PK52_N30_COUV_Casino.indd 1
16/06/12 10:26
PK52_N30_COUV_Casino.indd 2
16/06/12 10:26
PK52_N30_Commun1.indd 1
19/06/12 13:39
PK52_N30_Commun1.indd 2
19/06/12 13:39
PK52_N30_Commun1.indd 3
19/06/12 13:39
PK52_N30_Commun1.indd 4
19/06/12 13:47
PK52_N30_Commun1.indd 5
19/06/12 13:47
PK52_N30_Commun1.indd 6
19/06/12 13:47
éDito
Les Français ont une fois de plus prouvé leur présence constante dans les grands événements
chers lecteurs, Avec la multiplication de l’offre de tournois dans le monde entier, le poker semble désormais ne plus jamais prendre de vacances. Et au vu du programme de rentrée qui s’annonce passionnant (Finale PPT, WPT Grand Prix de Paris, WSOP-Europe et premières étapes EPT), il y a fort à parier que les stars du circuit pro ne vont guère avoir le temps de se reposer. Seule possibilité, pour les plus malchanceux au Main Event des World Series à Las Vegas, profiter des deux semaines de relative accalmie fin juillet pour recharger les batteries, faire le plein de confiance et analyser leurs victoires ou leurs défaites des mois précédents. Car le poker de tournoi est une activité harassante, psychologiquement et physiquement, qui demande de toujours se remettre en question et de gérer sa carrière comme un sportif de haut niveau. Les Français ont d’ailleurs une fois de plus prouvé leur présence constante dans les grands événements. Après des places de runner-up lors des finales WPT (Philippe Ktorza) et EPT (Lucille Cailly), c’est du côté de la très jeune génération de joueurs online qu’a soufflé le vent de la victoire puisque Aubin Cazals a été le premier Français à débloquer le compteur des bracelets WSOP cet été à Las Vegas. Une victoire méritée lors du prestigieux tournoi Mixed-Max, qui s’est joué en full-ring, short-handed puis heads-up. Un format qui avait été expérimenté l’an dernier pour la première fois aux WSOP-Europe à Cannes et qui avait séduit tous les joueurs !
Téléchargez l’application sur App Store
PK52_N30_Commun1.indd 7
19/06/12 13:39
PK52_N30_Commun1.indd 8
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 9
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 10
19/06/12 13:47
Sommaire 14
ActuAlités
28
rencontre online
34
reportAGes
thibaud Guenegou
36 Journal off des Wsop 46 Wsop 2012 : premiers résultats 54 Wpt World championship 58 Bpt toulouse 60 ppD ostende 62 Wpt ns cannes 64 Marrakech poker open XXVi
66
chroniques
66 tony G. 120 isabelle Mercier
68
poker Business
prosper Masquelier - le poker entre dans le stade
28
68
36
>>> exclusivement en kioSque rencontre
74 philippe ktorza
exploit au Wpt World championship
106 clAsseMent henDonMoB
chroniques
114 AGenDA - tournois
la chance du débutant
116 tournois réGuliers online éVéneMents online 74
80 pedro canali 82 emile petit
le poulpe attaque !
84 Doyle Brunson
« il est difficile de vieillir, mais c’est le seul moyen d’avoir une longue vie »
technique
88 Adaptez-vous !
par thibaud Guenegou
90 kill Vegas ! par elie payan
92 Jouer avec son image par ludovic lacay
94 une décision difficile par Basile Yaïche
strAtéGie
96 s’adapter à la structure de prix en Mt-snG 100 la phase initiale d’un Mtt par pokerstrategy
PK52_N30_Commun1.indd 11
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 12
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 13
19/06/12 13:40
ActuAlités // spoNsoRiNg poKER
RaFaEl naDal RePRÉsenTeRa POKERSTaRS Alors que l’Espagne vient de réguler le marché du poker en ligne sur son territoire depuis le 1er juin, à l’instar de la France, de l’Italie, de la Belgique et du Danemark, et que les opérateurs de poker pourront obtenir leur licence d’exploitation à partir de la fin du mois de juin, la guerre fait déjà rage
dans le domaine de l’image, avec, selon nos informations, une future collaboration entre PokerStars et Rafael Nadal, l’un des sportifs espagnols les plus connus au monde. Détenteur de 11 trophées du Grand Chelem, dont 7 victoires à Roland Garros (dont il est le nouveau recordman), pour une fortune personnelle estimée à plus de 40 millions de dollars, le numéro 2 mondial, originaire de Manacor, sur l’île de Majorque, pourrait ainsi apporter encore plus de visibilité au numéro 1 mondial du poker en ligne, à la fois en Espagne mais aussi dans le monde. L’entreprise PokerStars est habituée à ce genre de partenariats avec des tennismen, puisqu’elle avait accueilli, entre autres, Gaël Monfils, entre 2010 et 2011, et Boris Becker dans sa Team pro. Mais la room de poker irait certainement plus loin avec Nadal qu’avec ses prédécesseurs, puisqu’elle demanderait à ses joueurs de l’aider à améliorer son jeu dans le poker. Devenir le coach poker de Rafael Nadal, ça vous intéresse ? Ainsi, il serait envisageable de croiser le jeune homme de 26 ans aux tables des prochains EPT Barcelone et Deauville, en fonction de ses disponibilités. Rien n’a pour l’instant été confirmé par PokerStars, mais nous reviendrons évidemment sur ce partenariat dans notre prochaine édition.
// évéNEMENts livE
les PRocHaines étApEs EuRopéENNEs Du Wpt
Le WPT n’attend pas pour reprendre le chemin des casinos du monde entier, et cet été, pas moins de 3 étapes, dans des destinations très intéressantes, seront proposées aux joueurs européens. La prochaine se déroulera en effet à Madrid, pour un WPT National Series organisé du 28 juin au 2 juillet au casino Gran Madrid. Cette première édition du WPT National Series s’annonce déjà grandiose, et le Main Event, au buy-in de 1 500 € + 150 €, avec option re-entry, se déroulera sur 5 jours. Ensuite, la caravane du WPT traversera la Méditerranée pour rejoindre Chypre, du 31 juillet au 5 août, pour la première étape de sa 11e saison, accueillie par le Merit-Gran Casino. Le Main Event à 4 000 $ + 400 $ durera 6 jours, avec deux Day 1, et sera doté d’un prizepool garanti d’un million de dollars. Trois side events seront également organisés pendant cette série. Enfin, pour conclure cette tournée d’été, le WPT se rendra à Malte, du 16 au 20 septembre, pour 5 jours de tournoi organisés dans l’enceinte du Portomaso Casino. Comme l’année dernière, le buy-in du Main Event est fixé à 3 000 € + 300 €, et attirera certainement encore une fois de grands joueurs internationaux, dont Tony G. et Phil Hellmuth, qui y participaient l’année dernière. Le vainqueur de l’édition 2011 n’était autre que le « November Niner » Matt Giannetti, qui avait dominé le field de 240 joueurs pour décrocher un premier prix de 200 000 €. Et sans oublier, évidemment, le WPT National Series Mazagan, du 12 au 15 juillet. Le World Poker Tour sera sans conteste LE circuit méditerranéen de cet été !
14 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 14
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 15
19/06/12 13:40
ActuAlités // évéNEMENt livE
WoRld PoKeR TouR naTional seRies À maZagan Du 12 au 15 JuillET Le World Poker Tour National Series posera ses valises pour la première fois au Maroc dans le célèbre Mazagan Beach & Golf Resort, situé à une heure au sud de Casablanca, du 12 au 15 juillet, pour un Main Event à 1 500 € + 150 € avec option re-buy qui se déroulera à partir du 12 juillet et pendant trois jours de jeu, et la quatrième étape de l’ACFPoker Tour à 750 €, qui se jouera du 14 au 15 juillet. Bâti sur 250 hectares de terrain vierge, à proximité d’une plage de sept kilomètres, le Mazagan Beach & Golf Resort est une somptueuse propriété d’inspiration marocaine aux toits de tuiles vertes qui se fondent dans la végétation luxuriante. Blotti au cœur de l’oasis, cet hôtel cinq étoiles compte 500 chambres et suites et il offre une vue à 180 degrés sur l’océan Atlantique et le lagon. Le terrain de golf, la piscine et le patio, ainsi que les onze restaurants et bars du Resort vous offriront un séjour inoubliable en terre marocaine. Comme à son habitude, Mazagan mettra les petits plats dans les grands pour ce festival de poker, et les participants bénéficieront d’un accueil VIP et découvriront l’ensemble de la propriété, le terrain de golf, la piscine, et la somptueuse salle de tournois. Sont déjà prévus au programme un « welcome drink » avec open bar devant la piscine, une beach party avec DJ sur la plage, ainsi que d’autres animations exceptionnelles, pour
des instants de fête et de détente. Enfin, comptons sur la qualité d’organisation de tournois de poker sans faille de Mazagan Poker. Avec un tournoi dont la structure a été établie par Matt Savage en personne, qui offre une possibilité aux joueurs éliminés lors du Day 1A de revenir en jeu lors du Day 1B, le WPT National Mazagan décernera le 15 juillet à son vainqueur, en plus d’un premier prix conséquent et d’un trophée WPT National Series, un ticket d’entrée pour le WPT Grand Prix de Paris de septembre prochain, d’une valeur de 7 500 €. L’autre moment fort de cette série marocaine sera évidemment la quatrième étape de l’ACFPoker Tour, qui décernera elle aussi à son vainqueur un ticket d’entrée, cette fois-ci pour la grande finale de la première saison de ce tour, qui se déroulera à l’Aviation Club de France pendant le WPT Grand Prix de Paris, d’une valeur de 1 500 €. De nombreux side events et satellites seront également proposés tout au long de cette série (à partir du 9 juillet), dont un Side Event WPT.fr à 300 € de buy-in, et un Side Event Double Hold’em à 225 € de buy-in. Alors, si vous souhaitez conjuguer plaisirs du poker et plaisirs des vacances, Mazagan sera l’endroit idéal à la moitié du mois de juillet ! Plus de renseignements sur www.mazaganbeachresort.com et www.mazaganpoker.com
// tEchNologiE poKER
poKER FiNDER PouRsuiT son dÉVeloPPemenT Édité par Poker Media System, une société française, et lauréat du trophée « Innovation » des France Poker Awards 2011, Poker Finder est une application gratuite destinée aux passionnés de poker, et déjà utilisée par près de 40 000 joueurs, dont Serge Adelski, Philippe Gellman, Lionel Rozenberg, Éric Sadoun et Fabrice Soulier, les membres de sa Dream Team. Poker Media System, qui avait déjà lancé il y a quelques mois la carte de paiement du joueur de poker « Aces Club », vient d’annoncer la sortie de la nouvelle version de Poker Finder, augmentée d’une nouvelle fonction statistique innovante, « Poker Stats », d’un nouveau fil de news françaises et internationales, d’un outil communautaire et d’une nouvelle interface de recherche et de géolocalisation. Avec « Poker Stats », les utilisateurs pourront calculer leurs cotes en quelques secondes, que ce soit en NLHE (de 1 à 10 joueurs),
ou en Omaha (jusqu’à 4 joueurs), en choisissant eux-mêmes leurs mains ou en procédant à un tirage aléatoire avec le mode « Random ». L’outil communautaire leur permettra de publier sur Facebook leurs plus belles mains, leurs plus incroyables bad beats, et de commenter en direct leurs coups avec leurs contacts. Poker Finder permettra également aux utilisateurs de suivre l’actualité du poker, en France et à l’étranger, en temps réel, grâce à la rubrique « News », où ils trouveront, parmi d’autres, les articles de Poker52.fr. Enfin, la nouvelle interface de recherche leur permettra de trouver toutes les poker rooms à travers le monde, ainsi que tous les événements poker en France et à l’étranger, et offrira un nouveau système de géolocalisation. Totalement gratuit, et disponible sur iPhone et sur Android, Poker Finder est l’outil indispensable de tous les amoureux de poker et de nouvelles technologies !
16 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 16
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 17
19/06/12 19:01
ActuAlités // tEchNologiE poKER
mY POKER managER, le nouVeau logiciel de BaRRiEREPOKER.FR My Poker Manager s’annonce déjà comme révolutionnaire ! Cette version 5 du logiciel de BarrierePoker.fr marque en effet une nouvelle ère pour tous les joueurs de poker. En simplifiant considérablement les différentes actions nécessaires autrefois pour le multitabling, My Poker Manager offre une ergonomie et une qualité au niveau de l’interface sans équivalent actuellement sur le marché. Plus besoin de devoir stocker vos informations dans deux ou trois cerveaux. Avec My Poker Manager, le multi-tabling devient simple et intuitif, et permet d’optimiser au maximum le jeu de chacun à l’aide d’un paramétrage précis offrant une multitude de fonctionnalités. Parmi les possibilités les plus novatrices, on retrouve : l’affichage en mosaïque, de nombreux raccourcis clavier entièrement paramétrables, la possibilité d’enregistrer toutes les configurations, l’affichage du total des gains et des pertes sur chaque table et la possibilité de séparer d’un seul clic la ou les tables de la pile. Mais celle qui nous a certainement le plus bluffé est cette fameuse « remote control » permettant d’obtenir une vue d’ensemble de toutes les tables et de jouer à partir de cette même et unique fenêtre. Selon nos sources, BarrierePoker.fr lancerait d’ici la fin de l’année son application pour iPhone, Android et tablettes. Nous vous tiendrons bien entendu au courant dès que nous aurons plus d’informations. Pedro Canali, l’un des joueurs de la Team, nous a livré ses impressions sur My Poker Manager et son investissement tout au long du processus de développement.
Bonjour pedro. explique-nous quelle a été la part d’implication des joueurs de la team.
Pedro Canali. Ils ont eu cette idée il y a un an. Ils nous ont demandé de venir dans leurs bureaux afin d’en discuter. Ils avaient déjà plein de très bonnes propositions. Nous leur avons surtout fait part de nos envies du point de vue de l’ergonomie et du plaisir de jeu. Même si nous avions tous des profils très différents, nous nous sommes tous investis. Quelles étaient vos priorités ?
Auparavant quand je jouais en stack ou en cascade, je ne voyais pas les showdowns. Je n’avais aucune idée du métagame. C’était un réel souci pour moi. Le fait qu’aujourd’hui tous les showdowns soient affichés me permet de jouer en cascade ou en stack sans difficulté. Comme j’ai une mémoire uniquement visuelle et spatiale, il était très compliqué de savoir à quelle table j’étais en train de jouer. Désormais, à l’aide de la « Remote », cela permet d’avoir un plan spatial des tables et me facilite grandement le jeu. En quelques heures de pratique, il est possible de prendre en main cet outil et cela vous apporte un confort optimal. de quelle manière penses-tu que My Poker Manager va améliorer le jeu ?
C’est tout simple, chaque joueur a un win rate au nombre de tables. My Poker Manager te permet d’augmenter ton nombre de tables de façon considérable en conservant le même win rate. Les joueurs qui jouaient auparavant 30 tables vont pouvoir doubler ce nombre avec plus de confort de jeu. C’est dingue. de quelle manière cela peut-il amener des joueurs qui ne pratiquaient pas le multi-tabling à le faire ?
Le multi-tabling était réservé à des joueurs déjà avertis. Mais désormais, c’est possible. Je suis persuadé que des joueurs qui n’étaient pas adeptes du multi-tabling le deviendront et qu’en plus, cela sera profitable. Mais cela prend du temps, c’est comme tout. Sans exagérer, ce soft est révolutionnaire. Tout ce que l’on pouvait trouver dans d’autres logiciels est réuni dans My Poker Manager et même bien plus. C’est la première fois que l’on a accès à autant de fonctionnalités dans un seul logiciel. Avant, je jouais entre 8 et 12 tables. Désormais, je pourrai monter à 24 tables. un dernier mot ?
Je vais préparer un tutoriel. J’ai beaucoup réfléchi à la manière dont on pouvait optimiser My Poker Manager en fonction de son style de jeu. Je veux montrer de quelle manière je l’utilise pour que toutes les personnes qui se reconnaissent dans mon jeu puissent en profiter.
18 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 18
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 19
19/06/12 13:40
ActuAlités // ciRcuit pRo
suAt uYANiK inTÈgRe la Team PRo pMu Suat Uyanik a remporté dimanche la finale du tournoi Pro Dream, organisé par PMU Poker. Il rejoint la Team Pro PMU avec à la clé un contrat de 20 000 €. Une aubaine pour ce joueur, bien connu des cercles parisiens, et ami proche de Philippe Ktorza. L’homme, âgé de 48 ans, a commencé le poker il y a cinq ans en live avant de débuter sur PMU Poker. Inscrit dans un satellite à 22 €, il remporte son ticket à 150 € pour la finale. En heads-up, il s’est opposé à Alban Pothet et décroche au bout du suspense son contrat. À ce jour, sa plus belle performance reste sa victoire dans le Main Event des Hold’em Series (3 000 €). Désormais sous les couleurs de PMU, nul doute que Suat Uyanik marche prochainement dans les pas de Philippe Ktorza et Guillaume Darcourt.
// iNsolitE // EN BREF
JEAN-pAul pAsquAliNi JOUE SOUS DE NOUVELLES COULEURS L’ancien fer de lance de la m arque FullTilt.f r Je anPaul Pasqualini n’a pas mis longtemps à intéresser un nouve au s p on s or. C et te figure incontournable du poker hexagonal participe aux WSOP sous le s couleurs d’Unibet.fr, une room également représentée par un jeune prodige du online, Basile « Basou » Yaïche.
DaniEl nEgREanu oublie 25 000 $ de gains en 2010
Oublier 25 000 $, quoi de plus classique ! Pour un joueur de poker comme Daniel Negreanu aux poches remplies de plusieurs millions de dollars, cette somme n’impacte pas directement le quotidien. Un peu tête en l’air, le Canadien a eu la bonne surprise de découvrir qu’il n’avait pas encaissé certains de ses gains en 2010. Alors qu’il se rendait au Rio pour réclamer ses 5 639 billets verts pour sa 45e place à l’Event 8, Daniel est finalement reparti avec plus de 30 000 $. De quoi vous donner le sourire...
900 000 $
// lE chiFFRE Du Mois
C’est la somme que toucherait Phil Ivey à chaque bracelet décroché cet été aux WSOP, payé par les nombreux joueurs ayant pris le pari avec lui…
20 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 20
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 21
19/06/12 13:40
ActuAlités // évéNEMENt livE
la lisTe des 42 inscRiTs au Big OnE FOR OnE DROP dÉVoilÉe Rarement un tournoi de poker n’aura autant fait parler de lui. Le Big One for One Drop, qui se déroulera du 1er au 3 juillet au Rio Casino de Las Vegas au cours des WSOP 2012 (Event #55), alimente les chroniques poker depuis l’annonce de sa création, par l’homme d’affaires québécois Guy LaLiberté. Ce tournoi, au buy-in d’un million de dollars, reversera 10 % de son buy-in à l’association caritative One Drop, également fondée par LaLiberté, qui s’occupe d’améliorer l’accès à l’eau potable dans des pays en voie de développement. Peu d’observateurs du monde du poker pensaient alors qu’un tel événement, capé à 48 joueurs, puisse attirer des joueurs assez fous pour mettre un million de dollars sur un seul tournoi. Mais depuis quelques semaines, les annonces de joueurs pros, et de certains richissimes hommes d’affaires, prouvaient le contraire. Ainsi, au début du mois de juin, lors des WSOP, le comité d’organisation a annoncé officiellement la liste des 42 joueurs inscrits pour ce tournoi hors norme, au prizepool estimé à un minimum de 35 millions de dollars. Les superstars du poker seront de la partie, puisque l’on retrouvera, entre autres, Patrik Antonius, Gus Hansen, Daniel Negreanu, Tom Dwan, Tony G., Jonathan Duhamel, ElkY, Erik Seidel, Jason Mercier, Eugene Katchalov, Andrew Robl, ou encore Sam Trickett. Des hommes d’affaires seront également présents, Guy LaLiberté et Bobby Baldwin en tête, ainsi que John Morgan et des gestionnaires de fonds d’investissement pour l’instant restés anonymes. Il ne reste ainsi plus que 6 places à pourvoir pour que le tournoi
listE DEs pARticipANts
n’affiche complet. De grands joueurs sont néanmoins absents de la liste, tels que Phil Ivey, Phil Hellmuth, Antonio Esfandiari, Doyle Brunson, alors que Ben Lamb et Jean-Robert Bellande ont annoncé leur intention d’y participer. Le tournoi pourrait être ainsi victime de son succès, et se pose actuellement la question de l’ouverture du field à un plus grand nombre de joueurs. Les organisateurs réfléchissent en ce moment à cette possibilité, qui pourrait rencontrer un véto de la part de la Commission des Jeux du Nevada, peu friande d’un tel changement à quelques semaines du tournoi. Toujours est-il que le spectacle sera au rendez-vous pendant ces trois jours, et que toute la planète poker aura les yeux rivés sur les 6 tables de 8 joueurs qui participeront au tournoi le plus cher du monde. À noter également, en plus de la venue de Bertrand Grospellier, la participation de l’homme d’affaires Frédéric Banjout, et du milliardaire Arnaud Mimran. Avec trois chances tricolores dans ce tournoi, le plus grand gagnant de l’histoire du poker pourrait bien être français !
Guy LaLiberté
Arnaud Mimran
Bobby Baldwin
Cary Katz
Phil Ruffin
Paul Phua
Andy Beal
Paul Newey
Patrik Antonius
Richard Yong
Gus Hansen
Bob Bright
Daniel Negreanu
Justin Smith
Johnny Chan
Erik Seidel
Tom Dwan
Dan Shak
Siège réservé à Caesars Entertainment
Tony Guoga Bertrand « ElkY » Grospellier
Carlos Nahas (qualifié via le satellite Loto-Québec/Casino Montréal)
Siège attribué lors du satellite à 25 300 $ du 30 juin au Rio Casino
Giovanni « Malibu » Guarascio
Anonyme Businessman américain
Jonathan Duhamel
Anonyme Gestionnaire de fonds d’investissement européen Anonyme Gestionnaire de fonds d’investissement américain Frédéric Banjout (Businessman français)
Siège réservé au satellite du MGM Mirage
Anonyme Gestionnaire de fonds d’investissement américain John Morgan (PDG, Winmark Corporation) Eugene Katchalov Jens Kyllönen Jason Mercier David « Viffer » Peat Vivek Rajkumar Andrew Robl Nick Schulman Noah Schwartz Roger Teska Sam Trickett
22 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 22
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 23
19/06/12 13:40
ActuAlités
// DERNièRE MiNutE
aCFPOKER TOuR SummER : Kalfon aux commandes Après son étape cannoise et avant Mazagan, l’ACFPoker Tour s’arrêtait à l’Aviation Club de France, en marge des Summer Series. L’occasion pour un field de 128 joueurs de se retrouver dans le prestigieux cercle de la capitale pour ce tournoi à 750 € lancé par la room de poker online ACFPoker.fr. Au final, c’est Franck Kalfon (Poker Xtrem) qui remporte le titre, ainsi que les 21 945 € réservés au gagnant et le ticket pour la grande finale de l’ACFPoker Tour cet automne à Paris. En table finale, pas moins de deux joueuses étaient encore présentes : Céline Bastian, qui défendait les couleurs de PokerStars.fr, finira cinquième tandis qu’Isabelle Mercier, sous les couleurs d’ACFPoker.fr, échoue à la septième place. Un très bel événement qui confirme le bon démarrage de ce nouveau poker tour français.
1
KALFON Franck (France)
21 945 € + 1 500 €
2
BOUDET Patrice (France)
15 800 €
3
CHOUKI Dali (France)
10 535 €
4
CAVAIOTTI Sébastien (France)
7 900 €
5
BASTIAN Céline (France)
6 585 €
6
BERNANOSE Philippe (France)
5 265 €
7
MERCIER Isabelle (Canada)
4 390 €
8
PAGNARD David (France)
3 510 €
9
CHUBILLEAU Olivier Raphaël (France)
2 640 €
10
ZERBIB Denis (France)
1 755 €
11
KARMAN Nikolay (Russie)
1 755 €
12
PIRMAMOD Nasrodin (France)
1 755 €
13
CARAPETA DE ARAUJO Hipolito Manuel (Portugal)
1 315 €
14
HALIMI David (France)
1 315 €
15
SITRUK Xavier (France)
1 315 €
24 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 24
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 25
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 26
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 27
19/06/12 13:40
PK52_N30_Commun1.indd 28
19/06/12 13:41
RENcoNtRE oNliNE
thiBAuD guENEgou
lE poKER hERo DE BWiN
Après une très belle année 2011 (troisième du WPT Amnéville, douzième au Main Event des WSOP-Europe à Cannes), ce jeune professeur de mathématiques qui terrorisait les tables online a réussi son passage au poker live. Brillant, affable et toujours disponible, il défend désormais les couleurs de BWin.fr, où vous pouvez le retrouver aux tables de cash-game ou dans les plus beaux tournois. Rencontre.
Par Jérôme Schmidt / photos BWin.fr Quel a été votre parcours d’apprentissage dans le monde du poker ?
Je dois admettre que j’ai eu une courbe d’apprentissage assez lente, avec une très longue période ou j’ai pas mal cherché quelle variante me plaisait le plus et laquelle je voulais travailler à fond. À mes débuts, j’ai principalement joué en cashgame online. Ne connaissant personne qui jouait dans mon entourage, cela a été le plus simple pour moi. La première année j’étais globalement perdant, sans forcément m’en rendre compte pour autant, car je faisais des shots aux hautes limites sans aucune gestion de bankroll. Le premier déclic a été de lire les divers forums de poker, donc j’ai dévoré les conversations bien avant de m’y inscrire ou de participer. J’ai alors compris et repris les bases et construit une belle expérience en cash et sit’n’go. J’ai également pas mal fréquenté les casinos de Divonne et Annemasse lors de l’ouverture du poker dans ceux-ci. Puis j’ai opéré une transition, je sentais que j’avais du mal à progresser plus haut en cash-game et j’ai eu quelques réussites sympathiques sur des tournois en ligne, j’y ai trouvé les victoires plus grisantes et ai voulu m’y investir complètement. Lentement mais sûrement, j’ai continué à monter ma bankroll et les limites pour accéder aux plus gros tournois proposés sur
les sites internationaux. À cette époque, j’ai principalement appris en participant aux divers forums en ligne. Enfin, début 2011, j’ai voulu opérer une transition vers les tournois live, bien que mon premier gros tournoi live remonte au WPT Venise 2009, je n’avais encore jamais vraiment eu de réussite dans le domaine. J’ai ensuite eu la chance de décrocher un contrat avec Bwin.fr suite à leur promotion Bwin Poker Hero, ce qui m’a beaucoup aidé dans cette démarche. J’ai également beaucoup échangé et discuté avec d’autres joueurs ayant réussi cette transition, et c’est grâce à eux que j’en suis là aujourd’hui. en quoi votre formation mathématique vous est-elle utile chaque jour au poker ?
Elle m’a surtout aidé lors de ma période de sit’n’go. C’est probablement la variante la plus mathématique du poker, et la plus facilement analysable mathématiquement. De plus, il est possible de faire beaucoup de volume, car les décisions y sont assez simples et tranchées la plupart du temps. Ce qui permet d’acquérir une bonne expérience avec un stack très petit de moins de 10 blindes. Par la suite, j’ai également beaucoup travaillé et étudié le jeu à moins de 20-25 blindes en MTT, c’est un peu la prolongation du travail précédent. En décortiquant les différents scénarios, j’ai affiné mes
ranges d’ouverture, de call, de sur-relance, et ainsi de suite. J’ai ensuite validé ces résultats en jouant énormément de tournois en ligne, ce qui m’a permis de mieux mémoriser les différentes situations. Je dois avouer que maintenant je calcule assez rarement l’équité de mes décisions, c’est plutôt l’expérience qui va m’indiquer la marche à suivre. En cas de doute, il m’arrive encore par contre de vérifier à tête reposée. Quelle a été votre progression en termes de limites et de jeux online ?
En cash-game je suis monté jusqu’à la NL400 en 2009 avant de faire ma transition pour les tournois. En tournois, je suis monté progressivement et rapidement jusqu’au 50 $, j’ai ensuite eu plus de mal, mais à force de persévérer, je suis monté jusqu’aux plus gros tournois online entre 2010 et 2011, les 500 $ et 640 $ de PS et FTP. Par choix personnel, je n’ai que rarement participé aux 1k$ réguliers. comment avez-vous opéré le switch du online vers le live ?
Ce fut très long ! En effet, mon premier gros tournoi live remonte au WPT Venise 2009, j’ai ensuite participé sans succès à l’EPT Deauville 2010 et au PCA 2012. Et également une dizaine d’autres gros tournois avant de décrocher mon contrat avec Bwin.fr.
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 29
29
19/06/12 13:41
RENcoNtRE oNliNE Cette période a été très frustrante, car je réussissais assez bien en tournoi online, et j’étais détendu en live car habitué à jouer en cash-game au casino près de chez moi. Pour autant je n’ai eu que de maigres résultats sur de petits tournois annexes. Puis à force d’en discuter avec d’autres amis joueurs, j’ai fini par comprendre quelquesunes des différences entre les tournois online et live, et par m’y adapter. Cela a correspondu avec le début de mon contrat, donc le timing fut parfait je dois dire ! Vous définissez-vous plus comme un joueur de mtt ou de cash-game ? en live, en online ?
Clairement je suis plus un joueur de MTT, je joue parfois en cash-game, mais très rarement. Les tournois m’attirent plus, je trouve que c’est plus grisant et ils procurent bien plus de sensations. C’est d’ailleurs un peu une drogue pour moi, et il me faut ma dose d’adrénaline ! Historiquement je suis plus un joueur online, car c’est là que j’ai fait mon expérience. Mais je dois avouer que le live me plaît maintenant beaucoup, et je partage mon temps entre les deux. avec quel groupe de joueurs discutezvous le plus ? À quel niveau la discussion technique vous aide-t-elle à vous améliorer ?
J’essaie de discuter avec la plupart des joueurs français du circuit, car tous ont une expérience différente et j’essaie de m’en inspirer au maximum. Même si j’ai forcément plus d’affinités avec les joueurs online comme Nicolas Cardyn, Aubin Cazals ou François Robert et j’essaie de m’inspirer de leurs réussites ! Ces discussions régulières avec eux sont depuis plus d’un an ma principale source d’apprentissage. Quels joueurs vous « impressionnent » le plus en termes de technique ?
À mes yeux, ElkY est de loin le plus fort et cela depuis longtemps. Il est impressionnant car devant la plupart des joueurs techniquement, et cela fait des années qu’il se maintient devant tous ! C’est un exemple et une grande source d’inspiration pour moi. Racontez-nous une main qui vous a marqué fortement, et expliquez-nous pourquoi…
Lors du WPT Amnéville, nous sommes dans les trois derniers joueurs, et je suis le plus petit tapis des trois. Je découvre alors QsJs en SB. J’ai détaillé ce coup lors du numéro de décembre de Poker52 mais,
Le jeu évolue énormément et très rapidement, les styles aussi, et il faut donc continuellement s’adapter si on ne veut pas être vite dépassé. Discuter aux pauses ou entre les tournois avec les autres joueurs participe à cet apprentissage continu. pour résumer, on se retrouve tous les trois sur un flop 8d5s3s, ce qui est en théorie un très bon flop pour moi, et j’avais donc décidé d’aller au bout de ce coup. Pourtant, les actions de mes deux adversaires m’ont poussé à réévaluer la situation et à abandonner dès le flop pour les laisser se disputer ce coup entre eux. Je me souviens m’être alors levé et avoir quitté la table pour laisser l’émotion s’échapper et réfléchir à la situation car je n’étais pas certain d’avoir pris la bonne décision ! Le fait d’être dans les trois derniers de ce tournoi a vraiment décuplé les sensations reçues. Pour l’anecdote, je pense que ma décision était la bonne et je ne la regrette pas.
tournois avec les autres joueurs participe à cet apprentissage continu.
avez-vous des objectifs poker précis ? cet été aux Wsop ? cette année ?
Que vous apporte le fait d’être sponsorisé chez Bwin ?
J’ai deux objectifs pour cette année. Tout d’abord me gagner un tournoi live, même un petit tournoi annexe. Je suis passé plusieurs fois très près de la réussite, mais je n’ai pas encore de réelle victoire à mon actif, et cela me manque. Ensuite, j’ai l’espoir de faire à nouveau une table finale télévisée, j’en suis passé très près aux WSOPE de Cannes, et aux FPS d’Évian, mais je sens que je vais concrétiser lors d’un Event WSOP. Une bonne boucherie à 1 000 $ dont je suis spécialiste, par exemple ! De plus, cela me permettrait de rattraper un de mes colocs à Vegas, Michael Gathy, qui vient de faire une très belle performance. Vous remettez-vous souvent en cause ? cela participe-t-il à votre formation poker ?
Je me remets très très souvent en cause, probablement à chaque tournoi, ou au moins tous les jours ! Le jeu évolue énormément et très rapidement, les styles aussi, et il faut donc continuellement s’adapter si on ne veut pas être vite dépassé. Discuter aux pauses ou entre les
pensez-vous que le poker peut être un apprentissage de certaines valeurs ou qualités ? si oui, lesquelles ?
Les tournois avec leurs hauts et bas poussent beaucoup à relativiser la vie en général. Il y a une très grande part de chance et de hasard dans les tournois, comme dans la vie finalement. Pour devenir un bon joueur de tournoi, il faut faire abstraction de toute cette variance, et accepter cette part de chance. Cela aide donc beaucoup à devenir plus humble et à relativiser l’importance de certains événements.
Cela m’apporte avant tout une certaine sécurité financière. Je suis bien sûr dépendant de mes résultats et de l’aléa de ceux-ci, mais je n’ai pas à me poser la question de savoir si je pourrai jouer tel ou tel tournoi les mois prochains ou comment le financer. Cela enlève beaucoup de pression à un joueur live, car une année sur le circuit est très coûteuse, et pratiquement impossible à assumer seul. Ensuite, je trouve qu’il est très intéressant de s’investir dans le milieu du poker, et cela m’a permis de participer à plusieurs opérations intéressantes, amusantes et enrichissantes sur le plan personnel. Quel est votre programme de tournois pour les mois à venir ?
Après ces WSOP, je compte faire une petite pause pour rattraper les semaines loin de ma copine, qui me manque toujours énormément quand je suis sur le circuit. Ensuite, je vais probablement participer au WPT Chypre, puis au PPT et aux WSOPE à Cannes. J’ai pris beaucoup de plaisir lors de ces tournois l’an dernier et j’ai hâte d’y faire encore mieux cette année ! n
30 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 30
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 31
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 32
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 33
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 34
19/06/12 13:41
REpoRtAgEs touRNois
RĂŠsultats et peRfoRmances
du ciRcuit pokeR
PK52_N30_Commun1.indd 35
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
BiENvENuE EN tERRE coMpRoMisE
JouRnal off des Wsop, par Jérôme schmidt
7
7 juin : Broke et millionnaire
Le but du joueur ? « Devenir riche », vous répondront en chœur la majorité des aspirants. « L’adrénaline », préciseront les adeptes des sensations fortes, les action-junkies qui veulent connaître avant tout les montagnes russes des fortunes qui se font et se défont. « Perdre, pour pouvoir se plaindre », concluront les plus psychanalystes, directement inspirés par Freud et sa théorie du joueur. Ce matin, sous le soleil brûlant qui écrase West Flamingo Road, la cohorte des joueurs venus jouer le quinzième Event des WSOP n’en est pas encore à se demander s’ils viennent perdre avec le sourire ou dans les pleurs leurs 1 500 $ quotidiens. Les plus aguerris, ceux qui suivent l’actualité du microcosme poker, regardent amusés l’arrivée d’une silhouette imposante, celle d’un joueur canadien, Jean-Robert Bellande, une figure connue du grand public américain après son passage éclair dans une télé-réalité de dixième zone mais relativement anonyme pour la génération de grinders online. Un action-junkie, justement. Un type dont le pseudo twitter n’est autre que « Broke4livin ». Une philosophie de vie résumée en quelques lettres : flamber, et vite ; vivre comme un millionnaire malgré les centaines de milliers de dollars de dettes ; parader dans les night-clubs les plus chers avec une demi-douzaine de filles dénudées (et souvent tarifées) après une session perdante dans les salles de cash-game high stakes de Vegas (Ivey’s Room à l’Aria, et la mythique Bobby’s Room du Bellagio). Mais ce matin, Bellande a le sourire. Un sourire en coin qui en dit long sur le chemin sinueux que mène ce géant au physique imposant, au regard souvent plein de morgue, mais qui pose un regard souvent ironique et détaché sur lui-même. Broke, lui ? Bien évidemment. Stacké ? Sûrement à plus de 100 %. Les poches vides ? Pas si sûr. Car Bellande pousse les deux portes qui mènent à l’enfer climatisé de l’Amazon Room la tête haute : hier soir, au creux de la nuit vegassienne, il a twitté une
annonce en guise de défi : « Got a backer for One Drop. » En français dans le texte : « J’ai trouvé un financier pour le One Drop. » Les pros américains ont vite fait tourner l’information : « Jaw-dropping », dit l’un d’eux, pour exprimer son étonnement digne des cartoons de Tex Avery. Bellande, cet archétype du railbird de talent, toujours broke, va participer au tournoi le plus cher du monde, à 1 000 000 $. Lorsque les World Series ont annoncé à la rentrée la tenue du One Drop, un événement « caritatif » (on reviendra sur ce terme, puisque sur le million de dollars de buy-in, 11,1 % sont reversés à une fondation d’aide à l’accès à l’eau pour les pays défavorisés) organisé conjointement avec le multimilliardaire québécois Guy LaLiberté, la liste des participants était encore bien vide. Quelques milliardaires américains, issus du gambling business ou non, une poignée de joueurs pros souvent ambassadeurs de rooms online, et quelques noms gardés anonymes pour la tranquillité d’esprit (ou judiciaire, diront les esprits les plus critiques) de ceux-ci. Parmi cette dernière catégorie, quelques whales de Las Vegas, comme le Français émigré à Miami, Arnaud Mimran. De la dead money, donc ? Sûrement. Mais à un million de dollars le risque, peu de pros vont y aller full bankroll. Car même si les médias donnent parfois l’image ripolinée d’une vie de joueurs pros digne des plus grandes fortunes du monde, rares sont ceux qui ont la bankroll pour risquer autant sur un tournoi. Avec, à la clé, des coin flips à la bulle d’une valeur de plus de 2 000 000 $. Les teams de jeunes joueurs online, dont certains Français, ont pensé mettre 50 000 $ chacun de leur bankroll pour stacker le « meilleur d’entre eux », comme le veut l’expression consacrée. Mais est-ce un investissement valable ? Arriveraient-ils à se détacher complètement de la valeur réelle de ces jetons de tournoi lors des décisions difficiles ? Et si les pros n’y allaient pas à reculons, scared-money ? Dans un monde du poker où la lassitude des gains à 6 voire 7 chiffres est presque devenue
36 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 36
19/06/12 13:41
8
banale, n’existe-t-il pas encore, comme un retour extrême et final à la réalité, une voix intérieure plus réaliste, celle qui va vous faire déjouer un coup au moment de devoir payer un bluff avec hauteur, de tout jouer sur un tirage max au flop ? Car à ce jeu de multimillionnaires (à combien devrait s’établir la bankroll d’un joueur qui pose 1 000 000 $ sur la table pour un gros sit’n’go cappé à 48 joueurs ?), on a vu les plus téméraires déjouer. ElkY, à propos de ce tournoi, a lui-même dit qu’il fallait avant tout se détacher de l’argent et de sa valeur car autrement, la zone de confort s’évapore, et il ne reste plus qu’une réalité ouateuse, intangible, une sorte de poker dans le brouillard, où l’edge du pro n’est plus que mirage face à la puissance financière des amateurs assis en face d’eux. Et Bellande, dans tout ça ? Est-ce que cette condition de broke, comme quasi-art de vie, serait une solution pour se départir de cette valeur argent ? Cette valeur qu’il a à la fois toujours refusée et recherchée, dédaignée et désirée. Une dialectique qui peut faire des étincelles ou mener à l’implosion. Et son backer ? Quel homme aura mis 1 000 000 $ sur un joueur qui traîne sa nonchalance ainsi de poker-room en poker-room,
n’hésitant pas à tourner en rond, façon vautour déplumé, afin de trouver quelques âmes charitables pour le stacker, au dernier moment, lors des tournois high rollers du monde entier ? Voir Bellande remporter un tel tournoi, et la grosse dizaine de millions de dollars qui va avec, serait sûrement une des plus grandes surprises de l’été, mais cela changerait-il vraiment sa vie, sa trajectoire à jamais brisée ? Car, à force de vendre ses parts, c’est son corps et son âme qu’on met au clou, sorte de viager avant l’âge dont on n’a pas trouvé d’autre porte de sortie que l’arrêt de tout. Il y a 17 ans tout juste, Stu Ungar remportait le Main Event des World Series, stacké par le milliardaire et joueur Billy Baxter. Billy était allé le réveiller dans sa chambre du Binion’s et le faisait suivre nuit et jour afin qu’il ne tombe pas dans une montagne de cocaïne pendant ces 5 jours si importants. Le soir de sa victoire, Stu a pris sa part, 500 000 $. Il a rapidement dîné avec Baxter, a changé ses jetons en cash, puis est parti seul dans la pénombre de Glitter Gulch, ce quartier interdit situé au nord du Downtown. Quelques jours plus tard, on retrouvait son corps sans vie avec seulement 130 $ en poche à 100 mètres du Binion’s, à l’Oasis Motel.
8 juin : un joueur normal
Aux World Series, le joueur normal (l’« Average Joe », en V.O.) est à la mode depuis des années déjà. Son apogée ? La victoire de Chris Moneymaker lors du Main Event des WSOP en 2003. Ce type suinte la normalité, jusqu’à l’excès : originaire du Sud des USA (en Géorgie) avant de déménager dans le Tennessee, il arbore le physique de sa profession (cadre très moyen, section comptabilité), les ambitions et les folies limitées d’un bon père de famille qui dépense quelques dizaines de dollars online, l’embonpoint de l’Américain moyen et sa garde-robe de casino assez basique, sandales, chaussettes de sport, T-shirt XXL, lunettes réfléchissantes. Cette victoire du normal n’avait pas, à cette époque, envahi toute la communauté poker pour autant. Bien sûr, le flot d’Average Joe avait décuplé dès l’année suivante puisque le rêve, celui vendu par les stars télévisées, devenait enfin tangible à toute une catégorie – nombreuse, intarissable même – de joueurs qui ne se seraient jamais rêvés millionnaires au jeu. De normal, Moneymaker (seul son nom, au final, était hors catégorie) est passé à un rang d’icône, sans pour autant bouger d’un iota sa banalité apparente. On aura
d’ailleurs beaucoup glosé sur le crash de Moneymaker, ses nuits alcoolisées à l’excès, son angoisse des médias : il n’était, et ne sera jamais, prêt à cette exposition, à ce nouveau statut et n’aura d’ailleurs jamais été pris en flagrant délit de brag pendant toutes ces années de poker star, contrairement à un Jamie Gold (même patronyme, autre trajectoire) qui a pulvérisé ses 12 millions de gains (dont la moitié partie en backing), la faute à un ego en surmultipliée. Hier, au casino Rio, dans la Brasilia Room, les tables de l’Event 16, un NLHE 6-handed à 1 500 €, ont débordé sur l’Amazon Room et son tournoi de Stud-8 à 5 000 $. Deux salles complètes, à ras bord, mais un sentiment de quasi-vide étrange, rarement présent lors des World Series. Et, au beau milieu des foules d’anonymes, tous les grands noms du poker : Ivey, Hellmuth, Negreanu, Doyle Brunson même. Seule différence : eux aussi sont redevenus des joueurs normaux. Hellmuth est le premier à avoir fait, sciemment, ce virage à 180 degrés. L’an dernier, le « Brat » (celui qui chambre, raille, critique, ouvre sa gueule) avait remisé son costume de mauvais garçon pour endosser celui de mari aimant (à peu près dix déclara-
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 37
37
19/06/12 13:41
REpoRtAgE tions d’amour à sa femme par jour), peu enclin aux médias (un sourire pincé aux lèvres, il fendait la foule des couloirs du Rio pour s’asseoir sans mot dire à sa table), tourné uniquement vers le jeu. Bien lui en a pris : en 2011, il signait sa meilleure année depuis très longtemps, dont trois places incroyables de runnerup (inclus le prestigieux Player’s Championship). En devenant Hellmuth le normal, Phil est redevenu le chouchou des foules, le joueur qu’on adore aimer, et plus celui qu’on se vante de détester. Ce jeudi, quelques minutes avant le démarrage du Day 2 du Stud-8, Doyle Brunson roulait doucement dans le couloir menant à l’Amazon Room sur son scooter électrique, à petite allure afin que sa fille Anjela puisse marcher à ses côtés. C’est son premier tournoi de l’édition 2012, et le vieux rounder a déclaré qu’il n’en ferait pas plus d’une demi-douzaine – sûrement les Stud et Razz à fort buy-in ainsi que les mixed-games, voire le One Drop. Sur la centaine de mètres séparant du parking le Rio et l’Amazon Room, pas un passant pour arrêter la légende encore vivante du poker. Dans un calme total, seulement troublé par le bourdonnement du moteur électrique de sa chaise roulante, Brunson s’est dirigé vers sa table, un large sourire aux lèvres, plus en forme que jamais, stetson vissé sur la tête. Le premier à le saluer ? Ivey lui-même, détendu, sans le moindre logo sur lui, prêt à en découdre dans
d’une bacchanale de mauvais film érotique ? Qui se souvient encore de la fièvre incroyable de la guerre des opérateurs, au milieu des années 2000, qui louaient des milliers de mètres carrés au sein du Rio, louaient les hôtesses les plus puritainement dénudées du marché, et couvraient de cadeaux (avec logos, bien sûr) tous les joueurs qui passaient quelques secondes dans leur pièce ? Dans quoi se sont reconvertis la cohorte d’agents plus ou moins légaux qui transportaient dans leurs sacs à dos invisibles des centaines de milliers de dollars pour débaucher les joueurs avant les tables finales télévisées, prêts à aligner des sommes de 5 voire 6 chiffres pour un polo et une casquette siglée PokerStars/ FullTilt/ DoylesRoom/ UltimateBet/ Bodog/ ParadisePoker, etc. ? Et, même, comment s’est dissipée l’ambiance de fin du monde qui ourlait l’an dernier les World Series post-Black Friday, avec ses altercations violentes entre anciens joueurs FullTilt (Dwan menaçant Juanda au détour d’un couloir, des grinders online voulant faire la peau à Lederer ou Ferguson) et ses fields gavés jusqu’à plus soif, boostés par la frustration de ne plus pouvoir jouer autrement qu’en live ? Cette année, les World Series sontelles aussi revenues à la normale, comme un retour aux sources, à une ébauche de naïveté qui ne devrait pourtant pas durer très longtemps au regard des enjeux qui courent en coulisses : le rachat de FullTilt par PokerStars, déjà annoncé sous forme de rumeur lors de l’EPT Monte-Carlo, la légalisation du poker en ligne aux USA. Dans quelques jours, tout pourrait bien basculer.
9
9 juin : le retour des enfants prodiges
une relaxation absolue qui rappelle les gros cash-games de Vegas. Le temps des stars du poker semble presque oublié. Le public, privé des émissions télévisées produites jusqu’à la saturation sur les chaînes du câble américain, se contente désormais du World Poker Tour, et de sa cohorte de « newcomers » qui ne bénéficient pas du même capital séduction que la première génération de joueurs, Hansen, Tony G., Antonius, Negreanu en tête. Tous ces joueurs leur ressemblent, jusqu’à rendre l’Average Joe encore plus normal qu’il ne l’était auparavant. Et les stars, désormais absentes des High Stakes Poker, Poker After Dark ou Big Game – toutes ces émissions ont sauté puisque, financées intégralement par les rooms online, elles n’avaient plus aucun moyen de production suite au Black Friday – retombent dans un anonymat qu’elles ne semblent pas détester. Où est passé le temps, encore récent, des foules en liesse postées pendant des heures derrière la table de Negreanu, dans les premiers niveaux des Day 1, applaudissant à chaque bon mot pénible du Canadien ? Que sont devenues les entrées grandiloquentes et pompeuses d’Hellmuth aux World Series, en Napoléon ou César du poker, juché sur un piédestal, doté d’une épée en plastique et accompagné de nymphes sorties
Comme Las Vegas, les World Series sont à la fois le problème et sa solution, une hydre qui engloutit en masse ses inféodés les plus faibles et célèbre, des années plus tard, des résurrections qu’on n’attendait plus. Hier soir, un banal tournoi à 1 500 $ (NLHE Shootout, Event 14) a ainsi pris des allures de tournant historique. Non pas que la foule fût au rendez-vous, au contraire : la table finale avait lieu sous les néons crus de la Brasilia Room, bien loin des caméras du « vaisseau ESPN » placé dans l’Amazon Room attenante. Au casting de la finale, des noms connus des habitués du circuit : Jeff Madsen, Brand Schaefer et Layne Flack. Le premier ? Le « wonder-kid » des WSOP 2006 : arrivé encore adolescent, timide et vaguement acnéique, il était reparti de Vegas à tout juste 21 ans (âge légal pour jouer aux USA) avec deux bracelets, 1 500 000 $ de plus dans sa bankroll, quatre tables finales (dont en Stud et Omaha Hi-Lo) et une journaliste d’un média américain au bras qui avait fait son marché au hasard des gagnants de cette édition. Depuis, Madsen avait continué à écumer les tournois, à rajouter quelques centaines de milliers de dollars sur son compte, et à se laisser séduire par les railbirds féminines du circuit. Hier, en finissant 7e, il renouait avec un succès qui lui échappait depuis plus de deux années finies en sommes à 5 chiffres, synonymes de grosses pertes pour un joueur qui a continué à fréquenter assidûment le circuit américain. Mais hier, la véritable attraction pour les old-timers n’était autre que Layne Flack. Un autre wonder-kid, mais d’une époque différente. Flack est « né » médiatiquement à la fin des années 1990, après sa victoire de 1997 au Hall Of Fame Poker Classic,
38 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 38
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 39
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
puis une année plus tard en runner-up d’un NLHE 2 000 $ aux WSOP, finissant devant Scotty Nguyen. Pour tous, Flack est l’héritier direct de Stu Ungar, comme une réincarnation apparue à la surface de la planète poker au moment même où le Kid Ungar se laissait emporter par une overdose dans un motel perdu de Glitter Gulch. Héritier, Flack, car directement dans la lignée de Ungar : un joueur instinctif, terriblement brillant, sûrement trop pour un monde du poker qui à cette époque déjà tendait à s’aseptiser, et un adepte de l’extrême, goûtant à toutes les drogues (alcool, cocaïne, PCP, crystal-meth), broke au quotidien, gagnant à tout jamais. Demandez à ses amis – et ils sont encore bizarrement nombreux – de vous parler de Flack, et tous auront le même sourire gêné, plein d’affection. Ted Forrest, son backer de l’époque, avait dû se battre comme Billy Baxter avec Stu Ungar, à le sortir de son lit pour qu’il descende au Horseshoe. Pendant ces années, Flack vit avec une bouteille de bourbon à portée de main. « Un matin, Hellmuth et Forrest viennent me chercher dans mon lit, en hurlant pour que je me réveille. Il paraît que j’étais en table finale d’un tournoi des World Series, j’avais complètement zappé, trop saoul pour m’en souvenir. » Quelques minutes plus tard, au bout de trois mains, il élimine le chip leader, et entame sa route vers son premier bracelet. Au début des années 2000, Flack goûte à la drogue, via un ami qui lui passe une pilule d’ecstasy. Avant cela, il s’était contenté de l’alcool, avec un excès rare. « C’est le meilleur ivrogne que j’aie jamais vu jouer au poker », se contente de résumer un croupier du Horseshoe de l’époque. Pour Flack, la drogue est une nouvelle étape dans sa vie d’addict, et elle coïncide avec ses années les plus brillantes en termes de poker, puisqu’il totalise plus de 2 000 000 $ de gains entre 2002 et 2004. « À cette époque, je n’ai jamais joué sobre », nous confiait-il l’an dernier à la pause d’un tournoi des World Series, les cheveux en brosse et la mine reposée. « Je n’ai même pas vu le monde du poker évoluer, tout allait simplement, j’étais défoncé 24h/24, et les jetons venaient vers moi. » Étrangement, ses années de rehab, passées à décrocher, coïncident aussi avec ses moins bons résultats. « Daniel Negreanu m’a pris en main, il a payé de sa poche ma cure de désintoxication, et toute ma vie, je le remercierai pour cela. J’étais broke, sans le moindre sou, des gens se sentaient trahis par ma conduite, et je roulais à 200 à l’heure vers un mur d’acier, le sourire aux lèvres… » Hier, en finissant quatrième, Flack a renoué avec un succès qui lui échappait depuis trois saisons. En un min-cash, sous le regard bienveillant d’Erik Seidel et Daniel Negreanu, restés tard le soutenir, il a totalisé plus que ses années 2009, 2010 et 2011 réunies. Les cheveux longs, le regard fatigué, la silhouette de Flack a quitté la lumière blafarde de la Brasilia Room avec le sentiment du travail accompli, 90 000 $ en poche. Combien doit-il à ses backers ? Que fera-t-il du (petit) pourcentage qui lui restera ? « Vegas est la ville au monde où se retrouvent les plus grands arnaqueurs, les plus belles putes et les dealers qui ont la meilleure came. Quand tu tombes là-dedans gamin, comme moi, tu ne te rends pas compte que tu as sauté à tout jamais dans la fosse aux requins. Et t’as beau essayer, rien n’y fera :
40 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 40
tu ne t’en sortiras jamais », résumait-il, lucide, il y a quelques années à des confrères anglais. Une fois Flack éliminé, les pros américains ont détourné leur regard de la table finale du NLHE Shootout. Pourtant, un des joueurs encore en lice suscitait l’intérêt de la rare presse présente au début des WSOP : Brandon Schaefer. En début d’aprèsmidi, en arrivant au Rio, la silhouette longiligne de Schaefer se pressait afin de ne pas arriver en retard à sa table finale. Schaefer ? Une survivance du passé. Pas encore trentenaire, ce jeune Américain est un des premiers wonder-kids à avoir goûté au succès en Europe. C’est avec lui que j’ai découvert ce qu’était le poker de tournoi, en 2005. Alors encore quasi adolescent, doté d’un visage poupin, il avait débarqué, qualification via PokerStars en poche, sur le circuit EPT, et décroché dès sa première participation un titre à Deauville. À l’époque – celle de la première saison EPT, le Main Event deauvillois était proposé à 2 000 €, et derrière lui, on retrouvait déjà Justin Bonomo ou Luca Pagano. Seul après la victoire, les billets étalés sur son lit du Normandy, Schaefer s’était servi un bol de céréales pendant la séance photo qui suivait, le regard perdu dans les brumes des planches deauvilloises. Trois mois plus
tard, il signait quasiment un doublé lors de la grande finale monégasque de l’EPT, finissant runner-up derrière une des légendes du poker européen, le Hollandais Rob Hollink, et devant un joueur français attachant et totalement disparu du circuit, Abdulaziz Abdulaziz. Avec cet argent, Schaefer n’avait qu’un but, simple : faire le tour du monde et assister à tous les matchs de basket possibles, accompagné de sa petite amie ou de son frère. Le gamin de Seattle n’avait que faire de continuer à écumer le circuit ; il s’était même promis, à l’époque, de ne pas y regoûter, de profiter de la vie et de finir ses études. Pendant tout ce temps, je l’ai recroisé par intermittence, et il pratiquait toujours le poker en passion pure. Hier, sept années après son explosion en Europe, Schaefer a imposé son style modeste et sa coolitude naturelle, décrochant dans un grand éclat de rire son premier bracelet WSOP.
11
11 juin : docteur phil et mister ivey
Hier, à une dizaine de mètres de distance, un duel invisible s’est joué entre deux des figures les plus marquantes du poker
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 41
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
moderne : Phil (Hellmuth) et Phil (Ivey). Le premier est l’enfant prodige des World Series Of Poker, son porte-parole officieux et son meilleur avocat : chez Hellmuth, seule la victoire est belle, même symbolique, car il veut prouver, chiffres à l’appui, sa supériorité écrasante. Hellmuth rêvait d’un douzième bracelet depuis des mois. L’an dernier, il a échoué à trois reprises, sentant l’or froid déjà effleurer sa peau, avant de se dérober. « Le plus dur en 2011 a été ma seconde place lors de l’épreuve de Deuceto-seven », nous confiait-il quelques semaines avant le début des World Series. « J’avais déjà été dans la même situation, dans le même tournoi, en 1993, contre Billy Baxter. Nous sommes à tapis, et Baxter cherche une carte pour battre mon pat 10, et il touche sa carte miracle, puis arrive à revenir et à prendre le titre. J’ai fait tellement de tables finales ensuite, mais on ne s’en rend pas compte car si ce n’est pas une place payée, ce n’est pas comptabilisé. Une fois également, à tapis à 4 joueurs, je joue toutes les cartes, sauf un seul 2, et mon adversaire le touche ; Huck Seed, dans la même situation, me bat sur un tirage incroyable. Cette année, lorsque John Juanda refait son retard et me bat, je suis sorti essoré, lessivé, dévasté. J’avais ce bracelet au bout de la main et il m’a échappé… »
Hier soir, lors de l’épreuve de Razz, Hellmuth n’a rien lâché, laissant parfois le « Brat » qui sommeille en lui maugréer quelques fanfaronnades fatiguées. « Je n’ai pas fait une erreur encore dans ce tournoi, je suis vraiment de très loin le meilleur », glisse-t-il à 5 joueurs restants, alors qu’il vient de subir un bad beat. Depuis sa renaissance l’an dernier, le joueur, technique et presque humble, a remisé au placard le déguisement médiatique trop étriqué qui semblait étouffer Hellmuth depuis quelques années. Depuis un an, l’homme aux onze bracelets – uniquement gagnés en No Limit Hold’Em – arrive même à s’attirer la sympathie non feinte du public et de ses amis pros, le soutenant à chacune de ses tables finales, souvent dans d’autres variantes : « En 2011, ce qui était très positif, c’est que 99 % des gens étaient pour moi, car je m’étais bien conduit lors des derniers échecs : pour la première fois de ma vie, les gens étaient de mon côté, et c’était un sentiment incroyable. Lorsque j’ai sauté en deuxième place, j’ai essayé de rester classe, de serrer les mains de tout le monde, de répondre aux interviews… Mais, bon, j’ai tout de même fini la nuit au bar… » Dans l’épreuve de Razz de cette nuit, Hellmuth avait un allié
de taille, son fils, venu spécialement pour l’occasion. Le jeune adolescent avait déjà été présent dans le public lors d’un précédent bracelet d’Hellmuth ; lors de toute la finale, malgré les montagnes russes de son tapis, Hellmuth n’a rien laissé au hasard, ne semblant à aucun moment envisager une nouvelle place de runner-up. Lors du coup final, il a mis longtemps à lever les bras au ciel, réalisant à peine que ce douzième bracelet le place très loin devant ses poursuivants (relégués à 10 bracelets pour Brunson et Moss). Pour Hellmuth seule la victoire est belle, peu importe qu’elle rapporte moins de 200 000 $, comme lors de ce tournoi à 2 500 $ et 309 joueurs. Pour Ivey, placé sous les feux des projecteurs de la table télévisée de l’Amazon Room, les enjeux étaient autres. Si Hellmuth cancane à tout va, Ivey reste toujours aussi mutique ; lorsque le premier se proclame nuit et jour « meilleur joueur du monde », Ivey laisse les autres lui accoler ce dénominateur sans broncher. Mais lorsqu’il s’agit de gagner un bracelet, les motivations entre les deux sont diamétralement opposées. Hier, la pression la plus grande pesait finalement sur Ivey. Si celui-ci n’a jamais eu la morgue d’Antonius – qui déclare à qui veut l’entendre qu’il se contrefiche de gagner un bracelet World Series, trop occupé dans les gros cash-games –, ses 8 bracelets sont avant tout un support à des paris à 6 chiffres : Ivey n’est pas là pour le beau geste, la victoire quasi sportive, la performance ; « he’s only in it for money », riait hier Greenstein en paraphrasant le musicien Frank Zappa. On murmure même que si Ivey avait remporté son heads-up contre Frankenberger, il aurait remporté près d’un million de dollars en side-bets. Avec le match en main depuis la table finale (« Ivey has this look in his eyes… » commentait un confrère anglophone en voyant la flamme de la victoire s’allumer dans les yeux d’Ivey lors de son come-back à une dizaine de joueurs restants). Mais, tout comme Dwan il y a quelques années, l’énormité de l’enjeu, deux fois supérieur au prix de la victoire, n’aura pas suffi à Ivey pour décrocher un neuvième bracelet. Il est 1 h 30 du matin dans l’Amazon Room lorsque Frankenberger donne le coup de grâce à Ivey, avec une paire d’As au flop, contre un double tirage quinte, après avoir perdu énormément de jetons contre une hauteur Roi suffisante à Frankenberger. Pendant toute la journée, Ivey a joué un A-game impressionnant, le regard tour à tour perdu dans le vague ou fixé impitoyablement sur ses adversaires. L’été ne fait que commencer pour lui ; reste à souhaiter que cette place de runner-up n’inaugure pas une série telle que celle d’Hellmuth l’an dernier.
12
12-14 juin : le temps détruit tout
À Vegas, le temps vaut bien plus que de l’argent. Pétrifiés par le soleil et la chaleur, les joueurs et les habitants vivent dans l’attente : d’un meilleur jour, de cartes qui n’arrivent jamais, de la nuit, salvatrice ou destructrice. En attendant, le temps s’égrène, inexorablement mais très lentement, et la solitude du joueur de poker se fait ressentir à chaque instant. Presque tous ceux qui font le déplacement pour les World Series et restent ainsi plus d’un mois à Vegas passent par des caps psychologiques très
42 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 42
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 43
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
distincts, des moments difficiles, ponctués de joies trop brèves, souvent sous influence, celles qu’on regrette à demi-mot dès le lendemain. Entre deux tournois, les heures s’étirent, et l’on essaie de trouver un but et une cohérence à tout ce qui nous entoure. Difficile dans une ville toute entière tournée vers le « fun », préfabriqué de préférence, dans cette mégalopole où tout est plat (à part les casinos et les hôtels de luxe, la ville est construite sur un seul étage, étalant son stuc rose et sa chaux blanchie au soleil du désert du Mojave) et où la seule activité est la consommation en tout genre : casinos, malls gigantesques (nourriture, technologie ou créateurs de mode, peu importe), clubs de strip-tease ouverts 24 h/24, divertissements pour adultes. Comment, dès lors, gérer cette littérale traversée du désert que tout joueur va connaître ? Pour Lucille Cailly, récente runner-up de l’EPT Monte-Carlo, ou Philippe Ktorza, le temps doit surtout permettre d’amortir l’euphorie du gain (et pas de la victoire). Au détour d’une conversation informelle, ils conviennent avec franchise qu’il est impossible de revenir aux tables avec autant de motivation quelques jours seulement après une telle performance. La technique, pourtant, n’a pas changé ; la volonté, par contre, a changé, légèrement détournée de ses voies habituelles. Pour Lucille, impossible pour le moment de jouer un tournoi de Hold’em en étant tout à fait à sa tâche ; elle préférera s’inscrire à un event de Pot Limit Omaha, une variante qu’elle maîtrise moins bien, pour se forcer à se concentrer, à reprendre du plaisir de jeu. Chez Philippe, même « mal », même thérapie : un passage par un tournoi H.O.R.S.E. à petit buy-in, qui se soldera par un quasi-Day 1, afin de se changer les idées et de repartir avec de meilleures intentions dans les autres tournois de NLHE à venir, les plus gros de l’année en termes de prizepool. Une fois ces tournois achevés, pour eux, comme pour des milliers de joueurs disséminés dans les hôtels de la ville, l’attente recommence. Celle d’un autre tournoi, d’un autre taxi vers le Rio, d’une autre cigarette en dehors du Convention Center, d’une énième pause à écouter ses camarades se plaindre, se justifier, expliquer l’intelligence de leur coup, etc. Une fois ces balises effacées, la sensation de vide reprend le dessus. À l’image de cette ville désertée, quittée par 20 % de sa population ces dernières années, peuplée de bâtiments vides ou en foreclosure, de bordels sans fenêtres, de garages rouillés et de rues à peine traversées par les plus ruinés, la peau cuivrée par la chaleur, ceux qui restent trop longtemps à Vegas ont parfois la sensation d’être dans une prison dorée. Au-dehors, la brise constante du désert emporte les papiers gras, logés dans les barbelés qui ornent des grillages absurdes, sécurisant des terrains de milliers de mètres carrés de gravats. Prenez Polaris, à deux cents mètres à l’ouest du Strip, pour ainsi voir Vegas derrière son décor de verre réfléchissant et de miroirs déformants. Dans les rues adjacentes sont massés des bâtiments tous identiques, qui étalent indifféremment leurs fonctions : wedding chapel aux allures de crématorium, usines de recyclage de déchets, Gentlemen’s club, créateurs de sigles de néons, maison d’édition (la seule à Vegas, Huntington Press), stockages divers, mini-mart, vidéo poker 24/7, église
évangéliste. Dans le ciel, les hélicoptères de la LVPD tournoient sans cesse, comme dans les pires rêves paranoïaques, traquant des criminels invisibles pendant des heures, sûrement cachés à l’ombre rare d’arbres décharnés, comme le font les quelques sans-abri qui sortent au grand jour dans cette ville entièrement tournée vers la richesse et le glitter. Vegas est une ville qu’on ne quitte que ruiné ou au bord du gouffre, laissant les quelques affaires sauvées du désastre dans les gigantesques hangars qui étayent les boulevards de Green Valley, North Las Vegas ou Summerlin, ces « Self Storage » qu’on n’ira sûrement jamais revisiter, laissant ses souvenirs derrière soi et vendus trois fois par an à la criée dans les établissements concernés. Les journées sont interminables, ne trouvant une porte de sortie factice que dans des nuits de plus en plus courtes ; le soleil se lève à 4 h 30, posant ses rayons les plus crus sur les fêtards encore avinés, les couples tout juste formés et les destins de gamblers ruinés. C’est l’heure du Pawn Shop, pour y remiser tout ce qui brille encore sur soi et récupérer quelques billets, l’heure de la sortie des clubs de strip-tease et de ses altercations dans des parkings surpeuplés, l’heure qu’on préfère ignorer, sous la lumière toujours égale des néons des salles de jeux, pour se recaver encore une fois, se refaire, regagner, puis reperdre. Car si le temps est figé, chaque minute peut coûter une fortune. Ces minutes d’attente d’un simple rendez-vous qui se transforment en une perte immédiate de plusieurs centaines de dollars puisque toute la ville est un casino, que faire d’autre, finalement, à part jouer, à tout ce qui se présente à ses yeux ? Votre rendez-vous qui a 10 minutes de retard ? 300 $ au vidéopoker du bar, histoire de ne pas payer sa boisson. Votre pause au beau milieu d’une marche en plein soleil, dans le premier casino venu ? 600 $ au blackjack, accompagné par le sourire franc d’un croupier qui gagne cela en une semaine de travail. À Vegas, on achète tout, et surtout le temps. C’est même la valeur qui coûte le plus cher, comme si en s’acquittant de ce prix exorbitant, dont la cote ne fait qu’augmenter, on pouvait se permettre d’oublier quelques instants sa solitude, ses doutes existentiels, sa trajectoire élémentaire. La ville elle-même se vautre dans ce vice, se rachetant sans cesse une façade de joie et de modernité, faisant exploser ses vieux casinos avec force feux d’artifice à chaque Nouvel An, fermant du jour au lendemain sans le moindre remords les établissements qui ont fait sa gloire, détruisant sans la moindre notion de souvenir ses néons ancestraux ou ses motels mythiques, vivant dans l’illusion absolue que le temps est un ennemi. Comme un contre-pouvoir proche des films d’anticipation dickiens, quelques individualités entrent presque en résistance, archivent le passé sans le figer (la section « Histoire du jeu » de UNLV), célèbrent l’histoire d’une ville au passé moins lisse et corporate (les Gambling Stores), organisent une mise en espace du souvenir collectif (Neon Museum), se perdent dans l’adoration d’un âge d’or de Vegas, alors surnommée Boomtown (le fabuleux Antique Store en face du casino Orleans), passent leur journée dans la graisse et l’acier des carcasses de limousines d’un autre temps (le vieux garage de Siruis Street). Car chacun sait, en son for intérieur, qu’à Vegas plus que nulle part ailleurs, le temps détruit tout.
44 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 44
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 45
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
43e WoRld seRies of pokeR
lEs FRANçAis DANs lEs RANgs
La plus grande série de poker au monde a débuté le 27 mai au Rio Hotel & Casino de Las Vegas, pour une 43e édition au cours de laquelle se dérouleront 61 events, dont le Main Event World Championship, du 7 au 16 juillet, qui clôturera ce festival. À l’heure où nous écrivons ces lignes, 23 events ont déjà décerné leur bracelet, et les Français, professionnels ou amateurs, sont venus très nombreux pour tenter d’imiter leurs quatre compatriotes, Fabrice Soulier, Elie Payan, Antonin Teisseire et Bertrand Grospellier, qui avaient porté haut les couleurs du poker hexagonal à Las Vegas en 2011, pour une saison magnifique qui restera dans les mémoires. À ce jour, 28 Français ont réussi à atteindre les places payées des différents tournois joués, dont deux fois pour cinq d’entre eux, Damien Lhommeau, Fabien Perrot, Tristan Clémençon, Bertrand Grospellier et Aubin Cazals, et trois pour l’unique David Benyamine. Six Français sont entrés en table finale, Aubin Cazals, Hugo Lemaire, Damien Lhommeau, Manuel Bevand, ElkY et Jean-Louis Santoni, et pour l’instant le seul joueur français à avoir décroché un bracelet WSOP cette année est Aubin Cazals, qui s’est imposé dans l’Event #6, un tournoi NLHE MixedMax à 5 000 $ de buy-in, pour 480 564 $. Retour sur les performances françaises à Las Vegas et sur les moments forts de cette première partie des WSOP. Par Julien Morello
PK52_N30_Commun1.indd 46
19/06/12 13:41
L
La victoire de Chiab Saechao dans l’Event #1, le traditionnel tournoi réservé aux employés de casinos, marquait le début de ces très attendus WSOP 2012, et le même jour débutait l’Event #2, où de nombreux Français étaient en course à la fin du Day 1, dont Antoine Nowak et Fabien Perrot, avec des stacks en dessous de la moyenne et loin derrière le chip leader Sadan Turker. La bulle éclatait lors du Day 2, et Antoine Nowak recevait l’honneur d’éliminer Phil Hellmuth à la 61e place, avec une paire de Valets contre As-Valet pour le détenteur de 11 bracelets WSOP. Tous les Français sortaient néanmoins lors de cette journée, et quatre terminaient dans les places payées : Fabien Perrot (212e), Adrien Pierini (110e), Laurent Perrin (41e) et Antoine Nowak, qui réalisait la meilleure performance française de ce début de festival en terminant 32e pour 12 479 $, alors que l’Américain Brent Hanks était déclaré vainqueur le lendemain, pour plus d’un demi-million de dollars.
le Day 2 en position de chip leader, et entrait en table finale face à John Eames, Tommy Vedes et Daniel Negreanu, mais il s’inclinait en heads-up face à l’Américain Nick Jivkov, qui décrochait 189 818 $ pour sa performance.
deuxième itm pour Guillaume darcourt à Vegas en deux semaines Le Championnat de Heads-Up à 3 000 $, disputé pour la première fois en alternant des rounds de NLHE et de PLO, attirait 317 joueurs, dont Guillaume Darcourt et Bertrand « ElkY » Grospellier, qui passaient tous les deux le Round 1. Hasard du tirage au sort, ils se retrouvaient face à face lors du round suivant, et ce duel fratricide se concluait sur la victoire de Guillaume Darcourt, qui entrait alors dans les places payées, prêt à disputer les 64es de finale aux côtés de John Racener, David Williams, Mike Sexton, Justin Bonomo, Annette Obrestad ou encore Matthew Jarvis, qui se retrouvait opposé au dernier représentant français. Darcourt sortait lors de ce round, et décrochait son deuxième gain (3 395 $) en deux tournois à Las Vegas après sa 18e place lors du WPT World Championship. L’Américain Leif Force battait son compatriote Jason Koon dans la finale de cet Event #3, pour 207 708 $.
deux places payées pour fabien perrot en deux tournois L’Event #4, le premier tournoi de Stud de ces WSOP, attirait 622 joueurs, et William Carroll terminait le Day 1 en position de chip leader, juste devant Michael Mizrachi et Jeff Madsen. Xuan Liu passait devant à l’issue du Day 2, menant le field des 198 survivants, alors que Barry Greenstein et Phil Ivey sortaient dans la journée. Dans la table finale, Mizrachi éliminait Liu à la 7e place, et sortait juste après sur une confrontation face à Chris Björin. Le Suédois s’inclinait finalement dans le heads-up, laissant le bracelet à l’Américain Cory Zeidman, accompagné des 201 559 $ du premier prix. 639 joueurs entraient dans l’Event #5, un tournoi Pot Limit Hold’em, et ils n’étaient plus que 71 à la fin de la première journée, avec Antonio Esfandiari en tête du classement provisoire et Daniel Negreanu en 4e position. Fabien Perrot était le premier joueur à sortir dans l’argent, avec une 7e place qui lui rapportait 2 432 $, devenant le premier Français à réaliser deux ITM dans ces WSOP. L’Italien Bryan Pellegrino terminait
aubin cazals, roi de l’event #6
Les stars étaient de la partie pour l’Event #6, un tournoi NLHE Mixed-Max à 5 000 $ qui réunissait 409 joueurs, dont Erik Seidel, Phil Ivey, Phil Hellmuth, Daniel Negreanu, Marvin Rettenmaier et Jonathan Duhamel, ainsi que, du côté français, Guillaume Darcourt et Bertrand Grospellier. Malgré un très joli coup face à Kyle Julius, où il a payé le tapis de l’Américain, qui relançait en plein bluff, Guillaume Darcourt sortait dès le premier jour, tout comme ElkY, battu avec As-Roi contre paire de Rois, ou encore David Benyamine et Adrien Allain. Mais de nombreux Français figuraient dans le groupe des 112 survivants du Day 1, mené par Joe Tehan et Marvin Rettenmaier, dont Marc Inizan, Hugo Lemaire, Aubin Cazals, Ludovic Riehl et Nicolas Lévi. Si Marc Inizan sortait avant les places payées, Ludovic Riehl terminait à la 44e place pour 9 503 $, et Cazals, Lemaire et Lévi se qualifiaient pour le Day 3, le dernier en pointant même à la 10e place du classement provisoire, juste derrière Rettenmaier. Sur les 31 joueurs à revenir dans cette troisième journée, il ne devait plus en rester que 4 pour disputer les demi-finales, qui se jouaient en heads-up.
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 47
47
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
Nicolas Lévi s’inclinait à la 23 e place face à Brock Parker (14 328 $), mais Hugo Lemaire et Aubin Cazals parvenaient à atteindre le dernier carré. Lemaire avait d’abord éliminé Robert Tepper en 16 es de finale, avant de sortir Aaron Jones, puis Randy Haddox en quarts. De son côté, Cazals battait Adam Geyer avec une paire d’As contre une paire de Valets et entrait éga-
lement dans la dernière journée. Le tirage au sort des demifinales laissait l’occasion aux deux compatriotes de se retrouver en finale, mais Lemaire échouait devant Joseph Cheong et prenait la 4e place, pour 162 443 $. Cazals réalisait une très belle remontée dans sa demi-finale qui l’opposait à Warwick Mirzikinian, et après plus de huit heures de jeu, il atteignait enfin la finale. Celle-ci était également très longue, près de
Cazals continuait à résister tout du long jusqu’à la dernière main où, repassé légèrement devant l’Américain, qui faisait tapis avec paire de 4, le runner-up des EFOP 2012 remportait son premier bracelet WSOP, ainsi que le plus gros gain de sa jeune carrière 48 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 48
19/06/12 13:41
face à Andy Bloch, et l’Américain remportait 126 363 $ pour sa première victoire en 10 tables finales dans les WSOP. L’affluence était plus importante pour l’Event #8, un tournoi Omaha Hi/Lo à 1 500 $ de buy-in, puisque 967 joueurs entraient dans le Day 1. Si ElkY, John Racener, Mike Matusow et Daniel Negreanu passaient le cap de la première journée, tout comme 217 autres joueurs, David Benyamine, Phil Ivey et Eugene Katchalov sortaient dans les premiers niveaux de jeu. Mais le plus gros performeur français de tous les temps sortait ensuite avant l’argent, et dans le heads-up final de ce tournoi très relevé, Herbert Tapscott empêchait Gavin Griffin de décrocher son deuxième titre mondial. Le senior remportait 264 400 $, et Griffin se consolait avec 163 625 $.
david Benyamine, meilleur français de l’event #9, un 2e bracelet pour John monnette
cinq heures, et Joseph Cheong prenait très souvent le dessus sur le Français, mais Cazals continuait à résister tout du long. Jusqu’à la dernière main où, repassé légèrement devant l’Américain, qui faisait tapis avec paire de 4, le runner-up des EFOP 2012 payait avec Roi-Roi et remportait son premier bracelet WSOP, ainsi que le plus gros gain de sa jeune carrière : 480 564 $ ! La joie pouvait éclater dans le clan français.
10e place pour fabrice soulier
Pendant ce temps-là se déroulait l’Event #7 de ces WSOP, le deuxième tournoi de Seven Card Stud à 1 500 $ de la série, qui regroupait 367 joueurs. Des trois Français les plus connus sur la scène du poker mondial, ElkY, Fabrice Soulier et David Benyamine, tous les trois détenteurs d’un bracelet WSOP, seul Soulier parvenait à passer le Day 1, classé 12e sur 100 joueurs restants, aux côtés de Jonathan Duhamel, Barry Greenstein et David Williams. Williams terminait le Day 2 en position de chip leader, et Greenstein éliminait Soulier à la 10e place, aux portes de la table finale. Le Français repartait avec 9 046 $ pour sa première performance de l’année à Las Vegas, qui s’annonçait prometteuse. Au final, Greenstein s’inclinait en heads-up
Le tournoi #9, un NLHE Re-Entry à 1 500 $, affichait quasiment complet, avec ses 3 404 participants, répartis sur deux Day 1. 514 d’entre eux se qualifiaient pour le Day 2, dont Jonathan Duhamel, John Juanda, Bryan Piccioli et Tristan Clémençon, tous dans la première partie du tableau. 342 joueurs pouvaient espérer entrer dans les places payées, et Abderrahmane Lhassani était le premier à sortir après la bulle, à la 342e place pour 2 895 $. Encore du côté des Français, Gilbert Diaz terminait 283e, pour 3 216 $, tout comme Claire Renaut (281e), qui devenait la première française à réaliser une performance cette année, et la seule à ce jour. Clémençon quittait le tournoi à la 226e place, pour 3 584 $, et le meilleur Français du tournoi n’était autre que David Benyamine, 69e pour 8 547 $. Brian Rast menait le groupe des 33 survivants, devant Scott Seiver et Jonathan Duhamel. Mais parmi eux, seul Rast atteignait la table finale (6e, pour 137 632 $), et après un duel face à l’Américaine Amanda Musumeci, le Canadien prenait le bracelet, pour 781 398 $. Le troisième tournoi de Seven Stud Card, cette fois-ci à 5 000 $, attirait 145 joueurs, dont bien entendu Bertrand Grospellier, tenant du titre, qui parvenait, non sans mal, à atteindre le Day 2, aux côtés de Jason Mercier et Andy Bloch, au contraire de Phil Ivey, Daniel Negreanu et Michael Mizrachi. Mais le frenchie sortait dans la deuxième journée, tout comme Mercier et Bloch, et les 16 joueurs restants à l’issue du Day 2, tous dans l’argent, étaient menés par Jeff Lisandro et Eugene Katchalov. L’Ukrainien sortait au début de la table finale et Jeff Lisandro prenait la 5e place, tandis que John Monnette s’imposait dans le heads-up face à Huu Vinh, et remportait 190 826 $ pour son second bracelet.
damien lhommeau finaliste de l’event #11 970 joueurs s’acquittaient des 1 500 $ de buy-in de l’Event #11, un tournoi PLO Re-buy, et la première journée comptait de nombreuses éliminations, dont celles de Vanessa Selbst, Scotty Nguyen, Annette Obrestad, Daniel Negreanu et Phil Hellmuth.
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 49
49
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
Guillaume Darcourt, Ludovic Lacay et Antony Lellouche sortaient également dans cette première journée, mais Damien Lhommeau, Tristan Clémençon, Elie Payan et Éric Samuelian s’approchaient des places payées. Samuelian empochait 4 177 $ pour sa 61e place, Elie Payan prenait la même somme 5 places plus haut, tandis que Clémençon réalisait son deuxième ITM de la saison, 25e pour 8 014 $. La route de Damien Lhommeau se poursuivait dans la troisième et dernière journée, puisque le jeune joueur entrait en table finale avec le troisième plus gros tapis, aux côtés de Tristan Wade, Charles Tonne et Vincent Wan Der Fluit. Mais les rêves d’un deuxième bracelet français s’éteignaient à la 4e place, lorsque Lhommeau voyait une suite chez son adversaire Charles Tonne. Le Français réalisait tout de même une énorme performance grâce à cette 4e place, accompagnée d’un chèque de 74 536 $, et il s’inclinait devant de grands champions tels que Wade (3e), Tonne (2e), et Van Der Fluit, vainqueur pour 265 221 $.
les américains dominent ces Wsop
Les Events #12 et #13 étaient de véritables festivals américains, démontrant encore un peu plus la suprématie des joueurs locaux sur le poker mondial. Brian Hastings s’imposait dans le Heads-Up Championship à 10 000 $, devant Jason Mo pour 371 498 $ et sa première consécration mondiale, tandis que dans le tournoi Limit Hold’em à 1 500 $, David Arsht battait ses compatriotes Stephen Hung et Al Barbieri en table finale, pour 211 921 $. Il en était de même pour l’Event #14, un Shootout à 1 500 $, où Brandon Schaefer battait Jonathan Cohen et Adam Kagin en table finale, mais deux Français, Ludovic Lacay et Adrien Favre-Félix parvenaient à entrer dans les places payées, en terminant respectivement 80e et 73e, pour 5 295 $ chacun. Et cette domination se poursuivait encore dans l’Event #15, le tournoi Seven Card Stud Hi/Lo à 5 000 $, où Phil Hellmuth prenait la 15e place, Phil Ivey la 7e place (34 595 $), et Adam Friedman le titre, pour 269 037 $, après avoir notamment battu Todd Brunson, finaliste de l’Event #4 (2e pour 166 269 $), et John Monnette, vainqueur de l’Event #10 (3e, pour 109 444 $). Et si dans l’Event #16, un tournoi NLHE 6-Handed à 1 500 $, où Aubin Cazals réalisait sa deuxième place payée (123e pour 3 204 $), l’on retrouvait l’Anglais Ramey Shaio (3e pour 182 521 $) et le Canadien Mark Radoja (2e pour 281 502 $), Matt Matros donnait un nouveau titre aux États-Unis, le troisième de sa carrière, et empochait 454 835 $.
5e place pour manuel Bevand
L’Event #17, le tournoi Pot Limit Hold’em à 10 000 $, pouvait redonner quelques espoirs aux joueurs français, parmi lesquels Manuel Bevand, David Benyamine et ElkY, qui passaient tous les trois le Day 1, avec 66 autres joueurs, sur les 179 du départ. Grospellier prenait la première place payée, 18e pour 23 876 $, et Benyamine remportait la même somme, après sa sortie à la 16e place. Tous les espoirs tricolores reposaient sur les épaules de Manuel Bevand, et le joueur parvenait à se hisser en tête en table finale, face à Shaun Deeb, Phil Ivey, et Andy Frankenberger. Shaun Deeb quittait la TF à la 6e place, et Bevand le suivait juste après, d’abord en perdant un pot face à Frankenberger avec paire de Valets contre paire d’As, puis face à Phil Ivey, qui l’éliminait avec Roi-9 contre 6-4. Le Français, auteur de nombreuses places payées aux WSOP, réalisait alors la meilleure performance de sa carrière, 5e pour 110 731 $. Ivey s’approchait d’un 9e succès dans les WSOP, mais Frankenberger ne lâchait rien, et il décrochait son 2e bracelet, pour 445 899 $. Ivey repartait avec 275 559 $, qui ne suffisaient certainement pas à le consoler…
la légende phil Hellmuth
Mais alors que Phil Ivey passait à côté du titre, un autre grand moment de l’histoire des WSOP se jouait, avec l’arrivée en table finale du tournoi de Seven Card Razz à 2 500 $ de Phil Hellmuth. Déterminé à ne pas laisser s’échapper un douzième bracelet WSOP comme l’année dernière, pour un succès qui lui donnerait une avance considérable sur Doyle Brunson et Johnny Chan au tableau des plus grands vainqueurs du circuit, Hellmuth voyait sortir Barry Greenstein à la 6e place, et il se chargeait lui-même d’éliminer Brandon Cantu à la 3e place, pour se retrouver avec une large avance face à Don Zewin en heads-up. Si son adversaire parvenait à doubler rapidement, Hellmuth remportait la dernière main, et se retrouvait avec un nouveau bracelet, le premier dans une variante autre que le Hold’em, ainsi que 182 793 $. Et la légende du « Poker Brat » continuait de s’écrire…
Jean-louis santoni 7e de l’event #21
Après la victoire de Cliff Goldkind pour 559 514 $ dans l’Event #19, un tournoi NLHE à 1 500 $ qui avait réuni 2 302 joueurs, dont les Français Olivier Theze (171e pour 3 356 $) et Manuel Garcia (192e pour 3 076 $), un autre Américain, Benjamin
50 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 50
19/06/12 13:41
Scholl, décrochait le titre dans l’Event #20, un Limit Hold’em à 5 000 $, et empochait 206 760 $, devançant en table finale le « November Nine » Jeff Shulman (3e pour 92 562) et Andrew Prock (2e pour 127 773 $). L’Event #21, quant à lui, attirait 2 779 joueurs, venus participer au tournoi NLHE le moins cher de cette série, au buy-in de 1 000 $, où les 297 premiers étaient payés. Laurent Girard (283e) et Armel Simon (272e) sortaient le premier jour avec chacun 1 839 $ de gain, et parmi les 222 rescapés, menés par Edward Locke, l’on comptait encore deux Français, Sébastien Bonnardot et Jean-Louis Santoni. Bonnardot quittait le tournoi le lendemain, 155e pour 2 469 $, mais Santoni parvenait à se qualifier pour le Day 3, et il entrait même en table finale, face à Eric Baldwin, Noah Vaillancourt et Jamie Armstrong. Le Français, vainqueur du tournoi PLO de l’Unibet Open de Paris et détenteur d’une place payée aux WSOP 2010, résistait aux premières éliminations mais s’avouait vaincu à la 7e place, pour 56 453 $ et le meilleur résultat de sa carrière. Vaillancourt (3e) et Armstrong (2e), s’effaçaient ensuite face au Belge Michael Gathy, vainqueur en 2011 du Main Event des Belgian Poker Series, qui remportait 440 829 $ pour son premier bracelet.
elkY en finale du 6-Handed à 3 000 $
Le Day 1 de l’Event #22, un tournoi 2-7 Triple Draw Lowball à 2 500 $, était une véritable hécatombe pour les pros, qui étaient nombreux parmi les 309 inscrits à ne pas pouvoir atteindre le Day 2. Sur les 79 encore en course, menés par Shawn Buchanan, l’on ne comptait plus aucun Français, et mis à part les Canadiens Buchanan (6 e) et Jason Lavallée (5e), les Américains s’emparaient encore de la part du lion, avec un podium 100 % US, dominé par Randy Ohel pour 145 247 $. Mais la suprématie des Américains était mise
à mal dans l’Event #23, un tournoi NLHE 6-Handed à 3 000 $ qui regroupait 924 joueurs. Si Jeff Manza menait les 71 survivants du Day 1, 3 Français comptaient dans les 141 survivants à l’approche des places payées. David Benyamine quittait le tournoi à la 95e place, pour 5 019 $, tandis qu’ElkY et Damien Lhommeau s’intercalaient dans le top 10 à l’issue du Day 2, alors qu’il ne restait plus que 3 tables dans ce tournoi 6-Handed. Lhommeau sortait au début de la demi-finale, 12e pour 27 344 $, réalisant ainsi sa deuxième performance de la saison, mais ElkY entrait dans le dernier cercle. Le champion français s’inclinait néanmoins dès le début de cette finale, sorti avec une paire de 7 par la paire de Rois de l’Ukrainien Artem Metalidi (68 738 $). Metalidi perdait ensuite son heads-up face au Canadien Simon Charette (350 806 $ et 567 624 $), et l’Espagnol Luis Rodriguez complétait le podium, avec un gain de 222 511 $. Dernier tournoi achevé à l’heure où nous écrivons ces lignes, cet Event #23 résumait assez bien les atouts des joueurs français dans ces WSOP 2012 : des superstars du poker qui confirment leur place dans le gratin du poker mondial (3 places payées pour David Benyamine, une table finale pour ElkY, une 10e place pour Fabrice Soulier) et des jeunes joueurs qui se transcendent pour réaliser les meilleures performances de leur carrière (victoire d’Aubin Cazals, table finale et deep run pour Damien Lhommeau, table finale de Manuel Bevand, demi-finale d’Hugo Lemaire, table finale pour Jean-Louis Santoni, entre autres). Les joueurs tricolores sont bien partis dans cette 43e édition des WSOP, et avec encore 38 tournois à jouer, l’on ne peut qu’espérer de grandes choses pour nos frenchies à Las Vegas.
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 51
51
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 52
19/06/12 13:41
PK52_N30_Commun1.indd 53
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
WoRld pokeR touR WoRld cHampionsHip
philippE KtoRzA
tout pRès Du titRE
Le mythique casino Bellagio de Las Vegas accueillait l’étape finale de la Saison X du World Poker Tour du 19 au 26 mai avec son Main Event à 25 000 $ de droit d’entrée qui a attiré un total de 152 participants. Si les joueurs américains formaient le gros des troupes au départ du tournoi, deux joueurs européens, l’Allemand Marvin Rettenmaier et le Français Philippe Ktorza, ont finalement pris les premières places et assuré un spectacle d’anthologie, au cours du « heads-up le plus incroyable de toute l’histoire du WPT » selon Mike Sexton. Rettenmaier repartait avec près de 1,2 million de dollars pour son premier titre mondial, tandis que Philippe Ktorza réalisait sa meilleure performance en tournoi, pour 805 310 $. À noter également le très bon run de Guillaume Darcourt, qui finissait 18e de ce Main Event pour 40 266 $ après avoir animé une très grande partie du tournoi. Par Julien Morello
54 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 54
19/06/12 13:41
Selbst ainsi que pour Daniel Negreanu, dans un pot qui l’opposait à Guillaume Darcourt : à tapis pré-flop avec As-Roi, le Canadien est payé par Darcourt et Lance Steinberg, qui partaient eux aussi à tapis sur le flop Dame-Valet-2. Le brelan de Valets de Darcourt battait largement la main de Negreanu, qui sortait sur le coup, mais se faisait dominer par le brelan de Dames de Steinberg. Mais Darcourt réagissait de la plus belle des manières en sortant un adversaire à tapis grâce à une très bonne lecture de son jeu, qui le remettait à flot et le propulsait même à la 3e place du classement provisoire, derrière Michael Mizrachi, chip leader, et Rinat Bogdanov, deuxième en jetons. Toutes les forces françaises étaient encore en course, mis à part David Benyamine, qui ne passait pas cette deuxième journée, tout comme 33 autres participants.
nicolas fraioli 23e, darcourt et ktorza s’accrochent
A
Après une année de compétition qui a amené les tournois du plus grand circuit du monde aux États-Unis, en Europe et en Afrique du Nord, le World Poker Tour rejoignait Las Vegas pour son traditionnel tournoi de clôture, un Main Event à 25 000 $ de buy-in. Ce WPT World Championship, organisé dans le célèbre Bellagio, a déjà vu la victoire de grands joueurs, tels que Yevgeniy Timoshenko, Carlos Mortensen et Scott Seiver, titré l’année dernière pour 1 618 344 $ après sa victoire devant 219 adversaires, et tous les joueurs présents à l’entame du tournoi n’avaient qu’un seul objectif : décrocher l’un des titres WPT les plus cotés.
Guillaume darcourt dans le top 4, puis dans le top 3 Parmi les 103 joueurs à prendre part au tournoi dès le Day 1 (ce tournoi permettait d’entrer jusqu’au début du Day 3), figuraient de grands noms du poker mondial, dont Phil Laak, Darren Elias, Erik Seidel, Justin Young, Daniel Negreanu, Vanessa Selbst, John Juanda et Michael Mizrachi, tandis que du côté français, Adrien Allain, Nicolas Fraioli, Philippe Ktorza et Guillaume Darcourt avaient, entre autres, fait le déplacement dans la Mecque du poker. Si Laak, Seidel et Elias comptaient parmi les 5 joueurs à avoir quitté le tournoi au cours de cette première journée, tout le monde passait le cap du Day 2 sans encombre, Guillaume Darcourt terminant même la journée avec le 4e plus gros tapis, derrière Steve O’Dwyer, Tyler Smith et Masa Kagawa. 32 nouveaux entrants faisaient leur apparition dans le Day 2, et c’étaient donc au total 130 joueurs qui tentaient de rester en vie dans cette journée. Mais ce Day 2 s’avérait fatal pour Vanessa
Le Day 3 marquait la fin des éliminations tardives, et 17 nouveaux joueurs entraient dans le tournoi, dont Phil Hellmuth, Faraz Jaka, Jason Mercier et Antonio Esfandiari, portant ainsi le total des inscrits au tournoi à 152, pour un prizepool de 3 660 500 $ à répartir entre les 18 derniers joueurs, dont 1 196 858 $ pour le champion. Si Esfandiari réalisait l’exploit de terminer avec le 4e plus gros tapis à la fin de la journée, Jaka et Mercier ne passaient pas le Day 3, tout comme Phil Hellmuth, qui ne restait au total qu’une demi-heure à sa table. Adrien Allain prenait également le chemin de la sortie juste avant la fin du dernier niveau, mais Fraioli, Ktorza et Darcourt restaient dans le tournoi, le dernier avec une remarquable régularité qui le plaçait à la 3e place, derrière Curt Kohlberg et Nick Schulman, qui menaient alors le groupe des 44 survivants. La quatrième journée devait voir éclater la bulle, mais les organisateurs du WPT, à la grande surprise des joueurs, en décidaient autrement, préférant, fait rarissime, arrêter la journée à 19 joueurs left, pour 18 places payées. Auparavant, ce Day 4 a été le théâtre de combats très relevés entre certains des meilleurs joueurs du monde, qui ont été fatals, entre autres, à Jonathan Little et Antonio Esfandiari, tous les deux éliminés sur la même main par Michael Mizrachi, qui consolidait sa place dans le top 10. Mais l’Américain se faisait distancer dans le haut du tableau par Hafiz Khan, qui a éliminé entre autres Nicolas Fraioli à la 23e place et porté de sérieux coups à Guillaume Darcourt et Sam Trickett. Marvin Rettenmaier montait également en régime, décrochant la deuxième place du classement provisoire, et du côté des deux Français, si Guillaume Darcourt pointait à la 11e place avec un stack légèrement inférieur à la moyenne, Philippe Ktorza était 19e sur 19 à la fin de la journée, avec un tapis très fragile.
deux français dans l’argent, philippe ktorza en finale Mais en doublant dès l’entame du Day 5 face à Rettenmaier avec As-Valet contre 4-6, Ktorza parvenait à passer la bulle, qui éclatait avec l’élimination de Josh Arieh par le joueur allemand. À la même table, Guillaume Darcourt partait à tapis
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 55
55
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
La confrontation à laquelle se sont livrés les deux hommes pendant près de trois heures a été intense et pleine de rebondissements sur le board As-10-7-8 avec 9-7, payé par Will Wilkinson avec un brelan de 8. Le 3 de la river ne changeait rien, et Darcourt était le premier joueur à finir dans l’argent, pour 40 265 $. Dernier représentant français, Ktorza triplait quelques mains plus tard dans un pot qui l’opposait à Mizrachi et Rettenmaier et il parvenait à rester dans la course à la fin de la journée, avec néanmoins le plus petit stack des 9 survivants. La journée se concluait sur l’élimination de Joe Serock, désigné le même jour meilleur joueur de la Saison X du WPT pour la régularité de ses performances, sorti par Marvin Rettenmaier, qui doublait Michael Mizrachi par la même occasion dans le classement provisoire. L’avant-dernière journée de ce WPT World Championship devait se conclure sur la composition de la table finale, et avec seulement 3 joueurs à éliminer, celle-ci a été plutôt expéditive. Les deux chip leaders se chargeaient eux-mêmes du travail, Marvin Rettenmaier éliminant tout d’abord Hafiz Khan en remportant son coin flip avec paire de Valets contre As-Roi, avant que Michael Mizrachi ne sorte Will Wilkinson avec une paire de Dames contre As-Dame. Philippe Ktorza voyait
la table finale se profiler, et sa qualification était confirmée avec la sortie de Moon Kim par Rettenmaier, qui remportait son deuxième coin flip de la journée, avec 9-9 contre As-Dame, prenant du même coup une large avance sur ses cinq adversaires. Ktorza réalisait d’ores et déjà la meilleure performance de sa carrière, s’assurant un gain à 6 chiffres, mais les choses s’annonçaient pourtant difficiles pour le Français, qui entrait dans une table finale composée, hormis Rettenmaier et Mizrachi, de Steve O’Dwyer, Nick Schulman et Trevor Pope, avec moins d’un million de jetons devant lui, soit 7 fois moins que le chip leader allemand.
mizrachi, troisième, ouvre les portes du heads-up au français Philippe Ktorza devait attaquer fort dès le début de la table finale s’il comptait faire plus que de la figuration, et c’est ce qu’il faisait en remportant les premières mains et en sortant Trevor Pope à la 6e place avec une paire de Valets contre As-3. Puis Michael Mizrachi prenait la tête de la table sur l’élimination de Steve O’Dwyer, dans un pot très important où Rettenmaier était également impliqué : avec 10-10 en main, l’Américain prenait le dessus sur ses deux adversaires, qui détenaient tous les deux As-Roi. Mais Mizrachi explosait en plein vol, et semblait désormais incapable de remporter le moindre pot. Pendant ce temps, Philippe Ktorza parvenait à doubler face à Nick Schulman, sa paire de Dames touchant dès le flop un magnifique carré, ce qui amenuisait les chances de survie de l’Américain. Peu de temps après, celui-ci s’inclinait face au joueur allemand, avec As-5 contre paire de 8, et Schulman quittait le tournoi à la 4e place. À trois joueurs left, Ktorza ne relâchait pas la pression sur ses adversaires, et il doublait même deux fois coup sur coup contre le chip leader, d’abord avec Roi-10 contre 9-10, puis avec paire de 8
56 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 56
19/06/12 13:41
contre paire de 5, ce qui lui permettait de revenir à la hauteur de Rettenmaier. Ce dernier éliminait ensuite Mizrachi avec As-10 contre paire de 3 sur un flop qui comportait deux As et un 10, pour un full qui ouvrait au Français les portes du heads-up. Et dès le début de cette confrontation finale, Ktorza tenait à montrer qu’il ne lâcherait rien et qu’il serait prêt à tout pour remporter son premier titre majeur. Il trouvait en Rettenmaier un adversaire de taille, et la confrontation à laquelle se sont livrés les deux hommes pendant près de trois heures a été intense et pleine de rebondissements, offrant un spectacle mémorable : « Le heads-up le plus incroyable de toute l’histoire du World Poker Tour », selon Mike Sexton.
un heads-up magistral Philippe Ktorza commençait d’abord par rattraper son léger retard, avant de passer devant l’Allemand grâce à une paire de Dames qui touchait un brelan sur la river, payé tout du long par Rettenmaier avec une paire de 8. Quelques minutes plus tard, le Français payait le tapis de son adversaire avec Dame-Valet, contre As-4 pour Marvin Rettenmaier, et le board As-Dame-5-8-7 remettait les compteurs à égalité. La dynamique avait changé de côté, et après un 4-bet de Rettenmaier sur le flop 8-7-3, Ktorza sur-relançait à tapis avec Dame-7, payé par l’Allemand avec 8-3, pour deux paires qui mettaient le Français au bord du gouffre. Alors que tout espoir semblait presque perdu, avec seulement 3 grosses blindes devant lui, Philippe Ktorza doublait son tapis une première fois avec Valet-5 contre 5-2, puis à nouveau avec As-9 contre Valet-5, avant de revenir quasiment au niveau de son concurrent avec Dame-Valet contre As-4, sur le board Valet6-2-6-5. Quelques mains plus tard, le Français doublait encore une fois avec une paire de 8 contre As-Valet chez l’Allemand, prenant un avantage de plus de 3 contre 1. C’était alors au tour de l’Allemand de montrer ses capacités de résistance, et il revenait dans la partie en payant avec 10-10 le tapis de Ktorza, lancé avec As-4. La paire tenait, et lui donnait une légère avance, suffisante
pour mettre un terme à cette incroyable finale. Avec une paire de Valets en main, Philippe Ktorza relançait à tapis la mise pré-flop de Marvin Rettenmaier, et l’Allemand payait instantanément avec une paire de Rois. Le board ne changeait rien, et Rettenmaier décrochait un premier titre WPT amplement mérité, récompensé par 1 196 858 $. Philippe Ktorza empochait 805 310 $ pour sa magnifique performance, et il quittait la table sous les acclamations du clan français, après avoir donné le meilleur de lui-même au cours d’un tournoi fort en émotions. Toutes nos félicitations aux deux champions !
Wpt main eVent À 25 000 $
RésultAts DE lA tABlE FiNAlE 1er - Marvin Rettenmaier : 1 196 858 $
2e - Philippe Ktorza : 805 310 $
3e - Michael Mizrachi : 424 618 $
4e - Nick Schulman : 256 235 $
5e - Steve O’Dwyer : 192 176 $ 6e - Trevor Pope : 155 571 $
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 57
57
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
BaRRièRe pokeR touR toulouse
DE toulousE à cANNEs pouR (Nico)lAs ciEutAt
Le Toulousain Nicolas Cieutat remporte le Barrière Poker Tour de Toulouse après deux jours de compétition. Malgré la présence de nombreux joueurs pros, y compris en table finale, cet amateur confirmé a décroché le titre en battant Rémi « Shooye » Marlair lors du heads-up. Il remporte 29 000 €, incluant un package WSOP-E d’une valeur de 12 000 €. Par Tommy Mandel 58 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 58
19/06/12 13:41
C
Ce week-end-là, toute la Ville Rose assistait à son sacre dans le Top 14 de rugby et la fête allait durer deux jours. En marge des scènes de liesse place du Capitole, le casino Barrière, ultra hi-tech, accueillait le BPT de Toulouse. Il aura rassemblé 160 joueurs s’étant acquittés du buy-in de 1 500 € proposant un stack de départ de 30 000 jetons pour des niveaux de 45 minutes. Short stacks dès la première heure du Day 1, Pedro Canali et Barbara Martinez feront preuve de patience et de courage pour finalement terminer cette journée en trombe, entraînant avec eux le reste de la Team Barrière au-dessus de la barre des 100k. Hervé Boulan (chip leader), Olivier Decamps, Stephan Gerin ou encore Antoine Dugast viendront compléter le haut du chipcount. Quant à Alain Roy et Rémi « Shooye » Marlair, ils ne se positionnaient pas loin derrière, en embuscade. 69 joueurs seulement prendront le départ du Day 2 qui sera malheureusement fatal à Steven Moreau, Quentin Lecomte, Sarah Herzali, Woody Henry (recrue Barrière), Laurent Polito… qui sortiront avant les places payées. Sans oublier Pedro Canali qui sera le cruel bubble-boy des 23 places payées pendant que Jean-Jacques Mars profitait de ce money-time pour passer de short stack à chip leader et sans le moindre cigare comme fétiche ! De nombreux joueurs barrierepoker.fr dont Tommy Doveze (qualifié pour 6 € seulement), Stephan Gerin, Barbara Martinez, Rémy Biechel et Antoine Dugast s’adjugeront les premiers cashes laissant ainsi la table finale à JeanJacques Mars, Alain Roy, Yann Migeon, Rémi Marlair, Nicolas Cieutat ou encore Olivier Decamps qui signait là sa troisième table finale dans un Main Event du BPT de Toulouse. Cette finale sera notamment marquée par un suckout d’Alain Roy qui avait tout poussé avec 2-3 pour la quinte sur le turn A-5-8-4. Olivier call avec 8-8 pour le brelan mais finit en full assassin sur la doublante de l’As à la river. Un temps chip leader, le Barrière Poker Player 2012 Yann Migeon devra s’incliner sur la dernière marche du podium pour laisser Shooye et Nicolas Cieutat se disputer le titre. Ces deux jeunes joueurs auront rendu une copie parfaite durant ce tournoi, ne commettant aucune faute. Mais avec le peu de profondeur de tapis dont ils disposaient, le headsup n’aura pas duré. Nicolas fait tapis avec Q-9 et Rémi call pour dix blindes avec K-6. Un 9 au turn viendra ruiner les espoirs de Shooye pour revenir à égalité et offrira le titre à Nicolas. Le Toulousain signe sa première victoire en live et se qualifie du même coup pour la deuxième fois consécutive aux WSOP-E de Cannes grâce au BPT de Toulouse. Et pour finir, Nicolas intègre le casting de la prochaine recrue Barrière tandis que Rémi disputera le titre du Barrière Poker Player 2013.
Bpt toulouse
RésultAts DE lA tABlE FiNAlE 1er - Nicolas Cieutat : 29 000 €* 2e - Rémi Marlair : 23 000 €*
3e - Yann Migeon : 20 000 €*
4e - Olivier Decamps : 17 500 €*
5e - Jean-Jacques Mars : 16 000 €* 6e - Georges Culla : 15 000 €*
7e - Grégory Caubet : 14 500 €* 8e - Alain Roy : 14 000 €*
9e - Anthony Neto : 13 500 €*
10e - David Susigan : 5 800 €
11e - Antoine Dugast : 4 800 €
12e - Tommy Doveze : 3 800 € 13e - Rémy Biechel : 3 800 €
14e - Hervé Boulan : 3 300 €
15e - Sandy Denis : 3 300 €
16e - Patrick Pascual : 3 300 €
17e - David Arnaud : 2 800 €
18e - Patrick Thierry : 2 800 €
19e - Barbara Martinez : 2 800 €
20e - Stephan Gerin : 2 300 €
21e - Michel Dominique : 2 300 € 22e - Florent Bourget : 1 880 €
23e - El Mahdi El : 1 880 €
* Package WSOP-E à 12 000 € inclus
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 59
59
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
paRtoucHe pokeR touR ostende
lAuRENt polito s’iMposE EN BElgiquE
Quatrième et avant-dernière étape du Partouche Poker Tour Saison 5, le Super Sat d’Ostende, tenu du 19 au 20 dans le casino Kursaal, au bord de la mer du Nord en Belgique, a attiré 183 joueurs, venus tenter de décrocher l’un des nombreux tickets mis en jeu pour la finale du Partouche Poker Tour de Cannes de septembre prochain. Si Maxence Heyndrickx prenait la tête du Day 1 de ce Main Event à 1 250 € de buy-in, c’était le Parisien Laurent Polito, déjà troisième du Main Event du Winamax Poker Tour de Paris en avril dernier pour 64 000 €, qui s’imposait au terme d’un heads-up très disputé qui l’a opposé à Éric Sadoun, pour un gain, en plus de son ticket pour la finale du PPT et de son package ISPT, de 16 000 €. Par Philippe Aronson 60 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 60
19/06/12 13:41
P
Parmi les 183 joueurs présents dans le field, on pouvait compter sur la présence de Steven Moreau, Carlos Lopes, Franck Cartigny et Thomas Fougeron, ainsi que sur la participation de Pierre Neuville (récent runner-up de l’EPT Copenhague), Jérôme Naye (3e du Main Event des EFOP 2012) et Franck Boyer (vainqueur du Silver Championship EFOP 2012). Le Day 1 était fort en éliminations, puisque au terme des 14 premiers niveaux de 40 minutes chacun, il ne restait plus que 48 joueurs encore en course, et les trois chip leaders à l’entrée du Day 2 étaient Maxence Heyndrickx, Sébastien Léonard et Quentin Ettlin, alors que Laurent Polito et Jérôme Naye restaient en embuscade.
le rush d’éric sadoun s’arrête au heads-up La deuxième journée devait voir les derniers joueurs entrer dans les places payées, fixées à 20. Franck Boyer sortait à la 26e place, suivi par Pierre Neuville, et Jean Ploch terminait
à la 21e place, malheureux bubble-boy du tournoi. Maxence Heyndrickx décrochait son ticket pour la finale du PPT, tout comme Jean Yip et Messaoud Belhaffef, qui quittait le tournoi juste avant la table finale. Laurent Polito entrait dans la TF en position de chip leader, mais il se faisait rattraper par Jérôme Naye grâce à une double paire Rois-Valets. Mais Éric Sadoun réalisait une bonne remontée, et il éliminait Naye à la 4e place, puis Demir Ismail à la 3e place grâce à une hauteur As. Mais malgré son rush de fin de tournoi, Sadoun s’inclinait face au chip leader. Sur la dernière main, après un tête-à-tête expéditif, Polito envoyait son tapis avec 10-2, payé par Sadoun avec 9-7, et le board As-2-8-3-3 donnait une petite paire et la victoire, accompagnée d’un chèque de 16 000 €, au joueur parisien. Cette victoire prouvait la grande forme de Laurent Polito, qui avait fini 3e du Winamax Poker Tour de Paris en avril, et 3e du Bronze Championship des EFOP 2012 en janvier. Nous le retrouverons ainsi à Cannes pour la finale du Partouche Poker Tour, qui se déroulera du 3 au 9 septembre prochains.
paRtoucHe pokeR touR ostende
RésultAts DE lA tABlE FiNAlE
1er - Laurent Polito : Ticket finale Saison5 + Package ISPT + 16 000 € 2e - Éric Sadoun : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 9 200 €
3e - Demir Ismail : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 4 100 € 4e - Jérôme Naye : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 2 800 €
5e - Bjorn Thyrin : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 2 200 €
6e - Tino De Zutter : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 1 800 € 7e - Luc Gillard : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 1 400 €
8e - Quentin Ettlin : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 1 250 €
9e - Stéphane Thewissen : Ticket finale Saison 5 + Package ISPT + 1 250 €
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 61
61
19/06/12 13:41
REpoRtAgE
WoRld pokeR touR national seRies cannes
uN NouvEAu succès pouR
BRuNo lopEs
Le World Poker Tour National Series faisait escale pour la première fois de son histoire à Cannes, du 31 mai au 3 juin, pour une magnifique série organisée dans le casino Cannes Croisette, qui a attiré de grands noms du poker français. Le Main Event à 1 650 € de buy-in a comptabilisé 338 participants, dont de nombreux joueurs ayant utilisé l’option re-entry, générant un prizepool de 486 720 €. Au terme des 3 jours de jeu, c’est Bruno Lopes qui s’imposait devant Louis Gorostis, pour plus de 100 000 € de gain, marquant ainsi une nouvelle ligne à son palmarès. L’autre grand tournoi de cette série, la seconde étape de l’ACFPoker Tour à 750 € de buy-in, a quant à lui réuni 128 joueurs, et Cyprien Berger s’est imposé après 2 jours de jeu, pour 18 000 €. Retour sur ce succès cannois.
P
Pour sa première édition, le World Poker Tour National Series de Cannes a été une vraie réussite. Les grands noms du poker français avaient répondu présent à l’appel du casino Croisette Barrière, pour un Main Event à 1 650 € qui s’annonçait très disputé. 141 joueurs entraient dans le Day 1A et Mickael Berthe se retrouvait en tête des 45 survivants de la journée après les 11 premiers niveaux du tournoi, suivi par Sébastien Ta et Pierre Antona. 197 participants rejoignaient le tournoi lors du Day 1B, parmi lesquels de nombreux réinscrits, dont Philippe Ktorza, Valentin Messina, Benjamin Pollak, Jean-Paul Pasqualini, Léo Truche, Thibaud Guenegou, Jean-Philippe Rohr, Alain Roy et Antonin Teisseire, mais seuls les deux derniers parvenaient à figurer dans le groupe des 61 survivants, mené par Benoît Albiges, Antonin Teisseire et Lionel Lacolas.
Benoît albiges, kara scott et mickael Berthe dans l’argent Les 107 joueurs à revenir pour le Day 2 espéraient tous passer la bulle, fixée à la 45e place, et Kara Scott, Yohan Kalifa, Stephan Gerin, Rémy Biechel, Stéphane Benadiba, Paul Testud et Bruno Lopes comptaient parmi les compétiteurs encore en course. Kara Scott éliminait Clément Beauvois au début de la journée, Paul Testud quittait le tournoi peu avant la première pause, et Stephan Gerin doublait miraculeusement avec une quinte contre un brelan.
Par Antoine Salvi Rémy Biechel et Alain Roy sortaient avant la bulle, qui éclatait avec l’élimination de Henrique Custodio par Yannick Massa. Benoît Albiges était l’un des premiers éliminés dans l’argent, rejoint par Kara Scott et Mickael Berthe, tandis que Stephan Gerin doublait à plusieurs reprises avant la fin de la journée. Celle-ci s’arrêtait à 19 joueurs left, avec Louis Gorostis en position de chip leader, suivi par Yannick Massa et Abdelmajid El Ouassil.
Yannick massa chip leader de la table finale L’objectif du Day était bien entendu de décrocher l’une des 9 places de finalistes. Dans le haut du tableau, Massa et Gorostis, à la même table, s’échangeaient le chip lead, tandis que les short stacks quittaient le tournoi les uns après les autres. Armand Hairabedian sortait à la 11e place, et l’élimination de Stephan Gerin à la 10e place, avec Roi-10 contre As-10 pour Gorostis, mettait un terme au suspense. Yannick Massa entrait en TF avec le plus gros stack, Gorostis et Teisseire suivaient en embuscade, et parmi les 6 autres finalistes l’on retrouvait Alan Benamar, Laurent Michot, Stéphane Benadiba, Thomas Fara, Robert Giordano et Bruno Lopes, qui détenait alors un tapis légèrement en dessous de la moyenne. Gorostis, avec paire de Rois, sortait sur la même main Benamar (7-7) et Benadiba (9-9), et Antonin Teisseire se chargeait de sortir Laurent Michot à la 7e place, ouvrant ainsi la table finale officielle
62 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 62
19/06/12 13:41
du tournoi. Mais Teisseire rejoignait les rails peu après, busté par Thomas Fara qui touchait un brelan de 10, contre une paire d’As pour le 6e. Bruno Lopes éliminait ensuite Fara avec une paire de Dames et, quelques minutes plus tard, c’était au tour de Robert Giordano de quitter la table, battu par la quinte hauteur 6 de Gorostis.
nouveau titre pour Bruno lopes Les 3 derniers joueurs avaient alors des tapis plutôt équilibrés, et Bruno Lopes prenait l’avantage en éliminant Yannick Massa à la troisième place, pour se retrouver en heads-up face à Louis Gorostis avec 4,5 millions de jetons, contre 2,2 millions pour son dernier concurrent. Mais Gorostis résistait, parvenant même à repasser devant Lopes, avant de voir son stack diminuer sous les assauts du vainqueur du Diamond Championship des EFOP 2012. Sur la dernière main, Gorostis faisait tapis avec 9-6, payé par Lopes avec As-Roi, qui tenait sur le board 10-2-7-4-Valet. Bruno Lopes remportait alors son deuxième grand tournoi de la saison, pour 100 500 € et un ticket d’une valeur de 7 500 € pour le WPT Grand Prix de Paris, tandis que Louis Gorostis repartait avec 70 500 € pour le premier tournoi live de sa carrière.
cyprien Berger remporte l’acfpoker tour L’autre grand moment de cette série était la seconde étape de l’ACFPoker Tour, un tournoi à 750 de buy-in qui a attiré 128 joueurs, venus s’affronter pendant 2 jours. Steven Moreau, Rebecca Gerin, Paul Testud, ou encore Jean-Paul Pasqualini ne parvenaient pas à entrer dans le groupe des 31 survivants à l’issue du Day 1, dominé par Michel Leibgorin et Alexis Nikolai, quasiment à égalité en nombre de jetons. Ils entraient tous les deux en table finale, dans laquelle Grégory Borey, Katia Mozol et Ahmed Debabeche étaient les premières victimes. Cyprien Berger éliminait ensuite Michel Leibgorin avec une double paire, et Alexis Nikolai sortait Len Lauwers grâce à une doublette du board qui lui donnait l’avantage avec As-10 contre paire de 2. La main As-Roi de Nikolai se faisait peu après dominer par la couleur de Berger, qui entrait dans son tête-à-tête contre Lakhdar Benamara avec deux fois plus de jetons. Au bout
de 20 minutes de jeu, Berger payait le tapis de Benamara avec As-9 contre Roi-Valet, et la hauteur lui suffisait pour remporter ce tournoi, pour 18 000 €.
WoRld pokeR touR national seRies
RésultAts DE lA tABlE FiNAlE
1er - Bruno Lopes : 100 500 € + ticket pour le WPT Grand Prix de Paris (7 500 €) 2e - Louis Gorostis : 70 500 €
3e - Yannick Massa : 45 500 €
4e - Robert Giordano : 33 500 € 5e - Thomas Fara : 25 500 €
6e - Antonin Teisseire : 20 520 € 7e - Laurent Michot : 16 500 €
8e - Alan Benamar : 13 000 €
9e - Stéphane Benadiba : 10 000 €
acfpokeR touR
RésultAts DE lA tABlE FiNAlE 1er - Cyprien Berger : 18 000 € + ticket
pour la finale de l’ACFPoker Tour (1 500 €) 2e - Lakhdar Benamara : 13 000 €
3e - Alexis Nikolai : 10 000 €
4e - Len Lauwers : 8 000 €
5e - Michel Leibgorin : 6 500 € 6e - Thomas Szuban : 5 500 €
7e - Ahmed Debabeche : 4 500 €
8e - Katia Mozol : 3 700 €
9e - Grégory Borey : 3 050 €
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 63
63
19/06/12 13:42
REpoRtAgE
maRRakecH pokeR open XXVi
piERRE pichERit vAiNquEuR Au Es sAADi
201 joueurs se sont présentés le 26 mai dernier pour le Day 1 du Main Event à 1 350 € de la 26e édition du Marrakech Poker Open, générant un prizepool record de 232 128 €. Parmi les nombreux habitués de cette série marocaine, on retrouvait entre autres Roger, Gregory et Bryan Hairabedian, Mercedes Osti, Pierre Zerbib, Alain Roy et Pedro Canali, mais c’est finalement Pierre Picherit qui s’imposait devant Alexandre Reard, récent vainqueur du Bronze Championships des EFOP 2012, après plus de 25 heures de jeu, réparties sur deux jours. Picherit repartait avec 46 138 €, tandis que le runner-up empochait 36 886 €. Retour sur cette série marocaine pleine de succès. Par Antoine Salvi
PK52_N30_Commun1.indd 64
19/06/12 13:42
L
Le Marrakech Poker Open est de plus en plus populaire. Après avoir attiré 165 joueurs en mai 2011, puis 178 participants en septembre 2011 et 195 concurrents en février 2012, la célèbre série du casino marocain a dépassé pour sa 26e édition la barre des 200 joueurs, puisqu’ils étaient 201 à s’acquitter des 1 350 € de buy-in pour tenter de succéder à Pascal Willemin, champion en titre pour 44 761 €.
Hamza nbaba chip leader du day 1
Les noms des habitués du tournoi qui avaient une nouvelle fois fait le déplacement jusqu’à Marrakech seraient trop longs à donner ici, et après les 14 niveaux de 45 minutes chacun du Day 1, ils n’étaient plus que 62 joueurs à pouvoir prétendre au titre. Si les Hairabedian au grand complet passaient le cap de la première journée, tout comme Yann Migeon, Alain Roy, Roger Tondeur, Alexandre Reard, Laurent Badin et Imad Derwich, on comptait parmi les éliminés du jour Bernard Guigon, Sébastien Compte, Pascal Willemin, Pedro Canali, et Brian Benhamou. Hamza Nbaba entrait dans le Day 2 en position de chip leader, suivi de très près par Fayez Bourgi et Gérald Benhaim et les joueurs qualifiés espéraient tous au moins entrer parmi les 24 places payées, qui promettaient un minimum de 2 810 €, et au mieux décrocher la première place synonyme d’un gain de près de 47 000 €. Mais le chemin était encore long jusqu’à la bulle, et la première partie de cette journée s’avérait fatidique à Paul Guichard, Yann Migeon, Roger et Gregory Hairabedian, et Alain Roy, qui sortaient avant l’argent, tandis que Roger Tondeur prenait la tête du tournoi.
Reard devant à l’approche de la table finale Le chip leader du Day 1, Hamza Nbaba, avait le malheur de faire la bulle, après une confrontation avec Marc Trijaud, et parmi les premiers joueurs à sortir dans l’argent, l’on retrouvait Bryan Hairabedian (21e), Philippe Olivier (18e), et Pascal Ballester (14e). Alors que les derniers joueurs étaient répartis sur les deux dernières tables, Laurent Badin, Pierre Picherit et Alexandre Reard menaient la course vers la table finale. Badin accentuait son avance en sortant Marc Trijaud à la 13e place avec As-As contre Roi-Roi, mais, sur l’autre table, Reard dominait ses derniers adversaires et prenait même le chip lead du tournoi, en éliminant le Belge Touhami Zehknini à la 12e place. Les sorties de Fabrice Maltez et de Julien Misserlian mettaient un terme à la course pour la table finale, et Alexandre Reard menait toujours le groupe des derniers survivants, loin devant ses principaux adversaires, Mohamed Benchaa, Yamina Makhlouf et Pierre Picherit.
picherit solide jusqu’au bout
Mais dès le début de cette TF, la domination de Reard était contestée, tout d’abord par Benchaa, qui relançait fort sur le flop 4-4-3, après la mise du chip leader. Ce dernier décidait de folder et donnait ainsi sa place à Benchaa, tandis que quelques mains plus tard, Laurent Badin éliminait Fayez Bourgi à la 9e place, avec la paire d’As contre As-Roi pour le sortant. C’est alors que commençait le festival d’éliminations de Pierre Picherit. Roger Tondeur était sa première victime, à tapis avec As-7, payé par Picherit avec une paire de 6 qui tenait jusqu’au bout. Laurent Badin perdait de nombreux coups, et il sortait en 6e position, juste après l’élimination d’Abdelhak Baskali. Picherit sortait ensuite Yamina Makhlouf, accentuant encore un peu plus son avance. Le chip leader continuait sur sa lancée, sortant presque coup sur coup Mohamed Benchaa avec As-10 contre 7-5, et Louis Seguela avec Roi-Valet contre As-8 pour le 3e du tournoi. Avec près de cinq fois plus de jetons qu’Alexandre Reard, Pierre Picherit pouvait commencer son heads-up avec beaucoup de confiance, et il ne lui a fallu qu’une dizaine de minutes pour venir à bout de son dernier opposant. À tapis avec Dame-7 de carreau en main sur le flop As-10-5 (dont 2 carreaux), Reard était payé par Picherit, qui détenait alors 10-4. La Dame du turn donnait l’avantage à Reard, mais le 10 de la river mettait un terme au tournoi, et décernait le titre de ce 26e Marrakech Poker Open à celui qui a fait preuve d’une énorme détermination tout au long de cette finale. Qualifié online dans un tournoi à 15 €, Picherit repartait avec 46 138 € pour sa performance !
maRRakecH pokeR open XXVi
RésultAts DE lA tABlE FiNAlE 1er - Pierre Picherit : 46 138 €
2e - Alexandre Reard : 36 886 € 3e - Louis Seguela : 27 612 €
4e - Mohamed Benchaa : 18 408 € 5e - Yamina Makhlouf : 13 817 €
6e - Laurent Badin : 11 475 €
7e - Abdelhak Baskali : 9 603 € 8e - Roger Tondeur : 8 196 €
9e - Fayez Bourgi : 7 026 €
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 65
65
19/06/12 13:42
TONY g.
hEllMuth
Est gRAND ! J’ai arrêté de compter le nombre de fois où l’on m’a demandé ce que je pensais du 12e bra-
celet de Phil Hellmuth. La plupart du temps les gens se marrent quand je leur dis que c’est un grand jour pour le poker, et que c’est le moment à partir duquel les WSOP ont vrai-
CHRONIQUE TONY G.
ment commencé.
PK52_N30_Commun1.indd 66
Il n’y a aucun doute là-dessus, je suis complètement abasourdi ! Hellmuth gagne son 12e bracelet dans un tournoi de Razz alors qu’il était connu pour être « celui qui fuit le Razz ». C’est encore plus incroyable que s’il l’avait gagné en No Limit Hold’em. Je suis sûr que Phil s’est dit : « Prenez ça dans les dents. » Quelques jours avant sa victoire, il m’a envoyé un tweet qui disait : « Dans le tournoi de Razz des WSOP (Seven Card Low). Dites à @TonyGuoga que j’ai le courage et l’abnégation de jouer douze heures par jours tous les jours ! » Phil Hellmuth a du courage et de l’abnégation pour le jeu ou seulement pour les bracelets ? C’est ce qu’on se demande ! Comme Phil le dirait, un bracelet qu’il remporte vaut au moins 50 fois la victoire des autres, alors c’est comme s’il avait gagné 10 millions de dollars – il en a assez pour vivre toute sa vie et il peut même participer au One Drop ! Je sais qu’il va fêter ça dignement, je disais juste ça pour être sûr que toute la communauté du poker prenne conscience de sa performance parce qu’autrement on ne va jamais s’en sortir… N’aie pas honte de ta performance Phil – partage-la avec tout le monde ! Tu sais qu’il existe des sushis au caviar à 240 $ pièce ? Pourquoi n’irais-tu pas te faire plaisir un peu, et dire à tout le monde via les réseaux sociaux qui sont tes compagnons de table ? Pour l’amour de Dieu mec, raconte-nous tout s’il te plaît, Tiger Woods le ferait sans hésiter.
19/06/12 13:42
Phil Hellmuth a du courage et de l’abnégation pour le jeu ou seulement pour les bracelets ? C’est ce qu’on se demande ! Pour être sérieux quelques instants, j’aimerais féliciter Hellmuth. J’ai toujours dit que le poker avait besoin de lui, et le poker avait besoin qu’il gagne un 12e bracelet. À chaque bracelet gagné, Phil vieillit d’un an – et passer de l’âge mental d’un enfant de 11 ans à celui d’un enfant de 12 ans est une étape très importante. (Je me demande à quoi il ressemblera quand il aura son 18e bracelet, peut-être à Devilfish ?) À 12 ans, vous devez savoir faire du vélo sans les petites roues. Maintenant, Phil, j’espère que ce bracelet te donnera le contrat de sponsoring que tu mérites réellement. Je suis sûr que tu peux désormais demander à n’importe qui de t’acheter tes services. Je suis abasourdi, mais bravo, Phil. J’avais tort quand je disais que tu n’étais même pas assez qualifié pour t’occuper de mon chien. Zasko a un nouveau bébé et il s’appelle Louis Baby ! Je lui ai donné le nom du cognac préféré de Bruno Fitoussi ! L’autre grand moment de ces WSOP est la victoire d’Andy Frankenberger sur Phil Ivey en heads-up, qui l’a empêché de décrocher son 9e bracelet. Malgré un tournoi exceptionnel et un titre de Joueur WPT de l’année, il semble que le jeu d’Andy a toujours été méprisé par ses pairs. Et battre Phil Ivey en heads-up a dû leur faire comprendre de qui il s’agissait. Andy a fait de grandes choses pour des businessmen comme moi qui se sont mis au poker. Je suis sûr que certains, comme Luke « FullFlush » Schwartz vont s’étouffer avec leur tartine au petit déjeuner : « Frankendonker » est de retour et il vous croque encore plus fort que Zasko mord les visiteurs indésirables du TonyResort. Andy est un ninja roux du poker et je suis sûr qu’il va gagner suffisamment d’argent pour s’acheter une nouvelle maison dans les Hamptons ! Et pendant ce temps, que fait Schwartz ? Il devient de plus en plus un David Benyamine en plus jeune. Et pendant ce temps que fait Andy ? Il donne des interviews en russe – incroyable non ? Frankenberger est certainement plus russe que Ralph Perry. N’exagère pas trop kojack. En vélo ! Je prédis aussi de grandes choses à Mad Marvin Rettenmaier. J’ai toujours eu le nez pour détecter de jeunes talents, et je m’attends à ce qu’il réalise de grandes choses et qu’il décroche un bracelet avant la fin de l’été, s’il ne reste pas tout le temps avec sa guitare bien sûr. Je n’ai pas participé au WPT World Championship qu’il a gagné, mais quel champion ! Il a l’esprit mathématique propre aux Allemands mais il a aussi beaucoup de courage, un rare mélange. Et, bien entendu, je ne pense pas
qu’il soit fou. Vous voulez voir des fous ? Venez faire un tour chez moi pour rencontrer mes chiens ! J’ai vu aussi que Philippe Ktorza avait terminé deuxième et je sais qu’il est le coéquipier de Pink Panther chez PMU. Regardez un peu ce qui peut vous arriver quand vous ne vous teignez pas les cheveux en rose monsieur Darcourt ! Philippe est un roc et il fait la fierté du poker français. Dans un pays aussi dénué de talent, je ne m’avance pas trop en disant ça. (Je rigole évidemment, j’adore la France !) Bref, petit message à mon ami aux cheveux roses : tu m’as gentiment prêté ta voiture l’année dernière, j’en aurai peut-être besoin cette année encore. On refait pareil cette année ? Tant qu’on parle des WSOPE, j’aimerais demander à ElkY s’il compte encore me prendre dans son équipe s’il est à nouveau capitaine pour la Caesars Cup. J’ai un plan pour contrer Hellmuth. Certains résultats des WSOP et du WPT de Vegas sont très prometteurs pour le poker, et me donnent beaucoup d’espoir pour la suite. Le tournoi One Drop à 1 million de dollars organisé par Guy LaLiberté a aussi créé un incroyable buzz. Vous devez vous demander où je suis en ce moment ? En tant que chef de l’équipe de basket-ball lituanienne, je vais préparer les Jeux olympiques de Londres 2012. Je compte participer au One Drop mais je suis censé être au Venezuela entre le 29 juin et le 3 juillet avec l’équipe. J’en saurai plus bientôt. Il serait juste de dire que je cherche l’or d’une manière différente (non, je ne compte pas affronter Michael Phelps en heads-up). Mike Sexton, mon coéquipier de chez PartyPoker, jouera le One Drop et je lui souhaite bonne chance – c’est une belle cause et il faut rendre hommage à Guy d’avoir eu l’audace d’imaginer ce qui est devenu le tournoi qui a créé le plus de buzz dans toute l’histoire du poker. Ne minimisez pas les chances des anciens dans cet event mesdames et messieurs – il n’y a qu’Hellmuth qui n’arrive pas à suivre les gamins – nous avons besoin de plus de jeunes qui apprennent à jouer au Razz ! Attendez-vous aussi à voir arriver de nombreux hommes d’affaires chinois débarqués de Macao pour cet event. J’ai entendu dire qu’ils allaient venir nombreux, et qu’ils comptaient même demander une option re-buy ! C’en est presque malsain. Et vous disiez que Mad Marvin était fou ? Je reviendrai sur le circuit après les Jeux olympiques. Je serai bien entendu à Malte du 16 au 20 septembre et si je trouve un moyen de venir à Chypre pour le WPT début août je serai de la partie !
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 67
67
19/06/12 13:42
poKER BusiNEss
pRospER MAsquEliER
lE poKER
ENtRE DANs lE stADE
En lançant l’International Stadium Poker Tour (ISPT), Prosper Masquelier et son associé Laurent Tapie comptent bien révolutionner le poker de tournoi. Le concept est simple et brillant : réunir plusieurs dizaines de milliers de joueurs de poker dans un stade de football pour un prizepool énorme. Explications de l’intéressé.
Par Philippe Aronson / photos ISPT 68 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun1.indd 68
19/06/12 13:42
comment est née l’idée de l’ispt ? Quel en est le concept ? Il y a environ quatre ans, un ami m’a lancé un défi : « Ce serait génial de remplir un stade pour un tournoi de poker. » Évidemment cette idée m’a séduit, surtout que je considère le poker comme un véritable sport. Toutefois, cela semblait compliqué de réunir autant de personnes pour assister à une compétition de poker. Mais en observant l’expansion du poker online, la solution est venue toute seule : installer des joueurs dans les gradins pour jouer online, puis terminer par des phases finales en live sur la pelouse. Quelle est l’équipe derrière l’ispt ? Laurent Tapie préside le groupe ISPT, je suis à la direction générale, ensuite nous avons une douzaine de collaborateurs qui travaillent d’arrache-pied sur l’événement. Ce sont des personnes spécialisées dans leurs domaines respectifs : marketing, juridique, communication, technique, etc. C’est un gros challenge de réunir 20 000 à 30 000 joueurs dans un stade, nous avons mis les moyens. comment avez-vous convaincu vos partenaires de se lancer dans un projet aussi novateur ? Nous avons, à ce jour, deux gros partenaires. Le premier est d’ordre financier, il s’agit du Groupe Bernard Tapie, qui nous permet de pouvoir produire l’événement. Le deuxième partenaire est d’ordre logistique, il s’agit du groupe Partouche, qui est considéré dans le monde du poker comme un des plus grands organisateurs de tournois. Le groupe Partouche aidera à l’organisation, notamment pour les phases finales live. Dès le départ, ces partenaires étaient emballés par le projet, puisque cela reste un événement unique en son genre. Laurent Tapie, à l’image de son père, est un homme qui aime les défis et relever celui-ci semblait naturel, il m’a donné sa confiance dès le départ. est-ce que l’abandon de la reprise de full tilt par le Groupe Bernard tapie a compliqué la mise en route de l’ispt ? Le deal effectué par le Groupe Bernard Tapie était bien mené et devait aboutir. Cependant, PokerStars s’est lancé dans la course au rachat de Full Tilt, et devant plus riche que soi il faut savoir s’incliner. Mais je suis heureux que les joueurs lésés puissent enfin être remboursés. Cela n’a pas compliqué la mise en route de l’ISPT, il s’agit de deux projets bien distincts. Quel système de qualifications online et/ou live sera mis en place pour l’ispt ? En ce qui concerne les qualifications, une exclusivité de commercialisation a été mise en place, en France, en Belgique et en Suisse, avec le groupe Partouche. Il s’agit de qualifications online via satellites sur les sites partouche.fr et partouche.be, mais aussi de qualifications live via des satellites dans des casinos en dur du groupe. Au niveau de l’étranger, nous sommes sollicités par de nombreuses rooms et des casinotiers, mais aucune exclusivité pour le moment. combien de joueurs attendez-vous, pour quel prizepool, et combien au gagnant ? Nous attendons 20 000 à 30 000 joueurs, pour 20 millions d’euros de prizepool garantis. Évidemment, 30 000 joueurs ce serait formidable mais si nous atteignons les 20 000 joueurs nous serons très satisfaits. Nous organisons un Main Event et une trentaine de Side Events, le gagnant du Main Event remportera 3 à 4 millions d’euros.
La solution : installer des joueurs dans les gradins pour jouer online, puis terminer par des phases finales en live sur la pelouse Quel matériel « technique » sera utilisé pour le jeu sur tablettes tactiles ? Nous avons finalement opté pour un réseau filaire bien plus sécurisé et stable que le réseau WiFi pensé au départ. Ainsi les joueurs joueront sur leur ordinateur personnel plutôt que sur tablette tactile. Depuis plus d’un an, nous avons des propositions de software par différentes entreprises spécialisées. Il s’agira d’un logiciel ISPT qui sera mis à disposition des joueurs, ils pourront le télécharger quelques jours avant l’événement. Évidemment, ce logiciel sera fermé à la fin de l’événement. Je tiens à le signaler, et c’est important : nous ne serons jamais un opérateur de jeu. comment parerez-vous à d’éventuels problèmes météo, logistiques, de sécurité, etc. ? Tout est prévu. Au niveau de la météo, la partie tribunes de Wembley est couverte, donc à moins d’une tempête de neige à la fin du printemps prochain, il n’y a aucun risque. En revanche, pour la partie live, les tables de jeu se trouvent sur la partie pelouse. En cas de mauvaise météo nous avons à disposition plus de 12 000 mètres carrés de salles à l’intérieur du stade. envisagez-vous de faire « tourner » ce concept dans d’autres stades ? Nous sommes actuellement en discussion avec d’autres stades. Étant donné que le poker online semble prêt à bientôt renaître de ses cendres aux États-Unis, ce serait un magnifique enjeu que d’organiser un ISPT là-bas. Après, plusieurs grands stades nous intéressent, par exemple Maracaña à Rio ou encore le Camp Nou à Barcelone. L’idée serait de voyager chaque année dans une destination différente. comment l’ispt se démarque-t-il radicalement des autres (nombreux) poker tours ? C’est un événement qui touche tout le monde, il est populaire (buy-in de 600 € et satellites qualificatifs) mais il s’adresse aussi aux professionnels. En effet, ces derniers peuvent réserver leurs places pour un buy-in de 6 000 €, ce qui les amènera directement à la partie live du tournoi. Attention, il y aura 1 000 places à réserver et pas une de plus. Le fait de jouer en ligne avec d’autres joueurs dans un stade mythique comme Wembley renverra une énergie jamais vue auparavant. Chaque joueur ressentira une sensation qu’il n’aura jamais connue, même sur les plus grands tournois de poker comme les WSOP. De plus, il y a un côté « entertainment » inédit dans ce milieu, le show suivra les traces du SuperBowl. Une grande star est ainsi attendue lors de la cérémonie d’ouverture, il y aura aussi une cérémonie de clôture. Les pauses durant le tournoi seront animées par des petits shows mais attention, durant le jeu, les joueurs ne seront pas perturbés. n
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun1.indd 69
69
19/06/12 13:42
NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 Photos de couverture :
Kiosque : © PMU.fr Casino : © Bwin.fr
Offre exceptionnelle d’abonnement
est édité par Game Prod 14, rue de Berri 75008 PARIS 01 53 89 14 00 contact@poker52.fr www.poker52.fr Directeur de la publication :
Bruno Benveniste 01 53 89 14 08 brunobenveniste@poker52.fr Assistante de direction :
Samantha Delmas samantha@poker52.fr
1 an 12 numéros
RÉDACTION Rédacteur en chef :
Jérôme Schmidt jerome@poker52.fr Rédacteurs :
Julien Morello, Antoine Salvi, Tommy Mandel, Philippe Lemaire, Matthieu Sustrac, Philippe Aronson Service Diffusion Kiosque :
Boost Media www.boostmedia.pro Denis Rozes denis.rozes@boostmedia.pro Tél. : 06 43 73 16 37 (réservé aux marchands de journaux) Contact Publicité :
Magali Bienvenu 01 53 89 14 03 magali@poker52.fr Ont collaboré à ce numéro :
Isabelle Mercier, Tony G., Pierre Canali, Elie Payan, Loïc Sabatte, Thibaud Guénégou, Ludivic Lacay, Doyle Brunson, Basile Yaïche. Fondateur :
Bruno Fitoussi Contact abonnement :
abonnement@poker52.fr PK52_N14_COUV_Kiosque_6e90.indd 1
PK52_N12_COUV_Kiosque_3euros.indd 1
PK52_N11_COUV_Kiosque.indd 1
16/02/11 18:25:00
17/12/10 12:51:15
PK52_N13_COUV_Kiosque_6e90.indd 1
14/01/11 19:35:20
16/11/10 17:42:43
RÉALISATION Directeur artistique :
Frédéric Hallier fredhallier@gmail.com Maquettiste-graphiste :
Jennifer Bouvard Secrétaire de rédaction :
Mathilde Helleu Photos et illustrations :
Jules Pochy, Caroline Darcourt, Neil Stoddart, XDR
Vous pouvez aussi vous abonner directement sur www.poker52.fr
Impression :
Imprimerie Clément Rue des Pommiers 30120 Le Vigan 40 000 exemplaires ISSN édition Kiosque : 2106-8356 ISSN édition Gratuite : 2109-1382 CPPAP : 0212 K 90200
PK52_N30_Commun1.indd 70
19/06/12 13:43
Tarif exceptionnel ! 29 Abonnez-vous dès aujourd'hui à retourner avec votre règlement à Game Prod - 14, rue de Berri - 75008 PARIS
Oui !
je m'abonne pour
1 an
Nom : .................................................................................. Prénom : .............................................................................
à Poker52 soit 12 numéros pour seulement 29 €
Adresse : ............................................................................
2 ans à Poker52
Code postal :
soit 24 numéros pour seulement 58 €
Ci-joint mon règlement par : Chèque bancaire ou postal à l’ordre de Game Prod Je désire recevoir une facture acquittée
............................................................................................
Ville : ................................................................................... E-mail : ..................................... @ ..................................... Date et signature :
Pour la Belgique, la Suisse et les DOM-TOM : *49 € (1 an) et **89 € (2 ans)
PK52_N30_Commun1.indd 71
19/06/12 13:43
EXclusivEMENt EN KiosquE • REnCOnTRE philippE KtoRzA EXploit Au Wpt WoRlD chAMpioNship
P.74
par Jérôme Schmidt
• CHROniQuES pEDRo cANAli
P.80
La chance du débutant
EMilE pEtit
P.82
Le poulpe attaque !
DoYlE BRuNsoN
« Il est difficile de vieillir, mais c’est le seul moyen d’avoir une longue vie »
P.84
• TECHniQuE ADAptEz-vous !
P.88
Par Thibaud Guenegou
Kill vEgAs !
P.90
Par Elie Payan
JouER AvEc soN iMAgE
Par Ludovic Lacay
uNE DécisioN DiFFicilE Par Basile Yaïche
P.92 P.94
• STRaTÉgiE s’ADAptER à lA stRuctuRE DE pRiX EN Mt-sNg par PokerStrategy
lA phAsE iNitiAlE D’uN Mtt par PokerStrategy
PK52_N30_Commun1.indd 72
P.96
P.100
19/06/12 13:43
Connectez-vous à thehendonmob/database afin de découvrir dès aujourd’hui nos nouvelles fonctionnalités gratuites.
Si le monde du poker online est dans la tourmente, une chose reste inébranlable : la base de données de The Hendon Mob, la meilleure qui existe pour les médias et les joueurs, amateurs ou pros. Un outil exceptionnel gratuit et accessible à tous.
Quelle est votre réussite ? Où en sont vos adversaires ? Dans le creux de la vague ? Renseignez jusqu’où vous êtes prêts à voyager, et notre nouvel outil de recherche de tournois vous proposera les événements poker incontournables à venir, carte à la clé. Et si vous ne voulez jouer qu’en Omaha, pas de souci, nous pouvons filtrer les résultats à l’envie.
En 2004, lors de son lancement, The Hendon Mob disposait d’une base de données de 20 000 joueurs. En 2011, nous sommes arrivés à quasiment 200 000 joueurs, et nous proposons chaque mois de nouveaux outils, comme des graphiques afin de comparer jusqu’à 10 joueurs qui ont joué ensemble dans les années et les tournois passés.
PK52_N30_Commun2.indd 105
19/06/12 14:16
CLASSEMENT FRANÇAIS
Classement Des Joueurs par Gains
DU 01/01/2012 AU 15/06/2012
Si les runner-up du printemps font toujours la course en tête du classement HendonMob français 2012, rejoints depuis par ElkY, un jeune joueur fait une entrée fracassante en sixième position : Aubin Cazals, premier bracelet WSOP de l’été pour la France. Parmi les autres progressions notables, un des finalistes du début des WSOP, le pro Winamax Manuel Bevand qui a fait un beau deep-run lors du PLHE 10 000 $. Bruno “Kool Shen” Lopes confirme quant à lui sa grande forme du moment, après sa victoire lors du WPT National Series à Cannes...
Lucille Cailly
Classement
Joueur
Philippe Ktorza
Bertrand Grospellier
Gains (en $)
Classement
Joueur
Gains (en $)
1
Lucille Cailly
1 397 420
21
Christophe Benzimra
106 912
2
Bertrand Grospellier
1 358 779
22
Nicolas Lévi
105 436 102 010
3
Philippe Ktorza
863 070
23
Franck Boyer
4
Paul Guichard
744 209
24
Alain Roy
97 823
5
Bernard Guigon
728 368
25
Laurent Polito
97 244
6
Aubin Cazals
674 885
26
Michel Kirchner
7
Vuong Than Trong
431 369
27
Jean-Noël Thorel
94 675
8
Fabrice Soulier
410 107
28
Yann Brosolo
89 260
9
Éric Sfez
369 396
29
Jean-Philippe Rohr
89 019
10
Yorane Kerignard
351 686
30
Xavier Carruggi
86 873
11
Bruno Lopes
341 724
31
Damien Lhommeau
86 371
12
Bruno Jais
32
Amaury Legait
85 647
263 030
13
Hugo Lemaire
174 439
14
Philippe Clerc
163 928
15
Guillaume Darcourt
149 412
16
Manuel Bevand
123 935
17
Grégory Benac
120 811
18
Jérôme Naye
114 762
19
Ludovic Sultan
110 170
20
Pierre Calamusa
107 071
96 006
33
Antoine Saout
84 624
34
Laurent Michot
84 505
35
Jean-Paul Pasqualini
36
Jean-Pierre Petroli
81 360 79 696
81 511
37
Samir Choubani
38
Alexandre Reard
72 094
39
Tristan Clémençon
70 799
40
Quentin Lecomte
69 477
106 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun2.indd 106
19/06/12 14:16
Classement
Joueur
Gains (en $)
Classement
Joueur
Gains (en $)
41
Julien Leloire
69 353
93
Marie-Louis Seguela
34 897
42
Pascal Willemin
68 972
94
Karim Lehoussine
34 819
43
Fayez Bourgi
66 627
95
Gaëtan Balleur
34 310
44
Sébastien Guidez
66 504
96
Ugo Jaskula
34 134
45
Paul Chapelle
65 757
97
Adil Iddir
33 287
46
Benjamin Dadon
65 724
98
Antoine Labat
33 013
47
Adam Cédric
63 175
99
Benoit Albiges
32 972
48
Michel Dubert
61 386
100
Karim Bekkouche
32 820
49
David Lichentin
60 827
101
Éric Verger
32 703
50
Brian Benhamou
58 914
102
William Saad
32 216
51
Pierre Picherit
58 310
103
Idris Ambraisse
31 878
52
Sasha Novitskij
57 797
104
Richard Abou
31 831 31 802
53
Steven Moreau
57 603
105
Denis Zerbib
54
Yves Hallague
57 560
106
Alexandre Viard
31 728
55
Guillaume Roiron
57 473
107
Lucien Cohen
31 692
56
Jonathan Khalifa
56 706
108
Angelo Besnainou
31 407
57
Elie Payan
56 050
109
Phillipe Barouk
58
Roger Hairabedian
54 739
110
Gilbert Diaz
59
Jimmy Gillot
53 907
111
Denis Biscaldi
30 894
60
Dan Abouaf
52 810
112
Tarik Abdenou Bouabdellah
30 599
61
Julien Duveau
52 579
113
Patrick Nataf
30 248
62
Christophe Pereira
49 608
114
Antonio Guerrero
30 248
63
Arnaud Mattern
47 203
115
David Pagnard
29 619
64
Albert Bernardo
46 376
116
Paul Hannequin
29 335
65
Paul Testud
46 248
117
Pierre Drochon
29 274
66
Franck Blanc
46 209
118
Alexandre Amiel
29 071
67
Suat Uyanik
45 591
119
Thierry Fardel
28 696
31 133 31 047
68
Basile Yaïche
45 379
120
Julien Ferey
28 549
69
Vincent Devauchelle
45 312
121
Raymond Santucci
28 276
70
Mikael Azoulay
44 509
122
Anne Le Clainche
28 273
71
Yoni Houri
42 717
123
Julia Vassort Salvans
27 802
72
Stéphane Albertini
41 186
124
Alain Goldberg
27 187
73
Thomas Fonce
40 999
125
Sébastien Compte
27 031
74
Hervé Clerc
39 988
126
Antoine Valantin
26 839
75
Bruno Launais
39 608
127
Mohamed El Bakkouri
26 602
76
Mathieu Gabouleaud
39 603
128
Grégory Raffalli
26 601
77
Khalid Ayadi
39 313
129
Marc Gea Gregori
26 595
78
Pierre Antona
39 308
130
Anthony Hnatow
26 434
79
Ludovic Lacay
38 642
131
Mikael Guenni
26 303
80
Anthony Giangrasso
38 251
132
Julien Ehrhardt
26 303
81
Marc Inizan
38 213
133
Johnny Nguyen Huyen
26 138
82
Philippe Abdoul
38 042
134
Kamel Chhiti
25 801
83
Barbara Martinez
37 777
135
Arnaud Roy
25 479
84
Adrien Allain
37 692
136
Pierre Barthélémy
25 469
85
Brahim Oubella
37 562
137
Franck Bitan
25 448
86
Jean-Jacques Zeitoun
36 772
138
Xavier Detournel
25 251
87
Steve Berdah
36 307
139
Saliou Fagbohoun Adegoke
25 223
88
Gilles Haddad
35 920
140
Rachid Chaouki
25 222
35 635
141
Yvan Charruau
25 065
34 999
142
Jean-Bosco Cannoussamy Sounde
24 470
89
Nicolas Cardyn
90
Claude Amar
91
Patrick Uzan
34 974
143
Magali Fabron
24 287
92
Imad Aboukhalil
34 928
144
Stephan Gerin
24 170
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun2.indd 107
107
19/06/12 14:16
Classement Des Joueurs par Gains
All timE mOnEy list - FRAncE Pas de changement majeur en tête du All Time Money List France, avec ElkY qui assoit un peu plus sa suprématie. Phil Ivey n’aura pas longtemps laissé Justin Bonomo lui voler la vedette au classement mondial HendonMob 2012. Le champion américain qui totalise déjà trois tables finales aux WSOP cette année, après une année de retrait due au scandale FullTilt, revient en première place. Il pourrait également reprendre la tête du All Time Money List dans les semaines à venir vu l’absence de performances de Negreanu et de Seidel, en pleine traversée du désert...
Bertrand Grospellier
Classement 1
2 3
Joueur Bertrand Grospellier
David Benyamine
Fabrice Soulier
4
Antoine Saout
6
Jean-Paul Pasqualini
8
Bruno Fitoussi
5
7
Roger Hairabedian
Antony Lellouche
David Benyamine
Gains (en $) 9 912 768 6 197 729
3 999 909 3 948 059
Fabrice Soulier
Classement 26 27
28
33
Alain Roy
2 280 294
34
11
Ludovic Lacay
2 003 848
36
13
Paul Testud
15
Jan Boubli
12 14 16 17
18
19
Arnaud Mattern
Nicolas Lévi
Pascal Perrault
37
38
39
999 608 947 459
Christophe Benzimra
934 690
Éric Haik
909 769
Marc Inizan Éric Qu
Arnaud Esquevin
912 355
881 598
858 565
Yorane Kerignard
835 304
Bernard Guigon
831 025
814 106
Lucille Cailly
1 492 901
42
Paul Guichard
767 889
Adrien Allain
1 356 189
44
Aubin Cazals
714 695
1 227 754
46
Thomas Bichon
1 093 907
Cédric Rossi
1 061 628
Antonin Teisseire Lucien Cohen
Phillippe Ktorza
24
Patrick Bueno
Raphaël Kroll
108 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun2.indd 108
35
Christophe Savary
1 013 686
Michel Abécassis
22
25
1 785 594
1 673 840
1 009 224
40
Hugo Lemaire
23
1 798 141
Jérôme Zerbib
1 539 199
20 21
2 151 928
1 051 111
1 026 611
1 022 208
Rémy Biechel
32
Gains (en $)
Angelo Besnainou
31
2 525 172
9
10
Guillaume Darcourt Patrick Bruel
30
2 429 275
Tristan Clémençon
29
3 367 375 2 572 137
Joueur
1 513 520
1 434 037 1 322 586
1 144 692
1 091 898
41
43
45
Eli Marciano Hervé Costa
Antoine Amourette
782 241 738 752
712 231
David Tavernier
709 686
48
Xavier Detournel
676 665
50
Gilles Haddad
659 552
47
49
Jean-Philippe Rohr
Benjamin Pollak
700 157 672 015
Découvrez les 1 000 premiers du classement chaque jour sur www.poker52.fr
19/06/12 14:17
CLASSEMENT INTERNATIONAL
Classement Des Joueurs par Gains
DU 01/01/2012 AU 15/06/2012
Phil Ivey
Classement 1
2 3
4 5
6 7
8
9
10 11
12 13
14 15
16 17
18
19
20 21
22 23
24 25
26 27
28
29
30 31
32 33
34 35
36 37
38
39
40
pays
Joueur
Justin Bonomo
Gains (en $)
Phil Ivey
2 710 033
Patrik Antonius
1 945 242
Dan Smith
1 793 200
Justin Bonomo
Mohsin Charania John Dibella
Oliver Speidel Allan Le
Marvin Rettenmaier Kyle Julius
Daniel Negreanu
Patrick Antonius
Classement 41
2 571 550
42
1 815 075
44
1 786 653
46
1 652 730
48
1 767 371
43
45 47
1 591 101
49
1 525 982
51
1 526 257
50
1 465 148
52
Sean Jazayeri
1 400 182
54
Jonathan Duhamel
1 393 871
56
1 358 779
58
Tobias Reinkemeier Igor Kurganov Lucille Cailly
1 447 882
1 397 420
Thomas Marchese
1 360 498
Vadim Kursevich
1 357 964
Leonid Bilokur
1 261 372
Bertrand Grospellier
53
1 086 899
62
Andrew Chen
1 039 693
64
Daniel Shak
994 040
66
Faraz Jaka
902 106
68
Devan Tang
Davidi Kitai
998 589 957 557
Jannick Wrang
888 446
David Sands
883 664
Phillippe Ktorza
863 070
Tommy Vedes
885 646
61
63
65 67
69 70 71
878 755
72
837 719
74
Ashkan Razavi
799 560
76
Bernard Guigon
728 368
78
Andrew Robl John Dolan
Gus Hansen
Paul Guichard Daniel Kelly
Noah Schwartz
823 579
744 209
713 896
682 763
675 943
73
75 77
79
80
676 413
Aubin Cazals
674 885
Mile Krstanoski
632 875
Scott Seiver
641 170
Xuan Liu
629 985
Andrew Badecker
613 360
Stephen O'Dwyer Olivier Busquet
Kevin Vandersmissen Sheng Sun
Obaid Habib
Sergio Castelluccio
Clifford Goldkind
Moon Kim
1 043 638
Mikhail Smirnov
57
59
Gains (en $) 682 148
Joseph Smirnov
Joshua Mancuso
60
Ken Wong
Joueur Frederik Brink Jensen
55
1 351 448
Viktor Blom
pays
Simon Charette John Juanda
Amanda Musumeci Brent Hanks
623 574
606 656
604 449 599 153
578 765
572 851 572 133
567 624
565 435
561 176
539 558
536 529
Masaaki Kagawa
521 908
Michael Mizrachi
505 265
Galen Hall
Philipp Gruissem
Andy Frankenberger Jason Koon
Anthony Gregg
510 543
500 208
499 968 483 296 474 151
Mark Drover
468 000
Isaac Haxton
458 395
Mickey Petersen
447 490
Shawn Cunix
436 260
Morten Lihn Christensen
431 390
Ruben Visser
428 374
Eui Woong Kim
419 650
Michael Gathy Matt Matros
Yong Seng Chen
Andrei Stoenescu
Vuong Than Trong Jacob Bazeley
466 518 457 923
439 379
432 912
431 369 421 750
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun2.indd 109
109
19/06/12 14:17
Classement 81
82 83
84 85
86 87
88
89
90 91
92 93
94 95
96 97
98
99
100 101
102 103
104 105
106 107
108
109 110 111
112 113
114 115
116 117
118
119
120 121
122 123
124 125
126 127
128
129
130 131
132 133
pays
Joueur
Gains (en $)
Emanuel Failla
417 408
Rodrigo Dos-Santos Caprioli
415 880
Fabrice Soulier
410 107
140
414 854
142
Dan Perper
408 530
144
Joe Hachem
403 543
146
Kenni Nguyen
Brian Hastings
405 077
Tom Middleton
402 643
Andre Morath
379 125
Fraser MacIntyre Artem Metalidi Juha Helppi
Govert Metaal
Vanessa Selbst
380 438 372 534 372 148
Éric Sfez
369 396
Samuel Chartier
360 727
Austin Scott
361 797
Derrick Huang
360 078
Dominykas Karmazinas
352 568
Keith Gipson
Yorane Kerignard
359 492 351 686
Joueur
284 807
Steen Ronlov
270 905
Nick Schulman
268 270
Andreas Eiler
265 545
Jamie Armstrong
141
Herbert Tapscott
143
Anthony Marsico
145
Konstantin Tolokno
147
Bill Klein
148
149
273 776
268 367
265 825 265 217
263 160
Bruno Jais
263 030
Gordon Robert Huntly
260 176
Toby Lewis
150
Gains (en $)
Adam Friedman
261 984
TOP 30
ALL TIME MONEY LIST Classement
pays
Joueur
Gains (en $)
1
Erik Seidel
349 133
2
Daniel Negreanu
16 123 777
342 205
3
Phil Ivey
Rinat Bogdanov
4
Phil Hellmuth Jr
13 145 482
Mike Dietrich
338 462
5
Michael Mizrachi
12 549 726
6
John Juanda
12 378 558
7
Jamie Gold
12 242 748
8
Joe Hachem
11 742 845 11 433 919
Erik Cajelais
Antanas Guoga
John Brock Parker Bruno Lopes
351 228
343 592 341 724
Robert Baguley
334 862
Artem Litvinov
331 135
Matthew Juttelstad
331 236
9
Scotty Nguyen Allen Cunningham
11 259 333
11
Jonathan Duhamel
10 997 814
318 852
12
Peter Eastgate
10 918 443
13
Carlos Mortensen
10 811 436
14
Men Nguyen
10 434 254
15
Gus Hansen
10 210 073
16
Bertrand Grospellier
9 912 768
17
T.J. Cloutier
9 898 749
18
Joe Cada
8 896 867
Saguhyon Cheong
324 892
Jeffrey Papola
318 109
Jia Liu
312 483
Patrick Healy
Ognjen Sekularac Alexander Venovski Brandon Schaefer
John Edward Monnette Nicky Evans
Abraham Araya Kevin MacPhee Pierre Neuville Daniel Cates
Daniel Lowery
Vincent Van Der Fluit Joe Kuether
Martin Kabrhel Thomas Beer
Oleksii Kovalchuk Mark Radoja
317 601 311 211
311 174
310 321
309 128
19
Pius Heinz
8 876 067
303 617
20
Johnny Chan
8 545 593
21
Erick Lindgren
8 457 543
300 000
22
David Pham
8 430 637
298 117
23
Jerry Yang
8 403 296
24
David Williams
8 316 958
25
Chris Ferguson
8 281 926
26
Justin Cuong Van Tran
8 207 448
27
Kassem Deeb
7 875 494
304 234 302 647
298 335
296 673
296 542 296 419
295 966
295 863
Mario Puccini
292 907
Clayton Mozdzen
286 568
Talal Shakerchi Dave Shallow
16 176 541
10
326 354
Stefan Huber
16 923 468
325 745
Ercin Corc
136 138
pays
372 106
370 349
Joe Cassidy
137
139
416 937
Mohamad Kowssarie
134 135
Classement
294 777 294 417
289 032
28
Paul Wasicka
7 844 998
29
Mike Matusow
7 832 495
30
Barry Greenstein
7 708 375
Découvrez les 1 000 premiers du classement chaque jour sur www.poker52.fr
110 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun2.indd 110
19/06/12 14:17
> 1 DVD au choix au prix de 7,90 € > 3 DVD au choix au prix de 16,90 € au lieu de 23,70 > INTÉGRALE 14 DVD, plus de 36 heures de poker au prix exceptionnel de 59 € au lieu de 110,60
Commandez vos DVD dès aujourd'hui à retourner avec votre règlement à Game Prod - 14, rue de Berri - 75008 PARIS
Oui !
Nom : .................................................................................. Je commande :
1 DVD au choix au prix de 7,90 €
Prénom : .............................................................................
3 DVD au choix au prix de 16,90 €
L’intégrale 14 DVD au prix de 59 €
Adresse : ............................................................................ ............................................................................................ Code postal :
FPS Divonne-les-Bains Saison 1
EPT Monte-Carlo Saison 5
FPS Lyon Saison 1
EPT Dortmund Saison 5
FPS Paris - Grande finale et High Roller Saison 1
EPT Pokerstars Carribean Adventure Saison 5
EPT Barcelone Saison 5
EPT Kiev Saison 6
Ville : ................................................................................... EPT Londres Saison 6 E-mail : ..................................... @ ..................................... EPT Londres High Roller Saison 6 Date et signature : EPT PCA High Roller Saison 6 EPT Pokerstars Carribean Adventure Saison 6
EPT San Remo Saison 5
EPT Barcelone Saison 6
L’intégrale 14 DVD
Ci-joint mon règlement par : Chèque bancaire ou postal à l’ordre de Game Prod Je désire recevoir une facture acquittée Frais de port offerts (nous consulter pour tout envoi à l’international - abonnement@poker52.fr)
PK52_N30_Commun2.indd 111
19/06/12 14:18
PK52_N30_Commun2.indd 112
19/06/12 14:18
PK52_N30_Commun2.indd 113
19/06/12 14:18
aGenDa Des tournois Juillet
10-12 août
16-20 septembre
1er-8 juillet
Barrière Poker Tour
WPT Malta
GUKPT Series, Plymouth, UK
Casino Barrière Deauville
11-14 juillet
11-20 août
WPT National Series
Macau Poker Cup
Casino Mazagan, Maroc
Red Dragon Casino, Macao
13-15 juillet Partouche Poker Deepstack Pasino Aix-En-Provence
13-15 juillet Grand Casino Brussels Summer Challenge, Bruxelles
14-15 juillet ACF Poker Tour, Casino Mazagan, Maroc
14-22 juillet CAPT Velden Open, Autriche
20-22 juillet BPT Enghien-les-bains, Casino Barrière Enghien-les-bains
23-29 juillet Estrellas Poker Tour Casino Kursaal, San Sebastian
25-31 juillet APT Asian Series Macau, Starworld Casino, Macao
28 juillet -30 août WPT Legends of Poker Bicycle Casino, Los Angeles
13-19 août
Portomaso casino, Malte
16-21 septembre Borgata Poker Open Borgata Casino, Atlantic City
Irish Poker Classic
18-20 septembre
Cork, Irlande
ACFPoker Tour Finale
15-19 août
Aviation Club de France, Paris
Estrellas Poker Tour
21 septembre-4 octobre
Gran Casino Barcelona, Barcelone
15-25 août EPT Barcelona Gran Casino Barcelona, Barcelone
WSOP-Europe Casino Cannes Croisette et Hôtel Majestic, Cannes
19-26 août
26-30 septembre
APT Mauritius
Winamax European Short-Handed
Ti Vegas Casino, île Maurice
Poker Championship
septemBre
Dublin, Irlande
6-10 septembre UKIPT Newcastle casino, Newcastle
3-9 septembre Partouche Poker Tour Finale
oCtoBre 3-11 octobre EPT San Remo Casino San Remo, Italie
Palm Beach Casino, Cannes
12-15 octobre
7-9 septembre
FPS Sunfest
Barrière Poker Tour
Mazagan, Maroc
Casino Barrière Lille
10-15 septembre WPT Grand Prix de Paris
17-21 octobre Marrakech Poker Open Casino Es Saadi, Maroc
aoÛt
Aviation Club de France, Paris
1er-12 août
13-16 septembre
WPT Merit Cyprus Classic
European Masters Of Poker
WPT National Series
Merit Casino, Kyrenia (Chypre)
Gran Casino Barcelona, Barcelone
Gran Casino Barcelona, Barcelone
25-29 octobre
114 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun2.indd 114
19/06/12 14:18
TOURNOIS RÉGULIERS CERCLES DE JEUX PARISIENS aviation Club de France tournois de l’après-midi à 14h00 • Lundi Texas Hold’em - No Limit - 50 € - Sans recave • Mardi et mercredi Satellite 50 € Re-buy + Add-on pour le mercredi soir • Jeudi Satellite 50 € Re-buy + Add pour le ACF1000 • Vendredi Texas Hold’em - No Limit - 100 € - Sans recave • Samedi Texas Hold’em - No Limit - 150 € - Sans recave • Dimanche Deepstack Texas Hold’em - No Limit - 200 € - Sans recave tournoi de l’après-midi à partir de 14h30 • Samedi Satellite - Single Table - pour le samedi soir Texas Hold’em No Limit - 80 € - Sans recave tournois du soir à 20h00 • Lundi Satellite SUPER WPT 100 € Re-buy + Add-on Les 5 premiers de chaque satellite se qualifient avec leurs jetons pour le satellite final organisé le lundi 3 septembre. Un joueur se qualifiant plus d’une fois accumulera ses jetons pour la finale. Le WPT Grand Prix de Paris se déroulera en septembre 2012 (Buy-in 7500 €). • Mardi Knock-out - Bounty 50 € Texas Hold’em No Limit - 200 € Sans recave • Mercredi Texas Hold’em - No Limit - 500 € - Sans recave • Jeudi Short-Handed Texas Hold’em No Limit - 250 € - Sans recave • Vendredi Texas Hold’em - No Limit Crazy Friday Inscriptions illimitées jusqu’à minuit - 100 € • Samedi Texas Hold’em - No Limit - 300 € - Sans recave • Dimanche Satellite 100 € avec un Re-buy ou un Add-on autorisé pour la finale de l’ACFPoker Tour qui se déroulera en septembre 2012 (Buy-in 1 500 €).
Cercle Cadet tournois de l’après-midi à 15h30 • Du lundi au jeudi Tournois Freezeout 30 € - 3 000 jetons - Texas Hold’em No Limit
• Vendredi Samedi et Dimanche à 15h00 Tournois Freezeout 50 € - 4 000 jetons - Texas Hold’em No Limit • Dimanche 200 € Freezeout « Cadet Deepstack » 10 000 en jetons tournois du soir à 21h00 • Mardi Tournoi EveryBounty : Buy-in 70 € incluant un Bounty Knockout de 30 € pour tous, avec un seul Add-on (30 €) autorisé à tout moment • Mercredi 100 € Freezeout 8 000 en jetons • Vendredi 15 000 € garantis 150 € Freezeout 10 000 en jetons
Cercle Clichy-montmartre • Lundi à 21h 60 € Freezeout (5 500 jetons, rounds 20 min) • Mardi à 21h 50 + 50 € Bounty (5 500 jetons, rounds 20 min) • Mercredi à 21h 100 € Freezeout (7 500 jetons, rounds 25 min) • Jeudi, vendredi, samedi et dimanche à 15h30 50 € Freezeout (4 500 jetons, rounds 20 min) • Vendredi à 21h 150 € DeepStack (12 500 jetons, rounds 30 min)
Cercle Gaillon • Lundi à 19h30 Double Impact Deepstack THNL 300 € Freezeout • Jeudi à 18h30 Double Chance - THNL 120 € Freezeout • Vendredi à 16h – Triple Chance THNL - 90/120/150 € Freezeout • Dimanche à 17h Lucky Sunday - THNL 200 € Freezeout
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun2.indd 115
115
19/06/12 14:18
TOURNOIS RÉGULIERS ONLINE Nom
Super Lundi
2 packages garantis Tournoi Live 250 € 2 packages garantis Tournoi Live 1000 € 2 packages garantis Tournoi Live 500 € 2 packages garantis Tournoi Live 300 € 10 000 € 3 000 € garantis + 5 smartbox 200 € added 20 000 € 1 000 € Tickets 1 600 € pour un tournoi live au choix 10 000 € 66 000 € 10 000 € 10 000 € 15 000 € 40 000 € 2 000 € 2 500 € 10 000 € 4 000 € & 7 500 € selon jours 50 000 € 9 000 € 2 500 € 5 000 € 100 000 € 25 000 € 1 000 € 500 € 1 000 € 2 500 € 500 € 10 000 € 7 500 € 7 500 € 20 000 € 100 000 € 10 000 € 50 000 € 1 000 € 10 000 € 100 000 € 25 000 € 15 000 € 20 000 € 200 000 € 50 000 € 150 € 500 € 2,7 € par joueur éliminé 350 € 10 000 € 40 000 € 10 000 € 2 500 € 60 000 € garantis + lot d'exception 15K € garantis en semaine, 25K € le lundi et 40K € le dimanche De 18 000 € à 30 000 € garantis le dimanche 50 000 €
100K Garantis
100 000 €
Destination ACF 250
aCFpoker.fr
Destination ACF 1000 Destination ACF 500 Destination ACF 300
Barrierepoker.fr BetClic.fr
Bwin Chilipoker.fr everestpoker.fr joa-online.com luckyJeux mypok.fr
partouche.fr partypoker.fr pKr.fr poker.pmu.fr pokerstars.fr pokerXtrem.fr unibet
Classic Deepstack Vie de Palace 100 ans Le Majestic Crazy Night Saturday Side Event Le King Step Big Prime Super 9 Dimanche Deepstack Sunday Poker Hero Super Lundi 2K Garantis 2 500 Garantis 10K Garantis Le Prime Le Big Prime King Step Tournoi hebdomadaire Tournoi hebdomadaire 100K Garantis La Ferveur du Dimanche PLO LTD du programme PLO PLO LTD du programme PLO TNL LTD du new program TNL TNL LTD du new program TNL TNL LTD du new program TNL Lundi c'est permis Garanti mon Mardi Le 7500 L'Enfer du Dimanche 100K Garantis 10K Garantis La Ferveur du Dimanche Open Bounty Les Masters Le King La Queen Le Spécial Le Week Starter Sunday Special Le Classico Fast Lunch Saturday Night Fever Xtrem Knockout 350 Garantis Super 9 Super Lundi Dimanche Deepstack L'Open du soir Sunday Surprise
Winamax.fr Winga Wpt.fr
Garanties
avec
Xtase L'Afterwork
Buy-in
Jours
Heure
25+2 €
Mercredi
21h30
100+9 €
Jeudi 1
21h30
50+5 €
Mardi
21h30
10+1 €
Vendredi
21h30
100 €
Dimanche et Lundi
21h00
5€
Mercredi
21h00
50 € 20+2 €
Dimanche Quotidien
18h00 00h00
134+10 €
Samedi
20h00
134+10 € 100+9 € 50 € 20 € 100 € 150 € 10 € 10 € 50 € 40+3 € 100+9 € 134+10 € 10 € 50 € 200+15 € 100+9 € 18+2 € 9+1 € 10 € 25 € 5€ 100 € 100 € 100 € 300 € 200+15 € 55 € 100+9 € 10 € 100 € 215 € 109 € 45 € 22 € 100 € 10 € 3,30 € 10 € 3€ 9+1 € 45+5 € 140+10 € 18+2 € 9+1 €
Dimanche Dimanche Dim-Mar-Mer-Je Dimanche Dimanche Lundi Mercredi Vendredi Dimanche Du lundi au samedi Dimanche Dimanche Vendredi Dimanche Dimanche 1 Dimanche 2, 3, 4, 5 Lundi Jeudi Mercredi Mardi Vendredi Lundi Mardi Samedi Dimanche Dimanche 1 Quotidien Dimanche Mercredi Dimanche 5 Dimanche 1 Dimanche 2, 3, 4, 5 Samedi 4 Lundi Dimanche Dimanche Quotidien Samedi Quotidien Quotidien Mar-Mer-Je-Di Lundi Dimanche Quotidien
22h00 20h00 21h00 18h00 20h00 21h00 21h00 21h00 21h00 20h00 20h00 22h00 21h00 21h00 21h00 21h00 20h30 20h30 20h30 20h30 20h30 21h00 21h00 21h00 21h00 21h00 21h00 21h00 18h45 18h00 21h00 21h00 20h00 21h00 20h00 18h00 13h00 23h30 22h00 18h30 21h00 21h00 18h00 21h30
10 €
Dimanche
20h30
100 €
Quotidien
20h15
20 €
Quotidien
20h15
150 €
Lundi
21h00
200+15 €
Dimanche 1
21h00
116 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun2.indd 116
19/06/12 14:18
avec
ÉVÉNEMENTS ONLINE
Événements
Garanties
Step 2 ACF Poker Tour RDV High Rollers PLO RDV High Rollers NLHE Sat. WPT Malte Sat. WPT Grand Prix de Paris Super Sat. WSOPE Event 2 Super Sat. WSOPE Main Event Super Sat. BPT Enghien Super Sat. BPT Deauville DSO à la carte Chasse aux Regs Sat. PPT Side Event 2 Sat. PPT Side Event 1 Sat. PPT Side Event 2 Sat. PPT Side Event 1 Sat. PPT Side Event 2
2 tickets Destination ACF Poker Tour garantis Table Finale filmée Table Finale filmée 1 package pour 1 étape live ACF Poker Tour garanti 1 package WPT Malte garanti Packages WPT Grand Prix de Paris 6 packages 2 000 € garantis 5 packages Main Event WSOPE 12 000 € garantis 10 packages BPT 2 000 € garantis 10 packages BPT 2 000 € garantis 2 tickets garantis 2 000 € + 10 bounties Packages 2 500 € garantis Packages 1 300 € garantis Packages 2 500 € garantis Packages 1 300 € garantis Packages 2 500 € garantis
Poker Time
26 500 € mis en jeu
poker.pmu.fr
Sat. WPT Grand Prix de Paris
5 packages 10 000 € garantis
Sat. WPT Cyprus
5 packages 5 000 € garantis
pokerstars.fr
Sat. EPT Saison 8 Micro Series Deepstack Micro Series 4-Max Turbo Super Knockout Micro Series Shootout 8-Max Micro Series NL Hold'em Micro Series 6-Max Deepstack Micro Series Knockout Micro Series 4-Max Micro Series High Roller Micro Series 3xTurbo (rebuy) Micro Series Ante Up Micro Series Deepstack 6-Max Micro Series Big Antes Micro Series 6-Max Micro Series PLO Heads-Up Turbo Micro Series Knockout Micro Series Turbo (rebuy) Micro Series PLO 6-Max 3xchance Micro Series 3xTurbo (rebuy) Micro Series Main Event (sur 2 jours) Micro Series Turbo 6-Max 2xchance
aCFpoker.fr
Barrierepoker.fr Chilipoker.fr everestpoker.fr
unibet
Winamax.fr
Wpt.fr
Buy-in
Jours
Heure
16+2 € 235+15 € 475+25 €
01/07/12 02/07/12 02/07/12
21h30 21h30 22h30
150+10 €
02/07/12
21h30
29/07/12 22 et 29/07/12 09,16,23 et 30/07/12 02/07/12 01 et 08/07/12 15, 22 et 29/07/12 Mardi 08/07/12 16/07/12 22/07/12 23/07/12 29/07/12 30/07/12
20h50 20h10 20h30 20h00 20h00 20h00 21h00 21h00 20h00 19h00 20h00 19h00 20h00
Du 27 juin au 1er août
-
À partir du 16/07/12
-
3 packages garantis 7 500 €
250+25 € 500+35 € 200 € 750 € 200 € 200 € 10+1 € 12+1 € 134+10 € 12+2 € 134+10 € 12+2 € 134+10 € à partir de 0,5 € à partir de 0€ à partir de 0€ 500 € 3€
10 000 €
10 €
08/07/12
23h30
5 000 € 10 000 € 5 000 € 15 000 € 7 500 € 30 000 € 10 000 € 25 000 € 15 000 € 15 000 € 15 000 € 2 000 € 10 000 € 25 000 € 5 000 € 40 000 €
8€ 5€ 10 € 8€ 7€ 30 € 2€ 10 € 10 € 5€ 5€ 10 € 5€ 5€ 5€ 5€
09/07/12 09/07/12 10/07/12 10/07/12 11/07/12 11/07/12 12/07/12 12/07/12 13/07/12 13/07/12 14/07/12 14/07/12 15/07/12 15/07/12 16/07/12 16/07/12
19h00 22h00 19h00 20h30 17h30 20h30 17h30 20h30 17h30 20h30 20h30 22h00 19h00 23h30 17h30 20h30
100 000 €
20 €
17/07/12
20h30
20 000 €
10 €
17/07/12
22h00
Freestyle Unibet Open Londres
25 tickets Step 1 UO garantis
freeroll
Quotidien
Unibet Open Step 1 Londres Unibet Open Step 2 Londres Unibet Open Step 3 Londres Qualifier Unibet Open Londres
1 ticket Step 2 UO garanti 1 ticket Step 3 UO garanti 1 tickets UO Qualifier garanti 1 pacakge UO garanti
Quotidien Tous les 2 jours Dimanche 09 et 23/07/12
Cash Game Race 5K
5 000 €
Du 09 au 13/07/12
-
Le Main Event
200 000 € garantis (tournoi sur 2 jours) Tickets Sit&Go - 3 stades qualificatifs pour la Grande Finale du 03/11/12 10 000 € garantis (jour 2 Dimanche 18h00) Tickets pour le WPT Cyprus Satellite Qualifier 1 entrée pour le WPT Cyprus Qualifier à chaque fois que le prize pool augmente de 30 € Tickets pour le WPT Cyprus Satellite
1,8+0,2 € 9+1 € 45+5 € 250+25 € NL4 à NL1000 150 € à partir de 0€ 10 € 5+1 €
19h00/ 20h30 20h45 21h00 21h00 21h00
Dimanche 1
21h00
1€
Destination ACF Poker Tour Mazagan
Super Freeroll L'Eldorado WPT Cyprus Sub Qualifier Speed WPT Cyprus Sub Qualifier Speed Rebuy WPT Cyprus Satellite Qualifier WPT Cyprus Satellite Qualifier Turbo WPT Cyprus Satellite
Jusqu'au 15/07/12
-
Dimanche 08/07/12
18h00 17h30
Quotidien
-
Du lundi au samedi Quotidien
21h00 -
Quotidien
-
27+3 €
Quotidien
20h10
Tickets pour le WPT Cyprus Satellite
27+3 €
Dimanche
17h50
Packages WPT Cyprus 5000 € garantis
250+20 €
Dimanche
20h10
retrouvez tous les détails et les structures de ces tournois dans l’application poker Finder : http://ipokerfinder.fr/
POKER 52 // JUILLET 2012 // NUMÉRO 30
PK52_N30_Commun2.indd 117
117
19/06/12 14:18
OÙ tROUVER nOtRE ÉDitiOn cAsinO GRAtUitE ? ÉtaBlissements FranÇais
Casino de Neris-les-Bains Parc du Casino 03310 Neris-les-Bains
Casino de Briançon
7, avenue Maurice Petsche 05100 Briançon
Casino Ruhl
1, promenade des Anglais 06000 Nice
Sofitel Royal Casino
605, av. du Général-de-Gaulle 06210 Mandelieu La Napoule
Casino Les Princes
50, boulevard de la Croisette 06400 Cannes
Casino Le Croisette
1, Espace Lucien-Barrière – BP 284 06414 Cannes Cedex
Casino de Menton
2, bis avenue Félix-Faure – BP 107 06503 Menton Cedex
Casino des Sables d’Or (Aupiais ) Boulevard de la Mer Sables-d’Or-les-Pins 22240 Frehel
Casino de Saint-QuayPortrieux
6, boulevard Général-de-Gaulle 22410 Saint-Quay-Portrieux
Casino de Perros-Guirec Plage de Trestraou 22700 Perros-Guirec
Casino du Parc
2, avenue Carnot 25000 Besançon
Casino de Roscoff
Port du Bloscon – BP 81 29682 Roscoff
Casino de Bénodet
Corniche de la Plage 29950 Benodet
Casino du Grau-du-Roi 3, avenue du Centurion 30240 Le-Grau-du-Roi
Casino La Siesta
Casino - Théatre de Toulouse
Casino Terrazur
Casino de CazaubonBarbotan-les-Thermes
Route du Bord-de-Mer 06600 Antibes 421, avenue de la Santoline 06800 Cagnes-sur-Mer
18, chemin de la Loge 31400 Toulouse
Casino d’Ax-les-Thermes
Rue d’Albret - BP 16 32150 Barbotan-les-Thermes
Casino Barrière de Leucate
Rue du Cardinal Richaud 33300 Bordeaux
Promenade Paul-Salette 09110 Ax-les-Thermes Avenue du Roussillon Port-Leucate 11370 Leucate
Casino de Bordeaux Casino du Lac de la Magdeleine
Casino Le Phoebus
Chemin du Loup 33470 Gujan Mestras
Casino de Cassis
Route du Baganais 33680 Lacanau Océan
Casino de Carry-le-Rouet
1, avenue El Burgo-de-Osma 33780 Soulac-sur-Mer
Boulevard de La Sagne 11430 Gruissan Avenue du Prof. René-Leriche 13260 Cassis Route Bleue - BP1 13620 Carry-le-Rouet
Casino de Ouistreham Place Alfred-Thomas 14150 Ouistreham
Casino de Trouville
Place du Maréchal Foch 14360 Trouville-sur-Mer
Casino de Luc-sur-Mer 20, rue Guynemer 14530 Luc-sur-Mer
Casino de Villers-sur-Mer Place Fernand-Fanneau 14640 Villers-Sur-Mer
Casino de Saint-Aubin 128, rue Pasteur 14750 St-Aubain-sur-Mer
Hôtel Normandy Barrière 38, rue Jean Mermoz 14800 Deauville
Hôtel Royal Barrière
Boulevard Eugène Cornuché 14800 Deauville
Casino de Deauville
2, rue Edmond Blanc – BP 32400 14802 Deauville Cedex
Casino de La Rochelle Esplanade du Mail 17000 La Rochelle
Casino de Royan
Esplanade de Pontaillac 17200 Royan Cedex
Casino de Fouras Place Bujeau 17450 Fouras
Casino de Santenay
9, avenue des Sources 21590 Santenay
Casino de Cherbourg
Casino Impérial Annecy
Cameo Palace Quévy
Casino de Granville
Casino de Megève
Golden Palace Quévy
18, Quai Alexandre III 50100 Cherbourg Place Maréchal-Foch 50400 Granville
Casino Bourbonne-les-Bains
Casino de Saint Julien en Genevois
41, avenue des Salines – BP 165 56343 Carnac Cedex
Casino de Saint-Gervais
Casino de Carnac
Route d’Annecy 74160 Saint-Julien-en-Genevois
Casino Port Crouesty
Route de l’Artisanat «Le Fayet» 74190 Saint-Gervais-les-Bains
Rond point du Crouesty 56640 Arzon
Casino d’Amnéville
Bois de Coulange 57360 Amneville-les-Thermes
Casino de Pougues
23, Avenue Conti 58320 Pougues-les-Eaux
Casino de Dinard
4, Bd Wison 35,802 Dinard Cedex
6, avenue Robert Cousin 61140 Bagnoles-de-l’Orne
Casino du Palais
Place de l’Hermitage 62520 Le Touquet
Casino de Pau
Parc Beaumont 64000 Pau
Casino Barrière de Biarritz Casino La Pergola
Casino de Bagnères-de-Bigorre Casino d’Argelès Gazost Casino de Canet Plage
Casino de Fécamp er
Casino de Veulettes-sur-Mer Casino du Treport
Esplanade Louis-Aragon 76470 Le Tréport
Casino d’Etretat
1, rue Adolphe-Boissaye 76790 Etretat
Casino du Golfe de Cavalaire Rue du Port 83240 Cavalaire-sur-Mer
Casino de Saint-Raphaël Square de Gand 83700 Saint-Raphaël
Casino des Pins
Casino Barrière du Jura
Sur Haute Rive 1 - BP 57 CH-2830 Courrendlin - Suisse
Suisse Casino de Berne Postfach 488 3000 Berne 25 - Suisse
Place du Casino - MC 98000 Principauté de Monaco
Flughafenstrasse 225 CH 4025 - Suisse
6 Haldenstrasse 6002 Lucerne - Suisse
Route d’Espagne 66160 Le Boulou
Casino de Vittel
158, avenue de la Bouloumié 88800 Vittel
Moods
Casino d’Enghien-les-Bains
Sun Casino
ÉtaBlissements ÉtranGers
Casino Terrou-Bi
Casino du Boulou
Casino d’ Argelès-sur-Mer Allée des Pins 66700 Argelès-sur-Mer
Casino de Saint-Cyprien
Résidence Le Neptune Boulevard Desnoyers 66750 Saint-Cyprien Plage
3, avenue de Ceinture 95880 Enghien-les-Bains
Nouveau Casino d’Aix
Casino de Montrond
Casino Grand Cercle
Casino de Saint Brévin
Le New Castel Casino
24, esplanade Lucien Barrière – BP 108 44503 La Baule Cedex
9, rue du Théâtre 1820 Montreux - Suisse
Café de Paris
Casino Cesar Palace
Casino de La Baule
Casino Montreux
3, avenue Ville-de-Vichy 88400 Gerardmer
Casino de Luxeuil
55, boulevard de l’Océan 44250 Saint-Brevin-Les-Pins
Casino de Tanger
Route de Malabata Baie de Tanger 90000 Tanger - Maroc
Casino de Gerardmer
Casino de Dax
Rue de Roanne 42210 Montrond-les-Bains
Route de Casablanca, km 10 - Haouzia 24 000 El Jadida - Maroc
10, promenade de la Côte Vermeille 66140 Canet-en-Roussillon
Cameo Palace Bruxelles
Lac de Christus 40990 St-Paul-les-Dax
Av. Bab Jdid - BP 292 Médina Marrakech - Maroc
Casino de Lucerne
Casino de Ribeauvillé
8, avenue Milliés-Lacroix – BP 257 40106 Dax Cedex
Rue Ibrahim El Mazini Hivernage Marrakech - Maroc
3, boulevard Franklin Roosevelt – BP 276 85107 Les Sables D’Olonne
Casino des Atlantes
Casino de Lons-le-Saunier 795, boulevard de l’Europe 39100 Lons-le-Saunier
Casino de Marrakech Es Saadi Gardens & Resort
Grand Casino Basel
Grand Casino Brussels
Palais de la Source 38410 Uriage-les-Bains
Oosthelling 12 8400 Ostende - Belgique
14, avenue Rhin et Danube 85100 Les Sables D’olonne
Casino de Niederbronn
Casino d’Uriage
Casino d’Ostende
Bourg 76450 Veulettes-Sur-Mer
Casino de Lamalou-les -Bains
2, chaussée du Sillon 35400 Saint-Malo
Rue de Rodange 55B 6791 Athus - Belgique
Casino de Bagnoles de l’Orne
2, avenue Adrien-Hébrard 65400 Argeles-GazosT
Casino de Saint-Malo
Casino de Yport
Golden Palace Athus
Mazagan Beach Resort Kerzner International
40, Place du Casino 59240 Dunkerque
Casino de la Corniche
4, avenue des Elysées 34350 Valras-Plage
Quai du baron de Blonay – BP 8 74501 Evian-les-Bains Cedex
Rue Grand Central, 33 6000 Charleroi - Belgique
Bd Albert 1 76400 Fecamp
Place des Thermes 65200 Bagnères-de-Bigorre
Casino de Valras
Casino d’Evian
Golden Palace Grand Central
Casino de Dunkerque
Casino de Soulac
Ile des Loisirs 34300 Cap D’agde
Place HB de Saussure – BP 30 74400 Chamonix
Route de Mons-Maubeuge 2A 7040 Quevy - Belgique
La Mamounia Le Grand Casino
Allée Safed Centre Atrium Eurolille Nord 59000 Lille
Rue Dalbarade 64500 Saint-Jean-de-Luz
Casino du Cap d’Agde
Casino de Chamonix
Route de Mons-Maubeuge 8 7040 Quevy - Belgique
Promenade Roger-Denouette 76111 Yport
Casino de Lille
Casino de Lacanau Cogit
26, avenue Charcot 34240 Lamalou-les-Bains
199, rue Charles-Feige 74120 Megève
1, Place des Bains – BP 26 52400 Bourbonne-les-Bains
1, avenue Edouard VII – BP 226 64205 Biarritz
Place Edouard-Herriot 34200 Sète
Allée de l’Impérial 74000 Annecy
10, place des Thermes BP 8 67110 Niederbronn-les-Bains Guémar - Rte départem. 106 68151 Ribeauvillé 16, rue des Thermes 70300 Luxeuil-les-Bains 1, avenue Daniel Rops 73100 Aix-les-Bains 200, rue du Casino 73100 Aix-les-Bains
229, avenue Domenget 73190 Challes-les-Eaux
Casino de Brides-les-Bains Esplanade des Thermes 73570 Brides-les-Bains
Boulevard Anspach 30 1000 - Belgique
Rue Fossé-aux-Loups 10-12 1000 Bruxelles - Belgique
Place du Casino - MC 98000 Principauté de Monaco 12, avenue des Spélugue MC 98000 Principauté de Monaco Boulevard Martin Luther King BP 1179 - Dakar - Sénégal
CerCles De JeuX Aviation Club de France
104, av. des Champs-Élysées 75008 Paris
Brussels Zénith
Cercle de l’Avenir
Golden Palace Waterloo
Cercle Cadet
Golden Palace Tubize
Cercle Clichy Montmartre
Place De Bouckère, 33 1000 Bruxelles - Belgique
Chaussée de Bruxelles 200F 1410 Waterloo - Belgique Rue de Bruxelles, 75 1480 Tubize - Belgique
Casino de Spa
15, rue du Cloître 13200 Arles 14 rue Cadet 75009 Paris
84, rue de Clichy 75009 Paris
Cercle Gaillon
4, rue Royale 4900 Spa - Belgique
11, rue Berri 75008 Paris
1, avenue Baron de Moreau 5000 Namur - Belgique
17, rue Lesage 51000 Reims
Casino de Namur
Multicolore
118 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun2.indd 118
19/06/12 14:18
PK52_N30_Commun2.indd 119
19/06/12 14:18
” y c r eMERCIER
ISABELLE o M “N
LE GOÛT DU JEU
CHRONIQUE ISABELLE MERCIER
De retour sur les tapis verts de Monte-Carlo lors du Main Event de l’EPT, avec un tapis de 22K sur les 30K de départ, après avoir perdu dès le départ un coup faramineux dans les 30 premières minutes de jeu… Je mets plus de quatre heures à repasser au-dessus de la barre de départ des 30K de tapis. Heureusement, la structure m’est vraiment favorable, étant lente et m’évitant d’avoir à flamber rapidement dans le tournoi… Et ça marche ! Je reçois (enfin une main) une paire de 8 en grosse blinde. Le plus mauvais joueur de la table relance en début de position à 700, sur des blindes 150300 ante 25, et Lucille paie la relance derrière lui. Je complète la grosse blinde pour voir un flop magique : 8-3-2. Je check, mais c’est aussi check-land derrière moi et je ne trouve pas d’action sur ce flop… ce qui risquera de changer sur le turn, avec l’arrivée d’un As sur le tableau. Je check une seconde fois, le joueur check aussi, et Lucille mise 1 200, que je relance aussitôt à 3 200, espérant que mes adversaires interpréteront cette action comme une tentative de ma part de voler le coup. En effet, le joueur et moi avons checké deux fois sur le flop et sur le turn, montrant énormément de faiblesse, il est donc logique et normal que Lucille mise sur l’As pour voler le coup, après avoir été témoin de nos actions précédentes… Étant consciente de cela, il est donc aussi logique et normal que je relance Lucille, afin de m’emparer moi-même de ce pot où personne ne semble rien avoir en main. Je tente d’incarner une certaine faiblesse dans mes mouvements physiques en misant les 3 200, alors que je trépide de joie à l’intérieur… Meilleur cas au monde : l’un de mes adversaires ne croit pas à ma relance et décide d’y aller pour la sur-relance, dans l’espoir de me faire abandonner le coup. Deuxième meilleur cas : l’un de mes adversaires a vraiment un As en main et décide d’y aller pour la sur-relance, croyant avoir la meilleure main. Troisième meilleur cas : l’un de mes adversaires a un tirage couleur (le tableau affiche maintenant deux piques et deux carreaux), et décide d’y aller pour la sur-relance en semi-bluff. Quatrième meilleur cas : l’un de mes adversaires se trouve dans l’une des trois situations ci-dessus, mais décide de simplement payer ma relance, dans le but d’agir sur la river et en fonction de celle-ci. L’idée de voir apparaître un pique ou un carreau qui ne double pas me fait déjà frémir… Je souhaite sur-sur-relancer à mort, et tout de suite. Pire cas au monde : tout le monde fold sur ma sur-relance. C’est finalement la quatrième situation qui se produisit, puisque ma relance fut payée, non pas par Lucille, confirmant ainsi sa tentative logique de voler le coup en misant le turn, mais par le relanceur pré-flop. OK… Let’s deal with the river ! Et yes, c’est un 7, qui n’est ni en pique
ni en carreau ! La carte parfaite à ce stade, me donnant donc le troisième meilleur jeu possible, derrière la quinte avec 4-5 et le brelan d’As, deux mains que je doute fortement trouver chez mon adversaire. Comment extraire le maximum de value dans ce coup qui fait maintenant plus de 10K ? J’opte pour une mise de 5 600, soit environ la moitié du pot, laissant une certaine marge de manœuvre à mon adversaire pour relancer, s’il penchait pour une telle action… Peut-être ne croit-il toujours pas à ma relance au turn, peut-être a-t-il raté son tirage et est-ce sa seule façon de remporter le coup… Peut-être a-t-il vraiment un As en main ou une paire intermédiaire, auquel cas le prix à payer pour valider ma main me semble très correct… Le joueur paie sec les 5 600 et expose aussitôt son As-Dame, avant de s’exclamer de rage et de surprise en voyant mon brelan ! Fun, considérant que As-Roi ou n’importe quelle deux-paires suffisait pour le battre… Et fun pour moi, qui propulse enfin mon tapis d’un petit step ! Il nous reste maintenant trois niveaux à jouer et je me sens on-top-of-the-world ! Bizarre donc que cette belle énergie ne se soit pas matérialisée à travers les cartes et les coups de poker, puisqu’à la fin de la journée, j’emballais sous scellé un petit 23 900 jetons, et l’impression d’avoir joué la plus difficile journée de poker de ma vie… Sur les 160 mains vues, ma plus belle main de départ fut une paire de 9. J’ai reçu une fois As-Roi, et une fois As-Dame. J’enseigne toujours à mes étudiants que le poker ne repose pas sur les cartes, mais sur les configurations, les adversaires et le dépassement de soi. Se dépasser dans des moments comme ceux-là peut vouloir dire rester calme et discipliné, perdre un minimum de jetons pendant cette traversée du désert et maximiser les petits coups et petits vols, et surtout, ne pas perdre patience et partir en mission suicide pendant les premiers niveaux d’un tournoi qui durera plusieurs jours, surtout que la structure offre ce luxe, ce qui est très rare au poker… À SUIVRE ! ■ Isabelle « No Mercy » Mercier joue au Sun Casino de Monaco et offre des séminaires coaching poker.
120 NUMÉRO 30 // JUILLET 2012 // POKER 52
PK52_N30_Commun2.indd 120
19/06/12 14:19
120 pages + le DVD chaque mois en kiosque
seulement
Également disponible sans DVD au prix de 4,50 PK52_N30_COUV_Casino.indd 3
16/06/12 10:27
PK52_N30_COUV_Casino.indd 4
16/06/12 10:27