Hello FR 02 2012

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Le magazine de Plan Belgique • n° 2/2012 • www.planbelgique.be

Parrains

VOYAGE au Pérou

“Le sourire de Luz, quel cadeau!” Portrait

Prix Nobel Leymah Gbowee, guerrière de la paix La voix des jeunes

Théatre-action

“Notre semaine au Bénin”

Dossier

Toutes à l’école! L’accès des filles à une éducation gratuite et de qualité, la clé du développement


w news

Saviez-vous qu’en 2012, 35 millions de filles ne vont toujours pas à l’école primaire? Or si les filles des pays du Sud avaient toutes accès à 9 années d’enseignement gratuit et de qualité, la lutte contre la pauvreté ferait un bond de géant.

Quatre jeunes Belges sont parties au Bénin pour

monter un spectacle de théâtre-action

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w le dossier

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L’avenir des hommes dépend de l’éducation des filles

• Keith Lewin: "On estime à plus de 300 millions le nombre

d’enfants ne jouissant pas de leur droit à l’éducation.”

• Leymah Gbowee, portrait d’une guerrière de la paix

w cliquez et soutenez

w récit de voyage

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Pascal a rencontré Luz, sa Filleule Plan au Pérou

w projets sud

Dans le dossier détachable de votre nouveau “Hello”, découvrez tout sur ce thème, focus de notre campagne annuelle ”Toutes à l’école!”, lancée le 7 mai prochain. Merci, à tous ceux qui ont déjà choisi de reverser une partie du montant de leur attestation fiscale à nos projets de scolarisation des filles, rendant déjà l’avenir plus rose au Niger, au Pérou et au Laos. Parce que chaque enfant compte (fille ou garçon).

w entre vous et nous

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Agissez pour les filles sur www.planbelgique.be

“Merci pour vos dons au bénéfice de l’éducation des filles!”

Dirk Van Maele Directeur National, Plan Belgique

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w la voix des jeunes

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Nos volontaires au Togo

w planisphère 20

Vue d’ensemble de nos actions dans le monde

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Le tour de votre nouveau magazine

Ils ont contribué à ce numéro

Leymah gbowee Prix Nobel de la paix Portrait p.15

keith lewin Expert en éducation Interview p. 13

pascal debecker Parrain Plan Le récit de son voyage au Pérou p. 17

PRISKA Zounmegwon Jeune Béninoise Sa rencontre avec Diane du Youth Board p. 8

© Dina Torrans

Chère Marraine, Cher Parrain Plan,

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En bref, l'actualité de Plan ici et là-bas

Plan Belgique ONG sans aucune attache politique ou religieuse, Plan Belgique est membre de la Coalition internationale Plan. Notre but est d’améliorer à long terme les conditions de vie des enfants, afin qu’ils puissent s’épanouir dans un monde qui respecte leurs droits. Plan travaille dans 68 pays, en collaboration avec les populations locales. Rejoignez Plan sur Facebook www.facebook.com/ planfans Tous nos projets et nos actus sur www.planbelgique.be


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Hello Bonjour Le “Hello” hindi signifie “Je salue le divin qui est en vous”.

“Je m’appelle Sarita, j’ai 10 ans. Je vis en Inde, à Muzaffarpu. J’ai eu une enfance difficile, mais Plan a changé ma vie. J’étudie très dur. Plus tard, je veux devenir enseignante et inspirer beaucoup d’autres filles dans la même situation que moi.” Découvrez comment l’éducation des filles peut briser le cycle de la pauvreté, à partir de la p. 9

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news w

C’est le moment AGIR POUR LE NIGER

Les stocks de céréales sont trop maigres pour nourrir les habitants jusqu’à la prochaine récolte. La crise alimentaire a des conséquences néfastes, particulièrement sur la nutrition des moins de 5 ans. Les chiffres sont éloquents:

des ménages, soit 5,5 millions d’individus, sont en insécurité alimentaire.

la Coalition internationale Plan fête son 75e anniversaire. forte de ces longues années d’expérience, elle s’investit dans 68 pays pour le respect des droits des enfants. Grâce aux projets menés dans 58.000 communautés en Afrique, en Asie et en Amérique latine, 56,5 millions d’enfants et leurs familles s’écrivent une vie meilleure.

Bons baisers d’Indonésie! Fanny et Maria

des ménages, soit 1,3 million d’individus, sont en insécurité alimentaire “sévère”.

Plan Belgique Galerie Ravenstein 3 B 5 1000 Bruxelles Belgique

Des équipes de Plan Niger sillonnent les villages pour envoyer les enfants malnutris dans des centres de santé.

SOLIDARITÉ NIGER Soutenez notre action sur www.planbelgique.be > Soutenez Plan > Fonds d’urgence

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En direct d’Indonésie

© RTL-TVI

L’action de Plan

Maria Del Rio et Fanny Jandrain ont participé à la première édition belge de la célèbre émission Pékin Express, diffusée en mars dernier sur RTL TVI. Les trois équipes soutenaient chacune une organisation… et le duo a choisi Plan Belgique! Les impressions de Maria Del Rio:

“Durant toute l’aventure, j’ai été portée par l’envie d’aider les enfants du Sud. J’ai rencontré des dizaines d’enfants heureux, aimés par leurs parents, qui allaient à l’école dans leur petit uniforme. Ça m’a motivée plus que jamais à aider ceux qui n’ont pas cette chance au départ. En tant que maman aussi, j’ai besoin de m’investir. Tous les enfants sont des petits soleils. Tous les enfants méritent de pouvoir sourire.”

Bonne nouvelle Début 2012, l’Etat belge, l’Union européenne et la Loterie Nationale ont octroyé des subsides à Plan Belgique pour ses programmes dans le Sud. Le montant total, 132.000 euros, financera partiellement nos activités au Laos, au Niger et au Bénin.


Li e ns cr oi s é s Cécile est Marraine Plan depuis fin 2011. C’est Pauline, sa fille, qui lui en a donné l’idée!

9/05: “Toutes à l’école!” au parlement Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix 2011, a contribué à mettre fin aux guerres civiles qui ont sévi au Libéria jusqu’à 2003. Elle sera présente lors du lancement de la campagne au Parlement le 9 mai pour parler de l’importance de l’autonomisation des filles. Retrouvez le portrait de Leymah Gbowee p. 15.

Pauline Henrotte, 15 ans, 3e secondaire, gagnante du concours Objectifs Plan

Cécile Gorré, mariée, 43 ans, professeur de français, maman de Pauline, 15 ans, et Hélène, 10 ans, Marraine Plan de SosSo (Bénin)

Pauline: “J’étais émue de donner nos photos à Sosso, notre Filleule Plan” Sosso,

Filleule Plan de Cécile

Nouveau 11/10: Journée mondiale des filles Grâce à un important travail de plaidoyer mené par la Coalition internationale Plan depuis 2007, l’ONU a déclaré officiellement le 11 octobre “Journée internationale des droits des filles”. Un énorme encouragement pour notre action en faveur de l’égalité des sexes partout dans le monde. Notez déjà cette date dans votre agenda. Nous ne manquerons pas de la célébrer dignement… Avec vous! Tout sur la campagne dans le dossier détachable p. 9.

“Je rêve de rencontrer ma Marraine Plan pour lui raconter ce que j’ai réalisé grâce à son soutien depuis mes 18 ans. Je lui montrerais que j’aide des enfants dans la même situation que moi à l’époque.” Efrain Calles, Filleul Plan du Salvador, devenu enseignant.

Cécile: “Je ne connaissais pas Plan Belgique. Dans le cadre du

jeu Objectifs Plan, j’ai aidé Pauline, ma fille, à faire des recherches sur le site Internet de l’association. J’ai été interpellée par la problématique de la traite des enfants. Je ne pouvais pas rester sans rien faire. La suite logique était de devenir Marraine Plan.” Pauline: “On devrait tous avoir les mêmes droits! Ça me touche de savoir que la vie n’est pas du tout pareille pour les jeunes des pays en développement. Je pars bientôt au Bénin pour voir la réalité des choses, parler avec d’autres jeunes et enfin rencontrer Sosso, notre Filleule Plan.” Cécile: “Pauline va vivre une expérience merveilleuse. Elle est notre messagère: nous glisserons dans sa valise un dessin de ma cadette, des photos de famille et des cartes postales de notre région. J’ai hâte d’entendre son récit à son retour!” Depuis ce témoignage, Pauline est rentrée du Bénin des souvenirs plein la tête. Découvrez en p. 6 le récit du périple des jeunes Belges et Béninois. La rencontre de Pauline avec Sosso, sa Filleule Plan, en vidéo sur : www.planbelgique.be/hello

VOUS AUSSI? Vous parrainez un enfant grâce à une connaissance? Vous avez vousmême passé le flambeau? Partagez votre expérience: envoyez-nous un e-mail à hello@planbelgique.be

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la voix des jeunes

Une semaine au rythme béninois Quatre adolescentes Belges à la découverte de la culture du pays. Leur objectif? Monter un spectacle de théâtre-action pour sensibiliser la population à la scolarisation des filles. Récit. Lundi 20 février Rencontre des jeunes et sensibilisation des parents

L’album photo complet de leurs aventures sur www.facebook.com/planyouthboard

Samedi 18 février Bruxelles-Cotonou Diane, Youth Board de Plan Belgique: En sortant de l’avion, bouffée de chaleur: il fait 30 degrés. En route pour l’hôtel où nous mangeons mieux que je ne m’y attendais: poulet, poisson et riz avec une délicieuse sauce aux tomates et aux oignons. Nous dégustons aussi des chips de bananes. Délicieux!

Dimanche 19 février De Cotonou à Azové Kiani, Youth Board de Plan Belgique: Nous quittons Cotonou, direction Azové, notre base pour la semaine. Sur la route, nous faisons halte à Ouidah, la capitale vaudou, où nous visitons la belle Porte du Non-Retour, classée au Patrimoine mondial de l’humanité de l’UNESCO. Lors de notre ballade de reconnaissance dans le village d’Azové, tout le monde nous salue. Les bambins nous font d’abord signe timidement, puis posent finalement volontiers pour une photo. Ils conquièrent mon cœur dès la première seconde.

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Pauline, lauréate du concours Objectifs Plan: Nous rencontrons les membres du CDED (le Comité Départemental des Enfants pour le Développement). Ces premiers échanges sont aussi surprenants qu’enrichissants. Aurore, lauréate du concours Objectifs Plan: L’école que nous visitons est pleine de jeunes et de parents. J’interviewe Edmond, père de sept filles. Très touché par les campagnes de Plan, il a inscrit toutes ses filles à l’école!

Mardi 21 février 2012 Projet bibliothèque pour tous et rencontre de la Filleule Plan de la maman de Pauline Aurore et Kiani: Sous la pluie, nous prenons le chemin de la bibliothèque de Plan. Les 2 bibliothécaires, fières de leur “petite fortune de livres”, répondent volontiers à nos questions. La bibliothèque fournit beaucoup de manuels scolaires: 133 écoles la fréquentent. Beaucoup viennent de loin. Pauline: Un groupe de jeunes danse derrière une petite fille qui tient un pot garni de fleurs en tissu. C’est Sosso, notre Filleule Plan. Elle me conduit jusqu’à une petite place où le chef du village nous souhaite la bienvenue et nous dit que c’est un honneur de nous recevoir. Le père de Sosso, sa mère et sa grand-mère prennent eux-aussi la parole. Ensuite, nous allons voir leur maison. Je pose quelques questions aux parents et aux responsables du parrainage. J’offre à Sosso un album-photos de Liège et de ma famille... Ce n’est qu’alors qu’elle com-

mence à sourire et parler davantage. Ils sont tous tellement gentils que je n’ai pas du tout envie de partir.

Mercredi 22 février Visite du projet Kids Waves Elise, chargée du Youth Board: Kid Waves est réalisé avec le soutien de Plan Belgique dans 8 pays de l’Afrique de l’Ouest. Grâce à la radio et à la projection de films dans les villages reculés, les jeunes apprennent à connaître leurs droits. L’occasion d’aborder le thème des mariages forcés, du vih, de la traite des enfants, entre autres. Nous nous rendons aussi au village de Léon, un jeune Béninois membre du CDED qui nous y fait découvrir son univers.

Nos quatre Belges sont émerveillées par l’accueil béninois dans les villages


Aurore, Diane, Kiani et Pauline posent avec les membres du CDED. Entretemps, certains d’entres eux sont revenus retrouver leurs amies en Belgique.

Diane et Priska

Ce séjour, en plus des expériences et des images qui resteront dans ma mémoire, m’aura enseigné la patience, une vertu rarement présente en Belgique. Vive le rythme béninois! Diane

notre avis. Il scande: “Amusez-vous! Le théâtre, c’est la vie. Vis ton rôle!” C’est assez surprenant mais instructif. Pendant le débat je me rends compte que la vision de la femme au Bénin est très différente de chez nous. Ensuite, place à 3 répétitions et… showtime.

Vendred 24 février 2012 La représentation

Pauline: Au fil de la semaine, nous avons fait des trajets, des repas et des pauses avec les jeunes Béninois. On a bien rigolé et ils nous ont fait découvrir leurs senti-

ments de la vie au quotidien, leur vision du monde et de notre vie.

Jeudi 23 février 2012 Atelier théâtre-action avec les jeunes Béninois Kiani et Diane: Le projet de théâtreaction est un défi à relever. Notre but est de sensibiliser des enfants et des jeunes à la scolarisation des filles. Pour ce faire, nous mettons en place trois sketches sur différents sujets: la scolarisation des filles, le mariage forcé et la traite des enfants. Nous sommes coachés par Florent Eustache Hessou, une star ici. Sa pédagogie nous surprend: pour l’attribution des différents rôles, il ne nous demande pas

Kiani et Diane: Avant le spectacle, nous parcourons les rues pour prévenir les gens. A 13 h, la musique retentit, un groupe de spectateurs se forme. Les premiers sketches se déroulent très bien. La foule applaudit avec enthousiasme. Le troisième se fait sous forme d’un forum auquel le public participe. C’est très chouette d’avoir l’avis des gens. Charles, un membre du comité des jeunes Béninois, chante une chanson pour clôturer. Après cela nous échangeons nos impressions: il y avait foule, tout le monde est content. Nous avons donc relevé le défi. Et nous remettons ça en Belgique: en mai, le Youth Board sera sur scène!

le Youth Board sur les planches Formés par Plan Belgique, les 20 jeunes du Youth Board prennent très à cœur leur mission: sensibiliser d’autres adolescents aux droits de l’enfant et aux réalités du Sud. Après avoir lancé un jeu en ligne rassemblant plus de 2.000 joueurs autour des

Objectifs du Millénaire, ils soutiennent la campagne “Toutes à l’école!”. L’approche choisie utilise le théâtre-action. Grâce à leur expérience au Bénin, ils ont conçu un scénario vivant qui leur permet de transposer la problématique de la scolarisation des

filles dans les pays du Sud à la réalité belge. Bientôt, leur public se mettra dans la peau d’une jeune fille qui a dû interrompre sa scolarité trop tôt… Tout sur le Youth Board: www.planbelgique.be > Jeunes

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la voix des jeunes Be lg ique- Bé nin

deux filles, une rencontre Diane (Belgique)

Priska (Bénin)

Age: 17 ans Famille: 3 frères (Bertrand, William et Paul). Ma mère est femme au foyer et mon père travaille dans une banque, il est juriste.

Age: 16 ans Famille: 4 soeurs et 2 frères. Papa: menuisier, maman à la maison, vend du maïs, des haricots, des condiments.

Loisirs: Hockey, chorale et flûte traversière Membre du Youth Board de Plan Belgique depuis: 2010 Pourquoi? J’étais consciente qu’il y avait des droits de l’enfant bafoués et je trouvais qu’il fallait faire quelque chose. Etre avec des jeunes motivés, échanger et sensibiliser à notre tour était un bon moyen de m’impliquer Plat préféré: Tomates farcies avec frites Passions: Musique folk N’aime pas: Les chicons, les araignées, la moquerie, le rap, les injustices et la peur Aime: Le chocolat, la musique, rire, danser, la neige, le soleil, sortir avec mes amis et faire la fête. Par dessus tout, le sentiment de confiance Idole: Gad Elmaleh Ecole: 1ère année à l’Université de Namur en ingénieur de gestion Matière préférée: Chimie Le matin avant l’école: Je me lève, m’habille, prends mon petit déjeuner, prépare mon pique-nique, me brosse les dents, termine de préparer mon sac et pars à pied pour la fac Trajet: Je kotte à Namur et j’y vais toujours à pied Le soir: Je rentre, après les cours, vers 18 h. Je mange, je monte travailler (2 jours sur 5, j’ai une activité, soit hockey soit musique). Vers 22 h je lis un peu et puis je m’endors. Je sors environ une fois par semaine Souhait pour plus tard: Être heureuse, bien dans ma vie, ne pas avoir de regret

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Activités: Membre du CDED depuis 7 ans, trésorière, élève Membre du Youth Board depuis: 2005 Pourquoi? Je me sens interpellée par les droits de l’enfant Plat préféré: Riz, la pâte blanche aux légumes et les sodas Passions: La comédie, mes amies dans le village, le handball, les jeux avec mes sœurs et la lecture N’aime pas: L’injustice Aime: Participer aux réunions du CDED Idole: Dahoue Doto (chanteur béninois) Ecole: De Kissamey, en rhéto. 7 enseignants, que des hommes. Matière préférée: Biologie Le matin avant l’école: Je me réveille à 4 h, révise mes leçons, accomplis les tâches domestiques. Puis je me lave et pars à 6 h 30 pour être au cours à 7 h. Je déjeune avec de la bouillie (à base de maïs). L’an prochain, j’irai étudier la biologie à l’université à Cotonou. Alors, je dormirai chez ma tante Trajet: 15 min en vélo Le soir: Je prépare le repas, mange en famille, aide ma maman Souhait pour plus tard: Être ministre de l’éducation ou de la santé ou médecin ◆


dossier

tout es a l’ Éc o l e !

Les filles sont © Plan/Alf Berg

l’avenir des hommes “Il n’existe aucun instrument de développement plus efficace que l’éducation des filles. Si nous voulons que nos efforts aboutissent à la construction d’un monde en meilleure santé, plus pacifique et plus équitable, les classes du monde doivent être remplies de filles aussi bien que de garçons.” Kofi Annan, ex-Secrétaire général des Nations Unies)

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dossier Plan agit pour que les petites filles aient accès à un enseignement de qualité. Cela passe par de nombreux projets concrets, du Pérou au Laos en passant par le Niger. Les chiffres ne trompent pas: avant l’âge de 5 ans, celles-ci ont 3 fois plus de risques de souffrir de malnutrition que les garçons. Dans les pays pauvres, une fille sur trois ne termine pas le cycle primaire, notamment parce qu’elle consacre 8 fois plus de temps que les garçons aux corvées et aux tâches ménagères. Chaque jour, 25.000 mineures sont mariées et forcées de quitter l’école. Enfin, la grossesse est la 1ère cause de mortalité chez les jeunes filles de 15 à 19 ans. Des problèmes “féminins” que nous ne pouvons pas ignorer. D’autant que nous avons la solution sous les yeux: la recherche et l’expérience prouvent qu’une fille bénéficiant de 9 années d’éducation gratuite et qualitative peut changer son histoire, celle de sa famille et celle de son pays.

L’école qui n’apprend pas Malheureusement, l’accès à une éducation de qualité tient du rêve inaccessible dans de nombreux pays en développement. Les classes se remplissent, mais pas équitablement: il y a moins d’enfants scolarisés en milieu rural et moins de filles diplômées de l’enseignement de base que de garçons. Trop d’enfants sortent de l’école primaire sans y avoir appris à lire, écrire ou faire une soustraction. On engage du personnel, mais il n’est pas formé pour assurer un enseignement de qualité. Il est essentiel que les Etats développent sans tarder un système scolaire gratuit de qualité, où tous les enfants ac-

QUESTION DE DROITS Selon la Convention internationale des droits de l’enfant: • Art. 2: Tous les droits énoncés par la Convention internationale des droits de l’enfant doivent être accordés à tous les enfants, filles et garçons, quelle que soit leur origine ou celle de leurs parents. • Art. 28: Tous les enfants doivent pouvoir fréquenter gratuitement l’enseignement primaire.

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Au niger, Seules 6 filles en âge scolaire sur 10 fréquentent l’école

quièrent des compétences utiles à leur vie quotidienne, en veillant à la condition spécifique des filles, éternelles marginalisées du développement.

Le prix de l’ignorance La scolarité des enfants du monde entier, en particulier des filles, ne détermine pas seulement leur propre avenir: elle a aussi des implications d’envergure pour toute la société. A l’heure où la population du monde ne cesse de croître et où la répartition des ressources est au cœur des débats, les Etats se doivent plus que jamais de gérer leurs investissements en bons pères de familles, y compris en matière d’aide internationale. Or la Coalition internationale Plan estime que la non-scolarisation des filles représente un manque à gagner de 92 milliards de dollars par an, donc juste un peu moins que les 103 milliards de dollars investis mondiale-

ment chaque année en coopération au développement. En effet, une fille non éduquée et ses enfants tombent plus souvent malades, ce qui met le bien-être de la famille en péril et entraîne de nombreux coûts, notamment en matière de santé publique. De plus, elle ne génère aucun revenu et creuse des trous qui ne seront jamais comblés dans le budget national.

Toutes à l’école, tous gagnants En revanche, chaque année qu’une fille passe sur les bancs de l’école augmente son revenu futur de 15 %. C’est là que commence la spirale positive: une femme consacre en moyenne 90 % de son salaire à sa famille (un homme, 35 %). L’impact positif de son éducation est énorme sur le foyer. En outre, une fille instruite se marie et tombe enceinte plus


La campagne

“ Toutes à l’é cole !” Chaque année, Plan Belgique met en lumière une problématique liée à sa mission. Le cœur du message de notre nouvelle campagne “Toutes à l’école !”? 35 millions de filles ne vont toujours pas à l’école primaire. En 2012, c’est inacceptable et chacun de nous peut faire un geste, à sa portée, pour changer les choses, ici et maintenant.

L’ag e nda

© Plan/Ollivier Girard

7 mai - Lancement média A ne pas manquer sur Facebook: tout au long de la journée, des extraits poignants de la vie d’Azara, 17 ans, qui n’a pas eu la chance d’aller à l’école. Jusqu’au 18 mai, on lancera un appel radio pour changer sa vie en un clic, ce que vous pouvez d’ores et déjà faire sur notre site web.

w Zawaba, 12 ans, vit à Tillabéry, au Niger, avec ses grands-parents. Ses parents sont partis en Côte d’Ivoire, crise alimentaire oblige. Dans sa classe, peu de filles: “Je voudrais devenir enseignante. A la maison, j’aide ma grand-mère mais elle me laisse le temps d’étudier. Elle est fière de moi.” L’arrivée de Plan a changé l’école: “Le professeur ne nous frappe pas et nous fait participer!”

âgée. Elle met aussi moins d’enfants au monde, qui sont en meilleure santé. Enfin, elle veille à les scolariser, filles ou garçons. Avec notre nouvelle campagne annuelle “Toutes à l’école!”, nous poursuivons le combat en faveur d’une éducation de qualité, en attirant l’attention sur le pouvoir des filles scolarisées: elles peuvent briser le cycle de la pauvreté.

8 mai – JT de 19h RTL, qui nous a accompagné en mission au Cameroun, lancera au JT de 19h une série de reportages diffusés tout au long de la semaine sur les actions en faveur des filles filmées à Yaoundé. Marie Gillain, notre ambassadrice bénévole, sera l’invitée du JT le lendemain. 9 mai - Lancement au Parlement Lors d’une session spéciale, divers intervenants internationaux, dont Leymah Gbowee, prix Nobel de la paix, Keith Lewin (voir interview p.13), et Caroll Bellamy (Présidente du Partenariat mondial pour l’éducation), partageront leur expertise sur les bénéfices de l’investissement dans l’éducation des filles. En présence de la presse et de nos ambassadeurs bénévoles, Marie Gillain et Koen Wauters, les parlementaires belges exprimeront leur engagement pour les filles du Sud, arborant pour la photo de famille une cravate ou un foulard rose. A ce moment, notre pétition pour une éducation de qualité dans le Sud sera remise aux autorités. Merci pour vos nombreuses signatures! Les 10 et 11 mai Les jeunes du Youth Board organiseront aussi des séances de Théâtre-action sur l’éducation des filles à Bruxelles et à Anvers. Du 11 au 13 mai – Kids Days Plan Belgique sera au Kids Days, le salon de l’enfance organisé au Palais 5 du Heysel, qui propose une foule d’informations et d’animations gratuites pour petits et grands. Nous y animerons un jeu éducatif sur la vie des enfants au Sud et mobiliserons les visiteurs à scolariser – par un clic symbolique - Azara et des milliers de filles comme elle. Toute l’actu de la campagne sur www.planbelgique.be

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dossier Primaires de qualité pour les filles au Niger Même si la scolarisation des filles est une priorité du gouvernement, le Niger affiche encore un des taux de scolarisation les plus faibles au monde. Seules 6 filles en âge scolaire sur 10 y fréquentent l’école; la moitié d’entre elles achèveront le cycle primaire. Fin 2011, Plan Belgique a lancé un projet dans des régions arides du SudOuest. La démarche n’est pas simple, dans un pays que la crise alimentaire frappe régulièrement, sans laisser à la population le temps de se relever.

Les solutions de Plan 1 Montrer l’utilité de l’école La plupart des parents hésitent à scolariser leurs filles. Pour eux, l’école représente un danger. Les valeurs occidentales qui y sont véhiculées sont contraires à leurs coutumes et à leur religion. Ils ne souhaitent pas forcément que leurs filles deviennent plus autonomes parce qu’elles représentent une main d’œuvre indispensable. Pendant qu’elles sont à l’école, qui fera la cuisine, le ménage et la vaisselle? Qui gardera les frères et sœurs? Sans compter que, même quand l’école est gratuite, les fournitures, manuels et uniformes scolaires sont à leur charge. Cette

contribution, si minime soit elle, ampute le budget familial déjà trop maigre. Quand ils font l’effort de scolariser leurs enfants, les parents doivent souvent constater que leurs enfants n’y apprennent pas grand chose ou rien d’utile. C’est pourquoi de nombreux parents décident de garder certains d’entre eux à la maison, à commencer par leurs filles. Il est primordial de les convaincre de l’intérêt de l’école et de trouver des solutions pour la rendre financièrement accessible. Tous les moyens sont bons pour les sensibiliser, des campagnes radio aux activités théâtrales en passant par les séances d’informations dans les mosquées.

2 Des classes “amies des filles” Notre chargé des Programmes en Afrique, Fabrice Lepla, raconte: “Un collègue du Niger m’a rapporté dernièrement l’histoire d’une jeune fille de 12 ans qui a eu ses premières règles à l’école. Quand elle en a informé son professeur, il a ri et l’a renvoyée chez elle. C’est suite à ce genre d’épisodes que les filles perdent confiance en elles et ne reviennent plus à l’école. Avec l’aide du Ministère de l’éducation et des volontaires, nous essayons de changer les mentalités des enseignants. C’est le seul moyen pour que le projet porte ses fruits à long terme.

3 Une approche participative

Scolarisée durant 9 ans, une fille change son destin et celui de son pays.

9 Ans +15 % AU FUTUR SALAIRE pour CHAQUE ANNée d’éducation

90 % Une fille instruite met au monde moins d’enfants et veille à ce qu’ils aillent à l’école.

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Il est nécessaire d’adapter les infrastructures scolaires, par exemple en installant des toilettes séparées pour les filles et les garçons.”

Une femme consacre 90 % de ses revenus à sa famille (contre 35 % pour un homme).

Plan s’emploie depuis longtemps déjà à amplifier les voix des enfants et de tous ceux qui doivent faire valoir leurs droits, entre autres les associations des parents et des mères éducatrices. à Busan (Corée du Sud), la Conférence internationale sur l’efficacité de l’aide a conclu que la participation de la société civile (ONG, associations locales, églises, syndicats, etc.) est déterminante pour permettre aux populations de faire valoir leurs droits. Cette approche participative caractérise toutes les activités menées par Plan. Par exemple, le programme en faveur de la scolarisation des filles au Niger a créé des gouvernements d’élèves. Nous veillons à ce que leur avis soit pris en compte au sein des comités de gestion des établissements scolaires, des communes, dans les directions régionales et les inspections de l’enseignement primaire.


Interview Keith Lewin

UNE E xclus ion s ile ncie us e Professeur à l’université du Sussex et directeur de CREATE*. Keith Lewin partage son expérience approfondie des systèmes scolaires en Afrique subsaharienne, en Chine ainsi qu’en Asie du Sud et du Sud-Est. Il a travaillé étroitement avec la Banque mondiale, l’UNICEF, l’UNESCO, AUSAID et de nombreux gouvernements. Il sera en Belgique le 9 mai pour soutenir notre plaidoyer au Parlement.

w Miriam, 4 ans, fréquente une école maternelle soutenue par Plan au Pérou. Ce ne fut pas le cas de Karin, sa sœur de 7 ans. Leur maman, Alejandrina, 34 ans, voit une différence dans l’évolution de ses deux filles: “Plan travaille avec les parents. Par exemple, on nous explique l’importance de stimuler les enfants, de jouer avec eux et de leur exprimer notre amour. Maintenant, leur papa m’aide, il est affectueux et présent pour les enfants, ce qui n’était pas le cas avant. Ça les rend heureuses et épanouies…”

4 Les élèves, force motrice Les jeunes sont la force motrice du projet en charge de l’information et de la sensibilisation. Il y a des gouvernements d’élèves dans chaque école. Ceux-ci participent aux réunions d’information et de sensibilisation ainsi qu’à l’élaboration des plans d’action et à leur suivi. Ils veillent aussi à la bonne utilisation et à l’entretien des sanitaires et des points d’eau.

Qui sont les exclus silencieux? Malgré d’impressionnants progrès, trop d’enfants inscrits à l’école en sont, en fait, exclus. Pour jouir du droit à l’éducation, il faut d’abord aller vraiment à l’école. Dans de nombreux pays en développement, l’absentéisme des élèves comme des enseignants est tel que la fréquentation scolaire réelle ne représente parfois que la moitié des jours prévus. Ensuite, il faut être dans une classe adaptée. Les enfants 2 ans trop âgés pour l’année dans laquelle ils sont inscrits ont peu de chance d’obtenir un diplôme un jour. Or, en Afrique, plus de la moitié des enfants sont 2 ans trop âgés, voire plus. Enfin, il faut avoir le niveau adapté. Les enfants qui ont plus de 2 ans de retard (par exemple ceux qui ne savent pas lire en 3e primaire) sont tellement à la traine que, tôt ou tard, ils sont condamnés au décrochage scolaire.

“Le facteur d’exclusion majeur, c’est la pauvreté et la situation s’avère souvent pire pour les filles” Sont-ils nombreux? Quand on additionne ces trois facteurs, le nombre d’enfants non scolarisés dépasse largement les 65 millions recensés par le Rapport global de monitoring de l’UNESCO: la recherche de CREATE* estime à plus de 300 millions le nombre d’enfants ne jouissant pas vraiment de leur droit à l’éducation. Ce problème touche-t-il plus les filles que les garçons? Le facteur d’exclusion majeur, c’est la pauvreté. Les foyers précarisés scolarisent beaucoup moins leurs enfants, quel que soit leur sexe. Mais la situation s’avère souvent pire pour les filles que pour leurs frères. Aujourd’hui, les principaux obstacles à l’éducation des filles surgissent aux niveaux communautaire et scolaire. Il faut établir des diagnostics approfondis à ces niveaux et agir si les filles risquent d’avantage d’être des “exclues silencieuses” du système. Dans la lutte contre la pauvreté, l’éducation des filles est aussi importante que celle des garçons. * CREATE est le Consortium pour la recherche sur l’accès à l’éducation, les transitions et l’égalité financé par le Département de la coopération internationale britannique (DFID) - www.create-rpc.org

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dossier

w Vanh, 10 ans, vit au Laos. Elle est la quatrième d’une fratrie de six. Son père est mort lors de son 10e anniversaire, sa mère l’a suivi 2 ans plus tard. Vanh et son frère aîné Seng, ont alors quitté l’école pour travailler aux champs. “Je pensais que je n’aurais jamais la chance de continuer l’école parce que nous sommes pauvres. Comme Plan donne le matériel scolaire pour tous les élèves de primaire et encourage la scolarisation des filles, mon éducation ne coûte rien à la famille. Je peux continuer à étudier! Je suis si heureuse!”

Le président du Comité de gestion de l’école du village de Kofouno, Mr. Hassane, est optimiste: “Le projet scolaire permettra d’augmenter le taux d’inscription des filles, mais aussi leur maintien à l’école au fil des ans, grâce aux initiatives qui seront développées spécifiquement pour elles. Surtout que, cette année, les élèves de notre école ont choisi une fille comme présidente de leur gouvernement.”

Même combat au Laos Plan Belgique agit aussi dans la province reculée de Bokeo, où un patchwork de 15 groupes ethniques vit éparpillé dans les montagnes. Les valeurs culturelles n’y sont pas favorables à l’éducation des filles. De plus, les écoles sont rares, difficiles d’accès et les enseignants peu nombreux et mal formés. Plan Belgique agit dans 150 écoles primaires de Meung, Pha Oudom et Paktha. Depuis 2010, un focus

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est porté sur l’accès des filles à l’école. Grâce à une stimulation des parents et des enseignants (sensibilisation, formation, distribution de matériel et bourses scolaires), les taux d’inscription ont augmenté de 6 % au cours de la dernière année.

La petite enfance, ça compte Plan Belgique a développé une réelle expertise dans le domaine de l’éducation des tout-petits et mène des projets, au Cambodge et au Pérou, en portant une attention particulière aux familles vulnérables et à la parité filles-garçons dans les classes maternelles. Il a été démontré que les enfants ont plus de chances d’achever un cycle d’enseignement de 9 ans s’ils sont suffisamment préparés avant d’entrer à l’école primaire.

SAVIEZ-VOUS QUE… • Avant 3 ans, un enfant crée 700 nouvelles connexions neuronales par seconde! Celles-ci sont les fondations dont dépendent ses apprentissages, sa santé et son comportement futurs. • Les différences de vocabulaire apparaissent dès 18 mois et sont déterminées par l’éducation et les revenus des parents. A 3 ans, les enfants d’universitaires connaissent 2 à 3 fois plus de mots que ceux dont les parents n’ont pas achevé les secondaires. • Des traumatismes dans les 3 premières années de la vie entraînent des retards de développement dans 90 à 100 % des cas.

Ensemble pour les filles Les résultats de nos efforts conjoints Les 68 pays de la Coalition internationale Plan mettent tout en œuvre pour que les populations, les organisations et les états comprennent l’importance de la scolarisation des filles en primaire pendant 9 ans et agissent en ce sens. Une étude de nos initiatives centrées sur les filles indique que grâce à l’action de Plan, les choses changent vraiment: les projets réduisent la discrimination de genre et les abus subis par les filles et les femmes, donnant aux filles de nouvelles chances de développement et d’épanouissement.

1.000 façons de vous investir Investissez en ligne Rendez-vous sur notre site Internet et envoyez les filles à l’école. Elles feront le reste! Investissez du temps Rejoignez nos volontaires et travaillez dans les coulisses du développement. Plus d’info sur: www.planbelgique.be > Volontaires Pour devenir volontaire, envoyez un e-mail à volontaires@planbelgique.be Investissez des fonds A partir de 7 € par mois. Surfez vite sur www.planbelgique.be ◆

PLUS d’infos “Toutes à l’école!”, un plaidoyer pour la scolarisation des filles par Hans De Greve de Plan Belgique. 24 pages à télécharger sur www.planbelgique.be /hello. .


Leymah Gbowee, guerrière de la paix Le 9 mai, Leymah Gbowee, co-lauréate du prix Nobel de la paix 2011, se joindra à Plan Belgique au Parlement belge pour plaider en faveur de l’éducation des filles. Portrait interpellant d’une grande dame qui change le monde au quotidien.

Leymah Gbowee est une militante pacifique et une travailleuse sociale chevronnée originaire d’un des pays les plus pauvres de la planète, le Liberia. Surnommée “guerrière de la paix”, elle a mobilisé les femmes de son pays, brisant les barrières ethniques et religieuses, pour mettre fin à l’atroce guerre civile qui a dévasté le pays au début des années 2000. Et elle a réussi! Cette victoire impressionnante lui a valu d’obtenir le prix Nobel de la paix en 2011, avec Ellen Johnson Sirleaf et Tawakkul Karman. Depuis, elle a fondé et dirige plusieurs organisations de femmes, notamment la Gbowee Peace Foundation Africa. Son vécu exceptionnel porte avec force et réalisme son fervent plaidoyer pour les droits des filles et des femmes. Les histoires dont elle se fait l’écho, parfois difficiles à entendre tellement elles sont imprégnées d’injustice, sont porteuses aussi d’espoir. Leymah Gbowee se fait la voix de toutes les filles, quelle que soit leur origine, portant leurs rêves d’éducation, de respect et d’autonomie. Nous sommes honorés de l’accueillir le 9 mai et nous ne doutons pas que son engagement saura toucher les décideurs politiques belges et les convaincre qu’investir dans les filles et les femmes de ce monde n’est pas une option, mais une nécessité.

Le combat de Leymah Gbowee est une inspiration pour tous. Elle incarne l’espoir et ses mots exhortent à l’action. Comme la guerrière de la paix l’a si bien dit dans l’un de ses nombreux discours: “N’attendez pas un Mandela, n’attendez pas un Gandhi, n’attendez pas un Martin Luther King, mais soyez votre propre Mandela, votre propre Gandhi, votre propre Martin Luther King”. ◆

PLUS d’infos Ne manquez pas le compte-rendu de l’intervention de Leymah Gbowee en mots et en images sur www.planbelgique.be à partir du 10 mai. En attendant, consultez: • son site web: www.leymahgbowee.com • son autobiographie: Mighty Be Our Powers: How Sisterhood, Prayer, and Sex Changed a Nation at War (Que nos pouvoirs soient forts: comment la communauté des femmes, la prière et le sexe ont changé une Nation en guerre) (éd. Beast Books).

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35 millions de filles ne vont toujours pas à l’école primaire. Ça vous choque?

Alors, Agissez pour les filles ! Pensez au nombre de clics que vous faites sur une journée pour envoyer des e-mails, apprécier une photo sur Facebook ou valider une facture en ligne… En garderez-vous un pour les filles du Sud? Envoyez les filles à l’école pour qu’elles brisent le cycle de la pauvreté sur www.planbelgique.be

DIFFUSEZ NOS messageS! • Tous les jours du 7 au 18 mai, nous diffuserons sur notre page Facebook des messages autour de notre campagne “Toutes à l’école!”. À faire : cliquer sur “J’aime”, sur “Partager” et bien-sûr… sur “Commenter”, car votre avis compte ! • Vous n’êtes pas branché média sociaux ? Qu’à cela ne tienne : nous avons aussi des contenus à consulter quotidiennement sur www.planbelgique.be et à partager par e-mail. Pour devenir E-volontaire et faire circuler nos messages en ligne, envoyez un e-mail à volontaires@planbelgique.be en mentionnant votre adresse email et votre langue, avec en communication “E-volontaire“.

À ne Pas manquer • Marie Gillain au JT d’RTL TVI le 9 mai, à 19h, et les reportages filmés à Yaoundé au Cameroun, en mission avec Plan Belgique • Toute la semaine, des articles dans La Libre Belgique, Métro, Femmes d’Aujourd’hui et plus encore • Du 7 au 18 mai, nos spots radio, diffusés sur de nombreuses chaînes nationales. Nous comptons sur vous, parce que chaque enfant compte, les filles, comme les garçons.


récit de voyage

“J’ai tant reçu de gens qui n’ont à donner que leur cœur” En 2001, Pascal découvre le Pérou. Dix ans plus tard, il décide de rendre visite aux amis qu’il avait rencontrés à l’époque. Il en profite pour aller voir Luz, qu’il parraine depuis un peu plus d’un an avec Plan Belgique. La rencontre, enfin! Je suis impatient de découvrir Luz et sa famille. Quand elle arrive, tenant la main de Freesia, sa maman, je suis heureux. L’oncle et la tante de Luz nous accueillent à la maison familiale, une minuscule bâtisse en torchis. Son papa est parti aux champs. Quand nous entrons, une pluie de confettis s’abat sur nos têtes. C’est la tradition. Je me sens très flatté.

Un air de fête

Pascal Debecker, Parrain Plan de Luz, avec sa Filleule Plan, 2 ans, et sa maman. Luz est la dernière enfant parrainée du village de Santa Lucia (Pérou), mais la première à recevoir une visite.

Une longue route 6  h  30: Wilma, une représentante de Plan, notre chauffeur et Nueye, une interprète, m’attendent à l’hôtel. Nous n’avons qu’une centaine de kilomètres à parcourir mais Wilma m’explique qu’après la chaussée praticable, il faudra contourner un grand lac et rouler près de trois heures sur une route de montagne sauvage.

Curiosité 11 h: nous sommes sur la place principale du village de Santa Lucia. Nueye et Wilma parlent en quechua avec les habitants du village. Je suis le premier étranger à venir. Les habitants n’ont jamais vu un “blanc”. On m’observe, on a peur de m’approcher. Nous nous apprivoisons avec des sourires et des gestes.

“Au départ, tout nous séparait. Grâce à Plan, nous avons rapproché nos deux mondes”

Je ne suis pas au bout de mes émotions. Freesia a préparé un repas exceptionnel: truites de la rivière, et “cuy”, la spécialité locale, du cochon d’Inde rôti. Le tout servi avec des pommes de terre ensevelies sous la neige pendant l’hiver, pour ensuite être séchées au soleil pendant 6 mois. On ne prépare ce festin délicieux que lors d’occasions très spéciales. La famille de Luz ne parvient pas à imaginer le voyage qu’il m’a fallu faire pour arriver jusqu’à eux. Ils n’ont même jamais été jusqu’à Cusco!

Le temps des adieux Le tonnerre gronde: il faut partir de peur d’être bloqués par la pluie ou la neige. Je promets à Luz et Freesia de ne pas les laisser tomber et de revenir les voir. La journée a été intense. J’ai tant reçu de la part de gens qui n’ont à donner que leur cœur. Je garde un souvenir merveilleux de ma filleule Plan et de son sourire. ◆

Merci Merci à Pascal pour son témoignage. En soutenant Luz, il permet à tous les enfants et les adultes de la communauté de Santa Lucia d’avoir de meilleures conditions de vie! Envie de partager, vous aussi, votre expérience de Parrainage Plan? Ecrivez-nous à hello@planbelgique.be

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projets sud

Hello Togo Sous l’arbre à palabres du village de Lamakarope

Du sable pour construire

Formés par Plan Togo, les membres du Club d’écoute et de lutte contre la traite des enfants et des adultes, nous expliquent comment ils combattent le trafic. Ils nous racontent aussi l’histoire poignante des victimes de la traite des enfants qui, quand ils parviennent à revenir, ne s’adaptent plus à la vie du village. Généralement en cause: la maladie ou la drogue, cette dernière entraînant souvent la délinquance.

Les villageois de Filandy Somou sont très impliqués dans la lutte contre la traite des enfants. Ils ont même gagné différents prix. Ils sont fiers de nous montrer le sable acheté grâce à ces récompenses: ce matériau permettra de construire de nouvelles classes dans l’école.

Photo de famille

Le long de l’unique grande route très fréquentée, de grands panneaux invitent à une sexualité prudente: les IST, et en particulier le VIH, restent un problème majeur dans la région.

Kossountou

Une rencontre humaine inoubliable avec le club de jeunes de Kossountou.

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Au cours d’un moment joyeux et chaleureux dans leur classe, les enfants nous chantent une jolie chanson. Quand vient le moment de la photo de famille, certains ont du mal à se concentrer: l’envie d’échanger des regards pleins de sourires est trop forte.


RENCONTR Es ENRIchissantes po ur nos vo lonta ires Esther, Suzanne, Karin, Martine et Séverine se sont rendues au Togo. Le but? Y découvrir les projets de Plan Belgique afin de mieux en parler lors des actions régionales de sensibilisation. Centre d’éveil du village d’Alibi2

Le coin boutique du centre d’éveil communautaire d’Alibi2.

Bureau de Plan à Lomé

Au centre d’éveil communautaire du village d’Alibi2, fourni en matériel par Plan, 50 bambins apprennent en s’amusant. Le centre permet aux tout-petits d’être mieux préparés à l’école primaire, aux mamans de travailler et aux jeunes filles d’aller à l’école plutôt que de s’occuper de leurs cadets.

L’éducation des filles, ça compte aussi au Togo!

Marché, Lomé

Groupe d’action volontaire

L’ATBEF, Association togolaise pour le bien-être familial possède des antennes cliniques un peu partout dans le pays. Nouveauté: la mise en place d’une unité mobile de soins.

Découverte du marché quotidien de la capitale. La ville est foisonnante de vie, d’odeurs et de couleurs. Dès 10 h, la température grimpe et la foule diminue. ◆

Vous voulez mettre vos compétences au service d’une bonne cause tout en rencontrant des personnes engagées de votre commune ou région? Rejoignez un de nos groupes d’action! Que vous soyez disponible de temps en temps ou régulièrement, votre aide précieuse peut faire la différence. Intéressé(e)? Contactez Marie-Claire à l’adresse volontaires@planbelgique.be. Elle vous donnera toutes les informations nécessaires. Pour en savoir plus sur nos groupes d’action, visitez notre site: www.planbelgique.be > Volontaires.

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© Plan/Daniel Silva

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guinea sierra leone liberia burkina faso ghana togo benin

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bolivia

zimbabwe paraguay

“Apprendre sans peur” La campagne mondiale Trois ans après son lancement, les effets d’“Apprendre sans peur” dans les 50 pays du Sud de la Coalition internationale Plan sont significatifs: 485 millions d’enfants sont protégés des violences grâce à de nouvelles lois (notamment au Népal, au Bangladesh et aux Philippines), 30.000 écoles se sont impliquées dans la campagne et plus de 53.000 enseignants sont formés aux méthodes d’enseignement non violent.

w www.planbelgique.be > A propos de Plan > Publications

“485 millions d’enfants protégés de la violence!”

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Travail des enfants BOLIVIE

Aide aux filles-mères SALVADOR

En Bolivie, ni les enfants, ni les parents, ni les employeurs ni même les autorités n’ont conscience du caractère illégal du travail des enfants. Ils sont 14 millions à s’activer dans des conditions dangereuses. A Santa Cruz, la moitié a entre 6 et 14 ans. Plan Belgique informe et lutte contre cette violation des droits de l’enfant. Toute l’histoire sur notre site.

Mirna, 18 ans a été mise enceinte à 13 ans par un homme de 40 ans. Plan participe à son éducation et à celle de sa fille, Heidi, 4 ans. L’enfant fait partie d’une étude internationale de Plan qui soutient et suit 135 filles jusqu’à leur 9e anniversaire. Le but? Mesurer l’impact de cette initiative sur la vie des petites filles. Découvrez le quotidien de Mirna en vidéo.


Plan du monde 68 pays

china nepal

egypt india

vietnam

pakistan

sudan

bangladesh thailand ethiopia

philippines

laos cambodia

sri lanka

uganda kenia rwanda indonesia

tanzania malawi

Dresser une liste complète de nos projets? Impossible! Les droits de l’enfant sont leur fil rouge. Nous collaborons étroitement avec les populations dans les domaines de la protection des plus vulnérables, de l’éducation, de l’accès à l’eau potable et aux soins de santé… entre autres. Zoom sur 6 initiatives concrètes.

east timor

© Lars Scholtyssyk

Légendes • Bleu clair: Pays où Plan est présent et récolte des fonds pour ses projets. • Bleu foncé: Pays du Sud où Plan développe ses projets.

Epargne et crédit SIERRA LEONE

Le soleil qui purifie TANZANIE

Club Media VIETNAM

Plan aide 4.800 jeunes de 15 à 25 ans, déscolarisés, à rejoindre et à gérer des groupes d’épargne et de crédit jeunes. Chaque semaine, les membres mettent 0,18 € dans un fonds qui, ensuite, leur permettra d’emprunter à faible taux d’intérêt. Grâce à ce projet, Salamatu, 19 ans, a démarré son entreprise de riz et repris sa scolarité! Découvrez son histoire en vidéo.

C’est simple d’éviter les diarrhées dues à la consommation d’eau impure, cause majeure de mortalité des moins de 5 ans! Plan a appris à plus de 15.000 personnes une méthode facile et économique. Il suffit de remplir d’eau des bouteilles en plastique recyclable et de les laisser au soleil six heures. Les ultraviolets tuent les parasites! Retrouvez plus de photos sur notre site.

Thu, 16 ans, est parrainée depuis 2001 et membre du Club Média de Quang Ngai. Thu: “Sans l’aide de Plan et des volontaires communautaires, je n’aurais jamais pu poursuivre ma scolarité.” Les Clubs Plan permettent aux jeunes d’enfin faire entendre leur voix, de s’impliquer, de participer. C’est l’une des clés du succès! L’histoire complète de Thu sur notre site web. ◆

en savoir plus Rendez-vous sur Hello online pour: plus d’histoires plus de photos plus de vidéos www.planbelgique.be/ hello

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entre vous et nous

nouveau magazine: Faiso ns le to ur du

Un look et des contenus dynamiques, des articles traités en profondeur, des récits portés par les voix des enfants, des jeunes et de nos collègues du terrain, des résultats concrets… Vous l’avez vu: Hello remplace l’ancien Plan Magazine! Hello, un nouveau titre Pourquoi “Hello”? Parce que dans tous les pays où nous travaillons, les enfants l’utilisent en guise de salut… Ce mot, ils le connaissent tous. Au début de chaque magazine, un enfant d’Asie, d’Afrique ou d’Amérique latine vous dira “bonjour” dans sa langue natale et vous racontera un peu de son histoire du bout du monde.

Le magazine de PLan BeLgique • n° 2/2012 • www.planbelgique.be

Cœur détachable

Parrains

Le cœur du magazine sera toujours détachable: vous pourrez le distribuer ou le conserver. Dans cette édition, il s’agit du dossier sur l’éducation des filles, le thème de notre campagne annuelle, lancée ce 7 mai 2012.

VOYAGE Au PérOu

“Le sourire de Luz, quel cadeau!” Portrait

Prix NObEl leymah Gbowee, guerrière de la paix la voix des jeunes

ThéATrE-AcTiON

“Notre semaine au Bénin”

Dossier

Toutes à l’école! L’accès des filles à une éducation gratuite et de qualité, la clé du développement

HELLO ONLINE Vous voulez plus de photos, d’histoires et de vidéos? Ou encore obtenir la version pdf du magazine pour la transmettre à des connaissances?

Rendez-vous sur: www.planbelgique.be/hello Consultez-y les articles en ligne et

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retrouvez-y le lien vers l’espace “Parrains Plan” qui comprend une foule d’informations pratiques sur le parrainage. Petit conseil: comme la production d’un magazine, de sa naissance à sa distribution, prend plus de 2 mois, nous ne pouvons y transmettre les infos les plus récentes.

3 solutions Pour être informé(e) en temps réel • surfez dans la rubrique actualités de notre site www.planbelgique.be • devenez fan de notre page Facebook: www.facebook.com/planfans • inscrivez-vous à notre newsletter mensuelle sur www.planbelgique.be/newsletter


‘Hello’ Impression écologique Rien ne change: votre nouveau magazine est toujours imprimé selon des méthodes et sur du papier respectueux de l’environnement. Le label PEFC garantit que le papier est fait de bois provenant de forêts gérées durablement.

A faire passer Dans l’enquête réalisée l’année dernière, la majorité d’entre vous s’accorde à dire qu’il est important de diffuser le magazine à un maximum de personnes. C’est ce que nous nous employons à faire en le distribuant à nos donateurs, mais aussi sur nos stands d’information, lors des campagnes et des événements auxquels nous participons… Aidez-nous à faire passer Hello: si vous connaissez des endroits dans votre commune ou région où notre magazine pourrait être diffusé gratuitement, n’hésitez pas à nous le faire savoir!

Prochain numéro À ne pas manquer, en septembre : un cahier pédagogique qui traitera de nos activités pour et avec les enfants dans les classes du primaire. Le cahier comprendra aussi une fiche pédagogique à utiliser à la maison ou en classe.

écrivez-nous! Votre avis compte! Ce magazine est plus qu’un résultat, il est aussi une promesse renouvelée d’être toujours à l’écoute de vos attentes et d’y répondre au mieux. Alors n’hésitez pas: toutes vos réactions sont les bienvenues par e-mail à hello@planbelgique.be ou par la poste à l’attention de: Plan Belgique Hello magazine Galerie Ravenstein 3B5 1000 Bruxelles

Un nouveau partenaire Concevoir un magazine, c’est un métier. Pour toutes nos activités, nous savons que la meilleure façon d’obtenir des résultats est de conclure des alliances solides avec des partenaires expérimentés et engagés. Pour la nouvelle formule de ce magazine, nous associons nos efforts à ceux de sQills. Chris Van Gils, Business Unit Manager, témoigne sur cet engagement du coeur. Qu’est-ce que sQills? SQills est la section Custom Media de Sanoma Media Belgium, éditeur de Femmes d’Aujourd’hui, Moustique, Gael… Forts de notre expertise en matière de magazines, nous créons des histoires et du contenu captivants, sur mesure, pour les groupes cibles de grandes marques. Quel est votre rôle dans “Hello”? En tant que Business Unit, mais surtout en tant que journalistes citoyens, nous souhaitions apporter notre pierre aux projets de Plan Belgique. Le mieux que nous puissions faire est d’investir nos forces rédactionnelles et de faire en sorte qu’“Hello” témoigne au mieux des réalisations de Plan Belgique en faveur des enfants du Sud. Ce partenariat comprend-il un soutien actif de sQills à Plan Belgique? Nous nous sentons très impliqués dans ce partenariat. C’est pourquoi toute l’équipe a décidé de soutenir Plan Belgique. Lors de notre fête de Noël, en décembre 2011, nous avons organisé une récolte de fonds. Le montant obtenu nous permet à présent de donner un meilleur avenir à trois enfants: Juan en Bolivie, Jeuy au Laos et Safiratou au Niger. C’est une initiative très fédératrice au sein de notre rédaction.

Hello

est une publication de Plan Belgique asbl. Editeur responsable: Dirk Van Maele, Galerie Ravenstein 3B5, 1000 Bruxelles. Tél.: 02 504 60 00, info@planbelgique.be www.planbelgique.be - www.facebook.com/planfans Hello Magazine 2012 n°2 Textes: Plan Belgique Coordination éditoriale & rédaction: Sarah Mulongo Rédaction finale: Manuela Varrasso Photo en couverture: Olivier Girard Conformément à notre charte de protection des enfants, certains noms ont été modifiés.

a unit of Sanoma Media Belgium SA/NV Business Unit Manager: Chris Van Gils Editorial account: Anouk Van Hoofstadt Art director: Els Van Hauwaert Mise en page: Willy Cabourdin, Jean-Marc Wojciechowski Rédaction finale: Hélène Delforge Photogravure: Steurs n.v. Graphic Solutions Impression: Roularta Printing Imprimé sur du papier écologique

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Offrez à votre maman le bonheur d’un enfant

Trop de mamans du Sud ne peuvent pas donner tout ce qu’elles voudraient à leur enfant. Parfois, pas même un nom, car dans certains pays la loi les empêche d’enregistrer elles-mêmes leur nouveau-né. Le 13 mai, pour la fête des mères, donnez le sourire aux femmes du Sud avec Plan Belgique. A partir de 11 €, vous leur permettrez d’offrir à leur enfant un certificat d’acte de naissance, de l’eau potable ou encore un petit-déjeuner équilibré chaque jour. Découvrez nos nouveaux cadeaux solidaires en ligne sur www.cadeauplan.be

© Ness Whyte/MJ Delaney

Spécial fête des mères


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