© Dominique Gest
SUPPLÉMENT PUBLICITAIRE AU COURRIER PICARD DU 17 SEPTEMBRE 2015 - N°22722 DIRECTEUR DE LA PUBLICATION : JEAN-DOMINIQUE LAVAZAIS - IMPRIMERIE : LA VOIX DU NORD
aube d’une nouvelle saison cynégétique se profile, l’occasion de passer en revue les divers gibiers et de faire le bilan de l’état des populations, afin de voir ce que nous réserve la faune pour la saison qui s’annonce.
Le lièvre non plus n’est pas en reste même si sa répartition reste parfois inégale d’un territoire à l’autre, globalement l’état de la population est satisfaisant, caractérisé par une meilleure reproduction et donc, la présence de levrauts.
D’une manière générale nous pouvons déjà dire que les populations sont correctes mise à part pour la perdrix grise qui traverse une période délicate et inexpliquée.
Tout comme le lapin de garenne, de belles densités réapparaissent. Néanmoins la maladie a été moins virulente, espérons qu’elle ne frappe pas encore avec l’arrivée de la chaleur et de l’humidité à l’automne.
Pour cette dernière, beaucoup de disparités selon les secteurs, comme dans l’Est où les orages de début juin ont été particulièrement violents avec plus de 115mm de précipitations en une seule journée. Les moissons, précoces ont également fait des coupes sombres dans les effectifs, la prédation et la dégradation de son habitat sont également en cause dans la situation démographique de l’espèce. Cependant sur certains secteurs elle semble épargnée et très bien représentée, d’autre part des actions sont menées par la fédération et l’Office National de la Chasse pour réimplanter des souches sauvages de perdrix grises sur les territoires où elles avaient presque disparu. Nous attendons beaucoup de ces efforts. Pour le faisan nous sommes optimistes, la population est en pleine expansion au niveau départemental, les comptages de coqs au chant sont très encourageants, tout comme les nombreuses poules faisanes accompagnées de leurs poussins (avec des couvées allant jusqu’à 12 jeunes !!) que nous avons observé depuis début juin. La saison devrait être bonne, beaucoup de chasseurs risquent de croiser le vol de ce bel oiseau.
Pour le grand gibier pas d’évolution flagrante dans les populations de chevreuils et de sangliers qui restent stables. Le pigeon ramier a profité d’une très bonne reproduction grâce à l’hiver relativement doux. On constate également l’augmentation des populations nicheuses sur notre territoire, tout cela promet une belle saison pour les amateurs de cet oiseau. Les populations de gibier d’eau, d’anatidés et d’anséridés se portent bien, elles sont en pleine expansion à l’échelle mondiale, à tel point que certaines sont malheureusement détruites dans plusieurs pays européens… Alors nous vous souhaitons à tous une belle ouverture, que vos efforts de gestion soient récompensés, car il ne faut pas l’oublier les chasseurs ont une part importante dans la gestion des milieux, et la protection de toutes ces espèces. Enfin pour profiter pleinement de votre passion, chassez avec la plus grande prudence, votre première priorité doit être votre sécurité et celle des gens qui vous entourent. D.Duvauchelle Technicien communication FDC80
appellation « nuisible » s’applique à certaines espèces animales qui peuvent causer des dommages aux biens, aux personnes, et à la faune sauvage. Il suffit de relire « Le roman de Renard » pour savoir que les renards mangent des poules. Ils ne sont pas les seuls intéressés par les poulaillers : les mustélidés (fouines notamment) s’y aventurent régulièrement pour s’emparer des œufs et éventuellement tuer les pondeuses. Les rats musqués et ragondins, en creusant des terriers dans les berges des étangs et des rivières, provoquent des effondrements qui se traduisent au mieux par des réparations coûteuses, au pire par des accidents (ex : retournement d’un tracteur passant sur un chemin de halage). D’autres espèces sont susceptibles de causer des dégâts considérables aux cultures (sangliers, lapin, corbeau freux, etc.). Les prédateurs en surnombre peuvent également créer un déséquilibre en mettant en péril des espèces proies.
Exemple : une population importante de pies, à l’image sympathique mais grandes pilleuses de nids, fait disparaître des jardins mésanges et autres passereaux. Enfin, il ne faut pas sous-estimer les risques sanitaires ; par exemple transmission à l’homme par le renard de l’échinoccocose alvéolaire (maladie parasitaire). Certaines espèces, nocturnes et aux mœurs très discrètes, ne peuvent être régulées par la chasse : le chasseur ne les rencontre pratiquement jamais. C’est le cas des mustélidés par exemple. Le piégeage permet de limiter leurs effectifs. Or, seules certaines de ces espèces classées “ nuisibles “ peuvent être piégées. Sans ce classement, nous ne disposerions d’aucun moyen de régulation. C’est l’autorité préfectorale qui décide, annuellement, du classement nuisible des espèces, à partir du cadre fixé par cette liste nationale. Oiseaux : corbeau freux, corneille noire, étourneau sansonnet, geai des chênes, pie bavarde. Mammifères : belette, chien viverrin, fouine, lapin de garenne, martre, putois, ragondin, rat musqué, raton laveur, renard, sanglier, vison d’Amérique. A noter que certaines espèces ont un double statut gibier / nuisible (pigeon, lapin…). Pendant la période de chasse, ce sont les règles propres à la chasse qui s’appliquent.