la République D’un espace de parking pauvre et minéral au pôle de commerce de proximité de la vallée urbaine
Vue Google street (à cause du Covid-19) - position de la vue indiquée
100
Intensifier Regrouper les fonctions au cœur de la vallée urbaine
La transformation du quartier du canal
Face à la forte vacance commerciale et à un métabolisme urbain dispersé et peu dynamique, Vierzon doit regrouper ses forces afin de créer un centre plus attractif et intense. La vallée augmentée crée cette opportunité en faisant place à l’eau dans la vallée urbaine. Les relocalisations qui découlent de la première stratégie (déplacement du parc des expositions et des fonctions commerciales et culturelles de l’axe du canal) vont être utilisées pour former 3 centralités au cœur de la ville : dans la Française, dans le quartier du canal et dans le Val. La deuxième stratégie lie ces espaces entre eux et prévois 2 parkings souterrains pour les alimenter. La
Française
commerciales
regroupe de
les
grande
activités envergure
culturelles
et
(bibliothèque,
parc des expositions, supermarché). Le Val accueille les entreprises, l’artisanat, les activités éducatives et touristiques qui sont directement liées et générées par la vallée augmentée. Enfin le quartier du canal est focalisé sur les petits commerces de proximité. Cette stratégie inclut des acteurs sociaux pendant le processus. Elle fait des habitants les témoins des transformations et introduit des usages qui bénéficieront à la vie sociale et économique à venir. Ce zoom détaille la création du quartier du canal.
101
Processus de transformation physique et social Une activation progressive
1 - Changement de fonction De l’inexploité à l’éphémère
L’actuelle place de la République est un espace flou, dominé par la voiture, sans qualités sociales ou spatiales.
La première action consiste à supprimer les routes inutiles et les parkings ainsi que leur revêtements. Un programme temporaire sera placé ici autour d’une nature colonisatrice.
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0 - Situation actuelle Une grande place/parking en cœur de ville
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2 - Pas à pas De l’éphémère au permanent
3 - Le quartier du canal Une centralité active du centre-ville
Les nouveaux bâtiments arrivent petit à petit. Ces projets architecturaux sont accompagnés par l’aménagement de l’espace publique de la vallée urbaine.
Suite à la création des logements et des commerces, à l’aménagement des espaces publics et grâce à son accès facilité, le quartier du canal devient un maillon de la vallée urbaine, essentiel à son dynamisme.
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NT AVA Parking souterrain
Îlot commercial, Horeca et résidentiel à double orientation
Promenade de l’Yèvre Axe du canal (Traversante de la vallée)
104
Communauté des Communes
Nouvel îlot résidentiel Alignement d’arbre conservé
Nouveaux îlots résidentiels, commerciaux et Horeca
ÈS R AP Nouvelle venelle
Rue à sens unique et espace public pédestre aménagé (calepinage du coteau) 105
Les courbes de l’aménagement de la vallée urbaine, rythme d’un espace publique poreux qui guide l’eau vers les massifs Le revêtement des zones piétonnes de la vallée urbaine entre asphalte réutilisé et béton bouchardé
La promenade et le parc de l’Yèvre comme colonne vertébrale et connecteur du centre-ville
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Intensité et dynamisme social et commercial
Nouvelle architecture en terre crue (matériau sourcé dans la vallée) Massif d’infiltration végétalisé par les plantes pionnières de la vallée et du coteau
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Échelle de projet LARGE
S Étape 1
Étape 2
Un retour iconique de la rivière
Étape 3
Étape 4
Étape 5 Détailler un espace cristallisant les dynamiques de transformations spatiales du paysage de l’urbain
Échelle de projet
Le parc de l’Yèvre
L’axe existant du canal, fragmenté et déclinant
110
111
Avant 1839 - l’Yèvre sauvage
1839 - Le canal efface la rivière
1969 - la ville efface le canal
La rivière en tresse
Le méandre
DEMAIN - La rivière revient supporter la ville
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La rivière urbaine
Le parc de l’Yèvre
Un retour iconique de la rivière Le parc de l’Yèvre est le dernier projet de contournement de la vallée augmentée, il relie l’Yèvre au canal existant, l’intégrant ainsi au système fluvial. Il est également la vitrine et le support de la vallée transformée au cœur du centre-ville . Ce projet symbolique réactive un ancien méandre de l’Yèvre recouvert successivement par le canal puis par la ville. Le parc est structuré par 2 voies, prolongement des chemins de hallage dans le parc. Cette action fait de lui une articulation centrale du réseau des traversantes de la vallée. La deuxième structure est incarnée par la rivière qui lie 2 quartiers radicalement différents en trois séquences distinctes. La première est la rivière urbaine. Cette séquence étroite lie le quartier du canal intensifié à la ville poreuse de la vallée. Elle devient le support d’activités urbaines intenses via sa promenade, ses gradins, son podium et sa plage. Sur la rive gauche, la nouvelle frange innondable et résidentielle marque la limite du centre-ville, en soutenant des usages plus calmes et subtile. La deuxième séquence est le méandre. Il laisse la place à des berges et des utilisations récréatives plus naturelles le long de la promenade et au sein du parc. Enfin, la rivière en tresse. Reliée au Val, pôle dédié aux activités de la vallée, une nature alluviale riche s’épanouit grâce aux interactions accrues entre terre et eau. Cette vitrine s’achève à l’extrémité du Val où la rivière s’écoule ensuite par un déversoir dans la rivière canalisée. Cette partie détaille le système du parc avant d’approfondir ces trois séquences.
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La rivière comme vitrine du centre-ville de Vierzon
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Un tracé organique, dynamique et flexible face au risque d’inondations La forme de ce paysage alluvial est flexible vis-àvis des inondations. Les réseaux de voies réagissent également à ces changements pour une expérience ludique et sûre.
Emprise hydraulique normale
10 ans
Crue centennale - emprise existante
Le contour projeté de la crue centennale et son réseau de mobilité submergé 116
2 ans
5 ans
50 ans
Crue centennale - Périmètre projeté du P.P.R.I.
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Un vocabulaire de la mobilité qui réunie la ville et sa vallée
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Ce calepinage est réalisé par une combinaison de béton (matériau issu des travaux d’excavation de la vallée dans un effort de circularité), d’asphalte réutilisé et d’incursions végétales. Cela introduit un langage unique de l’espace public et réinterprète les codes urbains de mobilité.
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Ces deux dimensions font la passerelle entre la ville et sa vallée naturelle dans un effort de circularité, d’inclusivité et de singularité. 118
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L’identité de la vallée est diffusée à travers la ville grâce à un calepinage unique, écho des courbes de niveau façonnées par l’eau sur ce territoire. Elles guident également l’eau dans les massifs plantés en périodes de pluies et l’infiltre localement.
Dans le parc, les sentiers respectent les processus naturels et aquatiques tout en rapprochant les gens de l’eau et de la nature. Il est conçu avec 4 types de chemins : les chemins pavés, les sentiers naturels, les «pas japonais» à la surface de l’eau qui n’entravent pas l’écoulement de la rivière et enfin les voies en caillebotis surélevés, perméables à la lumière et à l’eau.
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Le réseau d’accès entre la vallée naturelle et la vallée urbaine est un équilibre subtilement travaillé.
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Vallée urbaine
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Vallée naturelle
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Une transformation rapide en 4 étapes Phasage sur 6 à 10 ans
Étape 1 - relocaliser les activités et les stationnements «Quick win» - Maintenant
Destructions et déplacement des fonctions de l’axe du canal Regroupement des fonctions commerciales, culturelles et professionnelles et création du parking à la Française
Destructions des ensembles vacants en centre-ville
Projet immobilier résidentiel et création du parking souterrain en centre-ville
Étape 2 - Polariser les fonctions commerciales et culturelles + 2 ans
Finaliser le complexe de la Française avec le déplacement du supermarché La tour d’observation comme 1er activateur
Création du quartier du canal La Serre comme 2e activateur
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Étape 3 - Réalisation la partie Est + 4 ans
Construction de la frange résidentielle Ouest Destruction industrielle et relocalisation résidentielle
Aménagement de la partie Est du parc de l’Yèvre Construction de la frange résidentielle innondable sur la rive gauche
Étape 4 - Réalisation de la partie Ouest + 6 à 10 ans
Transformation de la Chaudronnerie en centre d’innovation industriel, éducatif et touristique
Aménagement de la partie Ouest du parc et son articulation au canal Création du Val
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La transformation de la rivière urbaine Du centre commerciale sur le canal au front végétal dynamique et urbain
Vue Google street (à cause du Covid-19) - position de la vue indiquée
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La rivière urbaine Une rivière active et attractive, support du centre-ville
La première séquence du parc de l’Yèvre, la rivière urbaine, est un espace étroit entre deux parties de la ville. D’un côté, une frange résidentielle innondable et respectueuse de la nature de la ville poreuse, de l’autre, le centre-ville de la vallée urbaine. C’est un espace clé où la vallée naturelle entre dans le centre ville et oriente le quartier du canal, où l’identité de la vallée augmentée traverse les rues et les places pour s’étendre et se connecter avec la ville haute sur le coteau. La rivière devient un haut-lieu des loisirs urbains, pour une baignade rapide à la plage ou boire un verre sur la promenade, jouer aux échecs entre amis sous la pergola, regarder un concert en plein air ou un film sur les gradins, pêcher au bord des roseaux...
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Un profil alluvial qui articule deux intensités urbaines singulières nad
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Quartier du canal
Cour de l’îlot
Chemin de hallage Nord
Rue piétonne Nouvel îlot résidentiel et commercial
Promenade
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Logement
Logement
Logement
Commerce/HoReCa
Commerce/HoReCa
Commerce/ HoReCa
Ville du coteau
Promenade de l’Yèvre 126
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Parc de l’Yèvre
Frange urbaine de la vallée
Chemin de hallage Sud en caillebotis surélevé Berge douce et pontons
Cour collective innondable Nouvelle frange résidentielle
Rue en sens unique
Logement
Logement
Fosse
Rivière urbaine
Ville poreuse 127
La frange urbaine de la rive gauche, inclusive de la nature et résiliente aux inondations Le chemin de hallage Sud en Une faune sociable sur caillebotis métallique perméable les berges du parc à l’eau et à la lumière
Les gradins de l’Yèvre face à la rivière et au podium
La plage urbaine de Vierzon sur la rive droite La pergola, espace récréatif et fédérateur entre la rivière et le quartier du canal
La promenade de l’Yèvre, front actif du centre-ville
La transformation du méandre De la ville moderniste et minérale à la rivière naturelle et ludique
Vue Google street (à cause du Covid-19) - position de la vue indiquée
130
Le méandre Une pause naturelle et ludique entre deux fronts résidentiels
La deuxième séquence du parc de l’Yèvre se situe entre le quartier pavillonnaire de la ville poreuse et le quartier moderniste du coteau. L’Yèvre serpente et génère un paysage de vallée naturelle qui temporise avec distance et profondeur le choc entre ces deux quartiers radicalement opposés. Le méandre se rapproche de la rive gauche et offre une place importante à une nature alluviale et intimisante le long des maisons. En se dirigeant vers la rive droite, passé le pas japonais et cet écran végétal naturel, la végétation devient plus ouverte et organisée. Elle laisse la place aux usages récréatifs entre bosquets et pelouses jusqu’à rejoindre la promenade en bas de l’immeuble. Ce souffle contrasté entre les 2 quartiers s’adresse à la fois aux usages anthropiques et naturels. On peut venir jouer à la pétanque et se reposer sur une chaise de la promenade, jouer un match de foot ou de volley sur la pelouse, lire un livre sous les arbres, prendre un cassecroûte et une bière à la Serre, l’ancien activateur reconverti en bar, pique-niquer sur une des alcôves, chasser les tritons du regard près de l’étang,...
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Frange moderniste de la rive droite
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Une séquence alluviale naturelle et ludique
Parc de l’Yèvre
Promenade
Pelouse centrale
Rue piétonne + terrains de jeux/rencontres
Chemin de hallage Nord
La Serre (activateur) Chemin de hallage Sud
Logement
Commerce/HoReCa Bar/restaurant
Ville du coteau
Promenade de l’Yèvre
Méandre anthropisé 134
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Frange résidentielle de la rive gauche
Berge humide et boire du méandre
Sentier de la berge
Fabrique pavillonnaire existante
Nouveau front urbain
Logement
Méandre naturel
Fosse
Ville poreuse 135
La berge naturelle et extensive du méandre
La faune et flore alluviale spécifique Les alcôves intimes ouvertes sur la boire
La pelouse centrale du méandre, espace de sport et de jeux La Serre, activateur principal de la partie Est
Le chemin de hallage Sud en béton bouchardé, limite entre nature et anthropie
La forêt alluviale de bois dur et son écologie spécifique
La transformation de la rivière en tresse D’une zone industrielle et résidentielle à l’explosion de nature au cœur du Val
Vue Google street (à cause du Covid-19) - position de la vue indiquée
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La rivière en tresse Une vitrine écologique florissante au cœur du Val
La troisième séquence du parc est reliée au canal, à l’entrée du centre-ville de Vierzon et au nouveau pôle économique de la vallée, le Val. Ici, l’Yèvre se divise en tresses et esquisse un réseau d’îles où la nature alluviale s’épanouit, dynamisée par les berges douces entre la terre et l’eau. Cet environnement florissant fait écho à l’atmosphère dynamique et innovante du Val. Ici, les entreprises et artisans, l’école et le centre touristique sont directement liés à la vallée, quoi de mieux qu’une vitrine sur cette dernière pour justifier de leur pérennité. Dans cette nature sauvage, on peut y tenir une réunion de travail devant la forêt alluviale, observer les oiseaux cachés entre les saules et les clématites, marcher sur les bancs de sable et traverser les prairies humides, se promener sur les sentiers et toucher la surface de l’eau depuis les pas japonais ou encore avoir de la chance et assister au retour des anguilles en route vers les frayères, Enfin, on peut aussi prendre de la hauteur en gravissant les escaliers de la tour d’observation, admirer le parc et la vallée augmentée vu d’en haut...
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Une rivière sauvage et évolutive devant le Val
Le Val
Rue partagée (voiture + vélos)
Île haute (Bois dur) Projet urbain du Val
La Française
Logement Bureaux
Logement
Bureaux
Entreprise
Artisan/entreprise
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Ville du coteau
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Rivière en tresse naturelle
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Parc de l’Yèvre
Pas japonais Île moyenne (Bois tendre)
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Frange urbaine
Île basse (grève et herbacées) Chemin de hallage Nord
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Frange urbaine existante et densifiée Digue et chemin de hallage Sud existant
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Rivière en tresse naturelle
Ville poreuse 143
Le déversoir, limite entre le système hydraulique de l’Yèvre et celui de la rivière canalisée (ancien canal)
Le centre touristique de la vallée augmentée et sa tour d’observation
Le chemin de hallage surélevé en caillebotis métalliques continue jusqu’au paysage de méandres en Aval
Les pas-japonais inondables joignent les îles entres elles
Les différentes îles et leurs écologies spécifiques
Les radiers créés sont des lieux d’alimentation et de chasse, de reproduction et de frai pour la faune aquatique
Conclusion
De la ville grise et endormie
Vers une ville paysage
La vallée augmentée de Vierzon À une ville activé et mixte
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Au paysage alluviale
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D’un espace fragmenté, en déclin
D’une ville stagnante, vieillissante et appauvrie
L’effet LARGE à Vierzon Avant / Après
148
La vallée augmentée comme nouvelle identité En explorant les potentiels de transformation avec une approche centrée sur l’architecture du paysage à Vierzon, LARGE démontre la force et l’impact de son raisonnement sur l’identité de Vierzon. En isolant le risque d’inondation et en le résolvant à travers une vallée résiliente, LARGE - méthode et levier de transformation - influencent profondément le cadre physique de Vierzon. Cette vallée augmentée, en s’attaquant à des problèmes locaux et sociaux en cours de route, régénère ce territoire incertain et fragmenté vers un environnement riche, connecté, actif et attrayant. En incorporant la dynamique sociale dans le processus du projet, en corrélation avec des changements sociaux et économiques profonds, LARGE transforme les habitudes de vie des Vierzonnais. Cette dynamique redirige ce tissu social vieillissant, stagnant et appauvri en un ensemble social diversifié et actif. En 30 ans, la réalisation de ce projet spatial et social pourrait ainsi redéfinir l’image mentale, idéalisée de Vierzon. Pour rester sur la métaphore métropolitaine, la ville grise endormie pourrait devenir une ville paysage, un territoire où la nature et l’eau s’allient librement à la ville, où la vallée redevient un moteur économique et social, un lieu où le paysage de la vallée est la nouvelle identité urbaine.
149
LARGER
Un pas de plus vers l’après demain? A travers l’exemple de Vierzon et en générant / régénérant sa vallée, LARGE prouve, en tant qu’approche et méthode, que le paysage est un levier tangible et efficace pour revitaliser les villes moyennes stagnantes ou en déclin. Les paysages et leurs leviers étant de nature diverse, LARGE pourrait façonner une diversité d’identités dont les villes moyennes en difficulté ont besoin. Aujourd’hui, il n’y a qu’un pas pour passer de leur actuelle dépréciation vers de nouvelles fascinations.
150
Après-demain Étendre cette méthodologie aux autres paysages de Vierzon?
Une identité alluviale commune pour les villes moyennes de la vallée du Cher? e Loir
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Une approche diffusée aux villes moyennes en difficulté en France et à l’étranger?
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153
Inspirations Sur les villes moyennes en France Regards croisés sur les villes moyennes, CGET Ouvrage de référence sur l’état des villes moyennes françaises
Sur les villes, leurs édifications, transformations, philosophie, imaginaire Les Villes Invisibles, Italo Calvino Un voyage littéraire sur les identités singulières de villes imaginaires
The image of the city, Kevin Lynch Recherche sur les identités urbaines par l’analyse et le vocabulaire spatiale
La ville franchisée, formes et structures de la ville contemporaine, David Mangin Exploration sur les évolutions de la ville comtemporaine
Le Capitalisme contre le droit à la ville: Néolibéralisme, urbanisation, résistances, David Harvey Réflexion sur la fabrication des villes dans un contexte capitaliste
Sur les villes en déclins/décroissance Atlas of shrinking cities, Philipp Oswalt & Tim Rieniets Un essai cartographique des causes de déclin urbain
Shrinking cities, Volumes 1 & 2 (international research, Interventions), Philipp Oswalt L’ouvrage holistique de référence sur les villes en déclins
Future Directions for the European Shrinking City, William J.V. NEILL & Hans SCHLAPPA Recherche sur la planification spatiale dans les villes en déclins
Design After Decline: How America Rebuilds Shrinking Cities, Brent D. Ryan Un regard d’urbaniste pragmatique sur des développements urbains dans un contexte de déclin et de décroissance urbaine
Detroit future city, 2012 Detroit Strategic Framework Plan, Detroit Works project Schéma directeur de la ville de Détroit après son déclin
Sur le processus de projet Miniature and panorama, Günther Vogt Sur son approche singulière et multscalaire du projet de paysage
Intermediate Natures, James Corner & Gilles A. Tiberghien Une réflexion sur la méthode de projet de Michel Desvignes
Sur les projets fluviaux Room For The River. Beautiful And Safe Landscape Ouvrage de référence sur le programme de renaturation des rivières des Pays-Bas
River Space Design, Martin Prominski & Antje Stokman Riverscapes: Designing Urban Embankments, Christoph Hölzer, Tobias Hundt, Carolin Luke, Oliver G. Hamm Deux ouvrages de référence sur le design des espaces fluviaux
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Cette thèse de master n’aurait pas été concevable soutient ni encouragements, je souhaiterais donc remercier : Mon mentor Roel van Gerwen Les membres de mon comité de diplôme Pierre-Alexandre Marchevet & Hein Coumou Les membres additionnels Berdie Olthof & David Kloet Les experts externes Vibeke Gieskes & Kaita Shinagawa La directrice du département d’architecture du paysage de l’Académie d’architecture d’Amsterdam Hanneke Kijne Le maquettiste et l’imprimeur Studio KU+ & Cito Dartli Les professionnels qui m’ont assistés durant de cette exploration Laurent Boisgard (SAGE), Floriane Duffieux & Kauline Gonzalez Pulido (CC Vierzon-Sologne-Berry), Pieter Schengenga (H+N+S+), Mon école précédente, l’E.N.P. de Blois pour avoir initié et nourries mes fascinations Grégory Morisseau, Christophe Le Toquin, Céline Collin Bellier, Jacqueline Osty Ma familles et amis André Allignet, Margaux Walter, Vincent Lulzac, Lieke de Jong, Jean-François Gauthier, Despo Panayidou, Quita Schabracq, Emma Morillon, Léa Soret, Bastien Botte, Robert Younger, Kuba Jekiel, Elise Laurent, Françoise Paran, Christophe Allignet
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