CLEMI / PRESSE À L’ÉCOLE
Avec le CLEMI (centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information) Collégiens et lycéens d’une dizaine d’établissements scolaires picards ont pris la plume. En toute liberté.
La presse à l’école avec le CLEMI
Coup de jeune sur la presse
CAHIER SPÉCIAL ÉDUCATION Brevet, passage en 6e, ces instants d’angoisse page V
MÉDIAS Mobilisation pour la radio locale page VIII
CAHIER SPÉCIAL
II
COURRIER PICARD JEUDI 4 MAI 2017
MÉDIAS
Comment s’informent les collégiens ACHEUX-EN-AMIÉNOIS Les adolescents picorent dans le flux permanent d’informations. Zoom sur
les habitudes de collégiens d’Acheux. Et porte d’entrée sur ce cahier de la presse à l’école.
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COMMENTAIRE
ous aimons bien regarder “1 jour, 1 actu” sur la chaîne 14 parce que les enfants posent des questions », dit Loïc. Les collégiens s’informent davantage grâce à la télévision que par les réseaux sociaux. Les chaînes les plus regardées sont TF1, France 2 et M6 selon le sondage effectué auprès des élèves du collège Edmée Jarlaud d’Acheuxen-Amiénois. « Et en plus, c’est mieux expliqué, parce qu’il y a des dessins et des images », ajoute Eléna, élève de 6e, au sujet de cette émission. « Nous l’avons découverte, ainsi que le journal papier du même nom, en cours d’histoire », précise Justine. Certains professeurs, d’histoire, de langues mais aussi de mathématiques, abordent des sujets comme les migrants ou encore les élections américaines avec leurs élèves.
Vive les cellules grises ! Nos rumeurs ne font pas mal, mais d’autres peuvent blesser et provoquer de la tristesse et de la peine. Alors, attention, il ne faut pas croire tout ce que l’on entend ou ce que l’on lit dans les journaux ou sur les réseaux sociaux ! Essayez d’être intelligents pour faire la différence entre le vrai et le faux. A bas les cerveaux lents et vive les cellules grises ! LES ÉLÈVES DE CE2 école de Picquigny (Somme)
DES DISCUSSIONS AVEC LES PARENTS Des jeunes préfèrent s’informer avec des magazines ou des journaux, comme Loïse : « Les magazines c’est mieux qu’Internet parce que j’aime bien lire, et les écrans ça abîme les yeux ! ». Charlotte n’est pas de cet avis : « Je consulte le site internet du “Courrier picard” directement sur mon téléphone, c’est plus pratique. » Les habitudes des parents influencent beaucoup les façons de faire des enfants, à l’image d’Arthus et Loïc qui écoutent les informations à la radio dans la voiture. « Personnellement, je n’écoute pas la radio, je ne lis pas les journaux et je
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À SAVOIR
« L’actualité, nous en parlons entre amis, quand c’est important et que ça nous touche », commente Charlotte. « Où alors quand c’est marrant », ajoute Benjamin. ne regarde pas les informations à la télé mais j’écoute mes parents parler de l’actualité et j’en discute avec eux », affirme Timothée, 14 ans. « On en parle entre amis quand c’est important et que ça nous touche », commente Charlotte « ou quand c’est marrant » ajoute Benjamin. Le meilleur moyen de s’informer reste la télé parce que « ça ne dit pas
Pour la sixième année consécutive, nous vous proposons ce « cahier spécial », entièrement rédigé avec des articles de collégiens et lycéens (et même, cette année, avec une classe d’une école primaire) de l’Aisne, de l’Oise et de la Somme. Plus précisément, ont participé à notre opération en cette année 2016-2017, le collège Henri-Matisse de Bohain-en-Vermandois, le collège Montherlant de Neuilly-en-Thelle, le collège Jean-Rostand de Doullens, le collège Manessier de Flixecourt, le collège Béranger de Péronne, le collège Edmée-Jarlaud d’Acheux-en-Amiénois, le collège Jean-Monnet de Crépy-en-Valois, le collège Anna-de-Noailles de Noailles et le groupe scolaire de Picquigny. Réalisé en partenariat avec le Centre de liaison de l’enseignement et des médias d’information, ce cahier est l’aboutissement d’un travail « d’éducation aux médias » réalisé avec l’aide des journalistes du Courrier picard. Chacun, dans son secteur, est intervenu à plusieurs reprises auprès des classes partenaires, pour leur présenter le métier de journaliste, en expliquer les règles et contraintes, puis pour encadrer et « corriger » la production - choisur le web sie, elle, en toute liberté éditoriale par les élèves et leurs encadrants, Retrouvez notre édition enrichie enseignants ou avec plus de contributions documentalistes.
COURRIER-PICARD.FR
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de bêtises » selon Maëlis, « contrairement aux réseaux sociaux sur lesquels on ne trouve pas forcément la vérité… Sauf si on a un journaliste parmi ses amis » remarquent, avec humour, Charles et Timothée. « De mon côté, j’incite au maximum les élèves à consulter des pages web officielles ou à lire des journaux plutôt que de s’informer par Facebook
ou Twitter parce qu’ils ont souvent des difficultés à discerner le vrai du faux », conclut Claudie Manchette, professeure documentaliste.
LOÏSE ET TIMOTHÉE BAILLOU, MAËLIS BRENNETOT TIRMONT, CHARLOTTE BRETELLE, ELÉNA DARDAUD, ARTHUS DESRUMAUX, BRIAN DUFAUX, ENZO GEST, CHARLES GODEBERT, JUSTINE RULENCE, LOÏC SARAZIN avec CLAUDIE MANCHETTE ET AUDE COLLINA Collège Edmée-Jarlaud, Acheux-en-Amiénois
● 1 jour, 1 actu est un hebdomadaire édité par le groupe Milan presse. ● Destiné aux 8 - 12 ans, l’hebdo traite l'actualité à hauteur d'enfants dans le magazine, mais aussi avec des vidéos quotidiennes et des cartes sur son site web. ● “1jour1question” est la déclinaison télévisée du journal, visible sur la chaîne France 4 chaque jour du lundi au vendredi*, à 10h05, 12h45, 15h29 et 17h25.
ÉDUCATION NATIONALE
Réfléchir sur la désinformation Depuis quatre ans, dans le prolongement de la traditionnelle « Semaine de la presse à l’école », et dans le cadre du plan de formation académique, est organisé un séminaire d’éducation aux médias et à l’information. Cette année, il se tiendra ce jeudi 4 mai, dans les locaux de Canopé à Amiens. Et il aura pour thème « Désinformation, rumeurs, complot – éduquer aux médias, un enjeu majeur ». Entre désinformation, surinformation et « mal-information » (comme il en est de la malbouffe), la problématique est particulièrement d’actualité. Un sujet d’autant plus contemporain, alors que les réseaux sociaux, plus diffus et informels prennent une place croissante dans la diffusion de « l’information ». Ou parfois
d’une information non sourcée, non hiérarchisée ou le « buzz » et la rumeur ont le même rang qu’une véritable enquête journalistique. Au cours de la journée, Nicolas Gauvrit, maître de conférences à l’université d’Artois évoquera comment internet favorise les
croyances irrationnelles, et plusieurs ateliers s’attacheront à différents aspects de la question : «Comment faire face à une rumeur en classe », animé par Mathilde Marguerit, enseignante d’histoiregéo ou « quels process de vérification et validation de l’info en presse de proximité ? » avec Daniel Muraz, adjoint au rédacteur en chef du Courrier picard ou encore « info/intox » avec Sébastian Rochat, du CLEMI. Mickaël Cocatrix, des Céméa animera aussi un débat autour de trois questionnements sur la surinformation et la désinformation En fin de matinée, les prix du concours Médiatiks, des journaux collégiens et lycéens, seront également remis aux lauréats régionaux.
CAHIER SPÉCIAL
COURRIER PICARD JEUDI 4 MAI 2017
Il est à combien, le jeu ?
III Non, je vais l’offrir à quelqu’un qui ne pourra bientôt plus marcher
5 euros. C’est pour toi ?
Attention, c’est un jeu très spécial !
Dans le cadre d’un projet de développement culturel territorial, une résidence d’auteur en vallée de la Nièvre a impliqué notamment des élèves du collège de Flixecourt. Un travail qui a remis au goût du jour le format du « roman-photo ».
ROMAN-PHOTO
Une autre manière de raconter des histoires C
Agnès Aziza, avec les élèves-comédiens de Flixecourt.
’est un genre qui a eu son heure de gloire dans certains magazines féminins, mais aussi, dans un style différent, dans la presse satirique avec Hara-Kiri, qui s’en était fait une spécialité. Une manière de raconter des histoires « d’avant Internet et les vidéos sur smartphones ». Ce n’est pas vraiment du journalisme… Encore que récemment, l’historienne Valérie Igounet et le photographe Vincent Jarousseau, aient traité sous cette forme leur enquête dans les villes « Front national » (l’Illusion nationale, ed. Les Arènes). Mais, c’est incontestablement une expression utilisant le texte et l’image.
UN RECUEIL DE 18 ROMANS-PHOTOS Dans le cadre d’un projet de développement culturel territorial, le réseau des médiathèques du Val de Nièvre (Somme) a accueilli en résidence, Agnès Aziza (auteure d’ouvrages jeunesse et historique), entre octobre 2016 et mars 2017. Six établissements scolaires ont participé à l’opération (les écoles primaires de Berteaucourt-les-Dames, Canaples, Havernas et Vignacourt ainsi que les collèges de Domart-en-Ponthieu et Flixecourt). Les élèves de ce dernier collège, Manessier, de Flixecourt, ont pour leur part réalisé trois histoires. L’ensemble des 18 romans-photos a donné lieu à un joli recueil.
sur le web
COURRIER-PICARD.FR Séance de prise de vue pour l’épisode « mystère à la médiathèque »
Retrouver les trois récits du collège de Flixecourt TSU03.
Le Jeu
5ème, Flixecourt
A l’occasion d’un vide-grenier…
Il est à combien, le jeu ?
5 euros. C’est pour toi ?
Non, je vais l’offrir à quelqu’un qui ne pourra bientôt plus marcher
J’ai trouvé ça au vide-grenier ! Merci !
Attention, c’est un jeu très spécial !
Je te fais l’installation et je file !
Mets le nom de ma sœur, j’ai pas envie de mettre le mien.
Une heure plus tard. Trop bien ce jeu !
Oh non ! ça recommence !
Sophie ? T’es pas en cours ? Mais ?
Ça fait une heure que je ne comprends rien à ce qui m’arrive !
Je ne contrôle pas où je vais !
La vache ! C’est moi qui décide où elle va !
C’est dingue ! Je contrôle qui je veux !
Plus tard.
J’ai mon idée !
Regarde ce que je peux faire !
Tu les manipules, c’est pas bien !
Qu’est-ce que je fais là ?
Je ne sais pas du tout ce qui m’arrive ! Et moi, je bouge dans tous les sens tout le temps !
Musique, et c’est parti !
CAHIER SPÉCIAL
IV
COURRIER PICARD JEUDI 4 MAI 2017
PATRIMOINE
CINÉMA
Un village aux multiples portes
Ciné et mémoire
RIBEAUCOURT Les élèves de 5A se sont rendus dans ce
petit village de la Somme de 200 habitants.
Vue générale du château (en haut), et de son portail (ci-dessus à droite). Autre lieu superbe, les jardins de Guy Cattaux (ci-dessus à gauche)
R
ibeaucourt, jadis village forestier, village de chasse, fait la transition entre Ponthieu et Amiénois. Visite guidée en compagnie de Sébastien Sireau, guide du Val de Nièvre de ce « village portes » : porte du château, porte de la chapelle, porte du Ponthieu, porte de l’Amiénois, porte du paradis ?
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LE CHÂTEAU, SPLENDEUR MÉCONNUE
Lieu de passage des familles fortunées de la région depuis le XVIIe siècle, le château est composé d’un bâtiment central de briques et de pierres, d’une cour, d’une bassecour, d’un vaste parc. Il date du XVIIe siècle et a été embelli jusqu’au XXe siècle. Il a probablement été construit pour Antoine Le Fournier de Wargemont dans les années 1620, après que son épouse Marie de Boubers a hérité de son père la seigneurie de Ribeaucourt. Le château passe ensuite de main en main. Des travaux sont entrepris en 1642 par Charles le Fournier. Ensuite, Louis François Le Fournier de Wargemont au XVIIIe siècle, JeanCharles de Deberny au XIXe siècle, Gérard de Berny au XXe siècle, aménagent le château et ses extérieurs. Sans descendant direct, Gérard de Berny a laissé le domaine de Ribeaucourt, comprenant le château, une ferme et 1 400 hectares de terres et de bois, à son filleul Alain de Mieulle d’Estornez, marquis d’Angosse. Une importante restauration (toitures, huisseries, portail, parc) menée par Guy Cattaux, régisseur du château de 1982 à 1997, a TSU04.
favorisé sa protection au titre des Monuments historiques en 1984.
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CHAPELLE PRIVÉE, PASSAGE PRIVÉ
Le 10 mars 1857, la commune cède à Charles de Berny, maire et propriétaire du château, un terrain adjacent au flanc nord de l’église, pour qu’il puisse y construire une chapelle funéraire pour sa famille et lui. En échange de quoi, celui-ci s’engage à donner un presbytère à la commune, à faire réparer le toit de l’église et à construire le clocher. Les travaux de la chapelle sont réalisés par l’architecte Louis Henry Antoine. Ils sont achevés en 1860. En 1933, Gérard de Berny demande aux architectes et décorateurs Pierre et Gérard Ansart de construire un superbe enclos autour de la chapelle : une arcade de style gothique avec des grilles en fer forgé. Une séparation entre les sépultures du cimetière du village et le tombeau des Berny, une différence de classe sociale qui se perpétue même après la mort.
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UN PORTAIL HORS DU TEMPS
Louis Douillet, architecte amiénois connu au début du XXe siècle, construit un portail monumental pour Gérard de Berny à l’entrée de son château de Ribeaucourt. Réalisé en 1937, il est de style classique et s’accorde parfaitement avec celui du château. Sur son fronton, on distingue des sculptures qui représentent une scène religieuse « l’Education de la Vierge », « iconographie plutôt surprenante pour un décor civil », souligne Sébastien Si-
reau. Sainte Anne est au centre, derrière la Vierge enfant lisant un livre. Deux anges agenouillés encadrent la scène. Deux lapins bondissants occupent les angles inférieurs. Sénateur à l’époque, Gérard de Berny veut généraliser l’éducation. Ce tympan est le symbole de son engagement politique. Sur le portail se trouve aussi une clé qui semble être un personnage masculin avec de longs cheveux semblables à du blé. Egalement symbolique, puisque Gérard de Berny est dans la commission qui a créé l’Office national du blé.
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DE VERSAILLES À RIBEAUCOURT
Le marquis de Wargemon voulait ramener la « beauté de Versailles à Ribeaucourt ». Gigantesques et tracées à partir de la cour et du parc, les allées du domaine traversaient le village. Les seigneurs débutaient les chasses ici. Ainsi, le domaine de Ribeaucourt offre le témoignage d’un environnement paysager du XVIII e siècle entretenu jusqu’au milieu du XX e siècle.
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PORTES DE FER ET DE VERDURE
Guy Cattaux vit dans une magnifique demeure au pied du château. Derrière celle-ci, on découvre un magnifique jardin composé d’allées et de portes arborées qu’il a créé et dont il assure seul l’entretien, avec goût et raffinement.
MARIE BOUCHER, LAURA LEPRESTRE, FLORINE STEFANCZYK, CHLÉA SAVOYE, CHARLOTTE TELLIER, CAROLE DACHEUX, JUSTINE MERCIER, DYLAN LEFEVRE, MAXIME DUPUISCollège Manessier (Flixecourt, Somme)
« Un peuple qui oublie son passé se condamne à le revivre », a dit Winston Churchill. Le devoir de mémoire, les élèves du collège Henri Matisse de Bohain-en-Vermandois dans l’Aisne, ont eu l'occasion d'y réfléchir cette année en assistant à la projection de deux films. En février, les élèves de 3e et de 4e du collège Henri-Matisse ont vu le film de Christian Duguay, Un sac de billes, qui retrace l’histoire d’une famille juive durant la Seconde Guerre mondiale. Adapté du livre autobiographique de Joseph Joffo, ce film les a touchés. « Ce qui m’a le plus émue, c’est lorsque les enfants sont obligés de se séparer de leurs parents », confie Madison, élève de 4e. « Il y a aussi le moment où les deux enfants ont été frappés parce qu’ils ne veulent pas avouer qu'ils sont juifs. C’est vraiment une histoire touchante », rajoute Loan. Plus tôt dans l'année, dans le cadre du dispositif Collège au cinéma, les mêmes élèves sont allés voir le film Les Héritiers, de Marie-Castille Mension-Schaar, sorti en 2002. Cette fois, il s'agit de l’histoire de
plusieurs lycéens qui participent au Concours national de la Résistance. Inspiré d'une histoire vraie, le film nous emmène lui aussi sur les traces des enfants durant la Seconde Guerre mondiale.
LES RACINES DE L’HISTOIRE CONTEMPORAINE Ces deux films trouvent pleinement leur place dans le devoir de mémoire qui « permet aux jeunes générations de mieux comprendre les racines et les enjeux de l’histoire contemporaine » ( site jeune.gouv.fr). Il s'agit aussi de témoigner des horreurs de la guerre et de rendre hommage à tous les innocents. C'est le point commun entre ces deux films. « Cela nous a sensibilisés aux événements qui se sont produits pendant la Seconde Guerre mondiale, confirme Madison. C’est triste de savoir que des enfants comme nous, ne pouvaient pas vivre librement pendant la guerre à cause de leur religion. » Un temps. « Ça aurait pu être nous ! », conclut-elle.
MADISON LIBERT, LOAN LEMAIRE, CHRISTOPHE CAILLIEZ, ZELIHA OZKAN, MARIE DUREZ, CORENTIN LEGRAND Collège Henri-Matisse (Bohain-en-Vermandois, Aisne)
L’ACTUALITÉ EN FLASH AMÉNAGEMENT Le tout-à-l’égout enfin une réalité à Ponchon Les habitants de Ponchon (dans l’Oise) sont désormais équipés du tout-à-l’égout, un projet dont on parle depuis au moins dix ans dans le village. La plupart des habitants rencontrés se réjouissent à l’idée que cela leur évitera désormais de faire vider leur fosse septique, ce qui coûte assez cher. « Cela évitera également que de l’eau sale coule dans les caniveaux » peut-on entendre. Le village sortira enfin du « Moyen-Age pour rentrer dans le XXI e siècle », se félicite-t-on aussi. Mais on s’inquiète aussi de voir retourner sa rue, du coût et de la durée du chantier. Le maire au départ n’était pas trop d’accord, car le montant des travaux était de 6 600 000€ HT et il avait peur que les travaux soient « traumatisants » pour son village. Mais les travaux se sont finalement bien passés. Ils ont duré moins de deux ans. Maintenant les habitant peuvent tous se brancher. Le tout-à-l’égout est relié à la station de Hermes. JEANNE VANBERSEL, MÉLUSINE LEFEBVRE, DEBORA MAUTEMP Collège Anna-de-Noailles (Noailles, Oise)
SOCIÉTÉ Les vacances arrivent, n'abandonnez pas vos animaux ! Aujourd'hui, il existe 63 refuges de la SPA (Société Protectrice des Animaux) en France. C'est dans notre pays qu'il y a le plus d'animaux abandonnés par rapport aux autres pays de l'Union Européenne. Chaque été de plus en plus d'animaux sont abandonnés. En 2015, quelque 46 950 animaux ont été pris en charge par la SPA et en 2016, le chiffre s'élève à 48 214, dont plus de 10 000 sur la période estivale. Rappelons que l'abandon d'animaux est puni par la loi. Heureusement plus de 80 % de ces animaux (chiffres de 2015) sont adoptés après un séjour moyen de 53 jours en refuge. Mais un animal sur cinq ne retrouve jamais de maître…. Alors, disons stop aux abandons d’animaux. Réagissez ! JADE FLETCHER, LEE-ANN FRANCONVILLE, EMILIE NIQUET, CLOÉ CAZIN, LUBIN BATTEUX Collège Jean-Rostand (Doullens, Somme)
CAHIER SPÉCIAL
COURRIER PICARD JEUDI 4 MAI 2017
V
ÉDUCATION
Brevet des collèges, mode d’emploi PÉRONNE Les épreuves écrites du brevet, légèrement modifié cette année, se dérouleront les
29 et 30 juin. Découverte du premier examen que passent les collégiens.
C
’est un événement dans une vie : le premier examen scolaire reste à jamais gravé dans les mémoires. Pour tout écolier, cet examen, c’est le diplôme national du brevet, le DNB, beaucoup plus connu sous le nom de « brevet des collèges » depuis 1985. Il se déroulera cette année les jeudi 29 et vendredi 30 juin. Le premier jour, les élèves des classes de troisième générale passeront les épreuves de mathématiques, de sciences expérimentales et de technologie. Le second jour, ils travailleront sur le français, l’histoire, la géographie et l’enseignement moral et civique. Les épreuves durent 8 heures contre 7 heures les années précédentes. Une épreuve orale se déroulera le lundi 12 juin, dans le cadre des enseignements interdisciplinaires et des parcours. Le nouveau brevet prend en compte les compétences du socle commun et leur accorde 400 points sur les 700 requis.
LES SUJETS CONSERVÉS DANS UN LIEU GARDÉ SECRET ET SÉCURISÉ Principale adjointe du collège Béranger de Péronne, Sylvie Bozec explique que les sujets arrivent une semaine avant les épreuves. « Ils sont conservés dans un endroit secret et sécurisé pour éviter les fraudes. » Les adultes découvrent les sujets en même temps que les candidats. Pendant les épreuves, les professeurs distribuent les brouillons, les copies et les sujets. Ils vérifient aussi l’identité des élèves avec la convocation et la carte nationale d’identité. Les professeurs du collège avouent ne pas trop aimer sur-
LE BREVET AU COLLÈGE BÉRANGER DE PÉRONNE ● 17 salles utilisées les 29 et 30 juin. ● 50 adultes mobilisés, pour la surveillance et le secrétariat. ● 169 candidats de 3 e ont passé le brevet. ● Taux de réussite : 79,78 % en 2015, 77,9 % en 2016. ● Le taux de réussite dans l’académie d’Amiens est de 85,8% en 2016, en hausse de 0,9% par rapport à 2015. ● En 2016, 21 150 élèves de l’Académie ont décroché leur brevet sur 24 689 candidats. ● La Somme a décroché le meilleur score des 3 départements picards avec 87,2% contre 85,4% dans l’Oise et 54,5% dans l’Aisne.
Les élèves de l’atelier presse ont planché sur le diipl$ome national du brevet sous la surveillance de leurs encadrants, Hélène Leroy (g) et Sophie Collette (d). veiller les épreuves. Ils trouvent cela « très long » car ils n’ont pas le droit de lire ou de faire autre chose. Après les épreuves, les copies qui sont anonymes, grâce à un système de numéro, sont envoyées dans un autre établissement pour être corrigées. Les professeurs convoqués pour la correction corrigent entre 20 et 40 copies en une journée. Une correction et un barème leur sont proposés pour qu’il n’y ait pas d’écart de note trop important. Elodie Deflandre est professeure de français dans l’établissement. Elle conseille aux élèves de commencer les révisions au moins un mois
avant le début des épreuves. « Il est conseillé de travailler régulièrement toute l’année pour bien réussir. Des brevets blancs ont permis aux élèves de s’entraîner au cours de l’année scolaire. Avant l’examen, il faut relire les fiches méthode et les évaluations faites tout au long de l’année ».
LE STRESS, ÇA SE GÈRE ! Et comme souvent chez les collégiens, un premier examen est synonyme de stress. Laurence Brunel, infirmière de l’établissement, a quelques trucs pour le gérer. « Il faut se coucher tôt et respecter le
ÉDUCATION
L’entrée en sixième est une étape importante dans la vie des élèves impressionnés de passer de l’école primaire au collège. D’abord, tout est plus grand : l’établissement, le nombre d’élèves, le nombre de professeurs, le nombre d’heures de cours… « Au départ, j’ai eu du mal à me repérer ; c’était un peu dur de trouver les salles, car c’est largement plus grand que l’école primaire. » témoigne Emma, élève de 6 e. « Il y a un vrai accueil, souligne Cléo, élève de 5e. Le professeur principal nous explique beaucoup de choses et
nous rassure. J’ai apprécié la première journée réservée aux sixièmes. J’aime bien le fait d’avoir un professeur par matière. »
PLUSIEURS CHANGEMENTS La découverte de nouvelles matières est un changement, ainsi que la notation et le fait de calculer sa moyenne à chaque trimestre. Certaines journées sont très chargées côté emploi du temps. Et le cartable se révèle parfois très lourd avec les cahiers et les manuels à prévoir. Léna, autre élève de 6e apprécie « le fait
JUSTINE ELOY, CHLOË GUILBERT, NOEMIE PINTO, ROXANE ILIE, MAYA MARTINEL, MARIE WAJCHERT, NATHALIE AFONSO, LOLA STIENNES, AMÉLIA LE PALUD ET ALEXIS RODAISatelier presse animé par Hélène Leroy et Sophie Collette, collège Béranger (Péronne, Somme).
En Image
La 6e, c’est vraiment le changement ! DOULLENS
cycle du sommeil au moment des révisions, car cela aide le cerveau à retenir ce que l’on apprend ». Elle suggère aussi de prendre un bon petitdéjeuner le jour des épreuves pour avoir assez d’énergie : « Un produit laitier, un fruit, un féculent et un élément pour se faire plaisir comme de la pâte à tartiner au chocolat. En revanche il ne faut prendre des médicaments contre le stress que sur prescription médicale car ils peuvent faire dormir. Les activités sportives peuvent être une solution pour éviter le stress ». Valentin est passé par là il y a un an. Il est aujourd’hui en seconde. « Les
épreuves sont longues et souvent les élèves ont terminé avant la fin ». Pour lui, c’est un mauvais souvenir même s’il estime que « c’était facile ». Manon, étudiante de 20 ans, se souvient qu’elle avait eu juste assez de temps pour finir l’épreuve de maths. « Je ne me suis pas pris la tête, ça reste un bon souvenir du collège ». Pour d’autres, le stress est inévitable. C’est le cas d’Amélia, élève de sixième, qui pense déjà au brevet. « J’ai peur de ne pas le réussir ». Même chose pour Marie, en classe de cinquième, qui est déjà stressée « rien que d’y penser. »
de faire une heure d’anglais, puis une heure de musique…Pour ma part je ne suis pas allée dans le même collège que ma classe de l’année dernière, mais je suis contente de m’être fait rapidement d’autres amies. » Des responsabilités sont attribuées aux élèves élus délégués de classe pour représenter l’ensemble de la classe. Autre gros changement également pour les élèves qui n’ont jamais eu l’occasion de manger à la cantine et qui sont contraints de partir pour la journée. LÉNA VIGNON
Un portail plus sûr au lycée Le lycée Jean-Monnet, à Crépy-en-Valois (Oise), s’est doté d’un nouveau portail, depuis la rentrée de septembre 2016. la sécurité a été repensée suite aux attentats du Bataclan, à Paris, en novembre 2015. Un portail sécurisé du fait de sa hauteur, son ouverture automatisée et son contrôle vidéo depuis la loge de l’établissement. Françoise Ould, proviseure du lycée, a obtenu une subvention de la Région. « J’ai insisté pour que le portail soit prêt pour la rentrée de septembre 2016 », poursuit-elle. Des mesures rassurantes au regard de l’attaque du lycéen perpétrée au lycée Alexis-de-Tocqueville à Grasse, dans les Alpes-Maritimes le 15 mars. ALEXIS
Collège Jean-Rostand (Doullens, Somme)
HOOREWEGE ET THIBAUD POULAIN Lycée Jean-Monnet (Crépy-en-valois, oise)
CRÉPY-EN-VALOIS
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CAHIER SPÉCIAL
VI
COURRIER PICARD JEUDI 4 MAI 2017
LOISIRS
SOCIÉTÉ
Bienvenue au Cabaret
Le harcèlement à l’école, un mal trop largement subi
SAINT-SULPICE Un an de préparation et un mois de
représentation, à succès, pour Les Quatre Saisons.
La troupe du Cabaret Ris, Chante et Danse.
L
es rideaux se sont fermés, les projecteurs sont éteints, le spectacle est terminé. Après une année de répétition tous les jeudis à la salle des fêtes Chantepie, le spectacle du Cabaret Ris, Chante et Danse, Les quatre saisons, s'est déroulé en mars 2017 à la salle Maurice-Breton de Saint Sulpice (Oise). « Nous préparons ce spectacle depuis un an ! » s’enthousiasme un membre de la troupe. La troupe interprète chansons, sketchs ou encore des numéros de magie. Chaque soir, de 120 à 130 personnes ont ainsi rempli la salle pour suivre ce spectacle. Et les
spectateurs semblent visiblement apprécier : « Le spectacle m'a plu, il était très bien ; j'ai passé un bon moment avec mes proches, on a bien rigolé ! », souligne une spectatrice.
COMÉDIENS ET TECHNICIENS Autour de la scène, en coulisses, il y a aussi du monde. Une quinzaine de jeunes bénévoles servent le dîner aux clients à table et préparent les plats en cuisine. « Le repas était très bon, comme d'habitude », confirme un habitué. En plus des comédiens, quatre techniciens gèrent le son, la lumière, la poursuite et la communi-
cation entre la régie et les coulisses. « La première fois était un peu compliquée mais le second soir, c'était un jeu d'enfant ! », sourit une technicienne. Deux personnes sont également derrière le bar pour préparer et servir les boissons. A la fin de la représentation, la troupe met à disposition des spectateurs un livre d'Or afin que chacun puisse, année après année, y laisser un petit commentaire très apprécié par les artistes. « Nous reviendrons avec beaucoup de plaisir» peut-on y notamment y lire.
CARLA SANCHEZ, SY ALIYA, ADÈLE MODIQUET Collège Anna-de-Noailles (Noailles)
VIE SCOLAIRE
La cantine, un vrai petit resto NOAILLES
La cantine est encore vide pour quelques instants. Mais d’ici quelques minutes, près de 610 élèves vont la prendre d’assaut. Nous voulions connaître et vous faire connaître l'organisation et les services des plats. Alors nous avons fait notre petite enquête en interrogeant le chef de la cuisine (chef de cuisine itinérant qui depuis deux mois remplace le chef titulaire) M.Carlini et nous avons interrogé des élèves pour savoir ce qu'ils pensaient de la cantine.
DES PRODUITS LOCAUX ET DE SAISON Les repas sont élaborés en fonction de l'équilibre alimentaire : le GEMRCN, tableau fait sur 20 jours, qui tient compte des allergènes. Le personnel de la cantine fabrique lui-même sur place les plats, en essayant au maximum de travailler avec des produits locaux et de saison. Pour la viande de cochon et de bœuf, il travaille avec un négociant TSU06.
local. La traçabilité de la viande bovine est obligatoire, tout comme le contrôle et l'affichage pour des raisons d'hygiène. Le collège Anna-de - Noailles fait partie des cinq premiers de l'Oise en la matière. Le dernier contrôle en date, aléatoire, a eu lieu le 24 mars. La nourriture, avant d'arriver dans les assiettes,
650
C’est le nombre de repas préparé chaque jour par la cantine du collège Anna de Noailles
arrive par le hall de réception, accessible uniquement depuis le parking des professeurs. Ensuite, la viande est stockée dans une chambre froide à -20°c, les produits secs sont quant à eux stockés dans une grande pièce, les légumes dans un frigo de 4° à 3°c,
tous les autres produits, comme les fromages ou les yaourts, à une température de 2 à 1°c. Il y a aussi une blanchisserie pour les agents. Pour faire fonctionner la cantine, le chef est entouré de trois personnes, l’une dans la cuisine secondaire, les deux autres dans la première cuisine, à ses côtés. Les journées commencent tôt : à 6 heures et se terminent à 15 heures. Pour préparer tous ces repas, il faut trois friteuses, deux sauteuses, une plancha, une stim, deux plaques, deux fours...Et tous les jours il faut servir des repas pour un budget de 2 euros par élève... La plupart d’entre eux n’ont pas conscience de tout le travail effectué en amont pour le seul plaisir de pouvoir choisir et déguster un repas complet et équilibré. BERAUX COEURTYS,
DORMOY GREGOIRE, CARBONNEAUX MAXENCE, ROBERT QUENTIN Collège Anna-de-Noialles (Noialles, Oise)
En France, le harcèlement touche environ 1,2 million d'élèves selon un article du site de BFMTV de février 2015. La plupart des victimes n'osent pas l’évoquer : seul un enfant sur deux en parle à un adulte. Une jeune adolescente de 15 ans du collège Henri Matisse, de Bohain-en-Vermandois dans l’Aisne, qui souhaite conserver l’anonymat, témoigne. Elle a vécu une situation de harcèlement qui a commencé à l’école primaire, par une dispute avec une camarade. Cela a duré trois ans. Des élèves l’insultaient et la frappaient quotidiennement. Elle ne mangeait plus, ne dormait plu, et ne voulait plus aller à l'école. Elle en a parlé à son entourage, et cela a conduit l'affaire au tribunal. « Ça a été dur d'en parler à l’époque, et encore aujourd’hui, car ce sont de mauvais souvenirs », raconte-t-elle. Elle s’en est sortie car ses harceleurs ont quitté l’établissement où elle était scolarisée. Ce type de témoignage est généralement le même pour chaque victime. C’est souvent à l’école primaire que le phénomène apparaît (selon un article du Figaro, du 29 octobre 2015, 5 % des élèves de CE2, CM1 et CM2 subissent une
forme grave de harcèlement). Celui-ci peut relever du harcèlement physique ou moral (cyber harcèlement, insultes, racket). D'après la ministre de l'Education nationale, Najat Vallaud-Belkacem, plus de 700 000 enfants au total seraient harcelés à l’école primaire. Cela diminue au lycée, où il ne concerne que 3,4 % des élèves.
NE PAS RESTER SEUL Un autre jeune collégien à Bohain, témoigne : « C'était en 6e. Tout a commencé par des insultes et des moqueries. Elle m’a harcelé physiquement et moralement (coups, insultes, bousculades et moqueries). Le harcèlement a duré durant toute ma 6e. Je me suis isolé et n'en ai parlé à personne. J'ai changé d’établissement pour que ça s'arrête. » Le plus difficile, c'est bien d'en parler. Or, il faut le signaler aux adultes (professeurs, parents et entourage), informer l’equipe éducative. Ne pas rester seul !
KILLIAN BIHET, DOREEN CHERON, BRENDA DENIS, ELISABETH DILLIES, PETEK KESKIN, LUCAS PATTERLO, YASEMIN ERKEN Collège Henri-Matisse (Bohain-en-Vermandois, Aisne) Le harcèlement à l'école est un fléau à combattre et il existe un numéro vert pour le signaler ou s'informer : 0800 200 000.
L’ACTUALITÉ EN FLASH MOUCHY-LA-VILLE Regards sur un hameau Les hameaux sont des regroupements de maisons sans mairie qui sont raccrochés à un village (les villages possèdent une mairie). Dans le cas de Mouchy-la-ville, la mairie se trouve à Heilles. Un vétéran et une « vétérante » du hameau ont répondu à nos questions. « Je suis arrivé en 1965 et j’étais prospecteur de pétrole au Sahara ». Quant à elle, elle est née à Heilles et travaillait à la Sécurité sociale à Mouy. Ils étaient d'accord pour dire que depuis leurs arrivées, le hameau avait vu sa superficie augmenter d’un quart et qu’il avait beaucoup changé au niveau de la population d’année en année. Avant l’arrivée en nombre de nouveaux habitants avec « la popularisation des villages de campagne », c’étaient toujours les mêmes familles dans le hameau. MATHIS TURPIN ET NATHAN DEBAILLEUX Collège Anna-de-Noailles (Noailles)
SPORT Passion moto « Je m'appelle Théo. J'ai 12 ans. Je suis passionné de moto depuis toujours. Chez moi, cette passion se transmet de génération en génération. Je suis inscrit dans un club de moto cross à Doullens depuis un an. Quand je suis sur ma moto, j'aime ressentir la maîtrise de mon véhicule, les sensations que cela apporte. Quand c'est fini, je me sens décontracté. C'est un sport parfait pour se changer les idées et faire de belles performances. J'aimerais continuer à m'améliorer grâce au club, pour gagner des compétitions et pourquoi pas en faire mon métier plus tard. Ce sport est ouvert à tout un chacun. Pour faire de la moto cross, il suffit de s'inscrire sur le site de la FFM (Fédération Française de Moto) pour obtenir une licence : il faut avoir six ans minimum et être équipé parfaitement pour votre sécurité. L'obtention de la licence n'est validé qu'après réception du règlement selon l'option choisie : entraînement ou compétition, ainsi que le certificat médical d'aptitude à ce sport établi par un médecin. Vous trouverez tous les renseignement utiles sur le site FFM. Avec votre licence, vous pourrez accéder à tous les terrains en payant une participation pour le club. Alors, n'hésitez pas à tenter l'expérience. » THÉO DACHEUX Collège Jean-Rostand (Doullens, Somme)
CAHIER SPÉCIAL
COURRIER PICARD JEUDI 4 MAI 2017
JEUX VIDÉO
Astrooner, le prochain Minecraft ? Encore en développement, le jeu Astrooner fait déjà le buzz chez les gamers.
C
e nouveau jeu de 2017 fait en ce moment beaucoup parler de lui. La plupart des youtubers gaming ont déjà fait au moins une vidéo dessus et certains ont carrément démarré un lets play (série de vidéos présentant et donnant envie de jouer au jeu qui promet d'être très long sur leurs chaines respectives).
OBJECTIF : RÉCOLTER DES MINERAIS Le gameplay est assez simple. A l’aide d’une « arme » - en fait un aspirateur/expirateur - il s’agit de récolter des minerais : la résine et le composite qui se trouvent en surface et permettent de créer les objets de base ; le malachite et la latérite, dans les grottes, qui auront besoin d'être raffinés pour pouvoir les utiliser ; il faut aussi creuser des trous et construire, avec un seul matériel. Dans votre base, avec de la résine vous pourrez agrandir vos plate-
MANGAS “One piece” trop long ? L'histoire est basique: le héros principal veut devenir roi des pirates, grâce au légendaire one piece (le plus grand trésor du monde laissé par le précédent roi des pirates, ce qui lança la plus grande vague de piraterie dans le monde). Créé par Eiichiro Oda en juillet 1997, l'histoire est intéressante, mais des questions restent en suspens et l'on peut trop facilement deviner ce qui se passera ensuite en 6 étapes, qui reviennent régulièrement: 1. Luffy arrive sur une île. 2. Luffy découvre un problème. 3. Luffy découvre la source du problème. 4. L’équipage de Luffy arrive. 5. L'équipage combat le problème et perd. 6. Luffy combat le méchant et gagne. Résumé un peu ironique, qui ne doit cependant pas faire oublier les nombreux bons côtés de la saga : des personnalités complexes (ainsi, le héros principal Luffy est à la fois bête et sérieux), des pouvoirs ambigus (à la fois pratiques, mais avec des inconvénients), un bestiaire riche et varié (l'océan est peuplé de monstres marins, et d'hommes poissons). Ce manga apprend au lecteur que nous devons croire en nous et ne jamais abandonner : quoiqu'on pense de vous, il faut essayer et oser se tromper pour y arriver.
JEU VIDÉO Jouer dans l’univers de Dragon Ball
Une des ambiances du jeu Astroneer. formes de construction. Vous pourrez soit y placer des stockages, éoliennes et panneaux solaires ou alors construire de nouveaux bâtiments.
GARE AUX CHUTES ET TEMPÊTES DE SABLE Les vrais dangers seront les chutes et les tempêtes de sable qui vous ralentissent et peuvent transporter des rochers susceptibles de vous tuer instantanément. Un des grands problèmes du jeu est de gérer son énergie : il faut construire avec du composite, des panneaux solaires qui alimenteront vos bâtiments en énergie. Plus tard dans le jeu, vous pourrez construire des éoliennes avec de l'aluminium. Sur votre planète vous croiserez des épaves de vaisseaux de différents types, très utiles. L'inventaire est assez bien fait, le design et l'animation d'ouverture sympas. Il ne contient pas beaucoup de place, seulement 8 slots + le slot de craft. Vous n'aurez pas besoin de plus, seulement d'un véhicule où sto-
cker ce que vous récoltez durant vos expéditions. Il y a différent types de craft, ceux que l'on peut faire dans sa combinaison et ceux que l'on doit faire dans une imprimante. Les crafts de l'inventaire correspondant plus à des choses pouvant servir durant vos expéditions, petits panneaux solaires, mini- éoliennes, rallonges, batteries, piles, réservoir ...
DEVENIR MAÎTRE DU MONDE Les crafts d'imprimante sont utiles à la base, style éolienne, panneaux solaires, batterie, stockage etc... Le système de craft est agréable, les animations de construction et de consommation des matières plutôt cool. Pour conclure, ce jeu est un jeu sandbox pouvant être multijoueurs, où vous devez explorer des planètes pour vous développer, construire une ou plusieurs base sur différentes planètes et devenir le maître du monde ! HUGO PONDEVIE
Collège Montherlant (Neuilly-en-Thelle, Oise)
YOU TUBE
LaSalle, youtubber phénoménal Aujourd'hui devenus un vrai phénomène auprès principalement des jeunes, les « youtubeurs » sont des personnes qui postent des vidéos sur le site Youtube. Certains font des vidéos pour l'argent, d'autres pour le plaisir. Parmi ceux-ci, LaSalle dont nous somme nombreux à suivre les vidéos. Apparu sur Youtube en 2012, LaSalle poste actuellement deux vidéos par jour, et avait en mars 2017
L’ACTUALITÉ EN FLASH
MICKAEL MOUTAILLER Collège Montherlant (Neuilly-en-Thelle, Oise)
LOIN D’UN JEU COMPLET Si vous voulez voir à quoi ressemble ce jeu, allez voir le lets play multi de aypierre, aurélien sama et zeprofsdemath. Certains voient déjà en lui le nouveau Minecraft. Mais il est encore en « pré-alpha », une version de jeu située en dessous de l'alpha, ellemême en-dessous de la beta, qui se situe en dessous de la première version de jeu... donc on est très loin d'un jeu complet ! Les développeurs, System Era, font de nombreuses mises à jour et la plupart des bugs sont généralement corrigés dans les prochains patchs qui sont faits, extrêmement souvent. Hélas, la plupart des bugs fix (correction de bug) engendrent de nouveaux bugs. A noter aussi que la partie multi-joueurs est très accessible, même si la gestion de la télékinésie est un peu mal faite.
VII
1 789 739 abonnés. Il a réussi à faire de cette activité son métier. Il gagnerait jusqu'à 12 200 euros net par mois, selon le site Brand and Celebrities. Spécialisé dans les jeux vidéos, sa chaîne principale s'appelle LaSalle, ses vidéos sont consacrées au jeu GTA, il a une seconde chaîne LaSalleMultiGaming pour parler d'autres jeux vidéos. C’est une personne dont on ne connaît pas le véritable nom, ni le
physique. Mais il s'amuse à donner certains indices sur sa personne. En dévoilant petit à petit qui il est vraiment dans ses vidéos, il incite les spectateurs à suivre régulièrement ses productions. On aime LaSalle, car il parle d'un jeu qui nous passionne, car c'est un personnage mystérieux. Et en plus il est très drôle.
LOGAN CROGNIER, ALEXY HAROUEL , FABIEN GENTY 6°C Collège Jean-Rostand (Doullens, Somme)
Sorti fin 2016 par Bandaï Namco Games, le jeu de combat Dragon Ball Xenoverse était très attendu par les fans de Dragon Ball et de jeux de combat. Le jeu se déroule sous forme de quêtes afin de rétablir l'ordre dans l'histoire de Dragon ball et le système de combat ressemble à Tekken, mais est beaucoup plus fluide et libre de mouvements, car l'espace de combat est beaucoup plus vaste. Pour ce qui est des techniques basiques, de nombreux combos sont présents. En appuyant sur les boutons dans un certain ordre, selon le nombre de fois, les dégâts infligés diffèrent. Une boutique de « capacités » est disponible, où l'on peut acheter les attaques signatures de certains personnages. Et l’on peut aussi jouer avec les autres personnages de la saga Dragon Ball dans les quêtes parallèles et dans les combats libres. DIMITRI MÉSANGE Collège Montherlant (Neuilly-en-Thelle, Oise)
Trove, bien trouvé Trove est un jeu d'aventure, dont le but est de parcourir différents mondes en construisant des donjons grâce au « Power rank », le rang du pouvoir. Dans Trove, on peut avoir pleins de montures, de costumes et de petit monstres qui nous suivent. On peut construire ou casser des blocs. Le jeu est gratuit sur PC, Xbox One et PS4. D'une bonne qualité visuelle, avec des costumes très réussis, ce jeu offre aussi des possibilités infinies. AUBIN LEFEVRE Collège Jean-Rostand (Doullens, Somme)
JEU DE SOCIÉTÉ Le Big Boggle à redécouvrir Le Big Boggle est un jeu de logique très amusant, mais parfois oublié ou perdu de vue. Il s'agit d'une boîte qui contient 25 dés. Sur les dés, chaque face possède des lettres différentes. La boîte comporte deux faces carrées, les faces supérieure et inférieure, et quatre trapèzes qui forment les autres faces. La face inférieure comporte des creux pour y insérer les cubes. Il y a une autre partie en-dessous de la face inférieure pour y ranger les crayons, le sablier, les feuilles de papier et la notice. On peut y jouer seul ou à plusieurs. MARION MONARD ET AURÉLIE GARDÈRE Collège Montherlant (Neuilly-en-Thelle, Oise)
MULTIMÉDIA Tablette wacom intuos pro La tablette wacom intuos pro est une tablette graphique qui coûte au minimum 224,90€ pour la plus petite et jusqu'à 479,90€ pour la plus grande. Elle est équipée d'un styler maniable, où l'on a juste besoin de poser le stylo sur la tablette pour faire un clic gauche et rester enfoncé sur place pour un clic droit et il suffit de survoler la tablette pour déplacer la souris. Il n'y a pas vraiment de défaut notable sur cette tablette, il faut juste ne pas l'avoir trop proche de sa souris, sinon le « pad » peut faire bouger la souris, mais c’est est assez rare. Dotée de beaucoup d’options, c'est une bonne tablette graphique. DORIAN GARCIA Collège Montherlant (Neuilly-en-Thelle, Oise) TSU07.
CAHIER SPÉCIAL
VIII
COURRIER PICARD JEUDI 4 MAI 2017
MÉDIAS
Mobilisés pour leur radio de proximité
CRÉPY-EN-VALOIS Radio Valois Multien
s’inquiète de voir ses subventions baisser et de devoir renoncer à ses salariés. Un concert de soutien était organisé vendredi 29 avril.
R
adio Valois Multien, diffusée sur la fréquence 93.7FM depuis 1984 afin de donner la parole à tous les habitants du Valois et du Multien, s’inquiète de son avenir : la direction tire la sonnette d’alarme quant à la rémunération de ses salariés, dont deux à plein temps et deux à temps partiel et également deux pigistes. En cause : les baisses des aides financières. Les employés de cette radio associative de proximité sont payés grâce aux subventions des communes, du conseil régional et du Fonds de soutien d'expression radiophonique (FDSER) « Nous avons organisé une manifes-
tation festive de soutien le 29 avril sur la place Jean-Philippe-Rameau à Crépy-en-Valois pour obtenir des dons et sauver notre radio », explique Frédérique Ghys, salariée et animatrice à RVM. ...............................................................
«Une manifestation festive pour obtenir des dons et sauver notre radio »
Frédérique Ghys
Chanteurs, groupes de musique, danseurs se sont produits sur deux scènes, dans le quartier Kennedy à Crépy-en-Valois, pour
Le groupe lycéen Easy Noise a participé à la manifestation festive organisée pour soutenir la radio. récolter des dons, durant l’aprèsmidi. Se sont produit des artistes comme Easy Noise, l’Usine à danse et Luc Alenvers. La radio assurait un direct dans le même temps, de 13 h 30 à 20 heures, ménageant des temps d’interventions pour le public. L’espace était également occupé par des associations, parmi lesquelles les MJC de Crépy-en-Valois, l'association de quartier Kennedy, Avenir et Vous, le foyer rural du Valois multien (qui est à l'origine de la création de RVM, il y a 33 ans), le Planning famial,
LOISIRS
60 km pour un dégommage
etc. Il est encore possible de les aider en remplissant un formulaire de dons via le site internet www.radio-valois-multien.fr dans la rubrique « La coopérative
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« Faire connaître les petites routes aux passionnés »
Claude Favreau
« Nous poursuivons plusieurs objectifs: faire rouler des véhicules d’au minimum deux-roues, rassembler des véhicules anciens et faire connaître les petites routes aux passionnés », souligne Claude Favreau, président des VEV. TSU08.
Une quarantaine de voitures a pris part à la sortie sur les jolies routes du Valois. La balade a démarré à 9 heures, d’Auger-Saint-Vincent. Le convoi est passé par plusieurs petits villages tels que Bray ou encore Néry. Les quelque 40véhicules sont revenus à leur point de départ vers midi. « C’était très sympathique; tout s’est bien passé comme d’habitude; toujours une bonne ambiance avec de belles voitures et de belles motos », racontent des participants. C’est ce qui a donné envie à JeanPierre Lefebvre de rejoindre l’asso-
ciation, lui qui possède une Ferrari 250 GTO de 1962. Cette voiture n’a été fabriquée qu’à 36 exemplaires et coûte plusieurs millions d’euros. Cependant, son modèle est une réplique, car les véhicules originaux ne roulent pas en raison de leur prix et de leur rareté. Une autre balade est prévue le 25 juin : Les Pistes du Valois. Plusieurs énigmes seront à résoudre durant le parcours. MATHÉO RAVERDY ET ALEXANDRE BRUNET
Lycée Jean-Monnet (Crépy-en-valois, Oise)
ELIA PERDRIAUD ET LOLA CHARBONNIER Lycée Jean-Monnet (Crépy-en-Valois, Oise)
EASY NOISE VA SORTIR SON PREMIER ALBUM A l’affiche du concert de soutien à RVM, Easy Noise est un groupe dont les membres sont issus du lycée Jean-Monnet, à Crépy-en-Valois. Romain Amand, Kelly Le Van Phung, Thibault Moucron et Antonin Gillot ont décidé de se lancer dans la musique, il y a deux ans, en créant un groupe de rock alternatif. Leurs chansons sont disponibles sur Deezer, Spotify ou encore Youtube. Le groupe va bientôt sortir son premier album, actuellement en prévente au prix de 10 euros. Certaines de leurs chansons cultes comme Skyzoboy ou encore Nice to meet you seront disponibles sur cet album. (Clément Gavois et Thomas Vallin)
L’ACTUALITÉ EN FLASH SOCIÉTÉ Le mystère irrésolu du Triangle des Bermudes
AUGER-SAINT-VINCENT
C’était ma première fois et sûrement pas la dernière », lâche ce nouvel adhérent. Le 19 mars dernier, l’association Véhicules d’époque du Valois (VEV, Contact: vevcontact@gmail.com), basée à Auger-Saint-Vincent, un village du sud de l’Oise, organisait une sortie de 60 km pour effectuer le dégommage. Il s’agit de remettre en route les voitures de collection, d’avant 1995 ou plus récentes, mais toujours d’exception, « ayant hiberné ». L’association a été créée en février 2012.
d'auditeurs » ou directement au 10, place Jean Philippe Rameau à Crépy -en-Valois.
Le « triangle des Bermudes » est un site situé entre les Bermudes, la Floride et Porto Rico où un grand nombre de bateaux et d'avions auraient disparu mystérieusement. Depuis soixante-dix ans, le mystère des Bermudes perdure. Il est né de témoignages, de phénomènes étranges, de bateaux endommagés ou disparus lors de tempêtes. Aujourd'hui, des scientifiques essaient de comprendre la légende. Ils ont découvert du méthane dans la mer, ce qui expliquerait ce mystère. Les bulles de méthane viendraient de Sibérie. Pour Igor Yeltsov, directeur adjoint de l'institut Trofimuk de géologie et géophysique, l'explication du triangle des Bermudes par le méthane est plausible. Ce gaz vient de sous la mer et les bulles de ce gaz empêchent les bateaux de flotter, elles les déstabilisent. Pour les avions, le gaz se dissout dans l'air, diminue la masse de l'air, ce qui fait pencher les avions vers la mer. Voilà qui expliquerait les nombreux accidents dans cette zone. Mais cette explication n'est pas encore totalement prouvée. Les phénomènes étranges qui ont lieu dans le triangle, peuvent aussi s'expliquer par la météo, très agitée là-bas. Aujourd'hui les scientifiques ont fouillé presque la moitié de la zone, mais malgré les hypothèses avancées, le mystère reste encore entier. ALEXIS FAMECHON Collège Jean-Rostand (Doullens, Somme)