Planet V&S 60 by planet v&s

Lifestyle magazine Gastronomie mode VoyaGe Vin HorloGerie www.planet-vs.com

15 ANS

NOUVELLE FORMULE

Paulo

Coelho [ Le passeur de sens ] VIP Andy GArCiA

[ L’éLégance cubaine ]

CITY WALK Tokyo

[ L’essentieL du Luxe ]

M 05523 - 60 - F: 6,50 E - AL

3’:HIKPPC=XU[ZUY:?a@k@g@a@k";

HORLOGERIE LA monTre squeLeTTe [ un « must have » ]

COCKTAILS evA Green

[ envoûtante ]

BACCHUS 1855

[ cLassement éterneL ]

TO BREAK THE RULES, YOU MUST FIRST MASTER THEM.* * POUR BRISER LES RÈGLES, IL FAUT D’ABORD LES MAÎTRISER. LA VALLÉE DE JOUX. DEPUIS DES MILLÉNAIRES, UN ENVIRONNEMENT DUR ET SANS CONCESSION; DEPUIS 1875, LE BERCEAU D’AUDEMARS PIGUET, ÉTABLI AU VILLAGE DU BRASSUS. C’EST CETTE NATURE QUI FORGEA LES PREMIERS HORLOGERS ET C’EST SOUS SON EMPRISE QU’ILS INVENTÈRENT NOMBRE DE MÉCANISMES COMPLEXES CAPABLES D’EN DÉCODER LES MYSTÈRES. UN ESPRIT DE PIONNIERS QUI ENCORE AUJOURD’HUI NOUS INSPIRE POUR DÉFIER LES CONVENTIONS DE LA HAUTE HORLOGERIE.

ROYAL OAK OFFSHORE TOURBILLON CHRONOGRAPHE AUTOMATIQUE. EN CARBONE FORGÉ ET CÉRAMIQUE.

SHOWROOM AUDEMARS PIGUET PLACE DE L’OPÉRA – PARIS 01 40 20 45 45

Nouvelle Audi Q3. Une forte impression. Laissez-vous surprendre par le design de la nouvelle Audi Q3, caractérisé par sa calandre singleframe tridimensionnelle réinventée et ses phares Xénon plus redessinés, pour un style plus radical et expressif. SUV au tempérament d’un coupé, la nouvelle Audi Q3 vous garantit une expérience de conduite exceptionnelle quelles que soient les conditions grâce à sa transmission quattro®*. Découvrez la nouvelle Audi Q3 chez votre Distributeur Audi, ou sur Audi.fr/Q3

* Selon motorisation. Volkswagen Group France S.A. – RC Soissons B 602 025 538. Audi recommande Castrol EDGE Professional. Vorsprung durch Technik = L’avance par la technologie. Gamme Nouvelle Audi Q3 : consommation en cycle mixte (l/100km) : 4,6 – 8,8. Rejets de CO2 (g/km) : 119 - 206.

Sommaire

Sommaire #

VINS

60 LIFESTYLE MAGAZINE

GASTRONOMIE

MODE

HORLOGERIE

DESIGN

V O YA G E S

VIP

ENTRETIEN

HORLOGERIE

BACCHUS

Andy Garcia

Paulo Coelho

La montre squelette

1855 Le classement

[ L’élégance cubaine ]

[ Un passeur de sens ]

[ Un « must have » ]

[ Les plus beaux flacons ]

Il a tourné avec Coppola, De Palma, a incarné Modigliani et Garcia Lorca. Acteur éminemment populaire, Andy Garcia se veut aussi le grand avocat du style à Hollywood.

Paulo Coelho est l’un de ces auteurs pour qui les signes, véritable alphabet de la vie, font de chaque étape une conquête sur le superficiel et l’absurde.

Saviez-vous qu’une montre squelette offre le meilleur de l’horlogerie ? Et comme tous les garde-temps, ne nous renvoie-t-elle pas à notre propre mortalité ?

A l’occasion de la sortie du livre Bordeaux, les Grands Crus Classés - 1855, nous avons demandé à ses auteurs d’en sélectionner les « bonnes feuilles ».

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AROUND THE WORLD 7 city breaks dans le monde New-York Scarlett Johansson Los Angeles Josh Brolin Hong Kong Vicki Zhao Wei Paris François Berléand Genève À l’heure helvète Bruxelles Matthias Schoenaerts Rio De Janeiro En mode houblon...

EVENT 013 014 016 018 020 022 024 026

TRAVELLERS

Olivier Lapidus L’âme nomade d’un créateur

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A LIRE

Arnaud de Rosnay Gentleman de l’extrême

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COCKTAILS

Eva Green Mystérieuse et envoûtante

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CIGARE

Daniel Clément un artiste briseur de verres

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AUCTIONS

ART

Mark Landis Le faussaire américain

Chasseur d’images Leica Store Paris

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20 pièces d’exception aux enchères Des montres de prestige aux enchères La cave privée d’un riche collectionneur Le Top 20 De Serena Sutcliffe

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BACCHUS 5 raisons de déguster ces pages 1855, un classement éternel Château Pichon Longueville, Comtesse Alain Juppé, Actes et pensées

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Le saviez-vous ? Liste des 88 châteaux Château Montrose Philippe Castéja, un President dans la place Château Léoville Barton Château d’Issan Château Cantenac Brown

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CITY WALK Tokyo confidential, ensorcelante et magnétique

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MODE Black forever : pourquoi les modes s’en emparent ?

J ean-Georges Vongerichten et Éric Desbordes, un duo étoilé à Saint Barth Laurent Van Hoegaerden, gardien du temple à l’« Eden Roc » Valérie Dalmayrac, reine des neiges à Courchevel Marco Pelletier, sommelier

116 118 118 120

COGNAC Nature, en cocktail ou en long drink ? Le cognac... « à la française ! » Manuel du Gentleman Zapping

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VIEWPOINTS 100

TAKE A BREAK 5 spots hédonistes à travers le monde 111 Paris, palaces 113 Christos Zogopoulos, DJ 114

50 actualités à la Une, l’essentiel de l’art de vivre

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L’abus d’alcool est dansgereux pour la santé. À consommer avec modération

planet-vs.com

RANGE ROVER ÉDITION 45TH ANNIVERSARY Alliance du rafﬁnement ultime et des capacités hors normes depuis 1970, le Range Rover célèbre l’événement avec une édition exclusive limitée à 45 exemplaires numérotés. landrover.fr

45th ANNIVERSARY ABOVE AND BEYOND : Franchir de nouveaux horizons. Consommation mixte Norme CE 1999/94 (L/100 km) : 8,7 - CO2 (g/km) : 229. RCS Nanterre 509 016 804.

Édito

Time to change

[ + grand, + luxe, + glamour ] De l’espoir le plus fou jusqu’à la crainte, le changement suscite les réactions les plus diverses. Selon son intensité, on parle de mutation, de métamorphose, de révolution… Ou tout simplement, comme ici, d’évolution.

l y a de cela quinze ans, persuadés qu’il fallait prendre le risque de surprendre, nous avions bouleversé les codes de la presse consacrée au vin en mettant pour la première fois en une de notre magazine des acteurs, écrivains, artistes, au lieu de la sempiternelle bouteille de vin ou de champagne.

Aujourd’hui, fort du constat que les attentes et les codes de lecture de l’amateur de vins, qui est aussi amateur de bonnes tables, de beaux hôtels, de belles montres, et de voyages… ont profondément changé, nous avons décidé d’aller plus loin encore pour répondre à ses attentes. Innover pour durer ! C’est sur ce terrain que nous avons décidé de nous concentrer depuis presque un an. Tout d’abord, en développant en partenariat la plateforme CitizenHedonist.com, qui fédère aujourd’hui une communauté de 50 000 membres sur les réseaux sociaux chinois. Puis en mettant en place, sur le même principe, la chaîne Citizen Hedonist sur YouTube, avec près de 100 000 vues à ce jour… Et enfin maintenant, en vous proposant une vision actualisée, plus contemporaine, de notre revue. Pour son 60e numéro, c’est un magazine profondément renouvelé, mais fidèle aux principes et aux valeurs qui ont fait son histoire et son succès, que vous tenez entre vos mains. Un magazine pour hédonistes, dans lequel nous avons souhaité mieux conjuguer l’information, la réflexion et le plaisir de lecture. Un magazine plus vivant, plus moderne, plus surprenant. Notre parti pris : renforcer le contenu éditorial ! Vous pouvez ainsi découvrir notre nouveau logo, plus tendance et plus lisible pour les lecteurs de nos trois éditions françaises, anglaises et chinoises. Mais aussi une nouvelle couverture, une nouvelle maquette, et de nouvelles rubriques qui concrétisent les différentes évolutions que vous découvrirez au fil des pages. Nous remercions chaleureusement tous les partenaires qui ont continué à nous accorder leur confiance pour ce 60e numéro.

Olivia & Thibault* Reichell *Editeur & Directeur de la Publication

Numéro 60

Editeur & Directeur de la Publication : Thibault Reichell Attachée de Presse : Olivia Gonthier-Reichell Conseiller Communication : Jean-Michel Delavaud Comité de Rédaction : Olivier Bonnefon, Alain Aviotte, André Bercoff, Alain Labatut Correspondants : Pierre Blast, Anne-Marie Cattelain-Le Dû, Tom Boyle, Guy Renotte, David Chokron, Jean-Charles Chapuzet, Béatrice Delamotte, Laurence Gounel, Sarah Canonge, Alain Aviotte, Astrid Bartholdi, Valentine Holsen, Serena Sutcliffe, Stephan Gervais, Franck Dubourdieu, Annie Poussielgues, Alain Marty, Sophie Morel, Philippe Rodhain, Laura, Victor, Laurent et Olivier, Olivia GonthierReichell, Jade Ange, Charles Georges, Viviane Lafargue, Gigi Riard Crédits photos : Sandra Fourqui, Thomas Lavelle, Guy Charneau, Matthieu Benhayoun, Studio Harcourt Paris, Alain Smilo, Gilles de Beauchêne, Styliste, Manuella Pracht-Marciano, Izabelle Annet Dessinateurs : Jade, Ange, Hugo, Tom & Théo, Rose Régie Publicitaire : PLANET V&S, Tél. : 05 45 36 82 00 Dépôt légal à parution Copyright Planete Prod ISSN 1955-1770 Diffusion NMPP PLANET V&S est une publication éditée par Planete Prod - Tél. : +33 (0)5 45 36 82 00 - Fax : +33 (0)5 45 36 10 64 - www.planet-vs.com - Siège social : Rue Robert Caumont - Immeuble P - Les Bureaux du Lac II - 33049 Bordeaux Cedex Impression en France La société Planete Prod n’est en aucun cas responsable des textes, illustrations, photographies publiés dans Planet V&S. Les textes, illustrations, photographies ne peuvent engager que leurs auteurs qui nous ont assuré de leur authenticité et de leur liberté de droit. En aucun cas, Planet prod ne peut être attaquée sur le fond ou la forme des prestations fournies par ses auteurs.Toute reproduction, même partielle, des articles publiés dans cette édition sans accord de la société éditrice est interdite, conformément à la loi du 11 Mars 1957 sur la propriété littéraire et artistique.

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L’abus d’alcool est dansgereux pour la santé. À consommer avec modération

Bonne lecture à tous et à très bientôt, pour de nouvelles évolutions…

Villeret Collection

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CLUBPRESTIGEPARTNERS FOUR SEASONS GEORGES V***** 31, avenue George V 75008 PARIS Tel.: +33 (0)1 49 52 70 00 www.fourseasons.com/paris

RESTAURANT MAISON BLANCHE 15, avenue Montaigne 75006 PARIS Tel.: +33 (0)1 47 23 55 99 www.maison-blanche.fr

HYATT REGENCY MADELEINE***** 24, boulevard Malesherbes 75008 PARIS Tel.: +33 (0)1 55 27 12 34 www.paris.madeleine.hyatt.com

RESTAURANT GUY SAVOY 18, rue Troyon 75017 PARIS Tel.: +33 (0)1 43 80 40 61 www.guysavoy.com

RESTAURANT LA GRANDE CASCADE Allée de Longchamp Bois de Boulogne - 75016 PARIS Tel.: +33 (0)1 45 27 33 51 www.grandecascade.com

RESTAURANT LA FERME SAINT-SIMON 6, rue de Saint-Simon 75007 PARIS Tel.: +33 (0)1 45 48 35 74 www.fermestsimon.com

LE MEURICE***** 228, rue de Rivoli 75001 PARIS Tél : +33 (0)1 44 58 10 10 www.lemeurice.com

FOUQUET’S BARRIERE***** 46, avenue Georges V 75008 PARIS Tel: +33 (0)1 40 69 60 00 www.fouquets-barriere.com

LE BELLECHASSE**** 8, rue de Bellechasse 75007 PARIS Tel.: +33 (0)1 45 50 22 31 www.lebellechasse.com

REGINA**** 2, place des Pyramides 75001 PARIS Tel : +33 (0)1 42 60 31 10 www.regina-hotel.com

RELAIS BERNARD LOISEAU***** 21210 SAULIEU Tel : +33 (0)3 80 90 53 53 www.bernard-loiseau.com

LES CRAYERES**** 64, boulevard Henry Vasnier 51100 REIMS Tel.: +33 (0)3 26 24 90 00 www.lescrayeres.com

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LE MERIDIEN ETOILE**** 81, boulevard Gouvion Saint-Cyr 75017 PARIS Tel.: +33 (0)1 40 68 34 34 www.lemeridienetoile.com

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RESTAURANT LASSERRE 17, avenue Franklin Roosevelt 75008 PARIS Tel.: +33 (0)1 43 59 02 13 www.restaurant-lasserre.com

RESTAURANT LE PRE CATELAN Route de Suresnes Bois de Boulogne 75016 PARIS Tel.: +33 (0)1 44 14 41 14 www.restaurant-precatelan.com

TRIANON PALACE**** 1, boulevard de la Reine 78 VERSAILLES Tel. : +33 (0)1 30 84 50 00 www.trianonpalace.com

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RESTAURANT TAILLEVENT 15, rue la Mennais 75008 PARIS Tel. : +33 (0)1 44 95 15 01 www.taillevent.com

CAZAUDEHORE « LA FORESTIERE » **** 1, avenue Kennedy 78100 ST GERMAIN EN LAYE Tel. : +33 (0)1 30 61 64 64 www.cazaudehore.fr

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VILLA & HOTEL MAJESTIC***** 30, rue Lapérouse 75116 PARIS Tel : +33 (0)1 45 00 83 70 www.majestic-hotel.com

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KUBE**** 1-5, passage ruelle 75018 PARIS Tel. : +33 (0)1 42 05 20 00 www.kubehotel.com

CAVIAR KASPIA 17, place de la Madeleine 75008 PARIS Tel.: +33 (0)1 42 65 33 32

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GEORGES BLANC & SPA***** Place du Marché 01540 VONNAS Tel.: +33 (0)4 74 50 90 90 www.georgesblanc.com

LANCASTER***** 7, rue de Berri 75008 PARIS Tel: +33 (0)1 40 76 40 76 www.hotel-lancaster.fr

SAINT JAMES**** 43, avenue Bugeaud 75116 PARIS Tel.: +33 (0)1 44 05 81 81 www.saint-james-paris.com

RESTAURANT LE GRAND VEFOUR 17, rue de Beaujolais 75001 PARIS Tel.: +33 (0)1 42 96 56 27 www.grand-vefour.com

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Disponible dans une sélection de points de vente, votre magazine se trouve également dans les salons ou lounges d’hôtels et restaurants de prestige, partenaires de diffusion de Planet V&S.

LA BASTIDE DE GORDES & SPA***** Le Village 84220 GORDES Tel.: +33 (0)4 90 72 12 12 www.bastide-de-gordes.com

LA SIGNORIA***** Route de la Forêt de Bonifato 20260 CALVI Tel : +33 (0)4 95 65 93 00 www.hotel-la-signoria.com

DOMAINE DES ANDEOLS**** Les Andéols 84490 SAINT-SATURNIN-LES-APT Tel.: +33 (0)4 90 75 50 63 www.domaine-des-andeols.com

CHATEAU DE L’YEUSE**** 65 rue de Bellevue Chateaubernard 16100 COGNAC Tel.: +33 (0)5 45 36 82 60 www.yeuse.fr

HAMEAU ALBERT 1ER ***** 38, route du Bouchet 74402 CHAMONIX Tel.: +33 (0)4 50 53 05 09 www.hameaualbert.fr

RESTAURANT AU CROCODILE 10, rue de l’Outre 67000 STRASBOURG Tel.: +33 (0)3 88 32 13 02 www.au-crocodile.com

AUBERGE DU PERE BISE**** 303 Route du Port 74290 TALLOIRES Tel.: +33 (0)4 50 60 72 01 www.perebise.com

CHATEAU DE BRINDOS***** 1, allée du Château 64600 ANGLET-BIARRITZ Tel.: +33 (0)5 59 23 89 80

CHATEAU DE LOCGUENOLE**** Locguénolé 56700 KERVIGNAC Tel.: +33 (0)2 97 76 76 76 www.chateau-de-locguenole.com

LE PARC HOTEL & SPA**** 169, route d’Ottrott 67210 OBERNAI Tel.: +33 (0)3 88 95 50 08 www.hotel-du-parc.com

ANNE-SOPHIE PIC***** 285 Avenue Victor Hugo 26000 VALENCE Tel.: +33 (0)4 75 44 15 32 www.pic-valence.com

MICHEL TRAMA***** 52, rue Royale 47270 PUYMIROL Tel. : +33 (0)5 53 95 31 46 www.aubergade.com

LE RICHELIEU***** 44, avenue de la Plage 17630 LA FLOTTE Tel.: +33 (0)5 46 09 60 70 www.hotel-le-richelieu.com

L’ESPERANCE**** Route de Vézelay 89450 ST PERE-SOUS-VEZELAY Tel : +33 (0)3 86 33 39 10

CHATEAU DE MIRAMBEAU***** 1 avenue des Comtes Duchatel 17150 MIRAMBEAU Tel.: +33 (0)5 46 04 91 20 www.chateaumirambeau.com

CHATEAU D’AUDRIEU**** 14250 AUDRIEU Tel. : +33 (0)2 31 80 21 52 www.chateaudrieu.com

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LA VILLA MAURESQUE**** 1792 route de la Corniche 83700 SAINT RAPHAEL Tel.: +33 (0)4 94 83 02 42 www.hotelsfrench-riviera.com

CHATEAU DE BEAULIEU**** 1098 Rue des Lillers 62350 BUSNES Tel.: +33 (0)3 21 68 88 88 www.lechateaudebeaulieu.fr

HOSTELLERIE LA BRIQUETERIE***** 4, route de Sézanne 51530 VINAY Tel.: +33 (0)3 26 59 99 99 www.labriqueterie.fr

PALAIS DE LA MEDITERRANEE***** 13, Promenade des Anglais 06000 NICE Tel.: +33 (0)4 92 14 77 00 http://palais.concorde-hotels.fr/

LA VILLA SPA***** Chemin de Notre-Dame-de-la-Serra 20260 CALVI Tel.: +33 (0)4 95 65 10 10 www.hotel-lavilla.com

CHATEAU ANDRE ZILTENER**** 12 rue de la Fontaine 21220 CHAMBOLLE MUSIGNY Tel.: +33 (0)3 80 62 41 62 www.chateau-ziltener.com

RESTAURANT MICHEL & SEBASTIEN BRAS Route de l’Aubrac 12210 LAGUIOLE Tel : +33 (0)5 65 51 18 20 www.bras.com

LE REMPART**** 2 et 4 Avenue Gambetta 71700 TOURNUS Tel.: +33 (0)3 85 51 10 56 www.lerempart.com

CASTEL MARIE LOUISE***** 1, avenue Andrieu 44500 LA BAULE Tel.: +33 (0)2 40 11 48 38 www.relaischateaux.com/ marielouise

ABBAYE DE TALLOIRES**** Chemin des Moines – 74290 Talloires – Tél : 33 (0) 450 60 77 33 www.abbaye-talloires.com

L’ASSIETTE CHAMPENOISE***** 40, avenue Paul Vaillant Couturier 51430 TINQUEUX Tél : +33 (0)3 26 84 64 64 www.assiette.champenoise.com

CHATEAU D’IGE**** Rue du Château 71960 IGE Tél : +33 (0)3 85 33 33 99 www.chateaudige.com

LA BASTIDE DE SAINT TROPEZ***** Route des Carles – B.P. 54 83990 SAINT TROPEZ Tel.: +33 (0)4 94 55 82 55 www.bastidesaint-tropez.com

HOTEL K**** 5, Untermuhlthal 57230 BAERENTHAL Tel.: +33 (0)3 87 27 05 60 www.arnsbourg.com

ROYAL RIVIERA***** 3, avenue Jean Monnet 06230 SAINT-JEAN-CAP-FERRAT Tél : +33 (0)4 93 76 31 00 www.royal-riviera.com

HOTEL DU PALAIS***** 1, avenue de l’Impératrice 64200 BIARRITZ Tél : +33 (0)5 59 41 64 00 www.hotel-du-palais.com

MARINA DI CAVU**** Route de Calalonga 20169 BONIFACIO Tél: +33 (0)4 95 73 14 13 www.hotelmarinadicavu-bonifacio.com

LE SAINT JAMES**** 3, place Camille Hostein 33270 BOULIAC Tel.: +33 (0)5 57 97 06 00 www.saintjames-bouliac.com

RESTAURANT PIERRE ORSI 3, place Kléber 69006 LYON Tel.: +33 (0)4 78 89 57 68 www.pierreorsi.com

RESTAURANT LE CERF 30, rue du Général de Gaulle 67520 MARLENHEIM Tel.: +33 (0)3 88 87 73 73 www.lecerf.com

LES SOURCES DE CAUDALIE***** Chemin de Smith Haut Lafitte 33650 BORDEAUX MARTILLAC Tel.: +33 (0)5 57 83 83 83 www.sourcescaudalie.com

LA COTE SAINT JACQUES & SPA**** 14 Faubourg de Paris 89300 JOIGNY Tél: +33 (0)3 86 62 09 70 www.cotesaintjacques.com

les trésoms**** LAKE & SPA RESORT 3, boulevard de la Corniche 74000 Annecy Tél: +33 (0)4 50 51 43 84 www.lestresoms.com

LA VILLA FLORENTINE**** 25, montée St Barthélémy 69005 LYON Tel: +33 (0)4 72 56 56 56 www.villaflorentine.com

RESTAURANT AUBERGE DE L’ILE 1 Place Notre Dame – Ile Barbe 69009 LYON Tel.: +33 (0)4 78 83 99 49 www.aubergedelile.com

Hôtel Sofitel Paris Le Faubourg***** 15, rue Boissy d’Anglas 75008 PARIS Tel.: +33 (0)1 44 94 14 14 www.sofitel.com

AROUND

THE WORLD all the news, reviews and insider views for hedonists people

7 city breaks DANS LE MONDE DECOUVREZ NOS MEILLEURES ADRESSES ! Par Pierre Blast

NEW-YORK

Big Apple est l’une des villes les plus cosmopolites du monde. Quelque 50 millions de visiteurs annuels viennent visiter Little Italy, Chinatown, le quartier des théâtres de Broadway...

LOS ANGELES

Si tout a commencé avec la machine à rêves d’Hollywood, plusieurs autres modes sont nées dans la Cité des Anges. Roller, bodybuilding ou encore le jogging sont tous trois originaires de L.A. À découvrir...

PARIS

Paris, la ville la plus touristique au monde, mérite plus qu’un weekend pour l’explorer... Découvrez nos suggestions de musées, bars, restaurants avec les plus grands chefs étoilés au monde !

HONG KONG

Construisez une ville moderne sur la base d’une ancienne civilisation, placez-la à la croisée de différentes cultures et vous obtiendrez Hong Kong, une ville qui vaut la peine d’être visitée.

GENèVE

La cité Helvète renferme de nombreux secrets. Monuments, lieux de culture... Près de cinquante horloges sont installées dans la ville de Calvin. La plus célèbre ? L’horloge fleurie du Jardin anglais.

rio

Quand les projecteurs du monde entier seront braqués sur Rio de Janeiro à l’occasion des J.O. de 2016, il y a de fortes chances que ce soit la terre entière qui tombe amoureuse de la perle du Brésil.

Bruxelles

La Grand-Place de Bruxelles est immense, avec de nombreux immeubles du 17e siècle et des marchés aux fleurs quotidiens. L’Atomium, la Tour Eiffel de Bruxelles, offre une vue imprenable.

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Around the World new-york

LE CHIFFRE

500 Sur les 5100 autorisations de vente ambulante, c’est le nombre délivré aux seuls Food Trucks à New York par le Département de la Santé. La concurrence fait rage...

Le bon plan

instagramnyc. Beau cliché du World Trade Center au coucher de soleil pris par @rkruglov

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rencontre autour d’un verre

EN DIRECT DE NEW YORK

Cinéma. Star déchue du petit écran, Riggan Thomson (Michael Keaton) tente de se refaire la main sur les planches à Broadway. Birdman, d’Alejandro González Iñárritu est un des favoris à la course aux Oscars. Sortie le 25 février.

Livres. Installé dans un hôtel particulier redécoré par Jacques Garcia, la librairie Albertine propose 13 000 ouvrages français qui feront le bonheur des expatriés et des Américains amoureux de la langue de Proust. 972 Fifth Avenue.

Cookies. Envie d’une douceur en balade dans l’Upper West Side ? La boulangerie Bakery Levain propose des cookies fondants et gourmands. Parmi les meilleurs de la ville. 167 West 74th Street.

Scarlett Johansson [ Le retour d’une mégastar ] Entre Paris et New-York, la plus internationale des actrices américaines vit sa carrière à plein. Elle revient au cinéma dans Avengers* : l’ère d’Ultron. Cela vous amuse-t-il d’interpréter une super-héroïne ? Plus je travaille, mieux j’arrive à me cerner, à comprendre mes attentes. Jouer ce genre de personnages, c’est apporter une touche de « fun » dans une profession qui peut être parfois difficile, oppressante. Un côté plus enfantin, qu’on perd en mûrissant, et qui cette fois a la liberté de ressortir... Arrivée au sommet, vous sentiriez-vous capable d’abandonner le cinéma ? Sincèrement, j’en doute... Tout ce que j’ai entrepris depuis l’enfance est lié au cinéma. Je ne sais rien faire d’autre et c’est tout ce dont j’ai toujours rêvé. Je suis très chanceuse de pouvoir exercer ce métier, de pouvoir travailler sur des projets passionnants avec des metteurs en scène qui attendent et exigent beaucoup de moi, alors que nombre de mes amis peinent à décrocher le moindre rôle dans un théâtre de quartier ou une publicité. Je ne me vois pas tout arrêter après y avoir mis autant d’énergie. Glamour ou casual? Comment êtes-vous au quotidien? Si vous me croisez un jour dans New York, vous me verrez sûrement en jeans et sweat shirt. Cela dit, j’aime beaucoup être féminine, pouvoir revêtir des robes de grands couturiers, de somptueux escarpins lors des avant-premières, sur les tapis rouges. Cela vous donne, tout d’un coup, des airs de princesse. Un endroit à nous conseiller à New York ? Le Carlyle Hotel ! J’adore y séjourner lorsque je suis là-bas. Où avez-vous rangé le César d’honneur que vous avez obtenu l’année dernière ? Tout simplement sur ma table basse, dans le salon... *Avengers : l’ère d’Ultron, de Joss Whedon, sortie le 22 avril.

L’abus d’alcool est dansgereux pour la santé. À consommer avec modération

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new-york

Envie d’un verre ou d’un dîner avec vue ? New York, « ville verticale » dixit Céline, offre un nombre incroyable de terrasses pour admirer ses splendeurs. Très couru, celle de l’hôtel Chandelle (92 Ludlow Street) propose ambiance chic et cocktails très accessibles. Le 230 (230 Fifth Avenue), qui donne sur L’Empire State Building, est un des rooftops les plus prisés des amateurs de brunchs. Pour un verre ou un plongeon, se rendre au dernier étage de L’Empire Hotel, son bar et sa piscine, idéal pour les beaux jours. Quant aux noctambules, ils se rueront sur le Gransevoort Meatpacking (18 Ninth Avenue) et son lounge donnant sur l’Hudson.

Collection Ma Première et ses bracelets interchangeables · LES BOUTIQUES PARISIENNES ·

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Around the world LOS ANGELES

LE CHIFFRE

105 $

C’est le prix du cigare dominicain Opus X vendu au Windows Lounge du Four Seasons de Beverly Hills, sur Doheny Drive. À fumer idéalement dans leur patio...

Le bon plan

rencontre autour d’un verre

EN DIRECT DE LOS ANGELES

Cocktail. Dans une ambiance très Charlie Chan, le Bar Noir de la Maison 140 renoue avec l’esprit asiatique du Hollywood des années 30/40. Pourpre, ambre, fauteuils confortables et cocktails très dignes. S’y presse le tout-Hollywood du moment. 140 South Lasky Drive.

Cinéma. Producteurs, Menahem Golan et Yoram Globus, ont créé une des compagnies les plus zinzins de Hollywood, la Cannon. Le documentaire Electric Boogaloo retrace cette singulière épopée. En dvd : 14,99 euros.

los angeles

Jeans. Envie d’une paire de jeans sur mesure ? Choisissez votre toile, votre style, les boutons jusqu’à la fermeture éclair, un tailleur se charge de prendre vos mesures. Livraison : deux à trois semaines. Den.m Bar, 111 West 7th, #R3.

016

josh brolin [ Los Angeles Noir... ] Los Angeles, Josh Brolin connaît : il y a vu le jour en 1968. Au cinéma, dans Inherent Vice*, il campe un flic « veille école » aux prises avec un privé hippie. Quel souvenir gardez-vous de votre jeunesse passée à Los Angeles ? Je n’ai pas réellement grandi à Los Angeles. J’ai longtemps vécu dans un ranch, en Californie, avec ma mère qui était une ardente protectrice de la nature. J’ai grandi au milieu des loups, des coyotes et d’une soixantaine de chevaux. Ça à l’air romantique comme ça, mais de se lever à 5 heures du matin tous les jours pour nourrir les bêtes, quand vous êtes ado, je vous assure, ça barbe vite ! Hollywood, enfer ou paradis ? Aujourd’hui, il y a beaucoup de gens pour toujours considérer Hollywood comme l’enfer sur terre. Mais quel genre d’enfer ? Qu’ils arrêtent donc d’aller voir des films ! Hollywood, c’est une industrie. Point barre !

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Un restaurant à nous conseiller à L.A.? 800 Degrees Pizza, à Santa Monica. Et Two Boots, sur Sunset Boulevard. Les deux pour les pizzas... Jouez-vous toujours en bourse, « passe-temps » où vous semblez exceller ? Beaucoup moins maintenant. J’ai eu le temps de me faire un petit trésor de guerre. Mais je n’ai jamais été vraiment accro. Je n’avais aucun problème à laisser tomber mes écrans pour aller m’occuper de mes enfants ou sortir surfer. Ce que j’adorais par dessus-tout, c’est suivre la versatilité du marché des changes. Vous devez rester vigilant en permanence. C’est limite grisant... Un rêve qu’il vous reste à concrétiser ? Traverser les Alpes en moto. George Clooney l’a fait il y a quelques années avec ses potes. Il m’ a dit que cela avait été génial et que c’était une des choses à faire avant de mourir. Et je le ferai. J’ai quasiment grandi sur un deux roues. J’ai conduit des Harleys pendant des années. Ensuite, je suis passé aux sportives. J’adore ça, même si j’ai eu un accident, qui m’a beaucoup calmé. * Inherent Vice de Paul Thomas Anderson, sortie le 4 mars.

discoverla. LACMA (Los Angeles County Museum of Art). À l’échelle réelle... Photo réalisée par @momofukuu

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Où (bien) manger frenchy à Los Angeles ? Les restaurants français sont légion dans la « cité des anges », difficile de faire son choix. Les ennemis du burgers et autres nostalgiques du bistro pourront se retrouver à Church & State (1850 Indistrial Street), ambiance flon-flon, chez JiRaffe (502 Santa Monica Blvd), French cuisine sous influence asiatique, ou à la Maison Giraud (1032 Swarthmore Ave.) sous l’égide du chef Alain Giraud. Parmi les plus sophistiqués, Mélisse (1104 Wilshire Blvd.) propose un menu gastronomique à 125 $, tandis qu’au On Rodeo Bistro & Lounge Restaurant (360 N. Rodeo Dr.), le chef Olivier Rousselle apporte sa touche hexagonale à une cuisine aux accents transalpins.

Around the world HONG KONG

LE CHIFFRE

100 millions

C’est le nombre annuel de touristes - dont une majorité de Chinois du continent - attendus à Hong Kong dès 2020. Une vertigineuse manne commerciale. vu sur instagram

discoverhongkong. À découvrir, les expositions au Musée de la défense côtière de Hong Kong pour admirer des reliques datant de la dynastie Ming. http://bit.ly/1wcQnL5 #HKnow

018

rencontre autour d’un verre

VICKi Zhao Wei [ Hong Kong star ] Actrice connue en Occident pour ses rôles dans Shaolin Soccer, de Stephen Chow, ou Les 3 Royaumes, de John Woo, elle est aussi égérie de Jaeger-LeCoultre. Comment définiriez-vous votre relation avec Jaeger-LeCoultre ? J’ai une grande admiration pour la marque. Je suis très impressionnée par son inventivité, sa capacité d’innovation permanente et son désir d’affronter tous les challenges. Ce dernier point ressemble beaucoup à ce que je suis dans la vie. J’ai toujours cherché à apprendre et à prendre le plus de risques possibles dans mon métier. Rien de mieux pour une femme que de s’imposer des défis : cela reste le meilleur moyen pour elle de mieux se connaître...

la restauration de huit de nos grands classiques. Cela m’a particulièrement touché.

Est-ce une maison qui vous soutient dans votre métier ? Jaeger-LeCoultre compte parmi les sponsors de nombreux festivals de cinéma dans le monde entier, y compris celui de Shanghai depuis maintenant quatre ans. Consciente de l’importance de soutenir le cinéma chinois, la firme a pris en charge

Votre montre favorite ? C’est une question compliquée. La Reverso reste une valeur sûre à mes yeux. Il y a également dans la collection Rendez-vous de Jaeger-LeCoultre, une montre lancée l’année dernière, une Minute Repeater pour femme en or gris, au cadran décoré de lierre, qui est le symbole de l’amour éternel et de l’amitié. Je la

trouve superbe, non seulement d’un point de vue esthétique, mais aussi pour tout ce qu’elle représente au niveau de la maîtrise et de l’artisanat. Des adresses de shoppings à nous conseiller à Hong Kong ? Il y en a beaucoup trop... Comme en ce moment je travaille énormément, je ne saurais pas trop quoi vous conseiller. Alors, faites comme moi : sortez dans les rues et laissez-vous simplement guider par vos envies. D’ailleurs, si jamais quelqu’un à de nouvelles adresses à me proposer... Les meilleurs endroits pour sortir ? Essayez les salons de thé. Hong Kong en compte un très grand nombre, tous uniques en leur genre. Et pour fuir la ville ? Offrez-vous une balade dans les montagnes qui entourent la ville. Totalement inattendue, la nature de Hong Kong vous enchantera.

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Où profiter des meilleurs havanes à Hong Kong ? C’est dans une des rues les plus en vogues du quartier de Wanchai que la Pacific Cigar Company a installé le Harbour Cigare Divan, au cœur même d’un des derniers immeubles classés de Hong Kong. Une boutique qui propose les meilleures vitoles. Deux étages de fumoir élégant. Magnifique. Le Harbour Cigar Divan, 18 Ship Street, Wanchai, Hong Kong.

HONG KONG

Le bon plan

Around the world PARIS

LE CHIFFRE

165 euros C’est le prix d’une entrée chef-d’œuvre : les « lentilles vertes du Puy dans sa gelée parfumée de grains de caviar doré », chez Alain Ducasse au Plaza Athénée, Paris 8e.

Le bon plan

vutheara. Reflet de la Tour Eiffel... #SamsungInstawards @SamsungFrance #GalaxyNote4

020

rencontre autour d’un verre

EN DIRECT DE paris

Restaurant. C’est dans un esprit « cabinet de curiosité » que Le Colonel moutarde a ouvert ses portes depuis peu. Une sympathique adresse et une cuisine bistrot aux accents britanniques. Le Colonel Moutarde, 85 boulevard Hausmann, Paris 8e.

Exposition. La Gaumont fête ses 120 ans et la très honorable maison s’offre une magistrale exposition retraçant son histoire : affiches, objets rares, costumes et projections... Du 15 avril au 5 août 2015 au Cent QuatreParis, 5 rue Curial, Paris 19e. Site : www.104.fr.

By night. À la fois restaurant - une cuisine efficace et roborative - bar, boîte de nuit et fumoir, une des adresses favorites des noctambules germanopratins et noceurs du petit matin. Toujours appréciable. O’Mantra, 6 rue Grégoire-de-Tours, Paris 6e.

François Berléand [ Parole(s) de bon vivant ] Après avoir triomphé au théâtre dans Deux Hommes tout nus, le comédien revient dans Entre Amis*, une comédie chorale signée Olivier Baroux. Alors que s’apprête à sortir Entre Amis sur les écrans, depuis plusieurs mois, vous vous êtes surtout illustré sur les planches. Lassitude des plateaux de tournage ou simple « hasard du calendrier » ? Surtout, j’ai toujours préféré le théâtre au cinéma ou la télévision. Mais lorsqu’il y a un bon scénario et des acteurs avec qui j’ai envie de tourner - ce qui est le cas - j’accepte de suite. Vous êtes un grand amateur de vin. Quelles ont été récemment vos plus belles expériences de dégustation ? Des vins qui vous ont marqué ? J’ai dégusté il y a peu un Clos des Truffiers, un languedoc, La Porte du ciel du château La Négly. C’était remarquable. Et de la même région, un sublime Puech Haut 2010, ainsi qu’un Bila-Haut à un prix très abordable. En bordeaux, un Clos du Marquis, une merveille, et en bourgogne, un clos des Mouches blanc de chez Drouhin - à tomber. En rouge, un Grand Échézeaux du domaine de la Romanée Conti. Houlala !!! et, enfin, une syrah du Chili dont j’ai oublié le nom que vous pouvez vous procurer au Tastemonde, rue de Surène, dans le 8e, à Paris. Quelles tables parisiennes conseilleriez-vous à des amis gourmets ? Guy Savoy et Jean François Piège pour les plus fortunés. La Terrasse Mirabeau, le Chamarré Montmartre et tous les établissements label maîtres restaurateurs. Sinon, si vous passez par le Maroc, il y a La Gazelle d’or à Taroudant. On y mange une nourriture bio magnifique avec des légumes cultivés sur place. Et l’endroit est d’un calme exceptionnel. Pour quelles raisons aller voir Entre Amis ? Si vous aimez au moins une des personnes citées allez-y : Zabou Breitman, Isabelle Gélinas, Mélanie Doutey, Daniel Auteuil, Gérard Jugnot, Olivier Baroux et moimême. Et si vous aimez rire et que vous n’avez pas le mal de mer, courez-y ! * Entre amis d’Olivier Baroux, sortie le 22 avril.

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paris

Où déguster une coupe de champagne à Paris ? La bataille est rude entre amateurs de fines bulles pour savoir où savourer son millésime. Encore confidentiel, le bar du Dokhan’s (117, rue Lauriston, 16e) figure dans le peloton de tête, suivi du branché Call Me Bubbles (54, rue Custine, 18e) sur les hauteurs montmartroises. Du côté des Champs-Élysées, le Flûte Bar (19, rue de l’Étoile, 17e) surprend par sa carte abondante, sans oublier le bar à champagne de la Tour Eiffel, à 276 mètres, avec vue imprenable (10 € la coupe). Le très cosy bar du Burgundy (6-8 rue Duphot, Paris 1er) propose, lui, une très jolie sélection dans un cadre en hommage à Baudelaire. Idéal pour un pétillant apéritif.

Around the world genève

LE CHIFFRE

535 millions

En francs suisses (soit 531 millions d’euros !), c’est le prix de vente de l’immeuble UBS, 8 rue du Rhône, à la compagnie d’assurance Swiss Life. 022

rencontre autour d’un verre

Genève confidentielle [ À l’heure helvète... ] Aux abords du Lac Léman, la deuxième ville la plus peuplée de Suisse est aussi l’une des plus actives sur le plan des arts et de la gastronomie.

Marie-Olga Charriol Directrice de la communication de la marque horlogère Charriol. Quels liens unissent la maison Charriol à Genève ? En 1983, mon mari, Philippe Charriol, a choisi de s’y installer pour y constituer sa société. Genève est le centre mondial de l’horlogerie. Aujourd’hui, nos montres sont toujours fabriquées à la main en Suisse. C’est une garantie de qualité, de référence et de crédibilité. Quelles sont les atouts de Genève pour les entreprises ? Cosmopolite, Genève jouit d’un emplacement idéal au cœur de l’Europe. Il y a un fort esprit entrepreneurial. Elle bénéficie mondialement d’une image prestigieuse. Et pour l’horlogerie, la rue du Rhône est une vitrine exceptionnelle... Un lieu favori pour vos rencontres d’affaires à Genève ? Le Mandarin Oriental, le Four Seasons Hôtel des Bergues ou la terrasse du Kempinski ; les 5 étoiles qui bordent le lac dans Genève et notamment le Beau rivage, mon préféré.

Musée. Créé avec des fonds privés, implanté dans le quartier cossu de Plainpalais, le Patek Philippe Museum réunit les plus belles créations de la marque suisse. En sus, une bibliothèque consacrée à l’horlogerie. 7 rue des VieuxGrenadiers. www.patekmuseum.com.

Table. Envie d’un risotto à la truffe blanche ? Les amoureux de la cuisine italienne se retrouvent au restaurant Il Lago, installé au Four Seasons, où le décor est aussi raffiné que la cuisine. Il Lago, Four Seasons Hôtel des Bergues Genève, 33 quai des Bergues - www.fourseasons.com/fr/geneva

Envie de sushis... Né sur l’île d’Hokkaido, le chef Hiroshi Shibata fait souffler un vent nippon sur la cuisine genevoise. Techniques ancestrales et produits occidentaux au service d’une cuisine savoureuse et fusionnelle. Shibata, 4, Chemin Gilbert Trolliet - www.Shibata.ch.

Musique. Complexe de deux étages situé sur la rive gauche, L’Usine propose toute l’année différentes programmations musicales (électro, rock, hip hop...). A voir pour son atypicité mais vigilance recommandée. Surprenant pour Genève... 4 places des Volontaires - www.usine.ch.

Musique classique. Les convertis au Prêtre roux de Venise se donnent rendez-vous les 13 et 15 mars prochains au Musée d’art et d’histoire de Genève pour le « Vivaldi : grand Marathon des Concertos » par le Geneva Camerata. 2, rue Charles Galland - www.genevacamerata.com LE SAVIEZ-VOUS ? Grâce à son système financier hautement développé et stable, après Londres, Genève est la deuxième place européenne de trading de matières premières : pétrole, sucre, café, céréales, riz et grains.

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genève

CONSOMMEZ AVEC MODÉRATION NOUVELLE JAGUAR XE

Inspirée du design et des technologies de la F-TYPE, la Jaguar XE est dotée d’une architecture en aluminium ultra-légère et de nouvelles motorisations garantissant performances de haut niveau et sobriété exceptionnelle. Disponible à partir de 37 000 €(1) au printemps 2015, la XE redéfinit la catégorie des berlines sportives premium. Nouvelle Jaguar XE. La berline sportive redéfinie. JAGUAR-XE.FR

HOW ALIVE ARE YOU? * * Comment vivre plus intensément ? (1) Prix TTC recommandé au 02/10/2014. Prix du modèle présenté : 67 840 €. Consommation mixte (l/100km) : 3,8 à 8,3. Émissions de CO2 (g/km) : 99 à 194. En cours d’homologation. Jaguar France, 509 016 804 RCS Nanterre.

Around the world bruxelles

LE CHIFFRE

2euros 800 C’est le prix de la suite présidentielle de 250 m2 du Royal Windsor Hotel Grand Place, un hôtel 5 étoiles entièrement rénové et situé au coeur de Bruxelles.

Le bon plan

vu sur instagram

rencontre autour d’un verre

EN DIRECT DE BRUXELLES

Pression. Impossible d’y échapper : installé dans une cave du 18e siècle, Le Délirium Café, ce temple de la bière, compte plus de trois mille références, de quoi faire tourner la tête des plus fins amateurs de houblon. 4 A, Impasse de la fidélité, www.deliriumcafe.com

Chocolats. C’est un des maestros de la chocolaterie belge, globe-trotter gourmand toujours en quête de nouvelles saveurs, de parfums inédits, de fèves rares. Au fil des ans, Pierre Marcolini a su conquérir le cœur des plus fins connaisseurs. 1, rue des minimes, www.marcolini.be

visitbrussels. Si le sport est votre passion, même en hiver dans un parc à Bruxelles... The #SonianForest #foretdeSoignes #zonienwoud (C) Vincent Brassinne

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bruxelles

Bacchus. voilà une boutique qui joue à fond la carte de l’hédonisme. Non seulement Wine in the city propose une multitude de vins différents, mais également des tapas pour les dégustations au verre, un coin restauration, des cigares cubains et une terrasse. 34, Place Astridplein - www.wineinthecity.be

Matthias Schoenaerts [ Libre Belgique ] Consacré par le film De Rouille et d’os de Jacques Audiard, le plus international des acteurs belges revient en officier allemand dans le drame Suite Française*. Avec Suite française, tiré du roman d’Irène Némirovsky, vous voilà héros romantique. Le cinéma, un argument de séduction avec la gente féminine ? Sincèrement, je ne me rends pas bien compte des regards qui se posent sur moi. Bien sûr, ça arrive. Le cinéma vous accorde une plus grande visibilité, alors, forcément, plus de filles me regardent... Après, ce que ça m’apporte, je ne sais pas. Je n’ai pas besoin de groupies pour exister. En dehors du cinéma, quelles sont vos passions ? Le sport. Pour la mise à l’épreuve physique, mais aussi pour l’esprit d’équipe. Je pratique la boxe comme le football. Et la peinture, pour ses qualités méditatives. Je peins sur les murs. Ça me calme. C’est le prolongement des graffitis que je faisais étant plus jeune. Je continue à faire des fresques. Quand j’étais très jeune, j’ai vécu longtemps avec ma grand-mère dans le nord de Bruxelles ; un quartier assez pauvre en fait. Quand je prenais le train, à la gare de Schaerbeek, il y avait toujours des graffitis plein le wagon. Tous ces dessins, toutes ces couleurs me fascinaient et j’ai fini par m’orienter vers une forme de street art sur laquelle j’ai longtemps travaillé. Si vous n’aviez pas été acteur, qu’auriez-vous fait ? Un métier artistique, c’est comme une évidence. Dès l’enfance, j’ai commencé à peindre, à dessiner. J’ai essayé un peu la photographie, le théâtre en classe secondaire. J’ai même fait des études de cinéma, mais ils m’ont vite renvoyé pour avoir dégradé du mobilier... Soignez-vous tout de même votre image ? Depuis quelques années, oui. Pour une raison très simple : plein de marques de mode ont commencé à m’habiller... * Suite française de Saul Dibb, sortie le 1er avril.

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Où manger les meilleures frites de Bruxelles ? Cette question a l’air d’une blague, mais il est impératif de se la poser : où déguster les plus dorées, les plus croquantes, des spécialités belges à Bruxelles ? Toujours très courue, la Maison Antoine (Place Jourdan), ouverte depuis 1948, a décroché le haut du podium lors du Fritkot Festival de 2013. Située à Uccle, Chez Clémentine (Place Saint-Job) compte également ses aficionados. Implantée en face de la bourse, Fritland (49, Rue Henri Maus) reste particulièrement prisée des noctambules. Quant à la Friterie Tabora (2, rue Tabora), à deux pas de la célèbre Grand Place, elle fait le bonheur des masses touristiques.

LE CHIFFRE

5,477 millions

C’est le prix de vente, en euros, pour un appartement « écolo », certifié LEED, de 761 m2 en construction, Avenida das Americas, à Rio. Livraison en 2018.

rio de janeiro

Around the world RIO DE JANEIRO

Le bon plan

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Rio de Janeiro [ En mode houblon... ] Pour les allergiques au mojito, ceux que la Cachaça indiffère, la vibrante Rio propose bien d’autres alternatives. Avec ou sans pression ?

1 ISAC PENA Directeur de la communication du Copacabana Palace Qu’est-ce qui fait du Copacabana Hôtel une adresse culte de Rio ? Au-delà de son histoire, des célébrités qu’il a reçues et de ses 91 ans d’existence, le « Copa » a toujours su faire la balance entre le classicisme et la modernité. Il a su garder sa fraîcheur, son esprit et un œil contemporain pour séduire une nouvelle clientèle. Votre botte secrète ? Des attentions particulières portées par notre service Clientèle aux inoubliables expériences culinaires qu’il propose, le Copacabana Palace conjugue passion et professionnalisme.

riodejaneiroofficial. L’aéroport Santos Dumont de Rio de Janeiro vu du Pain de Sucre. Photo : vitormarigo - #RioGuiaOficial

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Pourquoi aimez-vous Rio ? C’est une ville incroyable par sa nature, ses montagnes, plages, parcs et forêts, tous très proches de la population. Et l’« esprit carioca » ne cesse de perdurer, avec ce sentiment permanent de décontraction et de liberté.

Pour les tapas. C’est un grand classique des adresses gastronomiques de Rio : l’Adega Pérola, bar à tapas très couru, propose un large choix de finger food délicieuse et une belle sélection de bières toujours fraîches. Adega Pérola, Rua Siqueira Campos, 138. Tél : + 55 (21) 2255 9425.

Pour les spécialités. Le Boteco D.O.C. est un bar à bières avec des marques souvent méconnues mais toujours savoureuses. Une table délicieuse avec une spécialité de chaussons au roast-beef, mini-burger et poitrine de porc. Boteco D.O.C., Rua das Laranjeiras, 486. Tél : +55 (21) 3486-2550.

Pour le football. Avec ses 25 bières à la pression, le Pub Escondido (Le Pub Caché) accueille tous les Cariocas fous de houblon et de football. Ambiance, cartes de burgers et grands écrans. Idéal les soirs de match. Pub Escondido, Rua Aires de Saldanha, 98, Copacabana. Tél : +55 (21) 2522-9800.

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Où sortir à Rio ? Tout d’abord, les amateurs de samba se rueront au Rio Scenarium (Rua do Lavradio, 20), certes un peu spot « à touristes », mais cet immeuble rétro est bondé de Brésilien(ne)s et la musique jouée y est merveilleusement stimulante. Le Bar do Copa (Avenida Atlântica, 1702) est une version plus chic, adresse prisée de la jet-set carioca, tandis que le 00 (Avenida Padre Leonel Franca, 240) fait à la fois office de bar, dance-floor et restaurant. Plus orienté « hipster », le Fostobox électrise Copacabana de ses différents DJ tandis que le Studio RJ (Avenida Vieira Souto, 110) séduit par ses notes plus jazzy. De quoi tenir jusqu’au bout de la nuit...

UNE FORME DE PERFECTION

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

traveller olivier lapidus

Olivier Lapidus

[ L’âme nomade d’un créateur ] De son enfance en mouvement, avec son père, le couturier Ted Lapidus, et sa maman, Véronique Zuber, actrice et mannequin, il garde le goût des voyages et des autres. Qui inspirent ses créations et forgent sa personnalité. Résolument ouverte. Par Anne-Marie Cattelain-Le Dû - Photo : Shoky Van Der Horts

L’

Asie, l’Orient transparaissent dans vos créations et notamment dans votre nouvelle collection haute

couture ? Mon style est la symbiose de mon éducation, de mes souvenirs, de mes voyages. L’acte de créer mobilise mes souvenirs et mon imagination se nourrit de mon enfance. Je suis parti à Tokyo, la première fois avec mes parents, j’avais six ans. Quelle expérience pour un petit bonhomme ! Le Japon c’est le creuset des Lapidus. Là-bas, mon père était vénéré, ma maman, l’un des grands mannequins d’alors, adulée.

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J’ai marché sur leurs traces en y vendant mes premières créations sous un pseudo, jusqu’en 1989. Mais surtout, j’ai découvert la littérature nippone. Depuis, Yukio Mishima, Yasunari Kawabata, Junichiro Tanizaki, Yasushi Inoue, sont mes auteurs fétiches. Je ne m’en lasse pas. Vous connaissez aussi très bien la Chine, ayant relooké notamment les avions de la compagnie nationale... De 2000 à 2003, je me suis installé avec mon épouse Yara et mes deux filles à Pékin. La Chine me fascine d’une tout autre façon, par son dynamisme, son

Alors pourquoi être revenu à Paris ? Parce que c’est toute mon enfance, ma jeunesse... J’ai eu l’immense privilège de vivre dans un milieu fantastique parmi les stars qui défilaient chez mon père, John Lenon, Yoko Ono, Juliette Gréco, Aznavour, Eddie Constantine, etc. Avoir baigné dans cette atmosphère de bohème insouciante qui était l’esprit même de Saint Germain des Prés, c’est indélébile. Je ne veux pas recréer Saint Germain des Prés, mais je suis imprégné à jamais de cette joie de vivre, de la beauté et des lumières de Paris. Je raconte cette époque à mes deux filles, je leur inculque une culture latine, le goût de la littérature, de la poésie. Et leur montre qu’il reste en France, quoiqu’on dise, des îlots d’insouciance, de rêves, des lieux où le temps semble suspendu. Ni nostalgique, ni passéiste ? Surtout pas. Nous avons une culture unique, exportable, c’est un atout, une force. L’art de vivre à la française intègre l’aspect design et innovant. C’est ma démarche, en agrémentant, par exemple, certaines de mes robes mais aussi des panneaux, des rideaux, des baignoires, de fibres optiques grâce à des procédés développés avec Cédric Brochier, et protégés par des brevets. Mais cela surprend car nous n’aimons pas le mélange des genres et sommes toujours prompts à redéclencher la querelle des classiques et des modernes.

MON PARIS GLAMOUR Où s’évader ? Sur les quais de Seine, du côté de l’île Saint-Louis ou au Musée de la Vie Romantique dans le 9e arrondissement. Où créer ? Au Flore, aux Deux Magots. J’aime y dessiner quelques esquisses. La clientèle, l’atmosphère sont inspirantes. 172, Bd Saint Germain, www.cafedeflore.fr 6, place Saint-Germain www.lesdeuxmagots.fr Où déjeuner ? Au Stresa, dans le 8e arrondissement. Tout est impeccable, accueil, service, carte. 7, rue Chambiges www.lestresa.com Où dîner ? A l’Arpège, chez Alain Passard, rue de Varenne, où les légumes s’accordent bien avec un Cheval Blanc, un Margaux ou un Château Angélus. Je bois très peu, mais uniquement des grands crus. www.alain-passard.com Où boire un verre ? Pour le thé vert japonais, ma boisson préférée, chez moi. Pour le champagne, Krug ou Bollinger, vins de haute couture, au bar du Park Hyatt. 5, rue de la Paix www.paris.vendome.hyatt.fr Où trouver ses livres ? En flânant dans les rayons... Heureusement, il reste de vraies librairies dans Paris, comme l’Ecume des Pages, au 174, bd Saint Germain, ouverte jusqu’à minuit.

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esprit d’entreprise, mais le Japon reste inscrit dans mon ADN. C’est le pays de la pureté, de l’épure, du geste parfait, de la spiritualité.

ART mark landis

Mark Landis

[ Le faussaire américain ] Natif du Mississippi, cet ancien étudiant en art, atteint de schizophrénie, est devenu le faussaire le plus prolifique de l’histoire des États-Unis. Le Faussaire, documentaire de Sam Cullman et Jennifer Grausman, se penche sur le cas sidérant de Mark Landis.

a naissance est-elle même marquée du sceau du mystère. Est-il né à Laurel, Mississippi, ou à Norfolk, en Virginie, en 1955 ? Fils de militaire, Mark Landis a 17 ans lorsqu’il est interné près de deux ans en hôpital psychiatrique suite de la mort de son père qu’il chérissait. Il est diagnostiqué schizophrène - les médecins parleront plus tard de bipolarité - ce qui ne l’empêche pas d’entamer des études à l’Art Institute de Chicago. Plus tard, on suit sa trace à San Francisco où il débute comme retoucheur sur des œuvres endommagées. Sa passion pour la peinture le pousse à devenir propriétaire d’une galerie d’art, mais celle-ci fait rapidement faillite. À 30 ans, Landis est un homme ruiné. Les débuts Obligé de retourner vivre à Laurel chez sa mère et désireux de faire plaisir à celle-ci, Landis se met en tête de faire un don à la mémoire de son défunt père. Il décide de donner une des œuvres qu’il a peintes à un musée californien ; un faux de l’impressionniste américain Maynard Dixon. C’est une réussite totale, le conservateur n’y voyant que du feu. « J’ai été royalement traité » se souvient-il « et je suis devenu immédiatement accro ». Enthousiaste, l’apprenti faussaire se lance donc dans une production artistique prolifique dont seront victimes 45 musées américains (comptabilisés à ce jour). Les faits Les cibles de Landis sont des musées privés, de petite taille, ne jouissant

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généralement pas de budgets assez conséquents pour pouvoir analyser proprement les œuvres données. Lorsqu’en 2002, le musée Lauren Rogers, dans le Mississippi, découvre qu’un de ses pastels est un faux, la conservatrice préfère se taire : « Nous ne souhaitons pas lui faire de publicité ». Mark Landis, qui se considère, au pire, comme un « garnement » du monde des arts, poursuit sur sa lancée. Il change régulièrement de ville, d’identité, de profession pour mieux flouer son monde et multiplie ses fracassants « exploits » auprès d’établissements, qui, en retour, lui offrent le plus souvent, en remerciement, le déjeuner : le Nelson-Atkins Museum of Art de Kansas City, le Cincinnati Museum of Art... Aujourd’hui, ses copies ne se comptent plus, mais surtout, ses victimes soulignent non sans admiration l’étonnant mélange des genres : du Louis Valtat, du Marie Laurencin, du Paul Signac, mais aussi des dessins de Donald Duck par Walt Disney, d’innombrables icônes « léguées » à des églises reconnaissantes, et même deux lettres signées du président Thomas Jefferson. La chute En septembre 2010, il se présente, habillé en jésuite (une habitude), au musée Paul et Lulu Hilliard de Lafayette, en Louisiane, un faux de l’impressionniste Charles Courtney Curran sous le bras, dont il veut faire don. Mark Tullos, le directeur, bien qu’un brin méfiant devant la nervosité du personnage, l’accueille à bras ouverts. Mais très vite, Joyce Penn, la conservatrice du musée, découvre

Si j’avais eu un million de dollars, je les aurais donnés à un musée pour créer une salle au nom de mes parents. Mais je n’ai qu’un talent artistique, donc je donne des tableaux. Les visiteurs n’y voient que du feu, le musée a un joli tableau : tout le monde est content.

le pot-aux-roses. Mark Landis, alias Arthur Scott, alias Steven Gardiner ses noms d’emprunt les plus récurrents - est démasqué. Légalement, les musées touchés ne peuvent pas grand chose : Landis est un faussaire, certes, mais désintéressé. Les familles des peintres copiés n’ont jamais été financièrement flouées. Ainsi naît la légende de Mark Landis. Lorsqu’en 2011, il rencontre une journaliste du Point, l’artiste pourtant s’inquiète : « Les gens ne sont pas trop furieux contre moi ? Je suis un philanthrope, pas un escroc ». L’année suivante, devenu célèbre malgré lui, il aura droit à une exposition de ses œuvres à l’Université de Cincinnati, dont un des contributeurs ne sera autre que... Mark Tullos. Le Faussaire de Sam Cullman et Jennifer Grausman, sortie le 18 mars.

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Par Pierre Blast

GRAND CRU CLASSÉ DU MÉDOC EN 1855 33180 SAINT-ESTEPHE - FRANCE

www.chateau-montrose.com

L’ A B U S D ’ A L C O O L E S T D A N G E R E U X P O U R L A S A N T É À C O N S O M M E R AV E C M O D É R AT I O N

à lire arnaud de rosnay

Arnaud de Rosnay [ Gentleman de l’extrème ] Cela fait trente ans qu’Arnaud de Rosnay a disparu en Mer de Chine... Sa biographie, réalisée par Olivier Bonnefon, nous fait découvrir ce personnage haut en couleurs aux mille vies. Où l’on voit que refuser sa vie permet parfois d’en choisir plusieurs...

l n’y avait pas plus hédoniste qu’Arnaud de Rosnay, « le Baron à la Rolls », mystérieusement disparu il y a 30 ans, lors de la traversée du détroit de Taïwan en planche à voile... Fumeur de havanes, amateur de grands vins et de champagnes millésimés, mettant un point d’honneur à fréquenter les meilleures tables, à jouir de la compagnie des personnalités les plus en vue de son époque, Arnaud de Rosnay s’est imposé, à la fin des années 60, comme le nouveau Gatsby. Il a organisé en son temps les plus belles fêtes, lancé le tourisme à l’île Maurice avec Brigitte Bardot, usé le dance floor de Chez Castel avec des femmes sublimes, travaillé comme public relation pour Jimmy Goldsmith du temps où ce dernier possédait Chez Laurent et un club chic de Londres. Au terme d’une enquête fouillée, Olivier Bonnefon le portrait flamboyant de ce photographe de mode, chasseur de scoop, et aventurier de l’extrême.

Son souvenir hante à jamais la Côte des Basques à Biarritz ou la Chambre d’Amour...

Qu’est-ce qui vous a conduit à écrire ce livre ? J’avais 18 ans quand Arnaud de Rosnay a disparu. Ce destin tragique m’a profondément marqué. L’image que la presse de l’époque renvoyait d’Arnaud était celle d’un mec un peu dingue qui vivait ses rêves à fond et réalisait des aventures insensées. Mes pas me conduisirent par hasard à croiser les siens de Paris à l’Océan indien, des îles Hawaii à Taïwan. Mais c’est au Pays basque, où j’ai travaillé près de dix ans que j’ai perçu toute la vitalité du mythe.

Son caractère chevaleresque a t-il pu le conduire à la mort ? On a l’impression qu’il ne se fixait aucune limite... Ce qui le conduit à frôler la mort plusieurs fois, comme lors d’une course folle, à 20 ans, où il passe sous un camion avec sa Jaguar Type E. A 22 ans, il s’offre une Rolls et pas n’importe laquelle, celle des Beatles. Parfois, on sent qu’il en fait des tonnes, qu’il agace, qu’il dérape. Il a envie de prouver à sa famille qu’il est un héros, notamment à son grand-frère Joël, qui deviendra le scientifique que l’on connaît. Mais

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Est-ce la folie de ce personnage qui vous fascine à ce point ? Des héros comme lui, ça n’existe plus ! Comme dans un film de Baz Lhurmann, sa vie défile à toute vitesse, avec des images flamboyantes, ce que les années 60, 70 et 80 ont offert de plus excitant. Des Beatles aux Stones, de Henry Kissinger à la garde rapprochée de Fidel Castro, Arnaud de Rosnay a fréquenté des personnages clefs. Les femmes ont joué un rôle déterminant dans sa vie. Il y a eu tout d’abord Marisa Berenson, son premier grand amour. Il y aura ensuite Isabel, fille du milliardaire Jimmy Goldsmith, avec laquelle il vivra son époque jet-set. Il y aura enfin Jenna, qu’il modèlera tel un pygmalion, pour en faire à la fois un mannequin vedette et une championne de windsurf.

Gentleman de l’extrême d’Olivier Bonnefon. Éditions Atlantica et Prisma, 456 pages, 22 euros, préface de Tatiana de Rosnay.

en même temps, c’est un personnage généreux, sincère et attachant qui avait une haute idée de l’honneur. C’est sans doute ça qui l’a tué. Quand en 1980, des rumeurs infondées salissent son plus bel exploit, la traversée MarquisesTuamotou, Arnaud se cabre. Il est victime d’un lynchage médiatique d’une violence inouïe. Quelque chose se brise en lui. Ce grain de sable dans sa belle mécanique va le pousser à foncer tête baissée vers la mort dans des traversées de plus en plus risquées, jusqu’à ce fatal détroit de Taïwan. Mais comment pouvait-il en être autrement quand lui-même écrivait : « L’aventure n’est pas une affaire de tièdes. Elle exige tout, c’est une dévoreuse ».

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Par Tom Boyle

EVENT photo

Chasseur d’images [ Découvrez le Leica Store Paris ]

Un écrin dédié à la culture et à la formation, qui accueille dès à présent une galerie photo, une librairie et, très prochainement, une Académie Leica. De quoi ravir les passionnés de la marque...

1-2-3 Leica Store Paris. 105-109 rue du Faubourg Saint-Honoré - 75008 Paris Tél : 01 77 72 20 70 4 Dr Andreas Kaufmann (actionnaire du groupe Leica Camera), l’acteur Vincent Perez, et Stéphane Manara (Directeur Général Leica Camera France). 5 Les acteurs Vincent Perez et Claudia Cardinale, Andeas Kaufmann, Erika Duverger, 1ère Adjointe au Maire du 8e arr. de Paris en charge de la Culture et des Affaires Européennes. 6 Vincent Perez et le présentateur télé Bernard Montiel. 7 Oliver Kaltner (Directeur Marketing, Distribution, membre du conseil d’administration du groupe Leica Camera) et Stéphane Manara.

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.E.I.C.A... Cinq lettres qui représentent pour tout amateur de photos la perfection absolue, la rolls de la photographie. Tenir entre ses mains un appareil Leica revient à se prendre un instant pour Robert Doisneau, Robert Capa ou Henri Cartier-Bresson... Des grands noms de la photo, tous aficionados devant l’éternel de cette marque allemande légendaire. Il est vrai qu’en un siècle, ces mythiques boîtiers ont immortalisé l’Histoire... De l’horreur de la guerre à l’espoir de la paix, du regard de Che Guevara au poing levé de Mohamed Ali, de nombreuses photographies ont été réalisé par ces boîtiers mythiques. « 1 200 pièces sont néces-

saires à la fabrication de certains appareils argentiques. Chaque opération est réalisée à la main. Tout doit être parfait, c’est la réputation de notre marque qui est en jeu. Au final, les Leica sont de véritables petits bijoux », nous rappelle Stéphane Manara, Directeur Général de Leica Camera France. Leica, sous la houlette de ce dernier, va assurément rendre heureux de nombreux clients. En effet, un nouveau flagship d’une superficie de 170 m2, dédié à l’expérience Leica vient d’ouvrir à Paris sur l’une des plus prestigieuses artères, la rue du Faubourg Saint-Honoré. Véritable écrin dédié à la culture, cette superbe vitrine parisienne propose dès à présent une galerie qui accueillera quatre

à cinq expositions par an, de jeunes talents ou artistes reconnus travaillant totalement ou en partie avec du matériel Leica et une librairie. Ce lieu se veut, pour Stéphane Manara, « un lieu ouvert sur la diversité de la création contemporaine, des regards photographiques et artistiques ». Et de renchérir : « Dès ce printemps, nous proposerons une Académie Leica qui aura pour mission d’accroître le plaisir de la photographie, de partager des connaissances et d’apporter une expérience Leica globale à une nouvelle génération de photographes ». Un beau programme en perspective...

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Par Olivia Gonthier-Reichell

cocktails EVA GREEN

Eva Green [ Mystérieuse et envoûtante ]

Pour sa campagne 2015, Campari a fait appel au charme et au talent de l’ex « James Bond girl » Eva Green. Un calendrier réalisé par la photographe Julia Fullerton-Batten et une garde-robe élaborée par les plus grands créateurs de mode dont Vivienne Westwood, Versace, Alaïa et Christian Louboutin... Par Olivia Gonthier-Reichell

Quel est la thématique de ce calendrier ? Le calendrier 2015, intitulé Mythology Mixology (Mythologie Mixologie), revisite et réinterprète les histoires qui se cachent derrière 12 des cocktails les plus appréciés de la marque. Le but consistait à capturer le passé afin de le rendre intéressant et fascinant dans le présent... Vous avez donc interprété 12 personnages ? En effet. Lors du shooting, le style était très cinématographique. Le cinéma

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européen et l’âge d’or d’Hollywood ont été une grande source d’inspiration. J’ai dû incarner beaucoup de styles différents, de la figure romantique à la femme fatale et sexy. Tout était possible : d’un costume d’extraterrestre à un maquillage années 1940, en passant par un style « girly » ou une longue chevelure sauvage... Pour le shooting « Negroni », par exemple, j’ai dû porter une magnifique robe Vivienne Westwood. C’était dans un château hongrois et j’interprétais une courtisane du 19e siècle se regardant dans le miroir. C’était beau et sensuel. La robe m’a beaucoup aidée à entrer dans le personnage. D’ailleurs, de nombreux créateurs ont participé au calendrier 2015... En effet. Cette sélection incombait à Samuel Francois, qui est Directeur Mode pour le magazine Numéro. Ainsi, comme je vous le disais précédemment, pour le « Negroni » (janvier), nous avons utilisé une robe de taffetas à corset de Vivienne Westwood. Pour le « Boulevardier » (juin), nous avons pris une robe Versace rebrodée de cristaux. Pour le « Old Pal » (août), nous avons choisi une robe Azzedine Alaïa avec une superbe silhouette, qui a permis de donner une touche années 1950. Chaque style était très riche en accessoires, associant des bijoux Swarovski, des chaussures Christian Louboutin et

EVA GREEN EN QUELQUES MOTS VIE PRIVÉE Eva Green est la fille de l’actrice française Marlène Jobert. Elle a grandi à Paris. CINÉMA 2003. Innocents : The Dreamers, de Bernardo Bertolucci 2004. Arsène Lupin, de Jean-Paul Salomé 2005. Kingdom Of Heaven, de Ridley Scott 2006. Casino Royale, de Martin Campbell 2008. Dark World, de Gerald McMorrow 2009. Cracks, de Jordan Scott 2012. Perfect Sense, de David Mackenzie 2012. Dark Shadows, de Tim Burton 2014. Sin City : J’ai tué pour elle, de Robert Rodriguez 2014. White Bird, de Gregg Araki

plusieurs autres détails expressément réalisés par Michel Vivien. Le classique est un thème clé de ce calendrier. D’après-vous, quelles tendances classiques seront toujours à la mode, et pourquoi ? Je me souviens avoir échangé à ce propos avec le styliste Samuel François qui m’avait répondu que « les classiques élégants toujours très populaires aujourd’hui dérivent des tendances masculines. Ces tendances ont été adaptées pour les femmes, depuis la chemise blanche associée au jean, au smoking élégant, en passant par le duffle-coat camel ». La clé de tous ces styles est la simplicité. Ils sont élégants, impeccables et faciles à porter, donc ils seront toujours à la mode. Comment décririez-vous le shooting photo ? Je n’avais jamais travaillé avec quelqu’un comme Julia FullertonBatten auparavant. Elle a préparé le plateau pendant des heures avant le début du shooting. Elle voulait s’assurer que tout soit parfait, comme dans un tableau. Elle a placé avec minutie chaque verre et chaque bouteille. Quand je suis arrivée tout était prêt et parfaitement organisé. Vingt minutes ont suffi pour prendre une photo.

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are dans les médias, très discrète sur sa vie privée, la noirceur d’Eva Green l’actrice française exilée hors-Hexagone - semble travaillée et savamment entretenue. En 2006, on la voyait interpréter une James Bond girl dans Casino Royale , le premier James Bond avec Daniel Craig dans lequel Eva a décroché le rôle de Vesper Lynd. On la retrouvait ensuite dans Sin City 2, White Bird... Et on devrait la revoir en 2016 aux côtés du réalisateur Tim Burton. Entre deux films, Eva Green a réalisé un shooting pour le calendrier 2015 de Campari, édité à seulement 9 999 exemplaires. Rencontre...

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cocktails EVA GREEN

julia fullerton-batten [ Le calendrier en 5 moments clés] Photographe d’art reconnue dans le monde entier, son style photographique utilise décors hautement créatifs et éclairages cinématographiques ; ce qui lui a permis de retranscrire visuellement une histoire et d’en capturer la dimension intemporelle, au centre du thème de 2015 : « Mythology Mixology. »

L’EQUIPE. « Un jour nous étions jusqu’à 71 personnes ! En termes d’équipe, j’ai travaillé en étroite collaboration avec le directeur créatif. Pendant deux jours, nous avons sélectionné et visité les différents plateaux. J’ai rencontré plusieurs fois l’accessoiriste, l’équipe de création et le scénographe, et eu plusieurs échanges avec les maquilleurs et les stylistes. »

EVA GREEN. « J’ai été très excitée d’apprendre que j’allais travailler avec Eva Green. J’avais déjà regardé plusieurs de ses films et admiré sa façon de jouer et sa beauté. J’ai adoré travailler avec elle... Elle a tellement de facettes. A chaque fois qu’on changeait de décor, elle devenait une personne totalement différente. Je pense qu’on a formé une super équipe ! »

MON STYLE. « Mon style photographique consiste à utiliser de la lumière artificielle, de la lumière ambiante ainsi qu’un éclairage transversal pour donner une impression cinématographique. J’utilise beaucoup de flashes, comme dans la prise pour l’ « Old Pal », qui s’est déroulée sur une piste de bowling. Pour réaliser cette image, nous avons mis en place plus de 30 réflecteurs ! »

shaker un boulevardier ! HISTOIRE Paris, 1927. Après avoir quitté les Etats-Unis à cause de la Prohibition, le barman Harry McElhone utilisa du bourbon pour créer ce cocktail. On raconte qu’il choisit son nom pour rendre hommage au premier de ses nombreux fans, l’éditeur du magazine The Boulevardier.

Pendant la Prohibition, quelques-uns des meilleurs barmen américains quittèrent bars et hôtels pour s’installer en Europe.

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UN COUP DE COEUR. « Mon image préférée est celle qui narre l’histoire du « Old Pal. » C’était le cocktail préféré de Richard Burton, à base de whisky de seigle. J’ai adoré le plateau et le décor. Le style américain des années 1950 a vraiment mis en valeur la beauté d’Eva et sa robe glamour. La scène a beaucoup de caractère, et représente un cocktail contemporain avec une touche années 1950. »

LA RECETTE - 3 cl de Campari - 3 cl de vermouth Carpano Classico - 4 cl de Bourbon Jim Beam Dans un shaker rempli de glaçons, versez tous les ingrédients. Shaker énergiquement et servir dans un verre à cocktail préalablement rafraîchi. Décorez avec un zeste de citron.

LE BOOM DES COCKTAILS A cette époque, écrivains et membres de la communauté artistique affluaient en masse dans les bars parisiens. Leurs conversations littéraires et artistiques avaient lieu autour de cocktails servis à l’américaine mais composés d’ingrédients européens.

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UNE HISTOIRE. « Celle que je préfère est celle du « Negroni Sbagliato ». C’est un cocktail délicieux, mais j’aime tout particulièrement le fait qu’il ait été créé par accident par un barman dans les années 1960. A la place du gin, il a utilisé du vin pétillant. Quel résultat génial pour une erreur aussi bête ! »

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VIP andy garcia

Andy Garcia [ L’Élégance cubaine ]

Majestueux « mafieux » de la trilogie d’Ocean’s Eleven, il a tourné avec Coppola, De Palma, a incarné Modigliani et Garcia Lorca. Acteur éminemment populaire, Andy Garcia se veut aussi le grand avocat du style à Hollywood. Rencontre... Par Pierre Blast - Photo : Thomas Lavelle

Trente ans de carrière, une nomination aux Oscars, deux nominations aux Golden Globe, près de 80 longs-métrages... Quel bilan de votre carrière feriezvous aujourd’hui ? J’espère tout simplement que ça va continuer. C’était mon vœu le plus cher lorsque j’ai débuté : pouvoir durer... Jeune acteur, j’ai eu la chance d’être la « révélation du moment », mais je savais que je risquais d’être remplacé dès le mois suivant et de me retrouver sur la paille. A vous de faire le maximum alors, par votre travail, la qualité de vos choix, pour rester dans le circuit le plus longtemps possible...

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ANDY GARCIA

EN QUELQUES LIGNES... Andrés Arturo Garcia (Andy Garcia) naît à La Havane le 12 avril 1956 d’un père avocat et d’une mère professeur d’anglais. Il quitte Cuba après le débarquement de la baie des Cochons en 1961 avec sa famille pour s’installer à Miami. Après quelques années difficiles, la nouvelle entreprise d’import-export de son père permet un nouveau confort de vie. Il se tourne vers la comédie et prend des cours à la Miami Beach Senior High School. C’est aujourd’hui un acteur, réalisateur et producteur de cinéma américano-cubain distingué par de nombreuses récompenses.

Tout semble s’être bien passé pour vous jusqu’à maintenant ? Oui, mais le métier d’acteur reste quand même une manière très particulière de gagner sa vie. Pour la plupart des comédiens, c’est le chômage la plupart du temps. Il n’y a pas assez de rôles. Il faut parvenir à faire son trou, avoir l’opportunité de décoller. J’ai de nombreux amis comédiens qui ont un talent fou mais pas de travail. Vous êtes aussi connu pour être un des acteurs les plus élégants de Hollywood. D’où vous vient votre style ? Mes influences sont autant cinématographiques que familiales. J’ai toujours connu mon père et mes oncles très chics. À l’époque, les gens avaient un vrai respect pour l’habillement. Je suis le fruit de cette génération, celle des années 50... Pour moi, elles représentent l’apogée de l’élégance masculine. Même les pompistes, en ce temps-là, portaient un nœud papillon ! Mettre une veste et porter une cravate étaient des choses communes. Même les comédiens les plus rebelles - prenez Brando, le motard bardé de cuir de L’Équipée sauvage - avaient tous, dans la vie, un look de « preppy ». Alors, fini l’élégance masculine à Hollywood ? Oui. Ils ont perdu la flamme. J’ajouterais l’Amérique en général. Une page est tournée. C’est le règne du casual... Quels sont vos tailleurs favoris ? J’emprunte ici et là. Je me suis forgé un style propre qui va de Ralph Lauren à Alessandro Martorana, un

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C’

est Brian De Palma qui, en 1987 déjà, lui fait crever l’écran dans son trépidant Les Incorruptibles ! Andy Garcia, comédien né à la Havane en 1956, y incarnait un flic italien, sanguin et tireur d’élite. Sa carrière était lancée... Dans la foulée, Francis Ford Coppola lui faisait croiser la famille Corleone dans son décevant Le Parrain III. Encore un rôle d’Italien. Il en rit : « C’est une question de jeu, pas de culture. Je ne suis pas un comédien cubain... Je suis un comédien ! ». Depuis, Andy Garcia s’est forgé une réputation d’acteur à multiples facettes, aussi doué dans l’action (Black Rain) que dans la comédie (City Island), dans le sérieux que dans l’auto-dérision. Esthète, hédoniste, il se veut héritier de l’élégance d’un Hollywood oublié, sans conservatisme, mais avec un sens aigu du style, de l’héritage et même, anti-castriste convaincu, de l’engagement.

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VIP andy garcia

tailleur installé à Turin. J’aime le cinéma parce que j’aime le style. Pour moi, le sur-mesure, lorsqu’il est réussi, est une forme d’art à laquelle je suis particulièrement sensible. Le drame, à Hollywood, c’est qu’on privilégie de moins en moins le sur-mesure sur les tournages. Même dans Ocean’s Eleven, mes vêtements, c’était du prêt-à-porter. Les stylistes étaient partis de zéro et s’étaient amusés à mélanger les genres. Auparavant, dans les studios, il y avait de grands tailleurs qui vous façonnaient votre look. Personne n’allait faire ses courses en magasin. Malheureusement, pour des questions de coût, de budget, à part évidemment pour un film d’époque où là ils mettent le paquet, les producteurs prêtent de moins en moins attention à ce genre de détails.

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Prêtez-vous une attention particulière aux choix de vos vêtements sur un film ? C’est même une partie intégrante de la construction d’un rôle. Un tissu, une couleur même, peuvent être déterminants pour l’image que vous donnez au personnage que vous incarnez. Vous êtes également amateur de cigares. Est-ce une manière pour vous de rester proche de vos racines cubaines? Je n’ai pas besoin d’un havane pour ça... Le cigare est un vrai plaisir pour moi. Mais inutile d’être cubain pour apprécier ! Il y a des gens qui ont besoin d’une tasse de thé à quatre heures. Moi, c’est un bon havane. J’ai arrêté les cigarettes depuis des années. Voilà mon seul vice : un bon havane de temps en temps.

adieu cuba

En 1958, l’île de Cuba est loin d’être un paradis. Le dictateur Batista oppresse le pays et asphyxie son peuple. Dans les champs de canne à sucre et les jungles perdues des montagnes de l’est du pays, les forces révolutionnaires M26 de Fidel Castro et d’Ernesto «Che» Guevara se préparent à marcher sur La Havane. * Sorti en 2006 Réalisé par Andy Garcia

Vous qui n’avez jamais caché vos sentiments anticastristes, le Che comme une icône sur des teeshirts, des affiches, même des paquets de cigarettes, cela vous horripile-t-il ? C’est vrai qu’il reste très charismatique avec ses faux airs de rock star. S’il avait été chauve avec un gros nez, pas sûr qu’il se soit retrouvé sur des tee-shirts. La plupart des gens qui le considèrent comme une icône ignorent ce qu’il a fait réellement. Ils sont victimes de la propagande. Pourtant, Guevara lui-même a assumé les exécutions dont il était responsable devant les Nations Unies en 1961. Il y a eu cette enquête dans le Los Angeles Times, il a quelques années. Un journaliste avait demandé à des personnes arborant la tête du Che sur leur vêtement ou un accessoire de mode s’ils savaient qui il était ? Il y tout de même un type qui a répondu : l’inventeur du mojito ! Vous êtes en train d’adapter à l’écran un biopic sur Hemingway, lui aussi grand amoureux de votre Cuba natal... J’ai toujours admiré son travail et plus particulièrement Le Vieil homme et la mer. J’avais entendu parlé de la relation d’amitié qui l’unissait à Gregorio Fuentes, le capitaine de son bateau. J’ai fait des recherches et, à la fin, me suis retrouvé avec assez de matériel pour écrire un scénario de film...

Retour sur l’histoire [ Entre Cuba et les Etats-Unis ]

Depuis 1895 : les États-Unis interviennent dans la guerre d’indépendance cubaine et occupent l’île de 1898 à 1902, puis de 1905 à 1909.

1998 : cinq agents de Cuba sont arrêtés aux ÉtatsUnis. Ils sont condamnés pour conspiration en vue de commettre des actes d’espionnage et des délits.

1956 : Fidel Castro prend la tête d’une armée rebelle et renverse Batista le 1er janvier 1959. Il dirige Cuba jusqu’au 31 juillet 2006.

2003 : création de « La Commission for Assistance to a Free Cuba », par le président Bush. Ce dernier propose de dégager tous les deux ans une somme de 80 millions de dollars destinée à financer activement « l’opposition démocratique cubaine ».

1959 : les États-Unis sont l’une des premières nations à reconnaître diplomatiquement le nouveau gouvernement, mais les rapports entre les deux pays se gâtent dès le mois de mai de la même année.

Il y a des gens qui ont besoin d’une tasse de thé à quatre heures. Moi, c’est un bon havane... J’ai arrêté les cigarettes depuis des années. Voilà mon seul vice : un bon havane de temps en temps. Andy Garcia

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1961 : des exilés, fortement soutenus et appuyés par les États-Unis (l’opération est supervisée par le gouvernement américain) tentent d’envahir militairement Cuba. C’est la fameuse tentative de débarquement à la « baie des Cochons. » 1962 : Cuba pointe des missiles à tête nucléaire en direction des États-Unis mais les retire finalement. Le président John Kennedy et Fidel Castro signent un accord pour conclure l’affaire des missiles de Cuba. Pendant 10 jours, le monde a frôlé la guerre nucléaire... Un embargo économique, commercial et financier à l’égard de Cuba par les États-Unis est mis en place à la suite de nationalisations expropriant des compagnies américaines.

2008 : Raul Castro après avoir assuré l’intérim du pouvoir, est élu président du Conseil d’État et du Conseil des ministres par l’Assemblée nationale. 2009 : sous le mandat de Barack Obama, le Congrès autorise les citoyens américains d’origine cubaine à se rendre à Cuba une fois par an et le président annonce la fin des restrictions sur les voyages et les transferts d’argent des Américano-Cubains vers l’île. 2014 : Après plus d’un demi-siècle d’embargo, les relations entre les Etats-Unis et Cuba vont être presque normalisées. Le président américain, Barack Obama, et son homologue cubain, Raul Castro, ont confirmé dans deux discours prononcés en même temps, mercredi 17 décembre, le rapprochement historique entre les deux pays, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1961.

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Même si les deux pays semblent aujourd’hui se rapprocher, les cinquante dernières années furent agitées… Rappelons que Fidel Castro est entré dans le livre des records. Il est l’homme ayant connu le plus de tentatives d’assassinat : 648 depuis 1959, en majorité commises par la CIA.

Imprégné des années passées au Lido de Paris, le monde de la variété est visible en tant qu’élément de la nature, dans les formes et les couleurs des meubles de l’artiste Daniel Clément.

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Daniel clément CIGARE

Daniel Clément

[ Un artiste briseur de verres ] Pendant longtemps, Daniel Clément a chiné et s’est fourni en pièces aux Puces de Saint-Ouen ou chez « l’abbé » comme il dit. Aujourd’hui, cet artiste haut en couleur, à la personnalité affirmée, crée pour Davidoff des caves à cigares qui séduiront les amateurs de volutes. Par Olivia & Thibault Reichell

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omme l’artiste Niki de Saint-Phalle* et de nombreux artistes issus du courant des surréalistes, vous vous revendiquez du « Facteur Cheval » ? En effet... Et d’abord, pour expliquer ce courant, je rappelle que le « Facteur Cheval » fait référence à un facteur qui se nommait Ferdinand Cheval. Il a 43 ans quand un jour d’avril 1879, au retour de sa tournée quotidienne de facteur rural, il bute sur une pierre si bizarre qu’il l’enveloppe dans son mouchoir de poche et l’emporte soigneusement avec lui. A partir de ce jour là, il n’aura de cesse d’en ramener lors de ses tournées quotidiennes. Il consacrera ainsi 33 années de son existence à modeler, nuit après nuit, son « palais idéal », un monument d’obstination... Indépendant de tous courants artistiques, ne relevant d’aucune technique architecturale, son « Palais idéal » est l’illustration de l’architecture naïve et de l’art brut.

Pouvez-vous nous décrire votre technique ? Dans un premier temps, un ébéniste façonne un meuble selon mes esquisses. Mon art consiste alors à faire de ce meuble une « marqueterie de verre » constellée d’images et d’ornements. Je recouvre toute la surface visible du meuble d’éléments de verres. Pour se faire, je coupe à la main des verres blancs, mouillés de white spirit, avec une roulette, en leur donnant des formes géométriques. Puis, je les peins pièce par pièce, la surface étant au préalable saupoudrée de paillettes multicolores. C’est ce procédé qui donne au meuble son aspect irisé. En fait, je transforme du mobilier brut en d’élégants objets design.

Le « Facteur Cheval » avait inscrit sur son Palais « En créant ce rocher, j’ai voulu prouver ce que peut la volonté ». Est-ce la même raison qui vous anime ? Ah l’opiniâtreté, c’est un long débat...

En travaillant sur un plan de table, comment faîtes-vous ensuite pour passer de l’aplat au meuble ? Là est mon secret... Mais je peux vous en révéler un autre. Lorsque je peins pièce par pièce les verres blancs, je conçois ma propre mixture. Et vous savez comment ? En y ajoutant pas exemple des gouttes de sang de boeuf ou des paillettes. D’ailleurs, jamais une couleur semblable n’en croise une autre, elles sont toutes différentes. Beaucoup d’artistes ont essayé de me copier mais je conserve mes secrets...

Il paraît que, comme le « Facteur Cheval », vous avez même imaginé votre propre cercueil ? C’est exact. Mais cela a pris dix ans au facteur Cheval pour finir le sien. Le mien a été achevé en un an... (Sourire)

En fait, vous découpez une quantité astronomique de pièces de verres ? Pour vous donner une idée, pour un mètre carré de meuble, 3800 à 4200 morceaux de verre sont appliqués...

Votre première rencontre à Paris avec votre agent et galeriste Suisse Fifo Stricker est surprenante... Effectivement, cette rencontre a changé beaucoup de choses dans ma vie. Depuis nous formons un bon binôme. Vous avez créé de véritables œuvres d’art, notamment des caves à cigares fabriquées en exclusivité pour la maison Davidoff ? En effet, j’ai réalisé une série de 45 boîtes à cigare pour Davidoff. 1500 à 2000 pièces de verre sont nécessaires pour une seule d’entre elles. La collaboration avec Davidoff m’a beaucoup apporté... L’exigence est totale et j’ai dû mettre un soin tout particulier à la réalisation finale de ces caves à cigares. J’essaie aujourd’hui d’appliquer cette même perfection à mes meubles. Le prix ? Dans les 16 000 euros... www.davidoff.com www.danielclement.com

EN 5 DATES... 1940. Naissance dans la région parisienne. 1958. Daniel Clément est portier au Lido, à l’Avenue des ChampsÉlysées, 78, la première adresse du cabaret. L’univers du Lido, les costumes des danseuses, les célèbres Bluebell Girls, avec leurs longues plumes, les décors, les costumes, ont marqué durablement l’artiste. 1978. Il commence à fabriquer des meubles en verre dans une cave du 18e arrondissement de Paris. Il se sert pendant longtemps de vieux meubles usagés qu’il achète au marché aux puces. Depuis 2005. Daniel Clément fait fabriquer des meubles selon ses propres esquisses sous le nom de « Les meubles précieux ». Les objets finis étant toujours des pièces uniques, ils portent un numéro et une signature sur une plaque de verre. 2015. L’artiste est installé dans une ancienne maison de pêcheur en Normandie. * Niki de Saint Phalle (1930-2002) est l’une des artistes les plus populaires du milieu du XXe siècle, à la fois plasticienne, peintre, sculptrice et réalisatrice de films. Si elle est surtout connue du grand public pour ses célèbres « Nanas », son oeuvre s’impose aussi par son engagement politique et féministe et par sa radicalité.

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Entretien Paulo coelho

Paulo Coelho [ Le passeur de sens ]

La vie est un voyage... Le voyage devient destin pour les hommes qui savent lire les signes indicateurs. Paulo Coelho est l’un de ces auteurs pour qui les signes, véritable alphabet de la vie, font de chaque étape une conquête sur le superficiel et l’absurde. Rencontre... Par Guy Renotte, docteur en philosophie et auteur de « Étude sur l’Alchimiste » aux éditions Ellipses. Photos : Studio Harcourt Paris

nous permettant ainsi d’entrer dans une forme de démarche initiatique. Sans s’en apercevoir et sur la base d’expériences élémentaires du quotidien, nous sommes introduits dans un registre où nous allons devenir, à notre tour, réceptif aux « signes » qui émaillent nécessairement notre vie : « Au début, affirme Coelho, nous ne croyons à rien, ou presque, dans un deuxième temps nous doutons, nous pensons que nous nous sommes trompés ; dans le troisième tout nous paraît signe ; ce n’est que plus tard, lorsqu’un signe croise ton chemin, à plusieurs reprises, sans que tu l’aies cherché, que tu comprends que tu te trouves devant un langage qui est au-delà de la réalité ».

logie un champ universel d’application. Par elles, toutes les figures du monde peuvent se rapprocher ! Il existe cependant dans cet espace sillonné en toutes les directions, un point privilégié : il est saturé d’analogies et, en passant par lui, les rapports s’inversent sans s’altérer. Ce point, c’est l’homme ; il est en proportion avec le ciel, comme avec les animaux et les plantes, comme avec la terre, les vents ou les orages. Paulo Coelho le rappelle avec force : « l’important n’est pas d’accumuler, mais de savoir lire ce langage de l’inconscient collectif, ce que nous appelons anima mundi ». Car bien sûr, l’ultime ressort de ce superbe équilibre réside dans un divin cosmique dont on peut dire qu’il est diffus, multiforme et omniprésent. Tout le défi consiste à réaliser l’harmonie à l’intérieur de soi-même en premier lieu afin de découvrir le secret de Le signe est une langue. C’est l’alphabet que tu développes pour parler avec l’âme la création.

Un déchiffreur de signes Les romans de Paulo Coelho, vendus à plus de 165 millions d’exemplaires à travers le monde et traduits en 80 langues, nous invitent ainsi précisément à passer de l’autre côté du monde sensible et observable : « Le signe est une langue, nous dévoile-t-il. C’est l’alphabet que tu développes pour parler avec l’âme du monde, ou de l’univers, ou avec Dieu, quel du monde, ou de l’univers, ou avec Dieu, Une jeunesse agitée... que soit le nom que tu lui donnes. Comme tout quel que soit le nom que tu lui donnes. volonté de trouver l’harmonie à alphabet, il est propre à chacun et t’évite ainsi de Cette Comme tout alphabet, il est propre à chal’intérieur de soi, toute la vie de Paulo globaliser la quête spirituelle. cun et t’évite ainsi de globaliser la quête Coelho en témoigne. Pendant sa jeuspirituelle ». L’écrivain nous fait entrer dans nesse agitée, l’écrivain a milité dans une expérience à la portée de chacun au travers de Une quête de soi divers mouvements progressistes, il a rêvé d’une sa perception du sensible. D’ailleurs, dans ses roDès lors, nous sommes prêts à trouver notre place société alternative et adhéré aux idéaux marxistes. mans, les sens sont appelés les uns après les autres au sein de cette profonde harmonie, qui non seuleIl s’est toujours engagé politiquement comme un à entrer dans le jeu : on y parle le mystérieux langage ment émane de tout le récit, mais plus fondamentaradical affrontant le système. Il l’a payé cher : par de l’arbre cosmique, de la fontaine de Jouvence, des lement régit, selon Paulo Coelho, les rapports entre l’asile, la prison et la torture. Mais ces épreuves pommes de l’immortalité, de la rivière purificatrice et tous les êtres, qu’ils soient animés ou non. La mise ne lui ont pas fait perdre ses convictions les plus du puits de la vie... Toutes ces manifestations senen relief de ce cycle de la vie a pour finalité chez fortes : cet amour du mystère, de la tolérance et sibles sont indispensables à notre « mise en condil’écrivain, non seulement de souligner le lien orgade la part de magie positive qui se cache dans la tion » et à notre implication personnelle. En effet, au nique entre tous les composants du créé, y comvie de chacun. Aussi son écriture reflète bien cette fil des pages, ces notations sensibles envahissent pris l’homme, mais de ramener la vie humaine à un conviction que tout ici-bas a un sens, puisque tout peu à peu notre subconscient, viennent au travers moment éphémère et transitoire de ce cycle... D’ailest parcelle du divin. Et même si, ni les ••• de notre imaginaire solliciter notre propre sensibilité, leurs, cette communion avec le créé donne à l’anadéserts, ni les vents, ni les soleils, ni les

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e célèbre romancier brésilien est plus qu’un écrivain, c’est un personnage déroutant et énigmatique dont les livres déchaînent des passions violentes et des adhésions inébranlables. Le poète anglais William Blake commente ainsi ce qui se passe au-delà des frontières du conscient : « Si les portes de la perception étaient nettoyées, tout apparaîtrait tel qu’il est, infini ».

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Entretien Paulo coelho

Le pèlerin de Compostelle Dès lors, Paulo Coelho se présente comme un « nouveau quêteur de sens ». À trente quatre ans, après avoir rompu avec la plupart de ses aventures de jeunesse, il entreprend un voyage, à la recherche d’un nouveau chemin spirituel. Au cours de ce voyage, au cœur de l’enfer concentrationnaire de Dachau, il vit une expérience spirituelle décisive qui le ramène définitivement vers le catholicisme. Cette émotion si forte, Coelho nous la décrit avec ferveur: « Quand j’ai repris mes esprits, je me trouvais au milieu d’un camp de concentration avec les cloches qui sonnaient et j’ai ressenti une grande émotion : j’ai compris soudain, comme dans un moment d’illumination, que ces cloches sonnaient pour moi ». Quelques années après cette prise de conscience, en 1986, Paulo Coelho entreprend le pèlerinage de SaintJacques-de-Compostelle, sur la route légendaire qu’empruntent les pèlerins depuis le Moyen-Age. Rappelons que le but premier de ce pèlerinage vers Compostelle consiste en un voyage initiatique vers la tombe de Saint-Jacques le Majeur. En empruntant ce chemin, l’écrivain se dirige au fond de soi

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pour réveiller « la mémoire de l’être ». Dans cette zone enfouie, « Légende Personnelle » et « âme du Monde » s’animent mutuellement. C’est d’ailleurs en acceptant de perdre sa sécurité que l’homme rompt les amarres et entreprend le voyage vers son être véritable, vers la réalisation du Soi... De ce voyage, Coelho revient complètement changé : « Ce fut un changement radical, à cent quatre-vingt degrés. C’est à ce moment que s’est imposée à moi l’idée d’écrire sur ces choses, pour ces gens ordinaires que nous considérons comme ignorants et qui possèdent une sagesse cachée formidable. Je me considérais comme un écrivain, mais jamais je ne m’étais décidé à écrire. La grande leçon de ce

À trente quatre ans, après avoir rompu avec la plupart de ses aventures de jeunesse, il entreprend un voyage, à la recherche d’un nouveau chemin spirituel. pèlerinage a été de me permettre de comprendre que la beauté se trouve dans la simplicité ». Ce qu’il découvre alors, c’est le degré d’enthousiasme que suscitent non seulement ses livres, mais sa présence même. Coelho le sait, parler à ses lecteurs, implique une exigence éthique qui ne s’établit pas sans risque et sans souffrance. On comprend ainsi pourquoi les romans de Paulo Coelho rencontrent un tel succès ! Celui qui les lit en ressort transfor-

mé. Il part à la rencontre de sa « Légende Personnelle »... Il s’en va pour « connaître le monde », son rêve d’enfance, mais c’est surtout l’exploration de « l’espace du dedans », expression chère à Henri Michaux, qu’il entreprend. Paulo Coelho au cœur du « Nouvel âge » chrétien ? Paulo Coelho offre une autre voie d’approche pour le chercheur assoiffé d’atteindre la plénitude de son épanouissement dans une sorte de béatitude lumineuse. Car toutes ses œuvres peuvent être reliées à ce phénomène, ou cet ensemble de phénomènes qu’on rattache au mouvement culturel appelé New Age, dont les adeptes ont souvent des caractéristiques communes : l’attente millénariste, le postulat holistique, le développement personnel, l’exaltation du fusionnel et l’effort vers l’élargissement de la conscience... De la sorte, même lorsqu’ils sont bâtis autour d’une histoire et de personnages, comme c’est le cas pour l’Alchimiste ou La Cinquième Montagne, les ouvrages de Coelho distillent des préceptes, des symboles et un parcours initiatique. Notre cœur, cet organe tombé en désuétude, retrouve ainsi grâce à lui une nouvelle jeunesse (au détriment de la raison souvent considérée comme un appendice un peu surestimé). On perçoit mieux comment Paulo Coelho peut être considéré comme un guide indispensable en ces temps troublés... Ne ressuscite-t-il pas un « dieu » qui plonge ses racines dans un passé archaïque, dans le vieux rêve qu’a l’homme de connaître sa vraie origine divine et le désir d’accomplir par et en lui-même son destin ?

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hommes ne savent pourquoi ils ont été créé, en réalité cette même main qui les a faits avait, elle, une raison pour tout cela. En effet, Dieu a écrit dans le monde que chacun de nous doit suivre : éparpillé par le jeu des illusions, l’être humain ne parvient pas à se rassembler et encore moins à saisir le mystère de l’harmonie universelle. Il faut user de ruse avec le réel pour le recréer et retrouver ainsi le rythme de notre monde intérieur...

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Entretien Paulo coelho

Adultère

[ L’écrivain parle aux femmes ] Dans son dernier roman, l’auteur de L’Alchimiste met en scène Genève… Linda, jeune journaliste mariée, entame une aventure avec Jacob, un flirt d’adolescence devenu Conseiller d’État. Le tout garni d’anecdotes révélant des spécificités suisses à l’intention des non-initiés. La sortie de cet ouvrage a fait polémique dans la cité de Calvin… Rencontre. Par Thibault Reichell

Quel a été le processus qui vous a conduit à développer ce thème ? Lorsque je postais sur ces forums, je ne m’identifiais jamais à un écrivain, mais à un homme ou une femme qui trompait son conjoint ou qui était trompé(e). J’étais alors capable de comprendre la complexité des différents scénarios entre deux êtres. Au début, j’ai essayé de comprendre les difficultés à surmonter une trahison, qui conduisent souvent à la séparation et ce, même si les personnes concernées le regrettent par la suite. Je me suis également aperçu que le mariage constituait le dénominateur commun à bon nombre d’histoires que l’on m’a confiées et que l’adultère était vécu comme la principale forme de trahison (ce que j’ai trouvé encore plus intéressant). Ensuite j’ai commencé à écrire un livre qui, pour l’essentiel, s’était déjà écrit tout seul.

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Comment avez-vous choisi cette voix féminine et réussi à la transcrire sur papier ? Plusieurs de mes livres ont déjà été écrits du point de vue d’une femme : dans Onze minutes, celui d’une prostituée, ou encore dans Sur le bord de la rivière Piedra, je me suis assise et j’ai pleuré, celui d’une femme à la recherche d’un être aimé. Je me plonge tellement dans les personnages dont je raconte la vie que les frontières deviennent floues. Il est souvent difficile de faire la différence entre ma voix et la leur. C’est comme si le personnage optait pour la facilité. S’agit-il vraiment du chemin conduisant au bonheur ? D’abord il faut définir le mot « trahison ». Ce n’est en aucun cas mon chemin vers le bonheur. Pour suivre le bon chemin, il faut comprendre que le mariage n’est pas quelque chose de statique, mais de dynamique, en constante évolution. Vous pouvez être marié à la même femme depuis dix ans et penser qu’elle est la même que le jour où vous l’avez épousée, mais c’est faux. Elle a évolué et il y a fort à parier que vous aussi. Le chemin vers le bonheur implique l’engagement. Quelle est la principale menace dans une relation entre deux personnes ? La plus grande menace est de « vampiriser » la relation et de croire qu’elle sera identique pour toujours. Si vous êtes en couple avec une personne, l’amour

doit être la principale raison du succès de cette relation. Vous ne pouvez pas faire dépendre votre relation d’un travail ou d’enfants, dans le but de réparer ou de régler des problèmes inhérents à cette relation. Vous devez être avec une personne qui vous rende heureux d’être en vie ; sans cet élément, il sera difficile d’avancer.

RESUME DU LIVRE Linda a 31 ans et, aux yeux de tous, une vie parfaite : elle vit en Suisse, l’un des pays les plus sûrs au monde, a un mariage solide, un mari aimant, des enfants bien élevés et un métier de journaliste dont elle ne peut se plaindre. Cependant, Linda ne supporte plus de faire semblant d’être heureuse quand, en vérité, ce qu’elle ressent n’est qu’un sentiment grandissant d’apathie et d’indifférence. Jusqu’au jour où elle retrouve un ancien petit ami… «Adultère» de Paulo Coelho, Éditions Flammarion, 314 pages. 18,50 €

Est-ce que l’amour vient toujours à bout de tout ? Oui. Le meilleur exemple est Jésus qui pardonne et sauve... Je comprends l’importance du pardon. Je pense que nous l’avons tous expérimenté. L’amour et le pardon sont des éléments clés pour une relation saine. Malgré tout, ça n’empêche pas les conflits de survenir. Le conflit est une chose parfaitement normale et qui est d’ailleurs souvent conseillée. Contrairement à une croyance populaire, le conflit est nécessaire pour maintenir une relation en vie. Je suis marié depuis 34 ans et même aujourd’hui il arrive que ma femme et moi ne soyons pas du même avis. Il est certain que nous avons connu des moments difficiles, mais nous avons toujours avancé ensemble. Êtes-vous d’accord avec l’expression « les ignorants sont bénis » ? Non. Mes premiers livres à avoir rencontré du succès ont été écrits lorsque j’étais en exil. L’ignorance ne fait qu’amplifier les émotions. On peut à l’évidence se mentir à soi-même, mais il s’agit d’une façon de déguiser quelque chose au lieu de s’avouer la vérité…

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Pourquoi avez-vous choisi le thème de l’adultère pour votre dernier roman ? Je suis constamment en contact avec mes lecteurs grâce aux réseaux sociaux et j’ai remarqué qu’il y avait de nombreux commentaires sur la dépression. Au début, je publiais sur ce sujet, puis de manière anonyme, dans des discussions, j’ai demandé à des personnes de me confier leurs problèmes. À mon grand étonnement, ces dernières ne m’ont pas parlé de maladie, mais de trahison. Sans même que je m’en rende compte, une idée générale a pris forme et s’est transformée en projet de livre.

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horlogerie montre squellette

Temps mort

[ La montre squelette, un « must have » ] Saviez-vous qu’une montre squelette offre le meilleur de l’horlogerie ? A savoir de la délicatesse, une grande diversité de styles et surtout, un plaisir de porter exceptionnel. Et comme tous les garde-temps, ne nous renvoie-t-elle pas à notre propre mortalité ? Par David Chokron - Illustrations : Victor

Pour durer, faut-il s’en tenir à l’essentiel ? La montre squelette incarne cette philosophie. Cette méthode ancestrale consiste à s’emparer d’un mouvement mécanique et à le découper, de l’intérieur, pour le débarrasser de toute matière superflue. Le plein cède alors la place au vide, la surface s’efface au profit du fil. Réduit à sa plus simple expression, le mouvement expose ses lignes de force. La voilà, l’humilité... La mécanique se met à nu devant son créateur horloger. Elle s’offre à la main des artisans qui vont transformer le métal, vulgaire, en une œuvre lumineuse. Du reste, ce n’est pas un hasard si l’horlogerie s’est épanouie en terrain huguenot... Genève et les montagnes neuchâteloises sont devenues les places fortes de l’horlogerie aussi parce que des familles pieuses, éduquées, chassées par l’intolérance, s’y sont installées pour travailler une terre ingrate. L’éthique protestante habite la démarche horlogère. Faire bien. Faire mieux. Sans rien attendre en retour sinon la possibilité du Paradis... D’ailleurs, la conscience de la mort

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LE SQUELETTE Sépulture ou architecture ?

La mesure du temps se prête à toutes les métaphores... D’ailleurs, les objets de vanité - dont la montre est un symbole fondateur avec le crâne - nous disent « Memento mori » (« souviens-toi que tu es mortel »). Ce message qui remonte à la Renaissance n’a rien perdu de sa validité. Mais la montre squelette, elle, renvoie au squelette en tant qu’ossature. Et pourtant ce terme technique, qui parle d’architecture et non de sépulture, nous met face à nos vanités, esthétiques et existentielles ! Alors, avec cet objet ô combien précieux, qu’allons nous faire de notre temps ? Ferons-nous de vieux os ?

est à la racine même de l’excellence horlogère suisse. Et cet esprit perdure... Dans peu de domaines autant que la montre squelette. Et la lumière fut... Il faut donc épurer... Les modalités techniques en sont fascinantes ! Pour l’œil tout d’abord. La montre est normalement opaque. La voila translucide, confinant à la transparence. Car pour mettre en valeur le travail de l’horloger squeletteur, elle se débarrasse de son cadran. La lisibilité en prend pour son grade, les presbytes apprécieront. Mais quel sens y auraitil à créer une dentelle mécanique si ce n’est pour la montrer ? Oh, pas forcément tout de suite. Il y a un plaisir à dénuder son poignet comme à dénuder une taille, une jambe... La chemise remonte lentement et dévoile une architecture. Un peu de culture horlogère et l’on distingue les organes de la machine. Son barillet, son échappement, son rouage, ses ressorts, sa vie... A l’esthétique se mêle le pédagogique. Apprenons tout en jouissant, auraient pu dire Voltaire et Beaumarchais, qui furent horlogers de leur état. C’est bien là que réside la toute puissance de l’horlogerie mécanique haut de gamme. Elle suscite une passion qui est sous-tendue par la connaissance et la science. Comme le nid d’abeille, comme la toile d’araignée, les structures fondamentales sont déformables. La plasticité du squelette lui a permis de s’adapter à son temps. Au tournant du siècle, il s’est éloigné des classiques volutes et courbes pour entrer dans la géométrie stricte de montres viriles au design mécaniste. Les deux styles cohabitent aujourd’hui avec bonheur et aucun ne perd de sa pertinence. Enrichi de gravures, d’indications complexes, de traitements techniques, le squelette reste tel qu’en lui-même : plein de vitalité face à la postérité !

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eut-on se mesurer au temps qui passe ? Bien-sûr ce combat-là est perdu d’avance. Alors qu’il est pourtant si simple de mesurer le temps qui passe... C’est tout le paradoxe de l’horlogerie. Elle suit un concept insaisissable et n’aide en rien à le retenir. Tout au plus la montre peut-elle nous fournir des instants de plaisir intense. De ce point de vue, la haute horlogerie a tout à offrir. Elle est à la fois rigoureuse et fantaisiste. Précise et folle. Classique et poétique. Plus étonnant, elle procède d’une véritable humilité. Pourtant, les images publicitaires sont trompeuses, elles qui vantent son glamour, éphémère. Car elle est pensée pour l’éternité. En effet, le mouvement mécanique sera réparé, toujours, car il est basé sur des principes qui remontent au 17e siècle...

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1 Piaget Altiplano Automatique Squelette. Boîte en or gris de 40 mm sertie de diamants, mouvement à remontage automatique ultraplat et serti de diamants. 166 000 €

2 Vacheron Constantin Métiers d’Art. Fabuleux Ornements, boîte en or rose de 37 mm sertie de diamants, mouvement à remontage manuel ultraplat. 145 600 €

3 Cartier Crash Squelette. Boîte de forme en or gris de 28 x 45 mm, mouvement à remontage manuel de forme. 69 500 €

4 Patek Philippe 5180. Boîte en or gris de 39 mm, mouvement à remontage automatique ultraplat. 79 720 €

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LA MONTRE SQUELETTE EN 10 POINTS

Extensif - On met le mot « squelette » à toutes les sauces dès que l’on ajoure une partie de la montre... Les vrais squelettes portent sur l’intégralité du mouvement !

Filaire - La définition même du squelette est que le mouvement a été ramené à sa plus simple expression. Il ne tient qu’à quelques fils de métal.

Translucide - L’objectif est de retirer de la matière pour laisser passer la lumière. Plus il y en a, plus le travail a été soigneusement effectué.

Exclusif - Un squelette à bas prix, c’est un squelette incomplet ou qui usurpe son nom ! La technique requiert du travail, des compétences et cela a un coût.

Dévoilé - Inutile d’alléger un mouvement si c’est pour le cacher. Une montre squelette n’a pas de cadran ou alors il est transparent.

Gravé - Historiquement, à la manière classique, les parties restantes du mouvement passent sous un burin qui y trace des motifs discrets.

Moderne - Le style squelette à l’ancienne, ornemental et précieux, cohabite désormais avec des designs forts, anguleux, voire macho !

Brillant - Un mouvement squeletté élargit le terrain de jeu des angleurs : ils polissent les angles du métal restant dans le mouvement, un signe de noblesse.

Simple - On peut squeletter n’importe quel mouvement. Mais s’il comporte trop de composants et de complications, l’empilement gâche la transparence.

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Unisexe - Les squelettes féminins sont rares. L’esthétique mécaniste est l’apanage des hommes. Quelques exécutions délicates sont de rares exceptions.

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1 Jaeger-LeCoultre Hybris Artistica Grande Reverso Squelette. Boîte en or gris de 30 x 48 mm, mouvement à remontage manuel avec tourbillon. Limité à 3 exemplaires. Prix sur demande. 2 Audemars Piguet Royal Oak Tourbillon Extra Plat Squelette. Boîte en platine de 41 mm, mouvement à remontage manuel extraplat avec tourbillon. 322 000 € 3 Blancpain Villeret Squelette 8 Jours. Boîte en or gris de 38 mm, mouvement à remontage manuel à huit jours de marche. 54 210 €

4 Roger Dubuis Excalibur Squelette Automatique. Boîte en or rose de 42 mm, mouvement à remontage automatique. 70 000 € 5 Franck Muller 7 Jours Squelette. Boîte en or rose de 45 mm, mouvement à remontage manuel à 7 jours de marche. 41 780 € 6 Breguet Classique Complications 3795. Boîtier en or rose de 41 mm, mouvement à remontage manuel avec tourbillon et quantième perpétuel. 140 300 € 7 Richard Mille RM6101. Boîte en céramique et titane de 50 x 42 mm, mouvement à remontage manuel suspendu. 102 000 € 8 Hublot Classic Fusion Tourbillon VitraiL. Boîte en titane de 45 mm, mouvement à remontage manuel avec tourbillon. 79 700 €

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N’êtes-vous jamais restés perplexes devant votre montre et cette course folle des aiguilles sur le cadran, comme devant un insondable mystère que vous ne pouviez percer ? Car derrière ces petits bijoux d’orfèvrerie, à l’intérieur desquels se trouvent des rouages très compliqués, se cache le rapport tout à fait particulier que l’homme entretient avec la temporalité…

mesure que les aiguilles tournent, en effet, le temps passe et nous avons l’impression de le maîtriser. L’homme dépense son temps comme s’il en avait une réserve infinie… Pour autant les aiguilles du cadran ne retournent jamais en arrière, elles servent donc à marquer que le temps perdu ne se rattrape jamais. Apprendre à gérer son temps ou s’abandonner à son destin ? Ainsi, l’esprit de l’homme se voudrait libre à l’égard de la nature et du temps. Mais le temps travaille pour la nature et pour la mort, et leur cours inéluctable s’impose à lui. Au début du XXe siècle, Bergson avait déjà posé la distinction entre un temps spatialisé mesurable, et le temps de la durée qui seul possède une épaisseur ontologique : « Quand je suis des yeux, sur le cadran d’une horloge, le mouvement de l’aiguille qui correspond aux oscillations du pendule, je ne mesure pas de la durée, comme on paraît le croire ; je me borne à compter des simultanéités » écrit-il dans l’Essai sur les données immédiates de la conscience. On ne saurait mieux dire l’écart qui sépare la temporalité illusoire de la maîtrise scientifique à celle de la conscience de la réalité. Alors que faisons-nous quand nous regardons l’heure ? Nous exprimons notre confiance dans la stabilité, la mesure

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Guy RENOTTE Docteur en philosophie, auteur de nombreux ouvrages dont des études sur les écrivains Paulo Coelho, Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir,…

et les repères qui servent à orienter notre action. Jubilation vitale de celui qui sait « gérer son temps ». Mais en même temps, le regard inquiet que nous fixons sur ces heures qui s’égrènent exprime l’angoisse de celui qui somme toute, n’a que peu de temps à vivre et sait que chaque minute qui passe le rapproche un peu plus de l’heure de sa mort. Inexprimable sentiment de perte et de déchéance. Cette vérité existentielle le philosophe Louis Lavelle sait la fixer dans une formule aux accents métaphysiques : « L’irréversibilité constitue le caractère le plus essentiel du temps, le plus émouvant, et celui qui donne à notre vie tant de gravité et ce fond tragique dont la découverte fait naître en nous une angoisse que l’on considère comme révélatrice de l’existence elle-même, dès que le temps lui-même est élevé jusqu’à l’absolu ». La mort, événement « destinal » Sur le cadran de la montre se joue donc l’éternel combat entre ce temps que l’on a mesuré, rythmé, fragmenté pour mieux le maîtriser, et ce temps de l’esprit, celui de la prévision, de l’anticipation et de l’attente, qui colore notre existence de sa dimension tragique, laisse apparaître la fêlure inscrite dans notre être et exprime la secrète blessure qui nous révèle la puissance destinale du temps...

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Depuis plusieurs années, notre magazine organise à paris, Dans les plus prestigieux établissements étoilés, Des Déjeuners héDonistes réunissant Des ambassadeurs De maisons horlogères.

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CONCIERGE

AUCTIONS

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20 pièces d’exception aux enchères… Découvrez notre sélection IMMOBILIER

En dehors du circuit classique d’acquisition d’un bien immobilier entre particuliers, par le biais d’une agence ou d’une étude notariale, il existe un autre mode d’achat moins connu. Ce sont les ventes aux enchères qui réservent parfois de belles surprises…

HORLOGERIE

Vous recherchez une montre ? Les grands noms de l’horlogerie sont régulièrement proposés : Blancpain, Cartier, Audemars Piguet, JaegerLeCoultre... Avec toute la diversité des complications : montres à sonneries, avec phases de la lune ou calendrier, chronographes...

VINS

Vous souhaitez organiser une dégustation ? Acheter des vins pour un repas exceptionnel ? Compléter la cave de votre collection ? Romanée Conti, Dom Pérignon, Margaux, Haut Brion... sont régulièrement mis aux enchères.

MAROQUINERIE

Vous souhaitez acquérir un accessoire d’une marque de luxe (Louis Vuitton, Dior, Chanel…) ? Maroquinerie, foulard, carré de soie, cravate, robe de couturier, collections vintage : les basiques pour hommes et femmes sont proposées aux enchères.

ART

Mobiliers et objets d’art (Art Déco, Art Nouveau, Art d’Asie…), stylos de collection, livres et manuscrits, objets de curiosité, orfèvrerie, photographies, tableaux et dessins anciens… Retrouvez tout l’actualité du marché de l’art.

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AUCTIONS

en 5 chiffres

Ventes effectuées récemment chez Artcurial, Paris.

12 522 $ JAEGER LECOULTRE REVERSO, 2000 Belle montre bracelet réversible de dame en or blanc 18K (750).

25 044 $ ROLEX DAYTONA, 1984 Beau chronographe bracelet en acier.

4 125 $ CARTIER TANK DUOPLAN, 1930 Rare et belle montre bracelet de dame en or 18K (750).

5 009 $ BLANCPAIN FIFTY FATHOMS, 1970 Rare montre bracelet de plongée de l’armée allemande en acier.

5 451 $

vu sur le web

Des montres de prestige aux enchères Un total de 108 montres estimées entre 2,3 et 3,5 millions de dollars, provenant d’une collection privée, seront proposées à la vente par Sotheby’s le 7 avril prochain à Hong Kong.

onstituée méticuleusement au cours de la décennie écoulée, cette collection de montres modernes dépeint le portrait d’un gentleman motivé par la passion et le raffinement, possédant un goût marqué pour un esthétisme audacieux et masculin.

Une montre à 24 millions de dollars… Raison et collection ne font pas toujours bon ménage, mais investir une telle somme dans une « simple » montre n’est pas obligatoirement une folie. La preuve : cette montre Supercomplication Henry Graves a été vendue une première fois aux enchères à New York en décembre 1999, parmi 81 autres pièces horlogères provenant du Time Museum. Estimée entre 3 et 5 millions de dollars, cette pièce unique avait alors fait l’objet d’une incroyable bataille d’enchères. Finalement adjugé à 11 millions de dollars, ce chef-d’œuvre horloger était déjà devenu le garde-temps le plus cher de l’histoire des ventes aux enchères. Mais cette fois, 15 ans après, sa valeur a explosé, tout autant que son prix de vente : estimée à 15 millions de dollars, elle est adjugée à 24 millions. Une estimation triplée depuis 1999, un prix de vente plus que doublé... www.bellesmontres.com par Judikael Hirel

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Tim Bourne, responsable mondial du Département Montres à Sotheby’s, déclare : « Cette sélection de plus de 100 montres en dit long sur une personnalité masculine et un style de vie dynamique à son plus haut degré de raffinement. La grande diversité et la grande quantité d’éditions limitées rares reflètent de manière saisissante la passion et l’engagement à la source de cette collection constituée au fil des années et mise en lumière par la JaegerLeCoultre Gyrotourbillon 1, d’une extrême complexité mais d’une manufacture exquise avec ses visuels créatifs. Personnifiant la solidité, la force et l’élégance ultimes, cette collection charmera sans aucun doute les collectionneurs ayant le goût de la vitesse et du style ». La sélection proposée, comprenant plus de 100 montres, se démarque ainsi par une recherche zélée des montres de sport les plus élégantes et les plus rares, des simples time-only Rolex jusqu’aux éditions limitées d’autres fabricants renommés telles que Jaeger-LeCoultre Gyrotourbillon 1 et Audemars Piguet Carbon Concept. Les autres clous de la collection sont la Panerai « Lo Scienziato » Tourbillon squeletté et plus de 50 autres éditions limitées spéciales de montres-bracelets Audemars Piguet Royal Oak.

Estimations de 150 000 à 250 000 $ US

Jaeger-LeCoultre Gyrotourbillon 1 Circa 2008 L’impressionnante Gyrotourbillon 1 de Jaeger-LeCoultre a imprimé sa marque dans l’art de l’horlogerie avec le premier tourbillon sphérique du monde. Montre-bracelet en édition limitée platine à calendrier perpétuel et date rétrograde, tourbillon sphérique multi-axes, équation du temps et réserve de marche de huit jours.

de 150 000 à 250 000 $ US

Audemars Piguet Royal Oak Carbon Concept Circa 2008 Montre-bracelet Tourbillon Chronographe à registre en carbone forgé, céramique et titane, indication de réserve de marche et sélecteur de fonction.

de 100 000 à 150 000 $ US

Panerai Pam00348 « Lo Scienziato » Circa 2010 La PAM00348 « Lo Scienziato » (le scientifique) rend hommage à Galilée, qui eut à résoudre de nombreux problèmes de mesure du temps qui marquèrent un tournant dans l’industrie horlogère. Une montre-bracelet édition spéciale tourbillon squeletté, en céramique deuxième fuseau horaire avec réserve de marche de six jours.

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CARTIER MINI TANK, 1980 Montre bracelet de dame rectangulaire en or 18K (750).

LE CHIFFRE

376 900 $ US

C’est le prix pour une verticale* rare de 66 bouteilles (1945 – 2012) vendue en ligne. * à l’exclusion des millésimes 1958 et 1963 vu sur le web

Estimations BOURGOGNE 95 000 - 130 000 $ US Romanée-Conti 1990 6 bouteilles

50 000 – 70 000 $ US

Vosne Romanée, Cros Parantoux, Henri Jayer 1990 6 bouteilles

20 000 – 30 000 $ US

La Tâche 1971 1 jéroboam

BORDEAUX 40 000 – 60 000 $ US Château Pétrus 2000 12 bouteilles

CHAMPAGNE 5000 – 7000 $ US

Bollinger Vieilles Vignes Françaises 1999 12 bouteilles

CALIFORNIE 7000 – 10 000 $ US Harlan Estate 1994 12 bouteilles

ITALIE 15 000 – 20 000 $ US Sassicaia 1985 12 bouteilles

La cave privée d’un riche collectionneur 460 lots de vins rares, estimés entre 5,2 et 7,2 millions de dollars, seront proposés à la vente par Sotheby’s le 4 avril prochain à Hong Kong. De quoi attiser la curiosité des amateurs…

asée sur des estimations préalables, cette collection se classera en termes de valeur globale comme l’une des dix meilleures ventes aux enchères privées d’un propriétaire unique de toute l’histoire du Département Vins de Sotheby’s et ce, sur le plan international.

Près de 300 bouteilles (équivalent 75 cl) de château Pétrus (259 bouteilles, 10 magnums et 2 impériales) ouvriront la voie aux ventes de bordeaux, couvrant 24 crus (1964 – 2005) et mettant en lumière certains des meilleurs crus des dernières décennies – 1985, 1995, 2000 et 2005. Deux caisses contenant 12 bouteilles de château Lafite 1995 seront également proposées. L’apogée de la collection est constitué des prestigieux bourgognes du domaine de la Romanée-Conti. Il s’agit de près de 1 000 bouteilles (équivalent 75 cl), de domaine de la Romanée-Conti (819 bouteilles, 62 magnums, 3 jéroboams et 2 mathusalems) ! Et le clou de la vente est constitué par une offre impressionnante des meilleures bouteilles de champagne : 341 bouteilles et 46 magnums de Krug couvrant 18 crus (1979 – 1996) du siècle dernier, notamment 1979, 1985, 1986, 1995 et 1996, seront mis aux enchères. Seront également proposés à la vente 397 bouteilles et 16 magnums de Dom Pérignon, crus de 1966 à 2000, dont le cru 1990 de Dom Pérignon Œnothèque et celui de 2000 de Dom Pérignon Rosé. Serena Sutcliffe, Master of Wine (MW), responsable internationale du Département des vins de Sotheby’s, déclare à propos de cette collection unique de haute qualité composée des vins les plus fins issus des producteurs de vins les plus renommés : « Cette cave réunit tous les superlatifs et tout ce qu’il y a de plus excitant, avec l’émerveillement en plus de contempler toutes ces extraordinaires bouteilles... »

La Romanée Conti, un vin qui à la cote ! Sur les dix bouteilles les plus chères vendues en 2014 sur Idealwine, neuf sont des RomanéeConti Grand Cru du domaine de la RomanéeConti ! Sur la troisième marche, nous avons donc un Romanée-Conti 2010 (9 000 €), sur la seconde, un château Mouton-Rothschild 1945 (9 081 €), qui défend plus que bien le Bordelais, la bouteille la plus chère de l’année étant… un Romanée-Conti 1990, adjugé pour 11 400 € ! Le reste du top 10 n’est donc constitué que de Romanée-Conti, dans les millésimes 2004, 1985, 1997, 1996, et 2006, pour des prix s’étalant entre 6600 et 8040 €. En 11e position, Henri Jayer et son Vosne-Romanée 1er Cru Cros de Parantoux 1989, dont le flacon a été vendu pour 6600 €. Juste en dessous, les Gaudichots du Domaine de la Romanée-Conti 1929, année du siècle ! Il s’agit en réalité de l’ancêtre de La Tâche. Une bouteille exceptionnelle donc, vendue pour 6 420 €. Autre lot notable, une bouteille de Petrus 1961, adjugée pour 3538 €. Enfin, le liquoreux le plus recherché a une fois de plus été le Château d’Yquem, une bouteille de 1901 étant adjugée pour 3 000 €, et un 1900 s’étant vendu lui pour 2 760 €. Quand on vous dit que les liquoreux vieillissent bien… www.idealwine.net

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AUCTIONS

Le Top 20 [ De Serena Sutcliffe ] Master of Wine (MW), Directrice internationale du Département des vins de Sotheby’s, collaboratrice de notre magazine, Serena nous livre ses recommandations et notes de dégustations.

Entre 20 et 50 euros

Entre 100 et 200 euros

hâteau Les Ormes de Pez 2003 C Saint-Estèphe - France Un vin riche et épais, à teneur élevée en glycérol et typique d’un Saint-Estèphe. Cette appellation a réellement trouvé son identité dans ce millésime de la canicule. Ce vin possède tout le savoir-faire de Lynch Bages.

ermitage Rouge 2001 H Jean-Louis Chave – Hermitage - France Tout en épices, bruyère et mûres, parfaite maturité et exquis. Il est le vin idéal des gastronomes ! hâteau Figeac 1990 C Saint-Emilion - France Un vin racé, avec des notes délicieuses de grains de café et de chocolat. La famille Manoncourt est la fière propriétaire de ce domaine historique.

hâteau Grand Puy Lacoste 2009 C Pauillac - France Splendide Pauillac aux arômes de cassis. On en mangerait presque ! Le talent de François-Xavier Borie est impressionnant. Il reste l’un de mes crus classés favoris.

ieux Château Certan 2000 V Pomerol - France Vin très aromatique absolument époustouflant, sans aucune faute. Alexandre Thienpont est, selon moi, un des génies du bordeaux.

hâteau de Beaucastel Rouge 2007 C Châteauneuf-du-Pape - France Un nez de cerise rouge, caractéristique du Châteauneuf du Pape, très séduisant et parfaite maturité au palais. La famille Perrin utilise les 13 variétés de cépages autorisées dans ce vin.

Dominus 2001 - Napa Valley – Etats-Unis Menthe, cannelle et cassis, avec un grand équilibre et une belle harmonie. Goûtez ce que le cabernet sauvignon est capable d’offrir là où se rencontrent Moueix et la Napa Valley californienne.

Entre 50 et 100 euros ehlener Sonnenuhr Riesling W Spätlese 2001 - Dr.Loosen Mosel - Allemagne Ce grand riesling combine le côté minéral au côté citronné et aux fleurs d’été. Un vin qui vous donne envie de chanter, mais qui reste faible en alcool ! hâteau Certan Marzelle 2001 C Pomerol - France Un pomerol divin aux saveurs hédonistes de cannelle, chocolat et mûres, issu du cépage merlot et de toute l’attention de Christian Moueix. hâteau Pontet Canet 2006 C Pauillac - France Selon moi il s’agit de la star du millésime 2006, un Pauillac haut de gamme, classique, totalement convaincant, d’Alfred Tesseron qui a révolutionné le travail de la vigne. hâteau Léoville Barton 2005 C Saint-Julien - France Un véritable « grand vin », très complexe

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Château Léoville Barton 2005, un véritable « grand vin » qui a parcouru un long chemin. L’exceptionnelle propriété d’Anthony Barton illustre magnifiquement le degré de séduction le plus élevé que peut atteindre un Saint-Julien. et qui a parcouru un long chemin. L’exceptionnelle propriété d’Anthony Barton illustre magnifiquement le degré de séduction le plus élevé que peut atteindre un Saint-Julien. omaine de Chevalier Rouge 2000 D Pessac-Léognan - France Un vin avec un arôme de réglisse et un côté tourbé, d’un grand équilibre et d’une grande beauté. Olivier Bernard a vraiment su tirer profit de cette année de référence. hâteau Bélair Monange 2008 C Saint-Emilion - France Superbe Saint-Emilion aux riches arômes de cerises noires. Edouard Moueix est en train

de véritablement laisser sa marque avec ce vin séduisant. hâteau Sociando Mallet 1990 C Haut-Médoc - France Si vibrant qu’il ressemblerait à un vin californien, mais possède toute la profondeur, tout le chocolaté d’un bordeaux. Ce vin se place à égalité avec de nombreux grands vins et en surpasse même quelques-uns ! raham 1994 G Douro - Portugal Un magnifique cru de porto, tout en fruits et en roses, 20 ans d’âge, prêt à boire. Le Graham a toujours une touche de douceur en plus.

rnellaia 2001 O Tenuta dell’Ornellaia – Bolgheri - Italie Harmonie fantastique de fruit, de tanin et d’acidité, la Toscane prend le pas sur le bordeaux ! Guidé par la main experte de la famille Frescobaldi, ce domaine est sur la voie de l’excellence. Château Climens 2001 - Barsac - France Tellement citronné et crémeux, ce grand Barsac est tout en élégance. Je place le vin de Bérénice Lurton en tête de liste presque pour chaque millésime. ol Roger, Cuvée Sir Winston Churchill P 1998 - Champagne - France Une cuvée parfaite de précision, de définition et, comme Sir Winston, il vieillit bien ! Le nez est sublime et la bouche est à la fois florale et structurée. Plus de 200 euros osne-Romanée - Les Beaux Monts V 2010 - Domaine Dujac Vosne Romanée 1er Cru - France Il possède une énergie merveilleuse et vibrante. Le pinot noir à son degré le plus exaltant. Un impact et des saveurs qui explosent en bouche, un triomphe pour la famille Seysses.

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Alión 1996 Ribera del Duero - Espagne Un très grand millésime, épais et velouté, doux et à point. Même propriétaire et vinification méticuleuse identique pour ce magnifique vin que le célèbre Vega Sicilia d’Espagne.

® LOUIS ROEDERER - À LA RECHERCHE DE L’ŒUVRE

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Meilleur Sommelier du Monde 1992

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1855

LE CLASSEMENT

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Château Batailley. Le caveau d’une propriété dont chaque pièce respire la grande histoire des vins de Bordeaux.

5 RAISONS DE déguster CES PAGES... Par Jean-Charles Chapuzet & Guy Charneau

UN VOYAGE

Aujourd’hui, seuls 88 châteaux ont le privilège de signer leurs flacons « Grands Crus Classés en 1855 ». Vous découvrirez au travers de ces pages quelques-uns des crus exceptionnels de cette liste exhaustive. Du Médoc à Sauternes et Barsac...

UNE HISTOIRE

Le classement des vins de Bordeaux, avalisant le prestige de châteaux du Médoc, des Graves et du Sauternais pour l’Exposition universelle de 1855, est devenu intemporel. Les Grands Crus Classés ont sublimé un langage universel, celui de la dégustation.

UN CLASSEMENT

Son autorité demeure intacte, elle s’est même renforcée avec la mondialisation du commerce des grands vins. Quel amateur aux quatre coins de la planète ne connaît Lafite-Rothschild, Yquem, Haut-Brion, Margaux, Latour ou encore Mouton-Rothschild ?

DES RENCONTRES

Vous découvrirez dans ces pages l’histoire d’un territoire, de terroirs, d’hommes et de domaines. Vous aurez un aperçu de la philosophie des créateurs de ces crus d’exception. Et vous constaterez la diversité d’un patrimoine que l’on vient visiter du monde entier...

DES TERROIRS

Le monde du vin s’est approprié le classement de 1855 comme tel, pionnier du genre, expression du luxe, label indélébile : une exception française qui justifie la candidature des Grands Crus Classés au Patrimoine immatériel mondial de l’Unesco.

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BACCHUS 1855

1855

[ Un classement éternel ] Par Thibault Reichell

n 1855, la Chambre de Commerce de Bordeaux mandatait le syndicat des courtiers bordelais pour établir un palmarès des vins de Bordeaux qui allait en quelque sorte faire la synthèse des précédents classements plus ou moins officieux. Près de 160 ans plus tard, le classement de 1855 fait toujours référence. Parfois contestée, souvent remise en cause, l’autorité du classement est aujourd’hui intacte. Et le Conseil des Crus Classés en 1855 demeure aujourd’hui le « Saint des Saints », le cercle le plus prestigieux des vins de Bordeaux. Seuls 88 châteaux du Bordelais peuvent prétendre au privilège unique de signer leurs flacons « Grands Crus Classés ». Rencontre avec Jean-Charles Chapuzet. Fait souvent ignoré, au XVIIIe siècle, bien avant la création du classement de 1855, Haut-Brion, Margaux, Latour et Lafite avaient créé leur propre « catégorie commerciale », connue sous le titre de « Premiers crus » ? Oui, on peut le dire ainsi. Ces prestigieux crus ne se sont pas retrouvés au premier rang par hasard ou sous le poids de lobbies politiques. Ils étaient déjà très cotés de par le terroir, la qualité du vin et la puissance de la marque.

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A ses débuts, en 1855, la classification était un outil de précision qui permettait de rationaliser le processus de vente. Est-ce toujours le cas ? Oui, le classement influe sans aucun doute sur le prix mais, heureusement, pas seulement. C’est avant tout la qualité du vin et la demande qui, chaque année, vont déterminer le prix. Ce pourquoi il faut comprendre que ce classement n’est pas un confort pour le propriétaire mais un challenge permanent pour tenir son rang. D’ailleurs, l’échelle des prix ne repose pas stricto sensu sur le classement. Prenons pour exemple les Châteaux Lynch-Bages et Pontet Canet qui sont classés au cinquième rang et qui se vendent au prix de beaucoup de seconds... Le classement de 1855 compte 60 crus du Médoc, 27 blancs liquoreux des appellations Sauternes et Barsac, mais on oublie souvent qu’il compte un cru de Graves, le château Haut Brion... Pour quelle raison ? Historiquement et qualitativement, le Château Haut-Brion s’est naturellement imposé dans ce classement qui, il est vrai, fait la part belle au Médoc au détriment de la région des Graves. On ne refait pas l’Histoire. Il est certain que Pape-Clément comme Haut-Bailly – et d’autres - ne démériteraient pas d’y être. Historiquement, pourquoi ce clas-

JEAN-CHARLES CHAPUZET Petit-fils de distillateur de cognac retourné vivre à Jonzac, dans sa Saintonge natale, Jean-Charles Chapuzet, docteur en histoire (Sciences po Paris), est journaliste et écrivain. Il prête notamment sa plume à nos confrères du magazine Terre de vins. Il est également intervenant en géopolitique et sur le vin à l’INSEEC et l’ECE Bordeaux.

GUY CHARNEAU Après des débuts à l’agence Reuters en 1984, Guy Charneau rejoint trois ans plus tard l’agence Gamma qui le diffuse encore aujourd’hui dans le monde entier. En parallèle, il collabore à la presse nationale et internationale avant de prendre pour inspiration les vignobles. Il est l’un des dégustateurs du Guide Bettane et Desseauve et l’un des collaborateurs de longue date de notre magazine Planet V&S.

Remerciements à Jean-Charles Chapuzet, Guy Charneau, aux éditions Glénat, au Conseil des Crus Classés en 1855 en la personne de Philippe Castéja et de son directeur Sylvain Boisvert, à Alain Juppé et à Marie-Laure Hubert-Nasser.

sement ne retient-il que des vins de la rive gauche de Bordeaux ? La raison en est que le classement fut établi par les courtiers de Bordeaux, qui « commercialisaient » les vins de la rive gauche. Ceux de la rive droite passaient par Libourne. Et oui, 1855 vote à gauche... Les influences et les courants qui signent l’architecture du Médoc sont divers et variés... C’est fabuleux, sans doute unique dans le monde, d’avoir autant de styles sur un si petit territoire. Car le vin, c’est aussi le caprice, le goût ou la mégalomanie d’un propriétaire qui veut laisser son nom dans le marbre. Cantenac-Brown regarde vers l’Ecosse, Cos d’Estournel scrute l’Inde, les dépendances de Giscours penchent vers le Pays basque et Yquem superpose les styles comme autant d’époques passées ! La rive droite de Bordeaux, celle de Saint-Emilion, a mis au point depuis 1959 un classement révisable tous les 10 ans. A chaque révision ce sont discussions et procès à n’en plus finir... Après avoir écrit ce livre, quel est votre point de vue ? Le classement davantage « démocratique » de Saint-Emilion avec ses révisions « décennales » montre un réel danger. Les postulants à la montée rivalisent de stratégie et les recalés crient au complot. C’est redoutable pour l’image de ce classement. Le problème est de savoir sur quels critères on classe. Pour

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Réalisé à la demande de Napoléon III par la Chambre des courtiers bordelais à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris en 1855, ce classement dresse un palmarès « officiel » des vins de Bordeaux. A l’occasion de la sortie du livre Bordeaux, les Grands Crus Classés - 1855*, nous avons demandé à ses auteurs Jean-Charles Chapuzet et Guy Charneau d’en sélectionner les « bonnes feuilles ».

Un grand vin naît toujours d’un grand raisin… «Eclat, pureté du fruit, complexité, soyeux, subtilité… Ces qualités ultimes révélées dans l’équilibre de nos derniers millésimes reflètent bien «l’esprit de Chevalier», le respect absolu de la terre et du fruit…» uit…»

GRAND CRU CLASSÉ DE GRAVES B O R D E A U X

F R A N C E

d o m a i n e d e ch e va l i e r. c o m

Domaine de Chevalier • Domaine de la Solitude • Château Lespault-Martillac • Clos des Lunes

Famille Bernard

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BACCHUS 1855

A ce sujet, au début des années 90, tous les projecteurs étaient tournés vers les vins de SaintEmilion et de Pomerol alors que les vins du Médoc étaient délaissés... Ces dernières années, nous assistons au phénomène inverse. Comment expliquez-vous cela ? Difficile de séparer tout de go les deux rives. C’est surtout dans les années d’après-guerre que les crus du Médoc ne valaient plus grand chose. La mondialisation, la tendance au luxe et Parker les ont boostés dans les années 80. Rive droite, Pétrus, Ausone et Cheval Blanc mènent le bal avec moins de traversée du désert. En général, les volumes sont moins importants de ce côté d’où peut-être moins de starification mais plus de confidentialité. Les prix des châteaux Trotanoy, Vieux Château Certan ou de Beauséjour DuffauLagarosse montrent que les connaisseurs s’arrachent aussi la rive droite. Pour finir, vous avez organisé votre ouvrage autour de cinq thématiques assez sensibles... Dans le JDD, Pivot a trouvé le plan audacieux mais sans grand intérêt. Je pense au contraire que j’évite au lecteur un plan catalogue du premier au dernier. Derrière un territoire, des terroirs, des hommes, des murs et des étiquettes, chacun de ces crus se retrouve partout mais avec toujours une prédilection pour l’un de ces thèmes. * Bordeaux, les Grands Crus Classés - 1855. De Jean-Charles Chapuzet et Guy Charneau – Éditions Glénat – 240 pages. Prix : 49,90 €

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C’est du Mozart quintet pour le classique ou du Kate Bush pour la pop. Nicolas Glumineau – Directeur du Château Pichon Longueville Comtesse de Lalande

e l’autre côté de la route, l’autre Pichon, Comtesse de Lalande, a choisi le millésime 2013 pour inaugurer un nouveau cuvier digne de ce pauillac tout en délicatesse que la proportion significative de merlot rend explosive en bouche. « C’est du Mozart quintet pour le classique ou du Kate Bush pour la pop », assure la direction. La prestigieuse maison de champagne Roederer soigne l’avenir du cru pauillacais avec une appétence affichée. Longtemps, les deux Pichon ne firent qu’un lorsque ce fut la propriété de Pierre de Rauzan. C’est au décès d’un descendant de son gendre que la séparation s’opéra. Les garçons de Joseph de Pichon Longueville récupérèrent le vignoble Baron Pichon tandis que les filles eurent en héritage une autre partie, une de ses

carte identité ENCEPAGEMENT DU VIGNOBLE Cabernet-Sauvignon : 61 % Merlot : 32 % Cabernet Franc : 4 % Petit Verdot : 3 % SECOND VIN La Réserve de la Comtesse.

filles devenant par mariage comtesse de Lalande. Après quelques cahots, ce château Pichon Longueville Comtesse de Lalande, également classé Second en 1855, inspiré cette fois par l’hôtel de Lalande à Bordeaux, sera porté à compter des années 1920 par les frères Louis et Édouard Miailhe. Ces célèbres courtiers de la Place avaient également des parts dans de nombreux châteaux comme Palmer ou Ducru-Beaucaillou. On a souvent fait de « Comtesse » un vin davantage féminin que son frère le « Baron », caricature facile sans toujours être évidente. Une chose est certaine, leur destin est lié par un passé fusionnel, des dénominations confondantes et une proximité géographique qui forcent, ad gloriam, à une saine dualité poussant les vins à gagner toujours en précision.

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1855, c’est très clair, c’est un classement de marque à un moment donné. Ce n’est pas parfait mais sa pérennité montre que ça tient la distance. A SaintEmilion, on ne sait plus trop s’il repose sur un terroir, une cote ou sur le tee-shirt mouillé de l’hôtesse d’accueil. Et maintenant que le coup est parti, il va falloir faire la prochaine révision à Lourdes pour obtenir le consensus !

CHÂTEAU PICHON LONGUEVILLE COMTESSE DE LALANDE • 2e CRU • PAUILLAC

BACCHUS 1855

Alain Juppé

[ Actes et pensées ] 2017 sera-t-il un bon millésime pour la politique de droite en France et plus particulièrement pour Alain Juppé ? En attendant cette échéance, l’ancien Premier Ministre et actuel Maire de Bordeaux se livre sur sa ville et ses vins, ses Par Thibault Reichell personnages historiques… Rencontre.

vant la création du classement de 1855 et de devenir président des États-Unis d’Amérique, Thomas Jefferson fut l’ambassadeur des Etats-Unis en France et courtier en vins… De quoi parleriez-vous avec lui ? Je pense que nous parlerions de vin de Bordeaux dont il était grand amateur. Avec celui qui fut le principal auteur de la Déclaration d’indépendance des Etats-Unis, nous évoquerions aussi les relations de la France avec les Etats-Unis et plus largement avec l’Amérique du nord. Nous avons parfois des différences de vue et d’intérêt mais nous nous retrouvons dès qu’il s’agit de l’essentiel. La défense de la démocratie par exemple.

Pensez-vous que l’amitié est compatible avec la politique ? On peut, fort heureusement, avoir des amis en politique, et parfois même dans un camp qui n’est pas le sien ! Doit-on d’ailleurs être toujours d’accord avec ses amis ? L’amitié s’affirme aussi dans l’échange d’idées, le débat. Il faut pour cela faire la distinction entre les relations humaines et les joutes politiques. Avant votre élection en 1995 à la Mairie de Bordeaux, on vous remettait un document alarmiste de 35 pages... Aujourd’hui, Bordeaux est considéré comme l’une des villes les plus attractives de France. Vous définiriez-vous comme un magicien ou un bâtisseur ? Magicien certainement pas. Je suis dans la réalité et le concret car c’est ce qu’attendent les habitants de Bordeaux. Bâtisseur me convient davantage car nous avons, je crois, mais c’est un travail d’équipe, aidé à bâtir un nouveau Bordeaux sans faire fi du

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Issu d’une famille de riches négociants bordelais, Montaigne avait pris une part active à la vie politique comme Maire de Bordeaux. Quels sujets aborderiez-vous ? Nous devrions avoir des sujets de conversation intéressants : Bordeaux bien évidemment mais aussi les voyages, l’amitié, la « chose humaine »…

magnifique patrimoine existant. Au contraire, nous l’avons mis en valeur afin qu’historique et contemporain se répondent harmonieusement. Je crois, sans fausse modestie, que nous y sommes parvenus car l’attractivité de Bordeaux est aujourd’hui unanimement reconnue. Notre récente désignation comme European Best Destination 2015 confirme ce constat. Quelles sont vos ambitions concernant la Cité des civilisations du vin de Bordeaux dont l’ouverture est prévue en 2016 ? Bordeaux est une destination privilégiée. Nous avons accueilli l’an dernier plus de 5 millions de touristes dont 27 000 visites spécifiques dans le vignoble. La Cité des civilisations du vin sera un nouvel élément d’attractivité. Véritable « phare » posé à l’entrée de Bordeaux, elle proposera aux visiteurs un voyage au cœur des savoir-faire et civilisations millénaires autour du vin. Des expositions, des animations et des événements culturels et artistiques ouvriront au patrimoine littéraire, photographique, musical et cinématographique inspiré par le vin. Des débats, études et colloques sur des sujets sociaux, environnementaux et de santé publique permettront de saisir les grands enjeux contemporains de l’univers du vin. La Cité des civilisations du vin sera aussi un lieu de convivialité ou des ateliers initieront à l’art de vivre. Nous avons l’ambition d’y accueillir plus de 450 000 visiteurs par an.

Certains critiques déclarent que « Les premiers essais de Montaigne, de 1580 , laissaient voir une certaine raideur. Son style arriva à la perfection dans les Essais de 1588 ». En écriture comme en politique, le temps est-il un ami ? Me concernant, la question me semble parfaitement d’actualité (rires). Qu’il s’agisse d’écriture ou de politique, nous sommes assurément perfectibles. Le temps mais aussi l’expérience, les succès et les échecs font leur œuvre et façonnent actes et pensées, en positif espérons le. Ne diton pas pour le vin qu’il se bonifie avec le temps ? Un siècle avant la Révolution naissait près de Bordeaux, Charles Louis de Secondat qui deviendra Montesquieu. Vous lui avez consacré un livre. Pourquoi ? En le relisant, j’ai trouvé un homme curieux de tout, vif, drôle souvent ; un sage par-dessus tout, amoureux de la liberté, de sa liberté et plus encore de celle d’autrui. J’ai surtout pensé qu’il pouvait être utile de démontrer que sa réflexion sur la liberté et le pouvoir n’avait rien perdu de son actualité et que les citoyens du 21e siècle pourraient même y puiser de précieux enseignements.

Château Cos d’Estournel. La vinothèque conçue par le décorateur Jacques Garcia comme un hommage à la « folie » orientale originelle de Louis-Gaspard d’Estournel (à droite).

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Lors de vos déplacements à l’étranger, vous appuyez-vous sur la notoriété du vignoble de Bordeaux ? A l’étranger, dès que l’on évoque Bordeaux et ses vins, les portes s’ouvrent plus facilement. Le vin est en effet un formidable vecteur de communication et son langage est universel. De plus, il permet de créer une convivialité non négligeable lors de discussions d’affaires notamment.

Quels sont vos goûts en matière de vins ? Du Bordeaux, rien que du Bordeaux ! Voilà pour ma part de chauvinisme et la défense de la production locale. Je reconnais cependant que nous avons, en France, la chance de pouvoir déguster de bien belles choses en parcourant nos régions...

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BACCHUS 1855

CRÉATION DU CLASSEMENT Le classement fut établi le 18 avril 1855 en vue d’une présentation des vins de la Gironde, dans le cadre de l’Exposition Universelle de Paris, à la demande de l’Empereur Napoléon III.

1855 5

ÉDOUARD II, ROI D’ANGLETERRE Au cours de son histoire, le château Margaux a connu plus d’une dizaine de propriétaires, dont, semble-til, Édouard II, roi d’Angleterre. Il a été racheté en 1977 par André Mentzelopoulos, président de la société Félix Potin.

UN CHANGEMENT MECONNU L’ absence du château Cantemerle - souvent méconnue - dans la liste initiale du 18 avril 1855 s’explique par l’ignorance, à l’époque, de son prix de vente par les courtiers. En effet, la production, vendue aux acheteurs hollandais, court-circuitait l’entremise des courtiers et négociants de la place de Bordeaux. En septembre 1855, une correction fit droit à cette omission.

UNE SÉLECTION DE 88 CHÂTEAUX Tous les vins rouges élus viennent de la région du Médoc, sauf le château Haut-Brion produit dans les Graves. Ils sont classés par importance du premier au cinquième cru. Quant aux vins blancs, ils sont limités à la variété liquoreuse des Sauternes et Barsac et sont classés en trois niveaux.

LA PROPRIETE DE TALLEYRAND Un temps propriété de Talleyrand, le château Haut-Brion a été acquis en 1935 par Clarence Dillon, un financier new-yorkais dont le fils, Douglas, fut ambassadeur des États-Unis à Paris et secrétaire au Trésor de J. F. Kennedy. Aujourd’hui, ce sont la duchesse de Mouchy et le prince Robert de Luxembourg qui possèdent le domaine.

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MOUTON REHABILITÉ EN 1973 Le château Mouton-Rothschild fut acheté par le baron Nathaniel de Rothschild en 1853. Deux ans avant la parution du célèbre classement, mais trop tard pour être admis dans le club des « premiers ». La famille n’aura de cesse de réclamer la correction du classement. Ce fut chose faite en 1973.

LE VIN PRéFéRé DES CHINOIS Le château Lafite Rothschild se nommait initialement Lafite lorsqu’il fut classé en 1855. Acquis par le baron James de Rothschild en 1868, après avoir été le vin préféré des Anglais, le « Lafite » - toujours propriété de la famille Rothschild est actuellement le vin préféré des amateurs chinois.

L’éCONOMIE MONDIALE De longue date, les acheteurs de crus classés de 1855 se confondent le plus souvent avec les puissants de ce monde. Au 18e siècle, c’était les Anglais, maintenant ce sont les Chinois, et entre temps, il y a eu les Américains, les Japonais... ll existe ainsi un véritable lien entre le niveau économique d’un pays et le nombre de bouteilles de crus classés qu’il consomme !

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le saviez-vous ? [ Comment briller lors d’un dîner... ]

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BACCHUS 1855

LE CLASSEMENT DE 1855 Ce classement se divise en 5 catégories pour les vins rouges (premier, second, troisième, quatrième et cinquième Crus Classés) et en 3 catégories pour les vins blancs liquoreux (premier et second Crus Classés, ainsi qu’un Premier Cru Supérieur).

Grands Crus Classés Médoc

hâteau LAFITE-ROTHSCHILD - Pauillac C Château LATOUR - Pauillac Château MARGAUX - Margaux Château MOUTON ROTHSCHILD - Pauillac Château HAUT-BRION - Pessac Seconds Crus hâteau RAUZAN-SEGLA - Margaux C Château RAUZAN-GASSIES - Margaux Château LEOVILLE LAS CASES - Saint-Julien Château LEOVILLE-POYFERRE - Saint-Julien Château LEOVILLE BARTON - Saint-Julien Château DURFORT-VIVENS - Margaux Château GRUAUD LAROSE - Saint-Julien Château LASCOMBES - Margaux Château BRANE-CANTENAC - Margaux Château PICHON-BARON - Pauillac Château PICHON LONGUEVILLE COMTESSE DE LALANDE - Pauillac Château DUCRU-BEAUCAILLOU - Saint-Julien Château COS D’ESTOURNEL - Saint-Estèphe Château MONTROSE - Saint-Estèphe

Quatrièmes Crus hâteau SAINT-PIERRE - Saint-Julien C Château TALBOT - Saint-Julien Château BRANAIRE-DUCRU - Saint-Julien Château DUHART-MILON - Pauillac Château POUGET - Margaux Château LA TOUR CARNET - Haut-Médoc Château LAFON-ROCHET - Saint-Estèphe Château BEYCHEVELLE - Saint-Julien Château PRIEURE-LICHINE - Margaux Château MARQUIS DE TERME - Margaux

Le Conseil des Crus Classés en 1855 demeure le cercle le plus prestigieux des vins de Bordeaux. Seuls 88 châteaux peuvent prétendre au privilège unique de signer leurs flacons « Grands Crus Classés ». 076

Château d’YQUEM - Sauternes Premiers Crus hâteau LA TOUR BLANCHE - Sauternes C Château LAFAURIE-PEYRAGUEY - Sauternes Clos HAUT-PEYRAGUEY - Sauternes Château de RAYNE VIGNEAU - Sauternes Château SUDUIRAUT - Sauternes Château COUTET - Barsac Château CLIMENS - Barsac Château GUIRAUD - Sauternes Château RIEUSSEC - Sauternes Château RABAUD-PROMIS - Sauternes Château SIGALAS-RABAUD - Sauternes Seconds Crus

Troisièmes Crus hâteau KIRWAN - Margaux C Château D’ISSAN - Margaux Château LAGRANGE - Saint-Julien Château LANGOA BARTON - Saint-Julien Château GISCOURS - Margaux Château MALESCOT - SAINT-EXUPERY - Margaux Château BOYD-CANTENAC - Margaux Château CANTENAC BROWN - Margaux Château PALMER - Margaux Château LA LAGUNE - Haut-Médoc Château DESMIRAIL - Margaux Château CALON SEGUR - Saint-Estèphe Château FERRIERE - Margaux Château MARQUIS- D’ALESME BECKER - Margaux

Premier Cru Supérieur

Cinquièmes Crus hâteau PONTET-CANET - Pauillac C Château BATAILLEY - Pauillac Château HAUT-BATAILLEY - Pauillac Château GRAND-PUY-LACOSTE - Pauillac Château GRAND-PUY DUCASSE - Pauillac Château LYNCH-BAGES - Pauillac Château LYNCH-MOUSSAS - Pauillac Château DAUZAC - Margaux Château D’ARMAILHAC - Pauillac Château DU TERTRE - Margaux Château HAUT-BAGES LIBERAL - Pauillac Château PEDESCLAUX - Pauillac Château BELGRAVE - Haut-Médoc Château de CAMENSAC - Haut-Médoc Château COS LABORY - Saint-Estèphe Château CLERC MILON - Pauillac Château CROIZET-BAGES - Pauillac Château CANTEMERLE - Haut-Médoc

hâteau de MYRAT - Barsac C Château DOISY DAÊNE - Barsac Château DOISY-DUBROCA - Barsac Château DOISY-VEDRINES - Barsac Château d’ARCHE - Sauternes Château FILHOT - Sauternes Château BROUSTET - Barsac Château NAIRAC - Barsac Château CAILLOU - Barsac Château SUAU - Barsac Château de MALLE - Sauternes Château ROMER DU HAYOT - Sauternes Château ROMER - Sauternes Château LAMOTHE - Sauternes Château LAMOTHE-GUIGNARD - Sauternes

1855 – Bordeaux Les Grands Crus Classés. De Jean-Charles Chapuzet et Guy Charneau. Editions Glénat – 240 pages Prix : 49,90 € www.crus-classes.com www.glenat.com

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Premiers Crus

Grands Crus Classés Sauternes & Barsac

2012

C h ât e a u Pav i e e s t p r o m u PREMIER GRAND CRU CLASSÉ

“A”

BACCHUS 1855

CHÂTEAU MONTROSE 2e CRU • SAINT-ESTÈPHE

C’est un signe, ce saint-estèphe ne passe jamais à côté des grands millésimes.

quel budget pour les amateurs ?

Hervé Berland – Directeur du Château Montrose

MILLESIME 2010 hâteau Léoville Barton C 125,00 € / bouteille hâteau d’Issan C 78,00 € / bouteille hâteau Pichon-Longueville C Comtesse de Lalande 215,00 € / bouteille hâteau Cantenac Brown C 60,00 € / bouteille hâteau Léoville Poyferré C 158,00 € / bouteille Château Marquis d’Alesme 35,00 € / bouteille hâteau Lafon-Rochet C 49,00 € / bouteille hâteau Pontet-Canet C 208,00 € / bouteille hâteau Palmer C 366,00 € / bouteille Château Ducru-Beaucaillou 245,00 € / bouteille hâteau Batailley C 55,00 € / bouteille hâteau Cos d’Estournel C 308,00 € / bouteille hâteau Lynch-Bages C 185,00 € / bouteille

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carte identité ENCEPAGEMENT DU VIGNOBLE Cabernet-Sauvignon : 60% Merlot : 32% Cabernet Franc : 6% Petit Verdot : 2% SECOND VIN La Dame de Montrose.

s’émerveiller de projets pharaoniques, sans doute l’investissement le plus colossal – jusqu’au prochain... – de l’histoire mondiale du vin. Montrose. Un budget faramineux de rénovation avec pour point d’orgue un chai digne d’une cathédrale ceinte d’arcades inspirées du Grand Théâtre de Bordeaux. Martin Bouygues voit le vin en grand. Ce fut un achat de cœur en 2006, l’acquisition du vin préféré de son père. Ce cru serait resté un paysage lunaire, une lande de bruyères, sans Théodore Dumoulin et Mathieu Dollfus, ses deux propriétaires successifs, le premier déterminant dans les années 1820 cette croupe graveleuse unique, le second modernisant considérablement les bâtiments sous le second Empire. Un tout jeune cru sacré Second en 1855. C’est dire tout l’or rouge que représente la petite centaine d’hectares d’un seul tenant !

hâteau Giscours C 75,00 € / bouteille

MILLESIME 2012 hâteau Montrose C 88,00 € / bouteille Château Mouton Rothschild 375,00 € / bouteille hâteau La Lagune C 110,00 € / bouteille hâteau Rauzan-Ségla C 58,00 € / bouteille hâteau Haut-Brion C 358,00 € / bouteille

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insi, les cuviers et les chais, autant que le château, doivent incarner l’excellence avec, si l’on croit la devise de Dostoïevski, l’idée que la beauté sauvera le monde. Car le but est de « mettre en adéquation leurs installations avec leur notoriété planétaire », souligne justement le journaliste Jefferson Desport dans le magazine Terre de Vins au début de l’année 2013. Faire du vin et être vu ! Le grand chai de Mouton de 1926 comme le chai souterrain de Margaux de 1980 ont fait des émules. La majeure partie des Grands Crus Classés s’y affaire ! Dauzac, Talbot, Prieuré-Lichine, à nouveau Mouton, Lynch-Bages, etc., jusqu’à Cos d’Estournel dont l’œuvre magistrale ferait briller les yeux de Stendhal, lui qui s’enthousiasmait en son époque de ce château « fort gai [...] dans le genre chinois ». C’est, diraient certains Bordelais, dans ce « grand nord », à quelques pas de Cos, qu’il faut encore

CHÂTEAU MOUTON ROTHSCHILD 1er CRU • PAUILLAC

Mouton, c’est du Proust, le charme à la française, l’esthète, l’artiste. Lorsque le baron Nathaniel de Rothschild fit l’acquisition de ce domaine en 1853, ce cru avait connu de précédents propriétaires de génie, viticulteurs brillants et apôtres du cabernet-sauvignon. Mouton Rothschild fut toujours soumis à l’immense fierté de ses propriétaires, où l’exigence n’a d’autre issue que le sommet. La baronne Philippine de Rothschild ne dérogera pas à la règle lorsqu’en 1988, elle succède à son père, épousant du même coup cet exceptionnel plateau de graves profondes d’où naît la grâce d’un vin.

CHÂTEAU LAFITE-ROTHSCHILD 1er CRU • PAUILLAC

Nous sommes dans le saint des saints du vin. Lafite montre mieux que quiconque en quoi un domaine était un village où tous les corps de métiers attachés à la vigne et au vin vivaient en vase clos, un village noyé dans une mer de vignes que les inclinaisons de parcelles transforment en autant de vagues. (...) Du haut de sa butte, Lafite semble évident, ce pourquoi l’on voudrait se poser dans un coin de ce château, seul, un verre à la main, et y lire, pas tout à fait par hasard, La Puissance et la Gloire.

CHÂTEAU LATOUR

CHÂTEAU MARGAUX

À l’autre extrémité de l’appellation Pauillac, une tour domine le fleuve et plus encore. Nous restons au sommet des vins du monde, d’une étiquette de légende avec ces quelques mots qui résument l’esprit : « Grand Vin de château Latour ». Ce terroir semble naturellement s’imposer dans ce territoire médocain. Ce fut la propriété d’Alexandre de Ségur qui savait combien tous les ingrédients étaient en ces lieux pour y élaborer le meilleur. Et, près de trois siècles plus tard, quand François Pinault acquit le domaine, il n’acheta pas des murs mais avant tout des pieds de vignes. Les choses sont claires.

Sur la commune de Margaux, un seul élu pour prétendre au premier rang. Ce château porte le nom de l’AOC, à moins que ce ne soit l’inverse. La force du château Margaux est d’avoir conservé les mêmes parcelles que celles choisies dans la seconde moitié du XVIe siècle. Sur cette croupe qui regarde l’estuaire, le temps passe sans jamais céder aux sirènes de la mode ou du « one shot ». On observe, on jauge, on décide calmement. Ici, le sol a toujours été le premier et le dernier mot.

1er CRU • PAUILLAC

1er CRU • MARGAUX

CHÂTEAU HAUT-BRION

1er CRU • PESSAC « Haut-Brion, comme le vin, s’est amélioré avec le temps », dit-on avec humilité dans les jardins de la propriété. Ce Premier Cru est une leçon de savoir-vivre, dans son acception dépassant largement l’épicurisme. À quatre petits kilomètres du centre de Bordeaux, cette gentilhommière campagnarde est vouée à l’élaboration du vin, sans Dieu mais avec un maître, le terroir. L’atteste l’implantation de la bâtisse dont les bases furent posées sur la lande et non sur les graves... Et depuis, chaque millésime rappelle l’ineffable étincelle originelle de l’histoire du vignoble bordelais.

10 CRUS CLASSéS en 1855 Les “Bonnes feuilles” de Jean-Charles Chapuzet et Guy Charneau

CHÂTEAU D’YQUEM 1er CRU SUPÉRIEUR SAUTERNES

Le château d’Yquem marque son territoire sur une rase campagne, de grands espaces faits de villages, de vignobles et de forêts. Ici, les Grands Crus Classés 1855 se partagent les sommets des quelques collines qui composent le paysage à commencer par celle d’Yquem. Rien ne l’indique. Il suffit de lever les yeux et on comprend pourquoi ce domaine de légende, dont les tourelles semblent sortir du vignoble, domine son monde des sauternes, pourquoi ce vin se doit d’être au-dessus de tout. C’est la géographie qui l’a décidé. « Yquem, c’est un voyage, un état d’esprit », résume l’habile gardien des lieux, Pierre Lurton.

CHÂTEAU GUIRAUD 1er CRU • SAUTERNES

(...) c’est le château Guiraud qui, depuis des siècles, domine sagement le village de Sauternes. Seul le clocher semble émerger des vignes délicatement peignées, comme endimanchées pour descendre dans la cité les jours de fête. Cet autre Premier Grand Cru Classé a connu un développement autour du XVIe siècle. « Mais c’est un lieu de passage depuis deux mille ans, l’une des plus vieilles propriétés du coin », jure son directeur et copropriétaire Xavier Planty. En héritage, une centaine d’hectares avec une forte proportion historique de sauvignon pour un nectar en quête de fraîcheur et de rectitude...

CHÂTEAU LA TOUR CARNET

4e CRU • HAUT-MÉDOC En acquérant le château La Tour Carnet à la fin des années 1990, Bernard Magrez, l’homme qui avait fait fortune dans le porto et le vin de marque, s’offrait non seulement son premier Cru Classé 1855 mais aussi un bout d’histoire. Avec le château de Lamarque ou l’église de Saint-Christoly, La Tour Carnet est l’un des plus vieux sites du Médoc remontant au XIIe siècle pour devenir, pendant la guerre de Cent Ans, une forteresse anglaise ô combien résistante au royaume de France.

CHÂTEAU DE MALLE 2e CRU • SAUTERNES

Dans le miroir du Sauternais, de la grande d’histoire de son territoire, le château de Malle se reflète et s’impose à juste titre comme un fleuron. Avec ses jardins à l’italienne, la bâtisse hésite entre le style classique et la Renaissance. Construit au début du XVIIe siècle par Jacques de Malle, le château s’entoure d’un vignoble, d’un cru qui sera classé en 1855. Repris par Pierre de Bournazel dans les années 1950, neveu et filleul de Pierre de Lur-Saluces, Malle s’attache alors à tout sublimer (...).

CHÂTEAU LAFAURIEPEYRAGUEY 1er CRU • SAUTERNES

Au cœur du Sauternais, ce cru vit pour le vin liquoreux depuis le XVIIe siècle. (...) Sacré Premier Cru en 1855, il sera la propriété du comte Duchâtel – détenant Lagrange – puis de la famille Cordier – à la tête d’un empire dont Gruaud Larose et Talbot. Relevé par de colossaux moyens à compter de 1998, avec pour chef d’orchestre le groupe GDF-Suez, ce cru discret où le sémillon est roi se résume en trois mots : complexité, race et plaisir. Les États-Unis et la Chine en raffolent. Tout comme l’homme d’affaires suisse et fou de vins Silvio Denz, qui en a fait sa demeure une belle journée de l’hiver 2014.

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BACCHUS 1855

Philippe Castéja

[ Un Président dans la place ] Avec son Holding BCAP et un chiffre d’affaires de 140 millions d’euros, la famille Castéja fait partie des acteurs historiques du négoce bordelais et possède plusieurs châteaux de renom. A la tête du groupe familial, Philippe Castéja préside également le Conseil des Grands Crus Classés en 1855. Par Thibault Reichell

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GRANDS CRUS CLASSES en 1855

Comment résumeriez-vous la philosophie de ce classement ? Je dirais la recherche de l’excellence... Nous avons vu ces dernières années les prix de nombreux Grands Crus Classés de 1855 s’enflammer... Sont-ils toujours en 2015 objets de spéculation ? Il faut voir que les prix des Grands Crus de Bordeaux se sont envolés sur de très grands millésimes de très grande qualité. Les choses se sont calmées avec la crise économique mondiale et des millésimes moins médiatiques. Comment voyez-vous l’avenir, en Chine, des Grands Crus Classés en 1855, notamment ceux du Médoc ? Allons-nous vers un réajustement des prix ? Aujourd’hui, au vu des dégustations, on

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peut dire que le 2014 est un millésime d’une très grande qualité. L’avenir des Grands Crus Classés en Chine a une importance considérable. C’est un marché de premier plan, avec un nombre de consommateurs potentiels importants. On oublie souvent qu’au sein des Grands Crus Classés en 1855 ne figurent pas que des vins rouges mais aussi de superbes vins blancs, les Sauternes et Barsac, qui traversent actuellement une période difficile... Je pense que les Grands Crus Classés en 1855 n’oublient pas que, dans le Classement, il y a de très grands vins blancs, dont Yquem, je le rappelle, est le premier de tous, le « Primus inter pares »... On se souvient qu’à l’origine du

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classement de 1855, la position d’un cru était liée au prix de ses bouteilles sur le marché... Aujourd’hui, certains châteaux classés dans telle catégorie de crus finissent par se vendre aux tarifs d’une catégorie supérieure. Le classement de 1855 est-il toujours aussi pertinent ? Un classement est toujours le reflet de quelque chose de passé... Les Crus du Classement de 1855 se remettent en question, tous les ans, par la mise en marché de leur vin et la réussite qu’ils obtiennent. En réalité, le Classement de 1855 indique le nombre de propriétés qui ont le plus grand potentiel. Fait historique pour les vins de Bordeaux - et pour le château Mouton Rothschild - 1973 est la seule année où le classement de 1855 fut révisé. Ainsi, le château Mouton Rothschild, ancien Second Cru Classé, fut promu Premier Cru Classé. Est-il aujourd’hui envisageable de revivre ce phénomène avec d’autres châteaux ? Le Classement de 1855 a été révisé après sa parution et aussi en 1973. Il est certain que Mouton était probablement une injustice qu’il fallait réparer. Rappelons qu’il était classé premier des seconds. Dans quel pays le classement des Grands Crus Classés en 1855 résonne-t-il le plus ? A vrai dire, le Classement de 1855 a un écho dans tous les pays. Il est aujourd’hui le mètre étalon des vins, ce qui oblige ces mêmes Grands Crus Classés en 1855 à livrer des produits exceptionnels quasiment tous les ans. Votre prochain challenge ? Le classement au patrimoine immatériel de l’Unesco...

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GRANDS CRUS CLASSES en 1855

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BACCHUS 1855

CHÂTEAU LÉOVILLE BARTON 2e CRU • SAINT-JULIEN Pour boire un magnum, il faut être deux : soi-même et le magnum. Anthony Barton – Propriétaire du Château Leoville Barton

L’

histoire des vins du Médoc ne s’écrit pas sans les Barton, cette dynastie irlandaise – d’origine anglaise et d’obédience protestante – venue poser un pied pour la première fois sur le quai bordelais un certain jour de l’an 1725. Un petit homme d’une trentaine d’années, l’œil vif et en soif de conquête, Thomas Barton. Ses descendants ne saliront pas ce nom ni cette ambition, anglaise par son sens des affaires, irlandaise par sa fougue. La société de négoce en vin va prospérer jusqu’à ce 9 décembre 1821, où Hugh

Barton plante le drapeau irlandais dans le village de Saint-Julien en achetant une somptueuse chartreuse du XVIIIe siècle et son parc de 4 hectares. Le château Langoa ne cessera de battre ce pavillon et ses propriétaires successifs, à cheval entre l’Irlande et la France, acquièrent de magnifiques parcelles. En 1855, Nathaniel et son fils Bertram, alors aux affaires bordelaises, se retrouvent à la tête de deux Grands Crus Classés, Léoville Barton (Second) et Langoa Barton (Troisième). (...)

carte identité ENCEPAGEMENT DU VIGNOBLE Cabernet-Sauvignon : 74 % Merlot : 23 % Cabernet Franc : 3 % SECOND VIN La Réserve de Léoville Barton

CHÂTEAU LANGOA BARTON 3e CRU • SAINT-JULIEN

Notre devoir est de transmettre le plus beau vignoble possible. Anthony Barton – Propriétaire du Château Langoa Barton

1. Château Beychevelle 4e cru • Saint-Julien

2. Château Pédesclaux 5e cru • Pauillac

e vin de Langoa Barton, quant à lui, provient de parcelles du côté de Beychevelle où, si l’on prend la mesure du corps de Léoville, il s’efface à Langoa pour la finesse des tannins. Deux crus, deux terroirs pour une seule et même école : Barton. En somme, du talent, l’éloge de la différence, le goût des bonnes choses et du bon mot. Dans les années 2000, un grand groupe proposa une forte somme pour acheter le château. Anthony Barton, qui avait

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repris les rênes des domaines en 1986, répondit à l’offrant : « Il faudrait être fou pour ne pas accepter... mais je suis fou... » Encore une touche d’humour qui, au fond, traduit une réelle certitude ; rien ne semble appartenir à Thomas, Hugh, Ronald, Pierre, Paul ou Jack ; ces crus reviennent à Barton. « Notre devoir est de transmettre le plus beau vignoble possible », ajoute Anthony, l’œil vif, qui a laissé les bébés à sa fille Lilian. Et l’histoire continue de s’écrire !

carte identité ENCEPAGEMENT DU VIGNOBLE Cabernet-Sauvignon : 57% Merlot : 34% Cabernet Franc : 9%

Ce cru a vu enfin le soleil se lever à l’aube des années 2010. Il aura fallu pour cela un investisseur, en la personne de Jacky Lorenzetti, créateur de Foncia, arrivé en Médoc avec l’envie bien déterminée de faire revivre ce cru « oublié »… 3. Château Marquis de Terme 4E cru – Margaux Entre le marquis de Terme, qui en devint propriétaire au XVIe siècle, et la famille Sénéclauze qui l’adopta en 1935, ce cru connut les affres de la Révolution comme les honneurs de 1855.

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La légende de Beychevelle est célèbre : les navires passant devant le château, propriété du duc d’Epernon sous Henri III, devaient baisser les voiles en signe d’allégeance, d’où le nom « Beychevelle » signifiant « baisse-voile ».

BACCHUS 1855

CHÂTEAU GRUAUD LAROSE

CHÂTEAU LYNCH-BAGES

CHÂTEAU BRANE-CANTENAC

CHÂTEAU COS D’ESTOURNEL

CHÂTEAU DUCRUBEAUCAILLOU

Pour confirmer l’état des lieux des terroirs qui font l’âme, la richesse et la notoriété de « 1855 », arrêtons-nous enfin à Saint-Julien, cette appellation reconnue depuis les millésimes des années 2000 comme très homogène. Pour simplifier, la célèbre route des vins du Médoc, de son nom administratif « Départementale 2 » sépare des crus qui regardent vers l’estuaire (Ducru-Beaucaillou, Beychevelle...) et des crus davantage enclavés dans les terres comme Talbot ou Gruaud Larose. Ce dernier est assis sur une croupe exceptionnelle qui force les prestigieux voisins à l’admiration.

« Le vin est certainement un des plaisirs de la vie, synonyme de joie de vivre, de bonne santé et de culture », assume-t-on, de génération en génération, dans la famille Cazes. En somme, l’art d’être ordinaire en vue de faire des vins extraordinaires. À Bages, les Cazes vous parlent de littérature, de gastronomie, de peinture et, de fait, vous commencez à comprendre leurs nectars. Ici plus qu’ailleurs, le vin est une œuvre qui se découvre par le prisme de l’histoire, de la géographie et de la philosophie. Il doit tirer vers le haut, accompagner par la main l’amateur dont la vie ne se conçoit pas sans un verre.

Autre croupe, célèbre auprès des amateurs de terroirs, celle de Cantenac, qui porte le nom du village englobé dans l’appellation Margaux. Trois crus s’attachent ces lettres au premier rang duquel le château Brane-Cantenac. Propriété historique des Lurton depuis 1922, elle fut au XIXe siècle entre les mains du baron Hector de Brane, figure de la région. La chartreuse est discrète ; le terroir est grand. Fief de Lucien Lurton, vivant au domaine, dont le fils, Henri, conduit la propriété depuis 1992. Avec de l’or sous ses pieds – ses graves günziennes –, Henri n’a pas hérité que du domaine.

À Saint-Estèphe, le « cos » signifie « caillou », métaphore d’antan simpliste pour mettre en exergue les exceptionnelles graves maigres du château Cos d’Estournel. Derrière les improbables et mythiques pagodes d’inspiration orientale qu’aurait pu inventer Pierre Loti, avant de nous étendre plus loin sur le chai défiant les œuvres les plus folles de Philip K. Dick, il y a un terroir de 91 hectares. C’est la colonne vertébrale du domaine, l’âme du vin.

Tel un navire hissant pavillon flottant dans un océan de vignes, avec ses tours ajoutées en 1870, DucruBeaucaillou est là pour être vu et bu. Comme Léoville Las Cases, Pichon Baron ou Beychevelle, ce cru est une « légende de SaintJulien » pour plagier Flaubert. L’imposante bâtisse et le parc aux multiples essences paraissent obsédés par le fleuve. Lorsqu’il l’acquit en 1795, Bertrand Ducru ajouta son nom à ce cru dont les belles graves signent des vins purs et puissants. Un vignoble exceptionnel qui fit craquer la famille Borie.

2e CRU • SAINT-JULIEN

5e CRU • PAUILLAC

2e CRU • MARGAUX

2e CRU • SAINT-ESTÈPHE

2e CRU • SAINT-JULIEN

10 CRUS CLASSéS en 1855

CHÂTEAU PONTET-CANET

CHÂTEAU CLIMENS

CHÂTEAU LAFON-ROCHET

CHÂTEAU RAUZAN-SÉGLA

CHÂTEAU RAUZAN-GASSIES

Le futur n’est jamais de tout repos. Les tenants du château PontetCanet, autre domaine adepte de la biodynamie, en savent quelque chose. C’est à Pauillac, appellation de tant d’expérimentations viti-vinicoles depuis des siècles, qu’un domaine a choisi d’être pionnier. Les futurs historiens du Médoc retiendront sans doute les noms d’Alfred Tesseron, le propriétaire, et de Jean-Michel Comme, le directeur technique. « Nous ne devons pas faire de très bons vins mais de grands vins », répète ce dernier qui s’est attaché à exaucer son vœu avec une réussite époustouflante.

Climens... le nom est aérien, comme son origine, perdue quelque part. Tel le vin produit sur le domaine, Climens est subtil, fin, secret, comparable à un poème d’Aragon. À ce propos, dans son chef-d’œuvre, Aurélien, l’héroïne se prénomme Bérénice, comme la propriétaire de Climens. Et avant même d’avoir lu le livre, Bérénice Lurton a appelé son fils Aurélien... Heureux hasard. « La coïncidence, c’est Dieu qui se balade incognito », disait Einstein. À croire que Climens force à la poésie, sinon à l’ésotérisme.

Lafon est différent par ses sols argileux qui feront le grand vin de ce château repeint en jaune moutarde et qui semble tout droit sorti des immeubles de Moscou. Les Tesseron s’accommodent à merveille de ce caractère iconoclaste qui en devient un grand classique de « 1855 ». « Ici, disent-ils, il n’y a rien de magique, pas de références historiques, juste un sol unique et du plaisir à faire du vin. » Du pragmatisme, un brin de désinvolture et d’originalité planent sur cette croupe de Saint-Estèphe battue par les vents de nord-ouest.

Le château Rauzan-Ségla connaîtra des heures plus difficiles avant de réapparaître sous les projecteurs en 1994 lors de son rachat par la maison Chanel. Depuis, les chais ne cessent de se décupler et la bâtisse de style périgourdin – créée au début du XXe siècle en place de l’ancienne maison noble – est entretenue au peigne fin à l’image du vignoble. Un homme fut choisi pour cette renaissance en la personne de l’Écossais John Kolasa. Une résurrection sans faute de goût et l’ambition avouée de faire parler un grand terroir.

Une heureuse rivalité – toute vinique ! – se joue avec le château Rauzan-Ségla dont les murs d’exploitation se touchent. Il n’y a pas une chartreuse, mais deux palais : ceux d’Anne-Françoise et JeanPhilippe Quié, une sœur et un frère qui vibrent pour ce vignoble constitué d’une palette de terroirs (des graves aux sables) qui permettent de sublimer cette spécificité bordelaise ne relevant pas que du cépage : l’assemblage. « On ne demande pas à un terroir ce qu’il ne peut pas, il s’impose », jurent-ils, convaincus à raison que ce n’est pas le vigneron qui signe le vin mais la vigne.

5e CRU • PAUILLAC

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1ER CRU • BARSAC

4e CRU • SAINT-ESTÈPHE

2e CRU • MARGAUX

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Les “Bonnes feuilles” de Jean-Charles Chapuzet et Guy Charneau

BACCHUS 1855

CHÂTEAU D’ISSAN 3e CRU • MARGAUX

Nous devons jouer avec nos armes, la finesse, l’élégance, nous sommes à Margaux.

Émmanuel Cruse – copropriétaire du Château d’Issan.

1. CHÂTEAU GRAND-PUY-LACOSTE 5e CRU • PAUILLAC Ce cru est sur un promontoire qu’il suffit d’observer à l’œil nu pour y reconnaître un terroir d’exception. Cette croupe de graves fut plantée de vignes à l’origine de l’histoire médocaine. 2. CHÂTEAU TALBOT 4e CRU • SAINT-JULIEN

carte identité ENCEPAGEMENT DU VIGNOBLE Cabernet-Sauvignon : 61 % Merlot : 39 % SECOND VIN Blason d’Issan

Deux militaires étrangers laisseront leurs empreintes dans le classement, Palmer et Talbot. La légende voudrait que ce dernier, général de l’armée royale anglaise durant la guerre de Cent Ans, ait établi son camp sur une butte dominant Saint-Julien. 3. CHÂTEAU KIRWAN 3e CRU • MARGAUX Tout résonne en langues étrangères au château Kirwan, ce cru margalais s’invitant sur le fameux plateau de Cantenac. L’un des premiers propriétaires de ce cru, l’Anglais John Collingwood, mariera sa fille à l’Irlandais Mark Kirwan.

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e Médoc compte moins de propriétés ancestrales que le Sauternais. Nous l’avons dit, les terres médocaines se révèlent surtout aux XVIIIe et XIXe siècles. Mais, outre les Premiers, certains châteaux – devenus viticoles – dérogent à cette règle. En témoignent les douves d’Issan qui protégeaient durant la guerre de Cent Ans un château fort. Il sera brûlé par les Anglais puis largement prisé par leurs descendants après que la propriété d’Issan se fut passionnée pour la culture de la vigne et du vin. Le classement de 1855 placera le nouveau château d’Issan au rang des Troisièmes Crus. Loin des routes, ce domaine d’une sérénité stupéfiante est la propriété de la famille Cruse depuis 1945 – avec l’entrée de Jacky Lorenzetti en 2013. Avec une philosophie bien propre : « Nous devons jouer avec nos armes, la finesse, l’élégance, nous sommes à Margaux », assure Emmanuel Cruse. Restait à se servir du glorieux passé pour se projeter dans l’avenir. Digne méthode pour remercier les prédécesseurs de ce château aux airs de Belle au bois dormant.

Ch창teau Montrose. Le grand chai nouvellement refait de cet extraordinaire cru, dont la production magistrale faisait briller les yeux de Stendhal.

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BACCHUS 1855

CHÂTEAU PRIEURÉ-LICHINE

CHÂTEAU HAUT-BATAILLEY

CHÂTEAU BATAILLEY

CHÂTEAU SUDUIRAUT

CHÂTEAU LA LAGUNE

De famille russe réfugiée aux ÉtatsUnis pendant la révolution d’Octobre, Lichine travaille dans l’importation du vin et sert dans l’armée américaine pendant la Seconde Guerre mondiale. Parmi le roman de sa vie, qu’aurait pu écrire le génie russo-américain Nabokov, Lichine, l’ami d’Hemingway et du shah d’Iran acheta en 1951 le château Cantenac Le Prieuré, un magnifique cru de Margaux remarqué dès le XVIIIe siècle dont la charmante demeure est alors transformée en lieu de savoir-vivre.

François-Xavier Borie a également en charge un autre pauillac, plus au sud, plus souple, davantage féminin, qui flirte avec les saint-julien : le château Haut-Batailley. Ce cru poursuit sagement sa route avec son architecture volontiers iconoclaste aux notes basques. Un vin délicat, tout en nuances de fruits rouges, que François-Xavier Borie caresse avec la même philosophie que Grand-Puy-Lacoste : « Nous sommes là pour faire exister le cru et non pour s’en servir pour exister. »

À la Libération, en se mariant avec une fille Borie, un des cinq fils Castéja, Émile, se retrouve propriétaire du château Batailley. Ce nom vient du terme « bataille », le lieu ayant essuyé un conflit durant la guerre de Cent Ans. Ce cru, toujours magnifiquement entretenu, est devenu le quartier général de la famille où Philippe Castéja, fils d’Émile, organise de délicieuses réceptions en sa qualité de président du Conseil des Grands Crus Classés.

Toujours sur l’appellation Sauternes, la superbe demeure de Suduiraut s’est également donné la vocation de recevoir les amateurs de vins comme de vieilles pierres. Dévastés durant la Fronde, le château et le vignoble retrouvent une seconde vie à la fin du XVIIe siècle avec le comte Blaise de Suduiraut. Réputé pour ses vins liquoreux d’un équilibre parfait, ce cru recevra les honneurs de 1855 en tant que Premier Cru.

Elle est l’une des plus belles chartreuses du Médoc, entretenue avec le même soin que la famille Frey prête au vignoble. C’est tout dire... Ce cru situé sur la commune de Ludon, en appellation Haut-Médoc, fut classé en 1855 au troisième rang. Une juste récompense pour le château La Lagune dont les vins envoûtent le palais par ces tannins d’une grande finesse, quel que soit le millésime. Un style imposé par les graves fines où le cabernet-sauvignon, le merlot et le petit verdot donnent des vins précis et subtils.

4e CRU • MARGAUX

5e CRU • PAUILLAC

1er CRU • SAUTERNES

3e CRU • HAUT-MÉDOC

10 CRUS CLASSéS en 1855

CHÂTEAU GISCOURS 3e CRU • MARGAUX

« Avec ce patrimoine architectural et vinique, nous avons vocation à recevoir », souligne le directeur du château, Alexander Van Beek, qui travaille pour le compte de l’exploitant néerlandais Éric Albada Jelgersma. Des bâtiments mythiques dans le paysage médocain pour un vin de la même veine, ce grand classique de Margaux, tout en dentelles et d’une longueur rare. Giscours est le vin des amateurs patients, il se bonifie avec le temps. C’est un lieu pour se ressourcer, rechercher le temps perdu en se plongeant dans les œuvres complètes de Balzac, Tolstoï, Cervantès ou Shakespeare.

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CHÂTEAU SAINT-PIERRE

CHÂTEAU BRANAIRE-DUCRU

Une chartreuse n’est rien sans son terroir... C’est peut-être ce qui a fait longtemps la discrétion du château Saint-Pierre, plébiscité en 1855 puis relégué aux oubliettes de l’histoire. Il fallut un homme du tempérament d’Henri Martin, fils de tonnelier du village de Beychevelle, administrateur de Latour, pour associer la belle chartreuse de Saint-Julien à un vignoble digne de ce nom.

« Ce cru ne demandait qu’une seule chose : qu’on lui tende les bras », explique Patrick Maroteaux, banquier de formation et vigneron de cœur. Il suffit de jeter un coup d’œil sur le laboratoire central qui permet de surveiller l’ensemble du cuvier pour prendre la mesure de sa passion. Cet homme veut du résultat ! Du reste, cette obstination a réveillé les vins de Branaire-Ducru qui s’affirment comme un grand de la place de Saint-Julien et plus encore.

4e CRU • SAINT-JULIEN

CHÂTEAU PALMER 3e CRU • MARGAUX

Si l’impératrice Eugénie a parcouru les planchers cirés de Giscours, sans doute n’a-t-elle pas été insensible à l’élégance toute napoléonienne des tourelles du château Palmer, censées sublimer cet autre Troisième Grand Cru Classé de Margaux. Bluffant, du second Empire pur jus, pensé par les frères Pereire, ces bonapartistes convaincus, puissants industriels et banquiers, rois du ferroviaire et initiateurs du Paris haussmannien.

CHÂTEAU BARON DE PICHON LONGUEVILLE 2e CRU • PAUILLAC

L’esthétisme et l’efficacité à tout prix, maîtres mots des bâtisseurs se commuant au fil du temps en légende du Médoc. Combien de flashs viennent crépiter tous les ans sur la façade de Baron de Pichon Longueville ? Se reflétant dans le lac, le château et ses quatre tourelles sont du second Empire pur sucre, inscrits dans l’imaginaire collectif du vin. S’il n’en reste qu’une ?

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Les “Bonnes feuilles” de Jean-Charles Chapuzet et Guy Charneau

BACCHUS 1855

CHÂTEAU CANTENAC BROWN 3e CRU • MARGAUX Du château au vignoble, nous sommes proches de la nature. De José Sanfins - Directeur du Château Cantenac Brown

En 1855, la Chambre de Commerce de Bordeaux mandatait le syndicat des courtiers bordelais pour établir un palmarès des vins de Bordeaux qui allait en quelque sorte faire la synthèse des précédents classements plus ou moins officieux. 090

1. CHÂTEAU MARQUIS D’ALESME 3e CRU • MARGAUX Ce bâtiment de 70 m de long descendant dans les vignes, fonctionnel et accueillant, doté des mêmes arcades que celles de l’opéra de Bordeaux, est pensé dans sa dimension toute margalaise.

carte identité ENCEPAGEMENT DU VIGNOBLE Cabernet-Sauvignon : 65% Merlot : 30% Cabernet Franc : 5% SECOND VIN Brio de Cantenac Brown

2. CHÂTEAU LÉOVILLE-POYFERRÉ 2e CRU • SAINT-JULIEN « Je suis amoureux de mon domaine, c’est aussi simple que ça », sourit Didier Cuvelier. Une évidence ô combien bienvenue et qui explique, au-delà de toutes les raisons techniques du monde, que ce cru s’installe en haut de l’affiche depuis le milieu des années 2000. 3. CHÂTEAU LAGRANGE 3e CRU • SAINT-JULIEN Les plus beaux terroirs sont de l’autre côté de l’étang ; ces bijoux de parcelles se nomment « Pellecahus », « le caillou pelé »... Lagrange revit, fier, ouvrant ses bras au monde entier.

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ncontournable par son architecture de style Tudor, sorti de terre au début du XIXe siècle, le château Cantenac Brown lèche ses parcelles de vignes comme un jardin à l’anglaise. Retenu parmi les plus grands en 1855, ce cru de Margaux a connu une nouvelle jeunesse à compter de la fin des années 1980 lorsqu’AXA Millésimes a acheté le domaine. C’est avec la même ambition de sublimer ce cru que Cantenac Brown, en 2006, est passé entre les mains de la famille Simon Halabi. Pour preuve, le directeur général, en la personne du très méticuleux José Sanfins, n’a pas changé. « Du château au vignoble, nous sommes proches de la nature », dit-il tout sourire, montrant ses beaux cabernets mais aussi les oies, les cygnes et les ruches qui habitent le parc. Si la façade du château a des allures rock’n roll dans le paysage médocain, à la fois surprenant et magique, le vin de Cantenac Brown est d’un grand classicisme margalais, dans la précision, la profondeur et la complexité. Sur ce plateau de Cantenac, le vigneron n’invente rien, il laisse parler le terroir.

city walk tokyo

Tokyo confidentiel [ Ensorcelante et magnétique ]

Fantasmatique, avec 37,7 millions d’habitants, la métropole japonaise s’apprivoise avec patience... Il y a tant à y découvrir que l’on peine parfois à poser son regard. Du quartier chic de Ginza à Roppongi, Tokyo est un laboratoire pour les marques de luxe. Déambulation sous l’œil du photographe Matthieu Benhayoun.

es premiers pas à Tokyo sont intimidants tant les lumières vives, les bruits omniprésents et la foule en mouvement y sont intenses. D’emblée, l’œil et l’oreille sont saturés par une abondance de sollicitations : magasins inondés de décibels, enseignes aux couleurs saturées, crieurs de rue vantant la qualité de leur établissement, voix synthétiques des distributeurs électroniques... « Des artères souterraines aux avenues saignées dans le béton des immeubles, des petits quartiers aux jardins impeccables tellement silencieux qu’on croirait la ville disparue, tout se croise sans se toucher » souligne Matthieu Benhayoun. Tokyo est une ville ou plutôt une mégalopole qui ne peut que fasciner ! Que l’on aime ces villes gigantesques ou que l’on s’y sente perdu, la capitale du Japon ne laisse pas insensible. Au fil de ses quartiers, aussi différents que les enfants d’une même fratrie, on commence à se faire rapidement une idée de la diversité de la ville. Populaire, ultra traditionnelle et, en même temps, à la pointe de ce qui sera la tendance ultime dans quelques années en Occident. En quelques centaines de mètres, on peut aussi bien croiser un moine bouddhiste qui tend son écuelle en pleine rue, au cœur de Ginza, qu’une élégante femme en kimono ultra traditionnel ou une fashionista à la pointe de la dernière tendance

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parisienne ! Le tout, environné de « salary men » en costume et cravate noirs, chemise blanche, cheminant à petits pas pressés pour aller boire un dernier verre dans l’un des nombreux bars à hôtesse du quartier... Entre Orient et Occident Tokyo fait le grand écart entre la plus grande tradition japonaise et l’ultra modernité internationale. « Je reste séduit par Tokyo, si diverse et pourtant si harmonieuse, par la propreté et la sécurité qui y règnent, par le savoir-vivre de ses habitants, par l’élégance et l’admirable gestuelle des Japonaises qui paraissent si soumises et son pourtant si fortes », souligne Richard Collasse, président de Chanel Japon. Et le meilleur condensé de ce choc de cultures reste encore Ginza. Quartier chic de Tokyo, c’est ici que se concentrent toutes les enseignes de luxe. « Le top du top », comme le résume la journaliste tokyoïte Kyodo Yanada. Une gigantesque avenue Montaigne à la japonaise, vitrine du luxe et véritable paradis pour le shopping. On y trouve toutes les grandes enseignes qui font rêver dans le monde entier, de Chanel à Dior, de Gucci à Vuitton et Cartier, en passant par Armani et Tiffany. Un ensemble de boutiques qui réalise plus de 3,88 milliards d’euros de chiffre d’affaires par an... Certains grands magasins concèdent même ne s’intéresser qu’aux clients qui dépensent plus d’un million de yens à chaque achat, soit tout de même plus de 7300 euros !

le tokyo de

Matthieu Benhayoun Ingénieur du son pour la télévision et le cinéma, Matthieu Benhayoun est aussi un photographe de talent. C’est en 2010 qu’il découvre le Japon, un pays qui le faisait rêver depuis longtemps. « La réalité a sublimé mon sentiment, reconnaît-il. La culture japonaise n’a pas l’air si éloignée de la nôtre à première vue, alors que le dépaysement est total. » Rapports policés, propreté des rues, mais aussi pression sociale et difficultés dans les relations quotidiennes, Matthieu Benhayoun a su rendre à travers son objectif toute l’ambiguïté de la société japonaise et de la vie à Tokyo. Son travail sur la capitale japonaise, exposé à plusieurs reprises, fait le bonheur des amateurs de photos qui achètent ses tirages. www.mattbenphoto.com

Ginza, la Guilde d’argent Ginza ne serait donc qu’une vitrine ? Au-delà de ces beaux noms, le quartier est avant tout une marque - un magazine féminin porte son nom – et surtout fait partie des investissements les plus onéreux du monde, des lieux les plus chers en termes d’immobilier. Au début des années 1990, les prix pouvaient atteindre l’équivalent de 600 000 euros le mètre carré ! Aujourd’hui encore, l’accès à certains clubs privés pour hommes d’affaires ne se fait que sous condition : que l’entreprise dont vous faites partie affiche plus de 100 milliards de yens (737 millions d’euros) de chiffre d’affaires ! De quoi faire rêver... Il faut dire que le nom même de Ginza (littéralement « guilde d’argent ») parle de fortune ; c’est d’ailleurs ici que les pièces de monnaie étaient frappées dès le début du XVIIe siècle. Architecture futuriste Come back... Après le grand séisme de 1923 qui a ravagé Tokyo, des promoteurs y ont reconstruit des bâtiments en briques et ouvert les grands magasins les plus légendaires : Matsuzakaya, Matsuya ou Mitsukoshi. Ce n’est qu’avec la flambée financière que les grandes enseignes internationales investirent le quartier. La première sera Louis Vuitton. Aujourd’hui, fini les briques. Tous les immeubles font assaut d’originalité architecturale – grâce à de grandes signatures interna••• tionales - même si le verre

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Texte : Béatrice Delamotte – Légendes et Photos : Matthieu Benhayoun

Is It Still Raining In Shibuya ? Un air de Matrix derrière le fameux carrefour, dans les ruelles d’un quartier agité où les écrans géants crachent de la pop sur les passants occupés.

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city walk tokyo

Ginza Trails. Au loin, les lumières de la grande avenue commerçante. Le métro aérien me dépose entre deux immeubles. Le chauffeur du taxi regarde intrigué, longue pause...

et l’acier sont omniprésents. Plus que de simples boutiques, ces espaces accueillent aussi lieux d’exposition, jardins suspendus, restaurants étoilés ou encore salles de concert. « Ce que j’aime à Tokyo ? déclare Franck Malègue, créateur de la marque de vêtement Eclectic. J’aime son éclectisme dans la mode, le design et l’architecture ».

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Shopping 2.0 Ce qui frappe aussi à Tokyo, c’est l’addiction du moindre passant à son smartphone. Les plus jeunes sont scotchés aux réseaux sociaux où ils dénichent les derniers looks à copier, marient à l’envie réel et virtuel. Le shopping 2.0 est désormais une réalité ! Certaines enseignes ont même des cintres connectés : lorsqu’un client potentiel décroche le vêtement, une vidéo se déclenche qui présente les façons les plus attractives de le porter, ••• en toutes circonstances...

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William Ledeuil [ Tokyo : une leçon de cuisine ] Récompensé d’une étoile pour son restaurant Ze Kitchen Galerie à Paris, William Ledeuil est un passionné d’Asie et tout particulièrement du Japon.

l y a des villes avec lesquelles la première rencontre est un choc et Tokyo en fait partie. William Ledeuil se souvient très bien de cette journée de 2004 où il a mis le pied dans la mégalopole japonaise. Depuis, le chef étoilé y est retourné à plusieurs reprises et y découvre à chaque fois un autre aspect de la culture culinaire du pays. « De mes voyages au Japon, j’ai surtout appris à respecter le produit. Je me souviens d’un séjour à Sapporo, sur l’île d’Hokkaido, et des fabuleux produits de la mer que j’y ai découverts. » Chaque voyage est pour le chef l’occasion de découvrir de nouveaux ingrédients, mais aussi de mieux appréhender les techniques de découpe, l’art de la table. Et de comprendre le respect que les chefs japonais vouent au produit dans leur pratique. « Les Japonais travaillent le poisson comme des pierres précieuses. Il faut avoir été au marché de Tsukiji, le plus grand du monde, pour comprendre ce que le

poisson représente dans la gastronomie japonaise », insiste William Ledeuil, qui admire aussi l’esthétisme des plats. « La cuisine kaseiki, avec ses différents plats présentés en bouchées, raconte toute une histoire, entraîne le consommateur dans un cheminement gustatif où chaque ingrédient, chaque condiment – et ils sont nombreux – ajoute une strate pour arriver à une plénitude totale. C’est comme en musique où les basses et les aigus participent d’un tout. » Autant de principes culinaires que William Ledeuil applique à Paris et qui lui permettent de proposer une cuisine « plus saine, car moins salée, avec moins de matières grasses. Pour moi, la gastronomie japonaise laisse entrevoir ce que sera la cuisine de l’avenir », confirme-t-il. Quant à l’idée d’ouvrir un restaurant à Tokyo, c’est un projet qui l’intéresserait beaucoup, même s’il regrette de ne pas avoir reçu de proposition. Pour l’instant...

MES ADRESSES gourmandes Où dîner ? Nihonryogi RuyGin – Un grand moment de pure gastronomie japonaise. 1F, 7-17-24 Roppongi, Minato-ku Où boire un verre ? Zoetrope – Une fabuleuse collection de plus de 300 whiskies. Gaia Bldg#4, 3F, 7-10-14 NishiShinjuku, Shinjuku-ku Où acheter des couteaux ? Kamata Knife Shop – Plus de 800 modèles différents, le meilleur du genre. 2-12-6 Matsugaya, Taito-ku Où trouver des produits ? Matsuya – Le rayon épicerie de ce grand magasin laisse pantois devant le choix. 3-6-1 Ginza, Chuo-ku

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Laboratoire du luxe Une situation qui n’est toutefois pas aussi lisse qu’il y paraît... Nombre de clubs selects ont fermés ces dernières années... Des nouvelles marques, moins prestigieuses, ont fait leur apparition sur l’artère principale Chuo-Dori. Mais c’est pourtant ici que les marques de luxe qui s’implantent ouvrent leur « flaghship », même si d’autres quartiers commencent à attirer les investisseurs, à l’instar de Roppongi. Tokyo reste avant tout un laboratoire pour les marques de luxe qui y testent leurs concept-stores. Avec deux principes forts : que les clients potentiels ne s’ennuient pas et rebondir sur l’impulsion d’Internet. Les boutiques éphémères se succèdent à un rythme effréné ; les pop-up stores, comme celle de Vuitton dans le métro, se multiplient et les happenings s’invitent dans les boutiques. Les marques n’hésitent d’ailleurs pas à s’allier, comme Bicqlo, mariage entre Bic Camera et Uniqlo, célébré dans le quartier de Shinjuku ! Les arts et les canaux de vente se mêlent aussi : cuisine et musique, produits de luxe et distributeurs automatiques...

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Check Out. Les restaurants s’enchaînent au fond d’une impasse étroite quand ce n’est pas dans les étages des immeubles.

Chef ! Un trou dans le mur derrière Ginza, quelques caisses de bières retournées sur le trottoir pour faire des tables. Yakitori en rafales pour salary man qui décompressent.

Silence. La tête usée, les mains polies, ce bouddha garde la boutique d’un temple et reçoit chaque jour les caresses des fidèles et des passants.

Ikigai. Cela veut dire vibration, moteur, raison de vivre. Cette femme m’évoque ce concept très japonais devant sa librairie remplie de manga jusqu’au plafond.

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city walk tokyo

Hold On. Dans le métro de Tokyo aux heures de pointe, les wagons de tête sont réservés aux femmes parce que les japonais ont parfois les mains baladeuses...

Stuck In Motion Too. Quand on connaît le métro en Europe, voir autant d’individus se frôler en respectant l’espace de chacun est tout simplement fascinant !

Pierre BAUDRY [ French connecteur ]

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À la tête d’une société de conseil qu’il a créée à Tokyo, Pierre Baudry est un fin connaisseur du Japon et accompagne des entreprises françaises de l’univers du luxe dans leur implantation au pays du Soleil levant.

epuis quarante ans qu’il habite au Japon, Pierre Baudry est un témoin privilégié de l’évolution de la société nippone. Et aussi un acteur majeur de cette évolution... Avec sa société de conseil, SBA, il a permis aux plus grandes marques du luxe français de s’implanter à Tokyo. L’Oréal, Hermès, Sonia Rykiel, Daniel Hechter ou encore Thierry Mugler lui ont ainsi fait confiance pour développer leur activité au pays du Soleil levant. « Dans les années 1970, le Japon connaissait une période triomphante et particulièrement créative », explique Pierre Baudry. « En Europe, on découvrait le talent de Kenzo, Issey Miyake, Yogi Yamamoto et notre industrie s’appropriait le « kanban », la théorie du zéro défaut ». A l’inverse, le Japon se passionnait pour le luxe et l’excellence des produits français. Pierre Baudry en profite pour promouvoir le textile français en organisant défilés et salons à Tokyo. « Depuis la

fin des années 1990, la gastronomie française, le luxe qui lui est associé, fascinent totalement les Japonais », insiste le président de SBA. La société représente ainsi Taittinger, le Bureau National Interprofessionnel du Cognac (BNIC), mais aussi de grands salons comme le Sirha, le Salon du chocolat, ViniSud et des compétitions de prestige telles que le Bocuse d’Or. Aujourd’hui, pour aller encore plus loin, Pierre Baudry accompagne des chefs français qui souhaitent ouvrir un restaurant à Tokyo à l’instar de la jeune chef étoilée de Biarritz, Andrée Rosier, qui vient d’ouvrir deux adresses. Ou encore la création d’un bar à champagne. « Le luxe français plaît toujours autant ici, mais nous devrions aussi apprendre à découvrir l’excellence des produits japonais, note Pierre Baudry. Il existe, par exemple, une tradition séculaire dans la porcelaine et la céramique. Et la complexité et la diversité des sakés n’ont rien à envier à nos meilleurs vins ! »

MES ADRESSES à tokyo Mon caviste préféré ? Kimijima Ya Ginza – Superbe sélection de vins et sakés de qualité. Konya Bldg. 1F 1-2-1 Ginza, Chiyodaku Où dîner ? Shonzui – Une cuisine d’homme avec de grosses tranches de bœuf, des légumes simples et des vins bios et rares. 2F 7-10-2 Roppongi, Minato-ku Où prendre un verre ? Akasaka Yamaneya – Un lieu où boire un verre en grignotant des tapas japonaises. 7-8-1 Chome, Minato-ku Où faire ses courses ? Akomeya – j’y trouve de nombreuses sortes de riz et les ustensiles pour bien les cuire. 2-2-6 Ginza, Chuo-ku

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Hystérique et paisible Attention cependant, Tokyo ne se résume pas à un temple de la consommation. En dehors de quelques quartiers dédiés à la mode, au luxe, la ville est surtout « une succession de petits villages » aux personnalités bien différentes, précise le chef Alain Ducasse, grand connaisseur du Japon : Roppongi, dominé par une immense tour qui abrite un vaste centre commercial et un des clubs les plus sélects de la ville, le Club 51 situé au 51e étage à la vue époustouflante sur la baie ; Tsukiji et son pittoresque et célèbre marché au poisson, le plus grand du monde, qui doit déménager en banlieue l’année prochaine ; Shinjuku et ses enseignes lumineuses, ses centaines de petits restaurants et salles de jeux électroniques clinquants ; Shibuya et ses bars où les cadres finissent leur soirée quitte à en sortir en titubant et à dormir quelques heures dans un « hôtel capsule » avant de s’acheter une chemise dans une supérette, un des nombreux kombini, et de repartir au bureau ; Kichijoji, un havre de paix pour bobos à la recherche d’un mode vie alternatif. Tokyo est une ville dont le pouls bat vite et lentement à la fois. Une mégalopole hystérique et paisible. Une ville dont on ne se remet pas facilement...

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I Missed My Train. Quand on est « salary man » et qu’on rate son train, il est hors de question de prendre un taxi ou d’arriver en retard le lendemain, alors on dors là !

Outrage. Une pluie battante devant le « Momat » me rappelle un film de Takeshi Kitano. Un gangster, une voiture noire, tout peut basculer d’un moment à l’autre...

Umbrella Clash. Le parapluie transparent local, idéal pour voir plus loin que le bout de ses pieds. Vendu à tous les coins de rue dès qu’il tombe trois gouttes.

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city walk tokyo

10 CONSEILS POUR UN HEDONISTE [ Le manuel des us et coutumes à Tokyo ] ans le petit recueil intitulé « Au Japon, ceux qui s’aiment ne disent pas D je t’aime » (Éditions Arléa), Elena Janvier (alias trois jeunes Françaises) décryptent le mode de vie japonais au travers d’un abécédaire humoristique.

SE REPERER. Les rues n’ont pas de nom, trouver une adresse dans Tokyo sans plan relève du défi. Mais, dès qu’on sort des points névralgiques (Shibuya, Shinjuku, Ginza...) on tombe sur des petites rues calmes.

CODE DE LA ROUTE. Au Japon, on roule à gauche, on marche à gauche dans les couloirs de correspondance du métro et l’on se tient à gauche dans les escaliers mécaniques et sur les tapis roulants d’aéroport.

HORAIRES. Les magasins ne sont jamais fermés. Quand ils ne sont pas ouverts, ils sont « en préparation »...

COMMENT SE SALUER ? On ne se fait jamais la bise pour se dire bonjour. On se courbe, les bras le long du corps pour les hommes, les mains croisées pour les femmes.

DISCERNER UN « NON » ? Il est presque impossible de dire « non » au Japon. On préfère grimacer à la place muzukashii... (c’est difficile...), qui veut dire exactement la même chose.

PRENDRE UN TAXI. Dans les taxis, il y a des napperons brodés sur les banquettes et le chauffeur porte des gants blancs et une casquette. La porte arrière s’ouvre automatiquement et celle du coffre aussi s’il y a des bagages.

SE COMPORTER. Parler fort, se plaindre de tout, fixer les gens dans les yeux, se faire remarquer... Voici des attitudes que nous avons parfois et qu’il est mieux d’éviter à Tokyo ! Les Japonais sont des gens discrets, respectueux, avec un sens incroyable du civisme.

SE RECONNAÎTRE ? Quand ils ont à se désigner ou à vérifier auprès de leur interlocuteur que c’est bien d’eux dont il est question, les Japonais montrent avec leur index le bout de leur nez.

SENS DE LECTURE. On peut lire verticalement et de droite à gauche, ou horizontalement et de gauche à droite, selon la situation.

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SE DEPLACER. Dans le shinkasen, le TGV japonais, le contrôleur salue les passagers en entrant et sortant du wagon. Les sièges sont toujours dans le sens de la marche : quand le train arrive au terminus, les employés font basculer les rangées pour que les fauteuils soient dans le bon sens.

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grand cru en héritage Château de Saint-Pey, 33 330 Saint Pey d’Armens France, +33 (0)5 57 47 15 25 www.chateau-saintpey.com L’abus d’aLcooL est dangereux pour La santé, à consommer avec modération

mode Black

Black forever

[ Pourquoi les modes s’en emparent ? ] Le noir est omniprésent, unisexe et transgénérationnel. Jouant les révélateurs pour les uns, l’effet bouclier pour les autres ou le parfait compromis pour la plupart... Pourquoi le noir estil la couleur la plus utilisée de tous les temps ? Nous avons tenté, avec l’œil avisé du photographe Sandra Fouqui, d’en percer le mystére au Kube Hotel Paris... Par Laurence Gounel - Photos : Sandra Fourqui

Le noir, le nouveau chic féminin Faisons un rapide « come back ». Entre les années 20 et 30, Coco Chanel « récupère » le monochrome des veuves de guerre pour en faire le nouveau symbole de l’élégance, indémodable, intemporel. L’extirpant de sa connotation « low profile », de sa vocation de recueillement pour en faire le maître-étalon du nouveau glamour. L’élément déclencheur ? La petite robe noire, qu’elle crée en 1926, et qui deviendra le grand classique des vestiaires féminins. « Avec cette pièce, elle a sorti à jamais le noir de sa vocation religieuse pour en faire la couleur de la séduction ! », constate Annie MollardDesfour*, linguiste et sémiologue. S’ensuivent quelques pièces emblématiques, comme le smocking d’Yves Saint Laurent en 1966... Et le sort du noir était jeté. Il devenait la couleur-référence du chic (parisien). Le noir tout-pouvoir des hommes Et les hommes ? Comme les femmes, ils y trouvent leur compte ! Le noir est flatteur et surtout, le noir assied le pouvoir ! Pour comprendre, il faut remonter au XVIe siècle : à cette époque, teindre les tissus en noir revenait extrêmement cher, donc seules les personnes riches pouvaient se le permettre. Le noir est rapidement devenu un signe de statut social. « On le constate à travers une foule de choses, comme avec les voitures, sombres quand elles sont prestigieuses. Dans les costumes-sombres- et-cols-blancs, qui symbolisent les hommes d’affaires. Dans l’art, comme avec la peinture de

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L’œil du photographe

Sandra fourqui

Après quelques années passées auprès des tops models Claudia Schiffer et Estelle Lefébure, notamment pour les ouvrages « Souvenirs et Confidences » et « Estelle par Estelle », Sandra aborde avec esthétisme et créativité la photographie. Jouant avec les perspectives graphiques et les couleurs kaléidoscopiques, elle sait révéler la beauté de chacun. Sandra ajoute à ses images une sensualité incandescente, teintée de désinvolture. Hymne au glamour un brin désinvolte, son univers mêle beautés polaires et célébrités hollywoodiennes. Cette séance « Black Forever » mise en lumière au Kube Hotel Paris illustre parfaitement sa vision du noir. www.sandrafourqui.com

* Auteure de Le dictionnaire de la couleur : le noir, chez CNRS éditions. À paraître ce printemps, Le gris.

Pierre Soulages, dont on encense l’Outre-noir... », explique Annie Mollard-Desfour. Depuis, cette image élitiste du noir ne s’est jamais tarie. De Scott Fitzerald à Ernest Hemingway jusqu’au Kayser Karl aujourd’hui, le noir a toujours habillé le tout-Paris. Le noir devient un signe de ralliement, de reconnaissance. Il incarne autant la créativité que l’intellectualisme, la sobriété que la sensualité. Le noir est à la fois sexy, cérébral, minimaliste. Le noir, symbole de valeurs Hedi Slimane le premier, l’enfant terrible et doué, le récupère et fait de ses costumes coupés au cordeau chez Dior Homme des musts d’élégance au début des années 2000. Réconciliant ainsi les « post new-wave » avec le bon vieux costume à papa ; décrétant ainsi le retour à l’élégance comme le moindre des respects. Chez Dolce & Gabbana, à l’inverse, le noir sonne comme un retour aux valeurs familiales. En témoignent leurs campagnes multi-générations, qui prônent la force du clan, soudé. Le noir, c’est aussi l’humilité, le minimalisme à la japonaise, comme avec Yohji Yammamoto ou Comme des Garçons. Le noir fédérateur Tour à tour symbole religieux, couleur du chic ultime, de la rébellion avec toute la génération des blousons noirs qui s’en est suivie dans les années 60-70... « Finalement le noir a accumulé à travers les siècles des codes divers, que l’on a tous conservé et le résultat est là : le noir rassemble ! », conclut Annie Mollard-Desfour. « On l’a encore constaté lors des derniers évènements de ce début d’année. Quelles images nous resteront en tête ? Ce panneau noir « Je suis Charlie », devenu le cri de ralliement de millions de gens, partout dans le monde. Le noir est devenu en quelques heures le symbole de la liberté ! Alors il n’a pas fini d’être valorisé », termine-t-elle. En somme, le noir n’a cessé de passer de l’ombre à la lumière, pour rejoindre l’incarnation du noir du peintre Pierre Soulages, qu’on définit comme « le noirlumière »... En fait, il n’ y a pas qu’un noir mais une somme de nuances et de matières.

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e noir - couleur du mal, du désespoir, des frayeurs - n’a jamais cessé de fasciner... Connaît-on une autre couleur qui s’amuse d’autant de jeux de mots pour afficher sa radicalité ? Black is beautiful, Black is Black, Black is a color, Black Forever... Il y a bien longtemps que le noir n’est plus seulement la couleur du deuil ou des écclésiastiques. Accumulant les codes au fil des siècles, il ne cesse de capter la lumière. D’aprés Sonia Rykiel, il paraît même que « l’on se révèle dans le noir »...

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kube hotel paris Des collections de prêt-à-porter Numérotées à la façon des collections de prêt-à-porter, S, M & L, XL ou XXL, les 41 chambres et suites du Kube Hotel Paris donnent toutes sur la cour intérieure. Grande lumière, duo de blanc et noir, objets design, tâches de couleurs flashy...

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Le bar le plus « givré » Brouiller ses sens à l’Ice Kube Bar, à - 14°, tout en se réchauffant grâce à la dégustation de cocktails. Depuis son ouverture, plus de 2 000 aventuriers par mois tentent l’expérience inoubliable et insolite de ce mini pôle nord parisien. Plus qu’un bar, une expérience à vivre !

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Black forever

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Une ode à la détente... Tentez les brunchs du dimanche, ne ratez pas les soirées avec DJ offrant une programmation spéciale. Répondez présent aux apéros chics. De quoi affoler tous les Kubers dans l’âme. Séquence émotions et sensations garantie !

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Black mode

le noir défile Le noir est la couleur la plus utilisée, été comme hiver. Et le total look en particulier, est omniprésent : la preuve sur les podiums de cette saison qui se termine, du printemps-été 2015 et de l’hiver prochain. « Le noir est une couleur-refuge »

Défilé Couture Julien Fournié. Automne-hiver 2014-15

Jérôme Bloch

Manager du studio de mode homme chez Nelly Rodi (Cabinet de tendances)

Défilé Couture Tony Ward. Automne-hiver 2014-15 3

Défilé Boss Women. Printemps-été 2015. 4

Défilé Couture Maison Rabih Kayrouz. Printemps-été 2015

Défilé Yohji Yamamoto, la femme printemps-été 2015

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Défilé Givenchy par Ricardo Tisci. Printemps-été 2015

Défilé Yohji Yamamoto, L’homme printemps-été 2015 8

Défilé Emporio Armani. Automne-hiver 2015-2016 9

Défilé Ermenegildo Zegna Couture by Stefano Pilati. Printemps-été 2015

Pourquoi le noir est une constante en mode ? On dit que le noir est la somme de toutes les couleurs. Et lorsque l’on a fait le tour des couleurs... on revient invariablement au noir, devenu la « page blanche » de la mode. Pour les designers, il permet de se renouveler dans le volume. Ensuite, le noir est très graphique. Il est souvent associé au blanc ou aux tons vifs, car il agit comme un « révélateur » de couleurs. Enfin, le noir est la couleur la plus utilisée car elle permet de varier les jeux de textures, d’alterner le mat et le brillant. Surtout, le noir permet de décliner beaucoup d’univers : rock, biker, minimaliste... Le noir est aussi un « révélateur » de fantaisies. Les évènements influencent-ils la mode ? Les tendances sont toujours directement influencées par le social. Je me souviens de la vague de noir qui avait déferlé sur les podiums après le 11 septembre 2001. Même constat lors des défilés qui ont suivi les attentats de ce début d’année : Rick Owens, Yves Saint Laurent et même le collectif Etude Studio - dont l’ADN est le bleu Klein - ont élu le noir. La mode est de plus en plus réactive, il suffit de voir à quelle vitesse les grandes chaînes de type H&M et Zara s’ajustent. L’actualité influe sur le moral des « conso-acteurs » et des designers. Je parle de « consoacteurs » car dans de tels contextes, le noir n’est alors plus seulement une couleur mais bien une valeur, que l’on revendique et partage. Porter du noir, est-ce un acte social ? Absolument. On note à chaque crise un regain du noir. Il y a une vraie symbolique derrière cette couleur, qui demeure une « couleur valeurrefuge ». C’est un achat sans prise de risque, qui traversera les saisons, les modes. Le noir s’inscrit dans la durabilité, ce qui fait résonance avec nos aspirations actuelles. En période de crise, les français préfèrent consommer moins mais mieux.

Défilé Julius. Printemps-été 2015

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Graphique Le grand sac de voyage N°8 en toile tissé, L/Uniform, 680 € www.luniform.fr

Pointu Le nouveau casque SE-MX 9 en aluminium, résine et cuir, Pioneer, 299 € www.pioneer.com

Nectar Le champagne extra brut Blanc de Blanc 2002 d’André Saravia, Artéis, 97 € www.arteis.co

pour lui Le noir, c’est la valeur-refuge... Le “back to basic”, qui se décline de la maroquinerie aux chaussures, en passant par la voiture ou la montre-joujou, connectée mais sobre. La déco ? Epurée, forcément.

Classieuses Les boots en cuir glaçé Paul Smith, Menlook.com, 255 € www.paulsmith.com

Connectée La techno la plus attendue de ce premier trimestre, Apple Watch, à partir de 314 € www.apple.com

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Equilibré Le lampadaire articulé en métal et LED, 2520 € www.roche-bobois.com

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Maserati Ghibli Des formes sculpturales pour le plaisir des sens. A partir de 67 250 € www.maserati.fr

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Irrésistible La minaudière rigide, Anya Hindmarch, 995 € www.anyahindmarch.com

Onctueuse La crème anti-âge Skin Absolute, Filorga, 99 € www.filorga.com

Indispensables Les sandales en nubuck et métal, Kurt Geiger, 200 € www.kurtgeiger.com

Pour elle Le noir ne se cantonne plus seulement au vestiaire du soir ou au contraire, invisible. Chic, glamour, subtil et sensuel, de jour comme de nuit, il déferle. Y compris sur la cosmétique (des crèmes couleur caviar, c’est la nouvelle sensation).

Impeccable Le manteau mi-saison, FRENCH, 129 € Tel : 01 40 39 00 94 Frais Le jupon brodé à la main, Madame Aime, 700 € www.madame-aime.com

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Sexy Combinette fluide, Bel Air, 79 € www.belair.com

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GARANCE THIÉNOT Ambassadrice et propriétaire de la Maison

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TAKE

A BREAK

all the news, reviews and insider views for hedonists people

Eden Rock Saint-Barthélemy. Doté d’un panorama à couper le souffle, cet hôtel de luxe reflète l’art-de-vivre à la française au cœur des Caraïbes...

5 spots hédonistes à travers le monde Par Anne-Marie Cattelain-Le Dû

MARRAKECH

Palais Namaskar***** Palais des mille et une nuits de style orientalo-mauresque entouré de jardins et de plans d’eau. Erigé dans le respect des règles du feng-shui, selon le vœu de son propriétaire, Philippe Soulier, homme d’affaires.

ANTIBES

Hôtel du Cap-Eden Roc***** Le palace centenaire et mythique de la Côte d’Azur où défilent les VIP et les stars... Il sert de décor aux plus belles fêtes au moment du festival de Cannes. Incontournable pour qui aime les adresses uniques.

COURCHEVEL

L’Apogée***** Propriété de l’homme d’affaires Xavier Niel, ouvert en grande pompe le 11 décembre 2013 à 14 h, à proximité des deux palaces de la station les Airelles et le Cheval Blanc. Il caracole sur leurs traces.

SAINT BARTHELEMY

L’Eden Rock***** Hôtel hors normes, connu dans le monde entier. Les Américains l’adorent tout comme les Européens, sensibles à l’atmosphère des lieux. Son nouveau directeur, Fabrice Moizan, vient du Fouquet’s, c’est tout dire.

PARIS

Le Bristol***** A deux pas de l’Elysée. Il cumule les distinctions : meilleur hôtel du monde, meilleur directeur d’hôtel du monde, Didier Le Calvez, meilleur chef trois étoiles du monde, Eric Frechon. N’en jetez plus !

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take a break

Paris, palaces [ La tête dans les étoiles ]

Quel bouleversement ! Non seulement les prestigieuses chaînes hôtelières asiatiques ont boosté l’hôtellerie française en débarquant en France, mais de nouveaux venus, grands groupes de luxe, mode, joaillerie, horlogerie s’emparent du secteur, faisant briller les étoiles sur Paris... Par Anne-Marie Cattelain-Le Dû

tonnamment, en France, pays de l’art de vivre et de l’élégance, ce n’est qu’à partir du 5 mai 2010 que le label « Palace » a été validé. Jusquelà, s’en emparait qui voulait ! Il était anormal qu’une telle notion puisse être galvaudée sans autre sanction que celle d’une clientèle exigeante. Pire, jusqu’en 2009, les hôtels les plus prestigieux devaient se contenter de la mention officielle et agréée de 4 étoiles Luxe. Atout France, organisme rattaché au ministère du tourisme qui, entre autres, distribue les étoiles et fixe les barèmes et les obligations, a dû revoir rapidement sa copie afin que les visiteurs étrangers habitués à fréquenter les belles enseignes de la planète débarquent sur la nôtre avec quelques repères ; et que, s’installant dans l’hexagone, les « mammouths » asiatiques réputés pour leur savoirfaire, Mandarin Oriental, Shangri La, Peninsula, Raffles etc., aient une raison supplémentaire de parier sur le pays de l’art de vivre. Les directeurs de palaces avouent d’ailleurs l’impact formidable que cette distinction exerce sur leurs hôtes étrangers. Elle les rassure et les incite ainsi à changer davantage, à se « hasarder », à réserver une fois ici,

une fois là, alors qu’auparavant cette clientèle restait souvent très fidèle à sa « résidence » de prédilection, qu’une fois élue, elle conservait. Un monde impitoyable En quatre ans, seulement seize établissements peuvent s’enorgueillir d’avoir reçu la récompense suprême qui, contrairement aux étoiles, n’est pas une classification mais une distinction. La commission chargée de trancher, a, au départ, précisé qu’elle limiterait à 20 le nombre total des heureux élus, pour ne pas galvauder « The titre ». Un engagement absurde, difficile à tenir, sachant qu’il y a fort à parier qu’à Paris seulement, ils sont quatre à rêver de rejoindre le club : Le Péninsula, ouvert en août dernier, Le Ritz et Le Crillon qui devraient à nouveau briller de tous leurs ors en 2016, Le Cheval Blanc Samaritaine qui se reflétera dans la Seine en 2017. Mais qui peut postuler à ce titre suprême et soumettre sa candidature aux juges ? Les cinq étoiles confirmées, critère incontournable et objectif auquel s’ajoutent des critères plus subjectifs sur lesquels les dix membres - pas toujours très qualifiés - d’une commission ad hoc, statuent : le caractère exceptionnel, l’emplacement prestigieux, un passé légendaire, une personnalité

16 PALACES EN FRANCE 8 à Paris. Bristol, George V, Mandarin Oriental, Meurice, Park Hyatt Vendôme, Plaza Athénée, Royal Monceau, Shangri-La. 3 à Courchevel. Airelles, Cheval Blanc, K2. 2 à Saint-Tropez. Byblos, Château de la Messardière. 1 à Ramatuelle. La Réserve. 1 à Biarritz. Hôtel du Palais. 1 à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Grand hôtel du Cap Ferrat.

Palais Namaskar. Niché au cœur d’un somptueux décor, entre les montagnes de l’Atlas et les collines de Djebilet, l’hôtel offre à ses hôtes un espace et une liberté sans limite pour découvrir Marrakech et ses environs (photo de gauche).

forte, un service irréprochable, une restauration hors normes si possible étoilée, un bar chic et un spa avec piscine. Pour les « juniors », impossible de postuler avant un an d’existence, et pour les anciens ayant subi un lifting important entraînant une longue fermeture, dans un délai inférieur à six mois. C’est que la plaque de bronze à apposer sur la façade se mérite... P comme Précieux, A comme Altier, L comme Luxe, A comme Admirable, C comme Créatif, E comme Excellence... Palace, en un mot ! De nouveaux venus On pourrait à l’envi polémiquer sur le CV des seize bienheureux, qui pour certains sont loin de satisfaire à toutes les obligations. Mais à chacun sa propre opinion, sa propre définition du luxe, ses propres exigences. N’empêche que dorénavant, l’hôtellerie fait partie intégrante de cet univers. Pour preuve, aujourd’hui, « lorgnent » sur ce secteur, à côté des investisseurs traditionnels - banques, fonds de pension, professionnels du secteur, tel Accor par exemple - des marques très haut de gamme, de mode, de joaillerie, d’horlogerie pour lesquels cela devient une évidence de capitaliser leur connaissance d’un milieu ••• et d’une population, celle des

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VIP, dont ils possèdent les codes sur le bout des doigts, n’ayant plus honte, au contraire de devenir « aubergistes ». S’associant ou damant le pion aux émirs et autres rois du pétrole, ils jettent les bases d’un empire contemporain ou rachètent des légendes hôtelières. Ils se dotent ainsi de nouvelles vitrines pour exposer leurs « marchandises » à la convoitise de leurs résidents. Ainsi, Bernard Arnault, PDG de LVMH, fort de ses capacités financières et de ses liens avec une clientèle fortunée internationale, caracole avec talent sous la marque prestigieuse Cheval Blanc, de Courchevel aux Maldives en passant par Saint Barthélemy, assurant vouloir ouvrir sept autres établissements dans les six prochaines années, dont celui de Paris. Ses spas, déclinent ses griffes de parfumerie et de cosmétique, Guerlain, notamment ; ses boutiques d’hôtel vendent, en priorité, les créations de LVMH, selon l’adage « on n’est jamais si bien servi que par soi-même ». Le joaillier italien Bulgari, après Milan, Bali, Londres, se lance à la conquête de Shanghai, Pékin, Dubaï. D’ores et déjà, ses plus belles pièces de joaillerie s’exposent dans les lobbys et les salons de ses propriétés. Plus modestement, mais ce n’est peut-être qu’un début, la maison Chopard, entreprise familiale sise place Vendôme vient d’acquérir l’hôtel de Vendôme, un petit bijou cinq étoiles, jouxtant la boutique du bijoutier. Et Hermès, en construisant Why, yacht de croisière de plus de 100 millions d’euros, vogue avec faste et originalité vers les rives hôtelières chics, chics, chics tandis qu’Armani, de Dubaï à Milan, impose ses notes épurées, sans faux plis, imaginant déjà s’implanter, dans un très proche avenir, à Marrakech, Londres, New York et Shanghai ; et que Ferragamo sous le label Lungarno collection, développe à Rome et Florence, de précieuses boutiques-hôtels, où ses souliers deviennent œuvres d’art. Versace n’appose, pour le moment, son célèbre logo qu’en Australie sur la Gold Coast et à Dubaï, mais ses deux Palazzo rutilent de marbre et ••• de cristal soulignant les tissus

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Christos Zogopoulos [ DJ résident du Palais Namaskar ] Sur fond des sommets de l’Atlas, quand la musique fait partie intégrante du concept du Palais Namaskar et s’échappe du roof top le soir venu, ça décoiffe forcément... Qu’est ce qui vous a incité à jouer les DJ dans cet hôtel de luxe ? La liberté que l’on m’a offerte et les moyens de produire le meilleur, en permanence... Quatre ans avant son ouverture, je travaillais déjà sur le concept de la musique au palais Namaskar. C’est dire si les équipes dirigeantes sont investies et si la musique s’inscrit depuis dans l’ADN de l’établissement et participe à sa notoriété. Quand on a 49 ans, qu’on exerce cette profession depuis l’âge de 15 ans, on a envie de s’investir à 100 %, de partager avec le plus grand nombre ses coups de cœur, ses découvertes. C’est ce que je fais. Votre play list préférée ? J’aime beaucoup l’ « Ethnic music », notamment celle d ‘Anouar Brahem, musicien, compositeur et cinéaste tunisien, et de Youssef Dhafer, lui aussi tunisien, très jazzy, groovy. Les clients apprécient mes choix de lounge music métissée de touches instrumentales et vocales locales. L’ambiance générale au bar ? Le soir, quand le soleil décline sur les

collines et l’Atlas, c’est sur le roof top que débute la soirée, tout en douceur d’abord, avant de se poursuivre au bar que je qualifierais de pétillant. En deux ans, c’est devenu un lieu de rendezvous très prisé, particulièrement avant le dîner, un des spots réputés de Marrakech. Trois musiciens, trois chanteurs à recommander ? C’est compliqué, cela dépend franchement du moment, de l’atmosphère. Mon trio néanmoins, Bjork, toujours surprenante, inventive - il suffit d’écouter One day, paroles et musique transcendent - Herbie Hancock qui, à 74 ans, reste pour moi l’un des meilleurs musiciens de jazz contemporain et un pianiste hors-norme, ainsi que Sting, tout aussi incontournable. Trois valeurs sûres qui continuent à s’imposer dans ce milieu sans cesse en mouvement et qui ne se laissent pas damner le pion, au contraire.

MES ADRESSES À Marrakech Pour son ambiance, sa cuisine, sa décoration signée K0, cabinet d’architecture français, je descends au Grand Café de la Poste, au Guéliz. Pour trouver des chemises, des vestes sortant du commun, bien coupées, je vais chez Karim Tassi, créateur marocain qui possède une très belle boutique, toujours au Guéliz. Aux alentours... Entre la mer à Essaouira, à une heure seulement d’ici, où il est toujours agréable de déjeuner de poissons grillés sur le port, sur de simples étals alimentés en direct par les pêcheurs, et des balades dans l’Atlas, mes journées de vacances filent vite. Au retour de l’Atlas, je m’arrête souvent à la Kasbah Tamadot, propriété de Richard Branson. C’est agréable de grignoter ou prendre un verre autour de la piscine.

DÉCOUVREZ LA SENSATION*

* la finesse des bulles et la légèreté de la mousse donnent cette sensation crémeuse à la Cuvée des Moines

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chatoyants ou pastel du couturier. Et, pour un Missoni dont l’expérience à Edimbourg et au Koweit, sous la bannière Radisson, a tourné court, il y a tous les autres qui se réjouissent de cette nouvelle manne.

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Une exception Bien avant que les grands noms du luxe ne s’aperçoivent que l’hôtellerie était une devanture formidable, la famille Oetker - dont l’arrière-arrièregrand père, Auguste, pharmacien à Bielefeld en Rhénanie, fit fortune en inventant la levure chimique - flairant l’excellence de l’investissement, commença à acquérir quelques fleurons de la vieille Europe jouissant tout à la fois d’une réputation bien assise et d’un emplacement hors normes, les mêmes fleurons qui assurent au moins un patrimoine immobilier plus que « banquable ». Premier entrant, en 1941, le Brenner’s park érigé dans le quartier le plus huppé de Baden Baden... Tout en conservant son côté vieux palace d’avant-guerre sis dans une station thermale, il s’est doté des éléments indispensables pour répondre aux désirs et aux caprices d’une clientèle gâtée : restaurant étoilé et très récemment acquisition de la Villa Stéphanie, jouxtant l’établissement principal, entièrement rénovée et consacrée au bien-être et au spa. Tombe ensuite dans l’escarcelle de la famille le CapEden-Roc, en 1969, puis le Bristol en 1978 et enfin le Château Saint-Martin à Vence. Fort de sa réputation, en 2012 Oetker devient gestionnaire de lieux qui ne lui appartiennent pas, enrichissant ainsi et valorisant sa propre Collection : Palais Namaskar à Marrakech, Fregate Island aux Seychelles, l’Apogée à Courchevel, l’Eden Rock à Saint Barth... Et le mythique Lanesborough à Londres, fermé actuellement pour rénovation. La quatrième génération Oetker aux commandes, sans négliger pour autant la levure, préfère sans nul doute descendre en ses hôtels qu’acheter les pâtes à pizza qui sortent de ses usines allemandes. Ainsi va le monde, un monde de l’hôtellerie de luxe dont on vous dévoile quelquesuns des secrets. Suivez le guide !

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Jean-Georges Vongerichten et Éric Desbordes [ Un duo étoilé à Saint Barth ] L’un, Eric Desbordes vient du Bristol, l’autre, Jean-Georges Vongerichten, des États-Unis. Ils jouent à l’Eden Rock Saint Barth une partition sans fausse note. Vos Plats signature ? Le Black Cod Caramélisé avec Cœur de Laitue et Miso Yuzu... Ce plat d’inspiration asiatique savoureux et très frais me suit depuis des années. Avec JeanGeorges, nous l’avons retravaillé pour l’inscrire cette saison à la carte du On The Rocks, restaurant qui surplombe la mer et le corail. Ce Black Cod est devenu le chouchou des clients. Autre création, la Raviole Ouverte de Langouste Rôtie, Noix de Coco et Citron Vert aux purs accents de Saint Barth. La mer des Caraïbes, on l’ignore parfois, regorge de langoustes. Et les vergers des Antilles offrent citrons verts et noix de coco en abondance. Tout un monde créole dans l’assiette. Des accords mets-vins préférés ? Pour le déjeuner au Sand Bar, les pieds dans le sable, une langouste grillée, accompagnée d’un Chassagne-Montrachet 1er Cru, Domaine Coutoux 2008. Pour le dîner, au On The Rocks, perché sur le piton, une belle côte de veau accompagnée d’un pinot noir

Nuits-Saint-Georges, Domaine MéoCamuzet 2009. Les vins plébiscités par vos clients ? Avec le climat des Antilles, ils apprécient les vins rosés au déjeuner. La star du moment, celle qui remporte les suffrages, le Château d’Esclans, Côtes de Provence 2013. Le soir, Saint Barth se prête à toutes les extravagances, bulles de champagne blanc de blancs ou rosé, millésimé et aussi grandes étiquettes de vins tranquilles tel un bourgogne Beaune 1er Cru « Clos des Mouches », Domaine Joseph Drouhin 2010. Des cocktails ? Le soir surtout, quand la chaleur devient moindre... A partir de 17 h, les hôtes aiment se retrouver au lounge du On the Rocks pour voir le coucher de soleil en dégustant un mojito, un ti punch, un Bellini, avec la fameuse, «Black Plate» de Jean-Georges, assortiment de tapas dont une à la langoustine et maïs. Nous proposons aussi des cocktails sans alcool aux fruits frais.

nos ADRESSES Pause déjeuner Lorient, jouxtant la baie de Saint-Jean où accostent des pêcheurs, recèle des petites cabanes, comme celle du Pêcheur pour se régaler de la « prise du jour » : langoustes, poissons, toujours frais. Grillés avec une pointe de citron vert. Courses gourmandes L’American Gourmet, épicerie fine de Gustavia, dont le patron très sympa, Eric Azagury, est un épicurien qui prend le temps de discuter avec ses clients. Il découvre des merveilles du monde entier. Son rayon d’assaisonnements est fantastique, avec notamment un vinaigre balsamique hors d’âge. Soirées électriques En saison, difficile de sortir, même les jours de repos, on récupère, mais une fois de temps en temps, nous filons à La Pointe Milou, au Ti St-Barth de Carole Gruson pour l’ambiance et le DJ Franck N.

APPRIVOISER LA RARETÉ L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. À CONSOMMER AVEC MODÉRATION.

take a break

Laurent Van Hoegaerden [ Gardien du temple à l’« Eden Roc » ] Etre directeur général d’une légende hôtelière comme Le Cap-Eden Roc, c’est en permanence veiller à ce que chaque client soit reçu et traité en VIP. Un challenge, un défi.... Pourquoi d’année en année, Le Cap-Eden Roc continue-t-il d’attirer des hôtes du monde entier ? Grâce à l’environnement exceptionnel, la Méditerranée et les 9 hectares de parc qui assurent à nos hôtes tranquillité, quiétude et sécurité. Ici chacun vit à son rythme, anonyme. Comment, alors que la concurrence bat son plein, garde-t-il son aura ? Parce que sans dénaturer du tout les lieux, nous avons su doter cet hôtel plus que centenaire de standards modernes et d’installations indispensables. Mais c’est surtout parce que chaque client considère le Cap-EdenRoc comme sa résidence d’été, une maison où ils retrouvent depuis des années les mêmes équipes. Cela permet à chacun d’établir une relation privilégiée avec certains membres du

personnel dans les différents services. Ils échangent, ils sont connus, on sait leurs besoins, leurs envies. C’est plus qu’appréciable dans un monde où les repères sont de plus en plus flous. Cette proximité, cette complicité presque, avec vos clients, créent la différence ? Oui, le service, la continuité font la différence. S’ajoutent bien sûr les spécificités de l’hôtel, sa grande diversité de propositions dans les restaurants et les bars. Le client peut vivre en vase clos tout en changeant d’ambiance, en vivant des expériences différentes.

MES ADRESSES sique de 75 cl. Ayant été prévenus dans l’après-midi, nous l’avons cherché et trouvé en Autriche. Nous avons donc affrété un avion pour quérir la divine bouteille... La requête aussi de Naomi Campbell, le célèbre mannequin, de fêter son anniversaire dans nos jardins entourée de dix zèbres factices, grandeur nature. Et encore celle des organisateurs de la soirée de l’AMFAR, l’an dernier, d’exposer dans la grande allée un mammouth en or. L’installation du précieux pachyderme a mobilisé une équipe pendant une semaine !

Tout est possible dans un palace, les demandes les plus étonnantes, farfelues ? Un client souhaitait avoir, pour le dîner, le magnum d’un grand millésime présent sur notre carte en bouteille clas-

Mes balades favorites Les îles de Lérins, le marché provençal d’Antibes le matin, du mardi au dimanche, et le lundi, en saison ; le marché couvert de Forville à Cannes, les parfumeries de Grasse ; le village de Gourdon. Mes incontournables La Fondation Maeght à Saint-Paul de Vence, la verrerie de Biot, le musée Picasso d’Antibes, celui de Fernand Léger à Biot, Les Collettes de Renoir à Cagnes-sur-Mer. Mes bonnes tables À Antibes : Le Bacon, spécialités de poissons, le Figuier de Saint-Esprit, 1 étoile, cuisine inventive du chef Christian Morisset, Le Michelangelo, l’italien de Mano, pour le dîner. A Biot, Les Terraillers de Mikaël Fulci, cuisine provençale. Et pour des dîners trendy, la terrasse de la Plage Keller à Antibes.

Valérie Dalmayrac [ Reine des neiges à Courchevel ] Mission de la directrice du spa de l’Apogée à Courchevel : prodiguer douceurs et soulagement aux muscles sollicités par le ski et aux visages agressés par le froid et le soleil. Le massage signature de l’Apogée ? « Le Rituel d’Exception Apogée Visage et Corps »... Exclusive, mise au point avec les équipes de Sisley, cette parenthèse de 2 h 30 harmonise le corps et l’esprit. Elle associe pour cela le soin Visage Sisleya Anti-Age et le soin Zen Harmony. Détente absolue garantie. Lorsqu’on sort de la cabine aux tons nudes, on flotte comme sur un nuage ouaté. Le massage préféré des hôtes ? Le modelage des tissus profonds Bamford, marque britannique, 100 % biologique... Baptisé le « Deep Tissue » il se pratique en 30, 60 ou 90 minutes. Idéal pour soulager les tensions musculaires après une journée de ski, surtout en début de séjour quand le corps est un peu rouillé.

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Le massage le plus relaxant ? Le soin Phyto-Aromatique Zen Harmony, modelage californien du corps entier, Il est à la fois délassant et régénérant et se décline en 60 ou 90 minutes. Très apprécié par les messieurs. Le massage le plus original ? A mon avis, le Bania, soin traditionnel russe qui se pratique, si on le souhaite, dans une cabine pour deux. Sorte de hammam sec avec flagellation du corps grâce à des branches de bouleaux frais, il stimule et régule la pression sanguine, exfolie et purifie la peau. Un coup de fouet, sans jeu de mots. Les petits ou grands plus ? Le grand plus, la magnifique piscine de 11 m de long, avec le logo de l’hôtel dessiné en mosaïque bleue au fond du bassin et les lumières douces. Rien de

MES ADRESSES tel que quelques longueurs après, mais surtout pas avant de belles descentes à ski. Sommeil du juste garanti ensuite. Mais aussi le jacuzzi qui la jouxte, enclave de relaxation très cosy avec des chaises longues pour rêver, farnienter, lire ou... dormir pourquoi pas. Espace secret, espace privé ? Le jacuzzi extérieur, avec vue sur les sommets, installé sur la terrasse de la chambre principale du penthouse. C’est sans doute l’un des jacuzzis jouissant d’un des plus beaux panoramas au monde. Le penthouse est aussi doté d’un sauna et d’un hammam. Un spa privé en quelque sorte...

Sur les sommets Si je suis en petite forme, je privilégie le ski de fond sur la piste de La Loze, qui monte jusqu’au col et emprunte des moraines sur 2,5 km. Sinon, j’apprécie celle dite des Creux et j’en profite pour faire une halte à mi-piste à La Cave des Creux, restaurant avec une superbe terrasse ensoleillée offrant une vue à 360°. Dans la station Je vais au Tremplin, au pied des pistes de 1850 pour ses sushis, ses fruits de mer mais aussi sa traditionnelle fondue, une fois de temps en temps. Le soir, direction le lounge de la Mangeoire, pour un cocktail, un bon verre de vin - sa cave est réputée - en écoutant différents styles de musique interprétée par des artistes.

c r é a t e u r

d ’ e x c e p t i o n

www.champagne-devaux.fr

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take a break

Marco Pelletier

[ Une reconversion réussie ] Canadien, c’est en séjournant en Champagne, son diplôme de génie civil en poche, que Marco Pelletier, chef sommelier du Bristol, se prit de passion pour le vin. Par Anne-Marie Cattelain-Le Dû

LES VIGNERONS DU BRISTOL Didier Le Calvez, directeur général, et Marco Pelletier ont tous les deux succombé à la tentation du vin... POUR Didier Le Calvez Le premier, avec son épouse Olivia, a acheté 5 hectares, devenus 9, à la limite de Saint-Emilion. Une propriété à l’abandon, Château Puisseguin, rebaptisée Château Clarisse, du nom de la fille aînée du couple. Avec l’ambition de « produire un grand vin de Bordeaux accessible ».

Les clients évoluent ? Bien sûr, ils écoutent davantage le sommelier et ne cherchent plus obligatoirement les valeurs sûres. Ainsi, aujourd’hui les Japonais adorent dé-

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couvrir de nouvelles étiquettes. Ils sont ravis lorsqu’on leur propose un cru qu’ils ne connaissent pas. La consommation au verre, surtout au déjeuner, s’impose. J’offre d’ailleurs plus de 35 références qui collent à cette tendance. La cave aussi ? Oui mais dans un palace les grands crus tiennent une place de choix. Pétrus 1929, Latour, Margaux... Verticales de grands crus classés et plus de 30 références de cognac. C’est indispensable. Les vins français tiennent le haut du pavé, car lorsqu’ils séjournent dans notre pays et dans une enseigne prestigieuse comme la nôtre, les étran-

gers veulent déguster les produits des vignobles de l’hexagone. Vous conseillez aussi le groupe Oetker ? Le Bristol étant membre à part entière de la Collection Oetker, je conseille certains hôtels du groupe à l’étranger pour constituer leur cave et leur carte. J’ai ainsi élaboré celles de Fregate Island aux Seychelles, minuscule îlot comptant 16 villas de luxe dans l’océan Indien, et de l’Eden Rock, quand il est passé l’an dernier sous gestion Oetker. Et j’ai d’ailleurs remplacé, sous les Tropiques, beaucoup de vins du Nouveau Monde par des vins français en privilégiant la fraîcheur, l’acidité.

Dans un palace les grands crus tiennent une place de choix. Pétrus 1929, Latour, Margaux... Verticales de grands crus classés et plus de 30 références de cognac.

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Le champagne, une passion ? Partagée par la plupart de mes clients. C’est la force du nom, du terroir, son authenticité. Comment ne pas aimer le Blanc de Blancs, les millésimes rares. Au Bristol d’ailleurs, le champagne représente 95 % des apéritifs. C’est pourquoi, chaque mois, je mets en valeur un grand champagne et un champagne de petit propriétaire. Pendant les fêtes, le « S » de Salon, du Groupe Laurent Perrier, a fait un tabac.

POUR MARCO PELLETIER Le second, Marco Pelletier a acquis avec deux amis une petite vigne, le Domaine de Galouchey 94 ares, sur la commune de Beychac et Caillau, dans l’Entre-deux Mers. Ils les cultivent comme un jardin. Les vendanges et l’égrenage du raisin sont manuels. Dix cépages, les classiques bordelais saupoudrés de carménère et d’un soupçon de sauvignons blancs et gris, entrent dans la composition de cet AOC de Bordeaux, vendu sous l’étiquette fort poétique de Vin de Jardin...

Agence La Famille XXL - Photo Marc Paeps

Servi au Ciel de Paris

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take a break

5 ESCALES HEDONISTES NOTRE SÉLECTION Adopter la « luxe attitude » en passant les frontières pour se repaître d’exotisme, se gorger de soleil... Ou bien, sans quitter la France, à Paris ou sur la Côte d’Azur, profiter de l’instant. Tout simplement...

Palais Namaskar*****

CapEden-Roc*****

L’Apogée*****

L’Eden Rock*****

Le Bristol*****

Cinq étoiles, version piton rocheux ou version sable. Au bout de la plage Saint-Jean à quelques minutes seulement de l’aéroport. On voit les avions atterrir sur la piste acrobatique.

The place to be, Faubourg SaintHonoré. Elégant, discret, cultivant l’art de vivre à la française, à deux pas des plus belles boutiques, de l’Elysée, des grands musées et des théâtres.

La possibilité, à condition que la Villa Rock Star ne soit pas louée, de composer sa propre musique sur la console de mixage Neve, utilisée par John Lennon pour enregistrer « Imagine ».

Le nouveau bar inauguré l’an passé, très ambiance Karen Blixen, retour d’Afrique. Maxime Hoerth, barman, Meilleur Ouvrier de France y concocte des cocktails originaux, beaux et bons.

Impossible de réserver pour la période de noël 2015... Malgré l’obligation de louer pendant 10 jours minimum, l’hôtel affiche déjà complet ! Il faut s’inscrire sur la liste d’attente.

Pour les allergiques aux chats, Kléopatre et Fa-Raon, deux birmans pure race forcément, mascottes chouchoutées du palace qui déambulent librement du jardin au lobby via la galerie.

Une merveille, la Suite De Haenen, nichée sur le rocher. On y accède par un escalier presque dérobé et de son lit, on voit l’océan à 180° comme si on était en mer sur un bateau.

Le Bristol, avec Olivier Barrot, organise un jeudi par mois, un dîner signé Eric Frechon, autour d’un écrivain et d’un propriétaire de vin. Bénéfices versés à l’hôpital américain.

Avec Corsair. La Compagnie a renouvelé sa flotte long courrier. Salon et avions confortables, personnel sympa. Business, à partir de 1 700 €, Eco à partir de 900 € www.corsair.fr.

En voiture, le palace dispose d’un parking et d’un voiturier. En train, à deux pas de Saint-Lazare. En avion, l’hôtel, avec sa conciergerie, organise les transferts des aéroports.

St Jean Bay, St Barthélemy F97133 French West Indies Tel : + 590 590 29 79 99 www.edenrockhotel.com.

112 Rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008 Paris Tel : +33 1 53 43 43 00 www.lebristolparis.com.

la situation A 12 km du centre de Marrakech, dans un immense parc, villas et suites s’égayent autour de bassins et de jardins. Cinq étoiles fengshui, reconnu comme l’un des plus beaux d’Afrique.

Au Cap d’Antibes, palace mythique de la Côte d’Azur avec immense parc, panorama sur la Méditerranée et les Lérins. Réouverture le 17 avril, enfin entièrement rénové pour la saison 2015.

Sur le très convoité Jardin Alpin à Courchevel 1850, avec vue directe sur les pistes. Signé des designers India Mahdavi et Joseph Dirand, il joue la carte manoir chic. le plus

L’espace T, agréable au tea-time et à l’apéritif, avec son sublime lustre de Murano fait sur mesure et d’une taille impressionnante. Et la belle cheminée, appréciée les soirs d’hiver.

Le champagne lounge dominant le domaine avec sa fabuleuse terrasse aux canapés blancs, ouverte sur la mer. Carte composée avec la complicité de 14 maisons de champagne, les plus prestigieuses.

Pour les amateurs de cigares, son nouveau fumoir très british, avec marques de cigares très exclusives et ambiance cosy sur canapés blancs près de la cheminée en marbre noir. le moins

Les uniformes quasi-militaires des jardiniers et les 12 km qui séparent le centre-ville de Marrakech du Palais, même si l’hôtel dispose d’une navette gratuite et très régulière.

Palace légendaire, fréquenté depuis plus de 100 ans par les VIP de toute la planète, les prix sont donc en conséquence, très élevés, l’excellence du service doit les justifier.

Les chambres aux étages inférieurs. Le manque de lumière et le parti pris d’une décoration aux tons sourds de vert et de bordeaux les rendent très sombres. Pas agréables à vivre. entre nous...

Préférez les villas et les suites éloignées de la piscine principale et faites-vous préparer un panier pique-nique par le chef. A déguster où vous le souhaitez même dans les jardins.

Hippolyte de Villemessant, patron du Figaro, fit bâtir en 1869 le premier bâtiment pour que les journalistes fatigués viennent s’y détendre. En 1889 il fut transformé en hôtel.

Demander à la réception de réserver une balade en raquettes avec Pascal Breyton, de Raquette Evasion, pour découvrir des paysages et lieux secrets. Un moment de vraie convivialité. y aller ?

Depuis la France, hormis la RAM, uniquement des vols low-cost. Choisir Transavia, filiale d’Air France, départ de Paris-Orly, Nantes, Lyon. A partir de 120 € A/R - www.transavia.com.

Pas moyen de gagner l’Eden Roc en hélicoptère, trop ostentatoire. En revanche parking sous la glycine. Avion, aéroport de Nice, 30 km, 25 mn, train gare d’Antibes, 3 km, 10 mn.

L’hélicoptère est roi. On se pose à quelques secondes de l’hôtel. Sinon, en train, Gare de Moutiers, puis bus ou taxi (env.1h) ; Avion Chambéry, puis bus ou taxi (env. 2 h 30 mn) coordonnées

A une heure de l’aéroport, Route de Bab Atlas, No.88/69, Province Syba, Marrakech, Maroc Tel : + 212 (0) 5 24 29 98 00 www.palaisnamaskar.com

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Situé à l’extrême pointe du Cap d’Antibes, Boulevard JF Kennedy, 06600 Antibes, France Tel : +33 4 93 61 39 01 www.hotel-du-cap-eden-roc.com

Courchevel 1850, Jardin alpin, Rue Emile Allais, 73120 Courchevel, France Tel : +33 4 79 04 01 04 www.lapogeecourchevel.com.

COGNAC

AFICIONADO

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L’art de la dégustation Nature, en cocktail ou en long drink ? Par Sarah Canonge

L’ESSENTIEL

Issu de cépages blancs, le cognac est distillé et vieilli en fût de chêne. ll est élaboré dans une Région délimitée divisée en 6 crus (Grande Champagne, Petite Champagne, Borderies, Fins Bois, Bons bois, Bois ordinaires).

HISTOIRE

Transportés par bateaux vers les pays d’Europe du Nord, les vins du vignoble du Poitou font, dès le XIIIe siècle, le bonheur des Anglais, des Hollandais et des Scandinaves. À partir du XVIIe siècle, ils sont transformés pour devenir cognac…

MILLESIMES

Un cognac s’identifie à son étiquette. Pour les millésimes, il s’agit de cognacs dont les eaux-devie proviennent d’une même année (C’est alors l’année de la récolte qui est indiquée sur l’étiquette). Mais il s’agit d’une pratique peu courante.

ARÔMES

La palette aromatique du cognac est vaste. Parmi les arômes répertoriés, les cinq arômes majeurs qui confèrent un caractère unique au cognac sont la vanille, le pruneau, le caramel, l’orange et l’abricot.

ASSEMBLAGE

Les mentions de vieillissement donnent des indications sur l’âge de l’eau-de-vie la plus jeune entrant dans l’assemblage. VS : au moins 2 ans, VSOP : au moins 4 ans, XO, Extra, Hors d’âge : au moins 6 ans.

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cognac ZAPPING

Le cognac... [ « à la française ! » ]

Passionné par l’histoire des boissons d’antan, Stephen Martin a créé à Paris un café populaire baptisé « A la Française ! » comportant un cognac bar « Le Vol de Nuit ». Il y revisite les recettes de coquetels et cocktails et les us et coutumes de l’univers du limonadier. Texte : Sarah Canonge

Comment est née le concept « à la française » ? Tout est parti d’un constat et de mon expérience dans l’univers du bar à l’« anglo-saxonne ». Le déclic a eu lieu à l’ouverture du bar Le Coq, à Paris. Un barman londonien était en charge de créer la carte. J’ai alors pris conscience que le code culturel d’un bar est fortement americano-anglais. Deux questions se sont imposées à moi : « N’existe-t-il pas un mixologiste capable de mettre en avant les produits français ? » et « Existe-t-il un bar typiquement français ? ». Après 25 ans de pratique, ma passion m’a poussé à me poser une troisième question : « Quel est l’ADN du « boire » français, expression issue du vieux français ? ».

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Où avez-vous puisé les fondamentaux du projet ? J’ai recherché des documents, des archives sur le monde du bar. J’étais comme un chat devant une pelote de laine. Je suis parti du livre Petits et grands verres datant de 1927. J’ai constitué une bibliothèque historique de plus de 200 ouvrages sur la question depuis le Moyen-Âge. Il fallait ensuite synthétiser ces informations... Chaque jour, en remontant le temps, je revoyais ma copie pour mettre en place les lignes directrices d’une ambassade dédiée aux produits français, aux « boissons ménagères » et aux « boissons mélangées ». J’ai très vite réalisé que le cognac y tiendrait une place capitale. Pourquoi le cognac est-il le spiritueux phare dans votre établissement ? Le cognac est en devenir ! Il est l’âme française des spiritueux. Pourtant, il n’a rien construit en France... Comme un marin parti en pleine mer sans port d’attache, il n’a pas pris sa place dans le monde de la mixologie. Tout comme le calvados et l’armagnac, ce spiritueux doit se rattacher à la culture de sa consommation. Personne n’a bâti de code culturel autour de cet alccol. Les marchés américain et anglo-saxon ont récupéré ses modes de consommation en digestif ou en alcool tendance en club pour les

rappeurs . Pour démontrer qu’on peut le boire autrement, j’ai fondé le premier bar à cognac populaire, 100 % francophone et français de culture et de produits. On y développe sa culture...

Stephen Martin COGNAC EXPERT ! Un parcours atypique : prépa HEC, coach, psychanalyste. Barman à L’American Bar de Cologne avec Charles Schumann Chef barman à Paris après 10 ans passés à l’étranger : - au Purple Bar du Hilton Arc de Triomphe - au bar du Jazz Club Lionel Hampton au Méridien Etoile - au bar La Vue du Concorde Lafayette Ouverture en 2015 de l’établissement « À la Française ! »

Comment servez-vous le cognac à la française ? Côté bistro, le cognac est l’alcool utilisé pour les boissons à mélange de l’apéritif, le VSOP pour la dégustation, le repas, le café... Je prépare même des cognacs infusés. Au bar « Le Vol de Nuit », on a réuni une trentaine de Maisons de cognac, du VS au XO. L’appellation cognac sur les eaux-de-vie jeunes donne des qualités organoleptiques très différentes. La diversité des produits de ces Maisons me plaît ! Pour la mixologie, j’ai remis à l’honneur le Sazerac de l’apothicaire bordelais Antoine Peychaud, à l’origine à base de cognac Sazerac de Forge et Fils, de bitter Peychaud, d’absinthe et de sucre. Le Sazerac est historiquement la première « boisson mélangée » créée vers 1840 à la Nouvelle Orléans. Il y est devenu depuis 2004 le cocktail national. Quel est pour vous le meilleur cognac ? J’économise pour acheter le plus vieux Sazerac au monde de 1848. Le déguster sera un moment unique pour ma clientèle !

L’abus d’alcool est dansgereux pour la santé. À consommer avec modération

n posant son shaker et sa cuillère à mélange dans l’établissement qu’il vient d’ouvrir au 50, rue Léon Frot, Paris 11e, le talentueux barman donne enfin vie au concept du bar « À la Française ! ». Il en a peaufiné l’identité pendant plus d’une année avant de distiller toutes les finesses de l’art du mélange devant sa clientèle. Stephen Martin y dévoile les modes de consommation oubliés et remet au goût du jour le cognac, le plus international des spiritueux made in France.

LA DEGUSTATION D’UN COGNAC [ Manuel du gentleman ] S’il existe mille et une façons d’apprécier le cognac pur, en long drink, en cocktail ou même en cuisine, une seule méthode permet de découvrir dans des conditions optimales toutes les qualités organoleptiques de ce spiritueux, jeune ou vieux!

L’IMAGINATION Une coupelle posée sur le verre durant quelques secondes provoque une concentration des parfums. Les connaisseurs apprécient cette étape avant de chercher les notes au nez. Puissantes et subtiles, elles se distinguent selon le registre propre à la mémoire de chacun ou sur de la roue des 63 arômes du cognac.

L’ATTRACTION Ce premier pas consiste à verser 2 à 3 cl de cognac à température ambiante dans un verre approprié. Renoncez au traditionnel ballon pour un verre tulipe. L’eau-de-vie dévoile alors sa robe, d’un blanc pâle, signe de jeunesse, évoluant vers des tons de jaune, or ou ambré, joli témoignage d’un vieillissement en fût.

LA LIBÉRATION Un petit geste circulaire du poignet en tenant le pied du verre permet de faire tourbillonner délicatement le cognac. Le produit s’ouvre au contact de l’oxygène. Il libère ses arômes qui se déploient sur les parois du verre. Il le marque alors de larmes, signe de son intensité et de sa densité...

LA SENSATION Toute la personnalité d’un cognac s’exprime en venant taquiner les papilles. Le spiritueux caresse la langue avec une impression de chaleur. Il vient envahir le palais de ses saveurs complexes dont certaines deviennent persistantes. Cette longueur en bouche, en rondeur et finesse, devient plaisir.

LA DÉCOUVERTE La dernière étape de l’initiation est le moment ultime où, à température ambiante, le cognac montre toutes les facettes résultant du travail fait en amont : double distillation en alambic de cuivre charentais, vieillissement en fûts de chêne. Chaque cognac se compose de saveurs uniques à comparer.

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LA PATIENCE Ne portez pas directement le verre vers les narines. Un spiritueux titrant 40% de volume d’alcool, et parfois plus, pourrait paraître agressif. Une lente et sage approche permet de révéler crescendo les sensations olfactives.

L’APOTHÉOSE Buvez un grand verre d’eau. Placez ensuite une goutte de cognac entre vos lèvres. Une explosion de saveurs s’opère en bouche. La surprise fait place au plaisir. Dégustez ensuite avec modération pour apprécier pleinement ce moment d’exception.

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cognac ZAPPING

SECONDE

Tom Dixon [ Design la carafe Hennessy X.O. ] « La carafe Hennessy XO est un objet intemporel que je souhaitais traiter d’une manière originale et moderne » souligne le designer britannique, auteur de cette édition limitée aux reflets cuivrés.

lluminer et aménager le futur est le pari de ce créateur dont les meubles et accessoires s’exportent dans 65 pays. Faire connaître ses œuvres dans le monde entier est l’objectif que partage la Maison de cognac fondée par Maurice Hennessy en 1870. Ce dernier avait élaboré The Original XO à l’assemblage d’un style nouveau de plus de cent eaux-de-vie, de 12 à 30 ans d’âge. Tom Dixon traduit aujourd’hui les multiples saveurs de cette formule inchangée à travers un flacon or à facettes, lumineux et chatoyant grâce au procédé de tessellation. Hennessy X.O Exclusive Collection by Tom Dixon, prix indicatif : 190 € www.hennessy.com

Chaque seconde, cinq bouteilles de cognac sont vendues dans le monde, soit près de 160 millions par an, dont 95% hors de France, sachant que les États-Unis en sont le premier marché … le Saviez-vous ?

Cognac et chocolat, l’accord parfait Il y a de nombreux vins qui se marient admirablement bien avec le chocolat, mais s’il y a un spiritueux à mettre à l’honneur au moment du dessert, c’est bien le cognac. UNE ALLIANCE PARFAITE L’accord cognac et chocolat est en effet un des plus beaux qui soient. Le chocolat, qui se marie remarquablement avec les épices et aromates utilisés en pâtisserie : vanille, cannelle, notes de café… se voit magnifié par le cognac. Avec des arômes d’écorce d’orange confite, de vanille, d’épices, de fruits secs ou de notes de fève de cacao, l’harmonie des saveurs est parfaite. UNE NOTE FINALE Avec des cognacs jeunes, on optera pour un dessert au chocolat riche, avec des notes de caramel et de fruits secs. Avec des cognacs plus âgés comme les XO, la sobriété est de mise : juste un carré de chocolat noir, fin et croquant, pour accompagner les saveurs riches et intenses du cognac.

De Castelbajac [ Signe une édition pour Martell ] Artiste aux multiples talents, le créateur de mode Jean-Charles de Castelbajac livre sur un plateau le cognac Martell VSOP dans son nouvel habillage.

Son inspiration L’exercice de style proposé par Martell consistait à demander à un designer de créer une nouvelle édition limitée dans l’esprit de son cognac VSOP. Pour ce grand classique, l’artiste s’est inspiré de Montmartre. Sur le coffret et le flacon version « Paris Style », il dépeint ce quartier typique et ses vignes dans un registre pop’art haut en couleurs. Autour de ce VSOP… En parallèle de cette collaboration, JeanCharles de Castelbajac s’est associé à un mixologiste pour concevoir un cocktail spécifiquement dédié au cognac autour des arômes d’agrumes et de fruits confits de ce VSOP, « Paris Style » de Martell. LE cocktail « Paris Style » • 5 cl de cognac Martell VSOP • 1,5 cl de sirop d’orgeat • 1,5 cl de triple sec • 1,5 cl de Lait concentré • 2 cl de jus de citron • 6 cl de lait d’amande Martell VSOP « Paris Style », édition limitée Prix indicatif : 58,50 € En savoir plus sur www.martell.com

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LE CHIFFRE

Futur Héritage #2 [ Avec les cognacs Rémy Martin ] Lors du « Futur Héritage #2 », dix talents issus de l’ECAL ont donné leur interprétation de la thématique « Rémyxologie » choisie par la Maison Rémy Martin, mélange de couleurs, d’arômes, de matériaux…

ix étudiants du Master of Studies Luxury and Craftsmanship de l’Ecal - Ecole d’art de Lausanne en Suisse – ont travaillé autour de l’univers des cocktails. Dans le cadre de la Paris Design Week, leur interprétation créative a offert une nouvelle clé de lecture pour la Maison Rémy Martin. Cette exposition était relayée dans divers lieux à Paris pour appréhender de multiples manières le concept de Rémyxologie : six établissements, dont le Andy Wahloo, le Bar Molitor, le Calbar, le Lipstick, le Lockwood et le Royal Monceau, créèrent un cocktail à base de Rémy Martin pour cette occasion. www.remymartin.com

Et les élus sont... Cyril Camus, Président du directoire des cognacs Camus, figure dans cette liste aux côtés de l’architecte Paul Andreu, du couturier Pierre Cardin, du chef d’orchestre Michel Plasson, et de l’actrice-réalisatrice Sophie Marceau. Un sinophile averti Depuis maintenant plus de 20 ans, Cyril Camus a élu la Chine comme sa deuxième maison. Ce grand écart entre le terroir des Borderies ou il a grandi et l’immensité de villes comme Shanghai ou Pékin, il le justifie aisément par la mission qu’il s’est assignée de véhiculer un certain art de vivre à la Française.

160 000 euros

Pour le coffret lde Cognac le plus cher du monde… Le cabinet de curiosité « Beauté du Siècle » de la maison Hennessy, création du designer JeanMichel Othoniel. le Saviez-vous ?

Le cigare le plus cher du monde Les cigares « His Majesty’s Reserve » («Réserve de Sa Majesté») sont actuellement les plus chers du monde.

Cyril Camus [ Distingué parmi 50 personnalités ] Une reconnaissance Présidé par Jean-Pierre Raffarin (ancien Premier ministre français et viceprésident du Sénat) et Wu Jianmin (ancien ambassadeur de Chine en France), le comité de sélection a reconnu la contribution de cinquante personnalités (25 Français et 25 Chinois) à la promotion des échanges entre la Chine et la France.

LE CHIFFRE

Incarnant la cinquième génération de la Maison de cognac familiale et indépendante Camus, Cyril Camus fut distingué parmi les 50 personnalités qui ont marqué les relations sino-françaises.

75 COFFRETS À peine soixante-quinze coffrets de « Réserve de Sa Majesté » sont fabriqués chaque année. Chaque coffret contient vingt cigares pour un prix exorbitant de 21 000 dollars, soit 1 050 dollars l’unité (775 euros). Vendus par la compagnie américaine Gurkha Cigars, ils sont issus d’un procédé de fabrication relevant d’un cérémonial minutieux. INFUSÉ DANS DU LOUIS XIII L’intérieur du cigare, la « tripe », est constitué d’un mélange des meilleurs tabacs, et entouré de feuilles de tabac de République dominicaine séchées et fermentées pendant douze ans (c’est la « sous-cape »). Puis des feuilles de tabac Maduro (brun très foncé) de quinze ans d’âge sont enroulées autour pour constituer la « cape ». Le tout est mis à infuser dans du cognac Louis XIII de la Maison Rémy Martin. Gurkha Cigars, créé en 1887, est surnommé la « Rolls Royce » du cigare et se targue de vendre ces derniers aux milliardaires, célébrités et chefs d’Etat du monde entier.

En savoir plus sur www.camus.fr

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cognac ZAPPING

Millésime 2005 [ Une signature Hine… ] En devenant une des spécialistes du cognac millésimé de Grande Champagne, la luxueuse maison Hine fait depuis six générations exception dans le monde de ce spiritueux, plus réputé pour ses assemblages. Retour sur son histoire…

Spécialiste du cognac millésimé de Grande Champagne, la maison Hine fait depuis six générations exception dans le monde de ce spiritueux, plus réputé pour ses assemblages.

1791

Sur les conseils d’un père grand amateur de cognac, Thomas Hine quitte le comté du Dorset, en Angleterre, pour la Charente. Il part y perfectionner son français et apprendre l’art d’élaborer le cognac.

1817

Thomas Hine crée Thomas Hine & C°. Il décède en 1822.

1953

Sélectionnées pour un long vieillissement, les eaux-de-vie de ce millésime seront dévoilées lors de la célébration des 250 ans de la maison dans 250 carafes Baccarat au design créée par Andrée Putman.

1962

Hine devient fournisseur officiel de la Reine Elizabeth II d’Angleterre.

2014

Hine dévoile le cognac vintage Grande Champagne Bonneuil 2005. Puissant, gourmand, capiteux, envoûtant, typique des années chaudes. Pour cette première édition, seuls 18 fûts ont été mis en bouteilles.

apoléon N Hommage de Courvoisier

Dernière œuvre… Jean-Marc Olivier, l’ancien maître de chai de Courvoisier, a créé cette nouvelle expression de Courvoisier avant de passer le flambeau. Il a assemblé des eaux-de-vie extrêmement rares de Grande Champagne et des Borderies des années 1900.

C’est un cognac extraordinaire qui captive tous les sens... 130

Une inspiration napoléonienne Pendant ses campagnes militaires, Napoléon remerciait ses plus valeureux officiers en leur offrant une bague. C’est cette bague qui a inspiré le bouchon en cristal finement ciselé de la carafe, L’Essence de Courvoisier. Chaque carafe nécessite le travail de trente artisans de Baccarat, la célèbre cristallerie française. Sensation unique… Un florilège d’arômes intenses laisse s’exprimer bois de santal et feuilles de cigare, crème brûlée, pâte d’amande, miel des fleurs de montagne et fleur d’aubépine. La dégustation révèle un goût riche et délicat de réglisse, de pruneau et d’abricot... L’Essence de Courvoisier, Edition limitée, prix indicatif 4 650 € www.courvoisier.com

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Domaines Hine Bonneuil 2005, prix indicatif 97 € www.hinecognac.com

Hors du Temps [ Le millésime 1988 de Frapin ] Cette très vieille réserve est marquée par l’esprit Maison qui, depuis 700 ans, enrichit un savoir-faire ancestral. Le nouveau millésime 1988 est la sublime expression du domaine avec le charme des cognacs d’antan.

100 % Grande Champagne Le millésime 1988 est élaboré à partir d’ugni blanc issu du vignoble de 240 hectares de la Maison Frapin. Le temps de la patience Ce cognac a vieilli durant 25 ans dans deux fûts scellés sur le domaine, jusqu’à arriver à dégager toute sa complexité et sa finesse. Le vieillissement est opéré en fûts de chêne du Limousin. L’histoire d’un millésime Pour Patrice Piveteau, maître de chai : « Au vu des faibles rendements et des conditions climatiques chaudes et sèches de fin d’été, le lot dont est issu le millésime 1988 présentait des caractéristiques aromatiques parfaites et surtout une structure et un équilibre qui nous ont conduits à le millésimer sitôt sa distillation terminée.» Frapin, « millésime 1988 25 ans d’âge ». Édition limitée, prix indicatif : 140 € www.cognac-frapin.com

ccords parfaits A Quand Godet se met à table !

La 15e génération Depuis 1782, Godet est l’une des rares Maisons de cognac à être restée familiale et indépendante. Récompensée par Henri IV, la famille Godet exporta très tôt ses cognacs et fonda des comptoirs à travers le monde.

Je sélectionne les barriques afin que jamais le bois des fûts ne prenne le pas sur le fruit et la fleur du cognac

Le Gastronome… Pour accompagner ses agapes, Augustin Godet, 10e génération, créa en 1838 ce cognac au procédé de distillation secret. L’appellation Fine Champagne est donnée à ce cognac dont l’assemblage est composé des deux crus du cœur de l’appellation : La Grande Champagne et la Petite Champagne.

Jean-Jacques Godet, Président de la Maison Godet)

L’Essence de Courvoisier, Edition limitée, prix indicatif 4650 € www.courvoisier.com

Une belle dégustation Cognac floral au nez et fruité en bouche. Son vieillissement se fait en fûts de chênes français.

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cognac ZAPPING

Hardy fête le Printemps [ Un clin d’œil au monde du parfum ] Avec la carafe Printemps, la maison Hardy, dont la devise est « Haute couture for cognac », perpétue une longue tradition de créations placées sous le signe de l’audace. Cette œuvre d’art audacieuse séduira assurément les collectionneurs.

Les quatre saisons Signée par Lalique, la carafe Printemps est la première d’une série de quatre carafes d’exception inspirées par les saisons. Ce cognac séduit par la douceur de ses notes florales. Les codes du luxe La silhouette féminine de la carafe et son bouchon sculpté aux reflets vert amande recèlent un assemblage de petits lots de Grande Champagne soigneusement isolés par Armand Hardy à la fin de la Seconde guerre mondiale. Une édition de 400 exemplaires Il s’agit d’un cognac rare : la série Printemps ne devrait pas être diffusée à plus de 400 exemplaires. Cognac Hardy, carafe Printemps, prix indicatif : 11 500 €

DEAU

ABK6

DE LUZE

UN PUR LUXE !

L’EQUILIBRE

L’EXPERIENCE

L.V.O… La Vie en Or des cognacs Deau est un joyau... La carafe Cognac Deau LVO est ornée de feuilles d’or posées à la main par le joaillier parisien Arthus Bertrand. Elle renferme un assemblage de très vieux lots de Grande Champagne.

Extra symbolise les fondamentaux de la Maison ABK6 qui célèbre son 10e anniversaire ainsi que le prix du Meilleur producteur de cognac de l’année décerné à la « New-York International Spirits Competition ».

Ce XO Fine Champagne est un assemblage d’eaux-de-vie vieillies et sélectionnées au fil des ans pour être l’expression du terroir des vignobles Boinaud. Toutes ont atteint une certaine maturité qui donne rondeur et souplesse à ce cognac.

Deau, Carafe L.V.O, prix : 4 500 € www.deaucognac.com

Extra d’ABK6, prix : 387 € www.abk6-cognac.com

De Luze XO, prix : 110 € www.cognac-de-luze.com

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LEOPOLD GOURMEL L’ELEGANCE

Pierre Voisin et Olivier Blanc, fondateurs de la Maison Leopold Gourmel, livrent la finesse aromatique de leur Premier Cru Grande Champagne présenté dans cette Carafe « L » au design épuré. Maison Léopold Gourmel, Carafe « L », prix : 390 € www.leopold-gourmel.com

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www.hardycognac.fr

T R A D I T I O N

S AV O I R - FA I R E

COGNAC PRUNIER - XO

Très Vieille Grande Champagne «A particularly fruitforward Cognac, look for candied-orange peel, ripe grapes and stone fruit on the first sips, which soon mellow to stewed-fruit flavors on the caramel-coated finish. Savory, mouthwatering rancio notes make for addictive sipping. Made with brandies aged 20-50 years.» WINE ENTHUSIAST MAGAZINE (97/100)

www.cognacprunier.com L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération

cognac ZAPPING

LE XO DU PRINCE [ de Polignac ] Héritier d’une illustre famille de l’aristocratie française, avant de se lancer dans le cognac, le Prince Hubert de Polignac débuta très jeune une brillante carrière de conseiller au commerce extérieur pour la France.

Un amateur de cognac Epicurien, le Prince était un parfait ambassadeur du cognac dans les dîners mondains. Poussé par un désir enfoui de conquête et d’aventure, il lia sa destinée au savoir-faire de la Maison H. Mounier. Leur union donna naissance au cognac Hubert de Polignac en 1947. Le style Polignac Comme le laisse deviner sa robe sombre et ambrée, le XO Royal est un assemblage de cognacs Petite et Grande Champagne. Il libère des notes exubérantes de fruits confits, d’amande et d’anis étoilé. Sa longue persistance aromatique reste le fruit d’une lente maturation qui laisse le temps agir afin de faire naître ses notes de rancio et fondre ses facettes épicées, exotiques et boisées. Un XO salué par les critiques Les récompenses sont nombreuses : médaille d’or au Best French Spirits challenge for Asia en 2014, médaille d’argent à l’International Wine & Spirit Competition (IWSC, Grande-Bretagne) en 2010, 2012 et 2013. Prince Hubert de Polignac, XO Royal, prix : 85 €.

COGNAC PARK COLLECTIONS

HOMMAGE…

BISQUIT

COGNAC FERRAND

DELAMAIN

Les millésimes et les Single Barrel de cognac Park s’adressent aux connaisseurs. A découvrir, le cognac du Chai n°8 Single Barrel Petite Champagne, 21 ans d’âge, et particulièrement le cognac Park XO Extra 100% Grande Champagne.

… Aux alambics de cuivre de la Maison Bisquit, avec son luxueux cognac XO Rose Gold édité à 1819 exemplaires pour célébrer l’année 1819, date de création de la Maison.

Alexandre Gabriel préservait dans son chai un cognac distillé en 1914. Emotion avec cette bouteille Collection Privée, 1er cru de cognac Grande Champagne.

La maison Delamain, créée en 1759, sort au fur et à mesure de ses chais de Jarnac des millésimes anciens. Elle a présenté en 2013 les cuvées confidentielles de 1963, 1973 et 1983…

Cognac Park, XO Extra, prix : 212 € www.cognac-park.com

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Bisquit, XO Rose Gold, prix : 350 € www.bisquit.com

RARE

Cognacs Pierre Ferrand ; Collection Privée 1914, prix : 1617 € www.cognacferrand.com

MILLESIMES !

Delamain, Grande Champagne 1963, prix 650 € www.delamaincognac.fr

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www.polignac.fr

www.cognac-frapin.com

Un Domaine, des Trésors...

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cognac ZAPPING

COGNACS & VOLUTES [ Pas d’alliances tous azimuts ! ] Trouver un bon accord entre un cognac et un cigare s’avère être un exercice complexe. En effet, les saveurs subtiles du cigare devraient inévitablement s’apparenter à la gastronomie, et donc, se soumettre au jeu des accords gustatifs. Or, à la différence du vin, sa puissance olfactive et l’étroitesse de sa palette aromatique limitent considérablement les possibilités d’alliances. Une seule règle : trouver une unité de style…

Prunier

Louis Royer

Extra Grande Champagne

Un terroir Des eaux-de-vie de prés de 50 ans d’âge sont utilisées pour cet assemblage. Exclusivement issues de Grande Champagne, elles proviennent du chai « bibliothèque » qui concentre l’histoire de la famille. La rareté d’un cognac Du fait de la rareté de ces cognacs, il se peut que l’Extra soit en rupture de vente, la maison préférant parfois ne pas le commercialiser plutôt que de proposer un assemblage non conforme aux attentes des aficionados pour ce produit d’exception. La couleur Des nuances de chêne clair avec une brillance de vieil or.

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Le nez Le nez est riche dès l’approche. Il laisse s’exprimer un beau rancio combiné avec des arômes de cuir et de tabac blond, d’écorce d’orange, de teck, de figue, de chêne ciré, de pain d’épice et de miel. Il offre une belle finesse et une complexité s’apparentant à celle du cigare.

Une explosion de notes aromatiques à ne pas masquer par un cigare trop puissant. Un terroir Eaux-de-vie riches, typées et expressives de Grande Champagne qui ont vieilli dans le chai Paradis de la Maison Louis Royer. L’élégance de ce cognac séduit la gente féminine…

En bouche L’attaque est souple et vineuse, avec un équilibre sur de la noix et de la cire d’abeille. Une ampleur racée et une grande longueur, des arômes semblables à ceux dévoilés au nez sur un support boisé.

Des alliances subtiles Les qualités organoleptiques de l’Extra permettent un accord avec un cigare cubain pas trop puissant, car il masquerait la finesse du cognac : un Churchill de Romeo y Julieta ou un Lusitania de Partagas aux arômes de bois de cèdre et aux notes de café fraîchement torréfié.

Cognac Prunier, Extra Grande Champagne, prix : 398 € www.cognacprunier.fr

La couleur Ambre profond, acajou, un ton orangé, magnifique brillance…

Le nez Il présente des notes de fleurs et d’épices, un bouquet royal qui mêle la jacinthe, l’iris, la fleur d’oranger aux notes douces et épicées du safran, relevées de bois de cèdre, de la rondeur et de l’onctuosité de la cire d’abeille, de la pêche, de grains de café, de la datte confite, du cacao… En bouche Des arômes de cédrats et de chocolat très noir, des notes longues et moelleuses, onctuosité, force et grande finesse. La puissance succède à l’élégance, dans l’expression de la Grande Champagne. Cognac Louis Royer, Extra Grande Champagne, prix : 355 € www.louis-royer.com

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À accompagner avec un cigare dominicain, souple et avec du corps.

www . domaineshine . com

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La griffe de la panthère ! [ Le Nec Plus Ultra de Meukow ] Force, élégance et souplesse sont les caractéristiques des cognacs Meukow, à l’image de ce félin dont l’emblème incarne l’esprit de la Maison fondée en 1862.

LE CHIFFRE

32 000 euros

Ce prix record a été obtenu pour le Jéroboam Louis XIII de Rémy Martin lors de la vente caritative « La Part des Anges » 2013 au profit de la Croix Rouge. le Saviez-vous ?

La part des anges Pendant le vieillissement, une partie de l’alcool s’évapore dans l’atmosphère, c’est la « part des anges »… Elle profite à un champignon microscopique, le Torula compniacensis et qui donne aux murs et aux toits des chais de la région cognaçaise une couleur noire. D’ailleurs, jadis les autorités scrutaient les murs et toits pour vérifier si une demeure ne cachait pas une production clandestine ! Et les stocks diminuant chaque année naturellement (environ 2 %), la partie évaporée doit être remplacée par le contenu d’un fût de la même provenance.

UNE HISTOIRE FORTE Les deux frères Auguste-Christophe et Gustave Meukow étaient venus de Silésie dans les années 1850, envoyés en France par le Tsar Alexandre II pour approvisionner la Cour de Russie en eaux-de-vie de Cognac. Après plusieurs voyages, ils décidèrent d’installer un bureau commercial dans la ville de Cognac et créèrent la maison A.C. Meukow & Co en 1862, propriété aujourd’hui de la famille Coste. UN NECTAR PRECIEUX Nec Plus Ultra est un assemblage de très vieilles eauxde-vie de Grande Champagne, un héritage longuement gardé dans le paradis de la maison de Cognac Meukow. Elles ont été sélectionnées avec patience puis sublimées par le savoir-faire du Maître de Chai, Anne Sarteaux.

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UNE CARAFE BACCARAT Ce cognac XO est un véritable joyau. Il méritait une carafe au design exclusif. Le flacon, élégant et racé, a été réalisé en cristal par la prestigieuse manufacture Baccarat. Il accueille ce spiritueux unique d’une robe ambrée très profonde, dorée et d’un goût délicat. UN COGNAC SURPRENANT Le moment privilégié de la dégustation, avec modération, suscite l’émotion. Au nez, l’approche élégante de fleurs blanches, zestes d’oranges et notes végétales laisse place aux arômes de cuir et de noix pour évoluer ensuite vers le cèdre, le poivre et la réglisse, avec une belle persistance en bouche. Meukow, Nec Plus Ultra. www.meukowcognac.com

Une collection de cognacs Au Guiness Book des records 1 008 bouteilles différentes de cognac rassemblées par les Rotary clubs des deux Charente ont officiellement fait leur entrée en 2013 au Guiness Book des records. Depuis, un acheteur chinois a acquis cette collection, la plus importante du monde, pour un prix de 300 000 €.

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50 actualités à la Une L’essentiel de l’art de vivre ! VINS

L’actualité dédiée au monde du vin : commentaires de dégustations de millésimes, conseils d’achats, œnotourisme…

CHAMPAGNES

La magie des bulles : lancement d’une nouvelle cuvée, initiation à la dégustation, événements, soirées,…

SPIRITUEUX

L’actualité du monde des spiritueux : cocktails, food pairing, portraits, agenda, secrets de fabrication, alliances,…

RESTAURANTS

Le monde de la gastronomie : rencontres, sorties de guides, découvertes, instants gourmands, recettes,…

HÔTELS

Les dernières tendances : destinations, chroniques, offres spéciales, coups de cœur, spas et thalassos, portraits,…

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001 RONAN BY CLINET [ Ou comment décliner Clinet ? ] Les réactions de la presse sont unanimes. Dès qu’on ouvre la bouteille, on comprend pourquoi ! Dès qu’on demande l’addition, on confirme ! En résumé, c’est la nouvelle bouteille de bordeaux qui décoiffe... A découvrir absolument pour les amateurs. Par Alain Aviotte

À Bordeaux, ce ne sont pas les marques qui manquent, historiquement. Alors, quand l’une d’entre elles fait l’unanimité et rafraichit le genre, mieux vaut aller à la source pour voir de quoi il retourne : rencontre avec Ronan Laborde, propriétaire du Château Clinet *... Dans un marché complexe, qu’est-ce qui vous a poussé à créer la marque Ronan By Clinet ? J’aime les challenges, c’est mon côté compétiteur, acquis avec le sport de haut niveau, celui qui me pousse à toujours aller plus loin.... Château Clinet est en surface un petit domaine, comme souvent à Pomerol, qui a acquis une réputation solide, récompensé par de belles réussites ces dernières années. Cette étape franchie, je me suis naturellement posé la question de ce qu’on pouvait faire en relevant un peu les manches. Par exemple, pour concevoir un vin beaucoup plus accessible financièrement, associé au nom de Clinet, qui serait garanti par le savoir-faire mis en œuvre au château. Comment définissez-vous ce vin ? C’est une marque moderne, un peu à l’anglo-saxonne... Dans l’étiquette, mais aussi dans le concept de mono cépage, car je n’utilise que des merlots. Un vin qui suppose plutôt une consommation festive. Par exemple à l’apéritif, ou sur une cuisine contemporaine. Mais l’élevage est soigné, épaulé par une utilisation modérée du bois qui lui donne du volume, et ce grâce à un procédé qui limite les coûts. L’idée principale est de mettre en avant le fruit du raisin et de conserver sa fraîcheur, tout en ayant un vin souple, immédiatement attractif et accessible en prix. Autrement dit contemporain.

Comment vous approvisionnez-vous ? Les raisins viennent essentiellement de la rive droite. En gros, sept ou huit partenaires contribuent à produire Ronan By Clinet**. Dans chaque propriété, nous avons établi un contrat libre entre les parties, dans lequel nous apportons nos conseils, notre suivi, voire un encadrement dans la marche de la propriété. Ensuite, une fois le vin élevé, la dégustation valide le produit. Et bien sûr, la rémunération que nous accordons en échange permet de valoriser la production. Peut-on parler d’accord gagnant-gagnant ? Sans aucun doute. Tout d’abord parce que c’est nous qui prenons le risque de la mise en marché, dans laquelle la caution d’un grand cru est évidemment bénéfique. Mais aussi parce que nous achetons les vins à des prix en rapport avec leur qualité. Par là même, les viticulteurs associés à ce projet peuvent tenir dignement leur domaine et trouver d’autres débouchés. Pensez-vous qu’il y ait là une partie de la solution aux crises qui touchent les petites exploitations dans le Bordelais ? Beaucoup de petites propriétés sont effectivement dépassées par l’évolution des marchés. D’un côté, nous nous chargeons de ce qui fait souvent problème dans ces unités : la commercialisation. De l’autre, beaucoup de bons terroirs sont sous-exploités et, en nous associant avec ces viticulteurs, nous leur permettons de se concentrer sur ce qu’ils savent faire le mieux : s’occuper de la vigne et du vin. Ce qui permet à la marque Ronan by Clinet de s’appuyer sur un super contenu de bouteille. !

* Château Clinet 2009 : Pomerol, noté 100/100 par Parker ** Ronan By Clinet : prix public à moins de 8 euros En savoir plus sur www.chateauclinet.com

100 % Rive droite

Issu des régions bordelaises dans lesquelles le merlot est dominant.

100 % merlot

Sans doute le cépage le plus immédiat et le plus expressif du bordelais.

100 % plaisir

Rapport qualité prix difficilement égalable. Ce vin rouge rajeunit le concept de marque en bordeaux.

360 000 bouteilles produites en 2012

C’est le pourcentage du sud en permanence, de sa lumière, de l’Italie et de sa culture, de sa langue que je pratique couramment. J’y aime tout. Et depuis longtemps.

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002 Starck [ Une signature avec Louis Roederer ] De la rencontre d’un champagne d’exception et d’un designer au talent mondialement reconnu est né le Brut nature 2006. Une collaboration qui poursuit l’œuvre du fondateur de la maison Louis Roederer. Par Astrid Bartholdi

Créateur et décorateur d’intérieur français, c’est en 1983 que le grand public découvre Philippe Starck lorsque le président François Mitterrand choisit son projet pour la décoration des appartements privés du palais de l’Élysée. L’œuvre prolifique de Philippe Starck a ensuite progressivement touché tous les domaines où peuvent s’appliquer le design. Complémentarité De la rencontre entre Frédéric Rouzaud et Philippe Starck naît une expérience unique : élaborer les vins à partir de conversations, d’idées, de concepts... « La cuvée Brut Nature 2006 est une rencontre : celle d’un terroir historique avec une année remarquable, celle d’une Maison à l’écoute de la nature avec un grand designer, un homme libre ». Tels sont les mots de Frédéric Rouzaud, Directeur Général de la maison Roederer, pour décrire cette magnifique cuvée 2006 Brut Nature. Rareté. Cela faisait quarante ans que la célèbre Maison champenoise n’avait pas créé de nouvelle cuvée ! La sortie de ce champagne non dosé, millésimé de surcroît, est donc exceptionnelle. Expérience. Assemblage de 2/3 de pinot noir et 1/3 de chardonnay, le Brut Nature 2006 est vraiment exceptionel... Fraîcheur, sérénité, élégance, pureté caractérisent ce champagne unique.

003 L ’âge d’or de Ruinart 3 raisons d’apprécier cette maison

Ambassadeur de l’Art de vivre Intimement liée à l’émergence de l’art de vivre à la française, née au XVIIIe siècle, la Maison Ruinart participe dès l’origine à l’invention d’une civilisation du goût. Un goût fin et élégant, léger et sophistiqué, délicat et rare. Le vin de bulles est assurément une des plus belles expressions de cet âge d’or.

Impliqué dans l’art contemporain Témoin engagé de la création contemporaine, Ruinart collabore chaque année avec un artiste qui livre sa vision de la Maison, en puisant dans son incroyable histoire. De plus, Ruinart est présente dans le monde entier, là où s’expriment et s’exposent les artistes d’aujourd’hui.

des cuvées exceptionnelles Parmi elles, notre coup de cœur va vers le Dom Ruinart 2004, dernière expression du vin effervescent « œil-de-perdrix » expédié en 1764 (sans doute le premier rosé de l’histoire de la Champagne). Dom Ruinart 2004 - Prix indicatif : 119 €.

En savoir plus sur www.ruinart.com

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1967

Date de création de cette cuvée mythique par Madame Bollinger.

2002 Le dernier millésime de Bollinger R.D. resté 12 ans en cave.

12°C

La température idéale de service de ce superbe champagne.

Le Bollinger R.D. fête cette année son 50e anniversaire.

004 R.D. : Raide Dingue ! [ De qui ? De Bollinger... ] Bollinger ne se résume pas à être le champagne préféré de James Bond. Grâce au talent visionnaire d’Elisabeth Bollinger, la Maison a su sans cesse se renouveler. Et si l’on célèbre cette année le 50e anniversaire du Bollinger R.D., ce n’est pas sans une pensée pour la femme qui a su braver les traditions. Par Valentine Holsen

L’

histoire d’une cuvée tient parfois à peu de choses. Ce n’est qu’en 1963 que les premières bouteilles de ce qui deviendra le légendaire Bollinger R.D. sont commercialisées.

Une histoire de femme Madame Bollinger prend à cette époque la décision, en accord avec l’agent américain de la maison, de commercialiser aux Etats-Unis quelques flacons de « Réserve 1947 ». Il s’agit alors de faire concurrence aux « bouteilles spéciales », c’est-à-dire aux cuvées de prestige des autres Maisons champenoises qui naissent pour la plupart à cette période. Mais ce qui souligne le génie de Madame Bollinger, c’est qu’elle choisit un vieux millésime, jeune dégorgé et dosé comme un extra-brut (moins de 6 g/l). La démarche est d’autant plus audacieuse que la mode n’est pas aux vieux champagnes. Mais son intuition est la bonne... Les premiers millésimes En 1967, après quelques hésitations sur la dénomination définitive de la cuvée (Late Disgorged, Late Disgorged Reserve...), c’est finalement Bollinger R.D. (pour récemment dégorgé) qui est retenu. Trois millésimes seront lancés simultanément : le 1952 sur le marché anglais, le 1953 en Suisse et en France et le 1955 aux Etats-Unis et en Italie. C’est ce millésime, suivi du 1959, qui inscrit vraiment la cuvée à l’international.

Un champagne exceptionnel Pour élaborer le Bollinger R.D., le temps est un facteur essentiel qui agit au service de l’exceptionnel. Le temps aussi de prendre le temps pour découvrir la richesse aromatique de cette cuvée et les émotions gustatives qu’elle procure. Le Bollinger R.D. est aussi une rareté. Une réserve limitée de bouteilles travaillées exclusivement à la main. Un savoir-faire préservé transmis de générations en générations. Le luxe ultime, l’expérience intense d’un moment rare de dégustation. Mais cette cuvée est aussi l’expression de l’audace de Bollinger et du talent visionnaire de Madame Bollinger. Une cuvée qui traverse le temps... Cette cuvée innovante et spectaculaire pour l’époque assume le contraste entre fraîcheur, vivacité en bouche et développement des arômes d’un millésime ancien. Une cuvée, toutefois, aux caractéristiques résolument contemporaines ! Le Bollinger R.D. 2002, récemment sorti de caves, sublime toutes les occasions et accompagne parfaitement tous les moments de grande gastronomie, associé par exemple à un risotto aux truffes. Pour mettre en valeur son style unique, son bouquet, ses arômes, il convient de ne pas trop le rafraîchir. Quant à son potentiel de garde... Il est quasi infini, même si sa fraîcheur s’apprécie dès à présent ! Bollinger, R.D. 2002 : prix public indicatif de 201 € En savoir plus sur www.champagne-bollinger.com

Mais savait-on que le savoir-être de Madame Bollinger se doublait d’une allure unique, marquée au sceau de l’understatement et incarnée par les colliers de perles qui furent sa signature ? Celle qui imprima sa marque sur la Maison, qu’elle dirigea de 1941 à 1971, su inventer un style, son style !

UNE OEUVRE

JAMES BOND

MADAME BOLLINGER

« Bollinger R.D. est le parfait témoin de la fidélité de notre Maison à l’œuvre de Madame Bollinger. Il est l’expression assumée du contraste entre une très grande fraîcheur et le développement des arômes des champagnes de grande garde. », indique Jérôme Philippon, Président des champagnes Bollinger.

Depuis Moonraker, James Bond, l’agent secret de Sa Très Gracieuse Majesté, raffole du champagne Bollinger. Lorsqu’il s’accorde un moment de répit avec une créature de rêve, on le voit très souvent apprécier une flûte de Bollinger. C’est d’ailleurs le champagne préféré des Anglais.

Ambassadrice de charme de la maison, Élisabeth Bollinger était une icône de mode qui sut inventer son style. Epurée, la « silhouette Elisabeth » est un concentré de chic retenu. Chignon flou, veste tailleur, robe manches trois-quarts... Un less is more qui s’orne d’une fantaisie : le collier de perles fétiche.

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005 et si vous dégustiez UN BOWMORE A 19 000 € ! Légendaire distillerie écossaise, Bowmore est entrée il y a vingt ans dans le giron du groupe nippon Suntory. La qualité de ses whiskies en fait l’une des plus prestigieuses marques au monde.

Une destination pour initiés ! Cap sur l’île d’Islay en plein océan Atlantique, au large de la côte occidentale de l’Écosse. Avec ses huit distilleries en activité, cette terre de whisky est réputée pour offrir à la fameuse eaude-vie de grain, d’eau et de levure des notes d’influences marines, tourbées et fumées. Il faut se rendre jusqu’à la petite ville de Bowmore, sur les rives du Loch Indaal, pour découvrir le point de départ de la production du premier single malt d’Islay. Les racines d’un whisky d’exception... La distillerie Bowmore est en effet la plus ancienne de toute l’île. Fondée par John Simpson en 1779, elle a forgé sa réputation autour d’un mode d’élaboration traditionnel scrupuleux des règles ancestrales et de l’art du vieillissement. « Nous nous voyons comme des gardiens de l’esprit de Bowmore et transmettons notre savoir-faire à chaque nouvelle génération », aime rappeler Eddie Macaffer, son directeur depuis plus de 40 ans. Magie, alchimie et secrets bien

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gardés contribuent à la production de ces single malts moins tourbés que ceux des distilleries du Sud d’Islay. Raffinés, équilibrés, ils incarnent depuis 230 ans « The taste of Islay », l’essence même de ce paradis du whisky! Sept étapes sacrées ! Une équipe d’hommes et de femmes passionnés appliquent avec rigueur les étapes indispensables à l’élaboration d’un whisky single malt Bowmore. Les malts d’Islay et l’eau du fleuve Laggan sont utilisés pour effectuer les mêmes opérations depuis plus de deux siècles : le maltage, le séchage du malt au four avec la tourbe, le broyage, le brassage, la fermentation, la distillation et la enfin maturation. Chaque flacon embouteillé renferme le style unique de cette maison. Une gamme d’excellence ! Pas moins de onze médailles, 4 d’or et 7 d’argent, ont été remportées par Bowmore en 2014 à l’international Spirits Challenge. Senteurs de sel marin et émotion caractérisent la gamme : le Legend aux notes de citron et de miel, le 12

ans chocolat noir et tourbe fumée, le Small Batch Reserve typé vanille, embruns marins, tourbe, cannelle et agrumes, le Barkest 15 ans vieilli en fûts de xérès, chocolat noir, fruits noirs, cèdre et caramel, ou encore le 25 ans, moelleux, doux et complexe. En juillet dernier, la reine Elisabeth a baptisé le Queen Elisabeth, le plus gros porteavion de la Royal Navy, en brisant sur sa coque une bouteille de Bowmore Surf. Sa Majesté avait visité la célèbre distillerie en 1980. 200... Et pas une de plus ! La rareté rend un spiritueux précieux. Le single malt Bowmore 50 ans distillé durant l’hiver 1961 a vieilli au-dessous du niveau de la mer, à l’abri du chai n°1 protégé par un mur faisant office de digue. Le contenu des deux fûts d’Hogshead, ex-bourbon, a permis d’embouteiller une édition limitée à 200 exemplaires. Seulement 50 bouteilles seront commercialisées chaque année jusqu’en 2016. Avis aux collectionneurs, chaque flacon numéroté est vendu à 19 000 € ! En savoir plus sur www.bowmore.com

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Par Sarah Canonge

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006 Chantal Thomass [ Madame Love ] Créatrice de collections de lingerie raffinée et sexy, Chantal Thomass a fait de la séduction une arme fatale pour les femmes glamour. Elle nous livre quelques réflexions sur les symboles de l’amour : le rose, le champagne et son dernier hôtel, entièrement tourné vers… les sept péchés capitaux. Par Astrid Bartholdi

Chantalthomass Créatrice de mode

Dans vos collections, mais aussi dans l’hôtel Vice Versa dont la décoration est sur le thème des sept péchés capitaux, le rose est omniprésent. Pourquoi ? J’ai une passion pour les couleurs pastel avec une nette préférence pour le rose auquel je trouve certaines vertus. Je la contraste souvent avec du blanc ou bien du gris qui est une couleur que j’affectionne tout particulièrement.

L’amour est aussi omniprésent dans vos créations et tout particulièrement dans le thème de la décoration de l’hôtel Vice Versa. Pourquoi ce choix ? Paris n’est pas surnommé la ville de l’amour pour rien. J’ai voulu un lieu qui soit apaisant, confortable et dans lequel l’humour soit omniprésent. Je me suis amusée dans l’interprétation des sept péchés capitaux qui donnent leur nom aux sept étages de l’hôtel. On m’attendait surtout sur la Luxure et la Gourmandise, mais le vrai challenge était dans l’Avarice et l’Orgueil. Ces univers me ressemblent si peu ! Bulle de velours… Chantal Thomass est devenue la marraine d’une cuvée haute couture, le Rosé Velours de Champagne Pannier. Cette cuvée, assemblage de chardonnay, pinot meunier et pinot noir, est généreuse et gourmande. Charmeur, le Rosé Velours est une véritable invitation à l’enivrement des sens, avec la volupté et le velouté du fruité, l’enrobé du soyeux. Un champagne glamour. 64 €, prix public conseillé www.champagnepannier.com

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Mais vous appréciez aussi des tons plus sombres, comme celui du champagne Rosé Velours de la maison Pannier… Je ne connais pas de femmes qui n’aiment pas le champagne... Même si c’est de l’alcool, cela rend gai et heureux à condition d’en boire avec modération bien sûr ! Le champagne symbolise le bonheur, la fête et le luxe. Pour le rosé Pannier, j’en ai été la marraine et cela m’a permis de découvrir cette Maison que je ne connaissais pas.

007 « G » comme Garance... [ La Cuvée des champagnes Thiénot ] La maison Thiénot a le sens de la famille. C’est donc tout naturellement qu’Alain Thiénot a donné le prénom de sa fille à l’une des plus belles cuvées de la maison. Un champagne de caractère, comme celui de Garance et dont les millésimes sont la plus rare expression. Alors G comme... Par Valentine Holsen

Garance la couleur. Pour réaliser la couleur garance (un rouge vif), les teinturiers utilisaient les racines d’une plante dont le pouvoir colorant est très important. Appelée akane en japonais, cette couleur était celle des pantalons des soldats français pendant la Première Guerre mondiale. Garance la Belle. Prénom mixte sous la Révolution, Garance est le personnage principal du film Les Enfants du Paradis de Marcé Carné, incarné par Arletty. Tout le monde se souvient de sa réplique : « Paris est tout petit pour ceux qui s’aiment, comme nous, d’un si grand amour. » Garance est aussi l’ancêtre légendaire de Gengis Khan. Garance la Belle reçoit la visite la nuit de ses fils, transformés en rayons de lune... Garance Thiénot. Directrice générale des champagnes Thiénot, Garance est la fille du fondateur de cette jeune maison, créée en 1985 par son père. La cuvée qui porte son prénom est un cadeau du père à sa fille. Ce « blanc de rouges » (réalisé à partir des meilleurs pinots noirs de la Montagne de Reims) révèle un nez puissant et complexe une personnalité unique, à l’image de Garance. * Thiénot, Cuvée Garance 2006 : 80 € www.thienot.com

008 U ne tonnellerie intégrée Au château Smith Haut Lafitte Le saviez-vous ? Rares sont les châteaux fabriquant leurs propres barriques ; mis à part les plus renommés (Lafite, Pétrus, Margaux...), la plupart des vignobles sous-traitent la fabrication de leurs fûts. Le château Smith Haut Lafitte s’est lancé dans cette aventure dés 1995. Le bois, un composant essentiel. Comme nous l’expliquent Florence et Daniel Cathiard, « La barrique est une composante importante dans le goût de nos vins, et une attention toute particulière doit être portée, lors de l’élaboration des fûts, à l’origine du bois, l’intensité de la chauffe, en passant par le mode de séchage et de préparation des merrains. » Ainsi, les propriétaires du château Smith Haut Lafitte ont-ils décidé de choisir eux-mêmes les bois entrant dans la fabrication des barriques destinées à l’élaboration du grand vin de Smith Haut Lafitte. 450 fûts par an… « Cette démarche est comparable à la fabrication du pain. Un pain artisanal tiède et croustillant, à peine sorti du four, est cent fois supérieur à un pain industriel fait avec une pâte surgelée et vendu trois heures après sa cuisson », renchérit Daniel Cathiard. Et de préciser : « La tonnellerie intégrée fournit environ 450 fûts par an, ce qui correspond aux deux tiers de nos besoins, mais nous continuons à acheter des barriques à des tonneliers extérieurs pour comparer les différences de goût avec notre propre production ». En savoir plus sur www.smith-haut-lafitte.com

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009 Une bonne étoile… [ Pour le Cordon Rouge de Mumm ] Dans l’astrologie chinoise, le cordon rouge est un astre qui symbolise les sentiments d’attachement profond, la subtilité d’esprit reliée à l’intelligence émotionnelle. Georges Hermann Mumm le savait-il ? Par Valentine Holsen

éritier d’une longue histoire, née dans l’Allemagne médiévale, Georges Hermann Mumm est celui qui a donné à la Maison sa cuvée iconique, le Cordon Rouge. Sans doute sans savoir que cela signifie l’épanouissement et l’harmonie affective dans l’astrologie chinoise… Celui qui a choisi la devise de la Maison, « Seulement le meilleur », a en tout cas été bien inspiré d’orner les étiquettes de ses champagnes de ce trait pourpre qui symbolise également l’Ordre royal de Saint-Louis et le Grand cordon de la Légion d’honneur, deux titres dont pouvait s’enorgueillir G.H. Mumm. Favorite des souverains, la cuvée Cordon Rouge devient si célèbre dans le monde qu’elle finit par s’imposer comme l’emblème de la Maison. Déclinée en rosé, la cuvée s’orne depuis sa création, en 1958, d’une rose, œuvre du peintre franco-japonais Léonard Foujita. Tout en finesse, ce rosé d’assemblage doit beaucoup aux vins rouges sélectionnés dans des villages de la Côte des Bars réputés pour leurs pinots noirs (Bouzy, Verzenay ou les Riceys). Reflet du style de la maison, avec sa robe intense, il révèle des arômes de fruits rouges et d’agrumes, relevés de notes de caramel et de vanille, typiques du Cordon Rouge. Un champagne frais et plaisant, terriblement attachant.

1852

Georges Hermann Mumm (G.H.) devient le patron de la Maison de champagne qui prend alors son nom.

1958

Pour la première cuvée Cordon Rouge rosé, le peintre Fujita dessine une rose emblématique.

010 PORTRAITs D’HÉDONISTES Jean Guyon Domaines Rollan de By

Peter Kwok Vignobles K

Avant d’être vigneron, Jean Guyon, exerçait le métier de décorateur d’intérieur. Collectionneur de peintures anciennes et d’art contemporain, il possède aujourd’hui les domaines Rollan de By, un ensemble viticole de 180 hectares. Le château Rollan de By s’est progressivement imposé comme l’un des meilleurs Crus Bourgeois du Médoc. Un très bon rapport qualité/prix pour les amateurs.

Connaissez-vous les Vignobles K ? Le « K », cette lettre de l’alphabet, première lettre du nom de famille de Peter Kwok, premier Asiatique à avoir investi dans le vignoble bordelais en 1997. Les Vignobles K possèdent deux propriétés en SaintEmilion Grand Cru, le château Haut-Brisson (en bio depuis 2010) et le château Tour Saint-Christophe ; auxquels il faut ajouter le château La Patache, à Pomerol.

Château Rollan de By 2012, prix indicatif : 17 € En savoir plus sur www.rollandeby.com

Château la Patache 2010, prix indicatif 27 € En savoir plus sur www.vignoblesk.com

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Mumm Cordon Rouge rosé : 34 € En savoir plus sur www.ghmumm.com

011 BORDEAUX ET SES VINS [ 19e édition du Feret ] La « Bible des Vins de Bordeaux » jouit d’une renommée mondiale. Une belle et longue histoire que nous explique Bruno Boidron, Président des Editions Féret. Par Jade Ange

Bruno boidron 1849 est une année qui marque la Maison Féret ? En effet. En 1849, Michel-Édouard Féret reçoit fréquemment la visite de Charles Cocks, un Anglais, professeur agrégé installé à Bordeaux en 1840. Celui-ci, enthousiasmé par la région bordelaise, a rédigé un guide à l’usage de ses compatriotes. Publié à Londres en 1846 par les Éditions Longman, « Bordeaux : its wines and the claret country » présente à la fois les aspects historiques et touristiques de la région et comporte 84 pages d’observations et de jugements sur le vignoble et les vins bordelais. Tout est parti d’une rencontre… Effectivement. Michel-Édouard Féret propose alors à Charles Cocks d’éditer en français son ouvrage. Ainsi paraît, en 1850, le « Guide de l’étranger à Bordeaux et dans la Gironde. Bordeaux, ses environs et ses vins classés par ordre de mérite. » Donc le premier « Féret » ? Absolument. L’ouvrage, fort bien documenté, présente les classifications girondines et communique ainsi cinq ans à l’avance le futur classement de 1855 à deux nuances près, il est vrai. Charles Cocks n’aura pas la joie de cette victoire… Il décède en 1854. Et aujourd’hui ? Réalisées avec des moyens accrus et avec une solide équipe éditoriale, les éditions internationales se sont succédées. Et la 19e édition vient de paraître récemment… Bordeaux et ses Vins – XIXe édition Editions Féret – 129 € En savoir plus sur www.feret.com

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2012

Année du classement de Pavie en 1er Grand Cru Classé « A » de Saint-Emilion.

98/100

C’est la note attribuée par Robert Parker pour le millésime 2010.

65 %

Correspond au pourcentage de merlot, 25 % cabernet franc, 10 % cabernet sauvignon.

70 000

Correspond à la production annuelle de bouteilles du château Pavie.

012 Premier Grand Cru CLassé « A » [ Pavie au firmament ] De rang « B » lors du premier classement en 1955, les flacons du château Pavie vont arborer leur tout nouveau « A », distinction suprême obtenue lors du dernier classement des vins de Saint-Emilion. Retour sur cette ascension… Par Alain Aviotte

Quand Gérard Perse se porte acquéreur de Château Pavie en 1998, il est déjà entiché de la côte de Pavie. Allez savoir pourquoi. Nouveau venu dans le vin, il ne saurait réellement fonder son intime conviction. Mais ce qui est sûr, c’est qu’au-delà de la transaction, ce sont des arguments issus de sa passion naissante qui feront pencher la balance auprès de Jean-Paul Valette. Rencontre. Pouvez-vous commenter le dernier classement des vins de Saint-Emilion ? Commenter, pas vraiment. Il faut respecter ce qui nous différencie des autres appellations. Ce classement est remis en question tous les dix ans, révisé dans le plus grand sérieux par les instances nationales de l’INAO, qui n’y va pas de main morte dans ses critères de sélection : analyse du vignoble, des chais, de l’image générée par le château, et pour finir, dégustation des quinze derniers millésimes par un comité d’experts indépendants. Lors de l’avant-dernier classement, je suis resté au niveau des Premiers Grands Crus Classés « B », et je n’ai rien dit. Depuis, il y a eu quelques évolutions majeures à Pavie et ce classement récompense beaucoup de travail. En quoi le classement de Saint-Emilion diffère-t-il de celui de 1855, qui touche la rive gauche de la Garonne ? Celui de 1855 est figé depuis cette date. Le nôtre est remis en question tous les dix ans. Sans forcément créer de l’immobilisme, son immuabilité n’est certainement pas aussi incitative à la compétition que celui de Saint Emilion. D’autre part, sur la rive gauche, ce sont les châteaux qui sont classés et même si la différence est subtile, à SaintEmilion ce seraient plus des territoires viticoles que les châteaux eux-mêmes. En Médoc, quasiment toutes les pro-

priétés ne sont plus dans la configuration d’origine, rachats de parcelles, successions, etc. mais elles ont gardé leur classement. Ici, ce serait tout simplement impossible… Pouvez-vous, à partir de l’ascension du château Pavie, illustrer cette différence ? Bien sûr, j’ai toujours eu dans l’idée que les plus beaux terroirs de Pavie se situaient sur la côte, qui plus est, particulièrement bien exposée au soleil. J’ai donc demandé à l’INAO de pouvoir exclure de la production de Pavie une dizaine d’hectares situés en plaine, qui ne me donnaient pas satisfaction, et de pouvoir inclure en contrepartie un petit hectare de La Cluzière enclavé dans Pavie, ainsi que les cinq hectares de Pavie Decesse, jouxtant Pavie et très très bien placés. C’est aussi grâce à cette restructuration que le vin a gagné en caractère et en qualité. Pouvez-vous commenter les trois millésimes qui ont contribué à la légende de Pavie ? 1998 : millésime de mon arrivée à Pavie ! Évidemment inoubliable par sa valeur symbolique. Et les millésimes 2000, 2003, 2005, reconnus comme étant exceptionnels à Saint-Emilion ! Pour le reste, je pourrais évidemment m’attacher à des cotations historiques, mais pour moi, être à la tête d’un tel vignoble est une chance inouïe, et j’essaye d’être en permanence dans le challenge que cela implique. Au « Live Ex », blog britannique qui est un analyseur de tendances, Pavie arrive en tête de l’ensemble des vins de la planète. En 1855, le premier classement des vins de Bordeaux s’appuyait sur le prix des vins en regard de la demande des consommateurs ! Il n’y a donc pas de fumée sans feu en ce qui concerne Pavie ! Château Pavie 2010 : prix indicatif, 340 €. En savoir plus sur www.vignoblesperse.com

J’ai demandé à l’INAO de pouvoir exclure de la production de Pavie une dizaine d’hectares situés en plaine, qui ne me donnaient pas satisfaction, et de pouvoir inclure en contrepartie un petit hectare de La Cluzière enclavé dans Pavie, ainsi que les cinq hectares de Pavie Decesse, jouxtant Pavie et très très bien placés. C’est aussi grâce à cette restructuration que le vin a gagné en caractère et en qualité. Gérard Perse

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014 L ’anniversaire du château Phélan Ségur 013 L es Carnets Nicolas Sur le château Haut-Bailly Dernièrement, sur le web, le château HautBailly proposait une rétrospective de très beaux catalogues de la maison Nicolas sélectionnée parmi les archives de la propriété. De grands millésimes du 19e et du début du 20e siècle s’y côtoient. A l’avant-garde du graphisme de l’époque, chaque carnet est l’œuvre d’un artiste et fut réalisé en série limitée, illustré par les dessins de Darcy. On peut notamment y voir figurer les millésimes 1906 et 1918 du château Haut-Bailly en bonne place dans le carnet de 1935, publié il y a 80 ans.

Idéalement situé près du château Montrose, le château Phélan Ségur s’inscrit dans l’histoire des grands vins de Bordeaux et puise ses racines dans l’esprit pionnier de son fondateur Bernard Phélan, négociant en vins d’origine irlandaise. L’année 2015 marquera le 30e anniversaire de l’acquisition de ce château par la famille Gardinier. Les amateurs pourront se procurer le millésime 2010 de ce SaintEstèphe noté 90 par Robert Parker, 92 par le Wine Spectator et 17,5 par Jancis Robinson. Château Phélan Ségur 2010, prix indicatif : 46 €. www.phelansegur.com

015 L es Œnofolies de Larrivet Haut-Brion Plus qu’une dégustation, une Œnofolie est conçue comme un voyage des sens. Ce rendez-vous régulier, proposé sur inscription par Emilie Gervoson aux amateurs de vins répond pour chacune de ses apparitions à un synopsis insolite et particulier. L’Œnofolie n°8 avait pour thématique « Pain, vin, fromage à la folie ! » Pour ce dernier événement, quelques privilégiés ont vécu un moment d’émotion à Paris autour de deux grands noms de la gastronomie qui incarnent l’excellence dans leurs domaines respectifs : Philippe Alléosse, affineurfromager, et Jean-Luc Poujauran, artisan-boulanger. www.larrivethautbrion.fr

www.chateau-haut-bailly.com

VU SUR LE WEB Retrouvez l’actualité et les news de grands châteaux bordelais. Tout ce qui se passe sur la toile, articles, photos, reportages,…

016 U ne culture éco-intégrée Au château de Rouillac Depuis son acquisition par Laurent Cisneros et son épouse, le château de Rouillac est une valeur montante de l’appellation Pessac-Léognan. Le respect de l’environnement est un des aspects importants de la gestion actuelle de la propriété qui est aujourd’hui l’un des châteaux les plus engagés dans ce domaine en Pessac-Léognan. On peut entre autres y voir appliquées une agriculture raisonnée, avec une approche très affinée de la vigne, et une gestion de la biodiversité s’appuyant sur un inventaire de la faune et de la flore présentes sur le domaine. www.chateauderouillac.com

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017 L ’ascension du château Brown

018 U n millésime en 5 Au château La Couspaude

Le château Brown doit son nom au négociant écossais John Lewis Brown, qui s’établit à Bordeaux à la fin du 18e siècle. Ce Pessac-Léognan a vu sa notoriété continuer d’augmenter avec Jean-Christophe Mau. Ses vins jouissent d’une reconnaissance da la critique tant française qu’internationale : régulièrement « top-rated » par le Wine Spectator (supérieur à 90 points) et consacrés par les jurys des concours britanniques de Decanter et de l’IWC (notamment dans le segment des « best Bordeaux white blend »).

Propriété de la famille Aubert, le château La Couspaude est marqué par la qualité croissante de ses vins. Profondément colorés et denses, ceux-ci possèdent des arômes séduisants de cerise noire et de boisé fumé et demandent plusieurs années de garde pour s’épanouir. Parmi les meilleurs millésimes de ce Saint-Emilion Grand cru classé, figurent entre autres 1985, 1995, 2005. Parions que le millésime 2015 à venir permettra de poursuivre cette série en « 5 ».

A déguster… Château Brown 2010, prix indicatif de 28 €.

www.aubert-vignobles.com

www.chateau-brown.com

Château La Couspaude 2005, prix indicatif : 55 €.

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Par Charles Georges

L’ABUS D’ALCOOL EST DANGEREUX POUR LA SANTÉ. CONSOMMEZ AVEC MODÉRATION.

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019 Les lettres de noblesse [ du Château Pajzos ] « Vinum regum, rex vinorum », le vin des rois et le roi des vins, fut longtemps considéré comme un élixir de longue vie. Une renaissance orchestrée par un grand pomerol ! Par Alain Aviotte

Avant les années 90, quand JeanLouis Laborde, passionné de chasse, arpente les terroirs du Tokaj, c’est plutôt le fusil sur l’épaule. Il chasse sur les terres ayant appartenu au Prince Rakoczi qui possédait une des plus belles caves d’Europe. Aux alentours des vendanges, les grandes forêts qui jouxtent le vignoble résonnent du brame du cerf…

la relève Alors, comme Ronan, son fils, commençait sérieusement à s’intéresser au vin, peu à peu, de partenaire associé, Jean Louis Laborde va devenir propriétaire tout court du château Pajzos, et, plus récemment, acquérir le château Megyer, aux magnifiques caves, dont les vignes s’étendent sur les bords de la Bodrog. Soit un terrain de jeu de cent quarante hectares, taillés pour assurer toute la gamme des vins de Tokaj : vins blancs secs, trois, cinq ou six « puttonyos », sans oublier le fameux Essencia qui n’est produit que les grandes années. lettres de noblesse « Et du Tokaj la liqueur jaunissante en chatouillant les fibres du cerveau y porte un feu qui s’exhale en bon mots », nous dit Voltaire dans La Pucelle d’Orléans. De quoi fantasmer quelque peu... Château Pajzos Essencia 1993. Prix indicatif : 220 € En savoir plus sur www.tokaji.com

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l’acquisition En 1991, l’opportunité de faire partie d’un pool d’investisseurs qui croit au renouveau de ce cru de légende lui sera procurée par celui qui plus tard, orientera ses choix vers Clinet : JeanMichel Arcaute, figure du vignoble tragiquement disparue. Son intérêt pour le vin est encore à ce stade un peu dormant. Mais on sait qu’ici, dès le 10e siècle, bien avant que le Bor Kombinat ne prenne les commandes de l’immense vignoble, la viticulture y était florissante !

020 Et le vainqueur est... [ Nicolas Feuillatte ] Si les palmes d’or symbolisent pour tous l’excellence cinématographique, chez Nicolas Feuillatte elles symbolisent avant tout l’hommage que le fondateur de la Maison a voulu rendre à une femme, une diva rencontrée dans les années 1930. Par Astrid Bartholdi

Un hommage à une femme... La cuvée Palmes d’Or* est née il y a presque trente ans de l’imagination audacieuse de Nicolas Feuillatte. C’est après avoir fait la connaissance d’une diva qu’il décide de lui rendre hommage en élaborant pour elle le plus merveilleux des champagnes ! Aujourd’hui, élaborée uniquement lors des années de vendanges exceptionnelles, Palmes d’Or est le fleuron de Nicolas Feuillatte. C’est une cuvée qui passe au minimum 8 ans dans les caves de la marque avant d’être mise sur le marché afin d’arrondir et affirmer ses arômes.

021 « C’est si bon... Paris la Nuit » [ de Béatrice Cointreau ] Après avoir écrit « Sens & Quintessence » et « Le paradoxe du vin bio », Béatrice Cointreau nous entraîne dans les délices de Paris à travers un troisième ouvrage de nouvelles insolites. Récits gourmands d’une amoureuse de Paris…

Alors, le Festival de Cannes** ? Alors... Son histoire rejoint-elle celle du célèbre trophée, symbole de victoire depuis 1954, date à laquelle plusieurs joailliers furent invités à présenter des projets de palme, en référence aux armoiries de la ville de Cannes ? Et bien aucun rapport avec les palmes qui récompensent les films lors de ce festival international. Et pourtant, cette cuvée exceptionnelle de Nicolas Feuillatte, comme le trophée cannois, récompense l’excellence.

Une diva des champagnes Palmes d’Or* est une « diva des champagnes » ! Les assemblages des meilleurs crus de la champagne, anoblis par un vieillissement minutieux de 6 ans minimum, sont le plus bel hommage rendu à l’art du champagne. Après une attaque franche et nette, on découvre une cuvée très structurée, développant des arômes fins et élégants qui s’équilibre entre fruité et minéralité. Une texture soyeuse et fine qui s’achève sur une finale longue et nette. Toujours millésimée (le 2004 a été couronné d’un 93/100 par Wine Spectator), Palmes d’Or séduira les connaisseurs de grands champagnes et saura s’imposer sur les tables en compagnie des mets les plus exceptionnels. On pourra par exemple l’associer à une crème brulée de foie gras, à un carpaccio de homard breton et truffes de Bourgogne... Toute l’expression de la richesse des terroirs champenois se retrouve dans cette cuvée d’exception. Un champagne puissant, à la structure complexe et racée. Comme les grands acteurs...

Partageant son temps entre la France et son domaine viticole en Californie, Béatrice Cointreau confie dans l’ouvrage « C’est si bon... Paris la nuit » ses souvenirs et anecdotes, avec comme toile de fond commune le plaisir des dégustations nocturnes.

* Nicolas Feuillatte, Palmes d’Or 2004 : prix public indicatif de 99 € (avec coffret) ** Cette année, le 68e Festival de Cannes se tiendra du 13 au 24 mai. Le jury sera présidé par les frères Cohen, Joel et Ethan. Duo inséparable du cinéma, récompensé à plusieurs reprises à Cannes.

Par Olivia Gonthier-Reichell

éatrice Cointreau a toujours aimé écrire. À la tête de deux maisons de cognac et de champagne pendant 25 ans, elle parcourt aujourd’hui le monde pour faire rayonner l’art de vivre à la française et note au fil de ses voyages les sensations que lui inspirent un pays, une capitale, des ambiances locales. À chaque retour à Paris, elle retombe amoureuse de la Ville Lumière aussitôt qu’elle aperçoit la Tour Eiffel, Le Pont des Arts, la Place de la Concorde, tous ces lieux magiques, particulièrement la nuit, qui font de la capitale parisienne l’une des plus belles au monde.

Chaque récit nous emporte dans un quartier emblématique, de l’île Saint-Louis à Belleville, des Champs-Elysées à Pigalle, de la butte Montmartre aux Grands Boulevards. Les histoires contées se déroulent toute la nuit, à l’heure des dîners en tête-à-tête, soirées entre amis, rendez-vous galants, fêtes endiablées jusqu’au petit matin… « C’est si bon... Paris la Nuit » 208 pages. Prix : 29,50 €

En savoir plus sur www.nicolas-feuillatte.com

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022 L’ALPHABET REVISITé [ D comme Devaux mais aussi comme... ] Avec sa cuvée Ultra D, la maison Devaux s’approche de l’essence même du champagne. Et s’impose une contrainte supplémentaire : pour se permettre de ne pas doser ses vins, ceux-ci doivent être absolument exceptionnels. Par Valentine Holsen

Drague La Saint Valentin approche... Alors rien de tel pour tenter de séduire son partenaire que de déboucher une très belle bouteille d’Ultra D et de laisser les bulles faire leur effet. Dîner Un tête à tête en amoureux, un moment enchanteur, l’Ultra D de Devaux est la boisson idéale avec des mets raffinés : huîtres, homard, caviar... Le bonheur est dans le verre. Devaux Sans descendance, Jean-Pol Devaux cède la maison en 1987 à l’Union Auboise qui veille sur des superbes flacons. C’est au cœur de la Côte des Bar, que la maison Devaux est installée dans un manoir du XVIIIe siècle récemment rénové qui ravira les curieux d’architecture bien sûr, mais aussi et surtout les amateurs de champagne. Dry Avec moins de 2 grammes de sucre par litre, la cuvée Ultra D* de Devaux fait partie des champagnes extra brut, c’est-à-dire non dosés. Dosage Le dosage est la dernière touche apportée au vin avant bouchage définitif en bouteille. Il correspond à l’addition d’une petite liqueur d’expédition qui permet de stabiliser le vin. Entre le champagne le plus sucré, le doux, et le plus sec, l’extra brut, le taux de sucre varie de 50 grammes à moins de 6 grammes.

023 Envie d’un « dandy case » ? Optez pour la Malle « 1852 » de Charles Heidsieck Dans l’histoire de la maison Charles Heidsieck, champagnes et voyages sont indissociables... Véritable invitation au voyage, la Malle « 1852 » est un hommage au tout premier voyage de Charles Heidsieck dans sa conquête du Nouveau Monde. L’essentiel nécessaire au gentleman entrepreneur y est : tablier, flûtes en verre soufflé, carafe et nécessaire d’écriture. Sans oublier les précieux flacons qui ont fait le succès de la maison. Charles Heidsieck, Malle « 1852 » Oenothèque : 7000 € (avec 18 bouteilles de chacune des cuvées du Blanc des Millénaires dans ses prestigieux millésimes 1983 et 1985. En savoir plus sur charlesheidsieck.com

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024 C omme au cinéma... Avec Piper-Heidsieck Originaire de Westphalie, Florens-Louis Heidsieck s’établit en 1785 à Reims. Autodidacte, animé par l’ambition de créer « une cuvée digne d’une reine », il aura l’honneur de présenter lui-même son vin à Marie-Antoinette. Depuis 1993, PiperHeidsieck est le champagne officiel du Festival de Cannes. L’occasion pour les chanceux de déguster un Rare millésime 2002, véritable invitation au voyage, d’une grande complexité. Piper-Heidsieck, Rare Millésime 2002 : prix public conseillé 165 € le coffret En savoir plus sur www.piper-heidsieck.com

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* Devaux, Cuvée D Ultra Brut : prix public indicatif de 37 € En savoir plus sur www.champagne-devaux.fr

Gewurztraminer, allié de l’exotisme… Étymologiquement, gewurztraminer signifie traminer épicé. Ce cépage donne un vin corsé aux notes complexes de fruits exotiques, lychee, fleurs, herbes et épices. Image même de l’originalité et de la typicité des vins d’Alsace, il accompagne les plats relevés, les fromages corsés comme le munster, mais également le foie gras.

Muscat, sec et aromatique ! Il se distingue des muscats doux du Midi par son caractère sec et aromatique. Il en existe deux variétés ; le muscat dit « à petits grains » et le muscat ottonel. C’est un vin à apprécier dans sa jeunesse. Souvent proposé en apéritif, il se marie bien avec une cuisine légère à base de légumes (préparations à la vapeur, plats végétariens).

Pinot noir, seul rouge d’Alsace... C’est le seul cépage rouge autorisé en Alsace ! Venu de Bourgogne, il donne un vin léger et frais aux arômes de cerise, de framboise et de mûres. Mais de plus en plus vieilli en fûts de chêne, il acquiert un caractère plus corsé. Mais généralement, les pinots noirs d’Alsace se marient avec les viandes blanches et les volailles, ainsi qu’avec certains fromages.

025 À LA DECOUVERTE DES VINS D’ALSACE

Balisée dès 1953, cette route des cépages nobles attire cinq millions de visiteurs par an. L’occasion de déguster des vins issus des sept cépages principaux : sylvaner, pinot blanc, riesling, muscat, pinot gris, gewurztraminer et pinot noir. Zoom sur six d’entre eux… Par Charles Georges

Pinot gris, arômes complexes ! Appelé grauer tokayer avant 1870, le pinot gris fut ensuite nommé successivement tokay gris, tokay d’Alsace, tokay pinot gris et enfin, depuis le 1er avril 2007, pinot gris. Sa forte personnalité s’accorde avec des mets riches en goût. C’est le vin blanc d’Alsace qui accompagne avec le plus de panache les mets habituellement réservés aux vins rouges.

Riesling, le préféré des Alsaciens... Reconnu comme l’un des meilleurs cépages blancs au monde, le riesling d’Alsace est un vin de gastronomie par excellence. Au-delà des accords qu’on lui connaît (choucroute, palette de porc fumée…), il excelle avec les poissons, les coquillages (Saint-Jacques) et les crustacés et est admirable avec les viandes blanches.

Sylvaner, désaltérant et gouleyant ! De culture traditionnelle en Alsace, le sylvaner serait originaire d’Autriche et se serait répandu dans toute l’Europe Centrale jusqu’en Russie, Australie et Californie. Il accompagne avec légèreté et délicatesse tous les coquillages mais aussi les poissons, les charcuteries. Un vin d’été par excellence. En savoir plus sur www.vinsalsace.com

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026 CLOS DES LUNES EN ORBITE [ Naissance d’une constellation ] Avant d’accéder à la présidence de la prestigieuse Union des Grands Crus de Bordeaux, Olivier Bernard aura tracé un chemin exemplaire, dont la dernière étape, la création du Clos des Lunes, illustre la philosophie. Rencontre... Par Alain Aviotte

HUGO & olivier bernard Nous sommes en 2006, à Sauternes... Le Château Guiraud, Premier Grand Cru Classé, est à vendre. L’affaire est conclue au bénéfice de quatre actionnaires, dont Olivier Bernard, qui se confronte à la réalité d’une appellation en proie au doute. un camaïeu de terroirs Les Grands Crus tirent leur épingle du jeu, mais beaucoup de petites exploitations sont en difficulté. Rapidement, il constate que, dans ces petites exploitations, « la vigne est en bon état, et que l’appellation Sauternes jouit d’un camaïeu de terroirs exceptionnels ». Donc, on peut y produire un blanc sec de bon niveau, qui vienne étoffer l’offre bordelaise ».

un concept original Suivant un concept de marque bien léché, d’autres lunes vont se lever pour décliner une gamme alléchante. Soit Clos des lunes d’Or, d’Argent, et lune blanche pour les blancs secs. L’or, qualité supérieure, est déterminée en fonction du millésime, puis vendu en primeur, les deux autres, plus accessibles, sont en marchés ouverts et exclusivités par pays. Si l’année est propice à l’élaboration de liquoreux, un Clos des Lunes et un Clair de Lune viennent enrichir la gamme. Il n’en reste plus qu’une à créer pour concurrencer Saturne... Clos des Lunes « Lune d’Argent » 2013 : au prix indicatif de 14 euros. Noté 88-89 par Robert Parker. www.closdeslunes.com

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la naissance La première lune du Clos éponyme se lèvera avec les vignes de Haut Caplane, propriété rachetée pour l’occasion en 2011. Parti d’une vingtaine d’hectares, l’ensemble Clos des Lunes en compte cinquantecinq en 2014. D’autres vignes vont suivre, liées par des valeurs humaines au projet. Olivier Bernard souhaite « laisser les propriétaires aux manettes. Les fondamentaux sont là, il suffit d’accompagner la démarche. Et les viticulteurs sont contents de pouvoir continuer à s’occuper correctement de leur vignoble », dit-il.

027 Tout n’est qu’équilibre… [ À Fieuzal ] Et si nous devions citer cinq raisons d’aimer Fieuzal ? Nous pourrions en ajouter quarante-cinq autres qui n’ont rien de sulfureuses pour ajouter du piment à cet argumentaire tout en nuances qui saura vous convaincre de déguster ce château bordelais. Par Alain Aviotte

Pour son histoire : la dernière descendante possédait le doux prénom de « Lovely ». Yes, y love !

Pour sa géologie : caractérisée par un épais tapis de graves blanches étalées sous les pieds de vigne, qui absorbent la chaleur pendant la journée et la restituent la nuit pour le bonheur des raisins.

Pour ses chais : construits en 2011 dans un esprit d’efficacité, qui respectent au plus près les qualités de la vendange, sans concession superflue.

Pour un vrai vigneron : Stephen Carrier, directeur de la propriété, qui croit dur comme fer que « tout n’est qu’équilibre » et n’a cessé de le prouver en tirant la quintessence de chaque millésime.

Pour ses vins : Les blancs, qui ont fait la réputation du château avant qu’aujourd’hui, avec l’aide des nouveaux équipements, les rouges ne leur tiennent la dragée haute ! une caractère unique Le château de Fieuzal appartient depuis 2001 à Brenda et Lochlann Quinn, un couple d’irlandais passionnés par le vin français, qui s’attachent à perpétuer le caractère unique du domaine en préservant la typicité et l’authenticité des vins de Fieuzal. Château de Fieuzal 2012 (rouge), Pessac Léognan, noté 89-91 par Robert Parker. Prix indicatif : 32 €. En savoir plus sur www.fieuzal.com

028 Philipponnat

029 De Venoge

030 Joseph Perrier

031 Pommery

Pinot noir 2008, assemblage de Premiers et Grands Crus des grands terroirs : 100 % pinot noir d’Aÿ et Mareuil-sur-Aÿ, version extra-brut.

Ce blanc de noirs marie à merveille la fraîcheur et la puissance. Il permet d’accompagner des plats réputés compliqués à marier avec le champagne.

Avec un assemblage essentiellement composé de chardonnay, la Cuvée Joséphine 2004 est au Panthéon des grands champagnes avec son fruit aérien et pénétrant.

Assemblage de pinot noir, pinot meunier et chardonnay, champagne séducteur et sérieux. À noter qu’en 1874, ce fut le premier brut de l’histoire de la Champagne.

Prix indicatif : 37 €. www.champagnedevenoge.com

Prix indicatif : 110 €. www.josephperrier.com

Prix indicatif : 35 €. www.vrankenpommery.com

Blanc de Noirs 2008

Prix indicatif : 69 € le coffret avec deux flûtes. www.philipponnat.com

Blanc de Noirs

Cuvée Joséphine 2004

Brut Royal

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032 Le bel âge... [ Selon Lanson ] Si « les hommes vieillissent, mais ne mûrissent pas », comme le disait Alphonse Daudet, il en va autrement pour le champagne. La Maison Lanson l’a bien compris et propose avec l’Extra Age une belle expression de cette maturité. Par Astrid Bartholdi

’est à l’occasion du 250e anniversaire de la Maison que Lanson a eu l’idée d’élaborer la gamme Extra Age (X.A). Pour magnifier le style Lanson, la recette est imparable : un assemblage d’années exceptionnelles spécialement millésimées associant les meilleurs crus de Champagne, l’absence de fermentation malolactique et une lente maturation au cœur des caves historiques de la maison. C’est ce temps passé dans le calme des caves de la Maison Lanson qui apporte au champagne toute sa complexité aromatique. « Les champagnes millésimés, à l’inverse des bruts sans année, sont les plus aptes au vieillissement, confirme Fabrizio Bucella, professeur à l’Université libre de Bruxelles et sommelier. Dans cet exercice, il y a une Maison de Reims qui fait la course en tête, c’est Lanson ». Car, au départ, l’élaboration du champagne est longue. Il faut respecter un minimum de quinze mois sur lattes avant la moindre commercialisation, un délai qui passe communément à trentesix mois dans la majorité des grandes maisons. Au vieillissement, un champagne évolue. Ses arômes se complexifient et s’intensifient, mais changent aussi de registre : sous-bois, truffe, pain grillé se substituent aux premiers arômes, plus floraux et frais.

Lanson, Extra Age brut : prix indicatif 68 euros (avec le coffret)

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Date de création de la maison Lanson par François Delamotte.

2010

A l’occasion de son 250e anniversaire, Lanson élabore une cuvée emblématique : la cuvée Extra Age.

Les plénitudes Pour Dom Pérignon, il existe trois plénitudes. Lors de chacune d’entre elles, certains traits se révèlent. Si la première exprime la jeunesse et l’excellence, la deuxième plénitude est celle de l’énergie. Après douze années minimum de maturation sur lies, l’intensité du vin est magnifiée. C’est de ce constat qu’est née « P2 », nouvelle appellation de la gamme Oenothèque.

033 N om de code « P2 » pour Dom Pérignon Equation « Le temps est dans l’équation du Dom Pérignon », déclare Richard Geoffroy, chef de cave de la Maison Dom Pérignon. En effet, le terroir, l’héritage, l’inspiration sont essentiels pour assembler un grand vin dont le caractère et l’expression se révèlent dans la durée. Un millésime connaît plusieurs cycles, plusieurs vies. Son évolution se fait par plateaux successifs, appelés « plénitudes ».

énergie La « P2 » 1998, bonifiée par 16 années d’élaboration, exhausse le potentiel du millésime. Les opposés et les compléments de l’assemblage entrent en résonance, créant une grande persistance aromatique. Dom Pérignon P2-1998 : 350 € le coffret.

Le temps est dans l’équation du Dom Pérignon. Richard Geoffroy

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En savoir plus sur www.domperignon.com

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En savoir plus sur www.lanson.com

034 La Minute du Chef [ Avec des bulles de Saint-Gall ] A seulement 34 ans, Jérôme Feck vient de prendre la tête des cuisines du Relais & Châteaux La Briqueterie, à Vinay. Un retour aux sources pour ce Champenois amoureux de son terroir. Par Valentine Holsen

ès que l’on parle champagne et Champagne, le regard de Jérôme Feck s’éclaire. Le jeune chef qui vient de reprendre les fourneaux de La Briqueterie, à Vinay, retrouve ici ses origines et entend bien conserver l’étoile du restaurant gastronomique du Relais & Châteaux. Passé par quelquesunes des plus prestigieuses adresses de la région telles que le Royal Champagne, les Berceaux à Epernay, avant de « s’expatrier » en Bourgogne à l’Hostellerie de Levernois à Beaune, Jérôme Feck souhaitait revenir en Champagne tout en restant dans l’univers des Relais & Châteaux. Et devenir chef à part entière dans un restaurant étoilé. Chose faite depuis le 15 janvier... Avec près de 350 références de champagnes à la carte de la maison, Jérôme Feck n’a que l’embarras du choix pour imaginer des associations mets-vins qui magnifient les plus belles bulles. Un de ses mariages préférés ? « Tout ce qui vient de la mer, le poisson cru ou cuit, les crustacés, mais toujours en restant sur le produit, sans ajouter trop de choses et un De Saint-Gall brut blanc de blancs Premier Cru », explique le jeune homme. Il imagine ainsi une langoustine rôtie, servie avec une chair de crabe au citron confit et une sauce aérienne zéphyr de crustacés. « La finesse et la droiture de cette cuvée vient soutenir cette recette sur l’iode », souligne Jérôme Feck, qui imagine aussi une coquille saint-jacques juste saisie au sumac, chou-fleur et épinard, déglacée au champagne. A moins de préférer le champagne dans sa plus simple expression : « à l’apéritif »... De Saint-Gall, Brut blanc de blancs Premier Cru : prix public conseillé 27 euros En savoir plus sur www.de-saint-gall.com

035 Une valeur montante [ Le château Seguin ] Achetée par Jean Darriet en 1987 à la Caisse des dépôts, cette vaste propriété de 31 ha en PessacLéognan est aujourd’hui gérée par son fils Denis, ancien diamantaire, en association (depuis 1999) avec Moïse Ohana, homme d’affaires parisien.

a propriété produit un vin rouge typiquement Graves, composé de 60% de cabernet sauvignon et de 40% de merlot. Tombé dans l’oubli durant la crise des années 50, Seguin est un bel exemple de la renaissance d’un vignoble qui séduit de plus en plus les critiques.

1966

Naissance d’Union Champagne, la coopérative qui commercialise le champagne De Saint-Gall

Pour preuve le millésime 2012, noté 16/20 par Bettane & Desseauve et 16,5/20 par Jancis Robinson. Ce vin à la couleur rouge rubis intense a une densité bien présente. Le nez est puissant et complexe, mêlant le caractère séveux de Seguin et des notes de fruits mûrs (cassis et prune) légèrement grillées et délicatement fumées. La bouche est ample et dense, avec beaucoup de finesse et d’élégance et les tanins sont très veloutés. Étymologiquement Seguin provient de Segwin - réunion de « seg » (victoire) et « win » (ami) et désigne donc en quelque sorte l’ami de la victoire. À parier que les prochains millésimes confirmeront la signature du château de Seguin. Château Seguin 2012, prix indicatif : 19 €. En savoir plus sur www.chateauseguin.com

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036 Rose de bonheur [ Comme Deutz ] Principalement élaborée à partir de Pinot Noir (55%) et de Chardonnay (45 %), la dernière création de la maison Deutz, la cuvée Amour de Deutz rosé 2006, séduira assurément les amateurs de champagne. Par Valentine Holsen

Un amour partagé Autant de douceur symbolisée aussi par l’emblème de Deutz, l’angelot, reproduc-

tion de la sculpture qui trône au centre de la cour du domaine depuis la fin du XVIIe siècle... Cet ange réalisé par le sculpteur Louis-Alexandre Bottée figure d’ailleurs sur chaque étiquette et chaque emballage de la Maison champenoise. Et bien entendu, sur les capsules dorées de la cuvée Amour de Deutz, directement inspirée de cet ange. De grands sentiments qui s’expriment parfaitement dans la dernière création de la maison, la cuvée Amour de Deutz rosé 2006. Le saviez-vous ? Pour faire du champagne rosé, il existe deux méthodes : par l’assemblage de vins rouges et de vins blancs ou par saignée. Ce dernier terme qui peut paraître barbare signifie que les jus des raisins blancs macèrent pendant quelques heures avec les peaux des raisins rouges. Une méthode qui donne d’excellents résultats mais demande un grand savoir-faire. Elle donne souvent des champagnes d’un rose très soutenu. En savoir plus sur www.champagne-deutz.com

Saviez-vous que le rose, considéré de nos jours comme la couleur des filles, symbolisait au Moyen-Age la virilité chez les chevaliers…

Amour de Deutz rosé 2006 Une cuvée riche de belles promesses La cuvée Amour de Deutz rosé 2006 est un assemblage de pinot noir et de chardonnay. La bouche, raffinée et complexe, provoque une émotion gourmande. Ce champagne est d’un équilibre parfait ente la puissance aromatique et la finesse de la structure. Charmeuse, riche et précise, la finale est déjà de belle longueur. Une cuvée riche de promesses, dans le plus pur style Deutz, qui marque l’aboutissement du « Trio de prestige » de la Maison. Amour de Deutz rosé 2006 : 137 €

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Philippe Jamesse « Beaucoup de complexité… » Sommelier du Relais & Châteaux Les Crayères, à Reims, Philippe Jamesse est un fin connaisseur du monde du champagne et un grand amateur des vins de la Maison Deutz. Il nous parle de la cuvée Amour de Deutz rosé 2006. Le 2006 rosé marque-t-il une rupture par rapport aux autres millésimes de la Maison ? Deutz nous a longtemps habitué aux chardonnays, mais l’introduction de pinots noirs dans la base des vins blancs et des vins rouges d’Aÿ a son importance dans l’expression d’Amour de Deutz. Ils apportent beaucoup de relief au vin, des notes bourguignonnes soulignées par un bel élevage. Comment décririez-vous ce champagne ? Il est très complexe, avec au nez comme en bouche beaucoup de relief et de structure, des notes de fruits rouges (cerise et framboise) typiques des vins d’Aÿ, mais aussi des épices orientales, un joli fumé. Le pinot noir apporte des notes lardées, alors que les chardonnays expriment des touches végétales, légèrement mentholées avec des arômes d’agrumes (mandarine, orange) et une finale de gâteau sec. Il est encore jeune et il convient d’attendre qu’il absorbe le choc du dégorgement pour en apprécier toute la subtilité. Avec quels plats ? C’est à la fois un champagne d’apéritif et de gastronomie. Je le verrais bien avec un carpaccio de thon rouge, un grand jambon ibérique voire un super tajine. Il a le « coffre » nécessaire pour absorber les épices !

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Le rose, la couleur des chevaliers… Couleur de la séduction, du romantisme et de la féminité, le rose est associé aussi à la tendresse et au bonheur. Ne dit-on pas « voir la vie en rose » ? Mais saviezvous que le rose, considéré de nos jours comme la couleur des filles, symbolisait au Moyen-Age la virilité chez les chevaliers… Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que Madame de Pompadour change tout. Le peintre belge Philippe Rouet met au point une innovation technique et artistique et invente un nouveau rose sur la porcelaine de la manufacture royale de Sèvres. La favorite de Louis XV s’entiche de ce rose, d’une finesse exquise, et la Cour avec elle. La marquise l’impose alors partout à Versailles, notamment sur les tenues des petites filles, mais aussi les couvre-lits et même les pots de chambre. Désormais le rose est associé aux valeurs féminines : beauté, douceur, fragilité.

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037 Visite guidée à Plaisance [ Au cœur de Saint-Emilion ] Après une décennie passée aux côtés d’Alain Ducasse et Jean François PIège au Plaza Athénée, puis une immersion en Pays Basque, Cédric Béchade se penche en toute sérénité sur les fourneaux de Plaisance. Par Alain Aviotte

Cédric béchade Chef de l’Hostellerie de Plaisance

CÔTÉ CUISINE Pour souligner cette évidence, l’interview de Cédric Béchade démarre par le panégyrique de Marie Sylvain, le boulanger chez qui le chef choisit le pain qu’il sert à Plaisance. Il s’étend sur la cuisson de la croûte, sur la fermentation de la pâte, sur la justesse des équilibres. Il suffit de s’aventurer dans la carte pour y pointer les pigeons de chez Le Guen, les asperges blanches du Blayais, l’artichaut de Macau, le caviar d’Aquitaine ou la poularde de chez Duplantier. « Ma cuisine oscille entre deux demandes manifestes de la clientèle. L’une très raccord avec l’endroit : respecter les produits et les mettre en valeur par une belle présentation, un bon équilibre entre les textures. Et l’autre plus contemporaine, qui veut se faire surprendre. Et de rajouter : « Je travaille particulièrement la couleur car c’est ce qui prédispose le goût. C’est cet indice qui m’a amené à travailler les sens dans leur ensemble. Comme avec les vins, à chercher la qualité de ce qui va rester en bouche. C’est un travail assez subtil que nous mettons en place avec le sommelier, pour aller encore plus loin, moi dans la perception des saveurs soulignées par mes plats, et lui dans leur prolongement avec le vin ». CÔTÉ VINS Les amateurs de vins vivront un pur moment de plaisir œnologique en parcourant la carte du chefsommelier Benoît Gelin. L’appellation Saint-Emilion y est représentée par une sélection de 80 châteaux avec, pour chacun, pas moins de 4 millésimes… Hostellerie de Plaisance, Place du Clocher - 33330 Saint-Emilion. Tel.: +33 (0)5 57 55 07 55 www.hostelleriedeplaisance.com

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« Tout ici a un caractère historique » dit-il. En effet, les jardins suspendus au-dessus de la ville médiévale, la maison elle-même qui jouxte le sommet du clocher… Tout pousse ici à mettre cet endroit en connexion avec son environnement…

038 Est-on immortel ? [ Assurément pour Gosset ] La plus ancienne Maison de champagne vient de fêter son 430e anniversaire. L’occasion de créer une cuvée aussi exceptionnelle que l’âge de Gosset, simplement baptisée : 430 ans. Un âge vénérable pour une maison qui semble connaître une jeunesse éternelle. Par Astrid Bartholdi

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Pierre Gosset, échevin d’Aÿ et vigneron, produisait des vins tranquilles. A l’époque deux vins se disputaient la place à la table des rois de France : le vin d’Aÿ et le vin de Beaune. Gosset est la plus ancienne Maison de champagne.

1884

André Gosset transforme l’entreprise familiale en société, Champagne Gosset, et assume la reconstruction du vignoble après la crise du phylloxéra.

1993

La 16e génération de Gosset confie le devenir de la maison aux Cointreau, dont les origines cognaçaises au cœur de la Grande Champagne remontent à 1270.

1995

Gosset imagine les Trophées Célébris qui récompensent les initiatives culinaires et humaines. De nombreux chefs, lauréats au cours des vingt dernières années, se sont retrouvés lors d’une manifestation exceptionnelle à Paris, en septembre dernier.

2014

Pour célébrer son 430e anniversaire, la maison Gosset édite une cuvée collector intitulée naturellement « 430 ans ». Quintessence de trois millésimes exceptionnels, 1995, 1996 et 1998, elle est constituée d’un assemblage - 60% de chardonnay et 40% de pinot noir - provenant des meilleurs crus de la Champagne. Gosset, « 430 ans » : édition limitée à 430 magnums, prix public indicatif 250 euros www.champagne-gosset.com

039 L e Grand Siècle pour Laurent-Perrier Période emblématique de l’essor de l’art de vivre à la française, le Grand Siècle a inspiré à Laurent-Perrier une cuvée qui signe le savoir-faire de la Maison. Comme chacun le sait, le XVIIe siècle a marqué l’histoire du monde sous le règne de Louis XIV par son rayonnement culturel, mais aussi par l’invention d’un art de vivre encore aujourd’hui unanimement célébré. Cuvée champenoise par excellence, Grand Siècle est l’héritage direct de cette période fastueuse... Fruit de l’assemblage de vins provenant à la fois des plus grands crus et d’années particulièrement réussies et millésimées par Laurent-Perrier, à déguster.

Cuvée champenoise par excellence, Grand Siècle est l’héritage direct de cette période fastueuse...

Laurent-Perrier, Grand Siècle - Prix indicatif : 120 € En savoir plus sur www.laurent-perrier.com

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040 Une femme sans fard [ au château Lanessan ] Les réussites féminines ne sont plus aussi confidentielles, mais une femme à la tête inspirée des vignobles Bouteiller, cela a de quoi intriguer. Portrait de Paz Espejo. Par Alain Aviotte

Baignée depuis l’enfance dans la culture française pour avoir fait ses études au lycée français de Madrid et concrétisé une formation d’œnologue à Bordeaux, Paz Espejo, c’est d’abord une pointe d’accent exotique qui fait craquer l’interlocuteur. Entendez « Lanaissant » si vous voulez rentrer dans son domaine de prédilection... « Je fais des vins en pensant au plaisir de celui qui va les boire ! ». L’approche est carrée, réfléchie, abondée par une expérience acquise dans de nombreux vignobles à travers la planète. Elle se sent bien à Bordeaux. Goya n’a-t-il pas passé ses dernières années intramuros et peint sa dernière toile ici ? A Lanessan, son idée maîtresse est de ne prendre au passé que ce qui est nécessaire. De se laisser guider par la nature pour exprimer le côté joyeux, appétant, du fruit. Tout en restant sur une base d’harmonie et d’élégance qui définit les vins médocains... Un vin à découvrir !

041 U ne dynastie de comtes... Pour la Maison Taittinger

Un champagne d’exception La cuvée* Comtes de Champagne Blanc de Blancs de Taittinger est élaborée à 100% à partir de chardonnay issu des plus grands crus de la prestigieuse Côte des Blancs. Elle n’est produite que lorsque la vendange s’avère d’une exceptionnelle qualité et digne d’être millésimée.

Au tout début... Issue du régime féodal qui apparaît en France au IXe siècle, la dynastie des Comtes de Champagne a occupé pendant plus de trois siècles une place prépondérante au sein du royaume de France. Elle se distingue des autres vassaux du royaume par son rayonnement politique, commercial, artistique et spirituel.

Le champagne reste un produit très artistique. Pierre-Emmanuel Taittinger

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* Taittinger, Comtes de Champagne Blanc de Blancs 2005 (avec coffret). Prix public indicatif : 120 € En savoir plus sur www.taittinger.com

Du mécénat Taittinger participe activement à la préservation des monuments historiques rémois, comme la demeure des comtes de Champagne. Cette bâtisse du XIIIe siècle hébergeait les comtes lorsqu’ils venaient à Reims pour le sacre des rois de France. Partiellement détruite pendant la Première guerre mondiale, elle a été restaurée et est entretenue grâce à la maison Taittinger.

L’abus d’alcool est dansgereux pour la santé. À consommer avec modération

UN VASTE VIGNOBLE Le château Lanessan appartient à la même famille depuis 1793. Il est constitué de 45 hectares de vignes au sein d’une entité plus vaste de 80 hectares d’un seul tenant. Le vignoble de Lanessan se situe sur la commune de Cussac-Fort-Médoc, limitrophe de Saint-Julien, dans la zone d’appellation Haut-Médoc. Château Lanessan 2011 – Robert Parker 85/100 - Prix indicatif : 14,50 € En savoir plus sur www.lanessan.com

042 5 BONNES RAISONS [ D’ouvrir un magnum Henriot de la « Cuve 38 » ] Avec sa « Cuve 38 », la Maison Henriot a imaginé un champagne d’exception provenant d’une seule cuve, la n° 38. Uniquement proposé en magnum, et en édition limitée, ce vin permettra aux amateurs de partager un grand moment de convivialité. Par Valentine Holsen

Le concept Une cuve de 467 hectolitres qui porte le numéro 38 - est enrichie tous les ans, depuis 1990, de 3 à 20 % des chardonnays d’exception de l’année. Ainsi, les vins vivent une évolution permanente, un assemblage perpétuel.

Un champagne d’exception Un blanc de blancs Grand Cru... Donc, 100% chardonnay, 100% Grands Crus ! Son dosage ne dépasse pas les 5 grammes par litre. La « Cuve 38 » se mariera à merveille avec un homard breton en chaud-froid ou des ris de veau.

Une rareté Chaque année, seulement 1000 magnums sortent de la cuve N° 38 pour séjourner ensuite pendant 5 ans dans les caves de la maison Henriot.

Un flacon prestigieux Un magnum permet un développement plus harmonieux des arômes et offre, souvent, une complexité plus importante des vins et une meilleure conservation.

Convivialité Au-delà de ses qualités œnologiques, le magnum est aussi synonyme de fête, de prestige et de partage. C’est l’idéal pour un apéritif de plus de six convives. Henriot, Cuve 38 : prix public indicatif de 500 € le magnum. www.champagne-henriot.com

043 U n an déjà, Adieu James…

20 ans, James Grégoire, se rendait pour la première fois au château de La Rivière. Il eut un coup de foudre pour ces murs qu’il put acquérir en 2003. En quelques années, il sauva la forteresse du gouffre financier. Vingt personnes furent engagées en dix ans et la direction fut confiée à Xavier Buffo. Mais il y a un an, sur les coteaux boisés du château de La Rivière, un Robinson R44, un hélicoptère jaune et noir, bipale réputé léger, maniable et fiable décollait en fin de journée. Aux commandes, James Grégoire, ancien propriétaire du domaine viticole et pilote chevronné. A ses côtés, Lam Kok, nouvel acquéreur et président du groupe chinois Brilliant, Shun Yu, son fils de 12 ans, et Peng Wan, le directeur général France de la société

asiatique. L’hélicoptère survolait les vignobles du Libournais et longeait la Dordogne. Puis soudain le drame… James était une personne humble, généreuse, humaine et fidèle dans ses relations d’amitié. Nous nous souviendrons toujours d’un magnifique moment passé aux côtés de James et de son épouse Monique au château de La Rivière il y a maintenant plus de 10 ans. Après un déjeuner dominical, James nous avait ensuite fait partager sa passion de l’hélicoptère en nous raccompagnant avec notre fille Jade à Cognac. Nos pensées vont aujourd’hui à son épouse Monique, ses fils Cyrille et Nicolas et à Liu Xiangyun Kok. Thibault & Olivia Reichell

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044 « No sport ! » [ Pol Roger célèbre Winston Churchill ] Alors que l’on célèbre le 50e anniversaire de la disparition du grand homme politique britannique qui prônait la non pratique du sport, la maison Pol Roger - qui entretenait d’étroites relations avec Winston Churchill - s’associe à ces célébrations. Retour sur l’histoire... Par Astrid Bartholdi

1874

Winston Leonard Spencer-Churchill naît au palais de Blenheim, à Woodstock, le 30 novembre. Il fait partie de la famille aristocratique Spencer, connue pour sa participation à la vie politique anglaise.

1908

Du champagne, Sir Winston Churchill avait coutume de dire « Dans la victoire je le mérite, dans la défaite j’en ai besoin ». Depuis ce jour de 1908 où il but son premier verre de Pol Roger, il est resté fidèle à la maison.

1940

Winston Churchill est nommé Premier ministre. Durant la Seconde Guerre mondiale, son rôle sera déterminant dans la victoire des Alliés.

1975

Pour le 10e anniversaire de sa disparition, Pol Roger a souhaité rendre hommage au grand ami de la famille en créant la cuvée Sir Winston Churchill* qui symbolise le pouvoir et le raffinement. Car outre le politicien, c’est la sagacité du dandy et son mode de vie hédoniste qui marquent encore aujourd’hui les esprits.

2015

En cette année de célébration du 50e anniversaire de sa disparition, de nombreuses commémorations sont organisées en Angleterre auxquelles, bien entendu, Pol Roger participe. Pol Roger, Cuvée Sir Winston Churchill 2002 : prix indicatif de 190 €

045 Perrier-Jouët

046 Veuve Clicquot

047 Moët

048 Krug

SI le flacon de la cuvée Belle Epoque reprend l’anémone de Gallée, plusieurs artistes l’ont réinventée dont Vik Muniz pour le rosé 2005.

La collection Cave Privée réunit les plus beaux millésimes, ayant séjourné au minimum 20 ans en caves, dont le 1990 rosé.

Le coffret « Joseph » rend hommage au fondateur de la Maison, Joseph Krug. Deux verres en cristal permettent de sublimer la dégustation.

Prix indicatif : 400 euros le coffret. www.perrier-jouet.com

Prix indicatif : 222 € le coffret. www.veuve-clicquot.com

C’est le champagne le plus bu au monde ! Depuis 1869, Moët Impérial est l’expression la plus accomplie et universelle de la maison. Prix indicatif : 28 €

Vik Muniz, 2005

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Cave Privée, 1990

Impérial

www.moet.com

Coffret Joseph

Prix indicatif : 200 € le coffret www.krug.com

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En savoir plus sur www.polroger.com

049 SOCIANDO MALLET [ Le respect de la mémoire ] La rencontre entre Jean Gautreau et Sociando Mallet aurait eu bien du mal à apparaître dans un boule de cristal, mais il faut admettre que le hasard fait parfois bien les choses. Par Alain Aviotte

isite guidée... Quand après un périple dans le monde du négoce, Jean Gautreau s’intéresse pour le compte d’un client à Sociando Mallet, ce n’est pas des vignes ni du château qu’il tombe amoureux, mais de la vue imprenable sur l’estuaire ! Il faut dire que le plateau où s’étendent alors les quelques maigres hectares de vigne est en surplomb et en contrebas et, quand passent les nuages, la Gironde y joue d’une gamme de couleurs à damner la palette d’un impressionniste... les débuts… On passera sur l’état désastreux des bâtiments, sur l’absence de chai, et sur le cuvier de fortune. On est en 1969. Et comme il y a aussi sur la propriété quelques vignes, viennent les premières récoltes. Jean Gautreau, avec l’aide d’un ancien employé du château, s’y attache. Et les promesses d’un beau vin au caractère médocain affirmé se transforment assez rapidement en succès. D’autres parcelles avoisinantes et une vraie rénovation de fond viennent progressivement compléter la propriété. un style Pas Bourgeois, mais simplement Sociando Mallet, comme le dit avec humour le propriétaire. Les véritables témoins de l’histoire de ce domaine sont dans les vignes, en forme de cabanes, au caractère différent, restaurées comme des œuvres d’art et qu’il est intéressant de découvrir en parcourant le vignoble : un vraisemblable poste de douane en moellons daté de 1897 ou cabane Mapon en bordure du petit chenal proche de la Gironde, un magnifique carrelet de pêche au filet en bois installé sur l’estuaire en 2010 ; « l’Orme », qui possède un auvent, ornement assez rare pour ce type d’édifice, sans doute destiné à protéger les ouvriers de la pluie ; « Carmaîl » et « Ribeous », d’un bâti plus traditionnel. Comme ces édifices d’une autre époque ont tendance à disparaitre pour être remplacés par quelques pieds de vignes, ce travail de mémoire n’en est que plus louable... Château Sociando-Mallet 2012 : au prix indicatif de 30 euros. Noté 88-91 par le Wine Spectator. En savoir plus sur www.sociandomallet.com

050 Domaine Marcel Deiss [ Grand Cru Altenberg de Bergheim ] Sur les douze grands terroirs qui composent aujourd’hui le domaine Marcel Deiss, réel laboratoire pour l’Alsace de demain, l’esprit de JeanMichel Deiss s’impose...

C’

est à Bergheim, une petite localité nichée au cœur de l’Alsace, proche de Ribeauvillé, que se situe le domaine Marcel Deiss. Aujourd’hui géré et développé par Jean-Michel Deiss, rejoint en 2008 par son fils Mathieu, le Domaine exploite 27 hectares de vignes réparties sur 9 communes et environ 20 km de côte viticole. Précurseur, ce domaine vient de célébrer les 20 ans de complantation de son Grand Cru Altenberg de Bergheim ! La complantation (art ancien de mener ensemble des parcelles complexes) et la biodynamie sont pratiquées ici comme une forme de viticulture historique : source d’équilibre, de rusticité, de résistance et finalement d’harmonie. Car il faut savoir que dans la tradition alsacienne, les vins de terroir étaient seulement nommés par le nom du lieu, la complantation devenant la règle absolue de cette exigence. C’est pour cette raison que le Domaine Marcel Deiss a décidé, pour tous les vins issus de grands terroirs (Grands Crus et Premiers Crus), de ne plus utiliser l’indication du cépage, si réductrice et stérile, et de nommer seulement le génie du lieu.

Et si les prophéties de Jean-Michel Deiss, défenseur acharné du vignoble alsacien, se réalisaient et que l’Alsace et ses vins - insuffisamment reconnus dans le monde - devenaient le grand vignoble incontournable du XXIe siècle ? Domaine Marcel Deiss, Altenberg de Bergheim Grand cru 2008. Noté 95 par Robert Parker. Prix indicatif : 59,50 € En savoir plus sur www.marceldeiss.com

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051 La minute du Chef [ Avec des bulles de Besserat de Bellefon ] Julien Allano, le chef du Clair de la Plume, dans la Drôme, vient de recevoir sa première étoile. Et c’est le regard encore tout brillant qu’il nous livre quelques idées d’associations entre champagne et truffe, un de ses ingrédients fétiche. Par Valentine Holsen

Besserat de Bellefon, Cuvée des Moines Extra Brut : prix indicatif de 50 € En savoir plus sur besseratdebellefon.com

1843

Edmond Besserat fonde la Maison et impose, au fil des années, son savoir-faire artisanal en créant des cuvées qu’il distribue auprès des hôtels, restaurants et cavistes les plus renommés.

1930

C’est à cette date que la Maison va prendre son envol. Pour relever le défi lancé par le directeur d’un célèbre restaurant, Victor Besserat imagine un champagne capable d’accompagner tout un repas. La Cuvée des Moines est ainsi créée...

Printanier Il le baptisera Fleur de Champagne brut Premier Cru car lors de la première dégustation, Raymond Duval-Leroy discerna un arôme de fleur blanche qui exhalait un parfum évocateur de la « fleur de vigne » en juin. Equilibrée, persistante et distinguée, cette cuvée accompagne parfaitement les émotions partagées.

052 U ne histoire de femme chez Duval-Leroy Précurseur Dès 1911, Raymond Duval-Leroy fut le premier à élaborer un champagne associant les cépages chardonnay et pinot noir sélectionnés dans les seuls villages classés Grand Cru et Premier Cru de la Grande vallée de la Marne, de la Montagne de Reims et de la Côte des Blancs.

Le champagne est un milieu réputé traditionnel. Nous avons fait le choix de l’avant-garde. Carol Duval-Leroy

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En savoir plus sur www.duval-leroy.com

Durable Créée en 1859, la Maison Duval-Leroy est le résultat de la fusion de deux négoces en vins de Champagne. Transmise de père en fils, elle est restée indépendante et est aujourd’hui dirigée par Carol Duval-Leroy, qui a su conduire sa maison de champagne sur le chemin du développement durable.

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embre de Châteaux & Hotels Collection, l’association des établissements recommandés par le célèbre chef Alain Ducasse, Le Clair de la Plume à Grignan s’orne d’une première étoile au Guide Michelin. Une belle récompense pour le tout jeune chef (32 ans) et sa passion pour l’un des mets les plus réputés de la région, la tuber melanosporum. « La truffe et le champagne s’associent toujours bien car ce sont des mets d’exception », souligne Julien Allano. « Le champagne, et tout particulièrement l’Extra Brut de Besserat de Bellefon, apporte de la légèreté et de la fraîcheur, tandis que la truffe développe des arômes de terre, de naturalité primaire. » En effet, avec sa forte personnalité, la Cuvée des Moines Extra Brut est un vin très peu dosé qui peut jouer un rôle particulier dans certaines alliances. Mais le chef suggère aussi d’associer ce blanc de blancs avec des poissons de caractère : rouget, esturgeon et saumon fumé et, bien sûr, caviar pour un mariage royal. « Mais plutôt un osciètre maturé plusieurs mois pour qu’il exprime des notes de noisette fraîche qui révèleront le champagne ».

053 La finesse des vins [ Signée Delas ] Depuis 180 ans, la Maison Delas Frères s’attache à produire quelques-uns des meilleurs vins de la vallée du Rhône. Un travail de patience et de passion qui séduit les amateurs de vins. Un Chef nous en parle… Par Valentine Holsen

cédric brun Cédric Brun est tombé tout petit dans l’univers de la gastronomie. Longtemps sommelier au restaurant étoilé de l’Hôtel d’Europe, à Avignon, il a ouvert il y a cinq ans son propre restaurant, à l’Isle-sur-la-Sorgue, à quelques kilomètres de là. le carré d’herbe Son établissement propose une cuisine néo-gastronomique, aux accents de Provence, qui se marie particulièrement bien avec les vins de Delas. « J’apprécie tout particulièrement la finesse de leurs vins, qui expriment toute l’authenticité de terroirs magnifiques, sans aller vers un excès d’alcool », déclare Cédric Brun. le style delas Reconnue pour ses vins, la Maison Delas Frères, fondée en 1835 est dans le giron du champagne Deutz - lui-même dans le groupe Louis Roederer – et a la chance de posséder quelques-uns des plus beaux terroirs sur les appellations emblématiques de la vallée du Rhône : Hermitage, Crozes-Hermitage et Saint-Joseph. En parallèle, la Maison a aussi une activité de négociant qui lui permet de proposer une large gamme de vins des Côtes du Rhône : Condrieu, Cornas, Châteauneufdu-Pape, Gigondas, Vacqueyras ou Tavel. « Parler d’un vin est subjectif, mais ceux de Delas traduisent bien la philosophie de la Maison, un travail d’artisanat haut de gamme, explique Cédric Brun. Tous portent la même empreinte : une belle expression du fruit et un équilibre sans faille. » la renaissance Une exigence reconnue, liée très certainement à l’arrivée de Fabrice Rosset en 1996 en tant que Directeur Général de Delas et à celle de Jacques Grange en qualité de Directeur Technique. La Maison Delas vit depuis une véritable renaissance, avec une nouvelle cuverie, une restructuration du chai,… Qui lui vaut la reconnaissance des plus grands guides, qui citent les vins de Delas parmi les meilleurs… Delas Frères, Haute-Pierre, prix indicatif : 30 € En savoir plus sur www.delas.com

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054 EXPERIENCES COGNAC [ À l’Yeuse ] Passez les portes de l’Yeuse et partez à la découverte de cet établissement paisible et unique à Cognac, sur les bords de la Charente. Une escapade bucolique qui ravira les hédonistes. Rencontre avec Céline Desmazières, sa propriétaire. Par Viviane Lafargue

Céline DeSmazières Propriétaire de l’Yeuse

Vous possédez une superbe collection de cognacs ? C’est la partie intime de l’Yeuse… Notre cognathèque est composée de 180 cognacs de 60 maisons différentes. Il nous arrive fréquemment d’y organiser des dégustations pour nos hôtes qui peuvent se retrouver ensuite à l’« Y-BAR » notre bar à vin ou à « La Table de l’Yeuse » notre restaurant gastronomique. Où l’on peut déguster une superbe côte de bœuf… Mais je vous conseille aussi les suggestions de notre chef qui varient tous les jours selon le marché. Sans oublier les alliances mets et vins mis en valeur par notre sommelière.

Parlez-nous du « Jardin respectueux » ? Ce jardin en terrasses, concu dans le respect de la biodiversité par l’architecte paysagiste Rémi Marcotte, constitue une maille du vaste tissu écologique de la vallée de la Charente. Vous proposez de vivre le cognac autrement ? Effectivement, Une seconde vie est offerte aux materiaux issus du vignoble Charentais : fils de fers, douelles, tonneaux… Une façon de découvrir le monde du Cognac sous un nouvel angle. Château de l’Yeuse Châteaux & Hôtels Collection 5 rue de Bellevue 16100 Châteaubernard – Cognac Tel : +33 (0)5 45 36 82 60 En savoir plus sur www.yeuse.fr

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Vous proposez des massages « made in cognac » ? Vous parlez des « Sensations charentaises » ? Un massage unique en son genre qui vous révèlera l’âme de la Charente. Ce massage est effectué avec des escargots (emblèmes de notre région) réalisés avec du bois de chêne provenant de fûts de vieillissement du cognac. Moment exceptionnel de détente au parfum unique.

À Vinexpo en 2015, venez découvrir un salon renouvelé, redessiné. Enrichi d’espaces originaux, de concepts de dégustation inédits. Faites des rencontres décisives pour développer votre business dans le secteur des vins et spiritueux. Laissez-vous surprendre par une nouvelle expérience!

TASTE THE UNEXPECTED

LE SALON INTERNATIONAL DU VIN ET DES SPIRITUEUX

vinexpobordeaux.com Tél : +33 5 56 56 00 22 E-mail : info@vinexpo.com

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055 À 15 MINUTES DE GENEVE [ Le Jiva Hill Resort***** ] Dans chacun de nos numéros, nous donnons la parole à un directeur d’établissement que nous avons tout particulièrement apprécié. Rencontre avec Fabrice Mercier, Directeur Général du Jiva Hill Resort. Par Gigi Riard

fabrice mercier La situation de votre établissement est très particulière ? En effet, nous sommes situés à 10 minutes de l’aéroport international de Genève et en plein cœur du Parc Naturel Régional du Haut-Jura. Au sein d’un domaine privé de 40 hectares face à la majesté du Mont Blanc. On y retrouve un mélange d’inspirations… L’architecte Jean-Philippe Nuel a rassemblé tous les codes du luxe contemporain dans un lieu posé en pleine nature… On y retrouve l’esprit des lodges sud-africains, ainsi que le bois et le métal, très présents dans l’architecture canadienne ou celle des pays scandinaves. Le Shamwari, votre restaurant, fut une belle découverte... Je suis ravi… Après avoir fait ses classes auprès de Pierre Kofmann et Michel Roux Junior, et dirigé le restaurant du très prestigieux Longueville Manor***** sur l’Île de Jersey, notre chef Emmanuel Ollivier a pris la direction de nos cuisines depuis maintenant 4 ans. Il a été rejoint par Jean-Luc Burnier, chef pâtissier, qui réalise des merveilles.

C’est aussi le paradis des golfeurs ? Nous offrons un parcours ultra sophistiqué et praticable toute l’année. Le Jiva Hill Golf Club est un parcours de 9 trous comprenant 18 départs et greens en gazon synthétique. La longueur totale est de 4 000 m pour le 18 trous et de 2 000 m pour le 9 trous. Et beaucoup de nos hôtes succombent ensuite à l’esprit Zen du Sangoma Spa… JIVA HILL RESORT***** Relais & Châteaux Route d’Harée - 01170 Crozet Tél : + 33 (0)4 50 28 48 48 En savoir plus sur www.jivahill.com

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Et vous réalisez aussi des soirées œnologiques ? Notre sommelier, Grégory Mio, propose à la dégustation les meilleurs crus et organise des rencontres avec des viticulteurs investis.

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