Pigiste.
Mai 2006 - n° 14
ELECTIONS CCIJP
Quand les syndicats parlent des pigistes...
Sommaire
La lettre d’info des journalistes indépendants
EDITO
Non paru, non payé ! Page 3 RVP
Les pigistes dans l’actualité Page 4 JARGONNERIE
“Le label de qualité schmurtz” Page 4 MON BUREAU
ET MOI
Bureau des villes, bureau des champs Page 5 CARNET
DR
WEB
Les élections à la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels se déroulent jusqu’au 17 mai prochain. Les journalistes détenteurs de la carte de presse ont reçu par courrier le matériel de vote. La rédaction de Pigiste vous propose un verbatim du vade-mecum de l'électeur... Page 6
DU MOIS
www.80hommes.com Page 8 PORTRAIT
DE PIGISTE
Catherine Terdjan-Stern 3 Q.
Liste des candidats pigistes à la CCIJP Sur 342 candidats aux élections, seuls 20 sont pigistes ! Une nouvelle fois, la gent féminine y est particulièrement minoritaire... Page 3
DE BORD
La carlingue usée d’un Mustang... Page 8
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RÉDAC CHEF
Karine Quédreux, Cdéco Page 11 NOUVELLES
COLLAB’
?
Enfant, Festiv’all... Page 12
Communications Profession : Pigiste Contrairement à ce que nous annoncions dans le précédent numéro, nous ne sommes pas encore en mesure de vous délivrer un compte rendu du débat mené avec Jean-Marie Charon le 8 avril dernier. Rendez-vous dans le numéro de juin. En raison de l’apéro pigistes du 15 mai, la conférence de rédaction a été repoussée à une date ultérieure. • Le site Web : www.pigiste.org fonctionne… connectez-vous ! Le « Rapport d'activité 2005, prospective 2006 » est encore d’actualité. Il évoque le site et ses développements (notamment l'espace entreprises), les groupes de travail, le journal Pigiste, les formations, les entretiens de l'info, l'Observatoire des médias, les apéros pigistes…
ELECTIONS CCIJP : 20 pigistes sur 342 candidats !
Quand Paul Wermus, pigiste ‘‘pipole’’ de la presse et de la télé, prend la parole au sujet des droits des pigistes à l'antenne d'Europe 1…
P
aul Wermus est journaliste-chroniqueur à France Soir, présentateur de “Piques et Polémiques” sur France 3 Ile-de-France – Centre, chroniqueur d'“On a tout essayé” sur France 2 où il livre ses “popolades” (ndlr : les potins du moment), rédacteur de la rubrique “Le Duel” dans VSD… On pourrait attendre de ce professionnel des médias et de l'audiovisuel qu'il s'exprime à bon escient au sujet des droits des pigistes. Eh bien non ! Paul Wermus, balayant d'un revers de main le droit du travail – qu'il semble ne pas connaître – tient des propos erronés, et contraires aux droits des pigistes. Ça se passe sur Europe 1, dans l'émission “On va se gêner”, le 10 avril 2006. Alors que Claude Sarraute explique que son fils, parti couvrir un événement, est rentré avant ledit événement, la conversation se poursuit entre les chroniqueurs de la bande à Ruquier sur la rémunération des articles non parus. Paul Wermus prend alors la parole d'un ton péremptoire : “Ben non, quand un article ne paraît pas, on n'est pas payé, vous le savez bien, quand même.” Et Ruquier de relancer : “Ah oui ?” Wermus renchérit : “Ah non, quand un article ne paraît pas, y a pas de piges, vous ne savez pas ça parce que vous n'écrivez jamais. MOI qui écris tous les jours, je le sais !” Et Ruquier de conclure : “Ahahahaha !” Si certaines rédactions exercent des pressions auprès des journalistes pigistes pour ne pas rémunérer ou ne payer que partiellement les articles non parus, cette pratique est illégale et donc à dénoncer plutôt qu'à encourager. L'article L. 761-9 du code du travail stipule très clairement, dans le titre IV consacré notamment aux journalistes, que “tout travail commandé ou accepté par une entreprise de journal ou périodique et non publié doit être payé”. Les pigistes ‘‘pipoles’’, s'ils ne connaissent pas les droits liés à la rémunération à la pige, feraient mieux de se taire ! La Rédaction
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Elections à la CCIJP - candidats pigistes...
EDITO
Non paru, non payé !
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Syndicat national des journalistes CGT (SNJ-CGT) : 4 pigistes Suppléants : Claude Candille, Jean-Pierre Clatot, Georges Bartoli, Pascal Braun Journalistes Force ouvrière (FO) : 4 pigistes Titulaire : Nathalie Marx Suppléants : Stéphane Coelho, Dimitri Rahmelow, Yves Pouchard Syndicat national des journalistes (SNJ) : 1 pigiste Suppléant : Gilles Codina Syndicat chrétien des journalistes (CFTC) : 3 pigistes Suppléants : Bruno Pfeiffer, Alexandre Rozga, Albert Odouard Union syndicale des journalistes CFDT : 2 pigistes Karim Baila, Pascal Ambrosi Journalistes CFE-CGC (SPC-SNPCA) : 4 pigistes Titulaires : Laurence Neuer, Jacques Bodet Suppléants : Eric Meyer, Jean-Luc Decaesteker
Verbatim des programmes en pages 6 et 7
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Les pigistes dans l’actualité On parle de nous dans la presse. Pas de notre magazine, mais de nos confrères. Revue d’actualité concernant les pigistes.
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rès chaud ! Si les températures restent fraîches en ce printemps, le climat social, lui, donne des suées à bien des journalistes ! France-Soir, RFI, Emap France, Marie-Claire font l'actualité des rubriques sociales depuis quelques semaines. LES PIGISTES TRINQUENT, MAIS PAS SEULEMENT...
À France-Soir, absent des kiosques pour cause de grève pendant plusieurs semaines, 22 collaborateurs réguliers et 112 salariés fixes sont concernés. Seuls 51 (peutêtre plus selon les dernières négociations) resteront selon le projet des repreneurs Brunois et Rey – qui aurait depuis été écarté (Nouvelobs.com du 12 avril). Chez Emap, c'est la vente du troisième groupe français de presse dont “la rentabilité s'est faite sur le dos des précaires, pigistes et des CDD” (L'Humanité du 31 mars) qui fait peur. Quant à Marie-Claire, la direction licencie les journalistes en pied et les pigistes en “profitent”. Le groupe compterait “29 journalistes fixes sur l'ensemble des magazines, pour environ 700 pigistes, dont 250 experts” (L'Humanité du 13 mars). Bref, c'est la crise, et elle inquiète. Lors de l'assemblée annuelle de la Fédération européenne des journalistes en avril, “les dirigeants d'organisations de journalistes de toute l'Europe se sont penchés sur la crise de la qualité des médias, les problèmes de communication avec l'Union européenne, les droits des journalistes freelance/
pigistes et l'avenir du journalisme comme autant de thèmes possibles pour les campagnes à lancer dans l'année à venir”. Résultats des débats : “Les délégués ont adopté un certain nombre de mesures urgentes.” Et parmi elles, un fort soutien à la défense des droits des free-lance, “mis en exergue dans une charte unanimement adoptée par l'assemblée” (www.ifj.org le 10 avril). Après le mauvais temps, l'éclaircie est donc attendue, et même possible. Comme à RFI. “La grève perlée qui, depuis le 28 mars, perturbait l'antenne de Radio France internationale (RFI) a pris fin jeudi 13 [avril] à minuit” (Le Monde du 15 avril). “Une centaine de personnes à statut précaire, toutes fonctions confondues, devraient être intégrées, soit 40 % des personnes reconnues comme ‘intégrables’ par la direction.” Certains se fixent, d'autres mettent les voiles, à l'image de Marine Chombart de Lauwe, pigiste à Voile Mag. La jeune femme de 25 ans skippe Esprit 93, le bateau porteur des couleurs du département de Seine-Saint-Denis (L'Humanité du 7 avril), lors de la Huitième Transat AG2R. Si vous voulez suivre la route, évitez cependant la case Guide du Routard, dont le sérieux est mis en cause par un de ses anciens pigistes, Baudouin Eschapasse dans son Enquête sur un guide de voyages dont on doit taire le nom (Libération du 12 avril). Bénédicte Rallu PIGISTE
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Jargonnerie Ça y est, vos piges sont devenues régulières. Mais les rédacteurs en chef vous donnent des consignes surprenantes. Passage en revue de ces petits riens qui vous gâchent le plaisir d’avoir décroché un papier. Attention : tout est vrai. “Il me faut six papiers de 2000 signes pour dans dix jours. Et avec des interviews de pros en béton, n'oublie pas qu'on a adhéré au label de qualité Schmurtz.” Le label Schmurtz, vous connaissez ? Pour les sites santé, y adhérer il y a quelques années représentait une garantie de fiabilité. Et parmi les règles édictées, celle-ci, impérative : interroger au moins deux spécialistes pour chaque article. Avec noms et adresses à la clé. Rien de plus normal, direz-vous, et deux contacts, ce n'est pas beaucoup. Avec la multiplication des sites santé en tout genre, les internautes risquent de gober n'importe quoi. Les créateurs de ladite charte ont oublié un détail : la durée des interviews. Tant mieux, car six papiers sur six types d'allergies en dix jours, ça ne laisse pas franchement le temps de s'appesantir sur le contexte, les modes de transmission, les différences de symptômes... À force de pathétiques “j'ai pas le temps”, de fallacieux “je suis en rendez-vous”, vous réussissez à coincer vos allergologues. Ils vous ont prévenu : ils ont CINQ minutes. Cinq minutes pour évoquer l'allergie au pollen et l'allergie aux métaux, ça fait léger, mais le label Schmurtz n'avait qu'à prévoir le coup. Alors muni de la doc trouvée sur Internet, vous posez deux, trois questions sur des points essentiels, histoire de pouvoir placer quelques citations. Dernière interview empaquetée, voilà, le tour est joué, et le label Schmurtz validé. Anne Thiriet
Bureau des villes bureau des champs Envahi de paperasses, d'appareils divers, mon bureau semble un vrai capharnaüm. La photo en témoigne : les méthodes de travail ont singulièrement changé en trente ans dans la presse... © Carine Lenfant
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ongtemps, j'ai écrit mes articles sur la table du séjour. À mes débuts, je n'habitais qu'un studio de 28 m². Si je voulais inviter des copains à dîner, il fallait bien que je range notes, documentation, outils de travail : tatillonne, à la recherche du mot juste, je consultais le Robert, le Littré, les dictionnaires analogique, des synonymes, d'orthographe, des citations. À l'époque, rédiger un portrait de sept feuillets que j'écrirais aujourd'hui en une journée pouvait me demander une semaine ! Mes papiers ressemblaient alors à de vrais torchons : tant que l'attaque ne me satisfaisait pas, je raturais et ces gribouillis me gênaient tellement que je recopiais les feuillets au propre, dix fois, quinze fois, avant de me décider à les
taper à la machine, une vieille Olivetti, puis une IBM à boule… (La frappe ? Un vrai calvaire ! Le résultat ? Une horreur avec ces surcharges de Tipp-Ex…) Je ne possédais évidemment pas d'ordinateur : il n'en existait pas dans les rédactions. Je sais, je parle d'un temps que les moins de trente ans ne peuvent pas connaître… Avantage certain, l'investissement financier pour une débutante restait minime. Relégués dans la bibliothèque, les dictionnaires ont disparu de mon bureau au fil du temps. Ils ont cédé la place à l'ordinateur, à l'imprimante, au fax, puis au scanner, au graveur externe, aux bases des téléphones sans fil, aujourd'hui à la Live Box… Voilà cinq mois, une pièce de 7 m² donnant sur une cour PIGISTE
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d'immeuble me servait de bureau à Paris. Je dispose aujourd'hui de 30 m² avec vue sur le Cher et les bambous du jardin. Depuis décembre, je vis en Touraine. L'informatique, le transfert d'appel, l'apparition des mobiles, de l'ADSL, permettent à la pigiste que je persiste à demeurer de travailler loin de mes rédactions, sans que nul s'en émeuve. Auparavant, il fallait ruser, ne jamais avouer que je partais souvent bosser à la campagne sitôt les beaux jours arrivés ! Les échanges de courriels se substituent aux déjeuners entre confrères. Les relations humaines en pâtissent. Quant à l'informatique, elle me paraît formater quelque peu la pensée… Carine Lenfant
CCIJP : quand les syndicats parlent des pigistes...
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es élections à la Commission de la carte d'identité des journalistes professionnels (CCIJP) se déroulent jusqu’au 17 mai prochain. Les journalistes détenteurs de la carte de presse ont reçu par courrier le matériel de vote. Voici, en verbatim et dans l'ordre de présentation du vademecum de l'électeur, les extraits des programmes électoraux consacrés aux journalistes rémunérés à la pige. SNJ-CGT “Les élus du SNJ-CGT défendent depuis des années les journalistes les plus exposés, précaires, pigistes, chômeurs et s'emploient à faire reconnaître les nouvelles qualifications en préservant la spécificité du métier d'informer […]. “Les journalistes sont confrontés, comme les autres salariés, à la réduction des postes, à la progression de la précarité, au chômage et à la baisse des revenus. Pour le jeune qui débute dans le métier, le CDI est l'exception. La pige n'est plus choisie mais subie. Le passage par les ‘petits’ boulots, les stages non rémunérés, les piges et l'alternance de période de chômage et de CDD est devenue la règle incontournable […] “Les élus du SNJ-CGT (…) ont milité pour que la part patronale des frais de dossier ne soit pas imputée aux pigistes.” Journalistes FO “La concentration de la presse écrite et audiovisuelle entre les mains de quelques grands groupes […], c'est aussi la multiplication
des journalistes hors statut, le recours massif aux précaires et aux correspondants locaux de presse. Les journalistes Force ouvrière font de la défense de nos emplois une priorité[…]. “Pour tout jeune qui entre dans la profession, le passage obligé, ce sont les piges aléatoires, les périodes de CDD qui se succèdent, parfois les stages non rémunérés […] nos employeurs ont engagé des ‘négociations’ pour remettre en cause la loi Cressard et exclure des centaines de pigistes de tous leurs droits. L'objectif est de les expulser de la profession en les transformant, comme le préconisent les directives européennes, en travailleurs indépendants, sans contrat de travail […]. Les journalistes Force ouvrière combattent pour faire reculer toutes les formes de précarité, pour que tous les pigistes puissent bénéficier de toutes les dispositions de la convention collective nationale et de vrais barèmes de piges.” SNJ “Faire appliquer les droits des pigistes” : un des combats menés par le SNJ. “À l'heure des élections, certains seront tentés de ressortir les vielles lunes du corporatisme, oubliant un peu vite qu'en ce début de XXIe siècle, près d'un journaliste sur quatre court après un emploi stable, que la rémunération à la pige n'est souvent pas choisie mais imposée par la pénurie de postes fixes…” “La profession de journaliste a aussi ses masques blancs, avec la multiplication de CDID (contrats à durée impossible à déterminer) : PIGISTE
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stages peu ou pas rémunérés, piges au rabais, CDD à répétition sont le quotidien de nombreux jeunes journalistes ayant rêvé d'une profession à forte implication sociale […]. “Lors de son assemblée générale en 2005, le SNJ Radio-France faisait de la question des précaires la priorité des priorités. Un an plus tard, nous nous réjouissons de l'embauche prévue de 45 jeunes confrères pigistes et CDD en 2006 et 2007. Cet accord est une victoire et c'est la victoire du SNJ qui a mené ce combat de bout en bout, le plus souvent tout seul […]. “Face aux évolutions de la profession voici en quelques mots les réponses des élus SNJ : pour les précaires, la Commission ne fait plus du smic un couperet […]. Le paiement en droit d'auteur, bien qu'illégal pour un journaliste, n'est plus un obstacle rédhibitoire pour la première attribution de la carte […]. Les élus SNJ défendent l'attribution de la carte aux vrais journalistes faussement baptisés ‘correspondants locaux de presse’.” Syndicat chrétien des journalistes (CFTC) “Un syndicat, des valeurs solides : pour lutter contre la précarisation des emplois (pigistes, CDD, stages non rémunérés, CPE et CNE).” “Pourquoi voter CFTC ? Parce qu'au sein de la Commission de carte, […] nous faisons valoir les droits des consœurs et confrères qui subissent la précarité : pigistes, jeunes sortant des écoles, chômeurs.” .../...
Elections CCIJP - suite... Union syndicale des journalistes CFDT “Au sein de la Commission d’attribution de la carte, nous défendrons rapidement et efficacement tous vos dossiers d'obtention et de renouvellement. Intransigeants, nous le serons vis-à-vis des employeurs qui tentent sans cesse de contourner la reconnaissance du statut plein et entier des journalistes à ceux qui traitent l'actualité. Interdisons-leur de transformer les jeunes journalistes en ‘intermittents de l'information’. Nous ne tolérerons jamais l'existence d'un sous-prolétariat chez les journalistes.” “Trop d'entreprises ont recours aux contrats précaires sous toutes les formes, pour éviter les embauches. Le recours à la pige occasionnelle ou forfaitaire est devenu la porte d'entrée dans les rédactions, laissant nos jeunes consœurs et confrères à la merci d'employeurs peu scrupuleux. Opposants farouches à la précarité, élus CFDT, nous nous battrons pour défendre les droits complets des pigistes et journalistes indépendants (20 % des titulaires de la carte de presse). La CFDT a toujours été en pointe dans l'amélioration du statut des pigistes et autres précaires. Elle vient de faire reconnaître au niveau interprofessionnel le principe de la validation des acquis de l'expérience (VAE), comme celui du ‘passeport formation’ et la sécurisation des parcours professionnels […]. Pourquoi voter CFDT ? Interviews de candidats... Karim Baila, pigiste télé : “Je m'engage à défendre mes collè-
gues pigistes confrontés à des problèmes récurrents lors du renouvellement de leur carte […] quand ils travaillent pour des ‘boîtes de prod’ non reconnues comme entreprises de presse alors même que leur travail est purement journalistique.” Michel Cool, pigiste en presse écrite et télé : "La situation du pigiste est une situation d'indépendance, choisie ou forcée, qui se paie cher… Les jeunes collègues comme les plus âgés savent la difficulté d'être véritablement des pigistes, c'est-à-dire des salariés, et non payés en honoraires ou en droits d'auteur. Je le dis avec force : la carte de presse est un outil permettant la reconnaissance et le respect." Journalistes CFE-CGC (SPC-SNPCA) “Les priorités d'action des journalistes CFE-CGC : défense des intérêts des journalistes alors que la précarisation gagne sans cesse du terrain et ce, dans tous les domaines de l'information.” “Défendre les intérêts des journalistes, faciliter aux journalistes précaires l'accès à la profession par des réponses claires aux graves problèmes des jeunes pigistes voulant obtenir leur carte comme des pigistes plus âgés de plus de 45 ans enregistrant une baisse d'activité […]. “Solidaires face à la précarisation. Les jeunes journalistes tiennent entre leurs mains l'avenir de notre profession. Leur démarrage est souvent aléatoire : écoles, stages, précarité. Beaucoup de questions se posent ! En particulier pour les pigistes. Il faut exiger
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que les employeurs prennent effectivement en charge les assurances professionnelles car un ‘coup dur’ est vite arrivé. Contrat de travail, accès à l'information d'entreprise, formation professionnelle : pour que les pigistes puissent évoluer, il faut que leurs droits soient en pratique respectés et appliqués. Toute la profession doit se mobiliser face à la précarisation”. “Les journalistes CFE-CGC considèrent comme essentiel de manifester tout au long de la vie professionnelle, du journaliste stagiaire au journaliste honoraire, du pigiste professionnel au cadre de la rédaction, un esprit de responsabilité. Esprit qui est à l'origine du respect que l'on doit porter à toute consœur ou tout confrère, qui est le fondement d'une véritable équipe de rédaction.” Verbatim réalisé par Barbara Pasquier En 2005, 6 889 cartes de presse ont été attribuées à des journalistes rémunérés à la pige (titulaires et stagiaires) et 27 553 à des journalistes mensualisés (titulaires et stagiaires), soit 25 % des journalistes en activité (statistiques de la CCIJP au 3 janvier 2006). Et si l'on compte les 1 582 cartes attribuées à des demandeurs d'emploi et les 479 cartes des directeurs (anciens journalistes), les journalistes rémunérés à la pige représentent au total 19 % des cartes attribuées par la commission.
Carnet de bord
C
'est devant la carlingue usée d'un Mustang de la Seconde Guerre que le bonhomme est venu me trouver. Il avait le cheveu blanc et le béret vissé sur le crâne. Ça le démangeait de causer, lui le retraité isolé que l'accueil d'un nouveau zinc américain dans la collection du musée militaire du coin avait décidé à sortir. Après seulement deux minutes, le coquin apprend que je suis journaliste. “Vous savez, je fais de la radio amateur”, lance-t-il innocent pendant que la foule clairsemée applaudit le Mustang. “C'est passionnant et on en parle peu dans les journaux.” Je sens le traquenard... Ça tombe aussi sec : “Vous devriez faire un papier sur moi, on parle tellement de gens inintéressants que ça changerait un peu.” Il tire un coup sur sa Gitane. Silence. “La radio amateur, c'est toute une science et on capte des choses qu'on devrait pas capter. Je suis au courant de trucs secrets, vous savez.” Aussitôt, le refoulé de la DST me met
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au secret et m'enjoint de prendre rendez-vous pour une interview… Un an plus tard, lors d'une manifestation, je rencontrais son double. Nous étions spectateurs du défilé et c'est lui qui a engagé la causette. Il a dit : “Je suis peintre, je réalise des fresques.” Et dans la foulée, il a ajouté sans rire : “Je vais d'ailleurs réaliser le plafond d'une église en Bretagne. Retenez bien mon nom, dans quelque temps la presse ne parlera plus que de moi.” Puis il a fouillé dans sa poche zippée à la recherche d'une carte de visite introuvable. Dans leurs rêves de gloire, ces deux frères involontaires s'imaginent peut-être nommés avec éclat dans les Vies des hommes illustres de Plutarque. Pourtant, ce serait plutôt la douceur et l'humilité des Vies minuscules de Pierre Michon (Gallimard, 1984), retraçant sans pompe des vies d'anonymes qui n'avaient rien demandé, qui attirent nos regards et nos plumes. Jean Chabod-Sérièis
Pigiste. Rédaction : http://www.pigiste.org Président de Profession : pigiste, directeur de publication : Yann KERVENO (06 08 49 89 54 - yann.kerveno@free.fr) Rédacteur en chef : Christophe BELLEUVRE (06 72 70 19 01 - cbelleuvre@wanadoo.fr) Rédaction : Jean CHABOD-SÉRIÈIS Diane LANGLUMÉ - Carine LENFANT Barbara PASQUIER - Bénédicte RALLU Ariane SERVAIN - Anne THIRIET Cyril TRÉPIER Correction, secrétariat de rédaction : Dominique ZNAMIROWSKI Marion LECOQ Maquette : Christophe BELLEUVRE Communication – Relations presse : Marie-Jeanne MARTI Éditeur : Profession : pigiste (loi 1901), association des journalistes pigistes de la presse écrite - 75015 Paris. E-mail : info@pigiste.org Web : http://www.pigiste.org Toute reproduction intégrale ou partielle sans le consentement de l’auteur est strictement interdite - Article L 122-4 du code de la propriété intellectuelle.
Web du mois http://www.80hommes.com
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près le tour du monde en 80 secondes (Pigiste n°11), voici le tour du monde du développement durable en 80 hommes. Faire connaître le développement durable et l'illustrer par les visages de quatre-vingts entrepreneurs d'exception à travers le monde, voilà l'ambitieux projet de deux jeunes
Français : Mathieu Le Roux, 26 ans, ancien d'HEC, et Sylvain Darnil, 24 ans, dont l'amitié est née au Brésil. De l'hôpital gratuit à la banque qui sauve ses clients, du moyen de faire fortune en refusant la délocalisation ou en fabriquant des yaourts bio, quatre-vingt hommes et femmes ont réinventé les conditions d'exercice de leur PIGISTE
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métier et témoignent de leurs recettes pour allier rentabilité, écologie et humanité. Le récit de ces rencontres, 80 Hommes pour changer le monde, est édité chez Jean-Claude Lattès. “Un autre monde est possible”. Du Pérou au Bangladesh en passant par le Danemark et les USA, ces jeunes hommes l'ont découvert. Diane Langlumé
© Catherine Terdjan-Stern
Portrait de pigiste C'est l'alliance du bonheur professionnel et privé. À 37 ans, Catherine Terdjan-Stern vit sa vie de pigiste dans l'épanouissement le plus total. “J'ai l'impression de ne faire que des choses qui m'intéressent.” Vivant depuis 2003 dans la région de Toulouse après avoir quitté la capitale, la jeune femme est partie en province sans assurance de trouver du travail, mais avec mari et enfants. Une vie reprise à zéro.
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u presque… avec tout de même une riche expérience derrière elle. Sortie en 1993 de l'ESJ, Catherine a baroudé. Une première expérience de pigiste, des voyages à l'étranger et surtout, pendant neuf ans, un arrêt “momentané” sur la case Bayard. Elle a été successivement rédactrice, chef de rubrique à Phosphore, puis rédactrice en chef adjointe du site phosphore.com. Au début, Catherine est en mitemps annualisé, ce qui lui permet de bourlinguer à travers le monde. L'opération lui donne six mois libres dans l'année. Assez pour partir au Cambodge, en Inde, au Canada ou en Suède. Deux mois en moyenne dans chaque pays, le temps de découvrir la vie locale et les autochtones. Le temps également de réaliser des reportages. Sans la moindre pression. On pourrait presque dire : la vie idéale pour une journaliste. En 2003, alors que Bayard Web est en plein plan social, elle décide de déménager dans la campagne
toulousaine. Mais la ville rose n'est pas Paris, elle ne regorge pas de médias. “Je n'avais pas l'idée particulière d'être pigiste. Je cherchais à travailler sur le web et dans la presse écrite. Mais à Toulouse, j'ai vite fait le tour et je savais que je ne trouverais pas.” Alors chemin inverse, retour à Paris… juste professionnel. Pas question de revenir vivre dans la pollution. Le Sud offre une bien meilleure qualité de vie. Catherine est venue démarcher les rédactions parisiennes, rencontrer des gens, obtenir des contacts. Avec une technique imparable. “J'ai démarché des canards grâce à des copains ou d'anciens collègues. Je n'appelle jamais les gens au hasard.” Au début, bien sûr, elle a fait comme tout le monde, elle a commencé par téléphoner à des rédac chefs et envoyer des synopsis. Mais pour plus d'efficacité, elle a décidé de faire jouer ses connaissances. Là réside le secret de sa réussite car “ça permet d'avoir une information perti-
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nente quant aux besoins des rédactions”. Catherine commence alors sa nouvelle vie de pigiste avec des collaborations régulières et surtout l'avantage de pouvoir aborder toute sorte de sujets. “Chez Bayard, je travaillais sur des sujets bien ciblés. Je me suis rendu compte qu'il était difficile de sortir de ma spécialité. Or la pige permet de se diversifier. Je peux faire des papiers variés, pour des publics variés.” Et ça, c'est le bonheur ! “C'est super riche intellectuellement et plus enrichissant qu'avant. J'ai l'impression de renaître.” Elle ne regrette pas le risque pris au départ (son mari a démissionné pour la suivre à Toulouse). “Finalement, j'ai très peu ramé”, avoue-t-elle avec un certain plaisir. Arrivée en août 2003 dans la Ville rose, elle obtient ses premiers revenus de pigiste l'année suivante et parle d'une “vraie année pleine en 2005”. .../...
Portrait de pigiste Aujourd'hui, les commandes sont de plus en plus nombreuses et surtout arrivent toutes seules. L'entreprise commence à bien tourner, au point de se lancer dans de grandes enquêtes réalisées avec le concours d'autres pigistes, recrutés par ses soins : “C'est intéressant parce que je vois le côté employeur pour les candidatures, la remise des papiers à l'heure, etc.” De son côté, Catherine apparaît de plus en plus calée dans le domaine de l'environnement et du développement durable, dans lequel son réseau de contacts commence à bien fonctionner. La néo-Toulousaine ne peut cependant pas encore se permettre de refuser des commandes. Alors quand tout arrive en même temps, elle négocie un délai ou partage le travail avec une autre pigiste. Le maître mot et deuxième secret de sa réussite est l'entraide. “Dans ce cas, je récupère les papiers, et je coordonne” pour livrer à l'employeur, et le salaire est divisé en deux. “C'est pas mal de s'entraider, mais ça ne doit pas être à sens unique. Il faut se serrer les coudes, être solidaires et ne pas être en concurrence.” Cet état d'esprit l'a poussée à s'investir davantage dans la défense des droits des pigistes et plus généralement des journalistes. “Je ne travaille qu'avec des gens qui respectent la convention collective.” Parallèlement, depuis 2005,
elle préside l'Association des journalistes toulousains et de MidiPyrénées (AJT-MP) qui regroupe pigistes et professionnels en poste. “J'ai envie d'aider les autres à se défendre et de pousser les entreprises à respecter la loi”, notamment pour les pigistes, plus aisément bafoués en province
stigmatisé. Et puis tout le monde en profite.” Et de rappeler qu'au groupe Liaisons, les pigistes se sont battus pour obtenir une mutuelle. Avec succès. La jeune femme est tenace. Pour preuve, sa propre expérience personnelle avec une direction des ressources humaines un peu trop pointilleuse. Après son départ de chez Bayard, la DRH ne voulait pas que Catherine retravaille pour eux. “Je me suis battue calmement et correctement.” Après moult coups de téléphone et courriers, elle retravaillait avec eux six mois plus tard. Comme quoi, un pigiste ne doit jamais s'avouer vaincu !
© Catherine Terdjan-Stern
qu'à Paris où existent de grands groupes de presse.. Catherine met aussi l'accent sur la formation. Elle donne des cours à l'EMI-CFD et à l'école supérieure de journalisme de Montpellier. “C'est enrichissant car cela me permet de m'arrêter un peu sur la pratique du journalisme et d'avoir un échange.” Pour aller plus loin dans cette réflexion et cette action, Catherine s'est syndiquée il y a quelques mois, à la suite du mouvement (sur la liste Piges) en faveur d'une négociation nationale et au cours de laquelle des délégués syndicaux se sont investis pour soutenir les pigistes. “Il est mieux d'agir collectivement car seul, on peut être
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Bénédicte Rallu
Journée pigiste à la campagne L'Association des journalistes toulousains et de Midi-Pyrénées (AJT-MP) et Profession : pigiste organisent la 2e édition de leur journée "pigiste à la campagne". Cette année, elle se tiendra le 24 juin à Venerque, au sud de Toulouse. Au programme : canoë sur l'Ariège et réflexion autour des stratégies de développement de l'activité de journaliste pigiste. Contacts : www.ajt-mp.org ou www.pigiste.org
D.R.
3 questions à une rédac chef Pour Karine Quédreux, rédactrice en chef du magazine Cdéco, le pigiste incarne une force de proposition et un spécialiste de son domaine. Que représente le pigiste pour Cdéco ? Une personne précieuse ! Nos journaux sont réalisés quasiment entièrement grâce à des collaborateurs extérieurs. J'ai un répertoire de 40 à 50 personnes : rédacteurs, photographes, créateurs. Nous travaillons assez régulièrement avec eux, pour la plupart. Mais pas systématiquement. Le vivier évolue en ce qui concerne les créateurs. Pour notre guide d'achat, nous sommes plus fidèles. Le magazine a été créé il y a trois ans. L'équipe est quasi-constituée mais pas à 100 %. Il est important d'avoir recours à des gens neufs, ils nous font penser autrement. Par exemple pour les dossiers récurrents, il est préférable que ce ne soit pas les mêmes personnes qui les traitent. Cela permet d'avoir quelque chose de différent à chaque fois. Je suis assez fidèle à mon équipe, mais il est bon, de temps en temps, de donner une nouvelle impulsion au magazine, d'avoir du sang neuf. Je recherche des pigistes en région parce qu'ils sont plus à même de rencontrer des créatrices typées Cdéco, capables de nous servir de
guide et de nous faire découvrir les meilleures adresses. Et aussi des pigistes qui peuvent nous réaliser des reportages “Avant/Après”, c'est-àdire qui suivent des chantiers de changement de décoration du début à la fin. Qu'est-ce qu'un bon pigiste ? Quelqu'un capable de faire des enquêtes, de se renouveler, d'être une force de proposition et surtout quelqu'un qui ne fait pas un résumé de ce qu'on trouve sur internet ou qui recycle ses articles. J'ai eu un problème de ce genre une fois. Depuis, tout est contrôlé. Nous avons besoin que nos journalistes soient des techniciens, des gens qui maîtrisent un savoirfaire. Nous sortons un peu du journalisme, mais il faut que le pigiste ait cette connaissance en plus de celle du marché de la décoration. De mon côté, j'essaie d'accompagner au maximum le pigiste en lui expliquant bien ce que je veux comme travail. Il est aussi important que le pigiste rende ses papiers à l'heure.
Comment recrutez-vous les nouveaux collaborateurs ? De plus en plus par cooptation et parmi les gens que je connais. Je n'aime pas les propositions par mail. Je reçois trop de courrier électronique que je range, et que souvent je zappe. Je préfère le courrier, avec des exemples de sujets traités. Cela me permet de perdre moins de temps. Ensuite, j'aime bien rencontrer les gens. Je suis hyper sélective. Les essais sont rémunérés. Nous payons en moyenne 137 euros la page, en salaire, sauf si le pigiste demande autre chose. Il ne faut pas brader les prix car je veux de la qualité. Propos recueillis par Bénédicte Rallu et Ariane Servain
Cdéco 6 numéros par an Diffusion 53 000 ex. - Tirage 102 000 ex. Prix moyen de la page : 137 euros Contact : Karine Quédreux 2/12, rue de Bellevue - 75940 Paris cedex 19
PIGISTE
N°
14 -
MAI
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De nouvelles collaborations ? On n'a pas tous les jours 30 ans. Enfant magazine change donc de formule. Le mensuel du groupe Bayard a adopté en mai une nouvelle maquette et se divise désormais en quatre grandes parties : plus de témoignages dans “Enfant, c'est vous avant tout”, plus de conseils et de dossiers avec “Enfant, c'est rassurant”, tout pour une maman et un bébé en beauté dans “Enfant, c'est tendance” et force idées et conseils de sorties et d'activités avec “Enfant, c'est facile”. 185 pages, 1,80 euros (prix anniversaire). Rédactrice en chef : Carole Renucci au 01 44 35 61 50 ou carole.renucci@bayard-presse.com Enfant magazine, 3, rue Bayard, 75393 Paris cedex 08. Festiv'all, nouveau mensuel des éditions MédiArts sorti fin mars, parle musique, cinéma, art, livres, spectacles et gastronomie. Comme les autres ? À deux différences près : le mensuel vise à proposer sur un support unique les informations que l'on a coutume de piocher dans plusieurs. Surtout, Festiv'all se présente comme “la culture à coté de chez vous”. “La philosophie de Festiv'all, insiste
le directeur de la publication Sylvain Florent, c'est de faire travailler les journalistes locaux plutôt que d'envoyer à Marseille un journaliste de Paris.” Le titre a toujours besoin de pigistes. Il lui en faut un au minimum dans chaque grande ville de France et un par discipline traitée. Candidatures à l'attention de la rédactrice en chef Aurélia Jakmakejian par courriel à : redaction@festivall.fr, avec un CV et surtout une lettre de motivation mettant en avant la possession d'un réseau local et la maîtrise d'une spécialité. Propositions de sujets bienvenues à condition de précéder l'événement d'au moins deux mois. 100 à 112 pages, 3,90 euros. Festiv'all, 17 rue Béranger, 75003 Paris. 01 42 71 07 74 Neuf mois change aussi de formule après six ans d'existence. Pour se rapprocher encore des attentes et des nombreuses interrogations des futures mamans, le mensuel du groupe Bleucom apporte davantage de conseils cautionnés par des spécialistes, présente plus de reportages et de témoignages, un carnet d'adresses plus étoffé, mais aussi une plus grande interactivité avec le site http://www.neufmois.fr 114 pages, 2,99 euros. Rédactrice en chef : Christine Cointe 01 46 55 23 23 ou par e-mail : cointe@bleucom.net PIGISTE
N°
14 -
MAI
2006 - 12
Lassés de zapper en vain à la recherche de bons films sur le petit écran ? TéléCinéma promet aux télécommandes le repos qu'elles n'espéraient plus. Ce mensuel du groupe Alfascreen propose l'analyse des soirées thématiques d'Arte, des cycles sur le câble et le satellite, et par des critiques, des portraits et des interviews d'acteurs et de réalisateurs de cinéma. Et pour les jours sans cinéma à la télé, Télécinéma traite aussi de l'actualité des grandes séries du moment. 114 pages, 2,70 euros. Directeur de la rédaction : Patrick Primas, 01 47 70 21 38 TéléCinéma, 2-4-6 boulevard Poissonnière, 75009 Paris. Vivre son habitat est un nouveau trimestriel du groupe Performance Plus, basé à Besançon. Il rejoint sans complexe ses nombreux aînés. Son but : donner des idées et des conseils précis pour les petits et les grands projets d'aménagement ou de rénovation. Le premier numéro célèbre l'arrivée du bois dans la salle de bains et consacre un dossier à l'énergie solaire. 70 pages, 4 euros. Directeur de publication et rédacteur en chef : Claude Petit. Vivre son habitat, Immeuble Le Master's, Espace Valentin, 25048 Besançon cedex. 0 875 37 68 70 Cyril Trépier