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ÉDITION 2009

Spectacles vivants et Art contemporain dans un jardin historique

Potager du Roi, Versailles, Septembre 2009 direction artistique: Frédéric Seguette


ÉDITION 2009

ÉDITO

Dans un monde qui s’enfonce de plus en plus dans le repli sur soi, dans le renforcement des préjugés et les cloisonnements culturels, les déplacements deviennent des exploits, la curiosité, un miracle, et la mixité, anxiogène. En réponse à ces tendances inquiétantes, PLASTIQUE DANSE FLORE se définit comme une alternative joyeuse, une intention de socialisation, de sensibilisation et de rencontres, autour de projets artistiques forts. Le jardin, par sa domestication rassurante, et le plein air, par son espace ouvertement partagé, jouent leur rôle de passeurs dans ce processus. Ils en sont le cadre mais aussi le sujet. PLASTIQUE DANSE FLORE leur propose, en contrepoint, d’imprévu orchestré, de la diversité partagée. Il incombe à sa programmation pluridisciplinaire de transformer ces rencontres fortuites en relations florissantes et pérennes. Le contexte des journées du Patrimoine va dans le même sens. En s’alignant sur un événement culturel populaire et festif, PLASTIQUE DANSE FLORE ambitionne de provoquer un déplacement des attentes du public, à la source de toute expérience esthétique, et de changer la façon de penser l’art, en ayant une attitude généreuse, ouverte et démocratique. Pour sa troisième édition, le dialogue entre Patrimoine et création contemporaine sera développé dans le cadre de la programmation par des chorégraphes revisitant des œuvres chorégraphiques majeures (Odile Duboc, Emmanuelle Huynh et Boris Charmatz), mais aussi par des créations in situ de plasticiens (Virginie Yassef, Jean-Luc Brisson), par un projet de jardin culturel (Pauline Robiliard) ainsi que par une performance chorégraphique et culinaire (Radhouane el Meddeb). Ces différentes actions se proposent de mettre en évidence des liens historiques et culturels forts, tout en valorisant les outils et les concepts d’aujourd’hui. Le Paysage sera également au centre des réflexions et des projets dans cette prochaine édition. Qu’il s’agisse d’une observation commentée (Grand Magasin) ou décalée (Annabel Vergne), d’une visite guidée poétique (Olivier Marty) ou écologique (Marc Rumelhart, d’une chorégraphie collective modulable (Anne Collod), d’une déambulation urbaine (Willy Dorner) ou d’un travelling chorégraphique (Patricia Ferrara), la question du Paysage sera au coeur de PLASTIQUE DANSE FLORE. Avec la complicité des étudiants de l’ENSP et des jardiniers du Potager du Roi, les artistes proposeront leurs visions, leurs conceptions particulières du Paysage et les relations qu’ils nous invitent à entretenir avec lui.

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SOMMAIRE

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PRÉSENTATION LE POTAGER BILAN 2008 PROGRAMME CINQUANTENAIRE ARTISTES PRESSE INFOS PRATIQUES LES PARTENAIRES

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ARTISTES

18 20 22 24 26 28 30 32 34

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CATY OLIVE WILLI DORNER VIRGINIE YASSEF RADHOUANE EL MEDDEB PATRICIA FERRARA GRAND MAGASIN BORIS CHARMATZ EMMANUELLE HUYNH AURÉLIE GODARD MATHIAS POISSON ANNE COLLOD

MATTHIEU DOZE ANNABEL VERGNE CARLOTTA SAGNA


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PRÉSENTATION

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PLASTIQUE DANSE FLORE est un projet artistique dédié à la création contemporaine. Il est porté par une association de professionnels culturels, d’enseignants et d’étudiants de l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles, en partenariat avec l’ENSP et le Potager du Roi. Les intentions majeures de ce projet sont la sensibilisation d’un large public à la création artistique contemporaine, le développement et la diffusion de pratiques et d’expressions artistiques qui interrogent la notion de paysage, la valorisation de démarches respectueuses des problèmes environnementaux. L’orientation prise pour atteindre ces objectifs a été l’organisation d’une manifestation réunissant des représentants de la création contemporaine et de faire coïncider cet événement avec un autre rendez-vous, de nature différente, cette concomitance d’événements devant favoriser les croisements de publics. Parallèlement à cette «stratégie», il nous a semblé intéressant d’initier cette sensibilisation par un dialogue entre création contemporaine et patrimoine historique, et interroger artistes et spectateurs sur ce paysage culturel commun. Pour «mettre en scène» ce rassemblement, le Potager du Roi offre un cadre idéal. Le dispositif «théâtral» que M de La Quintinie, son créateur, lui a conféré dés son origine pour accueillir le roi et sa cour, la poésie et la convivialité que les cultures potagères produisent «naturellement» ont été des facteurs déterminants dans le choix du site. De plus, la manifestation se propose d’offrir un terrain d’échanges et d’expérimentations sur la question du paysage entre les artistes et les étudiants de l’École Nationale Supérieure du Paysage, futurs concepteurs des espaces publics de demain.

© Catherine Alves - édition 2007


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LE POTAGER

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Le Potager du Roi de Versailles a été construit de 1678 à 1683 par Jean-Baptiste La Quintinie, et Jules HardouinMansart pour la maçonnerie, à la demande de Louis XIV, sur un terrain marécageux de neuf hectares, à proximité de la pièce d’eau des Suisses, non loin de l’Orangerie du Château. Il fut conçu pour la production des denrées pour la table du roi. Le Grand Carré s ‘étend sur trois hectares. Il est divisé en seize carrés également répartis autour d’un bassin central. Chaque carré, entouré d’arbres fruitiers taillés en contre-espaliers, contient en son centre des légumes. Deux terrasses dominent l’ensemble, offrant aux visiteurs une vision théâtrale des cultures de fruits et de légumes, ainsi qu’une chorégraphie de jardiniers. Tout autour du Grand Carré, derrière de hauts murs, vingt-neuf jardins clos abritent des collections végétales. La forme actuelle du Potager a peu changé depuis trois siècles. Théâtre d’horticulture, le Potager est depuis son origine un lieu d’expérimentation. Il abrite depuis 1976 l’École Nationale Supérieure du Paysage qui forme des paysagistes DPLG. Classé en 1926 Monument Historique, il est ouvert à la visite depuis 1991.

© Vincent Lahache


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LE BILAN 2008 Plus de 20 artistes sur les différents sites La deuxième édition de PLASTIQUE DANSE FLORE a présenté le travail de 22 artistes, chorégraphes, plasticiens et vidéates professionnels. Elle a réuni sur le Potager et dans les jardins du Château plus de 60 participants professionnels et amateurs. La manifestation est très heureuse d’avoir initiée des liens sensibles avec la Maison de Quartier du quartier St Louis de Versailles dans le cadre de la proposition chorégraphique de Steve Paxton dirigée par Matthieu Doze. L’axe thématique de la deuxième édition a été la marche, le déplacement, comme une invitation à la mobilité des corps physiques et sociaux, un encouragement esthétique et politique à aller de l’avant, une aspiration au mouvement des idées et des émotions. 1713 visiteurs sur les deux journées Sur les deux journées, 1713 personnes sont venues découvrir le Potager et les oeuvres que proposait la manifestation. Plus de 400 personnes ont assisté au spectacle de Daniel Larrieu, plus de 100 ont participé aux Promenades Blanches d’Alain Michard et Mathias Poisson, plus de 160 ont accompagné «la pudique» Vanessa La Mat dans le parc du Balbi, autant et peut-être plus encore ont suivi «Partita-s» et les danseurs d’Erika Zueneli sur les Cent Marches et l’Orangerie du Château. La manifestation a bénéficié de l’aide généreuse d’une trentaine de bénévoles en amont et pendant la manifestation. Cette équipe dynamique et motivée a offert pendant ces journées un soutien technique et logistique majeur.

Un partenariat renforcé Pour sa deuxième édition PLASTIQUE DANSE FLORE est heureuse d’avoir obtenu la confiance et le soutien financier de nouveaux partenaires (la Fondation d’entreprise HERMES, Château de Versailles Spectacles), d’avoir fidélisé et amplifié le soutien de la SACD, et d’avoir bénéficié de l’aide à la diffusion d’Arcadi. Le montant total des aides obtenues a été multiplié par cinq en un an. Nous sommes particulièrement heureux d’avoir initiés des passerelles entre le Château de Versailles et le Potager du Roi en proposant un billet combinant un accès à leurs espaces extérieurs respectifs. Nous sommes très reconnaissant à Château de Versailles Spectacles de la confiance qu’il nous a accordé en nous ouvrant les espaces prestigieux de ses jardins. Une communication amplifiée La manifestation a amplifié sa couverture médiatique et ses relais de communication. La presse nationale (MOUVEMENT, LE MONDE, TÉLÉRAMA, LE NOUVEL OBSERVATEUR, LA LETTRE DU SPECTACLE, DANSER MAGAZINE) et locale (LES NOUVELLES DE VERSAILLES, L’OFFICIEL DU SPECTACLE) a largement communiqué sur la manifestation. D’autres relais se sont fait par l’intermédiaire de sites web et de newsletters (MOUVEMENT, CENTRE NATIONAL DE LA DANSE). PLASTIQUE DANSE FLORE a aussi bénéficié d’une plateforme radiophonique sur FRANCE CULTURE. 3000 affiches/flyer/programme ont été distribués. Le site web www.plastiquedanseflore.com a été créé.

© Catherine Alves - édition 2007


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AVANT PROGRAMME PLASTIQUE DANSE FLORE 2009 La manifestation se déroulera sur 3 jours :

JOUR 1

JOUR 2

JOUR 3

18 septembre POTAGER DU ROI

19 septembre POTAGER DU ROI, BALBI, et VERSAILLES

20 septembre POTAGER DU ROI, BALBI, PARC MARLY & VERSAILLES

Soirée inaugurale dédiée au Cinquantenaire. Inauguration de l’exposition photographique « 50 ans de création chorégraphique » en partenariat avec le CND. Performance culinaire et chorégraphique autour des productions du Potager de Radhouane El Meddeb Crépuscule mis en lumière par Caty OLIVE (création), reprise de « Satisfyin’ lover » du chorégraphe Steve PAXTON par Mathieu Doze et une cinquantaine de versaillais.

En continue • une installation plastique de Virginie YASSEF et Aurélie GODARD (création) • un projet paysager de Pauline ROBILIARD (création) • « arbre, ciel, colline » de Annabel VERGNE

En continue • une installation plastique de Virginie YASSEF et Aurélie GODARD (création) • un projet paysager de Pauline ROBILIARD (création) • « arbre, ciel, colline » de Annabel VERGNE

Trois fois dans la journée • « panorama commenté » de GRAND MAGASIN

Trois fois dans la journée • « panorama commenté » de GRAND MAGASIN

En début d’après-midi • « bodies in urban space » de Willy DORNER

En début d’après-midi par Emmanuelle HUYNH et Boris CHARMATZ • « boléro » d’Odile DUBOC • « l’après midi d’un faune » de Vaslav NIJINSKY

En fin d’après-midi • « faire cabane » de Anne COLLOD et Mathias POISSON

En fin d’après-midi • « d’un jour à l’autre » de Patricia FERRARA


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CINQUANTENAIRE

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La culture française brille par la qualité des artistes qui l’élaborent. 2009 consacre le cinquantième anniversaire de la création de son ministère. «Rendre accessibles les oeuvres capitales de l’humanité, et d’abord de la France, au plus grand nombre possible de Français, assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel et favoriser la création des oeuvres de l’art et de l’esprit qui l’enrichissent» , tel était le projet ambitieux qu’André Malraux souhaitait pour la France en 1959. C’est en toute logique que le festival souhaitait s’inscrire dans la célébration de cet événement national. PLASTIQUE DANSE FLORE est très honoré d’avoir obtenu le Label du Ministère de la Culture pour sa prochaine édition. Une exposition photographique retraçant 50 ans de création chorégraphique sera accrochée sur les murs extérieurs du Potager. Ce projet sera mené en collaboration étroite avec le Centre National de la Danse. Une soirée inaugurale sera également dédiée à cet événement. Une mise en lumière du Potager du Roi, orchestrée par l’artiste Caty Olive, une performance chorégraphique et culinaire de Radhouane El Meddeb et la reprise de « Satisfyin’ lover » du chorégraphe Steve PAXTON par Mathieu Doze et une cinquantaine de versaillais, accompagneront la tombée de la nuit…

© Vincent Lahache


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CATY OLIVE Formée à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris elle crée des scénographies lumineu-

Une nuit au potager Projet d’installation discrètement lumineuse.

ses. Elle partage ses activités entre des projets d’architecture, expos, installations plastiques, et de spectacles chorégraphiques. A travers ces différentes activités, les recherches sur les mouvements de glissement et de vibration de la lumière l’attirent tout particulièrement. Depuis 93, collabore ou a collaboré comme concepteur d’éclairage/scénographe à des projets chorégraphiques de la scène contemporaine avec : Marco Berrettini, Christophe Haleb, Martine Pisani, Myriam Gourfink, Emmanuelle Huynh, Claudia Triozzi Vera Mantero, Tiago Guedes, David Wampach, Donata D’Urso, et de façon plus privilégiée avec Christian Rizzo. Et a crée les installations lumineuses suivantes : « portrait de Frans Poelstra » « Nicolas Floc’h/Structure multifonctions/Caty Olive », « Le cabinet des méduses, une exposition de caustiques », « Parcelles du champ »… En 2004 elle participe à la réalisation de « Château de Versailles, Galerie des glaces », installation lumineuse/ scénographie pour la galerie des glaces pendant sa phase de chantier de réhabilitation (2004-2006). Dernièrement elle réalise « En cour », une installation visuelle pour le siège de SUEZ dans le cadre de « Nuit Blanche » 2007, et « Regards opaques », installation visuelle pour l’espace urbain dans le cadre de « Nuit Blanche ».

1 / Le but : accueillir. Laisser chacun se poser, de façon confortable, dans la nuit qui s’installe, créer des conditions propices à l’appréciation, dans un silence visuel et sonore privilégié: • Des sons et les odeurs de la nuit • D’une absence relative de lumière artificielle, entre les murs qui protègent un espace étendu mais circonscrit, en marge de la ville . • De la dimension et des proportions particulières d’un espace en perspective, surmonté d’un vaste ciel, le tout encadré par l’enceinte. 2 / Conduire le public Deux postes d’observation très frontaux ont été choisis. Il sont orientés vers l’ouest , à une heure où le ciel, à peine nocturne garde encore la trace du soleil couchant. • L’un est situé à l’opposé de la grille du Roi, faisant face à celui-ci et dos à la ville. Le public est situé en bas de la pente d’accès des terrasses et au pied d’un mur qui l’isole de la rue. • L’autre est à proximité du bassin central, sans toutefois franchir celui-ci, et est également orienté vers la grille du roi. Les dispositions prévues pour conduire le public sont détaillées en pièce annexe. 3 / Embrasser un paysage Pour cela, choisir des points de vue privilégiés : Les spectateurs sont tenus à distance du paysage dont on leur offre la vue, puis conduits à des postes d’observation choisis afin de leur permettre pleinement d’embrasser un vaste paysage, et d’apprécier : • Des proportions particulières . • Une qualité d’obscurité, qui se trouve rarement en milieu urbain. • Le carré central, vaste espace sombre, qui s’ouvre au loin sur la percée du portail du Roi, vers la lumière résiduelle du ciel au début de la nuit. • Le reflet d’une partie de ce paysage, en inversion, dans le bassin central. • Ce paysage de nuit est ponctué d’événements lumineux fugaces, distribués sur deux plans successifs, l’un au niveau du bassin et l’autre, au loin, aux alentours du portail du roi, en bout de perspective, et accentuant celle-ci. Ces événements lumineux écrivent un espace tout en signalant un parcours.

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WILLI DORNER Né en 1959 à Baden (Autriche). Il étudie la danse à la Société Autrichienne de Danse Thérapie. Il a obtenu le certificat d’enseignement de la technique Alexander. De 1983 à 1986 il étudie au Conservatoire de musique et de spectacle vivant de Vienne. Il suit les cours de Erick Hawkins à New York et au Bodymind Center. Par la suite il travaille avec Andrew Harwood, Dani Lepkoff, Irene Hultman and Stephen Petronio. Il a été membre de la compagnie Nina Martin à New York, et

BODIES IN URBAN SPACES « Le corps est l’outil de perception des dimensions spatiales. En le mettant en relation avec l’espace et l’architecture, le corps ne fait pas que mesurer l’espace autour de lui, il lui donne un sens. En remplissant littéralement l’espace qui est laissé dans l’espace urbain (architecture), non seulement les dimensions deviennent visibles, mais ce processus met en évidence et souligne comment les corps s’opposent à l’architecture et comment ils en modifient la perspective. » Willi Dorner.

de I.D.A. de Mark Tompkins à Paris. Il commence ses propres chorégraphies en 1990 : ALIEN (1990), AND NOW (1992), INTERTWINING (1997), MAZY (1999), BACK TO RETURN (2000), THREESECONDS (2001), (…) (2003), NOT AT ALL (2002), HANGING GARDENS (2004), 404 (2005), INBETWEEN (2006) DANCE KARAOKE (2006) BODIES IN URBAN SPACES (2007). Parallèlement à ses productions internationales, il crée des événements qui offrent au public l’opportunité de nouvelles expériences, de nouvelles perceptions du quotidien. Ses différentes productions sont présentées dans de nombreux festivals et théâtres en Europe, Afrique, aux USA, en Amérique latine et en Asie. Il travaille en tant qu’artiste invité pour le Ballet de l’Opéra de Vienne, le Dance Theatre de Dublin en Irlande, la Transitions Dance Company à Londres et le Scottish Dance Theatre. Il a obtenu l’ Eurodans Prize en 1998, le Tendances Award en 1999, l’ Austrian Dance Production Award en 2000 et le Pearls 07 pour MAZY the Fims en 2007.

Le chorégraphe autrichien Willi Dorner conçoit depuis 2007 ses BODIES IIN URBAN SPACES. Il procède toujours de la même manière qu’il soit à Stockholm , Helsinki , Vienne, Philadelphia ou Rouen . A chaque déplacement dans une ville, il recrute son équipe de performers parmi les habitants, des professionnels de la danse ou de l’architecture. Avec 20 volontaire versaillais, il va investir l’espace du quartier St Louis de Versailles, de la Station RER Versailles Rive Gauche au Potager du Roi et ses environs, en passant par La Maréchalerie, l’École d’Architecture, le Conservatoire Régional, pour finir sur le Parvis de la Cathédrale dans une performance/promenade qui propose de fondre le corps et l’architecture des lieux. Les performeurs guident le public à travers la ville. Un enchaînement de « body-sculptures » s’établissent très rapidement et n’existent que de manière éphémère amenant les spectateurs à percevoir des espaces connus d’une nouvelle et différente façon. Une action symbolique, en mouvement, qui prend forme en quelques secondes et qui disparaît, ne laissant aucune trace, si ce n’est l’empreinte visuelle dans la mémoire des spectateurs témoins. STABSOLO Avec le solo STABSOLO, Willi Dorner va nous offrir sa lecture corporelle et spatiale du parvis de la Cathédrale. Stabsolo est un solo de 15 minutes pour un danseur et un bâton. De façon très minimale, ce solo met en exergue le contraste entre la réalité organique d’un corps et une dimension abstraite. Le bâton symbolise l’unité de mesure, l’étalon ou la toise, les mensurations d’un espace géométrique. Le corps humain rencontre cette dimension et la forme organique du corps rentre en conflit ou en relation avec cette forme géométrique.

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VIRGINIE YASSEF Née en 1970 à Grasse. Elle vit et travaille à Paris.

EXPOSITIONS PERSONNELLES

En 2000, elle est diplômée de l’École Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris. En 2006, elle est lauréate du programme de résidence AFAA de la ville de Paris, Location One, à New York. Elle est nominée en 2007 pour le Prix de la Fondation d’entreprise Ricard.

2008 Some Magical Clangs, CRAC Alsace, Altkirch La seconde est partie la première, Jeu de Paume Crossing the line, Galerie Fi:af, New York, USA Volluto, Espace Nespresso, Paris

Depuis 1998, elle a présenté environ quatre-vingts expositions en France, aux USA, au Brésil, en Autriche, en Allemagne, en Belgique, au Japon, en Angleterre, en Bosnie-Herzégovine et en Croatie.

2007 Virginie Yassef, «Alloy» / Vincent Lamouroux, Galerie GP & N Vallois, Paris

Virginie Yassef crée des vidéos, des photographies et des sculptures qui semblent puiser leur source dans le monde de l’enfance. Elle prend un plaisir enfantin à dévoiler l’étrange beau-

2004 Everything’s gonna be alright, Galerie GP & N Vallois, Paris (avec Julien Berthier)

té du monde qui nous entoure. Sous le regard de l’artiste, les gestes du quotidien, des situations simples prennent une dimension nouvelle. Son travail se développe à partir du déplacement, ce-

2002 Sauf Accident, Galerie GP & N Vallois (Project Room), Paris (avec Julien Berthier)

lui de ses voyages (en Chine, aux Etats-Unis, en Laponie...) et celui qu’elle propose aux spectateurs de ses installations. Utilisant la vidéo, les objets qu’elle détourne et auxquels elle impose des variations d’échelle ou de texture, Virginie Yassef met en doute nos repè-

2001 Blanc d’Espagne, E-Cran, Paris (avec Julien Berthier) Demi-Détail-Gros, Paris Project Room, Paris (avec Julien Berthier)

res géographiques, spatiaux et temporels, pour créer des fictions à la fois drôles et cruelles.

www.galerie-vallois.com/fr/artistes/yassef/oe.html

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RADHOUANE EL MEDDEB Formé à l’Institut Supérieur d’Art Dramatique de Tunis, il a été consacré « jeune espoir du théâtre tunisien » en 1996 par la section Tunisie de l’Institut International de Théâtre. Il est recruté ensuite comme comédien dans le cadre de l’atelier de formation et de recherche du Théâtre National de Toulouse sous la direction de Jacques Rosner. En Tunisie, il a travaillé avec les pionniers du nouveau théâtre tunisien et du monde arabe : Fadhel Jaîbi, Taoufik Jebali et Mohamed Driss. En France, il travaille avec les metteurs en scène Jacques Rosner, Lotfi Achour et Catherine Boskowitz. Il collabore artistiquement avec des auteurs contemporains tels que Adel Hakim et Natacha de Pontcharra. Au cinéma, il joue dans deux films de Férid Boughebir « Un été à la Goulette » et « Halfaouine, l’enfant des terrasses ». En danse, outre sa participation à plusieurs stages notamment avec Jean-Laurent Sasportès et plus récemment Lisa Nelson. Il a collaboré à la conception de plusieurs créations chorégraphiques. Il se met en scène en 2005 dans « Pour en finir avec moi », puis il crée pour Montpellier Danse 2006 le solo « Hûwà, Ce lui ». En 2007, il intègre la distribution de « 1000 Départs de Muscles », dernière création d’Héla Fattoumi et Eric Lamoureux, directeurs du CCN de Caen. En 2008, il crée « Quelqu’un va danser » pour les Rencontres Chorégraphiques Internationales de SeineSaint-Denis. Depuis 2008, Radhouane intervient dans le cadre des dispositifs «Corps produit, corps productif» organisé par les Rencontres Chorégraphiques International de Seine Saint Denis et « Mon corps mon lieu » notam-

JE DANSE ET JE VOUS EN DONNE A BOUFFER « J’ai dans ma famille toujours observé avec attention ma mère, mes tantes préparer le couscous. Plat national, servi à toutes occasions : mariages, circoncisions, deuils... Un même plat pour différents événements qui ponctuent une même existence. Une constante, l’amour de la préparation, la sensualité des produits, une forme de sacralité, de solennité de ce moment de partage indépendamment des circonstances qui convoquent ce repas. A travers cette performance «Je danse et vous en donne à bouffer», je suis encore une fois dans ce qui me passionne : danser et cuisiner. Manier légumes, semoule, viande, épices et donner libre cours à mon corps pour à nouveau enter dans la danse. Ce titre évocateur laisse aisément imaginer ce que pourrait être cette performance. Installé, devant mon couscoussier, je prépare un couscous et je danse avec toute la grandeur, la générosité et la poésie de ces deux arts. Entre concentré de tomate, courgettes, carottes, cannelle un saut, un regard, une suspension ou une rupture, entre la semoule et un chassé croisé, le plat mijote. « Ça sent bon, ça chante, ça danse et pourquoi pas ça mange !!! » Proche de l’idée de synesthésie, cette proposition chorégraphique fait appel à tous les sens. Assis de part et d’autre de l’espace scénique, les spectateurs se trouvent saisis par les senteurs qui se diffusent dans l’espace. Le déploiement perceptible de mon corps suit ainsi la lente diffusion du parfum des aliments, dont le temps de cuisson conditionne la durée du spectacle. L’odorat, peu abordé dans le spectacle vivant, a la part belle, cette est en somme une confusion des sens à laquelle tous les convives sont ravis ». Radhouane El Meddeb

ment soutenu par la Fondation Culture et Diversité. Ce dispositif consiste en des ateliers de sensibilisation à la danse, de transmission d’écriture chorégraphique auprès d’un large public, qui comprend des jeunes issus de Zones d’Education Prioritaire, des femmes adhérentes aux associations de quartiers, ou encore des personnes âgées.

© Christophe Raynaud de Lage


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PATRICIA FERRARA Patricia Ferrara est née le 27 avril 1962 à Clichy. Elle vit et travaille à Toulouse. « Chorégraphier serait pour moi actuellement interagir avec ce qui m’entoure, mettre en relation, participer

D’UN JOUR A L’AUTRE Chorégraphie : Patricia Ferrara Interprètes : Antonia Pons Capo et Jérôme Brabant musique en direct : Philippe Gelda Durée : 40 minutes

aux mouvements des choses en parcourant des distances, en cheminant, en traversant l’horizontalité comme métaphore d’un mouvement de la pensée. » Au début des années 80, la rencontre avec le travail de Min Tanaka et le Body Weather a aiguisé sa perception de la relation du corps à son environnement. Celle-ci a toujours, depuis, guidé sa quête de lieux autres que les théâtres pour la création de ses pièces «In Situ». Depuis 1988, elle anime des ateliers et des stages de danse contemporaine en milieux associatif, scolaire et universitaire. Elle intervient dans le cadre de la formation professionnelle du Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse Midi-Pyrénées et de celle de l’Atelier Volant du Théâtre national de Toulouse Midi-Pyrénées (TNT). En 2004, elle met sur pied avec un groupe de danseurs amateurs une série de stages en milieu naturel sur le thème corps et environnement. En 2005, Patricia Ferrara est accueillie en résidence au Centre d’Art Contemporain de Saint-Cirq Lapopie. Le

Pour « D’un Jour à l’Autre » j’affirme mon désir de travailler à partir du vide. C’est donc à un espace blanc, sans référence, auquel je souhaite me confronter. C’est l’espace de l’ouverture, des lectures ou des sens multiples, de l’imagination pure. Peu à peu, durant les répétitions, j’ai ressenti la difficulté de rentrer dans une forme. Il s’agissait donc de trouver un passage avec d’un côté une matière chorégraphique indéterminée et de l’autre la forme, le déterminé, le contour cerné. Ainsi à partir d’une sorte de proto-langage gestuel, les deux danseurs progressent dans l’entremêlement, la transformation, l’hybridation, la confusion des corps, des genres et des formes avec une attention particulière portée à l’espace entre ; celui de « l’entre eux deux » de la relation. Il convient d’entendre ici la relation entre les deux danseurs mais également les relations d’espace, de temps ou d’agencement entre deux propositions chorégraphiques. Cet espace entre est souvent réduit à une surface : peau, enveloppe, membrane ou ligne blanche diffuse.

travail réalisé sur le thème de la marche s’est poursuivi l’année suivante, avec un nouvel accueil en résidence, pour la création des Tentatives vagabondes. En 2007, elle anime des ateliers auprès d’élèves du Lycée agricole de Lavacant (Gers) dans le cadre des interventions d’artistes en milieu scolaire soutenues par le Printemps de septembre.

Créé au théâtre Garonne, Toulouse, les 31 janvier et 1er février 2008, dans le cadre du festival C’est de la danse contemporaine, organisé par le CDC Toulouse/Midi-Pyrénées Coproduction Théâtre de la Digue et CDC Toulouse MidiPyrénées

Aujourd’hui, Patricia Ferrara souhaite aller plus loin dans l’expérimentation et investir des espaces sauvages où la question du geste chorégraphique devrait être posée d’une manière plus ténue en termes de légitimité et de visibilité. Elle mène en 2007, une recherche sur le thème mouvement, regard, paysage, dont le point de départ est : Comment un corps dansant et poétique peut habiter

2008 Festival C’est de la danse contemporaine, CDC Toulouse Midi-Pyrénées Festival Le Printemps de la danse, Villebois-Lavalette Domaine départemental de Chamarande Essonne Château de Laréole, dans le cadre de la programmation de l’ADDA 31

un paysage et faire sens à partir de ce préétabli ? Patricia Ferrara a obtenu une bourse de recherche du Ministère de la Culture pour poursuivre cette réflexion.

2009 Université Toulouse Le Mirail Théâtre de la Cité internationale, Paris

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GRAND MAGASIN François Hiffler et Pascale Murtin, deux danseurs contemporains décrètent que la danse est une discipline contre nature. Ils décident alors de tourner le dos à leur formation classique et créent la compagnie Grand Magasin en 1982 : des spectacles sans costumes, sans décor, ni prouesse technique. Ils ont plus de 20 spectacles à leur actif et confirment leur style décalé, à la poésie parfois absurde, à la recherche d’effet comique, avec jeu de mots et situations cocasses. A l’aube du vingt et unième siècle, Bettina Atala a rejoint le duo et c’est à trois voix qu’ont été construits et présentés quelques spectacles depuis 2001. La compagnie réalise conférences en auditorium, interventions en décor naturel, démonstrations dans une galerie d’art ou déploiements sur une scène de théâtre. Dada, Queneau, Jacques Tati pourraient être leurs pères spirituels.

PANORAMA COMMENTÉ 25 mn. 45 personnes. 3 fois dans la journée. Une tente offrant une large vue sur l’extérieur: les spectateurs sont invités à investir le lieu. Vers la fenêtre, un tableau indicateur de 25 cases. Chaque case décrit un évènement susceptible de se produire dans les environs. Les cases se colorent donc au gré des caprices du paysage, dont la succession arbitraire donne naissance à d’éphémères constellations. A l’heure dite pourtant, et grâce à l’intervention calculée de collaborateurs dispersés dans le site, les évènements semblent s’organiser mystérieusement. Leurs diverses occurrences engendrent sur le tableau lumineux des formes géométriques simples ou complexes, des figures, en tout cas, trop régulières pour être le fruit du hasard. L’activité en apparence désordonnée du monde s’avère, une fois traduite, obéir à quelque géométrie secrète. Travaux récents • 0 tâche(s) sur 1 ont été effectuée(s) correctement (souvenirs de la réunion, mars 2003), • Voyez-vous ce que je vois ? (points de vue autour d’une table, novembre 2003), • 5e forum international du cinéma d’entreprise (comédie musicale, janvier 2005) • Panorama commenté (commentaire panoramique, juin 2005) • Ma Vie (novembre 2006)

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BORIS EMMANUELLE CHARMATZ HUYNH Formé à l’École de Danse de l’Opéra de Paris puis au

Elle a participé en tant qu’interprète aux projets de Na-

Conservatoire National Supérieur de Musique et de

thalie Collantes, Hervé Robbe, Odile Duboc, Catherine

Danse de Lyon, Boris Charmatz, danseur puissant et

Contour, le quatuor Knust. En 1994, elle bénéficie d’une

charismatique, collabore ensuite comme interprète

bourse Villa Médicis hors-les-murs pour un projet au

avec Régine Chopinot, Odile Duboc, Olivia Grandville,

Viêt-nam, et crée à son retour, le solo Mùa avec l’éclai-

Xavier Marchand et Meg Stuart.

ragiste Yves Godin et le compositeur Kasper T. Toeplitz.

En tant que chorégraphe, il est rapidement reconnu

Suivent Passage (1997) et Tout contre (1998).

pour ses expérimentations multiples et son approche

Elle collabore régulièrement avec des artistes plasti-

radicale de la danse, ses pièces s’axent en général sur

ciens (Erik Dietman en 1997 pour Le modèle modèle,

des interrogations de la place du danseur, son enga-

modèle; Frédéric Lormeau pour Vasque fontaine/par-

gement et sur une recherche scénographique en prise

tition Nord, Nicolas Floc’h pour Bord en 2001, Numéro

directe avec le corps. Ainsi sa première pièce À bras

en 2002, Heroes et la feuille, Fabien Lerat pour Visite

le corps, créée et dansée avec son complice Dimitri

guidée/vos questions sont des actes, en 2003).

Chamblas en 1993, place les deux danseurs au centre

Elle organise des sessions de travail regroupant des

de la scène, directement entourés du public avec le-

artistes de champs différents: Hourvari (Centre Pom-

quel ils interagissent. Elle remporta de nombreux prix

pidou 2001), Edelweiss (CCN de Montpellier 2003). En

internationaux et la reconnaissance du public.

2004, a lieu Ligne d’Arrivée dans le cadre de la rési-

En 1992, il crée l’association Edna. Il développe alors des

dence de la compagnie au domaine départemental de

projets ouverts, des performances en lien avec divers

Chamarande. Distribution en cours est créée fin 2000

médias (vidéo, arts plastiques, littérature). La plupart

et Bord, tentative pour corps, texte et tables, projet

de ses pièces bousculent le genre, le renouvelle. Très

chorégraphique sur des textes de Christophe Tarkos

jeune, il marque les esprits et s’affirme comme person-

(Anachronisme).
Elle a réalisé une installation sonore

nage iconoclaste au sein de la danse contemporaine

avec la compositrice Cécile Le Prado au Frac de Reims

française. Il propose des points de rencontre atypiques

(2002). A Vida Enorme/épisode 1, duo à partir de tex-

avec le public (contact direct, voire spectacle dansé

tes du poète portugais Herberto Helder, est créé en

pour un spectateur unique). Il amène la danse, ou du

2003 à Annecy puis repris dans le cadre du Festival

moins la « fonction » de danseur, jusqu’en terrain politi-

d’Automne à Paris.

que et polémique avec à chaque fois la même implica-

En 2004, elle est directrice artistique du festival IS-

tion dans le danger. En 1996 avec son spectacle Aatt...

TANBUL DANSE.

enen...tionon, il obtient le Prix d’auteur des Rencontres

Depuis février 2004, Emmanuel Huynh est directrice

Chorégraphiques Internationales de Seine-Saint-Denis.

artistique du CNDC à Angers.

Il crée l’année suivante Herses, sur des musiques de

Elle y créé Heroes (2005) et Le Grand Dehors (2007)

Helmut Lachenmann.

dans le cadre du Festival d’Automne à Paris.

En 2002, il réalise Héâtre-élévision, une installation

En mars 2008, elle a chorégraphié

iconoclaste pour un spectateur unique à la fois qui est allongé sur un piano et doit visionner un film sur une télévision. Ce projet deviendra un spectacle à part entière Quintet Cercle. En 2006, il chorégraphie Régi en collaboration étroite avec Raimund Hogue. Il dirige depuis 2008 le Centre Chorégraphique National de Rennes et de Bretagne.

BOLERO 2 Cette chorégraphie d’Odile Duboc est parfaitement étonnante. Au premier abord, elle apparaît anti-musicale. Aucune visualisation des deux thèmes et de la ritournelle, pas de traduction non plus du lent crescendo imaginé par Ravel. Seulement deux êtres en étroit contact qui se meuvent moins dans la lenteur qu’au ralenti. Cette pièce aurait pu être placée en regard d’autres partitions. Et pourtant, l’effet n’aurait pas été si fort. Car il y a beaucoup de force dans cette distance mise entre danse et musique.

L’APRES-MIDI D’UN FAUNE Emprunté à Nijinsky et reconstitué naguère à l’enseigne du Quatuor Albrecht Knust, la chorégraphie est donnée sans décors ni costumes ni accessoires, sans éclairage, et sans nymphe.


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AURÉLIE GODARD Née le 10/08/1979 à Rennes. Travaille à Paris.

DERNIÈRES EXPOSITIONS

Etrange univers que celui d’Aurélie Godard, où se croisent paysages lunaires et décors de western, ruines antiques et plages californiennes. En 2005, une cimaise de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris était percutée par une météorite. Cette fois-ci, trois planches de surf fichées dans le sol de la galerie arborent des morsures de requins. De Deep Impact aux Dents de la mer, Aurélie Godard décline une démarche résolument éclectique, à la fois formelle et narrative. Une conception éminemment singulière de la sculpture, où la surface et le volume entretiennent des relations complexes, où le geste de mise en forme, précis et volontaire, est toujours contredit par le hasard ou l’accident – et vice versa. En procédant par stratification – de matériaux, de références et de distances divers – Aurélie Godard mul-

2007 • The man who shot Liberty Valence, La galerie extérieure. Unity, USA (www.lagaleriexterieure.com/usa) • Places, exposition collective, Luxe Gallery, New York • Invitation furtive pour candidatures spontanées, exposition collective, La Station. Nice • Actions suspendues (temps permettant), CRAC Alsace. Altkirch. • Vite, une échelle ! , exposition collective, le Point Ephémère. Paris • Collector, exposition collective, le Point Ephémère. Paris • Augenblick, exposition collective, Galerie Philippe Samuel, Paris

tiplie les points de vue et les axes de lecture. L’objet, aussi minimal soit-il, vient toujours raconter une histoire, renvoyer à un évènement dont on ne sait pas s’il a vraiment eu lieu. Dans ces fictions d’espaces, il est souvent question de trous, de traces, de reflets avec lesquels l’artiste creuse l’espace existant (les œuvres ici s’absorbent dans les murs ou dans le sol) et matérialise des passages vers un ailleurs qui cohabite sans peine avec l’ici et maintenant sous l’effet de compressions spatio-temporelles. De la vue d’ensemble au gros plan, le spectateur se voit obligé d’ajuster son point de vue en permanence. Entre le point de départ de l’œuvre et sa surface de projection, le très loin et le très proche, l’artiste fait exister un espace invisible où il n’y a pas de juste position. Et où l’on comprend que la trajectoire de la météorite importe autant que son point d’impact. — Julie Pellegrin

2008 • La poursuite, exposition collective, le Point Ephémère. Paris • Salon du dessin contemporain, exposition collective, Galerie Philippe Samuel, Paris • Shapes et forms, exposition personnelle, Galerie Philippe Samuel • Le troisième paradis, exposition collective, Glassbox, Cité Univercitaire, Paris • Fade out, exposition collective, Galerie Philippe Samuel, Paris • Crossing the line, avec Virginie Yassef, French Institute, New-York • A Minima, avec Chloé Dugit-Gros, Galerie de La Friche Belle de Mai, Marseille • Les lettres tristes, participation, journal de J. Bismuth et L. Ajemian, New York

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MATHIAS POISSON Diplômé de l’École Nationale Supérieure de Création Industrielle (Paris 2002). Il co-signe avec Laurence Fontaine la scénographie de l’exposition « Les Années Pop » au Centre Georges Pompidou en 2001. I suit la formation E.x.e.r.c.e. du Centre Chorégraphique National de Montpellier puis il participe à différents projets de spectacles vivants comme scénographe ou interprète avec Anne Collod, Catherine Contour, Pierre Droulers, Emmanuelle Huynh, Alain Michard et la Revue Éclair. Parallèlement il développe ses recherches théoriques et artistiques sur les pratiques de promenades urbaines. IL questionne par l’écriture, la cartographie et la performance d$les modes de représentation de la pro-

(faire) cabane (2007) un projet d’Anne Collod en collaboration avec Mathias Poisson, avec une vingtaine d’étudiants de l’ENSP de Versailles. (faire) cabane est une proposition chorégraphique et plastique pour un choeur d’amateurs et de matériaux. (faire) cabane crée des cabanes vivantes et en mouvement, qui évoluent à partir d’un ensemble d’actions mises en jeu par des partitions chorégraphiques. Ces créatures mi-humaines mi-plastiques se déplacent et se reconfigurent en permanence, avec soubresauts et éclatements, assoupissements et repos, en fonction des lieux traversés. Elles se déploient en une série d’apparitions changeantes où les matériaux font «corps» et les

menade. Autour de guides touristiques expérimentaux du bord de mer, membre du laboratoire de recher-

ANNE COLLOD

che pluridisciplinaire ACTU de l’École Supérieure des Beaux-Arts de Montpellier, il travaille autnat pour des agences de tourisme ou des institutions territoriales que pour des lieux d’art contemporain et des lieux de spectacles vivants.

Diplomée en biologie et en aménagement des espaces naturels, elle danse pour différents chorégraphes (Pierre Deloche, Philippe Découflé, Stéphanie Aubin, Hélène Cathala et

Fabrice Ramalingom), puis co-fonde le

Quatuor Albrecht Knust (1993-2001), collectif d’interprètes dédié à la recréation d’oeuvres chorégraphiques du début du XXe siècle. À partir de 2001, tout en collaborant avec divers chorégraphes (Boris Charmatz, Cécile Proust, Alain Michard, Laurent Pichaud), elle débute un travail de recherche sur la notion d’«être-ensemble» en danse, ce qui la conduit en 2003 à rencontrer Anna Halprin à San Francisco, puis à danser pour elle au Festival d’Automne à Paris en 2004. Elle participe depuis aux performances européennes de la chorégraphe. En 2005, elle fonde l’association « …& alters », et reçoit l’Aide aux Ecritures Chorégraphiques du Ministère de la Culture pour le projet “empreintes”. Elle crée en 2007 (faire)cabane, en collaboration avec le designer et performer Mathias Poisson. En 2008, elle présente dans le cadre de la Biennale de Danse de Lyon en collaboration avec Anna Halprin « parades & changes, replays », projet de recréation in extenso de « Parades & Changes » (1965).

© Alain Badier

individus font «signe», tantôt formes compactes avec peaux ou carapaces, tantôt treillis subtil de corps abris. Chaque participant manipule et se laisse agir par des objets/matériaux, perches/tiges, panneaux rigides/écailles, feuille souple de grande dimension, en lien avec l’ensemble du groupe, en se déplaçant de concert sur le site. Habitation éphémère et décalée, la cabane est ici sollicitée pour ce qu’elle crée de structurel et ce qu’elle convie d’imaginaire. Plus que sa dimension fonctionnelle, c’est sa dimension symbolique qui nous intéresse, et sa capacité à faire advenir d’autres dimensions du lieu et du collectif.


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MATTHIEU DOZE SATISFYIN’LOVER « L’homme a des jambes, pas des racines. L’ atout majeur de son espèce, c’est la mobilité » (Buckminster FULLER). Recréé par Matthieu Doze d’après la pièce éponyme de l’artiste américain Steve Paxton, ce dispositif réunit une trentaine de versaillais. Ce dispositif piétonnier, d’une simplicité qui s’égale à sa puissance poétique, présente un éventail étendu de registres corporels et d’âges, dans la plus grande attention accordée soudain à un aspect résolument quotidien de l’existence. Le geste de Steve Paxton permet de souligner à la fois l’irréductible singularité de chaque corps et les capacités qui sont communes à tous. SATISFYIN’LOVER nous rappelle ainsi de quelle manière le singulier et le pluriel, le « je » et le « nous » dépendent étroitement l’un de l’autre, et peuvent être remis en jeu dans un mouvement égalitaire capable de distinguer en rassemblant et de rassembler en distinguant.

Il étudie la danse auprès de Joëlle Faure à Marseille, au Merce Cunningham Studio à New York, puis au sein de la deuxième Cellule d’Insertion Professionnelle de la compagnie Bagouet à Montpellier. Il sera interprète dans necesito et so schnell les deux dernières pièces de Dominique Bagouet ainsi que dans one story, as in falling la pièce que Trisha Brown viendra réaliser avec les danseurs de la compagnie en 1992. 1993 sera l’année de K de E pièce co-signée par Olivia Grandville et Xavier Marchand, avant que de 1994 à 1996, il accompagne comme interprète et assistant le travail de Daniel Larrieu au Centre chorégraphique national de Tours. Toujours d’abord interprète, il fait route ensuite et encore avec le Quatuor Albrecht Knust, Alain Buffard, Loïc Touzé, Christian Rizzo, Emmanuelle Huynh, Fanny de Chaillé, Claudia Triozzi... Depuis 1995, attentif aux rencontres, il collabore aussi bien avec des plasticiens, des cinéastes, des metteurs en scène, des musiciens, des photographes... À partir de sous eXposé présenté à Tours dans la cave d’un café en 1996, son travail cherche à projeter le corps, ses mouvements, ses gestes dans des espaces singuliers toujours soucieux d’ici et de maintenant, de poétique et de politique, à travers des performances, des installations, des films... sept danseurs en danseur (Tours, 1997); zéro_un (Nantes, 1998); d’ici-là (Neuvy le roi, 1999); il commence (incipit) (Neuvy le roi, 2000); leçon de la danse (à l’invitation de Vincent Epplay, Paris, 2002), LES GENS DE QUALITÉ dancers in kwality (Paris, 2002), BODYFICTION (Angers, 2006), ÉCRAN TOTAL (Paris, 2006) sont quelques uns de ces travaux.

STEVE PAXTON

Co-fondateur des carnets bagouet et membre de son conseil artistique, il co-dirige la reprise de so schnell à l’Opéra de Paris.

Danseur, chorégraphe et pédagogue, Steve Paxton fut l’un des fondateurs du légendaire Judson Dance Theater à New-York et devint l’une des figures emblématiques de la scène chorégraphique américaine des années 1960-70. En 1972, il invente le Contact Improvisation, une technique de corps qui correspond à un projet esthétique qui engage une politique gravitaire et une éthique du toucher capables de déjouer les attendus liés aux canons des grandes traditions du spectacle chorégraphique et d’ainsi sortir des formules apprises. Cette pratique se dissémine depuis lors en différents lieux du monde, formant aujourd’hui une sorte d’internationale affinitaire, et l’un des courants chorégraphiques décisifs du tournant des XXe et XXIe siècles.


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ANNABEL VERGNE Annabel Vergne est née à Angoulême en 1972. Elle vit et travaille à Paris. A partir de 1995, elle travaille comme scénographe aux côtés des metteurs en scène Jean Boillot, Romain Bonnin, Célia Houdart, Clyde Chabot, Yann Allégret, Isabelle Ronayette, Vincent Ecrepont et auprès des chorégraphes Hervé Robbe, Marie-Jo Faggianelli, Jean Christophe Boclé, Julika Mayer. De 1994 à 1998, elle accompagne Jean Boillot sur des textes non théâtraux. En 1998, elle est assistante de Claude Chestier, scénographe, pour Marion de Lorme, mis en scène par Eric Vigner (Théâtre de la Ville, 1999) et pour Le silence de Molière, mis en scène par Arthur Nauzyciel (CDDB, Lorient, 1999). Depuis 2002, elle collabore avec Clyde Chabot sur des dispositifs scéniques expérimentant la relation au spectateur. Parallèlement à la scénographie, elle mène une recherche sur la notion d’habitation sous forme de dispositifs vidéo, à travers une série de témoignages vidéo avec des personnes ayant vécues dans des espaces de moins de 20m2 (Cité Internationale des Arts, 2001). Un film de 8 minutes 30 fait suite à cette série.

arbre ciel colline Dispositif sonore. 35 mn. D’après des extraits de Constitution d’un tableau de Rémy Zaugg Expérience douce de la perception et de sa variation, « arbres ciel colline » invite le spectateur à (re) découvrir d’un oeil et d’une oreille plus qu’attentifs, des lieux extérieurs, naturels et/ou urbains. Le spectateur, convié dans un paysage, se laisse guider par une voix qui organise son regard. Le texte concerne la végétation, le ciel, les couleurs, la composition d’une peinture de Paul Cézanne, « la maison du pendu », que Rémy Zaugg a analysée à travers une série de 27 esquisses. Ce texte, face à un lieu réel, devient un outil de lecture pour voir le paysage. De cette rencontre choisie, des correspondances entre les mots et le réel se créent. Des dissonances et des tensions aussi. On entend : minuscule tache rouge… On cherche dans le paysage réel cette minuscule tache rouge. On la trouve… On ne la trouve pas… On déforme… On tord… On fait exister un autre élément pour la remplacer… On invente… On déplace…

Il a été diffusé à Paris, à l’Institut Français d’Architecture et au Palais de Tokyo, à Nantes au Lieu Unique, en Suède au Nacka Konsthall et au Montenegro lors de la Biennale de Cetinje. En résidence à la Cité Internationale des Arts de Paris, elle rencontre Olivier Bardin, artiste. Ils s’intéressent ensemble à la constitution des images à travers l’écriture et la parole. En 2000, ils organisent la série des Jeudis, huit propositions pour créer une image. L’exposition I want to see you, I want to talk to you in person fait suite à cette collaboration (Ecole des Beaux-Arts de Nimes, 2001). En 2004, elle commence à travailler sur les textes de Constitution d’un tableau et rencontre Rémy Zaugg. Cette rencontre sera déterminante pour l’orientation de sa recherche. Annabel Vergne travaille actuellement à la scénographie de la prochaine création d’Isabelle Ronayette, du spectacle A ma place, écrit et mis en scène par Vincent Ecrepont et commence une nouvelle collaboration avec le chorégraphe Benoît Lachambre pour sa prochaine création Bodyscan. Depuis 2006, elle enseigne la scénographie à l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris.

* Le livre Constitution d’un tableau de Rémy Zaugg est édité aux Presses du Réel, Dijon, 1989.

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CARLOTTA SAGNA Carlotta Sagna a suivi une formation de danse auprès de sa mère, Anna Sagna elle-même chorégraphe et pédagogue à Turin. Puis à l’Académie de Danse Classique de Monte-Carlo et à Mudra à Bruxelles. Elle a dansé dans plusieurs créations de Micha Van Hoecke, avec la Compagnie L’Ensemble, avec Anne Teresa De Keersmaeker et Rosas, et dans les pièces de Caterina Sagna. Elle s’oriente ensuite de plus en plus vers le théâtre, rejoint en Italie la compagnie théâtrale La Valdoca de Cesare Ronconi, avant d’intégrer, en 1993, Needcompany dirigée par Jan Lauwers. Elle est interprète dans toutes les pièces de Jan Lauwers et signe les chorégraphies de Caligula, de Morning Song et de Needcompany’s King Lear. En 2000 elle joue dans DeaDDogsDon´tDance/DjamesDjoyceDeaD, spectacle de Jan Lauwers pour deux comédiennes et onze danseurs du Ballett Frankfurt. Elle continue son chemin auprès de Needcompany et joue dans Goldfish Game, long métrage réalisé par Jan Lauwers. Deux ans plus tard, Jan Lauwers crée No Comment, quatre monologues pour comédiennes et fait appel à Carlotta pour interpréter le rôle de Salomé. Avec sa sœur Caterina Sagna elle a créé La Testimone, duo dansé et joué sur des textes originaux de Lluisa Cunillé; puis Relation Publique où elle joue son propre rôle de sœur/co-chorégraphe. Elle accompagne la pièce de Caterina Heil Tanz en prenant en main la direction d’acteur. Avec le soutien de Needcompany, elle a créé en 2002 sa première pièce A , où elle met en scène Lisa Gunstone et Antoine Effroy. La SACD et le Festival d’Avignon 2004 lui proposent de participer au « Sujet à Vif ». C’est à cette occasion qu’elle appelle Jone San Martin et écrit pour elle une sorte d’hymne à l’interprète :Tourlourou. Le rôle sera repris par Lucy Nightingale. En 2005, elle s’installe en France et crée sa compagnie. Elle crée en février 2007, une nouvelle pièce pour 4 interprètes Oui, oui, pourquoi pas, en effet ! Elle travaille avec Olivia Rosenthal sur une forme courte « Petite pièce avec Olivia » qui sera présentée en avril 2009.

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PRESSE MOUVEMENT Automne au potager Plastique Danse Flore à Versailles Plastique danse flore revient à Versailles. Autour de Frédéric Seguette, douze artistes chorégraphiques frictionnent le rapport culturel au paysage. Le règne de Louis XIV constitue l’un des premiers grands projets modernes d’esthétisation absolue de l’exercice du pouvoir. A Versailles, le Potager du Roi (destiné à pourvoir aux agapes de la cour) n’y échappe pas, objet d’une théâtralisation des cultures des fruits et légumes, sorte de chorégraphie de jardiniers. Là s’épanouit aujourd’hui la nouvelle génération des penseurs créateurs du paysage, que forme l’Ecole nationale supérieure du paysage de Versailles. L’an dernier, soit dit en passant, celle-ci consacrait le volumineux tome 13-14 de ses Cahiers du paysage, sous le titre Comme une danse, à quelques réflexions essentielles sur l’espace chorégraphique, tout particulièrement à propos d’Anna Halprin et son époux architecte Lawrence. Et là, dans ce potager, s’épanouit une nouvelle démarche de programmation par un artiste – soit une caractéristique toujours précieuse : Plastique Danse Flore est conçu depuis l’an dernier par Frédéric Seguette, dont les interprétations au côté de Jérôme Bel ont fait l’un des artistes chorégraphiques les plus aigus dans la déconstruction des représentations. Pour cette seconde édition il réunit une douzaine de propositions d’autres artistes pour « inciter à la promenade, à la marche, au cheminement, à la déambulation. Favoriser le mouvement, le déplacement, la transversalité, le décalage. Eprouver le dépaysement, le jamais-vu, le trouble, la myopie. Privilégier le va-et-vient, l’échappée belle, le pied de nez ». Soit l’occasion de se souvenir que Daniel Larrieu est lui aussi issu du monde des jardins ; de déambuler en régime de vision opacifiée par une idée d’Alain Michard ; de découvrir le Vif du sujet de Laure Bonicel créé cet été chez un autre artiste dans un autre jardin ; de revenir à la marche démocratique fondamentale de Satisfayin’ lover de Steve Paxton repris par Mathieu Doze, etc, etc. Installations plastiques et projections de films enrichissent cette promenade des sens. Du sens. Gérard MAYEN

TÉLÉRAMA Danse. Sélection critique. « Plastique Danse Flore. Décidément, le Château de Versailles n’en finit pas de faire la fête. Au Potager du Roi, des chorégraphes contemporains déballent leurs affaires pour entraîner les promeneurs dans des pérégrinations insolites. Le programme est alléchant et se déroule pendant toute la journée : on y croise tôt le matin Daniel Larrieu, puis l’extravagant David Wampach, l’américain tout en finesse Steve Paxton ou encore l’offensive Laure Bonicel. Joliment baptisé « Plastique Danse Flore », cette opération greffe la danse dans un décor qui la fait respirer autrement. Ça fait juste du bien pour les yeux. »

LE MONDE Les Choix du Monde « Danse : Plastique Danse Flore » VERSAILLES. Pris d’assaut par les opérations d’arts plastiques et chorégraphiques, le Château de Versailles devient le haut lieu de l’art contemporain. Dans le Potager du Roi, la 2ème édition de Plastique Danse Flore annonce douze chorégraphes, performeurs ou vidéastes à la main verte pour fêter les Journées du Patrimoine. Sous la direction de Fréderic seguette, complice de Jérôme Bel, ce projet propose de vivifier le regard des promeneurs sur le paysage à travers des gestes chorégraphiques singuliers. Sont attendus Daniel Larrieu, Laure Bonicel, Matthieu Doze, Alain Michard ou encore David Wampach. » Rosita Boisseau, samedi 20 septembre.

Rosita Boisseau, septembre 2008.

Le NOUVEL OBSERVATEUR « Danse au Potager du Roi » On danse dans le Potager du Roi, à Versailles, derrière de hauts murs où jadis se cultivait ce qui paraissait à la table du souverain, au Grand ou au Petit Couvert, et où une promenade en terrasse permet de contempler de haut les magnifiques plantations conçues par Monsieur de La Quintinie. Dans ces espaces clos d’où l’on découvre le château ou la cathédrale de Versailles, danseurs et vidéastes vont apporter un je ne sais quoi de folie qui fera penser à ces vers de Verlaine : « Votre âme est un paysage choisi/Que vont charmant masques et bergamasques/Jouant du luth et dansant, et quasi/Tristes sous leur déguisements fantasques ». Les masques d’aujourd’hui se nomment Daniel Larrieu, Erika Zueneli, Alain Michard et Mathias Poisson, David Wampach, Matthieu Doze ou Laurent Moriceau. Leurs silhouettes ou celles de leurs danseurs animent ces lieux cependant que des « installations » de Pierre Malphettes, Vincent Deville et Benjamin Arnault Vicet enchanteront davantage encore ce décor naturel. » Raphaël de Gubernatis, septembre 2008.


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LES PARTENAIRES

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INFOS PRATIQUES

Potager du Roi 10 rue du Maréchal JOFFRE 78000 VERSAILLES Comment s’y rendre ? RER C : arrêt Versailles Rive Gauche Transilien - Paris Montparnasse : arrêt Versailles Chantier En voiture : A 13 & A 86 sortie Versailles Château Tarifs : 6,60 Euros plein tarif 3,00 Euros tarif réduit (étudiants, chômeurs, de 12 à 17 ans) Gratuit pour les moins de 12 ans Contacts : (N° de tel à donner) www.plastiquedanseflore.com

L’ÉQUIPE

PLASTIQUE DANSE FLORE est constituée d’une équipe de professionnels et de bénévoles : Claire GUÉZENGAR : Présidente de l’association. Enseignante en Arts Plastiques à l’ENSP. Ecrivain Vincent LAHACHE : Trésorier de l’association. Paysagiste DPLG Fabrice FRIGOUT : Secrétaire de l’association. Étudiant à l’ENSP Frédéric SEGUETTE : Directeur artistique. Artiste chorégraphique Françoise LEBEAU : Chargée de production Isabelle ELLUL : Chargée de production Eric DA GRACA NEVES : Directeur technique Olivier MARTY : Enseignant en Arts Plastiques à l’ENSP. Artiste peintre Catherine ALVES : Vidéaste. Photographe Patricia LOPEZ : Attachée de presse CHEVALVERT: Agence de conception graphique



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