PERSPECTIVES by
Minorités éthniques et réligieuses de Géorgie by TINA KAZAKHISHVILI
ISSUE 031210
Minorités Éthniques et rÉligieuses de Géorgie
TINA KAZAKHISHVILI PHOTOGRAPHER
Comme dans de nombreux pays, on trouve en Géorgie beaucoup d’ethnies. Elles (sauf les russes et les armeniens) vivent en communauté, regroupés en village dans diverses régions de la Géorgie. Cela leurs permet ainsi de préserver leurs coutumes et leur religion. De leur côté les georgiens, peuple assez pacifique, ont depuis longtemps acceptés la vie communautaire de ces ethnies. 1 • les Azerbaïdjanais L’installation des azerbaidjanais en Géorgie commence aux XVIII siècle, de religion musulmane, ils sont généralement éleveur. Les quelques famille riches participent a la reconstruction des vieilles mosqués et à la construction des nouvelles. Leur nombre actuelle est estimé a environ 280000 sur une population totale de 4,5 millions d’habitants en Géorgie. Le niveau de vie des Azerbaïdjanais est très bas, le peu d’argent qu’ils économisent, sert principalement a la scolarisation des enfants. l’accès aux soins étant difficille, ils ont souvent recourrent aux médecines parallèles. peuple qui malgre leur pauvrete est tres accueillant et genereux. 2 • les doukhabors Secte religieuse qui a surgi en Russie dans la 2 ème moitié du 18 siècles, installée en Géorgie depuis leur apparition. Les Doukhobors rejetent les rites Orthodoxes, les sacrements, les icônes, les hommes d’églises et le gouvernement des hommes. A la fin du 20 ème, ils commencent une emmigration massive vers le canada ou retourne en Russie. Aujourd’hui, la majorité des Doukhobors vivent au Canada et en Russie, il en reste environ 600 en Géorgie et seulement 10-15 doukhabors pratiquent encore leur rituel. La cérémonie commence vers 6 h du matin et se déroule dans la maison du maitre de cérémonie. Généralement elle est dirigé par un homme mais tout les hommes du village étant partis ou mort, la cérémonie a laquelle nous avons pu assisté etait sous l’ordre d’une des 7 dernieres femmes doukhabors. Toutes les traditions se passent de génération en génération de façon orale. Le rituel commence assis, avec un chant pour Dieu et se poursuit a genoux, puis vient une série d’embrassades et de nouveau des chants.
3 • les Kistes Cette minorité ethnique appartenant au groupe vainakh, donc très proche des Tchétchènes et des Ingouches a migré de Tchétchénie et d’Ingouchie au XIXe siècle (1830 - 1880). ils se sont installés au nord de la Géorgie, dans la vallée du Pankissi, région frontière avec ces deux dernière. Les kistes pratiquent un islam sunnite d’obédience soufie. Les musulmans soufis sont des personnes qui recherchent l’intériorisation, l’amour de Dieu, la contemplation, la sagesse. Pendant les années 1980, nombreux sont les retours aux pays mais la seconde guerre de Tchétchénie (1999) crée une nouvelle éxode dans la vallée du pankissi. Aujourd’hui ils sont environ 7000. Chaque vendredi à 11h, une fraternité Soufie de femmes, appartenant au Kunta-haji wird, se réunit a la mosque dans une petite maison accolé a cette dernière. Sous la direction d’Alcani, le leader de la fraternité, elles exécutent la prière extasiée dzikr (comparable a la danse des derviches tourneurs). Ils prient en Arabe, souvent dans le dialecte Kiste, langue entre le Tchetchéne et le géorgien, parlé par la majorité de Kists. Ils continuent a pratiquer aussi des rituels cachés , en petit groupe, dans une pièce sans lumière. Pratique hérité de la période de soviètique, quand la prière avait été interdite. 4 • Chanteuses pour la paix Groupe crée en 1995 par une des femmes Kistes nomme Badie Makvala. La raison de la création de ce groupe a été la guerre en Abkhazeti (1991-1993), nombreuses sont les familles kistes qui ont perdue un fils lors de cette guerre, dont le corps ne fut jamais retrouvé. Les femmes kistes ainsi chantent (en kiste et en géorgienne) leur espoir pour tenter d’apporter la paix au Caucase du nord, comme aux 19 siècles, quand une femme géorgienne a jeté son écharpe sur le champ de bataille interrompant la bataille. Hélas, personne ne semble remarquer l’écharpe aujourd’hui ou comprendre sa signification.
1
les Azerba誰djanais
2
les doukhabors
3
les Kistes
4
Chanteuses pour la paix
ont contribué à ce numéro spécial :
TINA KAZAKHISHVILI PHOTOGRAPHER Laurence Guenoun Directrice de Publication Antonin Varnusson Rédacteur en Chef Jörg Fischer DA / Graphiste Mathieu Drouet Contremaitre / Webmaster
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