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MAGAZINE 2013
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CANCER DU SEIN’ & 19 AUTRES MYTHES À DÉMONTER LE RETOUR AU TRAVAIL APRÈS UN CANCER DU SEIN ETRE ENCEINTE APRÈS LE CANCER DU SEIN: YES,VIGNET YOU CAN! EEN KLEIN OF STREAMER
BONHEUR PINK! UNE MÉDECINE SAVOUREUSE: 10 BOOSTERS DE SANTÉ
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Comme Isabelle et Tinneke, participez à la lutte contre le cancer du sein PINK RIBBON
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52 pages, 1 but: vous informer le plus clairement et le plus complètement possible
Sommaire EN DIRECT DE LA VRAIE VIE
Force. Combat. Amour. Beauté. Espoir. Toutes ces choses intangibles, parfois difficiles à définir, qui pimentent la vie, sont présentes dans ce magazine. Espoir: issu du monde scientifique, où une attention croissante vise à apporter un traitement efficace et adapté à chaque patient. Force: l’histoire d’Isabelle et Tinneke, deux jeunes patientes qui ont trouvé l’une chez l’autre le soutien et la force indispensables dans cette lutte quotidienne. Beauté: incarnée par Evelyn Lauder, quand elle décida, il y a plus de 20 ans, de briser le tabou autour du cancer du sein. Combat: mené par Pink Ribbon depuis des années, chaque jour, lors de chaque nouvelle campagne d’octobre. Chaque patient atteint d’un cancer du sein a droit à l’accompagnement dont il ou elle a besoin et à un accès aisé à l’expertise relative à la prévention, la détection, le diagnostic et le traitement : aucune mission ne pourrait être plus claire. C’est dans ce but que Pink Ribbon a mis les moyens nécessaires en place. Le magazine que vous tenez dans vos mains – disponible dans les cliniques du sein et pour les abonnés de Femmes d’Aujourd’hui, Marie Claire et Gael – en est un exemple. Les projets soutenus par le Fonds Pink Ribbon sous les auspices de la Fondation Roi Baudouin en est un autre. L’influence que le cancer du sein a sur la vie professionnelle et la mise au travail des patients est, cette année, le thème des recherches financées par le Fonds Pink Ribbon. Vous pouvez y participer concrètement: tout don est le bienvenu pour acquérir un maximum de connaissances etsoutenir au mieux la lutte contre le cancer du sein !
Martine Wauters Rédactrice en chef du magazine Pink Ribbon
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“Elle seule sait ce que je vis” Isabelle et Tinneke se sont trouvées ‘grâce’ au cancer du sein. Retourner travailler ou attendre? Ann et Josiane partagent leur expérience de ce “grand dilemne”. “J’étais enceinte quand j’ai eu le cancer” Sofie raconte l’avalanche d’émotions qui l’a submergée.
SCIENCES
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Les armes les plus récentes pour combattre le cancer du sein Tous les moyens et techniques relatifs au diagnostic et au traitement. Vrai ou faux? 20 mythes démontés. Un bébé après le cancer, yes you can Anticiper et prévoir l’après-cancer avec bébé.
LIFESTYLE
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Tout a commencé avec Evelyn Lauder... Rétrospective: 22 ans avec Pink Ribbon. L’alimentation qui vous veut du bien Mmmmhh. Recettes orientales à base d’ingrédients anti-cancer. Soutenez Pink Ribbon Vous voulez soutenir l’action Pink Ribbon? C’est par ici!
ET AUSSI
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Interview Laurette Onkelinx Action boules de Noël Agenda Workshops et événements. Pink Ribbon dans les medias Merci! & Colophon
Soutenez la lutte : donnez!
Les dons peuvent être virés sur le compte n° 000-0000004-04 de la Fondation Roi Baudouin (IBAN: BE10 0000 0000 0404, BIC: BPOTBEB1) avec la mention obligatoire “S20810 – Fonds Pink Ribbon”. Les dons à la Fondation Roi Baudouin sont fiscalement déductibes à partir de € 40 (art. 104 WIB). PINK RIBBON z 3
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Evelyn Laud
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Pink Ribbon
LIFESTYLE FLASHBACK
PINK RIBBON A 22 ANS!
Du tabou au succès mondial Un ruban
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Pink Ribbon est devenu une telle “institution” que l’on en oublie qu’il y a eu un avant Pink Ribbon. Depuis 1992, le petit lien rose, symbole de la lutte contre le cancer du sein, a pris sa place dans la conscience collective. Dans notre pays, Sanoma Media a fait du magazine aux couleurs du petit ruban une valeur sûre. Rétrospective. Texte: Nathalie Le Blanc
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Des participants du Breast Cancer Charity Walk
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en Malaisie.
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Dans les années ’70, le cancer du sein était La maladie dont on ne parle pas. Le cancer était déjà tabou, et le cancer lié à une partie sensuelle du corps et à la maternité était un tabou total. Ce fut Betty Ford, l’épouse du président Gerald Ford, qui mit le feu aux poudres. Lors d’interviews, elle raconta l’opération qu’elle avait dû subir quelques semaines après son entrée à la Maison Blanche. “Si cela arrive à d’autres femmes, les journaux n’en parlent pas,“ déclare t-elle alors dans Time Magazine, “mais parce que je suis la femme du président, mon expérience personnelle crée l’événement. Cela a fait prendre conscience à beaucoup de femmes que cela pourrait leur arriver aussi, et j’espère que ma franchise aura sauvé la vie d’au moins une femme.” Quelques semaines plus tard, Happy Rockefeller, la femme du vice-président, se vit aussi diagnostiquer un cancer du sein. Ensemble et s’appuyant sur leur notoriété, elles encouragèrent les patientes à être ouvertes à leur éventuel diagnostic, mais aussi toutes les femmes à pratiquer l’auto-palpation ou à faire réaliser une mammographie, à temps. Tant de femmes demandèrent une mammographie que les médecins parlèrent d’un Effet Betty Ford. Le train se mit en route, le cancer du sein sortit lentement mais sûrement de l’ombre et, en 1985, l’American Cancer Society fit d’octobre le Breast Cancer Awareness Month (le Mois de la conscientisation au Cancer), un mois pendant lequel le cancer du sein était mis sous la loupe, une habitude que nous avons gardée.
Betty Ford, l’épouse du président américain, a parlé la première fois de l’ablation de son sein dans Time Magazine. Une déclaration qui a fait bouger bien des choses.
Un ruban rose en signe de solidarité En octobre 1991, Alexandra Penney, la rédactrice en chef du magazine-santé Self, consacra pour la première fois un numéro thématique au cancer du sein avec, comme invitée, Evelyn Lauder, vice-présidente de l’entreprise de cosmétique Estée Lauder Companies et elle-même ancienne victime du cancer du sein. Un an plus tard, Penney et Lauder souhaitèrent davantage qu’une série d’articles. Elles voulurent un symbole pour la campagne Breast Cancer Awareness. Le NY Times avait proclamé 1992 The Year of The Ribbon, suite à la propagation de petits liens rouges dans les rues américaines et à la télévision. En effet, pour attirer l’attention sur le Sida, les activistes de Visual AIDS avaient conçu un symbole facilement reconnaissable, exhibé
Estée Lauder et ses salariés rassemblèrent plus de 35 millions de dollars pour la recherche.
RÉTRO 1985
1992
1992
1993
L’American Cancer Society fait d’octobre le Mois de la conscientisation au cancer du sein.
Premier numéro de Self entièrement consacré au cancer du sein.
Naissance de Pink Ribbon, symbole de la lutte contre le cancer du sein.
200.000 pétitions Pink Ribbon poussent la Première Dame Hilary Clinton à faire du 19 octobre la Journée de la mammographie. PINK RIBBON
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Chaque jour, 26 femmes se voient diagnostiquer un cancer du sein. Une raison suffisante pour consacrer un magazine entier à cette problématique.
Elizabeth Hurley, égérie de la campagne en 1995.
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par Jeremy Irons sur le revers de son Tony Awards. C’est alors qu’ils apparurent partout. L’idée d’un ruban symbolique n’était pas neuve, puisque déjà au 19e siècle, les femmes portaient un ruban jaune pour signifier l’absence de leur mari, parti à l’armée. C’est de là que vient aussi l’entraînant Tie a Yellow Ribbon Round the Old Oak Tree, dans lequel un condamné se demande s’il est encore bienvenu à la maison. Un petit ruban pour sensibiliser au cancer du sein était donc une évidence.
Octobre rose
Le choix du rose, une couleur avant tout féminine, était tout aussi évident. La fondation Susan G. Komen Breastcancer, en hommage à une femme décédée du cancer du sein, organisait entre autres des courses à pieds pour attirer l’attention des femmes sur la maladie. On leur donnait une visière rose au départ de la course, et un petit ruban rose à l’arrivée. Charlotte Haley, dont la grand-mère, la soeur et la fille souffraient du cancer du sein, était scandalisée par la petitesse du budget consacré par les Etats-Unis à la recherche en la matière. Elle fabriqua de ses mains des milliers de petits rubans couleur pêche, qu’elle agrafât sur une lettre de protestation qu’elle diffusât. Penney et Lauder trouvèrent que c’était une excellente idée, et comme madame Haley ne semblait pas intéressée par une collaboration, les deux dames optèrent pour un petit ruban rose. Coller un ruban rose sur la couverture du magazine Self ne semblait pas réalisable. Aussi, il fut décidé de les distribuer dans les points de vente Estée Lauder à travers toute l’Amérique. Outre le ruban rose, les clientes recevaient une petite carte expliquant comment elles pouvaient examiner leur propre poitrine. En effet, c’était l’idée de base de la campagne: créer un climat d’ouverture et de confiance, afin que les femmes prennent conscience des risques de cancer du sein et surveillent elles-mêmes leur poitrine ou se fassent examiner à intervalles réguliers. La première année, un million et demi de rubans fut distribué et Penney et Lauder receuillirent 200.000 pétitions réclamant plus d’attention à la maladie. La Première Dame, Hillary Clinton, fut convaincue et fit du 19 octobre la Journée nationale de la mammographie. Aujourd’hui, les petits rubans roses sont partout et les magazines et les chaînes de télévision consacrent de plus en plus de reportages au cancer du sein.
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Elizabeth Hurley est l’égérie de la campagne Pink Ribbon.
25 bâtiments mythiquesnsont illuminés.
Partout dans le monde, on voit apparaître des Rubans de lumière vivants.
Edité par Sanoma Magazines, le magazine Pink Ribbon paraît pour la première fois en Belgique.
Des personnalités mondiales comme Cynthia Nixon et Reese Witherspoon, deviennent › les ambassadrices Pink Ribbon.
PINK RIBBON
Une campagne mondiale Dans une interview, Lauder raconte comment elle réalisa que la campagne fonctionnait. Alors qu’elle prenait l’avion, un jour de 1995, une hôtesse lui parla du petit ruban: “C’est au sujet du cancer du sein, n’est-ce pas?” La même année, le mouvement Pink Ribbon connut un plus grand retentissement encore quand Elizabeth Hurley, le modèle d’Estée Lauder et épouse de Hugh Grant, devint l’égérie de la campagne. Le petit ruban rose se propagea. Beaucoup de pays s’emparèrent du rose et partout dans le monde, des entreprises collèrent un petit ruban de la même couleur sur leurs produits afin de récolter de l’argent pour la recherche contre le cancer. Pour donner encore plus de force au message, au mois d’octobre, une campagne mondiale consista à éclairer de rose des bâtiments et monuments très visibles. Grâce à la campagne Illumination Globale Landmark, aussi bien l’Empire State Building, que la Tour de Pise et les Chutes du Niagara furent teintés de rose brillant pendant 24 heures. Tant de succès déclencha aussi une opposition. Certains jugèrent la campagne trop commerciale. Il est vrai qu’en octobre aux EtatsUnis, des centaines de produits roses sont à vendre, et qu’une partie seulement des gains va à l’organisation. La campagne fut aussi jugée trop optimiste et gaie, chose qui peut être choquante pour les femmes qui en sont atteintes.
Un magazine comme amie Quoi qu’il en soit, Pink Ribbon reste un phénomène. Une autre initiative qui a démarré aux Etats-Unis et qui s’est étendue au monde entier, est le magazine Pink Ribbon qui passe à la loupe tous les aspects du cancer du sein. La sensibilisation, évidemment, mais aussi la façon dont vous vivez le traitement et la maladie au quotidien, ainsi que votre entourage. Travail, sexe, confiance en soi, aucun sujet n’est écarté. En 2007, Sanoma Media décide d’éditer un magazine Pink Ribbon. En Belgique aussi, le cancer du sein est celui qui touche le plus les femmes. En ce moment-même, 100.000 Belges environ y font face, en traitement ou en rémission. Chaque jour, 26 femmes se voient diagnostiquer la maladie, et six en décèdent. Des chiffres qui parlent d’eux-mêmes et justifient amplement d’y consacrer un magazine complet.
L’action Pink Ribbon à Paris, au pied de la Tour Eiffel.
Le magazine a été bien reçu en Belgique, parce qu’il ne tombe pas dans le glamour, parce qu’il est réaliste et accessible, et veut améliorer concrètement la vie quotidienne des femmes confrontées au cancer du sein. Les deux premières années, le magazine Pink Ribbon a été vendu en librairie, afin que le produit de la vente aille en direct au Fonds Pink Ribbon géré par la Fondation Roi Baudouin. Depuis 2009, il est distribué gratuitement et vous en lisez la huitième édition. Même s’il est gratuit, de l’argent continue d’être versé au Fonds Pink Ribbon. En 2013, le thème de la recherche sponsorisé par le Fonds concerne l’impact du cancer du sein sur la vie professionnelle de la patiente et de l’ex-patiente. Un thème évident qui mérite une attention spéciale.
VOUS VOULEZ SOUTENIR PINK RIBBON? Vos dons sont les bienvenus sur le compte de la Banque de La Poste, BE10 0000 0000 0404, BIC: BPOTBEB1, avec en communication: ***192/0810/00092***
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BONHEUR PINK!
2009
2010
2011
2012
2013
Le célèbre “Water Cube” des Jeux olympiques de Pékin s’éclaire de rose. La Chine découvre Pink Ribbon.
Pink Ribbon s’installe sur Facebook.
Evelyn Lauder, inspiratrice de Pink Ribbon, décède en novembre d’un cancer des ovaires. Elle avait 75 ans.
Pink Ribbon fête son 20e anniversaire et renforce sa campagne avec le slogan: Luttez contre le cancer du sein par la prévention et le contrôle médical.
Vous lisez la 8e édition du magazine. Vous êtes-vous enregistrée comme Amie de coeur sur www.pinkribbonamiespourlavie.be?
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UNE MÉDECINE SAVOUREUSE: 10 BOOSTERS DE SANTÉ
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Comme Isabelle et Tinneke, participez à la lutte contre le cancer du sein PINK RIBBON
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Plus fort ensemble contre le cancer du sein
nathan Morris
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Estée Lauder Companies soutient
Pink Ribbon Nathan Moris, Directeur général Benelux, Estée Lauder Companies Cela reste trop, en dépit des progrès scientifiques majeurs et des nombreuses possibilités de guérison. Pour nous, ce sont des raisons suffisantes pour mettre en place de nouvelles actions, chaque année en octobre et pour nous positionner très clairement dans cette bataille implacable.”
Certains de nos collaborateurs ont vécu de très près la lutte contre le cancer. Cela nous affecte profondément.
Texte: Annemie Willemse - Photos: Joost Joossen
“Quand Evelyn Lauder, la belle-fille du fondateur de la société a affronté le cancer du sein il y a plus de vingt ans, elle a réalisé qu’on parlait trop peu de cette maladie. A l’époque, c’était un sujet tabou. Evelyn a réussi à mobiliser les consciences et à appeler les femmes à une plus grande vigilance. La popularité croissante de Pink Ribbon doit beaucoup à Evelyn. La société Estée Lauder était et demeure une entreprise très féminine qui emploie de nombreuses collaboratrices. Il est donc inévitable que nous soyons confrontés de près ou de loin à la maladie, personnellement ou via des amies, soeurs, mères, filles ou grands-mères. Actuellement, certaines de nos collaboratrices les plus proches luttent contre le cancer. Cela nous affecte profondément. Au cours des dernières années, la société Estée Lauder a consacré plus de 29 millions d’euros à ce combat. Notre contribution a fait la différence.w Mais en même temps, nous ne pouvons oublier qu’en Belgique, chaque jour, six personnes meurent encore du cancer du sein et que vingt-six nouveaux diagnostics de cancers du sein sont posés!
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EN DIRECT DE LA VRAIE VIE L’UNION FAIT LA FORCE
Isabelle et Tinneke se sont rencontrées ‘grâce’ au cancer du sein
Elle seule sait ce que je traverse Elles avaient tant en commun, elles ne pouvaient que se trouver’. Avoir le cancer en tant que jeune mère reste (heureusement) une exception, mais c’est précisément la raison pour laquelle Isabelle et Tinneke (34) ont été importantes l’une pour l’autre. “Vous ne vous sentez plus seule.” Texte: Manon Kluten Photos: Ann de Wulf
‹ Tinneke Hoebrekx (35) mère célibataire de Lotte (2)
‹ Isabelle Thoelen (35) en couple avec Erik et maman de Sterre (3) et Linde (1,5)
Tinneke: “J’avais complètement arrêté l’allaitement depuis trois mois, quand j’ai senti un nodule. Mon gynécoloque m’avait dit que dès que j’aurais arrêté l’allaitement, je devrais immédiatement faire une mammographie. Jeune, ma tante a eu un cancer du sein et du col de l’utérus et ma grand-mère est décédée d’un cancer du sein. J’ai d’abord attendu. Dans mon entourage, on disait que c’était probablement dû à l’engorgement des canaux lactifères, c’est ce que je pensais également. Mais comme le nodule devenait plus grand, j’ai quand même fait une mammographie et une échographie. Il a aussi fallu faire une biopsie. J’étais inquiète. A raison, puisque le 16 avril 2012, j’ai appris une mauvaise nouvelle. J’avais un cancer du sein. J’ai subi une ablation, une chimiothérapie, une radiothérapie, un traitement à l’herceptine et je dois maintenant prendre un traitement anti-hormones pendant cinq ans.” Isabelle: “Quand j’ai été atteinte du cancer, je ne connaissais pas encore Tinneke. Juste avant l’accouchement, j’avais mal au sein. Il était bien un bonnet supérieur à mon autre sein et avait une couleur différente. Nous avons pensé qu’il s’agissait d’un engorgement. On a fait une échographie et on m’a directement administré des antibiotiques, mais les plaintes ne disparaissaient pas. Une mammographie et une biopsie ont montré que mon sein était entièrement atteint, j’ai dû être traitée très rapidement. J’ai appris cette nouvelle l’an dernier, le 3 février. Trois jours plus tard, j’ai donné naissance à Linde et, juste après, on m’a administré ma première chiomiothérapie, dans mon lit à la maternité. Plus tard, j’ai été opérée et j’ai encore eu des rayons. C’a été un moment très pénible, mais mon bébé m’a donné la force de le surmonter.”
Un soutien via Facebook Tinneke: “J’ai appris à connaître Isabelle lors d’un événement organisé contre le cancer à Saint-Trond, auquel des amis m’avaient inscrite. C’était deux semaines après ma dernière chimio. J’y étais là avec Lotte. Ma filleule Sterre était près de moi, je l’ai appelée.”
Parler de votre maladie avec quelqu’un qui sait ce que vous traversez est différent. D’une manière ou d’une autre, c’est plus honnête. Isabelle: “J’ai entendu quelqu’un prononcer le nom Sterre. Comme ma fille porte le même prénom, cela a attiré mon attention et j’ai vu une jeune femme avec un petit bonnet. J’ai pensé: quel hasard! J’avais aussi le cancer et j’étais là avec ma petite fille, Linde. Je suis allée vers elle.” Tinneke: “Nous avons parlé très peu. Nous avons échangé nos coordonnées. Je ne savais même pas qu’Isabelle était malade. Plus tard, Nele, ma meilleure amie, m’a appris qu’Isabelle était la belle-soeur d’un collègue et qu’elle avait un cancer du sein. A ce moment-là, nous n’avions pas encore parlé de notre maladie. Je l’ai retrouvée sur Facebook, je lui ai envoyé un message et nous avons fixé un rendez-vous. Parfois, vous entendez des histoires négatives au sujet de Facebook, mais j’y ai établi et entretenu des contacts excellents. Surtout pendant ma maladie.” Isabelle: “C’est vrai. Je ne suis pas quelqu’un qui parle de tout sur Facebook. Mais quand j’étais dans un mauvais jour, ça me faisait du bien de le faire savoir sur Facebook. Il s’ensuivaient de gentils petits coups de fil et sms. De Tinneke entre autres. On ne se voyait pas beaucoup, mais nous nous sommes envoyé beaucoup de sms et de petits messages par mail. Ca nous permettait d’être au courant de l’évolution de chacune. Nous savions toujours immédiatement où en était l’autre et quel traitement était en cours.”
Des bonbons et de l’humour Tinneke: “Une semaine avant mes rayons, Isabelle m’a apporté deux bocaux. L’un contenait 25 bonbons, l’autre 8. Normalement, je devais avoir 25 séances de rayons et, ensuite, peut-être 8 de plus ou une grande irradiation interne. Ce n’était pas encore clair. L’idée était que je prenne un bonbon après chaque irradiation. Pour rendre le décompte plus agréable. Au bout d’une semaine, les pots étaient vides… Je ne pouvais pas résister!” Isabelle: “J’avais commis l’erreur de lui demander quel bonbon
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Notre humour, waussi, nous a sauvées. Parfois, nous voyions les gens penser: que peuvent-elles bien se raconter?!
elle préférait...” Tinneke: “C’était sur Facebook. Je m’étais dit: quelle drôle de question elle me pose là! J’avais répondu : les bonbons schtroumphs et les fraises. Isabelle sent très bien ce dont j’ai besoin. Depuis le début, nous avons un bon contact. Il y a bien sûr le fait que nous sommes toutes les deux de jeunes mamans, mais nos caractères sont proches. Nous sommes toutes les deux très réalistes, et nous avons toutes les deux le même humour. Cet humour n’est pas évident pour tout le monde. Les gens en ont parfois peur. On voit bien qu’ils se demandent : ‘que se disent-elles ?’. Mais c’est précisément ce qui nous aide à tenir.” Isabelle: “Pendant la période du cancer du sein, c’est très précieux d’avoir à ses côtés quelqu’un qui traverse la même épreuve. Vous sentez et savez que vous n’êtes pas seule. Plus encore: Tinneke ne me trouvera jamais pathétique ni ne me dira que ce n’est pas si grave ou que tout rentrera dans l’ordre. Nous sommes aussi toutes les deux très jeunes. Chose que l’on remarque entre autres durant le traitement. La campagne de sensibilisation ‘Laissez-moi regarder vos seins’ s’adresse aux femmes à partir de 50 ans. J’avais 33 ans, quand le cancer m’a frappée. Je me suis sentie un peu marginale. Même si cela reste grave pour chaque femme, quel que soit son âge, bien sûr.”
‘Post-cure’ bienfaitrice
Tinneke: “Aujourd’hui, nous en avons fini avec les traitements, à part l’anti-hormonal. Nous avons encore des contacts réguliers. Nous papotons surtout via les réseaux sociaux. Et nous ne parlons pas que de cancer. C’est là bien sûr, en permanence, mais nous ne voulons pas être là-dedans tout le temps. C’est donc bien qu’Isabelle sache exactement ce que le cancer du sein représente. Ce qui ne veut pas dire que le soutien de tous mes amis et de ma famille est moins important. Loin de là, je leur en suis tellement reconnaissante! Mais parler de votre maladie avec quelqu’un qui sait ce que vous traversez est simplement différent. D’une manière ou d’une autre, c’est plus honnête.” Isabelle: “J’ai également eu beaucoup de soutien de mes amis et de ma famille, et surtout de mon partenaire, je leur en suis super reconnaissante. Mais ils tentent toujours de te ménager ou de te remonter le moral. Leurs intentions sont bonnes, mais tu n’en as pas toujours envie ni besoin. Et parfois, c’est exactement ce dont tu as besoin. Mais Tinneke et moi sentons mieux cela, parce que nous savons ce que qu’avoir un cancer du sein signifie au quotidien. Et nous ne pouvons bien sûr pas attendre cela de la famille et des amis.” Tinneke: “Cette conscience de la maladie, nous la percevons bien entre nous. Parfois, j’ai le senti14 Pink Ribbon
L’indispensabLe soutien aux patients
Le droit d’être faible
Tinneke: “Beaucoup de gens nous disent que nous sommes fortes. Nous le sommes. Mais à un moment donné, c’est assez, on en a marre d’être forte. Maintenant, j’aimerais parfois simplement me laisser aller.” Isabelle: “Toute la phase traitement est très rationnelle. Tu vas d’un traitement à un autre, tu t’agrippes à cela, tu te renseignes sur les effets secondaires. Tu deviens très pragmatique. Forte, aussi. Mais juste après, la partie émotionnelle prend le dessus. Dans ces moments-là aussi, nous nous soutenons mutuellement.” Tinneke: “Et cela continuera. Nos vies sont très occupées, nous avons nos familles, les amis... Mais on n’a pas besoin de nombreux contacts pour avoir une bonne relation. Même un petit sms, un petit message... Le plus important, quand on est malade, est d’accepter les genst els qu’ils sont. Ce n’est pas toujours évident, car chacun réagit différemment. Relativisez cela. Gardez-les dans votre vie, parce que vous avez incroyablement besoin de leur soutien. Et pas d’une seule personne, mais le plus possible que possible.” Isabelle: “Vous recevez moins de soutien au fur et à mesure que le traitement progresse. Ce n’est pas si grave, chacun a sa propre vie et vous même devez aller de l’avant. Mais tout soutien, y compris après le traitement, est bienvenu et rassurant.” Tinneke: “J’ai encore très fort ressenti le bénéfice de ce soutien récemment. Au printemps, j’ai reçu une lettre de Pink Ribbon. Quelqu’un avait mentionné que je méritais d’être félicitée. Jai reçu un séjour de trois jours dans la Villa Royale d’Ostende. Je n’ai pas vu directement qui m’avait nomminée, jusqu’à ce que je lise une petite carte disant: ‘Ceci vous a été offert par Isabelle Thoelen.’ J’ai directement commencé à pleurer! Et j’ai appelé mon amie Nele pour lui raconter. Je suis allée à Ostende avec elle. C’était si gai! C’est tellement fantastique quand quelqu’un fait ce genre de chose pour vous!” Isabelle: “Je l’ai fait volontiers. Elle est si proche de moi que j’imagine facilement ce qui lui fera plaisir.” Tinneke: “C’est pour cette raison que je dois rester ton amie. Je n’ai plus le choix maintenant!” (éclats de rire)
Nathalie Cardinaels: “Toutes les victimes se comprennent à demi-mots.” Nathalie Cardinaels, psychologue clinicienne et coach en pleine conscience pour les patients cancéreux à la clinique Jessa d’Hasselt, accompagne des femmes et des hommes atteints d’un cancer du sein, au centre du sein. Elle estime le soutien aux patients essentiel. Nathalie Cardinaels: “J’entends parfois des femmes dire qu’elles ont décidé ‘de n’être un poids pour personne’, mais le cancer du sein n’est pas une grippe. Même si le pronostic est favorable, une confrontation avec votre propre mortalité n’est pas rien. C’est vraiment bien de s’appuyer sur quelqu’un et de pouvoir compter sur votre entourage. On constate souvent que les gens ont de la force pendant les traitements et fonctionnent en “mode survie”. Après les traitements, la structure et la sécurité de l’hôpital ne sont plus présentes, vous pouvez sombrer dans un trou noir: vous réalisez ce qui vous est arrivé et le véritable traitement de la maladie commence. C’est souvent le moment où le soutien de votre entourage diminue parce les choses sont censées aller mieux. Les victimes du cancer le savent et comprennent mieux ce que vous vivez. Vous vous comprenez à demimots. Si vous avez fait le même parcours en tant qu’amies, le lien d’amitié peut être renforcé. Vous connaissez chacune vos facettes, vos incertitudes et, par-dessus tout, vous savez comment aider l’autre un mauvais jour, comment la soutenir et vice-versa. Vous savez parfaitement ce qu’il faut dire ou ne pas dire et comment on se sent quand la vie est complètement chamboulée par le cancer du sein.”
Des chiffres En 2012, Pink Ribbon a mené une enquête parmi 2083 femmes belges qui avaient ou avaient eu le cancer du sein. On leur a notamment demandé comment elles ont vécu le soutien et l’amitié pendant et après la maladie. Le soutien le plus émouvant venait de leurs amies et amis (72%) et de leur partenaire (65%). La forme de soutien émotionnel qui les touchait le plus (71%) était de gentils appels téléphoniques, messages, sms et mails. Les conversations avec les amies (54%), les visites (51%) et les conversations avec leur partenaire (46%) étaient fort appréciées. 69% étaient aussi très positives quant au soutien reçu de l’hôpital.
Merci à: Nathalie Cardinaels, psychologue clinicienne et coach en pleine conscience pour patientes cancéreuses.
ment que si je m’effondrais, les gens ne pourraient pas comprendre. Ils penseraient: ‘C’est fini, maintenant, tu te sens bien tout de même?’ Personne ne l’a jamais exprimé, mais tu le devines. On m’a déjà demandé ‘Pourquoi pleures-tu, là maintenant?’ Hé bien, parce que j’ai le cancer et que je ne me sens pas super bien en ce moment. Ce n’est pas parce que les traitements sont terminés que l’on peut tourner la page.” Isabelle: “L’hormonothérapie influence aussi l’humeur. Je suis très rapidement émue. Je ne devrais pas le dire, mais quand je regarde Home and Away (ndlr : Une série australienne), j’ai toujours besoin de mouchoirs! Je suis devenue beaucoup plus sensible.”
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SCIENCE LA RECHERCHE PROGRESSE
LES ARMES LES PLUS RÉCENTES DANS LA LUTTE CONTRE LE CANCER DU SEIN
Nous espérons administrer bientôt des
traitements sur mesure Si vous êtes affectée par le cancer du sein, tous vos espoirs sont tournés vers les traitements. Plus encore: vers les techniques les plus récentes, qui donnent les plus grandes chances de survie. Heureusement, la recherche en la matière progresse constamment. Le Professeur Martine Piccart est très optimiste. Texte: Manon Kluten
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Martine Piccart est médecin responsable de l’Institut Jules Bordet à Bruxelles et co-fondatrice et présidente du Breast International Group (BIG). Dr. Piccart, y a-t-il de bonnes nouvelles en termes de nouveaux développements thérapeutiques dans la lutte contre le cancer du sein?
“Certainement, même s’il reste beaucoup de travail. Mais si nous considérons le traitement local du cancer du sein, nous avons fait de formidables progrès ces vingt dernières années. D’abord dans le domaine de la chirurgie, qui est toujours moins agressive. Là où, dans le passé, la tradition était d’amputer complètement le sein, y compris les muscles, les choses ont évolué ces dernières années et on a de plus en plus tendance à préserver le sein, surtout si la tumeur ne dépasse pas deux centimètres. Si la tumeur est un peu plus grosse, on peut décider de la traiter et de la réduire au moyen d’une médication comme la chimio, la chimio combinée à l’herceptine ou la thérapie hormonale. De cette manière, nous pouvons offrir un traitement tout en préservant le sein chez 60 pourcents de femmes qui auraient dû subir une amputation.” Qu’y a-t-il de neuf, en chirurgie?
“Quand ils sont aussi atteints par le cancer du sein, les ganglions lympathiques de l’aisselle sont traités de façon beaucoup moins agressive. Avant, ils étaient tous enlevés. Ce qui provoquait des oedèmes et des douleurs. Aujourd’hui, diverses études montrent que cette ablation n’est pas toujours nécessaire. Si les examens ne révèlent aucune glande suspecte, si la zone autour de l’aisselle semble normale à l’examen et que la tumeur n’est pas trop grande (trois ou quatre centimètres), la procédure de ganglion sentinelle suffit souvent. Cette technique spéciale consiste à détecter d’abord le premier ganglion lymphatique le plus proche de la tumeur. Ce ganglion est prélevé et analysé. S’il ne contient aucune cellules endommagées, l’ablation des ganglions suivants n’est pas nécessaire. Si on trouve d’autres cellules endommagées, mais qu’elles ne sont pas nombreuses, la patiente subit encore de la radiothérapie, mais nous laissons ses aisselles tranquilles. De cette manière, la patiente se rétbalit beucoup plus vite et on lui évite les problèmes d’oedème.”
DR. MARTINE PICCART:
One strategy fits all ne vaut pas pour le cancer. Raison pour laquelle nous voulons distinguer les femmes qui ont besoin d’une chimio et celles pour qui ça n’est pas utile.
RADIOTHÉRAPIE brève et puissante
La radiothérapie connaît-elle elle aussi des innovations?
“Nous menons actuellement beaucoup de recherche pour rendre l’irradiation moins agressive. Dans certaines circonstances, une seule irradiation intensive peut remplacer 25 séances ou plus, qui vous obligent à aller chaque jour à l’hôpital. Cette technique de radiation est pratiquée par le radiothérapeute immédiatement après l’opération de la tumeur, dans la même salle d’opération, dans le siège de la tumeur.” Cette technique est-elle déjà pratiquée en Belgique?
“Oui, à l’Institut Bordet, nous étions précurseurs. Et depuis, nous avons déjà traité 300 patients au moyen de l’appareil ad hoc et obtenu de très bons résultats. La technique n’est pas encore d’application dans tous les hôpitaux, mais va s’étendre en Belgique. De nombreuses études doivent encore être menées pour pouvoir déterminer plus précisément quand ce traitement doit être appliqué au profit de la procédure clasique et pour pouvoir l’appliquer à plus grande échelle. Dans certains cas, nous pouvons déjà conclure avec certitude que le risque de rechute avec cette grande radiation interne, n’est pas plus grand qu’avec la radiation classique.”
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PINK RIBBON z 17
L’apparition de
MÉDICAMENTS INTELLIGENTS Qu’en est-il des médicaments innovants et de leurs applications?
“Là aussi nous voyons beaucoup de progrès, mais je suis préoccupée par la tendance à utiliser des médicaments plus agressifs, sous la pression de l’industrie pharmaceutique. Je pense que le monde académique est presque obligé de chercher et de déterminer comment nous pouvons empêcher que ce développement ne s’intensifie. Mon souci est double. D’une part, je crains que nous surtraitions des femmes avec des médicaments très chers, et d’autre part je constate que nous ne savons pas quel médicament est efficace pour quelle femme, parce que nous ne disposons pas encore d’un matériel d’investigation suffisant. Pire, au bout du compte, les traitements deviendront inabordables.” Quelle est la cause d’un tel excès de traitement?
“Les médicaments actuels sont dits “intelligents”. On intensifie la recherche pour progresser, comme ce fut par exemple le cas avec l’herceptine qui était administré aux femmes souffrant d’un cancer du sein sensible aux hormones. C’est un médicament très cher, mais il sera plus abordable en 2017, parce qu’alors il ne sera plus protégé par un brevet. Mais parallèlement, d’autres médicaments intelligents sont créés pour rendre l’herceptine encore plus efficace. Comme ils sont aussi plus chers, les coûts ne baissent pas. C’est pourquoi nous devrions faire plus d’études pour trouver des solutions. Par exemple, on devrait consacrer plus d’argent aux bio-marqueurs, avec lesquels nous pourrions mieux déterminer quel médicament est le plus adapté à quelle sorte de cancer. Cela peut aussi déterminer qu’aucun médicament n’est nécessaire. Malheureusement, ces études ne sont pas suffisamment soutenues par les pouvoirs publics, parce qu’on accorde trop peu d’attention aux avantages sur le long terme. Ces études durent souvent 10 ans, voire plus. Il y a là une mission importante pour le gouvernement. Et pour la science.”
CHIMIO
seulement si nécessaire cessaire Comment voyez-vous les développements dans le domaine de la chimiothérapie ?
“J’y vois un avenir plein d’espoir. Nous sommes conscients de surtraiter par la chimiothérapie. Les médecins sont prudents, parce qu’ils veulent être efficaces. Le bon moment pour commencer le traitement est le moment où le cancer est détecté, pas quand la maladie revient! Si cela se produit, les chances de guérison sont presque nulles. Naturellement, nous pouvons alors encore les traiter, et les femmes qui rechutent ont des pronostics de survie plus longs et meilleurs. Mais dans ces cas-là, on est confrontés à une maladie devenue chronique. D’où la tendance à donner tous les médicaments possibles dès la découverte du cancer. En ce qui concerne la chimio, nous allons maintenant être en mesure de déterminer le groupe de femmes qui n’ont besoin d’aucune chimio, grâce aux données collectées auprès de 15.000 femmes en Amérique, dans l’étude TAILORx, et de 6600 femmes en Europe, dans l’étude Mindact. C’est le cas pour un certain type de cancer où la tumeur est peu agressive. L’identification de ce ‘gentil’ cancer est désormais possible grâce à ces deux grandes études.”
Ce n’est pas seulement une mauvaise orientation médicale, c’est aussi mauvais pour les femmes qui sont surmédicalisées...
Ces tests sont-ils déjà répandus?
“En effet. Prenez l’exemple du cancer positif HER-2 qui concerne environ 20 pourcents des femmes. Dans cette sorte de cancer, beaucoup de récepteurs hormonaux sont responsables du cancer. Nous savons que l’herceptine est liée à ces récepteurs et bloque le cancer. Seulement, cela ne marche que dans 50 pourcents des cas. Le gros problème est que nous ne savons pas chez quelles femmes cela fonctionne et chez quelles femmes pas. C’est pourquoi de plus amples recherches sur les bio-marqueurs sont fondamentales afin de pouvoir déterminer si une méthode est adéquate ou non pour un cas donné ! Cette recherche est encore actuellement très inefficace.”
“Au Royaume-Uni et aux Pays-Bas, oui. En Belgique, ils existent déjà dans quelques hôpitaux, mais vous devez malheureusement les payer vous même et ce ne sera remboursé qu’en 2015. C’est très dommage. J’évoque la possibilité de ce test avec mes patientes, parce qu’on peut déjà le réaliser dans notre institut. Pour les femmes qui veulent absolument éviter la chimio, c’est un ‘grand plus’, mais il leur en coûte 3000 euros.”
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Comprendre et prévenir
LES MÉTASTASES Y a-t-il de nouveaux progrès pour les femmes atteintes de métastases du cancer du sein?
“Pour elles, la bonne nouvelle est que nous progressons, même si ce n’est pas assez rapide à mon sens. Les médicaments sont beaucoup plus efficaces qu’il y a 10 ou 15 ans. Nous avons surtout réussi à diminuer les effets secondaires ou, du moins, à les rendre plus supportables. Grâce aux médicaments les plus récents, nous pouvons non seulement allonger la durée de vie des femmes, mais surtout contribuer à leur qualité de vie.” Y a-t-il un médicament spécifique auquel ceci s’applique?
“Le groupe pour lequel les plus grands progrès ont été réalisés est celui des femmes souffrant du cancer HER-2. Si ce cancer a déjà produit des métastases, par exemple au foie et aux poumons, nous avons différents médicaments intelligents susceptibles de prolonger la vie de 10 ans. Mais il reste frustrant que nous comprenions si peu de choses au sujet des métastases du cancer du sein. Pourquoi le cancer de telle femme se propage aux poumons ou au foie et chez cette autre femme, aux os? Ou pourquoi le nouveau cancer se développe très vite chez une femme et lentement chez d’autres?” Existe t-il un moyen de le découvrir?
“Oui, à long terme. Le message d’espoir est le suivant : nous mettons en place un programme du Breast International Group pour étudier intensivement le matériel génétique des femmes qui ont rechuté. Nous comparons une ancienne tumeur à une nouvelle, où qu’elle se trouve dans le corps. De cette façon, nous tentons de trouver le lien entre les deux cancers. L’intention est de rédiger une sorte de catalogue dans lequel nous pourrons identifier toutes les sortes de tumeurs et vérifier ce qui coince génétiquement. Fin 2013, nous commence-
DR. MARTINE PICCART:
Grâce à une grande avancée dans la recherche, nous pourrons bientôt développer des médications qui préviendront la formation de métastases. rons ces travaux et nous étudierons le cas d’au moins mille femmes dans environs sept pays européens. Il y a quelques années, cette technique était non seulement impossible, mais aussi quasi impayable. Maintenant, les coûts diminuent très vite et l’étude est financée par le Breast International Group. Comme il s’agit d’une organisation sans but lucratif, la recherche est effectuée par des gens qui n’y ont pas d’intérêt financier.” Que cela signifie t-il pour le patient?
“Nous serons prochainement en mesure d’adapter les médicaments. Nous ne savons pas encore s’ils augmenteront l’espérance de vie, parce que nous n’avons pas encore de données à ce sujet. Mais nous pourrons élaborer un meilleur traitement, personnalisé, au moyen de médicaments intelligents. Il est très tentant de donner de faux espoirs ou de vendre une technologie avant de savoir si elle fonctionne ou améliore la vie de ces femmes. Mais je suis très optimiste au sujet de cette étude. Parce qu’à court terme, nous en saurons tellement plus au sujet de cette maladie que nous pourrons aussi développer une médecine préventive. Aujourd’hui, nous donnons des médicaments pour guérir les patientes. Avec cette recherche, nous pourrons bientôt développer des médicaments qui préviendront les métastases. Nous n’y sommes pas encore et il y a encore beaucoup de recherches à mener, mais nous évoluons dans cette direction. Et je suis très enthousiaste à ce propos.” z
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PLUS FORT ENSEMBLE CONTRE LE CANCER DU SEIN
Els De Nijs
Lieve Pattyn
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Omega Pharma soutient Pink Ribbon “Notre engagement pour Pink Ribbon nous paraît évident, d’abord et avant tout parce que nous sommes un acteur important dans le secteur pharmaceutique européen. Nous voulions par ailleurs défendre une cause spécifiquement féminine et, en ce sens, le choix de Pink Ribbon s’impose. Notre PDG Marc Coucke s’était engagé en mai 2013 à sauter dans l’étang de la société si la page Twitter du groupe réussissait à recruter mille nouveaux “followers” en une semaine. Pari tenu! Deux conditions suffisaient pour pouvoir assister au grand plongeon : suivre le compte Twitter du groupe et de son PDG et payer une entrée de 5 euros, entièrement reversés à Pink Ribbon. Le grand saut du boss a permis de récolter 5000 euros. Nous menons généralement différentes actions de front, elles se renforcent mutuellement. C’est ainsi que nous prendrons part à l’action boules de Noël de Pink Ribbon. Les boules seront en vente dans de nombreuses pharmacies, pendant la période des fêtes de fin d’année.” z
En tant qu’acteur important dans le secteur pharmaceutique en Europe, notre engagement en faveur de Pink Ribbon est une évidence.
Texte: Annemie Willemse - Photos: Ann De Wulf
Lieve Pattyn (Directrice marketing Omega Pharma Belgique) et Els De Nijs (Product Manager Dermocosmetica)
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En dirEct dE la vraiE viE LE RETOUR AU TRAvAiL
Le grand diLemme
Retourner
travailler ou attendre?
L’une a dû arrêter de travailler pendant des mois, l’autre est à peine restée à la maison quelques semaines. Mais toutes les deux étaient éreintées. Ann et Josianne témoignent de l’épreuve de la remise au travail après un cancer du sein (et formulent quelques recommandations utiles pour rendre la transition plus agréable). Texte: Nathalie Le Blanc
SePt moiS aPRèS Son oPéRation, Ann eSt RetouRnée au tRavail à temPS PaRtiel Cinq jours après le diagnostic, Ann (40) passait déjà sur la table d’opération. “Je suis encore allée travailler deux jours pour transmettre un certain nombre de choses à mes collègues. Je ne savais pas combien de temps je resterais absente. Cela ne serait clair qu’après l’opération. Les nouvelles n’étaient pas terribles, j’allais devoir subir beaucoup de chimiothérapie et de radiothérapie. Le lendemain du jour où j’ai informé mon patron, on m’a livré une immense gerbe de fleurs. Une petite carte disait que j’allais leur manquer, mais que je devais avant tout aller mieux. C’était adorable. Beaucoup de collègues sont venus me rendre visite à l’hôpital. Je pensais que cela ne durerait pas, mais une fois que je suis rentrée à la maison, chaque semaine quelqu’un venait, avec des anecdotes et des potins, il y avait beaucoup de réformes dans notre service, ça m’a permis, entre autres, de rester informée. La chimio était très lourde. Particulièrement les deux dernières fois. Je n’avais pas envie de visites, mais mes collègues mon envoyé des petits sms chaque jour.”
temps partiel. Il y avait eu beaucoup de changements, mais c’était comme si je n’étais jamais partie. J’ai eu une nouvelle fonction, et j’en ai d’abord été très inquiète. J’avais un peu le sentiment d’être rétrogradée. Mais tout compte fait, c’était bien et maintenant, je suis même contente du changement. Physiquement, c’était dur, parce que bien que je travaille derrière un bureau, j’avais des difficultés à me concentrer. Après une demi-journée, je devais dormir tout l’après-midi. J’avais en outre une mauvaise mémoire. C’est toujours le cas. Mon mari appelle ça l’Alzheimer de la chimio. Quand j’allais chercher un dossier, une fois devant l’armoire, je ne savais plus ce que je venais y chercher. On en a beaucoup ri au bureau.”
Mes collègues m’envoyaient souvent des fleurs, je recevais aussi des visites et des petits sms. Je restais bien informée.
Le retour au travail
“Une fois remise de la chimio et des rayons, j’ai voulu reprendre le travail, mais le médecin m’a conseillé de ne pas brûler les étapes. Sept mois après mon opération, je suis retournée au boulot à
Des collègues en or
“Mes collègues ont toujours été discrets quant à ma transformation physique. Après la chimio, j’ai perdu mes cheveux, au retour au boulot ils étaient encore très courts. J’avais beaucoup maigri et je flottais dans mes vêtements. Lentement, mais sûrement, j’ai récupéré mon poids normal. Personne n’a jamais fait de remarque à ce sujet. Je suis retournée travailler avec plaisir, parce que j’avais des collègues adorables, mais il m’a fallu quelques mois avant de pouvoir reprendre un quatre-cinquième temps, comme avant.”
Comment Aborder votre situAtion professionnelle? 1. Parlez avec votre patron ou employeur. Légalement, vous n’êtes pas tenue de l’avertir de quoi que ce soit – à moins que vous ne soyez effectivement incapable de travailler – mais c’est quand même toujours mieux d’informer votre employeur. Parlez du traitement, mais aussi des possibilités de travail à temps partiel et de ce qui va se passer à votre retour. Mettez un certain nombre de choses sur papier, accompagnée de quelqu’un du service du personnel, pour que vous n’ayez pas à vous inquiéter de cela. 2. Parlez-en à vos collègues. Tout dépend bien sûr de la nature de vos relations avec eux. Si elle est plus que purement professionnelle, simplement disparaître n’est évidemment pas une option. Vous pourriez même être étonnée de leur réaction. Si vous continuez de travailler ou que vous retournez travail-
ler après le traitement, vous aurez besoin d’un filet de sécurité, ce que seront vos collègues. 3. Faites votre travail l’esprit tranquille. Essayez de terminer ce que vous avez commencé et dites-vous que si vous n’y arrivez pas, votre remplaçant pourra prendre la relève. 4. Gardez le contact. Peut-être vos collègues préférés viendront-ils en visite, mais faites vous-même l’effort de rester en contact. Un petit coup de fil, quelques mails ou un chat sur Facebook vous donneront l’impression de ne pas être totalement hors du coup. 5. ne le prenez pas personnellement si quelqu’un réagit bizarrement à vos mauvaises nouvelles. Tout le monde n’est pas capable d’exprimer de la sympathie et parfois certaines personnes ont des difficultés pour des raisons personnelles. Gardez à l’esprit que, la plupart du temps, leur réaction ne
vous concerne pas. 6. Considérez un retour à temps partiel. Tant physiquement que mentalement, il est parfois bon d’effectuer la réintégration de façon paisible. Prenez-en conscience quand vous retournez travailler, parce que vous pourriez vous croire plus forte que vous nE L’êtes. Soyez réaliste. N’attendez pas trop de vous-même et prenez le temps de vous détendre. Demandez conseils aux médecins et aux professionnels expérimentés sur la façon de traiter les effets secondaires. 7. informez vous. Beaucoup de patientes pensent être mal informées sur leurs droits et devoirs. Sur le site www.cancer.be de la Fondation contre le Cancer, sous l’onglet “Vivre avec le cancer”, vous trouverez un chapitre intitulé “Au travail”. Vous y trouverez des témoignages et de bons conseils.
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Pink Ribbon 23
Quel est l’impact du cancer sur votre vie professionnelle ? C’est le thèm JOSIANNE N’A ÉTÉ ABSENTE QUE 21 JOURS 21 jours. Josianne (53) n’a pas été absente plus longtemps. “Neuf jours après l’opération et, de temps en temps, un jour pour les rayons ou une visite médicale. L’opération n’a pas été très dure et je n’ai pas tellement souffert de la radiothérapie. Je suis comptable dans une PME de taille moyenne, mon travail n’est pas lourd physiquement. Je voulais absolument continuer à travailler, je l’ai su dès le diagnostic. Le cancer du sein, c’est évidemment effrayant, mais d’après l’oncologue, la tumeur n’était ni grosse ni agressive et, si je le voulais absolument, je pouvais continuer à travailler. C’est ce que je voulais. Parce que j’aimais beaucoup mon job. Par ailleurs, je vis seule, donc j’aurais été isolée à la maison. Cela m’aurait laissé beaucoup de temps pour gamberger, ce qui n’aurait pas été idéal.”
J’en voulais à mon corps
sans doute pourquoi j’étais tellement frustrée que mon corps ne m’obéisse pas comme j’aurais voulu. Parfois, j’étais assise sur le divan, pleurant de colère, parce que j’étais trop fatiguée pour me préparer à manger. Heureusement, j’avais beaucoup d’aide de mes amis, de mon frère et de ma belle-soeur. Mais quand vous avez toujours été autonome, ce n’est pas simple.”
Une pause pour tourner la page
“Franchement, je n’étais pas très vive au travail. Je commettais davantage d’erreurs et, en réunion, je ne parvenais pas toujours à fixer mon attention. Mon directeur m’en a parlé. Il trouvait fantastique que je sois si impliquée et il me réitérait sa confiance, mais il ne pouvait évidemment pas tolérer de grosses erreurs. Il a proposé que je prenne une à trois semaines de vacances pour récupérer à fond. C’est ce que j’ai fait. J’ai passé trois semaines à dormir, lire, écouter de la musique, me relaxer avec des amis... Ca m’a vraiment aidée. Je retrouvais l’ancienne Josianne, comme si l’épisode était tout à fait terminé. Cet été, j’ai même assumé la mise en place d’un nouveau programme informatique. J’ai eu de la chance, mon cancer n’était pas trop grave, je n’aie pas eu à subir de chimio, par exemple, ce qui je crois est beaucoup plus invalidant et empêche vraiment de travailler.”
Je n’avais pas mal, mais j’étais fatiguée. Ereintée.
“Mon directeur et mes collègues m’ont vraiment soutenue. J’ai délégué deux projets et, pour le reste, j’ai simplement fait mon job. Physiquement, je récupérais de l’opération et des rayons. Je ne souffrais pas, mais j’étais fatiguée. Ereintée, en fait. Le jour, au travail, je pouvais rassembler suffisamment d’énergie, mais le soir, à la maison, je m’effondrais, purement et simplement. Je trouvais ça difficile, parce que toute ma vie, j’avais été active. Volleybal, natation, vélo, j’aimais beaucoup faire du sport, C’est
TO WORK OR NOT TO WORK? Le cancer est une maladie, mais c’est de l’opération, de la chimio et des radiations dont vous devez vous remettre. Et bien sûr, tout le monde n’arrête pas le boulot complètement. Des chiffres récents montrent qu’un quart des femmes qui arrêtent de travailler reprend le travail après six mois. Un an et demi après le diagnostic, 60% des femmes ont repris totalement le travail. Travailler est l’une des sources les plus importantes de satisfaction, de confiance en soi et même de contact social, c’est pourquoi il est tellement important aux yeux de tant de personnes. Ce que le cancer déclenche dans votre vie dépend d’une personne à l’autre, et cela déterminera aussi si vous pouvez continuer à travailler ou si vous ne pourrez retourner travailler qu’après le traitement.
24 z PINK RIBBON
Certaines personnes veulent absolument continuer à travailler, parce qu’elles ne veulent pas être réduites à l’état de patients ou parce qu’elles le voient comme une distraction. Mais finalement, seul votre corps est aux commandes. Si par exemple, avant le traitement, vous étiez dans une forme olymique, vous pourrez entreprendre davantage, physiquement. Parce que travailler n’est possible que si vous en êtes capable physiquement – et vous ne serez vraisemblablement pas capable de travailler à plein rendement. Cela dépend aussi beaucoup du type de travail que vous effectuez. Un travail physique lourd est compliqué, tout comme un travail pour lequel vous devez beaucoup voyager, ou une fonction dans laquelle des absences occasionnelles sont difficiles, comme l’enseignement.
Le saviez-vous?
Un quart des femmes qui
arrêtent de travailler à cause d’un cancer reprend le travail
après 6 mois
me
des recherches sponsorisées par le Fonds Pink Ribbon en 2013.
MON COLLÈGUE EST MALADE. QUE PUIS-JE FAIRE? Souvent, les gens ne savent pas comment réagir aux mauvaises nouvelles. Or, le soutien et le contact social sont incroyablement importants dans ces moments difficiles.
A faire Être disponible, même si c’est seulement pour écouter. Offrir une aide pratique. La famille et les amis apporteront certainement leur aide pour les tâches ménagères ou pour les trajets vers et depuis l’hôpital, mais vous pouvez, par exemple, proposer de faire du baby-sitting ou les courses, ou appeler chaque semaine pour tenir votre collègue informée des nouvelles et des potins du travail. Même aller promener le chien peut aider. Invitez votre collègue à des fêtes ou des événements. Même si elle ne veut ou ne peut venir, elle saura qu’elle fait encore partie de votre vie. Vous ne savez pas ce qui a été dit ou fait, admettez le simplement et demandez à votre collègue ce dont elle a encore besoin.
A ne pas faire Raconter des histoires horribles au sujet d’une connaissance qui a le cancer. Poser des questions infinies sur les traitements ou parler de solutions miracles dont vous avez lu les détails. La harceler avec vos propres soucis. Abandonner et ne plus donner de vos nouvelles. L’encourager à être positive, parce que cela la poussera peut-être à se taire et à cacher son véritable état.
Lors de son retour au travail Traitez-la comme avant le diagnostic, mais faites lui savoir que vous comprenez que c’est peut-être dur pour elle. Demandez-lui comment ça va, mais ne soyez pas trop curieux ou curieuse. Elle racontera d’elle-même ce qu’elle veut raconter. Mettez de côté vos préjugés ou vos convictions concernant ce qu’elle est capable de faire. z
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SCIENCE VRAI OU FAUX
Vous pouvez
prévenir
le cancer du sein & 19 AUTRES MYTHES À DÉMONTER Des sources différentes fournissent parfois des informations contradictoires, ce qui génère des questions et des doutes. Qu’est ce qui est vrai, qu’est-ce qui ne l’est pas? Une réponse unique et up-to-date à 20 questions. Texte: Manon Kluten, avec nos remerciements à Pia Cox, conseillère médicale pour Pink Ribbon
26 z
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1
Les femmes qui présentent des antécédents famiLiaux de cancer du sein courent nettement pLus de risque de déveLopper un teL cancer.
Faux. Et vrai.
Chez la majorité des femmes qui souffrent d’un cancer du sein, on n’a trouvé aucune explication apparente à la maladie. Cependant, il est vrai que le risque d’avoir un cancer du sein double si un membre de votre famille en première ligne (comme votre mère ou votre soeur) a eu un cancer du sein. Si deux membres de votre famille en première ligne ont eu un cancer du sein, votre risque est trois fois supérieur. Comme souvent, l’idéal est de discuter de votre situation individuelle avec votre médecin. Parce que l’âge et les facteurs hormonaux, par exemple, jouent également un rôle. De toutes les femmes qui ont eu un cancer du sein, 15 à 20 pourcents ont un historique familial de cancer du sein et seulement 5 à 10% sont héréditaires.
2
si Le cancer du sein est présent dans La famiLLe du père et non de votre mère, vous courez moins de risque de contracter un cancer du sein.
Faux.
Les antécédents familiaux du côté du père sont tout aussi importants, mais vous devez d’abord regarder si des femmes ont eu le cancer du sein dans sa famille. Les hommes peuvent aussi développer la maladie, mais c’est plus rare: il y a moins de cent cas par an, en Belgique. Concernant le cancer du sein héréditaire, un homme a donc autant de chance qu’une femme de le transmettre à ses enfants.
3
en cas de cancer du sein, vous pouvez toujours sentir La tumeur.
Faux.
La tumeur peut, par exemple, être trop petite ou à un mauvais endroit pour être perceptible, ce qui signifie que non seulement vous, mais aussi des médecins expérimentés pouvez ne pas la sentir. Une mammographie peut éventuellement la détecter avant que vous ne la sentiez. C’est pourquoi la mammographie est très importante.
4
L’impLant mammaire n’augmente pas Le risque de cancer du sein.
Vrai.
Jusqu’à présent, les recherches scientifiques n’ont pas indiqué de risques accrus, excepté pour une forme très rare de cancer du conduit lymphatique. Il se pourrait néanmoins que à travers l’implant une mammographie puisse plus difficilement détecter une tumeur cancéreuse. Des examens supplémentaires sont parfois nécessaires. Les cicatrices peuvent également rendre la traçabilité plus complexe. De ce fait, le risque est plus grand que le cancer soit à un stade plus avancé.
TouTes les femmes onT une probabiliTé sur huit d’avoir le cancer.
Faux.
5
Le risque grandit avec l’âge. 75 pourcents des cancers du sein atteignent des femmes de plus de 50 ans. Cela ne se produit presque jamais chez les femmes de moins de 25 ans et rarement chez celles de moins de 30 ans.
même si vous présentez un risque accru de déveLopper un cancer du sein, dans une certaine mesure vous pouvez Le réduire vous-même.
Vrai.
6
Un style de vie sain favorise la diminution du risque de cancer du sein (excepté lorsqu’il s’agit d’une forme héréditaire de cancer). Evitez le surpoids, faites de l’exercice régulièrement, mangez sainement et surveillez votre poitrine. L’auto-palpation vous permet en effet de connaître vos seins et de remarquer bien à temps les éventuels changements afin de les signaler à votre médecin.
7
le cancer du sein esT causé par une mauvaise alimentation.
Faux.
Un cancer sur trois peut être évité par un style de vie sain, mais une vie saine ne vous protège pas totalement contre le cancer. Bien sûr vous serez en meilleure santé grâce à une alimentation variée à base de légumes, de fruits, de légumineuses et de céréales complètes. Evitez la viande rouge et la charcuterie et buvez un verre maximum de boisson alcoolisée par jour. Proscrivez l’alcool si vous avez un risque accru de cancer du sein.
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Pink Ribbon 27
Après une mAstectomie ou une AblAtion du sein, vous ne pouvez plus développer de cAncer sur lA zone opérée.
Faux.
8
Même si les risques sont très faibles et sévèrement minimalisés, vous pouvez quand même avoir le cancer du sein. Parfois même au niveau de la cicatrice. Il peut aussi arriver que le cancer original se soit étendu. Le suivi reste donc important.
le stress, une dépression ou un événement trAumAtisAnt (comme un décès ou un divorce) peut Augmenter le risque de cAncer du sein.
Faux.
9
On demande souvent si le stress peut influencer le développement ou l’évolution d’un cancer du sein. Ce fait n’a jamais été prouvé scientifiquement. Il est vrai que le stress a un effet négatif sur votre santé, mais conclure que cela pourrait provoquer un cancer (du sein) serait excessif. De même que le bien-être psychologique est important dans votre processus de guérison, mais n’est pas un agent provocateur.
10
les techniques de fertilité comme lA fiv (fécondAtion in vitro) Augmentent le risque de contrActer un cAncer du sein.
Faux.
Lié à la relation entre les oestrogènes et le cancer du sein, on se demande souvent si les traitements de fertilité peuvent causer le cancer du sein. Les études réalisées jusqu’à présent n’ont montré aucun risque accru.
une AblAtion du sein lAisse plus de chAnce de survie qu’une conservAtion du sein complétée pAr de lA rAdiothérApie.
Faux.
Le traitement dépend du type de cancer, de la taille de la tumeur et du stade de la maladie. Vous évoquerez avec votre oncologue le traitement le plus adapté à la forme de votre cancer. Mais plus le cancer est détecté tôt, plus grandes sont les chances que le traitement soit moins invasif. Une récente recherche américaine a même démontré que, dans des cas précis, un traitement moins musclé peut donner plus de chances de survie.
Vous pouVez prévenir le cancer du sein.
Faux.
11
12
Si votre famille est ‘à risque’ ou si vous êtes porteur du gène BRCA, vous ne pouvez rien y faire. Et en tout cas, chez 80 pourcents des femmes victimes du cancer du sein, on n’a trouvé aucune cause identifiable. Vous pouvez adapter votre style de vie et vivre aussi sainement que possible pour diminuer les risques. Cela signifie manger sainement, bouger suffisamment, boire aussi peu d’alcool que possible et, de préférence pas d’alcool, ne pas fumer et allaiter aussi longtemps que possible.
28 Pink Ribbon
13
si Vous n’aVez pas d’antécédents familiaux, Vous n’aurez pas de cancer du sein.
Faux.
Comme cela a été dit précédemment, on n’a trouvé aucune cause apparente de cancer du sein chez la plupart des femmes qui en souffrent.
14
le diAgnostic d’un cAncer du sein ne signifie pAs que vous Allez en mourir.
Vrai.
Le cancer du sein ne signifie certainement pas votre condamnation à mort. Cinq ans après un diagnostic précoce, neuf femmes sur dix sont encore en vie. Et la majorité d’entre elles guérit définitivement. Plus le diagnostic est précoce, plus vos chances de guérison sont grandes. De plus, les avancées en termes de dépistage et de traitement progressent significativement, ce qui augmente le potentiel des chiffres de survie. Si vous avez eu le cancer du sein, faites-vous examiner régulièrement. Consultez votre médecin.
15
UnE BIoPSIE PAr PonCtIon PEUt éVEntUELLEMEnt ‘réVEILLEr’ LES CELLULES CAnCérEUSES, CE qUI LES DIffUSErAIt DAnS D’AUtrES PArtIES DE VotrE CorPS.
Faux.
Jusqu’ici, aucune recherche scientifique ne confirme cette allégation.
La PiLuLe cause le cancer du sein.
Faux.
16
Seul l’usage de la pilule peu après la puberté et/ou son usage à long terme pourrait très légèrement augmenter le risque de cancer du sein.
SI LA MAMMoGrAPhIE nE DétECtE AUCUnE tUMEUr, VoUS nE DEVEZ PLUS VoUS fAIrE DE SoUCI.
Faux.
17
La mammographie reste l’une des meilleures méthodes de dépistage, néanmoins elle peut parfois montrer de faux résultats négatifs et, donc, ne pas détecter tous les cancers du sein. C’est pourquoi, entre deux mammographies, vous devez toujours être attentive aux signaux d’alarme connus, comme, entre autres, une petite bosse, un creux dans votre sein, une rougeur ou un écoulement inhabituel du téton. Un seul de ces signes peut indiquer le dénommé ‘cancer d’intervalle” : un cancer du sein qui s’est développé entre deux mammographies.
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SI VoS SEInS PréSEntEnt DE PEtItS noDULES (BénInS), VoUS CoUrEZ PLUS DE rISqUES D’AVoIr LE CAnCEr.
Vrai.
Certains nodules bénins peuvent être liés à une forme déterminée de cancer du sein d’où le risque potentiel qu’ils deviennent malins. C’est pourquoi vous devez régulièrement les observer, demander à votre médecin quelle est la meilleure façon de les surveiller et si un dépistage supplémentaire est nécessaire. En fait, c’est la bonne attitude à adopter face à n’importe quel changement que vous constatez dans vos seins.
APrèS LA MénoPAUSE, LES fEMMES En SUrPoIDS CoUrEnt PLUS DE rISqUES qUE LES fEMMES Dont LE PoIDS ESt norMAL.
Vrai.
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Hélas, après la ménopause, le risque augmente si vous êtes obèse ou en surpoids. Le tour de ventre d’une femme doit idéalement être inférieur à 80 cm et celui d’un homme à 94 cm. Si votre IMC est supérieur à 25, vous êtes en surpoids et devriez immédiatement agir pour le diminuer.
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UnE GroSSESSE tArDIVE AUGMEntE LE rISqUE DE CAnCEr.
Vrai.
Ne pas avoir d’enfant ou n’en avoir qu’après 30 ans augmente le risque de cancer du sein. Le moment de vos premières menstruations et celui de la ménopause ont aussi une influence. Si vous avez été réglée tôt (avant vos 12 ans) et que votre ménopause a été tardive (après 55 ans), le risque augmente. L’allaitement est protecteur, mais ne peut naturellement exclure le cancer du sein.
Ce que vous devez savoir
• ProTÉGÉe Par Les oMeGa 3 : une équipe de scientifiques chinois a découvert que les femmes qui mangeaient deux portions de poisson gras par semaine, comme le saumon, le thon ou le maquereau, ont 14 pourcents de chance en moins de contracter le cancer du sein. Les raisons: les acides gras omega-3 présents dans la graisse de poisson protègent de ce genre de maladie et de bien d’autres. Les scientifiques ont tiré cette conclusion positive après l’examen minutieux des résultats de 26 recherches effectuées aux Etats-Unis, en Europe et en Asie, auprès de 800.000 participants et 20.000 patientes cancéreuses. Petit bémol: la recherche ne tenait pas compte des autres facteurs de risque, tels que le poids. Mais cela n’élimine pas l’influence positive de la graisse de poisson. • dÉPisTaGe GraTuiT d’après les chiffres récents du Vlaams bevolkingsonderzoek, en Flandre, 51,2% des femmes de 50 à 69 ans, ont bénéficié d’un dépistage gratuit du cancer du sein ces deux dernières années (20112012). De 2011 à 2012, cela représentait 402.376 femmes. Si l’on en croit les experts, c’est déjà un beau chiffre, mais il devrait encore augmenter, parce que le dépistage précoce permet d’amener les chances de guérison à 95%. (attention, je n’ai pas trouvé de chiffres en wallonie ou à bruxelles!) • NouveLLe radioTHÉraPie depuis juin 2013, l’hôpital AZ Groeninge de Courtrai travaille avec Mobetron, le nouvel appareil à rayons grâce auquel une radiothérapie peut être effectuée en une seule séance au cours d’une intervention chirurgicale. La nouvelle technique appelée radiothérapie intra-chirurgicale se pratique aussi à l’Institut Bordet à Bruxelles et dans le groupe anversois d’hôpitaux, GZA (Gasthuiszusters van Antwerpen). Au lieu de subir une série de rayons pendant des semaines, certaines patientes peuvent être traitées en une seule séance intensive. Pink Ribbon 10
En dirEct dE la vraiE viE La grossesse
Sophie a été atteinte du cancer pendant sa grossesse
“Julien semble être un petit battant, comment pourrait-il en être autrement?” Parfois, les extrêmes se côtoient. Quand vous apprenez simultanément que vous avez le cancer et que vous êtes enceinte, par exemple. Ce fut le cas pour Sofie, submergée par là-même par une avalanche d’émotions. “Je savais une chose: je n’allais pas abandonner mon enfant.” Texte: Lien Lammar • Photo: Ann De Wulf
S
ofie (40): “C’est fou comme votre vie peut changer d’un jour à l’autre. Cela a commencé avec un petite grosseur sur mon sein. ‘Une petite bosse’, Les médecins ont parlé d’une ‘glande sudopare. Rien de grave.’ Ni le gynécologue, ni le généraliste ne se sont inquiétés. Comme la petite bosse continuait de s’irriter et de me démanger, je suis retournée chez le gynécologue. Je n’avais pas confiance. Soudain, c’est allé très vite. Le mercredi on me faisait une ponction, le vendredi, j’apprenais que j’avais un cancer. Trois semaines plus tard, on m’enlevait le sein. J’ai su rapidement ce qui m’attendait. Comme 13 glandes de mes aisselles étaient affectées, j’avais besoin de chimiothérapie et de radiothérapie complètes. Avant que je n’entame la cure de chimiothérapie, l’oncologue voulait être sûr que je n’étais pas enceinte. A ce moment-là, j’avais deux semaines de retard, mais je pensais que c’était dû au stress et à la pression des deux semaines précédentes. Je n’avais pas pensé un instant que je pourrais être enceinte. Mais le gynécologue ne voulait prendre aucun risque. Elle a fait une prise de sang, qui est allée directement au labo. Une heure plus tard, l’incroyable nouvelle arrivait: j’étais enceinte de huit semaines. Je ne peux quand même pas être enceinte? Pas maintenant. Je nous vois encore assis là, mon mari et moi, avec le gynécologue, l’oncologue et l’infirmier qui nous tendait des mouchoirs. Nous pleurions de joie – nous voulions tellement un deuxième enfant – mais surtout de peur. Je ne voulais pas être confrontée au choix que je devrais peut-être faire. Parce que je savais une chose: je n’allais pas abandonner mon enfant.”
L’affreux dilemme
“Voudrais-je encore un enfant si j’avais 5 ans de plus? A l’hôpital de Louvain, où nous avons directement été dirigés vers l’équipe du professeur Amant, la réalité nous a été présentée clairement. Mon cancer était sérieux. Médicalement parlant, je pouvais parfaitement poursuivre la grossesse, mais le voulais-je? Ce message était particulièrement dur. La semaine qui suivit, j’ai perdu près de 3 kilos, uniquement à cause du stress. J’ai réfléchi pendant des heures, des jours. Si je ne gagnais pas la bataille contre le cancer, mon mari resterait avec deux jeunes enfants. Mais pour le même prix, s’il arrivait quelque chose à Stefaan, je serais seule également. Vous n’avez pas la maîtrise de la vie, que vous ayez le cancer ou non. Finalement, nous n’avons plus douté du désir d’avoir cet enfant: nous continuerions. Naturellement, j’étais effrayée. Qu’allait-il encore se passer? Comment allaient se dérouler la chimio et l’accouchement? Est-ce que tout irait bien? J’étais sur une montagne russe d’émotions. Joie, doute, tristesse: rejetée d’un extrême à l’autre. C’était difficile pour notre famille et nos amis, aussi. Les gens ne savaient pas très bien quoi dire: devaient-ils se montrer contents ou tristes? Ce n’est que quand il devenu évident que nous ferions tout pour garder le bébé, que les premières ‘félicitations’ sont arrivées.”
Nous pleurions de joie, mais surtout de peur. Je ne voulais pas être confrontée au choix que je devrais peut-être faire.
Merci la vie!
“La chimio était lourde, mais cet enfant dans mon ventre me donnait une force colossale. Je ne l’ai pas fait pour moi, mais pour nous. Aussi étrange cela puisse paraître, j’étais souvent très heureuse et surtout reconnaissante. Je ne pouvais commencer la chimio qu’après 13 semaines de grossesse, pour que les petits organes du bébé soient suffisamment développés. Ensuite, j’ai eu sept séances de chimio. En réalité, c’était une idée absurde. Quand vous êtes enceinte, vous êtes déja effrayée à l’idée de prendre un analgésique. A présent, des litres de médications circulaient dans mon corps dans lequel se trouvait mon bébé. Mes cheveux sont tombés, je pâlissais, mais mon ventre grossissait. J’étais une femme en phase terminale, enceinte. Il est très étrange de voir aujourd’hui des photos de cette époque.” Après 32 semaines de grossesse, j’ai accouché de Julien. Il pesait moins de deux kilos, mais on voyait immédiatement que c’était un petit battant. Comment pouvait-il en être autrement? Il avait déjà expérimenté sept chimios avant sa naissance. J’étais folle de joie qu’il soit en parfaite santé, mais j’ai eu le contre-coup, je me suis effondrée. Pendant toute la grossesse, j’avais été forte pour ce petit bébé. J’avais peut-être pleuré une fois. Après la naissance de Julien, je me suis soudain sentie seule. Je n’en pouvais plus. Mentalement, physiquement. La chimio m’avait totalement épuisée, je n’avais plus une once de résistance. D’autant que je n’ai pas pris une seconde de repos après l’accouchement. Pendant cinq semaines, je suis allée à l’hôpital chaque jour pour la radiothérapie. Il y avait les soins à apporter à Julien et à Louis, notre premier enfant, qui est autiste et réclame beaucoup d’énergie. Mon mari était un soutien inestimable, mais je voulais assumer autant que possible, même si je me battais toujours contre le cancer. C’a été une année très violente. Je commence seulement maintenant à me sentir tout doucement redevenir humaine...”
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EncEintE Et cancérEusE: quE fairE?
Cet enfant dans mon ventre m’a donné une force colossale. Je ne l’ai pas fait pour moi, mais pour nous. Un petit bonhomme en bonne santé
“Julien est un gamin rigolo. Robuste. Quand il a eu dix-huit mois, nous sommes allés avec lui à Louvain pour les suites de l’étude à laquelle nous avions pris part. Tant sur le plan physique, que d’un point de vue moteur et mental, il est au même niveau que les enfants de son âge. Un soulagement total, parce que bien qu’on vous rassure sur le fait que la chimio n’a aucun effet sur l’enfant, vous êtes quand même inquiet. Dans le premier hôpital, où j’avais appris que j’étais enceinte, ils avaient tablé sur un avortement. Je me félicite de m’être fait conseiller ailleurs. Surtout maintenant que je vois à quel point Julien va bien. C’est un enfant fantastique. Bien que j’aime très fort Louis, mon lien avec Julien est très particulier. Nous avons traversé tellement de choses ensemble. Tôt ou tard, le cancer peut revenir. J’essaye de ne pas y penser chaque jour, mais j’en tiens compte. Tous les quatre mois, je subis un contrôle, et jusqu’à présent tout va bien. Récemment, j’ai eu 40 ans. Je peux espérer en ajouter 40. Si c’est moins, c’est moins. Mais j’aurai profité de mes deux enfants, ce que je n’échangerais pour rien au monde.”
Le saviez-vous? • Dans notre pays, de
60 à 120
femmes enceintes apprennent chaque année qu’elles ont un cancer. Dans 42% des cas, il s’agit d’un cancer du sein.
• A partir de
14 semaines
de grossesse, la chimiothérapie peut être administrée en toute sécurité.
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Dr. Amant: “’Les enfants – chimio’ vont tout aussi bien que d’autres enfants. Les chiffres sont pleins d’espoir.” Une future mère sur sur mille ou sur deux mille a le cancer. Ce n’est pas beaucoup, mais ce n’est pas rare. Heureusement, le traitement contre le cancer pendant la grossesse est parfaitement possible. Il n’est pas nécessaire de mettre un terme à la grossesse, explique Frederic Amant, oncologue gynécologique à la UZ Leuven et coordinateur de la recherche sur le cancer pendant la grossesse. Tous les traitements sont-ils envisageables durant la grossesse? Frederic Amant: “Nous essayons de rendre le traitement d’une femme enceinte aussi proche que possible du traitement d’une femme non-enceinte. Le cancer du col de l’utérus est la plus grande exception, parce que l’utérus lui-même est atteint, mais nous suivons d’aussi près que possible le traitement classique. La survie de la mère est la même : ce n’est pas parce que vous êtes enceinte que vous pouvez plus ou moins difficilement guérir du cancer.” Quels sont les risques pour le bébé? “Avant, les médecins préféraient attendre la naissance pour effectuer le traitement et faisaient donc naître l’enfant plus tôt. Maintenant nous savons que nous ne devons pas craindre la chimiothérapie. Dans notre étude, nous suivons actuellement 121 enfants dont les mères ont eu une chimiothérapie en cours de grossesse. Les résultats sont très rassurants. Plus encore : la prématurité a plus d’impact que la chimiothérapie sur l’enfant. Si on attend que les organes du bébé soient correctement formés pour commencer le traitement, il n’y a aucun danger. Le placenta protège le foetus contre les effets toxiques de la chimiothérapie.” A-t-on déjà beaucoup de données sur les effets à long terme? “Sur le plan international, beaucoup de recherches ont été effectuées et les premiers résultats sont positifs. Nous suivons nousmême une cinquantaine d’enfants qui ont aujourd’hui 10 ans, et qui vont aussi bien que d’autres enfants.” Avoir le cancer et être enceinte est physiquement mais aussi psychologiquement pesant. “C’est un coup dur. Les premiers entretiens sont très difficiles. Mais nous notons que les femmes se sentent souvent encouragées par leur grossesse: elles subissent la chimio pour elles-mêmes, mais aussi pour leur enfant. Accompagnée médicalement et moralement, une femme peut mener à bien traitement contre le cancer et grossesse.”
action noël
rose!
Noël, la magie Avec les boules de Noël Pink Ribbon
Lassée des décorations habituelles ? Avec les boules de Noël Pink Ribbon, raffinées et stylées, vous décorerez votre sapin d’une manière unique et vous soutiendrez une très belle et bonne cause!
EnviE d’un noël Enrubanné?
Les boules (10 cm de diamètre) sont disponibles (€ 5 la boule) chez Makro et dans toutes les succursales de The Foodmaker. Vous pouvez également les commander en ligne via le site de Shedeals: www.shedeals.be.
Plus fort ensemble contre le cancer du sein
nicole boes
bianco Saponaro
34 ď Ź Pink Ribbon
Pandora Jewellery
soutient
Pink Ribbon Nicole Boes (Marketing- & RP-manager) et Bianca Saponaro (Vente & Operational Manager) de Pandora Jewellery Pink Ribbon, parce que plus il achète nos bijoux, mieux nous pouvons soutenir le combat. Notre message est simple: accrochez-vous à la vie et jouissez de chaque moment!”
Chaque bijou raconte une histoire. Notre message est simple: accrochez-vous et jouissez de chaque moment!
Texte: Annemie Willemse - Photos: Ann De Wulf
“Notre société est tout à fait focalisée sur la femme, non seulement par le fait que notre personnel est en grande partie féminin, mais aussi, et surtout, parce que nous vendons des bijoux. Notre collection véhicule des messages et des histoires. C’est important, il y a de l’émotion dans chacun de nos bijoux. Chaque femmme, quel que soit son âge ou son statut, y trouve quelque chose qui lui correspond. Malheureusement, tôt ou tard, chaque femme sera, directement ou indirectement, confrontée au cancer du sein. C’est une épouvantable maladie avec laquelle il faut bien composer. En tant que marque, nous voulons montrer que nous sommes là pour toutes les femmes. Chaque année, nous lançons une petite collection spécialement conçue pour encourager Pink Ribbon. 15 pourcents du produit de cette collection lui est destiné. En octobre, les boutiques de Pandora se mettent aux couleurs Pink Ribbon, avec champagne rosé, cupcakes et goodiebags. Beaucoup de distributeurs Pandora soutiennent aussi l’action. Nous tentons, autant que possible, d’attirer le consommateur vers notre collection
Pink Ribbon 35
LIFESTYLE SHOPPING
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Bonheur 2
pi 4
3 1. Je t’entends bien
3. Du luxe pour vos lèvres
5. My Music!
Housse pour Iphone Katie the Bunny, Marc by Marc Jacobs, € 90, sur marcjacobs.com ou chez Marc by Marc Jacobs, rue Antoine Dansaert 90, Bruxelles.
Evelyn Lauder and Elizabeth Hurley dream lip-collection, Estée Lauder, € 30, au comptoir Estée Lauder de la Galerie Inno. ! A l’achat d’un petit sac 20% du prix sont versés à la Breast Cancer Research Foundation.
Casque à écouteur The Cruz, O’Neill et Philips, € 39,95, via shop.oneill.com, sur philips-store. be ou dans un magasin multimedia.
Pour colorer la communication tous azimuts et protéger son iPhone contre les rayures, les bosses et les coups, on adopte cette housse Katie the Bunny.
2. Noël solidaire
Cette année, on met le rouge classique au rancard et on opte pour le rose en accrochant des boules de Noël Pink Ribbon au sapin. Une jolie manière de donner une touche solidaire aux fêtes de fin d’année. La boule de Noël Pink Ribbon, € 5, chez MAKRO, The Foodmaker et via shedeals.be (voir p. 49).
36 z PINK RIBBON
On craque pour cette petite pochette pimpante qui contient les bestseller des rouges à lèvres Pure Color d’Estée Lauder et un gloss ‘édition limitée’ avec applicateur coordonné.
4. Parfum grâcieux
Ces sachets dégagent un subtil parfum fleuri et évoquent le muguet et les draps fraîchement lavés séchant dans le vent. Mmmm... on adore. Amazing Grace eau de toilette, Philosophy, € 33,45, chez Ici Paris XL.
Comment échapper à toute cette agitation ? En écoutant votre musique favorite à l’aide de ce casque rose avec de doux écouteurs supplémentaires.
6. Vaisselle solidaire
Faire la vaisselle devient plus rigolo avec ces jolis torchons. ILs sont lavables à 90° et biodégradables. Torchons Clodette, € 5,50 pièce, € 10 pour deux, via www.clodette.be
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nk! 7
Le rose est un poème à lui seul. Il symbolise la féminité, la douceur et la solidarité. Grâce à ce shopping exclusif, soutenez la bonne cause. Texte: Claire Thys 1
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7. Bague de princesse
Cet anneau fuschia a été imprimé en 3D! Les designers belges qui se cachent derrière la ligne de bijoux de Studio Sinth envoient des ondes positives via leurs créations vivantes et originales. Bague en plastique rose, Studio Sinth, € 25, sur studiosinth.com.
8. Sur cheminée rose
Le temps où les chaussettes étaient des cadeaux ringards est révolu depuis longtemps. Avouez: ces zébrures roses aux pieds, vous nageriez en plein bonheur, non? Zebra Sock, Happy Socks, € 8, sur www.happysocks.com.
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J’ACHÈTE, DONC JE SOUTIENS Chaque année, l’entreprise américaine Estée Lauder décline et commercialise un certain nombre de produits Pink Ribbon dont une partie des revenus est reversée à la Breast Cancer Awareness Foundation. Cette année, vous pouvez soutenir la lutte contre le cancer du sein via ces produits d’Aveda, Darphin, Clinique et Estée Lauder. * Crème hydratante pour les mains au romarin, Hand relief Pink Ribbon, Aveda, € 32, dans les salons et spa Aveda, aveda.be. * Lait parfumé pour le corps avec 92% d’ingrédients naturels, lotion hydratante soyeuse à l’huile d’abricot, Darphin, 24 €. * Charmante pochette rose + une édition spéciale Pink Ribbon du rouge à lèvre Almost in Pink Ribbon Honey, Clinique, € 22,76, à la Galerie Inno ou sur clinique.be. PINK RIBBON z 37
AlimentAtion santé
Une alimentation orientale aux ingrédients anti-cancer
Une médecine
savoureuse Bonne nouvelle: bien manger peut améliorer votre santé. Il importe de choisir les bons ingrédients. Par exemple, ces 10 boosters de santé issus de la cuisine vietnamienne, délicieusement préparés par Quyên, chef du Little Asia. Texte: Marc Declercq • Photos: Heikki Verdurme
Gewokte groenten met cashewnoten
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Pink Ribbon
Quyên: “ Le cancer? Je n’en ai jamais entendu parler au Vietnam. Jusqu’à ce que j’arrive en Belgique. A l’Ouest, on attend habituellement d’être malade pour se préoccuper de sa santé. Notre philosophie orientale considère que mieux vaut prévenir que guérir. Le cancer est souvent associé aux maladies cardiovasculaires. Ce que vous mangez doit être digéré, sinon cela se fixe dans votre corps. Ce qui vous rend malade. La cuisine vietnamienne est basée sur des techniques de cuisson antiques et sur des ingrédients qui renforcent notre organisme.” Quyên sort un livre volumineux, usé, dont de nombreuses pages sont marquées de petits papiers couverts de notes manuscrites. Quyên: “Je l’ai acheté au Vietnam. Il a été écrit par un professeur qui a étudié l’effet bénéfique de nos plats. Il y a dressé la liste de tous les produits que nous utilisons au Vietnam et leurs effets thérapeutiques. C’est une bible pour moi. Le Vietnam n’a jamais été un pays d’abondance, cela a favorisé des habitudes alimentaires saines. Nous sommes une nation de fermiers et de pêcheurs qui mangent ce qu’ils pêchent ou récoltent localement. Les gens mangent beaucoup de fruits et de légumes, du poisson et des coquillages et un peu de poulet ou de porc. La viande de boeuf et de buffle a longtemps été interdite, parce que ces animaux étaient utilisés comme outils de travail. Aujourd’hui, nous mangeons toujours très peu de boeuf.
Qu’est-ce qui rend la nourriture vietnamienne si saine?
Trois ingrédients de la cuisine vietnamienne sont très importants. “Le riz est essentiel pour nous, nous le consommons à chaque repas. En plus des vitamines et des minéraux, il contient des fibres qui facilitent le transit intestinal, ce qui permet l’élimination rapide et réduit le risque de cancer du gros intestin. La sauce de poisson est associée à chaque repas. Sans elle, un Vietnamien ne peut vivre. Pendant la Guerre du Vietnam, les gens se déplaçaient sur les rivières, ils nageaient de village en village et ont survécu grâce à la sauce de poisson, très revigorante. La sauce de poisson vietnamienne est faite de 70 pourcents d’anchois et de 30 pourcents de sel de mer. C’est la meilleure au monde. Les herbes forment le troisième groupe principal d’ingrédients. En particulier les herbes fraîches comme le gingembre, l’ail, la ciboulette chinoise et le galanga, une racine apparentée au gingembre. Ils font partie de notre cuisine ‘médicinale’. “Par ailleurs, les techniques de cuisson vietnamiennes sont très saines. “Nous n’utilisons ni beurre ni crème. Et quand nous cuisinons au wok, nous n’utilisons qu’une très petite quantité d’huile. La cuisine à la vapeur et à l’ébullition sont nos techniques de cuisson favorites. Les légumes sont cuits à la vapeur, le poisson et la viande sur une flamme basse, dans une petite quantité d’eau. Le liquide de cuisson en devient plus épais : c›est une sauce idéale pour y tremper les légumes.» Little Asia, Rue Sainte Catherine 10, 1000 Bruxelles. Tel. 02-502 88 36, Littleasia.be
Ce que vous mangez doit être digéré, sinon cela se fixe dans votre corps. Ce qui peut rendre malade. Légumes cuits au wok et noix de cajou temPs: 15 min. - Par POrtiOn 3 shiitakes (ou de simples champignons de Paris) • 3 brins de ciboulettes chinoises • 1 kg d’ail pressé • 2 c. à s. de pousses de soja • 10 noix de cajou grillées, non salées • 1 c. à s. d’huile d’arachide • huile de sésame • 1 c. à c. de sauce de poisson • sucre • sel
1. Coupez les shiitakes en tranches. Coupez trois-quarts de la ciboulettes chinoise en tronçons et hachez le reste finement. 2. Réchauffez l’huile d’arachide dans le wok. Ajoutez l’ail. Ajoutez les pousses de soja, les tranches de shiitakes et les tronçons de ciboulettes chinoises et cuisez le tout une minute pour que cela reste croquant. Assaisonnez avec un peu de sucre, de sel et de sauce au poisson. 3. Ajoutez les noix de cajou et mélangez. Ajoutez la ciboulette chinoise finement hachéé et éventuellement un peu d’huile de sésame. Servez imédiatement. Astuce “J’utilise toujours une pincée de sel et une touche de sucre comme exhausteurs de goût. Le sucre est facultatif.
8 astuces alimentaires anti-cancer
1 Gardez votre poids stable grâce à une alimentation équilibrée et une activité régulière. Bougez chaque jour au moins 30 minutes.
2 Limitez votre consommation de boissons sucrées et d’aliments caloriques.
3 optez pour les légumes, les fruits et les céréales complètes. Mangez-en cinq portions par jour (500 g au total). Variez, e.a. en termes de couleur : vert foncé, rouge et orange.
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Limitez la consommation de viande rouge à 500 grammes par semaine et évitez des viandes préparées.
5 buvez chaque jour minimum 1,5 litre d’eau. 6 Limitez-vous à un verre d’alcool par jour. Le vin rouge est le moins malsain.
7 Limitez votre consommation de sel. 8 Ajoutez régulièrement des graines de lin, du curcuma et du poivre noir dans vos plats.
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Les 10 ingrédients magiques de quyên
1 Le cresson
“Il contient de la vitamines A et C, du calcium et du magnésium, de l’iode, du fer, du potassium, du phosphore, des vitamine b2 et b6 et des antioxydants. Il stimule la fonction biliaire et assure une bonne digestion, il est diurétique et protègerait contre les maladies cardiovasculaires et contre le cancer.”
2 Le curcuma
“Il contient de la curcumine aux propriétés anti-inflammatoires, qui peut être un frein aux cancers du sein, du colon et des métastases du cancer du poumon.”
3 Le soja
“Source de protéines, le soja contient tous les acides aminés essentiels et des Isoflavones, une substance qui freinerait le cancer, comme celui du sein et de la prostate, et réduirait le taux de cholestérol.”
4 Le shiitake
“Au Vietnam, la soupe de shiitake et de tofu est servie au malade pour qu’il retrouve des forces. Le shiitake contient des polysaccharides, qui renforcent le système immunitaire, mais aussi beaucoup de vitamines, de minéraux et d’acides aminés. Le shiitake a aussi un effet antibactérien, protégerait contre le cancer et le rhumatisme et favoriserait la baisse du cholestérol et de la tension.”
5 Les noix
“Elles contiennent de l’acide alpha-linolénique que l’organisme ne peut pas produire lui-même et de 80 à 90 pourcents d’acides gras non saturés, qui réduisent le cholestérol et le risque de maladies cardiovasculaires.”
6 Les brocolis
“Riche en vitamine C, antioxydants et en fibres, il contient des glucosinolates, qui favorisent la détoxication du foie, aurait des propriétés anti-cancer, agirait sur des ulcères à l’estomac et réduirait le risque de maladies cardiaques.”
7 L’ail et les ciboulettes chinoises
“Ils contiennent des antibiotiques naturels puissants et des antioxydants, renforcaient les vaisseaux sanguins, aideraient à détoxiquer le foie et le système lymphatique, ainsi qu’à purifier les intestins.”
8 Le thé vert
“Il contient des antioxydants sous forme de polyphénols qui aideraient à prévenir les maladies cardiovasculaires, le cancer, les infections, le cholestérol et les rhumatismes. Et il favorise la digestion.”
9 L’avocat
“Les avocats contiennent du beta-sitostérol, qui protège contre le cancer et réduit le cholestérol. Il contient du potassium, bon pour la tension et le fonctionnement des muscles et des nerfs, et de la lutéine, un antioxydant qui protège contre les maladies cardiovasculaires et le cancer de la prostate.”
10 La tomate
“Un des principaux composants de la tomate est le lycopène, un antioxydant puissant que l’on trouve aussi dans les poivrons rouges et les pamplemousses roses. Les tomates ont une action désacidifiante qui agirait sur les douleurs musculaires, les maux de tête et la fatigue.”
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Saumon au curry temPs: 30 min. - Par POrtiOn 100 g de saumon • 1 c. à c. d’ail pressé • 2 tiges de citronnelle écrasées • 1 petit c. à c. de pâte de curry rouge • ¼ courgette, coupé en baton • ¼ de poivron rouge, coupé en lamelles • ½ oignon, finement hâché • 4 champignons de Paris, coupés en morceaux • 1 c. à s. de lait de coco • 1 c. à s. d’eau • 1 c. à s. de sauce de poisson • 6 feuilles de basilic thaï (ou de coriandre) • huile d’arachide • sucre • sel
1. Coupez le saumon en tranches. Chauffez une c. à s. d’huile dans une poêle à frire. Ajoutez la moitié de l’ail pressé et saisissez le saumon de tous les côtés jusqu’au brun doré (afin qu’il ne tombe pas en morceaux dans la sauce). 2. Réchauffez à nouveau un c. à s. d’huile dans une poêle ou un wok. Ajoutez le reste de l’ail et la citronnelle. Ajoutez la pâte de curry et mélangez. Ajoutez la courgette et le poivron, l’oignon et les champignons. Faites sauter une minute. Couvrez avec le lait de coco et l’eau. 3. Ajoutez le saumon et laissez mijoter une minute. Assaisonnez avec la sauce au poisson, une pincée de sucre et une pincée de sel. Garnissez avec le basilic thaï et les feuilles de coriandre.
Filet de poulet et brocoli
Soupe de cresson aux scampis moulus
TEMPS: 25 MIN. - POUR 2 PERSONNES 100 g de filet de poulet, coupés en fines tranches • 200 g de brocolis • ½ c. à s. de sauce de poisson • 2 bottes de ciboulette chinoise • 1 c. à c. d’ail pressé • ½ c. à c. de sucre • ½ c. à s. d’huile d’arachide • ½ c. à c. de poudre de curcuma • poivre • sel
TEMPS: 30 MIN. - POUR 2 PERSONNES 8 scampis, taille 16/20 (ou 100 g de crevettes roses) • 300 g de cresson • 2 bottes de ciboulette chinoise • 4 brins de coriandre • 1 c. à s. de sauce de poisson • 1 kg de sucre • poivre et sel
1. Faites une marinade avec la moitié de la sauce de poisson, une pincée de sel, une pincée de sucre, la partie blanche de la ciboulette chinoise et la moitié de l’ail. Faites y mariner les filets de poulet 10 minutes. 2. Faites chauffer le wok. Cuisez les tranches de poulet, sans matière grasse, des deux côtés, jusqu’à ce qu’elles deviennent brun clair. Réservez-les. 3. Remettez le wok sur le feu. Ajoutez-y de l’huile d’arachide. Ajoutez le reste de l’ail et cuisez-le jusqu’à ce qu’il prenne une teinte dorée. Ajoutez le brocoli et faites-le sauter 1 minute. 4. Ajoutez 2 c. à s. d’eau. Couvrez le wok et laissez cuire pendant 3 minutes. Vérifiez que le brocoli est ‘al dente’. Assaisonnez avec le reste de la sauce de poisson, un peu de sucre, de sel et la poudre de curcuma. 5. Ajoutez le poulet coupé. Faites-le sauter pendant 30 secondes. Garnissez avec la partie verte finement hâchée de la ciboulette chinoise.
1. Pelez les scampis et gardez les queues. Coupez le blanc des bottes de ciboulettes chinoises. Mélangez la chair d’écrevisse et les blancs de ciboulettes chinoises dans le robot ménager, hachez le mélange. Salez et poivrez. 2. Coupez les tiges de cresson en tronçons. Hachez finement le vert de la ciboulette chinoise et la coriandre. 3. Apportez un litre d’eau à ébullition. Ajoutez la chair des scampis. Laissez bouillir deux minutes. 4. Ajoutez le cresson. Laissez bouillir une minute supplémentaire. Epicez avec la sauce de poisson, le sucre et une pincée de sel. 5. Servez la soupe dans des bols et ajoutez le vert de la ciboulette chinoise, la coriandre finement hâchée et un peu de poivre noir. Astuce “Vous pouvez remplacer le cresson par des épinards.” PlUS d’INfOS Sur www.cancer.be/boire-et-manger-sainement, vous trouverez des trésors d’informations sur l’alimentation préventive, pendant et après le cancer. Pink Ribbon 41
Plus fort ensemble contre le cancer du sein
Eva Van Elst
Catherine Louies
42 ď Ź Pink Ribbon
C&A soutient Pink Ribbon “Comme les années précédentes, nous tenons à soutenir Pink Ribbon et la lute contre le cancer du sein, un thème qui nous tient à coeur, ainsi qu’à beaucoup de femmes. Notre coeur de cible est composé de femmes et chez C&A, nous pensons que chaque femme a le droit de se sentir bien dans sa peau et jolie, au quotidien, dans chacun de ses rôles: en tant que mère, femme, épouse et amie. L’action que C&A lance cet automne s’accorde parfaitement à cette philosophie. C&A distribuera un sac de courses via les médias et son propre réseau de magasins. Les gens qui feront leurs achats chez C&A et feront scanner le codebarre du sac, auront le choix entre bénéficier d’une réduction ou offrir le montant de cette réduction à Pink Ribbon. Chaque fois que le sac est réutilisé, le montant augmente. Prêtez-le donc à vos ami(e)s ou à votre famille, afin qu’ils puissent visiter nos points de ventes et faire monter
la somme! A part cela C&A mettra Pink Ribbon en évidence dans nos magasins, nos étalages et sur notre page Facebook.»
Chaque femme a le droit de se sentir bien dans sa peau, au quotidien.
Texte: Annemie Willemse - Photos: Joost Joossen
Catherine Louies et Eva Van Elst, Communication C&A
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SCIENCE GROSSESSE
Lors du diagnostic d’un cancer, votre désir de maternité passe au second plan. Il s’agit avant tout de guérir ! Pourtant, il est important d’aborder immédiatement la question ‘bébé’ avec votre médecin. Grâce aux nouvelles techniques, vos chances de devenir mère, un jour, sont réelles. Texte: Annemie Willemse Photos: Thomas Vanhaute
La science avance
Un bébé après le cancer...
yes, you can
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Melissa
l’espoir, à nouveau, de devenir mère. “Qui sommes nous pour vous priver de votre désir d’enfant?, nous a dit le médecin. Il ne voulait pas me voir comme une statistique.” Melissa (31), toujours sans enfant, se bat contre le cancer du sein: “Ma grande ambition était de devenir mère rapidement, mais j’ai étudié longtemps et j’ai eu peu de chance sur le plan relationnel. Et maintenant, j’ai le cancer du sein… Il n’y a aucun cas de cancer du sein dans ma famille, mais comme je suis très jeune et que j’avais un intérêt professionnel pour le sujet, j’ai fait une recherche génétique (ndlr: Melissa est docteur en sciences biomédicales, spécialisée en génétique). On a trouvé “quelque chose” dans le gène BRCA2, mais il n’est pas sûr que cette “chose” ait causé mon cancer. J’ai une variante très rare et il serait possible qu’il s’agisse d’une forme non-héréditaire. J’ai été tellement surprise par le diagnostic et par les décisions que je devais prendre, que je ne me suis pas posé de questions sur ma fertilité.”
Je me félicite d’avoir demandé une seconde opinion. Je sais maintenant que j’ai une chance réelle d’être enceinte. Au-delà des statistiques
“Le plus dur fut quand ma mère a demandé au médecin si je pourrais encore avoir des enfants. Il lui a répondu sans ambages que, dans mon cas, être enceinte, maintenant ou plus tard, serait suicidaire. J’étais complètement abasourdie. Heureusement, quelqu’un du groupe de soutien Naboram a précisé qu’il existe des possibilités, comme la congélation du tissu ovarien. Mon gynécologue était très sceptique: il trouvait cela trop risqué, il m’a conseillé de ne surtout pas écouter tout le monde. Il a promis de contacter un spécialiste. Je suis très heureuse d’avoir demandé un second avis. J’ai immédiatement entendu un autre son de cloche : ‘Qui sommes-
nous pour vous priver de votre désir d’enfant?’ J’ai appris à ne pas focaliser sur des probabilités et des pourcentages. Si j’ai un cancer sensible aux hormones, le risque de tomber à nouveau malade est d’un sur quatre. Mais suis-je ce “un” ? Une fécondation est comme une bombe hormonale dans votre corps, c’est vrai, mais la grossesse en soi représente beaucoup moins de risques. C’est pourquoi, dans mon cas, la piste de l’in-vitro pourrait être une solution.”
Regarder droit devant soi
“Ces conversations avec d’autres spécialistes m’ont apaisée et m’ont aidée à me décider. On a prélevé par laparoscopie des tissus ovariens qui ont été ensuite congelés pour être réimplantés plus tard, afin de rendre une grossesse possible. En effet, dans cinq ans, moment où j’ai bon espoir d’être guérie, les chances que la science ait trouvé le moyen de faire mûrir des ovules immatures dans ce tissu congelé seront plus grandes, ce qui pourrait augmenter mes chances d’avoir un enfant. Une fécondation in-vitro est aussi envisageable, pour qu’ensuite moi-même ou une mère porteuse portions l’enfant jusqu’à la naissance. Par ailleurs, je suis encore jeune, la chance que je sois à nouveau fertile n’est pas à exclure. Il devrait donc être possible que je sois maman, un jour, même si j’essaye de ne pas trop espérer. Mais en fait, je n’envisage pas un seul instant de ne pas le devenir.”
EncEintE après lE cancEr. cE qui Est possiblE, cE qui nE l’Est pas A partir du moment où vous êtes confrontée au diagnostic d’un cancer du sein, le désir de maternité n’est généralement plus votre priorité. Mais comme pour Sandra et Melissa, tôt ou tard, ce besoin revient chez la plupart des femmes. Une fertilité sévèrement diminuée, et même l’infertilité complète, sont bien souvent les suites les plus douloureuses des traitements anti-cancéraux très agressifs qu’elles ont dû subir. Ce n’est pas tant le type de cancer du sein qui importe. Ce sont la radio- et la chimiothérapie qui affectent le plus le tissu ovarien où naissent les ovules. Les cancers sensibles aux hormones, qui sont souvent héréditaires et surviennent à un âge précoce, rendent les problèmes relatifs au désir d’enfant encore plus complexes, parce qu’une grossesse est une bombe hormonale qui ne peut, malheureusement, que stimuler les tumeurs.
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Les déveLoppements Les pLus récents Heureusement, les sciences médicale et pharmaceutique continuent de progresser ! Avant tout, il est bon de garder à l’esprit que la chimiothérapie est actuellement un peu moins ‘toxique’, ce qui signifie que la fertilité de très jeunes femmes peut réapparaître au terme d’une période de rétablissement de cinq ans. Cette restauration spontanée indique que les dégâts n’ont été que provisoires. Le fait de pouvoir être enceinte facilement ou non dépend bien sûr du type de cancer à combattre, du traitement subi, et de l’âge. Les centres de fertilités sont unanimes : attendre une guérison de cinq ans pour vérifier ce qui est encore possible en termes de grossesse n’est vraiment pas une bonne idée. il existe de nombreuses possibilités de sauver votre fertilité des griffes du cancer, même si celui-ci est héréditaire et sensible aux hormones, mais pour cela il faut traiter la question immédiatement, c’est un must. Les spécialistes recommandent certaines techniques, même s’il persiste un petit risque de porter atteinte à votre fertilité. devenez votre propre donneur d’ovuLe Avant tout, il existe une technique très simple pour stimuler les ovaires et déclencher l’ovulation. Un certain nombres de vos ovules peuvent être conservés jusqu’au moment où vous pourrez être enceinte sans risque. Vous êtes donc votre propre donneur d’ovules. Il s’agit d’une technique très facile, rapide et sûre qui, généralement, n’entrave pas le traitement contre le cancer qui doit être entamé. C’est ici qu’apparaît un grand “mais”. Selon le type de cancer, il est possible que les injections d’hormones nécessaires pour cette technique doivent être évitées. Il est aussi possible que l’urgence du traitement contre le cancer ne laisse pas le temps de mettre cette procédure en place. Dans ce cas, la technique n’est pas adaptée. Faites congeLer vos tissus ovariens Il existe une autre possibilité relativement simple qui consiste à prélever de petits morceaux de tissus ovariens, comme pour Melissa. Une fois guérie, ils seront simplement réimplantés. Le tissu ovarien peut être utilisé pour déclencher une grossesse et, dans le meilleur des cas, il permettra même au deux ovaires de fonctionner à nouveau. Si ces deux techniques peuvent être combinées, les chances de grossesse sont encore plus grandes. Souvenez-vous aussi que la conservation d’ovules peut éventuellement mener à la grossesse d’une mère porteuse, si vous même n’êtes plus en mesure de porter votre bébé, en raison de votre âge, de la ménopause induite médicalement, d’infertilité irréversible, etc.
N’attendez pas d’être guérie pour y penser. Parlez-en dès le diagnostic posé. 46 Pink Ribbon
Sandra
et son nouveau compagnon ont dû renoncer à leur désir d’enfant. Il y a quatre ans, Sandra (37 ans) a senti un endroit dur dans sa poitrine. “Je n’étais pas vraiment inquiète. Je venais d’installer un lourd trampoline pour les enfants et j’ai pensé que cela venait de l’effort consenti pour le déplacer. Par hasard, une semaine plus tard, j’avais rendez-vous avec mon gynécologue et là tout est allé très vite. Avant même que je ne réalise vraiment, on a diagnostiqué un cancer du sein. Mon nouveau compagnon et moi rêvions justement d’avoir un enfant. Au lieu de cela, j’ai dû annoncer à mes enfants que j’avais le cancer. J’ai trouvé cela horrible. Comme le cancer du sein est fréquent dans ma famille et que j’étais encore fort jeune, on a effectué un test génétique. Il a déterminé qu’il s’agissait d’un cancer héréditaire, de type BRCA1 et qu’il serait préférable d’ôter également mes ovaires. J’ai pensé : “Shit, notre rêve s’envole”, mais je voulais guérir avant tout et voir mes enfants grandir.”
Double destin
“Le destin nous a frappé très durement. Mon ami a appris au même moment qu’il souffrait d’un cancer testiculaire. Il avait déjà un fils, mais son médecin lui a demandé si nous souhaitions encore avoir des enfants ensemble. Prélever et congeler du sperme est relativement simple. Les médecins m’ont aussi demandé si je souhaitais encore des enfants, mais ils évoquaient pas mal de risques et de difficultés. Nous avons décidé de ne pas défier le sort et nous avons renoncé. Quand la maladie vous surprend, vous devez prendre des décisions très rapidement. Aujourd’hui, nous allons bien tous les deux, en dépit du calvaire que nous avons vécu et même si l’on aurait préféré avoir un bébé. Le fait que nous n’en aurons jamais ensemble nous attriste mais heureusement, nous sommes guéris et nous avons le bonheur de voir nos enfants respectifs grandir. Il y a bien pire; certaines femmes qui ont eu un cancer du sein n’auront jamais d’enfant.”
Bon à savoir
Où? Les hôpitaux ne peuvent pas tous offrir les techniques de fécondation, l’idéal est de se diriger vers une clinique de la fertilité comme celle de l’hôpital Erasme par ex. : www.erasme.ulb.ac.be/
Combien de temps? Les ovules sont congelés pour une durée illimitée. Néanmoins, la période de conservation légale est limitée à 10 ans. Une demande officielle peut être introduite pour prolonger cette période.
Remboursement?
Dans la plupart des cas, les médications nécessaires aux techniques de procréation assistée et la conservation des ovules sont remboursées par la mutuelle.
Important: n’ajournez pas cette conversatIon Une chose est claire: il est très important d’évoquer très rapidement votre désir d’enfant, de préférence dès l’entretien de diagnostic. Demandez plusieurs avis, parce que même les oncologues et les gynécologues ne sont pas tous au courant des possibilités les plus récentes. La probabilité que votre désir d’enfant soit totalement absent au moment du diagnostic est grande, ce qui est très compréhensible, mais un partenaire concerné, un parent, une soeur ou une amie peut amener la question dans la discussion, même si vous n’avez pas la tête à ça pas et que votre médecin n’aborde pas le sujet. Souvent, votre médecin a les meilleures intention à votre égard, mais il est peu au courant des possibilités et est donc réticent à l’idée d’apporter d’autres mauvaises nouvelles. Pourtant, dans les centres de fertilité, certaines techniques sont presque devenues routinières. Malheureusement, les spécialistes y sont régulièrement confrontés à de jeunes femmes guéries de leur cancer qui n’ont conservé aucun ovule ou tissu ovarien et qui après leur traitement resteront définitivement stériles. C’est d’autant plus douloureux que les techniques sont relativement simples et la médecine en progression constante. Ce qui nous pousse à envoyer un message à tous les généralistes, gynécologues et oncologues : abordez le sujet des enfants avec vos jeunes patientes, plus d’une fois, et parcourez les possibilités ! Le traitement de leur cancer est prioritaire, mais toutes ces jeunes femmes courageuses méritent de devenir (redevenir) mère, un jour.
FamIly Hope
Avoir un enfant ensemble aurait été merveilleux, mais je pensais d’abord à survivre pour les enfants que nous avions déjà séparément.
Chaque année dans notre pays, 500 femmes de moins de quarante ans se voient diagnostiquer le cancer du sein. Une étude scientifique américaine a indiqué que 39% des patientes de moins de 50 ans souffrant de ce cancer s’inquiètent de l’impact du traitement sur leur fertilité. Dans la moitié des cas seulement, leur médecin a répondu efficacement à cette préoccupation. Avec Family Hope, les spécialistes du cancer du sein souhaitent pallier ce manque d’information. “Créer un site Internet accessible et compréhensible, dans les trois langues nationales, développé par les sept principaux hôpitaux du pays, qui informe vraiment sur toutes les possibilités, nous a semblé être la meilleure voie”, raconte docteur Maxime Fastrez (CHU St. Pierre à Bruxelles), l’un des initiateurs. “L’an passé, nous avons présenté Family Hope au Fonds Pink Ribbon de la Fondation Roi Baudouin. Grâce à son soutien financier, www.familyhope.be est en ligne depuis le 1er octobre 2013. Les patientes et les personnes concernées y ont accès à toutes les informations sur la fertilité et le cancer du sein et à tous les centres spécialisés du pays.” Pink Ribbon 47
Agenda Le cancer du sein vous concerne? Ces activités vous intéresseront. Texte: Caroline Dunski Les espaces ouverts d’au sein des femmes Lieux de rencontres, d’échanges, de partage et de bien-être, ce sont des espaces privilégiés pour se déposer, se ressourcer, échanger, favoriser les liens que l’on a avec soi-même et avec les autres. Ces après-midis se veulent un lieu d’accueil convivial et amical, dans la solidarité et l’échange des compétences de chacune. Lors de chaque rencontre, les participantes découvrent des approches concrètes telles que le corps en mouvement, la gestion du stress et du mental, l’expression, la créativité, la nutrition… Les espaces ouverts sont proposés à Namur chaque mardi de 13h30 à 15h30.
retrouver de L’enerGie Les traitements contre le cancer sont épuisants, mais aussi étonnant que cela puisse paraître, bouger aide à retrouver de l’énergie. Via RaViva, le programme d’activités physiques de la Fondation contre le Cancer, vous pouvez prendre part à des leçons de tai chi, de yoga ou d’aquagym, gratuitement et dans différents lieux. info: www.cancer.be
info: www.auseindesfemmes.be
a tout moment, cheZ soi, un “coffret pLein de réconfort” Les enfants confrontés à la maladie ont souvent envie de “faire quelque chose”. Le “coffret plein de réconfort” conçu par les éditions Averbode leur offre toutes sortes de possibilités de “faire quelque chose” avec un parent ou un autre adulte. Ce coffret est, pour le parent et l’enfant (5-12 ans), une manière unique de coopérer. Parfois, l’ambiance est au rire, parfois la tristesse est au rendezvous et l’enfant a besoin de réconfort. Les différentes activités favorisent l’échange. En “agissant” ensemble, enfant et adulte communiquent plus facilement et plus naturellement. info http://www.cancer.be/cancer-uncoffret-plein-de-réconfort
Journée internationaLe du sein Le 16 octobre 2013 est une fois de plus la Journée internationale BRA (breast reconstruction awareness). Ne sous-estimez pas les effets positifs d’une reconstruction mammaire sur votre qualité de vie et découvrez les belles possibilités immédiatement disponibles! info: www.bra-day.com
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Pink Ribbon
Découvrez le monde de
Pink Ribbon UIT HET ECHTE LEVEN
12 “Alleen zij weet wat ik meemaak” Isabelle en Visitez notre site www.pinkribbonamiespourlavie.be
Tinneke Un lieu de rencontre pour celles et ceux qui sont concernés de près ou de loinvonden par la elkaar ‘dankzij’ borstkanker thématique du cancer du sein. Weer gaan werken, of toch niet? Ann en Josianne over ‘het grote werkdilemma’
22 Devenez notre amie pour la vie sur Facebook 31 “Ik was zwanger en kreeg borstkanker” Partagez vos amitiés avec nous et vos amies et diffusez ainsi des infos indispensables. Sofie ging door een rollercoaster van emoties
Surfez sur YouTube Pink Ribbon Belgium
WETENSCHAP
Deetnieuwste Découvrez Pink Ribbon TV gratuitement16 sur Voo Telenet wapens in de strijd tegen borstkanker
AlleRetrouvez-la middelen &dans technieken i.v.m. diagnose en behandeling Pink Ribbon TV est une chaîne disponible dans la TV-thèque de Telenet. Télévision à la carte > Chaînes Francophones > Pink Ribbon TV. Initiative inédite: un film Voor wielouez de waarheid zoekt 20 hardnekkige mythes over dans la rubrique Pink Ribbon TV et Telenet reversera le montant de cette location ontkracht au Fonds borstkanker Pink Ribbon géré par la Fondation Roi Baudouin. Een kindje na kanker, yes you can Hoopvolle ontwikkelingen voor moeders in spe
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LIFESTYLE
6 36 Appuyez sur le bouton VOD de votre télecommande.38 Sélectionnez la rubrique ‘Divers/Infos’ (flèche du bas). Choisissez l’onglet ‘Pink Ribbon’ (flèche de droite). Sélectionnez le programme souhaité. EN
4 48 VOO soutient le Fonds Pink Ribbon. Par la mise à disposition gracieuse, sur sa plateforme de 50 Vidéo à la demande, de films d’information ou 50 de témoignages de patientes ayant souffert du cancer du sein, la société VOO entend participer 51 à l’effort de sensibilisation sur cette pathologie si fréquente. Cette démarche s’inscrit logiquement dans la mission d’information et de service au public de la société VOO.
It all started with Evelyn Lauder... Terugblikken op 22 jaar Pink Ribbon Roze blijmakers Vrolijke hebbedingen voor een goed doel Lekker medicijn Gezonde oosterse voeding met antikanker-ingrediënten
OOK Minister Onkelinx Interview met de meter van Pink Ribbon
Agenda Ondersteunende workshops en happenings Chez Telenet, l’idée que chaque entreprise a un rôle social important à jouer se traduit par de Dankjewel nombreuses initiatives en matière d’engagement Colofon citoyen. Ainsi, la Telenet Foundation, un organisme indépendant soutenu par Telenet, s’emploie à comKerstballen-actie bler la fracture numérique et oeuvre pour d’autres thèmes sociaux tels que le cancer. En soutenant Pink Ribbon, la Telenet Foundation, en collaboraGiften storten tion kan op rek.nr. van de Koning Bouavec Telenet000-0000004-04 et Sanoma Media, s’engage en dewijnstichtingfaveur (IBAN:deBE10 0000 0000 0404, BIC: BPOTBEB1) met de la lutte contre le cancer du sein. verplichte vermelding “S20810 – Pink Ribbon Fonds”. De giften aan de Koning Boudewijnstichting zijn fiscaal aftrekbaar vanaf € 40 (art. 104 WIB).
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Merci! Ils soutiennent Pink Ribbon Directrice éditoriale Martine Wauters Direction artistique & layout Jozefien Daelemans Coordinatrice de rédaction Anne Wislez Coordination francophone 1point2 Traduction Caroline Dunski Collaborateurs Marc Declercq, Manon Kluten, Lien Lammar, Nathalie Le Blanc, Claire Thys, Annemie Willemse Photographes Ann De Wulf, Joost Joossen, Thomas Vanhaute, Heikki Verdurme Remerciements particuliers Au cabinet de Laurette Onkelinx, ministre de la Santé publique, Pia Cox Avec le soutien de Estée Lauder Companies, Omega Pharma, Pandora, C&A Administrateur délégué Aimé Van Hecke Directrice administrative Christine Festjens Gestionnaire administrative Fabienne Willaert Directeur de projet Koenraad De Lathouwer Coordinatrice de projet Evita Bellings
PINK RIBBON AMBASSADEURS Laurette Onkelinx Joëlle Milquet Annemie Turtelboom Alexander De Croo Marleen Temmerman Lynn Wezenbeeck Veronique De Kock Dana Winner B.J.Scott Christophe Deborsu Ben Roelandts Daniela Prepeliuc
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BONHEUR PINK! UNE MÉDECINE SAVOUREUSE: 10 BOOSTERS DE SANTÉ
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